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Avec François-Xavier Cottin, professeur de collège démissionnaire

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-09-02##

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Transcription
00:00Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:04La Vérité en face, c'est un nouveau rendez-vous entre 9h et 10h chaque matin, je suis avec vous.
00:10Je vous écoute, vous nous appelez Manuetto Standard 0826 300 300 pour réagir à tous les sujets qui vous interpellent.
00:17Alors, des sujets où vous pouvez rencontrer des problèmes, mais vous pouvez aussi apporter des solutions.
00:21Moi j'ai bien aimé, les 3 auditrices sont des femmes que vous rappelez, tiens ce matin Vanessa, Sandra et Carole.
00:29Les hommes peuvent appeler également et réagir sur notre sujet que l'on va aborder évidemment en cette rentrée, c'est l'école.
00:35Avec François-Xavier Cotin, Les Jardins de Mandela, c'est aux éditions Fayard ce roman.
00:41Bonjour.
00:42Bonjour.
00:43Alors c'est un roman, mais il faut bien lire entre les lignes, c'est un peu votre vie aussi quoi, non ?
00:48C'est un roman vaguement autobiographique.
00:50Bah voilà c'est ça.
00:51Bon, vous avez été prof pendant 16 ans, dont une douzaine d'années en zone d'éducation prioritaire.
00:57Tout à fait.
00:58Et vous avez quitté l'éducation nationale, vous avez démissionné, pourquoi ?
01:02Alors, pourquoi ? Pour beaucoup de raisons, c'est vraiment à cause de l'institution, déjà.
01:10Parce qu'on me dit souvent depuis que j'ai démissionné, ah c'est à cause des élèves, ils étaient de plus en plus durs et tout ça.
01:15Moi j'ai dit, je dis souvent, ça n'a jamais été les élèves le problème, jamais.
01:20Par contre l'institution, les restrictions de moyens, l'état d'élabrement à la fois de l'institution et du collège dans lequel j'exerçais,
01:27c'était devenu une catastrophe et je ne pouvais plus travailler dans ces conditions-là.
01:30Oui, alors expliquez, votre collège il était où, il se situait où ?
01:33En banlieue de Caen, en réseau d'éducation prioritaire.
01:37Un établissement qui a plus de 50 ans, qui attend sa réfection depuis à peu près 20 ans.
01:43Vous parliez juste avant du budget pour assainir la Seine.
01:48Oui, 1,4 milliard.
01:50Il faut 10 millions d'euros pour refaire le collège.
01:53Ce n'est pas beaucoup par rapport à 1,4 milliard.
01:56Qu'est-ce qui n'allait pas dans ce collège à ce niveau-là ?
01:59Parce que moi je vois des collèges, honnêtement, certains qui sont plutôt pas mal, qui ont été rénovés.
02:06Vous le vôtre, il ne l'avait pas été ?
02:08Non.
02:09Pourquoi alors ? Qui l'avait dégradé ?
02:12C'est le temps, le temps qui l'a dégradé.
02:15Quand on laisse un bâtiment sans y retoucher pendant 50 ans, vous voyez bien ce que ça peut donner.
02:20Le temps, il y a les canalisations en dessous du collège, c'est une catastrophe.
02:26Les agents qui sont là-bas attendent l'hiver avec impatience,
02:29parce que quand c'est l'hiver, ça gèle, ça fait des stalactites et ça arrête les coupures d'eau.
02:34Ah bon ?
02:35C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
02:40Travailler dans ces conditions-là et voir les élèves qui, régulièrement,
02:44plus de chauffage, font cours dans des salles à 13 degrés l'hiver,
02:48c'était devenu pour moi trop douloureux d'observer ça et de participer à ça.
02:53De participer en fait à ça.
02:55Et l'institution, elle ne réagissait pas.
02:58Parce que vous dites, je suis parti contre l'institution.
03:01C'est ça quoi.
03:03Donc contre le ministère de l'éducation nationale.
03:06Oui, alors en partie, je ne vais pas me faire beaucoup d'amis,
03:09mais vous avez dit de parler vrai.
03:11C'est la vérité en face, cette émission.
03:13Non mais c'est vrai.
03:15C'est à la fois, bien sûr, les budgets de l'éducation nationale.
03:19Il y a eu beaucoup d'économies de fait ces dernières années là-dessus.
03:21Et puis même au niveau des collectivités locales,
03:23parce que les collèges, c'est la compétence du département.
03:26Donc c'est aussi des choix qui sont opérés.
03:28Mais les collectivités locales, c'est pareil.
03:29Leur budget se retrouve restreint régulièrement.
03:31Ils ont mis beaucoup d'argent ces dernières années dans la rénovation des collèges.
03:35Dans les lycées aussi.
03:37Oui, alors l'argent arrive toujours après dans les zones d'éducation prioritaire.
03:41Ce n'est pas nouveau.
03:43Mais bon, il y a beaucoup d'établissements qui sont délabrés.
03:46Il n'y a pas qu'en éducation prioritaire.
03:48Et puis les heures.
03:50Je ne sais pas si ça a été votre cas ou pas,
03:52mais parce que vous parlez d'un prof qui a moins d'heures au fil des années.
03:57On lui dit, on va supprimer quelques heures.
04:00C'est toi qui vas, désolé, mais tu en auras moins, etc.
04:04On a du mal à comprendre d'ailleurs.
04:06C'était un prof titulaire, mais qui finalement n'avait pas toutes ces heures.
04:10Oui, alors en fait, quand on est dans l'éducation nationale et qu'on est titulaire,
04:14on a une quotité d'heures.
04:16On a 18 heures devant élève à réaliser chaque semaine.
04:19Et quand il y a des restrictions de budget, qu'il y a des fermetures de classes,
04:23le dernier arrivé dans chaque matière voit sa quantité de services réduite.
04:28Il y a moins besoin d'heures de français,
04:30c'est le petit dernier qui a moins d'heures dans ce collège-là.
04:33Il peut aller en faire ailleurs, être envoyé en complément de service ailleurs.
04:37Sauf qu'ailleurs, ça peut vouloir dire, par exemple,
04:40quand un prof est là depuis 20 ans et qu'il a choisi d'avoir sa mutation dans ce collège-là,
04:46ça se passe avec des points, les points c'est tous les ans, etc.
04:49C'est compliqué d'avoir un collège.
04:50Et on lui dit, en fait, nouvelle règle, tu vas aller ailleurs.
04:54T'as beau avoir acheté ta maison là, inscrit tes enfants à l'école, tu vas partir ailleurs.
04:59Et les profs eux-mêmes ?
05:01Parce que parfois, certains disent aussi que les profs ne sont pas exempts de reproches.
05:07Il y a par exemple une prof de français au collège, Cécile Chabot,
05:11qui a déclaré ce week-end dans un média que l'école est aussi malade de ses professeurs.
05:18Tiens, on va l'écouter.
05:21Moi, je voudrais qu'il y ait des professeurs, mais qu'il y ait des bons professeurs.
05:24Il faudrait qu'il y ait un gros coup de pied dans la fourmilière,
05:26parce que l'école est aussi malade de ses professeurs.
05:28Je vais me faire taper sur les doigts par certains collègues.
05:31Mais enfin, c'est un secret de polychinelle, tout le monde le sait.
05:34Les parents le savent, les élèves le savent, les élites le savent, les professeurs le savent.
05:38Il y a des professeurs qui ne sont pas à leur place dans l'éducation nationale,
05:42et qui sacrifient les enfants.
05:43Alors, au mieux, ils sont fumistes.
05:46Au pire, ils n'aiment pas les enfants, ils n'aiment pas leur métier,
05:49et ils sont là uniquement pour profiter de leur statut de fonctionnaire.
05:54Ça, c'est dur, pour profiter de leur statut de fonctionnaire.
05:57C'est vrai aussi.
05:58Il faut se dire les choses, François-Xavier Cotin,
06:00qu'on s'engage, quand on est jeune, pour être prof, par exemple,
06:04parce qu'il y a ceux qui ont la vocation, qui ont la foi,
06:08et d'autres, ils ne savent pas que faire, et ils vont effectivement dans ce secteur.
06:12Et puis, ce n'est peut-être pas leur vocation, justement, non ?
06:17Oui, alors j'ai du mal à m'en remettre quand même, parce que c'est une violence incroyable.
06:22Non, mais c'est dur, oui, bien sûr.
06:24Oui, c'est dur, et puis c'est mensonger, parce que ça prend un épiphénomène.
06:28Attendez, c'est mensonger, surtout les profs.
06:31Non, mais ce n'est pas pour se faire...
06:33Mais il faut se dire les choses, quoi.
06:34Disons-nous les choses.
06:35J'ai été dans l'éducation nationale 18 ans, 16 ans en tant que professeur.
06:38Au début, j'ai été remplaçant.
06:40Je suis allé de collège en collège, et même de lycée en lycée.
06:43Des professeurs tels que décrit là, oui, j'en ai croisé.
06:48Pas beaucoup, très peu.
06:50Et vraiment, ça ne suffit pas à dire que l'éducation nationale est malade.
06:55C'est comme chez les journalistes, j'imagine.
06:57Il y en a qui sont plus ou moins bons.
06:59Aussi, c'est-à-dire que ce n'est pas ça principalement.
07:02Et là, il y a du moment où on parle de sacrifier des enfants, d'être malade.
07:05Enfin, c'est comme si c'était un virus.
07:07On ne peut pas exagérer non plus.
07:09L'avantage, c'est que ma trajectoire, en tout cas, et puis ce qui est raconté dans le roman,
07:13ça permet de voir que si c'était si confortable, les gens resteraient.
07:17Et puis il n'y aurait pas de pénurie d'enseignants comme il y en a depuis plusieurs années.
07:19Oui, parce que là, on va même jusqu'à faire du job dating pour recruter.
07:24Vous allez me dire ce que vous en pensez dans un instant.
07:26Et on va revenir sur tout ce que vous racontez.
07:28Est-ce que vous pensez aussi de l'uniforme dans une centaine de collèges ?
07:31Vous avez vu, il y a cette expérimentation.
07:33Les téléphones portables dans les casiers, la pause numérique.
07:37Oui, ça, c'est quand même logique, normal.
07:39Mais ce n'est pas simple à appliquer, évidemment.
07:42On voit ça ensemble.
07:43Et puis, j'aimerais bien que vous réagissiez, vous.
07:450-800-26-300-300.
07:47Qu'est-ce que vous en pensez ?
07:48Est-ce que c'est normal que les téléphones portables soient bannis ?
07:52Évidemment, des classes.
07:53Est-ce qu'il faut des uniformes à l'école ?
07:55Est-ce que ça va changer quelque chose ?
07:57Est-ce que vous avez des souvenirs aussi des profs ?
07:59Est-ce qu'on ne met pas suffisamment, comme le racontait François-Xavier Cotin à l'instant,
08:03de moyens pour rénover aussi les écoles ?
08:050-800-26-300-300.
08:07La vérité en face.
08:13On le dit souvent.
08:15Évidemment, c'est fondamental les premières années.
08:19Les jeunes, qu'ils soient formés à l'école,
08:22qu'ils soient intéressés par l'éducation nationale,
08:25donc par apprendre un métier derrière,
08:27apprendre un savoir.
08:29Les métiers, ça vient après, bien sûr, dans un second temps.
08:33Et c'est capital.
08:34Parce que sinon, on voit les jeunes à la dérive.
08:37Il n'y a pas que ça, bien sûr.
08:38Mais ça en fait partie.
08:39François-Xavier Cotin, vous, je le rappelle,
08:41vous avez été professeur pendant 16 ans,
08:4412 ans notamment dans une zone d'éducation prioritaire,
08:47et vous avez démissionné.
08:48Pour ceux qui nous rejoignent d'ailleurs, tout à l'heure,
08:50on le redit, pourquoi vous avez démissionné,
08:52ceux qui ne vous ont pas entendu tout à l'heure ?
08:54Parce que vous en aviez un petit peu ras-le-bol de l'institution.
08:57Oui, voilà, un petit peu, complètement ras-le-bol.
09:00Je la trouve maltraitante, l'institution.
09:02Et puis, beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail
09:05pour absolument aucune reconnaissance.
09:07Vous parliez tout à l'heure de ce qui s'est dit ce week-end
09:09sur certains profs qui sont la maladie de l'institution, etc.
09:14Et vraiment, la critique des fonctionnaires,
09:16en tant que fonctionnaire, quand on entend ça pendant 16 ans,
09:19c'est saignant de fonctionnaire, machin,
09:21alors qu'on ne compte pas nos heures,
09:22qu'on bosse pendant les vacances, le week-end, le soir.
09:24Depuis que j'ai démissionné, je travaille beaucoup moins,
09:26et je gagne mieux ma vie.
09:27Ah oui, on travaille beaucoup quand on est prof.
09:30Ce n'est pas l'idée reprendue auprès de certains, bien sûr.
09:32Bien sûr, mais moi, je peux le dire d'autant plus facilement
09:35que je ne suis plus enseignant, maintenant.
09:38C'est facile de démissionner, entre guillemets, de l'éducation nationale.
09:41Vous, vous avez la quarantaine, je ne veux pas dévoiler votre phase,
09:43mais à peu près.
09:44À peu près, on va dire, à peu près.
09:46Non, alors c'est difficile.
09:48L'éducation nationale laisse de moins en moins partir les professeurs
09:51parce qu'ils n'arrivent pas à recruter.
09:53Et en même temps, elle ne les retient pas.
09:55C'est ça qui est un peu paradoxal.
09:57Mais ce qui est difficile, c'est même pas ça.
09:59C'est-à-dire que vous, on ne vous a pas retenu.
10:01On vous a dit, si tu veux partir...
10:03Très exactement, six mois avant de démissionner...
10:06J'aurais préféré qu'on me le dise comme ça.
10:08Ça aurait été plus honnête.
10:10Plus exactement, six mois avant de démissionner,
10:12je ne savais pas que je démissionnerais.
10:14J'allais mal dans mon métier.
10:18J'ai été reçu par une infirmière du professionnel au rectorat
10:22à qui j'ai avoué ma détresse.
10:24J'ai demandé des solutions
10:26et qui m'a envoyé vers la RH pour partir.
10:28Voilà, la solution, j'allais mal.
10:30On va vous aider à partir.
10:32Alors que moi, je voulais rester.
10:34Dans les jardins de Mandela,
10:36aux éditions Fayard, qui est un roman
10:38mais qui est quand même fortement inspiré de ça,
10:40il y a aussi,
10:42parce que vous accusez un peu l'institution,
10:44mais finalement, quand même,
10:46le proviseur adjoint,
10:48il y a une certaine Liliane et tout,
10:50elle est à votre écoute tout de même.
10:52Ah oui, bien sûr, mais c'est des gens qui sont à l'écoute.
10:54Ils écoutent.
10:56Ils écoutent.
10:58Ils écoutent beaucoup.
11:00Mais ils ne peuvent pas agir.
11:02Moi, on dit souvent que c'est l'armée,
11:04la grande muette, mais on devrait dire pareil
11:06de l'éducation nationale.
11:08Il y a un hashtag qui s'était répandu il y a quelques années
11:10qui était le hashtag PasDeVague.
11:12C'est vraiment ça. On met tout sous le tapis
11:14parce qu'il ne faut pas que ça se sache.
11:16Mais les gens sont malheureux dans l'éducation nationale.
11:18Les AESH sont payés au lance-pierre.
11:20Les assistants d'éducation, c'est une catastrophe.
11:22Les professeurs, n'en parlons pas.
11:24Est-ce que l'un des problèmes
11:26majeurs dans l'éducation nationale,
11:28c'est justement le salaire ?
11:30Est-ce que ça en fait partie ?
11:32Ça en fait partie. Je parlais de la reconnaissance tout à l'heure.
11:34Ça fait partie.
11:36De 1800 à 2500 euros.
11:383000 après quelques années.
11:40Je suis parti il y a deux ans.
11:42Je sais que dans l'intervalle, il y a eu une revalorisation.
11:44On se dit tout, parce que c'est la vérité en face.
11:46Bien sûr, pas de problème.
11:48Ça faisait 18 ans d'ancienneté dans l'éducation nationale.
11:50J'étais à 1800 euros net.
11:52Avec BAC plus 5.
11:54Par l'équivalent de BAC plus 5.
11:56C'est pour ça d'ailleurs que vous avez
11:58cherché des compléments
12:00de salaire.
12:02Tout à fait.
12:04Mon service, comme je vous l'expliquais
12:06il y a moins d'heures, était réduit.
12:08Petit à petit, 80%.
12:10Et puis 61%.
12:12Qu'est-ce que je fais par rapport à mon projet
12:14familial ? Est-ce que je déménage ?
12:16Beaucoup d'incertitudes.
12:18J'étais en pleine réflexion là-dessus.
12:20Quand on m'a dit
12:22on va vous aider à partir.
12:24J'ai dit soit.
12:26Peut-être pour des raisons
12:28différentes. Vous, je rappelle, vous étiez en Normandie.
12:30Dans la banlieue de Caen. Dans la périphérie
12:32de Caen.
12:34Il y a surtout
12:36un phénomène qui est très présent en région
12:38parisienne, où on a du mal à recruter.
12:40C'est pas qu'en région parisienne, mais beaucoup en région
12:42parisienne. Et certains
12:44des recrutés, ils abandonnent
12:46au bout de quelques semaines.
12:48Vous comprenez ça ?
12:50Bien sûr, évidemment. Parce que ceux dont
12:52vous parlez, c'est globalement
12:54ceux qui n'ont pas passé le concours, qui n'ont pas eu la formation
12:56en amont. Quand on arrive en éducation prioritaire,
12:58moi j'y suis resté, j'ai demandé d'y rester.
13:00Parce que j'adorais le public de l'éducation prioritaire.
13:02C'est des jeunes qui ont beaucoup de besoins.
13:04On sait pourquoi on est là.
13:06On est utiles. On a de la santé utile.
13:08Et contrairement à ce qu'on dit, ils sont super.
13:10Il ne faut pas en avoir peur.
13:12J'étais content
13:14d'avoir été formé correctement.
13:16Si on arrive devant une classe d'éducation prioritaire
13:18en ayant eu, comme vous dites, un job dating de 4 jours,
13:20ça ne peut pas fonctionner.
13:22On vous jette dans la fosse au lion.
13:24Il faut de la formation.
13:26Il faut de l'accompagnement.
13:28Tout le monde ne peut pas être prof.
13:30On fait de la garderie.
13:32C'est chaud quand même.
13:34Vous décrivez quelques scènes
13:36dès le début de votre livre,
13:38où il y a plus que des plaisanteries douteuses.
13:40Ils sont durs quand même, des élèves.
13:42Ils sont durs, mais une fois de plus, il y a la façon
13:44de les prendre et ça peut bien se passer.
13:46Ils sont durs, mais ils ont énormément de ressources
13:48et de choses à nous apporter
13:50si on leur laisse l'opportunité.
13:52On s'y retrouve, mais il faut y être préparé.
13:54La plupart du temps,
13:56quand j'entends des gens critiquer les enseignants,
13:58c'est assez drôle parce que je leur dis
14:00« Faites-le ! »
14:02La plupart répondent « Moi, je ne pourrai jamais ! »
14:04Il faudrait savoir si c'est si facile.
14:06Quel est le problème ?
14:08Vous étiez dans une zone d'éducation prioritaire.
14:10Est-ce que c'est le nombre d'élèves
14:12par classe, même s'il y a des efforts
14:14qui ont été faits ces dernières années ?
14:16Si vous le dites.
14:18J'ai regardé
14:20les statistiques.
14:22On dit qu'il y a des efforts.
14:24Il y a du dédoublement.
14:26C'est vrai en primaire.
14:28Dans certains collèges,
14:30aussi dans zone prioritaire,
14:32il y a un peu moins d'élèves par classe.
14:34C'est des effets d'annonce.
14:36La réalité du terrain, pour être avec vous,
14:38je rappelle la rentrée de mes enfants.
14:40Je ne vous en remercie plus.
14:42On les salue.
14:44Pourquoi je vous parle de ça ?
14:46Parce qu'ils accueillent
14:48le même nombre d'élèves cette année,
14:50et il y a une classe qui saute.
14:52Ma fille, qui a 5 ans,
14:54on a appris d'un coup de fil de la maîtresse
14:56samedi, parce qu'ils travaillent le week-end,
14:58que la classe prévue
15:00ne serait pas la sienne,
15:02que la maîtresse qu'elle connaissait
15:04ne serait pas la sienne,
15:06et parce qu'ils avaient été prévenus la veille.
15:08Le vendredi pour le lundi.
15:10Qu'est-ce que vous pensez des mesures ?
15:12Uniforme dans une centaine de collèges,
15:14le téléphone portable dans les casiers.
15:16Ça fait partie des mesures,
15:18j'allais dire, spectaculaires.
15:20Mais c'est utile ou pas ?
15:22Finalement,
15:24j'écoutais un petit peu
15:26ce qui se disait tout à l'heure.
15:28Il y a une auditrice qui a bien résumé
15:30en disant que ça se faisait déjà
15:32quand mon fils de 18 ans
15:34était au collège.
15:36C'est juste que ce n'est pas forcément mis dans les casiers.
15:38Ils n'ont pas le droit de l'utiliser.
15:40S'ils l'utilisent, il peut être confisqué.
15:42Je parlais avec un chef d'établissement
15:44juste avant de venir.
15:46Il me disait que nous, on n'a pas le budget
15:48même pour les casiers spécifiques.
15:50Il faut qu'on trouve 4 à 6 000 euros
15:52pour mettre des téléphones dans les casiers
15:54alors que pour l'instant, c'est dans leur sac et que ça ne nous pose pas de problème.
15:56Évidemment qu'il ne faut pas de portable au collège.
15:58Mais depuis plusieurs années, c'est dans la loi.
16:00Comment vous faisiez-vous
16:02avec des élèves qui avaient leur portable
16:04et qui étaient sur leur portable au collège ?
16:06Comme un peu, moi je suis sur mon portable à la radio.
16:08Oui, j'allais dire.
16:10Après, on donne des leçons.
16:12Oui, on est mal placés.
16:14Quand vous regardez dans les restaurants
16:16les gens qui dînent ou déjeunent ensemble
16:18et qui ne se regardent pas, qui ne dialoguent pas
16:20et qui sont chacun
16:22en train de pianoter sur leur téléphone.
16:24Mais moi, je mets au défi
16:26les adultes qui sont vent debout contre ça
16:28de tenir 8 heures au travail sans regarder leur téléphone
16:30comme le font tous les collégiens.
16:32Oui, mais normalement, justement, quand on est collégien
16:34on doit être là, concentré pour apprendre.
16:36C'est pour ironiser et provoquer un peu.
16:38Mais ce que je veux vous dire
16:40c'est que nous on constatait qu'ils ne les utilisaient pas.
16:42Et le cas échéant, s'ils l'utilisaient
16:44ils étaient sanctionnés. Et la pire des sanctions étant
16:46la confiscation du téléphone. Et là, c'est le pire pour eux.
16:48Alors,
16:50dans les mesures, ce matin
16:52on avait un syndicaliste qui était avec nous
16:54Jean-Rémi Girard
16:56qui est du SNALC
16:58qui disait qu'on n'a pas de ministre pour la rentrée
17:00c'est du jamais vu, il y a des postes vacants
17:02alors on fait comment on peut. Et il dit
17:04avec toutes ces mesures qu'on lance, etc.
17:06On construit des usines à gaz.
17:08Autre nouveauté, en 6ème et 5ème
17:10ces fameux groupes de besoins
17:12ça a toujours existé, le soutien.
17:14Oui, alors moi j'en ai fait
17:16jusqu'à ce qu'on supprime les heures
17:18que je faisais. Mais effectivement, c'est toujours faire et défaire.
17:20Là, en fait, le problème
17:22c'est qu'on a construit une usine à gaz
17:24absolument monstrueuse
17:26pour finalement pas grand-chose.
17:28C'est-à-dire qu'on essaye d'aligner toutes les heures de cours
17:30en 6ème et en 5ème de français et de mathématiques
17:32et on est censé
17:34laisser passer les élèves de professeur en professeur
17:36en cours de l'année, donc c'est assez déstructuré.
17:38C'est-à-dire que vous pouvez passer 5 semaines
17:40avec M.Machin et puis ensuite 6 semaines
17:42avec Mme Bidule, ce qui fait qu'en fait
17:44les professeurs de français et de mathématiques n'ont plus de classe.
17:46Oui, alors ça c'est évidemment, il était avec Jean-Jacques Bourdin
17:48ce matin dans la matinale. C'est des groupes.
17:50Vous pouvez nous expliquer en quoi ça consiste ?
17:52Une fois de plus, moi je suis parti
17:54il y a deux ans. Mais je me suis un peu
17:56renseigné avant de venir.
17:58Donc l'idée, c'est de
18:00faire en sorte que les élèves puissent passer
18:02d'un groupe à l'autre en fonction
18:04de leur évolution. C'est-à-dire s'ils progressent, s'ils vont dans un
18:06meilleur groupe, etc.
18:08Il y a des expérimentations
18:10qui ont été faites et qui ont été
18:12concluantes là-dessus, par exemple en Finlande
18:14ou à Singapour.
18:16Mais la petite différence,
18:18je dis la petite, évidemment c'est ironique,
18:20c'est que ça s'est préparé plusieurs années
18:22en amont, plusieurs années de formation
18:24des enseignants, des équipes pour les stabiliser,
18:26pour qu'elles apprennent à travailler ensemble
18:28et ça se fait, il faut 4 professeurs pour 80 élèves.
18:3020 élèves par classe.
18:32On en est très loin.
18:34Donc ce qu'ils font là,
18:36ce qui est mis en place,
18:38ça va pénaliser tout le monde, ça ne servira
18:40à rien, ce sera un échec et
18:42au bout d'un moment, ils vont arrêter ça. Mais en attendant,
18:44les élèves qui font leur entrée en sixième,
18:46vont être carrément perturbés
18:48par cette nouvelle organisation. Si vous regardez un emploi du temps
18:50d'élèves qui arrivent en sixième, cette année c'est une catastrophe.
18:52Là, il arrive, il n'a pas de repère,
18:54il ne comprend pas. Alors là, j'ai à la fois ça,
18:56ça, je ne sais pas,
18:58j'ai plusieurs profs de français, plusieurs profs de maths,
19:00c'est déjà pas rien d'arriver en sixième.
19:02Arriver en sixième, on est perdu, bien sûr.
19:04Alors si, en plus,
19:06il y a cette complexité, c'est dingue quand même.
19:08Parce qu'on dit qu'il faut simplifier les choses
19:10depuis des années, et ce n'est pas
19:12si compliqué que ça, à la base.
19:14Il faut quelques matières, bien les enseigner,
19:16prendre quelques options,
19:18et puis en avant avec du personnel.
19:20Qu'est-ce que vous en pensez ?
19:220,826, 300, 320.
19:24Est-ce que ça marche sur la tête,
19:26comme je le disais beaucoup l'année dernière et depuis des années,
19:28ou pas ? La vérité en face.
19:30En tout cas, on va en profondeur des sujets,
19:32et j'attends vos appels 0,826, 300, 300
19:34pour dialoguer aussi. Vous pouvez poser
19:36vos questions à François-Xavier Cotin,
19:38prof d'émissionnaire,
19:40qui dit tout, évidemment, parce qu'on se dit tout
19:42sur Sud Radio, avant de retrouver
19:44tout à l'heure aussi, à 10h, Valérie Expert,
19:46qui effectue sa rentrée
19:48des classes aussi, avec Gilles Gansman.
19:50Sud Radio,
19:52la vérité en face, Patrick Rocher.
19:54La vérité en face,
19:56c'est votre nouveau rendez-vous, 9h, 10h,
19:58vous avez bien sûr la parole pour réagir
20:00à des sujets de fond qui traversent
20:02notre société. Ce matin, c'est l'école,
20:04on s'est rentré avec François-Xavier Cotin,
20:06Les Jardins de Mandela, c'est un roman aux éditions Fayard,
20:08je vous invite à le lire parce que
20:10on plonge dans l'école, même si évidemment,
20:12c'est un peu romancé,
20:14fictionné, mais c'est quand même beaucoup,
20:16c'était votre réalité, vous qui avez démissionné.
20:18Oui, bien sûr, et puis j'ai eu à coeur
20:20de situer l'action dans un
20:22établissement que j'ai inventé
20:24mais qui se situe en éducation prioritaire
20:26et qui me permet de faire une espèce de compilation
20:28de galeries de personnages que j'ai croisés
20:30au cours de mes 12 années.
20:32Des personnages haut en couleur,
20:34vous parliez tout à l'heure des fois
20:36d'incidents, d'accrochages
20:38avec des élèves, mais oui, ils sont
20:40spontanés mais ils ont aussi énormément de ressources
20:42et ils sont beaux à
20:44accompagner, ils sont beaux à écouter.
20:46Quand il y a un vrai projet, c'est ce qu'on voit dans votre livre,
20:48quand il y a un vrai projet, ça marche,
20:50ils peuvent se retrouver autour d'un projet.
20:52Exactement, ça s'appelle les jardins de Mandela,
20:54c'est parce que
20:56la thématique centrale, c'est aussi un club nature
20:58qui a planté des arbres, des fruits,
21:00des légumes et qui va voir ce projet
21:02mis à mal par
21:04une idée de bétonisation
21:06de leur jardin et effectivement
21:08on voit que ça fait sens
21:10pour les élèves de se mobiliser autour d'un projet comme celui-là.
21:12Oui, complètement.
21:14Ça c'est la deuxième partie de votre livre, dans la première on est vraiment
21:16en classe avec vous et puis
21:18on voit votre quotidien.
21:20Romina et Hervé sont avec nous au 0826 300 300
21:22et peut-être d'autres
21:24auditeurs qui veulent réagir à ce qui vient d'être dit.
21:26On va commencer par Romina
21:28de Vicambigore dans les Hauts-de-Pyrénées.
21:30Bonjour. Bonjour.
21:32Vous êtes déléguée de parents d'élèves, je crois.
21:34Vous avez entendu
21:36François-Xavier Cotin.
21:38Ça vous parle justement
21:40ce qu'il disait tout à l'heure.
21:42Il dit que finalement
21:44l'institution abandonne un peu
21:46et donc derrière les politiques, abandonne un peu l'école.
21:48Moi je ne fais que ça.
21:50J'essaie de ramener toujours du lien.
21:52Nous ici en milieu rural, essayer de faire
21:54le lien mairie-école.
21:56On a très peu de rencontres avec les communautés
21:58de communes parce qu'en fait ce qui en devient malheureux
22:00c'est que les mairies sont dépossédées puisque ce sont
22:02les communautés de communes qui ont récupéré
22:04les compétences. Donc les maires sont rares
22:06dans les conseils d'école.
22:08Notre premier interlocuteur
22:10ça reste le maire. On sait très bien que
22:12les Français sont attachés à leur maire.
22:14C'est un souci. On a tendance à aller vers le maire.
22:16Mais le maire ne sait plus ce qui concerne
22:18l'école.
22:20Bien de nombreuses fois,
22:22j'ai essayé de solliciter, j'ai demandé des rencontres
22:24à chaque trimestre avec le président de la communauté
22:26de communes pour qu'on puisse avancer
22:28puisqu'il manque des budgets effectivement.
22:30Mais quand on a la chance d'avoir des enseignants qui veulent
22:32faire sortir les enfants de l'école, leur faire
22:34découvrir des choses, on a besoin de ces budgets.
22:36On a besoin d'être accompagnés.
22:38De temps en temps ils le font mais
22:40il manque le financement.
22:42Et puis les enseignants ne les écoutent pas.
22:44Moi j'ai vraiment ce sentiment-là.
22:46C'est que c'est cloisonné.
22:48C'est-à-dire que les enseignants ne les écoutent pas ?
22:50Non, ce sont les politiques
22:52qui n'écoutent pas les enseignants ?
22:54Oui, c'est ça.
22:56C'est-à-dire que quand ils ont des demandes
22:58à faire, c'est compliqué
23:00pour eux vraiment. Je trouve qu'ils
23:02ne sont pas entendus.
23:04Est-ce qu'ils sont toujours motivés ?
23:06Ou est-ce qu'un peu comme
23:08François-Xavier Cotin, ils démotivent
23:10au fil du temps aussi ?
23:12Je ne crois pas. Vous savez, c'est une profession.
23:14Je crois qu'ils ont ça chevillé au corps quand même.
23:16Ça reste une vocation. Je crois que pour la
23:18majorité d'entre eux, ça n'est pas le cas.
23:20En primaire, vous parlez
23:22plutôt pour des
23:24instituts ?
23:26Oui, je suis déléguée des parents d'élèves en primaire.
23:28Et le principal problème
23:30pour vous, c'est quoi alors ?
23:32Le manque de budget. On ne les aide
23:34pas et puis on ne les écoute pas.
23:36Quand on fait des travaux,
23:38les enseignants hors de classe
23:40le font. Là, il y avait le projet
23:42neuf, etc. Ils proposent des budgets
23:44et en fait, rien n'aboutit.
23:46On a l'impression que quand
23:48les enseignants se mettent au travail et qu'il y a un lien
23:50qu'on se met au boulot avec les parents d'élèves,
23:52on dirait presque que ça les ennuie.
23:56Merci Romina. Ça rejoint ce que vous
23:58dissiez, François-Xavier Cotin.
24:00Ça rejoint exactement ce que je disais.
24:02Juste une précision par rapport à ce que vous disiez,
24:04des enseignants démotivés, et vous parliez
24:06moi, je suis parti justement
24:08en me disant
24:10je pars avant de ne plus être motivé.
24:12J'allais jusqu'au bout et jusqu'à mon
24:14dernier cours, j'avais le feu sacré
24:16parce que je me disais, je dois ça aux élèves.
24:18Ils y sont pour rien et moi je dois
24:20me battre pour garder cette motivation-là.
24:22J'ai l'impression aussi, à vous lire aussi, que
24:24quelque part, vous disiez
24:26bon, est-ce que je serai là
24:28encore dans 20 ans, 25 ans
24:30à quémander un petit peu
24:32pour l'éducation nationale ? Ma situation moi-même
24:34ne va pas évoluer non plus.
24:36Il faut se dire les choses
24:38parce qu'il y avait le statut
24:40protecteur qui était très recherché
24:42un prof il y a 30 ans, 40 ans
24:44mais c'était un notable dans la ville
24:46mais c'est vrai.
24:48Ce n'est plus le cas aujourd'hui.
24:50Effectivement, on voyait les professeurs
24:52quand moi j'étais élève, il y avait un vrai statut
24:54et il y avait une reconnaissance
24:56qui était financière mais qui était
24:58aussi sociétale.
25:00Hervé est avec nous aussi, professeur
25:02d'histoire à la retraite d'Anthony
25:04en région parisienne. Bonjour Hervé.
25:06Bonjour. Merci d'être avec nous
25:08sur Suite Radio. C'est votre émission
25:10si vous le savez, vous pouvez intervenir.
25:12Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
25:14Est-ce qu'on a laissé un peu
25:16tomber l'école ou est-ce que
25:18finalement on met des moyens mais
25:20c'était
25:22dans un panier percé ?
25:24Écoutez, moi je...
25:26En fait
25:28ce que je trouve c'est que
25:30ce n'est pas qu'une question de moyens.
25:32Le véritable problème
25:34si vous voulez, c'est le problème idéologique en définitive
25:36qui n'est pas abordé par
25:38votre romancier et professeur
25:40mais que j'adhère totalement à son discours
25:42qui est très structuré et qui ne
25:44décrit que la réalité.
25:46Simplement, si vous voulez, ce qu'on oublie
25:48de dire c'est qu'est-ce que
25:50la France, qu'est-ce qu'une nation et c'est le
25:52désir de vivre, de continuer
25:54un bout de chemin en commun.
25:56À partir du moment où on a un président
25:58qui nomme pas Penda et qui veut tout détruire
26:00ensuite il nomme Penda qui fait
26:02quelque chose de bien mais qui revient sur
26:04Béloubet qui ne comprend rien à rien
26:06et qui ne comprend pas qu'il y ait une
26:08idéologie, on peut le dire
26:10socialiste si vous voulez, et qui consiste
26:12à tout mélanger et surtout ne pas
26:14donner des contenus.
26:16À partir de là, si vous voulez, ça part dans tous les sens
26:18et ce qui fait le malaise
26:20que l'on ressent, bien évidemment, ce n'est pas
26:22qu'une question de moyens, qu'une question de matériel.
26:24Et le
26:26faire entendre au syndicat c'est très difficile
26:28bien évidemment et donc
26:30le problème il est en fait
26:32idéologique. Et le problème c'est
26:34que ça se trouve au haut niveau de l'État
26:36comme
26:38la France ne les intéresse plus
26:40véritablement, ils laissent tomber
26:42aussi l'éducation.
26:44C'est un autre facteur, ce que vous dites, ce que vous
26:46décrivez évidemment aussi.
26:48Hervé, merci François-Xavier
26:50Cotin, je rappelle le titre de votre livre
26:52Les Jardins de Mandela, c'est un roman
26:54mais ça ressemble beaucoup ici
26:56à la réalité, à la vérité
26:58en face que vous êtes venus ce
27:00matin nous raconter dans cette nouvelle
27:02émission, ce nouveau rendez-vous. On va se retrouver
27:04demain. Dans un instant, c'est
27:06Gilles Gansman et Valérie
27:08Expert. 10h midi
27:10les médias et puis les débats. Mettez-vous
27:12d'accord. Bonjour Gilles. Bonjour. Ça va ?
27:14Votre premier invité ce matin, parti média ? C'est Mathieu Larteau
27:16C'est des Jeux Paralympiques évidemment
27:18C'est le sport !
27:20Bien sûr, qui rayonne.
27:22Mathieu Larteau rayonne sur France Télévisions
27:24c'est un peu l'étoile
27:26de ces Paralympiques.
27:28Tiens, à propos de sport, je fais juste une parenthèse
27:30mais vous ratez pas. 20h
27:3221h chaque soir sur Sud Radio
27:34parlons vrai, parlons de
27:36sport, bien sûr les vraies voies du sport
27:38rugby bien sûr, lundi
27:40et vendredi et le football. Maintenant
27:42mardi, mercredi, jeudi. Allez Valérie
27:44Expert et Gilles Gansman dans un instant.

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