Quel gouvernement pour la rentrée ?

  • le mois dernier
Avec Anne-Laure Blin, député « Droite Républicaine » du Maine et Loire

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##C_EST_DANS_LACTU_1-2024-08-26##

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Transcript
00:00Invité politique pour démarrer cette émission, je reçois Lord Blain, député du Maine-et-Loire, troisième circonscription, porte-parole
00:07à l'Assemblée du groupe droite républicaine. Bonjour Anne-Lord Blain.
00:11Bonjour à vous. Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, la droite républicaine
00:15qui a été reçue déjà vendredi par le chef de l'état Emmanuel Macron, je le disais,
00:20pourrait s'exprimer ce soir pour clore ses consultations. Qu'attendez-vous
00:24précisément de sa prise de parole ? Est-il temps que le chef de l'état annonce
00:29son nouveau premier ministre ?
00:32Ce qui est clair, c'est qu'il faut que les Français sachent
00:35où l'on va, parce que depuis la fin des législatives, début juillet, nous n'avons pas de cap très clair.
00:44Nous avons, de notre côté, à la droite républicaine, mis sur la table nos projets, nos propositions, parce qu'elles émanent
00:51de ce que les Français nous ont dit, de ce que les Français attendent. Et donc, au-delà du casting politique, du choix du premier ministre qui
00:58est le choix totalement
01:00du président de la République,
01:02ce qui importe par-dessus tout, c'est que l'on sache quelles sont les réformes qui vont être portées par
01:07le nouveau gouvernement, avec à sa tête, effectivement, un premier ministre. Donc, il est temps d'avoir un cap pour que les Français sachent où l'on va.
01:13Donc, il faut, c'est ce que vous demandez, qu'Emmanuel Macron, concrètement, annonce le nom du futur
01:19premier ministre dès ce soir ?
01:22Ah mais, concrètement, je pense que le président de la République ne peut plus attendre désormais. Il y a effectivement eu cette parenthèse
01:28enchantée, je dirais, des Jeux Olympiques qui a ravi la France entière et le monde entier. Mais, maintenant, cette
01:36période passée, il est grand temps de revenir aux affaires. Et il faut véritablement, encore une fois, que les parlementaires,
01:42mais les Français plus largement,
01:44sachent quelles sont les réformes qui vont être votées, qui vont être travaillées. Parce qu'encore une fois, et nous l'avons dit au sein de la droite
01:51républicaine dès le début
01:53du mois de juillet, il faut qu'il y ait des réformes sur des sujets très clairs et qui sont attendus.
01:58Le premier d'entre eux, c'est la question de la valorisation du travail. Aujourd'hui, et encore hier, dans mon territoire de Maine-et-Loire,
02:06à l'occasion notamment des commisses agricoles que nous avons la joie de célébrer ensemble en cette période estivale,
02:12les Français me redisent qu'ils ont cette impression de travailler pour alimenter un système de solidarité qui leur est injuste.
02:20Parce que l'assistanat est aujourd'hui bien trop important. Et donc, il faut que sur ce sujet du travail,
02:25nous avancions pour avoir et donner cette impression, parce que ça doit être le coeur de notre politique, que les Français travaillent
02:32pour leur avenir, pour leurs enfants, pour préparer leur quotidien et vivre décemment du fruit de leur mérite et de leur effort.
02:39Et le deuxième sujet,
02:40et malheureusement, la dernière actualité, notamment la Grande Motte, nous rappelle combien nous sommes menacés. Et donc, il faut véritablement
02:48assurer la sécurité au quotidien des Français. Et donc, il faut prendre des mesures en matière d'immigration. Il faut stopper
02:55cette immigration notamment illégale. Il faut redonner les mains à la France et
03:01notamment agir en Europe pour réguler cette immigration incontrôlée. Il faut qu'en matière de sécurité, la justice
03:08puisse prendre des mesures qui soient fermes,
03:12de manière à ce que les Français aient ce sentiment de vivre sur un territoire
03:16où on les protège au quotidien.
03:19Ça, c'est la ligne que vous maintenez du côté de la droite républicaine, que vous représentez à l'Assemblée nationale.
03:24Jean-Luc Mélenchon fait une concession, vous l'avez entendu, il évoque un gouvernement sans ministre insoumis. Qu'est-ce que vous lui répondez ce matin ?
03:30Vous savez, Jean-Luc Mélenchon est un grand stratège. Voilà, il l'a encore démontré.
03:36Le fait de faire patienter les Français, finalement,
03:39il s'en sert aujourd'hui. Mais la réalité,
03:43c'est que, s'il le dit, c'est que derrière il pense quand même manœuvrer, comme il l'a manœuvré au sein de la NUPES,
03:50manœuvrer le Front populaire. Donc la question, oui, effectivement, et nous l'avons redit, nous n'accepterons pas un gouvernement avec un ministre de la France insoumise,
03:58mais nous n'accepterons d'autant moins la mise en place du programme porté par la France insoumise,
04:05qui est un programme de décroissance, qui est un programme qui va à l'encontre de la protection de la nation et des Français, et nous,
04:11députés de droite républicaine, nous ne l'accepterons pas. Et donc, si Jean-Luc Mélenchon pense qu'il s'agit juste d'une
04:18d'une position relative aux personnes, il se trompe, parce que nous avons des vraies divergences
04:24idéologiques, nous avons des vraies différences de valeurs, et les Français nous ont rappelé combien ils veulent à la fois restaurer la valeur du
04:30travail, ce qui n'est pas du tout le sens de l'engagement au sein de la France insoumise, parce qu'ils sont plutôt
04:35des pendants de la défense de la cistana, et combien la sécurité est primordiale.
04:39Ça veut dire que la droite républicaine, pour la droite républicaine, Lucie Castet à Matignon, avec ou sans insoumise, c'est non ?
04:47Mais Lucie Castet ou pas, peu importe, le choix encore, comme je vous l'ai dit,
04:51c'est un choix qui revient totalement au Président de la République.
04:55Donc c'est à lui de choisir la personnalité qui pense pouvoir travailler avec lui, et pouvoir avoir une majorité
05:02de gouvernement. Nous, ce que nous avons dit, c'est que nous votons tous les textes qui vont dans le sens des
05:09sujets et des propositions que nous avons fait.
05:11Nous voulons être constructifs, parce qu'encore une fois, notre intérêt, notre intérêt parlementaire, et le fait que les Français nous aient choisi comme leurs
05:18représentants, c'est qu'aujourd'hui, nous devons avancer pour eux. Et donc, comment nous avançons ? C'est en posant les choses sur la table,
05:26en disant, nous avons deux sujets très importants, la valorisation du travail, la garantie de la sécurité.
05:32Si demain, le gouvernement qui sera présenté par le Président de la République va dans ce sens,
05:38nous irons et nous le soutiendrons. Il ne s'agit absolument pas de choisir une personne, un homme, une femme,
05:44peu importe. Encore une fois, c'est le fond qui compte, parce qu'encore une fois, nous n'avons pas une minute à attendre, à perdre,
05:50et les Français nous attendent, parce que dans cette période où on fait durée de suspense...
05:55Oui, mais la droite républicaine est ultra minoritaire. Vous parlez comme si la droite républicaine avait un groupe très important,
06:02pouvait peser justement sur cette décision, sur ce futur choix d'un nouveau Premier ministre.
06:07Vous savez, la spécificité de ce mandat, c'est qu'il n'y a aucune majorité qui se dégage. Et donc, on revient à un pouvoir
06:14qui est au sein de l'Assemblée nationale. Et à ce titre-là, chacun des députés a son rôle à jouer.
06:19Le rôle d'un élu de la nation, qui agit pour la nation, dans l'intérêt des Français. Et moi, je suis fière d'appartenir à un groupe
06:27de droite républicaine, parce que nous avons nos convictions chevillées au corps, nous n'en avons pas
06:32dévié. Nous avons cet engagement aussi bien en matière électorale, quand nous sommes en campagne, mais aussi
06:39lorsque nous sommes élus dans notre mandat. Et parce que c'est ce qui compte par-dessus tout. Et donc, chacun des députés,
06:45aujourd'hui, doit se dire qu'il a cette responsabilité sur les épaules que d'agir comme un élu de la nation.
06:51Et donc, nous devons travailler ensemble pour avancer, encore une fois, dans l'intérêt de la France et des Français.
06:56Au-delà des groupes et des partis politiques. Vous l'avez dit à L'Orblin, la droite
07:01républicaine a fait un certain nombre de mesures dans le cadre de ce pacte législatif que vous avez décliné il y a
07:05quelques instants. Il n'est toujours pas question, pour vous, de participer à un gouvernement. Vous le pensez plus de poids en dehors ?
07:12Mais, encore une fois, c'est ce que je viens de vous dire. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le vrai pouvoir, il est à l'Assemblée Nationale.
07:18Il est sur le vote des lois. Il est sur les propositions, les initiatives que nous pouvons mettre sur la table.
07:24Appartenir à un gouvernement, ça veut dire avoir une solidarité gouvernementale, mais ça veut aussi dire avoir
07:31un accord de principe sur le fond. Aujourd'hui, le Président de la République ne nous
07:36explique absolument pas vers quel cap il veut aller. Donc, nous ne sommes pas dans cette stratégie parce qu'encore une fois, nous voulons que ce
07:42mandat serve. Donc, oui, nous n'appartiendrons à aucune majorité gouvernementale parce que notre rôle de parlementaire est fondamental.
07:50Travailler la loi,
07:51examiner la manière dont elle est exécutée, parce qu'aujourd'hui, je crois que ça c'est profondément important parce que les parlementaires ont aussi ce pouvoir de
07:59contrôle sur l'action du gouvernement et sur l'action de l'exécutif. Et donc, aujourd'hui, quand on est parlementaire, on a un rôle suffisamment
08:05important pour pouvoir compter et faire avancer les choses dans le bon sens pour les Français et la France. Et donc,
08:11appartenir à une coalition gouvernementale, ce n'a pas plus d'intérêt que
08:16de pouvoir disserter pendant des heures et des heures, mais au contraire, nous voulons avoir des textes législatifs et construire
08:24sur la base de nos propositions, une majorité au-delà même des partis politiques, avec tous les députés qui
08:30accepteront de travailler dans la défense, avec cet esprit de défense de la nation,
08:35de manière, encore une fois, à ce que ce mandat ait une utilité.
08:37Avant cela, il va falloir nommer un nouveau Premier ministre.
08:40Il y a des noms qui circulent, le nom notamment d'un l'air qui revient souvent, celui du président des Hauts-de-France,
08:45Xavier Bertrand. Est-ce que vous voterez ou non la censure d'un gouvernement s'il y a
08:50un Premier ministre tel que Xavier Bertrand ?
08:56Vous savez, voter une motion de censure, ce n'est pas simplement
09:00une phrase rhétorique, c'est vraiment se poser des questions. Quand vous votez une motion de censure, vous vous posez...
09:05Est-ce que vous opposerez ou pas un gouvernement
09:07Xavier Bertrand, très concrètement, Anne Lorblain ?
09:09Mais vous comprenez que je ne peux pas répondre à votre question, dans le sens où vous me parlez simplement d'un chef de gouvernement,
09:16mais vous ne me parlez pas, et ce n'est pas possible d'ailleurs pour aucun d'entre nous,
09:22de porter le projet de ce
09:25potentiel Premier ministre.
09:27Une motion de censure, vous votez sur un texte, sur un projet, sur des propositions, sur un cap.
09:33Aujourd'hui, on ne parle que de casting politique et nous sommes vraiment bien au-delà...
09:36Parce que c'est la première étape, non, Anne Lorblain ?
09:39C'est la première étape pour le chef de l'État. Donc quand le chef de l'État aura choisi la personnalité qui lui
09:45semble rassembler un certain nombre
09:48davantage pour être à Matignon,
09:50certes, mais ensuite il faut parler du fond. Et nous, nous nous sommes sur le rôle qui est le nôtre,
09:55c'est de parler du fond et de mettre les sujets sur la table. Au Président de la République de choisir le Premier ministre,
10:00au parlementaire de mettre sur la table ce que nous, au sein de l'Assemblée,
10:04nous sommes capables de voter tous ensemble, avec tous encore les députés qui sont en mesure de se comporter comme des élus de la nation.
10:11Mais un vote de motion de censure est aujourd'hui...
10:14Votre question est un peu hâtive dans le sens où, encore une fois, nous ne connaissons pas
10:18le fameux contenu de cette déclaration de politique générale, par exemple, qui pourrait être celle
10:23d'un certain nombre de candidats dont vous avez pu parler.
10:26Donc on est vraiment sur deux sujets très différents. Au Président de la République de mener comme il le souhaite
10:32ses négociations, ses consultations, ses entrevues ici ou là. Mais à nous, parlementaires, d'être incarnés
10:40et d'incarner le terrain, d'être sur le terrain, d'être en proximité avec les Français qui nous ont élus, de discuter,
10:46d'échanger et de convertir dans le texte et dans le marbre de la loi et dans l'effectivité
10:51ce qu'ils nous disent et ce que l'on entend, ce que j'ai encore entendu hier à l'occasion
10:55de mon commission agricole à longue et jumelle, parce que c'est ça, plus que tout, que les Français attendent.
11:00Oui, mais les Français aussi attendent un non
11:02concernant ce nouveau Premier ministre. Si je vous suis bien, ça veut dire que tant que le futur Premier ministre ne
11:07défendrait pas, ne voudra pas mettre en place
11:10le programme du nouveau Front populaire, vous ne vous opposez à aucune candidature, à aucun nouveau Premier ministre potentiel ?
11:17Vous savez, moi, je ne m'oppose à rien dans l'absolu. Moi, je regarde, je travaille, j'analyse,
11:23j'approfondis. Je n'ai jamais voté aucun texte de loi, simplement sur le titre
11:28qui pouvait nous être proposé, mais je travaille article par article, amendement par amendement, parce que c'est aujourd'hui ce qui est le rôle du parlementaire.
11:36Donc, moi, je suis très ouverte. J'ai déjà voté des textes qui émanaient d'autres groupes politiques que le mien.
11:43Je suis, encore une fois, dans l'état d'esprit d'être une élue de la nation, une élue profondément ancrée à droite,
11:49profond, ancrée dans un territoire, un territoire rural, que j'entends défendre ardemment avec mes convictions et mes valeurs,
11:57mais je veux aussi qu'il y ait une utilité. Et donc, si nous sommes capables, et je l'espère,
12:02de nous retrouver au-delà même des appartenances politiques pour travailler sur le fond des valeurs qui sont attendues par les Français,
12:08et je le rappelle pour moi, qui sont cruciales de la défense de la valeur du travail et de la garantie de la sécurité des Français,
12:14eh bien, nous pouvons travailler ensemble et j'en serai très heureuse. Mais je ne m'arrête strictement pas à des positions dogmatiques.
12:22Si la gauche propose des mesures qui vont dans ce sens-là, je les voterai.
12:25Si d'autres partis politiques le proposent également, je le voterai, parce qu'encore une fois,
12:30on vote les textes qui nous semblent aller dans le bon sens et dans le sens de l'intérêt général et c'est comme ça qu'un
12:36parlementaire doit réagir et doit se comporter.
12:38Un grand merci, Anne-Laure Blain, d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio. Je le rappelle, députée du Maine-et-Loire, porte-parole à l'Assemblée Nationale du groupe droite républicaine.
12:46Merci à vous, très bonne journée.

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