• il y a 8 mois

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00:00Sur France Info, on retrouve Victor Mathey.
00:02Générique
00:0920h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathey.
00:15Bienvenue à toutes et à tous, bienvenue dans les informés,
00:18avec comme vous le savez, comme tous les samedis,
00:20les correspondants de la presse étrangère en France.
00:23Au menu ce soir, Gabriel Attal en déplacement dans le département de La Manche,
00:26le Premier ministre qui veut tourner la page de la crise agricole,
00:29sur fond bien sûr de campagne des européennes.
00:32Cette nouvelle manifestation en Israël pour la libération des otages,
00:35alors que l'espoir d'une trêve refait surface
00:38et que le Hamas vient de publier une vidéo montrant deux otages enlevés le 7 octobre,
00:42il y a donc presque 7 mois.
00:44La flamme olympique est de retour vers la France,
00:47elle a quitté la Grèce à bord du bateau Le Bel-Aim.
00:50Est-ce commenté dans les autres pays ?
00:52Va-t-on désormais parler de sport ?
00:54Au-delà de toutes les polémiques autour des géosécurités, logements ou encore transports.
00:58Et puis la fête des librairies indépendantes.
01:00Quelle place pour les librairies en France et ailleurs ?
01:03Mesures politiques et économiques autour du livre.
01:05Prix, taxes ne sont pas les mêmes partout.
01:08Dans le studio de France Info, pour commenter, analyser, débattre de tous ces sujets,
01:12Anna Navarro-Pedro, correspondante de la presse portugaise.
01:16Adeline Percept, correspondante de la RTBF à Paris.
01:20Richard Verly est là également, bonsoir.
01:22Bonsoir Victor.
01:23Correspondant Europe et France du quotidien suisse Blic.
01:26Et Enric Bonnet, bonsoir Enric.
01:28Bonsoir.
01:29Journaliste espagnol pour Elle Périodico.
01:31C'est parti pour une heure de débat.
01:35Tourner la page de la crise agricole, l'un des objectifs de Gabriel Attal.
01:39Donc le Premier ministre en déplacement avec le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau
01:43à Pirou dans le département de la Manche.
01:45Au-delà de l'aspect pittoresque de la foire au bulot,
01:48le chef du gouvernement a annoncé plusieurs mesures à destination des éleveurs et agriculteurs.
01:53Deux mois après leur mouvement de contestation,
01:55Gabriel Attal qui assure que le lien n'a jamais été rompu.
01:59Le dialogue avec les agriculteurs et leurs représentants, il est continu et permanent.
02:04Depuis plusieurs mois maintenant, avec évidemment en première ligne Marc Fesneau,
02:08on est au contact des agriculteurs, on échange en permanence
02:11et surtout on travaille à des mesures concrètes pour nos agriculteurs.
02:15Il y a déjà eu une première série d'engagements que j'ai pris il y a maintenant plusieurs semaines, 62 engagements.
02:20Le président de la République a également annoncé des mesures
02:23et ce matin nous avons annoncé une série de 14 nouveaux engagements
02:26qui ont été travaillés avec les représentants des agriculteurs.
02:30Et parmi les mesures annoncées, la présentation promise début mai
02:34de la version définitive du plan Ecofito de réduction des pesticides,
02:38de nouvelles aides à la trésorerie des exploitations,
02:40l'accélération de 100 projets de stockage d'eau ou d'irrigation
02:44concernant les millions d'euros de prêts pour les agriculteurs les plus en difficulté.
02:48Il faut attendre d'en voir la concrétisation, dit sur France Info,
02:52Christophe Chambon, secrétaire général adjoint de la FNSEA, le principal syndicat agricole.
02:58Maintenant il faut le concrétiser pour que ces agriculteurs en bénéficient rapidement sur leur exploitation.
03:04Vous savez très bien qu'une crise ne se termine pas aussi vite en claquant des doigts et en faisant des annonces.
03:09Aujourd'hui la crise, il faut vraiment que Ruistel dans les cours de ferme,
03:13tout ce qui a pu est annoncé depuis des mois.
03:15Voilà, parmi les autres réactions syndicales par mail de réserve sur ces annonces.
03:19En clair, Adeline Percept, il y a les promesses et puis il y a le quotidien de l'agriculteur.
03:23Oui, effectivement. Alors sur les promesses, en tout cas,
03:27il me semble que le gouvernement fait beaucoup de promesses,
03:30surtout à la FNSEA, c'est-à-dire à une partie des agriculteurs.
03:34Et c'est vrai qu'il est difficile, à mon avis, de contenter tout le monde,
03:39tant le monde agricole et le monde rural est traversé par des radicalités très différentes,
03:46des quotidiens très différents.
03:48Quel point commun entre le céréalier de Labos et puis le tout petit viticulteur de l'Occitanie ?
03:57Donc tous ces gens-là étaient quand même dans ce qu'on a appelé le mouvement agricole.
04:02Les annonces sont trop globales du coup ?
04:05Au final, je trouve que les annonces sont surtout en direction de la FNSEA.
04:09Et c'est ce qu'on a vu aussi au niveau européen avec le vote sur cette révision de la PAC
04:16qui oublie quand même un certain nombre de dispositions
04:19ou qui ajourne un certain nombre de dispositions qui avaient été prises pour des questions environnementales.
04:25Donc je dirais que ça va dans un sens.
04:28Richard Verly, il peut clore le chapitre de la crise agricole de cette façon.
04:33Est-ce que Gabriel Attal des annonces et on n'en parle plus, au moins jusqu'aux européennes ?
04:37En tout cas, il s'y emploie.
04:38Et je trouve que quand même, il marque un point, il suit les dossiers.
04:42Il cite le nombre de promesses qui ont été faites,
04:45celles qui selon lui ont déjà été exaucées, les nouveaux engagements.
04:48Bref, on a vraiment l'impression d'un ministre de l'Agriculture bis.
04:52D'ailleurs, son ministre de l'Agriculture parle relativement peu.
04:55De ce point de vue-là, je pense que ça peut marcher.
04:58Je ne peux convaincre une frange de l'opinion qu'il s'est emparé du dossier et qu'il le suit.
05:04La difficulté, c'est de convaincre les agriculteurs.
05:06Parce que les agriculteurs, d'abord, ils ont des problèmes qui vont durer.
05:10Ces mesures, notamment les fameuses mesures de simplification,
05:13on a dit qu'un certain nombre de normes avaient disparu ou que les préfectures les avaient supprimées.
05:17Mais ça n'a quand même pas l'air d'être le grand choc de simplification attendue.
05:21Et puis, il y a toute la question européenne.
05:23Et donc le risque, disons-le, c'est quand même qu'une partie de la colère des agriculteurs
05:27se traduise dans les urnes par un vote pour le parti le plus anti-européen,
05:31qui est le Rassemblement National.
05:32– Anna Navarro-Pedro, pour revenir sur ce que disait Adeline Percept,
05:35sur le fait que, finalement, Gabriel Attal ne parle qu'à la FNS1.
05:39Je me souviens qu'Emmanuel Macron avait promis de recevoir à nouveau les syndicats d'agriculteurs.
05:44Ce n'a pas été le cas.
05:45Finalement, Gabriel Attal, qui vient sur le terrain parler un peu plus à tout le monde,
05:49c'est pour donner cette impression, justement, que son discours est plus large ?
05:52– En tout cas, il faut qu'il essaye, par tous les moyens,
05:55de ne pas avoir un problème agricole à la veille des élections européennes.
05:58Ça, c'est sûr.
05:59– On l'a bien compris.
06:00– Après, on verra bien.
06:01Donc la mise en place des mesures va prendre son temps aussi.
06:05Et je suppose qu'il aura le bénéfice du doute auprès des agriculteurs.
06:09C'est vrai que la révision de la PAC à Bruxelles, cette semaine aussi,
06:13elle avantage essentiellement les grandes surfaces agricoles en Europe.
06:19Il y a une petite mesure concernant les petites surfaces
06:22avec un allègement du contrôle administratif et des contrôles
06:27et du respect des mesures environnementales.
06:30Mais essentiellement, tout se fait au détriment des mesures environnementales.
06:35Et est-ce qu'on a vraiment répondu au problème des agriculteurs ?
06:39Est-ce qu'on a pris le taureau par les cornes comme il faut ?
06:42Ça reste à voir.
06:43– On va continuer d'en parler.
06:45On marque une pause.
06:46Le Fil info, 20h10, Emmanuel Langlois.
06:4920h.
06:50Les trois départements du Sud-Ouest contre 8 il y a quelques heures.
06:55La Dordogne, le Lot et le Tarn-et-Garonne sont maintenus ce soir
06:58en vigilance orange aux orages par Météo France.
07:01En Dordogne, 9000 foyers sont privés d'électricité.
07:04C'était le cas en début de soirée en tout cas,
07:06après des chutes d'arbres sur des lignes à haute tension et sur les rails également.
07:10Plusieurs trains ont été supprimés.
07:12L'alerte est valable jusqu'à 23h ce soir.
07:15En Espagne et à moins de 48h de l'annonce attendue de sa décision,
07:19des milliers de sympathisants du Parti Socialiste se sont rassemblés ce samedi
07:23pour demander à Pedro Sánchez de ne pas quitter son poste.
07:27Le Premier ministre espagnol qui a dit en effet qu'il réfléchissait
07:30à démissionner après l'ouverture d'une enquête contre son épouse.
07:34De nouvelles coupures d'électricité en Ukraine
07:37où le pays fait face aux dégâts d'une nouvelle attaque massive
07:40de missiles russes contre ses infrastructures énergétiques
07:43qui a endommagé cette attaque 4 centrales thermiques.
07:46Les autorités de Kiev affirment de leur côté avoir pris pour cible
07:49deux raffineries en Russie avec des drones.
07:52Et puis la marche était encore une fois trop haute.
07:55Les Français s'inclinent pour la 13e fois de suite face à l'Angleterre.
07:5942 à 21 ce soir à Bordeaux dans le tournoi des 6 nations féminins de rugby
08:03devant plus de 28 000 spectateurs, un record.
08:06Les Anglaises réussissent leur 6e grand chlem d'affilée.
08:10Du rugby encore à le top 14.
08:12Le stade toulousain qui s'impose 32 à 12 face au Racine 92.
08:15Bordeaux l'emporte à Bayonne 15 à 34.
08:18Lyon bat Pau 38 à 20.
08:21Et Perpignan a surpris sur la pelouse de Montpellier 25 à 20.
08:26Castre enfin s'incline chez la Lanterne Rouge au Iona 22 à 19
08:30et s'éloigne d'une qualification en phase finale.
08:40Les informer, Victor Mathey.
08:43La crise agricole avec Gabriel Attal sur le terrain dans le département de la Manche.
08:48Aujourd'hui sur France Info, la coordination rurale dit ce samedi
08:52c'est dommage d'avoir attendu deux mois pour des mesures qui auraient pu être annoncées.
08:56Et bien il y a deux mois, Henrikh Bonnet, pourquoi le gouvernement selon vous a-t-il attendu ?
09:01Oui, il a fait beaucoup d'annonces à la fin janvier, en février.
09:06Les annonces ont été constantes.
09:08Après je suis d'accord que c'est important aussi de suivre l'application de certaines annonces
09:13parce que par exemple un cas intéressant c'est la loi agricole qui a été présentée à la fin mars
09:18et les débats à l'Assemblée nationale qui ont été bloqués
09:21et qui semblait que l'adoption pourrait être beaucoup plus compliquée
09:24de ce qu'ils pensaient les gouvernements au début.
09:26Donc je suis d'accord avec mes collègues,
09:29les gouvernements ont été efficaces par rapport au fait de fermer la crise agricole dans l'immédiat
09:37mais c'est à voir ce qu'il va se passer sur les raisons du fonds.
09:40Est-ce qu'il va réussir à résoudre les raisons du fonds, oui ou non ?
09:44Parce que par exemple une grande question qu'il y avait derrière cette crise agricole
09:47c'était la rémunération des agriculteurs et par rapport à ça il ne semble qu'il n'y a pas de mesures énormes.
09:53Par exemple aujourd'hui ils ont annoncé par rapport aux retraites,
09:56le fait de comptabiliser les retraites à partir des 25 meilleures années.
10:01C'est une mesure intéressante mais ce n'est pas une mesure stricte.
10:04Très critiquée par la plupart des syndicats.
10:06Donc très critiquée notamment.
10:08Donc ce n'est pas une grande mesure comme par exemple il aurait pu être
10:12l'établissement des prix minimum, des prix planchers.
10:16C'est une mesure aussi très critiquée par certains syndicats, défendue par d'autres
10:20mais qui aurait été une mesure au moins structurelle.
10:22Adeline Percept, est-ce que l'idée de garder des mesures encore aujourd'hui
10:25c'était peut-être de prévoir d'éventuels blocages et d'en garder un peu sous le pied entre guillemets ?
10:29Oui, je pense qu'il y a une stratégie d'annonce
10:33parce que de toutes les façons, il ne pouvait pas débloquer la crise agricole
10:37d'un coup d'un seul si je puis dire.
10:39Il y avait une telle colère, une telle émotion, on s'en souvient dans le monde agricole
10:45qu'il fallait prendre du temps pour aller sur le terrain.
10:48Gabriel Attal l'a fait, Marc Fesneau l'a beaucoup fait aussi
10:51même s'il a été plus discret finalement.
10:53Donc il fallait prendre toute cette mesure et il ne pouvait pas tout annoncer en même temps.
10:58Ce qui est compliqué aussi dans ce timing des Européennes
11:01c'est que c'est vraiment le tapis rouge pour le Rassemblement National
11:06qui essaye finalement de capter l'électorat agricole
11:12comme il a capté un certain électorat rural au fil des décennies j'allais dire.
11:17On voit les dernières législatives par exemple, on a vu éclore des députés RN
11:24dans tous les départements ruraux autour de Paris par exemple,
11:27Le Ré-Loire, l'Indre-et-Loire, le Loiret.
11:29Et au fond, Jordan Bardella y a vu quasiment du pain béni dans cette crise agricole.
11:37Donc il a fallu aussi au gouvernement tenter d'être peut-être moins
11:44dans quelque chose de trop rapide et de suivre les dossiers
11:48et de continuer à être en contact permanent avec les organisations.
11:52La crise agricole qui d'ailleurs existe partout en Europe on l'a dit déjà
11:56dans chacun des pays d'ailleurs de nos invités.
11:58Où en est-elle en Suisse Richard Verdi cette crise ?
12:00Alors la crise elle portait surtout sur le revenu, sur les problèmes de revenu.
12:04Elle portait moins sur les questions administratives, la question de la simplification
12:09et elle portait moins sur la concurrence étrangère.
12:11Vous savez qu'une des grandes revendications des paysans français
12:14c'est que stoppe la concurrence selon eux déloyale au sein de l'Union Européenne
12:18puisqu'ils disent que certains pays de l'Union Européenne,
12:20ils pointent par exemple l'Espagne,
12:23exportent vers la France des produits à des prix beaucoup plus bas.
12:27Donc le gouvernement suisse a dû faire des efforts, il a dû débloquer de l'argent.
12:31Pour l'instant c'est calme mais ce qui est sûr de toute manière
12:34c'est qu'au niveau européen on voit bien que structurellement
12:37l'agriculture continue de perdre du terrain, que la profession s'inquiète
12:42parce que c'est une profession qui demande énormément d'investissements
12:45humains et matériels aujourd'hui et que le revenu qui est en face
12:49ne correspond pas à cette somme d'efforts.
12:52Ce sont les mêmes problèmes au Portugal ?
12:54Pas autant, pas les mêmes problèmes qu'en France
12:56parce que le Portugal a perdu beaucoup de sa production agricole
12:59depuis qu'elle est entrée dans l'Union Européenne.
13:02Une grande partie des grands terres ont été achetées
13:06par des entreprises de l'agroalimentaire espagnole
13:09qui produisent chez nous.
13:12Et puis nous avons de très petites surfaces.
13:15Donc les questions sont un peu différentes
13:17mais par exemple la question des revenus, la question des retraites,
13:19la question des aides familiales dans les entreprises agricoles
13:22sont primordiales chez nous aussi.
13:24Et puis la question principale c'est de revenir à la souveraineté alimentaire
13:28au moins une certaine capacité d'alimenter toute la population
13:32parce que si à l'autre bout de l'Europe
13:34si un jour on est dépendant uniquement des importations
13:36et qu'il y a des soucis de transport, de production en Europe
13:40on va être très très mal.
13:42En Espagne, Enrique Bonnet, on parle beaucoup en ce moment
13:44de Pedro Sanchez et de l'attente possible d'émission.
13:47Il fera son annonce, on l'a entendu encore lundi.
13:50Qu'en est-il de la crise agricole ?
13:52Il y avait eu aussi un des manifestations.
13:53Oui, il y a eu des manifestations à Barcelone, à Madrid.
13:56Des manifestations assez importantes.
13:58Là c'est beaucoup calmé.
14:00Beaucoup moins d'impact médiatique.
14:02Il y a eu des mesures annoncées ?
14:03Très peu de mesures.
14:04L'une des particularités de l'Espagne
14:07c'est que le gouvernement a annoncé assez peu de choses.
14:09Il s'est réuni avec les agriculteurs,
14:11les gouvernements nationaux, les gouvernements régionaux.
14:14Mais finalement, ils ont annoncé assez peu de mesures.
14:16Ils ont insisté beaucoup.
14:18Par rapport à une autre question, que c'est vrai aussi,
14:20c'est que la réponse à beaucoup de problèmes des agriculteurs,
14:23c'est la réponse européenne.
14:24C'est vrai qu'aujourd'hui, on a entendu beaucoup d'annonces de Gabriel Attal.
14:27Mais les grandes mesures avec lesquelles on devrait affronter
14:30les grands défis de l'agriculture,
14:32c'est la prochaine Commission européenne qui devrait l'affronter.
14:35Ou qui devrait l'affronter.
14:37Notamment la question de comment l'agriculture
14:40peut affronter la transition climatique
14:43en accompagnant les agriculteurs,
14:45sans qu'il y ait une perte ni une disparition de l'agriculture.
14:47Mais ça, c'est une réponse probablement plus européenne que nationale.
14:50C'est vrai qu'en Espagne, les différents gouvernements
14:54ont beaucoup insisté sur ça.
14:56Ce qui était sincère.
14:57Mais en même temps, c'était une manière aussi
14:59de mettre de l'argent sur ça.
15:01Après, c'est vrai qu'en Espagne, l'actualité,
15:04souvent, elle a été un peu comme ici en France maintenant.
15:07Et depuis quelques semaines, elle a été
15:09beaucoup plus centrée sur d'autres questions.
15:11Ce qui a fait qu'on a oublié un peu les agriculteurs.
15:14Et aussi une autre question importante en Espagne,
15:16c'était qu'au début, c'était très centré sur la question de l'eau.
15:18Des sécheresses historiques dans certaines régions,
15:20notamment à l'est de l'Espagne,
15:22comme la Catalogne.
15:23Et des sécheresses qui se sont calmées un peu.
15:25Parce que depuis quelques semaines, il n'y en a plus.
15:28Donc cette question de l'eau s'est calmée,
15:30même s'il reste une problématique qui reste.
15:32Vous parliez de la réponse européenne.
15:34On se souvient de ces tracteurs à Bruxelles,
15:36à l'Unipercept.
15:37Les tracteurs ne sont plus là.
15:38Mais est-ce que les problèmes sont pour autant résolus
15:40pour les agriculteurs belges ?
15:41Non, et pas tous.
15:42Alors, ce qui est intéressant de voir en Belgique,
15:44c'est que l'agriculture est très disparate.
15:46Et notamment, côté flamand, on a vraiment
15:48des très grandes exploitations, notamment
15:50d'élevage, d'élevage de porcs,
15:52qui ont été soumis à des nouvelles règles environnementales.
15:55Et là, on voit que le parti d'extrême droite flamand
15:59surfe là-dessus pour être vraiment
16:02aux avant-postes de la colère agricole
16:06de ce côté-là.
16:07Et puis côté wallon, très sincèrement,
16:09c'est exactement les mêmes problèmes qu'en France.
16:11Vraiment.
16:12Et d'ailleurs, les agriculteurs ont beaucoup,
16:15ceux du nord et les wallons, ont beaucoup collaboré.
16:18Il y a eu beaucoup d'actions à la frontière.
16:20On est vraiment sur...
16:21Et puis le même type de réponse aussi.
16:23On attend aussi beaucoup de l'Europe.
16:25Les européennes, notamment.
16:26On parle beaucoup de certains
16:29des mouvements écologistes
16:31et la gauche européenne, en parlement même,
16:34qui vont faire un recours contre les mesures
16:36adoptées mercredi dernier pour changer la PAC.
16:39Donc on va voir ce que ça donne.
16:40Ça risque de traîner un peu.
16:42Et on aura l'occasion d'en reparler.
16:43On va parler du conflit entre le Hamas et Israël
16:47dans un instant, le temps de dérouler.
16:49Le Fil info à 20h20.
16:50Emmanuel Langlois.
16:53Et après Sciences Po Paris, Sciences Po Reims,
16:55la convention nationale de la LICRA,
16:57la Ligue contre le racisme et l'amitié entre les peuples,
17:00prévue aujourd'hui sur le campus champenois,
17:02une annexe de la célèbre école parisienne,
17:04a dû être délocalisée à l'hôtel de Ville de Reims
17:07à cause du blocage des locaux par des étudiants
17:10en soutien à la cause palestinienne.
17:12Sur le réseau social X,
17:13la LICRA dénonce des méthodes de liberticide.
17:16Aux Etats-Unis, cette fois,
17:18ce sont une centaine de personnes
17:20considérées comme des manifestants pro-palestiniens
17:22qui ont été arrêtées sur le campus
17:24d'une université de Boston.
17:26Leur campement a été évacué par la police.
17:29Anthony Blinken, de retour au Moyen-Orient.
17:32Le chef de la diplomatie américaine
17:34sera en Arabie Saoudite lundi et mardi,
17:36notamment pour discuter des efforts en cours
17:38visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza
17:41qui permettent la libération d'otages.
17:43Il assistera également au Forum économique mondial
17:46qui se tient à Riyad jusqu'à lundi.
17:49Le tennis et Raphaël Nadal toujours dans la course.
17:51A bientôt 38 ans,
17:53l'Espagnol qui tente un dernier retour en forme.
17:56Après s'être incliné contre lui la semaine dernière à Barcelone,
17:59il s'offre cette fois une victoire en 2-7
18:01face au 11ème joueur mondial,
18:03l'Australien Alex De Minor,
18:05au deuxième tour du Masters 1000 de Madrid.
18:08Nadal qui n'avait plus battu de joueurs du top 20
18:11depuis novembre 2022.
18:13Et puis, Alizé Cordé, elle raccroche sa raquette à 34 ans.
18:16La joueuse de tennis française annonce
18:18dans un entretien Canal+,
18:20qu'elle reprendra sa retraite après avoir disputé
18:23une dernière fois le tournoi de Roland-Garros
18:25à partir de fin mai.
18:27La Niçoise qui détient le record du nombre de tournois du Grand Chelem
18:30joué d'affilée 68 depuis l'Open d'Australie en 2007.
18:3920h, 21h, les informés, Victor Matey.
18:44Parlons à présent du conflit au Proche-Orient,
18:46bientôt 7 mois depuis l'attaque du Hamas en Israël
18:50Ce soir à Jérusalem, de familles d'otages et d'opposants
18:53à Benjamin Netanyahou, mobilisation
18:55alors que subsiste l'espoir d'une trêve.
18:58Le Hamas étudie une contre-proposition de l'État hébreu.
19:01L'idée serait d'échanger 750 prisonniers palestiniens
19:04contre tous les otages.
19:06Ils sont encore 130, les otages israéliens.
19:08Une vidéo du Hamas montre d'ailleurs ce soir
19:10deux d'entre eux, deux hommes de 64 et 47 ans.
19:13La vidéo d'un autre otage avait déjà été diffusée dans la semaine.
19:16Richard Verly avec ses vidéos.
19:18Le Hamas fait clairement pression sur Israël.
19:20Quel est l'objectif ?
19:22Oui, c'est une pression affreuse, abominable
19:25qui correspond à la guerre que le Hamas mène
19:28depuis le début sur ce territoire
19:30après l'assaut du 7 octobre
19:32qui était une action clairement menée de façon terroriste
19:35afin de provoquer le maximum de dégâts.
19:37Après, il y a eu cette guerre,
19:39il y a les résultats de cette guerre,
19:41les destructions à Gaza.
19:43Ici même sur cette antenne, vous avez diffusé
19:45le témoignage d'un soldat franco-israélien
19:47qui dit qu'il n'y a plus rien.
19:49Littéralement, ce sont ses propres paroles.
19:51Et la bande de Gaza est dans l'attente de l'ultime bataille
19:54puisque Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien
19:57annonce toujours la fameuse bataille sur Rafa.
19:59Donc, ce n'est pas étonnant que le Hamas joue cette dernière carte,
20:03qu'il la joue d'une manière encore une fois affreuse
20:06et qui nous choque.
20:07Mais cette guerre, de toute façon, est absolument terrible
20:10et elle laissera des traces, tout le monde le sait,
20:12dans les deux camps bien au-delà de Gaza.
20:15Et les familles des otages sont en ce moment
20:17en train de manifester en permanence
20:19parce que Benjamin Netanyahou est prêt, semble-t-il,
20:22à les sacrifier.
20:23On verra s'il va jusqu'au bout et s'il mène cette offensive
20:26sans avoir préalablement libéré les otages.
20:28La balle est dans le camp du Hamas, Anna Navarro-Pedros.
20:31Une dernière chance, en quelque sorte, d'éviter, justement,
20:33cette offensive terrestre à Rafa
20:35où, on le rappelle, plus d'un million de personnes vivent là-dessus aujourd'hui.
20:37Ils analysent donc la proposition israélienne
20:40pour un cessez-le-feu temporaire
20:43dont il est question de la libération d'une quarantaine d'otages,
20:46si j'ai bien compris, des cas humanitaires, d'après Israël.
20:49Mais effectivement, elle est dans son camp.
20:51Mais par cette intervention, il met un peu la balle aussi
20:53dans le camp du gouvernement.
20:55Et vous voyez bien, on parle beaucoup de ces dernières manifestations
20:59mais elles n'ont jamais cessé.
21:01Elles ont existé avec des manifestations de masse
21:04avant le 7 octobre
21:05et après les attaques d'un Hamas terroriste le 7 octobre.
21:09Très vite, vous avez eu des manifestations des familles des otages.
21:12Même devant la résidence de Netanyahou.
21:15Mais qui se sont élargies. C'était au début les proches, les familles.
21:17Aujourd'hui, c'est plus large.
21:18Aujourd'hui, c'est des milliers, des dizaines, peut-être des centaines de milliers de gens.
21:22Le Parti Travailliste s'est joint aux manifestations de rue.
21:27Le leader, enfin pas le leader, mais celui qui brigue
21:30le poste de chef du Parti Travailliste
21:34a fait un tweet.
21:36Il a dit que jamais Israël n'avait été dirigé par un gouvernement aussi raciste,
21:40aussi fasciste et aussi incapable
21:43comme celui qui est actuellement l'alliance entre Netanyahou et l'extrême droite.
21:47Donc il y a quelque chose qui se passe.
21:49Et effectivement, la question des otages est cloue.
21:52On sait par énormément de fuites d'informations et de confidences
21:56dans la presse israélienne depuis quelques mois
21:59que les otages ne sont pas une préoccupation pour le gouvernement Netanyahou.
22:03Qu'ils sont prêts à les sacrifier, notamment ces ministres d'extrême droite,
22:06pour aller en finir avec le Hamas.
22:09Et cette semaine encore, on avait un officier de l'armée de Tsaïl
22:12qui disait à certains médias
22:15qu'en fait il reste quatre bataillons d'Hamas à Rafah,
22:18qu'il faut y aller et qu'ensuite il faut aller faire la guerre au Liban contre l'Hezbollah.
22:22Donc vous voyez, on peut avoir énormément de négociations.
22:26Les Égyptiens qui sont en Israël pour négocier avec les Israéliens.
22:31Mahmoud Abbas qui va aller à Riyad négocier avec le Hamas,
22:35mais aussi avec Blinken bientôt, et les Saoudiens.
22:38Et bien on peut avoir toute cette activité
22:41en réalité sans que le gouvernement soit décidé à aller jusqu'au bout de sa logique carrière.
22:45On reviendra sur le rôle de l'Égypte.
22:47Énric Bonnet, le gouvernement de Benyamin Netanyahou,
22:50le Premier ministre, on s'en souvient au début affichait effectivement
22:53deux objectifs très clairs, à la fois anéantir le Hamas et libérer tous les otages.
22:57Aujourd'hui il s'agit simplement de détruire le groupe terroriste.
23:01Oui, il semble. Il semble que c'est surtout d'anéantir le groupe terroriste.
23:07Il y a aussi la grande incertitude de qu'est-ce qu'il voudrait faire
23:11finalement avec la population palestinienne.
23:13Parce que malheureusement il y a certains ministres,
23:15qui représentent une minorité dans le gouvernement Netanyahou,
23:18mais les ministres d'extrême droite,
23:20qui parfois évoquent la possibilité de les expulser en dehors de Gaza.
23:25Ce qui serait probablement une condition
23:28que très difficilement les pays arabes pourraient accepter.
23:32Donc d'un point de vue militaire,
23:35par l'instant c'est compliqué de faire un bilan des résultats de cette guerre pour Israël.
23:39Moi d'un point de vue politique, je pense que c'est une défaite
23:42politique et morale pour Israël depuis longtemps.
23:45Probablement il y a une partie de la population israélienne
23:48qui petit à petit se rend compte de ça.
23:50Outre le fait de se rendre compte que les otages
23:53ce n'est pas une priorité pour Netanyahou.
23:55Il se rend compte aussi que finalement l'image de son pays...
23:58Le cynisme de Benjamin Netanyahou qui finalement reste au pouvoir,
24:01enfin maintient la guerre pour rester au pouvoir.
24:03Oui, il semble.
24:04Et aussi le cynisme de quelqu'un qui à un moment donné
24:07il a semblé qu'il souhaitait externaliser les conflits
24:10pour rester au pouvoir et aussi peut-être
24:13pour qu'il y ait un peu moins de pression médiatique sur Gaza.
24:16Parce que ce qui est intéressant dans ce moment,
24:18c'est qu'on voit que deux semaines après,
24:20il y a deux semaines, la tension c'était Israël-Iran.
24:23Il y a juste deux semaines, Iran a répondu
24:26finalement d'une manière assez intelligente, très cynique.
24:29La Commission des Ayatollahs est intelligente
24:31parce qu'ils ont franchi une ligne rouge
24:33mais finalement d'une manière dont ils ont cherché l'apaisement.
24:36Ils ont cherché l'apaisement et ce qu'on voit aujourd'hui
24:38c'est qu'il y a une sorte d'apaisement entre Israël et l'Iran
24:40mais il y a plus de pression sur l'Israël
24:42et ça peut-être pourrait favoriser un accord,
24:45au moins peut-être temporaire entre l'armée israélienne et le Hamas.
24:50Et on va continuer d'en parler dans la seconde partie.
24:52Désinformés, restez avec nous.
24:54La météo, l'info, on revient juste après.
25:07Merci de nous retrouver sur France Info.
25:09Dans l'actualité ce soir, un nouveau plan pour les agriculteurs.
25:11Le Premier ministre Gabriel Attal a dévoilé ce matin
25:1414 nouvelles mesures.
25:16Pesticides, trésorerie, retraite, des annonces
25:18accueillies avec méfiance par les syndicats agricoles
25:20qui réclament une loi rapidement
25:22pour concrétiser ses promesses.
25:24Marion Lompageux.
25:2614 nouveaux engagements pour en finir
25:28avec la colère du monde agricole
25:30présentée par Gabriel Attal en déplacement
25:32aujourd'hui dans la Manche.
25:34Une avancée sur la pension de retraite.
25:36A partir de 2026, elle sera calculée
25:38sur les 25 meilleures années de revenus.
25:41L'Etat s'engage sur le volet financier
25:43à travers BPI France.
25:45Des prêts vont être accordés directement
25:47jusqu'à 75 000 euros.
25:49Les exploitants en difficulté, eux,
25:51pourront se voir garantir des prêts
25:53auprès de banques commerciales
25:55jusqu'à 200 000 euros.
25:57Après avoir été mis en pause lors de la crise agricole
25:59de cet hiver, c'est le retour du plan
26:01éco-phyto de réduction des pesticides
26:03qui doit être présenté en mai.
26:05Le gouvernement prévoit également
26:07une enveloppe de 50 millions d'euros
26:09pour des projets d'adaptation
26:11aux changements climatiques
26:13pour les agriculteurs des Pyrénées-Orientales,
26:15de l'Aude et de l'Hérault,
26:17particulièrement touchés par les aléas météorologiques.
26:19Matignon s'engage également
26:21à accélérer 100 projets
26:23de stockage d'eau,
26:25dont 50 d'ici fin 2024.
26:27Ces mêmes projets, largement contestés
26:29par les associations environnementales.
26:31Ce projet de loi agricole
26:33doit être examiné à l'Assemblée nationale
26:35dès lundi pour un vote
26:37à l'été 2024.
26:39Attention aux orages si vous vous trouvez
26:41dans le sud-ouest du pays.
26:43Ce soir, en vigilance orange,
26:45vous le voyez sur cette carte,
26:47la Dordogne, le Lot et le Tarn-et-Garonne.
26:49Notez que 9000 foyers
26:51sont privés d'électricité en ce moment en Dordogne
26:53après des chutes d'arbres sur des lignes à haute tension.
26:55Attention si vous vous trouvez dans ces départements.
26:57On en vient au Bélème.
26:59Le Bélème qui a largué les Amars ce matin
27:01dans le port du Piret.
27:03Le Bélème qui a entamé sa navigation vers Marseille
27:05avec à son bord la flamme des Jeux Olympiques
27:07sous très haute surveillance.
27:09Le bateau a quitté la Grèce ce matin
27:11devant de nombreux Français.
27:13On retrouve à bord Mathieu Boisseau.
27:15Oui, c'est un magnifique moment
27:17que vit l'équipage.
27:19D'abord parce que pour l'instant, la mer est calme
27:21mais aussi parce que ce matin,
27:23des dizaines de bateaux grecs sont venus
27:25escorter le Bélème et le Saloué
27:27pour l'encourager avant ce grand départ.
27:29Avant cela, il y a eu à 10h le moment
27:31tant attendu où Tony Estanguet
27:33est venu sur le pont principal
27:35pour confier le feu olympique
27:37contenu dans une lanterne
27:39à la personne à bord qui va donc
27:41prendre soin de cette flamme
27:43pendant les 12 jours de traversée.
27:45Juste après le départ, les choses sérieuses ont commencé
27:47avec les premières manœuvres.
27:49Quelques voies l'ont été hissées
27:51même si pour l'instant, la navigation se fait encore au moteur.
27:53Quelques voies l'ont été hissées
27:55par les marins stagiaires,
27:57ces 16 jeunes qui ont été sélectionnés
27:59spécialement pour cette traversée.
28:01Pour l'instant, la navigation se fait
28:03dans les eaux grecques, départ du port du Piret
28:05en direction dans un premier temps
28:07du canal de Corinthe pour une traversée
28:09prévue demain midi.
28:11Deux images de sport
28:13et nous allons d'abord à Madrid
28:15où Rafael Nadal
28:17a fait plaisir à ses nombreux supporters
28:19cet après-midi en battant l'Australien
28:21Alex de Minor, l'Australien qui avait pourtant
28:23battu Nadal la semaine dernière à Barcelone
28:25et bien Nadal après sa revanche, victoire en 2-7
28:27l'Espagnol qualifié pour les 16e de finale
28:29à Madrid.
28:31Et puis déception pour l'équipe de France
28:33féminine de rugby qui a été
28:35battue il y a quelques minutes à Bordeaux
28:37en finale en quelque sorte
28:39du tournoi des 6 nations.
28:41Défaite contre l'Angleterre 42 à 21
28:43les deux équipes étaient invaincues jusque-là dans cette compétition.
28:45Les françaises terminent donc
28:47à la deuxième place de ce tournoi
28:49des 6 nations derrière
28:51l'Angleterre.
28:53Voilà pour l'essentiel, vous restez
28:55avec nous à suivre les informés
28:57puis j'aurai le plaisir de vous
28:59retrouver demain pour
29:01une nouvelle édition du 19-20. Très belle soirée
29:03sur France Info.
29:33Elle va aussi me donner une petite leçon
29:35de cyclisme sur piste. On compte sur vous.
29:37Et là t'as pas peur que je t'attaque ?
29:39Et ben là je pars. Donc si.
29:43Les yeux dans les jeux
29:45chaque vendredi à 12h40
29:47sur France Info.
30:03Les informés dans le studio de France Info.
30:09Ce soir les correspondants de la presse étrangère en France
30:11Anna Navarro-Pedro correspondante
30:13de la presse portugaise
30:15Adeline Percept pour la RTBF
30:17à Paris, Richard Verly pour
30:19le quotidien suisse Bli correspondant
30:21France et Europe, Enric Bonnet journaliste espagnol
30:23pour Elle Periodico.
30:25Nous évoquions le conflit
30:27au Proche-Orient, notamment
30:29Benyamin Netanyahou, Adeline Percept
30:31la politisation si l'on peut dire
30:33peut-être la colère des familles
30:35qui s'intensifie à l'encontre du Premier ministre.
30:37Oui on la comprend la colère des familles
30:39parce que les familles d'otages ont
30:41réellement la sensation
30:43qu'elles peuvent et qu'elles vont
30:45passer totalement au second plan.
30:47Au début
30:49au fond elles ont
30:51fait attention à rester en retrait
30:53de la politique intérieure et
30:55au fil des semaines on a vu et des mois
30:57on a vu comme certains
30:59osent porter une parole
31:01contre la stratégie
31:03de Netanyahou qui lui
31:05est carrément même parti dans
31:07une guerre informationnelle contre
31:09les personnes qui
31:11parmi ces familles d'otages
31:13sont un petit peu trop à gauche. On a vu
31:15comme son parti
31:17essaye de les discréditer
31:19carrément sur les réseaux sociaux
31:21etc. C'est absolument
31:23terrible pour ces familles d'otages
31:25qui se demandent même si
31:27certains d'entre eux sont vraiment toujours vivants
31:29il y a aussi le doute sur
31:31certains d'entre eux.
31:33On estime à une trentaine de morts parmi les otages pour l'instant
31:35dans les tunnels du Hamas. Exactement
31:37toujours une estimation et c'est vrai que le pouvoir
31:39le gouvernement israélien ne leur donne
31:41aucune réponse fiable là dessus.
31:43Je voudrais qu'on dise un mot aussi des négociations
31:45qui se font désormais sous l'égide
31:47de l'Egypte, c'est pas facile à dire
31:49et non plus du Qatar c'est aussi
31:51une nouvelle donnée Richard Verli parce que
31:53l'Egypte clairement ne veut pas de cette offensive
31:55à Rafa qui pousserait de très nombreux
31:57à Gazaoui sur son territoire. Absolument
31:59ça met le gouvernement israélien
32:01en difficulté parce que
32:03encore une fois Benjamin Netanyahou a
32:05promis cette offensive.
32:07Il a répété que le plan existe
32:09et que la bataille de Rafa aura lieu
32:11et il est vrai quand on entend
32:13des experts militaires que
32:15si la volonté d'annihiler
32:17le Hamas est toujours là
32:19du côté du gouvernement israélien, cette bataille
32:21de Rafa elle est nécessaire pour Israël
32:23parce que sinon ça voudra dire que l'ultime
32:25sanctuaire n'a pas été touché. Mais bien
32:27évidemment vu les populations qui sont
32:29sur place, vu le problème de cette frontière
32:31avec l'Egypte, vu les 40 000
32:33morts aujourd'hui qui ont eu lieu
32:35à Gaza, c'est une situation
32:37inextricable dans laquelle se
32:39trouve aujourd'hui Benjamin Netanyahou avec
32:41toujours cette même question
32:43a-t-il besoin de la guerre pour survivre
32:45politiquement ? Et malheureusement
32:47la réponse est oui.
32:48Quelle est la lueur d'espoir que l'on peut avoir
32:50Anna Navarro ?
32:51Alors il y a des négociations qui vont se passer
32:53à Riyad là bientôt.
32:55Un site d'information israélien
32:57nous expliquait qu'un
32:59avion qui habituellement
33:01d'un businessman israélien
33:03qui transporte les agents du Mossad avait
33:05été vu atterrir avec des passagers
33:07à bord à Riyad.
33:09On sait qu'il va y avoir le
33:11secrétaire d'état américain Blinken
33:13et Mahmoud Abbas est invité aussi
33:15à aller à cette réunion
33:17à Riyad. Donc est-ce qu'il pourra
33:19sortir quelque chose ? On verra bien. Ce qui est
33:21intéressant c'est que la Chine entre dans le jeu
33:23d'une façon discrète mais
33:25elle va essayer d'obtenir
33:27une sorte de union
33:29entre le fatah de Mahmoud Abbas
33:31et le Hamas. Ce qui
33:33ne plaira certainement pas ni à
33:35Israël ni aux Etats-Unis.
33:37C'est ce qu'a dit d'ailleurs Xi Jinping
33:39lors de son entretien avec Anthony Blinken
33:41hier à Pékin.
33:43Qui d'ailleurs était, petite anecdote,
33:45c'était très intéressant parce que Blinken a fait
33:47attendre le président chinois
33:49et quand finalement
33:51il s'en serrait la main, le président chinois
33:53lui demande, vous repartez quand ?
33:55Donc ça prouve qu'il y a
33:57quand même des tensions diplomatiques. Donc est-ce que
33:59quelque chose pourra sortir de tout cela ? Non.
34:01Les armes ont été prises
34:03et cet
34:05côté militaire est rage
34:07qu'au bout de sa logique. Hélas, et pour les familles
34:09des otages,
34:11pour les Israéliens, pour les Palestiniens
34:13de Gaza, pour les Palestiniens de
34:15Jordanie, parce que là aussi il y a
34:17des choses innombrables qui se passent
34:19tous les jours, des terres prises, des maisons prises.
34:21Pour les chrétiens aussi, qui voient
34:23leurs maisons être prises, les Arméniens aussi.
34:25Donc il y a une tension absolument
34:27et une haine dans l'air
34:29qui ne seront pas apaisées,
34:31je le crains, par des
34:33avancées diplomatiques.
34:35Tiens comme un pont avant notre prochain sujet,
34:37le conflit au Proche-Orient, c'est aussi cette phrase de
34:39Thomas Barre, vous savez le président du CIO,
34:41le comité international olympique,
34:43qui a pris, je cite, l'engagement que si aucun
34:45athlète palestinien ne se qualifie sur le
34:47terrain pour les Jeux de Paris, ils bénéficieront
34:49d'invitations, mesures saluées notamment en France
34:51par Tony Estanguet, le président
34:53du comité d'organisation des Jeux.
34:55Henrik Bonnet,
34:57c'est une bonne mesure ce qu'annonce Thomas Barre ?
34:59Oui, une très bonne mesure.
35:01L'esport sert à ça,
35:03les Jeux Olympiques de cet été, dans un monde
35:05très bouleversé, ils peuvent servir
35:07à apporter un peu de paix,
35:09un peu de reconnaissance
35:11envers la Palestine,
35:13une reconnaissance, peut-être non seulement
35:15qui peut servir
35:17à faire de la pression
35:19à Israël et peut-être
35:21d'ouvrir la voie à une solution.
35:23Ça peut être une manière
35:25d'envoyer un message un peu
35:27plus universaliste
35:29dans un monde où on a le sentiment
35:31qu'il y a un peu tout ce qu'on appelle
35:33le sud global, finalement le sud global
35:35il est beaucoup plus divers de ce qu'il
35:37les entend dans ce concept, mais un monde
35:39où le sud global, il a
35:41profité un peu de ce conflit de la Palestine
35:43pour dénoncer finalement
35:45la double barre des mesures de l'Occident et aussi
35:47pour laisser entendre ce sentiment
35:49d'un monde où l'Occident
35:51est en train de s'isoler. Donc je pense que
35:53les Jeux Olympiques, ils peuvent servir comme une alternative
35:55à ça, de donner un message universaliste
35:57et donc c'est une mesure positive.
35:59Ça envoie un message, Adeline Percept, à ceux qui disent
36:01que le sport n'est pas politique ?
36:03Non mais le sport est très très politique
36:05et au fond,
36:07politique pour le coup dans un bon sens
36:09et c'est ce que disait Henrik,
36:11c'est-à-dire on peut
36:13véhiculer des valeurs par le sport
36:15évidemment par les Jeux Olympiques
36:17qui ont eu une histoire
36:19et par la culture aussi.
36:21Donc tout ce qu'on peut faire finalement
36:23en Occident pour
36:25aider à trouver un peu de
36:27raison dans tout ça
36:29est bienvenu à mon avis.
36:31La politique et les JO, on verra si
36:33les JO et le sport marchent aussi.
36:35N'oublions pas la question qui commence
36:37à être au premier plan en Europe
36:39de la reconnaissance de l'État palestinien.
36:41Il y a deux pays, l'Espagne et l'Irlande
36:43qui réfléchissent sérieusement.
36:45La question est posée aussi à la France. Vous savez qu'un certain
36:47nombre de pays européens reconnaissent la Palestine
36:49parce qu'ils étaient avant dans l'ancien camp
36:51soviétique. Eh bien le
36:53moment est sans doute venu de se poser la question
36:55parce qu'on dit toujours
36:57deux États, eh bien si c'est
36:59deux États la solution, il est peut-être temps de
37:01reconnaître la Palestine.
37:03Pour plus d'infos, l'essentiel Emmanuel Langlois.
37:05Ce drame dans
37:07la Loire où une adolescente de 15 ans
37:09s'est tuée ce samedi en passant à travers
37:11le toit d'une usine désaffectée
37:13sur la commune d'Unieux. Une autre jeune fille
37:15âgée elle de 17 ans a été
37:17grièvement blessée dans cette chute.
37:19Elle faisait partie d'un groupe de 4 personnes
37:214 jeunes pratiquant
37:23l'URBEX, l'exploration de
37:25friches urbaines. Dans le sud-ouest
37:27près de 10 000 foyers sont privés
37:29ce soir d'électricité après un épisode
37:31de vent violent qui a provoqué
37:33des chutes d'arbres notamment sur des lignes à haute
37:35tension et sur les rails. Plusieurs trains ont ainsi
37:37été supprimés dans le département
37:39de la Dordogne. Perturbations aussi sur
37:41le réseau TER dans le Limousin.
37:43Plus aucun département n'est ce soir
37:45en vigilance orange aux
37:47orages d'après Météo France.
37:49Gabriel Attal annonce
37:51plusieurs mesures en faveur des agriculteurs
37:53en déplacement dans la Manche.
37:55Le Premier ministre promet ainsi
37:57de nouvelles aides à la Trésorerie des Exploitations.
37:59L'accélération de 100 projets
38:01de stockage d'eau ou d'irrigation dès
38:03cette année ainsi qu'un plan
38:05d'aide à trois départements frappés par
38:07les crises météo, les Pyrénées-Orientales,
38:09l'Aude et l'Hérault.
38:11Un journaliste russe collaborant
38:13avec plusieurs médias a été placé en détention
38:15provisoire aujourd'hui pour extrémisme.
38:17La justice russe lui reproche
38:19d'avoir participé à la création
38:21de vidéos pour la chaîne
38:23Youtube de l'équipe de l'opposant défunt
38:25Alexei Navalny. Il restera
38:27derrière les barreaux au mois
38:29jusqu'à fin juin dans l'attente de son
38:31procès. Et puis les joueuses
38:33du 15 de France ont encore perdu
38:35contre l'Angleterre. 42 à 21
38:37les Bleus qui terminent à nouveau ce
38:39deuxième du tournoi destination féminin
38:41de rugby à Bordeaux. Les Anglaises
38:43enchaînent un sixième grand
38:45chelem.
38:47France Info
38:5120h, 21h,
38:53les informés,
38:55nous évoquions les Jeux Olympiques
38:57avec la flamme qui est partie de Grèce
38:59ce matin direction Marseille.
39:01L'arrivée est prévue le 8 mai, un voyage
39:03à bord du bateau le Bélème
39:05avec l'équipage et une dizaine de jeunes
39:07pour veiller sur cette flamme.
39:09C'est le cas de Clara,
39:1122 ans actuellement en service civique.
39:13Pour moi c'est un truc juste oufissime
39:15parce que c'est vraiment un événement
39:17qui est international et
39:19ça passe sur toutes les chaînes de télé
39:21et puis moi je suis pas
39:23une grosse chose à mon échelle et je me dis pouvoir faire partie de ça
39:25c'est juste grandiose
39:27c'est un truc que je pourrais jamais refaire.
39:29Voilà c'est juste oufissime
39:31nous dit Clara, Richard
39:33Verlier. Est-ce que ça intéresse les médias
39:35pour lesquels vous travaillez, cette traversée
39:37de la flamme olympique ?
39:39Oui le spectacle, il est surtout
39:41très beau pour la télévision, il faut le reconnaître.
39:43En radio, on l'a tout ouvert.
39:45Toutes voiles déployées, le Bélème
39:47dans la baie d'Athènes, le symbole que cela représente
39:49bien évidemment ce sont des images
39:51qui resteront, c'est par ailleurs une très bonne idée
39:53d'avoir demandé
39:55à ce voilier historique
39:57de transporter la flamme.
39:59Après, je pense qu'il faut quand même se poser
40:01la question, c'est que quand la flamme
40:03va arriver à Marseille, il y aura
40:05à nouveau je pense une grande cérémonie d'accueil
40:07150 000 personnes qui sont attendues.
40:09Mais la vraie traversée symbolique, ça va être celle de la France
40:11la vraie traversée qui va dire quelque chose
40:13ou non de la ferveur
40:15du pays pour les Jeux Olympiques, ce sera
40:17la traversée de la France, donc en ce qui me concerne
40:19c'est sur celle-là que je vais me focaliser
40:21pour essayer de voir si les Français en ont
40:23envie ou pas de ces Jeux Olympiques.
40:25Le Bélème à Navarro-Pedro,
40:27c'est le nom d'un quartier de Lisbonne, bien entendu.
40:29Ça nous parle tellement et puis un bateau
40:31comme ça, ça nous fond littéralement
40:33on a fondu littéralement pour cette
40:35cérémonie à Athènes qui était très belle
40:37par ailleurs, très télévisive,
40:39très picturale.
40:43Est-ce que ça peut être le début
40:45de quelque chose, d'un engouement ?
40:47On a commencé à parler, combien
40:49d'athlètes nous avons déjà
40:51qualifiés pour les Jeux Olympiques ?
40:53Est-ce que j'allais vous dire, on n'a parlé jusqu'ici
40:55du moins en France, que des problèmes
40:57de transport, de logement, de sécurité.
40:59Est-ce que ça peut être le début d'un engouement ?
41:01On commence à avoir une tendance dans les rédactions, j'ai parlé
41:03avec d'autres collègues aussi, même dans les pays nordiques,
41:05qui disent, on commence à ne pas vouloir
41:07des sujets qui parlent des
41:09soucis que les Français ont encore avec l'organisation
41:11des Jeux, on veut des sujets
41:13un peu plus joyeux, un peu plus
41:15tournés vers le sport.
41:17C'est un peu du déterminisme,
41:19ça ne vient pas encore du cœur,
41:21mais ça commence.
41:22Enric Bonnet, est-ce qu'avec la crise politique espagnole,
41:24il y a de la place pour cette traversée
41:26de la fin des Jeux Olympiques dans les médias espagnols ?
41:28Pas cette semaine, pas depuis,
41:30après avant, oui, il y avait,
41:32par exemple, à 5 jours des Jeux Olympiques,
41:34j'avais publié plusieurs
41:36papiers, donc ça intéresse
41:38évidemment les Jeux Olympiques, ça intéresse
41:40aussi un peu la manière
41:42comment, par l'instant, les Français, les Parisiens
41:44les vivent, parce que c'est une manière presque
41:46opposée, parce qu'à Barcelone, il y avait
41:48une grande ferveur, par l'instant, il n'y a pas
41:50la ferveur. Les Jeux de 92. Exactement, 92.
41:52Après, moi, je pense qu'ici,
41:54les Jeux Olympiques pourraient avoir un bon
41:56allié avec le football, notamment
41:58l'Euro du mois de juin,
42:00l'équipe de France, s'il fait un bon Euro, peut-être
42:02ça peut créer un ambiance sportif,
42:04même un peu avant avec les Paris Saint-Germain.
42:06Oui, on dit toujours que la France n'est pas un pays de sport, mais...
42:08Oui, non, je pense que c'est un pays de sport,
42:10au moins la manière comment
42:12les Français suivent l'équipe nationale,
42:14les athlètes nationaux,
42:16et notamment certaines équipes nationales, notamment le football,
42:18c'est une grande ferveur.
42:20Donc, moi, je pense que les Jeux Olympiques, ils pourraient avoir un bon allié
42:22avec l'Euro, et peut-être même avant avec les
42:24Paris Saint-Germain, même avec des champions,
42:26où il a des chances d'arriver à la finale
42:28et même de les gagner. On verra, il y aura la première
42:30demi-finale, allez, la semaine prochaine.
42:32On a retenu jusqu'ici, on disait que le
42:34négatif, finalement, Adeline Persef,
42:36et pas le positif,
42:38les travaux, on disait, etc.
42:40Le négatif, ça pourrait être, pardon, les travaux terminés dans les temps,
42:42les bons résultats des sportifs, vu de Belgique,
42:44est-ce que, finalement, ce n'est pas une attitude
42:46très française que nous avons eue jusque-là ?
42:48Non, mais c'est vrai,
42:50alors, en plus, les Belges,
42:52j'ai l'impression, ont envie d'avoir
42:54des informations positives
42:56sur ces JO. En tout cas,
42:58elles sont mises en valeur. On sait qu'il y a
43:00des Belges qui vont porter la flamme,
43:02figurez-vous. En France,
43:04le 9 mai, une ancienne
43:06une ancienne athlète belge,
43:08c'est toujours record woman en Belgique,
43:10du 100 mètres et du 200 mètres.
43:12Plus tard, le 3 juillet,
43:14une liégeoise qui a été
43:16sélectionnée pour venir porter la flamme.
43:18Tout ça, on le sait, et donc, ces
43:20infos positives, on les prend.
43:22Moi, évidemment, pour l'instant, j'ai fait comme
43:24mes camarades français, j'ai beaucoup parlé
43:26des galères.
43:28Mais vous savez que les journalistes ne parlent
43:30que des trains qui n'arrivent pas à l'heure,
43:32donc c'est un peu notre défaut. Mais je pense
43:34que, évidemment, que le temps
43:36arrivant sur cet été,
43:38après la Ligue
43:40des champions, etc., on va quand même
43:42passer aux aspects sportifs. C'est pas
43:44comme les équipes de foot aussi, puisque, au fond,
43:46les entraînements de ces grands sportifs,
43:48ils se font dans
43:50le calme,
43:52dans la sérénité, un peu dans l'intimité
43:54de chacun, avec son
43:56propre record. Donc, c'est pas aussi
43:58les mêmes
44:00choses qu'on peut
44:02écrire sur ces
44:04lettres-là que sur les sportifs
44:06en équipe. – Mais on voit qu'il y a des émissions,
44:08des reportages depuis des semaines, des mois.
44:10Richard Verly, est-ce qu'il y a un vrai engouement
44:12populaire ? Est-ce que vous sentez que ça commence à monter
44:14avec cette première traversée de la flamme ?
44:16– Alors, en ce qui me concerne, je ne le vois pas, justement.
44:18Et pour moi, c'est un étonnement.
44:20Je pensais qu'il y aurait beaucoup plus de ferveur
44:22pour la préparation des Jeux olympiques,
44:24même lorsque vous allez sur
44:26les sites. Par exemple, je pense à Saint-Denis,
44:28où je me suis rendu il n'y a pas longtemps.
44:30Il y a de l'intérêt, bien sûr.
44:32Il y a de l'espoir de ce que ça va apporter à la ville,
44:34notamment ce village des athlètes,
44:36mais il n'y a pas de ferveur.
44:38Donc, il en faut, de la ferveur. Il faut qu'à un moment donné,
44:40il y ait de l'engouement pour que ces Jeux soient une fête.
44:42Alors, on a senti cela relativement
44:44au moment de la Coupe du monde de rugby,
44:46mais elle était disséminée dans l'ensemble du pays
44:48à travers plusieurs stades.
44:50Ce que je vois quand même à Paris, et ce que tout le monde
44:52voit et attend avec inquiétude,
44:54c'est la paralysie qui pourrait
44:56résulter des voies
44:58réservées pour les Jeux olympiques,
45:00des lignes de train réservées.
45:02En gros, si les Jeux olympiques,
45:04si leur organisation et son efficacité
45:06devaient se faire au détriment
45:08de la population, ce ne serait pas une bonne nouvelle
45:10parce qu'ils étaient présentés comme le contraire
45:12des Jeux qui seraient au service de la population
45:14et de l'écologie.
45:16Yannick Dalgot, d'ailleurs, l'a dit avec ses mots à elle.
45:18Rester à Paris, c'est important.
45:20Tout le monde s'en va. Ils n'ont pas su
45:22associer
45:24les Français et les Parisiens,
45:26dans ce cas précis, à une certaine idée de joie,
45:28de fête, même s'il y a de la confusion, du chaos,
45:30des choses qui sont en retard. Non, tout est
45:32un peu restrictif, tout est un peu punitif,
45:34tout est un peu, même pas très connu.
45:36Du coup, effectivement,
45:38il n'y a pas de joie,
45:40il n'y a pas de fête pour l'instant. Peut-être qu'il viendra
45:42plus tard, sait-on jamais, mais
45:44il n'y en a pas. On commence à voir des petites choses,
45:46les statues devant l'Assemblée nationale
45:48avec des couleurs bariolées,
45:50avec une planche de surf,
45:52mais
45:54on n'associe pas les gens à un événement
45:56aussi grandiose. Par exemple,
45:58Rio avait été associé, c'était
46:00vraiment une joie immense.
46:02Et là, Tokyo, évidemment, ils ont eu le Covid,
46:04les pauvres, donc c'était
46:06autre chose. Mais oui,
46:08ça a manqué. Puis il y a un truc, quand même,
46:10qui préoccupe au niveau des athlètes,
46:12c'est le village pour les athlètes.
46:14Le village olympique, parce qu'il paraît
46:16que c'est avec des normes
46:18environnementales, etc., mais il n'y a pas
46:20de climat. Et on se dit, s'il fait
46:2240 degrés à Paris et que
46:24il a été conçu pour avoir 7 degrés en moins,
46:26à 33 degrés, ça va quand même
46:28favoriser qui et porter
46:30préjudice à qui ?
46:32Voilà, vous allez trouver un moyen de râler encore sur l'organisation
46:34des Jeux. Bravo, Anna Navarro-Pedro.
46:36Bon, nous avons trois mois pour voir si
46:38Paris, finalement, est une fête
46:40ou non. On va parler de livres. Justement,
46:42dans un instant, ce sera après le Fil info.
46:4420h50, Emmanuel Langlois.
46:46Et deux jours après son discours
46:48à la Sorbonne, jeudi, Emmanuel Macron
46:50se dit prêt à ouvrir le débat
46:52sur une défense européenne, comprenant
46:54l'arme nucléaire. Le chef de l'État
46:56l'annonce lors d'un entretien avec
46:58de jeunes Européens, publié ce soir
47:00par les journaux régionaux de l'Est
47:02de la France, du groupe ÉBRA,
47:04le localitaire de l'Élysée, qui s'en prend aussi
47:06au RN, qu'il accuse de ne rien
47:08proposer. Il y a sept ans, il voulait sortir
47:10de l'Europe et de l'euro. Il y a deux ans,
47:12on ne savait plus trop. Fin de citation.
47:14À l'étranger, le Hamas diffuse
47:16ce soir une vidéo montrant
47:18deux otages israéliens qu'il a enlevés
47:20lors de son attaque du 7 octobre dernier
47:22en Israël, le mouvement islamiste palestinien
47:24qui annonce par ailleurs
47:26qu'il étudie une contre-proposition israélienne
47:28en vue d'une trêve dans les combats
47:30à Gaza, associée
47:32à la libération d'otages.
47:34Le football est peut-être dès ce soir
47:36le dénouement de la saison de Ligue 1,
47:38en tout cas pour le Paris Saint-Germain,
47:40qui pourrait être sacré champion tout à l'heure,
47:42aux alentours de 23h, en cas de victoire
47:44face au Havre, une équipe mal classée
47:46à quatre jours de la demi-finale allée
47:48de la Ligue des champions contre Dortmund.
47:50L'entraîneur du Paris Saint-Germain,
47:52Luis Henrique, a laissé sur le banc ce soir
47:54Kylian Mbappé, tout en titularisant
47:56Bradley Barcola et Ousmane Dembélé,
47:58le match à partir de 21h
48:00à suivre sur France Info
48:02depuis le Parc des Princes.
48:04Et puis voilà de quoi peut-être lui faire oublier
48:06sa déception de ne pas avoir été retenu
48:08pour les JO de Paris, la française Audrey Chemeo
48:10a été sacrée aujourd'hui
48:12championne d'Europe de judo
48:14pour la cinquième fois de sa carrière
48:16dans la catégorie des moins de 78 kilos
48:18c'était à Zagreb en Croatie.
48:30Et terminons ces informés par la 26e édition
48:32de la fête des librairies indépendantes
48:34en France mais aussi en Belgique
48:36et en Suisse, notre pays
48:38qui compte plus de 3500 librairies
48:40indépendantes qui font de la résistance
48:42comme disent certains libraires
48:44les poids lourds que représentent
48:46l'AFNAC, Amazon ou certains centres commerciaux
48:48modèle très français que cette profusion
48:50de librairies, comment ça se passe en Belgique
48:52Aline Percept ?
48:54Comment ça se passe ?
48:56Est-ce qu'il y a autant de librairies ?
48:58Oui mais c'est comparativement
49:00à la proportion de la population
49:02oui il y a beaucoup de librairies indépendantes
49:04elles sont en réseau d'ailleurs avec
49:06les librairies françaises et francophones
49:08en général
49:10l'année dernière il y a quand même eu
49:12une hausse des
49:14ventes de livres en librairie
49:16à peu près 1,6%
49:18c'est pas mal
49:20c'est léger mais ça ne compense pas
49:22l'inflation pour les libraires
49:24etc. 1 tiers des
49:26librairies indépendantes en Belgique
49:28francophones sont encore
49:30en difficulté
49:32des diminutions de chiffre d'affaires
49:34le parallèle
49:36avec, je pense que le parallèle
49:38est juste avec les librairies indépendantes
49:40françaises
49:42Pour rester dans le monde francophone
49:44la Suisse, Richard Verly, il y a ce même système
49:46de librairies indépendantes ?
49:48Alors oui il y a des librairies indépendantes
49:50en gros dans chaque ville
49:52moyenne suisse vous avez une librairie voire plusieurs
49:54par contre nous on a une caractéristique
49:56c'est le problème du prix
49:58du livre puisque la Suisse
50:00n'est pas en union douanière avec l'Union Européenne
50:02elle n'en est pas non plus membre
50:04et donc par conséquent un livre qui se vend
50:0620 euros en France
50:08et bien il vaut 35 francs suisse
50:10de l'autre côté de la frontière
50:12à un moment où en plus le franc suisse est déjà
50:14supérieur à l'euro donc vous imaginez
50:16ce qui a posé beaucoup de problèmes parce que certains
50:18grandes chaînes dont je ne dirai pas le nom
50:20qui sont des deux côtés de la frontière réussissaient
50:22à s'approvisionner au prix français
50:24bref le prix du livre
50:26est un vrai sujet en Suisse, moralité
50:28et c'est peut-être bon pour les librairies indépendantes
50:30des zones frontalières, beaucoup
50:32de Suisses francophones vont s'approvisionner
50:34en livres autour de la Suisse
50:36et pas dans les librairies
50:38de Suisse, de Genève ou de Lausanne pour les raisons
50:40que je viens d'évoquer. Donc le prix du livre est
50:42un vrai sujet. Il y a un pays qui avait assez
50:44peu de lecteurs et qui a redressé la barre
50:46c'est le Portugal, Anavarro Pedro
50:48notamment grâce au BD, au manga ces dernières années
50:50Oui c'est vrai mais
50:52nous avons un problème
50:54nous avons une journée du livre aussi mais c'est le 30 novembre
50:56je ne sais pas si c'est la même journée
50:58en Espagne d'ailleurs
51:00mais oui
51:02il y a eu aussi des librairies indépendantes
51:04qui ont péri
51:06notamment à cause, pendant
51:08la politique d'austérité imposée
51:10en contrepartie d'un prêt qui avait été
51:12octroyé au Portugal
51:14et des
51:16librairies extraordinaires comme Les Laudes
51:18comme Poussière de Livre en français
51:20Pas de Livre en portugais
51:22qui ont péri et depuis
51:24les librairies indépendantes
51:26se sont reliées par
51:28une plateforme digitale de
51:30vente sur internet qui leur permet de survivre
51:32un peu mieux mais quand même
51:34il y a eu beaucoup de victimes
51:36En Belgique aussi il y a ce type de
51:38plateforme avec un stock
51:40commun
51:42L'une des actualités en France c'est la publicité
51:44pour les livres à la télé qui est
51:46désormais expérimentée mais dénoncée par beaucoup
51:48car elle ne profiterait qu'aux grosses
51:50maisons d'édition capables de se payer
51:52finalement ces campagnes de pub très chères c'était pourtant
51:54une bonne idée, Henrique Bonnet, sur le
51:56papier, sans mauvais jeu de mots
51:58Oui c'est pas une
52:00mauvaise idée mais c'est vrai que ça
52:02hiérarchise beaucoup
52:04ce qui se passe déjà en fait en Espagne
52:06mais aussi en France, en Espagne
52:08il y a un problème, c'est qu'on
52:10produit beaucoup de livres
52:12parce qu'il y a un
52:14excès de production de livres
52:16c'est un peu comme le cas
52:18français, un peu comme le cas belge
52:20qu'on a vu, il y a beaucoup de librairies indépendantes
52:22là-bas aussi
52:24c'est la même semaine qu'ici que vous avez
52:26la foire des librairies indépendantes
52:28c'est notamment le 23 avril
52:30c'est très important là-bas
52:32Est-ce qu'il y a de la publicité sur les livres qui existent
52:34dans vos pays à la télévision ou pas ?
52:36Non, pour ce qui concerne
52:38la Suisse
52:40je pense que la question va se poser
52:42si elle se pose en France, elle se posera aussi
52:44de toute manière pour une raison simple
52:46puisque les chaînes françaises sont regardées
52:48en Suisse francophone, donc à partir du moment où il y aurait de la publicité
52:50sur les chaînes françaises, les Suisses les regarderont
52:52ici aussi, je pense que c'est un vrai
52:54défi pour les petits éditeurs
52:56de cette publicité, ou alors
52:58il faudrait instaurer un système où
53:00une part de cette publicité serait
53:02réservée à des petits éditeurs
53:04et donc à des livres à petit tirage
53:06ou à des livres relativement méconnus
53:08ça voudrait dire réguler la publicité
53:10ça me paraît très compliqué
53:12en tout cas si c'est pour que la publicité soit
53:14aspirée par seuls quelques éditeurs
53:16pour quelques livres, ce sera absolument
53:18contre-productif. Il y a toujours des idées de bataille
53:20de concurrence, il y a cette idée aussi
53:22à Navarro-Pedro émise par Emmanuel Macron
53:24il y a une quinzaine de jours d'une taxe sur les livres
53:26d'occasion, l'idée c'est de favoriser
53:28l'achat d'ouvrages récents, c'est ça ?
53:30Non mais
53:32vous savez tous les arguments ont été
53:34dit, non ça n'a aucune raison si on achète un livre
53:36d'occasion et qu'on n'a pas un beau livre qui sont bons
53:38à l'imprimerie
53:40c'est parce qu'on ne peut pas le faire autrement
53:42donc imposer une taxe ça
53:44ne rimera à rien et ça va faire encore
53:46disparaître des revendeurs
53:48de livres, donc
53:50enfin ça semble, dans le métier
53:52je pense que les mesures ne passent
53:54pas très très bien
53:56mais pour venir chez nous
53:58c'est une colle, je ne sais pas si
54:00il y a des pubs de
54:02livres à la télé chez nous mais il y a par
54:04contre pas mal d'émissions littéraires
54:06il y a un livre
54:08un journal, je lui rends hommage
54:10Journal de Lettres qui est fait vraiment par
54:12des dévoués littéralement
54:14mais qui est un extraordinaire
54:16périodique littéraire
54:18et puis la presse écrite
54:20a beaucoup de suppléments littéraires
54:22aussi, donc vous disiez tout à l'heure
54:24oui on lisait moins parce qu'on n'avait pas l'argent
54:26pour acheter des livres, on était vraiment dans la
54:28dèche dans le pays
54:30Y a-t-il une percette des émissions littéraires en Belgique
54:32il y en a beaucoup ?
54:34Oui bien sûr il y en a et puis
54:36franchement il y a les rediffusions des émissions
54:38françaises vous savez, c'est comme en Suisse
54:40voilà, on
54:42recycle et c'est très bien
54:44comme ça, moi ce qui m'interroge
54:46c'est qu'aujourd'hui quand on fait des baromètres
54:48sur les pratiques de lecture on s'aperçoit
54:50que de plus en plus de gens lisent en
54:52réalité des livres numériques
54:54donc il faudra quand même répondre
54:56à ce défi parce qu'aujourd'hui il y a 30%
54:58des gens qui disent lire des livres
55:00ici en France
55:02qui les lisent en fait de façon numérique
55:04et donc je pense que
55:06les librairies indépendantes qui s'interrogent
55:08depuis longtemps sur leur modèle
55:10vont devoir être de plus en plus spécialisées
55:12probablement à aller chercher
55:14des livres qu'on ne pourra pas trouver ailleurs
55:16et qu'on ne pourra pas trouver en numérique
55:18et ça va être probablement
55:20l'un des défis économiques de ces librairies
55:22Voilà, question de changement de modèle
55:24on parlait de livres, le vôtre Richard Verli
55:26s'appelle le bal des illusions
55:28qui est sorti récemment chez Grassez
55:30ce que la France croit, ce que le
55:32monde voit finalement un petit peu
55:34le sujet de nos discussions
55:36sur France Info, merci à tous les
55:38quatre, Richard Verli, Adeline Percept, Anna Navarro-Pedro
55:40et Énric Bonnet, les informés
55:42reviennent demain matin
55:44sur France Info, très bonne soirée à tous