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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver 11h-13h, c'est "Midi News Weekend".
00:00:05 Vous connaissez le rendez-vous par cœur du témoignage, des reportages et des débats.
00:00:08 Je vous présente l'équipe de grands témoins, des fidèles. Vous allez les découvrir dans quelques instants.
00:00:12 Je vous les présente évidemment, mais d'abord le sommaire de notre première heure.
00:00:17 À la une, on va vous reparler de ce qui se passe à Sciences Po. Que se passe-t-il à Sciences Po ?
00:00:21 Il y a eu Sciences Po Paris, Sciences Po Reims, c'est des manifestations dont on vous a beaucoup parlé.
00:00:26 L'Unef, le syndicat étudiant de gauche, appelle dans un communiqué à intensifier dès demain la mobilisation sur les lieux d'études.
00:00:33 Ça promet. Et on reviendra aussi sur les propos tenus par Émeric Caron, peu sympathique, c'est moi qui en puis dire, contre notre chaîne.
00:00:40 On évoquera également, à la une du journal du dimanche, GPA. La bataille a commencé avec un témoignage émouvant, celui d'Olivia Morel, née d'une GPA.
00:00:50 "Je suis née et j'ai été vendue", dit-elle. On ouvre à nouveau le débat avec mes invités. Et puis on est dimanche, Elodie Huchard est avec nous.
00:00:58 On parle de la politique. Emmanuel Macron s'est exprimé hier sur le RN. Selon lui, le RN ne propose rien.
00:01:06 Et puis pour la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brown-Pivet, la montée du RN est un échec collectif, décryptage avec notre amie Elodie Huchard.
00:01:16 Tout de suite, on fait un tour de l'information. Et c'est avec beaucoup de plaisir que j'accueille en ce dimanche, Maureen Vidal, nouvelle venue dans l'équipe en ce dimanche. Bonjour Maureen.
00:01:23 Bonjour Thierry, plaisir partagé. Bonjour à tous, à la une de l'actualité. A Givor, près de Lyon, deux véhicules, deux polices, ont été incendiés sur le parking de la mairie,
00:01:34 aux alentours de 22h hier soir. Selon les premiers éléments, plusieurs jeunes ont tiré des mortiers et incendié des poubelles dans le centre-ville.
00:01:41 Plus tôt dans la soirée, quatre mineurs avaient été placés en garde à vue après avoir agressé un autre jeune homme. Une enquête a été ouverte.
00:01:48 On écoute Sébastien Gendreau, syndicat Unité du Rhône.
00:01:52 Deux véhicules de la police municipale ont été incendiés dans la cour de la mairie. Des individus se sont rassemblés, une trentaine. Ils ont mis feu à des containers.
00:02:03 Cela fait suite à des représailles, suite à une interpellation, vers 18h, de cinq individus mineurs qui avaient glacé un autre mineur.
00:02:09 Il y a des violences urbaines, il y en a régulièrement sur la circonscription de Givor. Il y a encore 15 jours, mes collègues ont été pris à partie aussi,
00:02:16 par une trentaine d'avidus, avec des tirs de mortiers. C'est malheureusement régulier sur ce quartier.
00:02:22 Le Hamas a publié une vidéo de deux otages israéliens enlevés le 7 octobre. Il s'agit de deux hommes de 47 et 64 ans.
00:02:31 Ils se présentent comme étant Keith Siegel et Omri Miran, assis sur des chaises en plastique. Ils alertent sur leur état de santé et leur peur sous les bombes de Gaza.
00:02:40 Ils appellent le premier ministre israélien à négocier un accord de trêve avec le Hamas.
00:02:45 Plus d'informations avec notre correspondante en Israël, Nathalie Sosna Ophir.
00:02:49 Il faut savoir qu'en Israël, les médias ne diffusent pas les vidéos publiées par le Hamas où apparaissent des otages.
00:02:57 Seulement quelques secondes, on ne veut pas être complice de cette guerre psychologique que le mouvement terroriste mène contre Israël.
00:03:05 Mais bien sûr, tout signe de vie provenant de Gaza apporte un peu de réconfort,
00:03:11 notamment celle de ces deux Israéliens dont on n'avait eu aucun signe de vie depuis leur enlèvement le 7 octobre.
00:03:17 Alors ces vidéos ne sont pas datées, mais elles sont sans doute récentes.
00:03:21 Il y fait référence à la fête de Pessah que l'on célèbre en ce moment.
00:03:26 On entend un otage dire qu'il est en captivité depuis 202 jours.
00:03:29 Et les vidéos font référence aux déclarations du premier ministre Benjamin Netanyahou
00:03:34 et du ministre de la Défense Galant sur la pression militaire.
00:03:37 Alors il faut noter qu'il s'agit de la deuxième vidéo publiée par le Hamas en moins d'une semaine.
00:03:42 Et sur les trois otages qui y apparaissent, deux sont des Israélo-Américains,
00:03:47 sans doute pour renforcer la pression internationale, notamment sur Joe Biden.
00:03:51 D'ailleurs, cette nouvelle vidéo a été publiée un jour après que le président américain ait reçu à la Maison Blanche
00:03:58 la petite Abigail, 4 ans, elle aussi Israélo-Américaine, enlevée par le Hamas et libérée après 50 jours.
00:04:05 À moins de 100 jours des Jeux olympiques, les commerçants sont inquiets.
00:04:10 Le préfet de police Laurent Nunez a dévoilé cette semaine les contours du périmètre de sécurité
00:04:15 instauré au cœur de la capitale. Pour accéder à cette zone, il faudra se soumettre à une série de contrôles.
00:04:21 Les commerçants craignent pour leur chiffre d'affaires.
00:04:23 Ils dénoncent le manque de communication de la part des autorités.
00:04:27 Charles Pousseau et Marie-Victoire Dudu, Dieudonné.
00:04:30 Les Jeux olympiques, des défis à relever pour les athlètes mais aussi pour les commerçants.
00:04:36 Et pour la cérémonie d'ouverture, cela concerne plus spécifiquement les bords de Seine.
00:04:41 Ce restaurateur ne cache pas son inquiétude.
00:04:44 Personne n'est sûr de rien. Ce qui est dommage, c'est qu'on arrive à moins de 100 jours, je crois.
00:04:49 Et on n'a pas d'info précise. Ça me fait un peu peur.
00:04:53 Je vois... En tout cas, le commerçant n'a pas le ressenti d'une bonne organisation, d'une bonne communication.
00:05:03 Quelques rues plus loin, sur le pont aux doubles, ce vendeur de crêpes anticipe une interdiction de venue sur son lieu de travail.
00:05:09 Avec regret.
00:05:11 C'est une période où on attend beaucoup de clients.
00:05:14 Depuis longtemps, on se dit que le tourisme va exploser durant les Jeux olympiques.
00:05:18 C'est vrai que le fait qu'on n'ait pas le droit de venir travailler spécialement durant cette période-là, c'est un peu regrettable.
00:05:25 A quelques pas de Notre-Dame de Paris, l'atelier Maître Albert va exceptionnellement rester ouvert cet été pour accueillir les supporters du monde entier.
00:05:34 Mais la venue du personnel, comme celle de la clientèle, sera perturbée.
00:05:38 Alors pour l'inauguration, la décision est prise.
00:05:41 J'ai décidé de fermer le jour de l'inauguration parce que ça va être trop compliqué pour nous.
00:05:45 Parce que comme c'est l'inauguration sur la Seine, globalement, ça va être tout sécurisé tout le long.
00:05:50 Donc ça va être impossible de circuler.
00:05:52 Plus de 300 000 personnes sont attendues pour inaugurer les Jeux olympiques de Paris le 26 juillet prochain.
00:05:58 Et enfin, pour finir ce journal, la championne française de tennis, Alizée Cornet, annonce sa retraite sportive à l'issue du tournoi de Roland-Garros dans un mois.
00:06:09 Actuellement à la 107ème place mondiale, la Niçoise a remporté 6 titres en simple et 3 en double, ainsi qu'un succès au Fed Cup en 2019.
00:06:16 Elle détient également le record du nombre de tournois du Grand Chlem disputé d'affilée à hauteur de 68 depuis l'Open d'Australie en 2007.
00:06:24 Et voilà pour l'essentiel de l'actualité tout de suite.
00:06:28 C'est l'habitude de la semaine.
00:06:33 C'est Midi News Weekend avec vous Thierry.
00:06:35 Vous êtes toutes pardonnées. On vous accueille avec beaucoup de plaisir dans l'équipe de Midi News Weekend.
00:06:39 Ma chère Maureen, on vous retrouve dans 30 minutes.
00:06:41 Je vous présente l'équipe de grands témoins. Vous les connaissez, ce sont des fidèles des fidèles de Midi News Weekend.
00:06:45 Naïma M. Fadel, essayiste. Soyez la bienvenue.
00:06:48 Vous êtes en forme ?
00:06:49 Oui, très.
00:06:50 Kevin Bossuet, bonheur d'histoire. Toujours en forme aussi ?
00:06:52 Quand je suis chez vous, évidemment.
00:06:54 Patrick Sarditti, journaliste. Soyez bienvenue.
00:06:58 Et moi on ne me demande pas si je suis en forme.
00:06:59 Je sais que vous étiez en forme hier.
00:07:03 Denis Deschamps, géopolitologue. Fidèle de ce rendez-vous.
00:07:06 Toujours.
00:07:07 Chihla Deschiffidèle aussi.
00:07:09 Et dimanche c'est ?
00:07:10 Dimanche, Elodie Huchard.
00:07:11 C'est Elodie.
00:07:13 Avec un programme chargé évidemment avec vous.
00:07:15 On va commencer en évoquant ce qui se passe à Sciences Po.
00:07:19 Que se passe-t-il évidemment à Sciences Po ?
00:07:21 On peut se poser des questions légitimement.
00:07:23 Il y a eu Sciences Po Paris, il y a eu Sciences Po Reims,
00:07:26 avec ces mobilisations des étudiants pro-palestiniens,
00:07:29 où le drapeau palestinien a été fixé et ôté ensuite.
00:07:35 Et ça se passait donc à Reims.
00:07:37 Et puis il y a eu des manifestations.
00:07:39 Et je vous propose de commencer notre émission en écoutant Noemi Aliuwa,
00:07:43 qui est journaliste qu'on a eu le plaisir d'accueillir dans Midi News Weekend,
00:07:46 qui a couvert cette manifestation à Paris.
00:07:50 Et je trouve que son témoignage pour commencer l'émission est relativement fort.
00:07:53 On réagit juste après.
00:07:55 J'ai senti des jeunes, si vous voulez, qui étaient prêts à tout.
00:07:58 Ils avaient des tentes Quechua qu'ils étaient en train d'apporter,
00:08:02 ils avaient l'intention de rester plusieurs jours.
00:08:04 On s'éclavait, ils avaient essayé d'investir les locaux.
00:08:06 Et donc j'ai senti une jeunesse très déterminée.
00:08:09 Et en fait, ce qui m'a marquée, si vous voulez,
00:08:11 c'est vraiment ce décalage entre l'esprit de camaraderie,
00:08:14 les jeunes qui se rassemblaient pour fumer des clubs
00:08:17 et en même temps la radicalité des discours inouïs,
00:08:21 avec vraiment la propagande du Hamas complètement reprise,
00:08:25 complètement intégrée, les slogans "From the river to the sea",
00:08:30 "Israël assassin", "On a eu vraiment libéré Gaza", etc.
00:08:34 C'est intéressant ce que nous décrit sur l'ambiance,
00:08:39 l'esprit et les propos de ces étudiants, Kévin.
00:08:42 Bien sûr, Sciences Po, qui est censée être le temple
00:08:46 de la transmission des savoirs, est avec ses étudiants
00:08:50 en train de devenir le temple de l'obscurantisme et du sectarisme.
00:08:55 Les discours, mais c'est quand même incroyable,
00:08:58 d'une radicalité extrême.
00:09:01 On a quand même affaire à des étudiants
00:09:03 qui sont censés être les futures élites de la nation.
00:09:07 Si j'étais employeur, je me dirais
00:09:10 que jamais je vais pouvoir recruter ce genre d'étudiants.
00:09:13 Et moi, en tant que professeur d'histoire,
00:09:16 je m'interroge un petit peu sur leur rigueur intellectuelle
00:09:19 et sur leur rigueur morale.
00:09:21 Ils nous parlent de génocide à Gaza,
00:09:23 mais ça n'a strictement aucun sens sur le plan historique.
00:09:27 Et c'est même immoral par rapport à la Shoah,
00:09:31 par rapport au génocide des Arméniens
00:09:33 ou par rapport au génocide des Tutsis.
00:09:37 Ils nous parlent d'Israël comme étant un état d'apartheid,
00:09:41 alors que 20% de la population israélienne
00:09:44 est une population qui est arabe.
00:09:46 Ce sont des personnes qui ne manient absolument pas
00:09:50 les concepts historiques.
00:09:52 Et dernière chose,
00:09:53 normalement, l'université, c'est la liberté,
00:09:56 c'est le pluralisme, c'est l'échange.
00:09:58 Là, ils remettent en cause la liberté des étudiants
00:10:01 à étudier parce que les étudiants
00:10:04 ne peuvent pas se rendre dans des amphithéâtres.
00:10:06 Ils remettent en cause la liberté académique
00:10:08 puisque aucun débat n'est possible
00:10:10 et aussi la liberté journalistique.
00:10:13 Quand vous avez vu l'une de vos journalistes
00:10:16 agressée par ces gens-là,
00:10:19 c'est une honte.
00:10:21 La vérité, c'est que ces étudiants de Sciences Po Paris
00:10:24 prétendent défendre la démocratie,
00:10:26 prétendent défendre la liberté,
00:10:28 alors qu'ils ne font que reprendre
00:10:30 les éléments de langage du Hamas
00:10:32 et ne se rendent pas compte que la seule démocratie
00:10:34 au Proche-Orient, c'est justement Israël.
00:10:37 Et quand on est démocrate, on soutient Israël.
00:10:39 - Naïma, vous avez évoqué notre titre,
00:10:41 faut-il craindre un embrasement ?
00:10:42 C'est la question qu'on peut se poser, évidemment.
00:10:44 On évoquera tout à l'heure un communiqué de l'UNEF
00:10:46 qui appelle à des mobilisations dès demain lundi.
00:10:48 Quel est un peu votre sentiment ?
00:10:50 - Écoutez, je pense qu'il faut prendre le temps
00:10:52 de bien qualifier les choses
00:10:54 et je vais rebondir sur ce qu'a dit mon ami Kevin.
00:10:57 Je ne suis pas d'accord avec lui.
00:10:58 Il ne faut pas globaliser l'ensemble des étudiants
00:11:00 de Sciences Po qui sont 14 000 aujourd'hui.
00:11:03 - Moi, je parlais des étudiants qui manifestaient.
00:11:05 - Et c'est extrêmement injuste.
00:11:07 - Avec le visage caché aussi.
00:11:08 - Absolument, l'anathème sur cette grande école,
00:11:12 et je le regrette un petit peu,
00:11:14 il faut vraiment nommer ceux qui, aujourd'hui,
00:11:17 mettent le chaos dans cette école,
00:11:19 notamment ceux qui ont occupé environ
00:11:22 une quarantaine seulement d'étudiants
00:11:24 et ceux qui étaient à l'extérieur.
00:11:26 Et d'ailleurs, Noemi en a parlé,
00:11:28 c'est une minorité d'étudiants de Sciences Po
00:11:30 qui ont été rejoints par des lycéens
00:11:33 et par des groupuscules de gauche,
00:11:35 notamment Révolution Permanente,
00:11:38 et puis, Eléphi, qui a aussi mobilisé ses troupes.
00:11:41 Donc, il faut relativiser vraiment,
00:11:44 parce que sinon, on brouille, en fait,
00:11:47 la lecture qu'on peut avoir.
00:11:49 Et je pense qu'il est important, aujourd'hui,
00:11:51 que notamment le gouvernement reprenne les choses,
00:11:55 parce qu'il est aussi insupportable
00:12:00 que ces jeunes de Sciences Po,
00:12:02 notamment ces 14 000 moins une centaine,
00:12:07 la majorité ont envie de tout simplement
00:12:10 suivre les cours et notamment passer les examens,
00:12:13 puissent le passer dans de bonnes conditions.
00:12:15 - Naïma, juste une chose, quand même.
00:12:16 Il y a une étude qui est sortie,
00:12:17 réalisée par un politologue Martial Foucault,
00:12:19 réalisée par une sociologue Anne Muxel,
00:12:22 qui a montré que 50 % des étudiants de Sciences Po
00:12:25 ont voté pour Jean-Luc Mélenchon
00:12:27 au premier tour de la présidentielle.
00:12:29 Donc, je pondère un petit peu sur le fait
00:12:31 que ce soit une minorité.
00:12:32 - Patrice, Denis et Elodie. Patrice.
00:12:34 - La minorité dont je parle, ça a été dit
00:12:37 par les différents interlocuteurs
00:12:40 et notamment Noémie a parlé aussi d'une minorité
00:12:43 et ceux qui ont occupé, c'est une quarantaine.
00:12:45 - Il y a aussi des silences.
00:12:46 - Justement, n'écoutant que mon courage,
00:12:50 j'ai rencontré deux étudiants de Sciences Po
00:12:53 et qui m'ont dit qu'ils se posaient également
00:12:55 la question de voir...
00:12:56 - Vous les avez vus quand, là ?
00:12:57 Après les manifestations ?
00:12:58 - Bien sûr, bien sûr.
00:12:59 Et ils m'ont affirmé qu'ils avaient du mal
00:13:02 à distinguer qui était étudiant
00:13:04 et qui n'était pas étudiant.
00:13:05 Alors, il y avait des très jeunes,
00:13:07 il y avait des lycéens,
00:13:10 il y avait des très vieux, de mon âge.
00:13:13 - Oui.
00:13:14 - Bon, pas très vieux, vieux.
00:13:16 Et franchement...
00:13:18 - Ils ont fait des études longues, quoi.
00:13:19 - Ça donne une idée de ce qui s'est passé.
00:13:22 Alors bon, il ne faut pas occulter le fait
00:13:26 qu'il y a beaucoup de gens qui demandent la paix.
00:13:29 Les étudiants de Sciences Po exigent la paix.
00:13:33 Une responsable de l'Unef affirme
00:13:36 qu'ils se mobilisent pour la paix
00:13:39 et ils le feront quel que soit leur mode d'action.
00:13:42 Alors, si le mode d'action consiste
00:13:44 à faire des manifestations qui vont se transformer en guérillas,
00:13:48 bon, un monome, d'accord, on est habitué,
00:13:51 c'est tout à fait normal, il y a des revendications, très bien,
00:13:54 peut-être de temps en temps des bris de glace
00:13:56 qui se font à réfréhender, mais bon, ça va,
00:13:58 mais pas la révolution.
00:13:59 - Denis.
00:14:00 - Écoutez, c'est assez ennuyeux, cette affaire,
00:14:02 parce que ça donne une très très mauvaise image,
00:14:04 encore une fois, de notre grande université française,
00:14:06 par cette école qui devrait être en fait l'élite
00:14:10 de nos établissements,
00:14:12 qui prépare aux élites de la nation.
00:14:14 Ce qui est assez ennuyeux, c'est qu'en fait, pour moi,
00:14:16 c'est la démonstration d'une faillite,
00:14:18 c'est la faillite de Sciences Po,
00:14:19 donc là, c'est une sorte de faillite morale,
00:14:21 vous savez que Sciences Po est en faillite,
00:14:22 il y a un administrateur judiciaire qui gère Sciences Po,
00:14:24 donc en fait, c'est jamais que la continuité,
00:14:26 et pourquoi je parle de faillite, c'est parce qu'en réalité,
00:14:28 quand on voit qu'à la fin de la journée,
00:14:30 on apprend que Sciences Po a fait un accord
00:14:33 avec une centaine, voire 200 personnes
00:14:35 qui ont manifesté dans la rue de manière assez violente,
00:14:38 en bousculant les journalistes,
00:14:39 en ayant d'ailleurs des élus de la République
00:14:41 qui n'ont pas défendu les journalistes,
00:14:43 là, on commence à être dans un débordement
00:14:45 assez significatif,
00:14:46 ensuite, voir, comme vous l'avez dit,
00:14:47 le drapeau IC à côté du nom Sciences Po,
00:14:50 je trouve ça très ennuyeux,
00:14:52 donc en fait, une bande d'agités
00:14:54 sont en train de faire couler définitivement
00:14:56 une grande école qui devrait servir aux élites de la nation.
00:14:59 - Vous avez raison, Denis,
00:15:00 c'est là où le problème, en fait,
00:15:02 c'est la réaction du gouvernement
00:15:04 et notamment de la ministre des Universités,
00:15:06 c'est ça le problème,
00:15:08 et puis bien sûr de la direction de Sciences Po,
00:15:11 qui se sont complètement couchées,
00:15:13 notamment d'une minorité.
00:15:16 - Un pantalon baissé, ça se remonte,
00:15:20 et ça se remontera quand il y aura une vraie direction.
00:15:22 - Et encore, nous, nous sommes extérieurs à cette école,
00:15:25 allez voir le quotidien des étudiants de droite
00:15:29 dans cette école,
00:15:31 une pression légendaire,
00:15:33 il y avait sur le plateau d'Eliott Deval,
00:15:36 vendredi soir à 20h dans Heures des pro 2,
00:15:38 Quentin Coton,
00:15:39 qui est un représentant de l'Uni au sein de Sciences Po,
00:15:42 il nous racontait à quel point il était compliqué
00:15:45 d'être un étudiant de droite à Sciences Po
00:15:47 parce qu'il y a une pression terrible.
00:15:48 Et dernière chose aussi sur les étudiants juifs,
00:15:50 depuis le 7 octobre,
00:15:52 les étudiants juifs à Sciences Po vivent un calvaire,
00:15:55 ce sont des ricanements,
00:15:56 ce sont des blagues douteuses,
00:15:57 à toi tu as un allé-sym gratuits pour aller en Pologne,
00:16:00 ce sont des exclusions,
00:16:02 on les exclut de certains groupes de travail,
00:16:05 et moi, en tant qu'enseignant,
00:16:07 j'ai déjà vu à plusieurs reprises
00:16:08 qu'il y avait une stratégie
00:16:09 quand vous arrivez à la fin de l'année terminale,
00:16:11 quand vous êtes juif,
00:16:12 vous ne demandez pas certaines universités,
00:16:14 vous ne demandez pas Paris 10,
00:16:16 vous ne demandez pas Paris 8
00:16:17 parce que vous avez peur de subir l'antisémitisme,
00:16:19 j'ai bien peur que maintenant,
00:16:21 il y aura Sciences Po dans cette liste.
00:16:23 Dans quel pays sommes-nous
00:16:24 pour qu'au cœur de Paris,
00:16:26 il y ait une exaltation telle
00:16:28 que des étudiants ont peur d'aller en cours ?
00:16:31 Où est la France ? Où est la République ?
00:16:33 - Et Rudy,
00:16:34 ce que le moins qu'on puisse dire,
00:16:35 c'est que les filles soufflent sur les boîtes,
00:16:37 on en a parlé,
00:16:38 on verra dans quelques instants
00:16:39 la séquence avec Émerie Caron.
00:16:41 - Oui, et puis plus globalement,
00:16:43 au-delà de cette séquence,
00:16:44 la France Insoumise, évidemment,
00:16:45 essaye d'instrumentaliser un petit peu ce mouvement.
00:16:48 On a vu notamment deux députés
00:16:50 se mettre entre les CRS et les étudiants.
00:16:53 Jean-Luc Mélenchon disait pour s'interposer,
00:16:56 on rappelle qu'à ce moment-là,
00:16:57 les CRS, envoyés par le préfet de police,
00:17:00 avaient demandé l'évacuation.
00:17:02 Donc une fois de plus,
00:17:03 on a des députés qui ne respectent pas les lois.
00:17:05 Après, globalement,
00:17:06 la France Insoumise est en train de profiter
00:17:08 d'une baisse du syndicalisme étudiant,
00:17:10 de l'affaiblissement de l'UNEF.
00:17:12 Et donc, en fait, cette idéologie
00:17:14 qui était portée par l'UNEF,
00:17:15 eh bien, finalement, aujourd'hui,
00:17:16 elle est davantage portée, effectivement,
00:17:17 par la France Insoumise ou par le NPR,
00:17:19 qui est aussi extrêmement présente.
00:17:21 On en parle moins parce que leurs élus
00:17:22 font moins de bruit autour de leurs interventions,
00:17:26 mais qui est aussi très présent à Sciences Po
00:17:28 et dans les facs, plus globalement.
00:17:29 - Et justement, vous parliez de la difficulté
00:17:31 pour nos journalistes d'exercer leur métier,
00:17:34 très justement, mon cher Kevin.
00:17:35 On regardait la séquence avec notre équipe
00:17:37 qui était sur place pour courir.
00:17:40 - Laissez-nous dégager, genre, vraiment.
00:17:41 Vous n'êtes pas les bienvenus ici.
00:17:42 Partez.
00:17:43 BFM, pareil, mais partez.
00:17:44 Partez, en fait.
00:17:45 Je ne sais pas pourquoi vous acceptez ces lignes, sérieusement.
00:17:47 Mais partez.
00:17:48 Vous n'avez vraiment pas de soucis.
00:17:49 [Applaudissements]
00:17:52 - Pas de violence.
00:17:53 - Pas de violence, c'est quoi ?
00:17:54 - Pas de violence.
00:17:55 - Eh, c'est nous qui sommes ici, on les dégage.
00:17:57 Ils ne sont pas les bienvenus.
00:17:58 Il a un coup de laver sur nous.
00:18:00 Il nous traîne le terrorisme.
00:18:02 [Cris de la foule]
00:18:03 - Cassez-vous.
00:18:04 Cassez-nous.
00:18:05 Cassez-nous, c'est nous, là.
00:18:06 Vous n'êtes pas les bienvenus ici.
00:18:07 Cassez-nous.
00:18:08 Cassez-vous.
00:18:09 Cassez-nous.
00:18:10 Cassez-nous.
00:18:11 Cassez-nous.
00:18:12 Cassez-nous.
00:18:13 Cassez-nous.
00:18:14 Cassez-nous.
00:18:15 Cassez-nous.
00:18:16 Cassez-nous.
00:18:17 Cassez-nous.
00:18:18 Cassez-nous.
00:18:19 Cassez-nous.
00:18:20 - C'est quoi ce truc ?
00:18:21 - Dehors les fachos.
00:18:22 Dehors les fachos.
00:18:23 - Viens.
00:18:24 - Cassez-vous les fachos.
00:18:25 - Je vous laisse juger par vous-même.
00:18:28 On voit Émery Caron.
00:18:29 Émery Caron qui a été invitée par Jean-Marc Morandini à participer à son émission.
00:18:35 On va voir la réponse d'Émery Caron qui doit apparaître incessamment, sous peu évidemment.
00:18:42 Hier, lorsqu'une personne est intervenue pour demander à l'équipe de CNews de partir,
00:18:46 je me suis interposé en disant à cette personne de se calmer, dit-il.
00:18:51 Ensuite, la foule a décidé que l'équipe devait partir en raison notamment de la manière
00:18:55 dont CNews insulte chaque jour les partisans de la paix à Gaza et plus généralement parce
00:18:59 que CNews est une chaîne de fachos, selon quoi je soutiens cette analyse.
00:19:03 Bravo pour un élu de la République.
00:19:04 Et puis une petite dernière, votre récit est mensonger.
00:19:07 Vous êtes bien les minables que les étudiants vous reprochent d'être.
00:19:10 Voilà.
00:19:11 Merci, M. Caron.
00:19:12 En tous les cas, on vous invite dans Mini-News.
00:19:13 Vous êtes invité, Eliott Deval vous a lancé une invitation, je crois, ce matin de l'Or des pros.
00:19:17 Jean-Marc Morandini vous a lancé une invitation et moi je vous lance une invitation, évidemment.
00:19:20 Si vous souhaitez participer à nos émissions, vous êtes le bienvenu.
00:19:23 Réaction.
00:19:24 - Juste un petit mot par rapport à ça.
00:19:26 D'abord, il ne s'est pas interposé du tout.
00:19:28 On le voit bien.
00:19:29 Quand il y a une montée en...
00:19:31 - Il fait le geste.
00:19:33 - Il fait le geste.
00:19:35 - C'est pas lui qui crée, effectivement.
00:19:37 - C'est pas lui qui crée.
00:19:39 Après ?
00:19:40 - Et derrière, il se cache la foule.
00:19:42 Il y a deux ou trois agités qui bousculent votre journaliste.
00:19:45 Ce qui est assez intéressant et ce qui est navrant également,
00:19:48 dans la continuité de ma faillite tout à l'heure,
00:19:50 c'est qu'en réalité, LFI a pris en fait le position dans les universités.
00:19:56 Ils ont leur banc dans les universités pour parler régulièrement devant les étudiants
00:20:00 et pour justement prendre une tribune et essayer de convaincre les jeunes du bien fondé de leurs idées.
00:20:06 C'est pour ça que je pense qu'ils sont un petit peu gênés.
00:20:08 Mais c'est assez ennuyeux parce que ce garçon n'a aucun courage.
00:20:11 Là, il s'est interposé à minima pour dire...
00:20:14 - Il s'est interposé.
00:20:15 - Vous avez vu, dès l'instant où il est derrière son téléphone ou derrière son ordinateur...
00:20:20 - En revanche, c'est vrai qu'il n'a pas communiqué derrière pour...
00:20:25 - Il a l'insulte facile.
00:20:27 - Denis, je suis parfaitement d'accord avec vous.
00:20:29 Le manque de courage est flagrant.
00:20:31 Regardez cet étudiant qui se cache son visage, qui n'assume même pas...
00:20:35 - On ne sait même pas qui c'est.
00:20:37 - Oui, on ne sait même pas qui c'est, mais cette personne se cache le visage.
00:20:41 Il y a quelque chose qu'il faut dire.
00:20:43 La France insoumise est un parti extrêmement dangereux qui met des cibles dans le dos des gens.
00:20:52 M. Caron, en s'en prenant ainsi à ces news avec des mots qui sont dégoûtants,
00:21:00 il met une cible sur toutes les personnes qui travaillent sur cette chaîne
00:21:06 et sur toutes les personnes qui interviennent sur cette chaîne.
00:21:10 C'est très grave pour un élu de la République.
00:21:12 Et souvenez-vous, au moment de l'affaire du proviseur au lycée Maurice Ravel,
00:21:19 qui avait été pris à partie sur les réseaux sociaux puisqu'il aurait frappé, ce qui est totalement faux, une élève voilée.
00:21:26 Mme Simonnet, de la France insoumise, avait lâché en pâture ce proviseur sur les réseaux sociaux,
00:21:34 le mettant également en danger.
00:21:36 Comment un parti qui se prétend être républicain peut faire des choses pareilles ?
00:21:41 La vérité, c'est que la France insoumise a quitté la République, a quitté la démocratie.
00:21:47 La stratégie, c'est le chaos pour le chaos par le chaos.
00:21:51 Jean-Luc Mélenchon a compris qu'il n'arriverait pas à prendre le pouvoir par les urnes.
00:21:55 Il essaye de mettre en place un climat révolutionnaire.
00:21:59 Et dernière chose que j'aimerais dire avec délices mots.
00:22:05 Aujourd'hui, c'est les bourgeois qui sont à Sciences Po qui demandent la révolution,
00:22:09 alors qu'ils prétendent représenter le peuple.
00:22:11 Et le peuple, qu'est-ce qu'il veut ? Il veut l'ordre.
00:22:14 Et il en a marre de tous ces gens.
00:22:16 Regardez les sondages aux élections européennes.
00:22:18 Les ouvriers, les classes populaires votent majoritairement pour le Rassemblement National, pas pour El-Effi.
00:22:23 Vous avez pris le temps de parole de Naïma Ayan.
00:22:25 Ah pardon.
00:22:26 J'étais tellement enjoué par ça.
00:22:28 Non, moi je voudrais juste poser encore une fois la place et le rôle des représentants de la République
00:22:33 qui sont censés faire respecter cette République, la protéger,
00:22:39 et notamment protéger aussi les valeurs sacrées de la République,
00:22:42 à savoir la liberté d'expression, la liberté d'opinion,
00:22:45 et la liberté de la presse.
00:22:47 Et aujourd'hui on voit encore une fois que El-Effi a failli.
00:22:50 Et pour terminer, pour être complet, l'UNEF, le syndicat étudiant plutôt de gauche,
00:22:54 appelle dans un communiqué à intensifier dès demain la mobilisation sur les lieux d'études.
00:22:59 Ça promet, on n'a pas fini d'en parler.
00:23:01 Allez, on marque une première pause dans BNews The Weekend.
00:23:03 On se retrouve avec l'équipe de grands témoins et Elodie Huchard, évidemment.
00:23:06 A tout de suite.
00:23:07 Merci de nous accueillir.
00:23:13 Il est 11h30 tout pile, c'est BNews The Weekend jusqu'à 13h, horaire du dimanche.
00:23:17 Vous connaissez ce rendez-vous par cœur évidemment.
00:23:19 Mais tout de suite on fait un nouveau tour de l'info avec Maureen Vidal.
00:23:22 Rebonjour Maureen.
00:23:23 Rebonjour Thierry.
00:23:24 Arrêter les subventions publiques à Sciences Po.
00:23:27 Une demande au gouvernement de François-Xavier Bellamy,
00:23:30 au micro de Sonia Mabrouk dans Le Grand Rendez-Vous.
00:23:32 Selon les mots de la tête de l'ISTLR aux élections européennes,
00:23:35 on ne peut pas financer une école qui est devenue le lieu d'un antrisme,
00:23:39 mélange de gauchisme et d'islamisme qui légitime des propos antisémites
00:23:43 et des actes de violence.
00:23:44 La flamme olympique a quitté la Grèce hier pour rejoindre la France.
00:23:49 Elle arrivera à Marseille le 8 mai prochain à bord du Bellem.
00:23:52 150 000 personnes sont attendues sur le Vieux-Port pour l'accueillir.
00:23:56 Un dispositif de sécurité d'ampleur a été mis en place pour l'événement.
00:24:00 Plus de 6000 forces de l'ordre seront mobilisées.
00:24:02 C'est plus que pour la venue du pape dans la cité phocéenne en 2023.
00:24:06 Près de 200 manifestants pro-palestiniens interpellés hier sur trois campus américains.
00:24:13 Près de 10 jours après les premiers rassemblements à l'université Columbia,
00:24:16 plusieurs facultés américaines ont suivi le mouvement,
00:24:18 comme à Boston ou encore à la Northeastern University.
00:24:21 Des insultes antisémites violentes ont été proférées sur le campus de cette dernière
00:24:25 après l'intervention des forces de l'ordre.
00:24:27 La direction a annoncé un retour à la normale à la mi-journée.
00:24:31 Et enfin, le pape François en visite à Venise.
00:24:35 Premier déplacement du souverain pontife hors de Rome en sept mois
00:24:38 dû à un état de santé fragile.
00:24:40 Une rapide visite à la prison pour femmes de l'île de la Giudeccia
00:24:44 qui abrite le pavillon du Saint-Siège
00:24:46 où il rencontrera les 80 détenus et visitera l'exposition
00:24:49 qu'elles ont montée aux côtés de 10 artistes.
00:24:52 Merci Maureen.
00:24:53 A tout à l'heure, dans une demi-heure.
00:24:54 N'oubliez pas le rendez-vous, nous on sera là.
00:24:56 Allez, on continue le débat avec nos grands témoins du jour.
00:24:59 On a les mêmes fades, elle est Kevin Booth,
00:25:01 Patrick Sardetti, Denis Deschamps et Elodie Huchard.
00:25:04 On va parler maintenant de la GPA qui est à l'une de nos amis,
00:25:07 nos confrères du journal du dimanche.
00:25:09 Je vous montre la une.
00:25:11 Voilà, je vous la montre.
00:25:13 GPA, la bataille a commencé.
00:25:16 On va vous partager le témoignage douloureux
00:25:18 d'une enfant née aux Etats-Unis, d'une mère porteuse.
00:25:21 Il s'agit d'Olivia Morel.
00:25:23 Donc elle est à l'une du journal du dimanche.
00:25:25 "Je suis née et je le disais, j'ai été vendue",
00:25:27 c'est ce qu'elle dit.
00:25:28 Cette jeune femme a très mal vécu cette révélation
00:25:30 et milite aujourd'hui pour l'abolition de la GPA à travers le monde.
00:25:33 On voit tout cela avec Sarah Varney et on ouvre le débat ensemble.
00:25:36 C'est à l'adolescence que tout démarre,
00:25:40 lorsqu'Olivia Morel commence à se questionner sur son identité.
00:25:44 Elle n'a pas de photo de naissance ni d'échographie.
00:25:47 Elle se met alors à enquêter.
00:25:49 Sa mère lui avait toujours caché son âge
00:25:52 et Olivia découvre qu'au moment de sa naissance,
00:25:54 sa mère en avait 50 ans.
00:25:56 Elle est née aux Etats-Unis alors qu'elle est de nationalité française.
00:26:00 Elle finit par découvrir qu'un centre de GPA existe dans le comté où elle est née.
00:26:06 Mais elle n'a aucune preuve.
00:26:08 C'est au moment où elle tombe enceinte que les questions refont surface.
00:26:11 "Vais-je lui transmettre des maladies génétiques ?
00:26:14 Qu'aurai-je à lui donner lorsqu'elle s'intéressera à sa généalogie ?
00:26:18 J'ignorais 25% de ma fille et ça m'était insupportable.
00:26:22 J'avais l'impression de la trahir."
00:26:24 C'est finalement avec un test ADN qu'elle découvre qu'elle n'a aucune origine française
00:26:30 alors que sa mère l'est.
00:26:31 Elle finit par rentrer en contact avec sa mère biologique
00:26:34 et à la question du pourquoi,
00:26:36 les raisons sont multiples mais sa mère biologique lui explique
00:26:39 avoir eu surtout des besoins financiers pour élever ses 4 enfants.
00:26:44 Ce à quoi répond Olivia Morel.
00:26:46 "Ma vie a commencé par un abandon.
00:26:48 Je suis née et avant même que ma mère ne me voie, j'ai été vendue."
00:26:53 Et c'est depuis cette découverte qu'Olivia se bat contre la GPA
00:26:58 même lorsqu'elle n'est pas cachée comme dans son cas précis.
00:27:01 Elle explique que cela n'enlève rien à la nature de cet acte
00:27:04 qui relève de la vente d'enfants et de la location d'utérus.
00:27:08 Aujourd'hui Olivia n'a plus du tout de contact avec ses parents.
00:27:12 Elle reconnaît néanmoins que les enfants nés de GPA ont été fortement désirés,
00:27:16 aimés et matériellement protégés
00:27:19 mais pour elle, arrachés volontairement un enfant à ses origines.
00:27:22 Ce n'est pas le rendre heureux d'une manière ou d'une autre.
00:27:25 Chacun garde des séquelles psychologiques.
00:27:28 C'est ce chèque qui nous différencie d'une naissance naturelle.
00:27:31 Par ce contrat, nous sommes finalement la propriété de nos parents, leur bien.
00:27:35 Olivia est vivement critiquée par les pro-GPA
00:27:38 mais elle ne veut pas s'arrêter là.
00:27:40 Elle témoigne à travers le monde pour promouvoir l'abolition de cette pratique
00:27:45 et elle conclut par ces mots
00:27:46 "Je ne condamne pas les personnes qui ont eu recours à la GPA
00:27:49 mais je combat ce système qui permet que la méthode puisse exister".
00:27:53 - Sujet donc ô combien insensible.
00:27:55 Je vais vous poser la question dans quelques instants
00:27:57 mais j'aimerais vous faire part de notre sondage.
00:28:00 C'est ça pour C News.
00:28:01 On vous a posé la question "êtes-vous favorable ou non à la GPA ?"
00:28:05 Regardez la réponse ou vos réponses.
00:28:08 59% répondent oui, 41% répondent non.
00:28:14 Tour de table, Naïma.
00:28:16 - C'est un sujet extrêmement difficile.
00:28:21 Moi je ne suis pas pour la GPA
00:28:24 parce que je pense que déjà c'est très difficile
00:28:27 pour un enfant quand il est né sous X
00:28:32 de pouvoir vivre normalement et de ne pas avoir de séquelles psychologiques
00:28:38 et de faire l'objet d'une marchandisation
00:28:42 c'est-à-dire d'un accord, d'un contrat
00:28:46 moyennement je crois que c'est entre 80 000 et 100 000 euros le coût.
00:28:53 Je trouve que ça doit être extrêmement difficile.
00:28:56 Et quand on sait combien pour chacun de nous
00:28:59 il est important dans notre identité, nos origines,
00:29:02 le lien à nos parents, etc.
00:29:05 J'entends que finalement même le fait de...
00:29:10 Enfin certains trouvent que l'allocation du corps,
00:29:15 si je puis dire, de l'utérus,
00:29:17 finalement c'est juste l'utérus qui permet une gestation.
00:29:21 Vous ne pouvez pas imaginer, moi je suis maman de 4 enfants,
00:29:25 le lien non seulement biologique à l'enfant est important
00:29:29 mais le lien aussi, la connexion du fotus avec la mère,
00:29:36 enfin je dis la mère, vous voyez, parce qu'elle est forcément la mère
00:29:40 parce qu'elle porte pendant longtemps à l'enfant
00:29:42 et il y a toutes les connexions qui se font.
00:29:44 Donc ce témoignage m'a particulièrement bouleversée
00:29:50 parce que je crois que c'est vraiment difficile de pouvoir se construire
00:29:54 quand vous n'avez pas cette histoire familiale
00:29:59 et je crois vraiment que le droit à l'enfant
00:30:02 ne peut pas... enfin se heurte vraiment au droit de l'enfant.
00:30:08 - Patrice, Denis, Kevin, Patrice.
00:30:10 - Alors moi je m'oppose à ce qu'il vient de dire Naïma
00:30:12 parce que, évidemment je suis contre la traite des mères porteuses,
00:30:17 ça c'est quelque chose d'absolument horrible,
00:30:19 mais interdire la GPA, non. Non.
00:30:23 Si on arrive à réglementer ça d'une manière tout à fait normale,
00:30:28 je trouve qu'il est bien que des gens
00:30:32 qui n'ont pas la chance de pouvoir faire des enfants
00:30:35 comme ils l'entendraient, puissent le faire.
00:30:39 Je vais m'en référer à un bouquin, un livre qu'a écrit
00:30:42 le patron d'une chaîne concurrente,
00:30:47 et c'est un très beau livre où justement il parle de son expérience.
00:30:52 Je peux dire qu'il sait, c'est Marc-Olivier Fogel.
00:30:56 - Je pense qu'on a les idées.
00:30:57 - Avec détail, il explique avec détail la manière dont,
00:31:01 avec son mari, ils ont eu recours à la GPA.
00:31:07 Moi je suis désolé, il y a également quelque chose de biologique
00:31:14 dans le fait que un homme va...
00:31:19 On ne va pas rentrer dans les détails,
00:31:21 ça se mange de toute façon,
00:31:23 les ovocytes de l'autre côté, il n'y a aucun problème.
00:31:26 La finalité c'est de rendre un enfant heureux.
00:31:29 - C'est extrêmement égoïste.
00:31:32 - Il y a des enfants qui peuvent supporter.
00:31:35 - En France il est possible d'adopter.
00:31:37 - C'est sûr que le débat va avoir lieu.
00:31:39 - Je suis à peu près certain qu'en France...
00:31:42 - On va fabriquer des enfants.
00:31:46 - On n'est pas fabriqués, on est passé par des dizaines d'années
00:31:49 où les gens avec de l'argent allaient adopter en douce à l'étranger des gosses.
00:31:54 Ils ont la possibilité d'avoir des gosses quand même à eux.
00:31:57 - Dans notre pays, vous avez 120 000 enfants qui sont à l'ASE
00:32:02 et seulement 200 000 qui sont adoptables.
00:32:09 Il faut améliorer l'adoption dans notre pays et ça c'est un acte fort.
00:32:13 - On poursuit le débat, Denis et Kévin.
00:32:15 - Je suis pas du tout d'accord avec vous.
00:32:20 Il y a deux éléments fondamentaux.
00:32:23 Le premier, c'est qu'on franchit un stade sur la marchandisation
00:32:27 et la financiarisation du corps humain.
00:32:30 - J'étais contre la traite.
00:32:32 - En même temps, la GPA c'est quand même ça.
00:32:35 D'autant plus que ça vient d'un pays qui est le temple de la marchandisation
00:32:38 que sont les Etats-Unis.
00:32:40 Dès l'instant où on casse le frein moral, le barrage s'effondre.
00:32:44 Deuxième élément, je pense qu'il faut réfléchir à peut-être étendre
00:32:48 et améliorer l'adoption, qui est quand même un système
00:32:51 qui pourrait extrêmement bien fonctionner.
00:32:53 Mais surtout, ça soulève un autre problème derrière.
00:32:56 Ça soulève un problème que beaucoup de couples,
00:32:59 notamment en France, mais pas que, mais souvent dans les pays occidentaux,
00:33:02 ont de grandes difficultés à faire des enfants,
00:33:04 à avoir des enfants, excusez-moi, pas faire, mais à avoir des enfants.
00:33:07 Alors, il y a plein de choses.
00:33:09 Il y a le stress, les perturbateurs endocriniens,
00:33:11 il y a tout un tas de choses.
00:33:13 Certains avancent la pollution, des études scientifiques
00:33:15 avancent la pollution.
00:33:17 Donc c'est un sujet difficile et hautement émotionnel.
00:33:20 Kévin, très rapidement.
00:33:21 Alors, je ne vais pas être dans le jugement des gens qui ont un recours à la GPA.
00:33:26 J'ai plein d'amis homosexuels qui ont un véritable désir d'enfant
00:33:31 et c'est pour eux une souffrance et jamais je ne jugerai cela.
00:33:35 Mais j'ai l'impression qu'il y a un basculement qui m'est insupportable.
00:33:40 On est passé d'une société où la femme devait être libre
00:33:45 à une société où la femme est en train d'être marchandisée.
00:33:49 Nous sommes passé d'une société de l'enfant roi à l'enfant objet.
00:33:54 Quand aux Etats-Unis et au Canada, la GPA a été légalisée,
00:34:00 pour trouver des volontaires, il fallait sortir le porte-monnaie
00:34:05 parce que c'est une marchandisation.
00:34:08 On loue le corps d'une femme pour obtenir un enfant.
00:34:13 En plus, il faut deux à trois inséminations, souvent avant une grossesse.
00:34:20 Il n'y a rien d'éthique là-dedans.
00:34:22 Et ensuite, l'enfant.
00:34:24 On prive l'enfant de ses origines génétiques et c'est scandaleux.
00:34:32 Je n'aime pas cette société où le moi remplace l'intérêt collectif,
00:34:38 où l'égoïsme remplace l'intérêt de l'enfant.
00:34:41 Il faut être raisonnable.
00:34:43 Je comprends le désir d'enfant de certains,
00:34:46 mais à un moment donné, protégeons les enfants.
00:34:49 Je connais quelqu'un qui a été adopté.
00:34:54 Il n'a jamais pu retrouver ses parents biologiques.
00:34:57 C'est une souffrance qui l'emportera jusqu'à la mort.
00:35:01 Et encore, lui, il a connu les affreustés de la vie.
00:35:04 Mais là, on fabrique cela.
00:35:06 C'est ça qui est inacceptable.
00:35:08 Je voudrais qu'on avance, les amis.
00:35:10 Je voulais vous entendre sur le sujet.
00:35:12 C'est un sujet ô combien sensible.
00:35:14 Je rappelle ce sondage.
00:35:16 59% oui, 41% non.
00:35:18 Quid d'un point de vue politique, Elodie ?
00:35:22 Par rapport aux différentes positions.
00:35:24 On sait la position.
00:35:26 On va écouter avant de vous interroger,
00:35:30 François-Xavier Bellamy, qui était l'invité
00:35:34 du grand rendez-vous de Sonia Mabrouk.
00:35:36 Je vous donne la parole juste après.
00:35:38 - C'est un combat pour la dignité humaine,
00:35:41 pour la dignité des femmes,
00:35:43 qui ne peuvent pas être réduites à un corps
00:35:45 qu'on peut louer, qu'on peut exploiter.
00:35:47 Pour la dignité des enfants,
00:35:49 qui ne peuvent pas redevenir l'objet d'un contrat marchand.
00:35:51 Je reconnais parfaitement le désir d'enfant,
00:35:53 sa légitimité, sa beauté même.
00:35:55 Je comprends parfaitement que ce soit difficile
00:35:58 de vivre avec un désir d'enfant
00:36:00 qui ne peut pas être comblé.
00:36:02 - Réaction, Elodie, évidemment,
00:36:05 par rapport à la prise de position
00:36:07 de François-Xavier Bellamy ?
00:36:09 - Oui, pas étonnant, puisque du côté de la droite,
00:36:11 on est contre, et à gauche, on est plutôt pour.
00:36:13 - Non, parce qu'il y a des personnes,
00:36:15 justement, au niveau européen,
00:36:17 qui ont voté la proposition de François-Xavier Bellamy.
00:36:21 D'ailleurs, il en a parlé.
00:36:23 - Il est un immense partisan, aujourd'hui.
00:36:25 - Oui, c'est pour ça que je dis globalement.
00:36:27 - Globalement, ça laisse son ton de la gauche.
00:36:29 - Même les socialistes espagnols.
00:36:31 - Et ça ne peut pas être que politique.
00:36:33 Il ne faut pas exagérer, quand même.
00:36:35 - Il y a une convergence au fond de ce sujet.
00:36:37 - Une majorité de compatriotes qui est d'accord.
00:36:39 On ne peut pas occulter tous les homosexuels.
00:36:41 - Mais ça n'a rien à voir.
00:36:43 Les homosexuels, c'est pas une discrimination.
00:36:45 - Mais Kevin, ce que j'ai entendu tout à l'heure,
00:36:47 c'est qu'il n'y a pas moyen d'adopter.
00:36:49 Donc, l'AGPA, non.
00:36:51 - Mais non, mais là, Patrice,
00:36:53 vous soulevez la confusion.
00:36:55 Olivia Morel, par exemple, elle en parle.
00:36:57 C'est un couple hétérosexuel.
00:36:59 C'est sa maman qui avait l'âge de 50 ans,
00:37:01 qui ne pouvait plus avoir d'enfant.
00:37:03 Donc, je veux un enfant à tout prix.
00:37:05 Non, biologiquement, tu ne peux pas avoir d'enfant.
00:37:07 - Je suis une chose, pas une autre.
00:37:09 - Vous pensez à l'intérêt de l'enfant.
00:37:11 - Non, mais Patrice, les homosexuels...
00:37:13 - C'est extrêmement égoïste.
00:37:15 - Les homosexuels ne sont pas tous des militants LGBT.
00:37:17 Ne soutiennent pas forcément l'âge nié.
00:37:19 Arrêtez d'essentialiser.
00:37:21 Ce n'est pas parce qu'on est homosexuel
00:37:23 qu'on est forcément pour l'AGPA.
00:37:25 Il y a des homosexuels qui sont pour,
00:37:27 il y a des homosexuels qui sont contre.
00:37:29 - Comment vous expliquez le résultat de ce sondage ?
00:37:31 - Vous ne serez pas d'accord.
00:37:33 - Je pense que ce sondage est révélateur
00:37:35 qu'aujourd'hui, les Français manquent
00:37:37 d'informations sur ce sujet.
00:37:39 - Allez, on referme.
00:37:41 - C'est facile, ça.
00:37:43 - En 1981, sur la peine de mort,
00:37:45 François Mitterrand a été contre
00:37:47 certains sondages.
00:37:49 Aujourd'hui, c'est un acquis.
00:37:51 - Les amis, on referme.
00:37:53 - Je pense que c'est une régression.
00:37:55 - Les amis, on referme le sujet.
00:37:57 Vous n'êtes pas d'accord, c'est le problème de ce débat.
00:37:59 - C'est le pluralisme.
00:38:01 - On va continuer, puisqu'Élodie est là.
00:38:03 Quand elle est là, on a déjà parlé politique.
00:38:05 On va continuer à parler politique.
00:38:07 Emmanuel Macron s'est exprimé hier
00:38:09 sur le Rassemblement national.
00:38:11 Il dit que le Rassemblement,
00:38:13 le RN ne propose rien.
00:38:15 D'abord, il parle de l'abstention.
00:38:17 Il explique que c'est une crainte pour lui,
00:38:19 mais que l'abstention n'est pas une fatalité.
00:38:21 Il faut rappeler aux jeunes pourquoi il est important
00:38:23 d'aller voter.
00:38:25 Il dit que la montée des populismes s'explique
00:38:27 par la colère et les inquiétudes.
00:38:29 Quand on est en colère, quand on a peur,
00:38:31 on a envie d'aller vers ceux qui flattent vos peurs.
00:38:33 Ce sont des éléments de langage qui sont très repris
00:38:35 par la Macronie.
00:38:37 Il explique que les gens en colère vont vers le RN.
00:38:39 Le but, explique le président de la République,
00:38:41 c'est de montrer aux gens que les solutions
00:38:43 du RN ne sont pas les bonnes.
00:38:45 C'est une tentative d'ailleurs depuis plusieurs mois
00:38:47 du gouvernement d'aller taper le RN
00:38:49 sur ses contradictions
00:38:51 et notamment sur le manque de propositions.
00:38:53 C'est ce qu'ils avaient fait au moment des retraites.
00:38:55 Parce que forcément, quand vous êtes dans l'opposition,
00:38:57 c'est assez facile.
00:38:59 Vous critiquez tout ce que fait la majorité en place.
00:39:01 Souvent, vous oubliez vous-même de proposer des choses.
00:39:03 C'est vrai que la stratégie du président
00:39:05 peut sembler peut-être plus efficace d'aller taper
00:39:07 leurs propositions quand il y en a,
00:39:09 plutôt que de remettre le RN et de les critiquer
00:39:11 avec des vieux arguments
00:39:13 qui aujourd'hui ne tiennent plus.
00:39:15 Il dit donc, je le cite, "le RN ne propose rien".
00:39:17 Il tente de pointer aussi leurs contradictions
00:39:19 sur la sortie de l'euro,
00:39:21 puis finalement non.
00:39:23 Alors ça, ce sont des arguments qui en revanche,
00:39:25 aujourd'hui on le sait, ne marchent plus trop bien.
00:39:27 Et puis il dit, pour terminer sa prise de parole
00:39:29 sur ce sujet, "un réceptacle de colère
00:39:31 ne fait pas un programme et l'agrégation
00:39:33 des frustrations ne fait pas un projet".
00:39:35 Et puis autre réaction, et je vous fais réagir juste après,
00:39:37 C'est celle de Yael Brounepivé,
00:39:39 chez nos confrères du Parisien,
00:39:41 qui, elle, carrément dit "échec collectif".
00:39:43 - Oui, c'est assez intéressant,
00:39:45 parce qu'effectivement on sait que Emmanuel Macron
00:39:47 et son gouvernement et sa majorité
00:39:49 tentent de dire qu'ils sont un rempart
00:39:51 contre le Rassemblement National.
00:39:53 Et Yael Brounepivé est très claire,
00:39:55 je vous cite ce qu'elle dit de manière précise,
00:39:57 "la poussée du RN, c'est un échec collectif,
00:39:59 c'est l'échec de tous les républicains
00:40:01 qui combattent l'extrême droite, nous n'arrivons pas
00:40:03 à la faire baisser". C'est donc une phrase intéressante
00:40:05 parce qu'effectivement elle se met dans le sac
00:40:07 de ceux qui ont échoué à faire baisser
00:40:09 le RN.
00:40:11 Et donc, quelque part, c'est un aveu d'échec
00:40:13 pour la majorité, pour le gouvernement,
00:40:15 pour Emmanuel Macron, on ne peut pas dire
00:40:17 qu'il soit le seul responsable, évidemment,
00:40:19 de la montée du RN. Mais quand on sait
00:40:21 à quel point Emmanuel Macron n'a pas envie
00:40:23 de laisser comme trace d'être celui
00:40:25 qui a permis l'accession au pouvoir du RN,
00:40:27 soit par une dissolution, soit
00:40:29 lors des élections de 2027, on voit
00:40:31 que c'est compliqué et on voit aussi que
00:40:33 Yael Brounepivé a envie de tenter de croire
00:40:35 à peut-être pas l'inversion des sondages, parce qu'elle
00:40:37 n'est pas naïve mais a un écart un peu moins important.
00:40:39 Parce qu'elle dit tant que le dernier bulletin
00:40:41 n'est pas dans l'urne. Tout est possible, on se
00:40:43 rappelle effectivement la phrase de Jacques Chirac, largement
00:40:45 reprise par Valérie Pécresse, "les sondages ça va sa bien,
00:40:47 c'est comme la queue du chien". Sauf que quand il y a un tel écart,
00:40:49 en revanche, on ne peut pas vraiment
00:40:51 espérer pour la Macronie une inversion totale
00:40:53 de la tendance. - Eh bien justement, puisque vous en parlez,
00:40:55 on se penche sur le baromètre
00:40:57 Opinion Way pour CNews Europe 1,
00:40:59 LJDD, la liste du RN,
00:41:01 représentée par Jordan Bardella,
00:41:03 est à 30% d'intention de vote,
00:41:05 ceci explique peut-être cela et ses prises de position
00:41:07 successives, 12 points devant la liste
00:41:09 de la majorité présidentielle menée par Valérie
00:41:11 Ahier, à 18%.
00:41:13 Et puis, Parti Socialiste,
00:41:15 13%. Voilà.
00:41:17 Kevin, réaction rapide parce qu'il ne nous reste pas
00:41:19 beaucoup de temps. - J'ai beaucoup de respect pour
00:41:21 Monsieur le Président de la République.
00:41:23 Simplement, moi j'attends d'un Président
00:41:25 de la République qui reste dans
00:41:27 son rôle et qui ne
00:41:29 se lance pas dans une campagne.
00:41:31 J'ai écouté son discours sur l'Europe.
00:41:33 Il a tapé notamment
00:41:35 tout le temps sur le RN.
00:41:37 Il a visé Monsieur Léguéry.
00:41:39 Je ne pense pas que cela soit
00:41:41 à la hauteur. En outre,
00:41:43 j'ai beaucoup de respect également pour
00:41:45 Monsieur le Premier ministre, Gabriel Attal,
00:41:47 beaucoup, mais simplement, il nous a raconté
00:41:49 que si le RN
00:41:51 avait été au pouvoir, les troupes
00:41:53 russes auraient été à Paris. Ce n'est
00:41:55 pas digne. On a beaucoup reproché à l'extrême-droite
00:41:57 il y a très longtemps, de jouer
00:41:59 sur les peurs. Aujourd'hui, j'ai l'impression
00:42:01 qu'il y a un extrême-centre, en effet,
00:42:03 qui joue également sur les peurs.
00:42:05 En outre, raconter que
00:42:07 nous avons failli, parce que c'est ce que fait
00:42:09 Madame Yael Broun-Pivet,
00:42:11 si le RN est aussi haut.
00:42:13 Cela veut dire que la politique n'a pas été
00:42:15 à la hauteur et cela acte un sentiment
00:42:17 d'échec. Quand vous avez échoué,
00:42:19 comment voulez-vous faire comprendre
00:42:21 aux Français que le programme d'en face
00:42:23 sera aussi
00:42:25 un échec alors qu'il n'a pas été
00:42:27 mis en place ? Je comprends cette volonté
00:42:29 de lutter contre le RN,
00:42:31 mais avec ce genre de discours,
00:42:33 on ne fait que le fortifier.
00:42:35 - Qui veut réagir ? Je n'ai le temps que pour
00:42:37 une réaction. - C'est une vieille recette
00:42:39 de toute façon, que de taper
00:42:41 sur le RN.
00:42:43 On a beaucoup critiqué
00:42:45 justement le gouvernement
00:42:47 et la droite,
00:42:49 d'avoir peu d'inspiration
00:42:51 politique
00:42:53 pour l'avenir et de se
00:42:55 contenter justement de taper
00:42:57 sur ceux qui manifestement
00:42:59 sont des leaders pour
00:43:01 les prochaines élections.
00:43:03 Maintenant,
00:43:05 le RN, on sait très bien qu'il
00:43:07 joue sur la colère
00:43:09 des gens en général.
00:43:11 Tout le monde a des problèmes.
00:43:13 Il joue sur la jeunesse,
00:43:15 parce que la jeunesse
00:43:17 semble frustrée.
00:43:19 Le président Macron
00:43:21 essaie de faire un amalgame.
00:43:23 D'abord, il a mal choisi
00:43:25 le support pour parler
00:43:27 de ça, mais puisque vous avez fait référence à...
00:43:29 - Ce n'est pas très sympa pour nos confrères du groupe Évrard.
00:43:31 - Pardon ? - Ce n'est pas très sympa pour nos confrères du groupe Évrard.
00:43:33 - Non, non, il a mal choisi pour
00:43:35 quelque chose de général. - D'accord.
00:43:37 Très rapidement, Patrice.
00:43:39 - Franchement, ça ne touche pas les jeunes.
00:43:41 Maintenant, c'est un président
00:43:43 qui foncièrement, et j'avais écouté
00:43:45 Naïma hier ou avant-hier,
00:43:47 vise le
00:43:49 leadership européen.
00:43:51 Il n'y a aucun problème.
00:43:53 On parlera peut-être du nucléaire.
00:43:55 Des choses qui sont
00:43:57 évidentes et qui peuvent le propulser.
00:43:59 Maintenant, il y aura toujours le Rassemblement
00:44:01 national pour l'instant, et pendant
00:44:03 quelques mois encore, en avant.
00:44:05 Et puis le reste, eh bien,
00:44:07 on verra. - On verra. Allez, on marque une pause.
00:44:09 C'est la mi-week-end. On se retrouve dans quelques
00:44:11 instants, évidemment, avec nos grands témoins. A tout de suite.
00:44:13 Rebonjour, merci de nous accueillir.
00:44:17 C'est "Midi News Weekend" jusqu'à 13h.
00:44:19 C'est la dernière ligne droite.
00:44:21 Je vous présente mes grands témoins des Fidèles dans quelques
00:44:23 instants, mais tout de suite, le sommaire de votre
00:44:25 deuxième partie. A la une de notre
00:44:27 deuxième heure, on prendra la direction
00:44:29 du quartier de Pissevin à Nîmes.
00:44:31 Un quartier dont on vous a déjà beaucoup
00:44:33 parlé sur notre antenne. Gangréné,
00:44:35 gangréné par la drogue.
00:44:37 Un rapport publié par nos confrères du Parisien révèle
00:44:39 des sommes énormes, vraiment des sommes énormes
00:44:41 dépensées par les dealers pour assurer le fonctionnement
00:44:43 de leur affaire. On vous dit
00:44:45 tout, évidemment, dans notre émission.
00:44:47 On parlera également avec Harold Iman,
00:44:49 notre spécialiste des affaires internationales.
00:44:51 Le Hamas a délugué deux vidéos
00:44:53 d'otages israéliens hier. Quel est le but
00:44:55 du Hamas ? Harold nous répondra.
00:44:57 Enfin, oui, on terminera par
00:44:59 un sujet, je serais tenté de dire,
00:45:01 plus léger. Je ne sais pas
00:45:03 si vous pouvez prendre ou pas vos
00:45:05 maillots de bain. Pourra-t-on se bénir dans la scène
00:45:07 pour les JO ?
00:45:09 Certains pensent que oui, d'autres pensent
00:45:11 que non. Il faut être courageux, on fera un tour de table
00:45:13 pour voir si nos grands témoins sont prêts
00:45:15 à faire. Mais tout de suite, avant
00:45:17 d'aborder ce sujet, on va faire
00:45:19 un tour complet de l'information
00:45:21 avec Maureen Vidal, que je re-salue.
00:45:23 Rebonjour, Maureen. - Rebonjour Thierry,
00:45:25 bonjour à tous. À la lune de l'actualité,
00:45:27 arrêtez les subventions
00:45:29 publiques à Sciences Po. Une
00:45:31 demande au gouvernement de François Xavier,
00:45:33 bel ami au micro de Sonia Mabrouk dans
00:45:35 Le Grand Rendez-Vous. La tête de liste LR
00:45:37 aux européennes estime que la faculté est
00:45:39 devenue un lieu qui légitime des propos
00:45:41 antisémites et des actes de violence.
00:45:43 Écoutez.
00:45:45 Sylvie Retaillot remercie
00:45:47 l'administrateur de Sciences Po qui a
00:45:49 mis en oeuvre cet accord
00:45:51 de la honte. Plutôt que de soutenir
00:45:53 une telle dérive,
00:45:55 je crois que le gouvernement devrait
00:45:57 au contraire stopper les financements
00:45:59 publics à Sciences Po. Parce qu'on
00:46:01 ne peut pas financer une école qui est
00:46:03 devenue le lieu d'un antrisme
00:46:05 mélangé de gauchisme
00:46:07 et d'islamisme qui
00:46:09 légitime des propos
00:46:11 antisémites et des actes de violence.
00:46:13 À moins de 100 jours
00:46:15 des Jeux Olympiques, les commerçants
00:46:17 sont inquiets. Le préfet de police
00:46:19 Laurent Nunez a dévoilé cette semaine
00:46:21 les contours du périmètre de sécurité
00:46:23 instauré au cœur de la capitale.
00:46:25 Pour accéder à cette zone, il faudra
00:46:27 se soumettre à une série de contrôles.
00:46:29 Les commerçants craignent pour leur chiffre d'affaires.
00:46:31 Ils dénoncent le manque de communication
00:46:33 de la part des autorités. On les écoute.
00:46:35 Personne n'est sûr de rien.
00:46:37 Ce qui est dommage, c'est qu'on arrive quand même
00:46:39 à moins de 100 jours, je crois.
00:46:41 Et on n'a pas d'infos précises.
00:46:43 Ça me fait un peu peur.
00:46:45 Je vois...
00:46:47 En tout cas,
00:46:49 le commerçant n'a pas le ressenti
00:46:51 d'une bonne organisation,
00:46:53 en tout cas d'une bonne communication.
00:46:55 C'est une période où on attend
00:46:57 beaucoup de clients. Depuis longtemps, on se dit
00:46:59 avec le tourisme, il va exploser
00:47:01 durant les Jeux Olympiques.
00:47:03 C'est vrai que le fait qu'on n'ait pas
00:47:05 le droit de venir travailler spécialement
00:47:07 cette période-là, c'est un peu
00:47:09 regrettable.
00:47:11 J'ai décidé de fermer le jour de l'inauguration
00:47:13 parce que ça va être trop compliqué pour nous.
00:47:15 Comme c'est l'inauguration sur la Seine,
00:47:17 globalement, ça va être tout sécurisé
00:47:19 tout le long, donc ça va être impossible
00:47:21 de circuler.
00:47:23 Se baigner dans la Seine, bientôt possible.
00:47:25 Interdite depuis 1923,
00:47:27 c'est en tout cas l'un des héritages
00:47:29 promis à l'issue des Jeux Olympiques
00:47:31 de Paris ce mardi. Emmanuel Macron
00:47:33 a assuré que l'eau de la Seine serait propre
00:47:35 pour les JO. Pourtant, à quelques mois
00:47:37 de l'événement, la réalité est bien différente.
00:47:39 Récit de Florian Doré.
00:47:41 Piquer une tête dans la Seine
00:47:43 avec la tour Eiffel en arrière-plan,
00:47:45 comme une promesse en héritage des Jeux Olympiques.
00:47:47 À quelques mois de l'événement,
00:47:49 ce doux rêve semble encore illusoire.
00:47:51 Dès l'année prochaine, il sera possible
00:47:53 de se baigner dans une vingtaine de sites
00:47:55 à Paris et aux abords de la capitale
00:47:57 comme autrefois.
00:47:59 Il y a quelques mois, certains étaient
00:48:01 encore réfractaires.
00:48:03 Moi, je ne vais pas me baigner dans la Seine.
00:48:05 Je vais me baigner avec plein de déchets.
00:48:07 C'est dégueulasse.
00:48:09 Se baigner avec les rats, les cadavres
00:48:11 de bouteilles de bière et tout ce qui s'en suit,
00:48:13 ce n'est pas pour moi.
00:48:15 Depuis plusieurs années, Rémi Delorme
00:48:17 parcourt la Seine pour la nettoyer.
00:48:19 On n'a même pas une heure, on a déjà presque
00:48:21 rempli la veine.
00:48:23 Au fil du temps, le niveau des déchets
00:48:25 collectés par son bateau a diminué
00:48:27 mais il reste conséquent.
00:48:29 Il y aura toujours, souvent,
00:48:31 les événements climatiques,
00:48:33 mais les déchets utilisés passent par le même réseau.
00:48:35 En cas de forte pluie, les égouts débordent
00:48:37 et les eaux souillées se déversent dans le fleuve
00:48:39 entraînant une augmentation des contaminations.
00:48:41 Malgré d'importants travaux
00:48:43 de dépollution, le risque d'intoxication
00:48:45 gastrique est toujours présent.
00:48:47 La réglementation européenne
00:48:49 est basée sur des seuils.
00:48:51 Ils sont sur un risque acceptable.
00:48:53 C'est-à-dire que 3% à 5%
00:48:55 de chances d'attraper une gastronomie.
00:48:57 De toute manière, il y aura toujours
00:48:59 un risque.
00:49:01 Le président de la République avait promis
00:49:03 de s'y baigner.
00:49:05 - Enfin, direction le Royaume-Uni
00:49:07 où le roi Charles III a annoncé
00:49:09 reprendre ses fonctions publiques
00:49:11 dès la semaine prochaine.
00:49:13 Il s'est mis en retrait après l'annonce
00:49:15 de son cancer fin février dernier.
00:49:17 Son prochain déplacement se fera mardi
00:49:19 aux côtés de son épouse
00:49:21 dans un centre de lutte contre le cancer.
00:49:23 Les dernières informations
00:49:25 avec Olivier Weber, correspondant
00:49:27 Cénice.
00:49:29 - Le retour du roi, titre en une
00:49:31 la presse britannique.
00:49:33 11 semaines après son diagnostic
00:49:35 de cancer, Charles reprendra
00:49:37 cette semaine ses engagements publics
00:49:39 avec la visite mardi d'un hôpital
00:49:41 spécialisé dans les traitements
00:49:43 du cancer.
00:49:45 Depuis le mois de février,
00:49:47 le souverain avait suspendu
00:49:49 tous ses engagements publics
00:49:51 sur ordre de ses médecins.
00:49:53 Des médecins qui se disent aujourd'hui
00:49:55 très encouragés par les progrès
00:49:57 de son traitement et optimistes
00:49:59 quant à sa guérison, même si on ne connaît
00:50:01 toujours pas la nature du cancer de Charles.
00:50:03 Comme le disait sa mère Elisabeth,
00:50:05 régner, c'est être vu.
00:50:07 Et on verra beaucoup plus Charles
00:50:09 cet été avec une série de rendez-vous
00:50:11 royaux incontournables comme
00:50:13 Trooping the Colors, la parade d'anniversaire
00:50:15 du monarque ou encore
00:50:17 les célébrations des 80 ans
00:50:19 du débarquement.
00:50:21 Charles et Camilla recevront
00:50:23 également l'empereur et l'impératrice
00:50:25 du Japon à la fin du mois de juin.
00:50:27 Prudence tout de même,
00:50:29 le traitement continue et cet
00:50:31 emploi du temps peut être modifié à tout
00:50:33 moment, mais l'amélioration
00:50:35 de l'état de santé du roi
00:50:37 Charles stabilise
00:50:39 une monarchie qu'on disait en crise
00:50:41 et surtout rassure des Britanniques
00:50:43 inquiets, d'autant que
00:50:45 Kate, également atteinte d'un cancer,
00:50:47 poursuit son traitement à l'abri des regards.
00:50:49 Et voilà pour l'essentiel
00:50:51 de l'actualité Thierry, on se retrouve
00:50:53 dans 30 minutes pour un nouveau point info.
00:50:55 Merci beaucoup, see you later on va dire,
00:50:57 évidemment, à tout à l'heure. Merci
00:50:59 beaucoup. Dernière ligne droite pour Mini News Weekend
00:51:01 avec nos grands témoins qui sont en grande forme
00:51:03 ce dimanche, faut bien le reconnaître, Naïmem Fadel,
00:51:05 Kevin Bossuet, Patrick Sarditti,
00:51:07 Denis Deschamps, vous n'étiez pas
00:51:09 toujours d'accord ce matin, mais c'est
00:51:11 le prof du débat, c'est bien. C'est bien,
00:51:13 ça me plaît quand c'est comme ça. On va débuter
00:51:15 si vous le voulez bien par prendre la direction
00:51:17 du quartier de Pissevin à Nîmes,
00:51:19 on en a beaucoup parlé sur ce plateau,
00:51:21 le quartier, vous le savez, congréné par les trafics
00:51:23 de drogue, et un rapport publié
00:51:25 par nos confrères du Parisien révèle
00:51:27 les sommes astronomiques
00:51:29 dépensées par ces dealers
00:51:31 pour assurer le fonctionnement de leurs affaires.
00:51:33 Regardez tout cela, les chiffres avec
00:51:35 Mathilde Ibanez et Célia Gruyère, c'est dingue,
00:51:37 juste dingue.
00:51:39 C'est un montant conséquent
00:51:41 que révèlent nos confrères du Parisien.
00:51:43 Les trafiquants de drogue payent
00:51:45 chaque mois pas moins de 90 000 euros
00:51:47 pour assurer la surveillance des points de deal.
00:51:49 Cette somme représente la rémunération
00:51:51 des postes de guet d'environ
00:51:53 150 euros par guetteur pour une journée,
00:51:55 où plusieurs rotations d'équipes
00:51:57 de surveillance et de revente sont coordonnées
00:51:59 chaque jour puisque ces points de deal doivent être
00:52:01 surveillés quasiment 20 heures sur 24.
00:52:03 Selon l'un des enquêteurs,
00:52:05 auteur du rapport, la masse salariale
00:52:07 de cette organisation était un minima de
00:52:09 3000 euros par jour. Une somme importante
00:52:11 donc, mais selon les estimations
00:52:13 des enquêteurs, le point de deal du quartier
00:52:15 Pissevin à Nîmes au lieu du trafic
00:52:17 de stupéfiants rapporterait 40 000 euros
00:52:19 par jour. Ce sont un peu plus
00:52:21 de deux jours de chiffre d'affaires
00:52:23 qui sont consacrés par les trafiquants
00:52:25 à la sécurité des lieux. Ces guetteurs
00:52:27 sont répartis sur des dizaines de lieux stratégiques,
00:52:29 sur les toits des plus hauts immeubles
00:52:31 ou encore aux entrées du quartier.
00:52:33 Car cette surveillance très importante
00:52:35 est faite pour prévenir l'arrivée de la police
00:52:37 mais aussi d'éventuels ennemis
00:52:39 ou rivaux. Une véritable entreprise
00:52:41 est donc en place dans un quartier
00:52:43 tristement connu après la mort d'un jeune garçon
00:52:45 de 10 ans l'été dernier,
00:52:47 victime collatérale de cette guerre des stups.
00:52:49 - Vous le disiez en regardant
00:52:51 le sujet, Denis, c'est
00:52:53 une petite entreprise et j'ai rajouté qu'il ne connaît pas
00:52:55 la crise. Et heureusement qu'il y a
00:52:57 des opérations places nettes. - Oui,
00:52:59 exactement. En fait
00:53:01 ça tourne, ça disparaît.
00:53:03 C'est un peu la queue du chien
00:53:05 qu'évoquait tout à l'heure
00:53:07 notre journaliste politique, ça va, ça vient
00:53:09 mais en attendant, eux ils sont encore là.
00:53:11 - Vous imaginez les chiffres, 40 000 euros par jour.
00:53:13 - Et la masse salariale, 3000 euros,
00:53:15 ça laisse un bénéfice
00:53:17 d'exploitation assez conséquent quand même.
00:53:19 Donc en fait, voilà, le business
00:53:21 est tellement rentable qu'ils
00:53:23 reviendront quoi qu'il arrive
00:53:25 ou alors il va falloir mettre une pression énorme
00:53:27 et on en a parlé mais des dizaines de fois
00:53:29 ici du retrait de l'autorité,
00:53:31 de l'affaissement de l'autorité de l'État. Là
00:53:33 maintenant il va falloir faire la preuve
00:53:35 de renforcer l'autorité
00:53:37 de l'État pour reconterrir
00:53:39 ces quartiers-là. En réalité, vous le savez
00:53:41 à chaque fois, c'est comme dans les relations internationales,
00:53:43 quand il y a un reflux, la place est occupée
00:53:45 par quelqu'un. Et à 40 000 euros par jour
00:53:47 pour un point de deal, c'est imbattable.
00:53:49 - Et voyez le titre, "Opérations PlaceNet,
00:53:51 les dealers font farron". C'est le moins qu'on puisse dire,
00:53:53 Kévin, c'est incroyable parce que les opérations
00:53:55 PlaceNet se succèdent.
00:53:57 Ça n'a pas l'air de les bouleverser
00:53:59 outre mesure, les dealers.
00:54:01 - Je suis d'accord, mais
00:54:03 on reproche à monsieur Darmanin
00:54:05 - Ah non, rien faire, ça serait pire, évidemment.
00:54:07 - Voilà, on reproche à monsieur Darmanin
00:54:09 - Finalement, les opérations
00:54:11 PlaceNet, mais qu'est-ce qu'on aurait dit
00:54:13 s'il n'avait rien fait ?
00:54:15 Les opérations PlaceNet, c'est aussi
00:54:17 un succès, puisque ça permet certaines
00:54:19 arrestations, ça permet
00:54:21 certaines saisies, et
00:54:23 on peut dire qu'on a quand même un
00:54:25 ministre de l'Intérieur, qui est dans l'action,
00:54:27 qui se préoccupe du sort
00:54:29 des concitoyens qui sont
00:54:31 entre les mains de ces dealers, et on peut
00:54:33 quand même le féliciter
00:54:35 à ce niveau. Ensuite,
00:54:37 ce qui est quand même assez incroyable,
00:54:39 c'est qu'on a affaire, finalement,
00:54:41 à un État
00:54:43 qui est sans arrêt
00:54:45 nargué, et ça, ça remonte
00:54:47 à depuis très longtemps,
00:54:49 finalement, une autorité de l'État
00:54:51 qui n'est plus présente
00:54:53 dans ses quartiers, avec un écosystème
00:54:55 qui s'est mis en place,
00:54:57 qui est en dehors des lois
00:54:59 de la République et en dehors
00:55:01 des lois de l'État,
00:55:03 et à un moment donné,
00:55:05 il va peut-être véritablement falloir
00:55:07 agir, parce qu'à force
00:55:09 finalement de vouloir
00:55:11 ne pas voir, de dire
00:55:13 "c'est pas si important que ça", on a des
00:55:15 quartiers qui sont en train de complètement
00:55:17 dériver, et ce qu'il y a d'inquiétant,
00:55:19 c'est que quand vous regardez le taux d'abstention
00:55:21 dans les quartiers, au niveau des élections,
00:55:23 c'est un petit peu normal, puisque les gens ont l'impression
00:55:25 d'être complètement délaissés, que ça ne
00:55:27 sert plus à rien de voter,
00:55:29 donc là, il y a un Gérald Darmanin, en effet,
00:55:31 qui essaye de faire les choses,
00:55:33 alors c'est pas toujours parfait,
00:55:35 mais il est dans l'action, il faut continuer
00:55:37 cette action, aller encore plus loin,
00:55:39 pour en finir, en effet, avec le trafic de drogue.
00:55:41 - D'ailleurs, cette action a permis au grand public
00:55:43 de se rendre compte
00:55:45 de l'ampleur de tous
00:55:47 ces business, en fait, dans les quartiers,
00:55:49 donc ça, c'est assez impressionnant, et en fait,
00:55:51 il faudra surveiller quelque chose, souvenez-vous,
00:55:53 l'été dernier, il s'est passé quelque chose
00:55:55 en Corse, c'est les habitants
00:55:57 d'un quartier ont manifesté
00:55:59 tout à fait soudain dans le quartier,
00:56:01 justement pour ne pas que ce quartier
00:56:03 soit gangréné. - Ils se sont mobilisés.
00:56:05 - Exactement, donc ce sera intéressant de suivre,
00:56:07 ça fait des petits. - Oui, mais enfin, c'est la Corse.
00:56:09 - Gérald Darmanin, effectivement,
00:56:11 je pense qu'il fait du très
00:56:13 bon travail, on n'a pas encore
00:56:15 les résultats, parce qu'il fait
00:56:17 face, aujourd'hui, à des décennies
00:56:19 de non-action
00:56:21 sur ces quartiers, et pire encore,
00:56:23 d'une politique publique, des politiques
00:56:25 publiques qui ont enclavé
00:56:27 et favorisé l'entre-soi
00:56:29 dans ces quartiers, et notamment
00:56:31 cet écosystème
00:56:33 dont vient de parler Kevin,
00:56:35 cet écosystème qui nourrit, en fait,
00:56:37 une omerta dans ces quartiers
00:56:39 et qui fait qu'aujourd'hui,
00:56:41 vous avez des femmes
00:56:43 qui sont nourrices, qui gardent la drogue,
00:56:45 vous avez des enfants, des enfants
00:56:47 parfois de 7-8 ans
00:56:49 qui sont enrôlés dans
00:56:51 ces trafics, certains
00:56:53 pour faire le gai, d'autres
00:56:55 pour être mulés, etc.
00:56:57 Donc aujourd'hui,
00:56:59 l'enjeu est extrêmement
00:57:01 important, et
00:57:03 effectivement, il faut mettre beaucoup plus de moyens
00:57:05 que ce qui n'a été
00:57:07 fait, mais en tout cas, il y a une volonté
00:57:09 de faire de la part du ministre Darmanin.
00:57:11 - Patrice. - La volonté,
00:57:13 elle est indéniable, et il a
00:57:15 quelques réussites, et c'est
00:57:17 très bien. Maintenant, vous vous rendez compte
00:57:19 des chiffres ?
00:57:21 1,2 millions d'euros
00:57:23 1,2 millions d'euros
00:57:25 de gagnés dans un point de deal
00:57:27 tous les mois. - 3 milliards...
00:57:29 - Non mais comment voulez-vous
00:57:31 que ces gens-là s'arrêtent ?
00:57:33 Quand il y a des gamins, évidemment
00:57:35 c'est un sujet qui est cher à Kevin,
00:57:37 quand il y a des gamins qui ont la possibilité
00:57:39 de gagner 150 euros
00:57:41 par jour,
00:57:43 je veux dire, ils vont faire
00:57:45 n'importe quoi pour continuer
00:57:47 de gagner cette somme.
00:57:49 Alors, moi, je mise
00:57:51 terriblement sur ce qu'est en train de faire
00:57:53 le garde des Sceaux,
00:57:55 cette création de parquets,
00:57:57 de parquets anti-mafia,
00:57:59 avec une nouvelle politique
00:58:01 concernant les repentis.
00:58:03 Et les repentis,
00:58:05 et si, et si, parce que
00:58:07 jusqu'à présent, il y avait
00:58:09 des repentis, mais qui
00:58:11 n'effaçaient pas complètement
00:58:13 leur identité, parce qu'il y avait des juges
00:58:15 qui ne savaient pas quoi faire, et il n'y avait pas
00:58:17 de loi véritable.
00:58:19 Et là, on va peut-être réussir à faire
00:58:21 comme en Italie, et là, peut-être
00:58:23 que les deals,
00:58:25 ce trafic immonde,
00:58:27 ce sera. - Non, mais ce que disait Kevin,
00:58:29 ce qui est terrible, c'est que les dealers
00:58:31 narguent la police, en fait.
00:58:33 - Oui, mais bien sûr, mais parce que... - Ils narguent la police,
00:58:35 il y a ces opérations de la SNET, mais en fait, ils s'en moquent vraiment.
00:58:37 - Mais ce qui est terrible, est-ce que vous imaginez la situation
00:58:39 d'enclavement de ces quartiers ?
00:58:41 C'est-à-dire que les politiques
00:58:43 publiques qui ont été mises en place sont extrêmement
00:58:45 importantes. On a investi énormément
00:58:47 d'argent, que ce soit dans le cadre
00:58:49 de la rénovation urbaine, aussi de la
00:58:51 cohésion nationale.
00:58:53 Aujourd'hui, par exemple, dans ces quartiers, les 1500
00:58:55 quartiers de la politique de la ville, c'est 10 milliards
00:58:57 par an qui sont mis en place.
00:58:59 Sauf qu'on a délégué
00:59:01 tous les secteurs de la vie
00:59:03 d'un quartier, les services publics, etc.,
00:59:05 ont été délégués via
00:59:07 les emplois aidés à des habitants des quartiers.
00:59:09 Donc, on a créé aussi un enclavement
00:59:11 et un communautarisme de fait.
00:59:13 Donc, aujourd'hui, si on veut s'attaquer
00:59:15 à ça, il faut casser cet enclavement,
00:59:17 cet entre-soi, et remettre
00:59:19 le régalien aux pieds
00:59:21 des immeubles de ces quartiers.
00:59:23 Et effectivement, permettre aussi à la police de rentrer.
00:59:25 Aujourd'hui, la police a du mal à rentrer.
00:59:27 Alors, je sais que nos amis policiers
00:59:29 n'aiment pas qu'on dise ça,
00:59:31 mais moi, dans les différents quartiers, notamment,
00:59:33 où j'ai travaillé pendant 10 ans en tant que déléguée du préfet,
00:59:35 par exemple, à Monte-la-Jolie, il est impossible
00:59:37 pour les policiers de rentrer
00:59:39 sans avoir des jets de pierre
00:59:41 ou d'autres jets, etc.
00:59:43 C'est très difficile. Il est impossible même
00:59:45 pour une ambulance de pouvoir venir s'enlever des personnes.
00:59:47 - Il faut comme noter aussi qu'il y a des trafics comme à Nantes
00:59:49 en plein centre-ville. - Aujourd'hui, les politiques publiques
00:59:51 - S'il vous plaît, Denis, je termine.
00:59:53 Aujourd'hui, les politiques publiques doivent
00:59:55 avoir le souci de connecter ces quartiers
00:59:57 à l'ensemble d'une ville, et non pas
00:59:59 de les circonscrire
01:00:01 et de les enclaver avec une armada
01:00:03 de soignants qui sont loin
01:00:05 de les soigner. - Non, mais il faut arrêter de parler des quartiers
01:00:07 de non-droit, parce que d'abord, il y en a
01:00:09 de moins en moins. Ils existent, c'est vrai.
01:00:11 Ils existent.
01:00:13 - Vous avez le sentiment qu'il y a de moins en moins, Patrice, des quartiers de non-droit ?
01:00:15 - Je veux vous dire qu'à moins d'un kilomètre
01:00:17 d'ici, de ces studios,
01:00:19 il y a un point de deal extrêmement
01:00:21 connu. - Oui, mais non, mais on sait qu'aujourd'hui
01:00:23 c'est beaucoup plus... - Mais sincèrement, Patrice,
01:00:25 vous avez le sentiment qu'il y a de moins en moins
01:00:27 de quartiers de non-droit ? - En fait...
01:00:29 - Je ne suis pas sûr de ça. - Vous êtes sûr de vous ?
01:00:31 - Non. - Quand je vois
01:00:33 toute l'actualité qu'on égrène à longueur
01:00:35 de plateaux ou de situations...
01:00:37 - Mais beaucoup plus petit que ce qui était avant.
01:00:39 Avant, il y avait un quartier de non-droit
01:00:41 où aucun policier ne pouvait...
01:00:43 - En fait, Patrice, ce n'est même plus
01:00:45 des quartiers de non-droit,
01:00:47 ce sont des quartiers où il y a
01:00:49 un autre droit qui s'installe.
01:00:51 C'est ça qui doit nous alermer.
01:00:53 - Je vous rappelle que c'est le thème du sujet qu'on aborde.
01:00:55 C'est le financement, etc.
01:00:59 pour protéger ces zones de deal.
01:01:01 - Regardez au moment des émeutes où il y a
01:01:03 des imams, où il y a des associations
01:01:05 de quartiers, des gens qui sont dans
01:01:07 les associations de quartiers ou des dealers qui ont mis fin
01:01:09 aux émeutes là où la République
01:01:11 avait du mal à y mettre fin. - C'est en train de le business.
01:01:13 - Vous voyez bien que les figures d'autorité ont changé,
01:01:15 notamment dans nos banlieues.
01:01:17 Et quand vous vous intéressez un petit peu à la population,
01:01:19 la population est prise en étau.
01:01:21 D'un côté, elle aide parfois
01:01:23 ses dealers parce que cette population
01:01:25 a extrêmement peur et de l'autre côté,
01:01:27 les dealers parfois portent les courses de la
01:01:29 petite mamie, essayent d'acheter le silence
01:01:31 de la population. Et de l'autre,
01:01:33 cette population en a ras-le-bol
01:01:35 d'être mise de côté, de ne pas
01:01:37 pouvoir bénéficier du même
01:01:39 droit que les autres.
01:01:41 Et quand cette population voit
01:01:43 Gérald Darmanin en action
01:01:45 avec des opérations
01:01:47 qui ont quand même des conséquences
01:01:49 extrêmement positives, ça la rassure un petit peu.
01:01:51 Mais il faut continuer dans cette voie.
01:01:53 Et je pense que Gérald Darmanin
01:01:55 est à ce niveau sur la bonne voie.
01:01:57 - Les habitants sont les premiers à demander que les familles
01:01:59 délinquantes, parce qu'elles sont connues,
01:02:01 c'est une minorité qui pourrissent la vie d'un quartier
01:02:03 et qui, effectivement,
01:02:05 gère tout ce trafic,
01:02:07 c'est une minorité qu'elle soit expulsée des
01:02:09 quartiers. Il est insupportable
01:02:11 qu'elle bénéficie
01:02:13 de la... - Mais c'est pas si simple que ça.
01:02:15 Je voudrais, parce qu'il nous reste 4 minutes
01:02:17 avant la prochaine pause, je voudrais vous amener
01:02:19 au moment... On va poursuivre le débat.
01:02:21 Je vous amène à Givor, près de Lyon,
01:02:23 puisque deux véhicules de police ont été incendiés
01:02:25 sur le parking de la mairie aux alentours de 22h.
01:02:27 C'était hier soir. Et selon les
01:02:29 premiers éléments, plusieurs jeunes ont tiré des mortiers
01:02:31 et incendié des poubelles dans le centre-ville. Et
01:02:33 plus tôt dans la soirée, 4 mineurs avaient été placés
01:02:35 en garde à vue après avoir agressé un autre
01:02:37 jeune homme. Une enquête a été ouverte.
01:02:39 Triste époque, évidemment. On écoute
01:02:41 Sébastien Gendron, qui est du syndicat
01:02:43 Unité Duron, et on poursuit le débat. - C'est la deuxième
01:02:45 fois. - Oui. On écoute.
01:02:47 - Deux véhicules de la police municipale
01:02:49 ont été incendiés dans
01:02:51 la cour de la mairie.
01:02:53 Des individus se sont rassemblés,
01:02:55 une trentaine. Ils ont mis feu à
01:02:57 les conteneurs. Cela fait suite à des représailles,
01:02:59 suite à une interpellation, vers
01:03:01 18h, de 5 individus mineurs
01:03:03 qui avaient glacé un autre mineur. Il y a des violences urbaines,
01:03:05 il y en a régulièrement sur la circonscription
01:03:07 de Givor. Il y a encore 15 jours,
01:03:09 mes collègues ont été pris à partie aussi
01:03:11 par une trentaine d'avidus
01:03:13 avec des tirs de mortiers. Donc c'est malheureusement régulier
01:03:15 sur ce quartier.
01:03:17 - Je serais tenté de dire "scène quotidienne".
01:03:19 - Pas quotidienne.
01:03:21 Il y avait eu le même scénario le week-end
01:03:23 dernier. - Oui. - Oui, oui.
01:03:25 - C'était au sort d'Arne, évidemment.
01:03:27 - On n'empêchera jamais. - Ça se banalise.
01:03:29 Et vous avez parfaitement compris ce que je voulais dire,
01:03:31 Denis. - On n'empêchera jamais
01:03:33 un certain nombre de crétins
01:03:35 justement de justifier leur crétinisme.
01:03:37 - On peut l'empêcher si on met en place
01:03:39 une vraie politique familiale.
01:03:41 La majorité de ces délinquants
01:03:43 sont des mineurs, ce n'est pas normal.
01:03:45 Ou sont les parents. La place est le rôle des parents.
01:03:47 Sauf qu'on a aujourd'hui des crédits en frais
01:03:49 quand on aborde qu'ils puissent
01:03:51 se mettre en place dans notre pays
01:03:53 une politique familiale qui conditionne.
01:03:55 Encore une fois, je vais citer le Danemark.
01:03:57 Comment vous pouvez expliquer
01:03:59 qu'un pays sociodémocrate
01:04:01 comme le Danemark, un pays extrêmement généreux,
01:04:03 etc., ait pu mettre
01:04:05 aujourd'hui en place une politique
01:04:07 extrêmement drastique
01:04:09 sur les parents et conditionne
01:04:11 les allocations familiales. Ce n'est pas
01:04:13 pour en défaveur
01:04:15 des familles. C'est à un moment de mettre en place
01:04:17 un accompagnement qui fait que
01:04:19 pour tout acte de délinquance,
01:04:21 vous devez absolument
01:04:23 en rendre compte parce que ce sont des enfants
01:04:25 mineurs et que vos enfants mineurs
01:04:27 vous en avez la responsabilité.
01:04:29 - Mais il faut deux décennies.
01:04:31 - Mais pourquoi deux décennies ?
01:04:33 - De toute façon, on ne peut pas...
01:04:35 Il faut avoir
01:04:37 une politique qui est équilibrée
01:04:39 et qui s'appuie au minimum
01:04:41 deux jambes.
01:04:43 Si on en supprime une, ça ne fonctionne pas.
01:04:45 Il faut de l'autorité.
01:04:47 Indiscutablement, il faut de l'autorité.
01:04:49 Si on ne sanctionne pas
01:04:51 durement, et d'ailleurs c'est le problème de la sanction,
01:04:53 on en a parlé plein de fois ici,
01:04:55 si on a juste 24 heures de garde à vue, après ils sont relâchés,
01:04:57 il n'y a aucune sanction,
01:04:59 ils vont recommencer. Donc il faut absolument
01:05:01 une dureté dans...
01:05:03 D'ailleurs, Attal avait dit qu'il casse...
01:05:05 - Oui. - Et le deuxième point,
01:05:07 c'est la pédagogie. Et la pédagogie
01:05:09 en fait, elle est multiple. C'est une mosaïque.
01:05:11 Effectivement, il y a la politique familiale, mais il n'y a pas que ça.
01:05:13 Il y a l'éducation
01:05:15 qui se fait à l'intérieur de la famille. Il y a l'éducation
01:05:17 dans l'école. Il y a l'éducation civique.
01:05:19 Il y a aussi tout un tas
01:05:21 de facteurs pour bien insérer les gens
01:05:23 pour qu'ils se sentent heureux. Mais effectivement, par rapport
01:05:25 au sujet précédent, quand un gamin
01:05:27 mineur, voire ultra mineur,
01:05:29 gagne 150 euros par jour, c'est deux fois le SMIC.
01:05:31 Donc comment voulez-vous le mettre
01:05:33 dans une société de travail
01:05:35 alors que juste en étant présent,
01:05:37 en ne faisant rien, il gagne deux ou trois fois plus
01:05:39 aisément ? - Et on voit les sommes.
01:05:41 Kévin, le mot de la fin, très rapidement,
01:05:43 avant la pause pub. - Oui, je suis d'accord
01:05:45 avec ça. Quand vous avez un adolescent
01:05:47 qui vous dit
01:05:49 "Mais monsieur, vous savez que
01:05:51 en travaillant avec les trafiquants de grove,
01:05:53 je gagne trois, quatre fois plus que vous."
01:05:55 - Vous avez vu les sommes tout à l'heure ?
01:05:57 - Il y a des adolescents qui voient arriver des policiers
01:05:59 et qui fait le même constat.
01:06:01 Comment voulez-vous que dans une société
01:06:03 où l'argent est roi,
01:06:05 ces jeunes adolescents respectent
01:06:07 encore les professeurs,
01:06:09 les policiers ? Il y a quand même
01:06:11 un vrai problème de valeur.
01:06:13 La vérité, c'est qu'on a laissé se développer
01:06:15 un trafic
01:06:17 qui fait vivre des familles
01:06:19 entières, un trafic
01:06:21 en effet qui permet à des jeunes
01:06:23 de rouler dans de belles voitures,
01:06:25 de faire des soirées
01:06:27 incroyables, pendant que
01:06:29 la République dit
01:06:31 à ces jeunes "Venez plutôt à l'école,
01:06:33 venez plutôt réussir, vous n'êtes pas
01:06:35 sûrs d'avoir un emploi au bout, vous n'êtes pas
01:06:37 sûrs de réussir, et vous avez des jeunes qui sont
01:06:39 entre les deux. Je choisis quelle voie ?
01:06:41 La facilité et le trafic de drogue
01:06:43 ou la République qui veut en effet
01:06:45 me faire connaître l'ascension sociale, mais c'est
01:06:47 pas sûr que ça aboutisse. C'est ça qui gendrène
01:06:49 aussi le travail. - Il est évident
01:06:51 que les mineurs, les mineurs délinquants,
01:06:53 il faut d'une manière ou d'une autre
01:06:55 les stopper, donc probablement
01:06:57 les enfermer à un moment donné.
01:06:59 Il y a des études qui viennent de sortir, qui vont
01:07:01 paraître dans les prochains jours,
01:07:03 qui stipulent que plus
01:07:05 on enferme un mineur,
01:07:07 et plus il y a risque de récidive.
01:07:09 Vous vous rendez compte ?
01:07:11 - On marque une pause. - On parle à
01:07:13 le Dr Maurice Berger, on parle. Premier acte
01:07:15 de délinquance, tout de suite la sanction doit être
01:07:17 immédiate, parce que justement, elle empêche
01:07:19 la récidive. Il faut un électrochoc
01:07:21 dès le premier acte de délinquance. - Et Patrice, si vous
01:07:23 enfermez un jeune comme ça sans suivi, c'est sûr
01:07:25 que ça débouche à ça, mais un descente
01:07:27 éducative fermée, je pense que ça peut fonctionner.
01:07:29 - Ça marche pas exactement. - Extraire un individu
01:07:31 d'un environnement anxiogène propice
01:07:33 au trafic de drogue ou à la délinquance, ça, ça peut
01:07:35 être bien. - Allez, électrochoc.
01:07:37 - On va marquer une pause de pub.
01:07:39 Et on se retrouve dans quelques instants, on sera avec
01:07:41 Harold Diman, Harold Diman qui reviendra
01:07:43 sur le fait que le Hamas a dévigué deux
01:07:45 vidéos d'otages israéliens
01:07:47 hier, on parlera beaucoup de politique
01:07:49 internationale dans la dernière
01:07:51 partie, puis je vous pose une question, est-ce que vous êtes
01:07:53 prêts à faire le grand plongeon dans la
01:07:55 scène ? - Que si vous y allez. - On verra, on en
01:07:57 parle. Allez, à tout de suite, nous sommes
01:07:59 ensemble jusqu'à 13h.
01:08:01 Merci de nous accueillir, bon appétit si
01:08:05 vous êtes à table en ce dimanche, il est quasiment
01:08:07 12h30, le temps passe très vite évidemment,
01:08:09 on a beaucoup de sujets en ce dimanche,
01:08:11 je représente l'équipe de grands témoins qui m'accompagnent
01:08:13 mais tout de suite on fait un nouveau tour de l'information
01:08:15 avec Maureen Vidal que je re-salue, Maureen.
01:08:17 - Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti
01:08:19 dévoile un grand plan de lutte
01:08:21 contre la criminalité organisée
01:08:23 parmi les mesures évoquées, la
01:08:25 création d'un parquet national dédié
01:08:27 et un statut de repenti pour les
01:08:29 trafiquants de drogue, ce statut prévoit
01:08:31 des peines réduites et un changement d'identité.
01:08:33 À moins de 50 jours
01:08:35 des européennes, selon le
01:08:37 baromètre Opinion Way pour CNews
01:08:39 européen et le JDD, la liste
01:08:41 du Rassemblement National représentée
01:08:43 par Jordan Pardela récolte 30%
01:08:45 des intentions de vote, 12 points
01:08:47 devant la liste de la majorité présidentielle
01:08:49 menée par Valérie Hayé à 18%,
01:08:51 selon sur la dernière place
01:08:53 du podium, le parti socialiste
01:08:55 mené par Raphaël Glucksmann à 13%,
01:08:57 suivi de la France Insoumise à 8%,
01:08:59 Les Républicains et Reconquête à 6%,
01:09:01 enfin le parti communiste français
01:09:03 à 3%.
01:09:05 Une nouvelle loi anti-LGBT
01:09:07 votée en Irak, le Parlement
01:09:09 irakien a voté un texte condamnant
01:09:11 les relations homosexuelles et les transitions
01:09:13 de genre, il prévoit des peines pouvant
01:09:15 aller jusqu'à 15 ans de prison.
01:09:17 L'ONG Amnesty International
01:09:19 dénonce une violation des droits
01:09:21 humains fondamentaux.
01:09:23 Merci beaucoup
01:09:25 Marina, les dernières lignes droites pour
01:09:27 Media of the Weekend, je vous présente
01:09:29 mon plateau de grands témoins qui m'accompagnent
01:09:31 depuis plus d'une heure trente déjà, Naïmah M. Fadel,
01:09:33 Kévin Bossuet, Patrice Sarditti, Denis Deschamps
01:09:35 et Jérôme, j'accueille, Jérôme,
01:09:37 j'accueille, beaucoup de plaisir, Harold Iman,
01:09:39 notre spécialiste des
01:09:41 questions internationales. Harold, on va d'ailleurs
01:09:43 commencer avec vous, le Hamas
01:09:45 je le disais, a divulgué deux vidéos
01:09:47 d'otages israéliens hier,
01:09:49 qu'est-ce que ça veut dire et dans quel but
01:09:51 très concrètement mon cher Harold ?
01:09:53 Alors le Hamas
01:09:55 a divulgué plusieurs vidéos
01:09:57 mais en fait
01:09:59 pas tant que ça et
01:10:01 c'est toujours calibré
01:10:03 pour donner un message
01:10:05 et évidemment les otages
01:10:07 sont sous la contrainte totale
01:10:09 ils ont été maltraités, mal nourris
01:10:11 privés de
01:10:13 lumière du jour,
01:10:15 bref, ce
01:10:17 qu'on leur a fait dire
01:10:19 c'est qu'il fallait
01:10:21 que Benjamin Netanyahou
01:10:23 négocie
01:10:25 rapidement, cesser
01:10:27 le feu et comme ça
01:10:29 les otages seraient
01:10:31 de cette manière libérés et qu'ils
01:10:33 arrêtent de bombarder. Donc ça
01:10:35 c'est le Hamas qui a voulu que ce message passe
01:10:37 par la bouche
01:10:39 de
01:10:41 contrainte de ces infortunés
01:10:43 des otages, il y a
01:10:45 un Americano
01:10:47 israélien et il y a
01:10:49 un Israélien et
01:10:51 n'oublions pas qu'il y a trois jours c'était
01:10:53 un autre Americano israélien
01:10:55 donc il y a beaucoup de signaux envoyés
01:10:57 vers Washington
01:10:59 de la part de Hamas
01:11:01 parce que c'est le Hamas qui choisit
01:11:03 la nationalité qu'il va mettre
01:11:05 devant la caméra, sans doute
01:11:07 qu'il a fait parler beaucoup de gens
01:11:09 ils ont fait de la sélection
01:11:11 dans leur but
01:11:13 d'obtenir
01:11:15 que Rafa, l'endroit où
01:11:17 ils sont à Gaza, la bande
01:11:19 de Gaza, Rafa c'est une petite localité
01:11:21 ça serait comme un petit arrondissement
01:11:23 pour Paris, pour que Rafa
01:11:25 ne soit pas investi par
01:11:27 l'armée israélienne, ce qui semble être
01:11:29 la crainte numéro un du
01:11:31 Hamas, vous voyez
01:11:33 Rafa et vous voyez en rose
01:11:35 tout ce qui est contrôlé par l'armée israélienne
01:11:37 donc il manquerait que
01:11:39 Rafa pour que
01:11:41 l'armée israélienne vraiment
01:11:43 encercle définitivement
01:11:45 et peut-être capture
01:11:47 ou élimine
01:11:49 - C'est à dire qu'il se passe des choses
01:11:51 - Oui - Il se passe des choses
01:11:53 Denis - C'est intéressant, merci de repasser
01:11:55 la carte s'il vous plaît en régie, c'est assez
01:11:57 intéressant ce qui se passe parce que
01:11:59 vous verrez sur la carte la partie verte
01:12:01 donc il y a une population
01:12:03 très dense, on a "entassé"
01:12:05 excusez-moi du terme, c'est mal propre
01:12:07 mais c'est la réalité, entassé les gens dans le sud
01:12:09 et effectivement Rafa est en plein milieu
01:12:11 de cette densification
01:12:13 là il y a plusieurs sujets
01:12:15 Harold a évoqué
01:12:17 justement
01:12:19 les nationalités, bien entendu
01:12:21 le Hamas fait du chantage et il fait
01:12:23 du chantage sur 2 ou 3 choses, d'abord
01:12:25 il fait parler des Américains
01:12:27 des israélo-américains
01:12:29 donc en fait tout ça c'est dirigé directement
01:12:31 pour que Blinken fasse
01:12:33 pression sur Netanyahou pour qu'il puisse
01:12:35 justement ne pas attaquer Rafa
01:12:37 l'autre point important justement, au bord de la mer
01:12:39 on évoque de plus en plus
01:12:41 maintenant un port, un port pour pouvoir décharger
01:12:43 notamment de l'aide humanitaire
01:12:45 il semblerait que débumer ce soit fonctionnel
01:12:47 ça va peut-être changer
01:12:49 un certain nombre de choses puisque la route
01:12:51 ne permet pas d'apporter suffisamment de médicaments
01:12:53 et de nourriture et d'eau, donc ça c'est le deuxième point
01:12:55 troisième point, il se passe
01:12:57 beaucoup de réunions, là ce week-end
01:12:59 en Egypte, en Arabie Saoudite pour parler
01:13:01 du Moyen-Orient, on va voir si ça
01:13:03 débouche sur quelque chose mais Blinken est au Moyen-Orient
01:13:05 il va être cet après-midi
01:13:07 justement en Arabie Saoudite
01:13:09 et on va voir justement si ça fait avancer
01:13:11 les lignes ou pas à cause de ce chantage
01:13:13 par les vidéos avec les
01:13:15 israélo-américains. - Patrick, un mot sur le sujet
01:13:17 - Alors, évidemment
01:13:19 cette vidéo, elle est
01:13:21 épouvantable, elle a le mérite d'exister
01:13:23 elle a surtout le mérite de montrer qu'ils sont toujours
01:13:25 vivants, c'est déjà
01:13:27 exceptionnel - C'est déjà exceptionnel, vous avez raison
01:13:29 de le souligner, c'est important - C'est exceptionnel de le savoir
01:13:31 maintenant les israéliens, ils ont quand même annoncé
01:13:33 ces dernières heures de grosses concessions
01:13:35 disent-ils
01:13:37 ils attendent
01:13:39 des réponses sous 48 heures
01:13:41 et ces concessions ça concerne
01:13:43 le retour des Gazaouis dans le nord
01:13:45 de la bande de Gaza
01:13:47 c'est quand même quelque chose d'important
01:13:49 mais alors dans la balance, il y avait
01:13:51 un petit peu plus tôt un haut responsable de l'armée
01:13:53 qui parlait d'une
01:13:55 confrontation importante avec
01:13:57 l'Hezbollah qui était inévitable
01:13:59 alors j'ai l'impression que là
01:14:01 les choses sont en train de partir dans tous les sens
01:14:03 mais au moins ça avance
01:14:05 alors qu'on est resté pendant pratiquement des semaines
01:14:07 sans aucun élément
01:14:09 déjà pour savoir s'il y avait encore des otages
01:14:11 de véritablement vivants et pour savoir si
01:14:13 l'état hébreu
01:14:15 annonçait quelque chose d'envergure
01:14:17 - Allez, le président
01:14:19 Emmanuel Macron s'est de nouveau dit prêt
01:14:21 à ouvrir le débat d'une défense
01:14:23 européenne, on va en parler dans quelques instants
01:14:25 on sera avec notre consultant
01:14:27 le général Bruno Clermont
01:14:29 le président donc
01:14:31 Emmanuel Macron qui
01:14:33 comprendrait que aussi l'arme nucléaire dans un
01:14:35 entretien avec des jeunes européens
01:14:37 ça a été publié hier soir dans
01:14:39 les journaux du groupe
01:14:41 Ebra, on voit ça avec Juliette
01:14:43 Saada et ensuite on sera avec
01:14:45 le général Bruno Clermont
01:14:47 - L'arme nucléaire
01:14:49 mise au service de l'Europe
01:14:51 dans un entretien avec des jeunes pour
01:14:53 les journaux du groupe Ebra, Emmanuel
01:14:55 Macron se dit prêt à ouvrir le débat
01:14:57 - Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure
01:14:59 la défense antimissile, les tirs
01:15:01 d'armes longue portée, l'arme nucléaire
01:15:03 pour ceux qui l'ont ou qui disposent
01:15:05 sur leur sol de l'arme nucléaire américaine
01:15:07 mettons tout sur la table et
01:15:09 regardons ce qui nous protège véritablement
01:15:11 de manière crédible - Une défense crédible
01:15:13 le président avait déjà plaidé pour cela
01:15:15 à la Sorbonne ce jeudi
01:15:17 une Europe puissante aux côtés de l'OTAN
01:15:19 et face à la Russie de plus en plus menaçante
01:15:21 - C'est une guerre qui bafoue le droit
01:15:23 international, les frontières
01:15:25 internationales européennes et c'est une guerre
01:15:27 qui nous menace, si on laisse la Russie gagner
01:15:29 et qu'il y a capitulation de l'Ukraine
01:15:31 c'est l'insécurité pour des décennies
01:15:33 - La France, seul pays des 27 états
01:15:35 membres de l'Union Européenne à disposer
01:15:37 de l'arme nucléaire, Emmanuel Macron
01:15:39 évoque un intérêt vital à défendre l'UE
01:15:41 - Être crédible
01:15:43 c'est avoir aussi des missiles de longue portée
01:15:45 qui dissuaderaient les Russes
01:15:47 et il y a l'arme nucléaire, la doctrine
01:15:49 française et qu'on peut l'utiliser quand
01:15:51 nos intérêts vitaux sont menacés
01:15:53 j'ai déjà dit qu'il y a une dimension européenne dans ces intérêts vitaux
01:15:55 sans les détailler car cette
01:15:57 dissuasion concourrait à la crédibilité
01:15:59 de la défense européenne - Une prise de position
01:16:01 qui fait débat, la défense de l'Union
01:16:03 Européenne est jusque là assurée par l'OTAN
01:16:05 - Et nous sommes donc avec
01:16:07 le général Bruno Clermont
01:16:09 notre consultant défense, merci
01:16:11 à M. Clermont d'être avec nous et d'avoir accepté
01:16:13 de participer à notre émission, c'est quoi le but
01:16:15 d'Emmanuel Macron
01:16:17 général ?
01:16:19 - Je pense qu'il y a un double but
01:16:21 d'abord son but premier, il l'a rappelé
01:16:23 dans son discours de la Sorbonne de vendredi
01:16:25 c'est de donner de la substance
01:16:27 à l'Europe de la défense, c'est-à-dire
01:16:29 une Europe puissante qui n'aurait pas besoin
01:16:31 des Américains pour être protégée, ça c'est le premier
01:16:33 point, et le deuxième point c'est également
01:16:35 contrer une initiative allemande
01:16:37 qui a été lancée il y a à peu près un an
01:16:39 en mai 2023, cette initiative
01:16:41 allemande consiste à proposer
01:16:43 à mettre en place
01:16:45 un bouclier anti-missile européen
01:16:47 qui protégerait les frontières
01:16:49 de l'Europe d'attaques de missiles de toutes sortes
01:16:51 donc il y a de fait
01:16:53 des conséquences sur ce que la France
01:16:55 appelle la dissuasion nucléaire, c'est notre capacité
01:16:57 défensive, donc la position du Président
01:16:59 de la République qui veut promouvoir
01:17:01 cette autonomie stratégique
01:17:03 cette Europe de la défense c'est de
01:17:05 dire il faut qu'on remette tout à plat
01:17:07 c'est-à-dire qu'on regarde une espèce de remise
01:17:09 à plat de ce que sont les forces conventionnelles
01:17:11 de ce qui est
01:17:13 dissuasif, l'arme nucléaire pour la France
01:17:15 une éventuelle défense anti-missile
01:17:17 la capacité également de frapper dans la profondeur
01:17:19 qui serait un caractère désuadif
01:17:21 donc c'est une manière en quelque sorte, si je peux me permettre, de noyer
01:17:23 le poisson de cette initiative
01:17:25 de bouclier
01:17:27 allemand
01:17:29 pour lequel aujourd'hui
01:17:31 22 pays sont prêts à partir, donc en fait
01:17:33 la France est un peu isolée sur cette affaire
01:17:35 des boucliers anti-missiles, donc
01:17:37 elle propose une approche beaucoup plus globale
01:17:39 qui est une approche dans laquelle
01:17:41 on inclurait la dissuasion nucléaire française
01:17:43 sans toutefois, et je reviendrai
01:17:45 après, être obligé de la partager.
01:17:47 Rien n'indique, Général, que
01:17:49 dans ses déclarations qu'il propose de partager
01:17:51 cette décision de recourir à l'arme nucléaire
01:17:53 Emmanuel Macron.
01:17:55 Vous avez raison, c'est vraiment le point le plus important.
01:17:57 En réalité, l'arme nucléaire française, elle a trois dimensions.
01:17:59 La première, elle a une dimension qui est
01:18:01 la décision, la deuxième ce sont les armes
01:18:03 et la troisième c'est qu'est-ce qu'on protège.
01:18:05 Sur la décision,
01:18:07 dans aucun cas, le Président ne l'a dit qu'il allait partager
01:18:09 la décision de notre
01:18:11 dissuasion nucléaire avec un autre Président.
01:18:13 La décision reste
01:18:15 aujourd'hui toujours entre les mains du Président de la République.
01:18:17 C'est le seul qui peut engager les armes nucléaires
01:18:19 françaises dans un conflit, soit en menaçant
01:18:21 soit en les utilisant réellement.
01:18:23 La deuxième c'est la question des armes. Aujourd'hui, les armes nucléaires
01:18:25 françaises sont entre les mains de l'armée
01:18:27 de l'air et de la Marine nationale.
01:18:29 Elles sont françaises, elles sont mises en œuvre par
01:18:31 des personnels français dans le cadre
01:18:33 de capacités françaises. Il n'est pas question aujourd'hui
01:18:35 de partager ces capacités avec d'autres pays
01:18:37 comme par exemple, les Américains l'ont fait
01:18:39 avec un certain nombre de pays dans l'OTAN.
01:18:41 Et le troisième point, c'est là que c'est un petit peu
01:18:43 le plus sensible ou le plus
01:18:45 important finalement, c'est de dire que les
01:18:47 intérêts de la France, ces fameux intérêts de Vito
01:18:49 qui sont la raison maître de la protection
01:18:51 de la déstitution de l'eau, qui ne sont pas définis
01:18:53 par construction doctrinale,
01:18:55 ces intérêts Vito, en réalité,
01:18:57 ils ne concernent pas simplement la France,
01:18:59 ils concernent les voisins de la France, puisque nous avons
01:19:01 deux traités très particuliers qui nous amènent
01:19:03 de la solidarité avec nos partenaires.
01:19:05 Le premier, c'est le traité
01:19:07 de l'Atlantique Nord, dans lequel l'article 5
01:19:09 fait que si un pays est attaqué, nous devons
01:19:11 le défendre. Donc de ce point de vue-là, les frontières
01:19:13 de la France sont à la Pologne et aux
01:19:15 Pays-Baltes et pas tellement en Savoie
01:19:17 au niveau de Nice
01:19:19 et au niveau de l'Alsace.
01:19:21 Et le deuxième point, c'est également le traité
01:19:23 de fonctionnement de l'Union Européenne, un article qui s'appelle
01:19:25 l'article 47.2, c'est un peu compliqué,
01:19:27 mais c'est une clause de défense mutuelle.
01:19:29 Donc en réalité, lorsque l'Europe
01:19:31 est attaquée ou lorsque l'OTAN est attaquée,
01:19:33 tout le monde se défend en même temps. Donc la
01:19:35 décision nucléaire française, de facto,
01:19:37 elle protège, elle est élargie à nos partenaires
01:19:39 sans que la décision leur appartienne
01:19:41 en réalité.
01:19:42 Merci beaucoup Général Bruno Clairbont,
01:19:44 notre consultant en défense. Merci pour cet éclairage.
01:19:46 Réaction Denis Dessens.
01:19:48 Alors en réalité, la France et l'Allemagne sont en compétition
01:19:50 politique à l'heure actuelle.
01:19:52 Je rappelle deux éléments. Le premier,
01:19:54 c'est lorsque Emmanuel Macron a été élu.
01:19:56 Le lendemain, il est allé voir
01:19:58 Angela Merkel et il a dit tout de suite,
01:20:00 entre autres, dans ses grands projets pour
01:20:02 l'Europe, c'est construire une Europe de la défense.
01:20:04 Il s'est fait envoyer, excusez-moi l'expresser,
01:20:06 il s'est fait envoyer dans ses 6 mètres immédiatement
01:20:08 et Angela Merkel lui a dit, lui a
01:20:10 répondu "mais moi j'ai déjà mon armée puisque
01:20:12 c'est l'OTAN". Donc là, c'était la première vexation.
01:20:14 Vous avez vu, le sujet est en train de revenir.
01:20:16 Le deuxième sujet, c'est que l'Allemagne,
01:20:18 le général Clermont en a parlé,
01:20:20 l'Allemagne a relancé ces derniers jours
01:20:22 son grand projet de dôme. Vous savez,
01:20:24 il y a le dôme au-dessus d'Israël qui le protège énormément,
01:20:26 extrêmement bien, mais
01:20:28 c'est un petit territoire avec une petite
01:20:30 population. C'est pas du tout
01:20:32 négligeant ce que je dis, c'est simplement
01:20:34 que c'est un petit territoire. Nous,
01:20:36 en Europe, on a 400 millions de personnes à protéger
01:20:38 avec un immense territoire.
01:20:40 Et donc en réalité, ce dôme ne peut pas
01:20:42 être le même, en réalité, que le dôme
01:20:44 au-dessus d'Israël. Et en réalité,
01:20:46 l'idée de Macron,
01:20:48 c'est d'essayer de reprendre la main par rapport aux Allemands
01:20:50 qui ont vendu à toute l'Europe leur
01:20:52 dôme en trois niveaux
01:20:54 d'atmosphère. Et en fait, Emmanuel Macron
01:20:56 est beaucoup plus sur la stratégie
01:20:58 en réalité que sur un outil.
01:21:00 La stratégie, c'est de dire qu'il faut penser la
01:21:02 totalité, par exemple, taper en profondeur
01:21:04 un ennemi qui pourrait être, peut-être
01:21:06 la Russie, mais également la dissuasion.
01:21:08 Et la dissuasion, c'est nous. Depuis le Brexit,
01:21:10 il n'y a plus que la France
01:21:12 qui a l'art nucléaire
01:21:14 et le veto à l'ONU. Donc la France
01:21:16 se remet en position
01:21:18 centrale dans le jeu européen
01:21:20 de la défense, puisque maintenant, grâce
01:21:22 à Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen
01:21:24 n'arrête pas de promouvoir l'Europe
01:21:26 de la défense, et même peut-être de créer un
01:21:28 poste de commissaire à la défense, alors
01:21:30 que c'est absolument pas une idée qu'elle
01:21:32 caressait il y a encore quelques mois.
01:21:34 - Deux mots de conclusion. Harold.
01:21:36 - Oui, j'ai l'impression que depuis
01:21:38 la salve
01:21:40 de missiles et de drones
01:21:42 que l'Iran a tiré sur Israël,
01:21:44 on a compris que l'Iran pouvait
01:21:46 tirer sur, déjà,
01:21:48 et atteindre la Grèce,
01:21:50 par exemple. Donc
01:21:52 ça explique peut-être le timing
01:21:54 de cette réflexion, qu'on a
01:21:56 besoin d'un bouclier antimissile,
01:21:58 ça veut dire des missiles qui iraient
01:22:00 abattre, qui lanceraient
01:22:02 uniquement dans le but de
01:22:04 d'abattre un missile iranien.
01:22:06 Donc il faut mettre ça dans
01:22:08 la pensée générale
01:22:10 stratégique présidentielle.
01:22:12 - Allez, merci Harold. On va terminer
01:22:14 par un sujet plus léger, les transitions sont parfois
01:22:16 difficiles. Je ne vous ai pas demandé si vous avez amené vos
01:22:18 maillots de bain. - Pourquoi vous
01:22:20 me regardez Thierry ? - Non, je ne sais pas.
01:22:22 - Est-ce qu'on a une sortie à la mer ?
01:22:24 - Je vous propose une petite sortie, pas à la mer, mais à la Seine.
01:22:26 Vous savez, c'est l'enjeu majeur. Est-ce qu'on va pouvoir
01:22:28 ou pas se baigner ? Je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:22:30 - Moi, je vous propose quelque chose.
01:22:32 C'est qu'allez vous baigner, on garde votre serviette,
01:22:34 on vous prépare l'apéritif et on vous attend sur le bord.
01:22:36 - C'est dans les moments difficiles
01:22:38 qu'on reconnaît ses amis. Est-ce que c'est
01:22:40 possible ou pas ? Ça paraît un peu
01:22:42 compliqué. Et je vous rappelle que c'est Emmanuel
01:22:44 Macron qui a dit qu'il n'était pas à se baigner. Annie Delgaux
01:22:46 aussi, me semble-t-il. On voit tout ça avec
01:22:48 Florian Doré, je vous fais réagir juste après.
01:22:50 On termine par du léger.
01:22:52 Piquer une tête dans la Seine avec la tour Eiffel
01:22:56 en arrière-plan, comme une promesse
01:22:58 en héritage des Jeux Olympiques.
01:23:00 À quelques mois de l'événement, ce doux rêve
01:23:02 semble encore illusoire. Dès l'année
01:23:04 prochaine, il sera possible de se baigner
01:23:06 dans une vingtaine de sites à Paris
01:23:08 et aux abords de la capitale, comme autrefois.
01:23:10 Il y a quelques mois,
01:23:12 certains étaient encore réfractaires.
01:23:14 - Moi, je n'irais pas me baigner dans la Seine.
01:23:16 Il y a des endroits où c'est plein de déchets,
01:23:18 c'est dégueulasse. Se baigner
01:23:20 avec les rats, se baigner avec les cadavres
01:23:22 de bouteilles, de bières et tout ce qui s'ensuit,
01:23:24 ce n'est pas pour moi. - Depuis plusieurs
01:23:26 années, Rémi Delorme parcourt la Seine
01:23:28 pour la nettoyer. - On n'a même pas une
01:23:30 heure, on a déjà presque rempli la veine.
01:23:32 - Au fil du temps, le niveau des déchets
01:23:34 collectés par son bateau a diminué, mais
01:23:36 il reste conséquent. - Après, il y aura toujours
01:23:38 souvent les événements
01:23:40 climatiques, il y aura toujours plus ou
01:23:42 moins de déchets. - À Paris, les eaux de pluie
01:23:44 et les eaux usées passent par le même
01:23:46 réseau. En cas de forte pluie,
01:23:48 les égouts débordent et les eaux souillées
01:23:50 se déversent dans le fleuve, entraînant
01:23:52 une augmentation des contaminations.
01:23:54 Malgré d'importants travaux de dépollution,
01:23:56 le risque d'intoxication gastrique
01:23:58 est toujours présent. - La réglementation
01:24:00 européenne, elle est basée
01:24:02 sur des seuils d'eau, ils sont sur un risque
01:24:04 acceptable, c'est-à-dire
01:24:06 que 3% à 5% de chances
01:24:08 d'attraper une gastronomie. De toute
01:24:10 manière, il y aura toujours un risque.
01:24:12 - Ce mardi, Emmanuel Macron
01:24:14 a assuré que l'eau de la Seine serait
01:24:16 propre en vue des gilots. À plusieurs
01:24:18 reprises, le président de la République
01:24:20 avait promis de s'y baigner.
01:24:22 - Bon, c'est pas gagné.
01:24:24 Qui est prêt à plonger ?
01:24:26 Kevin !
01:24:28 - Je crois que pour éviter
01:24:30 un choc bien,
01:24:32 chez nos téléspectateurs, je ne me mettrais
01:24:34 pas en maillot de bain, évidemment.
01:24:36 Moi, je veux bien tout affronter. Je veux bien
01:24:38 affronter les rats, je veux bien affronter...
01:24:40 - Pourquoi je lui ai donné la parole en premier ?
01:24:42 - Je veux bien tout affronter,
01:24:44 mais me baigner avec Ani Dalgo,
01:24:46 c'est non ! - Je ne disais pas ça !
01:24:48 - Non ! - Je ne vous ai pas dit ça !
01:24:50 D'abord,
01:24:52 vous déformez mes propos, je vous ai demandé,
01:24:54 est-ce que vous êtes prêts ? - Je n'irais pas baigner.
01:24:56 Mais si la taxe foncière, qui est
01:24:58 multipliée par deux, sert à ce genre
01:25:00 de choses, là, je ne suis pas d'accord.
01:25:02 - D'accord. - Moi, je suis encore traumatisé par
01:25:04 l'augmentation de la taxe foncière, tant que Mme
01:25:06 Dalgo a dit que ça n'augmenterait pas.
01:25:08 - Le pire, c'est qu'il y a... - Ça va pas, t'alors, Neyma ?
01:25:10 - Ah non, moi, c'est impossible.
01:25:12 - Pourquoi ? - Même pas dans mes rêves.
01:25:14 - Même pour amitié pour vous, Thierry,
01:25:16 vous le savez que je vous apprécie beaucoup,
01:25:18 mais je n'irais pas me baigner avec vous.
01:25:20 - Parce que vous allez y aller, vous, évidemment.
01:25:22 - C'est pas sûr, c'est pas gagner.
01:25:24 - C'est pas gagner, quand je vois le sujet, là...
01:25:26 - Il faut vraiment que Mme Dalgo, lui, envoie un joli carton.
01:25:28 - Patrice, il est prêt à y aller, lui.
01:25:30 C'est le plus courageux, moi, je vais vous dire, le plus courageux
01:25:32 de ce plateau, sous réserve de la réponse
01:25:34 de Julie Deschamps, le plus courageux, je pense que c'est lui.
01:25:36 - Je me suis déjà baigné dans la Seine,
01:25:38 malgré moi, parce que je voulais faire
01:25:40 du skinautique, je fais très très mal du skinautique.
01:25:42 - Vous êtes parti comme ça, quoi.
01:25:44 - Je suis arrivé, on n'a pas le droit, en plus,
01:25:46 je suis allé sous le pont Mirabeau, et j'ai chuté au moment
01:25:48 où quelqu'un a crié "Oh, un crapaud !"
01:25:50 - Vous aviez la mèche comme ça, Rebelle.
01:25:52 - J'étais comme ça, donc je suis tombé,
01:25:54 il y avait des choses qui flottaient, qui n'étaient pas très sympathiques,
01:25:56 et j'ai même ouvert les yeux,
01:25:58 alors peut-être que j'ai pris
01:26:00 quelques cheveux blancs de plus,
01:26:02 mais bon, je suis toujours là.
01:26:04 - Mais est-ce que vous êtes prêt à y aller, là ?
01:26:06 - Avec un gros pari, oui.
01:26:08 - Bédi ? - Peut-être avec un gros pari,
01:26:10 mais je sais pas, ça m'est arrivé de me baigner,
01:26:12 enfin, de faire des épreuves sportives dans la mer
01:26:14 ou dans les rivières, pour par exemple
01:26:16 les triathlons, mais là, il faut vraiment
01:26:18 qu'il n'y ait pas de pluie, rien, pour paquer de bactéries,
01:26:20 et puis peut-être une combinaison, quand même.
01:26:22 - Bon, Harold ?
01:26:24 - Oui, je serrai.
01:26:26 - Vous êtes prêt à le faire ? - C'est le seul.
01:26:28 - Mais pas compétitif, hein, la tête hors de l'eau,
01:26:30 quelques brasses, je vais prendre mon tour.
01:26:32 - Et avec un maillot et les bretelles.
01:26:34 - Oui.
01:26:36 - Évidemment. - Moi, je veux bien repartir,
01:26:38 reparler de l'augmentation de la taxe foncière.
01:26:40 - Non, Kevin !
01:26:42 - Écoutez, vous savez quoi ?
01:26:44 On n'a pas vu le temps passer, mais c'est quasiment fini.
01:26:46 - Oui. - Midi News Week-end, c'est terminé.
01:26:48 Merci pour votre grande fidélité,
01:26:50 en tous les cas, ça nous fait très plaisir, vous êtes de plus en plus
01:26:52 nombreux à nous suivre
01:26:54 tous les week-ends, et ça, c'est génial.
01:26:56 Merci à l'équipe qui m'a entouré
01:26:58 pour préparer cette émission, François Epple,
01:27:00 fidèle, je sais pas si lui sera capable
01:27:02 d'aller se baigner, je n'en sais rien, on va lui poser la question.
01:27:04 Catherine, Simcha Pina, Yaël Benhamou,
01:27:06 Maureen Vidal, merci à la programmation,
01:27:08 Lino Vittaccio, je lui poserai la question également,
01:27:10 Lino s'il est prêt à se baigner. Merci aux équipes en régie,
01:27:12 Henri de Marindolle,
01:27:14 Hausson, Eric, à la vidéo, Ludovic,
01:27:16 Liébard. Vous pouvez évidemment revivre
01:27:18 cette émission sur notre site cnews.fr.
01:27:20 Vos prochains rendez-vous
01:27:22 tout de suite, l'ami Emeric Pourbet
01:27:24 et Enquête d'Esprit, et puis à 14h,
01:27:26 l'excellent Lionel Rousseau,
01:27:28 évidemment, avec 180 minutes
01:27:30 d'info demain dans ce fauteuil, Sonia Babouk,
01:27:32 évidemment, et moi je vous retrouve dans 15 jours.
01:27:34 Et oui, les amis, je pars... - Vous allez vous entraîner ?
01:27:36 - Je vais m'entraîner. - Vous allez...
01:27:38 - Je vais essayer de... Je peux pas vous dire,
01:27:40 mais je pars en vacances, quelques jours,
01:27:42 et ça sera notre ami Thomas Bonnet,
01:27:44 plus jeune, qui prend, qui occupera
01:27:46 ce fauteuil. - Peut-être plus sportif, qui sait.
01:27:48 - C'est peut-être plus sportif. Allez, les amis, belle journée,
01:27:50 merci de nous avoir suivis, et à très bientôt.
01:27:52 Bye bye.
01:27:54 ...

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