Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Bonjour, bonjour, il est 11h, soyez bienvenue, 11h-13h, c'est votre Midi News Week-end, vous connaissez le rendez-vous, mais avant de débuter, permettez-moi surtout, surtout de souhaiter une belle fête, une bonne fête à toutes les mamans.
00:00:15 C'est quand même ça l'information du jour et c'est aussi une priorité. Je vous présente mes invités dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de notre première partie.
00:00:23 On va commencer notre émission par notre sondage CNews Europe 1 et le journal du dimanche avec une question. Que pensez-vous du bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron ?
00:00:33 La réponse est sans appel. Vous êtes, oui, 76% à être mécontent. Vu les événements récents, ce n'est guère une surprise. C'est un sujet débat, évidemment, pour Midi News Week-end. Réaction avec mes invités.
00:00:46 On ira dans le sud-est de la France dans Midi News Week-end. La situation reste tendue avec l'applui des migrants en provenance d'Italie. Vous verrez notre reportage plutôt éloquent, je dirais.
00:00:58 Et puis nous sommes dimanche, évidemment, Elodie Huchard est avec nous. On va donc parler politique. Avec cette déclaration, Emmanuel Macron se dit prêt à débattre avec Marine Le Pen.
00:01:08 Tiens donc, pourquoi ? Quelle est sa stratégie ? Réponse évidemment d'Elodie. Réaction de nos invités. Mais tout de suite, on fait un premier tour dans l'information avec une autre membre de l'équipe, Isabelle Piboulot, que je salue en ce dimanche. Bonjour Isabelle.
00:01:21 Bonjour Thierry, bonjour à tous. Les tensions restent vives en Nouvelle-Calédonie où les violences ont fait sept morts. L'aéroport de Nouméa restera fermé aux vols commerciaux jusqu'au 2 juin au moins.
00:01:32 Caméry, un des quartiers les plus sensibles de Nouméa. Les forces de l'ordre ont mené hier une opération spéciale pour tenter de reprendre le contrôle. Régine Delfour, Thibault Marchoteau et Clotilde Payet.
00:01:44 C'est une opération militaire de grande ampleur qui s'est déroulée hier dans ce quartier de Nouméa.
00:01:52 Au nom des gendarmes, des hélicoptères et des convois ont été mobilisés pour sécuriser cette zone contrôlée par les émeutiers. Ici, de nombreux barrages ont été installés, des bâtiments, des maisons et des voitures ont été pillées et incendiées.
00:02:04 Ainsi, une dizaine de tractopelles se sont activées pour déblayer les amas de débris encore en feu, sous l'œil des gendarmes qui sécurisent la zone. Une opération exceptionnelle et efficace dont s'est félicité Marie Guevenoux.
00:02:16 Nous avons, grâce au travail des gendarmes mobiles et du RAID, repris sur toute une journée d'action un quartier, qui est celui de Caméret, grâce au travail du RAID, des gendarmeries, avec le soutien des hélicoptères, qui ont permis de reprendre le quartier et de le faire de façon durable, puisque des forces ont resté en place.
00:02:35 Les Français de métropole restés coincés dans l'archipel en raison des émeutes commencent à être rapatriés.
00:02:40 Des premiers vols à bord d'appareils militaires ont décollé hier de l'aérodrome de Magenta à Nouméa. L'état d'urgence reste maintenu sur l'île pour le moment.
00:02:48 Dans l'actualité également, les contours de la réforme de l'assurance chômage dévoilée à compter du 1er décembre. Les règles d'indemnisation seront durcies pour tendre vers le plein emploi.
00:03:00 Dans la tribune dimanche, Gabriel Attal assure qu'il ne s'agit pas d'une réforme d'économie mais de prospérité et d'activité.
00:03:07 Explication de notre journaliste politique Elodie Luchard.
00:03:10 Le but du gouvernement, faire 3,6 milliards d'économies et remettre au moins 90 000 personnes au travail.
00:03:17 A peine nommé en janvier, le Premier ministre Gabriel Attal avait expliqué qu'il avait pour cela trois leviers.
00:03:21 La durée d'indemnisation, la condition d'affiliation ou bien encore le niveau d'indemnisation.
00:03:26 Catherine Vautrin, la ministre du Travail, a rencontré les syndicats qui ont expliqué justement quelle était la philosophie du gouvernement.
00:03:32 Première mesure, durcir les conditions d'affiliation. Il faudra après cette réforme avoir travaillé 8 mois au cours des 20 derniers mois au lieu de 6 pendant les 24 derniers mois actuellement.
00:03:43 Le parlementaire en charge de cette réforme, Marc Ferracci, explique que cette mesure va toucher principalement les allocataires de moins de 25 ans ou sortant d'un CDD ou d'un intérim.
00:03:51 Autre mesure, élargir le bonus malus pour lutter contre les contrats courts ou bien encore un bonus à la reprise d'emploi pour les seigneurs de 57 ans et plus.
00:04:00 Et dans le même temps, plafonner les indemnisations des chômeurs proches de la retraite.
00:04:04 Et puis la grève à l'aéroport de Paris-Orly se poursuit. Comme hier, 70% des vols sont annulés.
00:04:11 Une nouvelle mobilisation regrettée par le ministre délégué aux transports alors qu'un accord salarial avait été signé fin avril.
00:04:18 Néanmoins, selon un syndicat des contrôleurs aériens, cet accord ne règle pas la question des sous-effectifs qui se profilent à l'horizon 2027.
00:04:27 La vitesse généralisée à 30 km/h partout en France, c'est une proposition de l'association en prévention routière.
00:04:34 Une pétition a été lancée. Néanmoins, la mesure semble peu convaincante selon le délégué général de 40 millions d'automobilistes.
00:04:41 On écoute Pierre Chastrey.
00:04:43 Ça n'a strictement aucun effet en termes de sécurité, en termes de vitesse moyenne pratiquée.
00:04:52 Donc, en fait, déjà, la mesure, on va la tuer dans l'œuf, elle ne sert strictement à rien.
00:04:58 Ensuite, on va regarder les conséquences en termes de radar.
00:05:02 Ah oui, là, ça marche. Vous vous faites flasher en gros 100 fois plus.
00:05:08 Alors, si on veut qu'on passe de 10 millions de flashs à quelque chose comme un milliard de flashs annuels, moi, je veux bien.
00:05:17 Mais ce n'est pas quand il n'y aura plus un seul Français qui aura son permis de conduire qu'il faudra pleurer.
00:05:23 Et puis, clap de fin pour le festival de Cannes.
00:05:26 La Palme d'or revient à Shane Baker pour son film "Anora", un thriller entre bafouns new-yorkais et villa de luxe d'oligarques russes.
00:05:34 À l'heure de l'exposition du streaming, le réalisateur américain de 53 ans a livré un plaidoyer pour le cinéma en salle.
00:05:41 Car c'est ainsi qu'on partage la tristesse, la peur et le rire, a-t-il déclaré.
00:05:47 Je vous retrouve à 11h30 pour un prochain point sur l'activité.
00:05:50 Tout de suite, Midi News Weekend avec vous Thierry.
00:05:52 Merci Isabelle. Le rendez-vous est pris. On sera là, ça tombe bien.
00:05:55 Allez, Midi News Weekend, c'est parti. Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:05:58 Vous connaissez les heures du dimanche. Je vous présente l'équipe du dimanche des fidèles.
00:06:03 Naïma M. Fadal, essayez. Soyez la bienvenue, Naïma.
00:06:05 Merci. Bonjour Thierry.
00:06:06 Vous allez bien ?
00:06:07 Oui, très bien.
00:06:08 Kevin Bossuet, production d'histoire.
00:06:09 Bonjour Thierry.
00:06:10 Soyez bienvenue aussi.
00:06:11 Merci Thierry.
00:06:12 Patrick Sarditti, journaliste.
00:06:13 Soyez bienvenue.
00:06:14 Merci.
00:06:15 Et nous sommes dimanche.
00:06:16 Et le Dujard.
00:06:18 Quel accueil.
00:06:20 Toujours pareil, vous voyez. Toujours pareil.
00:06:22 On va beaucoup parler politique, évidemment.
00:06:23 Et on va commencer avec vous d'ailleurs, et notamment, surtout avec un sondage CNews Europe,
00:06:28 le jour de lundi, dimanche.
00:06:30 Un sondage très, très révélateur.
00:06:32 Les Français sont mécontents du bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron.
00:06:38 Ça ne va peut-être pas vous surprendre.
00:06:40 Commentaire dans quelques instants.
00:06:41 Je vous attends.
00:06:42 Regardez ce chiffre.
00:06:43 Le bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron est-il positif ou négatif ?
00:06:45 La réponse est 76% négatif, 24% positif.
00:06:50 Pas trop une surprise, Elodie Huchard.
00:06:52 Non, pas vraiment, parce que premièrement, on a beaucoup reproché au président de la République
00:06:56 que la sécurité dans sa dimension globale soit un peu l'angle mort, notamment, de son premier quinquennat.
00:07:02 On a vu notamment des interviews entières autour du 14 juillet, par exemple,
00:07:05 où le président ne parlait pas sécurité.
00:07:07 Elisabeth Borne, l'ancienne première ministre, parlait assez peu aussi de sécurité.
00:07:12 C'est vrai qu'on a souvent dit qu'on avait d'un côté Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
00:07:16 très impliqué, mais surtout très isolé, en fait, au sein du gouvernement.
00:07:20 Ensuite, il y a le problème qu'on voit les actes qui sont passés récemment.
00:07:23 D'ailleurs, on pourrait citer tous les actes depuis le début du quinquennat.
00:07:26 On ne va pas dire qu'Emmanuel Macron et son gouvernement sont responsables de tout,
00:07:29 mais ce sont aux affaires, donc c'est eux qui portent une partie de la responsabilité.
00:07:32 Et surtout, on les voit beaucoup en réaction à des faits d'actualité,
00:07:35 et peut-être moins en anticipation.
00:07:37 C'est-à-dire que, systématiquement, il faut, par exemple, qu'il y ait des mineurs
00:07:40 qui s'entretuent entre eux pour qu'on se dise "il faut peut-être voir la justice des mineurs".
00:07:43 Et donc, systématiquement, ça donne quand même une sorte d'impression
00:07:47 de pas assez d'anticipation et trop, finalement, dans la réaction.
00:07:52 Et puis, il y a aussi un problème entre la parole et les actes,
00:07:54 c'est-à-dire que la volonté du retour de l'ordre, je crois qu'on l'a entendu dans chaque discours
00:07:57 de politique générale de chaque nouveau ou nouvel Premier ministre,
00:08:00 ça n'a pas franchement changé les choses.
00:08:02 Donc, il y a aussi ça, les Français peuvent sentir ce distinguo entre, certes,
00:08:05 on a des paroles de volonté, de sécurité, d'ordre, de retour de l'autorité,
00:08:09 on entend beaucoup, est-ce que dans les actes, réellement, on voit plus d'autorité,
00:08:12 plus d'ordre et plus de sécurité aujourd'hui qu'il y a 7 ans ?
00:08:16 Ce n'est pas si sûr.
00:08:17 Merci pour ce regard et cette analyse.
00:08:19 Petit tour de table pour commencer.
00:08:20 Naïmah Mfadel, un réaction sur ce sondage.
00:08:23 Ça ne vous surprend pas trop quand on voit tous les faits divers
00:08:27 hélas que nous sommes amenés à commenter ensemble sur nos plateaux.
00:08:31 Par exemple, référence à cette agression à Grasse dont on parlait sur ce plateau,
00:08:37 ce jeune homme de 15 ans, victime des narco-trafiquants.
00:08:43 Bref, il n'y a pas trop de surprises, in fine.
00:08:46 Il n'y a pas trop de surprises parce que, de toute façon, ce sondage vient conforter
00:08:50 tout ce auquel nous assistons chaque jour.
00:08:55 Aujourd'hui, ce n'est plus des faits divers, c'est des faits de société.
00:08:59 Je voudrais juste citer un syndicaliste qui, dernièrement, donnait quelques chiffres par jour.
00:09:06 40 policiers blessés par jour, 75 refus d'obtempérer,
00:09:11 1000 faits de violence volontaire, 120 agressions au couteau,
00:09:16 230 agressions sexuelles dont 73 viols, 11 tentatives d'homicide, toujours par jour.
00:09:24 Il faut donc, aujourd'hui, évidemment, un choc d'autorité.
00:09:27 À cela, on peut rajouter, pendant le précédent quinquennat de M. Macron,
00:09:33 les manifestations des Gilets jaunes qui ont fait aussi l'objet de violences.
00:09:39 On peut rajouter aussi les manifestations lors de la réforme des retraites
00:09:46 qui ont été extrêmement violentes, avec un chaos qu'on avait inédit.
00:09:53 Et puis, je rajouterais aussi les émeutes de 2023 qui ont donné lieu à quoi, Thierry ?
00:09:58 À une guérilla urbaine. On a presque un milliard de dégâts.
00:10:05 Et puis, on peut rajouter aussi ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
00:10:07 Exactement, on y reviendra.
00:10:09 Kevin, votre réaction, ce serait quoi une bonne politique sécuritaire, selon vous ?
00:10:14 Parce que c'est bien d'interroger les Français, effectivement, avec cette réaction et ce chiffre fort.
00:10:18 Mais ce serait quoi ?
00:10:19 Déjà, il faudrait qu'il y ait une impulsion qui soit forte.
00:10:22 Le problème d'Emmanuel Macron, c'est son « en même temps ».
00:10:25 On a d'un côté M. Dupond-Moretti, qui dit qu'il y a seulement un sentiment d'insécurité dans notre société,
00:10:33 qui dit que la France n'est pas un coup de gorge,
00:10:36 et de l'autre côté, en effet, un Gérald Darmanin, qui parle dans son vagement,
00:10:40 qui est très courageux sur ces questions,
00:10:42 qui organise par exemple des opérations place-nette où il y a des résultats.
00:10:50 Le problème, c'est ça, c'est qu'on a l'impression finalement du « en même temps continuel »,
00:10:56 du « en même temps perpétuel ».
00:10:58 On l'a vu sur la loi sur le séparatisme, une loi inédite, mais qui a été complètement détricotée.
00:11:05 On l'a vu sur la loi immigration, où certes, il faut limiter l'immigration,
00:11:10 mais il faut quand même une vague de régularisation de l'autre côté.
00:11:15 Et moi, j'aimerais quand même parler du quotidien des gens, du quotidien des Français.
00:11:21 Qu'est-ce qu'aujourd'hui, être Français ?
00:11:25 C'est avoir peur tout le temps.
00:11:28 Vous prenez les métros, vous êtes sujet aux incivilités, vous pouvez être sujet aux agressions.
00:11:35 Les agents publics sont de plus en plus menacés, les professeurs, les policiers, les magistrats.
00:11:44 Moi, j'ai encore quand même en souvenir Samuel Paty, Dominique Bernard,
00:11:49 qui ont ponctué ma vie d'enseignant.
00:11:53 Et puis après, vous avez des promesses, toujours des promesses.
00:11:56 100% des OQTF seront exécutés.
00:11:59 Aujourd'hui, 92% des OQTF ne sont pas exécutés.
00:12:02 Ne vous inquiétez pas, nous allons construire des places de prison.
00:12:06 Les places de prison promises ne sont toujours pas là.
00:12:11 Et puis, quand les Français ont le dédain de dire qu'ils se sentent en insécurité,
00:12:16 on leur raconte que c'est l'extrême droite.
00:12:19 On leur raconte "Attention, vous vous faites manipuler par Marine Le Pen et Éric Zemmour".
00:12:25 La vérité, c'est qu'on est dans une situation inédite en France,
00:12:28 avec une augmentation des violences volontaires, une augmentation des coups et blessures.
00:12:33 Un pays qui tient très peu, on l'a vu encore récemment avec ces surveillants pénitentiaires
00:12:39 qui ont été assassinés, et surtout des prisons qui sont des passoires,
00:12:43 puisque Mohamed Hamra pilotait encore son trafic de drogue dans sa cellule de prison,
00:12:50 qui était en fait son bureau.
00:12:52 Voilà ce qu'est devenue la France au secours.
00:12:55 - Patrice, une réaction sur ce sondage, évidemment.
00:12:58 Et vous, quel regard portez-vous ?
00:13:01 Et quelle serait une bonne politique sécuritaire et surtout efficace ?
00:13:07 - Il y a quelque chose qui est très important dans n'importe quel pays,
00:13:10 au niveau de la population, c'est le moral.
00:13:12 On passe notre temps, même s'il y a eu des descriptions de catastrophes de ces derniers temps,
00:13:18 on passe notre temps à dire "Le verre est à moitié vide, de temps en temps il est à moitié plein".
00:13:23 Il est évident que les catastrophes, elles s'amoncèlent.
00:13:27 Alors, ce sondage, c'est quoi ?
00:13:29 D'abord, c'est une épine très sérieuse dans le pied du chef de l'État, mais...
00:13:34 - Ah oui, 77%, c'est énorme.
00:13:36 - C'est effectivement une très grosse épine.
00:13:39 Mais le responsable de la sécurité, c'est quand même Gérard Darmanin.
00:13:44 Mais, attention, personne ne dit que ce ministre ne travaille pas.
00:13:48 Il travaille énormément.
00:13:50 La seule chose qui est extrêmement ennuyeuse, et on le note en tant qu'observateur tout le temps,
00:13:54 c'est qu'il y a toujours des réactions qui sont après-coups.
00:13:58 Tout le temps, tout le temps, tout le temps.
00:14:00 Il n'y a pas une véritable politique qui pousserait d'autres sondages à nous indiquer,
00:14:06 dans quelque temps, que les vols ont diminué, les viols ont diminué drastiquement, et ainsi de suite.
00:14:14 Alors, trois quarts de la population qui s'estime en insécurité, c'est une catastrophe.
00:14:22 Mais attention, on n'en est pas, Roger Gicquel, en train de dire "La France a peur".
00:14:27 Non, il ne faut pas exagérer.
00:14:30 On parle toujours des trains qui n'arrivent pas à l'heure, mais c'est vrai.
00:14:33 Je crois qu'un gouvernement, quel qu'il soit, fait son possible.
00:14:36 Et là, à l'heure actuelle, quoi qu'il puisse le passer, on part.
00:14:39 - Le gouvernement fait comme il peut.
00:14:42 Enfin, ce n'est pas entendable, en fait.
00:14:44 Il faut juste comprendre qu'aujourd'hui, on est en insécurité.
00:14:48 On le voit, on le vit au quotidien, même nous.
00:14:51 - En fait, en tant que politique, il faut arrêter les éléments de langage.
00:14:57 Et à un moment, il faut être à l'écoute des citoyens et de ce qu'il se passe, la réalité, juste la réalité.
00:15:03 Aujourd'hui, la réalité, elle est cela.
00:15:06 Regardez par rapport aux annonces faites par le Premier ministre concernant la délinquance des mineurs.
00:15:11 Ça fait 40 ans que je travaille sur la question des quartiers populaires.
00:15:15 Il y a 40 ans, par exemple, on a abordé la délinquance des adolescents dans les quartiers.
00:15:22 Il y a eu des rapports faits. Déjà, vous vous rendez compte.
00:15:26 Maintenant, ce ne sont même plus les adolescents, ce sont les pré-ado.
00:15:29 Et pourtant, le Premier ministre, qu'est-ce qu'il nous annonce ?
00:15:32 Il nous fait des annonces concernant les plus de 16 ans.
00:15:35 Mais on marche sur la tête, on sait très bien.
00:15:38 Et là, il a l'honnêteté de dire, à 16 ans, on s'installe dans la délinquance.
00:15:44 Mais moi, je préfère prévenir cette délinquance.
00:15:47 C'est-à-dire, dès 11 ans, aujourd'hui, on sait très bien.
00:15:50 Mais bien sûr, mais ce n'est même pas 11 ans.
00:15:53 Vous avez un professeur à côté de vous.
00:15:56 Je suis désolé, c'est à partir de 6 ans, 5 ans, on a toujours parlé des cours d'éducation civiques.
00:16:03 Il faut absolument changer les choses à la base.
00:16:07 Les gosses de 16 ans...
00:16:09 J'aurais voulu juste finir ce que j'ai à dire, cher Patrice.
00:16:12 Je vous dis aujourd'hui, la majorité de la délinquance, elle commence à partir de 11 ans.
00:16:19 Sachant que vous avez même, avant, des gamins 7-8 ans, qui sont dans les quartiers et qui alertent quand la police arrive.
00:16:26 Donc, effectivement, on peut identifier, dès la primaire, les gamins qui risquent d'être dans la délinquance.
00:16:33 Et effectivement, réagir.
00:16:35 Et puis, à partir de 11 ans, mettre réellement en place des dispositifs.
00:16:39 Avec des dispositifs qui incluent la question de la parentalité.
00:16:43 Est-ce qu'on peut faire, comme le Danemark, on est quand même un grand pays, une vraie politique familiale.
00:16:50 Une vraie politique familiale qui sous-entend aussi la place et le rôle des parents.
00:16:56 Et encore une fois, s'enorgueillir, parce que ce n'est arrêter le tabou et les cris d'orfraie.
00:17:02 Est-ce qu'on peut aujourd'hui ?
00:17:04 Et le problème, c'est qu'on ne veut pas.
00:17:06 Et le pire, vous allez voir, je vous le dis, le pire est à venir.
00:17:10 - Allez, dernier mot Thierry, et on enchaîne.
00:17:12 - J'aimerais rapidement répondre à Patrice, parce que ce qu'il y a d'exceptionnel sur ces news,
00:17:17 c'est qu'on dit la réalité et on entre dans la vie quotidienne des Français.
00:17:21 - Bien sûr.
00:17:22 - Vous dites qu'il y a beaucoup de trains qui arrivent à l'heure.
00:17:25 Prenez le métro, vous verrez qu'il y a beaucoup de métros qui arrivent en retard.
00:17:28 Et en plus, à l'intérieur, on se fait agresser.
00:17:30 C'est ça la vie quotidienne des gens.
00:17:32 Ecoutez, Patrice, juste une chose.
00:17:34 - Entre Naïma qui dit « les gosses, ils sont là en train de faire le gai »,
00:17:38 donc on a l'impression, le Martien qui arriverait, il se dit « oh la la, la France est venue ça ».
00:17:42 - Patrice, Patrice, répondez à ce qu'ils disent.
00:17:44 Patrice, est-ce que je peux vous poser une question ?
00:17:48 - Vous remettez en cause la légitimité.
00:17:52 - Ah non, non, non.
00:17:53 - Et vous pouvez aller voir tous les contenus.
00:17:55 - Non, mais je veux dire, c'est que je vais parler aussi.
00:17:58 - C'est inaudite pour nos spectateurs.
00:17:59 - Ça n'est pas général, c'est ce que je veux dire, simplement.
00:18:01 Ça n'est pas général.
00:18:02 - J'aimerais que Patrice soit honnête.
00:18:04 Et je sais que vous êtes un homme honnête, et c'est pour ça que je vous aime beaucoup.
00:18:07 Est-ce que vous prenez la ligne 7 du métro ?
00:18:10 - La 7 ? Non.
00:18:12 - Est-ce que vous prenez le tramway T3B du métro ?
00:18:14 - Non.
00:18:15 - Est-ce que vous allez en Seine-Saint-Denis tous les jours ?
00:18:17 - Ah non.
00:18:18 - Alors, voyez, contrairement à vous, moi, je vais en Seine-Saint-Denis,
00:18:21 je prends les lignes les plus compliquées des transports parisiens.
00:18:25 Et je peux vous dire que c'est horrible.
00:18:27 Des craqués qui nous agressent.
00:18:29 - Mais je sais.
00:18:30 - On nous demande d'inciter agressives.
00:18:32 De jeunes filles qui se font taper sur les fesses avec le phénomène des frotteurs.
00:18:38 - Vous m'avez cité.
00:18:39 - Vous savez, moi, j'ai des élèves, Patrice, qui ne peuvent pas sortir de chez eux après l'école
00:18:44 parce que les parents ont peur, parce qu'ils sont assignés à résidence.
00:18:47 On ne peut pas mettre ça de côté.
00:18:49 Évidemment que tout ne va pas mal.
00:18:51 - Mais vous apportez de l'eau à mon moulin.
00:18:52 - Évidemment, on ne se fait pas agresser systématiquement.
00:18:53 - Vous avez cité deux lignes problématiques.
00:18:55 Il y a toutes les autres aussi.
00:18:56 - Mais, mais, mais...
00:18:57 - Est-ce que vous pensez aux habitants des quartiers
00:18:59 qui souffrent de cet écosystème dû au trafic de drogue,
00:19:02 de ce délai d'accommodation, de l'homestas, des menaces ?
00:19:06 - Vous ne serez pas d'accord.
00:19:07 - Les habitants des quartiers que je pense.
00:19:08 - Naïma, je ne minimise pas, je ne veux pas généraliser.
00:19:11 - Vous ne serez pas d'accord, on l'a bien compris.
00:19:12 Et je décide d'enchaîner.
00:19:13 Voilà.
00:19:14 Je suis flammitant.
00:19:15 - Vous parliez des mineurs isolés.
00:19:18 On va prendre la direction du sud-est de la France
00:19:20 qui fait face, vous le savez, à l'afflux des migrants depuis l'Italie.
00:19:24 Des associations prétendent que les mineurs isolés sont laissés à la rue.
00:19:28 On voit tout cela avec un reportage de Franck Triviaux
00:19:31 et le récit est de Noemi Hardy et de Tony Pitaro.
00:19:34 Et on poursuit le débat, très chaud, ce matin.
00:19:36 Depuis un récent accord avec le département et la préfecture,
00:19:41 les jeunes exilés mineurs qui souhaitent faire valoir leur droit à la protection de l'enfance
00:19:45 doivent d'abord se présenter à la police.
00:19:48 Selon une association, les mineurs ne seraient pas bien pris en charge.
00:19:51 Depuis plus d'une semaine, quand les jeunes se présentent,
00:19:54 on ne les accepte plus au commissariat.
00:19:56 La raison invoquée est que le local dédié aux mineurs non accompagnés,
00:20:00 qui ne comportent que 8 places, a été dégradé.
00:20:03 Des travaux seraient en cours.
00:20:05 Les policiers disent aux jeunes garçons et jeunes filles d'attendre à l'extérieur,
00:20:08 sans eau, sans nourriture, sans accompagnement,
00:20:11 parfois sous la pluie, parfois toute la nuit.
00:20:13 Selon les policiers, malgré l'attente, les mineurs sont toujours accueillis.
00:20:17 Mes collègues font un fait avec les moyens qu'ils ont aussi.
00:20:20 Donc c'est vrai que des fois, il peut y avoir un peu d'attente devant le commissariat,
00:20:23 mais les mineurs sont pris ça en compte.
00:20:25 À quelques kilomètres, à Menton,
00:20:27 un centre d'accueil pour les mineurs isolés aurait dû ouvrir.
00:20:30 Mais un collectif de citoyens s'y est opposé.
00:20:33 Pour eux, ce n'est pas la solution.
00:20:35 L'histoire nous l'a déjà montré.
00:20:37 Quand on a fait des banlieues, on a parqué des gens.
00:20:40 Le fait de ghettoiser des gens dans un endroit n'apporte aucune solution.
00:20:45 Menton fait partie des villes touchées par une augmentation de mineurs étrangers non accompagnés.
00:20:49 Bon Patrice, la situation n'évolue pas beaucoup dans le sud-est de la France.
00:20:54 On fait quoi ?
00:20:56 On essaye de faire mieux, déjà.
00:20:58 Mais vous savez...
00:21:00 La police dit "on essaie de tout faire, on fait tout".
00:21:02 Je sais, mais ce n'est pas à vous.
00:21:04 Je vais apprendre qu'il y a effectivement un gouvernement,
00:21:07 et puis qu'ensuite, il y a des institutions qui sont là,
00:21:10 avec des gens extrêmement importants,
00:21:12 à qui on a retiré pas mal de responsabilités il y a un certain nombre d'années,
00:21:16 et c'est extrêmement dommage.
00:21:18 Ce sont les maires.
00:21:20 Si les maires avaient plus de pouvoir,
00:21:22 s'ils avaient plus de pouvoir,
00:21:24 s'ils avaient plus de moyens,
00:21:26 on n'en serait pas là.
00:21:28 Maintenant, là non plus, ils n'ont pas de baguette magique.
00:21:30 Il faut que le gouvernement, une fois de plus,
00:21:32 quel qu'il soit, impulse un certain nombre d'actions,
00:21:36 fasse de la communication quand même,
00:21:38 c'est-à-dire qu'il prévienne la population qu'il a l'intention de faire ça,
00:21:42 et puis qu'en dessous, on s'en empare avec des moyens,
00:21:46 et qu'on concrétise, bien sûr.
00:21:48 - Elodie. - Oui, pour rejoindre ce que disait Patrice,
00:21:50 c'est aussi le signe d'un certain désengagement de l'État
00:21:52 sur justement les collectivités locales.
00:21:54 On a entendu il y a quelques mois
00:21:56 un certain nombre de départements disant
00:21:58 "on ne veut plus accueillir de mineurs isolés",
00:22:00 non pas parce qu'on ne veut plus par idéologie,
00:22:02 mais on ne veut plus parce qu'on n'a plus les capacités,
00:22:04 parce qu'il y a des départements qu'on dit "oui, parce qu'ils avaient des endroits pour les accueillir,
00:22:08 parce qu'ils avaient aussi tout le tissu social autour qui était nécessaire",
00:22:10 mais finalement, comme l'État en en voit toujours plus,
00:22:12 on a des départements, des mairies,
00:22:14 qui effectivement se retrouvent dans cette situation,
00:22:16 non pas par idéologie,
00:22:18 et c'est important de le dire, parce que souvent,
00:22:20 ils sont totalement débordés que d'avoir dit "oui"
00:22:22 il y a quelques années, bien finalement, aujourd'hui,
00:22:24 on en arrive à ces situations assez désastreuses.
00:22:26 - Naïma. - Oui, je rejoins ce que vient de dire Elodie,
00:22:29 d'autant plus que les départements, aujourd'hui,
00:22:31 ils ont en charge l'aide sociale à l'enfance,
00:22:33 et qu'ils sont déjà débordés.
00:22:35 Aujourd'hui, l'aide sociale à l'enfance
00:22:37 manque de moyens humains,
00:22:39 notamment, et de moyens matériels aussi.
00:22:41 Donc, ils se retrouvent avec cette répartition de jeunes mineurs
00:22:44 qu'ils sont obligés de prendre en charge,
00:22:46 mais pas avec les moyens qui vont avec.
00:22:48 Alors, moi, je peux comprendre ce que disait ce riverain,
00:22:51 mais n'empêche qu'il y a obligation,
00:22:53 aujourd'hui, dans le cadre des accords avec l'Union Européenne,
00:22:57 de prendre en charge ces mineurs isolés.
00:22:59 Donc, normalement, il y a obligation à les héberger,
00:23:02 à les prendre complètement en charge.
00:23:04 Donc, il n'est pas admissible qu'ils soient laissés à la rue.
00:23:07 - Keïn, un dernier mot sur le sujet.
00:23:09 - Oui, mais, à un moment, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
00:23:11 J'entends le fait que la France aurait un devoir d'accueil.
00:23:15 Mais, concrètement, comment ça se passe ?
00:23:17 Dès que le mineur arrive sur notre territoire,
00:23:19 il est inexpulsable.
00:23:21 Et encore quand il est vraiment mineur.
00:23:23 Parce qu'il y a ce qu'on appelle le phénomène des "migeurs",
00:23:25 mi-mineur, mi-majeur.
00:23:27 Ensuite, on lui offre une aide matérielle.
00:23:30 Quand il devient majeur,
00:23:33 il a automatiquement un titre de séjour.
00:23:36 Et puis, après, il y a le regroupement familial
00:23:40 qui fait son oeuvre
00:23:42 et la famille qui arrive sur notre territoire.
00:23:44 Donc, il y a un problème.
00:23:46 Et, en plus, accueillir des mineurs de cette façon,
00:23:50 mais qu'elle honte pour notre pays.
00:23:52 Quand j'entends une partie de la gauche nous dire que c'est une fierté,
00:23:55 que c'est formidable d'accueillir,
00:23:58 mais regardez dans les conditions dans lesquelles les mineurs sont.
00:24:03 Souvent, ils sont dans la drogue,
00:24:05 ils tombent très vite dans la délinquance,
00:24:07 et ça pose un problème aussi bien pour eux-mêmes
00:24:09 que la population autour.
00:24:12 Donc, moi, je pense que l'aide,
00:24:15 c'est bon, on ne va pas encore l'augmenter.
00:24:17 Je pense que les finances publiques sont exemptes.
00:24:19 Il faut plutôt limiter, en effet, l'immigration
00:24:23 et dire clairement les choses.
00:24:25 On ne peut pas accueillir tout le monde. Point.
00:24:27 - Allez, on marque une première pause dans "Mini-News Week-end".
00:24:30 On va parler encore politique avec Emmanuel Macron,
00:24:33 qui relance le débat avec Marine Le Pen.
00:24:36 Pourquoi ? Quelle est la stratégie ?
00:24:38 Vous avez tout nous expliqué, Élodie.
00:24:40 On se retrouve dans quelques instants
00:24:42 avec ce fameux potentiel débat
00:24:44 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
00:24:46 À tout de suite.
00:24:48 Merci de nous accueillir en ce jour de fête des mères, évidemment.
00:24:54 Je le rappelle, n'oubliez pas de souhaiter une bonne fête à vos mamans.
00:24:58 On va faire d'abord un tour de l'info avec Isabelle Piboulot.
00:25:02 On se retrouve avec mes invités, évidemment.
00:25:07 - Après les erreurs survenues en marge de la finale de Coupe de France hier,
00:25:11 l'OL déplore dans un communiqué une erreur de parcours.
00:25:14 Le club affirme que l'escorte de police a décidé de faire passer
00:25:17 sept bus lyonnais au milieu de 12 cars parisiens
00:25:20 rassemblés au péage de Freyne-les-Montaubans.
00:25:23 Un bus a été incendié, deux autres endommagés,
00:25:26 30 supporters et 8 policiers ont été blessés.
00:25:29 Dans la bande de Gaza, le Hamas affirme avoir capturé des soldats israéliens.
00:25:33 Ils auraient été pris en embuscade dans un tunnel dans le camp de Jabalia.
00:25:37 Tous ont été tués, blessés ou faits prisonniers,
00:25:40 selon le mouvement terroriste.
00:25:42 Cependant, l'armée israélienne a tenu à clarifier qu'il n'y avait aucun incident
00:25:46 dans lequel un soldat a été enlevé.
00:25:48 Et puis cette mise aux enchères insolite.
00:25:50 Le fameux scooter de François Hollande est mis en vente au château d'Hartigny.
00:25:54 Mise à prix 10 000 euros.
00:25:56 Les commissaires priseurs estiment que le scooter est entré
00:25:59 dans les véhicules de légende.
00:26:01 En 2014, les clichés du président sur le trois roues avaient fait la une
00:26:05 et mis la lumière sur sa relation avec Julie Gayet,
00:26:08 devenue aujourd'hui sa femme.
00:26:10 J'aime bien votre expression Isabelle, véhicule de légende.
00:26:14 10 000 euros, combien de kilomètres ?
00:26:17 Plus de 30 000.
00:26:18 Plus de 30 000, c'est ça ? 34 000.
00:26:20 Voilà, on ne débat pas sur le sujet, on ne va pas débattre.
00:26:24 Je vous présente l'équipe du jour.
00:26:26 Évidemment, on a Emmanuel Fadel, Kevin Bossuet, Patrick Sarditti,
00:26:29 Elodie Huchard.
00:26:31 Vous êtes en grande forme ce dimanche, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:26:34 Je suis sûr que vous allez réagir parce qu'on va commencer avec vous.
00:26:37 Elodie, Emmanuel Macron a envie de débattre avec Marine Le Pen.
00:26:41 Ça revient sur le tapis.
00:26:43 On voit tout ça avec Godric Bey et évidemment, on ouvre le débat ensemble.
00:26:47 Regardez d'abord Godric Bey.
00:26:49 Le bras de fer a déjà commencé.
00:26:52 Dans un entretien donné aux Parisiens, Emmanuel Macron s'est dit prêt
00:26:55 pour affronter Marine Le Pen, mais uniquement dans le cadre des élections européennes.
00:27:00 Si on pense que c'est une élection où se joue une partie du destin de la France,
00:27:04 ce que je crois, il faut débattre.
00:27:06 Je suis à sa disposition, la balle est dans son camp.
00:27:09 Toutefois, la députée du Rassemblement national exige certaines conditions.
00:27:13 Je débattrai donc contre Emmanuel Macron s'il met sur la table sa démission
00:27:16 ou la dissolution de l'Assemblée nationale en cas d'échec de la liste Renaissance.
00:27:21 Des prérequis rapidement écartés par le chef de l'État.
00:27:24 C'est une élection européenne.
00:27:26 Il faut aller sur les enjeux européens, il faut en parler.
00:27:28 Il ne faut pas rester caché, c'est tout.
00:27:30 Et ce n'est pas non plus une élection qui doit changer la Constitution.
00:27:34 C'est toujours difficile, parfois, pour Mme Le Pen.
00:27:36 Elle veut changer la Constitution chaque jour.
00:27:39 Non, je le dis, si elle respecte ses militants et qu'elle est prête à débattre,
00:27:44 à clarifier ses idées, moi j'y suis prêt.
00:27:46 Je suis clair sur ce que j'ai fait en Europe, les idées qu'on porte
00:27:48 et que portent ici le ministre et beaucoup de militants.
00:27:50 Pour l'opposition, notamment les Républicains, ce projet de débat est une mascarade.
00:27:55 Suis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis.
00:27:58 Le débat Macron-Le Pen tourne au gag.
00:28:00 Adversaire devant les médias et complice pour prospérer.
00:28:02 Selon différentes enquêtes d'opinion,
00:28:04 le Rassemblement national recueille plus de 30% des intentions de vote,
00:28:08 contre 16% pour Renaissance.
00:28:10 Il y a la note.
00:28:12 Bon, Elodie, rappelez-moi.
00:28:14 Emmanuel Macron veut débattre avec Marine Le Pen.
00:28:17 Gabriel Attal a débattu avec Jordane Bardella.
00:28:21 La candidate, c'est toujours Valérie Hayé pour les Européennes.
00:28:25 En théorie, oui.
00:28:26 C'est elle.
00:28:27 Il n'y a pas de changement.
00:28:28 Autrement, on fait un breaking news s'il y a un changement.
00:28:31 Non mais, effectivement, ce que dit Eric Ciotti, en revanche,
00:28:34 est très vrai sur l'interprétation de ce débat.
00:28:37 Parce que les deux veulent débattre, ils en ont très envie,
00:28:39 mais chacun impose des conditions à l'autre.
00:28:42 Je vous interromps tout de suite parce que Gabriel Attal déambule dans un marché
00:28:45 et on va l'écouter tout de suite puisqu'il s'exprime sur le chômage.
00:28:48 ...réforme de l'assurance chômage en 2019.
00:28:50 Qu'est-ce qu'on a constaté ?
00:28:51 Les études qui ont été faites, notamment par la Dares,
00:28:54 sur cette réforme de 2019, montrent qu'elle a permis
00:28:57 d'augmenter le nombre d'emplois et d'augmenter le nombre de Français qui travaillent.
00:29:00 Il n'y a pas aussi, sur cette question, une visée un petit peu électorale
00:29:04 vis-à-vis de Français qui considèrent que, finalement,
00:29:06 les chômeurs c'est des assistés et que certains d'entre eux...
00:29:09 Vous savez, c'est une réforme qui est difficile, j'assume, précisément...
00:29:12 ...15 jours avant les élections européennes.
00:29:14 Au 1er juillet, s'il n'y a pas de nouveau régime d'assurance chômage,
00:29:18 il n'y a plus de régime d'assurance chômage
00:29:20 parce que les partenaires sociaux devaient trouver un accord.
00:29:22 Donc on doit présenter les contours de cette réforme.
00:29:24 Et vous savez, je crois que notre marque de fabrique aussi,
00:29:26 ça a toujours été de dire les choses clairement,
00:29:28 de ne pas attendre les élections pour annoncer des choses,
00:29:30 d'être clair et transparent.
00:29:31 Et donc j'assume de le faire.
00:29:32 Ensuite, je le redis, je vois bien qu'en face il y a un axe,
00:29:36 d'un côté Jean-Luc Mélenchon, de l'autre Marine Le Pen et Jordane Bardella,
00:29:40 qui ne veulent rien toucher, rien bouger.
00:29:42 Si vous échangez avec eux, ils vous disent "C'est pas un problème
00:29:44 que partout vous ayez des entreprises qui cherchent à recruter
00:29:46 alors qu'on a 7,5% de chômage".
00:29:48 Ça ne leur pose pas de problème.
00:29:50 Ils veulent mettre la retraite à 60 ans sans expliquer comment le financer.
00:29:53 Tous ces programmes-là et ces positionnements-là,
00:29:55 ça se traduirait nécessairement par des augmentations d'impôts pour les Français.
00:29:58 On n'en veut pas.
00:29:59 — Présentez une telle réforme dans la dernière ligne droite,
00:30:01 ça va pénaliser votre candidat.
00:30:03 — Voilà, c'était Gawiel Attal en direct sur CNews,
00:30:10 qui déambule sur un marché dans l'Essonne à Etréchy,
00:30:13 pour être très précis.
00:30:15 Bon, j'ai des mauvaises langues, hein.
00:30:16 On voit bien que Valérie Hayé est aux côtés de Gawiel Attal.
00:30:19 — Heureusement, quand même.
00:30:20 En déplacement pour les européennes, heureusement qu'elle est là.
00:30:22 — Oui, non, mais au vertu de ce que j'avais dit juste auparavant.
00:30:25 — C'est honnête.
00:30:26 — Voilà, c'est important de le signaler.
00:30:28 Elodie, intervention sur le chômage.
00:30:30 Dossier également très, très important.
00:30:33 Et on reviendra sur cette volonté d'Emmanuel Macron
00:30:36 de débattre avec Marine Le Pen juste après.
00:30:38 Mais priorité, évidemment, à l'actualité.
00:30:40 — Oui, parce que le but, en fait, de cette nouvelle réforme
00:30:42 de l'assurance chômage, c'est pas la première,
00:30:44 c'est de faire 3,6 milliards d'économies
00:30:46 et de ramener au moins 90 000 personnes vers le chemin de l'emploi.
00:30:49 En revanche, Gabriel Attal le dit à nos confrères de la Tribune du dimanche,
00:30:52 ce n'est pas une réforme d'économie, mais de prospérité et d'activité.
00:30:56 Alors, on sait que dès qu'il est devenu Premier ministre,
00:30:59 Gabriel Attal avait un petit peu esquissé cette réforme
00:31:02 en disant qu'il pouvait jouer sur trois leviers,
00:31:03 la durée d'indemnisation, la condition d'affiliation
00:31:05 ou encore le niveau d'indemnisation.
00:31:08 Et donc, il y a un certain nombre de mesures déjà annoncées,
00:31:10 d'autres qui restent en discussion entre Catherine Vautrin,
00:31:13 ministre du Travail, et les partenaires sociaux,
00:31:15 parmi les choses qui ont été désormais actées.
00:31:17 La durée d'indemnisation sera donc réduite à 15 mois
00:31:20 dans les conditions actuelles, c'est-à-dire si le taux de chômage
00:31:22 reste le même pour les chômeurs de moins de 57 ans.
00:31:25 Il faudra aussi avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois
00:31:28 pour être indemnisé. Actuellement, c'était 6 mois
00:31:30 au cours des 24 derniers mois.
00:31:33 Et puis, il a parlé aussi d'un bonus emploi senior,
00:31:36 c'est-à-dire qu'un senior qui reprendrait une activité
00:31:38 moins bien rémunérée que son emploi précédent
00:31:40 pourra cumuler le nouveau salaire avec une allocation chômage.
00:31:44 Il veut aussi, parmi les pièces maintenant,
00:31:46 à étudier celle d'un CDI senior, celle du bonus/malus
00:31:49 pour les contrats courts et éviter justement que les entreprises
00:31:51 aient trop recours aux contrats courts.
00:31:54 Et puis, il y a aussi la volonté d'ajouter un nouveau seuil
00:31:56 pour diminuer la durée d'indemnisation.
00:31:58 Elle a déjà été réduite de 25% depuis février 2023.
00:32:01 Et voir quel sera le nouveau seuil si le chômage baisse encore.
00:32:04 Ça, ça fait partie des choses encore en discussion.
00:32:06 Et c'est resté en discussion parce que c'est très compliqué
00:32:08 avec les partenaires sociaux de s'entendre sur ces derniers points.
00:32:11 - Merci Élodie.
00:32:13 Dossier excessivement sensible, le chômage.
00:32:16 Mon cher Patrice, évidemment, et pour les Français qui nous regardent.
00:32:20 Il y a des attentes et des demandes.
00:32:22 - Dossier particulièrement sensible.
00:32:24 Évidemment, les partenaires sociaux, ils crient à la démagogie.
00:32:27 Alors bon, d'un seul coup, là, Élodie vient d'en parler.
00:32:30 Il faut reculer avec 15 mois de durée d'indemnisation.
00:32:34 Il faut reculer de 6 à 8 mois avec 2 années pleines pour pouvoir bénéficier des droits.
00:32:41 Il y a quelque chose qui peut gêner.
00:32:45 D'un côté, on apprend que c'est révolutionnaire.
00:32:49 Le Premier ministre dit que c'est justement pour arriver au plein emploi à un moment donné.
00:32:55 Mais on va gêner quand même une certaine partie de la population qui peine.
00:33:02 Et ça, c'est extrêmement préjudiciable.
00:33:05 Parce que là, tel que c'est parti, et les partenaires sociaux le disent,
00:33:09 particulièrement les syndicats, on va forcer probablement un certain nombre de personnes
00:33:15 à effectivement trouver, peut-être en catastrophe, un travail.
00:33:19 Mais qui ne sera pas le travail qu'ils recherchaient depuis le début.
00:33:22 Ça va être n'importe quel travail pour ne pas être affiché dans la rue
00:33:26 comme étant un mauvais citoyen. Et ça, c'est très ennuyeux.
00:33:29 Personne ne sera affiché dans la rue.
00:33:32 Je pense que notre système est un système extrêmement généreux.
00:33:36 Mais aujourd'hui, certains, comment dirais-je, l'utilisent aussi.
00:33:41 C'est une réalité. Quand on travaille de la sociale, on voit bien qu'aujourd'hui,
00:33:45 il y a besoin d'un accompagnement vers l'emploi,
00:33:48 et certains s'installent dans la non-activité, dans le non-emploi,
00:33:52 parce qu'ils cumulent aussi les aides sociales, etc.,
00:33:56 et qu'ils calculent par rapport aux enfants,
00:33:59 par rapport à toutes les aides dont ils peuvent aussi bénéficier.
00:34:06 Et malheureusement, c'est injuste pour les autres.
00:34:09 Rappelez-vous, qu'est-ce qui s'est passé
00:34:11 quand il y a eu les manifestations et le mouvement des Gilets jaunes ?
00:34:14 Le mouvement des Gilets jaunes, il est parti de quoi ?
00:34:16 C'était des travailleurs pauvres.
00:34:18 C'était des personnes qui étaient obligées d'avoir deux voitures
00:34:20 parce qu'ils habitaient loin de leur emploi,
00:34:23 mais qui n'arrivaient pas à s'en sortir.
00:34:25 Et quand ils se comparaient à des gens qui ne travaillaient pas,
00:34:29 vous voyez que les gens s'en sortaient beaucoup mieux qu'eux.
00:34:32 Donc, c'est injuste. Il faut un système juste.
00:34:35 Il ne s'agit pas de ne pas tendre la main à ceux qui en ont besoin,
00:34:39 mais c'est tendre la main de manière à ce qu'ils puissent
00:34:43 remettre le pied à l'étrier, mais ne pas permettre aussi,
00:34:47 malheureusement, des dérives.
00:34:49 Vous pouvez prendre tous les départements aujourd'hui.
00:34:52 Sur la question sociale, on a clairement une dérive,
00:34:56 et ce n'est pas supportable.
00:34:58 Et je trouve que, pour le coup, vous voyez,
00:35:00 vous me reprochez souvent de critiquer le gouvernement.
00:35:02 Je suis d'accord avec le gouvernement.
00:35:04 Non, mais les raisons de la force de vie n'arrivent pas.
00:35:07 - Kevin ? - Les allocations sociales,
00:35:12 ce n'est pas une fin en soi, c'est un tremplin qui doit être temporaire.
00:35:16 Évidemment qu'il y a la solidarité nationale qui doit jouer,
00:35:21 mais quand certains se confinent dans l'inactivité,
00:35:26 ce n'est pas acceptable, surtout qu'il y a beaucoup d'aides.
00:35:28 Encore une fois, entrons dans la vie quotidienne des Français.
00:35:32 Vous avez des travailleurs, des smicards,
00:35:35 ou des gens qui touchent 1400, 1500 euros par mois,
00:35:38 qui ont du mal à joindre les deux bouts,
00:35:40 qui ne peuvent parfois pas partir en vacances,
00:35:43 qui ne peuvent pas parfois acheter telle ou telle chose à leurs enfants.
00:35:47 Et de l'autre, des gens qui bénéficient de subventions sociales à gogo,
00:35:52 les APL, il y a des chèques vacances,
00:35:55 il y a des aides par-ci, par-là,
00:35:57 et finalement, parfois, certains, ceux qui ne travaillent pas,
00:36:00 vivent mieux que ceux qui travaillent.
00:36:03 Et là, c'est une inégalité qui est très importante.
00:36:06 Et quand j'entends une partie de la gauche hurler
00:36:10 parce que M. Attal prend cette décision,
00:36:13 et moi, je pensais que la gauche historique était du côté du travail
00:36:17 et non pas de la cistana,
00:36:19 prenez quelqu'un comme Jean Jaurès,
00:36:21 qui s'est bâti toute sa vie pour le goût de l'effort,
00:36:23 pour le mérite, pour les travailleurs,
00:36:26 pour les gens qui étaient dans les mines,
00:36:28 ça, c'est la vraie gauche.
00:36:30 Ce n'est pas ce qui est devenu la gauche d'aujourd'hui,
00:36:32 ce qui fait de l'électoralisme,
00:36:34 en promettant des aides, des aides, des aides,
00:36:37 qui accroît encore notre dette
00:36:39 et qui met les générations futures
00:36:43 dans une situation extrêmement compliquée,
00:36:46 parce que tout ça, la dette, va bien falloir la rembourser.
00:36:49 - Allez, un dernier mot, Patrice,
00:36:50 et ensuite, on revient sur la proposition de M. Macron
00:36:53 de débattre avec Marine Le Pen.
00:36:54 - Il ne s'agit pas d'être de gauche ou de droite,
00:36:56 il s'agit simplement d'être juste.
00:36:59 Il ne faut pas, une fois de plus, généraliser.
00:37:01 Il y a effectivement des piques-assiettes,
00:37:03 j'appelle ça comme ça,
00:37:05 et c'est absolument honteux.
00:37:06 Il y a des gens qui estiment qu'ils sont mieux sans travailler
00:37:09 puisqu'ils touchent, évidemment, un certain nombre de subsides.
00:37:13 Quand je dis subsides, c'est un euphémisme, bien entendu.
00:37:16 Mais c'est une infime minorité.
00:37:19 Alors, il faut batailler, effectivement.
00:37:21 Il faut trouver le moyen de les écarter, ces gens-là,
00:37:23 mais pas aux dépens de gens relativement honnêtes,
00:37:27 et qui ont droit, après avoir travaillé,
00:37:29 à pouvoir, peut-être, respirer en cherchant quelque chose.
00:37:33 - Personne n'a dit l'inverse.
00:37:34 - Après, bien.
00:37:35 - 6 mois, ça va, quoi.
00:37:36 Il ne faut pas non plus exagérer.
00:37:38 - On en reparlera, évidemment.
00:37:39 - On pourrait parler des intermittents,
00:37:41 on pourrait parler d'une foule de choses,
00:37:42 et ce n'est pas facile.
00:37:43 - On en reparlera, évidemment,
00:37:45 et peut-être, Jeannot Rousseau reviendra sur ses déclarations
00:37:48 de Gawiel Attal sur le chômage.
00:37:50 Gawiel Attal qui vous a coupé la parole dans votre élan.
00:37:52 - Ce n'est pas très poli.
00:37:53 - Vous lui direz, mais c'est vrai.
00:37:56 - Emmanuel Macron veut débattre avec Marine Le Pen,
00:38:00 et Marine Le Pen fixe ses conditions aussi.
00:38:02 - Oui, en fait, les deux veulent débattre en fixant des conditions
00:38:04 qui rendent le débat impossible à l'autre.
00:38:06 C'est parfait, chacun a très envie, mais en fait, ça ne sera pas.
00:38:08 Parce qu'on rappelle que le chef de l'État a dit clairement
00:38:11 qu'il voulait débattre sous 15 jours,
00:38:13 donc avant les élections européennes.
00:38:14 Marine Le Pen a dit non, elle voulait après,
00:38:17 plutôt en septembre, ou alors elle accepte de le faire avant,
00:38:19 si Emmanuel Macron pose sa démission sur la table,
00:38:22 ou dit sous l'Assemblée.
00:38:23 - Ce n'est pas gagné.
00:38:24 - Avec une condition comme ça,
00:38:25 vous savez que ça n'arrivera pas.
00:38:26 En revanche, il y a quelque chose d'intéressant
00:38:28 dans les déclarations du chef de l'État,
00:38:29 il dit qu'il veut débattre sous 15 jours
00:38:32 parce que ça ne sera pas possible hors élection,
00:38:34 parce qu'il est quand même le président de la République.
00:38:36 Et en fait, cette phrase, elle est assez étonnante,
00:38:38 parce qu'il se trouve qu'il est déjà président de la République
00:38:40 au moment où on se parle, ça fait rire de ma part,
00:38:42 et donc qu'on a encore plus de mal à imaginer
00:38:44 un chef de l'État qui va débattre face à une présidente
00:38:48 de groupe à l'Assemblée nationale,
00:38:50 qui est le premier groupe d'opposition, certes,
00:38:52 et donc on se dit, mais pourquoi le faire en plus,
00:38:55 en pleine campagne ?
00:38:56 On se dit pour la fonction présidentielle,
00:38:58 aller débattre face à une adversaire politique,
00:39:00 c'est un peu étonnant.
00:39:02 Alors il en profite pour charger beaucoup
00:39:03 le Rassemblement national,
00:39:04 notamment sur ses changements de pied,
00:39:05 sur le fait qu'il soit démagogique,
00:39:06 ce sont les mots du chef de l'État,
00:39:08 parce qu'on sait que dans son entourage,
00:39:09 il y avait beaucoup cette idée,
00:39:10 il faut arrêter de taper soit les électeurs,
00:39:12 soit le Rassemblement national,
00:39:14 avec des vieilles caricatures qui ne fonctionnent plus.
00:39:16 Donc il essaye d'aller sur les idées,
00:39:19 à ceux qui l'accusent,
00:39:20 comme c'était le cas de Manuel Bompard,
00:39:21 tout à l'heure sur notre antenne,
00:39:22 d'installer un duel avec Marine Le Pen.
00:39:24 Il dit, je cite, "je n'installe aucun match,
00:39:25 on a les adversaires que le peuple nous donne".
00:39:27 Et on voit aussi qu'il reste quand même optimiste
00:39:30 sur les sondages, il dit,
00:39:31 "je n'ai jamais cru aux sondages,
00:39:32 on verra le 9 juin".
00:39:33 - Vous avez bien compris mon petit côté taquin,
00:39:35 quand je posais la question de savoir
00:39:37 si c'était bien Valérie Hayé
00:39:38 qui était toujours candidate,
00:39:40 parce que ça fait quand même,
00:39:41 ce n'est même plus des couleuvres qu'elle avale,
00:39:44 parce que mine de rien,
00:39:46 c'est quand même elle la candidate.
00:39:47 Et là, il y a Emmanuel Macron
00:39:49 qui semble dire,
00:39:50 "attendez, je reprends les rênes,
00:39:52 c'est moi qui vais gérer".
00:39:54 C'est un peu ça quand même le message.
00:39:56 - Je ne sais pas si vous avez vu hier
00:39:58 sur les réseaux sociaux,
00:39:59 il y avait un alerte enlèvement
00:40:03 pour Valérie Hayé.
00:40:04 Donc c'est de l'amour évidemment.
00:40:06 - On peut se poser des questions quand même.
00:40:08 Qui est la candidate ?
00:40:09 - On a vraiment l'impression
00:40:14 qu'on est ici dans le SOS
00:40:17 d'un président en détresse.
00:40:19 Parce qu'évidemment qu'il regarde les sondages.
00:40:22 Jordane Bardella est à 33 %,
00:40:25 Valérie Hayé est à 16 %
00:40:27 et elle est talonnée par la liste socialiste.
00:40:30 Et depuis le début,
00:40:32 il y a une volonté d'apocalypse Nao.
00:40:35 La Macronie veut dramatiser ce scrutin.
00:40:39 Ça a commencé par le fait
00:40:42 que le Rassemblement national
00:40:44 serait les petits toutous
00:40:46 de Vladimir Poutine.
00:40:48 Si le Rassemblement national avait été au pouvoir,
00:40:51 on aurait vu les troupes russes à Paris.
00:40:53 Après il y a eu la longue litanie
00:40:55 "Attention à l'extrême droite"
00:40:57 qui va tout décapiter.
00:40:59 Après il y a eu le fait que d'après la Macronie,
00:41:02 le Rassemblement national voudrait sortir de l'Union européenne,
00:41:05 ce qui est factuellement faux.
00:41:06 Il a envie de dire à ses électeurs
00:41:08 "C'est le moment, allez-y".
00:41:10 Parce que sinon après,
00:41:11 ça va être les heures les plus sombres.
00:41:13 Sauf que ça ne fonctionne pas totalement.
00:41:15 Et puis après il y a un autre aspect.
00:41:17 Le président de la République
00:41:19 est garant de l'unité nationale.
00:41:21 Il est garant de nos institutions.
00:41:23 Il n'a pas à descendre dans l'arène politique
00:41:27 pour débattre avec un chef de parti.
00:41:31 Et puis quand on regarde les sondages,
00:41:33 certes le Rassemblement national
00:41:35 et Renaissance
00:41:39 c'est environ 49 à 50% d'électeurs.
00:41:42 Mais il y a 50% d'électeurs
00:41:44 qui choisissent une autre liste.
00:41:45 Qui choisissent François-Xavier Bellamy,
00:41:47 qui choisissent Éric Zemmour,
00:41:49 qui choisissent même Manon Aubry.
00:41:51 Et il n'y a pas de candidats de seconde zone,
00:41:54 il n'y a pas d'électeurs de seconde zone.
00:41:56 Ça envoie un très mauvais message
00:41:58 et ça participe finalement
00:42:00 à la crise démocratique qui nous habite.
00:42:03 Et quand M. Bellamy critique ce choix,
00:42:06 je le comprends aisément.
00:42:08 Lui est sur le fond et sur les idées
00:42:10 pendant que d'autres veulent entamer à la télévision
00:42:13 des cours de rhétorique.
00:42:15 Non, ce n'est pas ça la politique.
00:42:17 - Allez, on va poursuivre.
00:42:18 Mais François va nous montrer justement
00:42:20 et je vais vous faire réagir.
00:42:22 Mais le baromètre opinionnoué
00:42:24 pour CNews Europe 1 est le Gileadé.
00:42:25 On vous le donne régulièrement évidemment.
00:42:27 Donc l'ERN est toujours en tête
00:42:29 des intentions de vote avec 32%.
00:42:31 Il gagne même un point d'ailleurs, c'est ça.
00:42:34 Je parle sous votre cloche gouverne,
00:42:36 ma chérie Lodi.
00:42:37 La majorité présidentielle se maintient à 16%.
00:42:39 Derrière, place du podium,
00:42:40 le parti socialiste à 13%
00:42:41 et les Républicains sont à 8%.
00:42:43 Et Reconquête et la France insoumise à 7%, Lodi.
00:42:45 Et je vous fais réagir juste après.
00:42:47 - Oui, un petit peu d'air quand même
00:42:49 pour la candidate justement Valérie Ayé
00:42:51 avec une petite baisse de Raphaël Glucksmann
00:42:53 parce qu'effectivement l'enjeu n'est plus
00:42:55 de savoir si la liste de la majorité sera deuxième.
00:42:57 C'est désormais une évidence.
00:42:59 Mais potentiellement si elle peut se retrouver troisième.
00:43:01 Et là, c'est quand même un autre cataclysme
00:43:03 pour la majorité parce qu'ils n'avaient pas
00:43:05 vraiment vu venir ceux-là.
00:43:06 Alors ça ne sera peut-être pas le cas.
00:43:08 Effectivement, on voit maintenant des listes
00:43:09 quand même qui se stabilisent.
00:43:11 C'est-à-dire que tous les partis nous disent,
00:43:12 d'ailleurs que ce soit la majorité,
00:43:14 la France insoumise, les LR,
00:43:15 tous nous disent, c'est entre deux et trois semaines avant
00:43:17 que les choses se cristallisent.
00:43:18 On est donc maintenant deux semaines avant.
00:43:20 Et d'ailleurs, on voit que dans les sondages,
00:43:21 il n'y a pas énormément de mouvement.
00:43:23 Après, en fait, la grande inconnue, c'est l'abstention
00:43:25 parce que maintenant, chaque parti
00:43:27 espère aller récupérer des voix,
00:43:29 non pas chez ses concurrents,
00:43:30 mais tout simplement chez les abstentionnistes
00:43:31 parce qu'on sait que malheureusement,
00:43:32 les élections européennes sont celles
00:43:34 où il y a le plus d'abstentions
00:43:35 parce que malheureusement,
00:43:36 les Français s'y intéressent peu, voire pas du tout.
00:43:38 - Oui, très peu d'ailleurs.
00:43:39 Patrice et Naïma, rapidement.
00:43:41 - Et c'est ça le plus important.
00:43:43 Ce sont les abstentionnistes.
00:43:44 Alors évidemment, Kevin parlait du chef de l'État
00:43:47 qui n'a pas, évidemment, à descendre dans l'arène.
00:43:50 On pourrait dire la même chose du Premier ministre
00:43:53 qui est descendu dans l'arène avec M. Bardella.
00:43:56 Alors, est-ce qu'il faut sauver la soldate ou l'officier ?
00:44:00 J'en sais rien parce qu'on n'en est pas à la sauver.
00:44:03 Elle n'a pas les scores de LR.
00:44:05 Elle est quand même numéro 2.
00:44:09 Mais tout va se jouer dans l'abstention.
00:44:12 Du côté de M. Glucksmann,
00:44:15 on est quand même relativement inquiet.
00:44:17 On est relativement inquiet
00:44:19 parce qu'on avait pensé à un moment donné,
00:44:22 ils avaient pensé à un moment donné
00:44:23 qu'ils allaient prendre 2-3 points.
00:44:25 Les 2-3 points, ils n'arrivent pas.
00:44:27 Alors bien entendu, il y a quelque chose
00:44:29 qui est entre les lignes.
00:44:30 C'est qu'on sait très très bien
00:44:32 que le meilleur orateur politique
00:44:35 que nous avons en ce moment,
00:44:36 c'est le président de la République.
00:44:38 Alors bien entendu,
00:44:40 que si vous lui faites parler
00:44:42 de n'importe quel sujet,
00:44:43 il sera le meilleur face à Mme Le Pen
00:44:46 ou face à n'importe qui.
00:44:47 Et Mme Le Pen n'est pas l'oratrice
00:44:49 qu'elle voudrait être.
00:44:51 Seulement, les Français,
00:44:52 ils voudraient savoir d'abord pourquoi
00:44:55 les différents partis s'écharpent sur l'Europe
00:45:00 alors qu'il y a très très peu d'éléments
00:45:02 sur ce qu'ils veulent en faire de l'Europe.
00:45:05 - Ce sera le mot de la fin,
00:45:06 parce qu'ils ont entendu la petite musique.
00:45:08 C'est la mi-temps de Millie You's Weekend.
00:45:10 On se retrouve dans quelques instants
00:45:11 pour le football avec Sandra Buisson.
00:45:13 Je ne la ferai pas réagir sur le score
00:45:15 entre le PSG et Lyon évidemment,
00:45:16 mais plutôt sur ce qui s'est passé avant le match.
00:45:18 Restez avec nous, c'est sur CNews
00:45:19 que ça se passe.
00:45:20 A tout de suite.
00:45:21 - Il est midi, rebonjour.
00:45:27 Merci de nous accueillir ce dimanche,
00:45:29 jour de la fête de toutes les mamans.
00:45:31 Il est important de ne pas l'oublier.
00:45:33 Je vous présente...
00:45:34 Mais vous n'êtes pas ma maman, Naïmah Mfadel.
00:45:37 Je ne vais quand même pas vous souhaiter bonne fête.
00:45:39 Bon, allez, on va tout de suite évoquer
00:45:42 le sommaire de notre partie 2, évidemment.
00:45:45 Très dissipée, Naïmah Mfadel.
00:45:47 Pour commencer, on va parler football.
00:45:49 Oui, on va parler football.
00:45:50 C'était la finale de la Coupe de France hier soir.
00:45:52 Le PSG l'a emporté sur Lyon 2 buts à 1.
00:45:55 Mais on va surtout s'attarder aux accotés,
00:45:58 aux violences qui ont eu lieu juste avant le match
00:46:00 au pH de Frennes, les motobonds, non loin de Lille.
00:46:03 30 supporters et 8 policiers ont été blessés.
00:46:05 On fera un point total et complet sur ce qui s'est passé
00:46:08 et comment telle chose a pu se produire avec Sandra Buisson.
00:46:12 Le match était placé pourtant à Oiska.
00:46:15 On va vous parler également de la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:46:18 Alors qu'Emmanuel Macron dit à nos confrères du Parisien
00:46:20 qu'il ne prendra pas de décision sous la pression de la violence.
00:46:23 Eh bien, sur place, rien ne semble se calmer.
00:46:26 La situation reste tendue.
00:46:28 On vous en parle et témoignage évidemment dans MiniNews Week-end.
00:46:31 Enfin, on parlera d'un sujet qui va vous faire réagir.
00:46:34 Vous avez bien sûr un avis, j'en suis persuadé.
00:46:37 La prévention routière réclame un passage à 30 km/h dans toutes les villes.
00:46:41 L'objectif affiché, abaisser le nombre de morts sur la route.
00:46:44 C'est un excellent sujet de débat pour MiniNews Week-end.
00:46:47 Allez, tout de suite, on fait un nouveau tour de l'info
00:46:50 avec Isabelle Piboulot que je re-salue.
00:46:53 - Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:46:55 Les mineurs isolés livrés à eux-mêmes dans les rues niçoises.
00:46:58 Des associations pointent un accueil déplorable de ces jeunes
00:47:01 dans les commissariats.
00:47:03 Une défaillance démentie par les policiers.
00:47:06 Reportage de Franck Triviaux, Noemi Hardy et Tony Pitaro.
00:47:09 - Depuis un récent accord avec le département et la préfecture,
00:47:12 les jeunes exilés mineurs qui souhaitent faire valoir leur droit
00:47:15 à la protection de l'enfance doivent d'abord se présenter à la police.
00:47:18 Selon une association, les mineurs ne seraient pas bien pris en charge.
00:47:21 - Depuis plus d'une semaine,
00:47:23 quand les jeunes se présentent, on ne les accepte plus aux commissariats.
00:47:26 La raison invoquée est que le local dédié aux mineurs non accompagnés,
00:47:29 qui ne comportent que 8 places, a été dégradé.
00:47:32 Des travaux seraient en cours.
00:47:34 Les policiers disent aux jeunes garçons et jeunes filles
00:47:37 d'attendre à l'extérieur, sans eau, sans nourriture,
00:47:40 sans accompagnement, parfois sous la pluie, parfois toute la nuit.
00:47:43 - Selon les policiers, malgré l'attente,
00:47:46 les mineurs sont toujours accueillis.
00:47:49 - Mes collègues font un fait avec les moyens qu'ils ont aussi.
00:47:52 Des fois, il peut y avoir un peu d'attente devant le commissariat,
00:47:55 mais les mineurs sont pris en compte.
00:47:57 - A quelques kilomètres, à Menton, un centre d'accueil
00:48:00 pour les mineurs isolés aurait dû ouvrir.
00:48:03 Mais un collectif de citoyens s'y est opposé.
00:48:06 Pour eux, ce n'est pas la solution.
00:48:08 - L'histoire nous l'a déjà montré.
00:48:10 Quand on a fait des banlieues, on a parqué des gens.
00:48:13 Le fait de ghettoiser des gens dans un endroit n'apporte aucune solution.
00:48:16 - Menton fait partie des villes touchées
00:48:19 par les augmentations de mineurs étrangers non accompagnés.
00:48:22 - Au Proche-Orient, des camions d'aide arrivés d'Egypte
00:48:26 ont commencé à entrer dans la bande de Gaza
00:48:29 par le point de passage israélien de Kerem Shalom.
00:48:32 Le président égyptien s'était engagé avec Joe Biden
00:48:35 à laisser passer l'aide humanitaire.
00:48:38 200 véhicules ont quitté le côté égyptien du poste de Rafah,
00:48:42 fermé depuis début mai en raison des opérations militaires
00:48:45 menées par Israël.
00:48:47 Dans le même temps, le conflit s'enlise avec le Hezbollah.
00:48:50 Libanais Jeudi, Benyamin Netanyahou a déclaré avoir éliminé
00:48:53 des centaines d'agents du Hezbollah
00:48:56 et avoir des plans importants pour le front nord.
00:48:59 Hassan Nasrallah a promis des surprises à Israël.
00:49:02 En attendant à la frontière, les habitants subissent la situation.
00:49:06 Le récit de Tancred Guihotel.
00:49:08 - Dans le ciel israélien, un épais panache de fumée
00:49:11 témoin d'une frappe du Hezbollah quelques instants plus tôt.
00:49:14 Depuis le 7 octobre, en soutien au Hamas,
00:49:17 le mouvement islamiste libanais a lancé des milliers de roquettes,
00:49:20 missiles et drones sur le nord d'Israël.
00:49:23 - Regardez, c'était un missile anti-char.
00:49:26 Il a survolé le poulailler et est entré en plein dans la maison.
00:49:29 - A Shtoula, un village de 300 personnes à quelques kilomètres
00:49:32 de la frontière, un tir a touché la maison du voisin d'Hora.
00:49:35 Malgré le danger, cette femme de 60 ans refuse de partir.
00:49:38 - C'est ma maison, c'est ma terre, c'est mon pays.
00:49:41 Où irai-je ?
00:49:44 Il n'y a que moi et la task force d'urgence.
00:49:47 Personne d'autre n'est resté.
00:49:50 Il n'y a que les gens qui ont une ferme ici.
00:49:53 Ils viennent pour une heure ou deux, ramassent les oeufs et repartent.
00:49:56 Tous les autres ont loué des maisons ailleurs,
00:49:59 certains sont dans des hôtels.
00:50:02 Cela fait déjà huit mois, c'est long.
00:50:05 - Au Kiboutz, Kfar Giladi, les Israéliens restés sur place
00:50:08 depuis plus de 7 mois.
00:50:11 - C'est vraiment déchirant de voir tout le quartier abandonné
00:50:14 depuis plus de 7 mois.
00:50:17 Notre mission et ce que nous attendons de notre gouvernement,
00:50:20 c'est qu'ils rétablissent de bonnes conditions de sécurité
00:50:23 pour réinstaller tout le monde ici.
00:50:26 - Selon les autorités israéliennes, au moins 14 soldats
00:50:29 et 11 civils israéliens ont été tués dans les échanges de tirs.
00:50:32 Au Liban, c'est au moins 429 personnes, principalement des combattants
00:50:35 de la guerre.
00:50:38 - Enfin dans le reste de l'actualité,
00:50:41 comme une ode à la bonne franquette, un pique-nique géant
00:50:44 se tient sur les Champs-Elysées.
00:50:47 Une nappe de plus de 200 mètres de long a été installée
00:50:50 sur la plus belle avenue du monde.
00:50:53 Plus de 4000 invités tirés au sort participent à l'événement
00:50:56 avec en décor l'arc de triomphe.
00:50:59 Le président du comité Champs-Elysées.
00:51:02 - C'est un événement fondamental, on n'est pas en 4 chevaux,
00:51:05 c'est les Champs-Elysées.
00:51:08 Il y a 4400 invités qui vont venir dans deux services
00:51:11 partager un pique-nique, la gastronomie française,
00:51:14 le sentiment d'être ensemble et d'être bien sur les Champs-Elysées.
00:51:17 Les Champs-Elysées qui sont parisiens, proches et populaires.
00:51:20 Une fabrique à souvenir, un imaginaire collectif
00:51:23 qui intègre davantage quelque chose que le pique-nique,
00:51:26 non, le pique-nique c'est français, c'est gastronomique, c'est ici.
00:51:29 C'est pas de la gastronomie, c'est de la gastronomie populaire, proche.
00:51:32 C'est que des P, des 4 P, ça va ensemble.
00:51:35 - Bon appétit, c'est la fin de ce journal.
00:51:38 Je reviens à 12h30.
00:51:41 - J'ai retenu votre expression, une ode à la bonne franquette.
00:51:44 Et le pique-nique, c'est bien français.
00:51:47 Et sur les Champs-Elysées, quelle grande classe.
00:51:50 C'est la dernière heure pour Midi News.
00:51:53 Avec moi, Naïma Mfadel, Kevin Bossuet, Patrick Sarditti
00:51:56 et Fabrice Huisson qui nous a rejoints.
00:51:59 Une fois n'est pas coutume, Sandra, on va parler football avec vous.
00:52:02 Mais rassurez-vous, je ne vais pas vous demander une petite analyse
00:52:05 du match de la Coupe de France hier entre le PSG et Lyon
00:52:08 ni le nom des buteurs, ce serait quand même pas très élégant de ma part.
00:52:11 Mais je vais quand même rappeler le résultat, le PSG l'a remporté
00:52:14 de plus en plus. Non, avec vous, hélas, on va parler
00:52:17 de ce qui s'est passé quelques heures avant ce match
00:52:20 dans un péage non loin de Lille.
00:52:23 On a vu que 40 supporters et 8 policiers ont été blessés.
00:52:26 On fait un rappel des faits avec Clotilde Payet et Cédric Huillère
00:52:29 et puis vous allez nous expliquer comment une telle chose a pu se produire.
00:52:32 Allez, le sujet d'abord.
00:52:35 - Installez-vous dans le fond du cadre.
00:52:38 Hé, installez-vous.
00:52:41 - C'est aux environs de 18h hier, 3h avant la finale
00:52:44 de la Coupe de France à Lille, qu'une violente rixe a éclaté
00:52:47 entre les supporters du PSG et de l'OL.
00:52:50 Des violences qui font suite à une rencontre imprévue
00:52:53 entre des supporters lyonnais et parisiens au niveau de la barrière de péage.
00:52:56 Selon le préfet Bertrand Gomes, tout a commencé lorsque des supporters
00:52:59 ont déclenché les sécurités du bus pour sortir et attaquer
00:53:02 l'équipe adverse qui a de son côté envoyé des fumigènes
00:53:05 contre l'un des autocars.
00:53:08 - Il y a eu des rixes très violentes.
00:53:11 Au moins 8 policiers ont été légèrement blessés.
00:53:14 Plusieurs tirs de grenades lacrymogènes ont eu lieu.
00:53:17 Mais l'or a pu être rétabli très rapidement.
00:53:20 - Un bus a été incendié et deux ont été endommagés.
00:53:23 La barrière de péage aussi a été partiellement incendiée.
00:53:26 Une quarantaine de personnes, dont 8 policiers,
00:53:29 ont été légèrement blessées lors des affrontements.
00:53:32 Des violences qu'Emmanuel Macron a condamnées.
00:53:35 - Il faut avant tout être dans la joie et le sport.
00:53:38 Je condamne avec la plus grande fermeté l'ensemble des violences
00:53:41 qu'il y a pu y avoir.
00:53:44 - Les deux derniers jours ont opposé une centaine de supporters
00:53:47 lyonnais à près de 200 supporters parisiens.
00:53:50 10 personnes ont été interpellées.
00:53:53 - Ce qui nous interpelle, c'est que le match,
00:53:56 on le savait, il était placé ou classé à haut risque.
00:53:59 Et malgré tout, il s'est passé ce qu'il s'est passé.
00:54:02 - Le renseignement territorial avait bien identifié ce match
00:54:05 comme à très haut risque avec ce déplacement
00:54:08 de plusieurs milliers de supporters.
00:54:11 La division nationale de lutte contre le hooliganisme
00:54:14 avait même classé cette rencontre 5 sur une échelle de 5.
00:54:17 Donc risque maximal.
00:54:20 Il y avait un gros service d'ordre qui était prévu en conséquence.
00:54:23 1000 policiers et gendarmes mobilisés pour la soirée.
00:54:26 1000 stadia à l'intérieur de l'enceinte.
00:54:29 Le risque était tel que des précautions avaient été prises
00:54:32 pour que les supporters des deux équipes ne se rencontrent pas.
00:54:35 À Lille, par exemple, des supporters de l'ensemble
00:54:38 des équipes de métro étaient prévus pour chacune des deux équipes.
00:54:41 Ligne 2 pour l'OL, ligne 1 pour le PSG.
00:54:44 Deux arrêts de métro différents pour sortir du métro
00:54:47 et aller au stade. Deux entrées à l'opposé l'une de l'autre
00:54:50 pour entrer dans l'enceinte sportive.
00:54:53 Paris entre par la zone sud, l'OL par l'accès nord.
00:54:56 C'était prévu, cette tactique, pour la route également,
00:54:59 pour le trajet. Les forces de l'ordre devaient retrouver
00:55:02 chacun des deux convois dans des lieux différents
00:55:05 pour les escorter jusqu'au stade.
00:55:08 Les parisiens avaient rendez-vous vers 17h-18h
00:55:11 au péage de Freyn-les-Montauban sur l'A1.
00:55:14 Les lyonnais, eux, avaient rendez-vous à 15h15
00:55:17 sur l'aire de Rumeau-Court sur l'A26.
00:55:20 Ce sont deux points distants d'une trentaine de kilomètres.
00:55:23 Les autorités disent que le problème est venu
00:55:26 de deux bus lyonnais qui étaient très en retard
00:55:29 et qui se sont présentés sur le "mauvais lieu de rendez-vous".
00:55:32 Au péage sur lequel les parisiens
00:55:35 avaient leur rencontre prévue avec leur escorte
00:55:38 et que c'est là que les violences ont commencé.
00:55:41 Sauf que l'OL, aujourd'hui, publie un communiqué
00:55:44 qui contredit cette version. Le club affirme que
00:55:47 le convoi lyonnais a bien été pris en charge
00:55:50 au complet, par l'escorte, au bon point de rendez-vous
00:55:53 mais que c'est ensuite l'escorte de police
00:55:56 qui aurait décidé de faire passer sept bus lyonnais
00:55:59 au milieu des 18 quarts parisiens à ce péage de freine.
00:56:02 Un choix qui, vous le comprenez,
00:56:05 va à l'encontre de toutes les précautions qui avaient été
00:56:08 prises par les autorités pour faire en sorte que
00:56:11 ces deux supporters, ces deux groupes de supporters
00:56:14 ne se rencontrent pas. On a sollicité la préfecture du Nord
00:56:17 pour réagir à ces affirmations du club lyonnais.
00:56:20 Pour l'instant, on n'avait pas encore le retour.
00:56:23 - Et c'est encore une fois le football. C'est dommage parce que...
00:56:26 - On est tous amoureux pour toutes ces précisions et on voit bien
00:56:29 chacun se renvoie la balle, si je puis me permettre,
00:56:32 cette petite pirouette. Mais hier, vous savez, j'étais dans Paris
00:56:35 pour regarder le match de Toulouse, le match de rugby.
00:56:38 Et il y avait une véritable harmonie.
00:56:41 Il y avait des Irlandais, il y avait des Français.
00:56:44 Tout était convivial et chaleureux. Et là, encore une fois,
00:56:47 malheureusement, je suis amoureux du football aussi et de tous les sports.
00:56:50 - Et tout amoureux. - Mais force est de constater
00:56:53 que c'est quand même récurrent dans le football.
00:56:56 Même si tout était organisé comme l'a dit Sandra,
00:56:59 c'est vrai que c'est pas de chance, mais quand même, ça doit rester
00:57:02 priorité au sport. - Qu'est-ce qu'il faudrait ?
00:57:05 - Qu'est-ce qu'on fait ? - Il faudrait pour que les ultras disparaissent,
00:57:08 pour que le football soit exactement comme dans un match de rugby,
00:57:12 avec des joueurs qui sont respectueux et des supporters qui sont respectueux.
00:57:17 - Quelle image ! - C'est absolument ahurissant
00:57:20 quand on soit là à essayer de séparer les routes
00:57:23 pour pas que des quarts de supporters différents se rendent compte.
00:57:26 Mais c'est quoi ? C'est un combat de boxe !
00:57:29 Alors franchement, à mon avis, ces ultras,
00:57:32 ils n'en ont rien à fiche du résultat du match.
00:57:35 Ce qu'ils veulent, c'est cogner. C'est tout.
00:57:38 Il y a eu combien d'interpellations ? Pas grand-chose, je crois.
00:57:40 - Pour l'instant, c'est une dizaine d'interpellations, mais surtout,
00:57:43 on ne sait pas si ce sont des interpellations qui ont eu lieu dans la soirée à Lille
00:57:46 aux abords du match, ou si ce sont des interpellations
00:57:49 qui ont eu lieu au moment des violences au péage.
00:57:51 Pour l'instant, on n'a pas cette précision.
00:57:53 - Kévin, ça vous inspire quoi ? Vous, grand amoureux des sports !
00:57:56 - Ah, moi j'adore le sport ! - Je vous tachine !
00:57:59 - Non, mais plus sérieusement, le fait qu'on soit obligés
00:58:03 de mobiliser autant de policiers pour un match de football...
00:58:08 - Ah, que le match était sympa, en plus !
00:58:10 - Alors que le match, je vous fais confiance, était sympa...
00:58:12 - Je vous le dis, le match était sympa !
00:58:14 - Ça devrait tous, finalement, nous alerter.
00:58:16 - Ah, j'entends les policiers... Je ne veux pas rentrer là-dedans.
00:58:19 Mais le fait qu'on soit obligés de faire en sorte que des gens ne puissent pas se croiser,
00:58:24 parce que s'ils se croisent, ils se sentent obligés de se taper dessus,
00:58:28 ça en dit long sur la spirale de la violence qui touche le football.
00:58:33 Là, on parle du football à grande échelle, mais allez voir, je dirais, le vrai football,
00:58:38 le football de terrain, dans les banlieues, par exemple,
00:58:42 où là, vous avez aussi de plus en plus de violences.
00:58:45 J'écoutais, la semaine dernière, un adolescent qui me parlait, notamment, de son club de foot.
00:58:53 Et ce qu'il me racontait m'a fait penser à l'école de la République.
00:58:58 L'école de la République, comme le foot, au départ, c'était un sanctuaire.
00:59:02 Et puis, il y a eu des problèmes sociaux qui sont venus se greffer,
00:59:07 aussi bien sur l'école que sur le foot, avec les problèmes d'incivilité,
00:59:13 avec les problèmes de violence, avec parfois des arbitres qui sont insultés,
00:59:18 parce qu'ils auraient pris la mauvaise décision, avec parfois des papas,
00:59:22 et des papas qui parfois s'en prennent aux entraîneurs,
00:59:24 parce qu'ils estiment que leur fils ne joue pas assez, et même l'antrisme islamiste.
00:59:29 Vous avez de plus en plus, au sein, notamment, de clubs de foot,
00:59:33 des prières dans les vestiaires, des gens qui font des prêches,
00:59:38 donc ce qui fait qu'aujourd'hui, le foot est devenu véritablement un réceptacle
00:59:45 de tous les maux de notre société, au détriment des valeurs du sport,
00:59:49 et dans quelques semaines, ce sont les Jeux Olympiques.
00:59:52 Si ça commence comme ça, moi je fais bien de me barrer en Pologne.
00:59:57 J'étais sûr que vous alliez partir en Pologne.
00:59:59 C'est triste, parce que c'est ce sport qui est encore une fois entaché par...
01:00:03 C'est un sport populaire, et ça gâche la fête, c'était une belle fête,
01:00:07 en plus il y avait le départ d'Mbappé, il y avait un vrai suspense aussi,
01:00:12 c'était un beau match, et puis on ne parle que de ça,
01:00:15 ça exclut totalement l'aspect sportif de la chose.
01:00:18 Oui, et puis moi quand j'écoutais Sandrine,
01:00:23 j'étais députée, parce que vous avez très bien relaté ce qui se passe,
01:00:29 et puis cette espèce de fatalisme, et moi c'est ça qui me met très mal à l'aise,
01:00:35 c'est que j'ai le sentiment que la République, que l'État de droit,
01:00:39 aujourd'hui n'arrive plus à répondre.
01:00:41 C'est comme l'insécurité dont on a parlé, n'arrive plus à répondre,
01:00:45 donc cette impuissance, elle conduit aujourd'hui à un certain fatalisme,
01:00:50 et puis on assiste, voilà, et on commente,
01:00:53 le Président de la République d'ailleurs commente,
01:00:55 il est peut-être temps qu'on ait réellement des réponses
01:00:59 à la hauteur de ces enjeux liés aux incivilités,
01:01:02 à cet sauvagement de la société, et notamment peut-être faire,
01:01:06 et là je parle sous le contrôle de...
01:01:08 - Sandra. - Sandra, pardon.
01:01:10 Vous avez dit, la semaine dernière on m'a appelé Olivier,
01:01:12 Sandra vous l'avez appelée Sandrine,
01:01:14 ça va vous coûter cher, ça va finir par vous coûter cher.
01:01:16 - Plus je dis Olivier et plus je suis une regrette.
01:01:18 - J'attendais pour voir ce que vous répétiez comme moi la semaine dernière deux fois Olivier,
01:01:21 donc j'attendais la dernière fois.
01:01:23 - Désolée Sandra, vraiment, et le Royaume-Uni a réagi.
01:01:27 En 1985, après justement le match entre, je crois que c'était Liverpool et la Juventus,
01:01:36 et il y avait eu 39 morts, ils ont réagi d'une manière drastique,
01:01:41 ils ont déclaré la guerre aux Ligands.
01:01:44 Donc peut-être qu'il est temps qu'aujourd'hui nous on ait des réponses...
01:01:48 - Mais il y a eu peut-être des mesures contre les déprises, vous savez...
01:01:49 - Oui mais vous savez c'est toujours pareil.
01:01:50 - Au Parc des Princes aussi à une époque, etc.
01:01:52 - Oui mais justement vous faites bien de dire qu'à une époque,
01:01:54 effectivement les ultras n'avaient plus le droit de citer,
01:01:57 et une décision a été prise de les laisser revenir.
01:02:00 Et ce n'est pas une décision des autorités.
01:02:02 - Voilà, merci Sandra.
01:02:03 - Oui, mais à une époque oui, le PSG avait tapé du poing,
01:02:06 parce que c'était difficile d'aller au Parc des Princes, c'était compliqué.
01:02:09 - À un moment il avait été décidé de les exclure totalement,
01:02:12 il a fallu les faire revenir,
01:02:14 un policier qui m'a dit il y a quelques mois qu'en fait,
01:02:19 il avait fallu les faire revenir parce que ça mettait de l'ambiance dans le stade.
01:02:23 - Oui, c'est ça.
01:02:24 - Oui mais peut-être qu'il faut les faire revenir,
01:02:26 mais que la sanction soit vraiment très dure,
01:02:29 comme l'exclusion, je crois que les Holygals au Royaume-Uni
01:02:33 sont exclus au moins 5 ans, et certains même à vie.
01:02:36 - Allez, on change de sujet.
01:02:38 Merci beaucoup Sandra Abisson de nous avoir parlé football aujourd'hui, je le note.
01:02:44 Je n'hésiterai pas à vous rappeler, évidemment.
01:02:47 - Ce qui est bizarre c'est qu'elle n'a pas réagi en fait, elle a juste parlé.
01:02:50 - Non mais j'ai attendu volontairement.
01:02:52 Je voulais voir si vous alliez l'appeler à nouveau Sandrine, comme moi Olivier.
01:02:57 Mais bon voilà, je dis ça, je dis rien.
01:02:59 Allez, on change de sujet.
01:03:00 Merci beaucoup Sandra.
01:03:01 On va parler de la situation en Nouvelle-Calédonie, évidemment.
01:03:06 Malgré la visite d'Emmanuel Macron, la situation est toujours aussi tendue.
01:03:10 On va voir ça avec Régine Elfour, Thibault Marcheteau et Claude-Hilde Payet.
01:03:14 Et on sera avec Laurent Vircondelet,
01:03:16 qui est président de la Fédération du Commerce de Nouvelle-Calédonie,
01:03:19 qui devrait être en relation avec nous dans quelques instants.
01:03:21 Mais d'abord le sujet.
01:03:23 C'est une opération militaire de grande ampleur
01:03:25 qui s'est déroulée hier dans ce quartier de Nouméa.
01:03:27 Des gendarmes, des hélicoptères et des convois ont été mobilisés
01:03:34 pour sécuriser cette zone contrôlée par les émeutiers.
01:03:37 Ici, de nombreux barrages ont été installés,
01:03:39 des bâtiments, des maisons et des voitures ont été pillés et incendiés.
01:03:43 Ainsi, une dizaine de tractopelles se sont activées
01:03:46 pour déblayer les amas de débris encore en feu,
01:03:48 sous l'œil des gendarmes qui sécurisent la zone.
01:03:50 Une opération exceptionnelle et efficace,
01:03:52 dont s'est félicité Marie Guevenou.
01:03:54 Les Français de métropole restés coincés dans l'archipel
01:04:16 en raison des émeutes commencent à être rapatriés.
01:04:19 Des premiers vols à bord d'appareils militaires
01:04:21 ont décollé hier de l'aérodrome de Magenta à Nouméa.
01:04:24 L'état d'urgence reste maintenu sur l'île pour le moment.
01:04:27 Et on va retrouver donc Laurent Vircondelet,
01:04:31 président de la Fédération du commerce de Nouvelle-Calédonie.
01:04:34 Bonjour Laurent, ce n'est pas la première fois que vous êtes notre invité
01:04:37 dans Mini News Weekend, alors que l'aéroport de Nouméa
01:04:41 reste fermé aux vols commerciaux jusqu'au 2 juin.
01:04:43 Quel est le point sur la situation le jour d'après
01:04:47 à la visite d'Emmanuel Macron ?
01:04:49 Rien ne change en fait ?
01:04:51 Ça s'apaise, on va dire, que les forces de l'ordre,
01:04:55 comme vous venez de le voir sur votre reportage,
01:04:58 dégagent des émeutiers au fur et à mesure,
01:05:01 mais beaucoup de difficultés, puisqu'ils ne peuvent pas rester en poste systématique.
01:05:06 Donc ils ont tendance à revenir, à faire des barrages moins importants.
01:05:11 Hier, ils ont dégagé cette zone de Caméry,
01:05:14 qui est une zone qui se trouve au fin fond de la zone industrielle de Ducos.
01:05:19 Donc ils ont dégagé l'entrée de Ducos,
01:05:22 ils les poussent, puisque c'est un cul-de-sac,
01:05:26 donc ils sont enfermés dans un cul-de-sac.
01:05:28 Et donc Ducos s'apaise, on va dire.
01:05:32 Les autres quartiers sont toujours sous tension,
01:05:35 principalement les abords du Médipole,
01:05:38 quelques quartiers sur la commune de Dumbéa.
01:05:43 Donc il y a un apaisement,
01:05:45 mais il n'y a toujours pas de mot d'ordre de la CCAT d'arrêter.
01:05:50 Ils demandent un arrêt des exactions,
01:05:53 ils demandent un arrêt de la violence,
01:05:55 mais ils restent toujours mobilisés.
01:05:58 Laurent, je ne sais pas si vous avez l'occasion de lire
01:06:01 nos confrères du Parisien,
01:06:03 puisque Emmanuel Macron se confie à nos confrères du Parisien.
01:06:06 Il dit que les actes n'ont rien à voir avec une guerre pour l'indépendance.
01:06:12 Il espère rétablir l'ordre dans les jours à venir.
01:06:17 Et surtout, il se dit prêt à soumettre au référendum national
01:06:21 la réforme contestée du corps électoral.
01:06:23 Ça vous inspire quoi, Laurent Vircondelet ?
01:06:26 C'est peut-être une solution pour lui,
01:06:31 d'avoir plus de chances de passer cette loi
01:06:33 s'il n'y a pas d'arrêt des exactions.
01:06:35 Puisque je pense qu'aujourd'hui,
01:06:38 les sénateurs et les députés n'ont pas les mêmes idées
01:06:43 qu'il y a quelques semaines.
01:06:45 Donc le référendum national,
01:06:49 ça ne concerne peut-être pas tous les Français,
01:06:52 puisque je ne sais pas si tous les Français sont au courant
01:06:56 de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie,
01:06:58 mais de toute façon, tout est bon.
01:07:01 Maintenant, il faut trouver un accord,
01:07:04 il va falloir trouver un accord,
01:07:06 il faut qu'il trouve un accord rapidement
01:07:09 pour éviter d'en arriver à ça.
01:07:12 Sincèrement, vous êtes président, je le rappelle,
01:07:15 de la Fédération du Commerce de Nouvelle-Calédonie.
01:07:17 La relance économique, ce n'est pas pour demain, hélas.
01:07:22 Non, c'est clair.
01:07:24 Demain, lundi, il y a des chefs d'entreprise
01:07:28 qui veulent reprendre une activité sur Ducos.
01:07:30 C'est dans une situation quand même qui est très tendue.
01:07:34 Donc c'est plus pour marquer une image symbolique,
01:07:39 de faire comprendre que les chefs d'entreprise
01:07:42 ne sont pas couchés et sont prêts à continuer.
01:07:45 Mais voilà, maintenant, tout va dépendre
01:07:48 de ce que les assurances vont faire des dégâts.
01:07:51 Comme je l'ai déjà dit, j'ai tout perdu.
01:07:54 Donc maintenant, reconstruire, je le ferai.
01:07:59 Mais il me faut des garanties très rapidement
01:08:01 pour pouvoir le faire.
01:08:03 Je ne peux pas reconstruire sans garantie,
01:08:05 sans aide et sans une avance financière,
01:08:08 puisque ce sont des millions d'euros
01:08:11 qui sont partis en fumée.
01:08:12 Donc je ne peux pas les trouver comme ça demain matin.
01:08:14 Je ne ferai pas des prêts bancaires aujourd'hui
01:08:17 pour me remettre mon activité en place.
01:08:20 Merci Laurent Vircondelet.
01:08:22 Je rappelle que vous êtes président
01:08:23 de la Fédération du Commerce de Nouvelle-Calédonie.
01:08:25 Je vais tenter de vous dire bon courage, évidemment.
01:08:27 On le voit, la situation est loin d'être revenue au calme.
01:08:32 Je vais vous donner deux mots, Kevin Bossuet,
01:08:33 juste avant que je parte en pause pub.
01:08:35 C'est l'histoire d'une minorité de canaques
01:08:39 qui essaye d'obtenir par la violence
01:08:42 ce qu'elle n'a pas réussi à obtenir par les urnes
01:08:45 et qui sombre en plus dans une forme de racisme anti-blanc,
01:08:50 comme l'a très bien dit Nelly Denac sur vos plateaux,
01:08:54 avec une haine finalement de l'occidentale.
01:08:58 En fait, vous avez deux légitimités qui s'affrontent.
01:09:01 D'un côté, vous avez d'abord la légitimité de certains canaques
01:09:05 qui voudraient préserver leur identité.
01:09:08 Et de l'autre, vous avez la légitimité démocratique
01:09:10 notamment des kalldochs qui aimeraient bien voter
01:09:13 aux élections provinciales comme ces kalldochs votent
01:09:17 notamment aux élections présidentielles.
01:09:21 Sauf que ça a été départagé.
01:09:23 Il y a eu trois référendums.
01:09:25 Les habitants de Nouvelle-Calédonie ont dit
01:09:28 qu'ils voulaient rester en effet français.
01:09:31 Et puis quand on prend l'histoire, il y a eu des annexions.
01:09:36 Il y a eu en effet la colonisation.
01:09:38 Par exemple, la Lorraine a été annexée à la France en 1766.
01:09:42 Par exemple, le comté de Nice a été annexé à la France
01:09:46 bien après notamment la Nouvelle-Calédonie.
01:09:49 Il ne se passe totalement rien.
01:09:51 Donc à un moment donné, la légitimité, la légitimité.
01:09:54 Aujourd'hui, on se retrouve avec des kalldochs
01:09:56 qui ont le droit de voter aux élections provinciales
01:09:59 comme les canards.
01:10:01 C'est une question de démocratie.
01:10:03 Et si on ne comprend pas ça, on remet en cause
01:10:06 l'égalité de tous devant le suffrage démocratique.
01:10:09 Et on remet en cause la démocratie.
01:10:12 On remet en cause la République.
01:10:14 Et on remet en cause également nos institutions
01:10:16 à travers la CEDH qui dit qu'il faut une réforme.
01:10:19 - Allez, on marque une pause parce que nous sommes très en retard.
01:10:21 Et François, il me dit "dépêche-toi, tu es en retard".
01:10:24 On se retrouve dans quelques instants et on va parler
01:10:26 de l'appréhension routière qui réclame le passage à 30 km/h.
01:10:29 Mais comme vous n'avez pas votre permis,
01:10:30 je vous interrogerai peut-être pas tout de suite.
01:10:32 Allez, à tout de suite sur CNews.
01:10:34 12h30, c'est la dernière lignée droite pour Mini News Week-end.
01:10:40 Bon appétit, si vous êtes à table, autour de votre maman peut-être,
01:10:44 pour célébrer cette fête comme il se doit.
01:10:46 Mais tout de suite, nous allons célébrer Isabelle Piboulot
01:10:48 pour un tour de l'info.
01:10:51 ♪ ♪ ♪
01:10:54 - La grève à l'aéroport de Paris-Orly se poursuit.
01:10:57 70 % des vols sont toujours annulés.
01:11:00 Une nouvelle mobilisation regrettée par le ministre délégué
01:11:02 aux transports alors qu'un accord salarial avait été signé fin avril.
01:11:06 Selon un syndicat des contrôleurs aériens,
01:11:08 cet accord ne règle pas la question des sous-effectifs
01:11:11 qui se profilent à l'horizon 2027.
01:11:13 Une école juive pour filles visée par des coups de feu
01:11:16 à Toronto au Canada.
01:11:18 Le coup a commencé hier, peu avant 5h du matin.
01:11:21 Aucun blessé n'est à déplorer.
01:11:23 La sécurité va être renforcée dans le quartier,
01:11:25 mais aussi dans d'autres écoles et synagogues.
01:11:28 Les auteurs de cet acte antisémite et honté doivent être traduits
01:11:31 en justice, a déclaré sur X le premier ministre canadien.
01:11:35 Le président ukrainien invite Joe Biden et Xi Jinping
01:11:38 à participer à un sommet pour la paix.
01:11:40 Ce dernier est prévu en Suisse les 15 et 16 juin.
01:11:43 160 délégations ont été conviées, à l'exception de la Russie.
01:11:47 Le président américain n'a pas été assuré.
01:11:55 - Merci beaucoup.
01:11:59 Dernière ligne droite pour Mini News Weekend.
01:12:01 On va parler d'un sujet très concernant.
01:12:03 Je ne sais pas si je vais interroger Kevin Bosset.
01:12:06 Vous n'avez pas votre permis ?
01:12:08 - Non, je ne le passerai jamais.
01:12:10 Pour des raisons de sécurité publique.
01:12:12 J'ai essayé une fois de prendre une voiture,
01:12:14 ça s'est mal terminé.
01:12:16 - Je vous pose la question à Patrice Arditi.
01:12:19 Pourquoi un sujet très concernant ?
01:12:22 La prévention routière réclame le passage à 30 km/h
01:12:26 dans toutes les villes.
01:12:28 Objectif, vous le comprenez aisément,
01:12:30 c'est abaisser le nombre de morts sur la route
01:12:32 et sécuriser davantage les piétons.
01:12:35 Tout le monde n'est pas d'accord.
01:12:37 On verra ce que vous en pensez tous les trois.
01:12:40 On est allé voir et prendre la température
01:12:42 du côté du Viry-Châtillon avec Godric Baie.
01:12:45 Vous allez voir vos réactions.
01:12:47 Faut-il réduire la vitesse de circulation en ville ?
01:12:52 L'idée peine à convaincre tous les automobilistes.
01:12:55 - C'est trop peu 30.
01:12:57 Déjà, on met 1ère, 2ème, on est déjà à 30.
01:12:59 Dans ce cas-là, on ne roule plus.
01:13:01 - Il faut ça dans les agglomérations ou en ville,
01:13:03 parce qu'il y a les écoles à proximité.
01:13:06 - Je sais que c'est pour la sécurité,
01:13:08 mais il ne faut pas que la circulation soit gênée.
01:13:11 - Si, je pense que c'est mieux.
01:13:13 - L'association Prévention routière
01:13:15 a imposé une vitesse maximale de 30 km/h.
01:13:18 C'est une évidence.
01:13:20 Et ce, pour trois raisons.
01:13:22 La pollution atmosphérique et sonore.
01:13:24 La cohabitation entre vélo, piétons et voitures.
01:13:27 Et surtout, diminuer les risques de mortalité routière.
01:13:30 - Si vous avez un choc en tant que piétons ou cyclistes,
01:13:33 avec un véhicule qui circule à 50 km/h,
01:13:36 vous avez seulement 20% de chance de survie.
01:13:39 Si vous avez le même accident avec un véhicule
01:13:41 qui roule à 30 km/h, vous avez 90% de survie.
01:13:45 Donc vous voyez que la différence est très importante.
01:13:48 - Aujourd'hui, les communes sont libres
01:13:50 de modifier partiellement la vitesse maximale
01:13:52 sur leur agglomération.
01:13:54 Et pour le maire de Viry-Châtillon,
01:13:56 la limitation doit s'adapter à l'urbanisme.
01:13:58 - Imposer 30 km/h dans toutes les villes de toute la France,
01:14:02 je trouve ça assez surréaliste.
01:14:04 Il faut connaître chaque lieu.
01:14:06 Moi, je suis favorable à une étude au cas par cas,
01:14:09 par rue, par quartier.
01:14:11 - Selon la sécurité routière, l'année dernière,
01:14:14 plus de 1 000 personnes sont décédées
01:14:16 dans des accidents de la route en agglomération.
01:14:19 - Qu'en pensez-vous ?
01:14:21 Sincèrement, sans cette mauvaise langue,
01:14:23 à Paris, à certaines heures,
01:14:25 on n'atteint pas facilement les 30 km/h.
01:14:28 - On va s'arracher les cheveux.
01:14:30 - A Nantes aussi, c'est pareil.
01:14:32 Si vous prenez les quais de Nantes,
01:14:34 c'est un peu compliqué.
01:14:36 - On ne peut pas s'arracher les 30 km/h.
01:14:38 Vous en pensez quoi ?
01:14:40 Il a raison aussi le maire de Vierichâtillon ?
01:14:42 Au cas par cas ?
01:14:44 - Il a parfaitement raison.
01:14:46 Il y a des endroits où il faut faire particulièrement attention.
01:14:49 C'est certain.
01:14:51 De la même manière que sur des départementales,
01:14:53 il y a des endroits où il y a des stops obligatoires.
01:14:56 Ça s'appelle un asthme.
01:14:58 Et puis pas à d'autres endroits.
01:15:00 Mais franchement, on enfonce une porte ouverte.
01:15:03 Madame Hidalgo est bien placée pour savoir
01:15:06 que son histoire de dépollutionner la capitale
01:15:11 en réduisant les espaces, en réduisant la vitesse,
01:15:15 ça a complètement foiré.
01:15:17 Parce que quand on est tous bloqués pendant des heures
01:15:19 à certains endroits à faire du surplace,
01:15:22 les gaz de peau d'échappement, ils y vont, ils y vont, ils y vont.
01:15:25 Alors qu'est-ce que c'est que cette enquête qui a été faite ?
01:15:28 Mais vous vous rendez compte, là,
01:15:30 9 Français sur 10 jugent comme indispensable
01:15:33 de limiter la vitesse aux abords des écoles.
01:15:36 Oh ! Mais on attendait l'enquête.
01:15:38 On attendait l'enquête parce qu'on était persuadés
01:15:40 que tous les Français voulaient que leurs gosses
01:15:42 qui vont à l'école se fassent empaner par une voiture.
01:15:44 Mais qu'est-ce que c'est que ces bêtises ?
01:15:46 Il faut arrêter. Il ne faut pas oublier une chose.
01:15:48 On nous emmerde assez pour avoir un permis de conduire.
01:15:52 Un permis de conduire qui est normal,
01:15:54 mais qui nous nomme conducteurs responsables
01:15:58 alors qu'on aille à 30 à l'heure ou qu'on aille à 40 à l'heure,
01:16:01 c'est exactement la même chose.
01:16:03 Mais pourquoi pas 20 à l'heure ? Pourquoi pas 10 à l'heure ?
01:16:05 Moi, je vais vous dire, tout ça, c'est pour que les cyclistes,
01:16:08 c'est pour que les cyclistes prennent encore de l'expansion.
01:16:11 Je suis d'accord.
01:16:12 Vous savez, je roule en scooter dans Paris.
01:16:15 Et même en scooter, même en scooter,
01:16:18 ce n'est pas simple, mais ce n'est vraiment pas simple.
01:16:21 Naïma.
01:16:22 Je rejoins Patrice. Il faut mettre de la raison dans tout ça.
01:16:24 Évidemment, c'est en fonction des villes,
01:16:26 en fonction de l'aménagement, en fonction si la rue,
01:16:30 la route est large ou pas, etc.
01:16:33 Après, il faut avoir aussi le souci de la sécurité,
01:16:35 notamment des enfants, des personnes âgées.
01:16:38 Il faut aussi que les villes prévoient des trottoirs,
01:16:40 ce qui est rare.
01:16:41 Certaines villes n'ont pas de trottoirs.
01:16:43 Et puis ensuite, il y a la question de la cohabitation.
01:16:46 Moi, ça me plaît bien, entre piétons, automobilistes et cyclistes.
01:16:50 Mais tout ça doit mettre au centre la raison.
01:16:53 Naïma vit dans le monde des bisounours.
01:16:54 Ah oui, je suis d'accord.
01:16:56 Je suis d'accord.
01:16:57 Kévin, vous avez un avis sur le sujet ?
01:16:59 J'ai un avis sur tout, vous savez.
01:17:01 Non, mais vous ne conduisez pas.
01:17:03 Mais vous avez un avis, vous savez.
01:17:04 Plus sérieusement, là, c'est pour des questions de sécurité.
01:17:09 Je peux l'entendre.
01:17:11 Il y a une forme aussi d'obsession qui confine parfois à la bêtise.
01:17:18 Mais ce qui est problématique aujourd'hui,
01:17:21 c'est le totalitarisme écolo,
01:17:24 qui voudrait faire sortir les voitures des villes.
01:17:29 On l'a vu notamment avec les zones de faible émission,
01:17:32 où en effet, vous avez des personnes
01:17:35 qui parfois n'ont pas beaucoup d'argent,
01:17:37 donc n'ont pas la voiture qui pollue le moins,
01:17:40 et qui vont être obligées, dans certaines agglomérations,
01:17:43 de laisser leur voiture à la sortie.
01:17:46 Rentrons encore une fois dans la vie quotidienne des gens,
01:17:49 et notamment des milieux populaires.
01:17:51 Quand vous avez une vieille voiture,
01:17:53 qui avance tant bien que mal,
01:17:55 et qu'on n'a pas forcément l'argent pour en racheter une autre,
01:17:58 vous avez la peur du contrôle technique.
01:18:01 Vous avez la peur que vous ne puissiez pas utiliser votre voiture,
01:18:05 parce que, écologiquement, elle polluerait la planète.
01:18:09 Le contrôle technique est obligatoire.
01:18:11 Il est obligatoire, mais je veux dire,
01:18:14 il faut peut-être un peu plus être laxiste là-dessus.
01:18:19 Il y a des voitures qui peuvent encore rouler,
01:18:21 sans que la planète implose, si elle continue à rouler.
01:18:25 Et une chose quand même sur...
01:18:27 Parce que moi, je suis piéton,
01:18:29 j'ai beaucoup à Paris, moi je préfère les voitures aux cyclistes,
01:18:32 et je préfère les voitures à tout ce qui est trottinette.
01:18:36 Je peux vous dire qu'aller le matin,
01:18:39 vers 8h30, 9h, avenue de Clichy, place de Clichy,
01:18:43 c'est un enfer sur Terre.
01:18:45 Ou quand vous êtes piéton, vous traversez,
01:18:47 vous pouvez à tout moment vous faire renverser.
01:18:50 À un moment donné, cette obsession anti-voiture
01:18:53 crée une insécurité encore plus grande que si elle n'était pas là.
01:18:57 Et là, on voit l'œuvre, évidemment, d'Anne Hidalgo,
01:19:00 qui, à travers la voiture, fait la chasse aux riches,
01:19:03 et dans une idéologie d'extrême gauche, carrément.
01:19:09 Et voilà, moi, j'ai une pensée,
01:19:11 pour tous ceux qui ne peuvent pas se passer de la voiture,
01:19:14 qui habitent en dehors de Paris,
01:19:16 il faut avoir une pensée pour eux,
01:19:17 et moi je n'aime pas ce totalitarisme,
01:19:19 et cette idéologie complètement désuète.
01:19:21 - Naïma, je vous fais réagir,
01:19:22 mais je voulais que vous écoutiez la réaction de Pierre Chasserey,
01:19:25 qui était l'invité de la matinale ce matin, d'Antony Favali,
01:19:28 qui est délégué général de 40 millions d'automobilistes,
01:19:30 et écoutez ce qu'il dit sur cette volonté de la prévention routière.
01:19:34 Pierre Chasserey.
01:19:38 À Agencres, les bénévoles du secours.
01:19:41 - Il y a un petit problème technique,
01:19:45 mais Pierre Chasserey, délégué général de 40 millions d'automobilistes.
01:19:49 - Ça n'a strictement aucun effet en termes de sécurité,
01:19:55 en termes de vitesse moyenne pratiquée.
01:19:58 Donc, en fait, déjà, la mesure, on va la tuer dans l'œuf,
01:20:01 elle ne sert strictement à rien.
01:20:04 Ensuite, on va regarder les conséquences en termes de radar.
01:20:08 Ah oui, là, ça marche.
01:20:10 Vous vous faites flasher en gros 100 fois plus.
01:20:14 Alors, si on veut qu'on passe de 10 millions de flashs
01:20:18 à quelque chose comme un milliard de flashs annuels,
01:20:21 moi, je veux bien, mais ce n'est pas quand il n'y aura plus un seul Français
01:20:26 qui aura son permis de conduire qu'il faudra pleurer.
01:20:28 - Voilà, Pierre Chasserey et Cash.
01:20:31 - Bon, bah, écoutez, oui, c'est un expert,
01:20:33 donc je pense qu'il connaît son sujet,
01:20:35 mais moi, je ne suis pas très d'accord avec lui.
01:20:38 Quand on roule à 30, ce n'est pas comme quand on roule à 50.
01:20:42 Donc, en termes de sécurité, ça a un impact.
01:20:45 Moi, je conduis beaucoup et je vois bien que ce n'est absolument pas la même chose.
01:20:49 Après, ce que je voudrais aussi relever, et ce qui m'interroge,
01:20:52 c'est pourquoi les cyclistes ne respectent pas le code de la route,
01:20:56 pourquoi ils roulent à sens inverse.
01:20:58 Donc, il serait bien qu'on les oblige,
01:21:00 parce qu'en fait, les cyclistes, le problème, c'est qu'ils sont en toute puissance.
01:21:05 En toute puissance.
01:21:06 Parfois, ils vous coupent même la route
01:21:08 et vous n'avez pas intérêt à ce que vous soyez en faute.
01:21:12 Donc, voilà, il y a un problème.
01:21:13 Je pense qu'il faudrait revoir ça aussi.
01:21:15 - Allez, dernier sujet sur lequel Chamoy vous fait réagir,
01:21:19 et c'est important, vraiment, c'est important dans le contexte dans lequel nous vivons.
01:21:22 Je croyais qu'on se parle des secours populaires
01:21:25 qui tient vraiment la sonnette d'alarme.
01:21:28 L'association ne peut plus subvenir aux besoins des bénéficiaires de plus en plus nombreux.
01:21:32 On voit tout cela avec Jérôme Rantenou dans le sud-ouest,
01:21:36 et puis on en parle parce que c'est important.
01:21:38 Il ne faut pas oublier le secours populaire.
01:21:40 - À Agen, les bénévoles du secours populaire s'activent.
01:21:43 Depuis quelques années, il n'y a plus de profil type pour les demandeurs.
01:21:47 Il y a des familles ou des travailleurs qui n'y arrivent plus, par exemple.
01:21:50 - Les retraités, on les voyait, on en voit de plus en plus,
01:21:55 parce que compte tenu de leurs revenus, on va dire que c'est un peu difficile pour eux,
01:21:59 mais on voit aussi beaucoup, beaucoup de jeunes maintenant arriver.
01:22:03 - Ce sont des jeunes entre 17 et 20 ans qui sombrent déjà dans la précarité.
01:22:07 - Ils se retrouvent tout seuls, on va dire.
01:22:09 Ils ne sont plus dans leur famille.
01:22:12 Ils ont ou des hébergements ou ils n'en ont pas.
01:22:16 Donc, ils vivent chez l'un ou chez l'autre, voilà, et des revenus, ils n'en ont pas.
01:22:22 Donc, ils ont besoin d'une aide alimentaire, entre autres.
01:22:26 - Face à ces augmentations, le secours populaire a de plus en plus de mal à récolter des dons alimentaires.
01:22:32 - Nous avions, que ce soit des entreprises, des supermarchés
01:22:36 qui nous donnaient les produits qui allaient arriver à date et tout ça,
01:22:41 mais maintenant, ça se retrouve que nous n'avons plus cette donation de certaines entreprises.
01:22:48 - Cette année, à Agen, le secours populaire a inscrit 2500 personnes
01:22:51 et chaque jour, ils sont de plus en plus nombreux à pousser la porte de l'association.
01:22:55 - Voilà pourquoi je voulais terminer notre émission par ça,
01:23:00 parce que quand on entend cette personne responsable du secours populaire,
01:23:03 du Lotte-Garonne, des 18-20 ans, c'est un tel constat.
01:23:08 Il faut aider le secours populaire parce qu'il y a de plus en plus de jeunes qui sont également dans la difficulté.
01:23:12 - Moi, je vais vous dire, ça m'inquiète énormément.
01:23:15 Je vois des jeunes qui, aujourd'hui, ne sont pas en capacité de terminer leurs études
01:23:22 parce qu'ils n'arrivent pas à payer leur loyer.
01:23:26 - À se nourrir. - À se nourrir.
01:23:28 Qui sombrent parfois, c'est peut-être tabou dans la prostitution.
01:23:31 Il y a une augmentation de la prostitution étudiantile.
01:23:34 Il y a des gamins de 18-20 ans qui font la queue tous les matins
01:23:40 au Resto du Coeur ou au secours populaire, parfois pour ne pas avoir grand-chose en retour,
01:23:44 parce qu'en effet, les dons sont de moins en moins importants.
01:23:48 Donc, à un moment, il faut prendre en compte véritablement cela.
01:23:52 Moi, je suis un républicain.
01:23:54 Et quand l'État français n'est plus capable d'assurer son rôle d'ascenseur social,
01:23:59 alors qu'on paye beaucoup, beaucoup, beaucoup d'impôts, où vont mes impôts ?
01:24:03 Moi, j'aimerais qu'ils aillent à ces étudiants, qu'il y ait des bourses au mérite
01:24:06 et qu'on puisse respecter la promesse républicaine de l'ascension sociale.
01:24:11 Naïma, ça vous touche, ce sujet, évidemment.
01:24:14 Oui, beaucoup. Et on l'a vu à plusieurs reprises sur vos plateaux, Thierry,
01:24:18 notamment pendant le pic de la crise et de l'inflation,
01:24:22 où on a vu effectivement de nouvelles personnes qui arrivent à l'épicerie sociale et solidaire
01:24:26 au sein aussi d'un centre communaud d'access sociales pour demander des aides.
01:24:30 Alors, effectivement, des personnes âgées qui n'arrivaient plus avec leur petite retraite,
01:24:34 mais aussi des travailleurs et notamment aussi aujourd'hui une classe moyenne
01:24:38 qui est complètement déclassée.
01:24:40 Et c'est une question effectivement des jeunes.
01:24:42 Ça touche aussi la classe moyenne parce que la classe moyenne n'est pas aidée.
01:24:45 Et qu'à partir du moment où ils ont été impactés par l'inflation,
01:24:48 ils ne pouvaient pas aider leurs enfants.
01:24:51 Donc, les enfants se retrouvaient en difficulté sociale
01:24:54 et devaient faire effectivement aller au secours catholique en reste du cœur.
01:24:58 Et d'ailleurs, le reste du cœur l'avait aussi pointé.
01:25:01 Donc, c'est une question aujourd'hui qui se pose à nous.
01:25:04 Effectivement, moi, je serais assez d'accord pour, comme vient de le dire Kevin,
01:25:08 penser peut-être aujourd'hui à un accompagnement de tous les étudiants
01:25:12 et non pas en fonction des ressources familiales,
01:25:15 qu'il y ait vraiment une allocation qui accompagne et qui aide nos jeunes dans leurs études
01:25:19 et qui puisse leur garantir un minimum.
01:25:22 - Deux mots rapides, Patrick.
01:25:24 - Il y a les étudiants et puis il y a les autres qui n'ont pas fait d'études
01:25:28 et qui sont exclus aussi parce que ces associations,
01:25:31 que ce soit le secours populaire, que ce soit le secours catholique,
01:25:34 que ce soit les restos du cœur, tout ça,
01:25:36 bon, ils essayent d'aider, mais je me demande,
01:25:40 et Kevin en parlait à l'instant, je me demande comment se fait-il
01:25:43 qu'un pays, un grand pays encore, comme la France, laisse faire ce genre de choses.
01:25:47 Alors, comme par-dessus ça, il y a des vols dans des hangars,
01:25:50 - Oui, le reste du cœur, on en a parlé.
01:25:52 - Ça fait mal au cœur, c'est absolument dégueulasse,
01:25:55 mais il y a des gens qui sont dégueulasses.
01:25:57 - Et c'est important, donc, je voulais absolument qu'on parle du secours populaire.
01:26:00 Allez, ça ne vous a pas échappé, nous sommes dimanche,
01:26:02 Nightmare in Fadell, c'est la fête de toutes les mamans.
01:26:05 Bonne fête à toutes celles qui nous regardent, évidemment.
01:26:08 Jules Baudot est allé tendre le micro pour savoir si vous n'avez pas oublié
01:26:13 la fête des mamans, écoutez-vous, tiens, allez.
01:26:16 - C'est un moment de l'année où on montre à nos mères qu'on les aime
01:26:21 et on leur offre un petit cadeau, on leur fait des petites attentions
01:26:24 un peu particulières, voilà, pour leur dire qu'on les aime.
01:26:27 - Pour moi, la fête des mères, c'est un petit moment qui met en valeur les mamans,
01:26:31 qui font pas mal de choses pour nous dans l'année et tout.
01:26:34 Je trouve ça assez cool d'avoir un petit moment pour elles,
01:26:36 où on leur offre un petit truc, même si on a tendance à l'oublier quand même,
01:26:39 pas mal souvent, donc je trouve ça super cool.
01:26:42 - C'est quelque chose que j'oublie souvent, mais après, quand je me rappelle,
01:26:47 c'est vrai que ma mère est toujours contente qu'on lui la souhaite,
01:26:50 et on fait attention à ce que tout soit bien pour elle dans la journée.
01:26:53 - Bonne fête, maman, et bonne fête aussi à toutes les mamans.
01:26:57 J'adore ma maman, c'est la meilleure du monde.
01:27:00 - Voilà, c'est pas une belle conclusion, parce que c'est vrai qu'on traite de sujets
01:27:03 parfois pas toujours très gais, mais je voulais terminer par ce joli visage.
01:27:08 Vous avez souhaité bonne fête à votre maman ?
01:27:10 - Oui, bien sûr, avec plaisir.
01:27:13 - Vous avez fait des fleurs ? Vous avez fait quelque chose ?
01:27:15 Vous avez offert des fleurs ?
01:27:16 - On est allé un peu loin, donc malheureusement, je n'ai pas pu lui offrir quelque chose.
01:27:20 - Vous savez que ça existe un système où on peut faire des fleurs.
01:27:22 - Oh là là ! - J'y sache que rien !
01:27:23 - Ah oui, oui ! - Voilà, j'y sache que rien !
01:27:24 - On est autour de 300 à 400 km, je pense que les fleurs auraient été failles.
01:27:28 - Ah, c'est terrible ! - Oh là là, bonjour, avec son temps !
01:27:31 Naïma, vous vous souhaitez une bonne fête ?
01:27:33 - Oui, tout à fait, mes quatre enfants m'ont souhaité une belle fête.
01:27:36 - Très bien, vous avez été gâtée ? - Oui.
01:27:38 - Très bien. Patrice, un petit mot sur la fête des mamans, c'est important ?
01:27:41 - Tout à l'heure, on entendait une jeune fille qui disait
01:27:44 "c'est le moment de dire à nos mamans qu'on les aime".
01:27:47 Je crois que quand on a la chance d'encore avoir sa maman,
01:27:50 c'est pratiquement tous les jours qu'il faut lui dire ça.
01:27:52 - Voilà, Patrice Arditi, ce sera le mot de la fin.
01:27:56 Merci les amis de m'avoir accompagné pour ce Minnews Weekend.
01:28:00 Merci à l'équipe qui m'a entouré en ce dimanche de fête des mamans,
01:28:03 François Eppen, Isabelle Tellet, leur para,
01:28:06 Axel Thomas, Isabelle Piboulot bien sûr,
01:28:08 merci à la programmation Lino Vitez,
01:28:10 merci à Lino Vitez, il est au match de football hier soir,
01:28:13 il était fatigué, il a terminé très tard hier soir.
01:28:17 Merci aux équipes en régie, réalisation Laurent Capra,
01:28:20 les vidéos Ludovic Liebhardt, Rousson, Guillaume Marceau,
01:28:23 vous pouvez évidemment revivre notre émission sur notre site cnews.fr.
01:28:27 Vos prochains rendez-vous tout de suite, c'est Enquête d'Esprit avec Emeric Pourbet.
01:28:31 Et puis à 14h, l'excellent Lionel Rousseau pour 180 minutes Info.
01:28:36 Moi je vous dis belle journée, bye bye et à demain pour Midi News,
01:28:41 sur le week-end, et c'est à partir de 12h30.
01:28:44 Bye bye, à demain.
01:28:46 [Musique]