• il y a 6 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Jean-Marc, allez voter. Bonjour Jean-Marc, bonjour à tous et merci d'être avec nous dans Midi News J-2.
00:00:05Avant les législatives, des élections sous haute surveillance avec des craintes de débordement à l'issue du scrutin.
00:00:11Le maire de Lyon demande au ministère de l'Intérieur des renforts de police ce dimanche.
00:00:15À Rennes, les commerces du centre-ville se barricadent également.
00:00:19Nos reportages à suivre dans quelques instants dans notre émission de Midi News, juste après la pause. A tout de suite.
00:00:25Bonjour à tous, très heureux de vous accueillir dans Midi News.
00:00:32On est ensemble jusqu'à 14h pour faire le plein d'infos J-2 avant le premier tour des élections législatives.
00:00:38Un premier tour d'ores et déjà sous surveillance dans les villes de gauche.
00:00:42On craint des débordements, des violences, des dégradations.
00:00:45C'est le cas à Lyon où le maire écologiste demande à l'état des renforts de police.
00:00:48C'est le cas à Rennes également où les commerçants se barricadent.
00:00:51Ces commerçants qui, une fois de plus, risquent de payer le prix du désordre.
00:00:55A qui la faute ? On en parle dans quelques instants avec mes invités sur ce plateau.
00:00:59Et puis le ferme recadrage de Marine Le Pen contre un député Rennes.
00:01:02C'était ce matin sur notre antenne.
00:01:04Roger Schudo a suscité la polémique ces dernières 24h en assurant qu'un français binational ne peut pas être ministre.
00:01:10Jetant la suspicion sur sa loyauté.
00:01:13Un avis personnel qui met en colère Marine Le Pen car il ne reflète pas, selon elle, le projet du Rassemblement National.
00:01:18Et puis on prendra la direction des Etats-Unis où Joe Biden a frisé la catastrophe industrielle
00:01:23lors du tout premier débat de la présidentielle qui l'oppose à Donald Trump.
00:01:26Cela s'est passé cette nuit à Atlanta.
00:01:28Le président sortant est apparu bafouillant, hésitant, perdant le fil de ses idées.
00:01:32Joe Biden peut-il se maintenir candidat pour les démocrates ?
00:01:35On posera la question tout à l'heure à notre spécialiste des questions internationales, Harold Iman.
00:01:40Mais tout d'abord, pour commencer cette émission, le journal, c'est avec vous, Somaïa Labidi.
00:01:44Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:01:46A la une de l'actualité, dernière ligne droite avant le premier tour des législatives.
00:01:50Et lui aussi est en campagne.
00:01:52Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron dénonce l'arrogance du RN.
00:01:57Et moi, je ne veux pas rentrer dans ce débat qui est étonnant.
00:02:01Mais quelle arrogance !
00:02:03C'est-à-dire que tout le débat aujourd'hui fait comme s'ils étaient déjà dans la place.
00:02:07Au fond, il ne faudrait pas aller voter.
00:02:08Après m'avoir reproché pendant 15 jours d'avoir demandé souverainement aux Français d'aller voter,
00:02:12maintenant il ne faudrait plus aller voter.
00:02:13Tous les postes sont déjà répartis.
00:02:15Ils sont déjà là dans la place.
00:02:17La question maintenant est celle des modalités.
00:02:19Mais les Français n'ont pas choisi.
00:02:21Qui sont-ils pour expliquer ce que devrait être la Constitution ?
00:02:25Conséquence directe de ces législatives anticipées,
00:02:28plus de 2 millions de demandes de procuration déjà établies.
00:02:32Toutefois, certaines sont obtenues de façon forcée par des militants aîlés.
00:02:37Reportage en Occitanie, signé Jean-Luc Thomas.
00:02:42Cette infirmière est à une patientèle composée de personnes âgées, souvent vulnérables.
00:02:47Depuis le début de la campagne pour ces législatives,
00:02:50elle est surprise de rencontrer chez certains patients des militants très entreprenants, voire intrusifs.
00:02:56Lorsque je suis allée chez une de mes patientes, j'ai vu une personne qui sonnait.
00:03:02Il m'a dit qu'il y a une personne âgée qui est là.
00:03:05Il m'a posé la question, donc j'ai dit oui.
00:03:07C'était un démarcheur.
00:03:10Il avait des tracts dans la main.
00:03:12Il m'a demandé si la personne pouvait se déplacer pour aller voter.
00:03:16Je lui ai dit que non.
00:03:17Pour éviter les abus, les 14 000 infirmiers et infirmières d'Occitanie
00:03:21ont reçu une alerte par courriel de leur syndicat.
00:03:25Aujourd'hui, les infirmières m'ont fait part de pression auprès des personnes âgées
00:03:31pour leur harponner leur procuration.
00:03:35Autour des procurations, sur l'échiquier politique,
00:03:38les extrêmes sont les plus insistants.
00:03:41Deux prétendants qui vont le plus vite à la course
00:03:45et qui peuvent s'éloigner de l'éthique démocratique.
00:03:53Vous avez compris qu'il y a celles et ceux qui ont le plus à gagner dans cette campagne.
00:03:58En 2030, c'est demain, 25 millions de personnes auront plus de 75 ans.
00:04:03Simplifiez le vote et les procurations.
00:04:06Une idée éventuelle pour le futur gouvernement.
00:04:09On termine ce journal avec les tensions qui se poursuivent en Nouvelle-Calédonie.
00:04:13Censé ouvrir ses portes cette année, le centre de première intervention de Tontouta,
00:04:18dont la première pierre avait été posée en novembre dernier,
00:04:21a été incendié cette nuit, comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:04:26Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi et de midi.
00:04:31On vous retrouve tout à l'heure pour faire le point à nouveau sur l'info à partir de 12h45 et de 13h.
00:04:37Je vous présente le plateau qui vient commenter l'actualité aujourd'hui.
00:04:40On retrouve comme bien souvent le vendredi Céline Pinard.
00:04:43Bonjour Céline.
00:04:44Bonjour.
00:04:45On a également Neymar Mfadel.
00:04:46Bonjour Neymar.
00:04:47Bonjour Anthony.
00:04:48C'est lui, chargé de mission politique de la ville, Philippe David, animateur radio.
00:04:51Comme bien souvent également le vendredi.
00:04:53Avec un immense plaisir.
00:04:54Avec un immense plaisir partagé aussi de mon côté,
00:04:56Eliott Mamann qui nous a rejoint déjà un petit peu moins ce jour sur le plateau.
00:04:59Comment allez-vous Eliott ?
00:05:00Très bien.
00:05:01Chroniqueur politique.
00:05:02Beaucoup de choses à commenter aujourd'hui avec vous également.
00:05:05Et Florian Tardif, bien sûr, du service politique de CNews.
00:05:08Merci d'être là, Florent, avec la quantité de travail astronomique que vous accumulez depuis plusieurs semaines.
00:05:15C'est un plaisir de vous avoir également.
00:05:17C'est compliqué en ce moment.
00:05:19J-2 donc, avant le premier tour des élections législatives.
00:05:23Des élections sous haute surveillance, je vous le disais.
00:05:25Le maire de Lyon, Grégory Doucet, demande aux ministres de l'Intérieur des renforts de police pour ce dimanche.
00:05:30De leur côté, les syndicats de police dénoncent une surmobilisation permanente
00:05:34et pointent du doigt la responsabilité de l'extrême gauche dans ces possibles débordements.
00:05:38Les explications, Maxime Legay.
00:05:42A deux jours du résultat du premier tour des élections législatives,
00:05:45le maire de Lyon, Grégory Doucet, craint un risque d'embrasement dans sa ville
00:05:49en cas de score élevé réalisé par le rassemblement national.
00:05:53Il en appelle alors aux ministres de l'Intérieur.
00:05:56Je me tourne vers vous pour solliciter des renforts supplémentaires de la part des forces de l'ordre national.
00:06:01Il est impératif de renforcer notre dispositif afin de garantir le maintien de l'ordre public.
00:06:06Dans cette lettre, Grégory Doucet insiste sur la menace de groupes d'ultra droite
00:06:10qui pourraient commettre des actes violents dans les rues lyonnaises.
00:06:13Des propos qui interpellent ce syndicat de police du Rhône.
00:06:17Le maire de Lyon fait état de l'extrême droite.
00:06:20Or aujourd'hui, il y a précarément des groupes uscules, Antifa, Black Bloc, Anarcho,
00:06:26de l'extrême gauche en effet, qui sont les profils les plus récurrents
00:06:34et ceux qui font le plus de dégâts, ceux qui attisent la haine.
00:06:38Des forces de l'ordre déjà fortement mises à contribution au quotidien.
00:06:42On n'a pas attendu les élections législatives malheureusement.
00:06:45Les forces de sécurité intérieure, les policiers lyonnais sont aujourd'hui surmobilisés, suremployés.
00:06:51Selon nos informations, les autorités travaillent sur tous les scénarios hypothétiques de manifestations
00:06:56et d'affrontements éventuels entre l'extrême gauche et l'ultra droite.
00:07:01Alors à qui la faute justement ? Ultra gauche ? Ultra droite ? Un petit peu des deux probablement ?
00:07:05Un petit peu des deux probablement, mais enfin sincèrement, de qui les français ont-ils peur aujourd'hui ?
00:07:12Est-ce qu'ils imaginent des hordes de skinheads ou de crânes rasés, j'allais dire déferlants sur Paris ?
00:07:18Très clairement non. Quand on interroge les français...
00:07:22Vous voulez dire en cas de victoire par exemple de la gauche ? Ce ne seraient pas des hordes de skinheads ?
00:07:28En cas de victoire de la gauche, alors il faut deux choses.
00:07:31D'abord, personne ne s'attend à une victoire du Front populaire, donc c'est vrai que l'hypothèse a été peu creusée.
00:07:37Quand bien même ce serait une victoire du Front populaire, personne ne pense à une déferlante de milices néo-nazis
00:07:43tout simplement parce qu'il y en a très peu, c'est groupusculaire et qu'on sait qu'aujourd'hui, nous n'avons pas en France
00:07:51les moyens d'avoir une véritable déferlante d'extrême droite.
00:07:55En revanche, là où il y a des craintes réelles, c'est sûr, impossible soulèvement des quartiers.
00:08:00Pourquoi ? Parce qu'il y a un an, il y avait énormément d'émeutes, de pillages et de violences
00:08:06et qu'on a vu la capacité de mobilisation qu'ont les quartiers
00:08:10et parce qu'il y a une crainte très forte d'une jonction entre l'extrême gauche qui irait chercher les jeunes dans les quartiers
00:08:20pour les faire monter vers la capitale ou vers les villes.
00:08:23Mais là encore, on voit relativement peu de traces de quelque chose d'organisé
00:08:29qui serait susceptible de partir et d'entraîner tout un pays ou du moins un nombre conséquent de personnes.
00:08:36En revanche, des passages à l'acte individuel comme on a une forme de terrorisme de proximité,
00:08:42oui, ça, ça effraie et notamment nous avons une population juive qui est extrêmement inquiète aujourd'hui.
00:08:49On rappelle ce sondage CSA pour C News et je vous donne la parole.
00:08:52Naïma, paru cette semaine, 61% des Français ont peur d'émeutes ou de manifestations violentes
00:08:57à l'iffu du scrutin des élections législatives.
00:09:01Alors, on peut s'attendre effectivement à des manifestations ou à des réactions suite aux élections,
00:09:08aux résultats des élections qui seraient en faveur du Rassemblement national plutôt que de l'extrême gauche
00:09:15parce qu'elle nous a habitués à ne pas accepter en général les résultats des élections
00:09:20puis surtout regarder toutes les réformes.
00:09:22Il y a eu des réformes, il y a eu des manifestations.
00:09:24Ça s'est terminé par des violences, des agressions, des incendies de biens publics, etc.
00:09:29Donc ça, ça ne peut être que de l'extrême gauche.
00:09:32En revanche, je voudrais revenir sur ce qu'a dit Céline.
00:09:36Moi, je ne crois pas qu'il y aura un embrasement des quartiers.
00:09:39Il n'y a jamais eu d'embrasement des quartiers quand il y a eu des élections en faveur du Rassemblement national.
00:09:44L'embrasement des quartiers qu'on a vu, c'est suite à la mort de Naël.
00:09:48Donc je ne crois pas qu'aujourd'hui, il puisse y avoir une réaction des quartiers.
00:09:53Ce n'est pas les résultats qui mobilisent les jeunes des quartiers.
00:09:56C'est pour ça que je disais qu'on ne voyait pas aujourd'hui de lien entre l'ultra-gauche et les jeunes des quartiers se dessiner.
00:10:03Le fantasme de l'ultra-gauche, c'est d'utiliser les jeunes de quartiers comme levier.
00:10:07Mais aujourd'hui, on ne le sent pas, en tout cas sur les territoires.
00:10:13Moi, ce que j'ai toujours vu, c'est qu'en général, en réaction à des élections, à des résultats d'élections, les quartiers ne bougent pas.
00:10:23Ils ne sont jamais bouchés.
00:10:24Et je dirais même, regardez sur ma ville, il y a eu quand même une alliance RPR-Front National.
00:10:31Il n'y a pas eu de réaction des quartiers.
00:10:33Par contre, déjà en 1983, il y a eu l'extrême-gauche qui était venue sur la ville pour en découdre.
00:10:41Et en ce temps-là, vous avez raison Céline, il existait encore les skinheads, par exemple.
00:10:46Mais là, je pense, et tant mieux que les quartiers ne réagiront pas dans la violence.
00:10:52Dans certaines villes de gauche comme Arène, des violences sont déjà produites après le résultat des élections européennes le 9 juin dernier.
00:10:59Sur place, les commerçants craignent de nouveaux débordements.
00:11:01Eux qui vivent déjà avec des plaques en bois sur leur vitrine depuis près d'un mois.
00:11:05Regardez ce reportage de Mickaël Chailloux et ces messieurs pourront parler juste après.
00:11:10Place de Bretagne, Arène, lieu de départ et d'arrivée des manifestations.
00:11:14Les stigmates de celles du mardi 11 juin, deux jours après les européennes, sont encore bien visibles.
00:11:20Une quinzaine de vitrines endommagées, remplacées à la hâte par de grands panneaux de bois que les commerçants vont conserver encore un bon moment.
00:11:28On va rester comme ça, à mon avis, jusqu'au 14 juillet, au moins jusqu'au deuxième tour des législatives.
00:11:35J'attends que toute la situation se calme et que les gens soient partis peut-être en vacances.
00:11:39Dans le viseur des commerçants, le 7 juillet bien sûr, soir du second tour, dans une ville où l'extrême gauche est très implantée, la police se prépare.
00:11:47On sera présent, les policiers républicains ne reculeront pas, ils feront leur mission, ils sont là pour assurer la sécurité de nos concitoyens mais aussi des biens.
00:11:55Donc ils le feront avec les moyens qu'ils auront sur le moment.
00:11:58Dans son magasin d'optique, la présidente du Carré-Rennais, qui représente 400 commerçants de la capitale bretonne, appelle au calme et à la raison.
00:12:06Pourquoi prendre le commerçant d'otage qui, lui, n'est que le premier qu'il rencontre sur leur route mais qui n'est pas forcément quelqu'un dans l'opposition par rapport à eux ?
00:12:16À Rennes, bastion de gauche, aux européennes, le PS est arrivé en tête juste devant les Insoumis.
00:12:21Le Rassemblement national est cinquième avec moins de 10% des votes.
00:12:26La responsabilité semble très claire, en tout cas à Rennes.
00:12:29C'est surtout l'extrême gauche qui agite les rues, comme on l'a vu le 9 juin dernier.
00:12:34Et moi, ce qui m'embête, c'est toujours les mêmes qui trinquent finalement, ce sont les commerçants.
00:12:38Les commerçants frappés par les émeutes dans les centres-villes, les manifestations contre la réforme des retraites, les gilets jaunes, la crise sanitaire où ils ont dû fermer.
00:12:45C'est toujours un peu les commerçants des centres-villes qui trinquent dans ces cas-là.
00:12:48Oui, moi, il y a quand même quelqu'un qui me fait penser fondamentalement à Ponce-Pilate.
00:12:53C'est Gérald Darmanin.
00:12:54Puisqu'on montrait Lyon avant Rennes, cette semaine, il a dissout des milices d'extrême droite, dont le gueux des dons de milices lyonnaises.
00:13:01Mais il n'a pas eu le courage, ou alors c'est un oubli regrettable, de dissoudre la nouvelle garde antifasciste.
00:13:07Il y a juste le anti qui est trop dedans, qui est une milice ultra-violente à Lyon.
00:13:13Et il ne l'a pas dissoute.
00:13:15Alors si dimanche, les gens de cette milice vont casser des commerces, blesser des gens, et essayons de ne pas imaginer le pire,
00:13:25je pense qu'il faudra demander des comptes à Gérald Darmanin.
00:13:28Parce que quand on atteint ce niveau de lâcheté ou de connivence, et qu'on est ministre de l'Intérieur, on doit rendre des comptes.
00:13:35On va poursuivre avec Gérald Darmanin, et je vous en parle à vous, Eliott Mahamann.
00:13:39Gérald Darmanin qui dit, je pense qu'à partir de septembre-octobre, nous connaîtrons des troubles extrêmement graves.
00:13:43Parce que d'abord, il y a ceux qui n'aiment pas la police, l'extrême gauche.
00:13:46Il y a ceux qui vont débrider les personnes violentes, l'extrême droite.
00:13:49Et je pense que ça, dit-il, plus les démagogies, plus la ruine de notre pays.
00:13:53La France va connaître, si nous devions perdre, et c'est ça qui est intéressant, si nous devions perdre, une fin d'année extrêmement difficile.
00:14:00Donc Gérald Darmanin, on le comprend bien, qui met dos à dos ses concurrents de gauche et de droite, pour dire encore une fois, c'est nous ou le chaos.
00:14:08Oui, c'est ça, il poursuit cette stratégie du mot « ou le chaos » qui d'ailleurs avait été initiée dès 2017 par Ismaël Emelien et David Amiel.
00:14:15Vous savez, ces penseurs qui avaient alimenté la rhétorique d'Emmanuel Macron en proposant,
00:14:20c'est eux qui avaient formulé le fameux clivage sur lequel s'était reposée la première campagne d'Emmanuel Macron il y a sept ou huit ans.
00:14:27À savoir l'idée selon laquelle la politique serait aujourd'hui divisée entre le progressisme d'un côté et le nationalisme de l'autre.
00:14:35Donc entre une ouverture au progrès, au futur d'un côté, et de l'autre, un renvoi à des années sombres, à des contextes plus ou moins belliqueux, etc.
00:14:45C'est en fait sur cette rhétorique-là que Gérald Darmanin s'inscrit et se base aujourd'hui.
00:14:50Ce qui est intéressant avec le cas de Rennes, c'est qu'en réalité, il y a tout de même la manifestation d'un clivage sociologique qui a éclaté à nos yeux à la suite des élections européennes,
00:15:00puisque l'on a bien vu qu'un certain nombre de grandes municipalités françaises, malgré leur économie florissante, votaient de manière éminemment différente que le reste du pays.
00:15:09On rappelle que 95% des communes ont placé le Rassemblement national, la liste de Jordan Bardella, en tête au cours des élections européennes du 9 juin.
00:15:16Et pourtant, dans ces florons de l'économie française, dans un certain nombre de municipalités, les commerçants eux-mêmes sont menacés du fait des convictions politiques,
00:15:26parfois en rupture avec l'équilibre national, qui peuvent être exprimées par les habitants sur place.
00:15:33Il y a tout de même aussi quelque chose qu'il faut relever, à savoir que ce genre de propos relève bien souvent de la posture morale.
00:15:41D'ailleurs, le fait que Grégory Doucet, le maire de Lyon, rende publique son alerte à Gérald Darmanin, témoigne bien du fait qu'il n'a pas tant peur d'une matérialisation de ces éventuelles émeutes,
00:15:52mais qu'il a envie de démontrer que si demain le RN devait arriver au pouvoir, il y aurait un chaos diffusé à deux échelles.
00:16:00D'abord, à l'échelle du peuple qui ne saurait tolérer le résultat de ces élections démocratiques.
00:16:05On se demandera alors en quoi consiste l'extrême droite.
00:16:08Et évidemment, un chaos qui viendrait du pouvoir en place puisqu'il mettrait une effroyable politique qui renverrait la France aux années sombres.
00:16:1512h45 sur CNews, le rappel de l'actualité avec vous Somaya.
00:16:19À la une de l'actualité, c'est une décision qui suscite l'indignation et l'incompréhension.
00:16:24Le chauffard à l'origine de la collision mortelle sur la promenade des Anglais qui a coûté la vie à un pompier a été remis en liberté sous contrôle judiciaire alors que le parquet avait requis son placement en détention.
00:16:36Dernier sondage avant le premier tour des législatives et sans surprise, le RN caracole en tête des intentions de vote avec 36%.
00:16:44Le Front populaire atteint les 28% alors que la majorité présidentielle reste stable à 20%.
00:16:50Et puis un peu moins d'un mois avant les JO, Arielle Dombasle dévoile son nouveau titre olympique.
00:16:56Somaya, l'événement, un titre qu'elle chantera pour l'arrivée de la flamme sur le parvis de l'hôtel de ville à Paris le 14 juillet prochain, jour de la fête nationale.
00:17:08Il est assez surprenant ce clip d'Arielle Dombasle, je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de l'entendre autour de la table.
00:17:12Eh bien moi je l'ai bien aimé, je le trouve plutôt drôle et décalé.
00:17:16Alors j'ai dit surprenant, j'ai pas dit en bien ou mal, j'ai dit surprenant.
00:17:20C'est toujours un peu décalé quand même.
00:17:22Il est graphiquement très étonnant sur tous les points de vue mais vocalement aussi, c'est dû à Arielle Dombasle.
00:17:27Ouais moi j'ai trouvé ça franchement j'ai...
00:17:30C'est cosmique, voilà.
00:17:31Ouais mais ça m'a plutôt plu.
00:17:33Bon on aura peut-être l'occasion d'écouter un extrait d'ici la fin de l'émission, peut-être qu'on passera un extrait d'ici la fin de l'émission dans ce cas là.
00:17:38C'est surprenant, je trouve que c'est le terme adéquat.
00:17:41On va poursuivre donc avec ces risques de débordement à l'issue des élections législatives et notamment du premier tour.
00:17:46On va faire le point complet avec Sandra Buisson.
00:17:48Selon un document que nous avons pu consulter, le renseignement territorial n'identifie pour l'heure aucun risque avéré,
00:17:55objectivé de trouble à l'ordre public pour le soir du premier tour des élections législatives.
00:18:01Les analystes notent que les quartiers populaires n'ont pas bougé après le résultat des élections européennes et l'annonce de la dissolution
00:18:09mais il pourrait y avoir quelques tensions à Nantes et Douai dimanche soir.
00:18:14De leur côté, selon plusieurs sources, l'ultra gauche et l'ultra droite sont dans une forme de retenue
00:18:20n'appelant pas à commettre des actions violentes le 30 juin à l'issue du vote,
00:18:24vraisemblablement pour ne pas desservir leur cause politique alors que le scrutin ne sera pas terminé.
00:18:31Des actions sont toutefois possibles dimanche soir dans certaines villes
00:18:35où des activistes violents pourraient tenter de s'en prendre à des bâtiments de la République ou à des permanences de candidats.
00:18:42Les forces de l'ordre seront donc particulièrement vigilantes à Bordeaux, Marseille, Toulouse notamment
00:18:48mais aussi à Lyon, Nantes, Angers, Lille, Rennes ou encore Strasbourg.
00:18:52C'est finalement après le second tour des législatives que le risque de trouble à l'ordre public est le plus élevé.
00:18:59Une victoire de l'extrême droite pourrait provoquer des rassemblements spontanés, des violences urbaines,
00:19:05des affrontements entre l'ultra gauche et l'ultra droite ne sont également pas à exclure.
00:19:11Sandra Buisson du service de justice de CNOS, vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:19:15Oui, ce que je veux dire c'est qu'on n'a pas eu de révolte des quartiers, en tout cas les peurs telles qu'on les a verbalisées
00:19:22ne sont jamais produites après des élections mais beaucoup de choses sont en train de changer.
00:19:26D'abord parce que le RN à cette hauteur-là est susceptible de prendre le pouvoir au niveau national,
00:19:32c'était un cas de figure que nous n'avons jamais rencontré.
00:19:35Deuxièmement, on sort d'une quinzaine d'années en mode moi ou le chaos et un discours qui n'a cessé de monter
00:19:43et sur lequel aujourd'hui s'est greffé un discours de persécution des musulmans, voire un discours encore plus violent
00:19:51comme l'a dit Aryeh Alimi par exemple, qui dit que si jamais le RN passe, vous aurez une forme de libération des instincts racistes
00:19:58et vous aurez des gens qui seront assassinés.
00:20:01Je veux dire, quand on répand ce type de référence et cette façon de voir, oui on prépare des violences futures,
00:20:08on les prépare d'autant plus quand vous avez des frères musulmans qui eux sont susceptibles d'organiser un mouvement politique
00:20:16qui peut se positionner sur de la déstabilisation politique et une revendication du pouvoir.
00:20:22Donc on a des ingrédients qui sont extrêmement malsains.
00:20:25Aujourd'hui toute la question c'est de savoir à quelle maturité on en est du mélange de ces ingrédients.
00:20:31Est-ce qu'on est proche de l'explosion de la cocotte minute ou est-ce qu'on en est encore loin ?
00:20:36Et je pense que ces législatives vont nous donner un certain nombre d'éléments peut-être rassurants, peut-être très inquiétants.
00:20:44Pour ma part, ce que je constate...
00:20:46Et c'est le mot de la fin rapide.
00:20:48Pour ma part, ce que je constate c'est que ce ne sont pas trop les frères musulmans qui sont aujourd'hui très investis sur les quartiers et très présents.
00:20:56C'est plutôt, et les filles, effectivement ils ont une communication extrêmement forte
00:21:00et ils cherchent justement le chaos par notamment les populations des quartiers populaires comme ils ont toujours instrumentalisé.
00:21:07Mais rappelez-vous, quand il y a eu le début du conflit entre le Hamas et Israël, on a dit il va y avoir un embrasement des quartiers.
00:21:17Il n'y a eu aucun embrasement des quartiers.
00:21:19En revanche, il y a eu effectivement un pourcentage beaucoup plus fort pour les filles au niveau des élections européennes.
00:21:25Moi je pense vraiment, alors après on verra bien, que les habitants des quartiers populaires en général vont être respectueux des résultats des urnes et qu'il n'y aura aucun embrasement.
00:21:37Je vous montrerai dans quelques minutes et on commentera avec Florian Tardif le résultat des intentions de vote pour ce premier tour des législatives.
00:21:44On parlera aussi de cette mise au clair de Marine Le Pen après la polémique lancée par le député RN Roger Chudeau.
00:21:51Selon lui, les postes ministériels doivent être réservés aux franco-français.
00:21:54Marine Le Pen lui a répondu sur notre antenne ce matin, elle se dit estomaquée et mécontente.
00:21:59Tous les détails juste après la pause.
00:22:05Il est 13h dans Midi News, bon appétit à tous si vous nous rejoignez.
00:22:09J-2 avant les législatives, le ferme recadrage de Marine Le Pen contre un député RN, c'était ce matin sur notre antenne.
00:22:16Roger Chudeau a suscité la polémique ces dernières 24h en assurant qu'un français binational ne peut pas être ministre.
00:22:22Jetant par là la suspicion sur sa loyauté.
00:22:25Un avis personnel qui met en colère Marine Le Pen car il ne reflète pas selon elle le projet du Rassemblement National.
00:22:32Un flic qui meurt égale un vote RN en moins.
00:22:36C'est un slogan absolument scandaleux qu'on a pu voir dans les manifestations d'ultra-gauche ces derniers jours
00:22:40et qui pourrait constituer un appel à commettre un crime.
00:22:43C'est grave, mais pas pour tout le monde semble-t-il.
00:22:45Pour Jean-Luc Mélenchon, on a le droit de rigoler, ce sont ses mots.
00:22:48Jean-Luc Mélenchon qui va toujours plus loin dans l'outrance.
00:22:50A des fins électoralistes, on en parle sur ce plateau.
00:22:53Et puis on prendra la direction des Etats-Unis où Joe Biden a frisé la catastrophe industrielle
00:22:57lors du tout premier débat de la présidentielle qu'il oppose à Donald Trump.
00:23:00Ça s'est passé cette nuit à Atlanta.
00:23:02Le président sortant est apparu bafouillant, hésitant, perdant le fil de ses idées.
00:23:06Joe Biden peut-il se maintenir candidat pour les démocrates ?
00:23:10On posera la question à notre spécialiste Harold Himman.
00:23:12Mais tout d'abord, le journal de 13h avec vous Somaya Labidi.
00:23:15Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:23:17Ce sera l'un de vos thèmes de débat développés avec vos invités en plateau.
00:23:20Interrogés sur les pancartes anti-police brandies parfois dans les manifestations de gauche,
00:23:25Jean-Luc Mélenchon a invoqué le droit à rigoler.
00:23:29Dans les cortèges qui vous soutiennent souvent en tant qu'un flic mort,
00:23:33c'est un vote pour le RN en moins.
00:23:35Ou que tout le monde déteste la police.
00:23:37Qu'est-ce que vous dites aux gens qui disent ça ?
00:23:39Je ne dis pas que vous dites ça, je dis qu'est-ce que vous dites à ceux qui disent ça ?
00:23:42C'est absurde, mais on a le droit de rigoler aussi, non ?
00:23:44Pas sur la mort des gens, mais quand des gamins disent…
00:23:47C'est pas drôle.
00:23:48Bien sûr que c'est pas drôle.
00:23:50Une réponse aussitôt fustigée par Gérald Darmanin.
00:23:53Jean-Luc Mélenchon est l'extrême gauche,
00:23:55nouvelle fois dans l'infâme et dans la haine des forces de l'ordre,
00:23:58a-t-il déclaré sur X.
00:24:01Et à 48h de l'ouverture des bureaux de vote,
00:24:04savez-vous pour qui vous allez voter ou êtes-vous encore indécis ?
00:24:09Jean-Laurent Constantini et Camille Jolie sont partis vous poser la question.
00:24:15Quel bulletin glissait dans l'urne ce dimanche ?
00:24:17Pour certains, le choix est clair.
00:24:20Vu le bordel qu'il y a en France, je sais ce que je vais voter, tout à fait.
00:24:25J'ai quand même une certaine idée, c'est tout.
00:24:30Et même si pour certains, le choix reste encore flou,
00:24:33hors de question pour eux de ne pas aller voter.
00:24:35Ma décision n'est pas encore prise.
00:24:37Je sais que j'irai voter, mais ma décision n'est pas encore prise.
00:24:40J'ai encore besoin de quelques petits éléments.
00:24:42De toute façon, j'ai le temps jusqu'à dimanche.
00:24:45La dernière minute, on ne sait pas encore.
00:24:49Je voterai quand il arrive.
00:24:51Je pense que les gens ont l'air de se mobiliser,
00:24:53parce que j'ai entendu qu'il y avait quand même énormément de procurations
00:24:56qui sont faites pour les gens.
00:24:58Moi, la première, j'en ai fait.
00:25:00Après, il y a un mécontentement général depuis quelques années.
00:25:08Je ne suis pas sûre que les gens réfléchissent bien à ce qu'ils vont faire.
00:25:12Pour ces élections législatives anticipées,
00:25:14plus de 2 millions de procurations ont déjà été enregistrées.
00:25:17Un chiffre deux fois plus élevé que lors du premier tour des législatives de 2022.
00:25:22On termine avec un spectacle aérien inédit au-dessus du château de Versailles
00:25:27pour célébrer les 90 ans de l'armée de l'air.
00:25:30Un ballet aérien qui s'annonce grandiose grâce à la participation
00:25:34de la Patrouille de France, des avions de combat rafale ou encore des parachutistes.
00:25:39Voilà ce qu'on pouvait dire de l'info à 13h, Anthony.
00:25:42Merci beaucoup, Somaya Labidi.
00:25:44On va justement faire un point sur les intentions de vote des Français
00:25:48avec notre baromètre opinion web pour CNews, Europe 1 et le JDD.
00:25:53Regardez le résultat.
00:25:54Vous êtes 36% à dire que vous allez voter pour le Rassemblement national.
00:25:57C'est un point de plus par rapport à la semaine dernière.
00:26:0028% pour un candidat du Front populaire, un point de plus également.
00:26:0420% pour un candidat de la majorité.
00:26:06Les LR et leurs alliés ne récoltent que 7%.
00:26:09Reconquête arrive derrière avec 2%.
00:26:13Peut-être un petit commentaire sur ces résultats, Florian Tardif ?
00:26:16Déjà, je trouve que c'est important et c'est une décision que nous avons prise
00:26:20de ne pas faire de simulation de l'Assemblée nationale,
00:26:26ce à quoi pourrait ressembler l'Assemblée nationale
00:26:28au lendemain du second tour de ces élections législatives.
00:26:31On voit beaucoup ça fleurir sur les réseaux sociaux ou sur d'autres antennes.
00:26:36Or, il ne faut pas oublier que les sondages qu'on commente
00:26:39et qu'on va commenter ces prochaines minutes,
00:26:41c'est un sondage comme s'il n'y avait qu'une seule élection.
00:26:46Or, il y en a 577.
00:26:48Certes, les sondeurs tentent d'affiner cela par rapport au fait
00:26:51qu'il y a ces élections très particulières dans chacune des circonscriptions.
00:26:56En revanche, ce que ça dit, c'est que ça confirme ce qui s'est passé
00:27:01lors des élections européennes.
00:27:03Je ne sais pas ce que comptait faire Emmanuel Macron
00:27:06en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale,
00:27:08pensant peut-être que les Français allaient mieux voter
00:27:11si on leur redonnait le choix.
00:27:14Or, les Français vont voter peu ou prou la même chose.
00:27:17C'est-à-dire qu'il y avait le Rassemblement national
00:27:20qui était largement en tête lors de ces élections européennes.
00:27:23Qu'est-ce qui a changé entre-temps ?
00:27:25Il leur a dit « ça ne me va pas, faites mieux ».
00:27:27C'est à peu près ça.
00:27:29Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:27:30Ils ont un meilleur score que lors des élections européennes
00:27:32tout simplement parce qu'il y a eu une petite dynamique
00:27:34qui a été créée avec l'arrivée d'Éric Ciotti.
00:27:36Notamment, le score du Nouveau Front populaire
00:27:39est énormément commenté.
00:27:42Je trouve que parfois il est mal commenté.
00:27:47On trouve ça extraordinaire qu'il soit à 28%
00:27:50parce qu'il y a eu une union.
00:27:52On salue cette union.
00:27:53Certes, c'est une union qui n'était pas forcément prévisible
00:27:57avant la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:28:01Mais ils sont à un score plus faible
00:28:04que l'addition des scores lors des élections européennes.
00:28:07Et ça, personne ne le rappelle.
00:28:09C'est-à-dire qu'on dit souvent « l'union fait la force ».
00:28:12Pour l'heure, non.
00:28:13Ils ont perdu des électeurs,
00:28:15et notamment les électeurs de Raphaël Glucksmann
00:28:18qui était plutôt de centre-gauche,
00:28:20qui avait potentiellement voté ces dernières années
00:28:22pour la majorité d'Emmanuel Macron
00:28:25et qui sont revenus,
00:28:27c'est ce qu'on dit d'ailleurs au sein du camp présidentiel,
00:28:30à la maison.
00:28:31Ce qui explique, aujourd'hui,
00:28:33ce score beaucoup plus haut de la majorité présidentielle
00:28:36tout simplement parce qu'il y a des électeurs
00:28:38plutôt de centre-gauche
00:28:39qui sont partis chez Raphaël Glucksmann
00:28:41lors des élections européennes,
00:28:43qui n'ont pas accepté cet accord
00:28:45avec notamment la France insoumise
00:28:47ou d'autres personnes au sein de cette union de la gauche
00:28:49et qui sont revenus au sein de la majorité présidentielle
00:28:52d'où ce score de 20%.
00:28:53Eliott Mamann ?
00:28:54Ce qui est intéressant, c'est que ces sondages
00:28:56nous apprennent que lorsque la gauche
00:28:58se donne Jean-Luc Mélenchon pour représentant,
00:29:00elle ne parvient plus à dépasser
00:29:02ce que les sondeurs appellent son étiage électoral,
00:29:05c'est-à-dire la quantité d'électeurs
00:29:07qui, de toute façon, votent à gauche,
00:29:09voire très à gauche.
00:29:11La possibilité de faire un front électoral plus large
00:29:15disparaît à gauche.
00:29:16Dès lors que Jean-Luc Mélenchon
00:29:18semble dominer au sein d'une alliance,
00:29:20alors que certains sondages qui ont pu tester
00:29:22par exemple des figures issues du Parti Socialiste
00:29:24montrent que dès lors,
00:29:26la gauche parvient à attirer des électeurs
00:29:28qui ne sont pas nécessairement
00:29:30dans son étiage électoral primitif.
00:29:32C'est ça qui est intéressant.
00:29:33Et ce qui est intéressant également
00:29:34et que l'on voit avec ces élections,
00:29:36c'est qu'en un sens,
00:29:37le cordon sanitaire a changé de bord
00:29:39puisqu'il y a des électeurs
00:29:40qui ne sont pas initialement acquis au RN
00:29:44qui peuvent, selon les duels auxquels
00:29:46ils vont faire face dans les seconds tours,
00:29:48décider de voter pour le RN
00:29:51par barrage au Front Populaire
00:29:53alors qu'évidemment,
00:29:54à une époque pas si lointaine,
00:29:56la réalité eût été évidemment différente.
00:29:58On va avancer sur une question épineuse
00:30:01qui est celle de la binationalité.
00:30:03Je sais que ça va vous faire parler autour de la table.
00:30:05On a commencé en discuter en off il y a quelques minutes.
00:30:08Il va y avoir des échanges très intéressants sur ce plateau
00:30:10avec cette mise au clair tout d'abord
00:30:12de Marine Le Pen sur notre plateau.
00:30:14Après la polémique lancée par le député RN,
00:30:17Roger Chudeau, selon lui,
00:30:18les postes ministériels doivent être réservés aux franco-français.
00:30:21C'est ce qu'il a dit.
00:30:22Pas de binationaux au gouvernement
00:30:23parce que cela pose, dit-il,
00:30:24un problème de double loyauté.
00:30:26Marine Le Pen lui répond donc ce matin sur notre antenne.
00:30:28Elle se dit estomaquée,
00:30:29mécontente de ces propos
00:30:30qui sont contraires à la ligne du Rassemblement National.
00:30:33Les détails, Régine Delfour.
00:30:36Hier soir, Roger Chudeau,
00:30:38le député sortant RN du Loir-et-Cher,
00:30:40a assuré que certains postes seraient interdits aux citoyens
00:30:43titulaires d'une double nationalité par le RN,
00:30:46qualifiant d'erreur la nomination de Najat Vallaud-Belkacem
00:30:50comme ministre de l'Éducation sous le gouvernement Hollande.
00:30:53Najat Vallaud-Belkacem, franco-marocaine, qu'a-t-elle fait ?
00:30:57Elle a détruit le collège public
00:30:58et surtout elle a voulu instituer au CP des cours d'arabe.
00:31:01Les propos tenus par Roger Chudeau sur la binationalité
00:31:05suscitent l'indignation de la classe politique,
00:31:07notamment dans son propre parti.
00:31:09Marine Le Pen s'est dite offusquée.
00:31:12Je suis un peu estomaquée que notre collègue Chudeau,
00:31:15qui est pourtant inspecteur d'académie,
00:31:17qui a été en cabinet ministériel auprès du Premier ministre François Fillon,
00:31:20puisse exprimer un avis qui est un avis personnel
00:31:23mais qui est totalement contraire en réalité
00:31:25au projet du RN.
00:31:27La principale intéressée a, quant à elle,
00:31:29interpellé le camp présidentiel.
00:31:31Question simple à l'adresse des candidats
00:31:33Renaissance-Emmanuel Macron, cautionnez-vous cela.
00:31:36Sinon, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
00:31:38Vous engagez à chaque fois que vous arriverez troisième
00:31:41à vous désister en faveur du candidat
00:31:43qui respecte les valeurs de la République.
00:31:45Le Premier ministre s'est dit lui aussi scandalisé.
00:31:48Des propos absolument insupportables.
00:31:50Monsieur Chudeau dit que quand on est un binational,
00:31:53on n'est pas digne de confiance pour accepter des postes à responsabilité
00:31:57et Monsieur Chudeau ce n'est pas le seul à le dire.
00:32:00A gauche, les condamnations sont aussi unanimes.
00:32:04Alors je sais qu'on a des avis très partagés sur la question sur ce plateau.
00:32:07On va commencer avec vous Céline et Naïma va vous répondre.
00:32:09Oui, alors moi je voulais dire que ça ne me choque absolument pas
00:32:13ce qu'a dit Monsieur Chudeau.
00:32:15Sans doute pas s'il s'en prend de façon personnelle à Madame Vallaud-Belkacem
00:32:21dont son cas je le mets parfaitement de côté.
00:32:24En revanche, je pense que la question de la binationalité doit être posée.
00:32:29Elle doit être posée et elle dépend de deux facteurs.
00:32:32Le premier facteur c'est l'état du monde
00:32:34et le deuxième facteur ce sont les pays concernés.
00:32:37Autrement dit, à partir du moment où vous avez un monde
00:32:42qui semble converger dans une logique de valeurs communes.
00:32:45À une époque, on pensait qu'on était dans une logique de fin de l'histoire
00:32:49et que tous les pays convergeaient vers une logique à la fois démocratique
00:32:53et une organisation économique basée notamment sur le capitalisme.
00:32:57Et dans cette convergence des valeurs,
00:33:00on avait notamment l'égalité en droit entre les hommes,
00:33:03la défense des libertés publiques, etc.
00:33:06Aujourd'hui nous, quand nous avons une nationalité,
00:33:10notre citoyenneté, elle est liée au partage de principes et d'idéaux communs.
00:33:14Égalité en droit, liberté publique et laïcité dans notre cas.
00:33:20Si vous vous trouvez avec une double nationalité,
00:33:23par exemple d'un autre état européen qui partage les mêmes bases de citoyenneté,
00:33:28il n'y a aucun problème.
00:33:30Qu'est-ce que vous faites dans le cas où une personne appartient à un monde
00:33:34dans lequel l'égalité entre les hommes, par exemple, est fondateur du lien citoyen,
00:33:39mais elle appartient aussi à un monde dans lequel on refuse l'égalité aux femmes,
00:33:43par exemple, aux gens qui ont une autre religion.
00:33:46Et c'est notamment le cas de tous les pays musulmans,
00:33:49où vous n'avez pas cette égalité-là.
00:33:52Cette personne-là, elle appartient à quel monde ?
00:33:56A celui où l'égalité est défendue, à celui où l'égalité n'est pas.
00:34:00Si cette personne n'a pas les valeurs qui correspondent au pays
00:34:02dans lequel elle postule, par exemple au poste de Premier ministre,
00:34:06ou de ministre, je ne sais pas, pour le cas présent,
00:34:09ou à un autre poste qui serait tendu, il y a des crises.
00:34:12La question, ce n'est pas qu'elle n'ait pas les valeurs.
00:34:15La question, c'est à partir du moment...
00:34:17Elle n'arriverait sans doute pas à ce poste-là, de toute façon, cette personne-là.
00:34:20À partir du moment où il y a double allégeance, cette ambiguïté est réelle.
00:34:25Donc soit la personne veut incarner un pays en particulier.
00:34:29Et à ce moment-là, elle dira, si je dois être ministre,
00:34:33je ne peux pas être vu comme servant de logique ou de maître.
00:34:37Donc à ce moment-là, je fais un choix.
00:34:40Et je pense réellement que pour incarner, être l'image d'un pays,
00:34:44il faut faire un choix.
00:34:46Mais on peut avoir le cas dans un autre cadre.
00:34:49Qu'est-ce que vous faites, par exemple, si un soldat est binational
00:34:53et que vous avez une guerre entre les deux pays auxquels il appartient ?
00:34:56De quel côté va-t-il tourner son fusil ?
00:34:59Que l'on puisse poser la question n'est pas illégitime.
00:35:02Donc je trouve que ce débat sur la binationalité,
00:35:06il remet finalement au cœur de la question,
00:35:09la question des valeurs de la citoyenneté
00:35:12et des références auxquelles on souffre ou on ne souffre pas.
00:35:15On a compris votre idée. Et Naïma ?
00:35:18Je trouve ça extrêmement injuste et violent en fait.
00:35:23Moi, je suis franco-marocaine.
00:35:26J'ai fait une demande de la nationalité française
00:35:29parce que je suis arrivée à l'âge de 8 ans.
00:35:32Et je l'ai eue à l'âge de 25 ans, la nationalité française.
00:35:35J'ai fait toutes les démarches.
00:35:37Et j'aime profondément ce pays.
00:35:39Et je pense que tout mon engagement au quotidien
00:35:42prouve mon allégeance à ce pays qu'est la France.
00:35:47Je le défends. Je défends son histoire,
00:35:50son patrimoine, sa culture, etc.
00:35:53Et qu'on puisse me suspecter d'une quelconque trahison
00:35:57me fait extrêmement mal.
00:35:59Et il fait extrêmement mal à d'autres personnes comme moi.
00:36:02Il y a déjà dans notre pays des principes...
00:36:05Ça concerne beaucoup de personnes.
00:36:073,3 millions.
00:36:08C'est pour ça que je parlais d'une question épineuse
00:36:10quand on a commencé.
00:36:11Le principe de précaution existe dans notre pays.
00:36:14On est scanné quand on devient fonctionnaire.
00:36:17Rima Hassan est la preuve que ça ne marche pas.
00:36:20Rima Hassan, en quoi elle est...
00:36:24Elle vient d'être élue.
00:36:26Oui, elle est élue.
00:36:27Mais on parle là de...
00:36:28Elle n'est pas ministre.
00:36:29Elle n'est pas ministre de l'Éducation.
00:36:31Enfin bref, je continue.
00:36:32Elle représente bien la France.
00:36:33Non, je continue.
00:36:34Céline, je continue.
00:36:35Surtout sur les postes.
00:36:36On a bien parlé des postes de ministre.
00:36:38C'est ce qu'a dit d'ailleurs M. Chouteau.
00:36:42Je termine si vous voulez bien.
00:36:45Il y a un principe de précaution.
00:36:47Et d'ailleurs, il est pour tous les postes en général.
00:36:50Même quand vous...
00:36:51Je vais vous dire.
00:36:52Même quand vous voulez vous présenter normalement
00:36:54pour être députée, vous êtes scanné aussi.
00:36:57Après, c'est peut-être à l'État de réagir
00:37:00comme par exemple en ce qui concerne Mme Rima Hassan.
00:37:04Moi, je trouve que c'est violent parce que
00:37:06je crois qu'il n'y a jamais eu de problème de trahison,
00:37:09notamment avec les pays hors Europe.
00:37:12Je rappelle que toutes les guerres qu'il y a eu,
00:37:14la majorité des guerres ont eu lieu justement
00:37:17entre pays européens.
00:37:18Donc si vous dites, Céline, que ça ne pose pas de problème
00:37:21entre pays européens, vous vous imaginez
00:37:23toutes les guerres qu'il y a eu.
00:37:25Le monde n'est pas en tension au-delà de ces guerres.
00:37:28Oui, mais regardez.
00:37:29Même aujourd'hui, la guerre qu'il y a aux portes de chez nous,
00:37:31c'est plutôt au niveau de l'Occident
00:37:34et non pas avec un pays, disons, musulman.
00:37:37Je trouve que c'est dur.
00:37:39Enfin, je trouve que c'est extrêmement violent
00:37:41et je remercie du coup Mme Marine Le Pen
00:37:44qui a ce matin précisé les choses.
00:37:46Vous appréciez en tout cas cette clarification.
00:37:48Elle vous paraît...
00:37:49Elle me paraît bienvenue parce que je crois
00:37:52qu'en ce moment dans notre pays,
00:37:54on n'a pas besoin de cliver encore plus
00:37:56et soit on est dans être Français à part entière
00:37:59ou soit des Français à part.
00:38:01Et je crois qu'aujourd'hui, c'est une vraie question.
00:38:04On continue.
00:38:06Je veux dire, c'est carrément le devenir ensemble
00:38:09qu'on met en jeu aussi.
00:38:10On continue ce débat.
00:38:11Sauf que si on ne peut pas avoir le débat ?
00:38:12Un instant, Céline.
00:38:13Le rappel de l'actualité, de Somaïa Labidi, s'il vous plaît.
00:38:16Et on continue le débat juste après.
00:38:18À la une de l'actualité, traumatisés par les gilets jaunes
00:38:21et les manifestations contre la réforme des retraites,
00:38:24les commerçants sont inquiets.
00:38:26À la veille de ce premier tour des législatives,
00:38:28illustrations avec ces images à Rennes,
00:38:30au bon nombre d'entre eux, se barricadent déjà.
00:38:34Fort rebond en mai de la consommation des ménages.
00:38:37Une hausse de 1,5% par rapport au mois d'avril.
00:38:40Augmentation portée à la fois par la consommation alimentaire
00:38:44mais aussi la consommation d'énergie, indique l'INSEE.
00:38:47Et puis, trois semaines après les anneaux olympiques
00:38:50installés sur la tour Eiffel,
00:38:51ce sont les agitos, symbole du paralympisme,
00:38:54qui ont été posés ces dernières heures
00:38:56sur l'Arc de Triomphe,
00:38:57comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:39:03Allez, on va écouter Emmanuel Macron
00:39:05sur la question de la binationalité.
00:39:07Et juste après, je donne la parole à Philippe David.
00:39:09C'est infamant et ridicule.
00:39:12Mais c'est surtout infamant.
00:39:15En arriver là, pouvoir dire cela aujourd'hui,
00:39:22c'est une dissolution des esprits et des consciences.
00:39:27Et je ne m'y résouds pas.
00:39:29Et je ne m'y résoudrai jamais, quoi qu'il arrive.
00:39:33Mais ça en dit long.
00:39:34Ce qui se joue dans la parole désinhibée
00:39:37qu'on a ces derniers jours,
00:39:38le racisme ou l'antisémitisme désinhibé,
00:39:41dit quelque chose d'une trahison profonde
00:39:44de ce qu'est la France, ses valeurs,
00:39:46de ce qu'est notre République et ses valeurs.
00:39:49Écoutez les réactions également
00:39:51de l'insoumis Éric Coquerel
00:39:53et derrière Sarah Knafo de Reconquête.
00:39:57Je regrette juste qu'il se réveille un peu tard.
00:39:59Emmanuel Macron, c'est celui qui a permis à sa majorité
00:40:01de voter une loi dans laquelle il y a la préférence nationale
00:40:04qui est un des thèmes chers de l'extrême droite
00:40:06depuis des décennies.
00:40:07C'est quelqu'un qui, il y a peu de temps,
00:40:09expliquait que le programme du Front Populaire
00:40:13était immigrationniste,
00:40:14qui est un terme d'ultra-droite,
00:40:15et qui a renvoyé dos à dos le nouveau Front Populaire,
00:40:19en tout cas France Insoumise et l'extrême droite.
00:40:21Je suis heureux qu'aujourd'hui,
00:40:22je suis heureux qu'aujourd'hui,
00:40:23les derniers jours de campagne,
00:40:24ils se ressaisissent et effectivement pointent
00:40:28le danger que nous avons devant nous.
00:40:30Je ne suis pas du tout d'accord avec le chef de l'État
00:40:32quand il parle de racisme désinhibé.
00:40:34J'ai l'impression qu'aujourd'hui,
00:40:35on veut faire passer pour raciste
00:40:37le simple fait de vouloir faire une différence
00:40:39entre les Français et les étrangers.
00:40:41Et je ne parle pas du tout de Mme Balobel-Cassem,
00:40:43sur laquelle je reviendrai.
00:40:44Je parle de la proposition sur la double nationalité.
00:40:46Je pense que faire une différence
00:40:48entre les Français et les étrangers,
00:40:50c'est précisément ce qu'a fait la République
00:40:52pendant toute son histoire.
00:40:53Si vous voulez que je vous donne un exemple,
00:40:55je citerai Léon Blum,
00:40:56puisqu'on parle beaucoup de nouveau Front Populaire en ce moment.
00:40:58Léon Blum, c'était celui qui voulait justement
00:41:00la préférence nationale,
00:41:02qui disait qu'il fallait réserver les emplois des Français
00:41:04aux Français dans les usines.
00:41:06La CGT, par exemple,
00:41:08si on reprend l'exemple en 1936,
00:41:10c'est celle qui veut imposer des quotas d'étrangers dans les usines.
00:41:12Alors Philippe David,
00:41:14votre parole sur cette épineuse question
00:41:16de la binationalité.
00:41:17Je ne fais pas la saine parole.
00:41:19Non, mais votre avis est toujours intéressant.
00:41:21Merci. Il y a la double nationalité.
00:41:23Il y a même des gens qui ont la triple nationalité.
00:41:25Je vais prendre un exemple de quelqu'un de très connu en France,
00:41:27la championne de tennis Marie Pierce,
00:41:29père américain, mère française, née à Montréal, au Canada,
00:41:31et qui a trois passeports,
00:41:33américain, français et canadien.
00:41:35Moi, que des ministres soient binationaux,
00:41:37alors je suis d'accord avec Naïma,
00:41:39ça ne me pose aucun problème.
00:41:41Je vous prends un exemple,
00:41:43le candidat qui est contre Gabriel Attal
00:41:45pour l'union LRRN, il est franco-américain.
00:41:49Si jamais il était ministre des Finances,
00:41:53le fait qu'il soit franco-américain
00:41:55ne me poserait aucun problème.
00:41:57J'aurais plus de problèmes, vu les tensions actuelles,
00:41:59d'avoir un franco-russe au ministère de la Défense,
00:42:01par exemple.
00:42:03La question se pose quand même.
00:42:05La preuve est que la question se pose finalement
00:42:07au cas par cas, en fait.
00:42:09Je n'ai aucun problème pour avoir un ministre des Finances
00:42:11de la Défense qui s'appelle Kosygin
00:42:13parce que son arrière-grand-père
00:42:15a suivi la révolution d'octobre.
00:42:17Par contre, s'il s'appelle Dupont, que sa mère est russe
00:42:19et qu'il a deux passeports,
00:42:21vu les tensions entre les deux pays,
00:42:23il n'a plus de problème.
00:42:25Je pense que Roger Chudeau a fait une énorme gaffe,
00:42:27c'est le moins qu'on puisse dire,
00:42:29mais il a tweeté que c'était sa pensée personnelle
00:42:31et pas la pensée de son parti.
00:42:33Mais il y a quand même une question qui se pose.
00:42:35Je vais citer un Sébastien Ley
00:42:37qui est candidat contre Gabriel Attal,
00:42:39mais Yair Habib, je crois qu'il est binational aussi.
00:42:41Ça ne l'empêche pas d'être député français.
00:42:43Je pense que c'est vraiment un truc...
00:42:45Non mais c'est vrai, Yair Habib est binational,
00:42:47franco-israélien.
00:42:49Moi, je considère
00:42:51qu'il n'y a qu'une seule catégorie de citoyens.
00:42:53Ça, c'est une réalité.
00:42:55Que vous ayez deux nationalités, trois nationalités,
00:42:57il n'y a qu'une seule catégorie de citoyens
00:42:59sans considération
00:43:01qu'elles soient ethniques, religieuses
00:43:03ou quoi que ce soit.
00:43:05Donc, désolé de remettre un peu le clocher
00:43:07au milieu du village, mais je crois que
00:43:09en prenant ce type de position,
00:43:11ça mettra un peu d'apaisement
00:43:13dans le débat public.
00:43:15Vous mettez le clocher au milieu du village,
00:43:17vous avez une parole sainte finalement.
00:43:19Si vous voulez, je mets la signe
00:43:21à l'arrière et la mosquée au milieu du bled
00:43:23pendant qu'on y est.
00:43:25Ce qui est intéressant, c'est en fait
00:43:27la façon dont en France ce débat est épidermique.
00:43:29On a entendu le président parler
00:43:31d'infamy.
00:43:33C'est absolument ridicule parce que
00:43:35ça veut dire que l'Espagne est une infamie,
00:43:37que l'Autriche est une infamie,
00:43:39l'Estonie, la Bulgarie, la Norvège,
00:43:41la Lettonie, la Lutinuanie, l'Allemagne
00:43:43en partie, parce que tous ces pays-là
00:43:45limitent ou interdisent la double nationalité.
00:43:47Ils sont pourtant parfaitement démocratiques.
00:43:49Ils font partie de l'espace européen.
00:43:51Donc on voit bien que ces questions
00:43:53sont abordées de façon différente
00:43:55selon la manière dont on s'y réfère.
00:43:57Moi, je maintiens
00:43:59que quand on appartient à deux espaces
00:44:01dont les valeurs sont antagonistes,
00:44:03opposées et ne peuvent pas être réconciliées,
00:44:05à un moment donné, il faut faire un choix
00:44:07pour envoyer un message clair,
00:44:09que ce soit aux électeurs
00:44:11quand on prend des fonctions électives
00:44:13ou quand on prend des fonctions
00:44:15dans lesquelles on est en protection
00:44:17de son pays
00:44:19ou en défense nationale, etc.
00:44:21Je crois que ces questions sont importantes,
00:44:23qu'elles doivent être abordées sans tabou.
00:44:25On peut peut-être les résoudre
00:44:27au cas par cas
00:44:29ou de façon plus générale,
00:44:31mais en tout cas, mettre des mots
00:44:33comme infamie, ce n'est pas adapté
00:44:35parce que ça empêche tout débat.
00:44:37Et derrière, mettre aussi
00:44:39l'intime et la souffrance
00:44:41personnelle en avant
00:44:43ça empêche aussi tout débat.
00:44:45Il y a un moment où il faut,
00:44:47dans le rapport à la citoyenneté,
00:44:49savoir prendre du recul
00:44:51parce que la force de la laïcité,
00:44:53c'est ce recul et c'est de sortir
00:44:55justement du pulsionnel,
00:44:57de l'affectif,
00:44:59pour rentrer aussi dans l'objectif
00:45:01et le réfléchit. C'est ce qui fait
00:45:03de nous un peuple rationnel.
00:45:05En tout cas, je vous félicite parce qu'on a fait
00:45:07le débat de façon apaisée sur ce plateau
00:45:09et de manière très courtoise.
00:45:11Est-ce qu'on peut intervenir ?
00:45:13Le mot de la fin pour Florian Tardif.
00:45:15Ce qui est problématique
00:45:17dans ce débat
00:45:19que nous pouvons avoir,
00:45:21il n'y a aucun problème,
00:45:23c'est la manière
00:45:25dont est présenté ce débat.
00:45:27Dont a été présenté
00:45:29ce débat par M. Chudeau
00:45:31hier et notamment
00:45:33ce que je qualifierais
00:45:35de politique du soupçon.
00:45:37C'est-à-dire que là,
00:45:39quand on commence à entrer
00:45:41dans une politique du soupçon,
00:45:43on sait,
00:45:45par le passé, où ça a pu nous mener.
00:45:47C'est-à-dire que si vous soupçonnez
00:45:49votre voisin,
00:45:51parce qu'il est binational,
00:45:53de ne pas forcément prêter allégeance au pays,
00:45:55de potentiellement faire des choses
00:45:57dans son coin qui pourraient amener
00:45:59au jour où, effectivement,
00:46:01il y a des difficultés qui sont rencontrées
00:46:03entre notre pays et
00:46:05son pays dont il a la double nationalité.
00:46:07Je trouve qu'on rentre
00:46:09malheureusement dans ce que je qualifiais
00:46:11à l'instant de politique du soupçon
00:46:13et ça peut nous amener loin.
00:46:15C'est ça qui est dommageable.
00:46:17Et effectivement,
00:46:19ça sépare les Français.
00:46:21C'est le mot de la fin,
00:46:23parce qu'on doit marquer une courte pause.
00:46:25On reviendra dans un instant.
00:46:27On va revenir sur ce slogan particulièrement choquant
00:46:29qu'on a pu entendre lors de manifestations
00:46:31d'ultra-gauche récemment.
00:46:33Un flic qui meurt égale un vote RN en moins.
00:46:35Des propos absolument scandaleux
00:46:37qui pourraient constituer un appel à commettre
00:46:39un crime. C'est grave.
00:46:41Mais manifestement, pas pour tout le monde.
00:46:43Pas pour Jean-Luc Mélenchon. Vous écouterez ce qu'il a
00:46:45répondu à cela hier
00:46:47chez nos confrères d'MC. Ce sera juste après la pause.
00:46:53Un plateau de plus en plus
00:46:55dense dans Midi News. Céline Pina,
00:46:57Naïma M. Fadel, Philippe David,
00:46:59Eliott Maman, Florian Tardif et Harold Iman
00:47:01qui nous a rejoints sur ce plateau.
00:47:03Et c'était sans compter Somaïa Labidi
00:47:05pour le rappel de l'actualité.
00:47:07A la une, elle ne cesse d'augmenter.
00:47:09La dette publique s'accroît à 110,7%
00:47:11du PIB à la fin du
00:47:13premier trimestre. Ce qui représente
00:47:15une hausse de 58 milliards d'euros
00:47:17entre janvier et mars.
00:47:19La France est donc désormais endettée à plus de
00:47:213000 milliards d'euros, précise l'INSEE.
00:47:23Nouveau record
00:47:25de la population carcérale,
00:47:27presque 77 900
00:47:29détenus au 1er juin en France,
00:47:31le dernier chiffre du ministère de la Justice.
00:47:33Une tendance à la hausse qui se dessine
00:47:35depuis neuf mois consécutifs
00:47:37maintenant. Et puis les tensions
00:47:39se poursuivent en Nouvelle-Calédonie.
00:47:41Censé ouvrir ses portes cette année,
00:47:43le centre de première intervention
00:47:45de Tontouta, dont la première pierre avait été
00:47:47posée en novembre dernier, a été incendié
00:47:49cette nuit, comme vous pouvez le constater
00:47:51sur ces images.
00:47:53Allez, ce slogan
00:47:55absolument scandaleux,
00:47:57intolérable,
00:47:59c'est ce qu'on a pu voir écrit
00:48:01sur des panneaux
00:48:03lors de manifestations d'ultra-gauche
00:48:05à l'issue des élections
00:48:07européennes il y a quelques jours
00:48:09et qu'on peut continuer à voir à travers
00:48:11certains cortèges
00:48:13qui pourraient bien sûr constituer un appel
00:48:15à commettre un crime. C'est grave,
00:48:17mais manifestement pas pour tout le monde et pas pour Jean-Luc Mélenchon.
00:48:19Il était hier soir invité du journal
00:48:21d'M6, il a été interrogé sur ce slogan
00:48:23ainsi que d'autres messages hostiles
00:48:25à la police. Je vous propose d'écouter sa réponse.
00:48:27Dans les cortèges
00:48:29qui vous soutiennent souvent en tant
00:48:31qu'un flic mort, c'est un vote
00:48:33pour l'ORN en moins, ou que
00:48:35tout le monde déteste la police. Qu'est-ce que vous dites aux gens
00:48:37qui disent ça ? Je ne dis pas que vous dites ça,
00:48:39je dis qu'est-ce que vous dites à ceux qui disent ça ?
00:48:41C'est absurde, mais on a le droit de rigoler
00:48:43aussi, non ? Pas sur la mort des gens,
00:48:45mais quand des gamins disent... C'est pas drôle.
00:48:47Bien sûr que c'est pas drôle.
00:48:49On a le droit de rigoler,
00:48:51dit Jean-Luc Mélenchon, qui assume,
00:48:53plaide l'humour, c'est encore une fois
00:48:55la stratégie de l'outrance à des fins électoralistes.
00:48:57Alors, au-delà de l'outrance rhétorique,
00:48:59on peut tout de même remarquer que,
00:49:01bien que l'on parle à longueur de journée de violences policières,
00:49:03s'il y a une violence
00:49:05qui a un caractère systémique
00:49:07et systématique, c'est
00:49:09précisément les violences qui s'expriment
00:49:11à l'encontre des forces de l'ordre
00:49:13dans chaque manifestation
00:49:15et dans chaque rassemblement. Et naturellement,
00:49:17ce genre de déclaration n'aide pas
00:49:19sincèrement à améliorer la situation.
00:49:21Par ailleurs, il y a autre chose
00:49:23si l'on retombe dans l'idée que
00:49:25les propos de Jean-Luc Mélenchon ne constituent
00:49:27qu'une outrance. Il ne les prononce pas
00:49:29n'importe où. Il les prononce dans le journal
00:49:31de M6, vous l'avez dit, qui est le journal
00:49:33qui a l'audience la plus jeune
00:49:35de tous les journaux télévisés français.
00:49:37L'audience moyenne,
00:49:39le téléspectateur moyen du journal de M6
00:49:41est de 47 ans.
00:49:43Ceux des grandes chaînes comme TF1 et France 2
00:49:45sont plutôt aux alentours de 62-65 ans.
00:49:47Et donc, lorsque Jean-Luc Mélenchon
00:49:49prononce ces propos, il estime
00:49:51s'adresser à un électorat
00:49:53jeune qui, généralement,
00:49:55est en effet plutôt du genre
00:49:57à tendre du côté de la France insoumise.
00:49:59Et en un sens, de la même manière
00:50:01que l'on a déjà dit que
00:50:03l'islamo-gauchisme dont Jean-Luc Mélenchon
00:50:05pouvait se servir
00:50:07était affreusement insultant
00:50:09à l'égard des Français de confession musulmane
00:50:11qui étaient tous amalgamés
00:50:13à des positions que Jean-Luc Mélenchon voulait
00:50:15leur faire tenir. Il y a
00:50:17en une forme de mépris abyssal
00:50:19de la jeunesse exprimée ici par Jean-Luc Mélenchon
00:50:21puisqu'il estime que ce genre de blague
00:50:23décérébrée peut être
00:50:25analysée
00:50:27avec autant de légèreté
00:50:29et que cette légèreté-là peut plaire
00:50:31à une partie et même plus qu'à une partie
00:50:33de la jeunesse. Et je crois que c'est aussi sur
00:50:35ces dimensions sociologiques-là qu'il y a quelque chose
00:50:37de profondément inquiétant dans les propos
00:50:39de Jean-Luc Mélenchon. Neymar Mfadel.
00:50:41Oui, c'est extrêmement
00:50:43grave parce qu'il légitime
00:50:45dans sa manière
00:50:47de réagir complètement
00:50:49hilare, il légitime effectivement
00:50:51qu'on puisse s'attaquer à nos forces de l'ordre
00:50:53et il légitime
00:50:55aussi toutes les attaques dont il font l'objet
00:50:57que ce soit lors des interventions
00:50:59notamment dans les quartiers ou lors des manifestations
00:51:01etc. C'est extrêmement grave.
00:51:03Et ce monsieur se prétend aux plus hautes
00:51:05fonctions de notre pays.
00:51:07Donc voilà, il n'est pas
00:51:09à une outrance près
00:51:11mais il continue dans sa manière
00:51:13de faire. On voyait tout à l'heure
00:51:15les deux ventures à Rennes
00:51:17marquées ACAB, ce qui veut dire en anglais
00:51:19All cops are bastards.
00:51:21Tous les flics sont des salauds. Ceux qui écrivent
00:51:23ça, ils pensent que les hommes du REP
00:51:25qui ont pris le bataclan d'assaut pour sauver
00:51:27des otages et abattre des terroristes
00:51:29sont des salauds ? Je pose la question.
00:51:31On peut poser la question, non ?
00:51:33Donc ce sont des
00:51:35gens décérébrés
00:51:37d'extrême gauche qui haïssent la police
00:51:39qui haïssent les forces de l'ordre, qui haïssent
00:51:41l'État, qui haïssent la France, qui haïssent
00:51:43l'ordre. Mais pour Jean-Luc Mélenchon
00:51:45on a le droit de rigoler.
00:51:47Ce n'est pas des
00:51:49cérébrés. Lui, ce qu'il veut, c'est le
00:51:51chaos, la révolution et
00:51:53il faut créer les
00:51:55occasions du chaos.
00:51:57Et c'est ce qu'il veut en fait. Et ça l'aiderait
00:51:59justement que la police soit attaquée, soit
00:52:01désarmée. D'ailleurs, c'est ce qu'ils veulent dans leur
00:52:03programme. C'est désarmer la police.
00:52:05Madame Bentounsi, par exemple,
00:52:07qui a monté un collectif qui s'appelle
00:52:09Au secours, la police assassine.
00:52:11Voilà le titre du collectif.
00:52:13Elle est candidate. Elle est fille.
00:52:15Je ne sais plus si c'est dans le Val-de-Marne ou ailleurs
00:52:17mais je sais qu'elle est candidate
00:52:19pour ces élections-là.
00:52:21Donc, bien entendu,
00:52:23c'est devenu aujourd'hui
00:52:25en appeler au
00:52:27meurtre ou à la bataille
00:52:29avec les forces de l'ordre, c'est devenu
00:52:31un slogan électoral. Je ne sais pas si
00:52:33on mesure le danger que ça représente.
00:52:35On va écouter Marine Le Pen
00:52:37qui a réagi
00:52:39à ses propos de Jean-Luc Mélenchon sur notre antenne
00:52:41ce matin. Elle était l'invitée de Laurence Ferrari
00:52:43dans la matinale de CNews.
00:52:45Un certain nombre de responsables de Horan
00:52:47tenirent des propos, parfois tout à fait
00:52:49inadmissibles, comme celui tenu
00:52:51par Jean-Luc Mélenchon
00:52:53qui, hier, a tout de même très tranquillement
00:52:55considéré qu'il était rigolo
00:52:57de dire
00:52:59dans un slogan
00:53:01un flic mort
00:53:03et c'est une voix en moins pour l'ORN.
00:53:05Qu'un responsable de ce niveau
00:53:07qui envisage d'être premier
00:53:09ministre de la France
00:53:11puisse ainsi
00:53:13presque
00:53:15inciter ou couvrir
00:53:17les agressions
00:53:19qui sont commises à l'égard de nos forces
00:53:21de l'ordre, m'apparaît quelque chose de
00:53:23terriblement inquiétant.
00:53:25Florian Tardif.
00:53:27On ne lit pas que ça, malheureusement
00:53:29dans ces manifestations. On peut lire
00:53:31également, cité écolo, plantin facho,
00:53:33etc.
00:53:35Concernant Jean-Luc Mélenchon,
00:53:37je me demande en quoi
00:53:39ce dernier n'a pas intériorisé
00:53:41le fait qu'il ne gagnerait très
00:53:43certainement aucune élection.
00:53:45Pourquoi je dis cela ? Tout simplement parce que
00:53:47lorsque l'on analyse
00:53:49ces propos, les propos
00:53:51qu'il tient d'ailleurs depuis
00:53:53les élections législatives de 2022,
00:53:55suite à sa défaite
00:53:57à l'élection présidentielle de 2022
00:53:59quelques semaines auparavant,
00:54:01on se rend compte qu'il était déjà
00:54:03dans une forme de
00:54:05contestation
00:54:07du pouvoir en place. Pourquoi je dis cela ?
00:54:09Tout simplement parce que suite aux élections
00:54:11législatives de 2022, il
00:54:13parlait des mobilisations
00:54:15à venir de
00:54:17cet automne, notamment sociale,
00:54:19en expliquant que ce serait
00:54:21peut-être un troisième tour
00:54:23de l'élection présidentielle.
00:54:25Il y avait eu ce premier tour
00:54:27organisé en avril-mai,
00:54:29ce second tour, en quelque sorte,
00:54:31avec ce slogan
00:54:33« Élisez-moi Premier ministre »
00:54:35où certes,
00:54:37la gauche
00:54:39avait réussi à
00:54:41obtenir un peu plus de
00:54:43150 sièges à l'Assemblée nationale, mais ça
00:54:45ne lui avait pas permis à l'époque
00:54:47de devenir Premier ministre
00:54:49et il en appelait donc à la rue,
00:54:51c'est-à-dire conscient qu'il n'arrivait
00:54:53pas aujourd'hui
00:54:55à obtenir le pouvoir grâce aux urnes,
00:54:57d'une certaine manière, il l'espère,
00:54:59via la rue,
00:55:01d'où cette stratégie
00:55:03effectivement de la conflictualité
00:55:05qu'il a théorisée
00:55:07et qu'il met en place depuis de nombreuses années,
00:55:09à ceci près qu'il y a eu
00:55:11selon moi, une bascule
00:55:13justement en 2022
00:55:15quand il s'est rendu compte que potentiellement
00:55:17il n'arriverait pas via
00:55:19la démocratie, le système démocratique
00:55:21à conquérir le pouvoir. Je vous propose maintenant
00:55:23de passer à une toute autre élection, la présidentielle
00:55:25américaine, premier débat qui s'est tenu
00:55:27hier soir entre les deux candidats,
00:55:29Joe Biden face à Donald Trump,
00:55:31cela s'est passé à Atlanta, une contre-performance
00:55:33pour le président sortant
00:55:35qui désespère le camp des démocrates.
00:55:37Joe Biden est apparu fatigué,
00:55:39bafouillant, avec du mal à finir ses phrases,
00:55:41perdant parfois le fil de sa pensée.
00:55:43On l'écoute et on en parle juste après avec vous,
00:55:45Harold Eman.
00:55:51Il faut s'assurer que
00:55:53chaque personne jusqu'au dernier
00:55:55qui remplit les conditions requises
00:55:57concernant le Covid,
00:55:59non, pardon,
00:56:01s'agissant de tout ce que nous avons à faire,
00:56:03j'ai enfin pu tacler
00:56:05le problème de l'assurance vieillesse.
00:56:13Harold Eman, on a clairement
00:56:15frôlé la catastrophe industrielle.
00:56:17C'est-à-dire que le camp
00:56:19Biden a voulu démontrer
00:56:21que Joe Biden
00:56:23était encore vigoureux
00:56:29et faire face
00:56:31à la pression de Trump.
00:56:33La dernière fois qu'il s'était essayé à cela,
00:56:35il avait donné une conférence de presse
00:56:37pour montrer qu'il était très vigoureux
00:56:39et il s'est totalement
00:56:41emmêlé les pinceaux en parlant du président
00:56:43de l'Irak quand il parlait
00:56:45d'autres choses,
00:56:47président d'Ukraine, je ne sais plus.
00:56:49C'était le président d'Egypte.
00:56:55Vous êtes démocrate.
00:56:59Je ne révèle rien du tout.
00:57:03C'était donc une défaite
00:57:05parce que son camp l'avait présenté
00:57:07de cette façon.
00:57:09Bien sûr, ceux qui travaillent directement pour lui disent
00:57:11que ce n'était pas le centre du débat.
00:57:13Il faut regarder
00:57:15le dossier, le transcript,
00:57:17ce qui a été dit,
00:57:19le contenu, les mensonges de Trump, etc.
00:57:21Mais les anciens
00:57:23collaborateurs qui étaient tous
00:57:25sur les plateaux de CNN,
00:57:27tous ont fait ça.
00:57:29Tous ont dit
00:57:31qu'il y en a un qui était au bord des larmes.
00:57:33On ne cache même plus
00:57:35son désespoir face à Reagan.
00:57:37Si bien qu'il y a tout un débat maintenant
00:57:39qui percole
00:57:41par les blogs
00:57:43et les journaux spécialisés en politique,
00:57:45comme quoi
00:57:47ils cherchent un remplacement
00:57:49carrément de Joe Biden.
00:57:51Kamala Harris va rester
00:57:53en place parce qu'elle est déjà enregistrée
00:57:55pour le système
00:57:57ultra complexe
00:57:59de paperasserie américaine.
00:58:01Un des pays les plus paprassiers au monde,
00:58:03c'est les Etats-Unis d'Amérique.
00:58:05Qu'est-ce qu'on cherche ?
00:58:07Le gouverneur de
00:58:09la Californie,
00:58:11Gavin Newsom, très élégant,
00:58:13très fringant.
00:58:15C'est un peu un Biden jeune
00:58:17qui ne bégaye pas.
00:58:19Ils cherchent aussi
00:58:21une femme. Ils ont la gouverneure
00:58:23du Michigan,
00:58:25Gretchen Detmers,
00:58:27qui a été
00:58:29menacée de mort
00:58:31par un groupe
00:58:33d'ultra, je ne sais pas quoi les appeler,
00:58:35suprémacistes blancs,
00:58:37quelque chose du genre.
00:58:39Ces noms-là
00:58:41circulent en tandem
00:58:43avec Kamala Harris.
00:58:45Je vous propose,
00:58:47vous allez me dire si vous êtes d'accord,
00:58:49mais dans ce débat
00:58:51face à Donald Trump, on a eu un Donald Trump
00:58:53qui était plus calme qu'à l'habitude.
00:58:55Il est apparu peut-être
00:58:57avec une certaine forme
00:58:59de crédibilité qu'il n'avait pas auparavant
00:59:01dans ce type de débat.
00:59:03Il s'en est donné aussi à cœur joie pour
00:59:05tacler Joe Biden sur son état mental.
00:59:07Je vous propose d'écouter un extrait.
00:59:09J'ai passé deux tests,
00:59:11des tests cognitifs.
00:59:13J'ai réussi brillamment les deux,
00:59:15comme vous le savez.
00:59:17Nous les avons rendus publics.
00:59:19Il n'en a passé aucun.
00:59:21J'aimerais bien qu'il en passe un
00:59:23très facile.
00:59:25Vous savez, je touche du bois car je suis
00:59:27en très bonne santé. Je viens de remporter
00:59:29deux championnats de club, pas pour les seniors,
00:59:31deux championnats de club ordinaires.
00:59:33Pour faire ça, il faut être
00:59:35futé et envoyer la balle très loin.
00:59:37Il ne peut pas. Il ne peut pas envoyer la balle
00:59:39à 50 mètres. Il m'a défié à un match de golf
00:59:41et il ne sait même pas frapper une balle.
00:59:43Regardez simplement
00:59:45ce qu'il dit et ce qu'il est.
00:59:47Écoutez, je serais heureux de faire un concours
00:59:49de golf avec lui. Je jouais bien quand j'étais
00:59:51vice-président. Je serais ravi de jouer avec vous
00:59:53si vous portez votre propre sac de golf.
00:59:55Ça ne vole pas très haut.
00:59:57Eliott, commentez.
00:59:59C'était un offrage équitablement partagé
01:00:01des deux côtés. En tout cas, j'étais très près du sujet
01:00:03puisque j'ai regardé le débat en direct à bord
01:00:05d'un avion au-dessus de l'Atlantique cette nuit.
01:00:07J'étais très près
01:00:09de la chose. En réalité,
01:00:11ce qui est paradoxal, c'est que les règles
01:00:13du débat semblaient plutôt
01:00:15acquises à Joe Biden. Il avait notamment
01:00:17obtenu de la part de CNN
01:00:19que le micro de l'adversaire soit coupé
01:00:21dès lors qu'il n'avait pas la parole.
01:00:23On sait naturellement que Donald Trump aime bien
01:00:25interrompre de manière
01:00:27un peu intempestive ses adversaires.
01:00:29Il avait également
01:00:31obtenu un léger différé
01:00:33sur la diffusion pour que CNN puisse
01:00:35précisément réduire l'audio
01:00:37de la personne qui n'était pas supposée avoir
01:00:39la parole au moment où l'autre
01:00:41candidat s'exprimait.
01:00:43On imaginait naturellement que ces règles allaient
01:00:45plutôt porter Joe Biden. Ça n'a pas du tout
01:00:47été le cas. Ce qui est également
01:00:49particulièrement préoccupant pour l'actuel
01:00:51président américain, c'est que pour préparer
01:00:53ce débat, il a dû prendre six jours
01:00:55de repos à Camp David
01:00:57au cours desquels il a eu
01:00:59une préparation intempestive
01:01:01à ce débat et pourtant
01:01:03le résultat n'a pas été particulièrement
01:01:05convaincant, tandis que Donald Trump
01:01:07lui, continuait de
01:01:09faire campagne, il donnait des meetings
01:01:11et donc c'est vrai qu'on axe souvent la
01:01:13question de la présidentielle américaine sur la question
01:01:15de l'âge. C'est plutôt une question tout de même
01:01:17d'habilité physique et de capacité mentale.
01:01:19Je ne dis pas que Donald Trump est un exemple
01:01:21d'équilibre, loin s'en faut, mais il y a
01:01:23manifestement un problème spécifique avec
01:01:25Joe Biden et tout de même une responsabilité
01:01:27de son entourage qui laisse
01:01:29un homme aussi désemparé
01:01:31avec des fonctions aussi
01:01:33importantes, je trouve que tant pour le peuple américain
01:01:35que pour Joe Biden, c'est assez problématique.
01:01:37Harold Imane qui voulait finir.
01:01:39Justement, pourquoi les
01:01:41débats ont eu lieu dans ce cadre ?
01:01:43C'était une négociation entre
01:01:45les deux équipes et ils se sont même débarrassés
01:01:47de l'ancien carcan, il y avait
01:01:49une commission des débats présidentiels
01:01:51ils l'ont balancé et ils se sont mis d'accord.
01:01:53Et le but pour le camp Trump
01:01:55c'est de faire passer
01:01:57donner une allure plus
01:01:59présidentielle à leur
01:02:01candidat et pour moi
01:02:03c'est réussi, il n'a pas
01:02:05du tout
01:02:07haussé la voix ou envoyé des
01:02:09invectives, pas plus que l'autre parce que
01:02:11Biden l'a traité de menteur très très
01:02:13tôt dans le débat.
01:02:15Ce que je trouve inquiétant c'est que c'est
01:02:17quand même la plus grande
01:02:19démocratie du monde, c'est
01:02:21celle qui régule aujourd'hui
01:02:23c'est la plus grande puissance mondiale
01:02:25quand on voit les gens qui la dirigent
01:02:27il y a de quoi s'inquiéter, on ne peut pas
01:02:29s'empêcher de penser à un
01:02:31déclin de l'Occident
01:02:33c'est-à-dire à un moment donné on ne peut
01:02:35pas avoir pour nous représenter
01:02:37des gens dans cette situation
01:02:39et enfin dire quand même que
01:02:41la vulgarité et l'agressivité
01:02:43ne sont pas des signes
01:02:45de civilisation, de contrôle
01:02:47de soi, de hauteur de pensée
01:02:49et que malheureusement un homme ça s'empêche
01:02:51c'est notre modèle civilisationnel
01:02:53quand on voit ces deux-là on a l'impression
01:02:55que ça aussi ça s'effondre.
01:02:57Le mot de la fin, Philippe David, rapidement parce qu'après j'ai une surprise pour Naïma
01:02:59C'était une question et ça va être
01:03:01trop long.
01:03:03Le rappel de l'actualité, Somaïa Labidi.
01:03:05A la une de l'actualité, dernier sondage
01:03:07avant le premier tour des législatives
01:03:09et sans surprise l'ERN
01:03:11car un col en tête des intentions de vote
01:03:13avec 36%,
01:03:15le Front Populaire atteint les 28%
01:03:17alors que la majorité présidentielle reste
01:03:19stable à 20%.
01:03:21Un spectacle aérien inédit au
01:03:23au-dessus du château de Versailles pour célébrer
01:03:25les 90 ans de l'armée de l'air
01:03:27un ballet aérien qui s'annonce
01:03:29grandiose grâce à la participation de la
01:03:31Patrouille de France, des avions de combat rafale
01:03:33ou encore des parachutistes.
01:03:35Et puis trois semaines après
01:03:37les anneaux olympiques installés sur la
01:03:39tour Eiffel, ce sont les agitots, symboles
01:03:41du paralympisme qui ont été posés ces
01:03:43dernières heures sur l'Arc de Triomphe
01:03:45comme vous pouvez le voir sur ces images.
01:03:47Merci beaucoup Somaya,
01:03:49très bon week-end à vous.
01:03:51La surprise pour finir,
01:03:53la surprise pour Naïma M. Fadel,
01:03:55je lui avais promis en début d'émission
01:03:57de lui faire écouter Ariel Dombal,
01:03:59son clip pour les... Mais oui, vous avez oublié déjà !
01:04:01Non, on ne pouvait pas partir sans se quitter
01:04:03là-dessus, écoutez.
01:04:17...
01:04:29...
01:04:31...
01:04:35...
01:04:37...
01:04:39...
01:04:41Le clip est très graphique, très étonnant. Céline, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:04:48Sincèrement, je trouve qu'il y a un travail de cadrage, il y a un travail d'image, il y a du professionnalisme.
01:04:56Elle chante bien, c'est une reprise d'un grand classique, mais elle a réussi à lui donner de la pétillance, de l'humour.
01:05:05C'est vivant, ça reste dans la tête. Moi franchement, je trouve ça réussi.
01:05:10Je trouve qu'Arielle Dombasle, quoi qu'elle fasse, elle est charmante. Elle a quelque chose de charmant.
01:05:15Que ce soit plus ou moins kitsch, plus ou moins réussie.
01:05:18Le kitsch est drôle parce qu'il est parfaitement assumé.
01:05:21Exactement, parce qu'elle ne se prend pas au sérieux.
01:05:23L'avis de Naïma, le mot de la fin, c'est pour vous Naïma.
01:05:26Effectivement, moi j'adore et je trouve que c'est effectivement décalé.
01:05:29C'est bien Arielle Dombasle, elle a toujours eu ce genre de démarche dans ses chansons.
01:05:34J'aime bien, ça fait du bien.
01:05:36C'est sympa de finir là-dessus. On arrive à la fin de notre émission.
01:05:3913h50 sur CNews, dans quelques minutes, 180 minutes info.
01:05:42Avec Nelly Denac, le temps pour moi de remercier tout le plateau.
01:05:45Florian Tardif, Harold Imane, Eliott Paman, Céline Pina, Philippe David et bien sûr Naïma M. Fadel.
01:05:50Je vous retrouve peut-être parmi vous certains vendredi prochain.
01:05:55Le samedi, c'est Thierry, comme il a dit hier. Le vendredi, c'est Ravalli.
01:05:59Le samedi, c'est Thierry, comme tout le reste de la semaine.
01:06:01On se retrouve vendredi prochain et nous pour la matinale.
01:06:03Et lundi, c'est toujours Ravioli.
01:06:05Et lundi, c'est moi, par exemple.

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