Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Pascal Praud et les auditeurs reviennent sur la remarque de Léa Salamé qui a dit à l'humoriste Artus, qui se félicitait d'avoir arrêté de boire, "vous êtes devenu chiant". Une phrase qui fait réagir sur les réseaux sociaux.
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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 *Musique*
00:02 Europain, 11h, 13h, Pascal Praud et vous !
00:07 Il est 11h08, je salue évidemment Géraldine Hamon qui est là.
00:10 Bonjour Pascal !
00:11 Pourquoi vous souriez ?
00:12 Faut faire des mini-siestes ! On est à l'antenne !
00:14 Mais non, mais pourquoi je fais pas des mini-siestes ? Pourquoi ?
00:17 Non mais, vous devez envoyer la virgule, etc. Il se passe à rien, c'est incroyable ça !
00:21 Bonjour Olivier Guinec, je trouve que vraiment, d'abord les gens ne comprennent pas ce que c'est qu'envoyer la virgule.
00:27 Essayez de penser aux auditeurs.
00:30 Bah, renvoyez-la pour qu'on comprenne ce que c'est !
00:32 Un jingle, on dit.
00:34 Oui, un jingle !
00:35 Je salue Fabrice Laffite-Diraël, qui a aujourd'hui son costume tout blanc.
00:41 Et je salue bien sûr, monsieur Olivier, monsieur Laurent Tessier.
00:45 Vous m'avez confondu avec monsieur Boubou !
00:47 Monsieur Laurent Tessier.
00:49 Mais il y a une différence capillaire entre nous !
00:51 Il est fou !
00:52 Et je salue également, parce que je sais qu'elle nous écoute, Claire et Léa qui sont revues de Dublin !
00:58 Non, ça c'est pas bien !
00:59 La remarque de Léa Salamé à l'humoriste...
01:00 Et n'oublions pas Florian, pardon !
01:02 Et Florian Caraspagna !
01:03 Mais oui, on l'oublie !
01:04 Mais il était caché !
01:05 Vous m'oubliez Pascal !
01:06 Mais non, il était caché, vous étiez petits !
01:08 C'est pour ça que vous étiez tous dans un coin du studio !
01:11 Il est toujours caché aussi, Florian !
01:14 Pourquoi vous cachez ?
01:15 Parce que je travaille !
01:16 Ah oui, parce que les autres ils travaillent pas alors !
01:18 Bon, la remarque de Léa Salamé à l'humoriste Artus, qui se félicitait d'avoir arrêté de boire et de fumer pour gérer ses angoisses.
01:25 Et samedi soir dans l'émission "Quelle époque ?" sur France 2, la présentatrice lui a lancé "Vous êtes devenus chiants".
01:30 Une séquence qui fait fortement réagir sur les réseaux sociaux.
01:33 Artus avait répondu que ce genre de remarques était très français.
01:36 C'est bien de ne pas boire d'alcool forcément.
01:40 Si j'avais dit que j'arrêtais la coke, tout le monde m'aurait dit "Bravo !"
01:43 Alors vous avez peut-être arrêté de boire vous-même, vous avez décidé de boire très rarement,
01:46 vous prenez régulièrement des remarques en soirée du style "t'es pas drôle".
01:49 Écoutez ce qu'a dit Léa Salamé à Artus.
01:52 C'est quoi votre petit truc en plus pour vous blinder contre les angoisses ?
01:56 Parce que vous dites que vous êtes un très très gros angoissé.
01:58 Ouais, alors j'ai fait plein de petits trucs en plus et ça va beaucoup mieux.
02:01 J'ai arrêté de boire, j'ai arrêté de fumer.
02:03 Ah vous êtes devenus chiants !
02:05 Non mais je veux dire, vous êtes plus angoissé mais vous êtes chiants.
02:09 Oui, c'est très français ça.
02:10 C'est marrant parce que dès qu'on dit qu'on arrête de boire, on devient chiants.
02:13 Alors que putain c'est bien de ne pas boire de l'alcool forcément.
02:16 Ah là là, donc !
02:18 Mais quoi ? Je vous emmerde ?
02:20 Mais c'est quoi ce truc-là ? Si j'avais dit que j'arrêtais la coke, tout le monde m'aurait dit "putain bravo".
02:24 Ah bravo, c'est cool, t'as arrêté la coke, génial !
02:27 En France tu dis "t'arrêtes de boire, huuuuut".
02:30 Ce que je trouve, vraiment cette société, j'ai vraiment du mal.
02:34 En fait elle joue Léa, elle joue au second degré, elle s'amuse,
02:38 elle ne dit pas comme moi je peux le faire plein de fois quand tu interview ou quand t'interroges quelqu'un.
02:44 Et vous avez déjà Artus qui le prend au premier degré,
02:47 et vous avez en plus le public qui le prend au premier degré.
02:49 Donc ça devient insupportable.
02:51 Au lieu de rire de tout ça, on arrive sur une discussion moraliste sur l'alcool, etc.
02:56 C'est pas du tout ça, c'est pas l'enjeu.
02:59 Alors écoutez, Bernard Basset, il est président de l'association Addiction France,
03:03 il était interrogé par Laurent Tessier qui était à Jeunes.
03:06 J'ai surtout été très surpris parce que c'est quand même une journaliste intelligente
03:10 qui fait une réflexion qui est complètement décalée et complètement hors du temps.
03:15 Aujourd'hui on voit qu'il y a une évolution importante du rapport à l'alcool dans notre société.
03:21 J'en veux pour preuve le succès du défi de janvier qui a rassemblé quand même 5 millions de personnes.
03:27 Peu ou trop ont arrêté de boire pendant une période, pendant ce mois-là.
03:32 Vous vous rendez compte que ce monsieur fait le procès à l'intelligence de Léa Salamé
03:36 qui a simplement dit une remarque sans doute de second degré.
03:41 De dire "vous êtes devenus chiants", mais je le répète,
03:44 si tu prends le second degré au premier, évidemment tu ne peux plus rien dire.
03:49 C'est terrible.
03:51 Et alors très sérieux, M. Basset dit "ah il aurait pas dû dire ça", etc.
03:55 Mais en fait c'est des moralistes.
03:59 Jean-Pierre Couteron, il est addictologue, interrogé par Laurent Tessier,
04:03 ils nous font la leçon matin, midi et soir.
04:06 Moi je déteste qu'on me fasse la leçon dans aucun domaine.
04:09 Une partie des gens que l'on côtoie ne supportent pas cette démarche,
04:13 ce qu'on appelle la pression sociale.
04:15 C'est-à-dire qu'il y a une espèce d'obligation à boire qui nous est faite.
04:19 Et cette obligation à boire, elle passe par le fait que si on ne buvait pas,
04:24 on serait triste, on serait chiant.
04:26 C'est faux, on peut s'amuser, on peut être bon vivant sans obligatoirement s'alcooliser.
04:32 Personne, je n'ai pas le sentiment non plus que des gens obligent à boire les autres.
04:37 Vous avez ce sentiment ?
04:39 En fait j'ai l'impression qu'on dit n'importe quoi dans tous les domaines,
04:41 mais je peux me tromper.
04:42 Vous avez ce sentiment que vous buvez peut-être quand vous sortez, Olivier ?
04:47 Oui un petit peu, pourquoi ?
04:49 Il y a des gens qui ne boivent pas autour de vous ?
04:51 Pas dans mon groupe d'amis, non.
04:54 Il n'y a pas de feu !
04:57 Non mais ne m'interrogez pas là-dessus, s'il vous plaît !
04:59 Non mais vous diriez aux gens "bois, c'est quelqu'un qui boit de l'eau !"
05:02 Ah non, non, non, surtout pas !
05:04 Alors, on voit que vraiment, cette société devient compliquée.
05:08 Christophe qui est DJ.
05:11 Bonjour Christophe, il est avec nous Christophe ?
05:13 Bonjour Pascal, vous m'entendez bien ?
05:15 Ça va bien, vous allez pouvoir intervenir juste après la pause,
05:18 puisque on va prendre...
05:20 Vous savez qu'à cette heure-là,
05:22 alors ce n'était pas à cette heure-là d'ailleurs, c'était André Arnaud,
05:24 c'était un peu plus tard.
05:25 André Arnaud, paix à son âme,
05:27 il faisait le journal avec, paraît-il, une petite goutte de whisky.
05:31 Et quand je dis une petite goutte, c'était peut-être pas une petite goutte...
05:34 C'est la goutte de Gérardine !
05:36 Et André Arnaud, bon appétit, bonjour,
05:40 il parlait un peu comme ça, il était une voix très célèbre d'Europe 1,
05:44 il parlait de la page en couleur pour la page de publicité,
05:47 et maintenant une page en couleur,
05:49 celle qui va partir à l'instant.
05:51 Mais à l'époque, il ne s'agit pas évidemment de boire,
05:54 de se mettre torchon-serviette,
05:57 je ne sais pas comment s'appelait le sketch des inconnus,
06:00 de se mettre vraiment sous la table,
06:02 mais on peut boire un petit verre de vin,
06:04 simplement pour le plaisir, comme disait Herbert Léger.
06:07 Aujourd'hui on dit être rapta, ça se dit comme ça.
06:09 - Être rapta ? - Oui !
06:10 Je suis rapta !
06:12 C'est ce qu'on dit à Dublin j'imagine, mais ici...
06:16 Il est 11h, vous allez retrouver le petit sketch des inconnus
06:21 lorsque ils arrivaient le lendemain et qu'ils avaient trop bu la veille.
06:25 Et pour réagir avec Pascal Praud de 11h à 13h sur Europe 1,
06:28 vous composez ce numéro !
06:30 Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
06:34 Aïe aïe aïe aïe, on pue de rire !
06:48 Salut Francis !
06:50 Salut Marco !
06:52 Oh putain je suis torcheux de chiffon carpet !
06:55 Elle est où la chaise ?
06:57 J'ai la tête à Sky, les cheveux qui poussent à l'intérieur !
07:01 Vous avez reconnu évidemment le sketch des inconnus,
07:05 torcheux, chiffon, carpet.
07:08 Bonjour Christophe, vous êtes donc un DJ privé,
07:12 vous n'êtes pas dans une discothèque.
07:15 J'ai écumé beaucoup de clubs,
07:17 bonjour Pascal et bonjour à l'équipe,
07:19 j'ai écumé beaucoup de clubs et de discothèques pendant plus de 30 ans.
07:23 Ça date pas d'aujourd'hui !
07:25 Mais tu bois, dis donc, tu es DJ, tu ne bois pas !
07:28 C'est un truc de dingue !
07:31 Ça m'agace cette affaire,
07:34 parce que j'entendais encore il y a quelques mois,
07:37 "Ah ouais mais il est capitaine de soirée,
07:39 de temps en temps on change,
07:41 parce que comme il est capitaine de soirée, il ne s'amuse pas."
07:44 Non mais c'est agaçant cette culture de l'alcool.
07:50 Alors oui, boire socialement, d'accord,
07:52 un petit mojito, un petit truc de temps en temps,
07:55 mais je pousserai mon raisonnement plus loin Pascal.
07:59 On est quand même un des pays les plus assistés au monde
08:02 et paradoxalement on est quand même le pays qui se shoot à tous les niveaux.
08:06 C'est-à-dire qu'on est quand même des recordmanes au niveau de consommation d'alcool,
08:10 des recordmanes, je ne vais pas sortir du débat,
08:13 mais neuroleptiques, etc.
08:15 Et si effectivement on n'est pas dans ce monde-là,
08:18 c'est bizarre quoi, c'est le monde à l'envers !
08:21 - Vous avez quel âge Christophe ?
08:23 - J'ai 60 ans, bien que j'en fasse 10 de moins,
08:26 parce que je fais attention à...
08:29 - D'abord vous avez raison,
08:31 et je trouve que vous avez raison,
08:32 et vous avez raison de vous entretenir,
08:33 et vous avez raison.
08:34 Je pense, là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous,
08:37 c'est comme on a le même âge,
08:38 moi je m'aperçois qu'on boit beaucoup moins qu'il y a 40 ans.
08:42 Quand je suis entré,
08:44 souvent j'ai cité cet exemple,
08:46 quand je suis entré dans la vie professionnelle,
08:47 j'avais 21-22 ans,
08:49 moi je venais d'une famille où on buvait très très peu,
08:51 on ne buvait pas le midi,
08:53 par exemple mes parents ne buvaient jamais le midi,
08:55 pas de vin.
08:56 J'ai découvert, dans le milieu professionnel,
08:59 en 87-88,
09:01 je partais avec un journaliste reporter d'image,
09:03 avec un preneur de son, avec un électro,
09:06 tous les jours, à cette époque-là,
09:08 les gens déjeunaient plutôt copieusement,
09:10 et buvaient du vin.
09:12 Aujourd'hui vous entrez dans un restaurant,
09:14 il n'y a plus une personne qui boit du vin le midi !
09:16 C'est très rare !
09:18 Vous pouvez boire un verre, mais je vous assure, c'est très rare !
09:20 Donc la consommation du vin a fortement baissé.
09:23 Ce qui est vrai, c'est que le soir,
09:25 elle existe encore.
09:27 Mais ce qui a changé, me semble-t-il,
09:30 c'est que les jeunes boivent
09:33 parfois plus ponctuellement.
09:37 - Et beaucoup !
09:39 - Et beaucoup, exactement !
09:41 - C'est du binge drinking !
09:43 - Et notamment les filles !
09:47 - Et notamment les filles qui, de mon temps,
09:49 si j'ose dire, buvaient très peu.
09:51 Culturellement, les filles buvaient moins que les garçons.
09:54 Aujourd'hui, je ne sors pas avec des jeunes,
09:56 je ne sais pas exactement ce qui se passe,
09:58 mais j'ai l'impression que ça s'est rééquilibré.
10:00 Puis il y a beaucoup de gens qui ne boivent pas,
10:02 mais je n'ai pas l'impression qu'il y a cette culture,
10:04 que vous dites, et que dit également
10:06 M. Coutron et M. Basset, qu'on a entendu,
10:08 qu'on vous culpabilise, ou qu'on explique
10:10 que vous n'êtes pas drôle, parce que vous ne buvez pas.
10:12 Je n'ai pas ce sentiment
10:14 qu'il y ait une pression de ce type.
10:16 - Peut-être, vous avez raison,
10:18 c'est vrai que je lisais que,
10:21 je ne sais plus jusqu'à quelle époque,
10:23 ils autorisaient le vin à l'école,
10:25 ou dans les cantines.
10:27 - C'est en 55 ? C'est M. Desfens ?
10:29 On a enlevé le vin,
10:31 en 55 ou 56, de la cantine !
10:33 C'est-à-dire que c'était possible,
10:35 pour les gosses, de boire de la cantine.
10:37 Pendant la guerre de 14,
10:39 on a donné à tous les soldats
10:41 des 4 ou 5 litres de vin
10:43 par jour ! Ce qui fait que
10:45 quand ils sont revenus à la maison,
10:47 ils étaient tous alcooliques, ou beaucoup l'étaient,
10:49 et ça créait dans les familles
10:51 des dommages importants. On buvait
10:53 infiniment plus à l'époque !
10:55 Alors on mourait plus jeune, à 60 ans
10:57 tu avais un AVC, ou tu avais
10:59 une maladie, parce que
11:01 effectivement, tu prenais moins.
11:03 Vous venez de dire
11:05 que vous avez 60 ans, vous en faites 50.
11:07 Il y a 50 ans, il n'y avait pas de gens de 60 ans
11:09 qui en paraissaient 50.
11:11 - Oui, c'est vrai, je pense
11:13 néanmoins que
11:15 vous parliez du binge drinking
11:17 tout à l'heure, et c'est vrai, je pense qu'il y a une modification,
11:19 et puis il y a surtout un mélange de cocktails avec
11:21 des gens qui vont prendre
11:23 de l'alcool avec une marque qui
11:25 va exciter le cœur un peu trop fort,
11:27 et puis toutes ces drogues
11:29 qui tournent.
11:31 Moi je n'ai jamais pris aucune drogue dans ma vie,
11:33 mais
11:35 effectivement... - Mais on est nombreux,
11:37 je vous assure, on est nombreux à avoir pris...
11:39 Je pense que si on faisait un tour de table,
11:41 il y a M. Vidal Revelle
11:43 qui vient d'arriver dans la régie,
11:45 je ne sais pas si lui-même a pris
11:47 quelques drogues, aux audiences peut-être,
11:49 il se dope,
11:51 parce qu'elles sont très puissantes
11:53 en ce moment sur Europe 1,
11:55 dans le bon sens.
11:57 Mais autrement,
11:59 il y a moins de gens qui ont pris
12:01 de la drogue en France, et tant mieux d'ailleurs,
12:03 que de gens qui en ont pris.
12:05 - Là où je vous rejoins, et c'est vrai,
12:07 vous avez raison, aujourd'hui,
12:09 effectivement, notamment au volant,
12:11 on a des contrôles beaucoup plus poussés,
12:13 donc on avance doucement, mais ce que je voulais,
12:15 je rebondis surtout sur...
12:17 Moi j'ai mon papa qui est parti prématurément,
12:19 je ne suis pas intolérant,
12:21 parce que je trouve que
12:23 on veut une société
12:25 au risque zéro,
12:27 et quand même, on vous dit
12:29 "oui mais il ne faut plus manger les oeufs en Ile-de-France
12:31 parce qu'il y a des pesticides, il ne faut plus
12:33 les poêles, etc."
12:35 et par contre, il se trouve quand même qu'on ne parle pas,
12:37 qu'on ne parle pas suffisamment,
12:39 il n'y a pas d'étiquette sur une bouteille.
12:41 - Stéphane va être là, mais vous voyez,
12:43 pendant qu'on parle, je reçois
12:45 un petit SMS de mon amoureuse
12:47 qui me dit "et quand tu me dis que je n'ai qu'un défaut
12:49 que je ne bois pas, bien sûr qu'il y a
12:51 une pression sociale qui pousse à boire."
12:53 - Ah bah voilà !
12:55 Bien répondu, madame ! Bravo !
12:57 - Franchement, d'abord,
12:59 elle n'a pas de défaut du tout !
13:01 Stéphane ! Bonjour Stéphane !
13:03 - Bonjour Pascal ! - Alors vous, vous êtes
13:05 un alcoolic ? - Oui !
13:07 - Vous avez quel âge ? - J'ai 50 ans.
13:09 - Et vous avez arrêté de boire
13:11 à quel âge ? - Je me suis
13:13 offert ce cadeau pour mes 40 ans.
13:15 - Donc ça fait 10 ans que vous n'avez pas touché
13:17 une goutte d'alcool ? - En réalité, ça fait
13:19 11 ans, mais bon, je me le suis offert
13:21 pour mes 40 ans, j'ai arrêté peu de temps après.
13:23 - Est-ce qu'on peut savoir la
13:25 consommation qui était la vôtre quotidienne ?
13:27 - Je peux citer une marque ?
13:29 - Oui.
13:31 - Je buvais environ entre un litre
13:33 et un litre et demi d'une boisson anisée
13:35 assez forte tous les soirs. - De Ricard ?
13:37 - Oui !
13:39 - Alors je vais citer aussi Pernaud,
13:41 qui est son concurrent. Vous buviez
13:43 un litre et demi tous les soirs de Ricard ?
13:45 - Oui ! - Mais avant
13:47 le soir, vous aviez déjà commencé à
13:49 boire ? - Non,
13:51 j'essayais d'avoir une tenue assez correcte
13:53 enzormé pour ne pas que ça se voie.
13:55 - Je suis toujours surpris de ça.
13:57 En combien de temps vous buviez
13:59 un litre et demi de Ricard ?
14:01 - Les alcooliques sont des gens qui ont
14:03 beaucoup de rituels. Donc en fait,
14:05 je passais ma soirée, j'allais me coucher
14:07 vers 23h minuit
14:09 et je commençais, il devait être à peu près
14:11 19h, 20h.
14:13 - Mais vous étiez en couple ou vous étiez seul ?
14:15 - J'étais en couple.
14:17 - Et votre femme, que disait-elle à l'époque
14:19 lorsque vous serviez Ricard sur Ricard ?
14:21 - Elle m'a vu
14:23 m'enfoncer doucement.
14:25 Je lui ai plusieurs
14:27 fois tendu la main pour avoir de l'aide,
14:29 parce qu'elle m'a refusé, ce que je peux comprendre,
14:31 parce que c'est quelque chose de dur à vivre
14:33 en entourage. Et donc
14:35 je m'en suis sorti seul un jour avec des alcooliques
14:37 anonymes.
14:39 - Et quand vous vous couchez à 23h, vous vous réveillez
14:41 à quelle heure le lendemain ?
14:43 - Le lendemain, à 6h, j'étais sur le pont.
14:45 - Vous avez une belle santé déjà. Vous faisiez quoi
14:47 comme métier à cette époque-là ?
14:49 - Je travaillais
14:51 sur un plateau d'appels.
14:53 - Sur un plateau d'appels ? Et aujourd'hui, vous êtes toujours
14:55 dans ce métier ? - Non.
14:57 - Vous avez changé de métier. Vous faites quoi aujourd'hui ?
14:59 - J'ai totalement changé.
15:01 Aujourd'hui, je suis en invalidité, parce que j'ai eu une maladie
15:03 assez invalidante.
15:05 - Pardonnez-moi.
15:07 Vous récupériez entre 23h
15:09 et 6h du matin,
15:11 en 7h, vous étiez sur le pont,
15:13 comme vous dites, après
15:15 7h, après quand même
15:17 un litre et demi.
15:19 C'est-à-dire que tous les jours,
15:21 la bouteille de Ricard,
15:23 c'est un litre, sans doute ?
15:25 - Oui, je prenais que des grosses bouteilles en un litre et demi.
15:27 - D'accord. Et vous le
15:29 diluyez avec de l'eau ou vous le
15:31 buviez pur ? - Très peu d'eau.
15:33 Très peu d'eau. - Très peu d'eau ?
15:35 - Dans des grands verres de 25cl.
15:37 - Et comment cette...
15:39 comment cette...
15:41 cette addiction était-elle arrivée ?
15:43 - Bêtement.
15:47 Bêtement. J'ai...
15:49 J'ai...
15:51 Un ami, qui un jour est venu et m'a
15:53 proposé un apéritif le midi, chose que je ne faisais pas.
15:55 Et l'habitude s'est installée.
15:59 Et l'apéritif du midi
16:01 s'est transformé en apéritif du soir, avant le repas.
16:03 Il s'est prolongé après le repas
16:05 et l'alcool est un produit
16:07 sournois et insidieux.
16:09 - Mais là, par exemple, si je vous propose un
16:11 Ricard, vous n'allez pas le boire ?
16:13 - Ah non, je ne bois plus du tout. Ça fait 11 ans que je suis abstinent.
16:15 - Bon, on va marquer une pause
16:17 parce que ces témoignages sont toujours
16:19 très puissants, très forts, et puis
16:21 c'est très difficile
16:23 en général, dans la vie,
16:25 c'est très difficile
16:27 de comprendre celui qui a vécu
16:29 une expérience qu'on n'a pas
16:31 forcément vécue. Et c'est
16:33 vrai que les témoignages des
16:35 alcooliques anonymes,
16:37 des alcooliques, pardon,
16:39 me surprennent toujours
16:41 parce que c'est un grenage
16:43 mais comme je ne l'ai pas vécu moi-même,
16:45 forcément, j'ai
16:47 du mal à imaginer que
16:49 je puisse comme ça tomber,
16:51 se laisser tomber,
16:53 et puis c'est... - Ça peut aller très vite, hein ?
16:55 - C'est la preuve !
16:57 Donc on continuera dans une seconde avec
16:59 Stéphane, je remercie évidemment Christophe,
17:01 je préviens Olivier Guenec,
17:03 écoutez avec attention, Olivier !
17:05 - Oui, oui, bien sûr que j'écoute, Pascal !
17:07 - Non mais vous n'êtes, si vous me permettez...
17:09 - Non mais dites-moi, qu'est-ce qu'il y a ?
17:11 - Vous n'êtes pas loin, parfois,
17:13 de l'addiction... - Non, me dites pas n'importe quoi !
17:15 - De l'addition... - Mais toute ma famille écoute !
17:17 - De l'addiction... Ah non mais je ne parle pas du tout d'alcool !
17:19 - Ah, vous parlez de quoi ?
17:21 - Non, non, de l'addiction aux réseaux sociaux !
17:23 - Ah oui, bien sûr, bien sûr ! - C'est ce que je voulais dire !
17:25 Bien évidemment ! - Non, non, non,
17:27 arrêtez ! Je vais recevoir des appels !
17:29 - Non, non, non, c'est pas vous qui êtes concernés par cela,
17:31 c'est pas vous directement dans ce studio !
17:33 - Oui, vous regardez qui, là ? - Je ne regarde personne !
17:35 Il est 11h28, à tout de suite !
17:37 - 01-80-20-39-21,
17:39 pour réagir avec Pascal Praud,
17:41 de 11h à 13h, le numéro est non-sur-texte,
17:43 et à tout de suite ! Et belle fin de matinée
17:45 sur Europe 1 !
17:47 - Europe 1, Pascal Praud, avec vous de 11h à 13h,
17:49 sur Europe 1 ! - Stéphane est avec nous,
17:51 et il rappelle son parcours
17:53 de... alcoolique, et nous
17:55 le faisons réagir, parce que
17:57 nous avons abordé ce thème
17:59 de l'alcool, après la remarque de Léa Salamé
18:01 à l'humoriste Artus, qui se félicitait d'avoir
18:03 arrêté de boire et de fumer, pour gérer ses angoisses.
18:05 Léa a dit "Vous êtes devenus chiants,
18:07 c'est du second degré, ça a été pris au premier
18:09 degré, chacun condamne Léa,
18:11 qui va peut-être être obligée de
18:13 s'excuser, tout ça n'a pas de sens, d'ailleurs,
18:15 sur Europe 1,
18:17 sur le site internet, on a demandé aux gens
18:19 "Est-ce que vous êtes choqués ou pas ?" Et pour le moment,
18:21 à 80%, les gens disaient "Oui, je suis choqué."
18:23 Moi, je ne suis pas choqué. Je ne suis pas
18:25 choqué, parce que c'est du second degré, précisément,
18:27 et que si on enlève la part du second degré, on ne peut plus
18:29 rien dire. Mais bon, c'est autre chose.
18:31 Et Stéphane nous dit une chose importante,
18:33 vous, qui buviez un litre
18:35 et demi de Ricard par
18:37 soir, et non pas de Pernaut, qui est
18:39 son principal concurrent, vous dites
18:41 "Si je retouche une goutte
18:43 d'alcool, je retombe dedans."
18:45 Ce qui nous étonne toujours,
18:47 évidemment, nous
18:49 qui ne sommes pas des alcooliques. Ça, c'est important
18:51 de le dire, Stéphane.
18:53 - Oui, absolument. C'est une
18:55 maladie, on ne le dit pas assez.
18:57 Je n'ai pas choisi
18:59 cet état-là. J'aurais préféré pouvoir, comme
19:01 tout le monde, boire un verre, deux verres
19:03 et m'arrêter là.
19:05 Simplement, mon cerveau ne fonctionne pas comme ça.
19:07 L'alcool est un produit très sournois
19:09 et vient s'immiscer
19:11 dans les neurones, au niveau des synapses.
19:13 Et là, effectivement, on tombe dans
19:15 l'addiction assez facilement. Il suffit en plus,
19:17 quand on est un peu fragile,
19:19 d'être dans un mauvais passage
19:21 de sa vie, et l'alcool vient s'installer
19:23 et combler un vide.
19:25 Après, concernant les propos de Léa Salamé,
19:27 je ne les condamne pas. Il y a
19:29 tellement plus grave, aujourd'hui, dans le monde.
19:31 C'est juste que je trouve qu'on ne fait pas assez de prévention
19:33 concernant ce produit. C'est une roulette russe.
19:35 À chaque fois qu'un jeune prend un verre,
19:37 c'est une roulette russe.
19:39 On ne sait pas, si on prend une classe de 30 élèves,
19:41 on sait, en les regardant, que dedans,
19:43 il y a forcément un ou deux alcooliques.
19:45 Est-ce qu'on ne ferait pas mieux de les prévenir
19:47 dès tout jeunes ? - Non, mais moi, j'ai l'impression
19:49 qu'il y a quand même des dizaines et des dizaines de campagnes.
19:51 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
19:53 Il y a eu des campagnes, mais très très fortes,
19:55 très puissantes. Et d'ailleurs, c'est aussi pour ça
19:57 qu'il y a de moins en moins d'alcooliques.
19:59 Vous savez, jadis,
20:01 dans les campagnes,
20:03 dès l'âge de 10, 11, 12 ans, tu buvais.
20:05 Aujourd'hui, ça n'existe plus.
20:07 Tu seras un homme, vous savez, on disait,
20:09 tu seras un homme en buvant.
20:11 Tout ça, ça n'existe plus.
20:13 Et en plus, c'était du mauvais vin.
20:15 Et je ne vous parle pas de ce qui se passait
20:17 dans les... Oui, vraiment, dans les...
20:19 dans les campagnes,
20:21 dans toute la population rurale.
20:23 Il y a quand même
20:25 beaucoup de campagnes
20:27 de prévention.
20:29 Vous ne trouvez pas ?
20:31 - Non, regardez sur les paquets de cigarettes,
20:33 tu fumais, ça peut tuer l'enfant
20:35 que vous attendez. Boire peut tuer
20:37 les enfants que vous avez déjà. - Oui, bien sûr.
20:39 Et puis là, je veux vous dire, là où je suis
20:41 moins aussi d'accord avec vous, mais moi, ça,
20:43 c'est mon ADN, il y a un moment où les gens
20:45 sont responsables. J'en ai marre que
20:47 ce n'est pas à l'état de te prendre par la main.
20:49 C'est ta vie, quand même. Tu es un peu
20:51 responsable de ce qui t'arrive. Tu sais
20:53 que si tu bois beaucoup, ça va pas très bien
20:55 dans la vie. Donc c'est aussi une question
20:57 d'état d'esprit. Moi, je veux bien
20:59 qu'on prenne les gens... On ne peut pas
21:01 d'un côté dire "l'état
21:03 infantilise trop", c'est ce qui s'est passé
21:05 pendant le Covid, ou "gardez
21:07 votre masque, dites bonjour à la dame, mangez
21:09 ceci et ça", et puis de l'autre
21:11 côté, expliquer que
21:13 il n'en fait pas assez
21:15 et qu'il faut qu'il en fasse plus.
21:17 - Mais on peut quand même, ça n'empêche
21:19 pas de l'alerter, encore une fois, sur les paquets de cigarettes.
21:21 - Mais vous voudriez mettre quoi ?
21:23 Sur une bouteille de vin ? Boire le vin
21:25 tue ? Boire du vin tue ?
21:27 - Ah ben, on pourrait mettre que ça détruit le foie,
21:29 l'ésophage, que ça détruit l'estomac,
21:31 que c'est effectivement que ça peut rendre violent,
21:33 que ça peut rendre... - C'est vrai, c'est vrai d'ailleurs.
21:35 - Bien sûr. - Bah écoutez,
21:37 tiens, posons la question.
21:39 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Cette émission
21:41 est faite pour échanger les points de vue.
21:43 Posons la question à M.
21:45 Guénec.
21:47 Est-ce qu'il faut inscrire sur les bouteilles
21:49 "fumer" ?
21:51 Non, pas "fumer", mais "boire" ?
21:53 "Boire-tue" ?
21:55 Je ne sais pas si c'est comme ça qu'il faut
21:57 le dire, mais "boire-tue" d'une certaine manière,
21:59 mais le problème c'est que "vivre-tue"
22:01 c'est bien le souci !
22:03 C'est la première
22:05 - C'est une sacrée vision de la vie, ça !
22:07 - C'est-à-dire que "vieillir-tue"
22:09 - Oui, ben ça, oui ! Vous parlez de qui, là ?
22:11 Non ? - Non, mais "conduire", tu peux
22:13 mettre aussi sur une voiture "conduire-tue" !
22:15 - Oui, oui, oui. Bon, Pascal, qu'est-ce qu'on
22:17 fait ? Est-ce que je peux lire un petit message ? - Je vous en prie.
22:19 - Avant de changer de sujet.
22:21 - Ça vous ennuie, ce que je dis ? - Non, pas du tout !
22:23 - Non, pas du tout ! Mais il y a un programme, monsieur !
22:25 Alors on a Greg qui nous écrit...
22:27 - Une dernière chose, quand même. Est-ce que votre maladie,
22:29 Stéphane, est due à l'alcool ?
22:31 - Non.
22:33 Du tout. Du tout. Ça n'a absolument
22:35 rien à voir. C'est quelque chose que j'ai depuis
22:37 tout petit et qui, en fait, en vieillissant,
22:39 est de pire en pire, tout simplement.
22:41 - Bon, ben j'espère que...
22:43 J'espère que c'est...
22:45 Que les choses...
22:47 Alors quand vous dites "c'est de pire en pire", c'est-à-dire que
22:49 on ne peut pas imaginer que ça aille mieux ?
22:51 - Non.
22:53 - Bon. - Non, ça n'ira jamais mieux.
22:55 - Bon, ben écoutez, je crois
22:57 comprendre à un mot couvert
22:59 ce dont vous souffrez, ou en tout cas
23:01 le type de maladie dont vous souffrez,
23:03 et je vous souhaite bon courage
23:05 dans ce qui doit être... - Merci beaucoup.
23:07 - Ce qui doit être une épreuve, j'imagine, Stéphane.
23:09 - Oui. Oui, oui.
23:11 Merci beaucoup, en tout cas. - Ben écoutez, ça serait
23:13 bien d'ailleurs que vous nous appeliez, pourquoi pas, régulièrement ?
23:15 Je ne sais pas si vous nous avez appelés
23:17 au standard, et c'est
23:19 bien de poursuivre parfois des discussions
23:21 et d'avoir un suivi,
23:23 et puis si on peut vous aider,
23:25 c'est assez bête à dire ce que je dis là, mais si on
23:27 peut vous aider d'une manière ou d'une autre,
23:29 et bien... - J'ai eu souvent l'occasion de vous rencontrer
23:31 dans les rues de Nantes, et notamment
23:33 proche du stade, j'habite en plus juste à côté.
23:35 - Ben j'y vais plus beaucoup, hein.
23:37 Là, vous n'avez pas dû me voir depuis longtemps, moi.
23:39 Parce qu'à Nantes... - Ça fait un temps que je ne vous ai pas croisés
23:41 dans les rues de Nantes. - Il y a longtemps que je n'ai pas dîné avec la maire de Nantes.
23:43 Elle m'a pas invité
23:45 chez elle pour boire un petit...
23:47 - Ça va venir !
23:49 - Vous savez qu'à Nantes, maintenant,
23:51 parce que je suis un peu dans l'ouest, à Nantes,
23:53 je ne viens plus que le 25 décembre.
23:55 Et j'en repars généralement le 26.
23:57 - Avec nos belles décorations.
23:59 - Ben oui. Ah oui, il n'y a même pas
24:01 les décorations, vous avez raison cette année. Mais quand j'arrive,
24:03 la ville est plutôt tranquille. Vous habitez
24:05 près du stade de la Bougeoire ? - Oui, juste
24:07 à côté. - Il y a Nantes-Brest, hein.
24:09 Brest-Nantes, samedi à 15h.
24:11 - Oui. - Et grand match !
24:13 - Belle affiche. - Ben oui, Nantes a l'intérêt de gagner,
24:15 je vous le dis. Bon, Stéphane,
24:17 appelez-nous, quand même ! Appelez-nous, et puis on va
24:19 essayer de garder le contact.
24:21 - D'accord. Et bravo
24:23 pour tout ce que vous faites, Pascal. - Eh ben, vous êtes gentil.
24:25 Merci, merci beaucoup.
24:27 Monsieur Guenec ? - Un petit message ?
24:29 - Ben, pourquoi un petit ?
24:31 Un message ? Pourquoi serait-il petit ?
24:33 Pourquoi ce message doit-il être
24:35 petit, forcément ? - Ah non, alors, vous commencez pas avec moi.
24:37 - Non, mais vraiment, c'est énervant, ça, aussi ! - Non, non, non, passons-là.
24:39 Passons-là, aujourd'hui. Pas maintenant, monsieur.
24:41 Non, non, non, non. - Un message !
24:43 Un grand message ! Un message
24:45 d'espoir, peut-être ! - Ah !
24:47 Ça, c'est pas mal, j'aime bien, ça ! Message d'espoir, oui !
24:49 - Belle-Hélène ! - Ah !
24:51 Poire, béne, je n'ai ! Je n'ai !
24:53 Je n'ai !
24:55 - J'en peux plus ! - Message d'espoir,
24:57 Belle-Hélène ! - J'en peux plus !
24:59 - On pourrait écouter la Belle-Hélène. - Hum ?
25:01 - La Belle-Hélène d'Offenbach. - Non, on pourrait pas le faire !
25:03 - Le roi bat but,
25:05 qui se lance se but, qui se lance se but, qui se lance
25:07 se c'est ta gamine ! - Non, oui,
25:09 c'est ta gamine, non ! - Je suis
25:11 le pouce de la reine de Pou, de la reine de Pou,
25:13 de la reine de le roi Menelaus,
25:15 le roi Menelaus !
25:17 Vous connaissez pas ça ? - Non ! - C'est la
25:19 Belle-Hélène de Jacques Offenbach. - Mais je me doute !
25:21 Je me doute d'Offenbach !
25:23 - D'ailleurs, on peut dire Offenbach, aussi ! - Offenbach !
25:25 - C'est très bien ! - Pression !
25:27 - J'en peux plus !
25:29 - On a Greg, qui nous écrit sur
25:33 notre grosse page Facebook. - C'est le chant des
25:35 rois, dans la Belle-Hélène.
25:37 - Si vous voulez pas que je lise des messages, vous me dites
25:39 des messages, allez, dites-le ! - Non, mais soyez
25:41 clair, l'espoir Belle-Hélène, c'est fini, je le fais pas !
25:43 - Mais on a l'esprit d'escalier d'espoir Belle-Hélène,
25:45 on est passé à Belle-Hélène. - Je suis pas payé au message, moi, vous savez, je peux ne pas le faire !
25:47 - Vous êtes déjà trop payé, à mon avis.
25:49 Allez-y ! - C'est gonflé,
25:51 venant de vous ! Allez, Greg, nous écrit !
25:53 (rires)
25:55 Greg nous écrit !
25:57 Non, Léa Salamé n'a pas
25:59 été trop loin, on a très bien
26:01 compris le trait d'humour, on met là une pensée commune,
26:03 certes un peu malvenue d'un point de vue
26:05 santé, mais encore une fois, c'est surtout
26:07 un trait d'humour.
26:09 Voilà, Pascal. - 11h41,
26:11 Monsieur
26:13 Pascal Praud, sur Europe 1.
26:15 - Ah, bah maintenant je suis au taquet !
26:17 - C'est la mode, là, les jingle dans la figure !
26:19 - Ça va bien, aujourd'hui ?
26:21 - Ça va très bien ! - Fabrice Laffitte ? - Ah oui, ça va très bien, je suis
26:23 à mon dixième café. - Non, mais, c'est
26:25 un moment, tout va bien. Et vous avez trouvé
26:27 le discours des rois dans la Belle-Hélène, ou pas ?
26:29 - Non, j'étais en train de chercher, justement.
26:31 - Alors, je pense que vous le trouverez demain matin.
26:33 - Ça me revient.
26:35 1864, la Poire Belle-Hélène.
26:37 C'est ça, non ? Non ?
26:39 Ah, j'ai mal entendu ce qu'on m'a dit, alors !
26:41 - Non, la Belle-Hélène, c'est de 1864 !
26:43 - Oh, non, pas la Poire Belle-Hélène !
26:45 - La Belle-Hélène, c'est
26:47 l'opéra de Ferdinand.
26:49 - Ah, oh là là, mince !
26:51 - Alors, on écoute ça souvent à Noël, vous savez,
26:53 mais dans le temps, on allait, là encore,
26:55 on avait 12 ans, 13 ans,
26:57 on nous emmenait voir ces choses-là,
26:59 on allait voir, il y avait l'opéra, puis l'opérette, de temps en temps,
27:01 l'opéra bouffe,
27:03 c'est pas un opéra où on pouvait manger,
27:05 l'opéra bouffe, c'est autre chose.
27:07 - D'accord, on emmène pas son pique-nique à l'opéra !
27:09 - L'opéra pique-nique !
27:11 Bon, allez,
27:13 on va parler de Sciences Po !
27:15 Après la pause, ou pas ?
27:17 - 13h, Pascal Traut sur Heureux L'Un.
27:19 C'est jingle party, là !
27:21 - C'est jingle party, mais qu'est-ce que c'est que ça ?
27:23 - Je suis payé au jingle, maintenant.
27:25 - Non, mais vous êtes les mouffles !
27:27 - Ah, vous savez que j'ai un titre !
27:29 - Oui ? - Champion du monde,
27:31 mouffle d'or depuis 2018, et je tiens à le garder !
27:33 - Ah ! Bon !