SMART IMPACT - Emission du mercredi 1 mai

  • il y a 6 mois
Mercredi 1 mai 2024, SMART IMPACT reçoit Bastien Sibille (initiateur, Opération Milliard) , Flavie Vonderscher (responsable du plaidoyer, Halte à l'obsolescence programmée (HOP)) , Sandra Auboy (chargée du développement France, iFixit) et Anthony Cailleau (cofondateur et directeur général, Fonto de Vivo)

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Transcription
00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:16 Au sommet aujourd'hui, l'invité, c'est Bastien Sibille, l'initiateur de l'opération Milliard.
00:21 Objectif très clair, réunir un milliard d'euros pour une transformation écologique et juste, justement, de notre économie,
00:28 notamment en faisant évoluer les pratiques de financement des entreprises et des associations de l'économie sociale et solidaire.
00:35 Notre débat, il portera sur la réparabilité des objets, alors que le Parlement européen vient de voter un texte pour faciliter la réparation des biens
00:43 et augmenter leur durée de vie. Et puis dans notre rubrique Smart Ideas, la bonne idée du jour, elle est signée Fonto de Vivo
00:51 et son purificateur d'eau utilisé par de nombreuses ONG dans le monde. Voilà pour les titres, c'est parti, c'est Smart Impact.
01:00 [Musique]
01:06 Bonjour Bastien Sibille, bienvenue. Vous êtes donc l'initiateur de cette opération, l'opération Milliard, qui a été lancée officiellement le 26 mars dernier.
01:15 De quoi s'agit-il ? Écoutez, c'est une opération qui, comme son nom l'indique, vise à réunir un milliard d'euros pour les acteurs de la transformation écologique juste.
01:24 Alors pourquoi est-ce qu'on déclenche cette opération ? On voit bien que nos sociétés, nos économies sont en train de prendre un tournant,
01:30 qu'elles prennent du mieux qu'elles le peuvent vers les questions écologiques et sociales. Mais globalement, ce tournant,
01:38 elles le prennent avec les façons de faire du XXe siècle. Quelles sont-elles ? Elles sont des façons de faire tourner vers la rémunération du capital
01:47 et des gouvernances orientées par lui, et puis vers beaucoup vers l'innovation technologique. Or, nous sommes des milliers d'acteurs qui, sur le terrain,
01:55 conduisons des organisations qui, sur ces deux plans, sont en rupture. D'abord, elles ne sont pas liées au capital de par leur structuration juridique,
02:05 c'est-à-dire que leurs gouvernances ne sont pas reliées à la détention du capital. Et puis deuxièmement, elles travaillent plutôt des mécanismes d'innovation sociale,
02:13 c'est-à-dire de la transformation de comportement, de façon de faire, de façon d'être ensemble, de consommer, de produire, plutôt que de l'innovation technologique.
02:22 Donc notre sujet n'est pas d'opposer deux mondes. Notre sujet est de dire qu'il faut que les deux mondes existent et que ces milliers d'acteurs
02:28 qui agissent partout sur les territoires portent une solution et que cette solution doit aujourd'hui être accompagnée massivement.
02:34 Et c'est pour ça qu'on a ce chiffre qui est un chiffre étendard d'un milliard, mais nous irons au-delà.
02:39 – Oui, et puis derrière ça, il y a évidemment une question majeure qui est la question du financement. On va l'expliquer et en parler en détail.
02:46 Je crois qu'il y a déjà, peut-être que c'est encore plus, mais plus de 1500 dirigeants et dirigeantes de la transition écologique
02:52 qui sont associés à cette opération Milia. Alors 1500, il y a forcément des profils très différents, mais d'où viennent-ils, qui sont-ils ?
03:00 C'est forcément l'économie sociale et solidaire, pas que, c'est des fondations ? Ils viennent d'où ces dirigeants et ces dirigeantes ?
03:06 – Écoutez, d'abord, je pense qu'il y a plusieurs traits qui les caractérisent. Ce sont beaucoup des dirigeants et des dirigeantes.
03:12 C'est-à-dire que ce sont des personnes qui n'ont pas renoncé. Ce sont des personnes qui voient les problèmes que nos sociétés ont à affronter
03:18 et qui se disent "qu'est-ce que moi, je peux faire sur mon territoire avec les gens qui m'entourent ?"
03:24 Donc effectivement, ce sont plutôt des profils de dirigeants d'organisation. Ces organisations peuvent être des associations loi 1901.
03:31 Ces organisations peuvent être des coopératives. Ça peut aussi être des entreprises sociales.
03:36 Je pense que le sujet n'est pas tellement un sujet statutaire. Le sujet, c'est "qu'est-ce qui drive l'action ?"
03:44 C'est clairement des acteurs qui veulent faire une différence sur le plan écologique et social.
03:48 Et c'est la méthode qu'ils emploient. Et encore une fois, je reviens à ces deux fondamentaux des méthodes que nous soutenons.
03:54 Ce sont des gouvernances démocratiques pour ces organisations.
03:57 Et ce sont des organisations qui sont soit complètement non lucratives, soit lucrativité limitée.
04:03 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas une injonction à la croissance, aux bénéfices, etc.
04:07 – Et à la rémunération des actionnaires. C'est un élément important aussi.
04:10 – Voilà, c'est ça. Et donc, en fait, on y vient parce que, finalement, quand on réfléchit à la question financière,
04:16 on réfléchit au modèle économique. Ou, inversement, quand on veut réfléchir au modèle économique,
04:20 il faut réfléchir au modèle financier. Et quand on est dans des organisations qui ont à rémunérer leurs actionnaires,
04:27 alors oui, il y a une forme d'incitation, j'allais dire de course, c'est peut-être un peu fort, mais d'incitation à la croissance.
04:33 Or, on voit bien que sur un ensemble de secteurs, la transformation écologique n'est pas compatible avec cette croissance.
04:41 Donc, il nous faut, pour conduire l'économie du 21e siècle, une finance qui soit celle du 21e siècle
04:47 et qui ne peut donc pas être celle du 20e siècle.
04:50 Quand on dit qu'on veut transformer l'économie pour faire la transition écologique,
04:53 il faut aussi transformer les modalités d'accès au capital.
04:56 – On peut prendre un exemple qui est la coopérative MobiCorp, que vous avez cofondée, je crois,
05:02 qui oeuvre pour un covoiturage libre et gratuit et qui fait partie de ce groupe des licornes avec deux os,
05:08 on en avait parlé déjà dans cette émission, c'est une douzaine de coopératives,
05:13 qui ont besoin de financement, c'est ça le constat.
05:16 Pourquoi ? Parce que vous ne rentrez pas dans les cases, en quelque sorte ?
05:18 – Alors oui, d'abord, c'est un très bon exemple que vous citiez MobiCorp.
05:22 MobiCorp, qu'est-ce qu'on fait ? On réduit l'impact écologique de la voiture en partageant les trajets.
05:28 Quand vous faites entrer une personne dans une voiture, vous divisez par deux son impact écologique.
05:32 Si vous voulez diviser ou même réduire de 0,1% la consommation de carburant d'un moteur,
05:40 ça vous prend des milliards de dollars d'investissement.
05:42 Et c'est ce qui se passe à l'heure actuelle. Et c'est très bien que ces milliards soient dépensés.
05:45 – Vous êtes dans la comparaison innovation technologique, innovation sociale.
05:48 – Absolument, c'est ce que je veux dire, parce que MobiCorp fait une innovation sociale
05:52 et on voit que cette innovation sociale a un impact écologique qui est majeur
05:56 puisque l'on divise par deux directement l'impact.
05:59 Mais pour faire rentrer les gens dans la voiture, il faut déclencher des mécanismes de confiance.
06:04 Ces mécanismes de confiance entre les gens, ça demande des méthodes, ça demande des savoir-faire,
06:09 ça demande des accompagnements, etc.
06:10 Tout cet ensemble de méthodes, c'est ce qu'on appelle l'innovation sociale.
06:14 Alors oui, ce n'est pas une innovation technologique au sens propre.
06:17 Et l'innovation sociale doit pouvoir se financer.
06:20 Nous avons des équipes qui, sur les terrains, déploient ces méthodes et les inventent.
06:23 C'est de l'investissement et cet investissement a un cycle économique,
06:27 c'est-à-dire qu'il est comptabilisable, il est amortissable et il génère de la valeur.
06:31 Simplement, comme vous le rappeliez, on a du mal à financer ce type d'innovation.
06:37 Aujourd'hui, les investisseurs savent bien investir dans des innovations technologiques,
06:40 moins dans des innovations sociales.
06:42 – Mais ça veut dire qu'il faut changer quoi ? Il faut aller jusqu'à changer les normes comptables,
06:45 c'est-à-dire qu'il faut intégrer l'immatériel, la valeur sociale à un bilan comptable d'une entreprise ?
06:51 – Oui absolument, une partie de l'action de l'opération Millard,
06:55 une partie des fonds que nous aurons serviront ce genre d'ingénierie,
06:59 c'est-à-dire qu'il faut déployer des comptabilités triple capital,
07:02 qui ne comptabilisent pas que la valeur financière,
07:05 mais aussi la valeur sociale et la valeur écologique.
07:08 Donc il faut que nous réussissions à déployer ça dans nos entreprises,
07:12 pour ça on a besoin d'être un petit peu aidés.
07:14 Mais donc, bien sûr, si on change la conception de la valeur,
07:18 il faut aussi changer sa mesure.
07:20 – D'une certaine façon, il faut prouver, alors je simplifie,
07:25 mais je dis les associations, les entreprises de l'économie sociale et solidaire,
07:29 il faut prouver que c'est un modèle d'avenir ? Est-ce que c'est ça aussi le défi ?
07:33 – Alors, attendez, je crois que la question n'est plus de le prouver, ceci est prouvé.
07:38 – Oui, moi j'en suis convaincu.
07:39 – Et pour une raison assez simple…
07:41 – Est-ce que les financiers en sont convaincus ?
07:43 – Pour une raison assez simple, c'est que les autres modèles, eux,
07:45 ont prouvé qu'ils n'allaient pas au bon endroit.
07:48 – Moi je suis d'accord avec vous, et on en parle tous les jours dans cette émission,
07:52 mais c'est ceux qui prêtent, ceux qui investissent qui font le point.
07:55 – Voilà, alors voilà, là on est sur le sujet.
07:57 Le fait que nos modèles soient les bons modèles, aujourd'hui, c'est acquis.
08:02 Il faut bien sûr travailler, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers,
08:04 tout ce que vous voulez, mais on a inventé des façons de faire économie
08:08 qui sont plus en phase avec l'avenir.
08:10 Donc maintenant, ce qu'il convient de faire, c'est de le dire,
08:13 de le dire avec fierté, mais de le dire aussi avec fermeté,
08:17 parce qu'on ne peut pas d'un côté, tous ensemble, société, se dire
08:20 "il faut qu'on invente une nouvelle économie",
08:22 et dans le même temps, ne pas regarder d'autres modèles économiques
08:26 qui ont fait leur frame.
08:27 Donc l'opération Millard est une opération financière,
08:29 c'est surtout une opération de fierté et d'espoir,
08:32 parce que oui, nous sommes capables d'avoir d'autres modèles économiques pour le 21e.
08:36 – Comment ça va se passer, tiens, cette opération ?
08:38 Qui peut y participer, d'une certaine façon ?
08:40 – Alors, tout le monde peut y participer, nous sommes une opération citoyenne,
08:45 nous sommes une force civile qui propose à l'ensemble des citoyens
08:49 qui sont concernés par ces questions de transformation écologique juste,
08:53 de nous rejoindre ensemble.
08:55 Nous allons constituer des thèses d'investissement,
08:58 donc c'est aujourd'hui le travail du mouvement,
09:02 c'est d'avoir l'expertise pour constituer ces thèses d'investissement
09:05 qu'ensuite nous allons négocier avec des opérateurs financiers.
09:09 Donc vous voyez, on est en train d'inverser la chaîne financière,
09:12 dans laquelle habituellement, quand vous êtes porteur de projet,
09:14 vous allez voir une banque qui vous dit "voici les conditions",
09:17 là nous nous sommes en train de dire, nous allons nous-mêmes définir
09:20 ce que doivent être les bonnes conditions d'accès au capitaux
09:23 pour conduire nos opérations de transformation écologique juste.
09:26 Et je vais vous dire quelque chose,
09:28 ce travail intéresse les financiers au plus haut point,
09:30 les organisations financières nous suivent,
09:32 ils ont besoin qu'on fasse ce travail,
09:34 et on travaille aussi pour qu'eux-mêmes puissent avancer.
09:36 – Mais quelles organisations financières ?
09:38 Parce que par exemple, moi je pense à des banques mutualistes,
09:40 ça semble assez évident et peut-être plus facile pour elles,
09:43 justement parce qu'elles n'ont pas des actionnaires à rémunérer,
09:46 est-ce que les autres suivent aussi ?
09:47 – Oui, alors écoutez, bien sûr on va commencer par les gens plus proches de nous,
09:51 vous avez cité les banques mutualistes, il y a des banques coopératives aussi,
09:54 et donc là, la réception est bonne,
09:58 mais peut-être qu'effectivement, cela inspirera d'autres banques.
10:02 Je voudrais rappeler que quand vous dites les banques mutualistes
10:04 ou les banques coopératives, on parle de parmi les plus grosses banques françaises.
10:08 – Bien sûr, Crédit Mutuel disons-le, c'est un banc encore énorme.
10:12 – 70 000 salariés et presque 4 milliards d'euros de bénéfices l'année dernière.
10:18 Donc on parle d'acteurs bancaires majeurs et qui peuvent faire une différence
10:22 et qui aujourd'hui, je crois, disent clairement qu'ils souhaitent réinterroger leurs pratiques
10:29 et leur capacité à faire cette transformation écologique juste.
10:32 – Oui, effectivement, parce que d'ailleurs on a reçu ici même
10:35 les représentants du Crédit Mutuel qui ont créé un dividende sociétal.
10:39 15% de leurs bénéfices il y a un an et Laurent Berger était sur France Intérieure
10:43 et expliquait bien le fonctionnement à la fois de ce dividende
10:46 et puis surtout de l'institut que créait le Crédit Mutuel.
10:48 – Voilà, c'est ça, Laurent Berger, l'ancien secrétariat de la CFDT
10:51 qui est devenu président de la fondation de cet institut.
10:55 – C'est l'institut du Crédit Mutuel de la France Crédit Mutuel.
10:57 – Merci beaucoup d'être venu nous présenter cette opération.
11:00 Il y a un site ?
11:02 – Oui, opération-milliard.org
11:04 – Et bien voilà, opération-milliard.org pour participer au modèle d'aujourd'hui
11:10 qui est celui de demain.
11:12 – Merci beaucoup.
11:13 – Merci beaucoup, Bastien Sibillet et à bientôt.
11:15 [Musique]
11:17 – Retrouvez le débat de Smart Impact avec Véolia.
11:20 [Musique]
11:28 – Le débat de Smart Impact, je vous présente tout de suite mes invités.
11:31 Sandra Aubois, bonjour.
11:33 – Bonjour.
11:34 – Bienvenue, vous êtes responsable du développement du marché français
11:36 et des réseaux sociaux en Europe chez iFixit.
11:38 Et Flavie Van Der Scher, bonjour et bienvenue.
11:41 Responsable du plaidoyer à l'association Hop!Alt! à l'obsolescence programmée.
11:46 Deux questions de présentation pour démarrer.
11:49 iFixit, Sandra Aubois, c'est quoi ?
11:51 – Alors iFixit, c'est une plateforme en ligne
11:55 qui a vocation d'aider les gens à réparer eux-mêmes leurs appareils.
11:59 On propose des tutos gratuits.
12:02 Actuellement, on en a à peu près 100 000 en ligne, gratuitement.
12:06 On a la chance d'accueillir la plus grande communauté de réparation en ligne au monde.
12:13 Et on a la partie boutique en ligne où on propose des outils de démontage.
12:17 – Oui, le modèle économique, il est là, il y a des kits de bricolage ou de démontage.
12:22 – Les outils construits en interne, avec les pièces détachées
12:25 pour aider les gens à réparer leurs appareils.
12:28 – Un mot de l'association Hop! Alta l'obsolescence programmée.
12:31 En lisant le titre, on comprend ce que vous faites.
12:34 Elle existe depuis quand ?
12:35 – Alors l'association Hop! Alta l'obsolescence programmée,
12:38 elle existe depuis 2015, depuis que le délit d'obsolescence programmée a été reconnu.
12:42 Et nous, on se bat au niveau français et européen
12:46 pour avoir des produits plus durables et réparables mis sur le marché.
12:49 Donc on se sensibilise aussi à la réparation, au réemploi, etc.
12:53 Mais on se bat surtout pour une société
12:55 avec des produits plus réparables mis sur le marché,
12:58 des normes et de l'information consommateur,
13:00 donc pour avoir un changement plus systémique.
13:02 – Vous luttez notamment contre la "sérialisation" des pièces détachées.
13:06 De quoi il s'agit ?
13:08 En fait, on est tous confrontés à ça, mais sans savoir exactement ce que c'est.
13:12 – Oui, alors la "sérialisation", c'est le fait de relier une pièce détachée
13:17 à un numéro de série d'un produit.
13:19 Donc ce qui veut dire que quand on prend deux produits côte à côte
13:21 et qu'on essaye de changer les pièces entre elles, ça ne fonctionnera pas.
13:24 En tout cas, il y aura des messages d'erreur
13:26 où on ne pourra pas utiliser le produit avec toutes ses fonctionnalités comme avant.
13:31 Donc nous, chez Hop, on se bat contre la "sérialisation".
13:33 C'est un vrai frein à la réparation pour les consommateurs
13:36 quand ils essayent de faire la réparation eux-mêmes,
13:38 mais aussi pour les réparateurs, les reconditionneurs.
13:40 Et donc nous, on a porté plainte contre Apple,
13:43 qui est un des acteurs qui pratiquent la "sérialisation" en 2022.
13:47 L'enquête est toujours en cours et on attend la suite.
13:50 Principalement dans ce secteur-là, on va dire informatique, téléphonie, numérique,
13:56 ou ça touche d'autres secteurs aussi ?
13:58 Alors ça touche les équipements électriques et électroniques,
14:00 les ordinateurs, les smartphones.
14:02 Ça touche aussi l'automobile.
14:05 Donc chez Hop, on vient de sortir un rapport sur l'obsolescence accélérée
14:08 des véhicules thermiques et électriques.
14:11 Et on observe qu'il y a des pièces "sérialisées" aussi dans l'automobile
14:15 qui sont un vrai frein pour réparer.
14:18 Et on a des voitures de plus en plus connectées.
14:20 Donc il faut savoir que ces pratiques-là, ça mêle en même temps
14:23 des pratiques logicielles, mais aussi des pratiques techniques
14:26 pour empêcher vraiment de remplacer une pièce.
14:29 Les eurodéputés ont voté ce mardi 23 avril un texte
14:34 pour faciliter la réparation des biens et augmenter leur durée de vie.
14:38 Et puis il y a un autre texte dans lequel justement
14:40 ils s'attaquent à l'obsolescence prématurée des objets.
14:42 Comment vous recevez ces réformes ?
14:45 Votre avis, Sandra Ouboua ?
14:46 Est-ce qu'on est dans une prise de conscience ?
14:49 Enfin, est-ce qu'elles vous semblent suffisamment ambitieuses ?
14:52 Comment vous les recevez ?
14:53 Alors oui, on sent que c'est une prise de conscience.
14:56 On est plutôt heureux que ça va dans le bon sens.
14:59 Après, est-ce que c'est suffisant ?
15:01 Probablement pas.
15:02 Comme disait Flamy, il y a des choses encore à travailler.
15:06 Par exemple, la directive qui vient d'être votée par le Parlement européen.
15:11 Donc sur le droit à la réparation, c'est ça ?
15:13 C'est un accès au droit à la réparation pour les utilisateurs.
15:16 Donc c'est un bon point de départ.
15:19 Après, il y a pas mal de notions qui restent assez floues.
15:21 Par exemple ?
15:22 Comme par exemple la notion de prix raisonnable.
15:25 Pour une réparation prix raisonnable.
15:27 Après, en application, on ne sait pas trop comment le fait que la prise soit raisonnable ou pas.
15:33 On attend de voir comment ça va être mis en place.
15:36 Sachant qu'on sait qu'à peu près la plupart des gens,
15:39 si la réparation dépasse les 30% du coût total de l'appareil,
15:43 ils vont être découragés de la réparer.
15:45 Donc c'est un point pourtant important.
15:48 La sérialisation est aussi dedans.
15:50 Par contre, il y a une sorte d'échappatoire pour les marques
15:53 parce que ça peut être potentiellement faisable
15:56 sous réserve de droits intellectuels ou de sécurité.
16:00 Donc les marques peuvent justifier la sérialisation sous certaines conditions.
16:04 Donc encore une fois, c'est une bonne base.
16:07 Est-ce que dans ce texte, dans cette directive,
16:11 vous avez commencé à en parler, mais des obligations pour les femmes,
16:15 est-ce que c'est suffisamment contraignant ?
16:17 Parce qu'on sait que parfois, il faut un aiguillon réglementaire
16:21 suffisamment puissant pour faire changer les comportements.
16:25 On espère. Ça va être une première base.
16:28 C'est à l'usage qu'on s'en rendra compte.
16:31 Ça sera plutôt à l'usage parce que là pour l'instant, ça vient des devotés.
16:34 Donc on sent qu'il y a quelque chose qui se passe
16:37 parce que par exemple, Apple a annoncé il y a quelques semaines
16:40 qu'ils veulent un peu limiter la sérialisation des pièces
16:44 quand on interchangera les pièces entre des iPhones du même génération.
16:48 Par contre, pareil, l'annonce reste assez floue
16:50 parce qu'on ne sait pas sur quelle génération d'iPhone,
16:52 à quel moment ça va être mis en place, comment ça sera possible.
16:56 Mais voilà, on voit que ça oblige les marques à bouger un peu dans le bon sens.
17:01 - Pour ce droit à la réparation, Flavie Wenderscher a publié,
17:05 je crois que c'était au mois de janvier, une étude sur ce qui se passe en France.
17:08 L'impact de ce bonus réparation applicable notamment aux équipements électriques et électroniques.
17:14 Qu'est-ce qui ressort de cette étude ? Ça marche ?
17:16 - En fait, en France, on a des mesures qui sont assez intéressantes pour pousser à la réparation.
17:20 Il y a le bonus réparation qui est depuis 2022 pour les équipements électriques et électroniques
17:24 et là depuis fin 2023 pour le textile et les chaussures.
17:27 C'est très intéressant. C'est un dispositif auquel on croit beaucoup.
17:30 Il y a encore des ajustements à faire parce qu'on observe qu'il y a beaucoup de consommateurs
17:34 qui ne sont pas au courant que le bonus existe.
17:36 Donc comment on peut inciter les gens s'ils ne sont pas au courant ?
17:39 On incite à avoir plus de communication sur le sujet.
17:42 Après, on a d'autres outils aussi sur l'information et l'incitation à la réparation.
17:48 C'est l'indice de réparabilité qui se transforme en indice de durabilité.
17:51 C'est une note de 1 à 10 qui permet au consommateur en rayon,
17:56 au moment où il achète le produit neuf, de savoir à quel point le produit est réparable ou pas.
17:59 Et donc de faire des meilleurs choix.
18:01 Mais ça, ça reste des mesures qui sont très intéressantes et qu'on pousse aussi à avoir dans d'autres pays.
18:06 Parce que pour que ce soit efficace, il faut que ce soit vraiment très développé.
18:10 Mais l'important c'est quand même d'avoir des normes de base et pas juste des mesures d'incitation
18:14 pour avoir des pièces détachées disponibles, un prix raisonnable de pièces détachées
18:19 et vraiment la possibilité de réparer.
18:21 Alors ce que j'entends, ce que vous me dites, c'est que très bien il y a un bonus qui est mis en place
18:26 mais on n'est pas encore dans l'écosystème de la réparabilité, c'est ça ?
18:30 De plus en plus, mais on a toujours le constat que pour 68% des Français,
18:35 le premier frein à la réparation c'est le prix.
18:37 Donc là on a cette directive du droit à la réparation qui permet d'avoir une base écrite sur le prix raisonnable.
18:43 Mais comme disait Sandra, on ne sait pas ce que ça va donner.
18:46 Donc le bonus permet de faire ça puisque les consommateurs peuvent se rendre chez le réparateur,
18:51 donc c'est chez les réparateurs labellisés, pour avoir accès au bonus.
18:55 Ils n'ont rien à faire en amont, c'est le réparateur ensuite qui se fait rembourser le bonus.
19:00 Donc il a directement la réduction sur la facture.
19:02 Donc ça c'est une vraie incitation, puisqu'on est dans un constat que le prix est un frein,
19:06 le bonus c'est une vraie réponse.
19:08 C'est parfois difficile pour nous consommateurs de choisir entre réparation et remplacement.
19:15 Est-ce qu'il y a des critères ? Est-ce qu'il y a une sorte de bonne grille de lecture si vous deviez donner des conseils ?
19:21 C'est-à-dire ?
19:22 Vous parliez du prix, le fait de se dire au-delà de 30%, je ne vais pas me lancer dans la réparation,
19:30 je vais plutôt remplacer. Vous voyez ce que je veux dire ?
19:33 Alors non, nous on va toujours privilégier la réparation.
19:36 Oui, ça c'est votre modèle économique forcément.
19:38 Non, même, parce que c'est nos valeurs.
19:40 Après c'est vrai qu'on sait que, comme disait Flavie, le prix est un frein à la réparation.
19:46 Est-ce qu'on peut évaluer la réparabilité d'un objet, avant de prendre un tuto et de se lancer dans un…
19:54 Justement, l'indice de réparabilité français essaie de mettre ça en place.
19:59 La loi européenne est plus limitée à ce niveau-là.
20:02 C'est un peu dommage parce que c'est vrai qu'ils n'ont pas repris forcément les bases de la France à l'appliquer en Europe.
20:08 Après, c'est aussi au consommateur de faire une démarche en ce sens,
20:14 en disant voilà, est-ce que cette marque fait un pas vers la réparabilité ?
20:18 De se renseigner un petit peu, et pas juste sur les caractéristiques des performances des appareils.
20:22 Ça pourrait être bien aussi de regarder un peu le côté plus réparable si la marque…
20:26 Oui, mais c'est presque un état d'esprit qu'on doit changer.
20:29 Parce que pendant des décennies, quand on arrivait avec un objet à réparer,
20:33 on disait franchement, changez-le, prenez un neuf, ça va être trop compliqué de le réparer.
20:37 Moi, j'ai entendu ça je ne sais combien de fois dans différents magasins.
20:41 Donc, c'est un état d'esprit à réinventer en quelque sorte.
20:46 Oui, c'est ça. Il faut faire changer les consciences un peu des gens et d'aller vers de l'avant.
20:52 Mais des vendeurs aussi, vous voyez ce que je veux dire ? Ce n'est pas nous consommateurs.
20:55 C'est tout le monde en fait. C'est aussi tout le monde de prendre la responsabilité de dire
20:58 ok, ma batterie fonctionne moins bien, l'autonomie est moins bien,
21:03 pourquoi je rachèterais un nouveau téléphone alors qu'il fonctionne bien, juste pour une batterie ?
21:07 Et c'est aussi aux vendeurs. Après, c'est vrai que le bonus réparation,
21:10 le fait d'avoir des possibilités de réparation même en magasin, peuvent pousser à…
21:15 Est-ce que vous diriez, Flavie Wunderscher, que la France est plutôt en avance par rapport à d'autres pays européens
21:20 ou même par rapport à la législation européenne en général ?
21:23 Oui, sur le sujet de réparation, la France est clairement en avance.
21:26 On avait cet indice qui est très ambitieux.
21:28 Il y avait des critères dans cet indice de disponibilité d'informations, de disponibilité des pièces
21:33 et aussi un critère sur le prix des pièces détachées.
21:35 Donc ça, c'est très intéressant d'avoir ça.
21:37 L'Union européenne s'est inspirée de l'indice mais malheureusement n'a pas repris tous les critères.
21:42 Et on se retrouve aujourd'hui, ça va arriver en 2025 pour les smartphones,
21:45 avec un indice pour les smartphones qui ne prendra pas en compte le prix des pièces détachées.
21:50 Et ça, c'est très problématique parce que ça veut dire qu'on peut avoir des industriels
21:53 qui proposent des produits avec des pièces détachées très chères et qui peuvent avoir de très bonnes notes.
21:59 Alors que le prix de la pièce, c'est un élément essentiel de la réparabilité d'un produit.
22:04 Et vous parliez aussi de changer les mentalités et je suis complètement d'accord avec ça.
22:08 Mais sur la responsabilité, le consommateur doit reprendre des réflexes de réparation.
22:14 Mais encore faut-il qu'il puisse le faire.
22:16 On ne peut pas attendre des consommateurs de payer plus cher une réparation que le produit neuf.
22:21 Donc il y a aussi une responsabilité de la part des industriels.
22:24 En France, il y a la responsabilité élargie du producteur justement.
22:27 Alors ça ne concerne pas directement ou pas uniquement la réparabilité,
22:31 mais c'est quand même là aussi un progrès, vous êtes d'accord avec ça ?
22:33 Oui, alors sur la responsabilité élargie des producteurs, donc la REP, nous on suit ça de près.
22:38 Le bonus réparation, ça fonctionne dans ce système-là.
22:41 Ce qu'on observe, c'est que nous on a du mal à avoir accès aux données de toute cette REP
22:47 parce qu'il y a des éco-organismes qui sont en charge de prendre en compte la filière pour laquelle ils sont dédiés.
22:54 Et aujourd'hui, on manque de pouvoir public remis au centre de ce système.
22:59 Il devrait y avoir parfois des décisions prises par les pouvoirs publics dans ce cadre-là de la REP.
23:05 Et ce n'est pas le cas parce que c'est les éco-organismes qui sont en charge de ça.
23:08 Mais les éco-organismes, indirectement, c'est les fabricants.
23:11 Donc on se retrouve avec des fabricants qui sont en même temps jugés parti de ce qu'ils doivent faire.
23:16 Et ça, c'est une vraie problématique aujourd'hui.
23:18 Une amélioration potentielle. Merci beaucoup. Merci à toutes les deux et à bientôt sur Bsmart.
23:22 On passe à notre rubrique Smart Ideas, une startup à l'honneur.
23:26 Smart Ideas et la bonne idée du jour, elle est signée en Tony Cailliau. Bonjour.
23:36 Bonjour Thomas.
23:37 Bienvenue. Vous êtes le cofondateur, le directeur général de Fonto de Vivo, créé en 2017. Avec quelle idée ?
23:43 L'idée de pouvoir donner à chaque famille qui vit un désastre humanitaire, un système de purification d'eau
23:48 pour pouvoir survivre et vivre dans l'autonomie et la dignité dans ces moments-là,
23:52 au travers des ONG qui ont été nos partenaires et avec qui on a co-développé ce produit.
23:56 Donc les grandes ONG d'urgence française, Médecins Sans Frontières, La Croix-Rouge,
23:59 Handicap International ou Solidarité Internationale.
24:02 Et ça, quand il y a un événement, une guerre, un tremblement de terre ou un désastre climatique,
24:09 finalement la première chose qui tombe par terre ou qui devient un problème, c'est l'accès à l'eau potable.
24:14 Et dans ce cas-là, grâce à notre système, notre petit système familial,
24:18 les ONG vont pouvoir doter les familles d'un récipient et faire en sorte que les gens soient autonomes.
24:24 Alors ça marche comment ? Vous avez déposé, ça s'appelle l'ORISA, c'est ça ?
24:27 Exactement.
24:28 C'est quoi ? C'est un purificateur d'eau, j'imagine, mais comment ça marche ?
24:31 C'est ça. Donc c'est un système, c'est simple en fait. Les ONG vont donner un seau, vous mettez notre système à l'intérieur,
24:36 c'est exactement comme une bouteille de 2 litres d'eau, on va dire, qui fait 2 kilos.
24:39 Vous l'introduisez, vous prenez de l'eau de surface, que ce soit d'une rivière, d'un puits, d'un lac, qui peut être contaminée.
24:45 Et là, par simple pompage mécanique, vous allez obliger l'eau à passer au travers d'une membrane d'ultrafiltration
24:50 qui va retenir tout ce qui est bactériologique, donc virus, bactéries, protozoaires,
24:54 et délivrer 2 à 3 000 litres d'eau purifiée instantanément, par minute.
24:59 Et il a fallu du temps de recherche et développement ? C'est une technologie qui existait déjà ?
25:04 Comment vous êtes arrivé entre l'idée de départ, le principe, et puis la réalisation ?
25:09 - Oui, il a fallu 2 années de recherche et développement. La technologie en elle-même, une technologie qui existe depuis longtemps,
25:14 qui est éprouvée, c'est avec ça qu'on fait de l'eau potable à Paris notamment.
25:18 Toute la difficulté était d'en faire un système low-tech, introduire cette haute technologie de filtration, un système low-tech,
25:24 qui soit durable, qui puisse être réparable dans le temps, et recyclable aussi.
25:28 Pour que quand on dote une famille, elle n'ait pas à changer la cartouche de filtration dans les 2 mois, 3 mois,
25:32 mais plutôt que ça dure au moins 2 ans pour elle.
25:35 Donc voilà, 2 ans de R&D avec l'appui de bureaux d'études, d'industriels, nous on est de Nantes,
25:40 donc d'Industriel Vendée 1, et puis de laboratoire de recherche de l'Université de Nantes.
25:44 - Et donc c'est un système qui fonctionne sans électricité, évidemment.
25:47 On voit bien le cahier des charges. D'ailleurs, c'était un cahier des charges ?
25:51 - Exactement. - Que les ONG vous ont donné, en quelque sorte ?
25:54 - C'est ça, il y avait un cahier des charges, on va dire, fonctionnel, et puis il y avait ce cahier des charges technologique,
25:57 parce qu'il fallait que ça atteigne les performances de filtration qui sont recommandées par l'Organisation Mondiale de la Santé,
26:02 donc qu'on puisse éliminer les virus et les bactéries, donc le choléra ou l'hépatite E.
26:06 Mais après, en effet, il y avait un cahier des charges aussi ergonomique et fonctionnel,
26:09 parce que comme vous le donnez à n'importe quelle famille, on va dire, dans le monde,
26:12 que ce soit en Amérique du Sud, en Afrique ou en Asie,
26:14 il faut que les gens, de manière instinctive, puissent savoir s'en servir et que ce ne soit pas une corvée pour elles.
26:18 Donc, en effet, c'est 100% mécanique, et il y a juste à pomper l'huile de coude,
26:22 et c'est ce qui fait le succès du produit, parce qu'il est assez versatile, et on peut l'emmener aux quatre coins du monde.
26:29 - Qui est utilisé où, aujourd'hui, déjà, et par combien de... je ne sais pas, des dizaines de milliers, peut-être, de familles ?
26:36 - Oui, on est même sur des centaines de milliers de personnes qui ont déjà été impactées,
26:38 puisqu'à date, on a déployé plus de 20 000 purificateurs.
26:41 Alors, les ONG d'urgence sur les théâtres d'urgence, mais en fait, c'est aussi un produit,
26:45 vu qu'il y a 2 milliards de personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable dans le monde,
26:48 c'est aussi un produit qui peut servir au gouvernement des pays qui sont en train de se développer,
26:53 et qui veulent réduire cette vraie. C'est un des objectifs du développement durable des Nations Unies.
26:56 Il faut que, d'ici à 2030, tout le monde ait accès à l'eau potable.
26:59 Donc, ce ne sera pas par des réseaux, des systèmes communautaires, qu'on réussira à atteindre les gens qui sont dans l'hyper-ruralité.
27:04 Donc, c'est utilisé au Liban, en ce moment, parce qu'il y a une vraie crise choléra,
27:08 au Sud-Soudan, au Burkina Faso, parce qu'on est sur une ville où il y a des groupes rebelles
27:13 qui ont mis par terre les infrastructures d'eau, et il y a 100 000 personnes qui sont impactées,
27:18 donc ils ont des purificateurs. Mais en Colombie, le gouvernement a doté tout un département,
27:23 que ce soit les familles indigènes, les écoles, les centres de santé, un département très rural,
27:27 pour réduire cette brèche de l'accès à l'eau potable.
27:29 Est-ce que vos clients sont forcément des ONG, ou parfois directement des gouvernements ou des collectivités locales ?
27:37 Exactement. C'est très souvent des ONG, parce que c'est vraiment un produit qui a été conçu pour elles,
27:42 avec le secteur humanitaire, mais ça peut être aussi directement des entreprises qui ont une fondation
27:47 ou qui veulent faire de l'impact social et environnemental. Donc on a Capgemini, par exemple,
27:51 qui nous soutient depuis le début pour doter certains programmes d'accès à l'eau.
27:55 L'année dernière, c'était à Mayotte, on a tous entendu parler de la crise à Mayotte.
27:58 Et ça peut être des gouvernements ou alors les Nations Unies, comme l'UNICEF,
28:04 qui vient nous en acheter pour le Liban, au travers d'appels d'offres.
28:07 Et enfin, ça peut être des particuliers ou des toutes petites associations, en fait,
28:10 comme ça ne nécessite pas d'être un expert de l'eau et du traitement de l'eau,
28:14 il y a beaucoup de petites associations qui nous l'achètent pour aller eux-mêmes équiper un village,
28:18 une école, un orphelinat et le distribuer.
28:21 Merci beaucoup, Anthony Cailliau. Bon vent à Fonto de Vivo, c'est de l'espéranto, c'est ça ?
28:26 C'est ça, oui. Ça veut dire fontaine de vie et ça est universel.
28:29 Merci beaucoup. Je remercie très rapidement Cyrielle Chazal, Angel Jean-Girard et Héloïse Merlin.
28:34 Salut à tous.
28:35 [Musique]

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