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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 de 9h à 9h30 pour l'heure des pros
00:00:05 et jusqu'à 10h30 comme tous les jours sur CNews.
00:00:08 Le sport amateur est un laboratoire.
00:00:11 Il est un laboratoire parce qu'il accueille des jeunes gens.
00:00:15 Le sport annonce le monde de demain.
00:00:18 Le sport amateur et notamment le football font l'objet aujourd'hui de demandes nouvelles.
00:00:23 Des hommes veulent cacher leur cuisse, leur genou, ils réclament la possibilité d'évoluer
00:00:28 en collant, des femmes souhaiteraient garder le voile pendant les rencontres et elles le
00:00:32 dissimulent sous un casque.
00:00:34 Ces signes reflètent l'appartenance à une communauté.
00:00:38 Ces demandes illustrent une volonté de se conformer au code de la religion musulmane,
00:00:44 tel en tout cas que certains les envisagent.
00:00:46 La Fédération française de football est vigilante, elle interdit ces signes sur le
00:00:50 terrain au grand dam de certaines voix.
00:00:53 Une journaliste, Nassira El-Mohadem, qui travaille notamment à France Inter, a tweeté mardi
00:01:00 que la France était un pays de racistes dégénérés.
00:01:02 Il n'y a pas d'autre mot, la honte a-t-elle conclu ?
00:01:06 Ces demandes idaron-identitaires, communautaires, religieuses préfigurent la société à venir.
00:01:12 Un affrontement est annoncé entre deux cultures, entre deux mondes, entre des français.
00:01:17 Faut-il le rappeler ? Madame El-Mohadem est née en France.
00:01:21 Mais elle juge son pays rempli de dégénérés racistes, quand ce pays entend simplement
00:01:27 prolonger son histoire millénaire.
00:01:29 Comment éviter l'affrontement ? Comment ces français, aujourd'hui côte à côte,
00:01:34 ne seront-ils pas un jour face à face ? Comme feu, Gérard Collomb le prédit un jour.
00:01:39 Voilà une question essentielle, que beaucoup en France ne veulent pas entendre.
00:01:43 Il est 9h, Chana Lusso.
00:01:46 [Applaudissements]
00:01:48 [Musique]
00:01:56 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:58 Sciences Po a accepté d'organiser un débat au sein de l'établissement avec des militants
00:02:03 pro-palestiniens.
00:02:04 Il aura lieu dans un peu plus d'une heure.
00:02:06 Certaines conditions ont été posées, comme l'interdiction de banderoles et de drapeaux
00:02:11 et un temps limité de parole.
00:02:13 Mais selon la journaliste et essayiste Noemi Alioua, le fait que ce débat ait lieu, c'est
00:02:18 déjà une victoire pour les militants.
00:02:19 Déjà, dans l'organisation de ce town hall, dans le fait que ce débat existe, dans le
00:02:26 fait qu'il puisse avoir lieu, ils ont déjà gagné.
00:02:28 Ce bras de fer, il est déjà, si vous voulez, c'est déjà eux qui l'emportent avant même
00:02:32 que cet événement ait eu lieu.
00:02:35 Emmanuel Macron va recevoir les syndicats agricoles aujourd'hui.
00:02:39 L'occasion pour le président de la République de faire un point sur les mesures mises en
00:02:43 place après la crise du début d'année.
00:02:45 Beaucoup d'agriculteurs ne voient pas d'amélioration dans leur quotidien.
00:02:48 Et Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a été très clair.
00:02:51 S'il y a un double discours, les agriculteurs redescendront dans la rue.
00:02:55 Et puis, si le Hamas se soucie vraiment des Palestiniens, il doit accepter l'accord.
00:03:00 Ce sont les mots du secrétaire d'État américain Anthony Blinken depuis le port israélien
00:03:05 d'Ajdod.
00:03:06 Je rappelle qu'Israël a proposé une trêve de 40 jours ainsi que l'échange d'otages
00:03:10 contre des prisonniers palestiniens.
00:03:12 La réponse du Hamas devrait être imminente.
00:03:15 En attendant, on écoute Anthony Blinken.
00:03:16 Si le Hamas prétend réellement se préoccuper du peuple palestinien et veut voir un allégement
00:03:24 immédiat de ses souffrances, il acceptera l'accord.
00:03:27 S'il ne le fait pas, je pense que c'est une preuve de plus qu'il n'a pas la moindre
00:03:34 considération.
00:03:35 Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:38 C'est à vous Pascal.
00:03:39 Merci beaucoup Shana ce matin.
00:03:42 Sabrina Medjaber est avec nous.
00:03:44 Vous la connaissez, elle est essayiste et sociologue.
00:03:46 Olivier Dardigolle, Philippe Bilger, Joachim Lefloch, Imade et Gauthier Lebret sont avec
00:03:50 nous.
00:03:51 C'est à la fois, comment dire, l'essentiel sans doute de l'actualité du jour, mais je
00:03:57 trouve ça très révélateur le tweet de Nassira El Mouadem, qui je connais d'ailleurs parce
00:04:03 qu'elle est passée par FEU ITélé.
00:04:05 J'ai travaillé avec elle et je trouve intéressant son tweet qu'elle a écrit après la démarche.
00:04:09 Décision de la Fédération française de football.
00:04:11 Et on va le revoir ce tweet parce que j'y vois, mais je peux me tromper, je peux me
00:04:15 tromper.
00:04:16 J'y vois une défiance sur notre culture, la culture française, je veux dire, son histoire.
00:04:22 On peut le revoir peut être le tweet Marine ? Voyons le.
00:04:25 Pays de racisme dégénéré.
00:04:26 Il n'y a pas d'autre mot la honte.
00:04:27 J'y vois disons le aussi.
00:04:29 Et là encore, je peux me tromper.
00:04:30 Une haine.
00:04:32 Une haine contre la culture de la France, contre son histoire millénaire, contre ses pratiques,
00:04:39 ses mœurs.
00:04:40 Et j'y vois aussi une volonté de changer les choses, de vouloir changer les choses.
00:04:44 Bah non, en France, on ne joue pas avec un voile au football.
00:04:46 Bah non, en France, on ne se couvre pas les genoux et les cuisses.
00:04:50 Et Philippe Diallo, qui est le président de la Fédération française de football, est
00:04:55 droit dans ses bottes sur ces sujets-là.
00:04:57 Et c'est lui qui fait appliquer la laïcité.
00:05:02 Et c'est lui, d'une certaine manière, indirectement, que Mme Moadem traite de raciste dégénéré.
00:05:07 C'est lui, d'une certaine manière.
00:05:09 Philippe Diallo.
00:05:10 Philippe Diallo.
00:05:11 Qui a une histoire aussi personnelle et particulière là-dessus.
00:05:15 Donc on en est là aujourd'hui.
00:05:17 Et c'est hier, sur le plateau d'ailleurs de Jean-Marc Morandini, que la polémique a
00:05:22 surgi.
00:05:23 Je vous propose d'écouter ce que disait Julien Audoul, précisément chez Jean-Marc, hier matin.
00:05:26 Je demande à la patronne de Radio France, Mme Sybille Veil, de la suspendre.
00:05:33 Parce que cette dame est payée avec l'argent des Français.
00:05:36 Elle est sur le service public de l'audiovisuel.
00:05:39 Elle est journaliste sur France Inter.
00:05:41 Elle est payée chaque année par l'argent des Français.
00:05:44 C'est intolérable qu'elle traite notre pays, notre peuple, de raciste.
00:05:48 Donc si elle n'est pas contente, elle se casse.
00:05:52 C'est intéressant.
00:05:53 D'abord, elle ne peut pas se casser, puisqu'elle est française.
00:05:56 Ça ne montre rien.
00:05:57 Oui, mais ça montre l'affrontement des communautés possibles.
00:06:03 Je ne dis pas qu'il viendra.
00:06:04 Oui.
00:06:05 Je ne dis pas qu'il viendra.
00:06:06 À la limite, je n'en veux pas à Nassira El Mouaddein.
00:06:10 C'est l'enfant des années 90.
00:06:11 C'est-à-dire que comme on a raté l'intégration et l'assimilation, on en est là.
00:06:15 Et ce n'est pas elle que je vise.
00:06:17 Depuis 40 ans, elle est le produit de 40 ans.
00:06:20 Elle est le produit de 40 ans.
00:06:22 Non, pardon Philippe, elle est le produit de 40 ans.
00:06:23 Elle est absolument française.
00:06:25 Mais vous savez, on parle souvent de conflits de civilisation dans ce pays.
00:06:28 Mais non, c'est un conflit d'identité.
00:06:30 Ces gens-là ne se sentent pas français.
00:06:32 Preuve en est, il n'y a aucune gratitude vernaculaire.
00:06:35 Surtout ce que la France a offert à cette madame El Mouaddein.
00:06:39 Je parle de l'éducation, je parle de la santé, je parle de la laïcité,
00:06:42 je parle de la liberté, je parle de toutes nos valeurs.
00:06:45 Je pense que dans un pays musulman où les droits élémentaires sont beaucoup moindres,
00:06:48 elle n'aurait jamais eu la chance qu'elle a aujourd'hui de s'exprimer
00:06:52 et de pouvoir même insulter notre pays comme elle le fait là.
00:06:56 Notre pays qui est le sien, je le répète.
00:06:57 Oui, mais justement non.
00:06:58 Cher Pascal, il y a des Français d'origine maghrébine,
00:07:01 mais comme à l'inverse d'ailleurs, qui se battent pour nos libertés,
00:07:04 pour préserver notre identité et nos valeurs.
00:07:07 Et à l'inverse, vous avez effectivement une génération qui a été biberonnée
00:07:11 par le décolonialisme, la revanche de l'histoire de l'Algérie sur la France,
00:07:16 les offensives de tous ces particularismes.
00:07:19 Et la grande particularité.
00:07:20 Les partiteurs que l'on voit se manifester à l'école comme au sport, par exemple,
00:07:21 dont vous parlez souvent.
00:07:23 Et cette génération, elle a trouvé un terreau.
00:07:26 Elle a trouvé celui de la laïcité parce que la laïcité,
00:07:28 c'est principalement ce qui oppose le politique, le politique du religieux.
00:07:34 Ces gens-là veulent absolument, ils sont dans une optique humique,
00:07:38 c'est-à-dire de la communauté de l'humain.
00:07:41 Et la laïcité, c'est évidemment l'obstacle à combattre.
00:07:44 Quant à ces mots-là, raciste dégénéré, déjà, c'est une injure publique.
00:07:48 Je ne comprends pas que ce ne soit pas tombé sous le coup de la loi.
00:07:51 Et je terminerai par dire à Mme Modem que si elle n'est pas contente
00:07:54 de vivre en France, pays de racisme dégénéré,
00:07:57 eh bien, elle retournera dans un pays qui lui offrira toutes les libertés
00:08:00 qu'elle veut et qu'elle ne considérera pas comme étant un pays raciste.
00:08:03 Alors, le paradoxe, c'est que les Français qui sont sur cette ligne-là,
00:08:08 quand ils vont au Maroc, quand ils vont en Tunisie, ne sont pas acceptés.
00:08:13 Absolument. Parce que ils ne les reconnaissent pas du tout,
00:08:16 parce qu'ils ne sont pas du tout sur cette ligne-là.
00:08:18 Ça, c'est un sujet qui n'est jamais traité.
00:08:21 Mais quand tu vas au Maroc, quand tu vas en Tunisie,
00:08:24 les musulmans là-bas ne sont pas du tout sur la même ligne qu'en France.
00:08:28 Loin de là.
00:08:29 Loin de là.
00:08:30 Parce que l'État n'est pas faible là-bas, il n'a pas cédé
00:08:32 sur la totalité des principes comme en France.
00:08:34 Vous avez parlé d'ingratitude, je pense que le mot est fondamental.
00:08:37 Je parlerais pour ma part aussi de malhonnêteté intellectuelle crasse.
00:08:40 Pardonnez-moi, mais la France est un des pays les moins racistes au monde.
00:08:42 Vous avez des baromètres de la Commission européenne
00:08:44 qui montrent que sur tous les peuples européens,
00:08:46 on est un des peuples avec les préjugés racistes les plus faibles.
00:08:48 On a un taux de mariage mixte très élevé.
00:08:52 L'essentiel pour moi, et je trouve qu'elle est représentative de certains,
00:08:57 c'est la haine contre notre modèle.
00:09:00 C'est ça que je vois.
00:09:02 Je le vois très bien.
00:09:03 C'est l'interprétation que j'en fais.
00:09:04 Je le vois très bien, mais je peux me tromper là encore.
00:09:07 Quand le politique a cédé, qu'on a 500 000 arrivés d'immigrés par an,
00:09:11 on peut se demander si les conditions de l'assimilation sont encore réunies.
00:09:13 Oui, mais cher Imane, elle vient d'arriver.
00:09:16 On n'est même pas obligé d'aller jusqu'à la haine.
00:09:19 De toute manière, le problème est clair.
00:09:23 Des gens qui sont français, mais qui ne se sentent pas français
00:09:28 face à d'autres qui sont authentiquement français
00:09:31 avec les valeurs que ça implique.
00:09:32 Mais j'y verrais aussi, moi, sur le plan médiatique,
00:09:36 une répudiation de toute déontologie.
00:09:39 C'est tout même extraordinaire qu'une femme qui est sur France Inter,
00:09:44 qui a un rôle qui est payé par la subvention publique,
00:09:47 ose tenir de tels propos et qu'on ne réagisse pas au niveau de sa hiarche.
00:09:52 - Si on réagit, alors écoutons Gilles-William Gondanel,
00:09:57 qui était avec nous hier, et après je donne la parole à Olivier Dardigolle.
00:10:01 - Madame Moadem, elle ne représente pas l'ensemble non plus
00:10:04 des gens originaires de ces pays-là.
00:10:07 Elle insulte la France et les Français.
00:10:09 Elle est comptable de cette déclaration raciste.
00:10:13 Et je suis curieux de savoir quelle va par exemple être la réaction de France Inter.
00:10:18 Est-ce qu'elle va avoir la même sévérité que le service public
00:10:23 par rapport à monsieur Akili,
00:10:25 ou la même indulgence par rapport à monsieur Meurice ?
00:10:27 Moi je tendance à penser malheureusement que ce sera plutôt vers Meurice et la bienveillance,
00:10:33 parce que chez ces gens-là, quelqu'un qui déteste la France
00:10:36 ne peut pas être tout à fait mauvais. Voilà ce que je pense.
00:10:39 - Moi je trouve que c'est très révélateur de la société d'aujourd'hui.
00:10:42 - J'ai deux réflexions. D'abord sur votre édito,
00:10:44 je pense que ce qui se passe dans le sport amateur est un thermomètre à suivre,
00:10:48 parce que ça peut sembler être un signal faible,
00:10:52 mais pour les éducateurs sportifs à l'échelle du foot dans le village, du rugby,
00:10:59 il y a des choses qui sont en train de se passer indéniablement, d'en tact.
00:11:03 Je l'avais contesté un jour sur un plateau,
00:11:04 mais j'ai eu des retours concernant mon propre territoire.
00:11:07 Deuxième chose, je ne suis pas d'accord sur le fait de dire
00:11:11 qu'elle a été une enfant et aujourd'hui c'est une jeune adulte de France.
00:11:14 C'est-à-dire sur le côté qu'elle aille ailleurs,
00:11:16 je pense que c'est notre société qui, sur la dernière période,
00:11:22 a cultivé au sein de certains jeunes issus de l'immigration
00:11:29 ce que nous exposons ici comme une véritable haine de la France.
00:11:32 Moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir aujourd'hui,
00:11:35 au sein des citoyens français de confession musulmane,
00:11:39 est-ce que ce discours-là est en très grande progression,
00:11:43 notamment sur le plan générationnel ou pas ?
00:11:45 Je pense qu'il se passe quelque chose dans la jeune génération,
00:11:48 mais je pense que les adultes, dans leur très grande majorité,
00:11:53 sont plutôt, d'après ce que je ressens,
00:11:56 sur le respect de ce que leur a apporté notre pays, sur des valeurs, etc.
00:12:02 Je sens plutôt ça, ce qui met un peu, désolé, de nuance
00:12:06 par rapport à l'idée de véritablement, ça y est, l'affrontement est en place.
00:12:10 Je ne le crois pas.
00:12:11 – Olivier, il n'y a pas de statistiques là-dessus,
00:12:13 je peux juste te dire qu'il y a une grande part de Français
00:12:16 qui sont issus de l'immigration, qui en ont marre de ces stéréotypes-là,
00:12:19 qui en ont marre de ces gens.
00:12:21 – Et qui les subissent.
00:12:21 – Absolument, qui les subissent, qui en permanence attaquent notre pays,
00:12:25 sont dans la vindique contre notre pays,
00:12:28 qui considèrent que la laïcité et tous nos principes, nos valeurs
00:12:31 sont à combattre, qui sont dans une pensée décoloniale,
00:12:34 qui vivent dans le passé alors qu'eux-mêmes n'ont pas colonisé,
00:12:36 – C'est ça qui est dramatique, ils combattent des principes républicains.
00:12:40 – Ils sont passés dans un combat du futur contre nos valeurs.
00:12:43 – Eric Borroghini, qui est un des membres de la Fédération française de football,
00:12:46 je rappelle qu'en Algérie, au Maroc, en Tunisie,
00:12:48 on ne se cache pas les genoux ni les cuisses.
00:12:50 – Non, et d'ailleurs au Maroc en Tunisie…
00:12:52 – Il faut bien comprendre l'instrumentalisation qu'est l'immigration.
00:12:56 – Ils combattent des principes républicains
00:12:57 qui sont émancipateurs pour eux-mêmes, c'est ça, ils retournent contre eux.
00:13:00 – Il faut bien comprendre ce qui se cache derrière cette volonté-là,
00:13:03 c'est d'attaquer un modèle, voilà.
00:13:05 Parce que je le rappelle au Maroc en Tunisie, on ne se cache pas…
00:13:08 – Il y avait eu la buzz l'an dernier, c'était la même logique.
00:13:12 Je vous propose d'écouter Eric Borroghini qui donne des exemples.
00:13:15 Et c'est pour ça que la Fédération…
00:13:16 ce que vous appelez des signes faibles, c'est des signes très forts,
00:13:19 pardonnez-moi, ça fait 15 ans que j'en parle dans le football.
00:13:21 Mais vous ne verrez pas un papier dans l'équipe,
00:13:23 vous ne verrez pas un papier là-dessus, jamais.
00:13:26 Donc écoutez ce que dit Eric Borroghini.
00:13:29 – Ce type d'excuses est très fréquent,
00:13:33 nous y sommes habitués, même dans le football amateur,
00:13:37 les excuses médicales, les dérogations médicales,
00:13:41 c'est d'ailleurs la raison pour laquelle une vigilance particulière est demandée
00:13:46 et la commission fédérale médicale a rappelé que les masques,
00:13:52 les masques faciaux, les casques de protection,
00:13:58 pour des raisons médicales, répondent à des critères bien précis
00:14:02 et ce n'est pas dans n'importe quelle condition
00:14:04 qu'on peut porter ce genre d'équipement.
00:14:06 – On a pu voir sur les sites de certains districts,
00:14:11 des jeunes filles, toutes petites filles, avec le voile,
00:14:15 sur le site officiel du district.
00:14:17 Le règlement est très clair, l'arbitre doit évidemment demander à la joueuse
00:14:24 ou au joueur de retirer l'équipement qui n'est pas conforme à la loi,
00:14:28 à la loi 4 des lois du jeu, s'il ne le fait pas,
00:14:33 la rencontre ne peut pas avoir lieu.
00:14:36 Et derrière, les instances disciplinaires prennent le relais.
00:14:40 – Le problème c'est qu'il y a beaucoup de pression sur les arbitres
00:14:42 qui racontent "mais depuis 15 ans" et "allez voir qui joue au football aujourd'hui"
00:14:47 et surtout "qui ne joue plus".
00:14:48 Tout ça c'est une réalité, simplement elle est très petite.
00:14:52 – Mais en fait, on voit bien, en un mot, on voit la chute libre d'un universel
00:15:00 qui rassemblait aux bénéfices de particularisme qui,
00:15:04 vous l'avez très bien dit, qui clivent et qui font qu'on s'affronte, c'est dramatique.
00:15:09 – Et pourquoi ils clivent ? Parce que nous sommes faibles.
00:15:13 – Oui, mais parce qu'il est très difficile de lutter contre une insuniation,
00:15:19 un courant de cette nature.
00:15:21 – C'était très facile dans les années 80, mais à partir du moment
00:15:25 où on a mis en place que l'assimilation n'était plus le modèle
00:15:27 et l'intégration n'était plus le modèle dans les années 80
00:15:29 et qu'il fallait être tolérant avec les uns les autres
00:15:32 et que chacun pouvait venir comme il était selon la loi américaine,
00:15:35 ben ça dit à tous ces gens-là, soyez comme…
00:15:37 – C'est le principe de la géométrie variable,
00:15:39 c'est le péché originel de Jospin au moment de l'affaire du fleur de craie,
00:15:42 il faut des principes qui valent pour tous sur l'ensemble du réseau national
00:15:45 et là le président de la FFF a très bien réagi.
00:15:47 – Et il est ferme là-dessus.
00:15:48 Alors au niveau professionnel, il n'y a pas de souci
00:15:50 parce que tout est sous contrôle et tout est sous les caméras.
00:15:54 Et Deschamps, alors là il n'a aucun souci avec ça.
00:15:56 – Pour l'équipe de France.
00:15:57 – Pour l'équipe de France et puis au niveau professionnel, il n'y a pas de souci.
00:16:00 – Il n'y a pas des clubs où il y a des problèmes ?
00:16:02 – Il y a des clubs, je ne les citerai pas, mais où tout est halal en France,
00:16:05 dans des clubs de football, oui, des clubs de Ligue 1, tout est halal, c'est une demande.
00:16:10 – C'est très intéressant d'ailleurs.
00:16:11 – Pour le jour des fiertés, par exemple l'an dernier,
00:16:13 certains footballeurs avaient repris le maillot…
00:16:14 – La fermatisse, juste pour nuancer, avec la différence avec les pays du matin.
00:16:18 – Gauthier de Brete.
00:16:19 – La première joueuse voilée lors du dernier mondial de coupe du monde de foot féminin,
00:16:25 c'était une joueuse marocaine, c'était une première, il y a quelques mois, c'était il y a un an.
00:16:28 – Et Nassira El Mohadem a tweeté "Pays de racistes dégénérés, je maintiens 100% de ces termes,
00:16:32 je suis la cible régulière de raids racistes, islamophobes, de menaces de mort et de viols".
00:16:36 Bon, ici en novembre 2003, ces mots vous donnent la nausée, c'est normal.
00:16:39 Ce qu'il faut dire à Mme El Mohadem, c'est que tous les gens aujourd'hui qui prennent la parole
00:16:44 sont les cibles de régulière, de mort, de racisme, etc.
00:16:50 Je l'ai été, vous l'avez peut-être été, nous l'avons été, tout le monde l'a été.
00:16:54 Donc cette victimisation, moi j'en parle jamais, mais évidemment j'ai été sous protection à un moment, etc.
00:17:00 Voilà, on est tous logés à la même enseigne, et c'est d'ailleurs très regrettable.
00:17:06 C'est très regrettable, c'est évidemment très regrettable,
00:17:09 mais chacun est ciblé par les communautés qui ne sont pas d'accord avec ceux qui prennent la parole.
00:17:15 Mais laissons cela, en revanche, autre sujet, ah oui, je voulais vous parler quand même de la séquence de Niro,
00:17:21 parce qu'hier soir, heureusement d'ailleurs, nous avons mis...
00:17:25 Moi je l'ai passée hier soir, nous l'avons passée hier soir,
00:17:27 mais effectivement nous avons mis un doute sur cette séquence.
00:17:30 Bien nous a pris de mettre un doute, puisque c'est une séquence qui a été largement partagée,
00:17:36 et on le voit très énervé, Robert de Niro face à un groupe de personnes laissant penser que la scène avait été prise dans une université américaine,
00:17:42 et en fait elle a été tournée sur un plateau de tournage, le 27 avril.
00:17:46 C'est une vidéo qui date du 27 avril dernier.
00:17:48 Il montre Robert de Niro et Jesse Pleymon sur le plateau du tournage de Zeroday à New York.
00:17:53 Cette vidéo provient de ce tournage et n'a aucun rapport avec les manifestations pro-palestiniennes dans la ville.
00:17:58 Robert de Niro a été filmé en pleine crise émotionnelle sur le plateau de tournage de sa prochaine série Netflix.
00:18:04 L'acteur a crié de colère contre une personne ou un groupe de personnes invisibles qui l'avaient manifestement mise en colère.
00:18:09 La colère de de Niro semblait être dirigée contre les membres du public qui regardaient le tournage en plein air.
00:18:14 Donc ce n'est pas un film, ce n'est pas un film, c'est la réalité à crier l'acteur avant d'ajouter "laissez-les faire leur travail,
00:18:20 restez là, offrez votre soutien, c'est très bien, mais restez derrière les barricades, etc."
00:18:24 Donc l'instrumentalisation qui était faite...
00:18:28 Bah il suivit.
00:18:29 - Oui, oui, oui.
00:18:31 - Je le découvre.
00:18:32 - Bon, donc...
00:18:33 - Vous paraissez quoi ?
00:18:34 - Non mais vous paraissez surpris de ce que je disais.
00:18:37 Le père de Mathis, Christophe Marchais, a pris la parole hier.
00:18:40 Il demande juste pour son fils dans une interview accordée à Frost 3, hier mardi, avant-hier mardi.
00:18:46 Et je vous propose de voir et d'écouter effectivement le sujet de Dunia Tengour.
00:18:53 - C'est le témoignage d'un père brisé et en colère.
00:18:57 - Mathis était un petit gamin joyeux et heureux.
00:19:03 Il aimait tout le monde.
00:19:04 - Christophe Marchais, le père de Mathis, prend la parole pour rendre hommage à son fils.
00:19:09 Il réclame une justice des plus fermes, tout en mettant en garde sur une quelconque récupération.
00:19:14 - Je veux pas que ça monte au créneau parce que l'agresseur, c'était un afghan, comme on l'entend depuis 2 jours.
00:19:28 C'est surtout...
00:19:29 Alors oui, je veux que la justice soit faite parce que c'est surtout pour moi le meurtrier de mon fils.
00:19:37 - Il y a une part élogique qui est justice, et pour lui et pour sa mère.
00:19:44 - Le père de famille interpelle les parents sur les fréquentations de leurs enfants.
00:19:48 - Faut pister les gamins, quoi. Je suis désolé.
00:19:51 Faut savoir où ils sont, à quel moment où ils y sont.
00:19:56 Il y a des applis maintenant pour ça.
00:19:59 Faut s'en servir.
00:20:00 Et puis la première fréquentation qui craint un peu, faut pas hésiter à couper les pompes de toutes les manières possibles.
00:20:06 - À l'approche de la marche blanche prévue samedi prochain, Christophe Marchais en appelle au calme
00:20:11 et précise qu'il s'agira d'une marche organisée par la famille et encadrée par les forces de l'ordre.
00:20:17 - Marche blanche qui sera donc organisée ce samedi.
00:20:20 Et puis le jeune Mathis, c'est un fan du Paris Saint-Germain, grand fan du PSG.
00:20:23 Il était le même, et notamment d'Mbappé.
00:20:25 Il se trouve qu'il était né le même jour que Kylian Mbappé.
00:20:29 Donc je ne sais pas s'il est possible qu'Mbappé apprenne cette information, ou ait cette information.
00:20:37 Mais je sais que c'était son fan absolu.
00:20:41 - On ne peut que s'incliner, je pense, devant le témoignage de ce père de famille.
00:20:45 Maintenant, le fait qu'on contamne la récupération, est-ce que c'est ça la priorité,
00:20:49 quand on voit ce genre de drame qui survient à une fréquence de plus en plus forte sur le territoire de France ?
00:20:55 Et je pense qu'aucun fils ou aucune fille de France ne devrait avoir à subir ce que Mathis a subi.
00:21:01 Et il y a quand même des symptômes qu'il convient de traiter, sinon ce genre de situation va se reproduire.
00:21:05 Et notamment, le père de famille dit qu'on ne peut pas s'intéresser à la variable migratoire.
00:21:09 Mais je suis désolé, mais on a quand même des études, par exemple en Allemagne,
00:21:12 qui montrent que les Afghans dans les affaires d'homicide sont 15 fois plus mis en cause que les personnes de nationalité allemande.
00:21:19 Or, combien d'Afghans t'ont fait venir sur le sol de France ces six dernières années ?
00:21:22 On en a fait venir 100 000.
00:21:23 Donc au bout d'un moment, je pense que certaines personnes sont quand même comptables d'un bilan en la matière
00:21:27 et devront un jour en rendre des comptes.
00:21:28 Le témoignage du père est très digne et émouvant,
00:21:33 mais on oublie aussi de rappeler qu'il a la lucidité de dire que son fils a eu de mauvaises fréquentations
00:21:41 et qu'à partir de là, d'une certaine manière, il a risqué des dérives.
00:21:46 Deuxième élément, vous avez totalement raison, il y en a par-dessus la tête.
00:21:50 Même émanant d'un père qui a subi une tragédie, de cet argument de récupération,
00:21:57 il est tout à fait normal que face à une telle tragédie, les politiques s'en emparent.
00:22:04 Ça me paraît une évidence.
00:22:05 Après le père a le droit de dire tout ce qu'il veut.
00:22:08 Oui, mais le père ne nous interdit pas de penser au-delà de la tragédie.
00:22:18 Il y a les victimes, les politiques et les intellectuels qui doivent s'interroger aux causes profondes.
00:22:22 Vous savez que tous nos débats, et c'est vrai pour nous, mais c'est vrai sans doute pour d'autres chaînes,
00:22:25 mais peut-être plus pour nous, sont regardés de près par l'Arkom.
00:22:29 Les chiffres que vous venez de dire, moi je ne les ai pas vérifiés.
00:22:33 Moi je les ai vérifiés avant de venir.
00:22:35 J'entends bien, mais je tiens à dire que notre rédaction, CNews, ne les a pas vérifiés.
00:22:41 Évidemment, je ne peux pas vérifier tout ce que vous allez dire.
00:22:43 Par définition, je ne sais pas ce que vous allez dire.
00:22:45 Mais ce sont des chiffres que vous avez cités et effectivement, je tiens à le préciser.
00:22:50 Je suis des repris de Marc Vangarde qui fait un travail de veille sur les réseaux sociaux très important.
00:22:54 Il est donné des ministères à l'intérieur des pays européens.
00:22:58 Il faudrait en fait aujourd'hui, et c'est un peu compliqué à chaque fois qu'on prend la parole,
00:23:02 citer sa source.
00:23:03 Vous avez cité ce compte que je suis également, vous pouvez redire son nom d'ailleurs.
00:23:07 Marc Vangarde.
00:23:08 Marc Vangarde.
00:23:09 Des chiffres officiels, non.
00:23:11 Voilà, qui fait un travail extrêmement intéressant d'ailleurs et sur lesquels chacun...
00:23:16 Vous avez raison, c'est des chiffres qui crispent et qui révèlent parfois des raisons.
00:23:19 Mais quand même, il fut un temps où quand un drame surgissait, la parole d'une famille était une parole d'or.
00:23:26 On ne la commentait pas en disant "mais".
00:23:29 Il y avait les marches Bollanches et après, deux, trois jours après, il y avait le débat public et médiatique
00:23:34 qui prenait la suite.
00:23:36 Mais ce temps-là, on ne l'a plus depuis bien longtemps d'ailleurs.
00:23:39 Parce que malheureusement, tous les jours, on a des drames pareils.
00:23:42 Parce que le temps de la violence accélère.
00:23:44 Le rôle du politique, c'est de trouver des solutions pour que ça ne se reproduise pas.
00:23:47 C'est le rôle du bon famille.
00:23:50 On ne va pas...
00:23:52 On ne va pas...
00:23:54 Moi, je vous pose une question.
00:23:55 Alors, Olivier, est-ce que vous pouvez répondre par oui ou par non à la question que je peux vous poser ?
00:24:01 Quand vous me faites ça, c'est jamais un bon souvenir pour moi.
00:24:04 Mais allons-y.
00:24:05 Est-ce que vous êtes pour les statistiques ethniques dans ce pays ? Oui ou non ?
00:24:10 Je suis pour qu'il y ait un observatoire de la criminalité.
00:24:13 Mais je vous réponds.
00:24:14 Oui ou non ?
00:24:15 Non.
00:24:16 Et je suis pour qu'on retrouve l'observatoire de la criminalité dont le thermomètre a été cassé.
00:24:21 Et pourquoi vous ne voulez pas qu'il y ait des statistiques ethniques ?
00:24:24 Parce que pour moi, c'est tout simplement, c'est justement le retour par l'universel.
00:24:30 L'idée que je me fais de la France est une...
00:24:35 Donc vous ne voulez pas savoir s'il y a plus d'Afghans qui...
00:24:37 Je vous réponds.
00:24:38 Et attention, il peut y avoir des statistiques concernant les pays d'origine du mouvement migratoire.
00:24:45 Ça oui.
00:24:46 Ça oui.
00:24:47 Ça oui.
00:24:48 Vous l'avez.
00:24:49 Vous l'avez.
00:24:50 Mais moi, je vous assure.
00:24:51 Je ne vous dis pas ça pour que vous vous fiez un brûlé ou pas.
00:24:53 Je vous répète.
00:24:54 Mais est-ce qu'on a le droit encore d'être défavorable ?
00:24:57 Mais vous avez parfaitement le droit.
00:24:58 Mais vous avez surtout parfaitement le droit de vouloir que ça continue.
00:25:01 Vous voyez, c'est là où c'est retort.
00:25:03 Non, je ne vous dis pas retort.
00:25:04 Je pense qu'il faut tout changer.
00:25:05 Parce que je ne veux absolument pas que ça continue.
00:25:07 Si, moi je vous dis que...
00:25:08 Vous pensez que je veux que ça continue ?
00:25:09 Non.
00:25:10 Vous pensez que je souhaite que les gens continuent à se faire planter avec les couteaux ?
00:25:13 Non, je ne le veux pas.
00:25:14 À partir du moment où tout ce qu'on a fait depuis 40 ans ne marche pas,
00:25:18 on a le droit de poser la question si on peut changer.
00:25:20 Bien sûr, bien sûr.
00:25:21 Voilà.
00:25:22 Mais je ne vous ai pas dit le contraire.
00:25:23 Et ceux qui ne veulent pas changer ce que j'appelle le logiciel,
00:25:27 ceux qui ne veulent pas, je les tiens au bout d'un moment.
00:25:29 Mais la solution ne vient pas par les statistiques ethniques, mais par les politiques publiques.
00:25:34 Non, mais il y en a plusieurs.
00:25:35 Et moi, je peux vous en citer trois ou quatre qui peuvent changer les choses.
00:25:38 Je vous l'ai déjà dit.
00:25:39 Plus aucune régularisation sur le solde français, ça change des choses.
00:25:43 Plus aucun appel d'air envoyé à l'extérieur, ça change des choses sur l'immigration.
00:25:48 Je vous l'ai dit.
00:25:49 À partir du moment où vous ne voulez pas, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:25:52 Donc je peux vous tenir responsable.
00:25:54 Mais en revanche, il est 9h24.
00:25:55 Je vous le dis, c'est mon sentiment.
00:25:58 En revanche, il est 9h24.
00:25:59 Vous savez, c'est Sartre qui disait, je crois, je tiens pour responsable Voltaire et je ne sais qui,
00:26:05 parce qu'ils n'ont pas dit un mot sur la calasque.
00:26:07 L'esprit voltairien dans notre pays aujourd'hui.
00:26:10 Mais non, mais c'était un célèbre phrase, je crois qu'il avait dit ça.
00:26:12 Je tiens, ils n'ont pas dit un mot.
00:26:14 Non, non, s'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:26:15 Joachim.
00:26:16 Don Bolam.
00:26:17 Non, s'il vous plaît.
00:26:18 Yatoumahil.
00:26:19 Les deux nouveaux, ça y est, vous êtes...
00:26:22 Mais ils sont sur la branche.
00:26:24 Ils ont plus confiance.
00:26:25 Voilà, il faut que moi je fasse la police.
00:26:28 La police.
00:26:30 Je vous tiens directement responsable du retard, Pascal.
00:26:32 Et vous avez raison.
00:26:34 Et vous pouvez me tenir responsable de tout ce qui se dit sur ce plateau,
00:26:38 parce qu'en plus, vous avez raison.
00:26:39 Je suis le modérateur et je dois faire attention à tout ce qu'ils disent.
00:26:42 Allez, à tout à l'heure, Pascal.
00:26:43 Merci, Benoit Gordy, bonjour.
00:26:45 [Rires]
00:26:48 On va dans la télévision, parce qu'il y a une minute d'entard.
00:26:51 Il est 9h35.
00:26:52 Thaumahil est merveilleux.
00:26:54 Il est sympathique, il est formidable.
00:26:56 C'est un vrai gentil, c'est assez rare dans nos métiers.
00:26:59 Il y a des faux gentils.
00:27:02 Il y a des vrais méchants.
00:27:04 Et les vrais gentils ne sont jamais ceux qu'on croit.
00:27:06 Attendez, les vrais gentils, oui, ne sont pas toujours...
00:27:09 Pourquoi les vrais méchants sont...
00:27:11 Parfois, les vrais méchants sont ceux qu'on voit.
00:27:13 Vous avez raison. On fera un sujet à ce jour-là.
00:27:15 Allez, la pause. À tout de suite.
00:27:17 Il est 9h32. Sandra Tchimbo est avec nous.
00:27:21 Bonjour, Sandra.
00:27:22 Bonjour, Pascal.
00:27:24 Bonjour, Pascal. Bonjour à tous.
00:27:26 À la une de l'actualité, ce jeudi, une femme de 57 ans est décédée à Courmel,
00:27:31 dans l'Aisne, à la suite d'une coulée de boue.
00:27:33 Cet accident fait suite aux orages la nuit passée dans le département.
00:27:36 La boue s'est engouffrée dans une dizaine d'habitations, dont celle de la victime.
00:27:39 La façade a éclaté sous le poids de l'eau.
00:27:41 La dame a été emportée.
00:27:43 Sylvie Retailleur réunit les présidents d'universités ce jeudi à Paris.
00:27:46 Au centre des discussions, les récentes mobilisations pro-palestiniennes,
00:27:49 notamment à Sciences Po et à la Sorbonne.
00:27:51 La ministre de l'Enseignement supérieur veut accompagner les chefs d'établissement
00:27:54 et réinstaurer un cadre républicain.
00:27:56 Et puis, le syndicat Sudra, à Île-de-France, a lancé un appel à la grève.
00:27:59 Elle concerne la journée du mardi 21 mai.
00:28:01 Les cheminots veulent faire pression sur la direction
00:28:04 avant les négociations prévues sur les primes versées pour les Jeux olympiques cet été.
00:28:08 Des perturbations sont à prévoir sur le RER et les Transilia.
00:28:12 - Merci beaucoup, Sandra.
00:28:15 On va parler dans une seconde des élections européennes.
00:28:18 Mais ce matin, il n'y a pas d'actualité et forcément de nouvelles dans les infos.
00:28:23 Donc il y a des choses, en revanche, qui vont faire réagir.
00:28:25 Et vous avez peut-être entendu la prise de parole de Philippe Candeloro,
00:28:30 chez nos amis du Figaro.
00:28:32 Alors, il y a un côté un peu Patrick Sébastien dans ce qu'a dit Philippe.
00:28:36 Je voulais simplement soumettre à votre sagacité ces mots qu'il a exprimés.
00:28:42 J'ai l'impression qu'être hétéro aujourd'hui, c'est une maladie, a-t-il dit.
00:28:46 Donc je lui souhaite bonne chance après cette déclaration.
00:28:50 Écoutons.
00:28:51 - Aujourd'hui, avec le MeToo, avec le wokisme et tout ça,
00:28:55 on n'est plus aussi naturel qu'au départ.
00:28:57 - C'est-à-dire ?
00:28:58 - Moi, en 2006, quand j'ai commencé à Turin, je parlais...
00:29:03 - Vous êtes complètement censuré ?
00:29:05 - En fait, on ne nous dit pas "tu ne peux pas dire ça", "tu ne peux pas faire ci", "tu ne peux pas faire ça".
00:29:09 C'est juste qu'on s'auto-censure aujourd'hui,
00:29:12 par peur de dire que chaque mot qu'on va prononcer de notre bouche va être presque une insulte.
00:29:17 - Mais vous trouvez que maintenant, on s'ennuie en regardant le patinage ?
00:29:20 - Avant que j'arrive, on s'ennuyait.
00:29:22 Avant qu'on arrive à commenter le patinage, avec le petit sens de l'humour
00:29:25 qu'on a essayé d'apporter dans les moments qui étaient chiants,
00:29:28 nous, on a apporté un peu d'humour entre les deux,
00:29:30 ce qui faisait que des mecs qui ne regardaient jamais le patinage
00:29:32 se sont mis à nous écouter.
00:29:34 Mec ou dame, hein ?
00:29:36 - Mais est-ce que vous êtes deux ? C'est un peu sexiste.
00:29:39 - C'est ce qu'on a tendance à me dire.
00:29:42 "Moi, je suis hétéro, oui."
00:29:44 "Est-ce que c'est une maladie aujourd'hui d'être hétéro ?"
00:29:46 J'ai l'impression que oui.
00:29:48 - Bon.
00:29:49 - Il force le trait, mais il n'a pas tort.
00:29:51 - "Moi, une maladie d'être hétéro, oui."
00:29:54 - Non, non, mais j'ai dit "il force le trait".
00:29:57 - Ça veut dire quoi ?
00:29:58 - Mais on a parfois l'impression qu'en art, par exemple,
00:30:02 il suffit qu'il y ait des homosexuels dans le casting
00:30:06 et que les personnages soient de ce registre-là
00:30:10 pour que d'emblée, certaines publications crient au chef d'œuvre.
00:30:14 - Je crois pas.
00:30:15 - Est-ce que c'est difficile d'être hétéro aujourd'hui dans notre pays ?
00:30:17 - J'ai des expériences sans aucun problème.
00:30:20 - Est-ce que c'est difficile, Philippe, d'être hétéro dans notre pays aujourd'hui ?
00:30:23 Est-ce qu'il y a des discriminations notables
00:30:25 qui visent les hétéros aujourd'hui dans notre pays ?
00:30:27 - Je plaisantais un petit peu, mon cher Philippe.
00:30:29 - Non, il n'y en a pas.
00:30:30 - Il n'y en a pas, mais...
00:30:31 - Il y en a pour d'autres, par contre, qui n'ont pas cette orientation.
00:30:34 - Mais aujourd'hui, j'ai des exemples même politiques.
00:30:38 Lorsqu'on apprend, par exemple, dans certains pays étrangers,
00:30:42 qu'une première ministre ou qu'un chef d'État
00:30:46 est homosexuelle ou éventuellement lesbienne,
00:30:50 eh bien, on a tendance à considérer d'emblée
00:30:54 la politique qu'elle mène est valable.
00:30:56 Je trouve qu'on tire de manière un peu abusive...
00:30:59 - Non, mais là, c'est n'importe quoi.
00:31:01 - Ah, mais...
00:31:02 - Mais je...
00:31:03 - Donnez-moi un exemple.
00:31:05 - Mais si je ne me souviens pas, en Nouvelle-Zélande ou en...
00:31:10 Je n'ai plus le pays...
00:31:12 - En Australie ou en...
00:31:13 - On a pu avoir l'impression que le registre intime
00:31:17 garantissait la validité d'une politique.
00:31:20 Et ça, si j'avais le temps de le développer, je le démontrerais.
00:31:24 - Alors, il nous faudrait un exemple.
00:31:26 - Vous n'avez pas l'exemple concret.
00:31:28 - Non, vous ne l'avez pas.
00:31:29 - Je n'ai pas votre culte sur les pays scandinaves.
00:31:32 - Non, mais Philippe, on va parler...
00:31:34 - Les pays scandinaves, vous ne l'avez pas
00:31:35 à Nouvelle-Zélande.
00:31:36 - Gabriel Attal a parlé de situation personnelle.
00:31:38 Ça n'empêche pas Gabriel Attal d'être attaqué fortement par...
00:31:42 - Il y en a qui le traînent dans la boue à cause de ça.
00:31:46 Mais qui ?
00:31:47 - Ben, il n'y a pas...
00:31:49 - Vous tombez des nues ou quoi ?
00:31:51 Gabriel Attal, il y a des gens qui...
00:31:54 - Il n'y a pas eu de campagne homosexuelle.
00:31:56 - Parfois, parce qu'il a eu le...
00:31:58 - Ah ben, la contre, alors.
00:31:59 - Il est homosexuel.
00:32:00 - Alors, c'est la contre-dame que vous venez de dire.
00:32:03 - Mais pas du tout.
00:32:04 Vous nous proposez un propos excessif,
00:32:09 mais drôle, de Candé Laurent.
00:32:11 - Vous trouvez que c'est drôle ?
00:32:12 - Et une fois qu'on l'approuve, en disant,
00:32:14 en introduisant un peu de nuance,
00:32:16 vous dites que c'est faux.
00:32:18 Est-ce que vous avez l'impression, par exemple,
00:32:20 que Libération, quand il fait de la critique cinématographique,
00:32:24 ne paie pas en évidence le caractère homosexuel
00:32:28 de certains des personnes ?
00:32:30 - Je n'ai pas ce sentiment.
00:32:31 J'ai, en revanche, le sentiment que la critique,
00:32:34 aujourd'hui, se fait selon des critères de bien-pensance.
00:32:38 Et la bien-pensance, c'est d'épargner les damnés de la Terre.
00:32:43 Qui sont les damnés de la Terre ?
00:32:45 Ce sont les victimes de l'homme blanc,
00:32:47 pour aller vite,
00:32:49 donc capitalistes, colonisateurs, etc.
00:32:52 Donc ça, c'est les damnés de la Terre, première chose.
00:32:54 Et deuxième chose, il ne faut pas offenser les damnés de la Terre.
00:32:58 Donc on ne fait pas d'humour.
00:32:59 C'est l'impression que j'ai.
00:33:01 C'est une grille de lecture qui existe sur la critique culturelle.
00:33:06 Cinéma, littéraire, etc.
00:33:08 - Il n'y a pas eu de campagne homophobe
00:33:10 contre le nouveau Premier ministre ?
00:33:11 - On va parler de M. Gluckswann.
00:33:13 - Ah, ça c'est intéressant.
00:33:14 - Oui, parlons de M. Gluckswann.
00:33:15 - Mais ça, c'était pas très intéressant.
00:33:16 - Vous trouvez que c'était pas très intéressant ?
00:33:18 - On va rejoindre une forme de consensus, là.
00:33:20 - Alors, justement, ça va nous faire du bien.
00:33:23 Un peu de consensus dans ce monde de brut.
00:33:26 Alors, on va revoir la séquence, parce qu'il a été...
00:33:30 Voyons cette séquence, d'ailleurs.
00:33:32 - C'est de la faute de personne.
00:33:33 Personne n'assume.
00:33:34 La France soumise, le parti communiste...
00:33:36 (Cris de la foule)
00:34:01 - Moi, j'ai été surpris qu'il s'en aille.
00:34:03 Je pense que dans ces cas-là, tu...
00:34:04 - C'est difficile.
00:34:06 - C'est compliqué de façon à aller.
00:34:08 - Bref.
00:34:09 Mais quand vous dites...
00:34:10 Attendez, je vous donne la parole.
00:34:11 Soyez gentils.
00:34:12 Quand vous dites "personne n'assume", non.
00:34:14 Lionel Jamon, qui est député...
00:34:17 - Suppléant de la députée insoumise.
00:34:20 - Personne n'assume dans les premières lignes.
00:34:22 Vous voyez, Jean-Luc Mélenchon, tête de liste du PC.
00:34:25 - C'est un supplément, suppléant.
00:34:27 Un supplément, je sais pas, mais c'est un suppléant,
00:34:29 M. Lionel Jamon.
00:34:30 Il a dit "j'assume", parce que c'est pas un homme de gauche,
00:34:33 c'est pas un homme qui se bat pour la retraite,
00:34:35 c'est un homme qui a été au profit,
00:34:38 aux côtés d'un dictateur, etc.
00:34:40 Lui, il a assumé, il est la France insoumise,
00:34:42 M. Lionel Jamon.
00:34:44 - Il y a des militants de la France insoumise,
00:34:45 on a très clairement qu'ils se sont exprimés,
00:34:46 en plus à des micros de confrères,
00:34:47 qui disaient "assumer", effectivement,
00:34:49 d'avoir chassé Raphaël Glucksmann,
00:34:51 parce qu'il n'était pas un homme de gauche.
00:34:52 Il y a eu donc des militants de la France insoumise
00:34:54 et Jean-Luc Mélenchon s'en prend maintenant à Raphaël Glucksmann
00:34:57 en disant que c'est un menteur.
00:34:58 Manuel Bompard s'en prend aux médias
00:35:00 en disant qu'il n'y a plus un journaliste valable dans ce pays
00:35:02 et que ce n'était pas la France insoumise.
00:35:04 Il y avait aussi les jeunes communistes.
00:35:06 La tête de liste, Léon Desfontaines, des communistes,
00:35:08 était interrogée hier.
00:35:09 On lui dit qu'il y avait le drapeau des jeunes communistes.
00:35:11 Les jeunes communistes du coin ont même tweeté.
00:35:13 Il a dit "non, non, ces jeunes communistes
00:35:14 ne font pas partie du Parti communiste".
00:35:16 Ah bon ? Des jeunes communistes qui ne font pas partie du Parti communiste ?
00:35:18 Donc personne n'assume en première ligne.
00:35:21 Il y a plusieurs choses.
00:35:22 Il est donc chassé au cri de "Casse-toi, Palestine vivra".
00:35:25 Il lui reproche quoi, Raphaël Glucksmann, de ses militants ?
00:35:27 Parce qu'au Parlement européen, il a voté pour le cessez-le-feu à Gaza.
00:35:31 Il critique la politique de Benyamin Netanyahou et Raphaël Glucksmann.
00:35:34 Donc il lui reproche quoi ?
00:35:35 Il lui reproche d'être juif.
00:35:36 C'est ça, ce que lui reprochent ses militants
00:35:38 qui l'ont chassé hier de cette manifestation.
00:35:40 Parce qu'en plus, il est sur leur ligne du cessez-le-feu
00:35:42 et sur leur ligne de la critique de la politique de Benyamin Netanyahou.
00:35:46 Voilà.
00:35:47 Et Raphaël Glucksmann, pour le dernier point,
00:35:49 c'est qu'il n'a jamais critiqué la NUPES
00:35:51 au moment de sa formation, au moment des législatives.
00:35:53 Et quand il fait son point presse,
00:35:55 on peut peut-être voir le son si vous l'avez,
00:35:57 il est à côté de celui qui a négocié la NUPES pour le Parti socialiste
00:36:01 et qui a même dit qu'il fallait une liste commune de la NUPES aux européennes.
00:36:05 Je demande à Marine si c'est l'interview qu'on a de Raphaël Glucksmann
00:36:09 que je vous propose de toute façon d'écouter.
00:36:11 Alors franchement, je ne les connais pas personnellement,
00:36:15 donc c'est compliqué, on va voir qui c'est.
00:36:16 Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y avait des drapeaux de partis politiques.
00:36:18 Il y avait des drapeaux de Révolution Permanente et de la France Insoumise.
00:36:21 Donc voilà, c'est leur conception du débat démocratique,
00:36:27 c'est pas la nôtre.
00:36:28 Nous, on est des démocrates de combat, des démocrates jusqu'au bout des ongles
00:36:32 et on exclut a priori toute forme de violence physique et verbale
00:36:37 de la confrontation politique qui fait vivre la démocratie.
00:36:40 La Révolution dévore ses enfants.
00:36:42 Si LFI était au pouvoir, M. Glucksmann serait avec nous dans la charrette.
00:36:46 Pierre Jouvet, c'est Pierre Jouvet que vous voyez à côté de Raphaël Glucksmann.
00:36:49 Nous, on s'y attend, mais en revanche...
00:36:54 Bien sûr, et quand même c'est important, Pierre Jouvet, l'homme qui est à côté de Raphaël Glucksmann,
00:36:57 c'est lui qui allait négocier au siège de la France Insoumise
00:37:00 les places, les députations pour le parti socialiste.
00:37:04 La Révolution dévore ses enfants.
00:37:05 C'est ça qui est frappant dans cette histoire.
00:37:06 Évidemment, il faut condamner ce que Raphaël Glucksmann a subi.
00:37:09 Maintenant, lorsqu'on joue avec le feu, on se brûle.
00:37:11 Les socialistes, pour garder quelques postes de parlementaires,
00:37:13 se sont enliés avec l'extrême gauche dans ce qu'elle a de plus fanatique et sectaire.
00:37:16 Et c'est une vieille loi de l'histoire, on trouve toujours plus pur que soi.
00:37:19 Et les alliés de circonstances d'un jour sont les ennemis de demain.
00:37:21 Je rappellerai juste une phrase, celle de Danton en 94,
00:37:24 quand il a envoyé à l'échafaud, il passe devant la maison de Robespierre.
00:37:27 Qu'est-ce qu'il dit à Robespierre ?
00:37:28 Il dit "Robespierre, tu me suis, ta maison sera détruite, on y sèmera du sel".
00:37:32 C'est exactement cette logique qu'ils répètent aujourd'hui.
00:37:34 - Il n'empêche que j'aime beaucoup Raphaël Glucksmann,
00:37:40 notamment à cause de la manière tranquille et intelligemment ironique
00:37:45 dont il traite les controverses qui le concernent.
00:37:48 Je trouve que ça nous change du bruit de la fureur,
00:37:51 je trouve que sa réaction a beaucoup de classe.
00:37:54 - Juste un tout petit mot, le sens de la démocratie selon M. Glucksmann ?
00:37:58 - Bref, consensuel.
00:38:00 - Le sens de la démocratie selon Raphaël Glucksmann ?
00:38:03 - C'est mieux que ce que vous disiez sur l'homosexualité tout à l'heure.
00:38:06 - C'est juste, mais simplement, en progrès.
00:38:10 - Poursuivez vos efforts.
00:38:12 - Vous avez des points de vue un peu dissidents qui tranchent.
00:38:15 - Vous n'aviez pas d'exemple.
00:38:17 - Ne dites pas ça, les points de vue dissidents autour de la table.
00:38:20 - Mais dans le domaine intime, on n'a pas le droit de dire des choses.
00:38:26 - Mais si, vous avez tous les droits.
00:38:28 - Mais vous avez d'emblée considéré que c'était faux.
00:38:31 - Je considère...
00:38:32 - Vous qui êtes en général un homme libre.
00:38:34 - C'est en général, mais je considère que j'ai cherché dans mon cerveau...
00:38:39 - Mais parce que vous n'avez pas voulu le voir dans votre cerveau.
00:38:41 - Et la seule chose que vous avez dit, c'est "je ne peux pas dire parce qu'il me faudrait plus de temps pour trouver un exemple".
00:38:48 - Voilà ce que vous avez dit.
00:38:50 - Non, non, non.
00:38:51 - Vous êtes pas scole.
00:38:53 - Alors, acceptez.
00:38:54 - Si vous me faites rire, c'est déloyal.
00:38:57 - Donc j'ai cherché un exemple, je ne l'ai pas trouvé.
00:39:00 - Mais vous en êtes, je vous assure.
00:39:02 - Sortez-le de votre poche.
00:39:03 - Vous avez dit la Nouvelle-Zélande et vous avez dit la scole.
00:39:05 - Qui peut ? Qui peut ?
00:39:08 - Qui peut le plus, peut le moins.
00:39:10 - Je suis plus légitimement dénié qu'aujourd'hui.
00:39:13 - Oui, nous.
00:39:14 - Il y a une sorte d'importance donnée à l'homosexualité que je trouve totalement légitime.
00:39:23 - Prouvez-le.
00:39:24 - Mais ça ne veut rien dire.
00:39:26 - Mais il suffit de tout lire, d'aller voir les films, de lire les critiques, de considérer la manière dont...
00:39:32 - Vous confondez tout. Ce que vous voulez dire, c'est qu'il y a une représentation aujourd'hui d'un monde qui n'existe pas.
00:39:36 - Ce que je voulais dire, je l'ai dit.
00:39:37 - Ce que vous voulez dire, c'est qu'il y a un monde aujourd'hui représenté dans la littérature ou dans le cinéma qui n'était pas représenté avant et qui était caché.
00:39:44 - Ça, c'est vrai. Eh bien tant mieux.
00:39:45 - C'est tant mieux.
00:39:46 - Tant mieux. Vous voyez, quand vous voyez un film de fiction aujourd'hui, vous pouvez voir qu'effectivement, le prof, par exemple, il n'est pas avec une femme le soir, il est avec un homme.
00:39:55 - Oui, c'est la réalité du pays.
00:39:56 - Ça ne me gêne pas.
00:39:57 - C'est ça, la vérité.
00:39:58 - Mais on était partis. On était partis.
00:40:00 - Donc j'ai vu l'autre jour, par exemple, un film avec François Syvilles.
00:40:03 - Pas de vague.
00:40:04 - Pas de vague. Effectivement, il vit avec un homme. Parce qu'avant, dans les années 70, il n'y avait pas ça. Parce qu'on ne le montrait pas. Ça existait, mais on ne le montrait pas.
00:40:11 - Et c'est tout. Et pour vous, ça devient, oui, moi j'entends.
00:40:14 - Mais ça ne m'aurait pas manqué, effectivement. Attendez.
00:40:17 - Ça veut dire quoi, ça n'aurait pas manqué ?
00:40:18 - Et non, vous.
00:40:19 - C'est normal que l'image soit l'image.
00:40:21 - C'est une drôle de phrase. Ce que je veux vous dire, c'est que c'est tout simplement la vie, en fait.
00:40:25 - Ah oui ?
00:40:26 - Voilà. Le cinéma représente aujourd'hui la vie.
00:40:28 - D'abord, je ne suis pas persuadé que l'art doive représenter la vie, mais ça c'est un autre problème.
00:40:33 - Ça brise.
00:40:34 - C'est un autre problème.
00:40:35 - Alors si l'art ne représente pas la vie, allez à la FIAC chaque année, comme ça, vous serez sérieux.
00:40:38 - Non, non, pas du tout. Pensez à Fanny Ardant qui a dit une chose très juste.
00:40:42 - Ah, j'aime beaucoup Fanny Ardant.
00:40:43 - Elle a dit "je n'aime pas les dialogues au théâtre qui ressemblent à ceux de la vie".
00:40:47 - Mais elle a raison.
00:40:48 - Oui, mais vous contredisez.
00:40:49 - Non, ça n'a rien à voir.
00:40:51 - Si.
00:40:52 - Mais ça n'a rien à voir.
00:40:53 - Vous dites que l'art doit représenter la vie.
00:40:55 - Mais je ne dis pas ça. Je dis que l'art c'est tellement multiple que de temps en temps, tu as des films d'une époque et puis effectivement d'autres choses.
00:40:59 - Les homosexuels dans les films ne sont pas là uniquement en tant qu'homosexuels.
00:41:02 - Mais convenez que chez Corneille, chez Molière, chez Racine, etc., il y a peu d'homosexuels, c'est tout ce que je veux vous dire.
00:41:07 - Mais bien sûr.
00:41:08 - Et alors que sans doute Molière était sans doute homosexuel.
00:41:11 - Et ça vous empêche d'admirer ses grandes oeuvres ?
00:41:14 - Non.
00:41:15 - Non ?
00:41:16 - Non, c'était tabou, c'est tout ce que je veux vous dire. Molière, il est arrivé à la cour avec M. Frère du Roi.
00:41:21 - J'ai compris, vous étiez progressiste, c'est bien.
00:41:24 - Ce n'est pas progressiste.
00:41:25 - Oui, il est... Oui, oui.
00:41:26 - En tout cas, je ne veux pas... D'ailleurs, je fais juste une parenthèse sur Molière.
00:41:30 - Georges Forestier est mort, personne n'en a parlé.
00:41:32 - C'est vrai.
00:41:33 - Et je trouve qu'on l'avait reçu ici. C'est un drame. Même moi, je m'en veux.
00:41:36 - Georges Forestier, c'est l'homme qui connaissait le mieux Molière au monde.
00:41:41 Et il est mort, il était prof à la Sorbonne, il est mort, le pauvre d'un cancer, il avait 72 ans.
00:41:45 C'est un homme merveilleux, de très grande culture. Vraiment, il était formidable cet homme-là.
00:41:49 Je m'en veux de ne pas en avoir parlé. Donc vous voyez, je referme la parenthèse.
00:41:53 - Non, mais Molière...
00:41:54 - Et je ne vais pas aller sur le terrain de l'homosexualité de Molière.
00:41:56 - Si on veut une transmission pour Molière, je vous rejoins.
00:41:58 - Quoi de neuf ? Molière, disait Sacha Guitry.
00:42:00 Sabrina Mejuber.
00:42:01 - Juste par rapport à Raphaël Guzman et son sens de la démocratie,
00:42:04 je relis dans Télérama ses propos qu'il avait tenus à propos de notre chaîne.
00:42:08 C'est un instrument à des fins idéologiques, une croisade culturelle, politique, idéologique,
00:42:12 que moi je ne me vois pas cautionner. Je ne me vois pas cautionner le projet d'extrême droite
00:42:16 qu'Éric Zemmour a érigé sur la chaîne pendant des années.
00:42:21 Donc la démocratie de M. Guzman, elle est un peu à géométrie variable.
00:42:25 Et là, quand on voit ce qui se passe avec son parti pris idéologique,
00:42:29 eh bien c'est un peu l'arroseur arrosé.
00:42:32 - Si je voudrais être très désagréable, je rappellerais que Léa Salamé a animé un débat.
00:42:37 Chaque samedi, chaque vendredi où Éric Zemmour était face à M. de Ménac.
00:42:42 - Voilà, exactement.
00:42:44 - Vous seriez vraiment très désagréable de le dire.
00:42:47 - Non mais j'aime bien en plus Raphaël Guzman, j'aime bien tout le monde.
00:42:49 Vous savez bien, il devrait venir ici d'ailleurs.
00:42:51 Vraiment, je trouve qu'il devrait venir ici.
00:42:53 - Il y a un projet culturel idéologique.
00:42:55 - Je l'invite là. Mais il ne pense même pas ça. Il ne pense même pas ça.
00:42:59 Il le dit, il ne le pense même pas parce que personne ne pense ça.
00:43:04 - Mais bien sûr, ça c'est joli comme phrase, ce serait bien s'il était là.
00:43:08 - Vous êtes en forme aujourd'hui.
00:43:10 - J'éprouverais un grand plaisir à dialoguer avec des gens aux autres pôles de moi.
00:43:14 - Mais moi aussi, je suis d'accord, mais en plus il a beaucoup de charme, il a de l'intelligence, ça serait vraiment...
00:43:18 - Vraiment, j'aimerais qu'il vienne.
00:43:20 - C'est le moment de l'incohérence, c'est le moment de la nuppes.
00:43:22 - Mais exactement.
00:43:23 - Les élections européennes, voyons le sondage.
00:43:26 Le sondage des élections européennes, parce que là ça va tanguer.
00:43:29 Est-ce que vous avez des infos sur le débat face à face ?
00:43:33 - Bien sûr, le débat se fait à la demande d'Emmanuel Macron.
00:43:36 Gabriel Attal ne voulait pas du débat, il l'avait dit à plusieurs reprises,
00:43:39 je ne suis pas tête de lit, je ne suis pas chef de parti, je suis Premier ministre,
00:43:42 je ne vais pas faire monter Jordan Bardella en acceptant de débattre avec lui.
00:43:45 C'est Emmanuel Macron qui lui a mis la pression et qui l'a poussé dans le dos pour y aller.
00:43:49 Pour tout vous dire, j'ai échangé avec l'entourage du président qui était très enthousiaste à l'idée de ce débat,
00:43:53 Gabriel Attal va plier Jordan Bardella, et après je demande le point de vue de Matignon,
00:43:57 et on est sûr qu'il y aura peut-être un débat quand on le voudra.
00:44:01 Non, il y aura un débat parce que c'est l'ordre d'Emmanuel Macron à Gabriel Attal.
00:44:04 Donc il descend dans l'arène et va débattre avec Jordan Bardella.
00:44:07 Vraiment, je vous le disais hier, ça se fera sur TF1 en prime time,
00:44:10 et il ne manque plus que la date pour que les deux hommes s'affrontent.
00:44:14 - C'est plutôt cohérent avec ce qui avait été annoncé lors de la nomination de Gabriel Attal à Matignon.
00:44:18 - L'arme anti-Bardella qui s'est transformée en pistolet à eau.
00:44:21 - Donc à l'élysée !
00:44:23 - Bon, écoutez Marine Le Pen hier, vous vous échangez avec l'entourage du président de la République ?
00:44:30 - Ça m'arrive.
00:44:31 - Marine Le Pen.
00:44:32 - Comme vous-même d'ailleurs.
00:44:33 - Comment ?
00:44:34 - Comme vous-même.
00:44:35 - Non, non, j'échange avec tous les entourages.
00:44:38 - Bien sûr, moins avec celui de Jean-Luc Mélenchon.
00:44:40 - Je dois plaider.
00:44:42 - Il ne me prend pas toujours au téléphone.
00:44:44 - Exactement pareil.
00:44:45 - Il ne me prend pas toujours au téléphone, je le regrette d'ailleurs, Monsieur Mélenchon.
00:44:46 Annecy, Manon Aubry, c'est très intéressant Manon Aubry.
00:44:48 D'ailleurs, je vous ai écouté ce matin, vous avez parfaitement raison.
00:44:50 - Alors Manon Aubry.
00:44:51 - Manon Aubry, elle n'est pas du tout sur la ligne de Rima Hassan.
00:44:54 - Mais Pierre Coussin.
00:44:55 - Il y a même, je veux dire, une opposition très forte en L2.
00:44:59 - D'apparence, non.
00:45:01 Elle se montre à chaque fois toutes les deux lors des manifestations de soutien, notamment à Rima Hassan.
00:45:06 Je note une chose, sur les affiches maintenant des meetings de Jean-Luc Mélenchon,
00:45:10 il n'y a plus que Rima Hassan.
00:45:11 Ils ont complètement occulté Manon Aubry qui est la vraie tête de liste pour les Européennes.
00:45:15 Mais vu qu'ils veulent faire du sujet numéro un de ces Européennes,
00:45:18 le conflit entre le Hamas et Israël, Gaza,
00:45:21 eh bien ils occulent complètement leur vraie tête de liste Manon Aubry.
00:45:24 - Donc ils doivent évidemment mal le vivre.
00:45:26 - Manon Aubry, on est un peu parce qu'elle est en effet sur l'ADN historique de la gauche
00:45:34 sur le Proche-Orient, sur la solution notamment à deux États.
00:45:37 C'est quelque chose qu'elle a toujours porté, et d'une manière, dans sa cohérence.
00:45:41 - Écoutez, moi j'ai reçu deux fois Mme Aubry.
00:45:44 Je la trouve formidable, je la trouve intelligente, je la trouve sympathique.
00:45:49 On avait échangé parce qu'elle est une sportive, j'allais dire comme par hasard.
00:45:52 Mais les gens qui font du sport... - Ils sont mieux dans leur cerveau.
00:45:55 - Elle fait du water polo.
00:45:57 Et croyez-moi, pour faire du water polo, il faut être en forme.
00:46:01 Et puis ça t'apprend le collectif, ça t'apprend plein de choses, manifestement le sport.
00:46:05 Et en revanche, elle est sur une ligne radicale sur le plan économique notamment.
00:46:10 - Oui, oui. - Évidemment, où...
00:46:12 - La gauche antilibérale, oui. - Voilà.
00:46:14 - La gauche antilibérale, qui est donc des lignes sérieuses.
00:46:16 - D'abord, tu peux échanger avec elle, ce qui est agréable et sympathique.
00:46:21 En fait, elle est à l'ancienne.
00:46:23 Elle n'est pas intolérante. Elle a des idées qui sont les siennes.
00:46:27 - Il faut noter que... - Mais dans le débat, elle n'est pas intolérante.
00:46:29 Après, elle a ses idées. - Et du coup, tu ne la transmets pas du tout.
00:46:32 - Moi, ça ne me gêne pas du tout. - Il n'y a jamais eu une polémique
00:46:33 qui est déclenchée par Manon Aubry. - Jamais.
00:46:35 - Vous n'irez pas jusqu'à penser comme elle, peut-être.
00:46:38 - Non, mais c'est toujours pareil.
00:46:40 Quand tu trouves quelqu'un sympathique... - On change.
00:46:43 - Quand tu as affaire à la pâte humaine... - Bien sûr.
00:46:46 - Que tu vois la jeune femme, comment elle est, comment elle se conduit,
00:46:49 comment elle dit bonjour aux gens, etc. - C'est très important.
00:46:52 - Tu te fais une idée. - Oui, oui. Absolument.
00:46:55 - Moi, j'ai vraiment... J'ai beaucoup... Très apprécié.
00:46:58 J'espère que c'est réciproque. Peut-être qu'elle ne dirait pas la même chose.
00:47:01 Mais j'espère que c'est réciproque.
00:47:03 Marine Le Pen hier, qui veut protéger les enfants de France.
00:47:05 Écoutons-la. Elle était en meeting.
00:47:07 - Nous voulons que la France défende ses enfants,
00:47:10 défende ses intérêts en Europe,
00:47:12 comme le fait actuellement l'Allemagne et tous les pays du monde.
00:47:18 Ils ont raison de le faire.
00:47:21 Et nous avons raison d'exiger de nos dirigeants qu'ils nous défendent.
00:47:25 Nous cultivons un esprit français
00:47:29 qui se fait un devoir d'écouter la parole de tous
00:47:32 parce que c'est une marque de respect de l'autre,
00:47:34 une exigence pour progresser et un commandement démocratique.
00:47:38 Un esprit français, un esprit français
00:47:42 qui sait inventer les voies nouvelles,
00:47:44 les idées qui élèvent l'homme,
00:47:46 les systèmes qui le protègent.
00:47:48 - On va marquer une pause et on va recevoir Jordan Deluxe.
00:47:52 Il y a un mot que j'aime beaucoup et qui est de plus en plus rare.
00:47:56 C'est original.
00:47:58 Un talent original.
00:48:00 Une pensée originale.
00:48:02 Un être original.
00:48:04 - C'est clair.
00:48:05 - Et aujourd'hui, nous sommes entourés de clones.
00:48:07 De clones tristes, parfois.
00:48:10 Eh bien, M. Jordan Deluxe, il ne ressemble à personne.
00:48:14 Et c'est pour ça qu'il vient.
00:48:16 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:48:18 - Pour la voir en contre, à plus j'ai compris,
00:48:20 je suis assez d'accord avec vous.
00:48:22 - Pascal !
00:48:24 - J'aime bien quand vous dites Pascal,
00:48:25 mais vous ne le dites plus dans le temps où vous disiez ça.
00:48:27 - Comment pouvez-vous perdre votre temps comme animateur
00:48:29 alors que vous auriez fait un formidable imitateur ?
00:48:33 - Vous avez toujours le mot gentil.
00:48:35 - C'est un compliment.
00:48:37 - Oui, perso.
00:48:38 - Franchement, à chaque fois que je rends hommage à Pascal Praud,
00:48:42 on trouve que je le critique.
00:48:44 - Oui, parce qu'il y a toujours un petit peu de fiel là-dessous.
00:48:47 - Mais pas du tout.
00:48:48 - Il a mauvais esprit.
00:48:50 - Je ne sais pas de qui il tient.
00:48:52 - Il est trop dans le monde politique.
00:48:55 - Je ne sais pas de qui il tient, le jeune Lebret.
00:48:58 Alors, vous savez ce que j'ai appris en plus ?
00:49:00 Au mois d'août, maintenant, il part en vacances.
00:49:02 Eh oui, on en a parlé avec M. Nedjarrière,
00:49:04 parce qu'on est en train de penser...
00:49:05 Je ne suis pas là, juillet-août.
00:49:07 Donc, j'ai dit, théoriquement, c'est M. Lebret,
00:49:09 c'est M. Deval qui sont là.
00:49:12 Ça y est, les jeunes.
00:49:13 - On s'est fait envolés parce qu'on partait en vacances.
00:49:15 - Voilà, maintenant, ça y est.
00:49:16 Ils sont là, ils sont installés, ils partent, juillet-août.
00:49:19 - Vous ne pensez pas à moi, amis !
00:49:20 - Exactement.
00:49:21 Et puis, ils mettent M. Nedjar en difficulté.
00:49:23 Voilà, etc.
00:49:24 Ça y est, c'est fait, les jeunes.
00:49:26 - Ça va raccourcir vos vacances ?
00:49:27 - Les jeunes, les jeunes.
00:49:28 - Pascal Praud, c'est ça ?
00:49:29 - Les jeunes, oui, oui.
00:49:30 - Ça va raccourcir vos vacances ?
00:49:31 - C'est le droit, là.
00:49:32 - Écoutez, je suis là...
00:49:33 Les vacances, je...
00:49:34 - Voilà, la jeunesse, monsieur.
00:49:36 - Ce sera lui en juillet-août !
00:49:38 - C'était différent.
00:49:39 Allez, à tout de suite.
00:49:40 - Ah oui, je rêve.
00:49:41 - À quoi tu sers ? Confidences sans détour.
00:49:45 Jordan Deluxe est avec nous.
00:49:46 On va parler de sa biographie dans une seconde
00:49:48 qui est éditée chez le Duc.
00:49:49 Mais Sandra Cimbeau nous rappelle les titres.
00:49:51 - La direction de Sciences Po organise aujourd'hui
00:49:57 une rencontre avec les étudiants au centre de discussion.
00:50:00 Le sujet de la Palestine, ce principe s'appelle
00:50:03 un "Town Hall".
00:50:04 Ce modèle provient des États-Unis.
00:50:06 Les échanges ont lieu sans banderole, drapeau ou slogan,
00:50:09 avec un temps de parole limité pour chaque intervention.
00:50:12 Un haut responsable du Hamas s'est exprimé la nuit passée.
00:50:14 La position du mouvement sur la proposition de Trèves
00:50:17 est pour l'instant négative, mais il assure,
00:50:19 des discussions sont toujours en cours.
00:50:21 Le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken,
00:50:23 exhorte une nouvelle fois le Hamas à accepter le texte.
00:50:25 Et puis, l'Indonésie évacue des centaines de personnes
00:50:27 près d'un volcan en éruption.
00:50:29 Les secouristes et l'armée envoient des navires
00:50:31 à Tagulandang, une île voisine.
00:50:32 Ils craignent la formation d'un tsunami.
00:50:34 Le mont Huang est entré en éruption à trois reprises mardi,
00:50:37 projetant de la lave à plus de 5 km.
00:50:40 - Merci Sandra.
00:50:41 Jordan Deluxe, à quoi tu sers ?
00:50:43 Jordan Deluxe, en deux mots, avec une particule
00:50:48 vieille famille bretonne, peut-être Deluxe ?
00:50:51 - Pas du tout, Monsieur Pro.
00:50:52 Bonjour à tous et merci beaucoup de m'inviter.
00:50:54 Je suis très impressionné et très honoré d'être là.
00:50:56 Et ma mère m'a envoyé un petit message tout à l'heure.
00:50:58 Je lui ai dit "Maman, je fais pas ce qu'elle, j'ai peur".
00:51:00 Elle m'a dit "T'inquiète pas, c'est un gentil".
00:51:02 - Il est gentil, Pascal.
00:51:03 - Ouais, il est gentil, Pascal.
00:51:05 - Évidemment, c'est formidable d'ailleurs.
00:51:07 Moi, je trouve que l'idée que vous avez eue d'avoir ce pseudo,
00:51:10 je sais pas comment vous avez choisi ce pseudo.
00:51:13 - En fait, mes parents sont bretons,
00:51:14 donc mon vrai nom de famille, c'est Guinel.
00:51:16 Mais à l'école, c'est vrai que c'était beaucoup Guinel, Guignol,
00:51:18 avec l'adolescence que j'ai eue qui a été compliquée.
00:51:21 Du coup, je me suis dit "Je veux pas de ça pour plus tard".
00:51:23 Et si jamais je rentre en télé et que ça marche un petit peu pour moi,
00:51:26 j'aimerais pas que ça retombe directement sur mes parents.
00:51:29 Donc du coup, je voulais enlever le nom,
00:51:31 ce qui est complètement con puisque je suis en train de...
00:51:33 - T'aurais dû penser à cela, moi.
00:51:34 - Oui, mais c'est pas grave.
00:51:35 - T'as 25 ans, j'aurais dû avoir un éclair de lucidité.
00:51:39 - Oui, bah oui.
00:51:40 Et donc du coup, un jour, je vais changer de nom de famille
00:51:44 parce que ce qui s'est passé,
00:51:45 c'est que j'arrivais sur une radio qui s'appelle Voltage
00:51:47 et on allait m'appeler Voltageman.
00:51:49 Et je me suis dit "J'ai pas envie de m'appeler Voltageman toute ma vie".
00:51:51 Et donc du coup, j'ai dit "Deux secondes,
00:51:53 demain matin, je vous donne mon nom et mon prénom
00:51:55 que je vais utiliser".
00:51:56 J'ai gardé Jordan et j'ai été dans un fast-food
00:51:58 que vous connaissez toutes et toutes.
00:51:59 - Oui, exactement.
00:52:00 - Voilà, exactement.
00:52:01 Et au moment où me servir le plat,
00:52:02 la serveuse qui, à mon avis, faisait une école de théâtre,
00:52:05 me dit "Évidemment, il y a le Big Mac
00:52:07 et ce sandwich qui est incroyable,
00:52:09 il est magnifique, il est unique, il est rare,
00:52:12 il coûte pas cher et il sera toujours à l'affiche du fast-food".
00:52:17 Je lui dis "C'est quoi ?"
00:52:18 Elle me fait "C'est le Royal Deluxe".
00:52:19 Je lui dis "Mais Deluxe, c'est génial, j'adore".
00:52:21 - Oui, c'est génial.
00:52:22 - Le côté pas cher, populaire me plaisait beaucoup.
00:52:23 Et donc, du coup, le lendemain matin, j'ai dit à Voltage, la radio,
00:52:26 je dis "Je m'appelle Jordan Deluxe".
00:52:27 - On va parler évidemment de votre itinéraire,
00:52:29 qui est quand même très particulier.
00:52:30 Vos rêves d'enfant, petit, je voulais être acteur.
00:52:32 J'étais fasciné par la télévision, ce lieu merveilleux
00:52:34 où les gens semblaient toujours être heureux.
00:52:36 Je regardais ces célébrités avec des étoiles plein des yeux.
00:52:38 Je me disais que leurs parents devaient être
00:52:40 immensément fiers d'elles.
00:52:41 Alors, il y a souvent un parcours, évidemment,
00:52:43 qui est le même chez ceux qui font parfois de la télé,
00:52:45 qui font parfois aussi du théâtre ou du cinéma.
00:52:49 Une volonté de notoriété, d'être connu.
00:52:52 Aujourd'hui, c'est une valeur qui était moins présente
00:52:55 peut-être dans notre génération.
00:52:56 Nous, on faisait une école de journalisme.
00:52:58 Et puis, on aurait pu être dans la presse écrite
00:53:00 ou à la télévision.
00:53:02 Et puis, bon.
00:53:03 Est-ce que ça, vous aviez envie qu'on vous reconnaisse ?
00:53:06 - J'avais envie quand même, Pascal.
00:53:08 C'est surtout ce que j'avais envie.
00:53:09 - Mais tout le monde a envie.
00:53:10 Vous connaissez des gens qui disent "J'ai pas envie d'être aimé".
00:53:12 - Je sais, mais peut-être certains plus que d'autres.
00:53:15 Notamment, on a eu des...
00:53:16 - C'est une thérapie, alors, vous trouver la télé ?
00:53:18 - Ah oui, ça me fait du bien.
00:53:19 Ça me fait du bien, parce que quand les gens
00:53:20 viennent vous voir dans la rue et vous disent...
00:53:22 J'ai été à la Foire de Paris hier, par exemple.
00:53:24 J'ai eu beaucoup de gens qui sont venus me voir.
00:53:25 Ça m'a beaucoup touché, oui.
00:53:26 - Vous savez qu'il y a quatre...
00:53:27 Alors, c'est pas moi qui cite.
00:53:28 Il y a quatre amours possibles, paraît-il, d'Ikoundera.
00:53:31 Être aimé par des gens que tu ne connais pas,
00:53:33 les stars.
00:53:34 Tu chantes sur scène, tu les connais pas.
00:53:36 Être aimé par des gens qui sont autour de toi, des amis.
00:53:41 Alors ça, c'est l'amour un peu bourgeois, des amis.
00:53:43 Tu vis en colonie de vacances, etc.
00:53:45 Être aimé par une seule personne.
00:53:47 Toute ton énergie, c'est ta femme ou tes enfants.
00:53:50 C'est vraiment une fusion.
00:53:53 Et être aimé par quelqu'un qui n'est plus là.
00:53:56 Dieu, je sais pas.
00:53:58 Tu vis sous ce regard-là.
00:54:00 Et ça, c'est dans "L'insoutenable légèreté de l'être",
00:54:03 c'est Ikoundera qui développe ça.
00:54:04 Je sais pas s'il a raison ou pas.
00:54:05 Je sais pas quel type d'amour vous cherchez, vous.
00:54:08 Le plus important pour vous, être aimé.
00:54:10 C'est formidable de vouloir...
00:54:11 - Par une seule personne, c'est bien, quand même.
00:54:13 - Oui, mais celui de vouloir être aimé par des gens
00:54:15 que tu ne connais pas, c'est curieux, quand même.
00:54:16 - Ah, mais c'est bien.
00:54:17 - D'être aimé par des gens que tu connais pas?
00:54:19 - Non, mais...
00:54:20 (rires)
00:54:21 - C'est le style des stars de vouloir être sur scène,
00:54:26 des gens que tu connais pas et qui...
00:54:28 Vous aimez ça?
00:54:29 - Moi, je suis touché par la gentillesse des gens
00:54:31 à mon égard.
00:54:32 Ça me change.
00:54:33 - C'est vrai.
00:54:34 - Même ceux que vous avez fait condamner?
00:54:36 - Non, mais ça fait longtemps.
00:54:38 - Mais les gens sont adorables.
00:54:40 - Il faut savoir que les gens qui viennent nous parler
00:54:42 ont toujours des choses positives à nous dire.
00:54:44 - Ah, faux.
00:54:45 - Non, mais c'est une règle.
00:54:46 - C'est une règle.
00:54:47 - Ceux qui ont des choses négatives ou qui ne nous aiment pas,
00:54:49 ils ne nous abordent pas.
00:54:50 - Ils vous disent par exemple "heureusement que vous êtes là, Olivier".
00:54:52 - Ils me parlent de vous.
00:54:53 Le sujet, c'est vous.
00:54:54 - Non, arrêtez.
00:54:55 - Ah, mais c'est vrai.
00:54:56 - Oui, oui, oui.
00:54:57 - Non, ça ne m'étonne pas.
00:54:58 - Oui, oui, ils me disent "heureusement que vous êtes là".
00:54:59 - Voilà, ils parlent de vous.
00:55:00 Ils disent "heureusement que vous êtes là, Olivier",
00:55:01 pour faire passer des idées parfois sur le plateau.
00:55:03 - En général, ils me disent "mais pourquoi Pascal
00:55:06 ne vous laisse jamais parler?"
00:55:09 Et je réponds "mais c'est lui la vedette de l'émission".
00:55:13 - C'est vrai, Pascal, parce que sincèrement, moi,
00:55:15 quand j'ai reçu Philippe, c'est la première chose que je lui ai posée
00:55:17 comme question hors antenne.
00:55:18 Je lui dis "mais il est comment, Pascal Praud, dans la rédaction?"
00:55:20 - Oui, mais voilà, c'est la question qu'on nous pose.
00:55:21 - Oui, oui, et moi on me demande "comment est Cyril Hanouna?"
00:55:23 - Bon, eh bien justement, Cyril, puisque d'abord on l'embrasse,
00:55:26 évidemment, Cyril, les débuts sur C8, Franck Capietto,
00:55:29 directeur de C8, vous a appelé après, je crois, un tournage
00:55:33 dans "Touche pas à mon poste".
00:55:35 Sur le plateau, tous les chroniqueurs se taquinaient,
00:55:37 j'ai voulu faire pareil, mais je m'y suis très mal pris,
00:55:39 écrivez-vous, ainsi que je l'ai évoqué précédemment,
00:55:42 j'ai maladroitement vanné Mathieu Delormeau.
00:55:44 - Oui, j'ai fait une bêtise, là, oui.
00:55:46 - Ah oui, "or il n'était pas présent, cela froissait sa fan,
00:55:49 baz, et j'ai reçu une volée de bois vert sur Twitter".
00:55:52 C'est essentiel, quand même, comme effectivement,
00:55:56 ce que vous racontez.
00:55:57 - Non, mais ça, c'était les premières, c'est vrai que j'ai fait
00:55:59 un petit peu de "Touche pas à mon poste", et c'est vrai que c'est terrible,
00:56:01 parce que si on fait une connerie, on prend très cher sur les réseaux derrière.
00:56:05 - Nous aussi, je dis réseaux sociaux.
00:56:06 - Alors, cette idée-là, pourquoi vous êtes toujours...
00:56:08 Ça, c'est génial.
00:56:09 - Ça, c'est Geneviève Fontenay, parce que j'ai eu une amitié avec elle
00:56:12 assez forte lors d'une émission de radio,
00:56:14 et donc, du coup, elle était toujours tirée à quatre épingles,
00:56:16 puis j'ai toujours été fasciné par ces gens qui, pour moi,
00:56:19 inspirent le respect, et pour moi, les gens bien habillés,
00:56:22 c'est très important.
00:56:23 Vous avez toujours des boutons de manchette, je les vois,
00:56:25 à droite, c'est des choses, c'est des petits détails qui sont importants.
00:56:27 Et il fallait se différencier des autres.
00:56:29 Je me suis dit, la cravate, en l'occurrence, vous l'avez,
00:56:31 il y en a pas mal qui en regardent, et Philippe aussi, il l'a.
00:56:33 Donc, la cravate, c'est quelque chose d'assez commun.
00:56:35 Cependant, il y a des costumes trois pièces,
00:56:37 et je me suis dit, qu'est-ce qui est vraiment la chose la plus sympathique ?
00:56:39 Et je me suis dit, c'est le petit nœud papillon,
00:56:41 parce que le nœud papillon, c'est pour le Festival de Cannes,
00:56:43 c'est pour un mariage, pour une belle occasion.
00:56:45 Et c'est aussi une marque de respect envers les téléspectateurs,
00:56:47 parce que j'aime cette télé d'avant, où les gens s'habillaient
00:56:50 pour faire de la télé, la télé de Dalida, la télé...
00:56:53 - Mais c'est un tout petit nœud papillon que vous avez fait.
00:56:55 - Alors oui, il est tout petit.
00:56:57 - Il est identifiable.
00:56:59 - Il est tout petit, il est fait sur mesure par une dame.
00:57:02 C'est du travail bien français.
00:57:04 - Ah oui ?
00:57:05 - Oui, oui, en France. Et d'ailleurs, je vous en ai pris un petit.
00:57:07 Je voulais vous l'offrir à la fin.
00:57:09 - Attendez, vous êtes trop gentil.
00:57:11 - Ah non, le petit drapeau qu'on fait dessus.
00:57:13 - Ah ben, je vais le mettre.
00:57:15 - Il est tout en soi.
00:57:17 Bon, l'actualité, vous le savez,
00:57:19 nous passons cette dernière demi-heure, généralement,
00:57:23 avec un invité, mais ça ne nous empêche pas
00:57:25 de poursuivre l'actualité.
00:57:27 Et l'actualité, c'est le "Tone Hall" de Sciences Po.
00:57:33 Ça vous choque pas qu'on dise un "Tone Hall" à Sciences Po ?
00:57:36 - Mais vous savez que la négociation entre le comité palestinien
00:57:38 et Jean Basser et la direction de Sciences Po,
00:57:41 s'est déroulée en anglais. Vous le saviez ?
00:57:43 - Non, mais je trouve ça effrayant.
00:57:45 - De même que dans le comité de Sciences Po,
00:57:47 on emploie le terme "communauté".
00:57:49 C'est quand même très symptomatique d'une dérive.
00:57:51 - Parce qu'il y avait des étudiants étrangers.
00:57:53 Les étudiants étrangers étaient présents
00:57:55 dans le comité palestinien.
00:57:57 Et donc, l'échange s'est tenu en anglais.
00:57:59 - Alors, "Tone Hall", ça veut dire quoi ?
00:58:01 - Ben, "Hall de ville".
00:58:03 - Ça vient du niveau de l'agora.
00:58:05 - On voit le niveau en anglais, en général,
00:58:07 sur le plateau.
00:58:09 - On ne peut pas dire l'agora, effectivement,
00:58:11 qui a tellement de jolis bouts.
00:58:13 - Oui, bien sûr. Moi, je suis choqué.
00:58:15 - Ça devait être ouvert à tous.
00:58:17 J'ai une élève de Sciences Po qui vient de m'écrire.
00:58:19 "Aujourd'hui doit se tenir le Tone Hall à 10h,
00:58:21 comme le mail de Jean Basser nous le précisait ce 30 avril.
00:58:23 Ce mail précisait que nous allions recevoir
00:58:25 un lien d'inscription, lien que je n'ai jamais reçu,
00:58:27 mais bref, je ne l'ai pas reçu.
00:58:29 Un étudiant en M1 qui prend la parole
00:58:31 bien souvent à la télé-radio pour s'indigner des blocages
00:58:33 n'a pas pu souscrire faute de place.
00:58:35 Il a tenté de contacter l'administration pour demander
00:58:37 une place supplémentaire. Il n'a reçu aucune réponse."
00:58:39 Donc, à quoi va ressembler ce débat ?
00:58:41 - Voyez le sujet de Mathilde Ibanez.
00:58:43 - Les militants pro-palestine ont obtenu gain de cause.
00:58:45 Un Tone Hall va être organisé par Sciences Po,
00:58:47 c'est-à-dire un débat sur le modèle
00:58:49 des universités américaines.
00:58:51 - L'administration s'est soumise aux militants
00:58:53 pro-palestinien et pas juste pro-palestinien,
00:58:55 on le répète à chaque fois, ce sont également
00:58:57 pour certains d'entre eux des militants pro-Hamas.
00:58:59 Après qu'ils aient bloqué illégalement Sciences Po,
00:59:01 après qu'ils aient occupé illégalement Sciences Po,
00:59:03 après qu'ils aient eu des slogans
00:59:05 qui étaient des slogans antisémites,
00:59:07 antisionistes, pro-Hamas,
00:59:09 ils ont été soumis à des débats
00:59:11 qui étaient des débats antisémites,
00:59:13 antisionistes, pro-Hamas, Sciences Po ne les a pas sanctionnés
00:59:15 et par contre Sciences Po leur a offert
00:59:17 ce Tone Hall qui faisait partie de leur demande.
00:59:19 - L'Institut a décidé de mettre en place
00:59:21 des règles pour éviter des tensions
00:59:23 ou des violences.
00:59:25 - Dans le respect des règles classiques du débat,
00:59:27 sans banderoles, drapeaux ou slogans,
00:59:29 avec un temps de parole limité
00:59:31 pour chaque intervention,
00:59:33 en français, avec la possibilité
00:59:35 de poser des questions en anglais.
00:59:37 - Malgré cela, l'Uni ne participera pas au débat.
00:59:39 - On a été invité mais on ne participera pas
00:59:41 sur la scène directement à cette prise de parole
00:59:43 tout simplement pour des questions de risque.
00:59:45 Nos militants sont régulièrement menacés,
00:59:47 intimidés, certains ont été pris à partie
00:59:49 assez violemment en ce moment à Sciences Po.
00:59:51 - Si la majorité des organisations syndicales
00:59:53 de Sciences Po voit l'organisation
00:59:55 du débat d'un bon oeil,
00:59:57 l'Uni de son côté craint
00:59:59 qu'un prétendu malentendu provoque
01:00:01 de nouveaux blocages dans les jours à venir.
01:00:03 - Je trouve extraordinaire
01:00:05 qu'il n'y ait aucune conséquence
01:00:07 Madame Retailleau qui a dit n'importe quoi,
01:00:09 la direction qui a dit n'importe quoi,
01:00:11 avant-hier on l'a souligné ici,
01:00:13 Gabriel Attal qui avait dit
01:00:15 "autorité", tout ça est à l'eau ce matin.
01:00:17 - C'est ça en effet qui est dramatique,
01:00:19 c'est la reddition de l'administration
01:00:21 et du politique.
01:00:23 J'ai vu l'évolution de Sciences Po
01:00:25 tout au long des années 2010,
01:00:27 il y avait les mêmes étudiants
01:00:29 à ce reflet de militantisme, de pureté,
01:00:31 la seule différence c'est qu'ils sont
01:00:33 globalement un peu moins construits
01:00:35 et ils sont davantage recrutés sur le côté
01:00:37 de la discrimination positive, notamment
01:00:39 avec la procédure CEP mise en place par DECOIN.
01:00:41 Par contre l'administration de Sciences Po
01:00:43 était quand même un peu plus solide
01:00:45 à l'époque de Frédéric Mion,
01:00:47 aujourd'hui c'est un bateau ivre,
01:00:49 vous avez plein de directions successives,
01:00:51 vous avez un administrateur provisoire
01:00:53 et surtout vous n'avez pas de cap,
01:00:55 au bout d'un moment est-ce qu'on veut
01:00:57 former des élites françaises républicaines
01:00:59 ou est-ce qu'on veut former des petits
01:01:01 télégraphistes du Hamas, c'est ça la question
01:01:03 - Ça ne vous dérange pas d'amalgamer
01:01:05 l'ensemble des étudiants de Sciences Po
01:01:07 à quelques dix-sept ?
01:01:09 - Mais on parle de la direction !
01:01:11 - Non mais quand vous dites des petits télégraphistes...
01:01:13 - Non, j'ai dit est-ce qu'on veut former ce cadre ?
01:01:15 - Mais on n'amalgame pas, on souligne,
01:01:17 c'est la direction !
01:01:19 Monsieur Vichra n'était pas à la hauteur !
01:01:21 - Monsieur Bassère...
01:01:23 - Lundi dernier il y avait un étudiant de Sciences Po ici,
01:01:25 il était remarquable et il est en représentatif
01:01:27 d'une majorité de Sciences Po qui...
01:01:29 - Au contraire, non seulement on amalgame...
01:01:31 - Pardonnez-moi, on ne parle que de la direction !
01:01:33 - Très bien ! - C'est toujours pareil !
01:01:35 Moi je n'accuse jamais les étudiants...
01:01:37 - La majorité silencieuse...
01:01:39 - Les étudiants je ne les accuse pas, ils sont dans leur rôle les activistes !
01:01:41 - Les locaux...
01:01:43 - Les activistes qui sont dans leur rôle...
01:01:45 - Comment vous faites ?
01:01:47 - Je les vire, je les vire, sanction disciplinaire,
01:01:49 je les vire, ils sont virés, au revoir !
01:01:51 - Cette histoire de sanctions déjà est extraordinaire !
01:01:53 - Alors c'est très simple, tous ceux qui sont en dehors de la règle sont virés,
01:01:55 ça vous va ?
01:01:57 - Et cette histoire de sanctions est quand même dingue !
01:01:59 Le vendredi il y a des sanctions, le samedi il n'y a plus de sanctions...
01:02:01 - C'est cohérent !
01:02:03 - Le lundi il y a le retour des sanctions...
01:02:05 - Tu vires les gens ?
01:02:07 Mais qu'est-ce qui se passe dans l'entreprise ?
01:02:09 Si vous bloquez l'entreprise, vous croyez que le DRH...
01:02:11 - Ce que je veux dire c'est que...
01:02:13 - Non mais attendez !
01:02:15 - On a des images en direct là...
01:02:17 - Sur l'occupation d'usines, tout le monde ne peut pas faire comme monsieur de Messines,
01:02:19 non plus s'appeler de Certines...
01:02:21 Dans cette célèbre séquence patronale
01:02:25 où c'est oublié, me semble...
01:02:27 Tout le monde ne peut pas faire comme ça...
01:02:29 Des fois vous êtes obligé de...
01:02:31 - Non, non, non, non !
01:02:33 - Il y a une désescalade...
01:02:35 - A chaque fois que tu es faible, ça ne marche pas !
01:02:37 Jamais !
01:02:39 Je vous répète,
01:02:41 on est à Sciences Po là,
01:02:43 mais il y a également l'ESG qui est aujourd'hui,
01:02:45 je l'ai dit plusieurs fois,
01:02:47 un bastion d'extrême gauche,
01:02:49 l'école supérieure de journalisme.
01:02:51 - C'est notre dame des langues !
01:02:53 - L'école supérieure de journalisme,
01:02:55 tout le monde sait ça dans la profession.
01:02:57 Et là, ils ont bloqué, visiblement,
01:02:59 la première chose qu'ils ont dit, pas de médias.
01:03:01 - Il y a des gens qui veulent être journalistes !
01:03:03 - Le SGI, pas de médias !
01:03:05 Et c'est ces jeunes gens qui vont venir dans la profession !
01:03:07 Mais moi je les connais tous !
01:03:09 Je les vois, ça fait 40 ans
01:03:11 que je travaille avec eux, je sais où ils sont !
01:03:13 Mais alors ça s'est polarisé, accéléré,
01:03:15 radicalisé depuis 4-5 ans.
01:03:17 - À l'image de la jeunesse ?
01:03:19 - Les apprentis journalistes sont à gauche, tous.
01:03:21 - Mais c'est plus que ça !
01:03:23 - Oui, il y en a beaucoup.
01:03:25 - Je voulais raconter une petite anecdote.
01:03:27 - On n'a pas quand même un zadiste, là !
01:03:29 - Ils sont malistes de droite, à part Gauthier.
01:03:31 - Mais attendez, il n'est pas de droite, Gauthier ?
01:03:33 Moi je ne suis pas de droite non plus.
01:03:35 Arrêtez, on fait notre métier !
01:03:37 - Oui, oui.
01:03:39 - On n'est pas des militants !
01:03:41 La preuve, c'est que vous me dites sur certains sujets,
01:03:43 vous me trouvez là, et sur d'autres...
01:03:45 - Vous m'excuserez, parfois,
01:03:47 je suis tombé dans un malentendu,
01:03:49 en tant qu'admission de droite.
01:03:51 - Eh bien, vous avez tort !
01:03:53 - Oui, mais je vous écoute !
01:03:55 - En fait, on est anards, souvent, les journalistes, c'est ça ?
01:03:57 - On a l'esprit de contradiction, souvent.
01:03:59 - Il peut y avoir des anards de droite.
01:04:01 - On a souvent l'esprit de contradiction.
01:04:03 - C'est vrai.
01:04:05 - Bon, on a une image de Lille, ou pas ?
01:04:07 - Pas d'image de Lille.
01:04:09 Pas d'image de Lille.
01:04:11 Pas d'image de Lille.
01:04:13 - On va voir comment il se passe,
01:04:15 comment les choses...
01:04:17 - Déjà, si tous les étudiants me le disent,
01:04:19 on ne peut pas présager de la manière dont ça se passe.
01:04:21 - De l'avoir organisé, c'est une faillite absolument.
01:04:23 - Jordan Deluxe, vous avez rencontré...
01:04:25 - Un débat précis,
01:04:27 et ensuite,
01:04:29 complaire à cette demande.
01:04:31 - Vous l'avez reçu, déjà, Philippe Bézière ?
01:04:33 - Deux fois.
01:04:35 - Là, c'est bon.
01:04:37 - Vous avez beaucoup de courage.
01:04:39 - On a des questions intimes,
01:04:41 vous qui ne les aimez pas, Pascal,
01:04:43 on ne parle pas de ça.
01:04:45 - D'ailleurs, vous n'êtes toujours pas répondu
01:04:47 à la question intime, je les pose.
01:04:49 - C'est une très bonne réponse.
01:04:51 Je serais ravie de vous avoir à la rentrée.
01:04:53 - Écoutez, Jean-Marie Le Pen.
01:04:55 Parlons de Jean-Marie Le Pen.
01:04:57 Vous l'avez reçu,
01:04:59 et ses célèbres voisins, écrivez-vous.
01:05:01 Est-ce que ce nom fait encore peur ?
01:05:03 C'est la question que je me suis d'abord posée
01:05:05 quand on m'a proposé d'interviewer Jean-Marie Le Pen
01:05:07 pour l'instant Deluxe.
01:05:09 Puis je me suis dit, j'y vais. J'ai toujours été fasciné par les personnages.
01:05:11 - Personnages.
01:05:13 - Mais je suis d'accord avec vous.
01:05:15 C'est une histoire quand même très drôle.
01:05:17 On se pose la question, on se dit, est-ce qu'on l'invite ?
01:05:19 Parce que c'est une vraie question, quand même.
01:05:21 À l'époque, en plus, c'était il y a 3-4 ans.
01:05:23 Du coup, mon associé me dit, si, on va le faire.
01:05:25 Puis voilà, c'est un personnage public.
01:05:27 Et puis, derrière Jean-Marie Le Pen,
01:05:29 ça, c'est quand même le symbole d'une personnalité
01:05:31 quand même étonnante,
01:05:33 qui divise, certes, mais qui est étonnante.
01:05:35 Et ça qui m'intéressait, c'est d'aller voir s'il y a des questions
01:05:37 auxquelles il n'avait jamais répondu.
01:05:39 Alors on arrive, et c'est un montre-tout,
01:05:41 une énorme grille, mais c'est un spectacle.
01:05:43 Et puis, on avance,
01:05:45 une espèce de petite bâtisse, comme un petit manoir.
01:05:47 Il y avait son ex-femme qui était dehors, avec le chien.
01:05:49 Je la vois passer, maquillée.
01:05:51 - Son ex-femme, c'est Pierrette Le Pen.
01:05:53 - Pierrette Le Pen, exactement. Et il me dit, elle est toujours là,
01:05:55 quand il va descendre.
01:05:57 Son assistant ouvre le portail, on rentre à l'intérieur
01:05:59 de la maison.
01:06:01 Une maison assez terne,
01:06:03 avec des vieilles boiseries.
01:06:05 Une énorme photo de Jean-Marie Le Pen,
01:06:07 avec un, comment on appelle ça ? Vous savez, les pirates ?
01:06:09 Avec un chien. - Un bandeau.
01:06:11 Il avait un bandeau dans les années 70. - Exactement.
01:06:13 - Je vais quitter le plateau, ça commence à me faire peur.
01:06:15 C'est sensible.
01:06:17 - Un escalier qui monte tout en bois
01:06:19 grinçant, et on commence à monter,
01:06:21 on fait l'émission, et là on voit des mitraillettes.
01:06:23 - C'est le psychose. - C'est Norman Bates.
01:06:25 - Il y a la petite musique.
01:06:27 - On voit des mitraillettes,
01:06:29 plein de trucs. - Et Anthony Perkin s'arrive.
01:06:31 - Ah oui, c'était un truc de fou.
01:06:33 On fait l'interview, très posé,
01:06:35 très sympathique du reste. Et puis je lui pose la question
01:06:37 de la retraite, il me dit 12 000 euros par mois,
01:06:39 très intéressant évidemment, parce que j'aime bien les questions d'argent,
01:06:41 ça nous permet quand même de nous, de savoir.
01:06:43 - Ah, ce serait bien que vous receviez Pascal Praud.
01:06:45 - Ah oui, il faut absolument que je sache votre retraite, Pascal.
01:06:47 - Retraite ? Je ne suis pas en retraite.
01:06:49 Pourquoi voulez-vous que je... - Oui, mais vous connaissez
01:06:51 le montant qui va arriver. - Je ne m'intéresse pas à l'argent.
01:06:53 [Rires]
01:06:55 - En plus, je pense que c'est lui. - D'accord. Bon, alors, passons.
01:06:57 Vous serez me vos invités
01:06:59 pour moi, en effet, j'ai l'impression.
01:07:01 Cher Pascal. - J'ai rien, moi.
01:07:03 - Rien. - Alors, on arrive en haut
01:07:05 et puis on fait l'interview. - C'est vrai ?
01:07:07 - Et à la fin de l'interview, il m'emmène sur un petit balcon.
01:07:09 Il me prend la main comme ça. Et il me dit
01:07:11 "Vous voyez Jordan, regardez,
01:07:13 en face là, j'ai un voisin,
01:07:15 il fait de la télé,
01:07:17 il est dans le spectacle
01:07:19 du Jardin qui s'appelle, voilà,
01:07:21 Jean du Jardin." Je dis "Ah bon, c'est votre voisin ?" "Oui."
01:07:23 "Eh bien, vous n'allez pas me croire, Jordan."
01:07:25 À chaque fois que je le croise, j'ai l'impression
01:07:27 qu'il fait exprès
01:07:29 de faire en sorte de ne pas me voir
01:07:31 de ne pas me rencontrer, pour éviter une photo.
01:07:33 Je lui dis "Ah bon, c'est étonnant."
01:07:35 Je lui dis "Oui, peut-être." Et puis il me dit "Eh, regardez là-bas,
01:07:37 c'est la voisine, et elle, elle a mis
01:07:39 il y a deux, trois jours, elle fait de la musique,
01:07:41 elle a mis un énorme transi."
01:07:43 - Vous savez qui c'est ? - Eh bien oui, un transi,
01:07:45 c'est en fait une personne décédée,
01:07:47 il reste honnête, quoi. Et il me dit "Mais elle a encore
01:07:49 mis une croix aussi il y a deux jours, je sais pas qui c'est."
01:07:51 Je lui dis "Mais c'est qui cette voisine,
01:07:53 monsieur Le Pen ?" Il me dit
01:07:55 "Bah, elle fait de la musique, vous savez, les années 80,
01:07:57 90, je sais pas." - C'est qui ça ?
01:07:59 - Non, Mylène Farmer. - Mylène Farmer,
01:08:01 elle est voisine. - En face de Jean-Marie.
01:08:03 Donc il a à droite, Jean Dujardin. - Et vous savez
01:08:05 Jean Dujardin, quelle maison il
01:08:07 habite ? - Alors c'est l'ancienne maison
01:08:09 d'une personnalité, je crois. - De l'innoventura.
01:08:11 - Voilà, c'est ça, exactement. - Je vous propose
01:08:13 de voir l'extrait que vous avez
01:08:15 lorsque vous avez interrogé
01:08:17 Jean-Marie Le Pen.
01:08:19 - Vous la voyez ici, Jean-Marie Le Pen,
01:08:23 Marion Maréchal, elle passe de temps en temps ?
01:08:25 - Bien sûr, quand elle vient voir sa maman,
01:08:27 qui habite au-dessus,
01:08:29 et bien sûr,
01:08:31 elle vient me voir,
01:08:33 c'est un plaisir à la voir.
01:08:35 - Vous parlez politique avec elle ou pas du tout,
01:08:37 monsieur Le Pen ? - Écoutez, quand on se voit,
01:08:39 on parle d'affaires familiales,
01:08:41 d'affaires personnelles,
01:08:43 très peu de politique, mais enfin,
01:08:45 tous mes enfants sont
01:08:49 quand même dans la même
01:08:51 orientation, si je puis dire.
01:08:53 À part peut-être
01:08:55 quelques pièces rapportées,
01:08:57 une ou deux pièces rapportées,
01:08:59 qui ont gardé leurs opinions
01:09:01 au style
01:09:03 différent.
01:09:05 - Je me demandais quelles étaient les pièces rapportées,
01:09:07 parce que si t'es à gauche
01:09:09 dans la famille Le Pen,
01:09:11 je me demandais à qui il faisait allusion.
01:09:13 Mais c'est intéressant de parler de Le Pen,
01:09:15 parce que nous, ce qui nous intéresse
01:09:17 journalistiquement,
01:09:19 c'est qui a dit les choses,
01:09:21 qui s'est trompé, et d'avoir un rapport
01:09:23 entre guillemets à la vérité.
01:09:25 Moi, j'ai passé plusieurs fois une interview
01:09:27 célèbre de Jean-Marie Le Pen avec
01:09:29 Pierre-Luc Séguillon.
01:09:31 Il annonce ce qui se passe aujourd'hui.
01:09:33 Ça ne veut pas dire qu'il n'a pas dit des choses
01:09:35 horribles à côté de cela dans sa carrière
01:09:37 politique, et je pense effectivement à ce qu'il avait pu dire
01:09:39 sur le détail, mais personne
01:09:41 contestera qu'il fait la bonne analyse
01:09:43 en 1991 sur l'islam.
01:09:45 Personne ne peut la contester,
01:09:47 puisqu'il y a juste à l'écouter.
01:09:49 Et moi, quand il disait ça, forcément
01:09:51 personne ne voulait entendre.
01:09:53 Ce qu'on demande à un homme politique, c'est souvent d'être visionnaire.
01:09:55 C'est de voir les choses et de s'appuyer
01:09:57 sur une culture, sur une histoire,
01:09:59 pour dire les choses.
01:10:01 Donc, bien sûr que ça
01:10:03 ennuie beaucoup, en fait.
01:10:05 C'est intéressant votre analyse, parce qu'il y a aussi des personnalités
01:10:07 qui se sont fait avoir avec ça, et je le raconte
01:10:09 dans le livre, notamment un monsieur qui s'appelle
01:10:11 Philippe Chevalier, que j'avais reçu, et ça c'est un de mes regrets.
01:10:13 J'avais vu sur une petite interview sur YouTube
01:10:15 qu'en effet, il était pour Marine Le Pen
01:10:17 et Jean-Marie Le Pen, je lui pose la question.
01:10:19 Philippe Chevalier de Régis Lasfallès ? Mais bien sûr, on l'a reçu
01:10:21 ici, et ça lui a posé quelques
01:10:23 ennuis. Donc il a fait un peu
01:10:25 machine arrière.
01:10:27 Jean Roucas, par exemple,
01:10:29 refuse aujourd'hui de faire une télévision,
01:10:31 parce que Jean Roucas, le problème c'est qu'il s'est
01:10:33 mis un peu un moment avec
01:10:35 les Le Pen. Mais lui, il était militant, il était même
01:10:37 candidat. C'est encore autre chose, c'était plus
01:10:39 sympathisant, il était candidat.
01:10:41 Il parait que la personne était candidat aussi.
01:10:43 Et c'est des gens, peut-être qu'aujourd'hui, ça passerait
01:10:45 mieux. Mais je suis...
01:10:47 Oui, dans le milieu culturel,
01:10:49 non. Dans le milieu culturel,
01:10:51 si vous êtes à droite de
01:10:53 Jean-Luc Mélenchon, déjà c'est compliqué. Mais il y a plein de gens
01:10:55 de droite dans le milieu culturel, mais qu'est-ce qu'il se cache ? Il y en a beaucoup
01:10:57 qui le disent. Mais bien sûr, mais vous avez parfaitement
01:10:59 raison. Mais officiellement,
01:11:01 officiellement, il faut mieux être... Vous savez dans les métiers, parce que...
01:11:03 Bon, alors on va voir un autre extrait, et parce que
01:11:05 vous arrivez à faire dire aux uns
01:11:07 et aux autres des choses parfois intimes.
01:11:09 Ben oui, c'est pour ça que je veux que vous veniez, Pascal. Mais moi,
01:11:11 j'ai pas envie de dire des choses intimes
01:11:13 du tout. Voilà.
01:11:15 Donc, il y a effectivement
01:11:17 cet extrait
01:11:19 où on voit avec Francky Vincent et
01:11:21 beaucoup d'autres personnalités.
01:11:23 Écoutez, parce que c'est vraiment très rigolo
01:11:25 comme vous interrogez les gens.
01:11:27 C'est une blague.
01:11:29 On passe de
01:11:31 Arana Kamoura à Edith Piaf
01:11:33 par rapport à
01:11:35 un tel événement. Donc, à ce moment-là,
01:11:37 Francky Vincent
01:11:39 chantant "Vas-y, les Jeux Olympiques, c'est bon",
01:11:41 ça le ferait, alors.
01:11:43 Je parle jamais de ma femme, mais en fait,
01:11:45 ce qui se passe, c'est que je suis homosexuel.
01:11:47 - Et bien, c'est pas grave ! - Voilà, et c'est pas grave du tout.
01:11:49 C'est pas une tare. - Mais attendez, je comprends pas.
01:11:51 Vous m'avez dit que vous aviez une femme tout à l'heure.
01:11:53 - Non, mais je vous ai dit tout à l'heure
01:11:55 que je ne parlerai
01:11:57 jamais de ma vie privée. Voilà.
01:11:59 - Ah non, mais vous êtes vraiment avec un homme ? - Ouais, ouais, je suis vraiment avec
01:12:01 un homme. Mais bon, je respecte lui aussi
01:12:03 sa vie privée. On est en trouple.
01:12:05 - Vous avez dit que vous étiez contre le mariage gay.
01:12:07 Si votre fils venait vous voir en vous disant
01:12:09 qu'il aime un homme et qu'il aimerait se marier
01:12:11 dans votre commune, dans votre ville,
01:12:13 vous lui répondriez quoi à votre fils ?
01:12:15 - Que je l'aime.
01:12:17 Et qu'il fait ce qu'il veut.
01:12:21 - Elle me fait froid dans le dos, carrément.
01:12:23 Elle me fait froid dans le dos
01:12:25 et on lui fait un tapis rouge
01:12:27 pour arriver
01:12:29 au pouvoir, pour le moment.
01:12:31 - Vous trouvez ça inquiétant, Yolande Moreau ? - Ah bah bien sûr !
01:12:33 C'est inquiétant. C'est affligeant.
01:12:35 *Musique*
01:12:55 - C'est vrai que vous avez un talent.
01:12:57 Je suis vraiment très étonné. Les gens vous disent des choses
01:12:59 qu'ils ne diraient pas ailleurs,
01:13:01 notamment sur l'argent.
01:13:03 Pourquoi ? A chaque fois, vous êtes obsédé par l'argent.
01:13:05 - Non, c'est parce qu'en fait, l'argent a vite été une solution
01:13:07 pour moi quand j'étais petit, parce que si vous voulez,
01:13:09 quand je me faisais harceler,
01:13:11 je donnais de l'argent pour être tranquille.
01:13:13 L'argent que je trouvais dans le portefeuille de ma mère.
01:13:15 - Vous vouliez votre mère ? - C'est-à-dire que
01:13:17 je lui faisais de la monnaie et en fait
01:13:19 je faisais une fausse monnaie. C'était plus intéressant
01:13:21 pour moi que pour elle. - Vous pouvez le voler ?
01:13:23 - Ouais, si vous voulez.
01:13:25 Mais c'est dur de dire ça, quand même.
01:13:27 Peut-être que je n'ai pas encore... - Vous en parlez d'ailleurs
01:13:29 de ce harcèlement.
01:13:31 Et pourquoi vous vous faisiez harceler ?
01:13:33 - Certainement parce que je suis assez,
01:13:35 peut-être un peu efféminé. Il y a ce côté aussi,
01:13:37 c'est vrai, j'aimais bien m'habiller bien.
01:13:39 Donc ça viendrait toujours des petits costumes, c'était mon truc.
01:13:41 Et c'était la mode des baguilles, donc j'étais en total...
01:13:43 Voilà, ça n'avait rien à voir. - Ça c'est en quelle année tout ça ?
01:13:45 - C'était...
01:13:47 Il y a...
01:13:49 Je ne saurais pas vous dire l'année exactement, je suis très mauvais au niveau des dates.
01:13:51 En tout cas, j'étais au lycée.
01:13:53 - Et vous étiez à Rennes ? - Oui, j'étais à Rennes.
01:13:55 Dans un lycée. - Dans le privé, dans le public ?
01:13:57 - Privé. Et en plus, je refusais d'aller dans le public.
01:13:59 Parce que je me disais "merde, j'ai pas envie d'aller dans le public,
01:14:01 je préfère aller dans le privé".
01:14:03 Et ça s'est révélé être catastrophique.
01:14:05 Et en fait, voilà des petites choses qui font qu'on est un petit peu différents.
01:14:07 Et puis après, c'est monté.
01:14:09 Je donnais un dessert pour pouvoir manger avec quelqu'un.
01:14:11 Parce que du coup, je me sentais très seul.
01:14:13 Et puis, des scènes d'humiliation terribles.
01:14:15 Je me souviens notamment, j'avais une technique.
01:14:17 Comme personne ne voulait me parler à l'école,
01:14:19 lors de la récréation, je prenais mon portable
01:14:21 et je faisais croire que j'étais au téléphone avec quelqu'un.
01:14:23 Sauf qu'un jour, il y a quelqu'un qui s'est dit "tiens, je vais l'appeler".
01:14:27 Il a eu un doute et il m'a appelé au même moment.
01:14:29 Le téléphone a sonné, ils ont tous vu que j'étais pas au téléphone.
01:14:31 Et alors là, c'était...
01:14:33 C'était l'horreur.
01:14:35 Là, je me suis dit "c'est vraiment la fin".
01:14:37 Ça va être terrible.
01:14:39 Et ça s'est accentué d'une manière très très forte.
01:14:41 - Donc ça, c'est évidemment Rennes.
01:14:43 Et puis un jour, vous venez à Paris.
01:14:45 Comme tous les gens, il y a des gens qui viennent à Paris
01:14:47 souvent et qui veulent faire ce métier.
01:14:49 On monte à Paris.
01:14:51 Il y a un côté rastignac.
01:14:53 Et c'est vrai que tous ces métiers-là,
01:14:55 de télévision, se font à Paris.
01:14:59 Alors bien sûr, il y a des professionnels
01:15:01 qui doivent nous écouter en ce moment, qui sont en région
01:15:03 et qui font formidablement bien leur métier.
01:15:05 Mais c'est vrai que c'est à Paris
01:15:07 que beaucoup de choses sont concentrées.
01:15:09 - C'est à Paris que tout se fait.
01:15:11 C'est à Paris qu'il y a les studios.
01:15:13 Et l'histoire se fait en deux minutes, en fait.
01:15:15 Il y a cette période d'harcèlement,
01:15:17 je ne suis pas loin de tout arrêter,
01:15:19 de mettre fin à mes jours. J'y pense.
01:15:21 Je le dis dans le livre.
01:15:23 C'est une spirale infernale, le harcèlement.
01:15:25 Vous sentez un halo de lumière qui vous envahit
01:15:27 qui vous dit "Vas-y, fout-toi en l'air,
01:15:29 tu seras tranquille".
01:15:31 C'est pour ça que j'aime bien le dire,
01:15:33 je veux le répéter, quand il y a des enfants
01:15:35 qui mettent fin à leurs jours, ce sont des enfants courageux.
01:15:37 Il faut avoir du courage pour faire ça.
01:15:39 Et il y a ce halo-là.
01:15:41 Et au même moment, je vois sur Internet
01:15:43 une émission qui s'appelle "C'est quoi ce bordel ?"
01:15:45 et qui dit "Il fallait gagner un téléphone portable".
01:15:47 Je me dis "Je vais l'appeler juste pour passer à la télé,
01:15:49 à la radio, ça va être bien".
01:15:51 J'appelle et je me retrouve avec Laurent Bafi.
01:15:53 Il fallait chanter pendant une demi-heure une chanson.
01:15:55 A la fin de l'émission, Bafi me fait
01:15:57 "Jordan, vous avez perdu le portable".
01:15:59 J'étais hystérique, je dis "C'est pas vrai, j'ai perdu le portable".
01:16:01 Pour moi, toutes mes 100 chances d'aller faire
01:16:03 de la télé, c'était fini. Et là, je lui dis
01:16:05 "Mais écoutez, Monsieur Bafi, est-ce que
01:16:07 je pourrais vous proposer de venir
01:16:09 faire une petite chronique à l'émission ?"
01:16:11 Il me dit "Vous êtes sûr ? Vous voulez le faire ?"
01:16:13 "Ecoutez, soit vous me dites oui,
01:16:15 soit je viens quand même". Et il me fait
01:16:17 "Si t'as des couilles, Jordan, viens".
01:16:19 C'est exactement ce qu'il m'a dit. Je suis venu
01:16:21 et je me suis retrouvé
01:16:23 devant Europe 1, c'était énorme
01:16:25 pour moi, devant cette fameuse rue mythique.
01:16:27 Il me voit arriver, j'arrive
01:16:29 et du coup, je lui dis "Bonjour
01:16:31 Monsieur Bafi, vous allez bien ?" Et il me fait
01:16:33 "Mais vous êtes qui, Monsieur ?" Je lui dis "Je suis Jordan, c'est moi qui vous ai appelé
01:16:35 la semaine dernière". Et là, il me fait
01:16:37 "Écoutez, il y a 15 000 personnes qui m'appellent,
01:16:39 ça ne servait à rien de venir".
01:16:41 Tout s'effondre dans ma tête et un mec
01:16:43 du public me dit "Venez Jordan,
01:16:45 allez, mais il est comme ça notre Lolo, mais c'est un gentil au fond".
01:16:47 Et j'ai préparé une petite chronique sur
01:16:49 Julie Leclerc, voilà, Julie
01:16:51 d'Europe 1. Et on fait
01:16:53 l'émission et en pleine émission,
01:16:55 tout s'arrête et il fait "Ah au fait,
01:16:57 j'ai un petit enculé qui m'a appelé la semaine dernière".
01:16:59 Je me dis "C'est moi le petit enculé".
01:17:01 Je dis "C'est moi, c'est moi, c'est moi, c'est de moi
01:17:03 dont il parle". Et là, il vient me chercher, il me met
01:17:05 au milieu de la table et il y a Geneviève Fontenay, les frères
01:17:07 de Bogdanoff. Je fais ma petite chronique et à la fin,
01:17:09 je vais le voir, je lui dis "Monsieur Baffi, est-ce que ça vous a plu ?".
01:17:11 Il me dit "C'était nul". J'ai écouté "C'est pas grave",
01:17:13 j'ai passé un moment extraordinaire, j'ai fait de la radio.
01:17:15 Et il me dit "Franchement, c'était bien.
01:17:17 Je déconne. T'as peut-être quelque chose
01:17:19 à faire dans la télé et...
01:17:21 Y a la petite aux chapeaux qui veut te parler".
01:17:23 C'est Baffi, hein, Pascal.
01:17:25 C'est Baffi, je sors les mots comme une sorte.
01:17:27 C'était Geneviève de Fontenay et Geneviève de Fontenay
01:17:29 m'a invité après à
01:17:31 boire un petit verre et elle m'a donné son numéro de téléphone.
01:17:33 Tout a commencé comme ça et j'ai
01:17:35 compris la télé avec mes
01:17:37 premiers stages. Parce qu'un jour, je vais
01:17:39 arriver en stage à Mistral Productions.
01:17:41 Donc, époque Guy Lux,
01:17:43 c'est-à-dire avec l'ancien associé de Guy Lux
01:17:45 et le mec me dit "Bonjour, monsieur".
01:17:47 - C'est l'époque du Guy Lux. - C'est l'ancienne époque, évidemment.
01:17:49 Mais c'était pour les 50 ans d'Interville.
01:17:51 Et je vais comprendre tout le stratagème de la télé
01:17:53 comme ça. On fait l'émission, on fait
01:17:55 le rendez-vous et là, je vois des énormes mascottes.
01:17:57 Des petites mascottes
01:17:59 à droite et à gauche. Et je dis
01:18:01 au mec, je dis "Bah, écoutez, ce qu'on
01:18:03 pourrait faire, c'est faire un truc pour les 50 ans, c'est
01:18:05 faire porter un costume aux invités".
01:18:07 Et derrière ça, je voulais
01:18:09 récupérer la liste des numéros de téléphone de
01:18:11 tout France Télévisions. Arrive le premier
01:18:13 invité, c'était Thierry Roland.
01:18:15 C'est très court parce que je finis en deux secondes.
01:18:17 Thierry Roland, j'arrive chez lui et puis j'arrive à une
01:18:19 énorme mascotte. Je fais à monsieur Roland
01:18:21 "Monsieur Roland, voici la mascotte. Est-ce que vous pouvez la mettre ?"
01:18:23 Il me dit "Non". Et je me dis "Oh ! Ils vont
01:18:25 tous me faire le même coup !" Et là, je lui dis
01:18:27 "Mais c'est vraiment dommage parce
01:18:29 que monsieur Foucault l'a mis
01:18:31 la mascotte." Et là,
01:18:33 Roland me fait "Il l'a fait ? Il l'a fait Foucault ?"
01:18:35 Je dis "Oui, eh ben ok, je le fais."
01:18:37 - Bon, mais en tout cas, c'est vrai qu'il y a
01:18:39 beaucoup de gens dans la télévision qui ont
01:18:41 un peu votre personnalité, en tout cas un trait de
01:18:43 votre personnalité qui est le culot.
01:18:45 Et puis cette volonté d'y arriver
01:18:47 et c'est comme ça que manifestement
01:18:49 vous êtes arrivé au devant de la scène.
01:18:51 Je voulais juste qu'on voit un petit extra avec Frédéric Mitterrand
01:18:53 parce que c'est très émouvant, vraiment.
01:18:55 Et c'est vrai qu'il est souvent venu
01:18:57 sur notre plateau et on avait beaucoup de
01:18:59 tendresse pour
01:19:01 Frédéric Mitterrand. - La chose que vous
01:19:03 aimeriez qu'on retienne de vous si demain vous
01:19:05 disparaissiez, Frédéric Mitterrand ?
01:19:07 - Il était sympa. - Ah ouais ? C'est vrai ?
01:19:09 C'est ce petit truc que vous voulez qu'on retienne ?
01:19:11 - Oui, parce que je pense que c'est vrai.
01:19:13 - Et toute la carrière,
01:19:17 tout ce qui s'est passé ? - Il ne reste rien, après.
01:19:19 Il ne reste rien.
01:19:21 Il reste des moments
01:19:23 dans Madame Butterfly, qui est un beau film.
01:19:25 Il reste quelques moments
01:19:27 d'émission de télévision, il reste quelques
01:19:29 textes, mais tout ça,
01:19:31 qu'est-ce que c'est comparé à Camus ?
01:19:33 - L'épitaphe ?
01:19:35 - L'écrivain. L'épitaphe ?
01:19:37 Non, rien, je ne mettrai rien.
01:19:43 - Moi j'aime bien cet esprit-là.
01:19:45 De dire "il ne reste rien, on ne fait
01:19:47 rien, ce n'est que de la télévision,
01:19:49 il y a des gens qui laisseront quelque chose".
01:19:51 On a parlé de Molière tout à l'heure, des grands artistes,
01:19:53 pourquoi pas, des grands écrivains.
01:19:55 Mais qu'est-ce qui restera de nous ?
01:19:57 Nos enfants ? - Oui, mais je trouve
01:19:59 que c'est une forme de posture, ça aussi.
01:20:01 - Ah non ! - Non, mais je ne dis pas qu'il est bon.
01:20:05 Décidément,
01:20:07 je me fais mal comprendre.
01:20:09 - C'est clair, vous dites
01:20:11 que c'est de la posture. Moi non, je ne crois pas,
01:20:13 je crois qu'il le pense. - Il y a un petit peu une forme
01:20:15 à la fin de dire "il ne reste rien".
01:20:17 - Mais oui, il ne reste rien.
01:20:19 - Il ne reste rien, il reste nos enfants, j'ai dit.
01:20:21 - Oui, c'est important, mais il ne reste pas ça.
01:20:23 - Qu'est-ce qui restera de nos vies, nos enfants ?
01:20:25 - Parce que si on vit avec une telle morosité...
01:20:27 - Ce n'est pas morosité du tout.
01:20:29 - Ah si ! - Mais pas du tout, au contraire.
01:20:31 C'est d'une légèreté, d'une dérision
01:20:33 et de savoir un peu
01:20:35 quelle est ta place.
01:20:37 Il y a des gens qui pensent,
01:20:39 par exemple, si tu es Emmanuel Macron, tu peux dire
01:20:41 "oui, il restera quelque chose de moi,
01:20:43 j'ai voulu faire quelque chose, un sillon, etc.
01:20:45 Mais qu'est-ce qui restera de nous ?
01:20:47 - En tout cas, non.
01:20:49 Sauf pour votre famille.
01:20:51 - Non, non, mais Pascal...
01:20:53 - Ce n'est pas désagréable ce que je dis.
01:20:55 - Non, mais ce n'est pas du tout...
01:20:57 - Dans l'histoire de l'humanité,
01:20:59 on n'est pas obligé de se prendre au sérieux
01:21:01 pour considérer et dire
01:21:03 qu'il n'y a rien comme ça.
01:21:05 - François Mitterrand, dans le moment
01:21:07 où il évoque cette question-là,
01:21:11 il est totalement dans une vérité absolue.
01:21:15 - Oui, il n'y a pas de posture dans ce moment.
01:21:17 - C'est 2 000 ans d'histoire.
01:21:19 - La posture, elle est dans le fait de dire
01:21:23 qu'il ne reste rien.
01:21:25 - C'est faux.
01:21:27 - Oui, mais vous n'êtes pas dans la légèreté.
01:21:29 - Avec vous tout le temps, regardez,
01:21:31 je suis étincelant dans cette émission en permanence.
01:21:33 - Mais vous deviez vous marier, tous les deux.
01:21:35 - Il va vous dire qu'il fait l'obviance.
01:21:37 C'est le début de l'affaire.
01:21:39 - Pascal, arrêtez !
01:21:41 - Il y en a un qui pense ça.
01:21:43 - Il y en a un qui pense ça.
01:21:45 - Sandra, pardonnez-nous.
01:21:47 - C'est le début de la pente.
01:21:49 - Sandra Thimbault.
01:21:51 - Emmanuel Macron reçoit
01:21:53 les représentants du monde agricole ce matin.
01:21:55 Les syndicats, la coopération agricole
01:21:57 et plusieurs interprofessions sont conviés.
01:21:59 Au centre des discussions,
01:22:01 les perspectives du secteur.
01:22:03 Tous souhaitent notamment de meilleurs revenus.
01:22:05 L'exécutif veut acter la fin des manifestations
01:22:07 de cet hiver.
01:22:09 La Corée SNCF, sur les fins de semaine,
01:22:11 n'est pas satisfaisant, selon Bruno Le Maire.
01:22:13 Le ministre de l'Economie a convoqué le PDG
01:22:15 de la SNCF pour qu'il rende des comptes.
01:22:17 Le 22 avril dernier, les 4 syndicats représentatifs
01:22:19 ont signé avec la direction un accord
01:22:21 sur les fins de carrière des cheminots.
01:22:23 Il donne un sentiment de deux poids,
01:22:25 deux mesures, selon le ministre.
01:22:27 Et puis, ces images impressionnantes
01:22:29 dans le sud de la Chine.
01:22:31 Un tronçon d'une autoroute dans la province
01:22:33 de Guangdong s'est effondré ce jeudi.
01:22:35 Bilan, au moins 48 morts.
01:22:37 20 véhicules ont été piégés.
01:22:39 Un accident s'est produit sous l'impact de fortes pluies
01:22:41 provoquant des inondations et des glissements de terrain.
01:22:44 Nous étions ce matin avec Jordan Deluxe.
01:22:46 À quoi tu sers ? Confidences sans détour.
01:22:48 Continuer ses rêves, dites-vous,
01:22:50 si cela ne m'empêche pas de vouloir les continuer.
01:22:52 Si demain je rencontre un bon génie
01:22:54 qui me propose de faire 3 vœux,
01:22:56 je demanderai ceci, poursuivre ma carrière à la télévision,
01:22:58 refaire un peu de radio, animer un jeu télévisé.
01:23:00 C'est drôle parce que
01:23:02 dans ce bon génie,
01:23:04 il n'y a pas de choses plus personnelles.
01:23:06 Par exemple, rencontrer l'amour,
01:23:08 je ne sais pas si c'est vrai ou pas.
01:23:10 - Si, si, si, j'ai quelqu'un.
01:23:12 - Voilà, mais pour vous,
01:23:14 la vie professionnelle
01:23:16 est plus importante peut-être ?
01:23:18 - J'ai tout misé là-dessus, Pascal.
01:23:20 Sincèrement, je suis très ému d'être là.
01:23:22 C'est énorme pour moi. Je ne me rends même pas compte.
01:23:24 Je vous jure, Pascal, vous ne vous rendez pas compte, je crois.
01:23:26 Si vous vous rendez compte,
01:23:28 si on m'avait dit un jour, tu vas faire...
01:23:30 - Arrêtez, arrêtez.
01:23:32 - On se le dit tous les matins.
01:23:34 - Arrêtez, arrêtez.
01:23:36 - Non, mais c'est vrai.
01:23:38 - La vie personnelle. Moi, ce que j'aime chez vous,
01:23:40 c'est qu'il y a peu de gens qui disent
01:23:42 "j'ai tout misé sur la vie professionnelle".
01:23:44 Au contraire, certaines gens que je connais dans ce milieu,
01:23:46 il y a une forme de posture pour le coup chic,
01:23:50 à dire "j'ai jamais vraiment rien voulu,
01:23:52 tout est arrivé un peu par hasard,
01:23:54 on m'a beaucoup proposé de choses,
01:23:56 moi-même, je n'ai pas vraiment choisi".
01:23:58 J'entends cette petite musique qui m'amuse toujours
01:24:00 parce qu'en fait, ils avaient l'ambition
01:24:02 chevillée au corps,
01:24:04 ils ne pensaient qu'à ça, c'était des obsessionnels de la réussite.
01:24:06 Mais bon, quand ils sont au sommet,
01:24:08 ils ont le sentiment
01:24:10 qu'on les a choisis. Comment ?
01:24:12 - Ça fait bien de dire.
01:24:14 - Donc j'aime bien le côté que vous,
01:24:16 vous avez de dire "ben voilà,
01:24:18 j'ai tout mis".
01:24:20 Alors, je n'ai pas de conseils à vous donner,
01:24:22 mais ne misez pas tout sur votre vie professionnelle.
01:24:24 - Bien sûr, ça pose des problèmes aussi dans la vie privée,
01:24:26 parce qu'on se peut tout le monde.
01:24:28 - La vie privée, bien.
01:24:30 - Mais ça m'a tellement fait du bien,
01:24:32 je suis tellement heureux, et je me dis à chaque moment
01:24:34 que tout va s'arrêter.
01:24:36 - Je vous jure que c'est vrai.
01:24:38 - On n'y pense pas.
01:24:40 - Non, mais à chaque fois, je me dis "bon, ça s'arrête demain,
01:24:42 mais au moins j'aurais vécu mon rêve".
01:24:44 - Alors, je vais vous dire, dans nos métiers de toute façon,
01:24:46 c'est simple, c'est jamais vous qui décidez.
01:24:48 La télé, soit tu meurs, soit t'es viré.
01:24:50 Mais c'est jamais toi qui décides.
01:24:52 Mais non, mais c'est vrai.
01:24:54 - Je vais faire une dépression.
01:24:56 - C'est vrai.
01:24:58 Mais ce que je vous dis, c'est vrai
01:25:00 dans quelques domaines.
01:25:02 C'est à dire, soit tu meurs, soit t'es viré,
01:25:04 c'est à dire que j'ai décidé.
01:25:06 Il y avait un présentateur qui avait dit "j'ai décidé".
01:25:08 - Les gens ne s'arrêtent jamais. De même.
01:25:10 - Vous connaissez pas qu'ils se soient arrêtés de même ?
01:25:12 Dans ce métier ?
01:25:14 - On n'en connait pas.
01:25:16 - Zemmour, c'est mon livre.
01:25:18 - Zemmour, c'est mon livre.
01:25:20 - C'est comme ça.
01:25:22 C'est la vie.
01:25:24 Parce que Hardisson, il dit un truc qui est rigolo,
01:25:26 il dit "j'ai essayé toutes les drogues, l'amour, le sexe,
01:25:28 la dope, etc."
01:25:30 La télé, c'est ce qu'il y a de...
01:25:32 - Il est devenu un peu méchant, c'est vrai.
01:25:34 - Il est un peu méchant ? Ah oui ?
01:25:36 - Oui, mais apparemment il m'aime pas.
01:25:38 Il a confié ça à une de vos collègues d'ailleurs.
01:25:40 - Si vous me permettez...
01:25:42 - Moi il m'aime bien, je ne dis rien.
01:25:44 - C'est dommage.
01:25:46 - Laurent Prat était à la réalisation,
01:25:48 Ludovic Lieber était à la vision,
01:25:50 Jeff Kouvelart était au son,
01:25:52 Marine Lanson était là, Pauline Treffzère
01:25:54 était également là avec nous.
01:25:56 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:25:58 Jean-Marc Morandini, à qui vous rendez hommage
01:26:00 dans une seconde, parce qu'il vous a vraiment aidé.
01:26:02 - Ah oui, c'est lui qui m'a lancé, ça c'est clair.
01:26:04 - Eh bien il faut le dire.
01:26:06 - C'est un grand monsieur et c'est un très bon intervieweur.
01:26:08 - Eh bien on salue l'ami Jean-Marc
01:26:10 et on lui passe le relais.
01:26:12 Merci Philippe,
01:26:14 vous avez vraiment été
01:26:16 étincelant aujourd'hui.
01:26:18 C'est le mot qui convient.
01:26:20 - C'est terminé, à ce soir.
01:26:22 - Vous avez compris
01:26:24 que je faisais un peu des rayons, j'espère.
01:26:26 - Oui, c'est vrai.