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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 de 9h à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08 Magnifique résultat du Town Hall à Sciences Po.
00:00:13 Le dialogue, je le dis évidemment entre guillemets, le dialogue au sein d'une institution démocratique,
00:00:19 je le mets aussi entre guillemets, a porté ses fruits.
00:00:21 Réoccupation immédiate des locaux.
00:00:24 La pantalonnade Sciences Po continue.
00:00:28 Quand cette direction comprendra-t-elle que seule la fermeté est une réponse à cette chianlie
00:00:34 qui est désormais le quotidien de cette ancienne école prestigieuse ?
00:00:38 Vous avez le résultat sous vos yeux.
00:00:40 Des années Richard de Quint, des années Olivier Duhamel,
00:00:43 tous responsables du naufrage de Sciences Po pour des raisons purement idéologiques.
00:00:49 Et Madame Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur, est aux abonnés absents.
00:00:53 Et Gabriel Attal ne répond plus.
00:00:55 On parle d'envoyer des troupes en Ukraine, on n'est même pas capable de répondre à une poignée d'activistes professionnels,
00:01:02 Che Guevara en culottes courtes, instrumentalisés notamment par la France Insoumise.
00:01:07 Et le mouvement gagne d'autres écoles, d'autres universités.
00:01:11 Le feuilleton Sciences Po illustre la disparition de l'autorité en France,
00:01:16 elle n'existe plus dans ce pays.
00:01:18 Et on discute, et on palabre, et on négocie.
00:01:21 Alors qu'il n'y a qu'une réponse, sanctionner les étudiants et les virer de l'école.
00:01:27 Mais ça, c'était avant.
00:01:29 Il est 9h, Chanel Ousto.
00:01:31 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:44 Vous l'avez dit Pascal, les principaux locaux de Sciences Po Paris resteront fermés aujourd'hui.
00:01:48 Des militants pro-palestiniens ont occupé les lieux toute la nuit et sont toujours là ce matin.
00:01:53 6 étudiants ont également commencé une grève de la faim en solidarité avec les victimes palestiniennes.
00:01:59 Yven Lecauze du syndicat étudiants unis demande l'évacuation immédiate de ces individus.
00:02:04 On demande l'évacuation de ces militants, on demande enfin une vraie directive de la ministre de l'enseignement supérieur Sylvie Retailleau.
00:02:12 Ceux qui bloquent en tout cas et qui occupent ce sont des étudiants mais surtout la loi.
00:02:18 Il faut rappeler quand même que bloquer, occuper c'est illégal.
00:02:21 Le ministre Guillaume Casbarian a annoncé un nouveau projet de loi logement ce matin sur CNews et Europe.
00:02:27 Il le présentera au Conseil des ministres aujourd'hui.
00:02:30 Le ministre du logement veut entre autres changer les règles dans les HLM pour qu'il y ait plus de rotation
00:02:35 et mettre fin au logement social à vie.
00:02:38 Comment compte-t-il s'y prendre ? Écoutez sa réponse.
00:02:40 Quand vous serez au plafond, vous commencerez à payer ce qu'on appelle un surloyer, c'est-à-dire un peu plus cher,
00:02:46 parce que vous avez les moyens en réalité de payer un peu plus cher.
00:02:48 Et puis si durablement vous dépassez plus de 20% le plafond, c'est-à-dire plus de deux années d'affilée,
00:02:53 et bien à ce moment-là le bailleur vous demandera de libérer votre logement pour que vous puissiez vous loger dans le logement libre.
00:02:59 Et on parle de plafonds qui sont très élevés, parce que je vois certaines polémiques déjà poindre.
00:03:03 La réalité, on parle de faibles familles. Par exemple à Paris, un couple avec deux enfants, c'est 8000 euros dont on parle.
00:03:10 Un otage israélien détenu par le Hamas depuis le 7 octobre a été déclaré mort par les autorités israéliennes.
00:03:17 Il s'agit de Dror Hor. Il avait 49 ans et avait été enlevé dans le kiboutz de Béry, où il vivait.
00:03:23 Son épouse Yonath avait été tuée le jour de l'attaque et deux de ses quatre enfants avaient été kidnappés,
00:03:28 puis libérés pendant la trêve de novembre dernier. Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:33 Merci Shana, passez un excellent week-end. Catherine Rambert est avec nous.
00:03:36 Elle était là la semaine dernière, je la remercie une nouvelle fois d'être avec nous ce vendredi.
00:03:40 Eugénie Bastier, merci Eugénie. André Valigny, que vous connaissez. Georges Fenech et Gautier Lebret.
00:03:46 Le feuilleton Science Po, on va voir tout de suite le sujet. Je le disais, c'est vraiment un succès ce town hall. Réoccupation immédiate.
00:03:53 Science Po Paris, toujours paralysé hier soir par des manifestants pro-palestiniens.
00:04:04 Après un débat interne sur le Proche-Orient durant lequel l'administration a refusé de rompre ses liens avec les universités israéliennes,
00:04:11 les étudiants ont décidé de maintenir leur blocage. Science Po restera fermé aujourd'hui.
00:04:17 Science Po s'est couché et a légitimé ce mouvement qui maintenant se sent poussé des ailes.
00:04:22 Et on peut, je pense, le dire ce soir, Science Po est entre les mains d'une extrême gauche radicalisée
00:04:28 qui ne veut qu'une chose, qu'on accède à leurs demandes et au-delà même, si nous n'accédons pas à leurs demandes, ils continueront de bloquer.
00:04:35 Mais le mouvement s'est répandu comme une traînée de poudre. Ici, à la faculté de Tolbiac, les drapeaux palestiniens se comptent par dizaines.
00:04:41 Sous couvert d'anonymat, par peur des représailles, plusieurs étudiants partagent leur inquiétude à l'approche des examens.
00:04:48 C'est honteux, c'est une catastrophe. Et puis moi, mon année, mes amis, on ne sait pas si on va valider.
00:04:54 Parce que nos derniers examens, on comptait sur ça pour avoir des bonnes notes, pour pouvoir gagner des points. On ne peut pas les passer.
00:05:00 On est obligés de subir tout ça, nous. Même si on n'a pas d'avis, on est obligés de subir et de se ranger d'un côté, alors que nous, on veut juste avoir cours et faire nos examens.
00:05:07 Même chaos à Lille, c'est l'école supérieure de journalisme qui a été bloquée toute la journée d'hier. Une première, selon le directeur de l'établissement.
00:05:15 Les futurs journalistes de l'ESG de Lille, c'est un repère wokiste et d'extrême gauche.
00:05:20 Tout le monde de la profession le sait et tous les étudiants qui sont formés là-bas, effectivement, ont une tendance politique.
00:05:26 Et ils vont venir dans notre métier ensuite. C'est des militants.
00:05:30 Le meilleur de l'histoire, c'est qu'ils ont demandé à ne pas être filmés, à ne pas être interrogés. Des futurs journalistes qui rejettent les médias.
00:05:36 Ça, c'est franchement, c'est le meilleur de l'histoire.
00:05:38 Et les professeurs, je le sais, disent du mal de CNews matin, midi et soir à leurs étudiants.
00:05:43 On assiste dans les universités occidentales à une sorte de manifestation visible d'un incubateur depuis 40 ans.
00:05:50 On peut appeler ça le wokisme ou ce qu'on veut, mais en tout cas, on enseigne depuis 40 ans que la colonisation est l'alpha et l'oméga de l'histoire humaine.
00:05:57 Et on voit le résultat aujourd'hui. Israël devient le bouc émissaire de ces théories-là.
00:06:02 Et moi, je pense qu'on assiste peut-être à un moment de dévoilement, peut-être à une prise de conscience qui va peut-être donner un nouveau départ aussi.
00:06:08 Parce qu'aux États-Unis, on voit que beaucoup de personnalités prennent conscience des dérives.
00:06:12 La directrice d'Harvard, la présidente d'Harvard, Claudine Gay, qui était complètement woke, a été renvoyée en janvier suite justement aux dérives à Harvard.
00:06:21 Je pense qu'à Sciences Po, il va se passer des choses et espérons-le, il y aura une nouvelle direction.
00:06:25 Vous savez quels sont les noms qui circulent ? Najat Vallaud-Belkacem et Aurélien Rousseau.
00:06:30 J'ai cru que c'était une plaisanterie quand j'ai entendu cela.
00:06:34 En tout cas, je pense que ça peut être l'occasion d'un nouveau départ.
00:06:36 Ils sont capables de tout. Le pouvoir macroniste est capable de tout.
00:06:40 Ce qui est affligeant, je trouve, c'est le mimétisme des étudiants français vis-à-vis des étudiants américains.
00:06:45 Mais c'est 5 personnes !
00:06:47 Les grandes écoles américaines sont cotées en bourse.
00:06:52 Et les étudiants américains demandent, ce n'est pas du tout justifié, je ne le dis pas, mais ils demandent à ce que l'argent des universités américaines n'aille pas dans les entreprises israéliennes.
00:06:59 Ils copient ces revendications-là alors que Sciences Po n'a aucun, rien à voir avec eux.
00:07:02 De génie, c'est 50 personnes !
00:07:04 Ils demandent que Sciences Po cesse ses relations avec l'université de Tel Aviv.
00:07:07 C'est une université très à gauche où les gens sont plus...
00:07:10 De génie, c'est 50 personnes !
00:07:13 Et en donnant rien, il n'y a aucune affirmation de l'autorité.
00:07:16 C'est aussi une minorité.
00:07:19 Ah non, c'était un mouvement...
00:07:21 Non, je ne suis pas d'accord.
00:07:23 On parle des universités américaines, vous avez raison de les citer,
00:07:26 mais en France, ce qui est frappant, c'est qu'il n'y a aucune affirmation de l'autorité,
00:07:29 aucune affirmation de rappel de nos valeurs.
00:07:32 Et donc finalement, personne dans le gouvernement ne lève la voix.
00:07:35 Il y a probablement des consignes pour ne pas que tout ça s'enflamme.
00:07:40 Et c'est raté parce que tout est en train de s'enflammer.
00:07:42 Vous connaissez la fameuse phrase de Churchill,
00:07:44 "Vous avez le choix entre la guerre et le déshonneur.
00:07:46 Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre."
00:07:48 C'est exactement ce qui va se passer.
00:07:49 C'est-à-dire faute de fermeté, tout va s'embraser.
00:07:51 Et donc je pense que là, on assiste à une mésestime de nous-mêmes.
00:07:56 On n'ose plus affirmer nos valeurs.
00:07:57 On n'ose plus rappeler les règles élémentaires d'une université
00:08:00 où la contestation a le droit de s'exprimer.
00:08:02 Mais enfin, où est l'autorité là ?
00:08:04 Quelle voix du gouvernement entend-on pour remettre un peu d'ordre ?
00:08:07 À part celle de Madame Retailleau dont on ne dira plus grand-chose.
00:08:10 Voilà, donc au-delà des États-Unis, c'est en France.
00:08:13 On a honte de rappeler qui nous sommes.
00:08:15 Et qui vient percuter les paroles ou les belles paroles de Gabriel Attal
00:08:20 qui était allé à Sciences Po.
00:08:21 Alors je vous propose d'écouter peut-être Jean Basser,
00:08:24 parce que Jean Basser, il est absolument...
00:08:26 Celui qui l'a nommé, qui a nommé Jean Basser,
00:08:29 il n'est absolument pas adapté, le pauvre.
00:08:31 C'est Gabriel Attal qui a nommé un administrateur.
00:08:33 Fallait nommer le préfet Lallement.
00:08:35 Voilà, c'est ce que je vous ai dit.
00:08:37 Oui, fallait nommer le préfet Lallement.
00:08:39 Donc tu nommes quelqu'un, le pauvre, il est perdu là-dedans.
00:08:43 Son déclaration d'hier n'a ni queue ni tête.
00:08:46 Il n'est pas du tout formé pour ça.
00:08:48 Donc écoutez-le, ce qu'il disait après ce town hall qui est une réussite.
00:08:52 J'ai pu préciser un certain nombre de points
00:08:55 avec deux engagements que j'ai pris.
00:08:57 Le premier sur le fait qu'il fallait vraiment lancer
00:09:00 une réflexion interne à Sciences Po pour bâtir une doctrine
00:09:04 sur le fait de savoir si Sciences Po devait ou pas
00:09:07 prendre des positions sur des grands sujets politiques.
00:09:10 Et nous allons aussi lancer des travaux pour préparer à la rentrée
00:09:13 un plan que j'espère ambitieux pour mieux poser les règles du débat demain,
00:09:18 mieux vivre ensemble au sein de Sciences Po,
00:09:21 s'assurer que nous sommes intransigeants comme nous le sommes aujourd'hui
00:09:25 sur l'antisémitisme et la lutte contre le racisme.
00:09:28 Et puis réfléchir aussi à la manière dont on peut sans doute
00:09:32 traiter dans le cadre de nos cours et enseignements
00:09:34 le conflit moyen-long.
00:09:36 - Il n'est pas du tout adapté ce monsieur.
00:09:38 Il était directeur à Pôle emploi, je crois ?
00:09:40 - Oui.
00:09:41 - Mais enfin comment ?
00:09:42 Comment on peut nommer des gens qui n'ont jamais...
00:09:45 T'as besoin d'un chef de guerre ?
00:09:48 Tu nommes quelqu'un qui ne connaît rien ?
00:09:50 - Je pense que...
00:09:51 - A cette guerre-là ?
00:09:52 - La suggestion de Jenny Bastier est intéressante.
00:09:54 Blanquer ferait un bon directeur de Sciences Po.
00:09:56 Il y a un autre nom qui circule, qui paraît être bien coté,
00:09:59 et je le vois bien dans cette fonction, c'est Enrico Letta,
00:10:02 qui a dirigé le gouvernement italien il y a quelques années,
00:10:05 qui connaît très bien le monde universitaire,
00:10:07 qui passe très bien dans le monde universitaire, mais qui a...
00:10:09 - Il n'y a pas un Français qui peut diriger Sciences Po ?
00:10:12 - Mais Sciences Po s'est internationalisé depuis Richard Descoins.
00:10:15 - Ah oui, on voit le résultat.
00:10:17 Vous avez raison, c'est une bonne idée.
00:10:19 C'est vraiment une bonne idée de nommer un Italien,
00:10:21 mais je n'ai rien contre les Italiens.
00:10:23 C'est vraiment une bonne idée.
00:10:24 Il n'y a personne en France qui...
00:10:26 Enfin, André, c'est peut-être votre penchant pour l'Italie.
00:10:30 - Tropisme.
00:10:31 - L'Etat est un type très bien.
00:10:33 - Mais j'en suis sûr.
00:10:34 - Mais Blanquer aussi.
00:10:36 - Et M. Jean Basser est sans doute un type très bien.
00:10:38 - Bon, est-ce qu'on peut écouter Yonatan Arfi,
00:10:40 qui était ce matin sur Radio Luxembourg,
00:10:43 et qui s'est exprimé ?
00:10:45 - Il y a un risque, c'est celui que s'impose une terreur intellectuelle,
00:10:48 une chape de plomb sur nos universités,
00:10:51 qui ferait que des étudiants juifs ne pourraient plus étudier sereinement,
00:10:54 mais pas seulement des étudiants juifs,
00:10:56 parce qu'au fond, derrière ce discours sur,
00:10:58 soi-disant, la liberté d'expression,
00:11:00 c'est une vraie menace sur la liberté académique,
00:11:02 la liberté d'enseigner pour les enseignants,
00:11:04 puisque certains cours ne peuvent pas se tenir,
00:11:06 la liberté d'étudier et de pouvoir aussi exprimer des opinions dissonantes.
00:11:09 Je crains que demain, il y ait un dictable de la radicalité
00:11:12 sur l'ensemble de notre monde académique.
00:11:14 Je demande aux autorités d'utiliser la force publique
00:11:17 pour déloger ces étudiants.
00:11:19 Vous savez, il y a quelques jours, il y avait eu une précédente occupation
00:11:22 avec, à la fin, une négociation pour faire sortir les derniers étudiants,
00:11:27 les 14 derniers étudiants,
00:11:29 et une communication de Sciences Po qui avait été très polémique
00:11:33 et très controversée.
00:11:35 Je veux le dire, ça témoigne du fait que la stratégie de la négociation
00:11:37 ne marche pas avec les radicaux.
00:11:39 Il faut que toute la fermeté de l'ordre républicain puisse exprimer...
00:11:43 - Mais la force publique sur des étudiants, ça choque certains ?
00:11:46 - Vous savez, il y a parfois nécessité d'utiliser la force publique.
00:11:51 Si ces étudiants partent d'eux-mêmes, évidemment, il n'y en aura pas besoin
00:11:55 à l'État de prendre ses responsabilités.
00:11:57 - Bon, Georges Fenêtre, j'ai bien compris au moment où nous parlons ce matin,
00:12:01 Sciences Po est occupé, c'est ça ?
00:12:03 - Oui, oui, c'est ça.
00:12:05 - Ça me surprend.
00:12:07 - Il y en a une dizaine qui ont dormi cette nuit dans Sciences Po.
00:12:09 - Moi, j'ai vu ce qui s'est passé aux États-Unis,
00:12:11 ils ont envoyé l'équivalent du Rennes.
00:12:13 Vous avez vu ?
00:12:14 - Mais bien sûr.
00:12:15 - Ils l'ont évacué.
00:12:16 - C'est ce qu'il faut faire, mais ils ne veulent pas.
00:12:18 - Le gouvernement est aux abonnés absents, là, en ce moment.
00:12:20 - Écoutez, le gouvernement, on va en parler tout à l'heure,
00:12:22 on apprend ce matin que...
00:12:24 - Ça va être une affaire d'État, l'affaire SNCF.
00:12:26 - Oui.
00:12:27 - C'est autre chose.
00:12:28 - Oui, mais ça va être une affaire d'État.
00:12:29 - Encore un dirigeant qui cède.
00:12:31 - Exactement.
00:12:32 Tu apprends, en fait, que l'Élysée, Matignon et Bercy étaient au courant de l'accord.
00:12:38 C'est ça que tu apprends.
00:12:39 - Donc, ils ont acté.
00:12:40 - Ils ont acté.
00:12:41 - Dans l'opinion, on apprend que Matignon était au courant.
00:12:43 - C'est l'opinion, bien sûr.
00:12:44 - Et Bercy dit qu'il n'était pas au courant de Bruno Le Maire.
00:12:46 - Voilà, donc ça va être une affaire...
00:12:47 - Il n'était pas au courant de faire convoquer Farandou, d'ailleurs.
00:12:48 - Exactement.
00:12:49 - Exactement, le patron de la SNCF est convoqué par Bruno Le Maire.
00:12:50 - Visiblement, Farandou, il va être individué, mais ça va être une affaire d'État.
00:12:54 Parce que ça va être une affaire d'État, puisqu'ils ont menti.
00:12:57 - Évidemment que ça remonte au plus haut niveau.
00:12:59 - Ils ont menti.
00:13:00 - Et on apprendra que l'Élysée était au courant.
00:13:01 - Donc, tu fais une réforme des retraites, tu permets à la SNCF de se faire un régime aux petits oignons,
00:13:08 ça sort évidemment dans la presse, et après tu dis "j'étais pas au courant".
00:13:13 - Bon, faut pas prendre les gens pour des imbéciles.
00:13:15 - Parce que l'objectif, c'était que ça marche pour les JO, voilà, c'est tout.
00:13:17 - Donc, dans tous les domaines.
00:13:19 - Demain, ça se fera à Les Éboueurs.
00:13:21 - Non, mais dans tous les domaines, c'est le cirque dans tous les domaines.
00:13:24 - Voilà.
00:13:25 - Pas moi, voilà, la SNCF, Sciences Po, dans tous les domaines.
00:13:29 - Et vous avez raison de dire "on va voir ce qui se passe aux US, aux États-Unis".
00:13:35 - Mais, c'était bien en France, la SNCF.
00:13:36 - Oui, alors on en parle tout de suite après, si vous voulez, puisque vous vouliez voir ce qui se passe aux États-Unis.
00:13:42 Voyez le sujet de Marine Sabourin, et voyez, sans doute, ce qu'il faut faire en France, c'est évacuer.
00:13:47 - Ce qui s'est fait à la Sorbonne, d'ailleurs.
00:13:49 - C'est évidemment ce qu'il faut faire.
00:13:55 Ces scènes de tension sont devenues quotidiennes.
00:13:58 A l'université de Portland, la police est intervenue après le blocage d'une partie du campus par des étudiants pro-palestiniens.
00:14:05 Au moins 12 personnes ont été interpellées.
00:14:08 A 450 kilomètres de là, à l'université de Washington, des dizaines de tentes sont toujours installées aux abords de l'université.
00:14:15 Ces étudiants demandent à la direction de rompre tout lien avec Israël.
00:14:21 A l'université de Columbia, épicentre de la mobilisation pro-palestinienne, la police est dorénavant stationnée 24 heures sur 24.
00:14:28 C'est donc une crise sans précédent à laquelle doit faire face Joe Biden, et cela pourrait être un tournant dans sa campagne.
00:14:35 Son jeune électorat pourrait s'abstenir aux prochaines élections.
00:14:38 Sous pression, il a rompu son silence hier.
00:14:41 - L'antisémitisme et les menaces contre des étudiants juifs n'ont pas leur place, ni sur les campus, ni en Amérique.
00:14:49 Il n'y a pas de place pour les discours de haine ou la violence, sous quelque forme qu'elle soit,
00:14:54 qu'il s'agisse d'antisémitisme, d'islamophobie ou de discrimination à l'encontre des Américains arabes ou des Américains palestiniens.
00:15:01 Depuis le 17 avril, une quarantaine d'universités est impactée par la mobilisation pro-palestinienne.
00:15:08 - C'est quand même intéressant, on vient d'entendre Joe Biden qui s'exprime sur la situation des facs américaines.
00:15:14 Le président américain s'exprime sur la situation des facs.
00:15:17 - Au début de la semaine, l'entourage du président de la République nous promet une prise de parole d'Emmanuel Macron sur Sciences Po.
00:15:21 Il n'a toujours rien dit. Emmanuel Macron n'a rien dit.
00:15:25 Gabriel Attal a parlé une fois le week-end dernier, puis on ne l'entend plus.
00:15:28 - Totalement inaudible, totalement inaudible.
00:15:30 - Ils ont laissé Sylvie Rotaillot en première ligne qui seconde les télétrains.
00:15:33 - On n'est pas obligés de couper les Américains sur le tour.
00:15:35 - T'es pas obligé de convoquer le président de la République pour régler le cas Sciences Po.
00:15:39 C'est le gouvernement qui devrait régler ça.
00:15:42 - Emmanuel Macron, il pourrait très bien taper du poing sur la table.
00:15:45 - Mais c'est une région. - Excusez-moi.
00:15:47 - Si vous ouvrez ce sujet depuis une semaine, c'est bien que ça devienne un sujet national.
00:15:52 Le président de la République peut s'en emparer.
00:15:54 - Mais enfin, Gabriel Attal pourrait déjà...
00:15:56 Enfin, c'est pas très compliqué de mettre un administrateur qui connaisse la situation,
00:16:01 de faire entrer la police pour virer ses étudiants,
00:16:05 et de sanctionner ses étudiants en les virant de leur cursus universitaire.
00:16:09 C'est pas très compliqué quand même de faire ça.
00:16:11 Ça prend trois minutes. - Pourquoi ils le font pas alors ?
00:16:13 - Et bien ils le font pas parce qu'ils ont la trouille.
00:16:15 - De qui ?
00:16:17 - Mais ils ont la trouille de tout. Ils ont la trouille.
00:16:20 - La minorité de 50...
00:16:22 - Parce que depuis mai 68, l'université est sanctuarisée
00:16:24 et les policiers n'ont pas le droit de rentrer dedans.
00:16:27 C'est une règle tacite et je pense que ça...
00:16:29 - Eugénie Bastier, vous vouliez parler ?
00:16:31 Parce que quand je dis "c'est le cirque",
00:16:34 tout le monde, l'Elysée Matignon-Bercy, le ministère des Transports,
00:16:38 tout le monde affirmait ne pas avoir été mis au courant
00:16:41 de l'accord qui annule les effets de la réforme des retraites pour les cheminots.
00:16:45 Nous sommes d'accord.
00:16:46 Bon, on apprend que c'était faux.
00:16:48 C'est l'opinion qu'il a dans ce matin.
00:16:50 Matignon savait.
00:16:51 Donc la convocation par Bruno Le Maire du PDG de la SNCF,
00:16:55 effectivement, c'est du cirque.
00:16:57 - Oui, c'est du cirque dans un contexte d'élection européenne
00:17:00 où la majorité macroniste sent qu'une partie de l'électorat de droite
00:17:04 est très préoccupée par la question des finances publiques
00:17:07 puisqu'on voit que la dette est beaucoup plus importante que prévue.
00:17:09 Et dans ce contexte, ce qui s'est passé à la SNCF est absolument inadmissible.
00:17:13 Ça touche le cœur du macronisme, c'est-à-dire l'idée qu'on lutte contre les rentes,
00:17:17 qu'on ne cède pas.
00:17:18 Et je pense qu'ils veulent envoyer un message à leur électorat
00:17:21 qui est en train de fuir vers la droite parce qu'ils trouvent ça absolument inadmissible.
00:17:24 - Oui, mais cet accord, il peut être mis en cause ?
00:17:26 Il a été signé ?
00:17:27 - Non, c'est trop tard.
00:17:29 - Donc c'est trop tard.
00:17:30 - Le seul but de cet accord, c'est que les trains fonctionnent au moment des JO.
00:17:32 Ils l'auront dit, c'est cité dans l'opinion.
00:17:34 En gros, excusez-moi, démerdez-vous,
00:17:36 mais l'important, c'est que ça ne bloque pas au moment des jeux.
00:17:38 Et donc, ils se sont démerdés à la SNCF et ils ont accouché de cet accord.
00:17:41 Mais c'est impossible, évidemment, que ça ne remonte pas.
00:17:43 Quand vous annulez la réforme phare d'Emmanuel Macron de ce deuxième quinquennat,
00:17:46 ça ne peut pas remonter, ne pas remonter jusqu'à Matignon.
00:17:49 Et demain, je vous le dis, on apprendra que c'est remonté jusqu'à l'Élysée.
00:17:51 - Il faut rappeler que la SNCF, c'est quand même l'actionnaire, c'est l'État.
00:17:54 - Oui, il n'est pas au courant, le ministre des Transports.
00:17:56 - C'est l'État.
00:17:57 - Oui.
00:17:58 - Donc c'est en public.
00:17:59 - Mais là, j'ai vu également que les éboueurs menacent de...
00:18:03 - Laissons-les, laissons-les.
00:18:04 Non mais je dirais, c'est un moment...
00:18:05 - Laissons-les.
00:18:06 - Non mais maintenant, il faut arrêter, quoi.
00:18:07 Les JO deviennent l'argument de toutes les lâchetés.
00:18:11 Parce qu'on veut que pendant trois semaines, Paris soit impeccable.
00:18:13 On va céder à toutes les corporations.
00:18:15 - Bien sûr.
00:18:16 - C'est absolument absurde.
00:18:17 - Ça commence avec les policiers, contre leurs aériens, éboueurs, cheminots.
00:18:19 - Sinon, pendant les deux mois qui viennent,
00:18:22 vous allez avoir des menaces de grève en permanence.
00:18:24 Il est temps, au moment, de dire stop.
00:18:25 - Mais je suis certaine que le silence et le fait qu'on agisse...
00:18:27 - Catherine Rambert.
00:18:28 - ... contre le mouvement des étudiants relève aussi de cette stratégie.
00:18:31 On se dit, pourvu que la France ne soit pas à peu et à cent...
00:18:33 - En juillet, vous savez, les étudiants, ils ne sont pas là.
00:18:35 - ... au moment des JO, ça serait une catastrophe.
00:18:36 - Non mais vous avez raison.
00:18:37 - Donc c'est le prétexte à tout, tout, tout écraser.
00:18:38 - Exactement.
00:18:39 - Et mettre une chape de plomb qui nous explosera un peu plus tard à la figure.
00:18:42 - Bon.
00:18:43 Un autre sujet qui nous intéressait, c'est le militantisme derrière le livre
00:18:48 "La France, tu l'aimes, mais tu la quittes".
00:18:50 Mais ce qui nous intéresse, ce n'est pas tant le livre d'ailleurs,
00:18:53 parce que le livre, c'est un livre de militants,
00:18:54 mais c'est comment il a été accueilli dans l'espace médiatique,
00:18:57 notamment par ce cher Jean-Michel Apathy, qui effectivement...
00:19:02 - Un tableau affreux de la France.
00:19:04 - Eh oui, qui n'a pas expliqué qui avait écrit ce livre,
00:19:06 comment il avait été écrit, etc.
00:19:08 Alors, peut-être que les uns et les autres ne connaissent pas ce dont on parle.
00:19:12 On va voir le sujet de Mickaël Dosanto.
00:19:15 C'est donc un livre qui est sorti, "Le militantisme", pardonnez-moi,
00:19:19 "La France, tu l'aimes, mais tu la quittes".
00:19:22 Et c'est un livre à charge, bien sûr, sur une France qui, une nouvelle fois...
00:19:28 - Sur un niveau islamophobe.
00:19:30 - Exactement, serait montrée comme raciste, etc.
00:19:32 Simplement, celui qui écrit ça, il est proche des frères musulmans.
00:19:36 Donc effectivement, mais moi, je ne lui reproche pas ça.
00:19:40 Je reproche que lorsqu'on présente le livre, on ne le lise pas.
00:19:43 - Écoutez, le sujet, d'où parles-tu ?
00:19:46 - Exactement, comme disent les marxistes.
00:19:48 Mickaël Dosanto.
00:19:50 "Il s'appelle Mourad, Ilad ou encore Samira.
00:19:53 Tous sont français, musulmans et seraient détenteurs
00:19:56 pour plus de la moitié d'entre eux d'un bac +5.
00:19:59 Tous auraient décidé de s'expatrier, stigmatiser à cause de leur religion
00:20:03 ou encore discriminer à l'emploi.
00:20:05 C'est le cas d'Abdel, aujourd'hui directeur financier à l'étranger.
00:20:09 - En France, j'ai envoyé 70 CV, personne ne m'a répondu.
00:20:13 J'ai passé la frontière au Luxembourg, j'ai déposé 3 CV et j'ai eu 3 entretiens.
00:20:17 - Les 3 auteurs de "La France, tu l'aimes mais tu la quittes"
00:20:20 affirment que 68% des personnes interrogées attribuent leur départ à l'islamophobie.
00:20:25 Ce constat se base sur 0 données de l'INSEE,
00:20:28 uniquement 139 entretiens et un questionnaire posé à plus de 1000 personnes
00:20:33 sélectionnées sur la base d'un appel à témoins publié sur Mediapart.
00:20:37 Une méthodologie remise en question par cette anthropologue.
00:20:41 - Julien Talpin, Olivier Esteve et leur consoeur
00:20:45 ont décidé de mobiliser les réseaux du collectif contre l'islamophobie
00:20:51 des individus qui sont convaincus d'être des victimes de l'islamophobie.
00:20:57 - L'impartialité de deux des auteurs laisseraient elles aussi à désirer.
00:21:01 Olivier Esteve était membre du CCIF, le collectif contre l'islamophobie en France,
00:21:05 dissous en 2020 pour sa proximité avec l'islamisme radical.
00:21:09 Julien Talpin a également collaboré avec l'association Alliance citoyenne.
00:21:13 - Une association qui a beaucoup milité pour le burkini
00:21:17 et l'expression religieuse islamiste dans l'espace public.
00:21:21 - Depuis sa sortie, les auteurs ont reçu le soutien des musulmans de France,
00:21:25 mouvement lié aux frères musulmans.
00:21:28 - Je vous propose d'écouter, parce que souvent on parle de l'espace médiatique ici.
00:21:32 Je le répète, chacun a le droit d'écrire ce qu'il veut,
00:21:36 mais le travail du journaliste c'est de mettre en perspective,
00:21:39 de donner ces informations à l'auditeur ou au téléspectateur
00:21:42 de telle sorte qu'il sache qui parle, ce qui se dit rarement sur les plateaux
00:21:46 et notamment du service public.
00:21:48 Écoutez par exemple ce que disait monsieur Apathy, et cette fois-ci c'était sur TMC.
00:21:52 - Tu nous parles des français musulmans.
00:21:54 - Et je vous en parle à partir de ce livre qui est dans toutes les librairies
00:21:58 et que je vous conseille d'aller acheter "La France tu l'aimes ou tu la quittes".
00:22:01 Alors c'est le détournement d'un slogan du Front National.
00:22:03 - Mais non, "La France tu l'aimes mais tu la quittes".
00:22:05 - Mais tu la quittes, voilà, pardon, excusez-moi.
00:22:07 Le slogan du Rassemblement National c'était justement "La France tu l'aimes ou tu la quittes".
00:22:10 Et Nicolas Sarkozy, à une reprise au moins, il l'a démenti plus tard,
00:22:14 avait lui aussi utilisé la formule "La France tu l'aimes ou tu la quittes".
00:22:18 Mais là c'est "La France tu l'aimes mais tu la quittes".
00:22:21 Les trois auteurs, Olivier Estey, Valise Piccard et Julien Talpin,
00:22:24 sont trois universitaires qui, entre 2011 et 2023,
00:22:28 cette durée dit "le sérieux du travail", ont interrogé des français musulmans,
00:22:34 150 à peu près, sur leur expérience personnelle.
00:22:39 Les personnes interrogées ont des points communs.
00:22:41 Issus d'une famille musulmane, eux-mêmes nés en France,
00:22:45 certains arrivés en France très tôt, deux ans, trois ans,
00:22:48 tous ont un parcours scolaire exemplaire, diplômés,
00:22:53 tous ne sont pas des pratiquants de l'islam,
00:22:56 mais tous ne sont pas parvenus à trouver leur place dans la société française.
00:23:02 - Alors, M. Apathy, il est malhonnête, première solution,
00:23:06 il est ignat, deuxième solution ?
00:23:09 Non mais je vous pose la question, parce que ce n'est pas trois universitaires.
00:23:12 Je pose juste la question.
00:23:14 - J'aimerais juste répondre une chose à M. Apathy.
00:23:16 323 000, c'est le nombre de titres au séjour qu'a donné la France en 2023.
00:23:20 Donc moi j'ai plutôt l'impression qu'il y a des gens qui viennent en France,
00:23:23 et il y a des gens qui repartent parce qu'ils la détestent.
00:23:25 Il faudrait un peu remettre les choses en perspective.
00:23:27 La France est un pays où tous les ressortissants du sud global veulent aller,
00:23:32 dont beaucoup sont musulmans.
00:23:34 Et on en accueille, à mon avis, un peu trop d'ailleurs, chaque année, énormément.
00:23:38 Donc il faudrait quand même remettre les choses en perspective.
00:23:40 Il y a une centaine de témoignages dans ce livre.
00:23:42 La réalité, c'est plutôt des gens qui veulent venir en France
00:23:44 pour trouver un bon niveau de vie, pour trouver une société libre,
00:23:47 où l'on a le droit de s'exprimer, où l'on a le droit d'ailleurs de critiquer,
00:23:49 de se plaindre, c'est ça la France.
00:23:51 - Oui, mais moi ce qui m'intéresse, c'est de la propagande ?
00:23:54 C'est quoi, quotidien ? - Je le sais.
00:23:56 - C'est de la propagande ? Pourquoi est-ce qu'on présente les choses comme ça ?
00:24:00 Pourquoi on dit trois universités ? Le sérieux dit-il du travail.
00:24:03 C'est pas du sérieux, c'est du militantisme.
00:24:05 Alors moi, je m'interroge.
00:24:07 - Mais vous voyez, avant, ça se passait comme une lettre à la poste.
00:24:09 Ce qui a changé aujourd'hui, c'est qu'ils n'ont plus le monopole du récit.
00:24:12 Ils ne peuvent plus nous expliquer que Maurice Ravel, au lycée Maurice Ravel,
00:24:15 il ne sait rien passer, l'État a fait son job.
00:24:17 Patrick Cohen ne peut plus nous expliquer qu'à Crépole, pareil,
00:24:20 il ne sait rien passer, c'est que les deux bandes sont proches.
00:24:22 - Mais je m'étonne, je le dis toujours, que la chaîne de Martin Bouygues
00:24:26 tolère ce genre de choses. Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:24:29 En revanche, on est avec Thomas Hill et je le salue parce qu'il est sur Europe 1
00:24:34 et je lui dis bonjour. Thomas Hill, est-ce qu'il m'entend ?
00:24:37 - Bonjour, Pascal, oui, on vous entend bien sûr.
00:24:40 - J'espère que vous... Nous, on rendra hommage tout à l'heure à Dalida.
00:24:43 Donc j'espère que vous rendrez hommage à Dalida,
00:24:45 puisqu'elle est décédée le 3 mai 1987.
00:24:48 J'ai textoté tout à l'heure avec Orlando, à qui je pense tendrement.
00:24:52 Et si Dalida, aujourd'hui, est toujours présente,
00:24:55 évidemment, c'est grâce au travail exceptionnel, au dévouement d'Orlando,
00:25:00 qui est une personnalité merveilleuse.
00:25:03 - Très attachante. - Très attachante et merveilleuse.
00:25:05 Bonne journée, et nous, nous allons marquer...
00:25:09 - Une pause, vous vouliez dire un mot, peut-être ?
00:25:11 - Oui, sur le sujet précédent, je partage votre avis.
00:25:15 Cette étude n'est pas sérieuse, elle n'est pas documentée suffisamment,
00:25:18 elle n'est pas universitaire, elle manque de rigueur.
00:25:21 Il n'empêche quand même, et vous le savez, Pascal,
00:25:23 qu'il y a en France, trop souvent, de la discrimination à l'embauche,
00:25:27 au point qu'on en arrive à exiger parfois de CV anonyme.
00:25:30 Donc il ne faut pas sous-estimer ce problème que pose la discrimination à l'embauche,
00:25:34 qui pour moi est une rupture totale de l'égalité réputée.
00:25:36 - Vous avez parfaitement raison, et ce n'était pas le sujet.
00:25:39 Le sujet, c'est simplement de dire aux téléspectateurs
00:25:43 qui parle, pourquoi il parle, etc.
00:25:46 C'est ça, mon sujet, dans l'espace médiatique,
00:25:48 et souvent, nous le ciblons ici, parce que ça me paraît extrêmement important.
00:25:53 La pause et nous revenons dans une seconde.
00:25:55 - André Rachumbo est avec nous, il est 9h31.
00:26:02 J'aime bien saluer ceux qui nous regardent régulièrement,
00:26:05 et puis parfois, il y a des gens qui ne sont pas forcément d'accord avec nous.
00:26:07 Et moi, je salue Philippe Tournon.
00:26:09 Il fut longtemps le chef de presse de la Fédération française de football,
00:26:12 je l'ai dit tout à l'heure, et je lui dis, viens sur notre plateau,
00:26:15 Philippe, viens exprimer, pourquoi pas, ce que tu as envie d'exprimer,
00:26:19 parce que je l'aime beaucoup.
00:26:21 Donc, je le salue, et il vient quand il veut.
00:26:23 Sandra Chumbo.
00:26:24 - À la une, ce vendredi, un homme a été roué de coups
00:26:29 pour avoir voulu défendre son immeuble.
00:26:31 Ça s'est passé mercredi dans le 15e arrondissement de Paris.
00:26:34 Le sexagénaire a été agressé par quatre individus.
00:26:36 Ces derniers ont tenté de forcer la porte d'entrée du bâtiment.
00:26:39 Cette agression lui a valu 30 jours d'ITT.
00:26:42 Nouveau drame dans un établissement scolaire.
00:26:44 Une lycéenne de Toulouse a été poignardée hier pendant un cours de sport.
00:26:47 Elle souffre de blessures superficielles.
00:26:49 Le suspect, un homme de 18 ans, est en classe de terminale.
00:26:52 Il l'aurait agressé par des pieds amoureux.
00:26:54 Il a été placé en garde à vue.
00:26:56 Fin du doigt du sol à Mayotte.
00:26:58 Le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres en juillet.
00:27:01 Et non, ce 22 mai, comme prévu initialement,
00:27:03 la ministre aux Outre-mer refuse de parler de report,
00:27:05 vu que le texte sera présenté au Marauret par Emmanuel Macron dès le 17 mai.
00:27:10 - Merci Sandra.
00:27:12 Un petit mot sur Guillaume Murice,
00:27:14 puisque l'humoriste de France Inter a été suspendu par Radio France
00:27:16 dans l'attente d'une éventuelle sanction pouvant aller jusqu'au licenciement.
00:27:19 Alors moi je ne savais pas qu'il avait répété sa blague dimanche dernier.
00:27:22 - Il a récidivé.
00:27:23 - Voilà. Ce qui en dit long sur le rapport qu'il a avec sa direction.
00:27:26 - Là, elle a dû être agacée.
00:27:28 - Voilà, c'est une provocation.
00:27:29 - Il met dans l'embarras toute sa science.
00:27:31 - Il a rebondi sur le classement sans suite en fait.
00:27:33 - Voilà, c'est ça.
00:27:34 - S'il est viré, il va gagner au Prud'homme.
00:27:36 - Oui, mais bon, c'est pas très malin.
00:27:38 - Non.
00:27:39 - Alors il a dit effectivement dimanche dernier, il y a des choses qu'on peut dire.
00:27:42 Par exemple, si je dis "Néthania Hou est une sorte de nazi, mais sans prépuce", c'est bon.
00:27:46 Le procureur, il l'a dit, c'est bon.
00:27:48 En référence au récent classement sans suite d'une plainte à son encombre
00:27:52 de l'accusant d'antisémitisme pour des propos similaires.
00:27:54 Alors comme on imagine qu'il avait été reçu par Madame Sibyl Veil,
00:27:58 que ça ne s'était pas forcément bien passé,
00:28:00 parce qu'il avait refusé de reconnaître son erreur,
00:28:02 t'as toujours un rapport dans ces cas-là avec ta direction.
00:28:05 Donc si effectivement t'es Madame Sibyl Veil, pour le coup,
00:28:08 tu dis "il me prend pour un imbécile", et tu le vires, et elle a raison.
00:28:11 Elle fait preuve pour une fois d'autorité.
00:28:13 - Autour, je voudrais amener une petite voie discordante dans ce que vous dites.
00:28:17 - Catherine Rambert.
00:28:18 - Je trouve que c'est toujours un échec.
00:28:19 Moi, Guillaume Meurice ne m'a jamais fait rire.
00:28:21 Je l'ai fait rire et sa blague, je l'ai trouvée nullissime, son humour sur Netanyahou,
00:28:25 je l'ai trouvé ça nul.
00:28:26 Nonobstance aussi, je trouve que c'est toujours un échec de virer un humoriste.
00:28:30 Pas le premier, c'est pas la première fois qu'on fait ça.
00:28:32 Parce que ça veut dire qu'il y a un bon et un mauvais humour.
00:28:35 Ça m'ennuie un petit peu.
00:28:36 Hier, j'entendais sur notre plateau quelqu'un qui disait
00:28:38 "l'humour c'est comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais".
00:28:40 Ben non.
00:28:41 Si on rentre là-dedans, on se met à définir ce qui fait rire ou ce qui fait moins rire.
00:28:44 Il n'y a rien de mieux pour un humoriste que ce qui lui arrive.
00:28:47 C'est-à-dire qu'on aurait laissé glisser sa blague de fort mauvais goût, ratée,
00:28:51 il n'est pas tout ce qu'on veut, plus personne n'en parle heureux aujourd'hui,
00:28:53 il n'aurait même pas le congé à la refaire.
00:28:55 Comme on a pointé cette blague-là...
00:28:57 Eugénie Bastier.
00:28:58 Non mais je suis plutôt d'accord avec vous.
00:29:00 Non mais moi je suis d'accord.
00:29:01 J'ai envie de juste finir sur une chose.
00:29:02 Oui, faites court.
00:29:03 2009, Stéphane Guillon, qui fait un billet sur Dominique Strauss-Kahn,
00:29:07 qui est invité à la matinée de France Inter.
00:29:09 Il dit "Planquez-vous les femmes dans les ascenseurs, DSK arrive".
00:29:12 Ça fait rire tout le monde.
00:29:14 "DSK arrive", nous ne trouvons rien de mieux à dire que de s'offusquer de ce que dit Guillon.
00:29:20 A l'époque, je vous rappelle, c'est de l'atteinte à la vie privée,
00:29:22 on ne savait pas ce qui allait se passer.
00:29:23 Il aurait pu attaquer DSK.
00:29:24 Eh bien il a fait une pub inespérée à Stéphane Guillon, qui le remercie encore.
00:29:28 Eugénie Bastier.
00:29:29 Non mais moi j'ai un désaccord avec vous, c'est que je pense qu'on peut rire de tout,
00:29:31 mais pas avec l'argent de tous.
00:29:33 Le problème de Guillaume Méret, c'est qu'il est payé par nos impôts.
00:29:36 Le service public, je pense...
00:29:38 Il y a peut-être des gens à qui il a fait rire.
00:29:40 D'accord, mais il a choqué aussi énormément de monde.
00:29:42 Il réitère.
00:29:43 Et je pense que moi ça ne me dérange absolument pas qu'il fasse ces blagues,
00:29:46 s'il veut, à Charlie Hebdo, à Rackiri, à des médias privés,
00:29:50 qu'ils soient payés par les impôts de tous les Français.
00:29:52 Oui, ça me dérange, parce que le service public a un devoir de réserve.
00:29:55 D'ailleurs, il devrait davantage cultiver et informer que chercher à faire ricaner.
00:30:00 On va bien aller au RTS, se rendre compte.
00:30:02 Non, non, non, parce que je suis pour le purisme.
00:30:04 Est-ce que les impôts des Français doivent servir à financer les humoristes ?
00:30:07 Je pose la question.
00:30:08 Alors moi j'apporte encore une troisième chose différente,
00:30:11 parce que je suis un peu d'accord avec Mme Rambert, un peu d'accord avec vous.
00:30:16 Mais surtout s'il y avait un équilibre, s'il y avait l'équivalent d'un Guillaume Meurice à droite,
00:30:23 j'aurais pas de souci.
00:30:24 Mais évidemment qu'il n'y en a pas.
00:30:27 Et d'ailleurs, il n'est pas drôle, Guillaume Meurice, c'est bien son problème.
00:30:30 Il ricane, c'est-à-dire que tu dis du mal des gens de droite et tu fais rire les gens là-dessus.
00:30:36 Alors il a dit qu'il y avait de la nuance dans un reportage de C'est médiatique
00:30:39 devant Adèle Von Reth et ça n'a pas dû jouer en sa faveur.
00:30:41 Il a dit "on fait de l'humour de gauche, d'extrême gauche et d'ultra gauche".
00:30:44 Voilà notre nuance.
00:30:45 Oui, enfin moi je me fais pas rire.
00:30:47 Mais là je suis plutôt d'accord avec vous d'ailleurs.
00:30:49 En fond, la liberté d'expression totale partout, toujours.
00:30:54 Mais c'est vrai que sur France Inter, ça va toujours dans le même sens.
00:30:57 Il a mis dans la barraque toute la station des gens qui ont dû se justifier, qu'ils recommencent.
00:31:01 C'est un manque, je suis désolée, de loyauté aussi.
00:31:03 Alors ça c'est ça qui me touche le plus.
00:31:04 Vis-à-vis de sa direction, je trouve que tu ne dois pas, me semble-t-il,
00:31:08 quand t'es un salarié, mettre en difficulté ta direction.
00:31:11 Il y a plein de gens qui travaillent avec lui, il n'est pas seul.
00:31:14 C'est une question de loyauté.
00:31:15 Vous avez sans doute raison, mais c'est un humoriste.
00:31:17 Les humoristes ce sont des provocateurs.
00:31:19 Oui enfin c'est des provocateurs.
00:31:21 Je vous dis jamais, à toutes les époques, vous connaissez la fable du chien et du loup ?
00:31:26 Le chien et le loup, c'est-à-dire si vous voulez être libre, vous n'êtes pas attaché,
00:31:31 mais vous êtes libre, mais vous n'êtes pas dépendant du service public.
00:31:34 Il m'a jamais fait rire.
00:31:36 Si vous voulez être un loup, qu'il gambarde, mais qu'il ne soit pas payé par nos impôts.
00:31:38 Le chien et le loup.
00:31:40 Le chien et le loup. Est-ce que Marine Lansan peut me sortir la...
00:31:44 Oui mais ce n'est pas le sujet.
00:31:46 Mais Akili aussi va gagner au Prud'homme.
00:31:50 Mais c'est très simple, vous avez raison.
00:31:52 Je suis bien plus choqué de ce qu'il faut à Jean-François Akili.
00:31:56 Le classement sans suite du parquet, ce n'est pas un plan de sein.
00:31:59 Le chien et le loup.
00:32:01 C'est peut-être un classement en opportunité, s'agissant de l'humour.
00:32:03 Ça ne veut pas dire que les propos n'étaient pas véritablement quelque part antisémites.
00:32:06 Emmanuel Macron.
00:32:07 Il était poursuivi pour ça.
00:32:08 Emmanuel Macron, c'est des Russes.
00:32:09 Je crois que c'est un opportunité.
00:32:11 Emmanuel Macron, d'accord.
00:32:12 Et l'employeur a le droit de le virer.
00:32:14 Ce n'est pas deux choses différentes.
00:32:15 Pardon ?
00:32:17 Quelle autorité naturelle.
00:32:19 La terreur par le silence, on connaît ça.
00:32:23 Vous n'avez pas inventé le concept.
00:32:25 Je n'ai jamais fait peur à personne.
00:32:28 Même à mes enfants, je ne les faisais pas peur.
00:32:30 Quand je voulais monter le son, tout de suite ils riaient.
00:32:33 Ils avaient compris que ce n'était pas mon truc.
00:32:35 Vous n'avez pas d'enfants encore ?
00:32:37 Non.
00:32:38 Soyez autoritaires.
00:32:39 Croyez-moi.
00:32:40 Si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s'il y avait une demande ukrainienne,
00:32:45 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, on devrait légitimement se poser la question,
00:32:48 a dit Emmanuel Macron.
00:32:49 L'écarter, a priori, c'est ne pas tirer des enseignements des deux dernières années.
00:32:53 Alors évidemment, il dit ça dans une campagne électorale où Mme Ayé est en difficulté.
00:32:59 On en parlera d'ailleurs peut-être tout à l'heure.
00:33:01 Elle a fait un très bon débat hier.
00:33:03 Je l'ai regardé et je vais vous dire quelque chose.
00:33:07 Elle est évidemment en très grande difficulté, Mme Ayé, c'est sûr.
00:33:11 Et M. Bardella domine le débat, c'est aussi sûr.
00:33:14 Mais elle a un truc, c'est que comme elle est sympathique, qu'elle n'est absolument pas arrogante
00:33:22 et qu'au contraire, tu es presque en empathie avec elle tellement elle peut être en difficulté.
00:33:28 Non.
00:33:29 Tellement elle peut être en difficulté.
00:33:30 Non, non, mais elle peut être en difficulté.
00:33:32 Et dans la perception que tu as, ça compte.
00:33:36 Parce qu'il y a des gens qui sont arrogants, qui sont horribles, pas sympa.
00:33:40 Elle, tu as envie de l'aider.
00:33:42 Je peux dire quelque chose sur l'espace médiatique ?
00:33:44 Très bonne analyse.
00:33:45 Parce que...
00:33:46 Vous pouvez le dire.
00:33:47 Vous pouvez y revenir.
00:33:49 La nuance de Pascal Praud ce matin...
00:33:51 Mais non, mais c'est...
00:33:52 Alors évidemment qu'elle est...
00:33:53 M. Pascal, c'est absolument terrible en fait.
00:33:55 Non, c'est pas terrible.
00:33:57 Elle est dominée sur tous les sujets.
00:33:59 Mais effectivement, elle a quelque chose...
00:34:04 Vous êtes cohérent, vous êtes contre la Corrida et je...
00:34:06 Et vous êtes méchant.
00:34:09 Non, mais elle est en très grande difficulté.
00:34:11 Et c'est piégeux pour Jordan Bardella.
00:34:13 Parce qu'il apparaît du coup pour...
00:34:15 Évidemment qu'il est...
00:34:17 Oui, enfin, on disait la même chose d'Emmanuel Macron avec Marine Le Pen la dernière fois,
00:34:20 qu'il était trop arrogant.
00:34:21 Il l'a mis en très grande difficulté une seconde fois.
00:34:24 C'est lui qui a gagné à la fin.
00:34:25 Il a été correct.
00:34:26 C'est ce qu'on peut dire sur l'espace médiatique.
00:34:27 Un mot assez court.
00:34:28 Parce qu'effectivement, Jordan Bardella, il a gagné par chaos.
00:34:31 Et depuis qu'il a gagné par chaos,
00:34:32 tout l'espace médiatique se met en branle pour essayer de défendre Valérie Hayé en disant...
00:34:35 C'est pas faux.
00:34:36 Elle a quand même fait une bonne prestation.
00:34:38 C'est pas faux.
00:34:39 C'est sa première fois, etc.
00:34:40 C'est pas faux, c'est pas faux.
00:34:41 Alors que sur tous les sujets, même sur ceux où il pouvait être en difficulté,
00:34:44 comme l'Ukraine, c'est lui qui a gagné le point à chaque fois.
00:34:46 Et on verra, pour moi, si je devais retenir qu'une phrase de ce qui s'est passé hier,
00:34:50 vous verrez, on l'écoutera dans une seconde.
00:34:53 Mais on peut peut-être voir le sujet de Donat Tengour sur la citation d'Emmanuel Macron.
00:34:59 Non, on n'est pas obligé de voir le sujet d'ailleurs.
00:35:01 Parce qu'on a dit l'essentiel.
00:35:03 Donc Marine Le Pen, cette nouvelle déclaration d'Emmanuel Macron est d'une extrême gravité.
00:35:06 L'envoi des troupes françaises en Ukraine serait plus une menace existentielle sur 65 millions de Français.
00:35:10 Bon, est-ce que, en fait, est-ce que la ficelle une nouvelle fois est grosse ?
00:35:13 Est-ce qu'Emmanuel Macron dit ça parce que la campagne électorale européenne est en difficulté ?
00:35:17 André Vannini.
00:35:18 Ben moi, comme d'habitude, comme je l'ai fait sur ce plateau,
00:35:21 au risque d'être traité de vatte en guerre, de belliciste sur les réseaux sociaux,
00:35:25 je m'y attends, j'y suis prêt.
00:35:27 Je pense que Macron a raison.
00:35:29 Je pense que vous êtes tous un peu machiavéliques dans vos raisonnements.
00:35:32 Je ne sais pas si c'est pour des raisons électorales par rapport aux européennes.
00:35:35 Je ne veux même pas le savoir.
00:35:37 Je ne veux même pas le savoir, cher Gauthier Lebrecht.
00:35:39 Vous êtes le ravi de la crèche ?
00:35:41 Pas du tout, non.
00:35:42 Ça a fonctionné la dernière fois.
00:35:44 La dernière fois, ça a fait gagner des points à Valérie Hayé.
00:35:45 Elle en perd, qu'est-ce qu'il fait ? Il remet le couvercle.
00:35:47 À l'âge que j'ai, je ne suis plus le ravi de la crèche, si tant est que je l'ai été un jour.
00:35:50 Je pense que Poutine n'est fort que d'une chose, de nos faiblesses.
00:35:54 Ah oui, il doit avoir peur, là.
00:35:55 Poutine n'est fort que de notre manque de courage.
00:35:58 Il ne faut rien s'interdire, il ne faut rien s'exclure.
00:36:01 Si on commence à dire un ennemi potentiel, surtout on ne fera rien.
00:36:05 Surtout, allez-y, faites ce que vous voulez sur la Pologne, sur la Moldavie,
00:36:08 on n'interviendra jamais.
00:36:09 Le génie.
00:36:10 Surtout, continuez.
00:36:11 Le génie.
00:36:12 Je comprends la cohérence stratégique que veut mettre en œuvre Emmanuel Macron
00:36:15 en disant "nous ne céderons pas, nous devons aller jusqu'au bout".
00:36:18 Mais j'aimerais bien qu'il commence par ne pas retirer des troupes d'Afrique, par exemple,
00:36:21 où la Russie nous attaque, met en péril nos intérêts stratégiques
00:36:24 et où nous ne cessons de nous retirer.
00:36:26 Mais on ne veut plus de nous en Afrique.
00:36:27 Oui, pourquoi ? Parce que la Russie nous met dehors.
00:36:29 Non, pas la Russie, les Africains.
00:36:31 Les Africains nous mettent dehors.
00:36:33 Et il y a aussi une manipulation de l'opinion russe.
00:36:34 Et là, nos intérêts stratégiques sont en jeu.
00:36:36 Donc moi, j'aimerais bien qu'au lieu d'aller renvoyer des troupes en Ukraine,
00:36:39 on remette des troupes en Afrique.
00:36:40 Ah oui, contre les pays africains.
00:36:42 Non mais on a mal géré.
00:36:43 Contre les pays africains. Non mais vous rigolez ?
00:36:45 On s'est laissé mettre dehors.
00:36:46 On a très mal joué.
00:36:47 On a été mis dehors.
00:36:48 Et depuis quelques années...
00:36:49 On ne va pas envoyer des troupes contre la ville des pays...
00:36:51 Mais là, nos enjeux stratégiques sont vitaux.
00:36:53 Puisque vous avez le dérèglement...
00:36:55 Pas plus vitaux qu'en Europe.
00:36:56 Si la Russie met la main sur des démocraties africaines
00:36:58 et qu'elle s'en sert pour envoyer des migrants sur l'Europe
00:37:01 pour déstabiliser les démocraties européennes,
00:37:03 ce qui est peut-être en train de se jouer, c'est gravissime.
00:37:05 Donc préoccupons-nous plutôt de ça, plutôt que d'aller...
00:37:07 Et effectivement, la Russie nous veut du mal.
00:37:09 Si la France envoie des troupes sur les troupes russes,
00:37:12 ça veut dire que nous déclarons la guerre à la Russie.
00:37:15 C'est une puissance nucléaire.
00:37:17 Et s'il y a du soleil, c'est que ça brûle.
00:37:22 Non mais c'est pour vous dire à quel point, moi, je suis très inquiet de cette...
00:37:27 Contrairement à ce que pense André Maligny, de ce côté belliciste.
00:37:31 Éric Ciotti, en tout cas, ça a dû vous faire plaisir, cher Georges,
00:37:35 puisque l'Arkom donne raison à Éric Ciotti, le président des Républicains,
00:37:38 qui a adressé jeudi un courrier à l'Arkom,
00:37:40 peu avant le discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne.
00:37:44 Selon Éric Ciotti, cette intervention du président
00:37:47 constitue une rupture d'égalité entre les candidats aux élections européennes
00:37:50 qui se tiendront en juin prochain.
00:37:51 Et bien, manifestement, le discours de monsieur Macron sera décompté.
00:37:56 Vous dites "c'est normal, c'est aussi le président de la République".
00:37:58 C'est normal.
00:38:01 En tout cas, le discours de campagne sur l'Europe à la Sorbonne,
00:38:04 7 ans après le premier.
00:38:05 Ce qui est fou, c'est qu'il a parlé pendant 2 heures.
00:38:07 Alors ça, c'est un flop, mais...
00:38:08 Total.
00:38:09 C'est un flop, mais total.
00:38:10 Je crois que 10% des Français n'étaient pas au courant de ce discours.
00:38:12 Mais surtout, il n'y a aucune reprise nulle part.
00:38:14 Non.
00:38:15 Tu parles pendant 2 heures, il n'y a aucune reprise nulle part.
00:38:17 L'Europe peut mourir.
00:38:19 Je voudrais qu'ils disent que de temps en temps, la France peut mourir aussi.
00:38:21 Non mais il y a une idée qu'il y a une déscolonisation...
00:38:24 Et c'est la une, d'ailleurs.
00:38:25 Mais si, parce que ça vous fait rire, mais moi ça ne me fait pas rire, en fait.
00:38:28 Il dit toujours "l'Europe est en danger", mais la France, c'est la une des économistes.
00:38:33 La France peut mourir, M. Vallini.
00:38:35 À quel sens ? Dans quel sens ?
00:38:36 Oui, mais ça, ce n'est pas son sujet, Emmanuel Macron.
00:38:38 Regardez, l'Europe...
00:38:40 Et dans quel sens elle peut mourir, l'Europe ?
00:38:42 Voyez dans l'Europe.
00:38:43 L'Union européenne, la construction européenne, c'est ce que je vous l'ai dit.
00:38:47 Mais moi, je n'ai pas envie que ce soit Bruxelles qui décide de tout.
00:38:50 Moi non plus.
00:38:51 Ah bon, moi j'en suis heureux.
00:38:52 Moi non plus.
00:38:53 Le débat hier, si je devais retenir qu'une phrase hier, c'est Jordan Bardella qui pose la question à Valérie Ayé sur l'immigration.
00:39:02 Écoutez ce passage, parce qu'il dit tout du pouvoir macroniste qui, effectivement, est déconnecté, mais je ne sais pas où il vit depuis tant d'années.
00:39:11 Et une deuxième question à laquelle vous ne répondez pas, et je vous la pose directement, y a-t-il trop d'immigration aujourd'hui en France ?
00:39:20 Réponse Valérie Ayé.
00:39:22 Vous savez comme moi que ce n'est pas le sujet, Monsieur Bardella.
00:39:25 Qu'il y ait un problème d'immigration irrégulière.
00:39:27 Ce n'est pas le sujet.
00:39:28 Qu'il y ait un problème d'immigration irrégulière, je vous l'accorde.
00:39:31 Madame, vous avez pulvérisé tous les records d'immigration légale et illégale.
00:39:36 450 000 titres de séjour accordés par votre gouvernement, 140 000 demandes à l'agence de doute.
00:39:43 Vous avez posé une question à Valérie Ayé.
00:39:45 900 000 plans de dessin sur le sol français.
00:39:47 On ne peut pas dire que l'immigration, ce n'est pas le sujet, Madame.
00:39:49 Madame Bardella, juste vous avez posé une question à Valérie Ayé.
00:39:52 Y a-t-il, oui ou non, trop d'immigration en France ?
00:39:54 Réponse de Valérie Ayé.
00:39:55 Les Français connaissent déjà ma réponse.
00:39:57 Nous devons gérer l'immigration irrégulière.
00:39:59 Nous devons mettre un terme aux situations inadmissibles à Calais, dans les quartiers nord de Marseille, ou demain, aujourd'hui à Menton.
00:40:08 Vous ne vous rendez compte le niveau de déconnexion.
00:40:10 Ce n'est pas le sujet et ce n'est pas l'immigration irrégulière le problème, c'est l'immigration légale le problème.
00:40:16 Donc ces gens évidemment qui sont déconnectés, donc évidemment que ça pose un problème quand au plus haut niveau de l'État,
00:40:23 une dame qui se présente aux élections européennes, tu lui poses une question, est-ce qu'il y a un problème ?
00:40:27 Avec l'immigration en France, elle te dit que ce n'est pas le sujet.
00:40:29 Non, ce n'était pas la question.
00:40:31 La question c'était, est-ce qu'il y a trop d'immigrants en France ?
00:40:34 Et la question ne veut rien dire.
00:40:35 C'est du populisme à l'état pur, de la démagogie d'extrême droite.
00:40:39 Le Pen disait la même chose il y a 30 ans.
00:40:41 Bardella, c'est le Pen aujourd'hui.
00:40:43 Si vous me permettez, on aurait dû peut-être l'écouter quand il disait ça.
00:40:45 Il n'a pas posé la question que vous posez, il a dit est-ce qu'il y a trop d'immigrants.
00:40:48 Ça ne veut rien dire comme question.
00:40:49 Trop d'immigration, il n'a pas dit trop d'immigration.
00:40:51 Ça ne veut rien dire.
00:40:52 Ah bon, ça ne veut rien dire ?
00:40:53 Le patronat a besoin d'immigration.
00:40:55 En Italie, en Allemagne, en France, tous les patrons disent qu'il manque de main d'œuvre.
00:40:59 André, André, vous êtes indécrottable.
00:41:02 Non, je suis gauche.
00:41:03 C'est-à-dire 40 ans de... vous êtes indécrottable.
00:41:06 Je suis réaliste.
00:41:07 C'est-à-dire que...
00:41:08 Je suis réaliste.
00:41:09 Ça ne m'étonne pas que vous soyez à moins de 2% quand vous vous présentez au PS.
00:41:13 On verra.
00:41:14 Ça ne m'étonne pas parce que cette impossibilité de voir les choses et de dire bah oui c'est
00:41:22 un problème.
00:41:23 Et surtout il n'y a pas de ligne claire.
00:41:24 C'est ce que pensent 80...
00:41:25 En fait, 90% des Français pensent sans doute, si vous leur demandez est-ce qu'il y a un
00:41:29 problème avec l'immigration, ils vont dire...
00:41:30 Pascal, Pascal.
00:41:31 Est-ce qu'il y a un problème d'intégration ? Je suis d'accord.
00:41:32 Non, ils vont dire d'immigration.
00:41:33 Oui, d'immigration intégrée, mal intégrée, je suis d'accord.
00:41:35 Le problème, c'est de ne pas avoir de ligne claire.
00:41:36 Parce que par exemple, Raphaël Glucksmann, qui appartient au PS, dit oui, non il n'y
00:41:40 a pas trop d'immigration en France.
00:41:41 Il y a un vrai problème d'intégration.
00:41:43 Donc il assume une ligne, il n'y en a pas trop.
00:41:46 Valérie Réa, on ne sait pas quelle est sa ligne en réalité.
00:41:47 Oui, mais ce n'est pas la bonne question.
00:41:48 Elle ne veut pas répondre.
00:41:49 Elle est dans le flou absolu, le flou macroniste.
00:41:54 À la fin du quinquennat, et vous ne prenez pas en compte le solde, parce qu'il y a des
00:41:58 gens qui repartent.
00:41:59 Mais le problème...
00:42:00 Vous savez combien sur l'immigration, vous dites ceux qui travaillent.
00:42:06 Mais il n'y a pas de problème avec ceux qui travaillent.
00:42:08 Vous savez combien ça représente ? 15%.
00:42:10 Il y a deux ou trois choses qu'il faut faire immédiatement.
00:42:13 Arrêter le regroupement familial.
00:42:15 Immédiatement André, immédiatement.
00:42:18 Ce n'est pas très humaniste ça.
00:42:19 Vous ne pourrez pas parce que vous êtes dans un sédège.
00:42:21 Moi, je pense qu'au contraire, c'est très humaniste.
00:42:22 Si on veut qu'ils s'intègrent, il faut qu'ils aient une famille.
00:42:24 Non, c'est une interdiction.
00:42:25 Mais je ne veux pas qu'ils s'intègrent, je veux qu'ils viennent travailler.
00:42:27 Oui, ils travaillent.
00:42:28 Vous ne voulez pas qu'ils s'intègrent ?
00:42:30 Je veux d'abord qu'ils travaillent et puis après ils repartent.
00:42:32 C'est une immigration de travail ça s'appelle.
00:42:34 Mais oui, les gens viennent et puis après, ils viennent pour travailler.
00:42:38 Puis quand il n'y a plus de travail, ils repartent.
00:42:40 Mais s'ils ont envie de rester parce qu'il y a du travail.
00:42:42 Parce qu'ils ont envie de travailler et qu'ils s'intègrent.
00:42:44 Et qu'ils payent des cotisations sociales.
00:42:46 Et bien ils font leur vie ici, pourquoi pas ?
00:42:47 Mais manifestement, tu ne peux plus intégrer, assimiler.
00:42:49 Tu n'as plus les moyens.
00:42:50 Donc c'est très humaniste au contraire.
00:42:52 Puisque tu prends en compte les gens que tu fais venir sur ton territoire.
00:42:55 Et tu dis que tu n'as plus les moyens.
00:42:57 C'est ce que disait Georges Marchais à l'époque.
00:42:59 Mais évidemment.
00:43:01 On est tous d'accord, il faut donner les moyens à l'intégration de réussir.
00:43:04 Mais vous voyez bien que ça ne marche pas.
00:43:06 Enfin cher André, vous êtes confronté quand même à une réalité.
00:43:09 Qu'est-ce qu'il vous faut de plus ?
00:43:11 Il y a un seuil de tolérabilité.
00:43:13 En fait, qu'est-ce qu'il vous faut de plus dans la société d'aujourd'hui pour dire
00:43:16 on arrête le regroupement familial ?
00:43:19 Les pays nordiques l'ont fait.
00:43:21 Ils sont des démocraties sociales.
00:43:23 Notamment le Danemark.
00:43:25 Il faut réguler, bien maîtriser et sans doute réduire les flux.
00:43:28 Mais on a besoin d'une immigration de travail.
00:43:30 Même Madame Mélanie en Italie fait venir des centaines de milliers d'immigrés.
00:43:33 Je vous répète, c'est 15%.
00:43:35 C'est rien l'immigration de travail.
00:43:37 Ce n'est pas le problème.
00:43:39 Ce n'est pas rien en Italie.
00:43:41 Pour le coup André Vallini a raison.
00:43:43 Elle fait venir plus de 400 000 personnes.
00:43:45 Alors qu'elle a été élue sur le contraire.
00:43:47 La réponse de Madame Ayer me surprend.
00:43:49 Et je n'ai pas envie d'en dire du mal de Madame Ayer.
00:43:51 Je la trouve sympathique et même touchante.
00:43:53 On sent beaucoup les éléments de langage venus de l'Elysée.
00:43:57 Pour moi je reconnais toute la verbatime de l'Elysée de Matignon.
00:44:01 On sent qu'elle a une ligne à respecter.
00:44:04 Il y a tous les éléments de langage.
00:44:06 Ça parle pour ne pas dire grand chose.
00:44:08 Et ça répond à côté à la question.
00:44:10 On sent qu'elle est également hors sol.
00:44:12 Il va y avoir une reprise en main de Matignon.
00:44:16 Gabriel Attal va aller débattre avec Jean-René Bardella.
00:44:19 Il va devoir de l'envoyer débattre.
00:44:21 Imposer ce duel.
00:44:23 C'était un clone.
00:44:25 Elle répétait ce qu'on lui avait dit de dire.
00:44:27 Sans sortir du cadre.
00:44:29 La ligne actuelle c'est de ne pas faire de vague nulle part.
00:44:31 Elle est entraînée par un ancien journaliste.
00:44:33 Le baromètre opinion wave,
00:44:35 Jordan Bardella est à 32%.
00:44:37 Ah bon ?
00:44:39 J'ai 32% de présent du RN.
00:44:41 Vous n'avez pas le dernier.
00:44:43 Combien ? 39 ?
00:44:45 Non 29.
00:44:47 L'enseignement de notre dernière balise.
00:44:49 Opinion wave qui sort ce matin.
00:44:51 C'est l'augmentation de 2 points de Marion Maréchal.
00:44:53 Qui serait à 8.
00:44:55 C'est la plus forte augmentation pour Reconquête.
00:44:57 Qui serait 4ème de l'élection.
00:44:59 La manière de l'analyser est double.
00:45:01 Soit vous pouvez dire que Marion Maréchal
00:45:03 est la polémique autour de la GPA.
00:45:05 Ça c'est un scénario.
00:45:07 L'autre c'est de dire que c'est entrée en campagne
00:45:09 de Sarah Knafo, conseillère et compagne d'Éric Zemmour.
00:45:11 Qui sera donc 3ème sur la liste de Reconquête.
00:45:13 Marion Maréchal et Éric Zemmour
00:45:15 devraient faire une interview commune
00:45:17 dans les prochaines heures, les prochains jours.
00:45:19 Pour effacer les rumeurs de dissension
00:45:21 notamment sur le rapport au RN.
00:45:23 29% pour le moment.
00:45:25 Mais votre réponse est amusante.
00:45:27 D'ailleurs quand je vous dis
00:45:29 "il faut arrêter le regroupement familial"
00:45:31 la première chose que vous dites c'est pas très humaniste.
00:45:33 C'est intéressant.
00:45:35 D'abord vous me renvoyez à moi.
00:45:37 Ce que vous êtes en train de me dire
00:45:39 c'est que je ne suis pas un humaniste.
00:45:41 Ce qui n'est pas agréable.
00:45:43 Vous avez des propos parfois qui ne sont pas...
00:45:45 Au contraire ils le sont en fait.
00:45:47 C'est très humaniste ce que je dis.
00:45:49 C'est pour ça que la culpabilité de l'autre sur ces thèmes là
00:45:51 moi je pense que c'est une erreur cher André.
00:45:53 Mais vous ne pensez pas que pour intégrer les immigrés
00:45:55 il vaut mieux qu'ils aient une famille, des femmes, des enfants ?
00:45:57 Vous n'avez pas le monopole du cœur.
00:45:59 Non, je n'ai jamais dit que je l'avais non ?
00:46:01 D'ailleurs on va célébrer les 50 ans d'arrivée du 10%
00:46:03 Je vous conseille d'ailleurs dans le Figaro Magazine
00:46:05 l'excellente interview d'Anémone.
00:46:07 Qui visiblement
00:46:09 était assez dure sur Jacques Chirac
00:46:11 50 ans plus tard.
00:46:13 Pas 50 ans d'ailleurs.
00:46:15 Et sur Bernadette Chirac également.
00:46:17 Ni l'un ni l'autre ne sont en état de répondre.
00:46:19 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:46:21 Monsieur Estrosi, qui n'a pas du tout apprécié la forme qu'a prise la visite de Gabriel Attal
00:46:23 dans un alternat de sa ville le 22 avril dernier.
00:46:25 Il regrette une séance de communication assez pitoriale.
00:46:27 C'est ce qu'on avait dit ici.
00:46:29 Il a participé. Il reproche.
00:46:31 Qui met encore en lumière l'inaction de l'exécutif
00:46:33 en matière de sécurité.
00:46:35 Pendant que le gouvernement se regarde, les caïds
00:46:37 gagnent du terrain, la spirale de la violence s'accélère.
00:46:39 Cette visite du Premier ministre
00:46:41 et du garde des Sceaux était une séance de communication
00:46:43 assez pitoyable qui aggrave le sentiment d'inaction.
00:46:45 On a vu un ministre de la Justice
00:46:47 s'esclaffer quand des jeunes se moquent
00:46:49 du dispositif qu'il est chargé de mettre en place.
00:46:51 On l'avait dit, il se marrait.
00:46:53 Il faut décrypter Christian Estrosi parce qu'il a participé à cela.
00:46:55 Il reproche dans cette interview à Eric Dupond-Moretti
00:46:57 et à Gabriel Attal d'avoir
00:46:59 tutoyé ces jeunes. Il l'a aussi fait
00:47:01 et ça a été tweeté par Eric Ciotti
00:47:03 avec l'image à la police.
00:47:05 Regardez la séquence parce que moi ça m'avait choqué, je l'avais dit.
00:47:07 Et surtout, il dédouane
00:47:09 Emmanuel Macron dans cette interview puisqu'il fait quand même partie
00:47:11 de la majorité présidentielle. Il est à horizon
00:47:13 chez Edouard Philippe. Donc il charge
00:47:15 Gabriel Attal qui est là depuis quelques mois et il dédouane
00:47:17 Emmanuel Macron qu'il a là depuis sept ans.
00:47:19 Bon, parce qu'il veut être ministre peut-être.
00:47:21 Peut-être.
00:47:23 Il sera Premier de Nice parce que battu par Eric Ciotti.
00:47:25 On va voir.
00:47:27 Pour le soir, je pense que Christian Estrosi
00:47:29 il est en position de force à Nice, si vous me permettez.
00:47:31 Mais
00:47:33 écoutons cette séquence. Revoyons
00:47:35 cette séquence il y a quelques jours à Nice.
00:47:37 - Toi, comment ça s'est fait
00:47:39 pour toi ici ?
00:47:41 - Non, moi je ne suis pas content du tout. Ma mère
00:47:43 m'a obligé, elle m'a forcé.
00:47:45 Elle m'a dit
00:47:47 que c'était bien. Mais je vois que c'est pas bien
00:47:49 là. - Ça n'a pas démarré
00:47:51 encore ? Ça commence ce matin ?
00:47:53 - Je ne sais pas, je vois que c'est pas bien.
00:47:55 - Je trouve qu'il y a tout dans cette séquence.
00:47:59 Je trouve qu'il y a tout. Moi ça m'avait choqué
00:48:01 mais j'ai l'impression que ces gens sont complètement déconnectés.
00:48:03 - C'est le mélange des registres
00:48:05 en fait. C'est-à-dire le répressif et le participatif,
00:48:07 l'autorité verticale
00:48:09 et le ricanement.
00:48:11 Il faut choisir à un moment. Soit on dit à ces jeunes
00:48:13 "Vous rentrez dans un internat, maintenant
00:48:15 on n'est plus là pour rigoler". Soit on continue
00:48:17 comme avant en faisant du participatif, mais le mélange des deux...
00:48:19 - C'est un internat. - Au final, c'est un jeu
00:48:21 à sommes nulles, on revient à zéro. - C'est un internat
00:48:23 avec le consentement...
00:48:25 - C'est toujours pareil. - Il n'y a pas d'autorité dans cette affaire.
00:48:27 - C'est toujours à mi-chemin
00:48:29 en même temps. - Et puis cette façon de
00:48:31 se mettre au niveau des enfants, de les tutoyer,
00:48:33 de rire avec eux... - On ne tutoie pas.
00:48:35 - La première règle du respect, c'est de vous voyer les élèves.
00:48:37 - C'est le contraire de l'autorité. - Si vous voulez qu'ils vous voient,
00:48:39 si vous voulez qu'ils vous répondent. - Moi j'ai été très choqué par cette séquence. Très choqué.
00:48:41 - On va marquer
00:48:43 une pause. Je lis parce qu'en direct
00:48:45 les informations arrivent et manifestement
00:48:47 Matignon dément
00:48:49 l'information de l'opinion.
00:48:51 Sur la SNCF,
00:48:53 l'information de l'opinion est totalement fausse.
00:48:55 Face à des menaces
00:48:57 de grève, Matignon était informé de l'ouverture
00:48:59 d'une négociation en vue d'un accord, mais à aucun
00:49:01 moment de mettre le paramètre des retraites sur
00:49:03 la table n'a été évoqué dans les informations qui
00:49:05 lui sont remontées.
00:49:07 - Évidemment, ils sont obligés de dire ça, parce qu'autrement c'est
00:49:09 affaire d'État. - Bien sûr qu'ils sont obligés de dire ça.
00:49:11 - Alors c'est possible
00:49:13 qu'ils n'étaient pas au courant.
00:49:15 D'autres actes, comme on dit...
00:49:17 - L'opinion c'est comme un journal sérieux.
00:49:19 - Là, s'il y a mensonge...
00:49:21 - Est-ce qu'on peut avoir un esprit
00:49:23 critique ? Deux secondes. - Oui. - Et c'est-à-dire que
00:49:25 le patron de la SNCF va prendre
00:49:27 l'accord tout seul, va faire le choix tout seul
00:49:29 de signer un accord qui annule la réforme des retraites
00:49:31 la plus importante des dernières
00:49:33 années, la réforme la plus importante du début
00:49:35 du quinquennat d'Emmanuel Macron ? M. Farandou, il va prendre
00:49:37 cette décision tout seul dans son bureau ? - On l'a peut-être dit
00:49:39 "débrouillez-vous, faites en sorte que..." - Ah oui, ça bien sûr.
00:49:41 - Ouais. - Et donc faites tout
00:49:43 ce que vous pouvez pour que ça n'ait pas lieu. Bah non, faites tout ce que vous pouvez
00:49:45 pour que ça n'ait pas lieu, la consigne est claire.
00:49:47 - Un excès de zèle.
00:49:49 - Aux portes du pouvoir, Arnaud Bénédetti a écrit
00:49:51 le Rassemblement national "L'inéluctable
00:49:53 victoire" et on va le recevoir
00:49:55 dans une seconde, on recevra également
00:49:57 je pense notre ami Jacques Vendroux
00:49:59 qui sera là, donc vous libérerez
00:50:01 peut-être la place, petit scarabée. - Mais sans problème.
00:50:03 - De toute façon, vous la libérez au mois d'août
00:50:05 également, j'ai bien compris, parce que vous prenez des vacances
00:50:07 désormais. - C'est pas possible, vous allez me...
00:50:09 Je vais divorcer. - Tous les jours.
00:50:11 - Serge Leger va m'empêcher de partir
00:50:13 en vacances et ma femme va vouloir me quitter.
00:50:15 - Mais...
00:50:17 - Vous allez me le faire tous les jours. - On découvre que ces jeunes
00:50:19 gens, c'est vrai également pour...
00:50:21 - Éliott Deval. - Éliott Deval.
00:50:23 - Oui, que vous tordrez aussi. - Avant, on prenait pas de vacances.
00:50:25 - Puis, à Août, quand nous partions,
00:50:27 ils étaient là. Maintenant, ils partent.
00:50:29 - Alors, sauf que si après on part, quand vous êtes là,
00:50:31 qu'est-ce qui va se passer ? Je vais recevoir un coup de téléphone
00:50:33 "Mais vous êtes où, ami ? Mais vous êtes où ? Je vous attends ce matin
00:50:35 mais qui va faire la politique ? Donc je ne peux jamais
00:50:37 partir avec vous." - Vous mettez en difficulté
00:50:39 monsieur Leger. - J'étais... - Voilà, qui doit faire
00:50:41 ses plannings. - C'est pareil. C'est à peu près la même chose.
00:50:43 - Vous êtes venu à Nantes, vous allez me divorcer à cause de Pascal Praud.
00:50:45 - M. Leclerc, vous êtes indispensable. - Vous êtes indispensable.
00:50:47 - Vous savez à quelle heure je me lève tous les matins ?
00:50:49 3h40. - Oui, bon. Oh, Marine Danseau,
00:50:51 elle m'a dit... - Elle a dit quoi, Marine ?
00:50:53 - Je ne vous dirai pas ce qu'elle a dit. Elle n'a rien dit.
00:50:55 La pause et on revient tout de suite.
00:50:57 - Qu'est-ce qu'elle a dit ?
00:50:59 - Sandra Thimbault est avec nous
00:51:01 et nous rappelle les titres à 10h03.
00:51:03 - Mobilisation pour Gaza. Sciences Po
00:51:09 ferment ses principaux locaux
00:51:11 aujourd'hui en cause d'une nouvelle occupation
00:51:13 pour quelques étudiants mobilisés.
00:51:15 C'est le cas notamment à Paris.
00:51:17 Après un débat interne sur le prochain rien qu'hier,
00:51:19 certains d'entre vous ont annoncé le lancement
00:51:21 d'un site in pacifique dans le hall de l'école.
00:51:23 Crise du logement. Le ministre présente
00:51:25 aujourd'hui un projet de loi en conseil.
00:51:27 Il prévoit entre autres le changement
00:51:29 des règles de calcul des quotas,
00:51:31 des HLM, habitation à loyer modérée
00:51:33 dans les communes ou encore un supplément
00:51:35 quand le plafond de ressources est dépassé d'un euro.
00:51:37 Et puis, Madonna donnera un concert
00:51:39 gratuit demain à Rio, au Brésil.
00:51:41 Il se produira sur la mythique plage de Copacabana.
00:51:43 Ce sera le bouquet final de sa tournée
00:51:45 "Célébration Tour".
00:51:47 Elle marque ses 40 ans de succès.
00:51:49 Les organisateurs attendent jusqu'à 1,5 million
00:51:51 de personnes. - Noé Benedetti est avec nous.
00:51:53 Merci beaucoup Sandra.
00:51:55 Aux éditions Michel Lafon,
00:51:57 aux portes du pouvoir.
00:51:59 "R.N. l'inluctable victoire"
00:52:01 et dans cette phrase,
00:52:03 la chose la plus importante
00:52:05 est la ponctuation.
00:52:07 Vous avez mis un point d'interrogation.
00:52:09 Pourquoi vous avez mis
00:52:11 un point d'interrogation ?
00:52:13 - Parce qu'il faut être prudent, tout simplement.
00:52:15 Lorsqu'on fait du pronostic politique
00:52:17 et l'histoire nous apprend que
00:52:19 les vainqueurs dans une élection présidentielle
00:52:21 3 ans, 2 ans,
00:52:23 voire 6 mois avant, ne sont pas forcément
00:52:25 ceux qui franchissent la ligne d'arrivée finale.
00:52:30 Mais la réalité, c'est que,
00:52:32 si vous voulez, aujourd'hui, ce qu'on constate,
00:52:34 c'est que vous avez une dynamique évidente.
00:52:36 Une dynamique à la fois sociologique, générationnelle
00:52:38 et territoriale en faveur du RN.
00:52:41 Vous regardez l'histoire électorale,
00:52:43 c'est peut-être plus important encore que les sondages,
00:52:45 quand vous regardez l'histoire électorale
00:52:47 et que vous faites le comparatif entre le vote
00:52:49 en faveur de Jean-Marie Le Pen en 2002
00:52:51 et le vote en faveur de Marine Le Pen en 2022,
00:52:53 vous constatez plusieurs choses.
00:52:55 D'abord, une dynamique qui est indéniable
00:52:57 dans le cœur sociologique de l'électorat du RN.
00:53:00 Je rappelle une chose seulement,
00:53:02 c'est qu'aujourd'hui, le premier parti ouvrier de France,
00:53:04 c'est le RN.
00:53:06 Jean-Marie Le Pen, en 2002, faisait 31%
00:53:11 au second tour de l'élection présidentielle
00:53:13 dans ce segment électoral.
00:53:15 Marine Le Pen, en 2022, fait 63%.
00:53:18 C'est le premier parti chez les employés.
00:53:20 Jean-Marie Le Pen, en 2002, faisait je crois 19%.
00:53:23 Marine Le Pen fait largement plus de 50%.
00:53:26 Et il en va de même chez les commerçants.
00:53:28 Donc ça, c'est un point très important.
00:53:30 Dans les classes populaires, mais également
00:53:32 dans les classes moyennes, dans ce qui constitue,
00:53:34 si vous voulez, le cœur des classes moyennes,
00:53:36 ce qu'on appelle les professions intermédiaires.
00:53:38 Jean-Marie Le Pen, en 2002, fait je crois 13%.
00:53:41 Marine Le Pen, en 2022, fait près de 45, voire 46%.
00:53:46 Donc il y a une progression qui,
00:53:48 de ce point de vue-là, est extrêmement spectaculaire.
00:53:50 Ce que montrent les sondages, en tout cas,
00:53:52 ces derniers mois et ces dernières semaines,
00:53:54 c'est qu'elles commencent à mordre,
00:53:56 alors certes de manière quand même beaucoup plus relative,
00:53:58 dans un certain nombre de segments des classes supérieures,
00:54:01 chez les cadres, voire chez les professions intellectuelles,
00:54:03 et parfois, voire même, chez les retraités.
00:54:05 Ça, c'est la première, je crois que c'est le premier constat qu'on peut faire.
00:54:08 Deuxième constat, c'est la dynamique générationnelle,
00:54:10 qui vient décupler la dynamique sociologique.
00:54:13 La dynamique générationnelle est extrêmement importante.
00:54:15 Vous savez, une élection, c'est un marché électoral.
00:54:18 Vous avez des entrants, vous avez des sortants.
00:54:21 Aujourd'hui, quand vous regardez le vote des nouvelles générations,
00:54:25 donc de ceux qui rentrent sur le marché électoral,
00:54:27 et bien c'est un vote où Marine Le Pen est en train,
00:54:30 en tout cas est majoritaire au second tour de l'élection présidentielle.
00:54:33 C'est-à-dire que les 18-25 ans ?
00:54:35 Pas seulement les 18-24, mais surtout ceux qui arrivent à partir de 24 ans,
00:54:38 c'est-à-dire ceux qui rentrent pleinement dans la vie active.
00:54:41 Donc elle a à la fois le vote des jeunes et le vote des actifs.
00:54:45 Elle est devant dans les actifs.
00:54:47 Ce n'est pas l'image médiatique qu'on a.
00:54:49 On a le sentiment que les jeunes sont plutôt écolos,
00:54:52 plutôt woke, plutôt…
00:54:54 C'est très polarisé, mais…
00:54:56 Oui, on a ce sentiment dans l'espace médiatique.
00:54:58 On le voit bien d'ailleurs à travers Science Po,
00:55:00 les minorités actives, on a l'impression qu'elles sont…
00:55:03 Vous avez raison, mais l'espace médiatique ne reflète pas forcément l'espace sociologique.
00:55:07 Et ça c'est une réalité.
00:55:08 Si vous voulez, quand vous avez en effet les générations montantes,
00:55:11 vous avez un atout considérable dans une dynamique de conquête du pouvoir.
00:55:15 C'est absolument essentiel.
00:55:17 Et c'est très important, notamment sur la question de la dédiabolisation.
00:55:20 Parce que finalement, vous avez des générations
00:55:22 qui ont été socialisées dans une atmosphère politique de dédiabolisation du RN.
00:55:27 C'est-à-dire que l'impact de la dédiabolisation a beaucoup moins d'effet sur ces générations-là
00:55:32 que sur les générations qui, comme les nôtres, ont été socialisées
00:55:35 dans les années 80 ou 90, où c'était Jean-Marie Le Pen
00:55:38 et la figure de Jean-Marie Le Pen…
00:55:40 C'était le diable.
00:55:41 … qui dominait le Front National.
00:55:43 Donc là, c'est un élément supplémentaire pour elle.
00:55:45 Et puis ensuite, vous regardez par exemple les cohortes,
00:55:47 ce qu'on appelle les cohortes générationnelles.
00:55:49 C'est très intéressant les cohortes générationnelles.
00:55:51 C'est-à-dire que vous prenez une classe d'âge qui avait entre 18 et 24 ans en 2002,
00:55:55 au moment où Jean-Marie Le Pen arrive en tête au second tour de l'élection présidentielle.
00:56:00 Et vous prenez la même cohorte générationnelle qui a, 20 ans plus tard, entre 48 et 45 ans et 54 ans.
00:56:09 Et là, dans cette cohorte générationnelle, 2002-2022,
00:56:12 vous avez une progression du vote de Rassemblement National qui est de plus de 40 %.
00:56:16 Donc si vous voulez, c'est des dynamiques qui sont extrêmement importantes.
00:56:18 Alors, vous dites quelque chose…
00:56:21 Vous dites si des élections devaient se dérouler demain, ou plus précisément,
00:56:25 si l'élection dont tout découle en France, à savoir la présidentielle, devait se tenir en 2024,
00:56:29 la victoire de Marine Le Pen révélerait non pas de l'hypothèse ou de la probabilité, mais de la certitude.
00:56:33 Alors, moi, j'ai dit sur cette antenne que si demain, il y avait des élections entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen,
00:56:43 je ne suis pas sûr que c'est Marine Le Pen qui gagnerait une nouvelle fois.
00:56:47 Qu'en pensez-vous ?
00:56:48 Écoutez, moi, c'est en tout cas…
00:56:50 Alors évidemment, c'est une hypothèse qui n'existera pas, puisque Emmanuel Macron ne peut pas se représenter.
00:56:54 Mais j'ai l'impression qu'avec tous les défauts du quinquennat, du double quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:57:02 avec tous les manques, le bilan, etc.,
00:57:05 il n'empêche que face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron gagnerait encore.
00:57:09 Alors d'abord, c'est une hypothèse qui est improbable aujourd'hui, pour des raisons constitutionnelles.
00:57:14 Mais essayons de nous placer dans cette hypothèse, où dans l'hypothèse,
00:57:18 Marine Le Pen devrait affronter un candidat de ce qu'on appelle le bloc central.
00:57:21 – Oui, mais ce n'est pas la même chose d'avoir Emmanuel Macron ou Édouard Philippe.
00:57:24 – Ou éventuellement M. Beyrou.
00:57:26 Aujourd'hui, en tout cas, ce qui est clair, c'est que toutes les études, en tout cas tous les sondages,
00:57:30 nous montrent que Marine Le Pen serait en mesure de l'emporter contre ces différents candidats.
00:57:36 Il y a quand même un facteur qu'il faut prendre en compte dans, j'allais dire,
00:57:40 l'image du bloc central et l'image d'Emmanuel Macron,
00:57:43 parce qu'Emmanuel Macron est au pouvoir depuis 2017.
00:57:46 C'est-à-dire que l'Emmanuel Macron de 2024 n'est même plus l'Emmanuel Macron de 2022,
00:57:52 qui a quand même bénéficié dans sa réélection de l'effet de la guerre en Ukraine,
00:57:56 qui d'une certaine manière a permis, d'ailleurs lui a permis d'esquiver la campagne,
00:58:00 ça c'est un point important, et puis de bénéficier de ce qu'appellent les politologues,
00:58:04 vous savez, l'effet drapeau, à un moment donné,
00:58:06 bon, il y a une adhésion de la nation au chef de l'État.
00:58:10 Aujourd'hui, on est quand même dans, j'allais dire, dans une configuration différente.
00:58:14 Et pourquoi on est dans une configuration différente ?
00:58:16 Parce qu'il y a un fait politique majeur qui s'est déroulé en 2022,
00:58:19 qui à mon avis peut-être l'élément le plus important de ces 5 dernières années sur le plan politique,
00:58:23 c'est que le Rassemblement National a pu faire rentrer près de 90 députés à l'Assemblée Nationale.
00:58:29 Et je le rappelle quand même, avec un mode de scrutin,
00:58:31 il y a deux anciens parlementaires sur le plateau qui le savent,
00:58:34 qui étaient très défavorables au Rassemblement National,
00:58:37 donc c'était un mode de scrutin, le mode de scrutin majoritaire unilominal à deux tours,
00:58:41 qui favorise évidemment la constitution d'un front républicain.
00:58:44 Et alors ce qui est très intéressant de regarder,
00:58:46 c'est que parmi ces 90 députés ou ces 89 députés,
00:58:49 vous en avez 53 qui sont élus dans des configurations de duel avec des candidats de la majorité.
00:58:55 Ça veut dire que là, en l'occurrence, encore une fois,
00:58:57 une configuration qui est très propice à la constitution du front républicain
00:59:00 n'a pas permis aux candidats de la majorité de l'emporter face aux candidats du Rassemblement National.
00:59:05 Et ce qu'on a noté, et ce qui est très important, c'est qu'en effet,
00:59:08 le problème auquel aujourd'hui pourrait se retrouver confronté, en effet, Emmanuel Macron,
00:59:13 c'est qu'à force de trianguler à droite, il perd.
00:59:17 Il y a un effet d'éviction d'une partie de son électorat de gauche qui vient…
00:59:22 – Le pays est à droite. – Je suis d'accord.
00:59:25 Mais je veux dire, techniquement et tactiquement, ça pose un problème pour Emmanuel Macron.
00:59:29 – Non mais la démocratie, c'est l'alternance.
00:59:32 Aujourd'hui, Marine Le Pen et le Rassemblement National incarnent cette alternance
00:59:36 aux yeux d'une part substantielle de Français.
00:59:39 On pourrait se demander pourquoi ce n'est pas l'extrême gauche
00:59:41 qui ramasse le paquet de l'alternance.
00:59:43 Il me semble que c'est parce que la question identitaire est devenue très forte dans notre pays
00:59:47 et le Rassemblement National a bénéficié de trois événements
00:59:50 qui, à mon avis, l'ont fait prendre l'essor qu'on voit dans la campagne européenne.
00:59:54 C'est d'abord l'affaire de Crépol en novembre-décembre.
00:59:57 On voit que Jordan Bardella décolle dans les sondages à partir de là.
01:00:00 Avant ça, il y a eu la question des émeutes de juin dernier
01:00:04 et avant ça aussi la question du 7 octobre,
01:00:06 où on a vu pour la première fois le Rassemblement National
01:00:08 aller à la manifestation contre l'antisémitisme.
01:00:10 Quelqu'un comme Serge Kersfeld a dit "c'est normal qu'ils y aillent"
01:00:13 et à mon avis, là, il y a quelque chose qui est tombé, un tabou,
01:00:16 une forme de cordon sanitaire qui est tombé.
01:00:19 Et je pense que ces trois événements ont été une forme de cristallisation
01:00:23 de ce qui est en train de se jouer et qui aujourd'hui sédimente.
01:00:26 - C'est très intéressant ce que vous dites sur, j'allais dire,
01:00:30 presque le parrainage de Serge Kersfeld de la venue du groupe Rassemblement National,
01:00:35 enfin des députés Rassemblement National,
01:00:37 lors de la manifestation de la marche contre l'antisémitisme.
01:00:40 Parce que bon, moi c'est une enquête aussi que je mène
01:00:42 et donc j'ai rencontré beaucoup de gens, des acteurs politiques de droite, de gauche,
01:00:46 et puis des acteurs politiques, bien évidemment, du Rassemblement National.
01:00:48 Il y a un cadre historique du Rassemblement National
01:00:50 qui a connu les 40 dernières années d'évolution du Rassemblement National
01:00:54 qui me dit à un moment donné, il me dit finalement,
01:00:56 Serge Kersfeld aura livré les clés de la dédiabolisation à Marine Le Pen à cette occasion.
01:01:00 Ça je crois que c'est en effet un point extrêmement important
01:01:04 qui aujourd'hui facilite finalement l'acceptabilité du vote Rassemblement National.
01:01:09 - Je pense pas qu'il a donné les clés, je pense qu'il a acté la dédiabolisation.
01:01:12 - Non, non, mais il était déjà allé à Perpignan, souvenons-nous.
01:01:14 - Il n'avait pas besoin des clés, il était acté, il a enterré Nétan.
01:01:16 - Sur ce sujet, parce que...
01:01:17 - Serge Kersfeld qui a chassé les nazis, qui vous dit "vous êtes le bienvenu à la marche contre l'antisémitisme".
01:01:19 - Je sais, je sais.
01:01:20 - Il a acté de fait, c'était dédiabolisé.
01:01:22 - Ça facilite le jeu considérablement.
01:01:24 - Sur ce sujet, monsieur Benedetti, je m'inscris en faux si j'ose dire,
01:01:28 je connais beaucoup d'amis juifs qui ne sont pas dupes du tout du combat du Front National contre...
01:01:35 - On ne connaît pas les mêmes, c'est ce que j'allais dire aussi, cher.
01:01:38 - Et qui pensent, je peux terminer ?
01:01:41 Et qui pensent que Kersfeld a totalement dérapé, pour ne pas dire déconné.
01:01:45 Voilà, donc il y a beaucoup de juifs qui ne sont pas dupes de ce qui se passe actuellement,
01:01:49 où on voit le Front National défendre les juifs.
01:01:52 Tout le monde a en mémoire, tous les juifs de France sont en mémoire,
01:01:56 les dérapages antisémites de Le Pen et de son entourage.
01:02:00 Comment ?
01:02:01 - André Valigny, André Valigny, André Valigny, les juifs de France,
01:02:06 ils votent pour qui à votre avis majoritairement aujourd'hui ?
01:02:09 - J'espère qu'ils vont continuer à voter pour des partis républicains, démocrates.
01:02:13 - Parce que pour vous, le Rassemblement National, ce n'est pas un parti républicain et démocrate ?
01:02:17 Pourquoi ?
01:02:19 - Parce que je pense que ses méthodes, son organisation interne d'une part,
01:02:25 et les méthodes qu'il emploierait lorsqu'il serait au pouvoir d'autre part,
01:02:30 font que ce n'est pas un parti qui s'inscrit dans la pratique démocratique.
01:02:33 - Où Éric Zemmour a fait ses meilleurs scores à la présidentielle ?
01:02:36 - Eh bien André, continuez sur cette ligne-là,
01:02:41 continuez sur cette ligne-là et vous faites monter le Rassemblement National.
01:02:45 - Continuez, allez-y, ça fait peu marrant tant que...
01:02:47 - Continuez à penser que le Front National est un parti formidable,
01:02:50 qui n'a aucun relan d'antisémitisme, qui n'a aucun passé avec Vichy, l'OAS...
01:02:55 - Ah ça je pense qu'effectivement, Jordan Bardella a peu de rapport avec l'OAS, ça je vous le confie.
01:03:00 - Bardella est un homme d'extrême droite, voyez son passé, voyez ce qu'il a dit dans sa jeunesse, voyez ses réactions.
01:03:06 - Jordan Bardella ? - Bardella est un jeune homme d'extrême droite.
01:03:08 - Qu'est-ce qu'il a dit dans sa jeunesse ? - Cherchez !
01:03:11 - Non mais allez-y, qu'est-ce qu'il a dit dans sa jeunesse ?
01:03:13 - J'ai pas les citations ici, je les ai pas ici, mais je ne me trompe pas sur Bardella, ni sur Marine Le Pen, encore que sur elle...
01:03:20 - Il y a eu un complément d'enquête sur Jordan Bardella, ils ont rien trouvé.
01:03:22 Un compte Twitter qu'ils ont même pas été fichus de lui associer.
01:03:24 - Il a l'air d'être un grand démocrate, un grand républicain. - Oui c'est ça, oui.
01:03:26 - Ah bah je ne lui fais pas le procès de ne pas le l'être en tout cas, sauf si vous me prouvez le contraire.
01:03:31 - J'ai un doute. - Oui mais vous...
01:03:33 - Je ne l'ai pas sui... - Alors c'est intéressant André Vallini,
01:03:36 c'est intéressant parce que là c'est le logiciel de 1984.
01:03:40 - Moi je pense que le logiciel si vous voulez... - C'est Jean-Pierre Stirbois, c'est Dreux, ils n'ont pas changé.
01:03:45 Donc c'est formidable d'ailleurs, c'est pour ça que le Rassemblement National peut-être en est là aujourd'hui.
01:03:49 - Vous connaissez l'entourage de Marine Le Pen ?
01:03:51 - Marine Le Pen elle a viré son père, c'est elle qui l'a viré.
01:03:56 C'est d'ailleurs fascinant, elle l'a viré... - Il n'y avait pas que son père.
01:04:00 - Comment ? - Il n'y avait pas que son père, dans son entourage, il y avait d'autres personnes.
01:04:03 - Elle l'a viré, mais en revanche, là où on peut attaquer le Rassemblement National, c'est tout simplement sur son programme.
01:04:09 Est-ce que c'est bien la solution sur l'Europe ? Est-ce que c'est bien... etc.
01:04:15 Mais votre logiciel à mon avis n'est plus où on le trouve.
01:04:18 - Moi je pense en effet que ce logiciel qui consiste à ramener le Rassemblement National à ce qu'il était dans les années 80,
01:04:26 en tout cas sur un plan tactique et sur un plan électoral, ne fonctionne plus et on l'a vu encore récemment.
01:04:31 - Hélas vous avez raison. - Vous pouvez peut-être dire hélas, mais c'est la réalité.
01:04:34 - Hélas vous avez raison. - La réalité des rapports de force, il faut la prendre telle qu'elle est.
01:04:38 Ensuite, si vous voulez quand même qu'on le veuille ou non, vous ne pouvez plus considérer que même sur le plan du logiciel,
01:04:44 le Rassemblement National est le même que ce qu'il était dans les années 80.
01:04:50 D'abord parce que tout simplement le personnel politique du Rassemblement National a considérablement évolué et s'est considérablement transformé.
01:04:57 Parce que vous avez aussi, et c'est forcé de le constater, un ralliement parfois d'anciens cadres de partis républicains au sein du Rassemblement National.
01:05:05 Moi je me suis assez frappé de retrouver un certain nombre de responsables, alors qu'ils étaient des responsables parfois de second niveau du RPR,
01:05:15 qui aujourd'hui font partie des groupes de travail de Marine Le Pen.
01:05:19 - Parce qu'il y a beaucoup de gens qui sont là. - Voilà, Sébastien Chenu qui est venu de Démocratie Libérale par exemple, auprès d'Alain Madelin.
01:05:25 Mais d'autres encore, ou par exemple André Rouget qui aujourd'hui est l'homme de ce qu'on appelle le groupe des Horaces,
01:05:30 qui est chargé de recruter, vous savez, ces experts qui travaillent sur le programme de Marine Le Pen.
01:05:38 Donc il y a eu une évolution évidente aujourd'hui du logiciel du Rassemblement National.
01:05:42 Et d'ailleurs ce qui lui pose problème, en fait relativement, parce que si vous voulez, le problème du Rassemblement National c'est aujourd'hui...
01:05:48 Il y a deux écueils qu'il faut éviter. Éviter l'écueil de la rediabolisation, qui est toujours possible.
01:05:54 D'ailleurs Marine Le Pen dit finalement, il y a des tas de gens qui de bonne foi peuvent avoir peur de nous.
01:05:59 C'est une réalité, elle le reconnaît elle-même.
01:06:02 Et puis il y a l'autre écueil, c'est l'écueil finalement, pour une partie de son électorat, ou de ses cadres historiques, du reniement.
01:06:09 Donc il faut qu'elle arrive, si vous voulez, à tenir sur cette ligne concrète.
01:06:12 – Alors, deux-trois choses que je voulais vous dire d'abord, et vous le dites, une nouvelle génération de députés,
01:06:16 Jean-Philippe Tanguy, Alexandre Loubet, Thomas Ménager, venus de Debout-la-France,
01:06:19 la formation de Nicolas Dupont-Aignan, Edwige Diaz, vous citez également Victor Chabert,
01:06:24 à qui on passe un message d'ailleurs de sympathie, notre ex-confrère de journaliste d'Europe 1,
01:06:30 qui traverse une période compliquée, on peut le dire comme ça, donc on lui transmet vraiment toutes nos amitiés.
01:06:37 Et puis il y a également un ex-député sénateur valsiste, Luc Carnauvas.
01:06:40 Mais c'est marrant parce que...
01:06:42 C'est ce logiciel, et je vous ai dit tout à l'heure, j'ai l'impression, et vraiment je le dis en toute amitié André,
01:06:51 parce que vraiment je vous aime beaucoup etc.
01:06:53 Quand je dis la même chose à Philippe Guibert, on a eu deux sujets tout à l'heure,
01:06:57 on a eu sur l'immigration, vous avez dit que vous n'êtes pas humaniste,
01:07:00 et sur le Rassemblement National, vous m'expliquez OAS.
01:07:03 Vous êtes figé en 1985.
01:07:05 Non, justement.
01:07:06 Vous êtes figé, votre logiciel, on est pour vous en 1985, sur tous les sujets.
01:07:12 J'ai écrit le contraire.
01:07:13 Oui, mais c'est plus fort que vous.
01:07:15 C'est votre réaction, elle est plus forte que vous.
01:07:18 Vous me parlez de l'OAS quand vous me parlez de Jordan Bardella.
01:07:21 En 2022.
01:07:23 Vous vous rendez compte où on en est ?
01:07:24 En 2022.
01:07:25 Répondez à ça.
01:07:26 Non, en parlant de Jordan Bardella, en parlant du Rassemblement National.
01:07:29 Vous parliez de...
01:07:30 Je ne sais pas même pas ce que c'est que l'OAS.
01:07:32 Ils sont tous morts, ils sont tous morts et enterrés.
01:07:35 En 2022, j'ai écrit une tribune qui disait "stigmatiser le vote Le Pen ne suffit plus, l'argument moral ne suffit plus,
01:07:42 il faut positiver le vote Macron".
01:07:45 Parce que j'ai bien conscience, monsieur Benedetti, j'ai bien conscience, cher Pascal,
01:07:48 que l'argument moral ne joue plus, que l'OAS, Pétain, Vichy, tout ça ne marche plus, notamment dans les nouvelles générations.
01:07:55 Donc il faut maintenant attaquer sur la compétence et sur le programme.
01:07:59 C'est là-dessus qu'il faut attaquer.
01:08:00 Alors, je suis d'accord.
01:08:01 Un petit mot, moi, qui m'a surpris.
01:08:02 Laurent Fabius, président du Conseil Constitutionnel, aurait même confessé à des proches,
01:08:06 j'imagine que vous avez vérifié ça, être soulagé que son mandat s'achève en 2025.
01:08:10 Il n'aurait pas ainsi intronisé celle qu'il considère la mieux placée pour succéder à Emmanuel Macron en 2027.
01:08:15 Si vous voulez, ça dit quelque chose sur l'atmosphère aujourd'hui du milieu politique.
01:08:18 Quand vous discutez avec la plupart des responsables politiques, et j'en ai rencontré quelques-uns,
01:08:22 tous vous disent que, clairement, aujourd'hui, elle n'a jamais été dans une position aussi favorable.
01:08:28 Donc on acte au moment où l'on parle, la possibilité très forte de Marine Le Pen d'accéder au pouvoir.
01:08:33 Sauf, sauf, en effet, alors il y a quand même des hypothèques.
01:08:36 Il y a une hypothèque qui est essentielle, à mon avis, et qui est majeure,
01:08:39 c'est la question du procès des assistants parlementaires au mois de septembre,
01:08:44 et le risque, en effet, d'une peine d'inéligibilité qui pèse aujourd'hui sur Marine Le Pen
01:08:49 et un certain nombre de responsables du Rassemblement national.
01:08:52 Mais bon, après, si vous voulez, on en parle à Medzhovodsché au Rassemblement national.
01:08:58 On est conscients du risque, on est très conscients du risque.
01:09:01 Bon, après, il y a une question, c'est la question de l'épuisement des voix de recours.
01:09:04 Georges Fenech pourrait certainement en parler beaucoup mieux que moi autour de ce plateau.
01:09:08 D'ici 2027, est-ce que le procès ira jusqu'au terme ?
01:09:12 Ça, c'est une autre question.
01:09:13 Jacques Vendrede va venir nous rejoindre et malheureusement, je vais demander…
01:09:17 En fait, la question, c'est est-ce que le candidat, ce ne sera pas Jordan Bardella en 2027
01:09:20 plutôt que Marine Le Pen ?
01:09:21 Il fera une tournée littéraire au moment où elle sera engagée.
01:09:23 Ah, tiens, question intéressante.
01:09:25 Est-ce que vous pensez qu'il y a un effet Jordan Bardella sur l'élection européenne ?
01:09:31 Est-ce que vous pensez, par exemple, que si Marine Le Pen était tête de liste,
01:09:35 elle ferait le même score que Jordan Bardella ?
01:09:37 Il y a en tout cas un redoutable tandem aujourd'hui à la tête du Rassemblement national
01:09:43 sur le plan de la communication politique avec un jeune homme, 28 ans,
01:09:48 qui a eu une ascension fulgurante au sein du Rassemblement national,
01:09:51 qui maîtrise indéniablement l'outil médiatique avec un grand contrôle
01:09:55 et un grand professionnalisme, on l'a encore vu hier lors du débat
01:09:58 face à la tête de liste de la majorité, Madame Ayer.
01:10:02 Et puis une femme qui est aujourd'hui une politique chevronnée,
01:10:07 qui a subi des échecs, mais en France on aime bien aussi les gens qui souffrent.
01:10:10 D'ailleurs c'est ce que me dit, par exemple, le président du groupe Horizon,
01:10:13 M. Marc-Anthony, il me dit qu'elle a un côté christique qui peut plaire aux Français aussi à un moment donné.
01:10:18 Ce tandem est redoutable.
01:10:20 Vous ne répondez pas vraiment à ma question.
01:10:22 Clairement, aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a un effet Bardella sur les jeunes.
01:10:25 Et sur le vote bourgeois.
01:10:27 Et sur le vote bourgeois, c'est-à-dire que...
01:10:29 Et puis il ne s'appelle pas Le Pen.
01:10:31 Donc est-ce qu'il y a encore des gens en France...
01:10:34 Attention, quand vous discutez par exemple avec quelqu'un comme Jérôme Sainte-Marie,
01:10:38 qui est conseiller aujourd'hui auprès de Marine Le Pen sur les questions de formation et d'opinion,
01:10:42 il dit que le nom de Le Pen n'est pas forcément un handicap,
01:10:45 parce qu'il garantit pour une partie de l'électorat l'affirmation d'une rupture en cas d'alternance.
01:10:51 Jacques Vendroux va entrer sur ce terrain, je vous remercie grandement.
01:10:54 Sur ce terrain, oui, en plus un terrain, Jacques Vendroux,
01:10:58 il va venir et on va pouvoir, bien sûr, comme chaque vendredi,
01:11:03 écouter "Vendredi Vendroux", Laurent Fabius visionnaire,
01:11:07 que pouvons-nous dire également sur...
01:11:11 Oui, l'exclusion du père, ça c'est important.
01:11:15 Frédéric Pierre Vos, un ami de plus de 30 ans de Marine Le Pen,
01:11:19 se souvient avoir été dans la voiture avec Marine Le Pen
01:11:22 juste après que la commission de discipline du FN a prononcé l'exclusion du père.
01:11:25 Minute fiévreuse où Marine Le Pen reste silencieuse,
01:11:28 comme enfermée dans ses pensées, consciente qu'elle vit un tournant décisif à la fois personnel et politique.
01:11:32 Jacques Vendroux, bonjour. - Comment ça va ?
01:11:34 - Ça va très très bien. Générique.
01:11:36 - Voilà. - L'angoliste.
01:11:39 - Non mais c'est... - Vous avez vu mon film ?
01:11:51 - Non mais c'est le parrain. - Oui.
01:11:53 - C'est le parrain, c'est Marlon Brando. - C'est le film d'Alphonse Capone.
01:11:56 - Ah oui parce que vous allez cet été sur la tombe d'Alphonse Capone. - Exactement.
01:12:00 - D'Al Capone, vous allez... - Non, je vous fais marrer.
01:12:02 - Bah c'est assez rare les gens qui vont en vacances sur la tombe d'Al Capone,
01:12:05 j'en connaissais pas jusqu'à ce jour, mais...
01:12:07 Donc vous allez vraiment... - J'allais d'abord sur la tombe de Gordon Banks,
01:12:11 qui est un des champions du monde anglais. - D'accord.
01:12:14 - J'ai rêvé d'être Gordon Banks. - D'accord.
01:12:16 - Mais j'ai préféré... - Donc ça c'est votre voyage d'été.
01:12:19 - Vous allez sur les tombes l'été. - Après je vais sur la tombe d'Alphonse Capone.
01:12:21 - Oui. - J'adore l'histoire d'Alphonse Capone.
01:12:23 - À Chicago. - À Chicago.
01:12:25 - Il est enterré à Chicago. - Il a un rez-de-l'huile.
01:12:27 - Mais vous allez que pour ça. - Il a une petite tombe.
01:12:29 - Vous n'allez que pour ça. - Son adjoint, Frank Nitti.
01:12:31 - Vous n'allez que pour ça. - Je n'y vais que pour ça.
01:12:33 - Et alors je continue sur Palm Springs, où je vais rendre hommage à Frank Sinatra.
01:12:40 - D'accord. - C'est mon trip, Tic.
01:12:42 - Voilà. - C'est mon trip, voilà.
01:12:43 - L'été, vous faites ça. Vos vacances, c'est d'aller sur la tombe de gens que vous aimez bien.
01:12:47 Capone, Sinatra, Nitti. - C'est la première fois.
01:12:49 - Cordonne-Ban. - C'était pas très recommandable.
01:12:51 - Comment ? - Non mais j'assume, hein.
01:12:53 - Mais vous faites juste l'aller-retour ou vous restez quelques jours à Palm Springs ?
01:12:57 - Ah non, non, non, pas du tout. - Juste l'aller-retour.
01:12:59 - Moi j'ai lu des bouquins sur Capone, etc. C'est un personnage évidemment détestable.
01:13:04 - Du sang sur les mains, hein. - Mais peut-être, je veux dire...
01:13:08 - Peut-être, oui, sans doute. - Il a fait une partie de l'histoire des Etats-Unis, etc.
01:13:12 - C'est un personnage hors normes. - Jacques, vous faites juste l'aller-retour.
01:13:14 Vous ne restez pas quelques jours à Chicago ou quelques jours à Palm Springs ?
01:13:16 - Non, non, non, je pars. Je fais Palm Springs. - L'avion se pose, vous allez dans le tombe et vous repartez.
01:13:20 - Et après, je vais à Palm Springs. - C'est intéressant. Vous y allez tout seul ?
01:13:22 Vous avez des amis, une femme peut-être qui va...
01:13:24 - Elle n'est pas... Elle n'effouce pas complètement mon trip, pour rien vous cacher.
01:13:30 - Mais elle veut dire quand même avec vous. - Elle supplie tous les jours de venir avec moi.
01:13:34 - Tous les jours. - Mais elle ne veut pas.
01:13:36 - Donc vous allez faire 20 heures d'avion pour rester une heure sur une tombe et vous revenez à Paris.
01:13:39 - Vous avez tout compris ? - Vous êtes curieux.
01:13:42 - Mais je n'ai jamais dit le contraire. - D'accord.
01:13:44 - Et là, vous avez organisé... - Alors, demain, pourquoi vous êtes venu ?
01:13:48 - D'habitude, on est plus jours. - Je tiens à dire à vos téléspectateurs que vendredi prochain...
01:13:53 - Le modérateur que je suis ne consigne pas Al Capone. Je tiens à le dire.
01:13:55 - Non, non, non, non, mais attends, il n'y a aucun problème.
01:13:57 - Mais j'assume. Vous me demandez où je vais en vacances. Je vous dis où je vais en vacances.
01:14:01 - Et d'où vient cet amour immodéré ? - Oui, mais ne le relancez pas.
01:14:04 - Non, parce que là, c'est Robert De Niro avec la batte de baseball dans les aéroports.
01:14:08 - Je suis surpris. - Vous savez, Elliot Ness.
01:14:10 - Mais c'est une façon d'adouber la canaille. Le temps ripoline.
01:14:14 Peut-être que dans quelques années, je ne sais pas, on glorifiera un escroc au pouvoir à l'heure actuelle.
01:14:18 - Vous avez compris, chère madame. - Voilà. C'est ça, très glorieux.
01:14:20 - Bon, racontez-moi ce que vous faites avec votre match avec les prêtres.
01:14:23 - Alors, alors, nous organisons... - Parce que ça, alors...
01:14:25 - Après, vous allez à confesse. Vous allez d'abord sur la tombe de Capone et puis après, vous allez vous confesser.
01:14:31 - Et je vais me confesser un peu avant aussi. - Oui.
01:14:33 - Donc, dimanche à 15h à Poissy, au stade Léo Lagrange.
01:14:36 Pour la première fois, on va faire jouer l'équipe de France des prêtres.
01:14:40 On a créé une équipe de France de prêtres, le diocèse de Paris,
01:14:43 et rentrer en contact avec tous les diocèses de France en disant
01:14:46 "Envoyez-moi le 5 mai vos meilleurs footballeurs".
01:14:50 Il y a 20 footballeurs, prêtres, et il y a 3 sœurs qui vont jouer également contre nous.
01:14:56 Donc, c'est à 15h à Poissy.
01:14:58 Comme il fallait un petit peu compliquer les choses, on va faire débuter avec le variété club de France
01:15:04 un imam, un évêque, un rabbin et un pasteur.
01:15:09 - Mais dans quelle tenue tout ça ? - En tenue de footballeur.
01:15:12 Ils ne vont pas jouer en soutane. Ils vont jouer en footballeur.
01:15:15 Et donc, c'était un match où l'entrée est gratuite.
01:15:17 Et j'ai trouvé que c'était un symbole qui sortait de l'ordinaire.
01:15:20 - L'imam aussi va jouer en footballeur ? - Bien sûr.
01:15:22 - C'est bien. - A M. Corsia.
01:15:24 - Et pour qui sera Dieu ? - Comment ?
01:15:26 - Pour qui sera Dieu ? - Alors là, c'est une question pour moi qui est un tout petit peu complexe.
01:15:30 Je ne préfère pas en parler.
01:15:32 - Chacun va prier avant le match. - Non, mais je voudrais les nommer parce que c'est extraordinaire.
01:15:35 Il y a Emmanuel Gaubiard qui joue au milieu de terrain.
01:15:38 Emmanuel Gaubiard qui était avec De Digne.
01:15:40 Il y a Mohamed Hassani qui est l'un des imams de la mosquée d'Ivry que j'ai été voir à la mosquée.
01:15:45 Il y a Amos N'Gouamouri qui est le pasteur de l'église protestante de Clamart.
01:15:50 Et il y a surtout Rahim Corsia qui va jouer avec le numéro 6.
01:15:54 - Pourquoi le numéro 6 ? - Qui sera l'arbitre ?
01:15:56 - L'arbitre ? Monseigneur Dominique Lebrun qui est l'archevêque de Rouen.
01:16:01 - Je le connais. Le Dr Millau.
01:16:03 Le Dr Millau tous les samedis à 10h30 sur CNews.
01:16:05 Demain, retrouvez Brigitte Maillot qui va vous révéler le monde secret de nos intestins
01:16:11 et nous donner des conseils pour le chouchouter.
01:16:15 - Tu vois la méchante bactérie qui arrive avec un petit flagelle rouge là ?
01:16:20 - Oui. - Après ça c'est des nutriments qui sont absorbés.
01:16:23 - Des microbiotes en bas. - Et tout ça en bas de toutes les couleurs c'est des microbiotes.
01:16:26 Et bien il ne les laisse pas passer. Il les chasse. Il les empêche de rentrer.
01:16:29 Autant les nutriments il les absorbe, autant le reste il s'en débarrasse.
01:16:33 Donc il nous protège de tout ce qui est pathogène, tout ce qui est mauvais pour la santé.
01:16:39 Mais autre fonction indirecte mais essentielle, c'est notre immunité.
01:16:44 70 à 80% de notre immunité vient par le microbiote.
01:16:49 Oui mais c'est ça qui est incroyable. Les globules blancs, tout un tas de systèmes comme ça,
01:16:55 de protection, anti-inflammatoire, immunitaire, tout ça, c'est grâce à notre microbiote.
01:17:01 - Et je salue une nouvelle fois Philippe Viguier des places du Figaro magazine
01:17:05 qui a fait cette interview dont je vous parlais tout à l'heure
01:17:08 que vous pourrez retrouver dans le FigMag de ce week-end.
01:17:11 Danny Mohn, Giscard Destin qui est la quintessence du chic et du grand chic français.
01:17:17 Madame Anne-Marie Mohn, Giscard Destin qui a 91 ans et qui ce qu'elle dit est particulièrement intéressant.
01:17:27 - Coup d'envoi Michel Drucker et Ray.
01:17:32 - Donc vous nous avez dit c'est à quelle heure ?
01:17:35 - C'est à 15h. Stade Léo Lagrange à Poissy, l'entrée est gratuite.
01:17:38 Donc vous venez et vendredi je retourne sur le terrain. Je vous le dis tout de suite Pascal.
01:17:42 - Bon, vendredi... Il y a deux choses que je voulais vous dire.
01:17:45 D'abord il y a quelque chose en plus et ça c'est extraordinaire.
01:17:48 Moi j'aime bien les phénomènes de société. C'est un film qui vient de sortir.
01:17:51 Un petit truc en plus, "Artistes et ses comédiens handicapés".
01:17:54 La comédie cumule 280 000 entrées au soir de sa sortie.
01:17:58 C'est mieux que les blockbusters qui dominent depuis le début de l'année
01:18:01 comme "Dune" avec Timothée Chalamet.
01:18:03 Et je crois que c'est le meilleur démarrage.
01:18:06 C'est mieux qu'"Intouchables" par exemple et c'est le meilleur démarrage.
01:18:10 C'est mieux que "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu" qui avait tourné autour de 200 000.
01:18:14 Et le film se classe parmi les meilleurs démarrages pour une comédie française
01:18:18 derrière les 558 000 entrées de "Bienvenue chez les Ch'tis en une journée".
01:18:22 Là 280 000, c'est extraordinaire.
01:18:25 Vraiment, alors allez voir ce film. Moi je ne l'ai pas vu encore.
01:18:28 Quelque chose en plus... - Un petit truc en plus.
01:18:31 - Pardon, oui. Un petit truc en plus et c'est "Artistes et ses comédiens handicapés".
01:18:36 - Amateurs avec des professionnels et tous handicapés mentaux.
01:18:39 - Et puis vous vouliez dire un mot parce qu'il nous reste 4 minutes.
01:18:42 - Plus de 800 collectifs et personnalités appellent à manifester contre l'offensive transphobe le 5 mai
01:18:47 dans une tribune publiée sur Politis.
01:18:49 Les signataires s'inquiètent notamment d'un rapport rédigé par les sénateurs républicains
01:18:53 concernant les mineurs trans. Et vous vouliez intervenir là-dessus.
01:18:56 - Oui, effectivement. Donc on a cette manifestation.
01:18:59 Alors rappelons que le Sénat veut faire voter une loi qui interdise les bloqueurs de puberté chez les mineurs.
01:19:04 C'est-à-dire des hormones qu'on donne à des enfants pour bloquer leur puberté
01:19:08 pour qu'ensuite ils puissent changer de sexe à l'âge adulte.
01:19:10 Ce que personnellement je trouve absolument atroce parce que ce ne sont pas des enfants qui sont malades
01:19:15 et on transforme leur corps de manière irréversible.
01:19:17 Et je m'étonne que parmi les gens qui soutiennent cette initiative,
01:19:20 il y ait Vanessa Springora qui est l'auteur du "Consentement"
01:19:23 qui a raconté comment elle avait été manipulée et harcelée par Mads Neff lorsqu'elle était jeune.
01:19:30 Et il y a eu tout un mouvement médiatique autour de ce livre pour dire
01:19:33 "les mineurs ne peuvent pas être consentants à une relation sexuelle avec un adulte, c'est évident".
01:19:37 Et je m'étonne qu'on dise qu'il n'y a pas de consentement pour les mineurs pour des relations sexuelles
01:19:41 mais que de l'autre côté on dise qu'il y a un consentement pour le changement de sexe
01:19:44 qui m'apparaît quelque chose d'encore plus irréversible et absolument un choix irrémédiable.
01:19:50 Donc je m'étonne de ce deux poids deux mesures qui me semblent curieux.
01:19:53 Et vous savez qu'au Royaume-Uni ils sont en train de faire marche arrière totale.
01:19:56 Le NHS a dit que le sexe était quelque chose de biologique.
01:20:00 Donc ils font marche arrière totale sur la question du transgenre, du transgenreisme.
01:20:05 Ils reviennent sur les bloqueurs de puberté, ils reviennent sur la transition des mineurs.
01:20:08 Et nous on est en train d'aller vers là et je pense qu'il faut absolument que le Sénat vote cette loi.
01:20:13 Et que ceux qui manifestent ce dimanche sont en réalité non pas à l'avant-garde du progrès mais à l'arrière de l'histoire.
01:20:19 Ce sont des apprentis sorciers dangereux.
01:20:21 Aux portes du pouvoir, Arnaud Bénédicte est avec nous ce matin.
01:20:24 RN, l'inéluctable victoire.
01:20:26 Moi j'aime bien faire la politique fiction.
01:20:28 Marine Le Pen, la probabilité est grande qu'elle soit au second tour, au moins.
01:20:32 A votre avis elle sera au second tour contre qui ?
01:20:35 C'est toute la question.
01:20:37 Moi je fais une hypothèse un peu provocatrice parce qu'il faut de temps en autre en faire...
01:20:41 Je pense pas que Jean-Luc Mélenchon soit aussi décroché qu'on l'imagine.
01:20:44 Voilà.
01:20:45 Donc vous pensez qu'on aurait un second tour ?
01:20:48 Vous savez, la radicalité aujourd'hui peut avoir une certaine forme de performance électorale.
01:20:54 On verra l'état de la gauche et si la gauche est capable de se reconstruire, surtout après les élections européennes.
01:20:58 Et pour aller dans votre sens, il y aura sans doute beaucoup de candidats à droite.
01:21:01 S'ils n'arrivent pas à se départager entre Wauquiez, Xavier Bertrand, Bruno Le Maire, Edouard Philippe,
01:21:05 ça peut faire passer la gauche au deuxième tour.
01:21:07 Eddard Manin.
01:21:08 Eddard Manin et d'autres encore.
01:21:10 J'en suis moins sûr.
01:21:11 Ils sont nombreux.
01:21:12 Vous êtes moins sûr de ?
01:21:13 C'est-à-dire que l'hypothèse d'une gauche au second tour vainqueur en 2027 me paraît quand même une hypothèse à ce stade plutôt, je veux dire, difficile.
01:21:21 Jacques, 10 secondes.
01:21:22 10 secondes.
01:21:23 Le 5 mai, c'est le triste anniversaire de Furiani.
01:21:26 Cette journée de Furiani, cette journée à Poissy, les quatre représentants religieux vont faire une prière commune pour les victimes de Furiani,
01:21:36 en accord avec le collectif de Furiani.
01:21:38 Et le matin, Emmanuel Gaubiard donne une messe à la collégiale de Poissy pour les victimes de Furiani.
01:21:43 Vous vous rappelez ?
01:21:44 Ils rappellent que le 5 mai 1992, vous étiez vous-même à Furiani.
01:21:51 Et on pense à nos amis.
01:21:53 Bien sûr.
01:21:54 Moi, je pense à Jean-Baptiste Dumas, notamment d'Erthel.
01:21:56 Vous étiez également avec un technicien de France Inter, M. Mortier, je crois, qui est décédé.
01:22:01 Et puis tous nos amis corse, il y a 18 morts.
01:22:05 Et que ça reste...
01:22:07 Et de nombreux, de immenses, beaucoup, beaucoup de blessés, de personnes qui sont devenues tétraplégiques.
01:22:13 Bien sûr, bien sûr.
01:22:14 C'est pour ça que je suis content qu'on associe ce match de l'amitié à Furiani.
01:22:17 Vous avez parfaitement raison.
01:22:18 Le 5 mai 1974, c'était le premier tour de la présidentielle.
01:22:20 Bien sûr.
01:22:21 Et c'est également... Et à chaque fois, je pense à Gérard Van Der Gulte, qui avait sauvé Thierry Roland et Jean-Michel Larquet en les décalant.
01:22:30 Ils étaient sur la tribune qui est tombée.
01:22:33 Et Gérard, au milieu de l'après-midi, avait changé la position de Thierry et Jean-Michel.
01:22:38 Merci à tous.
01:22:40 La musique de Dalida du Orlando.
01:22:46 Elle est morte...
01:22:50 Elle est morte le 3 mai 1987.
01:22:52 Je salue vraiment tendrement Orlando.
01:22:54 Je sais qu'il nous écoute.
01:22:56 Je lui ai envoyé un petit mot tout à l'heure.
01:22:58 Et très gentiment, d'ailleurs, il m'a répondu, Orlando.
01:23:02 Je lui ai dit "Comment ne pas penser à Dalida, à toi en ce 3 mai, qui marqua le premier jour du reste de ta vie".
01:23:09 Et il me dit "Effectivement, 37 ans déjà, ce premier jour, j'ai décidé de lui dédier le reste de ma vie", dit-il.
01:23:17 Bonne journée à tous, à lundi.
01:23:19 Et je cite quand même ceux qui ont travaillé avec nous.
01:23:23 Laurent Prat, Domic Liebhard était à La Vision, Thomas Etaisson, Marine Lanson et Pauline Trefzère.
01:23:28 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cdnews.fr.
01:23:31 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:23:33 ♪ Souviens-toi ♪