Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue pour une semaine, paraît-il, décisive en politique.
00:00:06Bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30, bienvenue sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:10La déconstruction de Noël est un sujet qui chaque année est mis en exergue.
00:00:14L'inspection de l'éducation nationale de l'Aisne a décidé d'interdire dans les écoles du département
00:00:20toute référence au calendrier de l'Avent.
00:00:23Cette décision oublie 2000 ans de racines chrétiennes et 20 siècles de culture française.
00:00:30Depuis 30 ans, 40 ans, la France, j'allais écrire éternelle,
00:00:34mais je sais que l'adjectif révulse les belles consciences.
00:00:37La France est attaquée, ses traditions malmenées, son histoire critiquée.
00:00:41Il faut détruire, peu ou prou, tout ce qui rappelle la France et tout ce qui rappelle un Français.
00:00:46Je suis certain que Mme Jeunetet, ministre de l'Éducation nationale, dira demain
00:00:51Un Français, ça n'existe pas.
00:00:53Comme elle dit aujourd'hui, la théorie du genre, ça n'existe pas.
00:00:56Pauvre pays gouverné parfois par des ministres à la colonne vertébrale de Coquille-Saint-Jacques,
00:01:02encore une référence chrétienne.
00:01:04A Saint-Denis, dans le département 93, le maire de la ville, Mathieu Annotin,
00:01:10ne souhaite plus joyeux Noël à ses administrés.
00:01:12Il a publié un tract qui est distribué dans les rues.
00:01:16Écrit-il, mon Dieu que tout cela est bête, bête et triste, triste comme ce sapin de Noël
00:01:23dans le 12e arrondissement, fait en bois, bois recyclé, j'imagine, au nom d'une idéologie
00:01:29entre écologie et wauquisme, je vous laisse admirer.
00:01:33Nous sommes le 2 décembre, aux Wauquistes, je rappelle que Napoléon fut couronné empereur en 1804
00:01:38et avant il y eut Austerlitz, le 2 décembre 1802, vive l'empereur, comme on dit à Ajaccio,
00:01:44réalisseur de la mémoire catholique.
00:01:46Je rappelle que nous sommes le 2e jour du calendrier de l'Avent.
00:01:49Il reste 23 dodos avant le passage du Père Noël.
00:01:5323 dodos, c'est peut-être plus qu'il n'en reste à Michel Barnier, à Matignon,
00:01:57mais comme on dit chez Lelouch, non seulement le pire n'est jamais certain,
00:02:01mais en plus, il n'est jamais décevant.
00:02:04Alors, attendons, il est 9h, 9h02, chazalousson.
00:02:14...
00:02:20Bonjour Pascale, bonjour à tous.
00:02:22L'ERN censurera le gouvernement Barnier, sauf miracle, ce sont les mots de Jordane Bardella ce matin
00:02:28qui dit par ailleurs ne pas croire à un tel changement de dernière minute.
00:02:32C'est plié, dit le président du Rassemblement national.
00:02:35La porte-parole du gouvernement, Maude Bréjon, a réagi ce matin sur CNews et Europe 1.
00:02:40Elle a dit que la porte du dialogue reste ouverte, mais pour cela, il faut être d'eux écoutés.
00:02:45Si les uns et les autres ont décidé, quoi qu'il en coûte, de voter la censure,
00:02:49je n'ai pas, moi, les moyens de les en empêcher.
00:02:52Je dis en revanche qu'il faudra ensuite assumer devant les Français,
00:02:56dans chacune des 577 circonscriptions de France,
00:03:00les conséquences de l'éventuel vote d'une motion censure qui ferait tomber le gouvernement,
00:03:05mais surtout qui ferait tomber le budget.
00:03:07Dans le reste de l'actualité, dispositif de sécurité XXL
00:03:11pour la réouverture de Notre-Dame de Paris samedi prochain.
00:03:14Le préfet de police de la capitale, Laurent Nunez, parle d'un modèle inspiré de celui des JO cet été.
00:03:20Plusieurs milliers de policiers et gendarmes,
00:03:22mais aussi des militaires du dispositif Sentinelle seront mobilisés.
00:03:26Je rappelle qu'une cinquantaine de chefs d'État sont attendus pour l'événement.
00:03:30Et puis ce coup de tonnerre chez Stellantis,
00:03:32le directeur général du groupe automobile, Carlos Tavares, a été poussé vers la sortie.
00:03:37Sa démission a été actée hier soir.
00:03:39Carlos Tavares est connu, entre autres, pour avoir redressé le groupe PSA,
00:03:43comprenant Peugeot et Citroën,
00:03:45mais surtout pour avoir réussi le pari de la méga fusion avec Fiat Chrysler en 2021.
00:03:49Le déclin du groupe viendrait d'un effondrement des marges en Amérique du Nord.
00:03:53Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:55Et c'est à vous Pascal.
00:03:56Merci Chana Lousteau.
00:03:58Carlos Tavares est un patron extraordinaire,
00:04:01qui a fait de Stellantis une firme au premier plan.
00:04:06Bruxelles a-t-il détruit l'industrie automobile ?
00:04:10C'est une question qu'on peut se poser.
00:04:12Parce qu'effectivement, avec l'avalanche de normes,
00:04:14et notamment sur une voiture électrique que personne ne veut,
00:04:16les Français ne veulent pas de la voiture électrique,
00:04:18tu as bousillé cette industrie automobile.
00:04:21Et M. Tavares s'en va.
00:04:25Je présente nos invités.
00:04:26Elisabeth Lévy que vous connaissez,
00:04:28Élodie Huchard, Philippe Guybert,
00:04:30Olivier Bardol qui était venu la semaine dernière,
00:04:32qui est écrivain essayiste.
00:04:36Venez nous voir de temps en temps.
00:04:38Et puis Georges Fenech,
00:04:39qui reste toujours pour nous un pilier de notre petit théâtre.
00:04:45Ce n'est pas le pilier de Notre-Dame de Claudel,
00:04:47mais c'est un pilier quand même.
00:04:50On avait imaginé commencer par ce Noël déconstruit,
00:04:54mais évidemment, l'info ce matin,
00:04:56c'est ce qu'a dit Jordan Bardella,
00:04:58sur Radio Luxembourg,
00:04:59donc je vous propose de l'écouter.
00:05:01Le budget qui a été présenté par le gouvernement
00:05:04est un budget de punition,
00:05:07qui va, je crois, ralentir très drastiquement
00:05:10l'activité économique de notre pays,
00:05:12fragiliser le pouvoir d'achat de nos compatriotes,
00:05:14et notamment de nos compatriotes les plus précaires,
00:05:16les plus modestes,
00:05:17en accélérant les déremboursements de médicaments.
00:05:20Nous avons tenté, jusqu'à la dernière minute,
00:05:22de proposer ce qui apparaissait
00:05:24comme des mesures et des économies de bon sens
00:05:26dans le budget de l'État.
00:05:27Le ministre Saint-Martin, le ministre du Budget,
00:05:29s'est exprimé hier en indiquant
00:05:30que le gouvernement n'entendait plus bouger.
00:05:32Le gouvernement ne fera pas de nouvelles concessions,
00:05:34a-t-il dit ?
00:05:35Par conséquent, à partir du moment
00:05:37où Michel Barnier poursuit la politique d'Emmanuel Macron,
00:05:40le Rassemblement National censura évidemment ce gouvernement.
00:05:43Sauf évidemment, miracle de dernière minute,
00:05:45si Michel Barnier venait à revoir sa copie d'ici 15 heures.
00:05:48Mais j'ai peu d'espoir qu'il soit touché par la grâce,
00:05:50étant entendu que nous avons été sciemment ignorés
00:05:53et méprisés depuis plusieurs mois.
00:05:54C'est plié pour vous ?
00:05:55De la responsabilité du gouvernement,
00:05:57oui c'est plié.
00:05:58Bon, jusqu'à présent, moi j'étais sur une ligne,
00:06:01je n'imaginais pas que ce soit l'avantage,
00:06:03l'intérêt plus exactement de Marine Le Pen
00:06:05de demander la censure.
00:06:08Pourquoi ? Parce qu'il y a des gens comme Retailleau,
00:06:11M. Retailleau, Mme Bréjon, M. Portier,
00:06:13qu'on a écoutés l'autre jour,
00:06:15qui sont sans doute proches de son point de vue.
00:06:18Je ne suis pas sûr que ces électeurs la suivent complètement non plus.
00:06:21Évidemment, l'eau de la Seine ne va pas se transformer en sang,
00:06:24mais il y aura sans doute un certain climat.
00:06:26Il n'y aura pas les dix plaies d'Egypte.
00:06:28Elodie Huchard ?
00:06:29Oui, le problème, et c'est pour ça que le gouvernement d'ailleurs
00:06:31pensait qu'elle ne censurerait pas,
00:06:33parce qu'ils se sont posés un peu la même question que vous,
00:06:34c'est en fait, quel est son intérêt ?
00:06:36Quel est son intérêt notamment par exemple auprès du public
00:06:39qu'elle essaye un petit peu de draguer,
00:06:40comme les entrepreneurs.
00:06:41Par exemple, les entrepreneurs, les entreprises,
00:06:43n'ont pas forcément envie de ne pas avoir de budget.
00:06:45Le problème, c'est que là, on est rentré dans une sorte de guerre
00:06:47où Marine Le Pen ne s'est estimée pas assez bien traitée.
00:06:50Et on a vu notamment la réunion de la semaine dernière à Matignon, lundi,
00:06:53qui a été un petit peu le point de basculement
00:06:55où Marine Le Pen s'est sans doute dit
00:06:57« je vais voir le Premier ministre qui va me donner certaines concessions »
00:06:59et en fait, comme, je reprends ses mots,
00:07:01il a été campé sur ses positions,
00:07:02les enchères sont montées et on se retrouve aujourd'hui avec cette annonce.
00:07:05Bon, on va écouter une deuxième fois M. Bardella,
00:07:08mais il devrait s'inspirer de la gauche danoise, M. Barnier.
00:07:12Parce que le meilleur moyen d'attaquer le RN,
00:07:16c'est effectivement de faire une politique qui ressemble au RN.
00:07:19Sur certains points, en tout cas.
00:07:21Et c'est ce qu'a fait la gauche danoise.
00:07:23Et dans ces cas-là, le RN baisse.
00:07:26Puisqu'en plus, quand tu as Retailleau dans ton gouvernement,
00:07:29quand tu as des gens comme Portier dans ton gouvernement,
00:07:32ce sont autant de signes que tu envoies.
00:07:34Et au lieu de ça, il a fait une politique différente.
00:07:37C'est marrant parce que vous postulez...
00:07:39La gauche danoise !
00:07:40C'est ce qu'a fait la gauche danoise !
00:07:42Depuis le début, je pense qu'il n'y aura pas de censure à cause de votre argument.
00:07:46Mais vous postulez, et nous postulons peut-être de façon hasardeuse,
00:07:50que les acteurs sont raisonnables, rationnels,
00:07:53et qu'ils vont toujours dans le sens de l'ordre intérieur.
00:07:55Et sa stratégie n'est pas bonne.
00:07:56La stratégie de M. Barnier n'est pas bonne.
00:07:58Comme je vous le dis.
00:07:59En plus, vous dites que leurs électeurs, leurs militants les poussent beaucoup.
00:08:02La stratégie, c'est d'aller chipper précisément sur le terrain du RN.
00:08:06C'est ce que veulent les électeurs.
00:08:08Il n'y a pas qu'à le voter la censure.
00:08:11Oui, vous avez raison.
00:08:12Georges Fenech !
00:08:13Toute la gauche s'apprête à voter la censure.
00:08:15Oui, Georges Fenech.
00:08:16Vous avez compris François Hollande.
00:08:17Oui, François Hollande doit son siège dans la nouvelle France Populaire.
00:08:21Mais si la gauche, disons le NFP actuellement, ne vote pas la censure,
00:08:26le RN, à lui tout seul, n'a pas la possibilité de faire tomber le gouvernement.
00:08:29Vous avez raison.
00:08:30Donc, ne focalisons pas entièrement sur le RN.
00:08:33Il y a aussi la gauche, à laquelle vous avez appartenu,
00:08:36dont François Hollande, qui s'apprête à faire tomber le gouvernement.
00:08:40Philippe Guibert !
00:08:41La gauche à laquelle j'ai appartenu ?
00:08:43Non, l'EPS est complètement idiot de voter cette censure.
00:08:46Alors, si c'est ça que tu veux me faire dire,
00:08:48l'EPS n'a pas du tout intérêt à jouer la crise de régime.
00:08:52La stratégie de Mélenchon, qui consiste en fait à provoquer une présidentielle anticipée,
00:08:58pour être le seul candidat de la gauche,
00:09:00ce n'est pas du tout l'intérêt de l'EPS.
00:09:02Donc, si c'est ça que tu veux me faire dire, je te rejoins volontiers.
00:09:06Ce qui est responsable, c'est que tout le monde oublie de dire
00:09:10qu'on va avoir une hausse des taux d'intérêt.
00:09:12Si le Barnier tombe et le budget avec, on va avoir une hausse des taux d'intérêt.
00:09:16Tout le monde n'oublie pas de le dire, franchement.
00:09:18Pas forcément.
00:09:19Vous êtes le seul à le dire.
00:09:20Oui, mais parce que personne n'imagine le scénario auquel je pense.
00:09:24Barnier 2 ?
00:09:25Non.
00:09:27L'article 16.
00:09:28Et pourquoi pas ?
00:09:29Je ne crois pas qu'il puisse.
00:09:30Et je vais vous dire pourquoi pas l'article 16.
00:09:31Parce que si l'article 16, c'est pour être aussi efficace que Notre-Dame de Paris ou les Jeux Olympiques,
00:09:36si l'article 16, c'est d'éliminer de temps en temps l'administration qui est un frais à tout,
00:09:41si l'article 16 permet de gouverner en décret et que ses décrets sont bons pour la France,
00:09:45pourquoi pas ?
00:09:46Mais attendez, pourquoi pas ?
00:09:47Je ne pense pas que l'article 16 est un putsch légal.
00:09:50Mais non !
00:09:51C'est un putsch légal.
00:09:53Pourquoi vous dites ça ? Pardonnez-moi.
00:09:55Il y a le texte.
00:09:56Il y a le texte de l'article 16, mais il y a aussi l'esprit.
00:09:58Mais vous n'êtes pas gaulliste, cher ami.
00:09:59Attendez, l'article 16, c'est quand il y a une menace imminente contre le pays.
00:10:03Et bien la menace, elle existe.
00:10:04C'est utilisé par le général de Gaulle pendant l'affaire Algérie.
00:10:06Mais on peut considérer que la France est en danger du plan économique.
00:10:10Mais oui, mais pour en faire quoi ?
00:10:11Bon, écoutez, M. Bardella, deuxième passage.
00:10:14Et après, je vais vous lire l'article 16.
00:10:16La gauche a toujours refusé, par sectarisme, par idéologie, par bêtise,
00:10:23par défense de son propre mouvement politique,
00:10:25de voter la censure du Rassemblement National.
00:10:27Donc si évidemment une motion de censure est déposée
00:10:29qu'elle ne vient pas du Rassemblement National,
00:10:31en l'occurrence qu'elle ne vient pas de la droite mais de la gauche,
00:10:33alors évidemment que nous sommes parfaitement disposés à la voter.
00:10:36Ce qui ne veut pas dire qu'on est en accord avec la politique du mouvement qui va la présenter.
00:10:40Vous voterez la motion de censure du Nouveau Front Populaire.
00:10:42Je ne suis pas sectaire.
00:10:43Et je considère aujourd'hui qu'un gouvernement qui fait du mal au pays,
00:10:46qui va ralentir l'activité économique,
00:10:48qui va décourager le travail,
00:10:49qui ne fait pas les économies nécessaires
00:10:51et qui va pénaliser le pouvoir d'achat de nos compatriotes les plus précaires,
00:10:54est à mon sens une ligne rouge.
00:10:56Je voulais vous lire l'article 16 puisque vous en parliez tout à l'heure.
00:10:59Le Président dispose de la plénitude des pouvoirs législatifs et exécutifs.
00:11:02Mais si c'est pour reconstruire Notre-Dame, moi ça ne me gêne pas du tout en fait.
00:11:06Mais ce n'est pas la même chose justement.
00:11:08Le renouement de la démocratie.
00:11:11Reconstruire Notre-Dame ou faire des Jeux Olympiques, faire un événement.
00:11:14Mais que ça vous plaise ou non, c'est un fait.
00:11:17Je pense que l'article 16, c'est une condition véritablement d'urgence,
00:11:21de menace contre le pays.
00:11:23Pourquoi pas.
00:11:24Ce n'est pas parce qu'il y a un éclatement politique à l'Assemblée nationale
00:11:26qu'il y a une menace qui pèse sur le pays.
00:11:28Si.
00:11:29Non.
00:11:30Si, il y a une menace.
00:11:31Vous faites un monarque de droit divin avec un pouvoir absolutiste.
00:11:36Il fera ce qu'il voudra.
00:11:38Nous vous en déplaise.
00:11:39Mais surtout pour faire quoi ?
00:11:41Surtout pour faire quelle politique ?
00:11:43Exactement.
00:11:44Mais ce que je pense surtout, c'est que de faire un budget qui est forcément impopulaire,
00:11:48c'est infaisable avec l'Assemblée actuelle.
00:11:51C'est infaisable.
00:11:52C'est pour ça que je vous dis.
00:11:53Donc vous allez vers l'article 16 ?
00:11:55Oui, mais il y a une autre solution.
00:11:58Ah oui, vous voulez que le Président s'en aille.
00:12:00Moi je pense.
00:12:01Non, moi je ne veux rien du tout.
00:12:02Je constate qu'il n'y a plus de pouvoir.
00:12:03Philippe Guibert va terminer sa phrase.
00:12:05Comme cette Assemblée ne se mettra jamais d'accord sur un budget,
00:12:09jamais d'accord, parce que tout le monde veut satisfaire
00:12:12telle catégorie de Français ou d'entreprises en fonction de ses clients électoraux.
00:12:16C'est ça la réalité.
00:12:17Que ce soit l'ERN, que ce soit la droite, les compagnies.
00:12:19Donc ?
00:12:20Je pense qu'il faut un autre deal.
00:12:22Qui ne passe pas par l'article 16.
00:12:24Qui consiste à dire, vous nous laissez passer le budget
00:12:27et en échange on fait la proportionnelle.
00:12:29Parce que c'est ça que tout le monde a.
00:12:30On n'en a plus plus ?
00:12:31Voilà.
00:12:32Mais on a déjà une Assemblée qui semble avoir aidé.
00:12:35Quel est l'avantage de la proportionnelle dans le système d'aujourd'hui ?
00:12:39Quand vous êtes dans un système simpolaire où personne n'a la majorité,
00:12:43il faut construire des coalitions.
00:12:45Avec le scrutin majoritaire, vous ne pouvez pas construire des coalitions.
00:12:51Écoutez, sérieusement, vous êtes allé dans la rue,
00:12:53il y a quelqu'un qui vous a dit je veux la proportionnelle.
00:12:55Mais ce n'est pas ça le sujet.
00:12:56Ah mais si, parce que vous êtes entre vous, c'est des boutiquiers, vous êtes déconnectés.
00:13:00Il faut s'adapter à la nouvelle donne politique qui est qu'il y a trois blocs en France.
00:13:05Il y a un bloc de droite dominé par l'ERN,
00:13:08il y a un bloc centriste, il y a un bloc de gauche qui est radical.
00:13:11Et avec ça, vous ne pouvez pas construire de majorité.
00:13:14La proportionnelle vous permettrait de détacher les pièces.
00:13:17Le spectacle que donne aujourd'hui, moi qui suis un peu plus naïf que vous par rapport à ça,
00:13:20c'est une aberration.
00:13:22C'est-à-dire que ça donne la nostalgie du Sénat romain qui désignait un dictateur
00:13:26et qui lui foutait la paix pendant qu'il y travaillait,
00:13:28quitte à lui couper la tête dix ans après.
00:13:30Barnier a été nommé il y a à peine quelques mois.
00:13:36Je crois que ce pays a besoin, après le Covid, après...
00:13:41Vous savez, les cavaliers de l'apocalypse, ils arrivent groupés.
00:13:43Ils n'arrivent pas l'un derrière l'autre.
00:13:45Donc on assiste aujourd'hui à un combinatoire des effets.
00:13:50Vous avez... On sort péniblement d'une épidémie avec confinement à la clé.
00:13:55On a un réchauffement climatique.
00:13:57Non mais on sait tout ça.
00:13:58Mais non, mais c'est parce qu'on a autre chose à faire que de vivre les affres d'une petite...
00:14:05On est tous d'accord.
00:14:06Le pays pourront n'est pas ça.
00:14:08Donc quoi ?
00:14:09Oui, c'est ce que je voulais dire.
00:14:10Eh bien, il faut arrêter les enfantillages.
00:14:12Oui, d'accord, mais quoi ?
00:14:13Eh bien, il faudrait garder Barnier, lui foutre la paix et le laisser bosser.
00:14:17Eh bien, très bien.
00:14:18Écoutons M. Moscovici.
00:14:20Ça suppose un deal pour le laisser bosser.
00:14:22M. Barnier est arrivé dans une situation très compliquée.
00:14:24Il a dû faire un budget en urgence.
00:14:27Ça, c'était une donnée de base qu'il a tenté d'écouter et de négocier.
00:14:32Qu'il est conscient qu'il faut baisser les déficits.
00:14:34Ça, ce sont des points qui, je dirais, jouent clairement dans la faveur du choix d'un homme d'expérience
00:14:41qui manifeste aussi un certain désintérêt, même s'il n'est pas apolitique.
00:14:45Désintérêt personnel, vous voulez dire, sur ses ambitions personnelles.
00:14:47Oui, il a l'âge qu'il a, comme il le dit lui-même, et ça lui donne un recul.
00:14:51En tout cas, il a été mon prédécesseur à la Commission européenne.
00:14:54Je le connais bien, j'ai beaucoup d'estime pour lui.
00:14:55Mais il n'empêche que depuis le début, il y a une limite ou une hypothèque
00:14:59qui est qu'effectivement, il faut que le Rassemblement national ne censure pas ce gouvernement.
00:15:03Et il le savait, bien sûr, il le sait.
00:15:07Maude Bréjon était également avec nous, elle est porte-parole du gouvernement.
00:15:10On va l'écouter.
00:15:13Si les uns et les autres ont décidé, quoi qu'il en coûte, de voter la censure,
00:15:16je n'ai pas, moi, les moyens de les en empêcher.
00:15:19Je dis en revanche qu'il faudra ensuite assumer devant les Français,
00:15:23dans chacune des 577 circonscriptions de France,
00:15:27les conséquences de l'éventuel vote d'une motion censure
00:15:31qui ferait tomber le gouvernement, mais surtout qui ferait tomber le budget.
00:15:35Voilà ce qu'on pouvait dire ce matin.
00:15:37Alors, Élodie, c'est quand ? C'est cet après-midi, déjà ?
00:15:40Alors, à 15h, à l'Assemblée nationale, effectivement,
00:15:42ils vont discuter du texte issu de la Commission mixte paritaire.
00:15:45Et après, Michel Bernier a plusieurs options.
00:15:47Soit il dégaine le 49.3 dès 15h et il coupe les discussions.
00:15:50Soit il attend un certain nombre de discussions et il dégaine le 49.3.
00:15:53Sinon, il peut aller au fait qu'il ne le vote pas et dégainer plus tard.
00:15:57Je pense que... Je vais vous montrer une petite photo
00:15:59qui en dit plus que n'importe quel édito.
00:16:01Et voilà ce qui peut arriver si la censure est votée.
00:16:04Donc, voilà. Donc, après, chacun...
00:16:06Je trouve que cette photo en dit plus que n'importe quel édito.
00:16:09Madame Castex, vous voyez, je ne ferai aucun commentaire.
00:16:12Et Madame Montandelier, je ne ferai aucun commentaire.
00:16:14Envoyez-la, Madame Le Pen, peut-être.
00:16:16Ils n'ont aucune chance.
00:16:17Aucune chance.
00:16:18Ça tombera immédiatement.
00:16:19Ça tombera immédiatement.
00:16:20Oui.
00:16:21Ça n'arrivera pas.
00:16:22Olivier Barbel.
00:16:23Il y a quand même une illusion dont nous sommes tous plus ou moins victimes.
00:16:27Parce qu'on barbote dans notre microcosme parisien.
00:16:30Et français, mais parisien surtout.
00:16:32C'est cette notion de la France est too big to fail.
00:16:36Il lui arrivera finalement rien.
00:16:38La dette sera indéfiniment reportée.
00:16:40On paiera les intérêts chaque année.
00:16:43Ça, on ne peut pas lire comme un gros fardeau.
00:16:45Ça passe devant le budget de l'éducation nationale.
00:16:48Personne ne remboursera rien.
00:16:49On pense que finalement, on va s'en sortir comme ça.
00:16:52Et que le reste n'a pas d'importance.
00:16:54On peut nommer celui-là ou celui-là.
00:16:56Et donc ?
00:16:57Et donc, moi, je pense qu'on n'est pas too big to fail.
00:17:00Que le système est extrêmement vulnérable.
00:17:02Non, le pire, c'est que…
00:17:03La déconstruction de Noël.
00:17:04C'est ça qui peut nous arriver de pire.
00:17:06C'est qu'on continue.
00:17:07C'est qu'on puisse continuer.
00:17:08Et en réalité, si personne ne veut faire péter l'euro, ça va continuer.
00:17:13Oui, ça va continuer et c'est…
00:17:15Donc ça, on est too big to fail.
00:17:18C'est intéressant, d'ailleurs, parce que l'agence ne nous a pas dégradé.
00:17:20Alors qu'on pourrait être dégradé de plus en plus longtemps.
00:17:22Mais si on est dégradé, c'est tout le système qui est dégradé.
00:17:24Et donc, on continuera à devenir un petit pays de l'Union européenne.
00:17:28Moi, je suis quand même étonné par la stratégie de Marine Le Pen.
00:17:30Parce qu'elle a fait monter quand même très haut le…
00:17:33Maintenant, pour redescendre, c'est pareil.
00:17:34Elle n'a pas besoin de vous.
00:17:35Oui, quoi.
00:17:36Elle n'a pas besoin de vous, je vous assure.
00:17:37Marine Le Pen, pour sa stratégie, jusqu'à aujourd'hui, elle est plutôt payante.
00:17:41Vous avez dit le contraire tout à l'heure.
00:17:42Tout à l'heure, vous disiez le contraire.
00:17:44Jusqu'à aujourd'hui.
00:17:45Elle n'a pas d'intérêt.
00:17:46Je suis d'accord.
00:17:47Elle n'a pas son intérêt.
00:17:48Elle a encore voté.
00:17:49C'est trop tard, maintenant.
00:17:50C'est-à-dire qu'elle satisfait sa base la plus radicale,
00:17:53mais qui s'éloigne de tous les électeurs qu'elle voulait séduire.
00:17:57Le calendrier de l'avant, c'est tellement…
00:18:00C'est affligeant.
00:18:01C'est-à-dire que j'ai découvert un texte que je ne connaissais pas, de Jean Raspail,
00:18:04qui est ressorti du 17 juin 2004.
00:18:0717 juin 2004, qui avait été publié dans le Figaro.
00:18:09Je ne connaissais pas ce texte.
00:18:11Absolument formidable.
00:18:122004, il y a 20 ans.
00:18:13« Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, » écrivait-il,
00:18:17« parce qu'ils sont chez eux, chez moi, » c'est Mitterrand qui avait dit ça,
00:18:20« au sein d'une Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes. »
00:18:24Ça, c'est Chirac qui avait dit ça.
00:18:25« Parce que la situation est irréversible jusqu'au basculement définitif des années 2050
00:18:30qui verra les Français de souche se compter seulement la moitié,
00:18:33la plus âgée de la population du pays,
00:18:35le reste étant composé d'Africains, Maghrébins ou Noirs et d'Asiatiques
00:18:39de toute provenance issue du réservoir inépuisable Butièrement
00:18:44avec forte domination de l'islam, djihadiste et fondamentaliste compris,
00:18:47cette danse-là ne faisant que commencer. »
00:18:502004, on aurait écrit ça il y a 20 ans.
00:18:52« La France n'est pas seule concernée.
00:18:53Toute l'Europe marche à la mort. »
00:18:552004.
00:18:56« Les avertissements ne manquent pas de l'ONU qui s'en réjouit. »
00:19:002004.
00:19:01« Travaux incontournables de Jean-Claude Chenet et Jacques Dupaquier, notamment,
00:19:05mais ils sont systématiquement occultés et l'inaide pousse à la désinformation. »
00:19:10Tout ça est écrit il y a 20 ans.
00:19:12« Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements
00:19:16et des institutions communautaires sur le crash démographique de l'Europe des 15
00:19:20est l'un des phénomènes les plus sidérants de notre époque.
00:19:23Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis,
00:19:25je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer
00:19:28à ce qui se prépare pour lui dans l'incurie des gouvernances
00:19:31et qu'il lui faudra affronter dans son âge d'homme. »
00:19:34Jean Raspail, il y a 20 ans.
00:19:36Quel rapport avec l'avant ?
00:19:38Le rapport est assez évident quand même.
00:19:40Vous êtes extraordinaire.
00:19:42Est-ce que je peux expliquer ?
00:19:44Je ne vois pas le rapport.
00:19:46Tout est dans la question.
00:19:48Vous comprenez pourquoi la droite en est là dans la question de monsieur.
00:19:5340 ans de défaites, 40 ans de défaites idéologiques dans une question.
00:19:57Quel est le rapport ?
00:19:59Non, écoutons le sujet.
00:20:01Sarah Warnier et après vous répondez.
00:20:03Vous n'avez pas répondu.
00:20:05Vous répondez, Philippe.
00:20:07Vous répondez.
00:20:10C'est dans un courrier de l'inspection de l'éducation nationale
00:20:13que certaines écoles dans l'Aisne ont reçu un rappel
00:20:16sur l'interdiction du calendrier de l'Avent.
00:20:18Un courrier qui a fait réagir certains élus,
00:20:21notamment le président de la région des Hauts-de-France,
00:20:23Xavier Bertrand, qui a fait part de son indignation sur les réseaux sociaux.
00:20:27« C'est incompréhensible à une jeuneté.
00:20:29L'éducation nationale n'a-t-elle pas d'autre priorité
00:20:31que de s'attaquer au calendrier de l'Avent des écoles et à nos traditions ? »
00:20:34Une décision qui pose la question de compatibilité
00:20:37du calendrier de l'Avent avec les principes de laïcité.
00:20:39« Je comprends ce que certains enseignants voulaient faire,
00:20:42c'est-à-dire utiliser finalement un calendrier de l'Avent
00:20:45à des fins pédagogiques pour faire apprendre notamment le français,
00:20:49pour transmettre des connaissances en mathématiques,
00:20:51utiliser finalement un support un petit peu ludique
00:20:55pour la transmission des connaissances.
00:20:57Après, je comprends également la position de l'inspection
00:21:01qui réaffirme évidemment le caractère laïc de l'école
00:21:04et le caractère de neutralité. »
00:21:07Une initiative qui semble individuelle.
00:21:09Du côté du gouvernement, le ministre délégué
00:21:11chargé de la réussite scolaire a rapidement réagi.
00:21:14« Ce qui me semble important de rappeler dans tous les cas,
00:21:17c'est qu'avant même les questions de conviction religieuse,
00:21:21le calendrier de l'Avent, c'était pas une question de tradition populaire.
00:21:23Il suffit aujourd'hui de se rendre dans un supermarché
00:21:26pour s'en rendre compte et je pense que l'école aujourd'hui
00:21:30a peut-être d'autres priorités que ce soit maintenant
00:21:33ou même plus tard que ce genre de questions. »
00:21:35Le calendrier de l'Avent, comme la fête de Noël,
00:21:37font aujourd'hui partie du patrimoine culturel commun.
00:21:40« Elisabeth Lévy, répondez à Georges Fedex. »
00:21:43« C'est tout simplement que le catholicisme... »
00:21:45« Pas trop tard. Répondez. »
00:21:47« Le catholicisme en France, ce n'est pas une religion parmi d'autres
00:21:51qui doit évidemment bénéficier, s'imposer l'égalité avec toutes
00:21:57dans l'espace public. C'est la culture de référence.
00:22:02C'est une partie de la culture de référence.
00:22:04Nous sommes tous, y compris les laïcs, les athées,
00:22:07tous les français doivent se reconnaître
00:22:10comme des enfants de cette culture-là.
00:22:12Et l'auto-effacement, le fait de dire « nous n'existons pas »
00:22:16quand toutes les autres cultures, elles sont triomphantes, conquérantes,
00:22:20veulent s'installer dans l'espace public, c'est une modalité du suicide.
00:22:24Non, non, le carillon, le carillon.
00:22:26Et c'est ça le texte de Raspail, c'est ça qu'il veut dire Raspail,
00:22:29quand il parle des français de souche.
00:22:31Non, non, mais c'est le carillon.
00:22:33Un dodo, un dodo.
00:22:34Philippe, le carillon, est-ce que vous pouvez discipliner une fois dans votre vie ?
00:22:40Vous avez un problème avec l'autorité ?
00:22:42Oui.
00:22:43S'il vous plaît.
00:22:45Monsieur...
00:22:46Bravo.
00:22:47Bravo.
00:22:48Vous avez parlé de culture, on en parlera tout à l'heure,
00:22:50vous avez parlé de Nils Saarestrup sans doute,
00:22:52mais moi je voudrais vraiment, parce que je l'ai vu ce week-end,
00:22:54dire à tous les gens qui nous écoutent,
00:22:56allez voir le film de Vincent Landon « Le choix ».
00:22:59C'est un film qui dure 1h16,
00:23:01contrairement à ce que j'ai lu,
00:23:03c'est pas simplement une performance d'acteur,
00:23:06c'est une histoire, un scénario,
00:23:08qui interroge celui qui le regarde sur ce qu'il ferait,
00:23:12comment il parle à sa femme, comment il parle à ses enfants,
00:23:14comment il se conduit dans l'entreprise,
00:23:16quelle est sa morale, son éthique, etc.
00:23:18C'est un film formidable.
00:23:20Donc allez voir ce film-là,
00:23:22parce qu'il a, pour le moment, du mal,
00:23:25comme on dit, c'est un film peut-être un peu plus exigeant,
00:23:28je ne sais même pas ce que ça veut dire d'ailleurs,
00:23:29parce que ce n'est pas du tout un film exigeant,
00:23:30c'est un film formidable.
00:23:31C'est idiot de dire que c'est un film exigeant.
00:23:33Il n'y a rien d'exigeant,
00:23:35c'est un film qui raconte une histoire
00:23:37et dans laquelle tu peux t'identifier,
00:23:39ce qui est quand même bien de s'identifier à un personnage
00:23:41dans un film ou dans un livre,
00:23:42et tu t'identifies à Vincent Landon.
00:23:44Je suis allé le voir hier à l'UGC d'Anton à 17h,
00:23:46dans Paris,
00:23:48Paris qui grouillait hier à 17h,
00:23:50parce que c'était le Black Friday, paraît-il.
00:23:52Eh bien, allez voir ce film,
00:23:54et si vous n'êtes pas content, je vous rembourse.
00:23:56Ça vous va ?
00:23:57Très bien, c'est noté.
00:23:58Le choix.
00:23:59Merci.
00:24:00Merci Thomas-Yle.
00:24:02L'émission avec vous, bien sûr,
00:24:03et puis il faut défendre le cinéma,
00:24:04il faut aller dans les salles.
00:24:06Personne ne l'a vu, le choix ?
00:24:08Et vous avez trouvé ça comment ?
00:24:09Formidable, et puis surtout le choix de la mise en scène,
00:24:12c'est-à-dire que tout est filmé sur l'indon
00:24:15pendant une heure et vingt minutes,
00:24:17et c'est uniquement par la parole et par les mots,
00:24:20ce qui est important,
00:24:21parce que c'est l'image et les expressions du visage,
00:24:23où il fait passer, effectivement,
00:24:25des choses absolument fondamentales.
00:24:27Bien sûr, je suis d'accord avec vous.
00:24:29Bien sûr, mais que les gens soient un peu curieux,
00:24:31pour le sens de moi,
00:24:32allez-y, plutôt qu'être sur votre smartphone
00:24:34à faire n'importe quoi.
00:24:36En plus, c'est un film qui interroge,
00:24:38qu'est-ce que vous feriez à sa place,
00:24:39comment vous feriez, etc.
00:24:40C'est exigeant, pardon,
00:24:41mais même si ça l'était,
00:24:42ce n'est pas non plus encore une insulte.
00:24:44Oui, mais en plus, c'est faux,
00:24:45et puis il y a une mise en scène incroyable,
00:24:47c'est Olivier Delbosque qui l'a produit,
00:24:49et on en reparlera tout à l'heure,
00:24:51parce que c'est important.
00:24:529h25, la pause, à tout de suite.
00:24:58Il est 9h31,
00:25:01et c'est Audrey Bertheau qui est là.
00:25:03Bonjour Audrey Bertheau.
00:25:07Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:09Le Rassemblement national votera
00:25:11la censure du gouvernement cette semaine
00:25:13en cas de recours au 49.3
00:25:14sur le budget de la Sécurité sociale.
00:25:16Jordan Bardella l'a annoncé ce matin,
00:25:18sauf évidemment, dit-il,
00:25:20miracle de dernière minute.
00:25:22Le gouvernement reste ouvert au dialogue,
00:25:25mais il faut être d'eux,
00:25:26répond Maude Bréjon ce matin sur CNews.
00:25:28Présentée comme ligne rouge par l'ERN,
00:25:30elle assure que la baisse du remboursement
00:25:32des médicaments n'est pas inscrite
00:25:33dans le texte de loi.
00:25:34Elle ajoute qu'une censure sera le choix
00:25:36des parlementaires et leur responsabilité.
00:25:38Et puis, quatrième nuit de tension,
00:25:40Géorgie, 21 policiers ont été blessés
00:25:42dans les manifestations pro-européennes hier.
00:25:44Des dizaines de milliers de personnes
00:25:46se sont rassemblées.
00:25:48Ils protestent contre le gouvernement
00:25:50qui a renoncé à entamer les négociations
00:25:52d'adhésion à l'Union européenne.
00:25:54Merci beaucoup Audrey.
00:25:56La réaction de Pierre-Jean Verzelen,
00:25:58la déconstruction de Noël,
00:26:00qui est sénateur des indépendants
00:26:02en République et Territoire de l'Aisne,
00:26:04parce que je vous rappelle que dans l'Aisne,
00:26:06le calendrier de l'Avent
00:26:08ne pourra pas être proposé
00:26:10comme travail dans les classes.
00:26:12Eh bien, il a dit, et il vous répond
00:26:14d'une certaine manière, Georges Fenech,
00:26:16derrière tout ça, c'est le sujet de l'effacement.
00:26:18C'est cette pensée woke,
00:26:20qui est toute sauf une pensée.
00:26:22Le wokisme veut gommer les identités,
00:26:24les différences d'histoire.
00:26:26Cette société du rien, du néant.
00:26:28Je n'en veux pas.
00:26:30Comme vous m'avez dit tout à l'heure,
00:26:32quel rapport ?
00:26:34À quoi bon ?
00:26:36Non, mais il n'y a pas eu,
00:26:38que je sache, de dictate
00:26:40d'un organisme
00:26:42ou d'une assemblée musulmane
00:26:44pour nous dire, ne faites plus l'Avent.
00:26:46C'est une décision qui a été prise
00:26:48par notre administration.
00:26:50Qui a dit le contraire ?
00:26:52Vous faites appel à Raspail,
00:26:54à la menace un peu miratoire.
00:26:56Mais qu'est-ce qu'il dit Raspail ?
00:26:58Qu'est-ce qu'il dit Raspail ?
00:27:00Le silence quasi-sépulcral
00:27:02des médias, des gouvernements
00:27:04et des institutions.
00:27:06Ce n'est pas le silence, c'est même l'action.
00:27:08C'est une décision d'une inspection.
00:27:10Mais pourquoi ?
00:27:12Devant qui ?
00:27:14Je vous la pose à vous.
00:27:16Philippe Guibert.
00:27:18Est-ce qu'au moment où on fait face
00:27:20à des offensives islamistes
00:27:22auxquelles on oppose le fait
00:27:24que la religion n'a rien à voir
00:27:26à l'école et rien à faire à l'école,
00:27:28qu'elle peut être présente autant que vous le voulez
00:27:30lors de l'école, mais que l'école
00:27:32est sanctuarisée des influences religieuses,
00:27:34est-ce que c'est très malin
00:27:36d'amener le calendrier de l'Avent
00:27:38comme travail pédagogique ?
00:27:40Sans doute il y a une pression commerciale
00:27:42autour du calendrier
00:27:44de l'Avent qui est lié
00:27:46à notre époque, parce que moi j'ai passé
00:27:48plus de 15 ans dans de l'école publique
00:27:50dans une région très catholique
00:27:52que vous connaissez bien, à Nantes,
00:27:54à l'époque. Je n'ai jamais vu
00:27:56un calendrier de l'Avent, je n'ai jamais vu
00:27:58un prof me parler de religion.
00:28:00Donc moi je préférerais
00:28:02qu'on laisse la religion
00:28:04en dehors de l'école, c'est ce
00:28:06qu'on a décidé collectivement, c'est la loi
00:28:082004, ça s'appelle la laïcité.
00:28:10Oui mais alors à ce moment-là, Georges,
00:28:12si on dit c'est culturel, qu'est-ce que
00:28:14tu vas répondre à la gamine qui, avec la pression
00:28:16de ses parents... On va lui répondre
00:28:18que la religion catholique
00:28:20est chez elle en France.
00:28:22Ça vous va comme réponse ?
00:28:24Elisabeth Lévy.
00:28:26Ça me va pas comme réponse.
00:28:28Parce qu'elle est née,
00:28:30elle est en France. Il y a plusieurs religions en France.
00:28:32Il faut que vous l'acceptiez.
00:28:34Il y a plusieurs religions en France. Mais là il ne s'agit pas
00:28:36de religion, il s'agit du
00:28:38substrat culturel de la France.
00:28:40Ce qu'il faut répondre, c'est que le catholicisme
00:28:42comme culture a un droit
00:28:44d'honnesse en France et que
00:28:46au contraire, c'est un cadeau fait à tous
00:28:48les Français, tous les petits Français
00:28:50peuvent parfaitement regarder un calendrier
00:28:52de l'Avent et trouver ça tout à fait
00:28:54amusant. Et c'est ça
00:28:56qu'il faut leur répondre. Parce que votre fausse idée
00:28:58de l'égalité, c'est que l'égalité
00:29:00entre les individus qui est intangible
00:29:02à laquelle nous sommes absolument attachés
00:29:04suppose l'égalité entre les cultures.
00:29:06Il doit y avoir une
00:29:08préséance de la culture française en France.
00:29:10Xavier Bertrand est indigné.
00:29:12Xavier Bertrand a dit le président de la région des Hauts-de-France.
00:29:14Non, Philippe, arrêtez.
00:29:16Vous avez donné votre avis. Arrêtez.
00:29:18J'ai essayé de répondre à lui.
00:29:20Franchement, vous êtes insuffortable.
00:29:22Le président de la région des Hauts-de-France
00:29:24Xavier Bertrand s'en est indigné dimanche
00:29:26interpellant la ministre de l'éducation nationale
00:29:28à ce propos sur son compte X.
00:29:30Cette demande d'interdiction provient d'une initiative
00:29:32individuelle, certifiée Anne Gente
00:29:34dans un SMS adressé à Xavier Bertrand.
00:29:36C'est dit, en plus.
00:29:40Rien ne vous donne raison
00:29:42dans cette
00:29:44histoire. Cette information n'a
00:29:46été portée à la connaissance ni du recteur
00:29:48ni de la DAZN, ni du responsable
00:29:50d'Académie Valeurs de la République
00:29:52et donc encore moins de moi-même, a dit la ministre.
00:29:54C'est dire.
00:29:58Évidemment, dans toute la France,
00:30:00c'est comme les cent onzes. Dans toute la France,
00:30:02on parlera du Carles Herdrier de l'avant.
00:30:08Autre
00:30:10chose que je voulais vous dire. Ce bel hiver,
00:30:12c'est Marion Maréchal.
00:30:14Aujourd'hui, ils transforment Noël en bel hiver. Demain,
00:30:16ils enlèveront le sein de Saint-Denis. Tout doit disparaître.
00:30:18C'est vrai que c'est
00:30:20une tentation, je pense.
00:30:22A Nantes aussi, il y a un truc.
00:30:24A Nantes, visiblement, elle a fait marche arrière.
00:30:26J'ai interviewé elle, Cheyou, ce matin.
00:30:28Visiblement, elle a fait marche arrière. C'est-à-dire qu'elle a compris
00:30:30qu'il y a une demande, et c'est tout à son odeur
00:30:32d'ailleurs, si à Nantes, elle fait marche arrière.
00:30:34Elle a compris qu'il y avait une demande
00:30:36des Nantais de célébrer Noël
00:30:38d'une manière traditionnelle. Visiblement,
00:30:40ce qui s'est passé l'année dernière ne se passe pas cette année.
00:30:42Il y a le sapin de Noël, mairie du 12e arrondissement,
00:30:44traditionnel sapin de Noël en peau, déraciné
00:30:48pour la cinquième année consécutive.
00:30:50La maire Emmanuelle Pierre-Marie
00:30:52Europe Ecologie-Les Verts du 12e
00:30:54a choisi la dernière option pour des raisons
00:30:56écologiques et a installé des faux sapins de Noël.
00:30:58Je crois qu'on le voit, non ? On le voit ou pas ?
00:31:00Voilà. C'est beau. C'est vraiment...
00:31:02C'est vraiment...
00:31:04En plus, c'est moche.
00:31:06Surtout moche.
00:31:08C'est vraiment...
00:31:10Tout ça est bête.
00:31:12Je ne voulais pas vous dire autre chose.
00:31:14C'est douloureux.
00:31:16Mais c'est bête.
00:31:18C'est douloureux parce qu'on ne veut pas avoir
00:31:20notre pays déchristianisé, en fait.
00:31:22C'est ça, l'histoire.
00:31:24On veut tout interdire au nom de la laïcité.
00:31:26C'est une erreur.
00:31:28C'est notre histoire.
00:31:30Compris pour les athées, pour les juifs,
00:31:32les musulmans, tout le monde.
00:31:34Nous l'avons dit.
00:31:36Les sapins de Noël
00:31:38dans les rues, c'est autre chose.
00:31:40Là, c'est ridicule, ce que fait la maire du 12e.
00:31:42Si c'était religieux...
00:31:44Mettre un calendrier de l'Avent
00:31:46dans une classe, ce n'est pas une atteinte à la laïcité.
00:31:48Bien sûr que non.
00:31:50Je suis content que vous le disiez.
00:31:52Le budget.
00:31:54Le budget.
00:31:56Jean-Pierre Fourcade a fait une interview.
00:31:58Vous vous souvenez de Jean-Pierre Fourcade ?
00:32:00On se souvient de sa coupe de cheveux.
00:32:02Un peu à la brosse.
00:32:04Il a été notamment un des ministres de Giscard.
00:32:06Il était, je crois, maire de Boulogne.
00:32:08Longtemps.
00:32:10De Gaulle, Mitterrand, Chirac, Macron.
00:32:12Il y a une malédiction du second mandat.
00:32:14Parfois, il y a une malédiction du premier aussi.
00:32:16Imaginez-vous que je vous place à Bercy.
00:32:18Quelles sont les mesures que vous mettez en place immédiatement ?
00:32:20La suppression de la moitié, au moins,
00:32:22de toutes les agences de grandes institutions
00:32:24qui s'occupent de tout et une décentralisation beaucoup plus forte.
00:32:26Voilà ce qu'il faut faire.
00:32:28On fait aussi le tri dans le millefeuille territorial
00:32:30et on supprime les échelons intermédiaires.
00:32:32Et ce que je vous disais, utiliser l'épargne des Français
00:32:34pour financer la dette.
00:32:36Quel regard portez-vous sur Emmanuel Macron ?
00:32:38Nous sommes tous les deux inspecteurs des finances.
00:32:40Emmanuel Macron explique les différences.
00:32:42Il fait partie de ces gens qui pensent que le problème budgétaire n'a plus aucun intérêt.
00:32:44Sauf qu'il ne comprend pas
00:32:46qu'à partir d'un certain niveau d'endettement,
00:32:48ce sont les agences de notation qui fixent
00:32:50la politique économique de la France
00:32:52et attaquent notre souveraineté.
00:32:54Donc, je vous propose de voir peut-être le sujet
00:32:56avec Tanguy de Guillotel.
00:32:58Et puis, nous pourrons évoquer
00:33:00ce budget
00:33:02qui ne sera pas voté.
00:33:04Monsieur Jean-Pierre Fourcade.
00:33:06Nous sommes en 1974.
00:33:08Lorsque pour la dernière fois en France,
00:33:10un ministre de l'économie,
00:33:12Jean-Pierre Fourcade en l'occurrence,
00:33:14exécute un budget à l'équilibre.
00:33:16Dès l'année suivante, le budget qu'il avait à nouveau
00:33:18présenté à l'équilibre n'est finalement pas appliqué.
00:33:20En 1975,
00:33:22on a commencé à s'endetter.
00:33:24C'était un déficit léger. J'ai cru qu'avec la reprise économique,
00:33:26on le résorberait assez vite.
00:33:28Cela n'est jamais arrivé.
00:33:30Aujourd'hui, la dette publique s'élève à 3200 milliards d'euros.
00:33:32Pour Jean-Pierre Fourcade,
00:33:34la situation nécessite des mesures drastiques.
00:33:36La suppression de la moitié au moins de toutes les agences,
00:33:38de grandes institutions qui s'occupent de tout
00:33:40et une décentralisation beaucoup plus forte.
00:33:42Et ce que je vous disais,
00:33:44utiliser l'épargne des Français pour financer la dette.
00:33:46Mais ils n'accepteront pas.
00:33:48C'est pourquoi je ne vois pas comment Michel Barnier peut y arriver.
00:33:50La dette est détenue aujourd'hui à 55%
00:33:52par des créanciers étrangers.
00:33:54La maîtrise du budget est pour lui une question de souveraineté,
00:33:56délaissée par Emmanuel Macron.
00:33:58Il ne comprend pas qu'à partir d'un certain niveau
00:34:00d'endettement, ce sont les agences de notation
00:34:02qui fixent la politique économique de la France
00:34:04et qui attaquent notre souveraineté.
00:34:06Son premier mandat a permis de réduire le chômage
00:34:08et de redresser partiellement le commerce extérieur.
00:34:10Le second mandat est catastrophique.
00:34:12Avec le projet de loi de finances pour 2025,
00:34:14le gouvernement projette de ramener
00:34:16le déficit public à 5% du PIB.
00:34:18Il faudrait s'interroger
00:34:20sur toutes ce qu'on appelle
00:34:22ces autorités indépendantes
00:34:24qui ont un pouvoir
00:34:26qui est lié
00:34:28à aucune légitimité.
00:34:30Ils sont nommés.
00:34:32Je pense à l'ARCOM,
00:34:34mais je pourrais en parler de beaucoup.
00:34:36Ce sont des autorités indépendantes.
00:34:38D'ailleurs, je fais juste une parenthèse puisque C8
00:34:40est première chaîne
00:34:42durant le mois de novembre.
00:34:44Première chaîne de la TNT.
00:34:46Et Cnews est
00:34:48première chaîne d'info
00:34:50du mois de novembre.
00:34:52Et là, mon ami Vincent Pujol,
00:34:54que je salue,
00:34:56première chaîne de la TNT,
00:34:58me rappelle ça pour C8,
00:35:00qu'on va fermer.
00:35:02C'est une autorité indépendante
00:35:04quasiment qu'on ne peut pas contester.
00:35:06Le Conseil d'Etat, c'est assez compliqué
00:35:08d'entrer dans une contestation.
00:35:10Se pose ce problème
00:35:12de la légitimité de ces autorités indépendantes.
00:35:14Pourquoi ?
00:35:16C'est dans leur nom.
00:35:18Le pouvoir politique,
00:35:20c'est défait d'un certain nombre
00:35:22d'attributs de la souveraineté.
00:35:24Le pouvoir politique, c'est la souveraineté
00:35:26du peuple en confiant ça
00:35:28à des sages qui ne sont pas élus,
00:35:30qui n'ont de comptes à rendre à personne.
00:35:32Vous avez la CNIL, vous avez l'ARCOM,
00:35:34vous avez la Haute Autorité de la Transparence, etc.
00:35:36Ce qui fait qu'on ne sait plus qui dirige
00:35:38ce pays, au fond, puisque vous avez
00:35:40des Hautes Autorités qui décident
00:35:42à la place du peuple souverain.
00:35:44Mais ça, par exemple, c'est une très bonne question.
00:35:46Faut-il supprimer toutes
00:35:48les autorités indépendantes ?
00:35:50Est-ce qu'elles ont une légitimité ?
00:35:52On sait qu'il y a un manque de caractère
00:35:54des dirigeants.
00:35:56On a eu un exemple extraordinaire
00:35:58avec les États-Unis, où ils ont aussi
00:36:00des agences, on appelle ça des agences.
00:36:02D'ailleurs, le boulot d'Elon Musk
00:36:04avait de virer 3 000
00:36:06ou 5 000, c'est un nombre
00:36:08considérable, d'agences dont on se
00:36:10demande de machins dont on ne sait pas à quoi ça sert.
00:36:12Et qui, d'ailleurs, coûtent cher en plus.
00:36:14Alors c'est le législateur qui a décidé.
00:36:16Avant, c'est tu votes ou...
00:36:18On a des amateurs, des fonctionnaires,
00:36:20des amateurs au sommet de l'État
00:36:22qui n'ont pas de caractère.
00:36:24C'est pour ça qu'on peut
00:36:26revenir constamment à De Gaulle.
00:36:28Parce qu'après,
00:36:30ça a eu tendance un peu à se dégrader.
00:36:32Elle touche à la liberté.
00:36:34Je suis d'accord.
00:36:36Liberté fondamentale.
00:36:38Tu votes pour un gouvernement,
00:36:40c'est au ministère de la Culture, en l'occurrence,
00:36:42quand t'as voté pour un programme, c'est au ministère de la Culture
00:36:44de régir
00:36:46l'audiovisuel, par exemple.
00:36:48Il n'y a pas besoin d'autorité,
00:36:50me semble-t-il.
00:36:52Ça a été inventé...
00:36:54Ça a été inventé dans les années 80
00:36:56par votre ami François Mitterrand
00:36:58pour justement lever le soupçon
00:37:00d'interventionnisme du gouvernement
00:37:02dans les médias. Je vous rappelle qu'on sortait...
00:37:04Qui a cessé, d'ailleurs.
00:37:06La haute autorité.
00:37:08Avec toute la critique
00:37:10qui avait été faite de l'ORTF.
00:37:12Donc on a créé
00:37:14une autorité qui a pris différents noms
00:37:16ensuite, selon les lois,
00:37:18pour justement que ça ne soit pas
00:37:20un gouvernement qui régisse
00:37:22la réglementation des médias.
00:37:24Alors après, on peut critiquer
00:37:26le développement des pouvoirs
00:37:28de l'ARCOM, mais je trouve que de revenir
00:37:30en arrière...
00:37:32Quelle est la légitimité
00:37:34de toutes ces autorités ?
00:37:36C'est justement pour éviter un interventionnisme politique.
00:37:38La légitimité, c'est l'embarquement.
00:37:40Donc ça s'appelle des contrepoux.
00:37:42Mais elle est où, la légitimité ? Elle n'est pas chez les politiques ?
00:37:44Vous avez raison.
00:37:46Et justement, c'était pour critiquer...
00:37:48Ah oui, mais on peut dire que
00:37:50le gouvernement...
00:37:52Il y a une autre question.
00:37:54Est-ce que les hautes autorités
00:37:56indépendantes sont vraiment indépendantes ?
00:37:58Oui, et puis en plus,
00:38:00on voit bien des...
00:38:02C'est quand même un problème de fabrique.
00:38:04C'est-à-dire que comme le système politique
00:38:06ne produit plus de légitimité,
00:38:08on la confie, on l'externalise...
00:38:10Ecoutez, vous avez quand même un cas
00:38:12concret de l'ARCOM
00:38:14qui a décidé que C8
00:38:16ne continuerait pas.
00:38:18C8 est la première chaîne
00:38:20de la TNT.
00:38:22Vous avez tous les jours,
00:38:24je ne sais combien de millions de gens qui regardent cette chaîne.
00:38:26La première. Vous allez remplacer ça
00:38:28par Westeron, je crois qu'il n'est même pas prêt.
00:38:30Il va y avoir un écran noir.
00:38:32Vous allez mettre 400 personnes au chômage,
00:38:34etc. Tout ça est invraisemblable.
00:38:36Et c'est quasiment pas contestable.
00:38:38Et le Conseil d'État...
00:38:40Mais c'est très compliqué
00:38:42pour des raisons juridiques.
00:38:44Parce qu'une présélection...
00:38:46Je vous assure, on m'a expliqué,
00:38:48mais c'est l'enfer pour contester.
00:38:50C'est quand même un grand principe cardinal
00:38:52que toute décision doit être
00:38:54sur ce type de recours.
00:38:56Mais en fait, ce n'est pas une décision contre C8.
00:38:58C'est-à-dire que C8 n'est pas
00:39:00présélectionné, donc il faudrait attaquer les 15.
00:39:02C'est assez complexe,
00:39:04et je ne veux pas me lancer là-dedans,
00:39:06parce qu'un avocat me l'a expliqué.
00:39:08Juridiquement, c'est très compliqué.
00:39:10Mais il me semble que ça pose un problème.
00:39:12C'est un problème de la qualité des élites.
00:39:14Oui, mais c'est un problème d'idéologie.
00:39:16C'est pour ça que je le dis.
00:39:18Franchement, je ne sais pas ce qu'il va se passer en France,
00:39:20mais un petit article 16
00:39:22pour diriger ce pays,
00:39:24en dehors de tout ça...
00:39:26C'est pas la dictature.
00:39:28Je crois que le Président vous écoute.
00:39:30Ne le tentez pas.
00:39:32C'est pas mal.
00:39:34Alors je crois que personne ne sera dans la rue.
00:39:36C'est comme le Covid. Personne.
00:39:38Mais je me trompe souvent.
00:39:40Il n'est pas forcément attirant.
00:39:42D'abord.
00:39:44Je ne vais pas refaire simplement
00:39:46les pleins pouvoirs.
00:39:48C'est intéressant.
00:39:50Il est assez jeune pour commencer une carrière
00:39:52de dictateur d'une telle façon.
00:39:54C'est joli.
00:39:56Imaginons qu'Emmanuel Macron
00:39:58dise que vous n'êtes pas foutu d'adopter un budget.
00:40:00C'est pas entièrement faux.
00:40:02Et donc on va déclencher l'article 16
00:40:04parce que sinon il y a interruption
00:40:06de la continuité de l'État,
00:40:08et donc je déclenche l'article 16.
00:40:10Mais je pense que toute la France
00:40:12est dans la rue.
00:40:14L'article 16 ça dure 4 mois.
00:40:16Je ne suis pas sûr.
00:40:18L'article 16
00:40:20honnêtement la Constitution est très floue
00:40:22là-dessus. Ça peut durer indéfiniment.
00:40:24Mais je ne vous dis pas que c'est ce qu'il faut.
00:40:26Loin de là.
00:40:28En ce moment, jusqu'au mois de juillet
00:40:30il n'y a pas tellement de solutions.
00:40:32Le sondage CSA mineurs délinquants
00:40:34selon un sondage CSA pour Europe 1
00:40:36c'est le journal du dimanche,
00:40:3878% des Français se prononcent en faveur d'une sanction
00:40:40à l'encontre des parents de mineurs délinquants.
00:40:42Dans le détail,
00:40:44des sympathisants de droite partagent très majoritairement
00:40:46cette proposition, à l'inverse des électeurs
00:40:48et les filles défavorables à 70%.
00:40:50Il faut-il sanctionner
00:40:52les parents de mineurs délinquants ?
00:40:5478% oui, 21% non.
00:40:56C'est prévu par la loi,
00:40:58article 227.17 du Code pénal
00:41:00qui n'est jamais appliqué.
00:41:02L'éducation nationale maintenant.
00:41:04C'est une oeuvre d'art.
00:41:06C'est absolument
00:41:08formidable d'ailleurs, puisqu'elle
00:41:10a dit cette phrase qui me parait
00:41:12absolument folle.
00:41:14La théorie du genre n'existe pas.
00:41:16Enfin, elle existe, la théorie du genre.
00:41:18Tu peux y adhérer, mais dire
00:41:20que ça n'existe pas,
00:41:22c'est stupide.
00:41:24Écoutons Mme Jeuneté,
00:41:26après je vous ferai...
00:41:28Je crois qu'on a un premier sujet
00:41:30à vous montrer avant, que nous allons voir.
00:41:32Ce sera M. Portier, qui est son ministre délégué,
00:41:34qui me paraît plus intéressant
00:41:36sur le fond que Mme Jeuneté.
00:41:38Et je vous propose...
00:41:40On écoute Mme Jeuneté,
00:41:42me dit Marine Lenson.
00:41:44Sur ce sujet, il n'y a qu'une seule ligne
00:41:46qui est la mienne, celle du ministère.
00:41:48Il n'y a pas de théorie du genre, elle n'existe pas.
00:41:50Et évidemment, de fait, il n'y en a pas dans ce programme.
00:41:52Tous les gens du son gouvernement
00:41:54que j'ai eu m'ont dit
00:41:56pourquoi elle a dit ça, c'est idiot.
00:41:58Pourquoi elle a dit ça ? Mais c'est idiot, ça existe.
00:42:00D'ailleurs, il faut rappeler ce qu'est la théorie du genre.
00:42:02Non, mais surtout ce qui est idiot, c'est que
00:42:04quand elle dit ça n'existe pas, c'est pas la question qu'on lui pose.
00:42:06On lui demande est-ce que ça va être dans les programmes.
00:42:08Elle peut simplement dire non, ça ne sera pas dans les programmes.
00:42:10Le problème, vous parliez d'Alexandre Portier,
00:42:12on voit bien une mise de l'éducation nationale très proche de Gabriel Attal
00:42:14qui est sur une ligne idéologique assez claire
00:42:16versus, effectivement, Alexandre Portier
00:42:18qui lui, vient des rangs de la droite
00:42:20et qui est monté au créneau, c'est-à-dire que c'est aussi
00:42:22l'alliance des contraires qui se retrouve
00:42:24dans le même ministère. Après, voilà,
00:42:26c'est ce qu'on dit depuis le début, il y a eu un certain
00:42:28nombre de prises de position
00:42:30très macronistes-gauche,
00:42:32même un peu plus loin
00:42:34et effectivement, même dans le camp d'ailleurs
00:42:36d'Ensemble pour la République, on disait hier,
00:42:38on ne comprend pas bien l'intérêt d'avoir
00:42:40froissé, d'avoir été aussi loin, alors que cette phrase ne sert pas
00:42:42à grand-chose finalement, ça ne rassure personne. Pourquoi frère ?
00:42:44En plus, ça énerve parce que
00:42:46quand on dit quelque chose
00:42:48n'existe pas, alors que ça existe,
00:42:50bien sûr que ça existe,
00:42:52donc on a une sorte de volonté.
00:42:54Oui, elle considère
00:42:56la théorie du genre,
00:42:58la construction sociale et culturelle.
00:43:00C'est une théorie qui est défendue
00:43:02par... Je ne dis que clair,
00:43:04on est à la grande papesse.
00:43:06Après, évidemment, il y a des
00:43:08variantes au sein de cette théorie du genre, entre des gens
00:43:10qui ont des visions extrémistes
00:43:12ou des visions plus nuancées, mais évidemment
00:43:14que la théorie du genre existe.
00:43:16C'est même les gender studies, on appelle ça.
00:43:18C'est les gender studies, exactement.
00:43:20Je ne vois pas l'intérêt pour la vie.
00:43:22Écoutons Alexandre Portier.
00:43:24Écoutons Alexandre Portier.
00:43:26L'école a un rôle à jouer
00:43:28et qu'on doit être présent
00:43:30pour protéger nos jeunes.
00:43:32Mais protéger nos jeunes, ça veut dire le faire aussi
00:43:34avec les bons outils appropriés
00:43:36et c'est pour cela que j'ai mis trois réserves
00:43:38sur les réflexions qui sont en cours.
00:43:40Premièrement, il ne faut pas qu'il y ait d'idéologie
00:43:42à l'école. L'idéologie n'a pas sa place
00:43:44à l'école. Deuxièmement,
00:43:46pas de militantisme non plus à l'école
00:43:48et tous les intervenants doivent être
00:43:50strictement encadrés dès lors qu'ils portent des sujets
00:43:52en cette matière. Et troisièmement,
00:43:54il faut qu'on ait une meilleure prise en compte
00:43:56du développement de nos jeunes, de nos élèves
00:43:58pour que les contenus soient adaptés
00:44:00à leur progression. On ne peut pas dire la même chose
00:44:02à un enfant de 4 ans, évidemment, et à un jeune
00:44:04de 16 ans. Et pour résumer en quelques mots
00:44:06simples la théorie du genre, c'est qu'on considère
00:44:08que la masculinité ou la
00:44:10féminité construite
00:44:12sont construites non pas par le
00:44:14sexe, mais par l'environnement
00:44:16social, culturel, etc.
00:44:18C'est ça que ça veut dire.
00:44:20Le genre ne dépendrait pas
00:44:22du sexe biologique.
00:44:24Imaginez dans la tête d'un enfant de 5 ans, quand vous lui expliquez ça.
00:44:26Oui, mais bon...
00:44:28Elle aurait pu...
00:44:30Vous voyez un peu le traumatisme ?
00:44:32Mais je suis d'accord avec vous. Et ce qui est incroyable,
00:44:34c'est que c'est simple de dire, écoutez, la théorie du genre
00:44:36c'est une théorie qui est développée dans
00:44:38certaines universités.
00:44:40Mais elle n'a pas sa place.
00:44:42Mais pourquoi elle dit ça ?
00:44:44Encore, c'est idiot.
00:44:46C'est l'inconscient progressiste.
00:44:52Elodie a rappelé
00:44:54qu'elle était ataliste.
00:44:56Je pense que c'est vraiment leur monde idéologique.
00:44:58Vous connaissez le déni selon Freud.
00:45:00Il y a trois étapes pour le déni selon Freud.
00:45:02Je n'ai pas volé le chaudron.
00:45:04Première étape. C'est toi qui a volé
00:45:06le chaudron. Deuxième étape.
00:45:08Le chaudron n'existe pas. Troisième étape.
00:45:10Il n'y a pas de chaudron.
00:45:12Et ça marche pour plein de trucs.
00:45:14Ça marche pour plein de trucs.
00:45:16L'islamo-gauchisme.
00:45:18L'immigration excessive.
00:45:20Le sentiment d'insécurité.
00:45:24Je n'ai pas volé le chaudron.
00:45:26C'est toi qui a volé le chaudron.
00:45:28Le chaudron n'existe pas.
00:45:30En fait, c'est une affaire de chaudron percé.
00:45:34Aujourd'hui, on va parler un peu cinéma.
00:45:36Parce que Philippe Durand est là.
00:45:38Les petits secrets des grands films français.
00:45:40C'est vraiment assez intéressant.
00:45:42Et puis on pourra parler de Niels Sarastrup.
00:45:44Et puis on pourra reparler de Vincent Lannon.
00:45:46Parce que si on peut aider un film
00:45:48et à convaincre les uns et les autres.
00:45:50J'ai dit que je remboursais les gens s'ils n'étaient pas contents.
00:45:52Quelle est l'histoire du choix
00:45:54de Vincent Lannon ?
00:45:56Je vais vous le dire après.
00:45:58Mais le pitch est formidable.
00:46:00Il est formidable le pitch.
00:46:02Je trouve que les critiques l'ont presque mal vendu.
00:46:04Les critiques ont dit que c'est une performance d'acteur.
00:46:06Ça ne veut rien dire une performance d'acteur.
00:46:08Je ne vais pas voir un film pour une performance d'acteur.
00:46:10Il vaut mieux si ça existe.
00:46:12Mais il n'y a pas que ça.
00:46:14Le film, le scénar, l'histoire qu'on te raconte est formidable.
00:46:16C'est ça qui est bien.
00:46:18A tout de suite.
00:46:20Philippe Durand est avec nous.
00:46:22Les petits secrets des grands films français.
00:46:24Alors évidemment, comme nous on adore
00:46:26les grands films français.
00:46:28Ça ne pouvait pas mieux tomber avant Noël.
00:46:30On va en parler dans une seconde.
00:46:32Il est 9h59.
00:46:34Audrey Berthoud est là ce matin.
00:46:36Audrey nous rappelle les titres.
00:46:40Face aux risques de censure du gouvernement,
00:46:42Michel Barnier va réunir les présidents
00:46:44de groupes de sa majorité à l'Assemblée
00:46:46et au Sénat à 13h45.
00:46:48Le Rassemblement national a annoncé
00:46:50ce matin vouloir voter
00:46:52la censure du gouvernement cette semaine
00:46:54sauf si le gouvernement revoit
00:46:56sa copie avant 15h.
00:46:58A Lyon et à Marseille,
00:47:00le trafic routier est fortement perturbé.
00:47:02Une manifestation de chauffeurs de taxi est en cours.
00:47:04La préfecture du Rhône recommande
00:47:06aux automobilistes de remettre
00:47:08plus tard tout déplacement.
00:47:10Les taxis dénoncent la nouvelle tarification
00:47:12du transport médical.
00:47:14Et enfin, juste avant son départ,
00:47:16Joe Biden a gracié son fils Hunter
00:47:18qui attendait de connaître sa peine dans des affaires
00:47:20de détention illégale, d'armes à feu
00:47:22et de fraude fiscale.
00:47:24Hunter a été pointé du doigt uniquement
00:47:26parce qu'il s'agit de son fils, a affirmé Biden.
00:47:28L'ancien président avait pourtant assuré
00:47:30qu'il n'accorderait pas la grâce présidentielle à son fils.
00:47:32Merci Audrey. J'adore cette histoire
00:47:34parce que je pense à Trump
00:47:36et à tous les Français qui nous ont expliqué
00:47:38que Kamala Harris, Biden,
00:47:40l'éthique, la morale,
00:47:42que Trump était un voyou, etc.
00:47:44Qu'est-ce qu'il fait ? Biden, il grâcie son fils.
00:47:46C'est pas terrible, c'est vraiment pas terrible.
00:47:48Tout le fait.
00:47:50Voilà.
00:47:52Est-ce que vous auriez grâcié votre fils ?
00:47:54Voilà une bonne question.
00:47:56Vous avez une fonction publique
00:47:58à forcer le président, vous ne grâciez pas votre fils.
00:48:00Justement, moi si, voyez-vous.
00:48:02Parce que je suis comme Camus.
00:48:04J'ai choisi la justice, je choisis ma mère.
00:48:06Mais chacun se fait ce qu'il veut.
00:48:08Il y avait un risque.
00:48:10Evidemment, tu choisis.
00:48:12Il tombe dans un bus.
00:48:14Surtout qu'il ne va pas se représenter Biden.
00:48:16Élodie Huchard, qui est avec nous
00:48:18du service politique.
00:48:2013h45.
00:48:22Le suspense.
00:48:24Effectivement, à 13h45, Michel Bernier
00:48:26qui réunit les patrons d'Ensemble pour la République,
00:48:28Horizon, Modem et Les Républicains.
00:48:30Le but, évidemment, c'est de leur dire
00:48:32qu'un peu plus d'une heure après, à 15h,
00:48:34il va soit annoncer qu'il dégaine rapidement
00:48:36le 49.3, soit qu'il laisse
00:48:38les débats courir, donc on en saura
00:48:40un petit peu plus avant la levée de la semaine.
00:48:42Est-ce qu'il y a une parade institutionnelle,
00:48:44parlementaire, je ne sais
00:48:46comment dire, qui puisse éviter
00:48:48une motion de censure ?
00:48:50Est-ce qu'il y a quelque chose où on peut
00:48:52jouer finassé ?
00:48:54Non, parce qu'en fait, là, même si
00:48:56Michel Bernier décidait tout à l'heure de ne pas
00:48:58dégainer le 49.3 pour éviter une motion
00:49:00de censure en réponse au 49.3,
00:49:02il peut y avoir une motion de censure spontanée quand même.
00:49:04C'est-à-dire que là, éventuellement, il peut gagner
00:49:06un peu de temps. Les oppositions peuvent gagner
00:49:08un peu de temps, mais la fin est inéluctable.
00:49:10Ça ne dépend pas que lui.
00:49:12Le Parlement peut faire une motion
00:49:14spontanée. – Bon, on rappelle que ce matin,
00:49:16tout le monde est sur le qui-vive parce que
00:49:18Jordan Bardella a dit
00:49:20« c'est plié ». – Oui, c'est plié. On attendait,
00:49:22en fait, normalement, il y a une réunion de groupe du Rassemblement
00:49:24national à 14h. On pensait que ce serait plutôt
00:49:26à ce moment-là que des choses fuiteraient.
00:49:28Finalement, le patron du parti a eu
00:49:30la primeur de l'information et donc
00:49:32effectivement, c'est plié. Ça a l'air,
00:49:34cette fois, assez clair. – Est-ce que tout le Rassemblement
00:49:36national est aligné sur
00:49:38Marine Le Pen et Jordan Bardella ?
00:49:40– Alors, officiellement, oui. Officieusement, non, parce qu'on a
00:49:42des députés qui nous disent « nous, ce qui est
00:49:44important, c'est ce qu'on va pouvoir dire à nos électeurs ».
00:49:46C'est-à-dire, comment on va justifier ce qu'on fait ?
00:49:48Quand Michel Barnier n'avait
00:49:50cédé sur rien, c'était très facile de dire « il n'a
00:49:52cédé sur rien, donc on censure ». Là, des députés,
00:49:54en fin de semaine dernière et ce week-end, me disaient
00:49:56« ça devient plus compliqué, il n'a pas
00:49:58cédé sur tout, c'est pas un budget écrit
00:50:00par l'ORN, évidemment, mais il a quand même cédé sur
00:50:02certaines choses, donc il craigne
00:50:04un petit peu certains électeurs qui pourraient dire
00:50:06« vous êtes peut-être allés un peu plus loin, vous avez fait tomber un gouvernement,
00:50:08on sait que Bardella n'ira pas à
00:50:10Matignon s'il n'y a pas de majorité absolue,
00:50:12donc il y a le risque de faire tomber un gouvernement sans être
00:50:14en mesure de proposer une solution derrière. – Que va faire
00:50:16Éric Ciotti ? – Alors, Éric Ciotti, lui,
00:50:18a été plus clair, ou en tout cas a anticipé
00:50:20Marine Le Pen, ça fait déjà un moment, de toute façon, que lui
00:50:22avait dit qu'il censurait, avant même, d'ailleurs, que le
00:50:24Parlement national l'ait dit. – D'accord, bon, bah écoutez,
00:50:26à suivre, je disais que
00:50:28Philippe Durand est avec
00:50:30nous, petit secret
00:50:32des grands films français,
00:50:34on va évidemment
00:50:36évoquer toute l'actualité, mais deux ou
00:50:38trois choses pour commencer,
00:50:40pour une mise en bouche de ce livre
00:50:42qui est formidable, mais comme vous êtes un tel
00:50:44spécialiste du cinéma, c'est un plaisir à chaque fois
00:50:46de vous recevoir.
00:50:48Le professionnel, tout le monde a vu le professionnel,
00:50:50tout le monde sait la dernière scène,
00:50:52la dernière scène, c'est
00:50:54Jean-Louis Richard,
00:50:56qui est ministre, sans doute,
00:50:58– Non, il n'est pas ministre.
00:51:00– Non, il ne doit pas être ministre, d'ailleurs.
00:51:02Jean Desailly,
00:51:04Jean Desailly dit à un moment, nous sommes sur écoute, mais évidemment,
00:51:06monsieur le ministre, évidemment, nous sommes sur écoute,
00:51:08bien sûr, j'expédie les affaires courantes,
00:51:10vous aurez ma démission dans l'heure, qu'est-ce que nous faisons ?
00:51:12Et Jean Desailly
00:51:14dit, il faut l'arrêter, il faut l'arrêter,
00:51:16il faut l'arrêter, et là, il y a Bernard
00:51:18Pierre me donne adieu avec son fusil,
00:51:20et il va flinguer Belmondo.
00:51:22Mais Belmondo, il ne meurt jamais ?
00:51:24– Jamais. – Et ça, vous ne l'expliquez ?
00:51:26– Jamais, non, non, c'était pas son truc,
00:51:28c'était le truc d'Alain Delon de mourir, c'était pas le truc de Jean-Paul Belmondo,
00:51:30il devait sortir
00:51:32en pleine grâce, et non seulement
00:51:34il meurt dans le film, mais ce qui est
00:51:36important, c'est que même cette scène-là,
00:51:38où donc il est fusillé,
00:51:40elle ne fonctionnait pas dans le film,
00:51:42et elle a fonctionné grâce à un petit
00:51:44supplément, ce supplément ça s'appelle
00:51:46la musique du professionnel,
00:51:48je crois que tout le monde connaît, et c'est ça
00:51:50qui a transformé tout le film.
00:51:52– Oui, mais Belmondo, il y a discussion de savoir
00:51:54est-ce qu'on le fait mourir ou pas ? Et c'est ça le petit
00:51:56secret du film, parce qu'il
00:51:58meurt jamais d'habitude. – Il ne meurt pas dans Pierrot le Fou ?
00:52:00– Si, il y a mort dans…
00:52:02– C'était avant Belmondo ça, j'ai envie de dire,
00:52:04c'est avant Belmondo. – Le grand Belmondo
00:52:06ne meurt pas. – Le grand Belmondo ne
00:52:08meurt pas. – Le magnifique.
00:52:10– Comment ? – Le magnifique.
00:52:12– Dans le magnifique, il ne meurt pas, alors effectivement,
00:52:14on se souvient de la Belle d'Orise,
00:52:16par Marie-Christine Découart, ça serait marrant
00:52:18de la revoir, d'ailleurs, cette femme,
00:52:20on ne l'a jamais revue nulle part. – Elle a joué un petit peu
00:52:22à la télévision, au cinéma, oui.
00:52:24– Et elle joue, Doris, comment est son nom ?
00:52:26– Doris Frédéricsenne, si je me souviens bien.
00:52:28– Doris Frédéricsenne,
00:52:30et puis il y a
00:52:32le merveilleux Pierre Vernier qui est dans un placard,
00:52:34dans une scène, etc.
00:52:36Alors par exemple, le dîner de cons, il vous racontait
00:52:38le fameux passage de Juste le Blanc,
00:52:40provoque des éclats de rire, et en fait on ne peut pas
00:52:42jouer la scène, tellement les gens rient.
00:52:44– Oui, c'est une scène absolument mythique,
00:52:46je crois que tout le monde le connaît,
00:52:48il s'appelle Juste le Blanc,
00:52:50bon, il n'a pas de prénom, et moi si je le fais,
00:52:52ça ne va pas faire rire personne, mais quand Jacques Villerey
00:52:54le faisait, ça faisait rire absolument
00:52:56tout le monde sur le plateau, y compris
00:52:58le caméraman qui devait tenir la caméra,
00:53:00qui tremblait tellement que l'image était floue.
00:53:02Donc il a failli le refaire très souvent,
00:53:04et Francis Bévière, qui était le réalisateur,
00:53:06a dû dire à des techniciens, vous sortez,
00:53:08parce que vous riez à chaque fois, et à chaque fois
00:53:10on loupe la prise à cause de vous,
00:53:12donc c'est une scène mythique
00:53:14du cinéma français.
00:53:16– Francis Bévière qui est un génie, réalisateur,
00:53:18mais pas que, scénariste,
00:53:20par exemple,
00:53:22du film sur le football,
00:53:24de coups de tête,
00:53:26mais également
00:53:28scénariste d'un nombre
00:53:30incroyable de films dans les années
00:53:3270,
00:53:34adieu poulet, c'est Francis Bévière,
00:53:36on parlait hors micro tout à l'heure,
00:53:38il y a des pépites parfois, il y a un film d'Edouard Molinaro
00:53:40qui s'appelle
00:53:42Le Téléphone rose, je vous assure c'est une pépite,
00:53:44avec Daniel Seccaldi
00:53:46qui est un acteur génial,
00:53:48et c'est une petite pépite
00:53:50qu'on peut voir comme ça, Francis Bévière !
00:53:52Francis Bévière !
00:53:54– C'est un très grand du cinéma français,
00:53:56même du cinéma américain, puisqu'il a aidé
00:53:58à beaucoup de constructions de films américains.
00:54:00– Alors l'actualité c'est Stenantis,
00:54:02et je le disais, il est débarqué avant la fin de son mandat,
00:54:04le directeur général du groupe Stenantis,
00:54:06Carlos Tavares, démissionne avec effet immédiat
00:54:08le poste dimanche, il a annoncé l'entreprise
00:54:10dans un communiqué, son successeur
00:54:12sera nommé au premier semestre 2025.
00:54:14Henri Castré, administrateur de Stenantis,
00:54:16précise dans ce communiqué que le succès de Stenantis
00:54:18depuis sa création
00:54:20repose sur un parfait alignement entre les actionnaires
00:54:22de référence, le conseil d'administration
00:54:24et le directeur général, cependant ces dernières semaines
00:54:26différents points de vue ont émergé, ce qui a conduit
00:54:28le conseil d'administration et le PDG à prendre la décision
00:54:30d'aujourd'hui, c'est un peu
00:54:32un débarquement surprise.
00:54:34Mais c'est vrai que la question, on peut se la poser,
00:54:36est-ce que
00:54:38Bruxelles
00:54:40a tué l'industrie automobile française ?
00:54:42Olivier Bardel.
00:54:44Stenantis, c'est intéressant parce que
00:54:46Carlos Tavares va partir
00:54:48à 68 ans,
00:54:50il n'a pas été viré pour faute lourde,
00:54:52pour divergence de vue,
00:54:54ce qui veut dire qu'il va avoir
00:54:56son parachute doré, enfin
00:54:58tous les prébendes liés à ce statut,
00:55:00et il va
00:55:02retourner au Portugal, fortune
00:55:04de fête.
00:55:06Fortune de fête aussi pour Stenantis, pardonnez-moi.
00:55:08L'année dernière, il a gagné 40 milliards,
00:55:10je crois.
00:55:12Donc ça veut dire que tout le monde a...
00:55:14Le cours de l'action de Stenantis
00:55:16dans les six derniers mois
00:55:18a chuté de 50%, ce qui est considérable.
00:55:20Oui, 50%.
00:55:22Il passait de 37% à 12%.
00:55:24C'est énorme, c'est même plus de 50%.
00:55:26Et ça veut dire qu'aujourd'hui
00:55:28ce qu'il faut s'inquiéter, c'est plus pour Stenantis
00:55:30que pour Carlos Tavares.
00:55:32Lui, à la limite, il est tiré d'affaires.
00:55:34Oui, mais vous ne répondez pas à ma question.
00:55:36Pourquoi ?
00:55:38Parce que, en fait,
00:55:40Carlos Tavares a lutté
00:55:42énormément contre l'électrification des voitures.
00:55:44Mais il a raison.
00:55:46C'était il y a 5-6 ans.
00:55:48Après, il s'y est résolu
00:55:50comme c'est un type déterminé.
00:55:52Quand il a vu qu'il ne pouvait pas y échapper,
00:55:54il a
00:55:56électrifié toute sa gamme
00:55:58à vitesse grand V.
00:56:00Et là, on rejoint les histoires de réglementation
00:56:02et d'agence, etc.,
00:56:04à Bruxelles.
00:56:06Ils ont dit, non, mais finalement, peut-être que 2035...
00:56:0840%, ça perd
00:56:10depuis le 1er janvier.
00:56:12C'est à 11,60.
00:56:14Là, j'ai le truc.
00:56:16Et ça perd 8% aujourd'hui.
00:56:18Mais bon, ça perd beaucoup.
00:56:20On va peut-être pas respecter
00:56:222035 pour cette histoire.
00:56:24Or, pour un industriel,
00:56:26si vous faites start and go,
00:56:28c'est catastrophique.
00:56:30C'est vrai que
00:56:32le signal
00:56:34qui a été envoyé avec les voitures
00:56:36électriques,
00:56:38les Français n'en veulent pas.
00:56:40C'est un dogme.
00:56:42Les Français n'en veulent pas.
00:56:44Personne n'en veut.
00:56:46J'ai entendu cette chose folle.
00:56:48L'autre jour, un ministre a dit
00:56:50qu'on va obliger les entreprises
00:56:52à acheter ou à rouler
00:56:54avec des voitures électriques.
00:56:56Si vous avez un représentant de commerce
00:56:58qui fait 400 km ou 500 km par jour,
00:57:00vous allez lui demander de s'arrêter
00:57:02à une borne électrique.
00:57:04Vous connaissez l'anecdote
00:57:06du patron de Volkswagen qui a fait l'exercice.
00:57:08Il est parti de Wolfsburg pour aller à Biarritz.
00:57:10C'était il y a 2 ans.
00:57:12En voiture électrique, ça lui a mis 48.
00:57:14Parce qu'il ne trouvait pas de borne.
00:57:16Après, quand il s'est arrêté,
00:57:18la borne ne marchait pas.
00:57:20Il est allé d'Avani en Avani.
00:57:22Si ça marchait, tout le monde prendrait une voiture électrique.
00:57:24Ça marche très bien en ville.
00:57:26Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
00:57:28Attention, si vous avez une borne chez vous,
00:57:30si vous pouvez recharger chez vous.
00:57:32Est-ce que c'est si écologique ?
00:57:34Absolument.
00:57:36En plus, c'est pas forcément écologique.
00:57:38Dans le cycle complet d'une voiture électrique,
00:57:40on s'aperçoit que finalement,
00:57:42c'est non seulement pas écologique,
00:57:44mais c'est très cher.
00:57:46Dans les infos du jour,
00:57:48le pape se pose fermement à l'aide à mourir.
00:57:50Le pape François s'est exprimé ce samedi 30 novembre
00:57:52devant les parlementaires du sud de la France
00:57:54où un projet de loi envisage le droit à une aide à mourir.
00:57:56J'ose espérer qu'aussi,
00:57:58avec votre contribution,
00:58:00le débat sur la question essentielle de la fin de vie
00:58:02puisse se tenir dans la vérité.
00:58:04Il s'agit d'accompagner la vie jusqu'à sa fin naturelle.
00:58:06Et c'est là que ça pose problème.
00:58:08Ce mot fin naturelle.
00:58:10C'est quand même un peu son boulot de pape,
00:58:12de dire ça.
00:58:14Par un développement plus ample
00:58:16des soins palliatifs,
00:58:18il s'agit d'accompagner la vie
00:58:20jusqu'à la fin naturelle.
00:58:22Cette démarche de pèlerinage à Rome est courageuse
00:58:24et témoigne de votre désir d'unifier
00:58:26votre vie de croyant avec celle
00:58:28d'hommes ou de femmes de responsabilité.
00:58:30Merci a dit le pape qui doit effectuer le 15 décembre
00:58:32une visite en Corse.
00:58:34Pourquoi le mot naturel vous choque ?
00:58:36Parce que
00:58:38tout le monde a été confronté
00:58:40à ce qu'on appelle une mort naturelle
00:58:42et c'est abominable.
00:58:44Vous comprenez bien qu'un pape...
00:58:46C'est abominable pour celui
00:58:48qui souffre, c'est abominable
00:58:50pour la famille, c'est abominable pour tout le monde.
00:58:52Mais vous n'attendez pas d'un pape
00:58:54quand même qui le dise
00:58:56qu'on doit pouvoir abréger la vie humaine.
00:58:58De la même manière que j'avais...
00:59:00Mais ça pose la question
00:59:02de notre société,
00:59:04de notre civilisation judéo-chrétienne.
00:59:06Chez les gréco-romains,
00:59:08le suicide romain a été
00:59:10à l'étoile.
00:59:12On est sûr de ça.
00:59:14Tous les romains,
00:59:16les stoïciens ont développé ça,
00:59:18les cyniques,
00:59:20toutes les écoles philosophiques de l'époque
00:59:22disaient que vous n'avez pas décidé
00:59:24à nette de l'inconvénient d'être né
00:59:26mais vous pouvez partir quand vous voulez.
00:59:28C'est la liberté
00:59:30philosophique existentielle
00:59:32qui est accordée à l'homme.
00:59:34Aujourd'hui, c'est vrai que,
00:59:36suite au dogme religieux,
00:59:38notre corps, notre âme
00:59:40appartient à Dieu et par conséquent
00:59:42il n'y a que Dieu qui peut décider
00:59:44de vous la reprendre, en quelque sorte.
00:59:46Et c'est par cette croyance
00:59:48qu'on va au bout de la vie.
00:59:50Et je suis d'accord, Pascal,
00:59:52au bout de la vie, ce n'est pas terrible.
00:59:54Il y a deux jours, j'ai fait
00:59:56un massage cardiaque
00:59:58à un voisin qui avait chuté
01:00:00dans sa cuisine,
01:00:02un monsieur de 82 ans
01:00:04et qui, effectivement,
01:00:06cumulait les avanis.
01:00:08Le massage cardiaque n'a rien donné,
01:00:10le SAMU est arrivé.
01:00:12Il est mort ?
01:00:14Je savais que le massage cardiaque ne donnerait rien.
01:00:16Il est décédé ?
01:00:18Oui, mais j'avais sa femme à côté de moi et je ne pouvais pas le dire.
01:00:20Il fallait que ce soit le SAMU
01:00:22qui lui donne l'information.
01:00:24C'était un peu particulier,
01:00:26parce que pendant dix minutes,
01:00:28faire un massage cardiaque à quelqu'un qui est décédé,
01:00:30c'est long, ces dix minutes,
01:00:32pour que le SAMU arrive.
01:00:34Et ça pose la question
01:00:36de cette histoire auxquelles nous allons tous
01:00:38être confrontés, parce que souvent,
01:00:40quand on a 50 ou 60 ans,
01:00:42ça apparaît une abstraction,
01:00:44cette histoire de fin de vie.
01:00:46Et d'ailleurs, on ne comprend pas
01:00:48comment cela est inacceptable d'aller en EHPAD,
01:00:50par exemple. Dès qu'un jeune
01:00:52de 50 ans va dans un EHPAD,
01:00:54il a l'impression de visiter son futur,
01:00:56mais il en sort effrayé, effaré.
01:01:00En plus, on est une société
01:01:02qui vieillit terriblement,
01:01:04donc il y a de plus en plus de vieux.
01:01:06Je conseille d'ailleurs de lire un livre de Georges Steiner
01:01:08qui est un fragment roussi,
01:01:10qui est paru chez Pierre Guillaume Deroux,
01:01:12il y a 4 ou 5 ans,
01:01:14qui est absolument abominable
01:01:16de lucidité, implacable.
01:01:18Après l'avoir lu...
01:01:20Comment ça s'appelle ?
01:01:22Fragment roussi de Georges Steiner.
01:01:24Georges Steiner,
01:01:26qu'on avait découvert chez Pivot
01:01:28il y a 40 ans,
01:01:30qui est mort il y a quelques années.
01:01:32Il est mort il y a 6 ans, oui.
01:01:34Qui est un immense esprit.
01:01:36Je ne sais pas si les uns et les autres
01:01:38vous avez un avis sur la fin de vie ?
01:01:40La vie rejoint l'expérience,
01:01:42c'est-à-dire que la réalité
01:01:44que de plus en plus de personnes
01:01:46en fin de vie demandent
01:01:48à ce qu'on abrège leur souffrance.
01:01:50C'est compliqué,
01:01:52parce qu'il faut échanger d'avis.
01:01:54Oui, parce que vous avez raison,
01:01:56on n'est pas là aujourd'hui.
01:01:58Le soir on veut mourir,
01:02:00le matin on se réveille,
01:02:02finalement on voudrait continuer.
01:02:04Mais j'ai vécu aussi,
01:02:06et on a tous vécu aussi,
01:02:08des cas inverses où la personne
01:02:10veut vraiment partir.
01:02:12Et dans ce cas-là,
01:02:14la réalité d'aujourd'hui,
01:02:16c'est qu'on le fait.
01:02:18Il y a deux types de morts lentes,
01:02:20si j'ose dire.
01:02:22Il y a celle qui est programmée
01:02:24de type maladie de charcot,
01:02:26où il y a des gens qui veulent arrêter,
01:02:28qui disent je ne veux pas aller jusqu'au bout,
01:02:30et là ils ne sont pas du tout en fin de vie.
01:02:32Je veux que ça s'arrête,
01:02:34ils ne l'acceptent pas.
01:02:36Il y a un livre qui est sorti
01:02:38il y a 40 ans maintenant,
01:02:40qui s'appelait Suicide, mode d'emploi
01:02:42aux éditions Alain Moreau.
01:02:44Je ne sais pas s'il n'est pas encore
01:02:46interdit de publication,
01:02:48mais on doit pouvoir le trouver
01:02:50sur internet.
01:02:52Notre-Dame,
01:02:54avec Elodie Huchard,
01:02:56la cathédrale va ouvrir
01:02:58évidemment samedi 7.
01:03:00Il y aura une réouverture sur le parvis,
01:03:02qui commencera par un discours d'Emmanuel Macron.
01:03:04Le paradoxe, c'est qu'il n'y aura peut-être plus de gouvernement.
01:03:06C'est quand même très étrange.
01:03:08D'ailleurs, techniquement,
01:03:10si le gouvernement est censuré,
01:03:12tout le monde s'en va ?
01:03:14Comment ça se passe ?
01:03:16On repasse comme ça a été le cas
01:03:18la dernière fois, à ce qu'on appelle un gouvernement
01:03:20qui gère les affaires courantes.
01:03:22Il reste en attendant.
01:03:24En général, ça fait des journées longues au ministère
01:03:26où tout le monde s'ennuie, mais pourquoi pas.
01:03:28En revanche, on ne met rien en place.
01:03:30On ne met pas en place de réformes
01:03:32et on ne prend pas d'initiatives.
01:03:34Vous voulez que je vous dise quelque chose
01:03:36qui va vous étonner ?
01:03:38L'administration, pendant ce gouvernement en place,
01:03:40elle n'a jamais été aussi heureuse.
01:03:42J'ai eu plein de témoignages
01:03:44qui ont dit qu'enfin, on a pu bosser.
01:03:46On n'avait pas des ministres
01:03:48qui font n'importe quoi,
01:03:50qui ne connaissent pas nos dossiers,
01:03:52qui arrivent dessus et qui nous disent quoi faire.
01:03:54On n'a jamais été aussi bons
01:03:56qu'avec un gouvernement provisoire.
01:03:58C'est la force de l'état profond.
01:04:00Ceux qui peuvent travailler tranquillement.
01:04:02On n'a rien vu pendant le gouvernement des dernières années.
01:04:04C'est les petits hommes gris.
01:04:06Je suis d'accord avec vous.
01:04:08Il n'y a pas qu'une hypothèse du gouvernement.
01:04:10Il peut y avoir aussi
01:04:12renomination le lendemain, par le président.
01:04:14Le recteur de Notre-Dame,
01:04:16me dit Marine Lanson,
01:04:18qui s'est exprimé sur l'arrêt ouverture.
01:04:20C'était ce matin.
01:04:22Je vous propose d'écouter le recteur de Notre-Dame.
01:04:24Il n'y a pas grand monde.
01:04:26J'ai l'impression qu'il n'y a pas grand monde de personnalités.
01:04:28On en parlait tout à l'heure.
01:04:30Il y aura la ministre grecque.
01:04:32C'est tout.
01:04:34Il y a eu beaucoup d'invités annoncés
01:04:36avec un certain emballement.
01:04:38Au fur et à mesure, on a fait la liste des annoncés.
01:04:40La liste s'est un peu écourtée.
01:04:42D'un autre côté, si il y a la première ministre grecque,
01:04:44elle pourra peut-être nous donner des leçons
01:04:46sur les taux d'intérêt.
01:04:48Tout à l'heure, on a entendu 50 chefs d'État.
01:04:50Dans le reportage.
01:04:52Ça va être compliqué.
01:04:54Écoutons le recteur
01:04:56de Notre-Dame.
01:04:58Le recteur de Notre-Dame.
01:05:00Ce qui m'habite le plus,
01:05:02c'est l'humilité.
01:05:04Aujourd'hui, alors que la cathédrale
01:05:06va rouvrir, je pense à ceux
01:05:08qui l'ont bâtie d'abord.
01:05:10Ils l'ont bâtie pour une raison bien spéciale.
01:05:12Ils voulaient signifier que ce bâtiment
01:05:14était dédié à la gloire de Dieu.
01:05:16Je pense à ceux qui l'ont transmise au cours des siècles.
01:05:18Je pense aussi à ceux qui l'ont sauvée du feu.
01:05:20Les pompiers à qui l'on doit tant.
01:05:22Et à ceux qui, depuis 5 ans,
01:05:24ont cessé de travailler pour la rebâtir.
01:05:26Et donc, c'est cette humilité
01:05:28devant tous ceux qui, avant,
01:05:30ont travaillé. Et l'humilité devant la tâche
01:05:32simplement qui m'est confiée de faire fonctionner
01:05:34cette cathédrale pour être un lieu de culte
01:05:36et en même temps un lieu qui accueille tous ceux qui voudront la visiter.
01:05:38À France Inter, c'est pas un évêque
01:05:40qui faudrait me sembler utile, c'est un exorciste.
01:05:42Mais bon...
01:05:44En revanche,
01:05:46Monseigneur...
01:05:48On va dire que c'est une blague.
01:05:50Oui, c'est une blague, bien sûr.
01:05:52Est-ce qu'on peut écouter Stéphane Merne ?
01:05:54Parce qu'il a fait une petite bêtise, Stéphane Merne,
01:05:56notre excellent ami d'Europe 1.
01:05:58Puisqu'il a annoncé le programme
01:06:00et il ne fallait pas annoncer le programme.
01:06:02Du coup, on sait que Paul McCartney va venir
01:06:04et il va chanter Imagine.
01:06:06Selon Stéphane Merne qui a révélé les surprises un peu trop tôt.
01:06:08Après, il a rétro-pédalé.
01:06:10Il a dit, bon, je me suis fait avoir.
01:06:12J'ai trop parlé, mais si il l'a dit,
01:06:14c'est qu'il le sait. Écoutez ce passage sur nos amis de France 5.
01:06:18Alors, on veut savoir, Bureau des Relectures,
01:06:20est-ce qu'il y aura Paul McCartney ?
01:06:22Oui.
01:06:24C'est vrai ?
01:06:26Il va chanter une des chansons
01:06:28qui meut le plus, Imagine.
01:06:30Magnifique.
01:06:32Et comme c'est en même temps des paroles
01:06:34très liturgiques,
01:06:36d'une certaine manière, il pourra chanter à l'intérieur.
01:06:38Parce que vous savez qu'au début...
01:06:40Il va chanter à l'intérieur.
01:06:42Il a eu l'autorisation exceptionnelle de chanter à l'intérieur.
01:06:44Parce que quand c'est liturgique,
01:06:46on peut chanter dedans.
01:06:48Et je comprends tout à fait le Dieu 16 et l'archevêché.
01:06:50Et quand ce n'est pas, c'est dehors.
01:06:52Bon, il a rétro-pédalé
01:06:54par un petit tweet.
01:06:56John Lennon, imagine.
01:06:58C'est pas Paul McCartney.
01:07:00John Lennon, c'était plus cher
01:07:02de le faire venir, pour te le dire.
01:07:04Je me suis laissé emporter par mon enthousiasme.
01:07:06Je pense d'ailleurs qu'on va célébrer
01:07:08parce que John Lennon, je crois qu'il est mort
01:07:10un 5, 6 ou 7 décembre.
01:07:12Il avait été assassiné à New York un matin
01:07:14en 1980.
01:07:16Oui, bien sûr.
01:07:20Je me suis laissé... Regardez la mort de John Lennon.
01:07:221980, quel jour.
01:07:24Je me suis laissé emporter
01:07:26par mon enthousiasme et j'ai été ensorcelé
01:07:28par le charme de Mélanie
01:07:30Mélanie Laravan.
01:07:32Mélanie Taravan. Rien n'est confirmé
01:07:34pour Sir McCartney.
01:07:36Mais je prie tous les jours pour ça. La pensée positive
01:07:38est créatrice à samedi avec
01:07:40Electron Prod. Et c'est sur
01:07:42France 2.
01:07:448 décembre.
01:07:468 décembre, on va célébrer bientôt.
01:07:48C'est drôle ça.
01:07:50Il va chanter Imagine, le jour
01:07:52anniversaire de la mort de John Lennon.
01:07:54Le 7, la veille.
01:07:56C'est génial ça. Il chante le 7 ou le 8 ?
01:07:58Le 7.
01:08:04Faut-il faire payer Notre-Dame ?
01:08:06Écoutez, Monseigneur.
01:08:12Faut-il faire payer l'ouverture ? Bien sûr, la porte.
01:08:14La porte de Notre-Dame.
01:08:16Il y a quelque chose d'étonnant à faire payer l'entrée
01:08:18de la cathédrale pour plusieurs raisons.
01:08:20Peut-être d'abord parce que
01:08:22je ne sais pas, moi, faire la différence
01:08:24entre un visiteur et un fidèle.
01:08:26Je ne sais pas, celui
01:08:28qui entre dans la cathédrale,
01:08:30est-ce qu'il va s'arrêter pour prier ou pas pour prier ?
01:08:32Alors si on entre comme visiteur
01:08:34et qu'on sort comme fidèle, qu'est-ce qu'il fait ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
01:08:36La deuxième chose, c'est que je crois que dans notre
01:08:38société, on a besoin de lieux
01:08:40dans lesquels on puisse vivre
01:08:42un moment de paix,
01:08:44un moment d'intériorité, et tout ça, ça ne s'achète pas.
01:08:46Ensuite, parce que cette cathédrale
01:08:48a été rebâtie, on l'a dit, par la générosité
01:08:50de tous, la générosité
01:08:52de 339 000 personnes.
01:08:54Et comment pourrait-on faire payer
01:08:56ceux qui ont contribué à rénover
01:08:58cette cathédrale ?
01:09:00Et puis, puisque l'on est dans les célébrations,
01:09:02Johnny Hallyday était mort le 5 décembre,
01:09:04je crois, et hier, à sa manière,
01:09:06M. Balkany
01:09:08à Levallois,
01:09:10lui a rendu hommage parce qu'il était
01:09:12sur le marché de Levallois,
01:09:14et vous savez qu'il veut se représenter, a priori,
01:09:16M. Balkany.
01:09:18La dispense de l'inéligibilité qui lui reste à faire.
01:09:20Exactement, mais je trouve que sur
01:09:22l'inéligibilité, il a plutôt raison.
01:09:24C'est-à-dire que ça ne
01:09:26devrait pas exister, l'inéligibilité.
01:09:28C'est les Français qui décident. C'est la liberté des électeurs
01:09:30de décider. Je suis désolé, moi,
01:09:32j'en ai assez de cette morale.
01:09:34Si les gens veulent voter pour
01:09:36quelqu'un qui a, pourquoi pas...
01:09:38C'est comme ça.
01:09:40Quelqu'un qui a purgé sa peine, c'est pas pareil.
01:09:42Voilà, il a payé sa dette.
01:09:44Alors, voyez cette...
01:09:46En tout cas, elle pourrait être
01:09:48encadrée, l'inéligibilité,
01:09:50c'est ce que je veux dire.
01:09:52Voilà, pourquoi pas.
01:09:54Alors, voyez cette petite séquence, parce que
01:09:56s'il se présente demain, sans doute
01:09:58est-il élu, M. Balkany à Levallois.
01:10:00Et je pense que c'est pour ça
01:10:02précisément que les gens ne veulent surtout pas qu'il se présente.
01:10:04Parce qu'il serait sans doute réélu, voyez-vous.
01:10:06C'est un bon père.
01:10:08Et c'est un professionnel, comme a dit quelqu'un
01:10:10sur ce plateau ces dernières heures.
01:10:12Il n'a pas fait de détournement de fonds publics.
01:10:14Il n'a pas fait de détournement de fonds publics, vous avez raison.
01:10:16En tout cas, de la mairie
01:10:18de Levallois. Bon, je vous propose,
01:10:20je vous propose. Oui, c'était
01:10:22de l'argent de son père
01:10:24qui était effectivement déporté de la Shoah
01:10:26qu'il n'avait pas déclaré.
01:10:28Il faut connaître un petit peu quand même les sujets.
01:10:30Mais qu'il n'avait pas déclaré, il était en retard.
01:10:32C'était de l'argent qu'il avait ramené de Suisse.
01:10:34Il n'avait pas à le faire.
01:10:36Je vous propose d'écouter
01:10:38cette petite séquence
01:10:40qui m'a fait sourire, pour tout vous dire.
01:10:42Quand tes cheveux
01:10:44s'étalent
01:10:46comme un soleil d'été
01:10:50et que ton oreiller
01:10:52ressemble au
01:10:54champ de blé
01:10:56dans l'ombre et la lumière
01:11:00des cils sur ton cœur
01:11:04des montagnes, des forêts
01:11:06et des îles
01:11:08aux trésors
01:11:10mes gueules
01:11:30Dans ta bouche se fait douce
01:11:32Dans ton corps
01:11:34se fait dur
01:11:36C'est la future cascade celle-là.
01:11:39Je vais bientôt la distribuer à tout le monde.
01:11:41Bon, on ouvre la page cinéma.
01:11:43Nils Arestrup.
01:11:45Immense comédien.
01:11:47Le prophète.
01:11:49Et j'ai vu d'ailleurs un tweet
01:11:51malheureux de Sandrine Rousseau.
01:11:53Mais bon, on ne va même pas le citer.
01:11:55On ne va même pas citer Sandrine Rousseau.
01:11:57Qui dit
01:11:59on distingue l'homme de l'artiste.
01:12:01Et le souper, vous l'avez vu ?
01:12:03Le souper ?
01:12:05Il était dans la pièce, le souper.
01:12:08Non, il l'a repris à un moment.
01:12:10Je vous assure.
01:12:12Mais c'est vrai que c'est un comédien à part.
01:12:14C'est une gueule.
01:12:16Un monstre.
01:12:18Il a travaillé avec Steven Spielberg.
01:12:20Il a travaillé avec Steven Spielberg.
01:12:22Qui d'ailleurs l'a dit en public
01:12:24lors d'une conférence de presse
01:12:26qu'il appréciait beaucoup Nils Arestrup
01:12:28et qu'il avait rêvé de rejouer avec lui.
01:12:30Enfin, de retravailler avec lui, ça ne s'est pas fait.
01:12:32Mais en tous les cas, il y avait un coup de chapeau
01:12:34de la part de Steven Spielberg.
01:12:36C'est dans les dernières années de Jacques Audiard
01:12:38qu'il y a eu plusieurs Césars.
01:12:40Et notamment, cette interprétation,
01:12:42il joue une sorte de chef de la mafia corse
01:12:44avec Arim.
01:12:46C'est vraiment un très très grand film.
01:12:48C'est son épouse qui a annoncé son décès.
01:12:52Il y a eu beaucoup de réactions.
01:12:54Je ne sais pas si on les voit.
01:12:56Il y a Patrick Bruel qui a réagi
01:12:58parce qu'il avait tourné avec lui
01:13:00Villa Capri.
01:13:02Patrick Bruel, notre rencontre m'a tellement marqué.
01:13:04Merci Nils pour ton regard
01:13:06et ta bienveillance.
01:13:08Au revoir M. Arestrup.
01:13:10C'est vrai que c'est un acteur singulier.
01:13:12Je veux faire une remarque
01:13:14qui va vous choquer.
01:13:16On sait qu'il était violent.
01:13:18J'ai entendu qu'il avait cassé
01:13:20sur les tournages.
01:13:22Oui, on sait qu'il était violent.
01:13:24Je vous assure que ce que je veux vous dire,
01:13:26ça ne me dérange pas du tout.
01:13:28Je ne dis pas ça pour l'enfoncer.
01:13:30Je dis juste que parfois,
01:13:32il y a beaucoup de grands artistes
01:13:34qui sont des gens ingérables,
01:13:36qui ne sont pas des bisounours.
01:13:38La question de savoir si on veut un monde
01:13:40avec que des gens déconstruits,
01:13:42il n'y aura plus d'art.
01:13:44Souvent, les grands artistes sont ceux-là.
01:13:46Vous allez me défendre sur ce point.
01:13:48Il n'y a rien à me défendre.
01:13:50Il faut du caractère pour être un grand acteur.
01:13:52C'est une évidence.
01:13:54Michel Simon était un oeuvreur.
01:13:56Simon Gabin, Aventura Belmondo.
01:13:58Gabin n'était pas violent.
01:14:00Il était très exigeant sur un plateau.
01:14:02Oui, c'est autre chose.
01:14:04Ce sont des caractères.
01:14:08Je rappelle votre livre,
01:14:10Les petits secrets des grands films français.
01:14:12Sur la folie des grandeurs,
01:14:14le tournage est une succession de problèmes.
01:14:16La météo n'est que pluie et nuages.
01:14:18Les figurants locaux font preuve de mauvaise volonté.
01:14:20C'est des figurants, par exemple,
01:14:22qui courent derrière le carrosse ?
01:14:24Oui, c'est des figurants espagnols.
01:14:26Ils ne veulent pas courir.
01:14:28Ils ne veulent pas trop travailler.
01:14:30On perd énormément de temps.
01:14:32Beaucoup d'argent.
01:14:34L'équipe technique finit par surmonter ce film.
01:14:36La folie des grandeurs.
01:14:38Elle finit par surnommer.
01:14:40Certaines scènes sont filmées à Almeria
01:14:42où se tournent d'autres productions,
01:14:44dont l'ouestern Soleil Rouge.
01:14:46Ainsi, le soir, dans l'unique hôtel,
01:14:48une grande tablée réunit deux finesses.
01:14:50Montant Alain Delon, Ursula Andres,
01:14:52mais aussi Belmondo, qui est le compagnon
01:14:54des Soleils Rouges.
01:14:56Il y avait toute la bande à Talb,
01:14:58sauf un qui n'était jamais à Talb,
01:15:00qui s'appelait M. Charles Bronson,
01:15:02qui mangeait toujours de son côté
01:15:04dans sa chambre avec sa famille.
01:15:06Il y avait toujours sa famille sur des tournages.
01:15:08Sa famille était assez nombreuse.
01:15:10Ça faisait une quinzaine de personnes sur un tournage.
01:15:12À la fin du tournage, Charles Bronson
01:15:14rejoignait sa famille.
01:15:16Jamais, jamais, il n'allait participer
01:15:18à des repas avec d'autres.
01:15:20Il n'était pas très sympathique.
01:15:22Je ne crois pas qu'il était un bon acteur.
01:15:24C'est principal, j'allais dire.
01:15:26Charles Bronson, je ne suis pas sûr que la nouvelle génération...
01:15:28Il était une fois dans l'Ouest, quand même.
01:15:30Il était une fois dans l'Ouest, je suis d'accord avec vous.
01:15:32Vous pouvez citer un autre film, immédiatement,
01:15:34de Charles Bronson ?
01:15:36Les Sept Marcenaires, évidemment.
01:15:38Les Sept Marcenaires, le film qu'il a tourné
01:15:40avec Lino Ventura, Cosa Nostra.
01:15:42Il était une fois dans l'Ouest.
01:15:44Il était une fois dans l'Ouest, c'est lui qui...
01:15:46L'harmonica.
01:15:48Les choristes, les anecdotes,
01:15:50l'été 2003 est particulièrement chaud
01:15:52pour certaines scènes
01:15:54où ils sont cadrés à mi-hauteur.
01:15:56Gérard Jugnot et François Barléon ne portent que le haut
01:15:58de leur costume et restent en caleçon.
01:16:00Jugnot qui s'amuse à reprendre la même tenue
01:16:02et les mêmes bretelles que dans Monsieur Batignolle.
01:16:04L'un de ses précédents films ne supporte pas la chaleur.
01:16:06Un assistant doit lui éponger le front
01:16:08entre chaque prise.
01:16:10Il y a de la neige, en plus, dans les choristes.
01:16:12De la fausse neige, bien sûr.
01:16:14Oui, la fausse neige, ça n'empêche pas qu'il fasse chaud.
01:16:16Vous avez bien compris.
01:16:18Ce que j'aime beaucoup dans ces films,
01:16:20ce sont ces petits détails-là qui rendent le film vivant.
01:16:22On se rend compte qu'un film,
01:16:24ce n'est pas forcément quelque chose de coulé dans le bronze
01:16:26dès le matin jusqu'à la fin du tournage.
01:16:28C'est toujours bourré de complications.
01:16:30Mais ces complications, finalement, apportent
01:16:32quelque chose de supplémentaire au film
01:16:34et ça le rend plus vivant et même plus humain.
01:16:36C'est pour ça que ça m'intéresse, les anecdotes.
01:16:38Ce qui est intéressant, c'est quand les gens
01:16:40ne s'entendent pas.
01:16:42C'est comme autour de nous.
01:16:44Ici, les gens disent, est-ce que tu aimes
01:16:46ou pas, c'est intéressant.
01:16:48Et en fait, il y a des gens
01:16:50qui se détestent sur les plateaux.
01:16:52Il y a la fameuse histoire...
01:16:54Non, les plateaux de cinéma.
01:16:56Pas nous.
01:16:58Parce que c'est vous que je taquine.
01:17:00Je vous taquine souvent.
01:17:02Des échanges.
01:17:04Ça, c'est intéressant.
01:17:06Par exemple, dans l'histoire du cinéma,
01:17:08qui s'est le plus détesté ?
01:17:10Louis Jouvet et Michel Simon.
01:17:12Extraordinaire. Ils se détestaient,
01:17:14c'est-à-dire qu'ils se haïssaient vraiment.
01:17:16Et quand ils se sont retrouvés
01:17:18sur le tournage du film
01:17:20dans le drame,
01:17:22vous avez dit bizarre.
01:17:24Vous avez dit bizarre.
01:17:26Ils se sont retrouvés face à face.
01:17:28Et comment était cette dame ?
01:17:30Ils se détestaient et ils ont
01:17:32tout fait pour perturber l'autre.
01:17:34Et le grand jeu de
01:17:36Michel Simon, c'était de baisser la voix
01:17:38en parlant.
01:17:40Et ce qui obligeait Louis Jouvet
01:17:42à tendre l'oreille, à bouger.
01:17:44Et donc, Louis Jouvet devenait un peu
01:17:46ridicule face à Michel Simon.
01:17:48Et il y a eu une bagarre comme ça.
01:17:50L'histoire remonte à très longtemps.
01:17:52Ils avaient joué en scène
01:17:54tous les deux. Et Louis Jouvet
01:17:56avait constaté que Michel Simon était beaucoup plus drôle
01:17:58que lui sur scène. Ce qui l'avait beaucoup énervé.
01:18:00Il a dit, il va falloir que je remonte
01:18:02pour arriver à la hauteur de Michel Simon.
01:18:04Et c'était très difficile parce que
01:18:06Michel Simon était un génie du cinéma d'acteur.
01:18:08Mais c'est vrai que cette fameuse scène de bizarre,
01:18:10vous avez dit bizarre, elle a été très difficile
01:18:12à tourner. Parce que les deux, c'était...
01:18:14Et puis, ils ont mangé du canard à l'orange
01:18:16pendant toute la journée. Par exemple, ça a duré
01:18:18je ne sais combien de temps.
01:18:20Et la légende veut que finalement
01:18:22il s'était arrangé. C'était pas de l'eau
01:18:24qu'il y avait dans les verres, mais du vin.
01:18:26Il faut mieux.
01:18:28Quand vous tournez 12 fois la scène, ça fait
01:18:30un peu fréquent. Ça fait tous verts.
01:18:32Ce qui peut expliquer d'ailleurs
01:18:34le comportement de Michel Simon.
01:18:36Puisqu'on parle de cinéma, j'en ai parlé tout à l'heure. Mais d'abord, parce qu'on est
01:18:38le 2 décembre, on va faire une sorte de calendrier
01:18:40de l'avant à nous. Et chaque année, on a une
01:18:42célébration Mon Noël à moi. J'aime bien
01:18:44savoir. Je ne sais pas ce que vous allez faire à Noël.
01:18:46Les uns, les autres. D'ailleurs,
01:18:48il y a l'alternance dans les familles. Les enfants
01:18:50qui vont chez les beaux-parents, etc.
01:18:52Il y a plein de choses. Et puis, quand on a soi-même
01:18:54des enfants, il y a des demandes
01:18:56parfois qui peuvent exister
01:18:58de ses propres enfants. Et puis, la famille est recomposée.
01:19:00Parfois, on a une nouvelle compagne.
01:19:02Tout ça, rien n'est jamais facile.
01:19:04Donc, je vous propose Mon Noël à moi.
01:19:06Et Mon Noël à moi.
01:19:08C'est le premier
01:19:10de la série.
01:19:14Mes souvenirs
01:19:16de Noël, c'est petite famille.
01:19:18Papa, maman et moi-même.
01:19:20Je suis fille unique.
01:19:22On mettait le paquet sur la qualité du repas.
01:19:24Pas du tout
01:19:26traditionnel, mais du fruit de mer.
01:19:28Et ça n'en finissait pas, parce que
01:19:30c'est très long à manger les fruits de mer.
01:19:32Il faut déguster.
01:19:34C'est très long.
01:19:36Une fois que j'ai eu une amie,
01:19:38mes parents
01:19:40ont sympathisé avec eux.
01:19:42On était donc sept à table.
01:19:44Très bon repas. Et ça finissait
01:19:46souvent en jeu de société.
01:19:48Très animé.
01:19:50Avec des parents très bavards.
01:19:52Et nous-mêmes également.
01:19:54On aura reconnu
01:19:56la place Gralin à Nantes, avec un joli sapin
01:19:58derrière le théâtre Gralin.
01:20:00On salue tous les Nantais.
01:20:02Un mot.
01:20:04On l'a dit tout à l'heure, parce qu'on peut
01:20:06revoir des images du film de Vincent Lannon.
01:20:08Le choix.
01:20:10C'est un film qui dure 1h16.
01:20:12Un film, vous l'avez dit, qui est
01:20:14extrêmement intéressant. Yann Indon.
01:20:16Beaucoup ont dit que c'est une performance d'acteur.
01:20:18Mais ce n'est pas que ça.
01:20:20C'est ça qui est bien.
01:20:22C'est une histoire.
01:20:24Le casting, le pitch.
01:20:26C'est un homme qui a un rôle très important
01:20:28dans une entreprise de bâtiment.
01:20:30Il y a une opération décisive
01:20:32qui va se mettre en place les prochaines heures.
01:20:34Il doit être là. Et puis il reçoit un coup de fil.
01:20:36Donc on ne sait pas pourquoi.
01:20:38Et manifestement, il part. Il est obligé de partir.
01:20:40On va apprendre
01:20:42très vite pourquoi il part. Je ne dis pas pourquoi
01:20:44il part. Mais à ce moment-là,
01:20:46il va échanger avec
01:20:48ses enfants, avec sa femme.
01:20:50Il y a un rebondissement, bien sûr. Avec la personne
01:20:52qui l'avait appelée, qui n'est pas sa femme.
01:20:54Avec également son entreprise,
01:20:56parce que cette opération est gigantesque.
01:20:58Lui, il est obligé de partir.
01:21:00Alors qu'il est
01:21:02essentiel à cette opération
01:21:04qui était en place depuis...
01:21:06Vous ne voulez pas dire pourquoi
01:21:08il était obligé de partir ?
01:21:10Je n'aime pas spoiler.
01:21:12Ça me donnera envie d'aller le voir.
01:21:14Ce que je veux dire dans le film,
01:21:16c'est que
01:21:18quand vous l'avez,
01:21:20ceux qui l'auront vu ne l'oublieront pas.
01:21:22Ce film les marquera.
01:21:24Les interrogera.
01:21:26Ils diront, qu'est-ce que j'aurais fait ?
01:21:28C'est aussi cette part-là du cinéma
01:21:30où il y a une part d'interactivité.
01:21:32Très rapidement, tu t'identifies
01:21:34à Vincent Lindon. En fait, tu es au volant.
01:21:36Tu es au volant de la voiture.
01:21:38Je trouve que c'est un film formidable.
01:21:40Lindon, bien sûr, il est formidable de justesse.
01:21:42Toujours dans la bonne réaction, dans la bonne émotion.
01:21:44Donc, il faut aller voir ce film.
01:21:46Le choix.
01:21:48Le choix.
01:21:50C'est un proche qui décède ou qui est mourant ?
01:21:52Ne cherchez pas à savoir.
01:21:54Après, des grands films français, Édition du Rocher,
01:21:56c'est un beau cadeau pour Noël.
01:21:58Bien sûr, c'est même un excellent cadeau.
01:22:00Quand on s'ennuie dans un dîner,
01:22:02on demande quels sont vos 10 films préférés.
01:22:04Et ça, on ne s'ennuie plus.
01:22:06Et vous, parmi les 10 films préférés,
01:22:08ceux que vous revoyez le plus,
01:22:10est-ce que vous pouvez nous en donner 2 ou 3 ?
01:22:12Je peux vous en donner 3.
01:22:14Laurence d'Arabie.
01:22:16Il était une fois en Amérique.
01:22:18Il était une fois dans l'Ouest.
01:22:20Moi, j'avais un critère.
01:22:22Quand je rencontrais une nouvelle jeune fille,
01:22:24il y a très longtemps,
01:22:26c'était à l'époque de la sortie de Barry Lyndon.
01:22:28Si elle s'ennuyait, je ne faisais rien avec elle.
01:22:30Je la trouvais balourde.
01:22:32C'est la pantoufle de verre.
01:22:34Oui, c'est ça.
01:22:36Il y avait beaucoup de jeunes filles qui s'ennuyaient à Barry Lyndon.
01:22:38Je trouvais ça incroyable.
01:22:40Oui, mais bon.
01:22:42Le cinéma est un marqueur.
01:22:44Oui, mais le cœur a sa raison.
01:22:46Je ne le connais pas parfois.
01:22:48Mais Barry Lyndon, c'est un film comique.
01:22:50Ce n'est pas forcément le départ.
01:22:52C'est un des films les plus drôles.
01:22:54Quel est votre film préféré, Georges ?
01:22:56Moi, je regarde souvent La Piscine.
01:22:58César et Rosalie que j'aime beaucoup.
01:23:00Elodie, c'est fini.
01:23:02Je vous demande un de vos films préférés.
01:23:04Rien à voir.
01:23:06Je suis très comédie romantique.
01:23:08Et là, c'est Noël.
01:23:10C'est le moment de le regarder.
01:23:12C'est formidable.
01:23:14Vous avez raison.
01:23:16Moi aussi, je suis comédie romantique.
01:23:18C'est le départ.
01:23:20J'ai toujours du mal à en chercher.
01:23:22Et vous ?
01:23:24Quel film vous revoyez le plus ?
01:23:26Peut-être les Kubrick et Barry Lyndon.
01:23:28Je le revois souvent.
01:23:30C'est bien.
01:23:32On peut s'endormir.
01:23:34Marine me dit Lost in Translation.
01:23:36C'est ce qu'elle revoit.
01:23:38Et vous ?
01:23:40J'aime beaucoup tous les sautettes,
01:23:42tous les Melville, tous les Truffauts,
01:23:44tous les Lelouches.
01:23:46Il y a quand même des films.
01:23:48Un coeur en hiver, Nelly et M. Arnaud.
01:23:50C'est très beau.
01:23:52Crameur contre crameur.
01:23:54Tu peux le revoir.
01:23:56Mais il y en a tellement.
01:23:58Et vous regardez surtout des Français.
01:24:00Non.
01:24:02Non, mais il y en a tellement.
01:24:04C'est vrai.
01:24:06Vous avez dit César et Rosalie.
01:24:08Il y a la magie de César et Rosalie.
01:24:10La Dolce Vita aussi.
01:24:12C'est un regardable.
01:24:14N'essayez pas.
01:24:16Vous avez tort.
01:24:18J'ai essayé.
01:24:20Aujourd'hui, hélas, j'ai honte de dire ça.
01:24:22Stéphane Levar était à la réalisation.
01:24:24Rémi était à la vision.
01:24:26Benjamin était au son.
01:24:28Merci à Marine Lansombria que j'appuie.
01:24:30On est très en retard.
01:24:32Les petits secrets des grands films français.
01:24:34Très bonne idée pour un cadeau de Noël.
01:24:36Merci Philippe Durand.
01:24:38A demain.