Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
Category
📺
TVTranscription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:07Et si Michel Barnier était une nouvelle incarnation du « en même temps » ?
00:00:12J'avais deviné dans sa formule « humanité et fermeté » qu'il proposa pour régler le dossier immigration,
00:00:18une inclinaison à ménager la chèvre et le chou, comme on disait jadis.
00:00:23J'ai retrouvé hier dans ce long enfilage de perles et de récitations de lieux communs, mélange de yakkas,
00:00:29il faudrait qu'une tendance à décider sans décider, à choisir sans choisir.
00:00:33Exemple de bonnes paroles, de vœux pieux ou de formules passe-partout, il faut renforcer la transparence.
00:00:39Je suis bien content.
00:00:40Ou il est nécessaire que les jugements soient respectés, les peines exécutées.
00:00:44Effectivement, c'est mieux.
00:00:45Sur le régalien, j'ai même noté une petite pique contre Bruno Retailleau dans cette phrase.
00:00:50« La fermeté est indissociable du respect de l'état de droit et des principes d'indépendance et d'impartialité de la justice.
00:00:58Auxquels je suis profondément attaché. »
00:01:00Le plan pour diminuer les dépenses publiques ne m'a pas paru très clair.
00:01:04Je rêve au fond d'un premier ministre qui arriverait avec une feuille de Bristol à 5 et qui annoncerait 10 mesures pour sauver la France.
00:01:11Ça durerait 5 minutes, ce serait clair, concis, précis.
00:01:14Ah si, une chose est certaine, les riches vont payer hausse d'impôts.
00:01:18En revanche, en revanche, après le discours, il y a eu une masterclass de Michel Barnier qui a répondu à chaque président de groupe.
00:01:27Et croyez-moi, ça vaut le détour parce qu'on va écouter ses interventions.
00:01:31M. Barnier est un honnête homme, il incarne le centrisme en politique, l'autre modus en même temps.
00:01:38Il est courtois, il a de l'allure, il respecte les uns et les autres.
00:01:41Mais je crains qu'à l'arrivée, il ne se passe rien et peut-être pas grand-chose.
00:01:47On va en parler dans quelques instants.
00:01:49Il est 9h02.
00:01:51Chana Loosley.
00:01:57...
00:02:03Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:05Cette nuit, l'armée israélienne a mené des frappes dans la banlieue sud de Bérou Tsaïl
00:02:09à viser des cibles du Hezbollah dans la capitale libanaise.
00:02:12Selon le porte-parole de Tsaïl, Olivier Rafowitz, le groupe terroriste
00:02:16préparait une attaque similaire au 7 octobre dans le nord d'Israël.
00:02:20Il l'a dit ce matin dans la matinale de CNews.
00:02:23Le Hezbollah voulait en fait préparer un autre 7 octobre à sa manière à lui,
00:02:29l'équivalent de 7 octobre perpétré par le Hamas,
00:02:32et envahir, je dis bien envahir, le nord d'Israël, ce qu'il appelle la Galilée.
00:02:37On a éliminé le terroriste Ibrahim Akil.
00:02:39Et durant la frappe ciblée contre Ibrahim Akil à l'époque,
00:02:42on a également éliminé 15 membres des unités hadouanes.
00:02:46Et ces 16 personnes ensemble étaient en train de discuter,
00:02:49de préparer l'invasion de la Galilée par le Hezbollah.
00:02:55L'Iran a commis une grave erreur et en paiera le prix.
00:02:58C'est la menace formulée par Benyamin Netanyahou hier soir
00:03:01après l'attaque iranienne sur Israël.
00:03:03200 missiles iraniens ont été envoyés.
00:03:05Une majorité a été interceptée par le Dôme de fer.
00:03:08Écoutez le Premier ministre israélien.
00:03:10L'Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix.
00:03:15Le régime iranien ne comprend pas notre détermination à nous défendre
00:03:19et à faire rendre des comptes à nos ennemis.
00:03:23Et puis Emmanuel Macron a condamné ces attaques iraniennes
00:03:26avec la plus grande fermeté.
00:03:28Un communiqué a été publié cette nuit par l'Élysée
00:03:30à l'issue d'un conseil de défense.
00:03:32Le chef de l'État qui appelle également le Hezbollah
00:03:34a cessé ses actions terroristes contre Israël et sa population.
00:03:37Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous.
00:03:39Merci cher Shana.
00:03:41Nous sommes avec Noemi Alioua ce matin.
00:03:44Avec Eric Nolo, avec Philippe Guibert, avec Vincent Hervouet.
00:03:49Et on va évidemment longuement parler de ce qui se passe en Israël
00:03:52avec Gautier Lebray.
00:03:54Et puis avec le maire de La Flotte en Ré.
00:03:56Non, toujours pas Eric Lebray.
00:03:58Mais non, ni de La Flotte en Ré ni d'ailleurs.
00:04:00Si vous voulez parler d'Israël, c'est pas du tout La Flotte en Ré.
00:04:03Moi je suis originaire de La Coirde en Ré.
00:04:05La Coirde !
00:04:07J'adore, j'adore le mettre en difficulté.
00:04:09Alors, on peut sourire de temps en temps.
00:04:13On peut sourire.
00:04:14Le style Barnier.
00:04:15On parlera du discours politique général, c'est évidemment l'essentiel.
00:04:18Mais c'est vrai que parfois j'aime bien le détail.
00:04:21Mais le détail, en fait il n'y a pas de détail.
00:04:23Le détail ne compte pas, le détail n'existe pas.
00:04:25Et le style c'est l'homme.
00:04:27Et hier Masterclass, c'est la première fois que je vois ça.
00:04:29Il a pris tous les chefs de groupe, il les a pulvérisés.
00:04:33Un par un.
00:04:34Un par un.
00:04:35Y compris son prédécesseur Gabriel Attal.
00:04:36Alors, écoutons.
00:04:37La réponse est Masterclass de Michel Barnier.
00:04:39C'est après le discours politique général.
00:04:41Et je suis étonné que c'est assez peu rapporté ce matin dans la presse.
00:04:46Mais je trouve que, voilà, c'est un certain niveau et ça peut nous plaire.
00:04:50Parce qu'il faut dire que chaque chef de groupe a pu répondre à Michel Barnier.
00:04:53Bien sûr.
00:04:54Lui faisant des recommandations.
00:04:55Bien sûr.
00:04:56Et il a même fait sourire Madame Pannot.
00:04:57Voilà.
00:04:58Qui paraissait sympathique.
00:04:59Donc vraiment je trouve que c'était, franchement il a réussi un tour de force.
00:05:03Première réponse à Gabriel Attal.
00:05:06Le style, c'est l'homme Michel Barnier.
00:05:08Monsieur Attal, je serai très attentif à vos propositions d'économie supplémentaire.
00:05:16Très attentif.
00:05:21Pour faire face à un déficit que j'ai trouvé en arrivant.
00:05:25Non, non, non, mais ce n'est pas la peine de...
00:05:30Il faut que vous vous habituez les uns les autres à ce que je dise ce que je pense.
00:05:33Donc je vous le dirai aussi à vous.
00:05:37Monsieur Attal, vous avez raison.
00:05:40Monsieur le Premier ministre, vous avez raison de dire votre attachement aux libertés fondamentales.
00:05:49J'ai le même attachement que vous.
00:05:52J'ai le même attachement que vous.
00:05:54Et nous ne ferons aucune complaisance et il n'y aura aucune complaisance à l'égard
00:06:00de la protection de ces libertés.
00:06:02Voilà.
00:06:03Bon, on a l'impression du doyen de l'Université de la Fête de Droit qui parle à son étudiant.
00:06:07Ça fait deux fois.
00:06:08Ça fait deux fois.
00:06:09A la passation au revoir, c'était pareil.
00:06:10Deuxième passage que je vous propose.
00:06:12Mathilde Pannot.
00:06:13Oh, c'est trop bien.
00:06:15Madame la Présidente Mathilde Pannot.
00:06:20Elle est là.
00:06:23Où est-ce que vous avez trouvé que je cherchais à vous faire peur ?
00:06:28Ah bon ?
00:06:29Ah ben je suis rassuré.
00:06:34J'ai quand même du mal, Madame la Présidente.
00:06:37Ça fait peut-être trop longtemps que je ne suis pas revenu dans cette assemblée.
00:06:41Depuis l'époque où...
00:06:42Après, j'étais 15 ans député.
00:06:44Mais j'ai du mal à comprendre votre ton et votre agressivité.
00:06:54J'ai du mal à...
00:06:56Enfin, j'ai du mal.
00:06:59J'arrive pas à comprendre la manière systématique dont vous attaquez personnellement le chef de l'État.
00:07:05Voilà.
00:07:06Et moi, je vais vous dire une chose, Madame la Présidente.
00:07:09Plus vous serez agressif, plus je serai respectueux.
00:07:18Je voudrais qu'on évite, Madame la Présidente Mathilde Pannot, les caricatures.
00:07:22Dans Cuisine et Dépendance de Bakri Jaoui,
00:07:26il y a Zabou qui dit « T'as entendu, tonton ? »
00:07:29Oui, j'ai entendu.
00:07:31Il y a Zabou qui dit « T'as entendu, tonton ? »
00:07:34Je ne sais pas si vous vous souvenez de ça.
00:07:37Vous ne trouvez pas que ça fait un peu plaisir d'entendre ça à l'Assemblée nationale ?
00:07:40Quelqu'un qui arrive...
00:07:42Je ne parle pas du fond parce que je peux être sévère sur le fond.
00:07:44Mais quelqu'un qui arrive et qui dit « Voilà, vous allez me parler autrement. »
00:07:49C'est-à-dire que...
00:07:50Et il ne le dit pas comme ça, en plus.
00:07:51Et il ne le dit pas comme ça.
00:07:52Vous avez parfaitement raison.
00:07:53Il ne le dit pas comme ça.
00:07:54Il le fait subtilement alors qu'effectivement, vous soulignez que je suis un peu moins...
00:07:57Non, c'est du tout...
00:07:58Un peu plus démonstratif.
00:08:00Les filles se comportent à moitié comme des succulotes et comme des poivrots au bistrot.
00:08:05Donc, c'est bien de les remettre un peu en place.
00:08:06Après, on se fait plaisir.
00:08:08Des poivrots, je me permets, le modérateur, la fameuse phrase.
00:08:11Comme des poivrots.
00:08:12Ça ressemble un peu à ça.
00:08:15Mais c'est vrai que ça fait plaisir.
00:08:17Il se fait plaisir.
00:08:18Maintenant, on attend...
00:08:19L'essentiel, c'est quand même l'action.
00:08:20Je suis d'accord avec vous.
00:08:21Mais le style, c'est là.
00:08:22Siotti, vous voulez voir ?
00:08:23Oui, on va voir Siotti.
00:08:24Mais l'expérience de Barnier...
00:08:26Je vais vous dire, je vais faire un petit gag.
00:08:28L'expérience de Barnier...
00:08:29Ça va vous faire rire.
00:08:30L'expérience de Barnier donne un coup d'yeux à la start-up nation.
00:08:32Oui, c'est ça.
00:08:33Ce côté all-fashion du personnage.
00:08:35Oui, mais le discours est centriste.
00:08:37Et à l'arrivée, c'est...
00:08:38Mais attendez, on va parler du fond.
00:08:39Mais ça fait tellement de bien d'avoir quelqu'un...
00:08:41Je suis d'accord avec ce que vous en parlez.
00:08:42Au ton pâtelin, vous voyez, douceureux.
00:08:44Vous voyez, la gare des Michards.
00:08:46Fax de maître pâtelin.
00:08:48Bon, troisième passage.
00:08:49Troisième passage.
00:08:50Parce que je voudrais qu'on parle très vite, évidemment, d'Israël aussi.
00:08:53Troisième passage.
00:08:55Alors, Éric Ciotti, il passe un mauvais moment.
00:09:00Après, vous avez passé un certain temps à raconter des choses qui ne sont pas vraies
00:09:07sur la formation de mon équipe gouvernementale.
00:09:09Et moi, je vais vous dire, monsieur Ciotti, je vous connais bien depuis longtemps.
00:09:13Je n'ai pas envie de faire des polémiques avec vous.
00:09:16Et puis, je n'ai pas le temps.
00:09:18Voilà.
00:09:19Voilà.
00:09:25Voilà.
00:09:26Je n'ai jamais vu ça en politique.
00:09:27Non.
00:09:28Parce qu'on le présente.
00:09:29Alors, autant son discours est un peu, entre guillemets, dû en même temps.
00:09:33Mais là, il ne fait pas dû en même temps.
00:09:34Quatrième passage avec M. Vallaud.
00:09:35Parce que c'est tous les présidents de groupe qui passent un par un.
00:09:38Boris Vallaud, il a eu son paquet aussi.
00:09:43Moi, j'ai toujours été quand même un peu surpris de voir que vous,
00:09:46M. le Président Vallaud, et puis d'autres, ont annoncé que vous alliez voter la motion de censure
00:09:50avant même que j'ouvre la bouche.
00:09:51Avant même que...
00:09:56Avant même que je constitue le gouvernement.
00:09:58Et avant même que je vienne ici vous présenter la politique générale.
00:10:05Voilà.
00:10:07J'aurais bien aimé que vous acceptiez le dialogue pour venir nous aider.
00:10:11Il n'y a pas de honte à chercher des solutions communes.
00:10:15Moi, je suis et je resterai partisan de la culture du compromis.
00:10:19Voilà.
00:10:23Là encore, il a raison.
00:10:24Ce pauvre M. Vallaud qui censure.
00:10:26Le discours n'est même pas fait.
00:10:28C'est un enfant, M. Vallaud, là, de celui-là.
00:10:30Il a l'air d'un enfant.
00:10:32Et il a raison de dire.
00:10:33J'ai même pas ouvert la bouche.
00:10:34Vous voulez me censurer.
00:10:35C'est la politique.
00:10:36Ce n'est pas terrible de censurer quelqu'un avant de l'avoir entendu, me semble-t-il.
00:10:41Et là, il les remet tous un par un à leur place.
00:10:44Et il le fait à l'Assemblée nationale.
00:10:46Dans le cadre parlementaire.
00:10:48Donc là, ils en prennent tous pour leur grade.
00:10:50C'est très bien.
00:10:53Ils regardissent tous les soi-disant communiquants.
00:10:56Les communiquants.
00:10:57C'est ça que je trouve marrant.
00:10:59C'est qu'ils manubarnient.
00:11:02C'est vraiment le vieux style.
00:11:05Tous les communiquants.
00:11:06Vous ne vouliez pas que Philippe Guibert parle ?
00:11:09Si, si.
00:11:11C'est simple ce que j'avais à dire.
00:11:14Ce n'était pas non plus la phrase du siècle.
00:11:17Mais la communication moderne, notamment des macronistes, est ridiculisée par Barmy.
00:11:22Mais parce qu'ils font de la com pure.
00:11:26C'est insupportable.
00:11:28Il y a un côté agitation qui est réalisé.
00:11:31La petite punchline.
00:11:32Tu les vois, le soir, ils sont en train de chercher la petite punchline.
00:11:35Et puis ils la répètent dix fois.
00:11:36Dans une émission animée par Pascal Praud, prononce le mot communiquant.
00:11:39Alors là, tout le monde s'arrête cinq minutes parce qu'on sait que ça va être les grandes orgues.
00:11:42Vous êtes contre les communiquants.
00:11:44Mais c'est l'action qui...
00:11:46Non mais moi j'ai un côté kamikaze que je salue.
00:11:49Monsieur Chassaigne.
00:11:50Monsieur Chassaigne, groupe communiste.
00:11:53La masterclass.
00:11:55Ah le président Sachaigne dont j'avais noté la phrase sur les épines.
00:12:02Vous avez vu que je vous écoute.
00:12:05Ne vous inquiétez pas, j'ai bien décidé de mettre mes sabots.
00:12:11Et de faire attention où je mets les pieds.
00:12:17Ne vous inquiétez pas.
00:12:18Mais j'ai quand même eu le sentiment, je ne sais pas si je me trompe, j'espère me tromper,
00:12:22que vous aviez écrit votre intervention avant de m'écouter.
00:12:30Peut-être que c'était une impression.
00:12:33Si c'est le cas, je vous prie de m'excuser.
00:12:37C'est un stand-up.
00:12:40Moi je pense qu'il faut monter le spectacle.
00:12:42Et trouver un comique qui va planter Barnier.
00:12:45Mais attendez, sur Chassaigne c'est excellent.
00:12:47Pourquoi c'est excellent ?
00:12:48Éric Revelle.
00:12:49Mais attendez.
00:12:50Effectivement il lui dit qu'il y a des épines.
00:12:52Lui il rappelle qu'il est montagnard, qu'il a des sabots.
00:12:55Il chemine tranquillement.
00:12:57Mais alors la chute sur...
00:12:58Pareil pour Vallot.
00:12:59Mais en fait ce que vous me dites là, vous l'aviez écrit avant.
00:13:01Éric comme un enfant lui.
00:13:03Vous voyez la façon saccadée qu'il a.
00:13:06La parole, ça va devenir un gimmick.
00:13:08On va peut-être tous parler comme ça.
00:13:10Il est très désarmant en fait.
00:13:11Il est très désarmant.
00:13:12Mais pourquoi ?
00:13:13Parce qu'il est sincère dans cette expression-là.
00:13:15Parce qu'il n'est pas dans la polémique.
00:13:17Très désarmant parce qu'il s'affronte trop quand même.
00:13:19On ne le voit pas venir.
00:13:21Il prend le risque de se dire avec tout le monde.
00:13:23On arrive, on dit c'est le vieux monsieur qui va...
00:13:25Le vieux monsieur, il a 73 ans.
00:13:27Comme le doyen de l'université.
00:13:29Et paf, il balance une vacherie.
00:13:30Ça c'est redoutable.
00:13:31C'est vrai qu'il y en a d'autres qu'on voit venir.
00:13:33Cyriel Châtelain, ça sera le...
00:13:35Alors le seul à qui il n'a pas répondu, c'est Marine Le Pen.
00:13:39Évidemment.
00:13:40Il n'a pas répondu.
00:13:41Mais le discours de Marine Le Pen était peut-être meilleur que celui des autres.
00:13:44Pourquoi pas ?
00:13:45On prend un risque mais pas trop non plus.
00:13:46Parce qu'on sait que Marine Le Pen...
00:13:47Et Cyriel Châtelain, c'est l'Europe, écologie, les verts.
00:13:51Et c'est le dernier passage que je vous propose.
00:13:54Madame la Présidente Cyriel Châtelain.
00:13:57Vous savez, je n'ai pas bien compris.
00:13:59Vous avez parlé d'effet...
00:14:02Donnez-moi 2-3 jours.
00:14:04Je vais apprendre où vous êtes comme ça.
00:14:09Vous avez parlé d'effet de manche.
00:14:14Je ne vois pas que vous avez trouvé des effets de manche dans ce que j'ai dit.
00:14:18Je n'ai pas fait d'effet de manche.
00:14:20D'ailleurs, quelques fois, on dit que je suis trop sérieux, pas marrant, tout ça.
00:14:24Je sais très bien ce qu'on dit.
00:14:26Mais je ne fais pas d'effet de manche.
00:14:28Je suis attentif.
00:14:30Madame la Présidente Châtelain.
00:14:32Vous le savez, la transition écologique.
00:14:35J'étais même engagé sur cette question avant vous.
00:14:45Écoutez, bravo.
00:14:46Bravo pour ça.
00:14:48Sur le discours, je trouve qu'il y a beaucoup à dire.
00:14:51Avec son discours, il s'est adressé à la nation.
00:14:54Là, il s'est adressé à des chefs de partis politiques qui le tiennent en joue.
00:14:57Avec une fausse bonhomie à la Bourville.
00:14:59Donc on l'écoute.
00:15:01Ah si, un peu.
00:15:02Moi, j'ai trouvé.
00:15:03Cette façon un peu naïve de dire.
00:15:05Oui, moi, je ne comprends pas.
00:15:07C'est assez efficace.
00:15:10Il est poli.
00:15:12C'est assez désarmant, sa façon de les retoquer.
00:15:16En tout cas, le style, c'est l'homme.
00:15:18Et je pense, comme toujours, que l'incarnation, c'est important.
00:15:21Et que ça peut toucher le public.
00:15:23Parce que les gens en ont ras le bol.
00:15:26C'est un discours de commissaire européen.
00:15:29Non, je ne parle pas de ça.
00:15:31La politique est faite aujourd'hui par les valeaux.
00:15:35Par tous les gens.
00:15:37La relation Attal-Barnier, ça va devenir un sujet.
00:15:39Attal, il est mécanique.
00:15:41Tu sais tout ce qu'il va dire.
00:15:43Depuis la passation de pouvoir, Gabriel Attal, il a une dent contre Michel Barnier.
00:15:46Là, il a été humilié.
00:15:48Deux fois, il est humilié.
00:15:50Donc, il n'en peut plus.
00:15:52Israël.
00:15:54Augustin, donne adieu.
00:15:56On va voir le sujet avec ce qui s'est passé cette nuit.
00:15:59On reviendra évidemment sur le discours politique général tout à l'heure du Michel Barnier.
00:16:03Mais effectivement, le drame, c'est Israël.
00:16:08Augustin, donne adieu.
00:16:10Voyons ce qui s'est passé ces dernières heures.
00:16:13Alors que la police israélienne était en train d'intervenir sur un attentat terroriste,
00:16:17tous les regards sont attirés vers le ciel.
00:16:21Une véritable pluie de missiles est interceptée par le dôme de fer et retombe sur la ville.
00:16:27Les Américains avaient annoncé l'imminence d'une attaque d'ampleur de l'Iran sur Israël.
00:16:31Ce sont finalement près de 200 missiles qui ont été tirés sur le territoire israélien.
00:16:37L'Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix.
00:16:41Le régime iranien ne comprend pas notre détermination à nous défendre
00:16:45et à faire rendre des comptes à nos ennemis.
00:16:51Les engins tirés, ici diffusés à la télé iranienne, sont des missiles d'une portée de 2000 km.
00:16:57Mais cela n'effraie pas les autorités de l'état hébreu qui envisagent de riposter rapidement.
00:17:04Nous restons dans un état de préparation élevé, tant pour la défense que pour l'attaque
00:17:08et nous protégerons les citoyens d'Israël.
00:17:12Cette attaque aura des conséquences, nous avons des plans
00:17:15et nous agirons au moment et à l'endroit de notre choix.
00:17:21Les gardiens de la révolution iranienne promettent des attaques écrasantes
00:17:24si Israël venait à répliquer aux tirs de missiles.
00:17:31Vincent Herouet, que vous connaissez, qui est notre spécialiste international,
00:17:35est-ce que d'abord ces attaques iraniennes sont terminées ?
00:17:39Terminées ?
00:17:41Assurément pas, parce que les gardiens de la révolution ont annoncé cette nuit
00:17:45que s'il n'y avait jamais une réplique, une riposte israélienne,
00:17:49dans ces cas-là, ils attaqueraient toutes les cibles qu'ils pourraient,
00:17:53toutes les infrastructures, parce que l'opération qui a été menée hier,
00:17:56d'après les Iraniens, ça s'appelle, c'est assez fascinant,
00:18:00ils ont donné à leur opération le titre de Promesses honnêtes 2.
00:18:05Je crois que la promesse honnête 1, c'était la démonstration au mois d'avril,
00:18:09c'est la deuxième fois qu'ils attaquent Israël.
00:18:11La première fois, ils avaient prévenu trois jours avant.
00:18:14Hier, ils ont prévenu, par plusieurs canaux les Américains,
00:18:17avant de tirer, ce n'était pas totalement par surprise,
00:18:20donc c'est la promesse honnête 2.
00:18:22Et là, le serment malhonnête, c'est de dire, la prochaine fois, ce sera pire.
00:18:27Est-ce qu'ils sont capables de le faire ? C'est la première question.
00:18:30Ce n'est pas évident, parce qu'ils ont plusieurs milliers de missiles balistiques,
00:18:35mais ils n'en ont pas tant que ça qu'ils peuvent aller jusqu'à Israël.
00:18:39Parce que l'utilisation qu'ils ont faite hier de 200 missiles,
00:18:42dans des missiles hypersoniques, ils ont un peu épuisé, semble-t-il, leur capacité.
00:18:50Et puis surtout, ce qu'on voit, c'est que sur les 200 missiles qu'ils ont tirés,
00:18:53un certain nombre se sont écrasés dès le décollage,
00:18:56les autres ont été interceptés, et finalement, ils n'ont tué qu'un pauvre gars,
00:18:59qui est un Palestinien d'ailleurs, algériquo.
00:19:02Et donc, ils prétendent avoir visé le quartier général du Mossad,
00:19:07les bases aériennes qui avaient été utilisées pour frapper le Hezbollah,
00:19:11mais en réalité, c'est un fiasco sur le plan militaire.
00:19:14Je vous ai posé la question hier, et je vais la reposer,
00:19:16parce que les téléspectateurs qui nous écoutent ont sans doute en tête
00:19:20la guerre telle qu'elle se faisait jadis,
00:19:23avec un pays qui déclarait la guerre à un autre et qui entrait en guerre.
00:19:28Est-ce que vous diriez que l'Iran est entré en guerre avec Israël ?
00:19:33Oui, tout à fait.
00:19:34D'abord, ils n'ont jamais établi de relation diplomatique,
00:19:37donc ils sont en guerre depuis toujours.
00:19:39Depuis la chute du Shah, depuis plus de 40 ans,
00:19:42la République islamique, comme raison d'être et comme ennemi désigné,
00:19:45l'entité sioniste, ils n'appellent même pas ça Israël.
00:19:48Et puis la guerre, elle a été déclenchée il y a un an.
00:19:51Le 7 octobre, c'est une véritable déclaration de guerre
00:19:54par les deux créatures de l'Iran,
00:19:59à la fois au sud avec les Palestiniens du Hamas
00:20:02et au nord avec les Libanais du Hezbollah.
00:20:04Et ces deux armées privées, ces deux organisations
00:20:08qui sont financées, formées, encadrées, soutenues par l'Iran
00:20:13et qui représentaient en quelque sorte la capacité de nuisance de l'Iran.
00:20:17Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'Iran,
00:20:19c'est 80 et quelques millions d'habitants face à 9 millions d'Israéliens.
00:20:23Mais les Israéliens, ils ont des capacités nucléaires,
00:20:26ils ont une force de frappe, ils ont le soutien des Américains.
00:20:29Ils sont plus forts militairement.
00:20:31Oui, ils sont plus forts militairement a priori.
00:20:33Sauf que les Iraniens avaient une sorte de force de dissuasion,
00:20:38une force de destruction massive qui étaient les missiles du Hezbollah
00:20:42pointés sur Israël.
00:20:43Qui n'existent plus.
00:20:44Et qui étaient capables, 150 000, capables de saturer le Dôme de fer,
00:20:48donc d'épuiser en quelque sorte la défense antiaérienne israélienne
00:20:52et donc de frapper toutes les villes et de faire un carnage.
00:20:55Et ça, c'était une arme de destruction massive.
00:20:57Ça n'existe plus.
00:20:58C'est le commandement général qui a été décapité.
00:21:01Mais c'est 150 000 missiles.
00:21:03Oui.
00:21:04Les Israéliens sont en train de les traiter.
00:21:06Ils sont en train de neutraliser les unes après les autres,
00:21:10les caches et les arsenaux du Hezbollah,
00:21:12après avoir décapité l'organisation
00:21:14et après avoir émasculé, neutralisé tout l'encadrement.
00:21:18Donc l'arme de destruction massive qu'avaient les Iraniens
00:21:22pour tenir tête à Israël,
00:21:24qui possède, elle, une vraie force de frappe nucléaire.
00:21:29L'arme de destruction massive qu'avaient les Iraniens,
00:21:31ils en sont dépossédés.
00:21:33Et c'est un deuil terrible.
00:21:34Ça fait 40 ans qu'ils la construisaient,
00:21:36qu'ils la confortaient, qu'ils la...
00:21:38C'est fini.
00:21:39Écoutez Olivier Rachdovitz,
00:21:41qui expliquait que le Hezbollah préparait le 7 octobre
00:21:45et qui met donc en perspective toute la séquence que nous venons...
00:21:48Un nouveau 7 octobre.
00:21:49Un nouveau 7 octobre, vous avez raison.
00:21:50Préparer un nouveau 7 octobre
00:21:52et qui met en perspective toute la séquence que nous venons de vivre.
00:21:59Je vous demande de vous arrêter.
00:22:04Évidemment, c'est pas...
00:22:06On a entendu...
00:22:08On a entendu...
00:22:10Édouard Balladur.
00:22:12Puisqu'il est 9h22
00:22:14et c'est le moment...
00:22:16Je voulais qu'on écoute monsieur Ravobitz,
00:22:18mais on l'écoutera sans doute après.
00:22:20Et bonjour Thomas Hill.
00:22:23L'actualité est dramatique, évidemment, en Israël.
00:22:26Je précise d'ailleurs que
00:22:28c'est le nouvel an juif ce soir.
00:22:30Donc à tous nos amis juifs français qui nous écoutent...
00:22:33C'est l'occasion de tourner la page.
00:22:34C'est Shana Tova.
00:22:36Shana Tova.
00:22:37Exactement.
00:22:38Donc on salue
00:22:40tous nos amis juifs français
00:22:43et les autres également qui vivent
00:22:45notamment en Israël
00:22:47et qui nous écoutent
00:22:48et qui depuis le 7 octobre
00:22:49traversent une période aussi difficile.
00:22:52Donc on pense évidemment à eux.
00:22:54Bien sûr.
00:22:55Thomas Hill, je vous laisse jusqu'à 11h
00:22:58pour, évidemment,
00:23:00votre actualité culturelle.
00:23:03Je parlais de Olivier Ravobitz.
00:23:06Est-ce qu'on peut l'écouter ?
00:23:07C'est le porte-parole de l'armée israélienne.
00:23:10Je demande à Marine Lençon.
00:23:11Est-ce qu'il est possible de l'écouter, Marine ?
00:23:13Écoutons-le.
00:23:15Il faut savoir que le Hezbollah voulait en fait
00:23:18préparer un autre 7 octobre
00:23:21à sa manière à lui.
00:23:22L'équivalent du 7 octobre
00:23:24c'est de perpétrer par le Hamas
00:23:25et envahir, je dis bien envahir,
00:23:27le nord d'Israël, ce qu'ils appellent la Galilée.
00:23:30D'ailleurs, il y a à peu près
00:23:32une quinzaine de jours, un peu moins d'ailleurs,
00:23:34vous vous souvenez peut-être,
00:23:35on a éliminé le terroriste Ibrahim Aqil
00:23:38qui était un des responsables
00:23:39de l'attentat du Drakkar
00:23:41où des barachétistes français avaient été tués.
00:23:44Et durant la frappe ciblée
00:23:46contre Ibrahim Aqil à l'époque,
00:23:48il y a à peu près 12 jours, je crois,
00:23:51on a également éliminé 15 membres
00:23:53des unités radouanes.
00:23:55Et ces 16 personnes ensemble
00:23:56étaient en train de discuter,
00:23:58de préparer l'invasion de la Galilée
00:24:01par leurs faits volants.
00:24:03On marque une pause.
00:24:05On va recevoir Robert Bourgi
00:24:07entre 10h et 10h30.
00:24:08Vous resterez avec nous, cher Vincent Herouët,
00:24:11parce que vous connaissez bien
00:24:12la politique internationale
00:24:13et notamment la politique Centrafrique.
00:24:15Ce que dit M. Bourgi est saisissant.
00:24:19S'il dit vrai, c'est que Jacques Chirac
00:24:21prenait des malettes.
00:24:23Jacques Chirac n'est plus là pour le contredire.
00:24:26Que sa campagne électorale était payée
00:24:28par des malettes qui arrivaient du Gabon.
00:24:32En crocodile, avec le code bongo.
00:24:35C'était relativement soupçonné ou connu.
00:24:40Il n'y a pas que dans le monde arabe
00:24:44qu'il y a des tapis volants.
00:24:47Il y a partout des contes et des mystères.
00:24:51C'était joli.
00:24:54Nous revenons dans une seconde
00:24:56pour évoquer l'actualité dramatique en Israël.
00:24:59A tout de suite.
00:25:03Audrey Berthoud est avec nous à 9h31.
00:25:04Le rappel des titres.
00:25:05Bonjour Audrey.
00:25:09Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:11Israël et les Etats-Unis ont promis
00:25:13de riposter à l'attaque de l'Iran.
00:25:15Hier, l'Iran ce matin répond
00:25:17qu'ils frapperont toutes les infrastructures israéliennes
00:25:19en cas de riposte.
00:25:20L'Iran dit également avoir mis en garde
00:25:22les Etats-Unis contre toute intervention de leur part.
00:25:25Emmanuel Macron condamne avec la plus grande fermeté
00:25:28les attaques de l'Iran contre Israël.
00:25:30Un communiqué de l'Elysée a été publié cette nuit
00:25:32à l'issue d'un conseil de défense.
00:25:34Le chef de l'Etat a précisé que la France
00:25:36avait mobilisé ses moyens militaires
00:25:38pour parer la menace iranienne.
00:25:39Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères,
00:25:42devrait repartir sur place.
00:25:44Enfin, retour en France.
00:25:45Antoine Armand annonce ce matin
00:25:47qu'il ne touchera pas au barème de l'impôt sur le revenu.
00:25:50Le nouveau ministre de l'économie a précisé
00:25:52que l'impôt sur les plus gros fortunés
00:25:54sera exceptionnel et temporel.
00:25:56Et je me permets de vous reprendre, Pascal.
00:25:58On en a discuté pendant la pub.
00:26:00Vous avez fait une petite erreur.
00:26:03On souhaite Shana Tova et Rosh Hashanah.
00:26:05En revanche, c'est la fête juive,
00:26:07donc la nouvelle année, ce soir.
00:26:09Et quand on souhaite Shana Tova,
00:26:11on souhaite la bonne année.
00:26:13Et on se la souhaite aussi douce que le miel.
00:26:16Exactement.
00:26:17Mais que le miel, évidemment, aujourd'hui,
00:26:20a sans doute un arrière-goût amer.
00:26:22Merci.
00:26:23Merci beaucoup, Audrey Berto.
00:26:25Nous continuons avec Vincent Herouet
00:26:27et avec, évidemment, nos amis,
00:26:30la discussion sur Israël.
00:26:32Je voulais convoir le sujet de Maxime Leguet
00:26:35sur les dégâts.
00:26:38Yo !
00:26:40Yo !
00:26:42Yo !
00:26:44Des détonations assourdissantes,
00:26:47des trous béants sur le sol,
00:26:50des débris de verre envahissant ce restaurant.
00:26:53Voilà le résultat des tirs de missiles
00:26:55lancés depuis l'Iran sur Israël hier soir
00:26:57et interceptés en grande partie par le Dôme de fer.
00:27:00Pour les habitants de Tel Aviv,
00:27:02cette attaque massive iranienne
00:27:04a été particulièrement violente.
00:27:07Oui, c'était fou.
00:27:09Vous savez, ce n'est pas la première fois
00:27:11que nous sommes attaqués.
00:27:12Nous entendons les bombes.
00:27:13Il y en a partout.
00:27:14Nous les voyons partout, même depuis le balcon.
00:27:16Mais cette fois-ci, c'était complètement différent.
00:27:18Le bruit était beaucoup plus fort.
00:27:20L'intensité était beaucoup plus importante.
00:27:22Prévenus à temps sur leur téléphone
00:27:24par l'armée israélienne,
00:27:25les civils ont pu se mettre à l'abri.
00:27:27Les bombardements ont été incessants
00:27:29pendant plus d'une heure.
00:27:30Nous étions dans l'abri
00:27:32et nous y sommes restés environ une heure.
00:27:34Il y avait des bruits d'explosion.
00:27:36Tout l'abri était en ébullition.
00:27:38Et quand nous sommes sortis,
00:27:39nous avons vu tous les dégâts qu'il y avait partout.
00:27:41Au total, près de 200 missiles
00:27:43ont été tirés vers Israël hier soir,
00:27:45visant civils et infrastructures militaires
00:27:48et ne faisant que deux blessés légers.
00:27:50Sahal a promis une réponse à cette attaque iranienne.
00:27:54Vincent Hervouet, on va parler évidemment
00:27:56des réactions internationales,
00:27:57mais la position française,
00:27:58alors qu'Emmanuel Macron, je crois,
00:28:00Gauthier Lebret pour le moment...
00:28:02Il n'a toujours aucune réaction
00:28:03sur la neutralisation de Nasrallah.
00:28:04Mais Jean-Noël Barraud, c'est pareil.
00:28:05Il fait tomber un communiqué le soir du quai d'Orsay.
00:28:08Je vous parle du week-end dernier.
00:28:11Jean-Noël Barraud se rend au Liban.
00:28:13Il est le nouveau ministre des Affaires étrangères.
00:28:15Il fait un communiqué suite évidemment
00:28:16à la neutralisation de Nasrallah.
00:28:18Vous lisez le communiqué.
00:28:19Il n'y a pas une référence
00:28:20à la neutralisation de Nasrallah.
00:28:21Et Emmanuel Macron fait un communiqué.
00:28:23On apprend qu'il sait à nouveau faire des communiqués.
00:28:25Pareil, rien sur Nasrallah,
00:28:27patron du Hezbollah,
00:28:28qui a fait 58 morts français.
00:28:30Alors, décryptage,
00:28:31qu'est-ce que ça signifie dans son airwet ?
00:28:34La première chose que je voudrais préciser
00:28:35après avoir regardé le sujet,
00:28:37c'est qu'on ne sait pas.
00:28:38A priori, les missiles n'ont fait aucun dégât.
00:28:42Ça reste...
00:28:43Les Iraniens prétendent au contraire
00:28:45qu'ils ont détruit des objectifs militaires
00:28:47en tapant le QG du Mossad
00:28:49et les deux bases aériennes,
00:28:50dont celles qui appelaient des F-35.
00:28:52A priori, ce n'est pas le cas.
00:28:54Mais bon, il y a le brouillard de la guerre.
00:28:56Il y a la propagande naturelle.
00:28:58On n'en sait rien quand même.
00:28:59C'est un tout petit bémol par rapport...
00:29:03La position française...
00:29:04La position française...
00:29:06Le ministre des Affaires étrangères
00:29:08repart effectivement au Liban.
00:29:10La première fois, il y est allé
00:29:11avec de l'aide humanitaire.
00:29:13On distribue des pansements.
00:29:15Il a rencontré l'ensemble de la classe politique
00:29:17en palabre.
00:29:18Mais l'idée qui est derrière,
00:29:20c'est que peut-être,
00:29:22il y aura-t-il dans les semaines,
00:29:25les mois qui viennent,
00:29:26la chance de relever un État libanais,
00:29:29de restaurer un peu d'État,
00:29:31un peu de souveraineté libanaise,
00:29:32alors que le pays, depuis des années,
00:29:35a été totalement vampirisé par le Hezbollah.
00:29:38Maintenant qu'il est à terre,
00:29:40mais il reste encore quand même tous ses membres,
00:29:42tous ceux qui le soutiennent.
00:29:43La communauté chiite, 30% de la population.
00:29:46Ils ne sont pas tous pour le Hezbollah,
00:29:49mais il y en a quand même bon nombre.
00:29:51Donc, il y a essayé de trouver les moyens,
00:29:55sauf que la France est largement impuissante, en réalité.
00:29:59Elle a démontré son impuissance à de multiples reprises au Liban.
00:30:02On a essayé.
00:30:04On a essayé mal, sans doute.
00:30:05En tout cas, ça n'a pas réussi.
00:30:06Et on a fait ami-ami avec le Hezbollah,
00:30:09depuis longtemps,
00:30:10parce que, justement, c'était une force.
00:30:12Il fallait bien s'occuper de quelque chose.
00:30:13– Pardonnez-moi, Vincent.
00:30:14– C'est de la réelle politique.
00:30:15– Oui, mais c'est incompréhensible.
00:30:16Ceux qui nous y comprennent,
00:30:17qui entendent Vincent Hervouet dire
00:30:19qu'on a fait ami-ami avec le Hezbollah…
00:30:21– C'est de la réalité.
00:30:22– Oui, mais alors sur quoi ?
00:30:23Comment ? Pour qui ?
00:30:24– En France, ce n'est pas le Pape.
00:30:25On n'est pas en train de distribuer des leçons morales.
00:30:26– Oui, mais ça veut dire quoi, faire ami-ami ?
00:30:28– On n'est pas une autorité morale.
00:30:30– Vincent, je vous pose une question.
00:30:32Concrètement, ça veut dire quoi, faire ami-ami ?
00:30:35– On en a vécu.
00:30:36Maintenant, on essaie de les convaincre
00:30:38d'arrêter de taper le nord d'Israël, par exemple.
00:30:40– Mais ça, ce n'est pas faire ami-ami.
00:30:42– C'est discuter.
00:30:43– C'est discuter.
00:30:44– Si vous voulez, on discutait avec des gens
00:30:45qui ont du son français sur les mains, quand même.
00:30:47– D'accord.
00:30:48– On a fait semblant de ne pas remarquer.
00:30:50On a vite oublié.
00:30:54Mitterrand, les Syriens lui tuent son ambassadeur, Louis Delamare.
00:30:59Deux ans après, le Président est à Damas
00:31:03et embrasse Hafez al-Assad.
00:31:06Les Iraniens nous tuent 58 parachutistes,
00:31:10plus le gardien.
00:31:12On n'a jamais cherché à retrouver le Mohamed Aqil,
00:31:17le Ibrahim Aqil, pardonnez-moi,
00:31:19dont parlait à l'instant M. Rafovitz.
00:31:22On l'a laissé courir.
00:31:23– Je voulais vous faire écouter ce qu'a dit Pierre Lelouch.
00:31:25Parce que le Liban est un miroir, pour certains,
00:31:28de ce qui pourrait arriver en Occident et pourquoi pas en France.
00:31:31Parce qu'on ne pense jamais que les choses peuvent changer.
00:31:34Mais si elles changent.
00:31:35Le Liban, il y a 40 ans, 50 ans, ce n'était pas le Liban d'aujourd'hui.
00:31:38C'était un pays où il pouvait faire bon vivre.
00:31:42– Il y a 40 ans, il était en pleine guerre.
00:31:44– C'est pour ça que j'ai dit il y a 50 ans.
00:31:46– Il y a 50 ans, il avait les Palestiniens sur le dos,
00:31:49il avait une communauté qui avait déstabilisé le pays,
00:31:52qui était armée et qui a flingué le Liban.
00:31:55– Alors écoutons ce qu'a dit Pierre Lelouch,
00:31:59qui nous met en garde sur ce qui pourrait arriver,
00:32:02pourquoi pas sur le sol de France.
00:32:04– C'est malheureusement quelque chose que je dénonce depuis de nombreuses années.
00:32:08On peut utiliser balkanisation ou libanisation,
00:32:11c'est-à-dire des zones qui sont prises par d'autres
00:32:13et où règne un autre type de loi.
00:32:16Et on voit ça dans les périphéries d'un certain nombre de nos villes.
00:32:19Et c'est très problématique.
00:32:21Il faut absolument reprendre le contrôle.
00:32:23Il faut absolument que l'éducation et l'intégration à l'école se fassent.
00:32:28Et pour ça, il faut fermer les frontières.
00:32:31– Ce n'est pas rien quand même ce qu'il dit.
00:32:33Et beaucoup le disent depuis des années.
00:32:35Il ne faudra pas se réveiller trop tard.
00:32:37Et peut-être déjà est-il trop tard dans certains quartiers de France.
00:32:41– Il y a des quartiers où la police ne rentre pas la nuit, oui.
00:32:43Il y a des quartiers où, oui, il y a une fragmentation.
00:32:48– Le terme de libanisation, c'est la guerre de tous contre tous.
00:32:51Et puis en plus, le Liban était le champ-clos
00:32:53de tous les affrontements régionaux.
00:32:55Tout le monde avait un intérêt là.
00:32:57– Oui, mais on comprend bien ce que ça veut dire.
00:32:59– Ce que je veux dire, c'est que Pierre Lelouch,
00:33:01on l'a diagnostiqué juste.
00:33:03– Sans vouloir faire le malin, je n'ai pas une connaissance terrible du Liban,
00:33:06mais j'y étais plusieurs fois avant les événements.
00:33:08Et ce qui vient d'être dit par Pierre Lelouch,
00:33:10moi je l'ai entendu dans la bouche d'amis libanais.
00:33:13Alors c'est la thèse défendue il y a longtemps par Zemmour,
00:33:17qui dit, ces Libanais me disent quoi ?
00:33:19Alors, peut-être qu'ils ont une vue énorme,
00:33:23parce qu'ils sont en guerre,
00:33:25parce que le Liban est loin de la petite Suisse du Moyen-Orient.
00:33:28Mais qu'est-ce qu'ils disent ?
00:33:30– C'est ça qu'ils disent.
00:33:31– Moi, ils m'ont employé le terme.
00:33:33C'est pour ça que je suis interpellé par ce que dit Pierre Lelouch.
00:33:35Il me dit, attention, vous êtes peut-être en voie de libanisation.
00:33:38Voilà ce que j'ai entendu.
00:33:40Alors, peut-être que les Libanais ont une question.
00:33:42Pourquoi ? Parce que vous avez 3 millions de Syriens qui vivent au Liban.
00:33:45Parce que les Palestiniens ont mis ce pays par terre.
00:33:47Parce qu'il n'y a pas de président.
00:33:49Parce que le Hezbollah est au Parlement libanais.
00:33:52Parce qu'il n'y a plus de système financier.
00:33:54En fait, vous avez un pays qui était la petite Suisse du Moyen-Orient,
00:33:57le Liban, il y a 50-60 ans.
00:33:59Et qu'aujourd'hui, quand vous y allez,
00:34:01quand vous baladez dans les rues, avant les événements,
00:34:03pour aller d'une rue à l'autre, vous êtes escorté par des gens qui ont des armes.
00:34:06Parce que les quartiers sont tenus par différentes factions religieuses, ethniques.
00:34:10C'est ça le Liban d'aujourd'hui.
00:34:12– C'est le défendrement de l'État.
00:34:13– L'État a toujours été faible au Liban.
00:34:15C'était le pacte national.
00:34:16Les communautés, chacun avait ses représentants dans l'État.
00:34:18– C'est la grande différence.
00:34:19– Mais aujourd'hui, en France, l'État est fort.
00:34:21La France, elle est faite par l'État.
00:34:23La France, elle n'est pas définie par ses frontières.
00:34:25C'est l'État qui a fait le pays.
00:34:26– L'État est fort avec les faibles et faible avec les forts, si vous permettez.
00:34:30– Mais c'est les Capétiens qui, en 1000 ans, ont fait ce pays, cette nation.
00:34:36– D'accord, ça ne m'a pas échappé.
00:34:38Mais comprenez qu'aujourd'hui, il y a effectivement…
00:34:40– C'est un pacte national entre clans, entre communautés.
00:34:43– Philippe Guibert, Éric Nolot.
00:34:45– Un équilibre fragile.
00:34:46– Que dit Pierre Lelouch ?
00:34:48– Ça ne me convainc qu'à moitié.
00:34:49Parce que le Liban, c'est vraiment les conflits régionaux.
00:34:52C'est les Palestiniens, c'est ensuite l'Iran, avec le Hezbollah.
00:34:56C'est des puissances régionales qui ont vraiment fait exploser le Liban.
00:35:00C'est pour ça que la comparaison avec la France ne me convainc qu'à moitié.
00:35:03– Ce n'est pas exactement ça.
00:35:05Mais vous comprenez bien ce que ça veut dire, Éric Nolot.
00:35:08– Mais incontestablement, il y a un affaiblissement de l'autorité de l'État.
00:35:11Et que la France, sans un État fort, ça ne marche pas.
00:35:15– Éric Nolot.
00:35:16– J'observe que, de manière très intéressante,
00:35:18le mot libanisation a évincé le mot balkanisation,
00:35:20qui était très à la mode il y a quelques années.
00:35:22Maintenant, c'est ça, l'antimodèle.
00:35:24Enfin, on ne peut pas être convaincu.
00:35:26Mais quand vous avez 10, 20, 30, 40, 50 Libanais qui vous disent
00:35:29vous prenez le même chemin que nous.
00:35:31Quand vous avez 10, 20, 30, 40, 50 Algériens qui disent, vous savez,
00:35:34l'islamisme que vous êtes en train de vivre,
00:35:36nous, nous l'avons vécu de manière tragique.
00:35:37Et c'est ce qui vous attend.
00:35:38Moi, j'ai tendance à les écouter.
00:35:40Parce qu'ils ont éprouvé, non seulement par leur intelligence,
00:35:43mais dans leur chair, ce qu'ils racontent.
00:35:46Donc moi, je pense que c'est une des possibilités la plus noire,
00:35:49la plus tragique, mais qu'on ne peut pas l'écarter.
00:35:51– La décadence de la France, je veux dire,
00:35:54les Libanais et les Algériens dont vous parlez,
00:35:56les 30, 40, 50, ça en fait 100 au total, ils sont en France.
00:35:59– Bien sûr.
00:36:00– Mais ils sont trop nombreux, peut-être.
00:36:02– Quand ils nous alertent sur l'islamisme, ils ont évidemment raison.
00:36:06Mais la guerre civile en Algérie, pendant les années 90,
00:36:10ça fait 200 000 morts.
00:36:12On en parle quand même de quelque chose qui est loin de ce qu'on…
00:36:16– Non mais ce qu'ils identifient, c'est un processus.
00:36:18– Oui.
00:36:19– Il y a un processus…
00:36:20– Non mais l'islamisme est un danger, évidemment.
00:36:22– Il y a un processus islamiste, il y a un processus d'opposition
00:36:25de plus en plus, et y compris dans les urnes,
00:36:27entre communautés, il y a un vote de plus en plus communautaire.
00:36:30Je trouve que tout cela va dans la mauvaise direction.
00:36:34– J'ai bien souligné Vincent, c'est peut-être l'intersanction commune,
00:36:36il ne faut pas souhaiter le pire, c'est que vous avez un flux migratoire
00:36:39au Liban de Palestiniens et de Syriens, j'insiste,
00:36:41il y a 3 millions de Syriens au Liban qui donnent l'impression
00:36:44que parfois, comme on ne contrôle plus nos flux migratoires,
00:36:46oui, on peut peut-être se retrouver dans cette situation.
00:36:49– Je suis évidemment moins un spécialiste que vous.
00:36:52Mais Beyrouth Sud, c'était des chrétiens.
00:36:56– Non, la banlieue sud c'est vraiment le pays des chiites,
00:36:59c'est le Fortin, c'est la forteresse chiite.
00:37:02– Mais le Hezbollah est venu dans Beyrouth Sud, mais avant, qui était là ?
00:37:07– Avant, c'était essentiellement des musulmans,
00:37:11les quartiers mixtes étaient plus vers le centre-ville.
00:37:14Vous avez le nord, vous avez le Chouf qui était partagé entre Druze et chrétiens,
00:37:19vous avez le nord où il y a aussi des chrétiens,
00:37:21mais le pays chrétien, le petit précaré phalangiste par exemple,
00:37:27qui était vraiment tenu par les forces libanaises,
00:37:30c'était Beyrouth Est, et puis la zone côtière avec Jounier, etc.,
00:37:35en remontant vers Tripoli.
00:37:38– Est-ce qu'il y a une forme de grand remplacement qui s'est mis en place ?
00:37:44Est-ce qu'on peut le dire comme ça, sans choquer les uns et les autres ?
00:37:47Dans Beyrouth, il y a eu un grand remplacement,
00:37:49c'est-à-dire qu'il y a une population qui a été remplacée par une autre.
00:37:51– Il y a eu une sorte de guerre successive au Liban,
00:37:53ce qui a émergé, ce qui est nouveau finalement,
00:37:55si on fait le bilan de 40 ans de guerre,
00:37:58c'est l'émergence d'une force instrumentalisée par l'étranger,
00:38:02le Hezbollah, avec un leader,
00:38:05finalement c'est le seul nom nouveau,
00:38:08parce que les Nabibéry, les Gemayel, les Jumblat,
00:38:10ils étaient là avant la guerre.
00:38:12C'est la communauté des héritiers qui a pris la main
00:38:16et qui tient tout le reste du pays en respect.
00:38:18– Réaction internationale, et on termine avec évidemment
00:38:21une réaction internationale, et évidemment on se projette
00:38:23pour savoir s'il peut y avoir un embrasement total.
00:38:27Mais voyez le… – Enfin !
00:38:29– Enfin ! – Finaliser le nucléaire iranien.
00:38:32– C'est Augustin Donadieu, voyez les réactions,
00:38:35et on en parle évidemment ensemble.
00:38:38– Très rapidement après l'attaque, Israël a pu compter
00:38:41sur le soutien sans faille de l'Amérique,
00:38:43qui par la voix de son président, parle d'une attaque inefficace.
00:38:48– Sous ma direction, l'armée américaine a activement soutenu
00:38:51la défense d'Israël, et nous sommes encore en train
00:38:53d'en évaluer l'impact.
00:38:55Mais d'après ce que nous savons aujourd'hui,
00:38:57l'attaque semble avoir été vaincue et inefficace.
00:38:59– Au Royaume-Uni, le Premier ministre a réaffirmé
00:39:02la position des Britanniques, toujours aux côtés des Israéliens.
00:39:07– Nous sommes aux côtés d'Israël et reconnaissons son droit
00:39:10à la légitime défense face à cette agression.
00:39:14– L'Iran doit mettre un terme à ses attaques
00:39:16aux côtés de ses mandataires comme le Hezbollah.
00:39:18– Du côté de l'Union européenne, le chef de la diplomatie,
00:39:21Joseph Borrell, a condamné dans les termes les plus forts,
00:39:24l'attaque iranienne contre Israël, tandis qu'en France,
00:39:27le président de la République est resté jusque-là silencieux.
00:39:30– Il est vrai que le silence de la France interpelle,
00:39:33et il fait un petit peu écho au silence qu'on a pu voir
00:39:37après l'assassinat attribué, non pas attribué,
00:39:41mais revendiqué par Israël du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah.
00:39:46– L'Iran peut tout de même compter sur le soutien du Brésil.
00:39:49Son président, Lula, dénonce l'inaction de l'ONU.
00:39:53– Je regrette, je déplore profondément le comportement
00:39:57du gouvernement israélien. Honnêtement, il est inexplicable
00:40:00que le conseil de l'ONU n'ait pas l'autorité morale et politique
00:40:03d'obliger Israël à s'asseoir à une table et à discuter au lieu de tuer.
00:40:07– Enfin, la position de Moscou est claire,
00:40:09la situation explosive au Moyen-Orient démontre l'échec total
00:40:12de la politique américaine dans la région,
00:40:15et l'impuissance de Washington à prévenir une escalade.
00:40:18– Vous me posez une question à laquelle vous ne pourrez pas répondre.
00:40:21– Je n'y répondrai pas, non. – Non, mais l'envoi…
00:40:23– Bon, ne la posez pas.
00:40:24– … c'est un brasement total, personne sait les risques
00:40:26d'une guerre généralisée dans le sud, personne ne sait…
00:40:28– Je sais qu'on parle de guerre généralisée,
00:40:30il y a un affrontement entre deux pays, il y a un enjeu
00:40:33que tout le monde a à l'esprit, c'est le nucléaire iranien.
00:40:37– Il n'y a pas de nucléaire, l'Iran n'a pas la bombe atomique.
00:40:40– Ils enrichissent de l'uranium à 90%.
00:40:42– Mais l'Iran a la bombe atomique ?
00:40:44– Pas encore.
00:40:45– Ils sont au seuil nucléaire.
00:40:46– Au seuil, ça veut dire quoi ?
00:40:47– J'ai écouté Pierre Lelouch qui disait qu'ils avaient trouvé
00:40:49à faire trois bombes nucléaires avec ce qu'ils avaient réussi à enrichir.
00:40:52Ils ont fait ça, ça date du char au départ,
00:40:55puis ils sont suspendus, puis ils ont recommencé.
00:40:57Ils sont engagés dans une course nucléaire,
00:41:01et toute la question est de savoir où est-ce que la riposte israélienne va porter,
00:41:05est-ce qu'ils vont s'attaquer, oui ou non, à cette arme de destruction massive
00:41:10que les Iraniens, dont sont les Iraniens, sont en train de se doter.
00:41:14– La politique française, la politique française avec Antoine Armand
00:41:17qui est donc notre ministre de l'éducation.
00:41:19– Non pas de l'éducation, de l'économie et des finances.
00:41:21– De l'économie, donc on attend, parce que la seule chose qui était assez précise hier,
00:41:24c'est quand même qu'on va payer plus d'impôts, les grandes fortunes.
00:41:27Si vous êtes, à part monsieur Revelle ici, je ne vois pas qui est conservé.
00:41:32– Parce qu'il y a une maison à l'île de Ré, c'est ça.
00:41:34– Je suis particulièrement inquiet, nous on n'a rien.
00:41:37– On n'a pas de patrimoine, on n'a rien.
00:41:39– Vous dites on attend.
00:41:41– Mais vous qui avez des propriétés…
00:41:43Bon, sérieusement, d'ailleurs monsieur Antoine Armand
00:41:48qui a appelé Michel Barnier, Michel Berger.
00:41:50– Paraît-il, oui.
00:41:52– C'est quand même assez…
00:41:53– C'est plutôt sympathique.
00:41:54– On entend chanter les anges.
00:41:55– Oui, bien sûr.
00:41:56Alors je ne sais pas s'il joue du piano debout, monsieur Antoine Armand,
00:41:59mais en tout cas on va l'entendre et à quel point…
00:42:01– Deux Bévus en huit jours.
00:42:03– Ça a l'air d'être un bon client, ce monsieur Armand.
00:42:07Je pense qu'on va bien…
00:42:08Ça a l'air d'être un bon client pour nous, si j'ose dire.
00:42:11Écoutons ce qu'a dit le ministre de l'Économie sur les impôts.
00:42:15– L'occasion de le dire à la fois aux entreprises,
00:42:17avec le ministre du Budget au particulier,
00:42:19ce sera exceptionnel, temporaire,
00:42:21ça ne sera pas une hausse pour plusieurs années
00:42:23sur l'ensemble de son poste de fiscalité.
00:42:25– Donc c'est un an ou deux, c'est ça ?
00:42:26– Il est hors de question que ça dure plusieurs années,
00:42:28de suite au même niveau pour tout le monde.
00:42:30– Monsieur Armand, je ne vous crois pas.
00:42:32– Non.
00:42:33– Voilà, c'est simple, je ne vous crois pas.
00:42:36Parce qu'on m'a fait le même coup avec la CSG de Michel Rocard,
00:42:39les impôts qui arrivent, historiquement, aucun n'a été enlevé.
00:42:43Vous entendez bien ce que je dis ?
00:42:45Historiquement, un impôt qui a été mis en place,
00:42:48personne ne l'a jamais enlevé.
00:42:50Ça n'est jamais arrivé qu'un impôt comme ça sur le revenu.
00:42:53– La taxe d'habitation.
00:42:54– La vignette.
00:42:55– Mais la taxe d'habitation, vous voulez qu'on en parle ?
00:42:57Avec ce qu'il se passe…
00:42:59– Il y a 40 ans.
00:43:00– Oui, ce qu'il se passe, c'est que les…
00:43:02– Ils ont refait la saillie sur la taxe foncière.
00:43:04– Mais c'est une honte !
00:43:05Mais parlez aux uns et aux autres, les taxes foncières ont explosé.
00:43:08– Parlez aux uns et aux autres.
00:43:09– Donc…
00:43:10– La vignette qui devait soi-disant financer la vieillesse.
00:43:12– Ça n'arrive pas !
00:43:13Donc monsieur Armand, alors on ne sait rien.
00:43:15Et ce que je trouve insupportable, c'est qu'on ne sait rien.
00:43:17Il ne peut pas venir, il est ministre,
00:43:19à dire voilà qui va être augmenté, comment va être augmenté.
00:43:22– L'arbitrage n'a pas été fait à Matignon, donc lui, le pauvre.
00:43:24– Mais enfin, ils font quoi ? Ils travaillent, ils font quoi ?
00:43:27– Alors, ils se regardent…
00:43:28– Ils ont eu 15 jours.
00:43:29– Ils ne peuvent pas venir.
00:43:30Moi, ce que j'attends…
00:43:31– Ils ont eu 15 jours.
00:43:32– 15 jours, mais moi, je te le mets, en deux heures, en deux heures, on décide.
00:43:34– Il n'y a aucun…
00:43:35Tous les gouvernements, on l'a dit trois mois après Paris.
00:43:37– Mais on décide.
00:43:38Mais dans le privé, on décide en deux jours.
00:43:40Bon sang de bois !
00:43:41– Mais non.
00:43:42– Mais dans le privé, vous avez accepté l'administration qui est d'accord.
00:43:44Évidemment, vous êtes habitué, dans le public, pardonnez-moi,
00:43:47à ne prendre jamais aucune décision.
00:43:49– Bien sûr.
00:43:50On vous a attendu pour prendre des décisions.
00:43:51– Mais bien sûr.
00:43:52– À Matignon, vous prenez une décision.
00:43:54– À Matignon, vous prenez beaucoup plus de décisions.
00:43:57– Votre ami Jean-Marc Ayrault, pour lequel vous avez travaillé.
00:44:00– Oui.
00:44:01– J'entendais son discours de politique générale, hier, qui repassait.
00:44:05« Nous avons 1 800 milliards de dettes, c'est inadmissible. »
00:44:08On en a le double.
00:44:09– Oui.
00:44:10– On en a le double.
00:44:11– Jean-Marc Ayrault a pris des mesures impopulaires.
00:44:13D'ailleurs, qui ont été des erreurs économiques.
00:44:15– Non, il donne une info, le ministre des Finances, quand même.
00:44:17– C'est sûr que c'est ça que je retiens.
00:44:19C'est pas que ça soit impopulaire ou pas,
00:44:20si c'était impopulaire et que c'était efficace.
00:44:22– Il donne un truc important.
00:44:23Il donne une info importante, le ministre des Finances, Pascal.
00:44:26Il dit qu'il n'y aura pas de nouvelle tranche d'imposition sur le revenu.
00:44:29Ça veut dire quoi ?
00:44:30Ça veut dire qu'il n'y aura pas de taxation supérieure.
00:44:32Mais ça veut dire aussi qu'il n'y a que 45% de Français
00:44:35qui payent l'impôt sur le revenu, en France.
00:44:37Donc, en fait, il dit « je ne touche pas au barème ».
00:44:40C'est quand même une indication.
00:44:41– Ça veut dire quoi ?
00:44:42– Ça veut dire qu'il n'y aura pas de tranche.
00:44:44– Ça veut dire que pour les plus riches…
00:44:46– Vous avez raison, c'est que Barnier annonce,
00:44:48dans une confusion totale, qu'il va taxer les plus riches et les super profits.
00:44:52Mais en fait, on ne sait pas à partir de quand ça commence un plus riche.
00:44:55Monsieur Hollande avait expliqué que c'était 3 000 euros.
00:44:58– Non, 4 000.
00:45:00– Et déjà, ça lui a coûté cher.
00:45:02– Ça lui a coûté cher.
00:45:04– Mais juste une remarque, parce que tout le monde parle des impôts,
00:45:07mais c'est qu'un tiers de l'argent qu'il faut trouver pour le budget.
00:45:11Personne n'a une proposition sur les économies.
00:45:13Barnier n'a rien détaillé.
00:45:15Aucun président de groupe, aucun président de groupe
00:45:20n'a donné une proposition pour faire des économies.
00:45:22Je vous annonce qu'il faut quand même trouver 15 à 20 milliards d'économies budgétaires.
00:45:26C'est beaucoup plus que les recettes en un an.
00:45:28– On va commencer par supprimer le SIG qui ne sert à rien.
00:45:30– Oui, alors 15 millions sur 20 milliards.
00:45:34– Et puis après, on va supprimer l'argent qu'on donne à la Chine.
00:45:40– Oui, à la Chine.
00:45:41– On donne de l'argent à la Chine pour son développement économique.
00:45:44– 20 milliards, donc vous ne pouvez pas faire des mesures symboliques
00:45:46de suppression de machins de trucs.
00:45:4820 milliards.
00:45:50– Dans le document qui sort aujourd'hui, Pascal, Eric Woerth,
00:45:52ancien ministre du budget, estime qu'il faut trouver 120 milliards
00:45:55sur les 4 ans qui viennent.
00:45:57En fait, c'est 30 milliards par an qu'il faut trouver.
00:46:00Donc t'en trouves 10 avec les impôts et t'en trouves 20 en économie.
00:46:04Personne n'a fait une proposition.
00:46:06Et ça, moi je trouve que c'est invraisemblable dans le débat politique français.
00:46:10– Vous allez supprimer, on va garder les conseils régionaux,
00:46:14puis on va supprimer le conseil départemental qui ne sert à rien.
00:46:17Ça vous va ?
00:46:19– C'est un vrai débat.
00:46:20– Non mais arrêtez avec vos vrais débats.
00:46:23Ça fait des années qu'on t'évoque, Pascal.
00:46:26– C'est l'accord de François Hollande à les régionales.
00:46:29– Arrêtez avec vos vrais débats.
00:46:31Est-ce qu'on peut les supprimer ?
00:46:33– Non, ils financent les lycées, ils financent les transports,
00:46:36ils financent la formation professionnelle.
00:46:38– Non, ça c'est le conseil régional.
00:46:40– Vous en faites quoi ?
00:46:41– Non, je garde le conseil régional.
00:46:42– Ah, vous virez les départements ?
00:46:43– Oui.
00:46:44– Et c'était toute l'action sociale.
00:46:45Est-ce que vous faites de l'action sociale ?
00:46:47– On en vire un des deux, mais visiblement c'est le conseil régional
00:46:49qui est plus utile.
00:46:51– Oui.
00:46:52– Donc on vire le conseil départemental, le millefeuille.
00:46:55– Parce que déjà, Hollande…
00:46:56– En fait, on vire rien.
00:46:57De toute façon, j'ai connu des conversations avec vous, on vire rien.
00:47:00– Mais non, mais c'est pas vrai.
00:47:02– Si, on fait payer les impôts.
00:47:04– On embauche les fonctionnaires.
00:47:06– Quand on a fusionné les conseils régionaux,
00:47:09elles arrivent à coûter plus cher.
00:47:11C'est une mauvaise décision de François Hollande, vous le savez.
00:47:14– Très mauvaise, mais ça c'est bien de le reconnaître,
00:47:16parce que la rémunération de François Hollande
00:47:18ne faisait pas de mauvais choix comme d'aucuns.
00:47:21– On le revoit.
00:47:22– Le vrai Michel Bergé, c'est Antoine Armand,
00:47:24il jouait du pipeau assis, lui, en fait.
00:47:26– Je l'ai l'impression.
00:47:28– Je l'ai l'impression au sérieux.
00:47:30– Ça vous va bien dénoncer les communicants,
00:47:32alors que vous passez une demi-heure à France.
00:47:34– Qu'est-ce qui me fatigue, ces communicants,
00:47:36mais vous n'imaginez pas ce qu'ils me fassent.
00:47:37– Je suis un professionnel, moi.
00:47:38– Communicants, ça ne sert à rien, ça prend son petit argent.
00:47:41Si vous voulez, pour un homme politique, ça ne sert à rien du tout.
00:47:43– Pour Gabriel Attal, ça a été utile, ça a façonné toute son image
00:47:46et c'est grâce à ces communicants qu'il s'est retrouvé à Matignon.
00:47:48– Monsieur Le Bret.
00:47:49– Oui.
00:47:50– Je vais vous dire au revoir.
00:47:51– À bientôt.
00:47:52– Au revoir.
00:47:53– On ne sait pas.
00:47:54– On ne sait jamais.
00:47:55– On ne sait jamais.
00:47:56– On ne connaît ni le jour ni l'heure.
00:47:58– On n'était pas sur un registre, on est spécimistes, quand même.
00:48:02– Et M. Bourgie arrive.
00:48:04– Alors ça, c'est avec délectation.
00:48:06– Oui, mais M. Bourgie, c'est vrai que c'est un personnage de roman,
00:48:09mais est-ce qu'il dit la vérité, toujours et tout le temps ?
00:48:13C'est ça la question.
00:48:15– Qui dit la vérité toujours et tout le temps ? Qui ?
00:48:18À part vous, bien sûr.
00:48:19– Vous, Pascal, vous la dites, la vérité ?
00:48:21– Oui, c'est une bonne question, un peu de contre-attaque.
00:48:24Vous la dites toujours et tout le temps.
00:48:26– Non, tu ne dis jamais toute la vérité,
00:48:28mais en revanche, tu n'es pas obligé de mentir.
00:48:30– Un peu jésuite.
00:48:32– Il a été assez très jésuite.
00:48:34– Non, la pause.
00:48:36Il y a des nouveaux péchés que le Pape a mis en place.
00:48:39– Ah, lesquels ?
00:48:40– Ah, lesquels ?
00:48:41– Vous n'avez pas lu le Figaro, il y a des nouveaux péchés.
00:48:43La pause, on revient.
00:48:44– Je l'avais fait j'en suis jésuite.
00:48:48– Audrey Bertheau à 10h01 pour le rappel des titres.
00:48:54– L'armée israélienne a annoncé être en train de frapper
00:48:57des cibles du Hezbollah à Beyrouth,
00:48:59annonce faite par un communiqué militaire publié dans la nuit.
00:49:02Et ce matin, l'armée israélienne a de nouveau appelé les civils
00:49:05à évacuer immédiatement de nouvelles localités dans le sud du Liban.
00:49:09Et face à l'escalade du conflit,
00:49:11le conseil de sécurité de l'ONU va tenir une réunion d'urgence
00:49:14à 16h30, heure française.
00:49:16Hier, pour la première fois, l'Iran a envoyé 200 missiles hypersoniques.
00:49:20La plupart des missiles ont été interceptés par le dôme de fer.
00:49:24Enfin, un homme menaçant et armé d'un couteau s'est baladé hier
00:49:27boulevard de Belleville à Paris en pleine journée.
00:49:30Selon la police, l'homme aurait refusé de poser son couteau
00:49:33et aurait menacé les policiers.
00:49:35L'un d'eux a fait usage de son pistolet à impulsion électrique sans effet.
00:49:39Un second policier a donc fait usage de son arme de service
00:49:42touchant l'individu.
00:49:44Merci Audrey. Robert Bourgi est avec nous.
00:49:47Ils savent que je sais tout.
00:49:49C'est aux éditions Max Milot.
00:49:51Merci d'être avec nous.
00:49:53Bonjour monsieur.
00:49:55Vous êtes un personnage sympathique.
00:49:58Vous êtes une sorte de héros de roman peut-être
00:50:01ou en tout cas vous pourriez jouer dans certains films.
00:50:03Vous avez 50, 60, vous avez le physique, le visage,
00:50:06la voix, c'est gentil.
00:50:09Mais en même temps que je dis cela,
00:50:12lorsque beaucoup de gens ont su que vous veniez sur ce plateau,
00:50:17certains m'ont dit, Robert Bourgi il est formidable,
00:50:20il est très sympathique, etc.
00:50:22Mais bon, il engelive peut-être un peu les choses.
00:50:25Peut-être qu'il dit des choses qui ne sont pas toujours vraies,
00:50:27à moitié vraies, à moitié fouées, etc.
00:50:30Est-ce que ce que vous allez nous dire là,
00:50:32ce que vous écrivez là, est-ce que vous êtes capable
00:50:35de dire tout ce que j'ai écrit est la pure, la stricte vérité?
00:50:40Parce qu'il y a quand même des choses, des révélations
00:50:42qui sont surprenantes.
00:50:44Monsieur Proulx, c'est un sujet agréable
00:50:51après l'émission C'est Tragique de tout à l'heure.
00:50:58Mais j'ai une chose à vous dire, monsieur Proulx.
00:51:01J'arrive pratiquement à la fin de mon parcours sur Terre.
00:51:07Tout ce que je dis est la stricte vérité.
00:51:12Avant-hier, vous savez qu'en Afrique,
00:51:16on suit toutes les émissions en France, toutes les chaînes.
00:51:22Et avant-hier soir, un de vos confrères sur un plateau
00:51:29disait de Robert Bourgi, c'est un hableur.
00:51:36Et le journaliste qui était à côté a dit,
00:51:39est-ce qu'il faut le croire?
00:51:44Et heureusement qu'il y avait monsieur Tréhard à côté
00:51:48qui connaît Robert Bourgi, qui sait mieux que personne
00:51:54tout ce que j'ai fait tout au long de ces décennies.
00:51:57– Pardonnez-moi mais là je vous coupe, il n'était pas là
00:51:59dans le bureau de Dominique Deville-Pas et Jacques Chirac
00:52:01quand vous racontez, personne n'est là, aucun journaliste n'est là.
00:52:05– Monsieur Proulx, j'espère bien.
00:52:09Monsieur Proulx, cette nuit, l'organisation de la jeunesse africaine
00:52:18qui regarde ces émissions a pondu un communiqué
00:52:24qui m'a mis mal à l'aise, qui dit, je pense vous l'avoir envoyé, monsieur Proulx,
00:52:31qui dit que ce que j'ai révélé est en deçà de la vérité.
00:52:37Et ça, ça me met mal à l'aise.
00:52:40Voyez, s'il n'y avait pas eu cette contestation,
00:52:43les chiffres que j'ai annoncés, il n'y aurait pas eu ce communiqué.
00:52:47Monsieur Proulx, c'est la vérité.
00:52:51– Je vous crois. – Personne ne peut vérifier.
00:52:57– Ah oui, c'est bien le problème.
00:52:59– Sauf si vous mettez Omar Bongo en dimba ici,
00:53:04vous mettez monsieur Chirac ici, j'aurais apprécié que Dominique Deville-Pas
00:53:08soit assis à la place de monsieur Revelle.
00:53:11– Ah non, il est responsable, monsieur Revelle.
00:53:14– Pourquoi vous parler de Dominique Deville-Pas ?
00:53:18Parce que qui furent les présidents africains
00:53:20ayant contribué à la présidentielle de 2002 ?
00:53:22Denis Sassou Nguesso, Congo.
00:53:24Omar Bongo, Laurent Gbagbo, de Côte d'Ivoire.
00:53:27Blaise Comparé, Burkina Faso.
00:53:29Et Abdoulaye Oued, du Senegal.
00:53:31Les présidents dont je connaissais au surplus les versements.
00:53:33Je crois pouvoir dire que pour cette campagne,
00:53:35ce sont près de 10 millions de dollars qui ont été versés.
00:53:37Alors, vous racontez notamment cette scène, vous l'avez racontée plusieurs fois,
00:53:42vous êtes dans le bureau de Jacques Chirac,
00:53:45une valise en croco qui arrive.
00:53:47– Noire. – Oui, elle est noire.
00:53:49– En croco noire !
00:53:50– Oui, j'entends bien.
00:53:51Bon, vous êtes seul à avoir le code, le code c'est 555.
00:53:53– Oui.
00:53:54– Bon, Dominique Deville-Pas est là.
00:53:56Mais vous savez combien il y a dans la valise ?
00:53:59– Oui.
00:54:00– Combien il y a ?
00:54:01– Il y avait 2 millions d'euros.
00:54:02– 2 millions d'euros ?
00:54:03Mais en 2002 ?
00:54:04Oui, c'était l'euro, déjà.
00:54:05– En 1500.
00:54:06– Et alors, cet argent, vous le donnez à Jacques Chirac ?
00:54:10L'ambassadeur du Gabon à Paris, qui était l'émissaire ce jour-là,
00:54:15a déposé devant le fauteuil du président de la République,
00:54:21cette mallette que lui a envoyée le président Omar Bongo.
00:54:25– Mais c'est ça que je trouve, Jacques Chirac est déjà président.
00:54:28Donc Jacques Chirac, je me dis mais, il prend quand même beaucoup de risques,
00:54:34le président de la République, il peut faire ça peut-être par d'autres services.
00:54:37Un type qui arrive dans son bureau, « Bonjour Monsieur Chirac,
00:54:39tiens, j'ai 2 millions d'euros dans une valise en croco,
00:54:42et vous, vous êtes dans le bureau avec Dominique de Villepin. »
00:54:44Ça se passe comme ça.
00:54:46– Monsieur Pro, il y a des choses.
00:54:48– Non mais je suis…
00:54:49– Monsieur Pro, il y a des choses.
00:54:51– Je suis naïf parce que…
00:54:52– Mais alors un grand naïf.
00:54:53– Mais j'imagine pas ça, moi.
00:54:54– Un très grand naïf.
00:54:55– J'imagine pas que ça se passe comme ça, j'imagine si ça se fait.
00:54:58– Ça s'est passé comme ça pendant 30 années, et avant Chirac…
00:55:02– Mais il est déjà président de la République à ce moment-là,
00:55:04il est président de la République, donc le type il vient avec ça,
00:55:07avec la valise en croco.
00:55:09– Ça s'est passé comme ça.
00:55:10– Et qu'est-ce qu'elle dit à cette valise après ?
00:55:12– J'avais dit à Monsieur Chirac ce jour-là.
00:55:14– Oui, vous l'avouiez.
00:55:15– « Monsieur le Président, je souhaiterais,
00:55:17une fois que vous l'aurez vidé, la garder. »
00:55:20– En souvenir.
00:55:21– Il s'est levé, il avait ça du bras.
00:55:26– Et parce qu'en plus il a…
00:55:27– Monsieur Pro, je ne suis pas là pour raconter des histoires.
00:55:32– Mais je ne vous dis pas ça, j'essaye de croire.
00:55:34Elle va où cette valise ?
00:55:35– Il était temps que je dise ce qui s'est passé.
00:55:36– Elle va où ?
00:55:37– Mais dans le livre, Monsieur Pro, il n'y a pas que l'argent, il y a autre chose.
00:55:40– Il y a beaucoup d'autres choses, parce que d'abord…
00:55:42– Il fallait les 5 heures que j'ai passées en face d'Ahmadinejad
00:55:46pour sortir la petite clôtilde des géoles iraniennes.
00:55:50Ce n'était pas Habler qui était en face d'Ahmadinejad.
00:55:54J'aurais voulu voir Monsieur Jeudy en face de Monsieur Ahmadinejad.
00:55:58– Parce que c'est Bruno Jeudy manifestement qui vous a traité de Habler.
00:56:00– Absolument.
00:56:01– Il n'est pas là pour vous…
00:56:02– Oui, non, mais enfin…
00:56:03– Bon, en tout cas…
00:56:05– Il l'a dit.
00:56:06– Bon, il l'a dit.
00:56:07Habler, ce n'est pas non plus l'insulte…
00:56:09– C'est… j'ai 20 ans de plus que lui,
00:56:13une expérience autrement plus éprouvée que la sienne.
00:56:17Je sais ce que je dis et je ne suis pas…
00:56:19– Cette valise, elle va où, cette valise des 2 millions d'euros ?
00:56:22Vous savez où elle va cette valise ?
00:56:24– Monsieur Pro ?
00:56:25– Oui.
00:56:26– Monsieur Porgy ?
00:56:27– A chaque fois que j'accomplissais l'émission,
00:56:29j'accompagnais les émissaires, je n'ai jamais pris un sou avec la main.
00:56:34– D'accord.
00:56:35– A chaque fois que je rendais compte au chef d'État
00:56:39qui, comme on dit en Afrique,
00:56:42cadotait le Président pour son action politique,
00:56:46les chefs d'État m'ont tous dit, et je le dis haut et fort,
00:56:50ils écoutent l'émission, mais Bongo me disait
00:56:55mais qu'est-ce qu'il fait de cet argent Jacques ?
00:56:57– Ben oui, c'est ma question depuis tout à l'heure.
00:56:59– Les autres Présidents, mais qu'est-ce qu'il fait ?
00:57:01– Ils posent tous un exemple.
00:57:02– Je dis, moi je ne sais pas, Monsieur le Président, je ne sais pas.
00:57:05Votre émissaire a remis votre contribution
00:57:09au financement de son action politique, le reste je ne sais pas.
00:57:13– C'était les campagnes électorales.
00:57:15– Oui, on espère, mais Monsieur Bourgi, c'était les campagnes électorales.
00:57:19– Vous me posez une question, je n'ai pas de réponse à cela.
00:57:22Le but, c'était de financer l'action politique du Président de la République.
00:57:27– Vincent Hervouet.
00:57:28– Ou bien, avant lui, du Président du RPR,
00:57:30ou avant lui, le Premier Ministre en matignon, du temps du Président Giscard d'Avril.
00:57:36– Vincent Hervouet.
00:57:37– Oui, Monsieur.
00:57:38– Ils savent que je sais tout, alors c'est un titre qui est très alléchant,
00:57:42ça fait un peu maître chanteur quand même, parce que…
00:57:44– Bah, quand même, ils savent que vous n'êtes pas si vieux que ça,
00:57:47vous avez 79 ans, vous avez une belle veste.
00:57:51C'est un cadeau de Monsieur Fillon.
00:57:53– Oui.
00:57:54– Oh, oh, oh !
00:57:55– Ça n'a pas à faire de question.
00:57:57– Elle est un peu large.
00:57:59– Il faut bien rire, après le sujet tragique que vous avez traité tout à l'heure.
00:58:03– Oui, oui.
00:58:04– Place à l'humour.
00:58:05– Oui, non, sauf que la corruption, c'est quelque chose qui est en train de…
00:58:07– Oui, je trouve ça très marrant comme sujet.
00:58:09– La corruption est en train de nier en l'air beaucoup de pays africains,
00:58:13et elle est un véritable problème aujourd'hui en France, semble-t-il.
00:58:17La corruption, ce n'est pas un sujet de rigolade.
00:58:20Alors, vous nous dites que vous avez distribué la manne des dirigeants africains
00:58:24à la classe politique française, mais que vous n'avez jamais pris un sou,
00:58:28vous-même, jamais.
00:58:30Vous faisiez ça pour la beauté du geste.
00:58:33– Monsieur Hervouet, je n'ai jamais pris un sou.
00:58:38– Vous avez vécu de quoi ?
00:58:39– L'État français.
00:58:40J'étais un lobbyeur, Monsieur Hervouet.
00:58:43Il y a en France des cabinets de relations publiques.
00:58:46– Vous faites de la com, vous aussi.
00:58:48– Bon, Noémie Allioua, qui est spécialiste des relations internationales,
00:58:52que vous connaissez peut-être, et qui peut-être a une question
00:58:55à vous poser sur les relations internationales et comment elles se passent.
00:58:58– Ce qui est dommage, c'est qu'il n'y a pas de preuves tangibles
00:59:01de certaines choses que vous rapportez.
00:59:03– Tu ne prends pas une photo avec la… Monsieur le Président !
00:59:05– Oui, écoutez, c'est ce qui fait qu'un certain nombre de vos déclarations
00:59:09sont remises en question.
00:59:11– Moi, je suis enrié pour, par exemple, Jacques Chirac.
00:59:13J'imagine que Claude Chirac nous écoute, peut-être la famille Chirac nous écoute.
00:59:16Je me dis, quand même, c'est…
00:59:18D'abord, est-ce que vous recevez des plaintes, Dominique Devillepin,
00:59:21la famille Chirac ?
00:59:22Est-ce qu'il y a des plaintes qui sont engagées contre vous ?
00:59:24– Je cherche.
00:59:25En pleine de Dominique, je cherche.
00:59:28Il y a eu une première salve de déclaration en septembre 2011.
00:59:34J'attends.
00:59:36– Et là, par exemple, Claude Chirac, c'est l'honneur de son père ?
00:59:38– J'attends.
00:59:39– Bon, Noémie, Noémie, Noémie.
00:59:42– Pardon, vous ne balancez pas du tout, tout.
00:59:45Moi, ce qui m'a frappé en lisant votre livre,
00:59:49c'est que vous avez des cibles sur lesquelles vous traitez de manière très dure,
00:59:55mais il y a quand même beaucoup de litodes, beaucoup de…
00:59:58Vous êtes prudent, quand même.
01:00:00Ce n'est pas un testament, votre livre.
01:00:02Il y aura un tome 2, un tome 3, un tome 4.
01:00:05– M. Arouet, j'étais chargé d'effectuer certaines missions.
01:00:12Je ne peux pas dire ce que je n'ai pas fait.
01:00:16– Mais vous étiez payé pour ça ?
01:00:18– Les chefs d'État africains me payaient ?
01:00:20J'étais leur consultant.
01:00:22– Vous n'étiez pas payé par l'État français ?
01:00:24– Je n'ai jamais pris un sou, monsieur.
01:00:26– Il n'y a pas une facture ?
01:00:27Vous auriez pu faire une facture quand vous apportiez de frais.
01:00:29– Rien.
01:00:31Que l'on m'apporte, inversement, un virement de l'État français.
01:00:36Mais c'est facile de rigoler.
01:00:38– Mais je ne rigole pas, j'essaie de comprendre.
01:00:40– Vous dites qu'il n'y a pas eu un sou.
01:00:42– J'ai une question.
01:00:43– M. Nolot, est-ce que vous étiez le seul intermédiaire ?
01:00:46Est-ce qu'il y avait d'autres gens, d'autres cabinets
01:00:48qui faisaient le même travail que vous ?
01:00:50– Absolument pas.
01:00:51Parce que j'étais le seul à avoir la confiance absolue
01:00:54de tous ces chefs d'État africains.
01:00:56Sinon, ils seraient passés par quelqu'un d'autre.
01:00:58– Si vous étiez payé par ces chefs d'État.
01:01:00– Absolument.
01:01:01– D'accord.
01:01:02– C'est plus clair.
01:01:03– Et puis, à l'actualité, je voudrais qu'on parle de M. Barfi.
01:01:06– Le français, on sait que ça existait.
01:01:08Jacques Faucard.
01:01:09Moi, il y a une formule, je trouve, qui vous va très bien,
01:01:11parce que vous aimez l'humour.
01:01:12Michel Degrès dit, il ne faut jamais laisser la vérité détruire une bonne histoire.
01:01:17Il ne faut jamais laisser la vérité détruire une bonne histoire.
01:01:20Non !
01:01:21Mais forcément, dans ce que vous racontez, il y a…
01:01:24Moi, je ne remets pas en cause ce que vous dites.
01:01:26On a été beaucoup en Afrique.
01:01:29Je parle de vous un peu sur le Cameroun, d'ailleurs.
01:01:32Mais ça existait, le financement par des présidents africains,
01:01:37de la classe politique française, de gauche et de droite.
01:01:39Tout ça existait.
01:01:40C'est sûr, c'est avéré, il n'y a pas de doute.
01:01:42– Il y a une vaste littérature.
01:01:43– Il y a même des accidents d'avions qui sont intervenus.
01:01:45Je pense à M. Baroin, père.
01:01:47Voilà, on ne sait pas exactement ce qui s'est passé.
01:01:50On sait qu'il y a eu des financements.
01:01:51– Vincent Herbret ne parlait pas de ça.
01:01:53– Non, mais je dis, les financements, on sait que ça existait.
01:01:55– Il y avait M. Baroin.
01:01:56– Mais ce qui est étonnant, c'est que vous réveilliez tout ça maintenant.
01:01:58– M. Journiac.
01:01:59– Oui, enfin bon, tout ça…
01:02:01– Alors là, vous parlez de quelque chose pour les uns et les autres.
01:02:05C'est le père de François Baroin qui était grand maître de la GEMF à l'époque.
01:02:12Et je pense qu'on est en 83, 84, 85.
01:02:15Il y a un accident d'avion et François Baroin,
01:02:18qui doit être étudiant à Sciences Po à ce moment-là,
01:02:20qui est un tout jeune étudiant.
01:02:22Son père décède, le prénom de son père était Michel Baroin.
01:02:26Michel qui était une figure d'ailleurs médiatique.
01:02:28– Son avion s'est écrasé après avoir quitté Brazzaville.
01:02:31– Et il me revient le devoir de dire, puisque vous parlez de M. Baroin,
01:02:37je saisis l'occasion pour dire que M. Baroin était très apprécié
01:02:43de tous les chefs d'État africains, de Dakar jusqu'à Kinshasa.
01:02:49Ce que je vous propose, c'est qu'on fait une parenthèse.
01:02:52– Et s'il y a une personne pour le dire ici.
01:02:54– Je fais juste une parenthèse, parce que je veux revenir sur l'actualité
01:02:58et de François, de Michel Barnier.
01:03:01Vous le connaissez Michel Barnier ?
01:03:03– Oui, je l'ai rencontré au grand maître du RPR.
01:03:06– D'accord, mais comme il a été ministre des Affaires étrangères.
01:03:09– Je ne lui ai jamais rendu visite au Quai d'Orsay.
01:03:12– D'accord, pas de valise.
01:03:15– Mais non, non.
01:03:17– Non mais il a été ministre des Affaires étrangères,
01:03:19donc que vous étiez à ce moment-là, c'est quand même très…
01:03:21– Moi je trouve que parler ainsi du Premier ministre, non, il ne faut pas le faire.
01:03:24– Non mais M. Bourji, vous êtes l'émissaire pour les pays africains.
01:03:30M. Barnier est ministre des Affaires étrangères sous Jacques Chirac.
01:03:34– Absolument.
01:03:35– Et vous ne le rencontrez jamais, je peux être étonné.
01:03:37– Je ne l'ai jamais vu, alors que j'étais un permanent
01:03:40du Quai d'Orsay du temps de Dominique de Villepin.
01:03:43Je ne l'ai jamais rencontré.
01:03:45Mais une fois, je sortais du bureau du Président Chirac, accompagné de Villepin,
01:03:52et je lui ai dit, tiens il y a M. le Président,
01:03:57j'ai salué dans le salon, avant le bureau, Michel Barnier.
01:04:02Il m'a dit, c'est un excellent ministre et vous savez très bien que je l'apprécie beaucoup.
01:04:09– Bon, écoutons, revenons sur la politique française.
01:04:12Je voudrais parler quand même du discours de politique générale hier.
01:04:16J'ai un sentiment qu'il ne va pas se passer grand-chose,
01:04:18mais c'est compliqué aussi sans doute pour M. Barnier.
01:04:21Simplement Antoine Armand, je disais tout à l'heure,
01:04:23il va peut-être être un bon client pour nous.
01:04:25Écoutez comment il parle du Premier ministre sur Radio Luxembourg.
01:04:29– Le projet, on le présentera en primeur et c'est normal, on ne peut pas…
01:04:33Vous savez, Michel Barnier hier, il a eu une nouvelle méthode.
01:04:40– Michel Berger, ce n'est pas grave, ça peut arriver.
01:04:44Bon, qu'est-ce que je retiens d'hier ?
01:04:49Je disais tout à l'heure, il y a un petit tacle.
01:04:51Est-ce que vous êtes d'accord d'ailleurs ?
01:04:53– Bien sûr, il y a un tacle.
01:04:54– Le petit tacle à Retailleau.
01:04:56La fermeté est indissociable du respect de l'état de droit
01:04:59et des principes d'indépendance et d'impartialité de la justice
01:05:02que je suis profondément attaché.
01:05:04Écoutez, on n'est pas en même temps déjà de Michel Barnier ?
01:05:07– Non, on est dans le rappel de l'évidence.
01:05:11Bruno Retailleau a fait une sortie au canon un peu hasardeuse.
01:05:14– Mais pas du tout. En quoi elle est hasardeuse ?
01:05:17– De dire que l'état de droit n'est pas sacré.
01:05:20– L'état de droit, ça change, c'est ça ?
01:05:22– C'est l'état du droit qui n'est pas…
01:05:24– Mais enfin ne faites pas…
01:05:25– Ah si, c'est très important, très important Pascal.
01:05:28Parce que les grands principes de l'état de droit, ils sont sacrés.
01:05:31Ils sont partis intégrants de la démocratie.
01:05:33– Vous avez une drôle de religion quand même.
01:05:35– On meurt de ces discours picrocolins.
01:05:38– Je crois pas.
01:05:39– On meurt de ça depuis…
01:05:40– Je crois qu'au contraire, une démocratie…
01:05:42– Vous êtes tous là en train de regarder le modèle de droit de l'Égypte.
01:05:45– Vas-y Eric, c'est du souffle.
01:05:47– Et une démocratie vit de ça Pascal.
01:05:50– Non, non.
01:05:51– Surtout le temps encore plus important.
01:05:52– Non, une démocratie ça vit de la confiance du peuple.
01:05:54Ça vit pas d'une espèce de dévotion vis-à-vis des règles.
01:05:57– Non, parce que…
01:05:58– En plus qui sont relativement floues
01:06:00puisqu'on ne s'entend même pas sur les mots état du droit, état de droit.
01:06:03La démocratie ne vit pas de ça.
01:06:05La démocratie vit de la confiance que les électeurs ont dans leurs gouvernants.
01:06:10C'est ça qui fait la confiance.
01:06:12Moi j'ai été frappé hier en écoutant le Premier ministre,
01:06:14ce propos assez lénifiant, ce discours qui était quand même très ennuyeux
01:06:18comme un discours devant le Parlement européen.
01:06:20J'ai été frappé quand même des grumeaux.
01:06:22Alors il y a effectivement la politique fiscale de gauche, semble-t-il.
01:06:26Puis il y a cette autre ligne rouge sur les réformes sociétales.
01:06:29– Est-ce que c'est vraiment l'urgence ?
01:06:33– Noémie, parce que vous n'êtes que des garçons ici,
01:06:35et Noémie, je lui dis, si vous ne prenez pas la parole toute seule,
01:06:40ils ne vont pas vous laisser dire un mot.
01:06:42Ce sont des…
01:06:43– Il n'y en a pas tout le temps, sachez-le.
01:06:44– J'ai plus à dire sur la politique internationale,
01:06:46mais bien sûr j'ai écouté ce discours de politique générale.
01:06:50Et ce sont des grandes lignes qui ont été posées.
01:06:55On n'a pas encore vraiment les détails de la politique
01:06:58qui va mettre en œuvre, c'est compliqué.
01:07:00On peut juger son style, vous l'avez fait, son style élégant, courtois.
01:07:04Il envoie des tacles à ses adversaires politiques.
01:07:06Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y a pas d'agressivité.
01:07:08C'est même qu'il lui réponde par un sourire.
01:07:10Alors on va voir, peut-être qu'il va essayer de séduire
01:07:12un petit peu ses opposants politiques.
01:07:14Mais on ne peut pas encore le juger concrètement.
01:07:16– Bon, l'épée de Damoclès, il en a parlé.
01:07:18Tout le monde dit la même chose.
01:07:19La dette, la dette, la dette.
01:07:21– 47 000 euros par Français, la dette.
01:07:23– Si, si, si.
01:07:24– Je suis d'accord avec vous, mais ça ne veut rien dire.
01:07:26– Ok.
01:07:27– Parce que ça ne veut rien dire.
01:07:29– Ça veut dire que Fillon avait raison.
01:07:31Il était à la tête de l'État en faillite.
01:07:33Mais vous savez, le principal tacle, ce n'est pas Retailleau
01:07:35dans le discours de Barnier.
01:07:37– C'est Attal.
01:07:38– Alors Attal, mais Emmanuel Macron.
01:07:40Vous avez vu ce qu'il dit sur la Nouvelle-Calédonie ?
01:07:42Il dit, bon, la situation…
01:07:43Ce que va vous annoncer le Président en novembre, je vous le dis déjà.
01:07:47Il dit, les cabinets-conseils, c'est fini.
01:07:49Et il dit, la diplomatie française, il faut, mais sans arrogance.
01:07:53Mais attendez, moi ça m'a frappé.
01:07:55– Et Vincent Herouët, qu'est-ce qu'il se passe ?
01:07:57Vous êtes prêts à partir, là ?
01:07:59– Ça m'intéresse. J'écoute et j'apprends.
01:08:01– Vous êtes là avec votre serviette sous le bras.
01:08:04Mais l'émission n'est pas terminée.
01:08:06– Moi je suis…
01:08:07– Écoutons l'épée de Damoclès qui donne la parole à Éric Nolot.
01:08:11L'épée de Damoclès.
01:08:14– J'ai entendu parler, mesdames et messieurs, d'une épée de Damoclès
01:08:18qui pèserait au-dessus de la tête du gouvernement.
01:08:21Mais la véritable épée de Damoclès est là, sur la tête de la France
01:08:26et des Français, dès aujourd'hui.
01:08:29Et faute d'action, faute de courage maintenant,
01:08:33je suis sûr d'une chose, c'est que cette épée de Damoclès
01:08:37pèsera beaucoup plus gravement demain sur nos enfants et nos petits-enfants.
01:08:43– C'est vrai que j'ai entendu ça. Pardonne-moi, j'ai cité tout à l'heure
01:08:47Jean-Marc Ayrault, discours de politique générale.
01:08:49– 1800.
01:08:50– Ce sont les mêmes mots. En fait c'est inaudible.
01:08:54– Ce que je retiens de ce discours, c'est que les deux véritables oppositions
01:08:58c'est El-Effi et Gabriel Attal, c'est ce que j'ai retenu.
01:09:01Ensuite, on a parlé de l'État de droit.
01:09:03On ne parle pas beaucoup de la Nouvelle-Calédonie.
01:09:05Moi ça m'a quand même beaucoup marqué.
01:09:09M. Barnier a annoncé tranquillement, avec son ton effectivement très tranquille,
01:09:13très paternel, que la violence s'imposait à l'État de droit en Nouvelle-Calédonie.
01:09:16Une nouvelle fois. Voilà ce qu'il a annoncé.
01:09:19– Pourquoi vous dites ça ?
01:09:21– Parce qu'on décide de geler la chose, qu'on va recommencer à zéro.
01:09:25Et c'est quoi ? Parce qu'il y a eu des émeutes, parce qu'il y a eu des morts,
01:09:29parce qu'il y a eu la violence politique.
01:09:31– Sur l'immigration, parce qu'on l'attendait sur l'immigration.
01:09:33Et ça je le dis pour Marine Lenson, ça doit être le cinquième élément
01:09:37que nous avions imaginé d'écouter.
01:09:39Sur l'immigration, écoutez ce qu'a dit Michel Barnier,
01:09:43parce qu'on attend, quand je dis tout à l'heure,
01:09:46je voudrais que quelqu'un arrive avec un bristol à cinq
01:09:51et dise voilà ce que je propose, voilà la loi que je veux faire voter.
01:09:57Par exemple, aucune régularisation sur le sol de France.
01:10:00C'est simple ça, on est d'accord, on n'est pas d'accord, mais c'est simple.
01:10:04– Oui, tout à fait.
01:10:05– Et il n'y a jamais ça.
01:10:06C'est toujours des phrases un peu pas le passe-partout, filandreuses.
01:10:10Et ça m'ennuie parce qu'à l'arrivée,
01:10:12c'est la phrase que je cite 50 000 fois de Crisale,
01:10:15on cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé.
01:10:18Écoutez le Premier ministre.
01:10:20– L'an dernier, 2,5 millions de visas ont été accordés
01:10:25à des ressortissants étrangers.
01:10:27Chaque année, plus de 150 000 demandes d'asile sont enregistrées,
01:10:33dont les deux tiers en moyenne sont rejetées.
01:10:36Chaque année, plus de 100 000 obligations
01:10:39pour quitter le territoire sont prononcées,
01:10:41mais des dizaines de milliers de migrants en situation irrégulière
01:10:44se maintiennent indûment sur notre territoire.
01:10:48Le résultat, mesdames et messieurs les députés,
01:10:51c'est que nous ne maîtrisons plus de manière satisfaisante
01:10:54notre politique migratoire.
01:10:56Et la conséquence, c'est que nous n'atteignons plus
01:10:59de manière satisfaisante notre objectif,
01:11:02j'allais dire notre devoir républicain d'intégration.
01:11:06– Oui mais tout ça, on enfile les perles.
01:11:09– Oui mais là, il faut attendre les actions, les décisions.
01:11:12– Mais oui, mais c'est ça que je veux dire.
01:11:14– Un discours de politique générale, c'est pas…
01:11:16– Mais c'est pas ça un discours de politique générale.
01:11:18– Vous avez raison, la seule chose qu'il ait dite sur l'immigration,
01:11:20c'est le pacte asile-migration européen qui a mis 13 ans,
01:11:23c'est un bon pacte pour juguler l'immigration en France,
01:11:25ce qui n'est pas vrai, et on va renforcer Frontex.
01:11:27En fait, il n'a rien dit du tout.
01:11:29La seule chose qu'il dit en direction du RN,
01:11:31c'est que je vais me pencher sur la proportionnelle.
01:11:33Mais sur l'immigration, vous avez raison, en fait, c'est plat, c'est très plat.
01:11:36– D'accord, d'accord.
01:11:37– Robert Bourgi qui est avec nous.
01:11:38– Mon chéri, il a dit qu'il pouvait réfléchir.
01:11:40– Oui, oui.
01:11:41– Robert Bourgi qui est avec nous, ils savent que je sais tout.
01:11:45Vous avez… vous êtes né au Liban ?
01:11:48– Non, je suis né à Dakar, de parents libanais,
01:11:51et papa a obtenu la nationalité française en 47, en 1947,
01:11:58et depuis, nous sommes tous Français.
01:12:00– Mais forcément, je peux dire que vous êtes d'origine libanaise ?
01:12:03Je peux le dire comme ça ?
01:12:04– Mais je suis d'origine libanaise, je suis israélite.
01:12:06– Vous pouvez le dire comme ça ?
01:12:07– Dites-le, dites-le.
01:12:08– Bon, c'est intéressant, le Liban.
01:12:11Votre avis sur le Liban d'aujourd'hui,
01:12:13et j'entendais Pierre Lelouch tout à l'heure qui disait,
01:12:15attention, le Liban, ça peut être la France demain.
01:12:18Est-ce que ça peut être votre analyse ?
01:12:21– Je suppose.
01:12:22Moi, j'ai une chose à vous dire.
01:12:24Vous aviez des ministres spécialistes.
01:12:27Je suis extrêmement inquiet de ce qui pourrait se passer
01:12:34au Proche et au Moyen-Orient.
01:12:37Et je vois, j'imagine, que les régimes actuels,
01:12:48au Proche et au Moyen-Orient,
01:12:50les royaumes, les principautés, les républiques s'y lirent dans,
01:12:55sont toutes menacées, sont tous menacées.
01:12:59Mais ce que je constate, c'est que, avec tristesse,
01:13:05c'est que la voix de la France est inaudible.
01:13:11Où est le temps où le général tonnait ?
01:13:15Où est le temps où Jacques Chirac tonnait ?
01:13:18Aujourd'hui, nous sommes totalement absents.
01:13:22Mais alors totalement.
01:13:23– Mais parce qu'on le veut ou parce qu'on ne peut pas faire autrement ?
01:13:26– Parce qu'il n'y a plus les acteurs capables de tonner, monsieur Proulx.
01:13:31Il ne faut pas avoir peur de le dire.
01:13:35Il ne faut pas avoir peur de le dire.
01:13:37Rappelez-vous Jacques Chirac à Jérusalem.
01:13:40Rappelez-vous Jacques Chirac à Jérusalem.
01:13:43Et quand M. Jospin, quelques temps après, est allé faire le,
01:13:47comme on dit, rappelez-vous, le phareau à ce qui s'est passé.
01:13:53On n'a plus les acteurs de premier plan.
01:13:57Pour ce qui est du proche et du moyen.
01:13:59– Il y a des conséquences pour la France ?
01:14:01– Nous sommes très absents.
01:14:03– Mais est-ce qu'il y a des conséquences ?
01:14:05– Monsieur Proulx, écoutez-moi bien.
01:14:07– Est-ce qu'il y a des conséquences ?
01:14:08– Je n'en ai pas parlé, ça sera peut-être le tome 2.
01:14:13En 1992, j'étais le conseiller du président Omar Bongo.
01:14:20Pour une chose bien précise.
01:14:22Il m'avait dit, va voir Hafez al-Assad à Damas.
01:14:28Je lui dis, Hafez al-Assad, comme je l'appelais, papa,
01:14:31mais moi je ne le connais pas.
01:14:33Il s'est arrangé, il m'a pris rendez-vous.
01:14:36Bien entendu, les services syriens, qui ne sont pas des amateurs,
01:14:42ont fait toute une étude sur moi.
01:14:44J'ai été accueilli à Damas.
01:14:46A l'époque, le président Hafez al-Assad avait perdu son épouse.
01:14:52Il m'a reçu à Kudeha, le Colombais, les deux églises du président Assad.
01:14:58Nous avons passé 6 heures ensemble, en arabe, 6 heures.
01:15:03Il est resté assis et je me suis rappelé à ce moment-là
01:15:07sur Kaveh Likissinger, sur lui.
01:15:10Pendant les 6 heures que j'ai passées avec le président,
01:15:13je me suis levé 3 fois pour aller me laver les mains
01:15:17et Hafez al-Assad n'a pas bougé.
01:15:19Et à la fin de l'entretien, écoutez-moi bien, monsieur Proulx.
01:15:24Il s'est levé et me dit, tu dis à monsieur Chirac,
01:15:30alors que c'était Bongo qui m'envoyait.
01:15:33Jacques Chirac était maire de Paris.
01:15:35Tu dis à monsieur Jacques Chirac que dans le cœur de chaque arabe,
01:15:41il y a la France.
01:15:44Dans le cœur de chaque arabe, il y a la France.
01:15:47Et c'était Hafez al-Assad qui le disait.
01:15:50Je lui dis, il me dit, si tu vois Chirac quand tu rentres à Paris,
01:15:57dis-lui que mon cœur bat pour lui aussi.
01:16:01– Bon, j'entends bien et c'est sûrement très intéressant.
01:16:04– C'est très intéressant, mais laissez-moi vous parler.
01:16:07– Je vous laisse parler, mais…
01:16:09– Laissez parler vos invités.
01:16:11– Oui, mais vous me dites que…
01:16:13– Vous savez, moi je suis en ligne avec des interlocuteurs au Liban.
01:16:17Je suis appelé en permanence, je ne suis rien.
01:16:20Alors ils m'ont dit, mais comment se fait-il que la France,
01:16:24alors que nous avons des problèmes d'alimentation, d'électricité,
01:16:30il y a des destructions, la France ne nous donne que 10 millions d'euros.
01:16:35– Et parce qu'il n'y a plus d'argent.
01:16:37– Non, c'est très important dans l'esprit des Arabes
01:16:42et dans l'esprit des Libanais.
01:16:44La place de la France au Liban, c'est la première.
01:16:48Mais il faut être à la hauteur de la tâche.
01:16:52À la hauteur de la tâche.
01:16:54Et nous ne sommes pas à la hauteur de la tâche.
01:16:56– Alors Noémie qui connaît les relations internationales, vous avez dit…
01:16:59– C'est intéressant, mais il y a d'autres façons de voir les choses.
01:17:03Vous allez me dire ce que vous en pensez.
01:17:05Comme vous, il y a beaucoup de gens qui pensent que le Proche et le Moyen-Orient
01:17:08aujourd'hui est au bord d'un précipice.
01:17:10– Absolument.
01:17:11– Mais il y a aussi une autre façon de voir les choses.
01:17:13Parce qu'il y a eu des nouvelles alliances malgré tout.
01:17:15Vous savez les accords d'Abraham, ça a été une révolution aujourd'hui.
01:17:18Il y a Israël qui a engagé des processus de paix avec des pays arabes
01:17:23comme jamais dans le monde.
01:17:25Il y a eu des processus de paix qui ont été signés
01:17:28par des processus de normalisation avec l'Arabie Saoudite,
01:17:30avec les Émirats, avec le Maroc également.
01:17:35Après les accords qui avaient été faits avec l'Égypte et avec la Jordanie.
01:17:40Et aujourd'hui, il y a eu sans doute encore une fois hier soir
01:17:43une coalition internationale qui a été menée pour protéger le ciel israélien.
01:17:47Je ne sais pas si vous avez bien lu le communiqué de l'Élusée
01:17:49qui est paru cette nuit, mais il sous-entend que la France
01:17:52aurait participé aussi à cette coalition internationale.
01:17:55Donc, si vous voulez, ce sont des nouvelles alliances
01:17:58qui sont en train de se mettre en place aujourd'hui.
01:18:00Ce n'est pas uniquement une histoire de chaos.
01:18:04Je suis très inquiet Madame.
01:18:07C'est tout ce que je vous dis.
01:18:09Ma première question, c'était la libanisation de la France.
01:18:17C'était ça ma première question à laquelle vous n'avez pas vraiment répondu.
01:18:21Monsieur Proulx, c'est un problème très grave.
01:18:27Mais très très grave.
01:18:30Et pardonnez-moi de parler de moi.
01:18:34Vous avez dévoilé, ce n'est pas un secret, mes origines.
01:18:40Je tiens à vous dire que je suis musulman
01:18:44et que je suis de confession chiite.
01:18:49Quand j'entends dire qu'il y a le diable dans le chiisme,
01:18:55je ne dis pas que c'est faux.
01:18:57Mais monsieur Proulx, j'ai trois enfants.
01:19:01Ils sont tous baptisés.
01:19:04J'ai sept petits-enfants, mes amours.
01:19:08Ils sont tous baptisés.
01:19:10Et ce soir, la grande fête juive,
01:19:13savez-vous de qui je suis l'invité d'honneur ce soir ?
01:19:18D'un homme que vous connaissez très bien, Jean-Claude Darmanin.
01:19:23Et quand vous rentrez à mon cabinet, monsieur Proulx,
01:19:26il y a toute une galerie de kippas.
01:19:29Et je vais vous parler d'un problème personnel.
01:19:32Je tiens à ce que ça se sache.
01:19:35Un jour, je reçois la visite d'un petit-neveu
01:19:39venu du Sud-Liban, là où il y a le bastion de Hezbollah.
01:19:46Il vient, il n'était jamais venu à mon cabinet.
01:19:50La secrétaire lui dit, bon, je vais vous emmener chez maître Bourchier.
01:19:55Il rentre, le barbu, le barbu, attention.
01:20:01Et je savais quels étaient ses antécédents.
01:20:06Et il me dit en arabe, ces koals,
01:20:09toutes ces kippas, en arabe,
01:20:12mais en arabe, violents.
01:20:15Je l'ai regardé. Je lui ai dit, tu fais demi-tour et tu sors.
01:20:22– J'entends bien, mais ma question, vous n'y avez quand même pas répondu.
01:20:27– Le problème, c'est pas le chien.
01:20:29– Il y en a beaucoup comme moi, monsieur Nolot.
01:20:31– Non, écoutez-vous.
01:20:33– Il est 10h33, il nous reste deux minutes.
01:20:37Audrey, Audrey, je vous donne juste une minute
01:20:39et on termine avec monsieur Bourchier parce que c'est trop court.
01:20:41Mais j'entends bien, c'est vrai que je coupe souvent les uns et les autres.
01:20:45Mais parce que j'essaye d'aller au fait,
01:20:47avec cette question à laquelle vous ne m'avez pas répondu.
01:20:49Est-ce qu'il y a un risque de libanisation pour la France ?
01:20:52Et ça, c'est une question importante.
01:20:54Mais Audrey Bertheau, vous aurez une minute pour conclure.
01:20:56Audrey, très vite.
01:20:58– La Cour des comptes suggère de supprimer 100 000 postes dans les collectivités locales,
01:21:04ce qui permettrait une économie importante de plus de 4 milliards d'euros par an.
01:21:08La Cour des comptes emploie environ 2 millions d'agents publics.
01:21:11Israël et les États-Unis ont promis de riposter à l'attaque de l'Iran hier.
01:21:15L'Iran, ce matin, répond qu'ils frapperont toutes les infrastructures israéliennes en cas de riposte.
01:21:20L'Iran dit également avoir mis en garde les États-Unis contre toute intervention de leur part.
01:21:25Et face à cela, Jean-Noël Barreau, ministre des Affaires étrangères,
01:21:28devrait repartir au Moyen-Orient.
01:21:30Un communiqué de l'Élysée a été publié cette nuit à l'issue d'un conseil de défense.
01:21:35– Une minute, merci Audrey, parce que Jean-Marc Morandini après ne sera pas content.
01:21:39Vous avez une minute pour conclure.
01:21:44– Monsieur Proulx. – On a pris 10 secondes.
01:21:47– Non, la crise est grave au Proche et au Moyen-Orient.
01:21:51J'ai envie, tout petit que je suis, de dire à ceux qui se battent de l'autre côté
01:22:00que nous sommes tous les enfants d'un même père, Smaïl et Isaac,
01:22:07et que l'Éternel nous accorde la grâce du cœur et la grâce de l'esprit.
01:22:15– Vous avez fait plonger François Fillon.
01:22:17S'il avait été président de la République, on n'en serait peut-être pas là.
01:22:20Je me permets juste cette petite remarque personnelle.
01:22:23– Je vais vous répondre. François Fillon me manque beaucoup.
01:22:28– Je suis surprenant, mais c'est la réalité.
01:22:34Comme Dominique de Villepin me manque beaucoup.
01:22:37– Je vous rappelle, s'il n'y a pas l'affaire des costumes,
01:22:43Emmanuel Macron n'est sans doute pas président de la République, sans doute.
01:22:47Après, on ne le saura jamais. – Oui, on ne le saura jamais.
01:22:50– Écoutez, sans doute, il est percuté par l'affaire des costumes
01:22:53parce qu'elle est symbolique l'affaire des costumes, plus que tout.
01:22:57Aujourd'hui, on est dans l'état où on est.
01:22:59Vous regrettez que la France ne soit pas entendue, etc.
01:23:02Mais peut-être qu'avec François Fillon, ça aurait été différent.
01:23:04Peut-être ou peut-être pas.
01:23:06Bon, je vous remercie en tout cas.
01:23:08Moi, je voulais dire que j'avais beaucoup d'affection pour vous.
01:23:10– Vous l'aviez ou vous l'avez toujours ?
01:23:12– Non, j'ai. – Ah bon ?
01:23:14– Parce que je vous vois de temps en temps.
01:23:16C'est vrai que vous êtes un personnage, comme on dit, à part d'un monde ancien.
01:23:21– Macron ! – Oui, d'un monde ancien.
01:23:24– Débranchez-moi le cercueil.
01:23:26– Non, mais une manière de parler, un certain charme,
01:23:29une façon de voir les choses, etc.
01:23:31Et voilà, je voulais simplement vous dire ça.
01:23:34– C'est gentil de le faire.
01:23:35– Parce qu'au-delà de tout, c'est important de s'aimer bien.
01:23:38– Je vous aime beaucoup.
01:23:40– Ben, je dirais… – Pas simplement bien.
01:23:42– Bon, et puis c'est vrai que vous avez parlé de vos petits-enfants.
01:23:45Et j'ai eu la chance d'en voir un ou deux qui sont magnifiques.
01:23:48– Dieu les bénisse.
01:23:50– Exactement.
01:23:51C'est quand même le plus important au-delà de ce qui est écrit dans ce livre.
01:23:55– Et moi, ce qui manque, c'est l'émission Zemmour Nolo.
01:24:00Je vous regardais avec délice et passion.
01:24:04– Bien sûr, vous avez raison de faire la publicité d'une autre chaîne.
01:24:07C'est sympa.
01:24:08Laurent Pratte était à la réalisation.
01:24:10Hugo, mais on pourrait la…
01:24:11Ah oui, non, mais il ne peut plus aujourd'hui.
01:24:13– Ah non, c'est pour ça que l'émission a été arrêtée.
01:24:15– Bien sûr.
01:24:16Hugo Trindade était à la vision.
01:24:18Jean-François Couvlard était au son.
01:24:19Merci à Marine Lançon et à Hélène Charpy.
01:24:21Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:24:23Je rappelle Robert Bourgis avec Frédéric Lejal.
01:24:26On dit Lejal ?
01:24:27– Lejal.
01:24:28– Lejal, que je n'avais pas cité.
01:24:29Ils savent qui ?
01:24:31Que je sais tout.
01:24:32Ma vie en France-Afrique, c'est chez Max Milot.
01:24:36Et c'était intéressant de vous écouter.
01:24:39Merci à tous.
01:24:40Jean-Marc Morandini qui me pardonne pour ses quelques secondes de retard.
01:24:42À ce soir.