Depuis 7 ans, Adrien Donzet et Florent Labussiere mêlent ici tradition et innovation pour cultiver la diversité et promouvoir l'agriculture durable sous les oliviers centenaires des Baronnies Provençales.
Infos : https://www.francebleu.fr/emissions/circuits-courts-en-drome-ardeche/a-villeperdrix-la-ferme-de-perdicus-huiles-et-olives-pestos-infusions-cosmetiques-huiles-essentielles-2901432
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00:00 Somme proche de vous, le 6/9, France Bleu Dromardèche.
00:04 Satorécar, bienvenue à vous, bonjour, bon réveil.
00:06 Mettons-nous en mode circuit court avec Nelly Sorbier.
00:09 À Ville Perdrie aujourd'hui dans les Baronies Provençales,
00:12 pour découvrir une ferme pas comme les autres,
00:15 celle d'Adrien Donzet et Florent Labussière,
00:18 la ferme de Perdicus.
00:20 Alors Perdicus, c'était un clin d'œil pour parler du mythe fondateur du village.
00:24 Donc après il y a plein d'histoires différentes,
00:26 mais celle qui est la plus connue,
00:28 c'est que du coup un Gaulois romanisé qui s'appelait Perdicus
00:31 a été récompensé pour ses faits d'armes,
00:33 et donc on lui a offert une villa,
00:35 et avec le temps et les déformations de langage,
00:37 serait devenue Ville Perdrie.
00:38 Donc c'est le nom du village dans lequel moi j'ai grandi.
00:40 On n'a pas trouvé la villa de nos rêves,
00:42 mais en soi, moi, ma famille est là depuis des centaines d'années.
00:45 Quand on va chercher dans les archives,
00:46 on trouve des traces de la famille jusqu'à à peu près 300 ans.
00:49 Donc en fait on était cultivateur,
00:51 et on est toujours cultivateur de père en fils depuis très longtemps,
00:55 et on travaille principalement des oliviers.
00:57 - On a plus de 800 oliviers !
00:59 - Oui, et des arbres en partie pluricentenaires.
01:03 Adrien et Florent proposent aux éleveurs du coin
01:06 de faire passer leurs troupeaux sous leurs oliviers,
01:08 ce qui leur évite de tondre et de mettre dans l'engrais.
01:11 Alors à la ferme de Perdicus,
01:13 vous avez tous ces oliviers, mais ce n'est pas tout.
01:16 - On a des ânes, donc en fait, en tout,
01:18 avec les pâtures des ânes, on a à peu près 20 hectares
01:20 qui sont travaillés et pâturés.
01:22 Sinon on a 4 hectares d'oliviers,
01:24 dont 1,5 hectare à Lyon,
01:26 tout le reste autour du village,
01:28 et après on a à peu près 1 hectare de cerisiers et fruitiers.
01:31 En fait c'est très diversifié, c'est un hectare qui est mené en agroforesterie,
01:34 c'est-à-dire que vous avez des fruitiers,
01:36 en dessous des plantes aromatiques et médicinales,
01:38 et du maraîchage, avec une serre, et aussi pas mal de fraisiers.
01:41 - Et donc au milieu de tout ça, vous avez des poules,
01:44 des poules et des canards coureurs indiens
01:46 qui mangent les parasites des cultures,
01:48 qui se nourrissent des fruits des oliviers, vous voyez,
01:51 et qui de fait travaillent avec nos hôtes du jour.
01:53 - Et finalement, c'est ce qu'Adrien appelle les bénéfices réciproques.
01:57 - C'est très varié.
01:58 - Ah oui, on peut même dire ultra-diversifié,
02:00 puisqu'Adrien et Florent nous régalent
02:02 avec une cinquantaine de produits transformés,
02:05 auxquels vous ajoutez des produits frais,
02:08 de quoi ravir nos papilles.
02:10 - On va commencer par l'huile d'olive, les olives de bouche,
02:12 on est en zone à Opégnon, donc on cultive de la tanche,
02:15 on a des très grosses olives noires,
02:16 qui sont super intéressantes pour l'apéritif,
02:18 avec des pâtes d'olive aussi.
02:20 Toutes sortes de produits transformés à base de plantes,
02:22 de la tisane, une petite gamme de cosmétiques,
02:25 pas mal d'hydrolats différents, des confitures,
02:28 on a des pestos, et puis après,
02:31 on a en plus entre 15 et 20 ruches,
02:33 ça varie un peu en fonction des mortalités,
02:35 et du coup on fait aussi des bougies avec la cire qu'on récupère.
02:38 - Et donc bien sûr, du miel de fleurs et de la propolis,
02:42 et tout cela varie en fonction des saisons
02:44 et de leurs expériences.
02:45 La ferme de Perdicus est en évolution permanente.
02:48 - Donc Adrien et Florent sont sur des terres familiales.
02:51 - Oui, celles de la famille d'Adrien,
02:53 terres sur lesquelles ils sont revenus en fait il y a 7 ans.
02:56 - J'ai quitté la ferme de Perdicus, j'ai rencontré Florent sur Lyon.
02:59 On était tous les deux dans la botanique.
03:01 Je travaillais pour le jardin botanique de Lyon,
03:03 dans une partie des serres du parc de la Tête d'Or,
03:05 et Florent était ingénieur écologue,
03:07 donc il faisait des inventaires de milieux pour la faune et pour la flore.
03:09 Et du coup, mon père voulant prendre sa retraite,
03:12 on s'est dit que c'était le moment de quitter la ville et de changer de vie.
03:15 - Et donc depuis, ils innovent, ils expérimentent.
03:17 Adrien et Florent allient à merveille le présent et le passé,
03:21 en s'inspirant des techniques des anciens
03:23 et en les enrichissant avec leurs connaissances.
03:25 Et plus les années passent, plus la ferme se diversifie
03:28 et accueille de nouveaux amis travailleurs.
03:30 - Alors il s'est trouvé qu'on avait une jument qu'on ne voulait pas laisser seule.
03:33 Et la réflexion était la suivante,
03:36 si on prend l'âne pour travailler avec nous,
03:38 la jument va se retrouver tout seul.
03:39 Donc on s'est dit qu'on allait essayer de trouver deux ânes.
03:41 Et puis finalement, on en a trouvé trois.
03:43 Puis en fait, ça a été tellement le coup de foudre avec ces petites bébêtes
03:46 que du coup, on en a pris une quatrième.
03:48 Ça fait deux ans et demi maintenant qu'on a des ânes.
03:51 Donc on les loue à la demi-journée pour faire des balades,
03:54 des petits circuits autour du village.
03:55 On fait sinon aussi un peu des balades botaniques et ils nous accompagnent.
03:58 Et sinon, ils viennent avec nous quand on fait de la récolte sauvage.
04:01 Ils nous aident à porter les plantes qu'on récolte,
04:03 et notamment la lavande sauvage, sur la montagne d'Angèle.
04:06 Et à côté de ça, ils nous aident petit à petit,
04:08 on apprend l'attraction animale avec eux,
04:10 et ils nous aident au jardin.
04:11 Donc pour la reprise de la bourre, la mise en place de certaines cultures.
04:14 - Voilà, tout est savamment pensé.
04:16 C'est une amie d'Adrien et Florent qui s'occupe des ânes.
04:18 La famille donne un petit coup de main.
04:20 Il y a des employés aussi pour certaines récoltes et pour les cultures.
04:24 Bon, on pourrait passer des heures à en parler.
04:26 C'est vrai que c'est très très frustrant aujourd'hui.
04:28 Vous le disiez vous-même, Philippe.
04:29 Le mieux, c'est de vous rendre sur place dans la ferme de Perdicus,
04:32 donc à Ville Perdrie.
04:33 Vous pouvez même y séjourner,
04:35 puisque la petite soeur d'Adrien agite à côté de la ferme.
04:38 Et juste à côté, vous avez également une petite boutique
04:41 pour découvrir tous ces produits.
04:42 Sinon, ils sont associés au local de producteurs à Remusa.
04:46 Vous les retrouvez également dans différentes boutiques et autres points de vente.
04:49 Je vous mettrai toutes les infos qu'il vous faut, bien évidemment,
04:51 comme d'habitude, sur notre site internet, parce qu'elles sont nombreuses.
04:54 Et puis, ils ont un site très bien fait aussi,
04:56 qui leur permet d'envoyer des produits en France,
05:00 mais également jusqu'en Europe.
05:02 Donc il y a un petit bout des baronies provençales
05:04 qui se baladent comme ça partout en Europe.
05:07 - Du circuit court qui s'exporte.
05:09 On retrouve donc Nelly Sorbier.
05:11 - Oui, Gérard.
05:12 - Sur l'application ICI par France Bleu et France 3.
05:16 Mais je vous aime toutes les deux, dans tous les cas.
05:18 - Merci Jean-Yves Ménien.