• il y a 5 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy et Jean Doridot

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-05-06##

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News
Transcription
00:00Vraie Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Nous sommes dans une société de plus en plus violente et on a une forme de violence désinhibée
00:08chez nos adolescents et parfois de plus en plus jeunes.
00:10Samara à Montpellier, Chamsédine à Viry-Châtillon.
00:13Parce que les mineurs aujourd'hui sont protégés par la loi.
00:15Ce qui est sûr c'est qu'il faut abaisser l'âge de la majorité pénale.
00:18Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies.
00:20Parce que les jeunes d'aujourd'hui ça n'est plus le droit des mineurs, la justice des mineurs
00:24comme on l'imaginait en 1948.
00:26Sanctionner c'est aussi revoir la politique pénale et mettre en place des peines.
00:30Courte, ferme et rapide.
00:32La mise en contexte de notre grand débat du jour.
00:35Vous le savez, il y a eu un nouveau drame à Marseille.
00:37Dans la nuit de dimanche, il y a un jeune homme de 17 ans qui a été tué par balle.
00:40Vraisemblablement le troisième narcomycide de l'année.
00:44Rappelons également la mort de Mathis à Châteauroux
00:47ou notamment l'élève de 15 ans qui a été tabassé à mort à sa sortie de collège à Viry-Châtillon.
00:51Ce qui nous amène à nous poser cette question logique.
00:54Chers auditeurs, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:56Est-ce qu'il faut baisser la majorité pénale ?
00:59On se pose la question avec vous.
01:00Parlons vrai, nos adolescents violents seraient-ils impressionnés
01:04par une plus grande sévérité de la justice ?
01:06Faut-il adapter la loi pour répondre différemment face à leurs exactions ?
01:10Des peines fermes, courtes et rapidement applicables ?
01:13Plus généralement, la question de la majorité pénale trône au cœur de la problématique.
01:1818 ans ou 16 ans, à vous de vous exprimer les auditeurs de Sud Radio 0826-300-300
01:24et sur le compte X.
01:25Et oui, justement sur le compte X, vous votez et vous y allez.
01:28Alors vous êtes pour cet abaissement de la majorité pénale à 92%
01:33et pas du tout pour à 8%.
01:35Donc c'est assez clair, cher Frédéric.
01:37Oui.
01:37On va enchaîner avec notre invité, Florence Rouas, que je vous représente, chers auditeurs.
01:42Florence Rouas, vous êtes avocate pénaliste et spécialiste du droit des mineurs.
01:47Alors, chère madame, merci d'être avec nous encore.
01:50Vous savez le principe, on fait un rapide tour de table.
01:53Chaque vraie voix nous donne son point de vue
01:55et après l'échange peut être lancé.
01:58Philippe Bilger.
01:59Je ne discuterai évidemment pas le choix de notre invité,
02:04Maître Rouas, spécialisé dans le droit des mineurs,
02:09mais je veux dire que j'aurais été prêt à parier sur la réponse qu'elle vous a faite tout à l'heure.
02:16En effet, il constate qu'il n'y a pas véritablement de problème,
02:20que le droit des mineurs qui est en cours actuellement ne pose pas de problème
02:26et que probablement les multiples agressions délictuelles ou criminelles qui sont commises
02:32n'ont pas la gravité qu'on leur donne.
02:35Mais deux observations rapidement.
02:38D'abord, les mineurs d'aujourd'hui n'ont rien à voir avec ceux qu'appréhendaient l'ordonnance de 1945.
02:46Et la seconde observation, c'est que, pour une fois, j'étais d'accord avec ce qu'avait prévu à l'époque Nicolas Sarkozy,
02:56c'est-à-dire la création de tribunaux correctionnels entre 16 et 18 ans.
03:01Pour les mineurs, on aurait en effet répondu positivement à la question posée par Sud Radio.
03:08Et je pense que ça pourrait être une solution qui serait à la fois répressive, bien sûr, mais humaine.
03:17Elisabeth Lévy.
03:18Alors moi, je l'avoue, je suis assez choqué que notre invité ait commencé par dire
03:22que la solution au problème, c'était de répondre aux désirs des jeunes.
03:26Parce qu'excusez-moi, ce que je vois apparaître, c'est ce que nous racontent aussi tous les pédopsychiatres
03:34et un certain nombre de faits divers.
03:36Si vous voulez, je ne crois pas que des jeunes qui tabassent une vieille dame par derrière,
03:40c'est parce qu'on n'a pas écouté leurs petits désirs.
03:43Je crois au contraire que c'est parce qu'ils n'ont jamais trouvé la limite.
03:46Et que le meilleur service qu'on puisse rendre à des jeunes aujourd'hui,
03:50c'est effectivement de borner leurs désirs,
03:55de leur dire que leurs désirs ne sont pas souverains, tout-puissants et absolus,
03:59qu'ils doivent avoir des limites de tous ordres, légales et morales.
04:03J'ajoute que le noyage de poisson de ce qui se passe dans la violence des jeunes commence à me taper sur les nerfs.
04:09Parce qu'une grande part de ce qui se passe vient d'un problème simple,
04:13c'est que la cohabitation des cultures, contrairement à ce qu'on essaye de nous raconter,
04:16n'est pas une promenade de santé.
04:18Vous voyez bien que dans le cas de Shams Eddin ou de Rachid à Bordeaux,
04:22il y a un conflit anthropologique qui d'ailleurs passe à l'intérieur de l'islam pour le coup.
04:26C'est-à-dire qu'il y a une question de mœurs,
04:29et que ça, le droit est fait pour des sociétés plus ou moins homogènes.
04:33Il n'est pas fait pour régler des conflits anthropologiques aussi abyssaux.
04:37Quand quelqu'un pense qu'il peut tuer parce qu'on a parlé à sa sœur,
04:42si vous voulez, notre droit ne peut rien pour lui, en vrai.
04:45Et le troisième dans ce tour de table, avant de retrouver notre invité,
04:48qu'on entend, qui a envie de répondre...
04:50Florence, vous êtes là, on ne vous oublie pas.
04:53Jean Dorido.
04:54Est-ce qu'il faut borner les désirs, comme dit Elisabeth Jean Dorido ?
04:57Il faut surtout poser le problème correctement,
04:58et le problème, ce n'est pas le problème de la justice des mineurs,
05:01le problème, c'est le problème de la violence des mineurs.
05:03Il y a une violence qui est conséquente.
05:06Je m'inscris en faux avec ce que dit Philippe Bilger,
05:09nos mineurs d'aujourd'hui sont exactement les mêmes que les mineurs de 1945,
05:13c'est cette fameuse ordonnance.
05:15Ils ont deux bras, deux jambes, 23 paires de chromosomes,
05:17ce sont exactement les mêmes individus.
05:19Et c'est la société autour qui a changé,
05:22et donc on a un vrai souci de violence de certains mineurs,
05:26une violence exacerbée,
05:27et la question c'est comment est-ce qu'on fait pour réguler,
05:31pour endiguer cette violence ?
05:33Et je crois que l'excellente Florence Rouas l'a très bien dit en préambule.
05:37Vous la rassurez, bravo Jean.
05:39Il est important de savoir prendre en charge ces mineurs,
05:43ça passe évidemment par établir des limites.
05:46Maintenant, si vous voulez, cette espèce de réflexe pavlovien
05:49qui a envie de mettre tout le monde en prison,
05:51si la prison était une réponse adéquate pour endiguer la criminalité,
05:55ça se saurait.
05:56La prison est une machine à créer des criminels,
05:59ça a même été une machine à créer des djihadistes.
06:01On est quand même le pays qui a fourni le plus de djihadistes à la Syrie,
06:08à l'époque de Daesh,
06:09on parle même du Trapistan pour la ville de Trappes.
06:12Donc si vous voulez, je crois que la France doit se remettre en question
06:15et adresser correctement le problème de la violence des mineurs.
06:18Et c'est ma question pour notre invité, Maître Florence Rouas,
06:22quelle piste envisagez-vous pour traiter ce problème de la violence des mineurs ?
06:27Florence Rouas, je rappelle encore une fois que vous êtes avocate pénaliste
06:30et spécialiste du droit des mineurs.
06:31Alors oui, voilà, comment endiguer cette violence, Florence ?
06:35Alors écoutez, ce que je comprends dans toutes les observations de ce tour de table,
06:40c'est qu'il y a la question qui se pose et qui est normale
06:43entre les causes et les conséquences.
06:45Et qu'il ne faut pas faire de causes, conséquences et remèdes.
06:48Voilà, j'allais dire les trois piliers, les trois axes.
06:51Les causes, elles sont multiples.
06:52C'est vrai qu'il y a à la fois des problèmes ethniques,
06:56des problèmes sociologiques, des problèmes économiques,
06:58des problèmes générationnels, voilà, elles sont multiples
07:02et là on n'aurait pas le temps de rentrer dans tout cela,
07:05mais moi je rejoins tout à fait ce que dit à la fois Philippe Bidger,
07:08ce que dit Élisabeth Pellis, ce que dit Jean Dorido.
07:10Je suis d'accord, tout le monde a raison et tout le monde pointe le doigt
07:13sur des vraies questions, se disent, et que moi je rencontre
07:16et que j'ai rencontré moult fois dans la défense des mineurs,
07:19les familles monoparentales, la polygamie,
07:25et puis aussi un sentiment de délaissement de certains jeunes,
07:30une incompréhension, l'école qui ne fait pas toujours son job
07:34comme elle le faisait à une certaine époque,
07:36peut-être aussi des problèmes d'autorité,
07:38mais vous savez l'autorité elle a bon dos,
07:40il y a vraiment, vraiment une pluralité de sujets
07:44et ça ce sont les causes.
07:46Ensuite les conséquences, on les connaît,
07:48c'est vrai que la violence existe,
07:50et c'est la raison pour laquelle il y a eu le code de justice pénal des mineurs
07:54qui est venu quand même apporter des modifications et des améliorations,
07:57quoi qu'on en dise à l'ordonnance de 45 qui était un petit peu périmée
08:01parce qu'il y a une espèce d'amalgame de textes qui se superposaient
08:04et on ne comprenait plus rien.
08:06N'oublions pas sur le plan légal,
08:09la défense a ratifié la convention de New York des droits de l'enfant de 1989,
08:14ce qui explique aussi toute la question d'excuse de minorité,
08:18et qui à mon sens est une bonne chose
08:20parce qu'on ne peut pas juger les mineurs,
08:22même les mineurs d'aujourd'hui,
08:24de la même manière qu'on juge des majeurs,
08:26pour de multiples raisons,
08:28y compris des raisons qui sont presque évidentes,
08:31mais également des raisons d'ordre psychologique,
08:34donc ça c'est important,
08:36c'est pour ça qu'en dessous de 16 ans,
08:38déjà en dessous de 13 ans il y a la présomption de non-discernement,
08:41donc déjà on considère qu'il n'y a pas la capacité de savoir finalement,
08:46en dessous de 13 ans,
08:48quand un jeune de moins de 16 ans commet une infraction,
08:51il n'a pas la capacité véritable, sauf à démontrer le contraire,
08:54qu'il avait connaissance qu'il commettait une infraction,
08:57qu'il avait des conséquences.
08:59Après on a l'approche qui va de 13 à 16,
09:01enfin à 15 en fait, en réalité,
09:03qui nécessite...
09:05Déjà des adolescents...
09:07Alors justement, Florence, on revient vous voir,
09:09mais tout de suite une réaction au 0826-300-300,
09:11c'est le principe,
09:13vous les auditeurs de Sud Radio,
09:15vous intervenez sur le compte X pour la petite consultation,
09:17et au téléphone,
09:19François, Denis, votre avis,
09:21majorité pénale,
09:23c'est 18 ans normalement,
09:2516 ans pour vous, bien ou pas bien ?
09:27Non, c'est ni 16 ni 18,
09:29en fait il faut rétablir le service national,
09:31donc il faut rétablir,
09:33l'armée doit reprendre les mains là-dessus,
09:35rétablir un service national obligatoire,
09:37et pour les jeunes qui décrochent à 16 ans,
09:39qui décrochent scolaire,
09:41on fait une entité aussi,
09:43au niveau de l'armée, pour qu'ils puissent s'intégrer
09:45dans cette section-là.
09:47Et à l'armée, vous allez filtrer les personnes,
09:49vous allez remotiver les jeunes,
09:51écoutez, moi j'ai fait l'armée,
09:53j'ai réagi pour vous dire que l'armée était obligatoire,
09:55parce que je devais la faire,
09:57et je peux vous dire que ça m'a beaucoup changé.
09:59Mais on la faisait à 19 ans,
10:01là vous dites carrément à 16 ans,
10:03quand l'enfant est perdu, c'est ça ?
10:05Pour les jeunes décrochés en scolaire.
10:07Je suis d'accord.
10:09Après par contre, l'armée est obligatoire à 18 ans,
10:11tout le monde doit y passer.
10:13Alors Florence Rouas, effectivement, on en parle pas mal,
10:15on sait qu'il y a le SNU par exemple,
10:17le service national universel,
10:19est-ce que vous pensez qu'il faudrait remettre carrément
10:21pour que les choses évoluent ?
10:23Oui, pourquoi pas,
10:25ça peut être une piste,
10:27je ne pense pas que l'autorité,
10:33l'excès d'autorité, de rigueur,
10:35soit la réponse à cette violence.
10:37Je n'y crois pas du tout.
10:39Je pense, ce que je disais tout à l'heure,
10:41c'est pas de l'angélisme donné,
10:43quand je dis que la jeunesse
10:45a besoin qu'on l'écoute, qu'on écoute ses désirs,
10:47et qu'on apporte des réponses.
10:49Ça veut dire que,
10:51si vous voulez, les psys,
10:53les pédopsychiatres,
10:55savent très bien que quand des désirs
10:57ne sont pas entendus,
10:59ça génère de la frustration
11:01et donc ça génère de la violence.
11:03C'est valable,
11:05c'est pas que les mineurs qui sont concernés
11:07par ce constat,
11:09et ça c'est très important
11:11parce que ce que je constate,
11:13moi, dans cette jeunesse,
11:15qui démontre,
11:17qui exprime une forme de mal-être,
11:19c'est qu'en fait,
11:21ils se sentent un peu
11:23abandonnés.
11:25Et puis c'est transversal !
11:27Et puis c'est transversal !
11:29Ne croyez pas du tout que ça concerne,
11:31bien entendu que ça va être un petit peu plus exacerbé
11:33dans certains quartiers,
11:35dans certaines populations,
11:37avec des influences Y et Z, ça c'est clair.
11:39Mais je veux dire, ça existe aussi dans des milieux
11:41qui sont plus favorisés.
11:43Beaucoup de réactions,
11:45Florence Rouas autour de la table,
11:47je le rappelle, vous êtes avocate pénaliste,
11:49la première réaction, elle vient de Philippe Bilger.
11:51J'aurais aimé répondre
11:53aussi bien à Jean Dorizo
11:55et son adorable poncif sur la prison
11:57qu'à maître Rouas
11:59à laquelle je vais me permettre
12:01de poser une question rapide.
12:03Vous avez évoqué le code de justice
12:05des mineurs de
12:07septembre 2021,
12:09est-ce que vous pensez que
12:11cette disposition qui
12:13fracture la déclaration
12:15de culpabilité d'avec
12:17la condamnation est une bonne chose ?
12:19Moi je pense que c'est une
12:21catastrophe, qu'en pensez-vous ?
12:23Moi je pense que c'est une bonne chose
12:25parce que je l'ai expérimenté
12:27et par ailleurs,
12:29il faut savoir que c'est parfois
12:31le juge des enfants
12:33a la possibilité,
12:35quand le mineur n'a peut-être pas trop de problèmes
12:37et que ce n'est pas quelqu'un qui a
12:39déjà entré dans la délinquance,
12:41de faire une audience unique,
12:43c'est-à-dire que
12:45de faire en sorte que
12:47à la fois l'audience de culpabilité et l'audience de jugement
12:49soient rendus au même moment.
12:51Mais en fait, l'intérêt de cette
12:53séparation, c'est que
12:55on réduit les délais, c'est-à-dire
12:57qu'aujourd'hui, entre la culpabilité
12:59et l'audience de jugement, c'est cool 5 à
13:019 mois, alors qu'avant, vous le savez très bien,
13:03c'était des audiences devant
13:05le juge des enfants, puis après,
13:07c'était un parcours beaucoup
13:09plus long finalement. Donc on a réduit
13:11les délais de jugement. Pendant ce temps-là,
13:13il y a des mesures éducatives qui se mettent en place
13:15parce que ce n'est pas juste qu'on ne les lâche pas,
13:17parce que ce délai entre l'audience de culpabilité
13:19et l'audience de jugement s'appelle le temps
13:21d'épreuve. Donc on a des mesures
13:23judiciaires, des mesures
13:25éducatives provisoires qui sont
13:27ordonnées par le juge des enfants, du type
13:29je l'explique pour nos auditeurs,
13:31l'interdiction de fréquenter
13:33telle ou telle personne, l'interdiction d'abimer dans tel
13:35lieu, le fait de se livrer
13:37des soins, y compris
13:39des soins psychologiques, le fait de ne pas
13:41en sortir à partir d'un coup de respect,
13:43d'un couvre-feu, de justifier aussi
13:45d'un cursus scolaire.
13:47Donc si vous voulez,
13:49cette période-là n'est pas une période pendant laquelle
13:51on dit aux jeunes, allez, merci, à la prochaine.
13:53C'est, on lui demande de remplir
13:55des obligations, de respecter des obligations.
13:57Elizabeth Lévy, on vous s'ennuie.
13:59Excusez-moi, mais je ne sais pas,
14:01on est un peu dans le ciel des
14:03théories là, parce qu'en fait, vous voyez
14:05bien que ce n'est pas comme ça que ça se passe.
14:07Dans plein de cas, quand on les suit un peu,
14:09parce que ce sont des affaires médiatiques,
14:11un des gamins de Cannes,
14:13celui qui filmait, je crois, s'est fait rechoper
14:15sur un point de gile un an après.
14:17Vous voyez bien qu'on n'est absolument pas
14:19en état d'éduquer à la place des familles.
14:21Il faut arrêter de se raconter des
14:23histoires. Vous voyez bien que la situation
14:25nous échappe complètement.
14:27Et par ailleurs, si vous voulez, je ne sais pas si
14:29il y a aussi une question
14:31qui est de protéger la société. Enfin, il y a des
14:33gamins qui sèment le bazar dans leur
14:35environnement, dans leurs logements sociaux,
14:37ils terrorisent leur quartier. Si vous voulez,
14:39excusez-moi, mais là,
14:41vous êtes complètement
14:43dans l'excusisme.
14:45Pardonnez-moi, je suis un peu...
14:47C'est des nouveaux mots.
14:49Ça s'appelle un néologisme, finalement.
14:51J'y recours depuis assez longtemps, franchement.
14:53C'est pas moi qui l'ai inventé.
14:55C'est pas ma faute.
14:57C'est pas moi qui l'ai inventé.
14:59C'est pas moi qui l'ai inventé.
15:01Jean Dorido, pour terminer, on vous écoute.
15:03Pour terminer, la culture de l'excuse a fait
15:05énormément de mal en France, ça,
15:07c'est sûr. On se souvient de François Mitterrand
15:09sur la dalle des Mingates
15:11à Vaux-en-Velin. C'était il y a 40 ans.
15:13Donc c'est vrai que la culture de l'excuse a fait beaucoup de mal.
15:15Le clientélisme des politiques
15:17locales a fait beaucoup de mal aussi,
15:19en termes de trafic de drogue, en termes de
15:21la politique des grands frères. On a vraiment encouragé,
15:23si vous voulez, et accompagné
15:25le délitement de la cellule familiale.
15:27Et en réalité, si vous voulez, le
15:29souci, vous prenez n'importe quel gamin
15:31qui sort des rails,
15:33c'est la situation,
15:35c'est le contexte dans lequel le gamin
15:37évolue qui fait toute la différence.
15:39Et aujourd'hui, bien sûr que les familles
15:41se sont délitées. La question des familles
15:43monoparentales évoquées par Florence Rouas
15:45est un vrai sujet.
15:47L'école ne peut pas tout faire.
15:49Et en réalité, il faut retrouver,
15:51non pas mettre des gamins en prison,
15:53ça n'en réglera rien, il faut retrouver
15:55des structures pour notre
15:57jeunesse, qui soient des structures enveloppantes,
15:59cadrantes, et qui les aident
16:01justement à rester sur les bons rails.
16:03Merci.
16:05Merci à vous tous.
16:07C'est brillant.
16:09On serait bien restés
16:11des heures sur le sujet.
16:13Merci beaucoup Florence Rouas, je rappelle
16:15que vous êtes avocate pénaliste,
16:17spécialiste du droit des mineurs.
16:19Vous revenez quand vous voulez, vous êtes ici chez vous.
16:21Vous avez planté le décor tout de suite, c'était très bien.
16:23Comme vous, chers auditeurs aussi.
16:25Vous restez avec nous.
16:27On va jouer.
16:29Le qui, c'est qui, qui l'a dit.
16:31A tout de suite.

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