• il y a 7 mois
Avec Tom Benoit, essayiste, entrepreneur et fondateur de Géostratégie magazine.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-05-07##

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Transcription
00:00Aper, la marque de vêtements qui respecte votre identité, en vente exclusive sur aper-mod.com, présente...
00:08Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:23Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:27Eh bien oui, oui, oui, je suis prêt moi à payer mes impôts, effectivement. Non pas comme disait Odiard, nous n'avons plus que l'impôt sur les eaux.
00:35Mais apparemment, c'est ce qui se passe avec les prélèvements obligatoires.
00:40Alors allons-nous vraiment vers un assèchement ? On va saigner qui ? Bientôt. On en parle tout de suite.
00:49Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:52J'entraînais sans ça, ça n'ira pas. Moi je veux bien payer, mais c'est la dette de qui ?
00:56Je dois payer aujourd'hui, moi, imposable, moi, contribuable, la dette de qui ? Et qui va-t-on taxer ?
01:03Alors on va en parler parce qu'est apparu effectivement, avec le quoi qu'il en soit, avec on n'a jamais été aussi bien, on n'a jamais eu une telle réussite,
01:13Dixit, Bruno Le Maire, la taxation des rentes, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:19Qu'est-ce que ça veut dire, Tom Benoit, vous êtes S&I, sous-entrepreneur, et vous avez fondé la revue Géostratégie, Géostratégie Magazine.
01:26Alors qu'est-ce qui se passe au moment où on entend beaucoup de bruit ? Allez, c'est les chercheurs d'or qui s'agitent.
01:34Alors bonjour André Bercoff, très clairement, ce qu'il faut préciser, c'est que Bruno Le Maire a fait une apparition en mode selfie, comme je l'ai dit à plusieurs reprises,
01:42à Gant, en Belgique, au mois de février, en disant, je suis très énervé parce que l'union des marchés de capitaux n'avance pas assez vite,
01:50il y a 35 000 milliards, disait Bruno Le Maire à ce moment-là, d'épargne qui dort sur des comptes bancaires européens,
01:57et cette épargne doit être mobilisée pour la transition écologique, pour la transition numérique, et peut-être pour d'autres causes.
02:06Alors la première des choses à préciser, c'est que je ne crois pas une seule seconde qu'il y ait 35 000 milliards d'épargne qui dorment sur des comptes européens.
02:16Pour que tout le monde me comprenne très clairement, lorsqu'on parle d'épargne qui dort, c'est de l'épargne qui se trouve sur des comptes courants,
02:25donc pas sur des livrets. L'épargne qui est sur un livret A, ça n'est pas de l'épargne qui dort dans le genre compte Bruno Le Maire.
02:32L'épargne qui dort, c'est de la liquidité qui est disponible sur des comptes appuis, sur des comptes courants.
02:37Mon compte courant que j'étends à la banque, c'est ça ?
02:40Exactement, c'est de l'épargne privée, c'est de l'économie, ou ce qu'on appelle pour des sociétés, du cash flow positif.
02:46Au mois de janvier dernier, Bruno Le Maire a commandé un rapport à l'ex-gouverneur de la Banque de France, européiste convaincu, Christian Noyer,
02:55qui s'est fait assister par une dizaine de colistiers, si je puis dire, et deux rapporteurs, et qui vient de rendre son rapport sur l'union des marchés de capitaux.
03:05C'est un concept dont vous allez beaucoup entendre parler durant les semaines et les mois à venir,
03:09parce que l'union des marchés de capitaux n'est en rien une union des marchés ou des capitaux,
03:15mais est, je le dis très clairement et d'une façon tout à fait limpide, un grand plan qui permettra de ponctionner l'épargne privée,
03:24par le biais de la création notamment d'un produit d'épargne européen.
03:28Alors, l'union des marchés...
03:30Allons-y, oui.
03:31Juste, vous me disiez, Tom Benoît, que ce chiffre des 35 milliards, vous n'y croyez pas.
03:37Mais pas une seconde, avec toutes les mesures prudentielles qui vont être accrues, qui plus est par la Banque Centrale Européenne,
03:42je ne crois pas une seule seconde que les banques logent des liquidités qui ne soient pas exploitées.
03:47Ces liquidités sont déjà titrisées et surtitrisées.
03:50C'est pour ça d'ailleurs que Christian Noyer dit très clairement qu'il faut accroître le marché de la titrisation.
03:55Là aussi, pour être parfaitement didactique, ce qu'on appelle la titrisation, c'est la création de titres financiers qui ne sont pas liquides par rapport à des collatéraux.
04:05Ça veut dire que vous avez des organismes bancaires, par exemple, qui font des paquets financiers avec de l'épargne, qui au départ est liquide,
04:12et qui cette épargne va faire des petits, en quelque sorte, parce qu'elle aura été titrisée.
04:17Par contre, très simplement, c'est ce qu'on appelle les produits dérivés.
04:21Vous prenez un groupe comme BNP Paribas, par exemple, aujourd'hui, vous avez 33 000 milliards,
04:26donc 10 fois le PIB de la France, d'engagement sur des produits dérivés, donc sur des actifs titrisés.
04:32Et ces actifs ne sont pas liquides.
04:35Ça signifie bien qu'en cas de crise, vous avez ce qu'on appelle une crise sur les produits dérivés,
04:40puisque vous avez des actifs qu'on considérait comme étant de la richesse, mais qui ne sont pas de la richesse liquide.
04:46Donc ce que veut faire Christian Noyer, c'est accroître le marché de la titrisation.
04:50Et Christian Noyer nous dit dans son rapport qui a été rendu la semaine passée,
04:54qui est, je le dis très clairement en torchon, parce qu'il est bourré de fautes d'orthographe, de surcroît.
04:59Il manque des mots, il y a des fautes d'orthographe, mais ça c'est encore notre problème.
05:04Et sur le fond, il nous dit très clairement qu'il va falloir mobiliser l'épargne des Européens
05:09en créant un produit d'épargne européen dont les contours ne sont pas encore clairement définis,
05:15mais qui pourrait servir à financer la retraite par capitalisation.
05:19Alors le produit d'épargne européen, pour être tout à fait clair, c'est un livret,
05:23comme nous pourrions dire un PEA par exemple, ou un livret qui va être créé à l'échelle européenne
05:29et auquel il va falloir contraindre la population, ou une partie de la population, à souscrire.
05:35Parce que j'imagine que vous, moi, personne n'aura envie de mobiliser son épargne et de la bloquer.
05:40Christian Noyer dit très précisément qu'il n'y a pas suffisamment de livrets gérés par les puissances publiques
05:46qui aient des termes longs.
05:49Ça veut dire avec une épargne qui est bloquée sur le long terme et qu'il faudrait tuer ce produit.
05:53Ce que vous appelez le long terme, Tom Benoît, pour être très précis, pour comprendre,
05:57c'est sur combien d'années normalement ce qu'on appelle le long terme ?
06:00C'est à partir de plusieurs années, 5 ans, 6 ans, voire plus.
06:04Et Christian Noyer parle de 9 années précisément.
06:07Et donc l'idée c'est de contraindre, ou en tout cas d'essayer d'obliger,
06:11ou d'encourager très fortement tous les épargnants,
06:15quels qu'ils soient, et ils sont des dizaines, voire des centaines de millions en Europe,
06:19à effectivement aller vers ces livrets, vers la création de ces livrets.
06:23C'est ça l'idée.
06:24Alors c'est absolument ça.
06:25Et ce qui est très intéressant d'ailleurs, c'est qu'en lisant ce rapport,
06:29il y a eu 80 pages environ, vous arrivez, je crois que c'est à la page 45,
06:33sur le produit d'épargne européen.
06:35Un mot qui est très précis, et Christian Noyer nous dit
06:38il va falloir créer un produit d'épargne bloqué à long terme
06:42sur lequel la population déposera son épargne, sa liquidité.
06:46Cette épargne sera bloquée pendant plusieurs années,
06:49et nous pourrons la titriser, c'est-à-dire en user de notre côté,
06:53sans que les personnes qui l'ont déposée puissent l'avoir à leur vue.
06:57Parce que si l'épargne en dépose de la liquidité qui est titrisée,
07:00et que cette épargne n'est pas bloquée,
07:02vous imaginez bien que lorsque vous, André Bercoeuf,
07:04vous allez à votre banque, vous demandez un ordre de virement,
07:06et que vous faites sortir votre épargne,
07:08vous provoquez un risque de faillite.
07:11Parce que si vous et d'autres épargnants le font au même moment,
07:14l'épargne qui sert de collatéral est toujours liquide.
07:17Donc il faut bloquer cette épargne sur un long terme.
07:19Et Christian Noyer nous dit, c'est intéressant,
07:21ce qu'il va falloir créer, c'est pour ceux qui voudraient,
07:25pour satisfaire des besoins élémentaires, sortir l'épargne avant le terme,
07:30un impôt sur les rentes.
07:33Et alors là, on y arrive.
07:35Une taxation sur les rentes, oui.
07:38J'essaie, c'est très intéressant sur la mécanique.
07:41Ça veut dire, supposer qu'on me dise,
07:43il y a un livret européen,
07:47vous avez, mettons, 10 000 euros en banque,
07:49et bien vous allez mettre une bonne partie de ces 10 000 euros
07:53en banque sur un livret.
07:55Mais ça veut dire que si moi demain,
07:57ou vous, ou n'importe quel éditeur du Sud Radio,
08:00a envie de retirer de l'argent pour telle ou telle raison,
08:03après tout c'est votre argent, c'est mon argent,
08:06on ne peut pas le faire, on ne pourrait plus le faire.
08:09Vous ne pouvez pas le faire, ou alors vous êtes taxé,
08:12comme vous l'auriez été, par rapport à un livret,
08:14ce qu'on appelle un compte à terme,
08:16lorsque vous placez de l'épargne sur un compte à terme, librement,
08:19et que vous sortez votre argent avant le terme,
08:21qui avait été essentiellement prévu.
08:23Vous perdez vos intérêts.
08:24Sauf que là, au lieu de perdre vos intérêts,
08:26vous avez une imposition supplémentaire,
08:28qu'on appelle une imposition sur les rentes.
08:30J'insiste bien sur le mot rentes,
08:32qui jusqu'à il y a encore quelques mois,
08:34va faire grand chose dans le jargon des finances publiques.
08:37C'est Gabriel Attal qui a lancé une mission,
08:39qui est dirigée par Nadia Hay,
08:41ancienne ministre de la Ville,
08:43et d'autres élus macronistes,
08:45qui sont chargés de rendre un rapport à la fin du mois de juin,
08:47sur cette potentielle taxation sur les rentes.
08:50Et on a eu l'impression que Gabriel Attal
08:52a lancé ce mot par hasard, en quelque sorte,
08:55en disant, il n'y aura pas d'augmentation d'impôts,
08:57mais il y aura peut-être des taxations sur les rentes,
08:59sous-entendu, on va taxer l'argent de ceux
09:02qui en ont tellement, qui ne savent pas quoi en faire,
09:04et qui sont des rentiers,
09:06et qui ponctionnent la richesse collective.
09:09Mais non, le mot rentes est très précis,
09:11et il prend tout son sens dans le rapport noyé.
09:13Vous avez un produit d'épargne européen,
09:15dont les contours ne sont pas définis,
09:17ils le seront au mois de juin,
09:19auquel il va falloir souscrire, ils le disent,
09:21pour financer la retraite par capitalisation,
09:23c'est-à-dire que vous allez avoir des travailleurs,
09:25par exemple, auxquels on va imposer,
09:27sur leur fiche de paye,
09:29de faire fuiter une partie de leur revenu,
09:31de leur salaire, ou des entrepreneurs,
09:33vers le produit d'épargne européen,
09:35vers le produit d'épargne,
09:37qui sera titrisé à long terme,
09:39et vous aurez une taxation sur les rentes,
09:41si vous sortez votre argent,
09:43votre épargne, de ce produit d'épargne européen.
09:45Donc c'est taxation, plus taxation,
09:47plus taxation, et encore taxation.
09:49Une question, Tom Benoît,
09:51est-ce qu'on peut contraindre,
09:53effectivement, oui, là,
09:55on va chercher à contraindre,
09:57mais si moi je ne veux pas participer
09:59à ce plan d'union européen,
10:01est-ce qu'on peut
10:03m'obliger à le faire ?
10:05André Berkhoff, vous êtes qui ?
10:07Vous êtes français ou vous êtes européen ?
10:09Si vous êtes français, vous n'avez pas de pouvoir,
10:11puisque tous les pouvoirs ont été délégués
10:13à l'Europe fédérale, et pour faire passer
10:15l'union des marchés de capitaux, qui a été
10:17rebaptisée, sournoisement d'ailleurs, dans l'intervalle
10:19à l'union de l'épargne et de l'investissement,
10:21parce que, j'y reviendrai ensuite, elle n'a rien
10:23à voir avec une union des marchés de capitaux,
10:25elle est effectivement une union de la ponction
10:27de l'épargne pour des investissements
10:29décidés par certaines puissances publiques,
10:31il a fallu
10:33et il va falloir accroître un saut
10:35vers l'Europe fédérale, c'est-à-dire vers
10:37la dépossession, et Christian Noyer le
10:39dit très précisément,
10:41des organes de contrôle
10:43financier des autorités financières à échelle
10:45nationale. Il va falloir créer des
10:47autorités financières, plus qu'il n'y en a
10:49à échelle européenne,
10:51et cette financiarisation
10:53de l'épargne des Européens va se faire
10:55à l'échelle européenne, avec les bras armés
10:57que sont la Banque Centrale Européenne et la Commission
10:59Européenne dans un premier temps.
11:01Écoutez, à l'aune des élections, on ne va pas
11:03parler politique ici, mais à l'aune des élections
11:05c'est très intéressant d'avoir
11:07ces informations, effectivement
11:09à quelle sauce on sera mangé,
11:11à quelle sauce le mouton, à quelle
11:13aune la laine
11:15du mouton sera-t-elle tendue,
11:17Tom Bonan, on en reparle d'ici
11:19mai et juin, effectivement, merci.
11:21Avec grand plaisir, merci André Bercoff.
11:23C'était le fait du jour
11:25avec Tom Bonan, restez bien
11:27avec nous, tout de suite on reçoit Caroline
11:29Galacteros, à tout de suite sur Sud Radio.

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