• il y a 6 mois
Avec Patrice Franceschi, aventurier, auteur de "Croire et agir. Pour en finir avec l'impuissance européenne" publié aux éditions Plon.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-06-12##

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Transcription
00:00Terre-de-France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:07Ici Sud Radio.
00:11Les Français parlent au français.
00:14Les carottes sont cuites.
00:17Les carottes sont cuites.
00:19Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:2213h03 sur Sud Radio, nous sommes ensemble jusqu'à 14h avec André Bercov qui reçoit aujourd'hui
00:27Patrice Franceschi qui vient nous voir pour son nouveau livre
00:29Croire et agir pour en finir avec l'impuissance européenne.
00:32C'est publié aux éditions Plon. Bonjour Patrice Franceschi.
00:36Patrice Franceschi, on l'a vu sur tous les fronts.
00:38On le connaît, on l'a vu sur tous les fronts.
00:40Que ce soit les fronts kurdes à un moment et à plusieurs reprises.
00:44Avec tout ce qu'il y a eu en Syrie, en Irak et ailleurs.
00:47On l'a vu en Amérique du Sud, on l'a vu partout.
00:51On l'a vu faire le tour du monde avec la boudeuse, son bateau.
00:54On l'a vu effectivement sur les fronts non seulement de la guerre mais du voyage, de l'exploration
01:00et surtout de la curiosité de voir d'autres peuples, d'autres civilisations, etc.
01:05Et puis il a écrit beaucoup de livres et on l'a reçu souvent et toujours avec plaisir.
01:10Et là Patrice Franceschi vous sortez Croire et agir pour en finir avec l'impuissance européenne.
01:17Vaste programme, travail d'Hercule.
01:19Mais vous, vous faites quelque chose d'intéressant.
01:22Parce que vous dites, alors que jusqu'à présent nous avons effectivement sur tout entendu
01:27les partisans de l'Europe telle qu'elle est, de l'Union Européenne,
01:30de Oursola von der Leyen à Emmanuel Macron, en passant par Olaf Scholz et tous les autres.
01:37Tous les problèmes qui se passent.
01:40Et puis il y a ceux qui veulent absolument quitter.
01:44L'Angleterre est partie avec le Brexit.
01:47Il y a beaucoup de gens qui sont pour le Frexit, que pour la France quitte
01:51effectivement cette Union Européenne telle qu'elle est aujourd'hui.
01:54Et puis ceux qui sont aussi pour le Bruxite carrément, pour l'atomisation du Bruxelles.
01:59Enfin je parle du Bruxelles, non pas la ville, non pas la capitale belge
02:03mais effectivement la capitale administrative de l'Europe.
02:06Et vous vous dites Patrice Franceschi, vous rappelez, d'ailleurs c'est Victor Hugo qui l'a dit le premier,
02:11c'est une bonne référence, les Etats-Unis d'Europe.
02:15Ces Etats-Unis d'Europe, on va ensuite parler du fait, est-ce que c'est utopique ou pas,
02:21mais pour le moment je voudrais que vous expliquiez, vous dites il y a un patriotisme européen à faire vivre
02:29et vous dites, moi je me sens Corse et j'assume Total, je me sens Français et j'assume Total,
02:36et je me sens Européen et aucune de ces dimensions ne doit disparaître au profit de l'autre.
02:41Il n'y a aucune raison. Alors vous êtes allé à l'essentiel en parlant d'Etats-Unis d'Europe.
02:46Parce qu'il y a plusieurs problèmes dans le seul fait du fédéralisme.
02:50Aujourd'hui, quand on nous dit que l'Europe se fédéralise, l'Union Européenne se fédéralise,
02:55ça n'a aucun sens, ce n'est pas du tout le cas. Une fédération ce n'est pas ça.
02:59C'est quoi ? Parce que beaucoup disent, on veut un Etat Européen,
03:03Mariano Draghi, Emmanuel Macron, etc.
03:06Non mais c'est un Etat Européen issu de l'Union Européenne qui est une entité,
03:11et c'est son péché de jeunesse, économique.
03:15Ça n'a jamais été une Europe politique, basée sur l'économique.
03:18À partir de là, rien ne peut se faire politiquement.
03:21Par exemple, une Europe de la défense, ça fait 40 ans qu'on n'a pas, on n'est pas près de l'avoir.
03:25C'est impossible, il faut faire une Europe politique.
03:27Une Europe politique, c'est une Europe réellement fédérale,
03:29comme les Etats-Unis d'Amérique, comme l'Inde, qui je le rappelle est une fédération,
03:32l'Union Indienne, comme le Brésil, etc.
03:35Et quand on parle de fédéralisme, de tendance val fédéraliste de l'Union Européenne, c'est faux.
03:40C'est une tendance, plutôt, de concentration de pouvoir,
03:44dans une Union Européenne économique,
03:46par des gens qui, pour la plupart, sauf au Parlement, n'ont pas été élus.
03:50Donc en fait, ça n'a rien à voir...
03:51Conseil Européen, Commission Européenne.
03:52Ça n'a rien à voir avec un véritable fédéralisme.
03:54Donc, ça c'est pour remettre les mots à leur juste place.
03:57Et enfin, le point principal, c'est que si on veut bien ôter notre regard de notre seul nombril,
04:03dans le monde tel qu'il vient...
04:05Tout à l'heure, vous parliez de François Zardy, et il y avait de ses chansons,
04:09et je vous le dis, c'était l'époque de l'insouciance.
04:11C'était l'époque où le monde, finalement, partagé entre deux blocs,
04:15était à peu près équilibré, et où tout allait à peu près bien.
04:17Aujourd'hui, ça n'a plus rien à voir.
04:19Le monde, et chacun le voit, est de plus en plus dangereux, de plus en plus violent.
04:23La montée des périls, comme dans les années 30 en Europe,
04:27mais cette fois-ci, dans le monde entier,
04:30avec des états totalitaires, comme la Chine, ou comme la Corée du Nord,
04:34des états autoritaires ou dictatoriaux, comme l'Iran, la Syrie et la Turquie, et j'en passe,
04:39fait que ce monde a totalement changé.
04:41Et que les intégristes...
04:43Et tout ce que l'on veut.
04:44Le monde devient vraiment volatile, dangereux, fugace et imprévisible.
04:48Et dans ce monde, extrêmement dangereux, et qui ne cessera de l'être,
04:52franchement, pour nous autres Européens, Occidentaux,
04:54les seuls derniers états démocratiques du monde,
04:57franchement, leur est à l'union et pas à la désunion.
05:00Surtout pas. Ce serait faire le jeu vraiment de nos adversaires.
05:02Et l'union, elle ne peut être que politique,
05:04donc de rebâtir un projet fédéral européen,
05:07qui a fait, quand les Etats-Unis d'Amérique l'ont fait, leur puissance.
05:11Vous savez, individuellement, ou collectivement,
05:14on n'existe que par rapport à sa puissance.
05:16Et à rien d'autre.
05:18Le rapport de force.
05:20C'est comme ça l'histoire.
05:21Je ne porte pas un jugement en disant ça.
05:23Je me borne à faire un état des lieux, à constater des faits.
05:26Et par conséquent,
05:28il devient de plus en plus urgent de corriger le péché d'origine de l'Europe,
05:32l'Union Européenne,
05:33en bâtissant une fédération politique.
05:36Dans une même civilisation.
05:38Quand vous parliez de Victor Hugo avant, moi aussi de Steven Zweig et les autres,
05:41ils avaient compris longtemps avant, et même de De Gaulle,
05:43l'Europe de l'Atlantique à l'Oural.
05:45Tout ça est plus que jamais d'actualité.
05:48Sauf que, évidemment,
05:50dans la concurrence des pouvoirs, la pantomime dégueu de cette politique politicienne
05:53qu'on connaît en France et en Europe,
05:55ce qui compte c'est la prise de pouvoir et pas le reste.
05:57Donc on a entendu, pendant toute la période des élections,
06:00pour l'Union Européenne, contre l'Union Européenne,
06:02et aucun autre projet alternatif.
06:04Donc personne, franchement, n'a compris là-dedans les enjeux à venir.
06:08Et ça simplement peut-être parce que
06:10moi j'ai passé l'essentiel de mon existence dans des sociétés autres que la mienne.
06:13Et dans toutes les guerres et toutes les révolutions depuis 40 ans.
06:16Y être engagé de l'Afghanistan à la Syrie,
06:18et je vois la montée des périls.
06:20Et je vois bien que la seule façon de s'en sortir,
06:22c'est qu'il faut plus d'Europe en réalité.
06:24Mais surtout pas de cette Europe-Union Européenne.
06:27Et d'en quoi réagir ?
06:29Franchement, j'essaie de corriger,
06:32moi n'appartenant à aucun parti,
06:34à aucune entité, quelle qu'elle soit,
06:37ma parole étant totalement libre,
06:39de bâtir un projet, comme philosophe politique,
06:41d'une fédération européenne, les Etats-Unis d'Europe.
06:44Il ne faut pas avoir peur des mots, il faut faire comme ceux qui ont réussi.
06:47Et les doubler.
06:49Et pour permettre d'affronter tous les périls à venir.
06:52Donc dans ce livre, je fais d'abord un état des lieux,
06:54de ce qui existe actuellement,
06:57et des 8 grands défis qui nous attendent.
06:59Alors on va en parler des 8 grands défis,
07:01on va parler de l'état des lieux,
07:03mais justement ce que vous dites,
07:05et c'est encore une fois un travail d'Hercule,
07:07parce que votre livre est plein, je dirais, de vœux pieux,
07:10mais on va voir si c'est possible de les acter.
07:12Alors vous dites effectivement repassionner la politique,
07:15c'est très important, et on voit qu'aujourd'hui c'est compliqué.
07:18Vous parlez de conviction, qu'est-ce qu'il faut ?
07:20Vous dites, et vous martelez ça,
07:22conviction, vision, courage.
07:24Ça c'est l'état de l'homme politique normal.
07:26Oui, ce sont les vertus, oui on les voit,
07:29je dirais que ce sont les vertus du monde,
07:31ça ne peut pas dire que ce sont les mieux partagées pour le moment.
07:34Vous savez, si l'éthique c'est le gouvernement de soi,
07:37le politique c'est le gouvernement de la cité.
07:40Et les deux doivent être, depuis Aristote on le sait,
07:43entièrement mêlés, si on veut avoir de vrais résultats.
07:45Nous avons démêlé, refusant de mélanger tout ça.
07:48Par conséquent, on est arrivé là où nous sommes.
07:52Et il faut mettre de côté...
07:54Et c'est pas glorieux pour le moment.
07:56Et ils sont tous responsables depuis 40-50 ans,
07:58les uns et les autres.
08:00Et il faut arrêter aussi avec la rhétorique de l'impossible.
08:03Les grandes difficultés,
08:05on ne veut voir que les obstacles pour mener au but,
08:07alors on renonce, comme un cheval qui devant l'obstacle refuse.
08:11En réalité l'heure est si grave,
08:13et bâtir tel qu'on peut le projeter les Etats-Unis d'Europe,
08:17ça prendra au moins le temps d'une vie humaine,
08:19au moins 3 ou 4 générations.
08:21Ça ne va pas se faire en 5 minutes, la rhétorique de l'impossible.
08:24Il faut penser sur 10 ans, 20 ans, 30 ans et plus.
08:27Et même davantage.
08:29Or, nos adversaires, la Chine, la Turquie,
08:33pensent sur ce temps long,
08:35parce que ce sont des dictatures, des Etats autoritaires ou totalitaires,
08:38où les dirigeants sont là pour très longtemps.
08:40Nous on change rapidement,
08:42et au fond ce qu'a fait le précédent, il faut l'éliminer
08:44pour montrer qu'on peut faire soi-même beaucoup mieux.
08:46Il n'y a pas de politique réellement sur le temps long.
08:48Ça fait partie des faiblesses de la démocratie bien connue.
08:51Mais il faut s'en séparer, il faut des hommes politiques
08:53qui ayant le courage, la vision et les convictions,
08:56se disent au fond, ce que je veux engager,
08:58je n'enverrai peut-être pas le résultat,
09:00mais j'aurai au moins marqué l'histoire et changé quelque chose.
09:02Or aujourd'hui tout le monde veut des résultats demain matin.
09:04Tous ces défauts, nous les connaissons tous.
09:08Oui, mais le problème, vous le dites très bien juste,
09:11Patrice Franceschi, vous savez c'est Churchill qui disait
09:14la différence entre un homme d'État et un politicien,
09:17c'est que l'homme d'État pense aux futures générations
09:19et le politicien à sa réélection.
09:21Or, où sont les hommes d'État ?
09:24Où sont les hommes d'État ?
09:26Justement...
09:28Ou les femmes d'État.
09:30Ce dont on n'a plus besoin disparaît.
09:32Dans une société comme la nôtre, nous habitons la part protégée du monde
09:35pour encore quelques temps, je l'espère,
09:37nous n'avons plus rien eu à affronter de sérieux
09:41depuis à peu près De Gaulle.
09:43Et donc, le courage, par exemple, a disparu
09:45puisqu'on n'en avait plus besoin.
09:47La plupart des gens qui nous dirigent,
09:49et c'est pas de leur faute,
09:52sont trop jeunes pour avoir connu l'infortune et la diversité
09:56que leurs prédécesseurs avaient connues et les avaient forgées.
09:58Leur avenir est du caractère,
10:00une colonne vertébrale et des convictions,
10:02et du courage.
10:03Ce par quoi ils étaient passés leur permettait
10:05d'affronter des difficultés immenses.
10:07C'est plus le cas aujourd'hui, c'est comme ça.
10:09La plupart de nos hommes politiques
10:11ne savent même pas ce que recevoir une baffe.
10:15Ils ont vécu dans la soie.
10:17Ils ne savent pas ce qu'est la faim, la souffrance et le reste.
10:19Que les autres connaissaient.
10:21C'est pas de leur faute.
10:23Mais ça leur permet pas de comprendre réellement
10:25le monde tel qu'il est,
10:27et d'être trop coupé de la réalité des choses,
10:29et de vivre souvent dans une falsification du réel,
10:31parce qu'effectivement, les perspectives de réélection
10:33sont plus importantes qu'autre chose.
10:35On a vu quoi ? J'ai le pouvoir, je veux le garder,
10:37je l'ai pas, je veux le prendre, et tous les coups sont bons.
10:39Pour un pays comme le nôtre,
10:41c'est pas ce qu'il faut.
10:43Chacun le sait.
10:45On va continuer à en parler.
10:47Après cette petite pause, à tout de suite.
11:09Les français parlent aux français.
11:11Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:13Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:15Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:17Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:23Croire et agir.
11:25Et oui, croire, c'est bien.
11:27Agir, une fois qu'on a réfléchi,
11:29c'est peut-être mieux.
11:31En tout cas, c'est le titre du livre de Patrice Franceschi,
11:33paru chez Plon.
11:35Et par rapport à ce que vous disiez,
11:37vous dites dans votre livre,
11:39c'est un paragraphe que je voudrais
11:41effectivement faire lire à nos éditeurs,
11:43à qui je conseille vraiment
11:45de lire ce livre. Vous savez que je ne reçois
11:47ici que les gens
11:49qui nous intéressent avec des livres
11:51qui amènent quelque chose.
11:53Sinon, c'est pas la peine de perdre son temps et son énergie
11:55à critiquer. Il y a autre chose à faire
11:57et il y a plus d'urgence à faire.
11:59Alors, dans votre livre, Patrice Franceschi,
12:01vous dites, si l'on veut un exemple
12:03largement symptomatique de cette
12:05mutation des sensibilités, en voici un.
12:07Dans la seule journée du 27 août
12:091914,
12:1127 000 soldats français sont
12:13tués pour contenir l'invasion
12:15allemande. Poincaré ne bouge pas
12:17de son bureau. En août 2008,
12:19une trentaine de nos soldats
12:21tombent dans l'Ambuscade d'Usbine en
12:23Afghanistan. Sarkozy se déplace
12:25en personne là-bas. Des hommages
12:27sont rendus à nos combattants dans la cour des
12:29Invalides. On dispose des bougies
12:31aux fenêtres, des discours à la
12:33population blessée sont prononcés avec
12:35consternation. Tout est dit,
12:37effectivement, parce qu'aujourd'hui,
12:39ces bougies, on comprend
12:41et on salue le courage
12:43des soldats ou d'autres
12:45qui ont fait leur devoir.
12:47Mais, effectivement,
12:49ce n'est plus du tout, en fait,
12:51c'est plus qu'une mutation, c'est vraiment
12:53un changement qualitatif, un saut qualitatif.
12:55Oui, un changement très anthropologique
12:57mais qui est dû simplement à la parenthèse
12:59des 80 ans de paix et de prospérité
13:01que l'on a connue. Tant mieux.
13:03Mais ça a eu des conséquences dont il faut
13:05prendre conscience pour l'avenir.
13:07D'en croire et agir
13:09avant de passer à la partie pratique dans
13:11la deuxième partie du livre
13:13qui est comment bâtir les Etats-Unis d'Europe,
13:15c'est de retrouver une puissance qui nous permettra
13:17les trois choses importantes, un, vivre
13:19en liberté, deux, en paix
13:21et trois, en prospérité, car ça, c'est un objectif
13:23politique, métapolitique, que les hommes politiques
13:25devraient avoir avant de passer au programme
13:27politique lui-même. Ça, c'est un projet de société.
13:29Donc, j'analyse un petit peu avant, au fond
13:31ce qui nous est arrivé depuis 80 ans.
13:33Il y a, entre autres, cette
13:35mutation des sensibilités qui fait qu'aujourd'hui
13:37les dangers de la guerre qui se rapprochent,
13:39et quand même, franchement, la guerre en Ukraine,
13:41c'est le dernier avertissement,
13:43le dernier avertissement,
13:45et il ne faut pas que ça arrive chez nous,
13:47mais il est déjà bien tard,
13:49et que la mutation des sensibilités
13:51que nous avons connues, dont je donnais cet exemple
13:53qui est frappant et qui ne veut pas dire
13:55qu'on a un mépris pour la vie humaine,
13:57simplement, on savait encaisser des choses
13:59quand ça valait la peine,
14:01rester libre contre les Allemands en 1914,
14:03permettre de surmonter
14:05ces obstacles, de retrouver le sens du tragique
14:07de la vie, qui permet justement de surmonter
14:09les obstacles, et de faire face, et au final, de gagner.
14:11Aujourd'hui, on en est très loin,
14:13et c'est vrai que
14:15rien nous effraie. On a peur
14:17de tout, de ce qu'on mange, de ce qu'on boit, de ce qu'on respire,
14:19etc. C'est devenu comme ça. Et on entretient la peur.
14:21J'ai vu les naïfs,
14:23que ce soit sur la santé, le climat,
14:25l'infantilisation dans laquelle
14:27on nous pousse petit à petit,
14:29la bureaucratisation de nos vies dans laquelle on nous pousse
14:31petit à petit, la société de surveillance
14:33généralisée dans laquelle on entre petit à petit,
14:35jusqu'à ce qu'à la fin, les gens se disent
14:37c'est comme ça, et se résignent.
14:39Ça fait partie de ces mutations.
14:41Et on retrouve
14:43à ce moment-là, la vieille idée
14:45que la servitude volontaire, on le sait depuis
14:47la Boétie, et ça date,
14:49est finalement une des tendances naturelles des gens.
14:51Moi, ce qui m'effraie le plus là-dedans, c'est que
14:53notre volonté de vivre libre,
14:55s'est beaucoup érodée,
14:57collectivement. Dire
14:59comme jadis, dans les grandes difficultés,
15:01la liberté ou la mort,
15:03manouchéant au Panthéon,
15:05c'est quelque chose qui n'est plus à l'ordre du jour,
15:07ce n'est même plus un discours audible.
15:09Tout
15:11pour la sécurité, et rien pour
15:13la liberté, c'est finalement la tendance générale.
15:15À partir de là, on ne sera pas, même
15:17vu ces mutations de la sensibilité,
15:19et tout le reste dont je parle avant, l'état des lieux,
15:21pas capable d'affronter les huit grands défis qui nous attendent,
15:23qui est la deuxième partie de cet état des lieux.
15:25Pour le futur. D'où le projet
15:27d'Etats-Unis d'Europe.
15:29Et au fond, je crois qu'aujourd'hui, on n'a plus le choix.
15:31Que sommes-nous
15:33en Europe ? Nous sommes d'abord une grande
15:35civilisation, occidentale,
15:37il faut le rappeler, de l'Atlantique à l'Oral,
15:39c'est pas si mal, on a un bagage
15:41collectif, dont on peut faire quelque chose.
15:43Juste, je vous arrête là-dessus, sur cette
15:45phrase. Soyons clairs, Patrice Francisquise,
15:47vous vous dites, au fond,
15:49d'ailleurs, Poutine le voulait dans les années 2000,
15:51vous dites, la Russie devrait rejoindre
15:53l'Europe, quelque part. Dans des
15:55Etats-Unis d'Europe. Dans les Etats-Unis d'Europe, c'est ça, oui.
15:57Evidemment que oui. Et Poutine
15:59nous a fait perdre au moins deux ou trois générations
16:01à cause de ça. Parce qu'on peut être, pour
16:03la Russie... A cause de lui, ou à cause des
16:05autres ? Ben, lui et les autres, mais en tout cas
16:07c'est lui qui a fait la guerre. C'est lui qui est allé
16:09au final de ça, et il doit être condamné pour ça
16:11parce qu'il retarde
16:13ce projet européen d'au moins plusieurs
16:15générations, ça va pas s'arranger avant très longtemps.
16:17Et personne ne voulait de la Russie au départ.
16:19Oui, mais c'était une erreur, sans doute. Il fallait
16:21profiter au moment de la chute de l'Union soviétique.
16:23On pouvait le faire à ce moment-là. Voilà, mais on a perdu
16:2525 ans, 30 ans, dans cette affaire.
16:27Donc cette Europe civilisationnelle est un
16:29bagage dont on peut faire quelque chose.
16:31Face à des gens,
16:33les Turcs, les Iraniens, les Chinois,
16:35et j'en passe, qui nous haïssent
16:37pour ce que nous sommes. C'est-à-dire
16:39une civilisation
16:41très ancienne, qui a dominé
16:43le monde, c'est comme ça pendant des siècles,
16:45et qui surtout est démocratique.
16:47Les derniers espaces de démocratie sont
16:49dans ces états-là, auxquels
16:51il faut rajouter le Japon, la Corée du Sud,
16:53Taïwan et quelques autres.
16:55Et puis les Etats-Unis quand même. Bien sûr, bien sûr, ils font partie ça.
16:57Etats-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande.
16:59Tout ça, c'est un même univers culturel,
17:01civilisationnel, dont on peut faire quelque chose
17:03et dont on n'a rien fait
17:05politiquement, si ce n'est des désunions
17:07constantes. Il faut absolument réunir tout ça.
17:09Donc l'enjeu est important,
17:11il est même capital, et au fond
17:13on n'a pas d'alternative. Et comme ça va prendre
17:15très très très très très très longtemps,
17:17on ne va pas faire l'épisodie d'Euroma.
17:19Il faut commencer tout de suite.
17:21Mais celui qui commencera, celui qui décidera
17:23d'orienter l'Europe vers cette
17:25autre Europe,
17:27il doit avoir le courage de se dire, je n'enverrai pas
17:29la résolution finale.
17:31Surtout, surtout, surtout, Patrick Franceschi, parlons-en,
17:33c'est que vous parlez des défis.
17:35Et ce ne sont pas des défis, ce sont des murailles de Chine.
17:37Enfin, en tout cas, il faut le savoir.
17:39Vous parlez...
17:41Vous parlez du transhumanisme,
17:43vous parlez effectivement de l'islamisme,
17:45parce qu'il y a ça,
17:47vous dites d'ailleurs, très très très très justement,
17:49à un moment donné, vous dites voilà,
17:51vous dites
17:53à un moment donné, effectivement,
17:55il y a des civilisations,
17:57le choc des civilisations dont parlait Huntington,
17:59c'est-à-dire qu'il y a des gens qui ont des valeurs totalement
18:01différentes, et ils sont très sincèrement persuadés
18:03d'avoir des valeurs supérieures à la nôtre.
18:05Mais quand je parle du transhumanisme,
18:07beaucoup de gens vont nous dire, mais transhumé, ce n'est pas une affaire
18:09politique. Mais bien sûr, c'est une affaire politique
18:11au sens politique de la cité.
18:13Ce n'est pas une affaire politique au sens politicien.
18:15Mais ça nous menace tout autant,
18:17et là ça vient des Etats-Unis,
18:19de gens qui ont une culture, une vision du monde
18:21et de l'homme radicalement opposés
18:23à notre humanisme traditionnel,
18:25considérant que l'homme a fait son temps
18:27et qu'il faut en bâtir un autre, le transhumanisme,
18:29tout ça. Mais c'est comme
18:31l'islamisme, je veux dire, c'est un défi
18:33tout aussi important, de la même
18:35manière que le crime organisé,
18:37qui est devenu un crime mondialisé,
18:39de la même manière que les guerres mondiales sont
18:41moins à craindre que la guerre mondialisée
18:43qui nous attend, et ainsi de suite. Il y en a huit,
18:45très importants. Si on ne les voit pas,
18:47si on ne les pose pas, on ne peut pas bâtir
18:49un projet politique pour y faire face.
18:51Or, moi j'ai constaté que nos hommes
18:53politiques n'en parlent jamais. La société
18:55de surveillance généralisée dans laquelle on est
18:57entré, et qui ne va pas...
18:59Le QR code pendant les Jeux
19:01Olympiques, le QR code
19:03qui avait été imaginé pour nous contrôler
19:05au moment du Covid. Tout ça va nous faire entrer
19:07dans une nouvelle ère où les libertés
19:09seront d'apparence et non plus réelles.
19:11On n'aura pas le choix d'être contrôlé,
19:13surveillé, suivi, et tout ça.
19:15Et ce n'est pas du tout du complotisme
19:17que de dire ça. Nous le vivons tous les jours.
19:19Et on n'a pas vu la fin.
19:21L'arrivée de l'intelligence artificielle
19:23générative, là aussi,
19:25c'est quelque chose qui, au niveau
19:27de la rupture anthropologique que nous
19:29en connaîtrons, va être colossale.
19:31Qui en parle pour le dire
19:33réellement entre avantages et inconvénients
19:35d'une manière très paisible. Ça ne fait pas partie des choses
19:37politiques dont les hommes politiques parlent, alors que c'est
19:39fondamentalement politique.
19:41C'est ça la politique.
19:43C'est ça que devrait être la politique.
19:45Et pas la politique politicienne. Donc ces défis, il faut les relever.
19:47Il y a l'islamisme aussi dedans.
19:49Franchement, pour l'avoir combattu
19:51sur le terrain pendant très longtemps,
19:53je sais de quoi je parle.
19:55Comment combat l'islamisme, par exemple ?
19:57Il faut déjà...
19:59Il fait partie des huit défis.
20:01Si vous voulez, on peut prendre celui-là.
20:03Mais les autres sont tout aussi importants.
20:05L'islamisme, c'est quoi ? Ce sont des gens
20:07qui considèrent que
20:09la démocratie,
20:11la plus grave insulte que l'on puisse
20:13faire à Dieu, puisque c'est la décision des hommes
20:15de se gouverner eux-mêmes et de ne pas obéir
20:17au gouvernement divin tel qu'il a été
20:19dit dans un livre, le Coran parle.
20:21La grande problématique des islamistes,
20:23c'est que nous avons laissé faire ces islamistes
20:25contre les musulmans pendant
20:27une quarantaine d'années.
20:29Donc leur première reconquête, que ce soit en France,
20:31en Europe ou sur le terrain, en Égypte,
20:33en Syrie, était de reconquérir
20:35les musulmans qui, à leurs yeux, n'étaient pas
20:37assez musulmans.
20:39Nous avons laissé ces musulmans entre les mains
20:41de ces islamistes, en France
20:43notamment. Il faut corriger le tir.
20:45Alors, de temps en temps, il y a un petit énervement,
20:47on fait quelque chose, et puis surtout, il faut corriger le tir avec
20:49les sponsors, entre guillemets,
20:51de ces islamistes, les turcs.
20:53Les menées turques en France,
20:55dans la communauté turque, c'est incroyable
20:57qu'on laisse faire ça.
20:59Les Qataris, les saoudiens,
21:01il faut peut-être se rappeler
21:03qu'ils ne sont pas nos amis, quand ils agissent
21:05contre nos intérêts sur les populations
21:07musulmanes vivant en Europe.
21:09Et qui, jusqu'à présent,
21:11jusqu'à l'arrivée des islamistes, à partir de 79,
21:13ne posaient aucun problème.
21:15On a vu le résultat,
21:17on a pris les changements.
21:19En Syrie, par exemple, avec les Kurdes, je rappelle que,
21:21sur l'expérience, depuis 12 ans,
21:23de mon combat avec les Kurdes en Syrie,
21:25qu'est-ce qu'on voit ?
21:27D'un côté, les islamistes, c'était surtout
21:29Daesh, et de l'autre côté, une coalition de quoi ?
21:31De chrétiens, de Kurdes
21:33et de musulmans.
21:35À Raqqa, pendant la grande bataille de Raqqa,
21:37j'étais au milieu de musulmans,
21:39de chrétiens et de Kurdes, contre les islamistes.
21:41Là, on ne peut pas me raconter l'histoire,
21:43il y a un tas de musulmans, là-bas comme ici,
21:45qui ne veulent pas les islamistes.
21:47Je les ai vus au combat.
21:49Donc, par conséquent, il faut soutenir ces musulmans,
21:51voilà,
21:53les intégristes et fanatiques,
21:55enfin, les islamistes.
21:57Dont ils sont les premières cibles. Le nombre de mosquées soufies,
21:59par exemple, que j'ai vues en Syrie, détruites
22:01par les islamistes, par Bahach,
22:03ou Al-Qaïda, ou Al-Nosra, était considérable.
22:05Donc,
22:07tout ça est assez complexe,
22:09mais pour gagner,
22:11il faut rentrer dans cette complexité.
22:13En tout cas, il faut effectivement
22:15s'attaquer à ces défis.
22:17Les défis dont vous parlez, puis il y en a d'autres.
22:19Sans parler d'un des 8 défis,
22:21on va oublier le défi climatique.
22:23On va en parler aussi, absolument.
22:25Mais on va en parler après
22:27cette petite pause.
22:29Et puis, je crois que nous aurons des audits.
22:31Vous aurez la parole 0826 300 300
22:33pour poser toutes vos questions
22:35à Patrice Franceschi, qui est notre invité
22:37jusqu'à 14h.
22:39A tout de suite sur Sud Radio.
22:41Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
22:43Appelez maintenant pour réagir.
22:450826 300 300
22:47Terre de France.fr
22:49Le premier site d'articles français
22:51et patriotes présente
22:55Ici Sud Radio.
22:59Les Français parlent au français.
23:01Les carottes sont cuites.
23:03Les carottes sont cuites.
23:05Les carottes sont cuites.
23:07Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
23:09Patrice Franceschi,
23:11ces états, ces Etats-Unis d'Europe
23:13que vous appelez de vos vœux,
23:15il faut bien comprendre qu'ils n'appliquent pas
23:17la disparition de la France
23:19ou du sentiment français ou de la société française.
23:21Au contraire, c'est leur renforcement.
23:23Pourquoi je dis ça ? Parce que vous écrivez dans votre livre
23:25à un moment donné, notre code civil
23:27a ainsi été oublié comme on laisse
23:29un champ en jachère.
23:31Il affirme pourtant, nul ne peut être
23:33naturalisé s'il ne justifie
23:35de son assimilation
23:37à la communauté française. On en est loin,
23:39dis donc.
23:41On n'applique pas les choses que nous avions
23:43appliquées à une époque, qui sont...
23:45Mais vous savez, de ce point de vue-là,
23:49être français
23:51dépend de plein d'autres choses.
23:53Je me sens beaucoup plus proche de Kurdes,
23:55d'Afghans, qui aiment la France,
23:57avec qui on a combattu, que de Français,
23:59comme on dirait de Souches,
24:01qui n'aiment pas la France et qui
24:03pourraient être exclus de cette
24:05assimilation.
24:07Donc là aussi, on est dans une affaire
24:09assez complexe. Il n'empêche
24:11que, quand je parle,
24:13pour le rappeler, d'Etats-Unis d'Europe,
24:15par rapport au fait d'être français,
24:17le seul moyen de continuer à demeurer français
24:19tel que nous le
24:21conçouvons, ou nous le souhaitons,
24:23c'est de nous allier avec nos
24:25alliés naturels de la même
24:27civilisation européenne, en bâtissant une Europe
24:29politique et les Etats-Unis d'Europe.
24:31Prenons un exemple,
24:33très simple, parce que les gens souvent ne regardent pas ailleurs
24:35que chez eux. Prenons l'Inde,
24:37qui est une fédération, ça s'appelle l'Union
24:39indienne, état fédéral,
24:41avec des peuples infiniment
24:43plus différents que ceux de l'Europe.
24:45Entre quelqu'un de la Runachal Pradesh
24:47à l'Est, et
24:49je ne sais pas, les gens de
24:51Rajasthan, etc.
24:53Ni les mêmes langues, ni les mêmes... rien du tout.
24:55Et pourtant, ils appartiennent au même pays
24:57et ils ont pu conserver, grâce à la puissance
24:59procurée par cet
25:01état fédéral, leur particularité,
25:03leur langue et tout ça. Et sur les billets de banque
25:05indiens, il y a 11 langues.
25:07C'est même officiel.
25:09Voilà. Et c'est comme ça
25:11qu'ils ont acquis leur puissance et qu'il ne cessera
25:13de grandir, et ils vont devenir, demain,
25:15non seulement les rivaux des Chinois, mais peut-être au-dessus.
25:17Et donc, par conséquent, penser qu'un
25:19état fédéral, c'est la disparition de ses
25:21peuples, ça pourrait l'être pour ceux qui
25:23voudraient. Mais ceux qui ne le veulent pas,
25:25au contraire, peuvent perdurer dans leur identité
25:27régionale, étatique,
25:29régionale ou locale. C'est le seul moyen
25:31de se défendre. Et de toute façon, dans l'état du monde
25:33tel qu'il vient, il n'y aura pas le choix.
25:35On va très peu compter, nous Français,
25:37combien on est ? 67 millions.
25:39Et le monde,
25:41bientôt à 10 milliards. Franchement, il faut aussi
25:43regarder les rapports de force.
25:45Oui mais alors, justement, Patrice Franceschi,
25:47encore faut-il s'aimer.
25:49Les hindous, je ne sais pas s'ils s'aiment.
25:51Les américains, ils s'aiment.
25:53Avec un S' bien sûr, pas semer.
25:55Mais les Français,
25:57on a l'impression, quelquefois,
25:59qu'il y a une espèce de
26:01haine ou de...
26:03Qu'il y ait en France
26:05et en gros, dans toute l'Europe.
26:07Depuis déjà,
26:09de nombreuses générations,
26:11un désamour de soi,
26:13une mésestime de soi,
26:15individuelle et collective, oui, ça fait partie
26:17des choses absolument
26:19incroyables qui nous sont arrivées
26:21partout ailleurs dans le monde. Je peux vous assurer,
26:23qu'on soit en Inde, au Chili, en Turquie
26:25ou ailleurs, on s'aime. Et même parfois
26:27trop. L'épaisseur du nationalisme
26:29turc, il faut le mesurer dans l'anatomie.
26:31Nous, on a fait exactement l'inverse.
26:33On a les fameuses théories de la déconstruction
26:35qui sont en fait des théories de la démolition.
26:37Ça fait partie de nos maladies
26:39viscérales qu'il faudra bien un jour corriger.
26:41Infantiles.
26:43Il n'y a pas de peuple innocent. Si on regarde
26:45la France et le colonialisme, l'esclavagisme,
26:47qui n'a pas été colonialiste à une époque ?
26:49Qui n'a pas été esclaviste à une époque ?
26:51Qui n'a pas fait traître des guerrières ?
26:53On regarde l'histoire, il n'y a pas de peuple innocent.
26:55Tout le monde a été, un jour ou l'autre, colonisé
26:57et a été, un jour ou l'autre, colonisateur.
26:59Et puis après, le temps passe et ainsi de suite. Nous, après tout,
27:01si je parle de la France, les Gaulois ont été colonisés
27:03quand même par les Romains.
27:05Et nous sommes devenus ce que nous sommes devenus après cette colonisation.
27:07Est-ce que moi j'en veux aux Italiens d'aujourd'hui,
27:09de ce qu'il s'est passé il y a 2000 ans ?
27:11Ou est-ce que j'en veux aux Allemands d'aujourd'hui, du nombre de Franceschi
27:13sur le monument aux morts de mon village,
27:15qui ont été tués par les Allemands ?
27:17Le jeune Allemand de 20 ans, il n'est pas responsable de ça.
27:19La culpabilité dans ces cas-là, elle n'est ni héréditaire,
27:21ni collective.
27:23Si elle était héréditaire et collective, on retourne dans
27:25des pays où, voilà, la pensée magique...
27:27Et vous parlez de la victime...
27:29Voilà, on est devenu la concurrence victimaire.
27:31On a mis la victime au fronton.
27:33Tout ça, on le sait,
27:35mais c'est vrai que si on additionne ces maladies,
27:37on n'est pas prêts de s'en sortir.
27:39La concurrence...
27:41Vous savez, à une époque, être victime, on le cachait.
27:43Mais dans d'autres peuples,
27:45prenons le cas des femmes Kurdes combattantes,
27:47elles pourraient prétendre être les
27:49plus grandes victimes de la région.
27:51Elles refusent le statut de victime,
27:53elles combattent, et c'est la raison pour laquelle, comme elles refusent
27:55le statut de victime, mais celles de femmes
27:57combattantes pour la liberté, elles n'ont jamais
27:59été soutenues par les mouvements féministes
28:01en France. Ah bon, on ne va pas soutenir des gens
28:03qui combattent.
28:05Tout ça, c'est un renversement des valeurs assez
28:07incroyable. Et si vous allez voir,
28:09après la pantonnisation de Manouchan,
28:11au Panthéon, là,
28:13le petit exposé,
28:15l'exposition à l'entrée,
28:17avant le tombeau de Manouchan,
28:19elle dit tout de ce que nous avons
28:21su être, et que nous ne sommes plus.
28:23Et la réalité du monde,
28:25en quelques années, a changé.
28:27Il faut redevenir comme étaient les Manouchans et compagnie.
28:29Les Français par préférence, en plus.
28:31Et qu'ils savaient pourquoi ils se battaient,
28:33pourquoi ils vivaient.
28:35Et encore une fois, je ne fais pas
28:37de politique politicienne là-dedans,
28:39je ne juge pas Manouchan parce qu'il était
28:41communiste ou quoi, peu importe. C'est métapolitique.
28:43C'est-à-dire qu'à un moment donné,
28:45à l'époque, qu'on soit communiste, gaulliste ou quoi,
28:47la liberté comptait davantage que la mort,
28:49ce sont des gens qui ont payé.
28:51Ce n'était aucun de la liberté, à l'époque.
28:53Et c'était la liberté ou la mort.
28:55Et tout ça, si on ne le redevient pas, on n'affrontera pas
28:57les 8 grands défis qui nous attendent, et nos hommes politiques
28:59n'en parlent jamais de ces défis.
29:01On a entendu quoi sur l'Europe pendant cette campagne électorale ?
29:03Les disputes pour ou contre l'Union Européenne,
29:05bien sûr, mais après c'était quoi ?
29:07On va se disputer sur les normes
29:09de la taille des carottes et des navets,
29:11sur un taux de TVA de ceci ou de cela.
29:13Mais franchement, ce sont des broutilles par rapport à ce qui nous attend.
29:15Mais parce qu'on a fait, comme vous dites, l'Europe de l'économie
29:17et pas l'Europe des civilisations.
29:19Personne ne parle d'ailleurs.
29:21Donc le chantier est à refaire
29:23entièrement, et comme il sera
29:25très long, il faut commencer
29:27très vite.
29:29On va commencer par écouter nos auditeurs.
29:31C'est Richard qui nous appelle
29:33depuis Toulouse. Bonjour Richard.
29:35Bonjour Richard.
29:37En fait, je vous écoute.
29:39Je suis assez surpris
29:41parce que l'Europe qu'on a
29:43aujourd'hui, elle ne nous a pas
29:45protégé d'une immigration, on va dire,
29:47invasive, pour faire clair,
29:49pas du tout assimilée. Elle ne nous protège
29:51pas des risques de conflit
29:53puisqu'elle va se retrouver
29:55avec des pays qui sont en
29:57limite de l'Europe, qui n'ont pas
29:59du tout les mêmes contraintes, la même histoire
30:01conflictuelle vis-à-vis d'autres Etats.
30:03On voit qu'économiquement,
30:05on est dans le creux de la vague.
30:07On voit qu'on est aligné sur les U.S.
30:09On voit qu'on a un déni
30:11de démocratie, déjà
30:13au moment de la constitution européenne,
30:15le référendum, et aujourd'hui avec des commissaires
30:17qui sont indélogeables, même
30:19si c'est un changement de
30:21gouvernement dans le pays. Donc, en fait,
30:23le cauchemar d'aujourd'hui
30:25qu'est l'Europe aujourd'hui,
30:27vous nous dites, si on en met plus,
30:29ça deviendra le rêve de demain.
30:31C'est un tour de passe-passe.
30:33Je n'arrive pas à comprendre.
30:35Il ne s'agit pas d'en mettre plus
30:37dans l'Europe telle qu'elle est, l'Europe économique de l'Union Européenne.
30:39Il faut changer d'Europe
30:41et construire
30:43une Europe politique.
30:45C'est ça le discours.
30:47Mais il faut détruire.
30:49Il ne dura plus d'Union Européenne
30:51telle qu'elle est. Il faudra détruire.
30:53Dans le deuxième parti du livre,
30:55j'explique comment, sans fort
30:57fentrer, on pourrait y arriver
30:59petit à petit, pays par pays,
31:01un conglomérat de trois pays qui commence,
31:03puis quatre, et petit à petit on rentre dans
31:05les Etats-Unis d'Europe, tout en quittant
31:07petit à petit l'Union Européenne, et à la fin,
31:09quand le processus s'est achevé, il y a les Etats-Unis d'Europe
31:11et il n'y a plus d'Union Européenne.
31:13C'est ce qui ne nous dit pas comment on se débarrasse de la structure actuelle.
31:15Vous n'en parlez pas de ça.
31:17Mais si, en commençant,
31:19vous savez, je propose à un moment donné,
31:21notre vrai chef d'Etat,
31:23différent de tous les autres,
31:25qu'il crée un ministère,
31:27le ministère des Etats-Unis d'Europe,
31:29qui serait le numéro deux protocolairement
31:31et qui aurait pour charge de convaincre
31:33deux ou trois pays de rejoindre la France
31:35pour la construction des Etats-Unis d'Europe en parallèle
31:37au départ de l'Union Européenne.
31:39Et une fois ce parallèle fait,
31:41une fois ces premiers
31:43conglomérats d'Etats
31:45construisant les Etats-Unis d'Europe
31:47se séparant petit à petit
31:49et à proportion exacte
31:51de l'Union Européenne, et puis un cinquième Etat, un sixième, etc.
31:53Ce processus étant très long.
31:55Donc pour répondre à monsieur, il ne s'agit pas de rajouter quelque chose
31:57à l'Europe d'aujourd'hui.
31:59Tous les mots dont vous parlez, et qui sont réels,
32:01sont des mots dus à une Europe
32:03économique, qui est incapable de faire
32:05une politique, dans tous les sens
32:07où vous l'entendez.
32:09Richard, vous voulez réagir ?
32:11Non, il n'est plus là.
32:13Oui, Richard ?
32:15Oui, oui, je vous écoute.
32:17Oui, en fait, moi je vois, on a l'Europe
32:19des Etats-Unis.
32:21Ce n'est pas des Etats-Unis d'Europe.
32:23Aujourd'hui, Van der Leyen est complètement indigné
32:25avec la politique des Etats-Unis. C'est ce qui nous vaut.
32:27Le positionnement qu'on a vu de l'Ukraine.
32:29Et je pense que, et j'espère
32:31que vous prévoyez un référendum
32:33pour les peuples qui voudraient
32:35avoir cette vision.
32:37Je pense que ce qui vous trouble, c'est le mot Etats-Unis.
32:39Et je l'ai choisi.
32:41Non, non, non, pas du tout.
32:43Il ne s'agit pas de faire les Etats-Unis d'Amérique.
32:45Non, non, ce n'est pas ce qu'il dit.
32:47Simplement, si vous avez un jour, imaginons,
32:49dans 100 ans, les Etats-Unis d'Europe,
32:51ils sauront faire face
32:53aux Etats-Unis d'Amérique sur un plan
32:55égal, au moins. Et par conséquent, ne plus être
32:57à la traîne. Et effectivement, très souple.
32:59Il faut casser l'Europe d'aujourd'hui.
33:01Mais c'est ce que je dis depuis le départ.
33:03C'est important. Il faut qu'on revienne à des Etats
33:05qui existent. On ne peut
33:07venir que des Etats qui se respectent
33:09sans démocratie reniée.
33:11Non, vous ne m'avez pas compris. Il ne faut pas revenir à des Etats
33:13isolés. Il faut construire une autre
33:15Europe qui sera politique et qui s'appellera
33:17les Etats-Unis d'Europe en remplacement
33:19de l'Union européenne. Voilà.
33:21Et c'est un long processus qui se fait en parallèle.
33:23On construit quelque chose tout en déconstruisant autre chose.
33:25Mais si vous revenez
33:27à une Europe éclatée
33:29pays par pays, elle sera
33:31avalée, elle sera vassalisée
33:33très vite, parce qu'elle ne fera pas le poids
33:35devant les grandes puissances montantes, que ce soit
33:37la Chine, etc. Je suis d'accord.
33:39Mais l'Europe d'aujourd'hui vous dessert.
33:41Bien entendu. Elle va vous
33:43desservir dans votre projet. Mais l'Europe
33:45d'aujourd'hui n'est pas celle qu'il faut. C'est ce que je dis depuis le départ.
33:47Donc il n'y a pas, non, juste un mot pour
33:49aller un peu plus loin, pour approfondir
33:51la question de Richard.
33:53Est-ce qu'il n'y a pas un passage
33:55pour passer d'un à l'autre, en sachant
33:57et vous l'avez dit, vous l'avez répété
33:59Patrice Franceschi, que ça prend des
34:01décennies, c'est pas...
34:03Mais est-ce qu'il ne faut pas
34:05repasser par l'Europe des nations
34:07et en vue l'omnipotence
34:09l'omnipotence absolue
34:11de l'Union Européenne telle qu'elle existe aujourd'hui ?
34:13C'est un choix qui pourrait être fait
34:15mais qui, dans une déconstruction
34:17à ce moment-là, sera
34:19une période de péril, avant de
34:21faire les Etats-Unis d'Europe, qui sera de plusieurs
34:23décennies, et c'est vraiment pas le moment, avec la
34:25montée en puissance de la Chine
34:27de l'Inde
34:29de l'Iran, de la Turquie
34:31des BRICS, etc.
34:33Malheureusement, il est trop tard pour cette solution
34:35qui aurait pu être prise il y a 40 ans, par exemple
34:37mais c'est trop tard
34:39en fait, on est...
34:41la situation est grave, voilà.
34:43On va marquer une courte pause, André
34:45et Patrice, et puis on va revenir dans un instant
34:47il y aura Lila qui sera avec nous au 08126
34:49300 300, et puis vous, vous aurez la parole
34:51évidemment 08126 300 300
34:53tout de suite sur Sud Radio.
34:55Sud Radio Bercov
34:57dans tous ses Etats, midi 14h
34:59André Bercov
35:01Terre-de-France.fr, le premier site
35:03d'articles français et patriotes
35:05présente
35:07Ici Sud Radio
35:11Les Français parlent
35:13au français
35:15Je n'aime pas la blanquette de veau
35:17Je n'aime pas la
35:19blanquette de veau
35:21Sud Radio Bercov dans tous ses Etats
35:23Croix Réagir, pour en finir
35:25avec l'impuissance européenne aux éditions Plon
35:27c'est le livre que vient d'écrire Patrice
35:29Franceschi, qui est notre invité, jusqu'à 14h
35:31et ça fait réagir du côté de Lyon
35:33puisque c'est Lila qui est avec nous, bonjour Lila
35:35Bonjour les gars
35:37Bonjour Monsieur Bercov, merci pour
35:39avouer votre invité
35:41Moi j'ai des choses qui me
35:43tuent le pin
35:45Je disais, déjà
35:47c'est bien beau de parler d'Europe, mais plus
35:49on avance, plus on se rend compte
35:51que c'est un peu le chacun pour soi
35:53Il y a des années
35:55je disais, mais il faudrait que l'Europe
35:57fasse très attention et s'occupe de l'Afrique
35:59pour ne pas laisser l'Afrique
36:01aux Etats-Unis, aux Chinois
36:03bon bref, ça n'a pas été trop
36:05et je disais, les
36:07Africains par exemple, des pays Africains
36:09ont les ressources
36:11sous terre, et
36:13la technologie, le matériel
36:15c'est l'Europe, et l'Europe aurait du se dire
36:17on va se centrer là dessus
36:19ça c'est la première chose, mais surtout
36:21je prenais conscience, je disais, mais pourquoi
36:23au niveau européen
36:25on ne regarde pas les forces et les qualités
36:27et tout ce que peut apporter chaque pays
36:29et au lieu d'aller chercher
36:31des choses dans un marché extérieur
36:33à l'Europe, se dire, qu'est-ce qu'on peut faire
36:35la France amène ses compétences
36:37à un pays européen
36:39un pays européen pareil amène, et en fait
36:41chacun, et en fait au départ c'est déjà
36:43se rendre fort, c'est comme dans une famille
36:45chacun a des compétences
36:47et des qualités, on essaye de se dire
36:49bon lui est en difficulté, on va
36:51tout se mettre, et on va essayer
36:53lui, il peut nous vendre quelque chose
36:55dont on a, regardez ce que fait monsieur Macron
36:57il dit nous, nous avons le truc nucléaire
36:59nous avons l'armement, et bien qu'est-ce qu'il a dit
37:01s'est proposé pour dire aux Européens
37:03en tout cas la France, elle est là à vos côtés
37:05parce que quand je vois ce qui s'est passé notamment
37:07en Grèce, on a laissé dépouiller la Grèce
37:09il aurait fallu que
37:11l'Europe se dise, on fait bloc pour
37:13tout ce qu'on peut faire, pour ne pas laisser les Chinois
37:15embarquer, pour ne pas laisser un pays
37:17être vendu à
37:19ce qu'on ne comprend pas.
37:21Et ils ne l'ont pas fait, oui c'est ce que dit Lila
37:23pour répondre à la question
37:25voilà, pour répondre à Lila
37:27par rapport à votre exemple
37:29de la famille, seule une Europe
37:31politique aurait pu engendrer
37:33ce que vous souhaitez, mais une Europe économique
37:35ce sont en général, imaginez
37:37une famille qui ne soit que économique
37:39chacun se fait les poches des autres, ça ne marche pas
37:41le péché fondamental
37:43de l'Europe, encore une fois, je le répète, c'est
37:45de ne pas avoir fait à l'origine
37:47il y a déjà un certain temps, une Europe politique
37:49mais d'avoir fait une Europe économique, à partir de là
37:51tout était biaisé sur
37:53les souhaits que vous portez, et à aucun moment
37:55on ne les verra agir tant que l'Europe
37:57sera l'Union Européenne, c'est-à-dire une Europe
37:59économique.
38:01Merci Lila, on a Bruno
38:03qui nous appelle depuis l'Essonne
38:05bonjour Bruno, oui bonjour
38:07oui je voulais intervenir
38:09parce que je ne suis pas du tout d'accord avec l'invité
38:11parce que ça amène une structure
38:13centralisée
38:15même politique
38:17et finalement on l'a bien vu
38:19par exemple pour le Covid
38:21où tout le monde a été en coupe réglée
38:23avec
38:25évidemment une propagande
38:27unique
38:29sauf justement
38:31quelques pays comme la Suède
38:33ont fait des choses différentes
38:35parce que justement ils n'étaient pas
38:37sous l'égide d'un pouvoir
38:39centralisé
38:41et moi ça me paraît extrêmement dangereux
38:43d'ailleurs on le voit les grandes tendances
38:45comme l'OMS qui veulent
38:47se mondialiser et avoir
38:49un impact mondial sur la santé
38:51etc. donc je pense
38:53au contraire il faut que
38:55les gens restent
38:57autonomes et par exemple
38:59si tout le monde avait refusé, les gens avaient
39:01refusé simplement le pass sanitaire ou le vaccin
39:03et bien ils tombaient comme un chapeau de carte
39:05leur système
39:07il me faudrait
39:09beaucoup de temps
39:11c'est la centralisation
39:13il me faudrait beaucoup de temps pour expliquer à monsieur
39:15qu'un état fédéral n'est pas un état
39:17centralisé comme il le pense. L'Union Européenne
39:19devient un état, une union
39:21de plus en plus centralisée parce que justement
39:23elle n'est pas fédérale
39:25on peut parler des Etats-Unis d'Amérique
39:27où chaque état a son autonomie
39:29pour le cas des Etats d'Amérique
39:31c'est le cas au Brésil, c'est le cas en Inde
39:33leur autonomie est renforcée
39:35justement par l'état fédéral
39:37par le fait qu'il y a une fédération
39:39au-dessus. Donc en fait
39:41je suis désolé mais je n'ai pas le temps ici d'expliquer
39:43les détails de ce qu'est une fédération ou une confédération
39:45si on voulait prendre l'exemple des Suisses
39:47mais c'est justement la solution
39:49à une forme de décentralisation réelle
39:51et appliquée état par état, voilà.
39:53Et en fait
39:55justement nous arrivons
39:57hélas à la fin de cette émission
39:59beaucoup beaucoup de choses à te dire, on en reparlera
40:01d'ailleurs, mais je voudrais savoir
40:03en fait, vous avez déjà écrit
40:05votre livre, dimanche il y a eu les élections européennes
40:07est-ce que pour vous
40:09est-ce que c'est l'exemple
40:11alors, je dirais, c'est pas
40:13qu'on est contre les élections
40:15là, aujourd'hui, est-ce que c'est pas l'exemple du faux semblant
40:17puisque tous les problèmes qu'on a abordés
40:19pendant cette conversation n'ont absolument
40:21pas été ni abordés ni traités
40:23pendant cette campagne.
40:25Alors qu'ils sont fondamentaux, on est passé à côté
40:27une fois de plus des enjeux
40:29de l'avenir qui nous attendent.
40:31Pourquoi ?
40:33Pas un seul parti, pas un seul homme politique
40:35n'a un projet de société
40:37duquel découle un programme politique.
40:39Ils ont des programmes politiques sans projet de société
40:41en amont pour dire la direction
40:43qu'il faudra prendre, le programme politique étant
40:45uniquement la mise en oeuvre technique
40:47du projet de société qui a été posé avant
40:49et qui tient compte des grands enjeux
40:51de l'état des lieux où nous en sommes et des défis que nous avons
40:53à relever. C'est ça la politique,
40:55la vraie, le gouvernement de la cité
40:57et on est passé entièrement à côté
40:59pendant cette campagne désolante.
41:01Franchement, je vais être très sévère
41:03dans ce cas-là, on n'a pas les hommes politiques
41:05à la hauteur des enjeux, c'est tout.
41:07Moi, je les regardais tous
41:09mais vraiment d'un bout à l'autre
41:11du spectre et je ne vois pas
41:13l'homme ou la femme politique
41:15qui a
41:17les épaules,
41:19la colonne vertébrale,
41:21le stock de convictions internes
41:23et l'expérience du monde de la vie et des hommes
41:25lui permettant de relever les défis
41:27qui nous attendent. Donc, on n'a vu que des enjeux
41:29de qui a le pouvoir, je le garde
41:31et qui n'a pas le pouvoir, je le conquière.
41:33C'est tout. Donc, vraiment, ce qu'on appelle de la politique
41:35politicienne et c'était ça pour moi le plus dramatique.
41:37Aucun des vrais
41:39problèmes qui nous attendent, des vagues
41:41souterraines qui sont là et qui surgiront
41:43dans quelques temps n'ont été abordées.
41:45Pour moi, non pas la grande
41:47surprise de ces élections, je m'y attendais
41:49quand même, mais la grande déception
41:51parce qu'on ne voit pas qui
41:53dans le monde troublé qui nous attend
41:55et le désarroi
41:57qui est dans les français
41:59qui pourra relever ses défis. Et de l'autre côté,
42:01je prends Erdogan,
42:03les chefs d'Etat turcs, iraniens,
42:05chinois, russes,
42:07etc. Ils savent
42:09ce qu'ils veulent.
42:11Ils se lèchent les babines. Et d'ailleurs, quand on lit leurs discours,
42:13qui s'occupe de lire les discours réellement
42:15ou les projets de société de Xi Jinping,
42:17d'Erdogan, etc. Peu de monde.
42:19Est-ce que nos hommes politiques les lisent ? Mais tout y est écrit.
42:21Mein Kampf, c'était
42:23ce qu'avait écrit Hitler.
42:25Il comprenait beaucoup de choses à Hitler sauf sa cohérence.
42:27Il avait tout dit, il disait avant.
42:29Il avait dit ce qu'il faisait. Et ces gens-là écrivent toujours
42:31ce qu'ils veulent faire. Il suffit de lire
42:33leur texte pour comprendre ce qui nous attend. Et pour eux,
42:35si on regarde leurs discours, surtout les discours
42:37pour leur population, pas les discours
42:39à l'extérieur. Ils disent en gros quoi ?
42:41Le monde maintenant est partagé entre les
42:43carnivores et les herbivores. Nous, les carnivores,
42:45les européens et les occidentaux, ce sont
42:47les herbivores. Il n'y a plus qu'à les happer.
42:49C'est tout. A nous de redevenir des proies
42:51si c'est difficile à digérer, que personne ne viendra
42:53tenter de nous digérer.
42:55Et c'est comme ça que la paix sera maintenue. Pas autrement.
42:57Donc une Europe de la défense,
42:59par exemple, si on regarde
43:01le réarmement mondial aujourd'hui,
43:03de ces pays-là par rapport à nous,
43:05c'est franchement
43:07extrêmement inquiétant.
43:09Patrice Francessy, si je vous écoute bien,
43:11nous devons devenir des raideurs indigestes.
43:13Nous devons redevenir
43:15ce que nous avons su être.
43:17C'est-à-dire,
43:19vivre la liberté ou la mort, ce que l'on préfère,
43:21être capable encore de le dire, savoir se battre
43:23pour ce à quoi on croit, avoir des objectifs
43:25très précis, par exemple, dans l'ordre.
43:27Vivre en liberté, dans la paix
43:29et ensuite dans la prospérité.
43:31Ça, c'est un projet de société qui est
43:33métapolitique. Il n'est ni de droite ni de gauche, mais il dit
43:35la direction qu'on veut prendre. Et après, tout le programme
43:37politique, tout ce que l'on fera, sera en direction
43:39de ces trois choses-là. C'est valable pour la France
43:41comme pour les Etats-Unis d'Europe à venir.
43:43On attend les gens qui nous en parleront. C'est la grande déception
43:45de ces élections.
43:47Lisez le livre de Patrice Franceschi.
43:49Croire et agir.
43:51Pour en finir avec l'impuissance européenne,
43:53c'est au Décision Plomb. Merci d'avoir été avec nous
43:55Patrice Franceschi. André Berkhoff, on se retrouve
43:57demain entre midi et 14h.
43:59Tout de suite, c'est Brichelin. Il se reçout de radio demain.
44:01Avec Terre de France.fr
44:03le premier site d'articles français et patriote.

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