• il y a 10 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bienvenue à tous et bonjour à vous.
00:00:03 Voici le programme de Midi News.
00:00:05 Les propos de haine d'un imam, l'imam de Bagnole-sur-Seize,
00:00:10 qui a qualifié le drapeau français de satanique.
00:00:12 Gérald Darmanin demande l'expulsion de ce ressortissant tunisien.
00:00:16 Mais combien ? Ça prendra du temps.
00:00:19 Et puis, que fait-il sur le sol français ?
00:00:21 On en parlera avec nos invités.
00:00:22 Quand il n'y en a plus, il y en a encore.
00:00:24 Je parle de la grève à la SNCF.
00:00:26 Et cette fois-ci, ce sont les aiguilleurs du rail
00:00:29 qui ont déposé un préavis de grève avant le plus gros week-end de départ à venir.
00:00:34 Il n'y aura pas de classe au collège ou au lycée en fonction du niveau des élèves.
00:00:37 Nicole Belloubet a donc enterré le projet de Gabriel Attal.
00:00:41 Ça fait 40 ans que les réformes dites égalitaires accroissent les inégalités.
00:00:45 Et c'est reparti pour un tour.
00:00:47 Nous en parlerons. Beaucoup d'autres sujets également au programme.
00:00:50 Je vous les présenterai dans quelques instants avec nos invités.
00:00:52 Mais tout d'abord, le journal. Bonjour à vous, cher Michael.
00:00:55 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:00:56 C'est la première souverture du procès du meurtre d'Eric Masson à Avignon.
00:01:00 Ce policier décédé sur un point de dîle en 2021.
00:01:04 Sa mort avait endeuillé toute la police et entraîné d'importantes manifestations.
00:01:08 Sandra Buisson, bonjour.
00:01:09 Vous suivez ce procès pour CNews.
00:01:12 Avec cette question, Sandra, quelle va être la ligne de défense du principal accusé ?
00:01:15 C'est un homme de 22 ans maintenant qui est dans le boxe.
00:01:21 Parcours de petit délinquant, petite moustache, silhouette fine,
00:01:25 petite taille qu'on dirait à peine sortie de l'adolescence.
00:01:28 Sa ligne de défense est un enjeu crucial de cette audience
00:01:32 puisqu'il a toujours nié avoir tiré sur Eric Masson ce 5 mai 2021,
00:01:36 martelant qu'il n'était même pas présent sur les lieux.
00:01:39 Pourtant, son propre co-accusé et le coéquipier d'Eric Masson
00:01:43 le désignent comme étant le tireur.
00:01:45 Son téléphone bornait dans le quartier au moment du meurtre
00:01:48 et les enquêteurs ont retrouvé sur sa veste les mêmes résidus de poudre
00:01:52 que ceux trouvés sur une douille retrouvée sur les lieux.
00:01:55 S'il est reconnu coupable des tirs, la Cour devra déterminer
00:01:59 s'il savait qu'Eric Masson était policier
00:02:01 ou s'il a cru que les deux hommes habillés en civil étaient des dealers concurrents
00:02:05 venus empiéter sur son secteur de vente de drogue.
00:02:08 Eric Masson a-t-il annoncé sa qualité, comme le dit son coéquipier ?
00:02:12 Est-ce que son brassard orange police était visible ?
00:02:16 Si oui, l'accusé risque la prison à perpétuité.
00:02:22 - Merci beaucoup Sandra.
00:02:24 Dans le reste de l'actualité, la mise en garde du patron de la FNSEA
00:02:28 Arnaud Rousseau assure que le monde agricole est déterminé
00:02:32 et qu'il attend des réponses de la part du gouvernement.
00:02:36 Sonia, il était votre invité ce matin sur CNN.
00:02:39 - La colère est toujours là.
00:02:41 Ce n'est pas parce que les gens sont repartis dans les exploitations
00:02:44 que le sujet est terminé.
00:02:46 Simplement, il faut travailler.
00:02:48 La valeur travail en agriculture est une valeur centrale.
00:02:51 Le rôle d'un syndicat comme le nôtre, la FNSEA,
00:02:54 c'est que nous soyons dans la proposition
00:02:56 et que nous cherchions des solutions.
00:02:58 C'est l'histoire de notre syndicat.
00:03:00 On veut maintenant que ça puisse se traduire très concrètement,
00:03:03 que cette colère trouve des réponses, des solutions.
00:03:06 Pas simplement des mots, mais qu'ils puissent se voir
00:03:09 dans nos exploitations.
00:03:11 - Autre colère toujours présente à la SNCF.
00:03:15 Cette fois, ce sont les aiguilleurs qui sont appelés
00:03:18 à travailler le week-end prochain, avec au coeur des revendications
00:03:21 de meilleures conditions de travail et une indemnité de circulation.
00:03:25 Voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi.
00:03:28 - Avec grand plaisir.
00:03:30 A tout à l'heure, chère Miquel.
00:03:32 Pour l'heure, nous sommes avec nos invités.
00:03:34 Judith Vintrobella, bonjour.
00:03:36 - Bonjour, Sonia.
00:03:38 - Merci de votre présence.
00:03:40 Judith, vous êtes grand reporter auprès du Figaro Magazine.
00:03:43 A vos côtés, le journaliste auprès du Journal du dimanche,
00:03:46 qui vous a fait pour la première fois à Midi News.
00:03:49 - Vous étiez pas là la semaine dernière.
00:03:51 - On était ensemble, mais Sonia n'était pas là.
00:03:53 - C'était moi.
00:03:55 Merci d'être là.
00:03:57 Vous l'avez reconnue, évidemment.
00:03:59 Maître Sarah Salman, bonjour.
00:04:01 - Bonjour, Sonia.
00:04:03 - Et Arthur de Vatrigan qui nous accompagne.
00:04:05 Bonjour, cher Arthur, directeur de la rédaction.
00:04:07 L'Incorrect avec cette une sur un sujet ô combien important
00:04:10 et certainement une confrontation de très haut niveau
00:04:13 tout d'abord, chers amis, c'est un imam de Bagnole-sur-Seize
00:04:17 dans le Gard, Mahjoub Mahjoubi.
00:04:19 Il est vice-président, je le précise quand même, du CM du Gard.
00:04:22 Il a qualifié le drapeau tricolore de drapeau satanique
00:04:25 qui ne vaut rien, qui ne valait rien.
00:04:27 Le ministre de l'Intérieur a demandé le retrait du titre de séjour
00:04:30 de cet imam tunisien.
00:04:32 On va d'abord écouter, évidemment, cette séquence
00:04:34 ou plutôt ce prêche de haine.
00:04:36 Et je vous précise quand même que quand il tient ce prêche,
00:04:39 face à lui, il y a évidemment des personnes qui y écoutent,
00:04:42 des fidèles qui écoutent.
00:04:43 Et puis sur les réseaux sociaux aussi, une audience certaine
00:04:46 qui a suscité en partie l'indignation, mais pour autre partie
00:04:49 qui a été écoutée.
00:04:51 Donc audience quand même importante pour cet imam.
00:04:53 Écoutons-le.
00:04:54 Tous les gouverneurs dans toutes les gouvernances vont chuter.
00:04:59 C'est fini.
00:05:00 On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent,
00:05:04 qui nous font mal à la tête, qui n'ont qu'une valeur
00:05:07 au prix d'Allah.
00:05:08 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique.
00:05:10 Vous voyez tous ces drapeaux qu'on a, qu'on lève dans les matchs
00:05:13 et on crie, on tape le musulman sur ta tête et on l'insulte
00:05:17 de tous les noms.
00:05:18 C'est drapeau satanique qui ne vaut rien à Allah.
00:05:22 Ceux qui les ont imposés, c'est tout simplement pour qu'on se déteste,
00:05:26 que la haine soit créée dans nos cœurs, pour qu'on ne s'aime pas,
00:05:30 pour qu'on mette les drapeaux devant la valeur de la ilaha illallah.
00:05:34 La ilaha illallah, elle est derrière.
00:05:36 Ces slogans sont devant, malheureusement.
00:05:40 Eh bien, tout cela n'aura plus qu'une valeur.
00:05:43 Beaucoup de questions à poser.
00:05:45 D'abord, je suppose que ceux qui nous regardent se disent
00:05:48 est-ce que les renseignements, surtout nos renseignements,
00:05:51 quand même, suivaient cet individu, était-il au fait de ce genre de propos
00:05:54 et ce n'a pas été seulement un signalement sur les réseaux sociaux ?
00:05:57 Les renseignements le suivaient d'après ce que j'ai pu lire
00:06:02 ce n'est pas du tout un imam isolé dans son coin
00:06:06 qui fait des prêches dont vous nous avez montré un extrait.
00:06:11 C'est un imam à succès qui est numéro 2
00:06:15 de l'association des musulmans du Gard rodanien
00:06:20 qui a pu faire agrandir la mosquée dans laquelle il prêchait
00:06:24 grâce à l'extrême bienveillance du maire socialiste de Bagnoles-sur-Seize
00:06:28 dont il s'est félicité publiquement
00:06:33 et il n'est pas devenu comme ça du jour au lendemain.
00:06:36 En plus, ça marche très très bien, c'est-à-dire que la mosquée s'est agrandie
00:06:41 il y a une influence folle.
00:06:44 Il a monté une association pour faire, dit-il, des cours de langue musulmane
00:06:50 en fait vraisemblablement une école coranique.
00:06:55 Il recevait beaucoup d'enfants.
00:06:58 Donc c'est tout sauf un imam isolé qui fait ces trucs dans son coin.
00:07:03 Ça nous interroge encore plus, la question peut être simple à poser
00:07:10 c'est-à-dire qu'est-ce qu'il fait encore sur notre sol ?
00:07:12 C'est la question, c'est effectivement la question.
00:07:14 Qu'est-ce qu'il fait sur notre sol ?
00:07:15 Pourquoi n'a-t-il pas été détecté beaucoup plus tôt en amont ?
00:07:19 Vous le disiez, en plus c'est très curieux
00:07:21 puisque vous dites qu'il est sous les radars des renseignements.
00:07:25 Il est tellement sous les radars des renseignements
00:07:27 qu'il peut prêcher à l'envie ce nombre d'imbécilités.
00:07:31 Donc soit les renseignements ne sont pas efficaces
00:07:34 soit nous n'avons pas les moyens juridiques de le faire taire
00:07:37 puisqu'il s'agit de ça quand même, il faut le faire taire.
00:07:39 Il y a un moment où on ne peut pas laisser sur notre territoire
00:07:41 des gens qui disent des choses semblables à celles-ci.
00:07:43 Il faut un moment que véritablement l'État se manifeste.
00:07:48 Et puis je note que depuis qu'on a découvert ce monsieur
00:07:52 qui appartient au CFCM du Sud,
00:07:55 est-ce qu'on a une réaction des musulmans de France ?
00:07:58 Est-ce qu'on a une réaction du CFCM national ?
00:08:00 Encore une fois, je trouve que de ce point de vue
00:08:04 et depuis qu'on a découvert cela, le silence,
00:08:07 même s'il n'y a pas longtemps qu'on l'a découvert...
00:08:08 Il y a eu une réaction ce matin sur RMC
00:08:10 et je vais tout de suite vérifier de quel responsable il s'agit.
00:08:13 Mais ce n'est pas national, j'ai entendu aussi.
00:08:14 D'accord, je suis tout à fait d'accord.
00:08:16 Il y a deux aspects.
00:08:18 D'abord, je vous demanderai dans quelques instants, Arthur de Vatican,
00:08:20 si ce prêche, c'est juste la face immergée de l'iceberg
00:08:22 ou est-ce qu'il y a derrière, évidemment, des propos de haine
00:08:26 et des prêches comme ça régulièrement ?
00:08:29 Ce serait une question juridique, Sarah Salmane,
00:08:31 parce que là on dit qu'il faut qu'il soit expulsé.
00:08:33 Mais enfin, on a l'épisode où le feuilleton de l'imam...
00:08:36 J'allais en venir là, Sonia.
00:08:37 On a ce feuilleton-là, il y avait tout pour qu'il soit expulsé.
00:08:39 La justice administrative ne l'a pas expulsé alors que c'était en Belgique.
00:08:43 Donc là, je me dis, est-ce qu'il pourra être expulsé ?
00:08:45 Ce ne sont pas des imbécilités, il s'en prend aux sacrés républicains.
00:08:48 C'est beaucoup plus grave.
00:08:49 Et pour moi, il fait du prosélytisme, il s'en prend à la jeunesse,
00:08:52 par les réseaux sociaux.
00:08:53 Ces propos, ils tombent sous quel...
00:08:56 C'est outrage à...
00:08:57 Parce que ça peut être...
00:08:59 J'ai essayé de me renseigner auprès des équipes du ministre de l'Intérieur,
00:09:02 on me dit que ce serait pour séparatisme.
00:09:04 Ou outrage, simplement.
00:09:07 Il y a des infractions qui existent.
00:09:08 Mais est-ce qu'on a la volonté de l'expulser ?
00:09:10 Moi, c'est une question de volonté.
00:09:11 Juridiquement, quand même, il dit des propos qui sont extrêmement graves.
00:09:14 Il y a du prosélytisme, à mon sens.
00:09:16 Est-ce qu'on a la volonté de l'expulser ?
00:09:18 Alors qu'il est nocif pour les jeunes.
00:09:20 On dit que c'est un acte isolé.
00:09:22 Mais il y a combien de personnes qui l'écoutent ?
00:09:23 Il y a combien de personnes qui valident ces propos ?
00:09:25 Ça veut dire que sur toutes les personnes qui écoutaient,
00:09:27 aucun n'a dit qu'il faut le signaler.
00:09:29 On a attendu l'article 40 qui permet à une autorité de le faire.
00:09:31 Et ça, je trouve ça très, très inquiétant.
00:09:33 Vous avez raison d'insister sur le processus,
00:09:35 parce qu'on rappelle que pour l'imam Iqbisen,
00:09:37 il y avait eu des recours administratifs.
00:09:38 Il était très soutenu par beaucoup d'associations.
00:09:40 Ça avait été jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme, quand même.
00:09:43 Politiquement, la question des imams détachés,
00:09:47 je ne sais pas si c'est son cas,
00:09:48 parce que normalement, le gouvernement a dit stop
00:09:50 à la question des imams détachés.
00:09:52 Arthur de Patrickan explique à nos téléspectateurs
00:09:54 que ce sont des imams qui sont payés, financés
00:09:56 par des pays, par des puissances étrangères.
00:09:58 On verra quel est le statut de cet imam.
00:10:00 Mais entre la volonté politique et la réalité de l'expulsion,
00:10:04 aujourd'hui, combien ça peut prendre de temps ?
00:10:06 Ça peut être indéfini.
00:10:08 Puis, il y a la possibilité qu'il ne soit jamais expulsé.
00:10:10 Là où on lui a dit qu'on allait retirer un titre de séjour,
00:10:13 déjà, ceux qui ont le titre de séjour, on n'arrive pas à les expulser.
00:10:15 Donc là, on va devoir retirer le titre de séjour
00:10:17 et ensuite l'expulser.
00:10:19 Pour l'expulser, il va falloir qu'il passe par les fourches des lois.
00:10:23 Je vous rappelle qu'il y a un article de la Commission européenne
00:10:27 des droits de l'homme, de l'article 8,
00:10:28 qui dit que toute personne a droit au respect de la vie privée et familiale.
00:10:31 C'est l'argument que l'imam Iqbisen avait essayé d'utiliser.
00:10:34 C'est un truc qui est très vague
00:10:36 et qui laisse l'interprétation que vous souhaitez au juge.
00:10:39 Donc, il va falloir passer par ça.
00:10:41 Je rappelle que pour l'imam Iqbisen,
00:10:43 le politique avait tous les pouvoirs pour l'expulser.
00:10:46 Et même malgré ça, ils n'avaient pas réussi.
00:10:48 Donc, il faut déjà qu'il passe par là.
00:10:50 Tout était rempli.
00:10:51 Ça va être compliqué.
00:10:52 Puis, on sait que le QTF, en France,
00:10:53 le principe, c'est qu'il ne soit pas exécuté.
00:10:55 Après, des bizarreries anti-France, ce n'est pas nouveau.
00:10:58 Elles ne sont pas nouvelles.
00:10:59 Il y en a beaucoup.
00:11:00 Là, elles sont un peu plus florissantes.
00:11:02 Je vous rappelle juste ce qui s'est passé il y a quelques jours.
00:11:04 Il y a eu un journaliste qui a appelé à manifester
00:11:07 en hommage aux terroristes du FLN.
00:11:09 Bon, on n'a pas forcément besoin d'être musulmans pour être anti-France.
00:11:13 Alors, peut-être que M. Deloire va nous expliquer
00:11:15 que le pluralisme doit s'étendre jusqu'aux puissances étrangères.
00:11:17 Pourquoi pas ?
00:11:18 Mais à l'office d'une radio française,
00:11:21 c'est assez étonnant.
00:11:23 Et ce n'est pas la première fois qu'il y a ce genre de propos.
00:11:25 Dans les émeutes, on voit beaucoup de drapeaux français
00:11:27 qui sont brûlés dans des manifestations.
00:11:30 L'hymne national est sifflé.
00:11:31 - Ça existe, ça.
00:11:32 C'est l'outrage.
00:11:33 - Oui, mais c'est quelque chose qui ne fait que s'accroître.
00:11:36 Et ce n'est pas forcément rattaché à une religion.
00:11:39 Malheureusement, moi, je ferais plus le lien avec l'immigration
00:11:42 plutôt qu'avec l'islam.
00:11:43 Même si, après, on peut s'attaquer à ce propos-là islamiste,
00:11:46 évidemment qu'il y a une volonté d'imposer...
00:11:49 - Tant que Bataclan, et là, ça n'a rien à voir avec...
00:11:52 En tous les cas, ce n'est pas principalement lié à l'islam radical.
00:11:56 On crie "Free Palestine".
00:11:58 Free Palestine, c'est-à-dire que c'est l'élimination totale.
00:12:01 - Elisabeth, est-ce que ça tombe aussi sous le coup
00:12:03 des mêmes propos de haine que vous dénoncez ?
00:12:06 - La Free Palestine, ce n'est pas condamnable.
00:12:08 Le problème, c'est qu'on sait ce qu'il y a derrière.
00:12:10 Voilà, le drame, il est là.
00:12:11 Et je vois plus une manifestation contre la France, de haine française,
00:12:15 plutôt que la promotion d'une autre idéologie.
00:12:18 Même si on sait que l'islamisme propose une civilisation clé en main, évidemment,
00:12:22 que ce n'est pas qu'une religion, que ce sont des codes,
00:12:24 ce sont des lois qui vont régir jusqu'à votre manière de manger,
00:12:28 à votre manière de vous vêtir, même dans la transmission et dans l'héritage.
00:12:31 Évidemment, on sait ça.
00:12:32 Et donc, vous avez une confrontation de civilisations sur notre sol.
00:12:35 Deux civilisations que tout oppose, évidemment.
00:12:38 Mais j'y vois beaucoup plus de prétextes d'une haine française
00:12:42 que la volonté réelle, pas pour cet imam-là,
00:12:44 mais pour ceux qui veulent instaurer une autre civilisation en France.
00:12:47 - Confrontation, vous la voyez déjà sur le sol ?
00:12:49 - La confrontation...
00:12:50 - Entre deux civilisations ?
00:12:51 - Oui, oui, mais physique, comment vous la voyez ?
00:12:55 - Alors déjà, physique, on l'a vu lors des émeutes.
00:12:57 On pourra peut-être parler du policier maçon qui s'est fait assassiner.
00:13:02 Il s'est fait assassiner pour un trafic de drogue,
00:13:04 mais malheureusement, la haine anti-flic qui va jusqu'à l'assassinat,
00:13:06 il n'y a pas forcément besoin d'avoir une raison de narcotrafiquant derrière.
00:13:11 Le drame, il est là.
00:13:12 De vouloir imposer des codes vestimentaires, on le voit partout.
00:13:17 De vouloir, dans toutes les études sur l'islam,
00:13:20 nous montrent que la jeunesse est de beaucoup plus revendicatrice
00:13:25 non pas de leur liberté de religion,
00:13:27 mais de leur volonté d'imposer une autre civilisation.
00:13:30 Le drame, il est là, d'une autre règle.
00:13:32 - Et moi, à chaque fois, je pose la question,
00:13:34 mais n'y voyez pas une manière de contourner le sujet.
00:13:36 Je dis, est-ce que ce n'est pas parce qu'il y a un vide,
00:13:38 justement, qu'on se rattache à certaines valeurs,
00:13:41 parce qu'il y a un vide, ou existentiel,
00:13:44 ou ce que propose la nation, ou un projet qui n'est plus là,
00:13:48 qu'on s'accroche à d'autres valeurs, à une autre identité ?
00:13:53 - Non, mais c'est une vraie question.
00:13:55 - Oui, oui.
00:13:56 - Qu'est-ce que vous proposez ?
00:13:58 Je précise, au-delà de l'aspect juridique,
00:14:01 qu'est-ce qu'il faut répondre à ceux qui écoutent ce genre de prêche ?
00:14:03 Moi, c'est ça, vraiment, que je veux savoir.
00:14:05 - Est-ce que c'est à la France de fournir le sens de la vie
00:14:09 à chacun de ses citoyens ?
00:14:12 Est-ce que vous attendez d'une démocratie ?
00:14:14 - Oui, mais c'est le roman.
00:14:15 - Un roman national, un roman d'amour d'un pays...
00:14:18 - Non, je suis désolée.
00:14:19 Après, il y a une différence quand on est croyant...
00:14:23 - Mais même au-delà, vous ne pensez pas qu'on a besoin de faire,
00:14:27 non pas aimer, mais adhérer à un pays ?
00:14:29 - Aux valeurs républicaines ?
00:14:30 - Si, si, mais c'est pour ça que j'ai parlé très précisément du sens de la vie.
00:14:34 Parce que vous, ce que vous dites, c'est que la disparition,
00:14:37 l'affaiblissement, si je peux me permettre d'expliciter votre pensée,
00:14:40 en votre présence, l'affaiblissement du catholicisme
00:14:45 a créé un vide spirituel.
00:14:48 D'accord, mais moi je suis athée,
00:14:51 et moi je n'attends pas d'un gouvernement démodératique
00:14:54 du gouvernement de la France,
00:14:56 non pas qu'il me fasse aimer mon pays, je l'aime mon pays.
00:14:59 - Oui, mais effectivement...
00:15:01 - Je comprends ce que vous...
00:15:02 - Mais est-ce que vous êtes d'accord que juste dire laïcité, laïcité, laïcité
00:15:05 en sautant sur sa chaise comme un cabri ne suffit pas à faire...
00:15:08 - Non, c'est pas le même registre.
00:15:10 L'État français est là pour faire respecter la laïcité dans la sphère publique.
00:15:14 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:15:15 - Encore, il faudra définir la laïcité.
00:15:17 - Je pense qu'il y a des gens qui ont une vie un peu vide,
00:15:19 et c'est comme les wokistes, ils ont tellement rien dans leur vie
00:15:21 qu'ils se mettent dans une idéologie déconstructive
00:15:23 pour se dire "voilà le sens de ma vie".
00:15:25 Et là, j'aimerais préciser qu'on n'a pas la psychiatrie comme excuse.
00:15:27 Donc on peut vraiment s'interroger,
00:15:29 parce que souvent quand on a ce genre de fait, on se dit "ah, la psychiatrie,
00:15:31 est-ce que son discernement a été aboli ou altéré ?"
00:15:33 Là, le discours est très structuré et structurant.
00:15:36 Donc on est obligé de regarder les choses en face,
00:15:38 et pour une fois, ça fait du bien.
00:15:39 - Je crois qu'il faut être un peu basique.
00:15:41 Vous avez sur notre territoire, et c'est le cas pour cet imam,
00:15:44 comme pour d'autres, parce qu'il est sans doute, hélas,
00:15:46 la face immergée d'un iceberg.
00:15:48 Vous parliez de faire nation.
00:15:50 Vous avez dans notre pays des gens qui n'aiment pas notre pays.
00:15:52 Et avec eux, vous ne ferez pas nation.
00:15:54 Il faut être très très clair là-dessus.
00:15:56 - Mais quand ce sont des personnes qui sont nées ici,
00:15:58 qui sont français, monsieur Vincent Rochet,
00:16:00 alors donc on abandonne, on fait rien ?
00:16:02 - Elles ont beau être nées ici, elles n'aiment pas ce pays.
00:16:05 - Oui, mais on fait rien ?
00:16:07 - Je sais pas, je lui pose la question.
00:16:09 - L'amour ne se commande pas.
00:16:11 - Je sais que l'expulsion d'un imam...
00:16:13 - Vous aversez la charge de la preuve.
00:16:15 Est-ce que c'est la France qui serait coupable ?
00:16:18 - Moi je pense que oui.
00:16:20 - Ah non, c'est qu'est-ce qu'on fait ?
00:16:21 - Moi je pense que oui, parce que nos élites ont tourné le dos
00:16:23 au nom du droit à l'indifférence à tout ce qui faisait commun.
00:16:25 Que ce soit dans l'école, dans la culture, dans nos institutions,
00:16:27 on leur a dit au nom des droits individuels,
00:16:29 on va enlever tout ce qui représente le bien commun,
00:16:31 et donc tout ce qui pourrait heurter votre sensibilité
00:16:35 et votre propre individu, donc on dégage tout, on fait place nette.
00:16:38 Sauf que dans place nette, dans un terravague, vous ne faites rien pousser.
00:16:41 Il y a juste des roulottes qui s'installent et qui ne communiquent plus entre elles.
00:16:43 - L'individu a sa responsabilité.
00:16:45 - Oui, mais l'assimilation c'est la responsabilité de la taf.
00:16:47 - Ah oui, un homme déraciné...
00:16:49 - Mais évidemment que l'individu a sa responsabilité,
00:16:51 mais un enfant de 5 ans n'a pas sa responsabilité.
00:16:53 - Mais il a des parents.
00:16:55 - Mais d'accord, mais si les parents ne parlent pas français...
00:16:57 - C'est pas l'homme déraciné, là ils ont choisi de venir sur le territoire.
00:17:00 - Non mais je dis que la civilisation incidentale
00:17:03 est en train de créer, me semble-t-il, un homme déraciné,
00:17:06 un être faussement émancipé,
00:17:08 et que malheureusement, je ne dis pas que c'est notre faute,
00:17:10 mais qu'on pousse certains à s'accrocher à des choses en dur.
00:17:13 - À ceci, à cela, pour ce qui est des catholiques, une défaite spirituelle.
00:17:18 - Bon, écoutez, je trouve que ce débat est un peu désintéressant,
00:17:21 juste comme on expulse quelqu'un, mais on va y venir,
00:17:23 on continue en débat, avec...
00:17:25 - Donc on n'a pas la solution.
00:17:26 - Après, pardonnez-moi le rappel des titres, et vous, Michael ?
00:17:29 - Ouverture aujourd'hui du procès du meurtre d'Éric Masson,
00:17:32 ce policier décédé sur un point de deal en 2021.
00:17:35 Sa mort avait endeuillé toute la profession
00:17:37 et entraîné d'importantes manifestations dans les rangs de la police.
00:17:40 Des policiers venus nombreux depuis ce matin
00:17:42 pour assister à l'audience à Avignon.
00:17:45 La menace d'une nouvelle grève à la SNCF,
00:17:47 et après les contrôleurs, ce sont les aiguilleurs
00:17:49 qui sont appelés à cesser le travail le week-end prochain,
00:17:51 avec au cœur des revendications de meilleures conditions de travail
00:17:54 et une indemnité de circulation.
00:17:56 Et puis faudra-t-il une visite médicale pour garder son permis
00:18:00 de conduire ? Le Parlement européen vient d'ouvrir la voie
00:18:03 à l'instauration d'un contrôle médical tous les 15 ans.
00:18:06 Toutefois, le texte doit encore être remanié avant d'être voté.
00:18:10 - Alors, pour aller plus loin sur les propos tenus par cet imam,
00:18:14 regardons le contexte.
00:18:15 Est-ce que véritablement il avait été repéré par les renseignements ?
00:18:18 Et est-ce qu'il était suivi en tant que tel ?
00:18:21 Est-ce qu'il fait partie de ces imams détachés ?
00:18:23 Et comment a-t-il ses papiers, tout simplement, en France ?
00:18:26 Le sujet est signé, Augustin, de Nadieu.
00:18:30 - Accusé de propos anti-français lors de prêches.
00:18:33 - On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores.
00:18:35 - Cet imam tunisien est dans le viseur du ministre de l'Intérieur.
00:18:39 Mahjoub Mahjoubi, imam de Bagnole-sur-Cesse dans le Gard
00:18:43 et vice-président du conseil départemental du culte musulman,
00:18:47 devrait perdre son titre de séjour.
00:18:49 C'est en tout cas ce qu'a demandé Gérald Darmanin
00:18:52 sur le réseau social X.
00:18:54 - J'ai demandé le retrait de son titre de séjour en vue
00:18:57 de son expulsion du territoire.
00:18:59 Aucun appel à la haine ne restera sans réponse.
00:19:02 - Avant son prêche anti-français dans lequel il se positionne
00:19:05 clairement contre le drapeau tricolore et contre les gouvernants
00:19:08 dont il prédit la chute, l'imam Mahjoub Mahjoubi
00:19:11 avait déjà été signalé pour des infractions financières
00:19:14 en lien avec la gestion de la mosquée de Bagnole-sur-Cesse
00:19:17 en décembre dernier.
00:19:18 Pour certains députés, il n'a pas sa place
00:19:21 sur le territoire français.
00:19:23 - On comprend bien que cet imam qui est aujourd'hui en France
00:19:26 et qui fait des prêchers s'en prend au drapeau tricolore français.
00:19:29 Que fait cet imam qui d'après mes informations est étranger,
00:19:32 est tunisien, que fait-il encore sur le sol français ?
00:19:35 - Depuis le 1er janvier dernier, les imams détachés
00:19:38 envoyés par un pays étranger ne sont plus acceptés en France.
00:19:41 Ils étaient, selon le ministère de l'Intérieur,
00:19:44 301 à prêcher sur le territoire, 30 venant du Maroc,
00:19:48 120 d'Algérie et 151 de Turquie.
00:19:52 - Les chiffres, je vous les donne, des expulsions de personnes
00:19:57 en lien avec l'islam radical.
00:19:59 44 personnes étrangères l'année dernière.
00:20:02 C'est une augmentation sur une année de 26%.
00:20:05 Franchement, c'est l'illuspucien.
00:20:08 - Oui, parce que là, l'étude que vous citez, c'est imam et pas imam.
00:20:11 - Oui.
00:20:12 - Une chose qui est intéressante, le fait que le drapeau français
00:20:15 soit satanique.
00:20:17 Le drapeau est composé de trois couleurs,
00:20:19 avec trois symboles très importants.
00:20:21 La liberté, non, elle est satanique,
00:20:23 puisqu'on est soumis à Allah.
00:20:25 La fraternité, je ne vais pas fraterniser avec des français,
00:20:30 avec des mécréants qui ne sont pas musulmans.
00:20:33 Et puis l'égalité, je ne suis pas légal avec les mécréants.
00:20:37 Attention, dans le symbole, il y a quelque chose d'extrêmement fort.
00:20:40 Je voudrais juste dire un mot.
00:20:41 - Il va se défendre, hein ?
00:20:42 - Oui, bien entendu.
00:20:43 - Là, le feuilleton, si je puis dire, va être intéressant aussi,
00:20:45 parce qu'on va voir quelle ligne de défense,
00:20:46 le ministre de l'Intérieur, il va te dire.
00:20:48 - Je voudrais dire un dernier mot,
00:20:49 parce qu'Arthur l'a évoqué tout à l'heure à propos de la CEDH,
00:20:52 puisqu'on se souvient qu'avec l'imam Mikwissène,
00:20:54 - Il est privé, familial.
00:20:55 - Voilà, par le simple fait qu'il était installé,
00:20:58 que ses enfants étaient scolarisés, etc.
00:21:00 On ne pouvait pas, la CEDH disait,
00:21:03 "Or, M. Darmanin se passe bien de la CEDH quand il veut,
00:21:06 et je crois que maintenant, il faut être avec la CEDH,
00:21:09 je crois qu'il faut être très, alors là, extrêmement ferme,
00:21:12 quand on a des individus comme cela,
00:21:13 - On va avoir des condamnations derrière.
00:21:15 - Et assumer les condamnations.
00:21:16 - Et faire, c'est en sortir.
00:21:17 - Ah oui, il faut en sortir.
00:21:18 - Parce qu'on ne sait plus,
00:21:19 ça pourrait même se dire qu'il y a des condamnations.
00:21:21 - Non, non, il faut en sortir, absolument.
00:21:22 - Mais par contre, Gérald Darmanin a dit au mot près,
00:21:25 "Je ne respecterai pas la décision de la CEDH."
00:21:29 - Ah, ben, il faut aller au bout.
00:21:30 - Il y a des juges français qui peuvent appliquer la CEDH,
00:21:33 notamment l'article 8,
00:21:34 et ce qui va respecter la décision des juges français.
00:21:36 Quand on voit, par exemple, sur le QTF, en 2023,
00:21:39 le budget, c'est 44 millions d'euros accordés.
00:21:41 Quand on voit que les subventions aux associations immigrationnistes,
00:21:44 qui justement luttent contre les expulsions,
00:21:45 c'est 900 millions d'euros.
00:21:46 Déjà, il y a un déséquilibre financier.
00:21:48 Et donc, on connaît tous nos systèmes de loi
00:21:49 qui, avec des recours multiples, vont faire que,
00:21:51 même sans vouloir respecter la CEDH,
00:21:53 on va devoir respecter le droit français,
00:21:55 le mise au intérieur en tête.
00:21:56 Sauf que ça serait une première, s'ils ne respectent pas.
00:21:58 - Mais déjà, dans la loi, c'est pas...
00:22:00 Dans la récente loi plutôt...
00:22:02 - C'est pas là ?
00:22:03 - Non, immigration.
00:22:04 Normalement, on a divisé par je ne sais pas combien
00:22:05 les recours possibles.
00:22:06 - Oui, mais il va y en avoir.
00:22:07 Il va y en avoir, des recours.
00:22:08 - Non, les critères.
00:22:09 - Ah oui, on a regroupé.
00:22:11 - Pardon, mais la nuance est importante.
00:22:13 - Justement, on parle de loi.
00:22:15 Mais le problème de tout cela, c'est que ce n'est pas
00:22:17 un sujet qui est légal.
00:22:18 C'est un sujet qui est culturel.
00:22:20 Et on a fait une loi séparatiste.
00:22:21 On voit le résultat.
00:22:22 Elle ne sert à rien.
00:22:23 On parle de laïcité tout le temps.
00:22:24 Résultat, on joue sur la laïcité.
00:22:26 - C'est pour ça que je me pose la question
00:22:27 de ce qu'on propose comme récit.
00:22:28 - Mais le sujet, il est culturel.
00:22:29 - Oui.
00:22:30 - Donc, le problème, c'est que la culture passe par quoi ?
00:22:32 Il passe par l'école, il passe par la famille.
00:22:34 Et après, l'État doit garantir, évidemment,
00:22:37 le bien commun.
00:22:38 C'est le principe de l'État.
00:22:39 Sauf que l'État passe son temps à garantir
00:22:41 le bien individuel sur le bien commun.
00:22:43 - Vous avez aujourd'hui des personnalités politiques,
00:22:45 je ne dis pas, attention, qu'elles tiennent ce genre de propos
00:22:47 en affirmant que le drapeau est satanique.
00:22:49 Loin de moi, cette idée.
00:22:50 Mais qui ne mettront jamais en avant le drapeau.
00:22:52 Qui estiment que c'est rance, que ça sent l'extrême droite.
00:22:55 - C'est vrai.
00:22:56 C'est presque une rance, maintenant.
00:22:57 - On reproche.
00:22:58 Alors, ces termes-là, ils sont totalement, évidemment, intolérables.
00:23:01 Mais on reproche à cet imam ce que certains disent
00:23:03 de manière totalement décomplexée.
00:23:05 - Non, mais vous avez tout à fait raison de dire
00:23:07 que le contexte institutionnel, et notamment ce qu'on enseigne
00:23:11 à l'école où la culpabilité de la France, y compris dans les manuels,
00:23:16 est bien plus souvent pointée que ce qu'elle a fait de bien soulignée.
00:23:22 Évidemment que c'est un contexte général de dépréciation,
00:23:25 du patriotisme, de l'amour de ce pays, du fait d'assumer son histoire.
00:23:31 Mais, encore une fois, la première responsabilité de l'individu
00:23:38 qui dit "je n'aime pas la France et je combats la France", c'est la sienne.
00:23:42 - D'accord, mais il y a un contexte.
00:23:44 - Vous avez parlé du roman national, mais vous avez un certain nombre de politiques
00:23:47 qui, lorsqu'ils prennent leur voiture de Nice jusqu'à Strasbourg,
00:23:52 ne voient pas la France comme un tapis d'église.
00:23:55 Ils ne le voient pas.
00:23:56 Ils se déplacent, ils ne le voient pas.
00:23:58 Non, mais c'est quand même extrêmement curieux.
00:24:00 C'est vrai pour vous parler du drapeau français,
00:24:04 mais la Marseillaise leur parle de la France aussi, etc.
00:24:07 - C'est tout à fait normal en d'autres pays.
00:24:10 Par exemple, cet imam qui vient de Tunisie, qui est un pays que je connais,
00:24:13 aimer son pays, l'hymne, c'est tout à fait normal.
00:24:17 C'est être antipatriote que de ne pas l'aimer.
00:24:21 Alors qu'en France, aujourd'hui, vous dites que vous aimez ça,
00:24:23 vous passez pour le plus...
00:24:25 - Même si vous l'aimez, je ne le vois pas.
00:24:27 - La loi ne triomphe jamais d'un état social contraire.
00:24:31 Et comme vous importez en masse une population antifrance,
00:24:35 vous ne pourrez jamais imposer une majorité...
00:24:37 - Attendez, là, vous globalisez, vous essentialisez.
00:24:39 - Non, je ne globalise pas.
00:24:40 - J'ai été importée aussi, je ne suis pas antifrance.
00:24:42 - Aujourd'hui, pardon...
00:24:45 - Il y en a qui s'assument, il y en a qui arrivent.
00:24:47 - Oui, mais les citoyens ne sont pas vocation à rester.
00:24:50 Et vous savez très bien que la majorité est illégale
00:24:52 et que la majorité est prise en charge par des structures
00:24:55 qui alimentent la haine de la France.
00:24:57 - C'est le nombre qui pose problème.
00:24:58 - C'est le nombre, la loi ne triomphe jamais du nombre.
00:25:00 - Mais pour Emmanuel Macron, ce qui est important,
00:25:02 c'est de mesurer l'arc républicain.
00:25:04 - Ah, ça, je vous sens en forme.
00:25:06 - Très, très en forme.
00:25:07 - Surtout qu'il a dit l'inverse il y a quelques temps.
00:25:09 - Oui.
00:25:10 - Est-ce qu'on a une contradiction près ?
00:25:12 - Dans quelques instants, nous allons parler de l'arc républicain
00:25:17 qui est étiré dans tous les sens par Emmanuel Macron.
00:25:20 Mais tout d'abord, le rappel des titres avec vous, Mikaël.
00:25:23 Marine Le Pen participera mercredi à la cérémonie d'entrée
00:25:26 au Panthéon de Missach Manouchian.
00:25:28 C'est ce qu'indique l'entourage de la patronne
00:25:30 des députés du Rassemblement national.
00:25:32 Et ce, malgré les réserves d'Emmanuel Macron,
00:25:34 qui a déclaré, je cite, que les forces d'extrême droite
00:25:37 seraient inspirées de ne pas être présentes.
00:25:40 Mauvaise nouvelle, si vous aviez prévu de visiter
00:25:42 la Dame de Fer, la Tour Eiffel est fermée au public aujourd'hui.
00:25:45 A l'appel de plusieurs syndicats, les salariés ont entamé
00:25:48 une grève reconductible pour dénoncer
00:25:50 la mauvaise gestion financière du monument.
00:25:53 Et puis, Israël met en garde le Hamas.
00:25:55 Les Taïbros prévient qu'ils lanceront une offensive
00:25:57 contre Rafa si les otages ne sont pas libérés
00:26:00 d'ici le début du Ramadan.
00:26:02 Un ultimatum qui inquiète la communauté internationale
00:26:04 et éloigne une nouvelle fois les espoirs d'une trêve.
00:26:07 Merci à vous, Mikaël, et vous nous avez appris cette information.
00:26:11 Donc, Marine Le Pen sera bien présente
00:26:13 mercredi à la cérémonie à la mémoire du résistant communiste
00:26:17 Missak Manoukian, avec l'entrée prochaine au Panthéon.
00:26:22 Donc là, c'est une autre décision qu'a prise Marine Le Pen
00:26:25 par rapport à Robert Badinter.
00:26:27 On va en parler dans quelques instants.
00:26:29 Mais justement, c'est dans ce contexte que le président
00:26:31 de la République a été interviewé par le journal l'Humanité.
00:26:34 Ça ne s'est jamais arrivé, le président de la République
00:26:36 et l'Humanité, ils ont fait une exception,
00:26:38 dit justement par rapport à Missak Manoukian.
00:26:41 Et Emmanuel Macron qui a précisé, vous allez le voir,
00:26:44 que le RN et Reconquête ne s'inscrivaient pas
00:26:46 dans l'arc républicain.
00:26:47 Je n'ai jamais, jamais au grand jamais considéré
00:26:50 que le RN ou Reconquête s'inscrivait dans l'arc républicain.
00:26:54 Alors quand même, on aimerait comprendre,
00:26:56 parce que l'arc républicain apparemment est très élastique
00:26:58 en fonction des moments et des personnalités.
00:27:00 Puisque Gabriel Attal, et on va voir une autre déclaration,
00:27:03 le Premier ministre a une toute autre lecture des choses.
00:27:05 Certains disaient qu'il ne fallait travailler
00:27:07 qu'avec l'arc républicain.
00:27:08 Moi, je considère que l'arc républicain, c'est l'hémicycle.
00:27:12 Président et Premier ministre quand même,
00:27:14 sur un sujet d'importance.
00:27:15 Comment vous réagissez, Judith Vintraud ?
00:27:17 On se demande si c'est bien la peine de consacrer du temps
00:27:20 à commenter les déclarations d'Emmanuel Macron,
00:27:24 puisque dans 15 jours, elles seront démenties
00:27:26 par Emmanuel Macron.
00:27:27 Il change de discours en fonction de l'interlocuteur.
00:27:30 Il va à l'humanité, humanité héritier du PC
00:27:37 qui a noué le pacte germano-soviétique.
00:27:39 Avec une ligne bien affirmée.
00:27:41 On va le dire, je le rappelais au passage.
00:27:43 Et une pluralité bien affirmée.
00:27:47 Il tient le discours qu'attendent de lui
00:27:50 ce qui reste d'électeur communiste.
00:27:53 C'est assez incroyable.
00:27:54 Parce que là, véritablement, c'est une contradiction totale.
00:27:57 Le président, je le précise, il y a quelques mois,
00:27:59 avait dit aussi qu'il fallait arrêter de diaboliser l'ERN
00:28:01 et travailler projet contre projet.
00:28:03 C'est ce qu'il avait conseillé à ses ministres
00:28:05 en leur disant qu'il faut combattre l'ERN
00:28:07 par les idées mêmes et cesser de le diaboliser.
00:28:11 Mais il dit autre chose aussi.
00:28:13 Au-delà de l'arc républicain, il dit entre les extrêmes,
00:28:18 l'ERN et l'EFI, il dit je ne pose pas d'équivalence
00:28:21 entre les deux extrêmes.
00:28:23 Il dit encore, le Rassemblement National
00:28:26 n'est plus ouvertement antisémite et négationniste.
00:28:31 Tout est dans le ouvertement.
00:28:33 Il dit encore, ne laissez pas le combat
00:28:36 contre l'immigration clandestine à l'extrême droite.
00:28:39 Mais il dit surtout, et je crois que c'est le plus important
00:28:42 dans l'interview, du moins ainsi que je l'ai lu,
00:28:46 il dit c'est la société qui a normalisé
00:28:51 et banalisé l'extrême droite.
00:28:54 Et ça, il me semble que c'est un point absolument crucial.
00:28:57 Or on a vu que depuis son premier septennat,
00:29:00 l'extrême droite n'a cessé de monter.
00:29:03 Il conseille, alors ça c'est très intéressant,
00:29:06 il conseille aux communistes, à l'humanité,
00:29:09 ne laissez pas le combat contre l'immigration clandestine
00:29:12 à l'extrême droite.
00:29:14 Il va jusque là.
00:29:16 - Il aurait pu citer George Marshall à l'époque
00:29:19 qui convoquait l'immigration dans les années 80.
00:29:22 - Absolument. Il pouvait aussi citer Michel Rocart,
00:29:25 toutes ses déclarations.
00:29:27 - Là vous avez relevé des phrases qui sont très importantes.
00:29:30 - Je crois que c'est très important, c'est la société.
00:29:33 - Alors que selon l'analyse que moi je fais,
00:29:36 mais ça n'engage que moi, Emmanuel Macron
00:29:39 s'est chargé d'effondrer les partis traditionnels,
00:29:42 c'est-à-dire ceux issus de la Révolution,
00:29:45 Parti Socialiste et maintenant LR.
00:29:48 Et en effondrant les partis issus de la Révolution,
00:29:51 il fait lui-même mécaniquement monter les extrêmes.
00:29:54 Et les filles d'un côté, et ce qu'il appelle aujourd'hui
00:29:57 l'extrême droite, qui n'est plus et de loin l'extrême droite.
00:30:00 - Avec leur participation active.
00:30:03 - En disant quand même, et vous l'avez relevé,
00:30:06 que le RN n'est pas ouvertement négationniste et antisémite,
00:30:09 c'est-à-dire qu'ils sont des reins et des cœurs pour savoir ce que chacun pense.
00:30:12 - Non, ça veut dire très exactement qu'il sait qu'à l'intérieur,
00:30:15 ils sont absolument négationnistes et antisémites.
00:30:18 Et pas un mot sur El-Efif, de notre point de vue.
00:30:21 - Dans ce cas-là, citez-nous des propos.
00:30:24 Parce que si tel était le cas, c'est extrêmement grave,
00:30:27 c'est très intellectuel. Dans ce cas-là, il faut donner des éléments probatoires.
00:30:30 S'il y a des faits qui sont condamnables, donner les faits.
00:30:33 Qui est-il pour dire ce qui est républicain ?
00:30:36 Pour moi, qui permet de déterminer ? Oui, là c'est républicain,
00:30:39 là ça ne l'est pas. La marche contre l'antisémitisme,
00:30:42 le RN était là, ils se sont très bien comportés.
00:30:45 Jusque-là, si on prend les 10 derniers mois, même les 2 dernières années,
00:30:48 le RN a été irréprochable. Quand on regarde, on leur dit
00:30:51 de ne pas venir à un enterrement. Ils ne viennent pas.
00:30:54 Pour moi, vous avez raison, Judith Veintraub, il s'est adapté
00:30:57 à son interlocuteur. C'est très inquiétant.
00:31:00 Il perd en confiance et en crédibilité. On n'est pas à une contradiction près.
00:31:03 Mais là, le Premier ministre dit une chose, Emmanuel Macron en dit une autre.
00:31:06 Et où est la crédibilité de notre gouvernement ?
00:31:09 Il n'y en a plus, tout simplement. - Et des responsables politiques,
00:31:12 en général. Ils jettent le discrédit et augmentent la désaffection
00:31:15 pour l'ensemble du personnel politique.
00:31:18 - Et on mettrait 43% du parti de Marine Le Pen au passage.
00:31:21 - Il insulte les électeurs.
00:31:24 - Les électeurs, ils s'arrêtent aux personnalités,
00:31:27 mais ils veulent bien prendre les électeurs et ceux qui votent.
00:31:30 C'est quoi pour vous l'arc républicain, Arthur ?
00:31:33 À part d'être une tartufferie, si je puis dire.
00:31:36 C'est le cercle de la raison qui devient celui de la déraison ?
00:31:39 - Déjà, parler de l'arc républicain dans un journal
00:31:42 qui a mis en une, je rappelle, Staline, l'homme que nous aimons le plus,
00:31:45 où vive la pensée de Mao, la passion pour les jeunes aussi derrière l'humanité.
00:31:48 - Olivier Dardigonne n'est pas là pour vous opposer à sa parole sur ce plateau.
00:31:51 - Je me fiche de qui peut m'opposer, c'est factuel.
00:31:54 L'humanité a célébré ça.
00:31:57 Dernièrement, je peux vous citer la Une de l'Humanité avec Medine en tête,
00:32:00 expliquant "je combats l'antisémitisme".
00:32:03 Donc déjà, ça c'est un peu baroque.
00:32:06 Ensuite, évidemment, personne n'a octroyé à quiconque cette autorité illégitime
00:32:09 de définir qui appartient ou non à un arc républicain.
00:32:12 Donc personne n'est foutu d'ailleurs de définir ce que ça signifie.
00:32:15 C'est-à-dire qui a fait en sorte que l'Union Européenne,
00:32:20 de soutenir l'Union Européenne, qui passe son temps
00:32:23 à détricoter toutes les défenses de la France, donc de la République,
00:32:26 qui finance les ONG qui passent son temps à s'asseoir sur les lois de la République,
00:32:31 donc de la France, qui finance les associations,
00:32:35 qui demande la non-application...
00:32:38 - Vous voulez dire que c'est le gouvernement qui n'est pas dans le parc républicain ?
00:32:42 - Qui a décidé de baisser son pantalon devant les ONG qui ne veulent pas respecter les lois françaises,
00:32:47 donc les lois de la République, qui a décidé de financer les associations immigrationnistes
00:32:51 qui empêchent d'expulser nos futurs bourreaux, comme l'assassin Dominique Bernard, par exemple,
00:32:55 qui passe son temps à ne plus jamais dire ça en filant notre carnet de chèques
00:32:58 à tous ceux qui justement permettent d'aller encore plus loin.
00:33:01 J'appelle ça le gouvernement.
00:33:03 Le gouvernement jusqu'à présent, Marine Le Pen, n'y est pas.
00:33:05 Par contre, moi je peux vous dire précisément qui a torpillé la République ces dernières années.
00:33:11 Par contre, je ne pourrais pas vous dire qui appartient ou non à l'arc républicain,
00:33:14 parce que je ne sais pas ce que ça signifie.
00:33:16 - Mais attendez, mettez-nous dans le contexte, je n'essaie pas de comprendre Emmanuel Macron,
00:33:19 mais nous avons une entrée au prochain au Panthéon de Missach Manoukian,
00:33:22 résistant communiste avec toute une histoire également...
00:33:25 - Une histoire avec l'humanité d'ailleurs, il me semble bien.
00:33:28 - Est-ce que la présence de Marine Le Pen...
00:33:31 - J'ai l'impression que vous me permettez de rater le pacte germano-soviétique.
00:33:33 - Ça m'étonne, présence de Marine Le Pen...
00:33:35 - Non, c'est tout à fait différent.
00:33:37 - Emmanuel Macron demande qu'elle ne vienne pas, en invoquant d'ailleurs la décence,
00:33:42 on se demande ce que ça fait là, pour des raisons politiciennes,
00:33:46 pour complaire à son public communiste.
00:33:52 Quand c'est la famille qui demande...
00:33:56 - Oui, c'est autre chose. Là, on comprend ce que c'est la décence.
00:33:59 - C'est tout à fait différent.
00:34:01 - Il y a une différence aussi, c'est ce qu'on appelle le Panthéon qui n'appartient à personne,
00:34:04 c'est le panthéon qui est français, et l'hommage national qui signifie,
00:34:07 même pour Ben Attar, on est d'accord que c'est un hommage national.
00:34:09 À partir du moment où la famille veut dire "on exclut telle ou telle personne",
00:34:11 ce n'est plus un hommage national.
00:34:13 - Mais non, la famille a dit "je ne souhaite pas la présence".
00:34:15 - Mais en tout cas, on n'a pas fait un hommage national.
00:34:17 - La décence aurait pu intervenir à ce moment-là.
00:34:19 - Je ne parle pas de décence, je parle juste des termes.
00:34:21 - On ne peut pas leur en merdure.
00:34:23 - Ça veut dire que tout le monde est bien le mieux.
00:34:25 - L'Elysée a bien fait la distinction entre le protocole et les souhaits de la famille.
00:34:28 - Je précise, dans l'Etat, on ne s'est fait un hommage national, on s'est fait de l'intimité.
00:34:31 - Mais la famille a le droit d'exprimer des souhaits.
00:34:34 - Bien sûr, je ne remets absolument pas ça en question.
00:34:37 Évidemment, je dis simplement, on ne l'appelle pas ça un hommage national.
00:34:40 - Mais si, ce n'est pas la famille qui l'appelle hommage national.
00:34:42 - La famille a émis un souhait.
00:34:44 - Je sais bien, je parle du gouvernement.
00:34:46 - Puisque le souhait n'a même pas été exaucé.
00:34:49 - Ça, c'est autre chose.
00:34:51 - Donc ça reste un hommage national.
00:34:53 - Parce qu'il n'a pas été exaucé, je suis d'accord.
00:34:55 - Là, on est sur une panthéonisation.
00:34:57 - C'est-à-dire que l'histoire appartient à tous les Français, le panthéon appartient à tous les Français.
00:35:00 - Et si c'est un hommage national, personne ne doit être exclu, même LFI.
00:35:03 - Même les communistes qui ont tout fait pour empêcher certaines vérités, dont l'humanité.
00:35:10 - Je rappelle qu'il y a voulu interdire un documentaire qui voulait montrer une partie de l'histoire.
00:35:17 - Les historiens n'ont pas encore tranché sur la réalité ou non.
00:35:21 - Je rappelle juste pour ceux qui ne savent pas.
00:35:23 - Certains accusent le Parti communiste d'avoir volontairement fait éliminer par la Gestapo des résistants étrangers et juifs.
00:35:30 - Parce qu'ils voulaient récupérer à des fins politiques l'héritage, pour l'après-guerre, le Parti communiste français.
00:35:38 - Ce sont eux qui ont été accusés.
00:35:40 - Ils ont voulu interdire l'humanité en tête ce documentaire-là.
00:35:43 - Je rappelle que c'est François Mitterrand qui l'a finalement imposé.
00:35:46 - Et que quand ce documentaire est passé à la télévision, il a fait 30% d'audience.
00:35:49 - Les étrangers n'ont pas tranché sur la question.
00:35:51 - Mais sur ce sujet-là de qui est légitime ou pas, beaucoup devraient se...
00:35:55 - Vous avez évoqué tout à l'heure, pardonnez-moi, j'arrive à vous dans un instant, Vincent.
00:35:58 - Vous avez dit le pacte germano-soviétique.
00:36:00 - Olivier Dartigolle vous dit "Manoukian a été arrêté en 1939 pour son appartenance au PCF.
00:36:06 - Il a demandé à être libéré pour aller combattre. Il aimait tant la France, sa culture et sa République."
00:36:11 - Donc voilà, il demande, dit-il, qu'on respecte et qu'on place la vérité sur l'entièreté de son parcours.
00:36:20 - Je ne parlais pas de Manoukian, je parlais du Parti communiste qui a noué un accord avec l'Allemagne nazie.
00:36:29 - Accord qu'il a ensuite dénoncé, mais il y a eu toute une période.
00:36:33 - Il y a eu deux ans.
00:36:34 - Voilà.
00:36:35 - C'est long deux ans.
00:36:36 - Deux ans, c'est un détail.
00:36:37 - La cérémonie se passera bien. C'est ça le plus important aussi.
00:36:40 - Oui, mais...
00:36:41 - Parce que là, véritablement, quand on en appelle à la décence sur ce genre de cérémonie, je ne comprends pas.
00:36:45 - Là, on est en train de tout mélanger.
00:36:47 - Oui, non, mais la cérémonie se passerait bien. Je voulais juste revenir, parce qu'on peut reprocher beaucoup de choses à Emmanuel Macron, sauf de faire de la politique.
00:36:55 - Or, on voit très bien là que, de deux choses l'une, soit pour lui, El-Effi n'est plus un danger, je parle des élections à venir.
00:37:06 - Auquel cas, on le laisse de côté, puisque vous avez vu qu'il ne pose aucune équivalence entre El-Effi et le Rassemblement national en termes d'extrême, dit-il.
00:37:17 - Bon, donc soit c'est plus un danger, soit il rediabolise le Front national en espérant un score très fort du Front national pour nous la rejouer avec le fameux sursaut républicain.
00:37:31 - Dès qu'on approche une élection, le discours change. Dès qu'on s'éloigne, il change de nouveau. Il s'adapte en fonction du sens du mot.
00:37:38 - Oui, mais par conséquent, lorsqu'il se dédouane en arguant que c'est la société qui a normalisé et banalisé le Front national,
00:37:46 ça veut dire qu'il ne se reconnaît aucune responsabilité dans la montée actuelle du Front national, dans le fait qu'il ne s'attaque pas aux problèmes de l'immigration,
00:37:55 dans le fait qu'il ne s'attaque pas aux problèmes de sécurité, etc. Je ne suis responsable de rien.
00:38:00 Ce qui veut bien dire quand même que ce président de la République ne s'intéresse absolument pas à ces questions et qu'il a bien un imaginaire bloqué entre Wall Street et la City
00:38:10 et que tout le reste, il n'en a rien à faire.
00:38:12 - En tout cas, il a un logiciel économique. On le voit. Pour les questions culturelles, ça ne l'intéresse pas tout à fait.
00:38:17 - Mais 13,2 millions de personnes ont voté pour Mme Le Pen. Donc je pense qu'il faut aussi respecter les électeurs.
00:38:22 Elle était au second tour. Certes, elle n'a pas gagné. Mais je pense que vous avez raison, Sonia, ce sont les élections.
00:38:27 Jordan Bardella est annoncé, il me semble, à 32 % selon le dernier sondage. Je pense que c'est simplement pour ça.
00:38:34 Il serait à 10 %. Il ne tiendrait pas ce discours. Il s'adapte en fonction du sens du vent. Il n'a aucune conviction, aucune colonne.
00:38:41 - Il en a une. - L'incohérence.
00:38:44 - Pardonnez-moi. Non, sur l'Europe, on peut dire que c'est un Européen.
00:38:47 - Ah oui, sur l'Europe, il est européen. Vous avez raison.
00:38:49 - Un Européen convaincu.
00:38:50 - Il dit l'inverse aux agriculteurs.
00:38:52 - Oui, mais j'ai l'impression que le temps d'Emmanuel Macron, c'est plus la politique du DAEU.
00:38:56 On a l'impression qu'il va changer de direction. En fait, si vous regardez depuis 7 ans, il va toujours dans le même sens.
00:39:00 Il va toujours dans le même sens, Emmanuel Macron.
00:39:02 - Plus d'Europe ?
00:39:03 - Plus d'Europe, moins de souveraineté, haine de la nation.
00:39:06 - Non, non, non, non. Il ne faut pas vous laisser dire ça.
00:39:08 - Apparemment, il explique que la souveraineté européenne est au-dessus de la nation.
00:39:11 Alors, pas une haine de la nation, mais il préfère l'empire européen à la nation française.
00:39:15 - Non, il veut la souveraineté européenne et vous voulez la souveraineté nationale.
00:39:18 - Donc, plus de nation. Si il y a une souveraineté européenne, la nation n'existe pas.
00:39:20 - Je vais beaucoup moins loin qu'Arthur, mais il y a quand même des phrases qui sont absolument...
00:39:23 - Qui sont tout à fait possibles.
00:39:25 - Non, non, mais je vais moins loin que lui. Je ne réutiliserai pas cette expression "haine de la nation".
00:39:29 Mais quand même, lorsqu'il a le front, il a vraiment le front d'aller dire "il n'y a pas de culture française"
00:39:35 pour le président de la République française, pardonnez-moi.
00:39:37 - Il est revenu sur ça et la dernière conférence de presse a dit "pour que la France reste la France".
00:39:42 - Je ne lui laisse...
00:39:43 - Mais ça dépend des jours.
00:39:44 - Le fait qu'il soit revenu là-dessus, pour moi, ce n'est même pas la peine.
00:39:47 Le fait était de ne pas... Quand on est président de la République française, on ne dit pas,
00:39:50 surtout dans un pays de culture comme la France, on ne dit pas "il n'y a pas de culture française", sauf à être...
00:39:54 Et là, je vous laisse le qualificatif que je ne prononcerai pas.
00:39:57 - Je ne le prononcerai pas puisque ça tombe bien, c'est le moment des titres avec vous, Michael.
00:40:01 - Ouverture aujourd'hui du procès, du meurtre d'Eric Masson à Avignon.
00:40:04 Ce policier décédé sur un point de deal en 2021.
00:40:07 Sa mort avait endeuillé toute la profession et entraîné d'importantes manifestations dans les rangs de la police.
00:40:12 Des policiers venus nombreux depuis ce matin pour assister à l'audience.
00:40:16 La veuve de l'opposant russe Alexei Navalny attendue à Bruxelles,
00:40:20 elle sera reçue au Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne,
00:40:23 trois jours après la mort en prison de son époux.
00:40:26 Une mort dont la cause n'a toujours pas été révélée.
00:40:29 Et puis pas moins de sept récompenses pour Oppenheimer cette nuit au BAFTA,
00:40:33 dont celle du meilleur réalisateur pour Christopher Nolan.
00:40:36 Un véritable triomphe à un mois des Oscars,
00:40:38 alors que le biopic sur le père de la bombe atomique fait figure de grand favori.
00:40:43 Bien, nous venons de parler de Marine Le Pen,
00:40:46 qui a donc confirmé qu'elle serait bien présente à l'hommage de Manoukian.
00:40:50 Ce sera mercredi, on continuera d'en parler tout à l'heure.
00:40:53 Mais pour l'heure, Nicole Belloubet.
00:40:55 Certains affirment qu'elle est l'anti-Attal à l'éducation nationale,
00:40:58 ou comment détricoter tout ce qu'a fait l'ancien ministre et l'actuel Premier ministre,
00:41:02 ou en tous les cas, comment Emmanuel Macron peut-il nommer des personnalités aussi différentes,
00:41:06 voire même antinomiques, depuis des années, entre Papandial et Gabriel Attal.
00:41:10 Et là, peut-être retour à la case départ, en particulier sur le sujet des classes,
00:41:15 au collège ou au lycée, en fonction du niveau des élèves.
00:41:18 Écoutons-la chez nos confrères de BFM.
00:41:21 Je l'ai dit très clairement dès ma prise de fonction,
00:41:23 je refuserai tout système de tri social dans notre collège.
00:41:27 Et comment l'éviter alors ?
00:41:28 Eh bien, on l'évite justement en travaillant avec les équipes pédagogiques,
00:41:31 qui à différentes étapes dans l'année, pourront vérifier comment les élèves d'un groupe
00:41:38 qui est en compétence faible sur tel niveau, est en capacité de les avoir acquises et de changer de groupe.
00:41:43 Le brassage, c'est ce qui fait notre société, c'est ce qui fait notre nation.
00:41:47 À l'école aussi, nous devons brasser les jeunes.
00:41:49 Il faut maintenir des classes hétérogènes.
00:41:51 Nous le savons, toute la recherche scientifique le dit.
00:41:53 Un élève peut être en difficulté sur telle compétence, par exemple l'affluence en français,
00:41:59 et il peut être meilleur, moins ou moins, en grande difficulté sur telle autre compétence en maths.
00:42:04 Donc il n'y aura pas le groupe des mauvais, si c'est ça que vous voulez me faire dire, et le groupe des bons.
00:42:09 Très honnêtement, Gabriella Talle tient exactement le discours opposé.
00:42:13 Ah non, parce que ça c'est incompréhensible.
00:42:16 Ah oui, là oui.
00:42:17 C'est complètement incompréhensible.
00:42:18 Elle commence par vous dire qu'il n'y aura pas de groupe de niveau, que les classes resteront hétérogènes,
00:42:25 mais qu'il y aura quand même des groupes homogènes selon les matières.
00:42:28 C'est absolument incompréhensible.
00:42:30 C'est la sémantique qui la gêne, je crois.
00:42:32 C'est le mot groupe de niveau qu'elle se refuse de prononcer.
00:42:34 Non, ce qui la gêne c'est l'opposition des syndicats d'enseignants au groupe de niveau.
00:42:40 Elle dit qu'on peut très bien être mauvais en français, non-fluent en français, et être moins mauvais en maths.
00:42:48 Je suis désolée, quand on n'a pas les capacités de comprendre un énoncé de mathématiques,
00:42:53 je ne vois pas comment on peut être bon.
00:42:55 Ce système où il y aurait des groupes quand même, mais on changerait à tout moment si son niveau s'améliore,
00:43:02 comment on gère ça ?
00:43:04 Là on est parti pour un tour.
00:43:05 On avait Gabriel Attal qui, lorsqu'il a pris le ministère de l'Éducation nationale,
00:43:10 voulait manifestement faire des choses.
00:43:12 Là on va le noyer comme Premier ministre, il ne pourra rien faire parce qu'il va se heurter à la réalité.
00:43:16 Et puis on prend quelqu'un, comme Mme Belloubet, on prend quelqu'un, retour à la case départ.
00:43:20 Pardonnez-moi le mot, mais ça va encore être un vaste bordel.
00:43:24 Vous voyez bien que c'est effectivement incompréhensible.
00:43:27 Mais qu'est-ce qu'il veut ? La médiocrité pour tous et l'excellence pour personne ?
00:43:29 Le nivellement vers le bas.
00:43:30 La médiocrité pour quelques élites.
00:43:32 La paix avec les syndicats enseignants.
00:43:34 Mais il revient quand même à ça.
00:43:37 Quand on regarde le niveau scolaire, c'est très inquiétant.
00:43:39 On en avait parlé une fois sur ce plateau avec une professeure qui dit qu'ils ne comprennent même pas.
00:43:43 Les questions c'était par exemple 2 x 16, des questions comme ça.
00:43:46 Je crois que c'est ça la priorité.
00:43:48 Lire, écrire, compter.
00:43:49 Mais pas pour Emmanuel Macron.
00:43:50 Ça dépend.
00:43:51 On ne peut pas dire qu'il va falloir.
00:43:54 Si j'étais complotiste, ce qui n'est pas mon genre, je dirais qu'il y a peut-être un intérêt politique à entretenir une certaine médiocrité.
00:44:03 L'abrutissement général de la société pour moi, très sincèrement, ce n'est pas possible.
00:44:07 Le mammouth c'est le vaisseau amiral, l'école.
00:44:10 Comment vous pouvez passer ?
00:44:12 Mais là, de ministre, ce n'est pas possible.
00:44:15 Gabriel Attal est le premier ministre.
00:44:16 C'est une colonne vertébrale, c'est un élastique.
00:44:18 Gabriel Attal est le premier ministre.
00:44:20 Donc Nicole Billoubet est en dessous du premier ministre.
00:44:23 Donc il ne faudrait pas non plus dédouaner Gabriel Attal de Nicole Billoubet en disant
00:44:27 "Regardez, Billoubet va détricoter tout ce qu'a fait Attal".
00:44:29 Ce n'était pas son choix.
00:44:31 Non mais d'accord.
00:44:32 Ce n'était pas du tout son choix, je vous le confirme.
00:44:34 S'il pense que l'école est fondamentale et tout ce qu'il voulait enclencher, ce qu'il avait annoncé avait l'air pas mal.
00:44:38 Il démissionne, il dit "Emmanuel Macron c'est à nous et moi et quitte le gouvernement".
00:44:42 Excusez-moi, c'est-à-dire qu'il l'assume et que ce n'est pas si important que ça.
00:44:45 Parce que si vous pensez que la vie de la France est en jeu, vous ne restez pas pour un petit marocain, des salons co-su d'un ministère ou un salaire.
00:44:53 Donc on ne va pas dédouaner le premier ministre qui est au-dessus du ministre de l'Éducation nationale.
00:44:58 Alors là, dans le ministre de l'Éducation nationale, évidemment qu'il y a un rapport avec les syndicats, on le sait.
00:45:01 Mais là on retrouve toute l'idéologie socialiste qui a flingué l'école.
00:45:05 C'est l'idéologie égalitaire, on entend toute la sémantique qu'elle utilise.
00:45:10 Ça fait 40 ans que ces réformes accroissent l'inégalité.
00:45:12 Évidemment, parce que le principe de l'égalité, c'est justement d'accroître les inégalités.
00:45:15 Non, ne le vaut pas René Habi, ministre de l'Éducation nationale.
00:45:18 Ceux qui ont un niveau social élevé auront toujours les moyens de s'extraire de ça.
00:45:21 Par leur famille, par des profs particuliers, ce qui n'est pas le cas de l'autre.
00:45:24 On le sait très bien. Et il faut rater de dire les mauvais et les bons.
00:45:27 Ça ne marche pas forcément comme ça. On va choisir. On va dire "non, mais dans ces cas-là, les mauvais, il faut les aider".
00:45:31 Ce n'est pas une question de mauvais ou de bons, c'est une question de compétence, une question de maturité, c'est une question de cheminement.
00:45:36 Le problème de l'école, c'est qu'elle a voulu faire un monde où tout le monde rentre dedans.
00:45:39 Vous dites idéologistialisme, mais pardonnez-moi, Nicole Belloubet, elle oubliait une feuille de route.
00:45:42 La feuille de route de Emmanuel Macron et de Gabriel Attal.
00:45:45 Mais qu'est-ce qui est important pour Gabriel Attal quand il va à l'hôpital ?
00:45:48 L'hôpital est le dossier le plus important quand il va voir les paysans.
00:45:50 L'agriculture est la plus importante quand il va à l'éducation nationale.
00:45:53 On ne sait pas ce qui est important. Tout, d'ailleurs, tout l'est.
00:45:56 Ou rien ne l'est. Malheureusement.
00:45:58 Bon, on va continuer. Et dis donc, vous êtes en forme.
00:46:00 Mais oui.
00:46:01 Non, mais c'est la première fois que je vous reçois à midi.
00:46:04 Je vous regardais le dimanche avant d'animer le grand rendez-vous.
00:46:08 C'est un plaisir de vous avoir tous.
00:46:10 Alors, nous allons parler du début du procès du policier Éric Masson.
00:46:14 Nous serons sur place d'aller voir le choc et le traumatisme.
00:46:16 Je vous rappelle que c'est quand même un policier qui est intervenu sur un point d'île.
00:46:19 Ça peut être très dangereux et malheureusement, ça l'a été.
00:46:22 Mais ce sont des opérations régulières.
00:46:24 Et donc, traumatisme pour ces policiers qui peuvent être tués sur de telles opérations.
00:46:29 Nous reparlerons de l'imam avec ses propos haineux.
00:46:32 Je vous évoquerai aussi ce qui est en train de se passer pour les agriculteurs.
00:46:35 La colère couvre, pas du tout éteinte.
00:46:37 Et puis d'autres sujets à venir. A tout de suite.
00:46:39 Merci d'être avec nous.
00:46:45 Midi News à la une.
00:46:46 On va continuer à évoquer les propos de haine de cet imam.
00:46:49 L'imam de Bagnoles-sur-Seize qui a qualifié le drapeau français de satanique.
00:46:53 Gérald Darmanin demande son expulsion.
00:46:56 Expulsion de ce ressortissant tunisien.
00:46:58 Avec nos invités, on s'interroge d'abord sur le fait qu'il soit sur le sol français.
00:47:02 Sur le temps également que prendra cette expulsion.
00:47:05 Et puis à la une également, c'est un traumatisme pour les policiers et bien au-delà.
00:47:09 L'affaire s'était déroulée à Avignon en 2021.
00:47:11 Et aujourd'hui s'ouvre le procès autour du policier Eric Masson,
00:47:14 tué lors d'une intervention sur un point de dîle.
00:47:17 Nous allons en parler avec Grégory Joron, secrétaire général UNITES, GP Police, qui est avec nous.
00:47:21 Bonjour à vous. Merci d'être là.
00:47:23 Et à tout à l'heure, tout d'abord le journal.
00:47:25 Bonjour à vous. Rebonjour, Charles Michael.
00:47:27 Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:47:29 Les agriculteurs remontent sur leurs tracteurs.
00:47:32 La mobilisation reprend du service, notamment à Marseille,
00:47:35 où une quarantaine d'engins agricoles défilent dans le centre de la cité phocène
00:47:38 à l'appel de la FNSEA et des jeunes agriculteurs pour réclamer de pouvoir vivre de leur métier.
00:47:44 Dans l'actualité également, Marine Le Pen participera mercredi à la cérémonie d'entrée au Panthéon de Missak Manouchian.
00:47:51 C'est ce qu'indique l'entourage de la patronne des députés du Rassemblement national.
00:47:56 Et c'est malgré les réserves d'Emmanuel Macron qui a déclaré, je cite,
00:47:59 "que les forces d'extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes".
00:48:03 L'aveuve de l'opposant russe Alexei Navalny attendue à Bruxelles.
00:48:09 Depuis vendredi, les réactions s'enchaînent pour dénoncer le flou autour de la mort en prison de son mari de son côté, Lulia Navalnaya.
00:48:16 Elle continue d'élever la voix et de condamner les agissements des autorités russes.
00:48:20 Corentin Briou.
00:48:23 Un soutien international qui s'amplifie.
00:48:26 Lulia Navalnaya, la femme d'Alexei Navalny mort en prison ce vendredi,
00:48:31 a été conviée à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.
00:48:36 Une invitation qui marque le soutien de l'Europe aux proches de l'opposant russe.
00:48:41 "Vous voyez, ce week-end, de nombreuses personnes ont manifesté dans les rues de Russie, de Saint-Pétersbourg et de Moscou.
00:48:48 Malgré la répression, beaucoup d'entre eux ont été arrêtés et condamnés.
00:48:52 Nous devons envoyer un message de soutien à l'opposition russe."
00:48:56 Pour le troisième jour consécutif, l'accès à la dépouille de celui qui était considéré comme l'ennemi numéro un de Vladimir Poutine est toujours refusé à ses proches.
00:49:05 L'équipe de Navalny accuse les autorités russes de mensonges, tandis que le Kremlin dénonce des remarques odieuses.
00:49:12 "Tôt ce matin, la mère et les avocats de Navalny sont arrivés à la morgue.
00:49:17 Ils n'ont pas été autorisés à entrer.
00:49:19 L'un des avocats était littéralement poussé dehors.
00:49:22 Lorsqu'on a demandé si le corps d'Alexei était là, le personnel n'a pas répondu à la question."
00:49:27 Selon les services pénitentiaires russes, Alexei Navalny a été victime d'un soudain malaise après une promenade.
00:49:33 Le Kremlin indique que l'enquête est en cours et n'a pas permis, pour le moment, d'arriver à des conclusions.
00:49:40 Et puis regardez, c'était hier soir, lors d'un concert à Las Vegas Bono.
00:49:45 Le chanteur du groupe U2 a scandé le nom d'Alexei Navalny car, dit-il, Poutine ne le prononce jamais.
00:49:51 Voilà, Sonia, ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:50:08 Merci à vous, Michael, et à la une de l'actualité.
00:50:11 C'est un traumatisme pour les policiers et au-delà.
00:50:14 L'affaire s'était déroulée à Avignon en 2021 et aujourd'hui s'ouvre le procès autour du policier Eric Masson,
00:50:20 tué lors d'une intervention sur un point de deal.
00:50:25 Et ce jour-là, nous étions en mai 2021, véritable basculement, c'est un policier qui est tué.
00:50:31 Le tueur présumait ni avoir tiré sur Eric Masson, ni d'abord, ni aussi même sa présence sur place.
00:50:37 Mais le coéquipier d'Eric Masson confirme l'inverse,
00:50:40 d'autant que le téléphone de ce suspect a borné sur les lieux des faits.
00:50:44 Alors, je vous le disais, le drame a provoqué un énorme électrochoc
00:50:47 qui est résumé par notre reporter Stéphanie Rouquier sur place.
00:50:51 Près de trois ans après, ce quartier du centre-ville d'Avignon est encore marqué par le drame.
00:50:58 Le 5 mai 2021, le brigadier Eric Masson intervient dans cette rue sur un point de deal.
00:51:04 Après son échange avec des individus, l'endeux ouvre le feu. Le policier reçoit deux balles en pleine poitrine.
00:51:12 Il meurt quelques minutes après. Sur le lieu de la fusillade, des habitants viennent régulièrement se recueillir.
00:51:19 Ah oui, tous les jours, parce que je passe tous les jours devant. C'est malheureux pour lui et pour la famille.
00:51:24 Je suis un petit peu peinée que ce soit arrivé bêtement comme ça.
00:51:29 C'est un concours circonstance et puis voilà, ça n'aurait pas dû arriver.
00:51:34 À quelques mètres au-delà, le commissariat d'Avignon où Eric Masson était en poste.
00:51:39 Ce drame accompagne encore ses anciens collègues.
00:51:43 On continue à vivre, mais on n'oublie pas. Il faut garder à l'esprit que tout peut arriver.
00:51:48 On intervient sur des événements X, mais quel que soit l'événement, ne pas rester dans l'effet tunnel.
00:51:58 Et de ne pas oublier, pas ce qui s'est passé forcément avec Eric, mais ce qui pourrait se passer.
00:52:03 Le tireur présumé, âgé de 22 ans, va comparaître durant deux semaines devant la cour d'assises du Vaucluse.
00:52:11 Il y a des choses extrêmement importantes dans ce procès.
00:52:15 D'abord, la présence ou pas sur les lieux des faits de cet individu, de ce suspect.
00:52:24 Il le nie depuis le début, son téléphone borne sur place.
00:52:28 A-t-il reconnu ou pas le policier ?
00:52:30 Mais au-delà, tout d'abord, Grégory Joron, Eric Masson, policier qui intervenait sur un point de deal.
00:52:36 C'est quand même une intervention assez régulière et qui est morte sur un point de deal.
00:52:41 On a du mal à imaginer le consoi, le traumatisme et le choc depuis ce qui s'était passé.
00:52:46 Je crois que comme tous les grands événements malheureux et de cette teneur-là,
00:52:52 je ne vais pas comparer ça à un événement, un attentat terroriste,
00:52:56 mais pour les policiers que nous sommes, on se rappelle tous à peu près où est-ce qu'on était à ce moment-là.
00:53:02 Moi, je me rappelle très bien du coup, le téléphone de la direction générale qui m'avise justement de ça.
00:53:07 Et forcément, quand on est policier, qu'on a fait ce genre de contrôle,
00:53:11 on est obligé de se dire, ça aurait pu aussi nous arriver.
00:53:14 C'est ce qu'a dit mon délégué Claude Simonetti juste avant.
00:53:18 C'était extrêmement violent. Ça a généré, rappelez-vous, quelques jours après une grande manifestation.
00:53:26 Parce que forcément, c'est dans une mission du quotidien où notre collègue a été abattu, j'ai envie de dire, froidement.
00:53:33 En fait, il revient de Carpentras. Ils ont fait une opération.
00:53:36 Ils sont sur la route. Ils sont appelés parce qu'il y a une RICS dans le centre-ville d'Avignon.
00:53:41 Ils se déplacent sur place. Ils ne trouvent pas les auteurs de la RICS.
00:53:46 Et en regardant dans la rue, ils voient une transaction de stupéfiants.
00:53:50 Donc ils sont en service. Ils font leur boulot. Ils descendent.
00:53:53 Ils s'annoncent vraisemblablement. C'est là que prendra tout l'intérêt du procès.
00:53:58 Et ils se font abattre comme un chien, j'ai envie de dire, parce que c'est ça la réalité, sans aucune autre forme.
00:54:06 Et la personne prend la fuite.
00:54:09 Vous vous sentez très ému ?
00:54:10 Oui, parce que c'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué dans mon mandat syndical, réellement.
00:54:16 Parce qu'on attend forcément de la justice.
00:54:20 J'ai la faiblesse de croire que ça n'empêchera pas demain ce genre de profil à recommencer.
00:54:26 Mais je dois avoir la force de croire surtout que la justice enverra un réel message.
00:54:33 Parce qu'en fait, notre mission, notre engagement, celui d'Éric, n'aurait pas de sens.
00:54:38 Ça serait plutôt terrible pour toute une corporation.
00:54:40 On va en parler, c'est essentiel, même, évidemment.
00:54:42 L'enseignement de ce procès avec des enjeux très importants, Maître Salmane.
00:54:46 Pour la perpétuité.
00:54:48 Pour moi, il y a deux questions. Est-ce qu'il était sur les lieux ? Oui ou non.
00:54:52 Ça, c'est factuel. Il y a le bornage des témoignages. Il me semble-t-il de la poudre.
00:54:56 La question, c'est oui ou non. Savait-il qu'il était policier ?
00:54:58 Ce qui est une circonstance aggravante. Et c'est là tout l'enjeu.
00:55:01 Parce que lui, il va nécessairement... Evidemment qu'il va dire non.
00:55:03 Mais s'il savait qu'il était policier, c'est encore plus grave.
00:55:05 Puisque ça montre qu'il l'a tué parce qu'il était policier.
00:55:09 Et finalement, il y a eu un procès très récemment. On en a parlé samedi.
00:55:13 Où quatre jeunes filles ont agressé la femme d'un policier.
00:55:16 Elles ont eu six mois avec sursis.
00:55:18 Donc le signal envoyé jusque-là, c'est vous pouvez agresser des policiers.
00:55:21 Ou même des femmes de policiers.
00:55:23 Je ne vois même pas où est le rapport entre la femme de policier et son époux qui a juste fait son travail.
00:55:28 Pour l'instant, les signaux envoyés sont très très faibles.
00:55:30 Donc j'espère que la justice fera son travail.
00:55:33 Et moi aussi, je crois à la justice de notre pays.
00:55:35 L'atmosphère est très particulière sur place.
00:55:37 Nous sommes avec notre journaliste, police-justice Sandra Buisson.
00:55:41 Sandra, je rappelais à l'instant que ce suspect, cet individu, a toujours nié même le fait d'être présent sur place.
00:55:48 Donc j'allais dire que le procès va aussi démarrer par ça.
00:55:51 Qu'est-ce que vous ressentez à l'ouverture aujourd'hui de ce procès tellement important
00:55:55 comme l'a rappelé sur notre plateau Grégory Joron ?
00:56:01 Cet homme de 22 ans maintenant, au parcours de petits délinquants, porte une petite moustache,
00:56:07 il a une silhouette fine, on dirait qu'il sort tout droit de l'adolescence.
00:56:11 Il a prononcé ses premiers mots en fin de matinée pour dire qu'il maintient sa position.
00:56:16 Il nie toujours avoir tiré sur Eric Masson ce 5 mai 2021.
00:56:20 Une position difficilement tenable, si l'on sentit, en dossier d'instruction.
00:56:24 C'est ce que nous a confié l'avocat d'une partie de la famille du policier, son propre co-accusé,
00:56:29 et le coéquipier du policier le désigne comme étant le tireur.
00:56:34 Son téléphone a borné dans le secteur du crime au moment des faits.
00:56:39 Et puis les enquêteurs ont trouvé sur sa veste les mêmes résidus de tir que ceux retrouvés sur une douille, retrouvés sur place.
00:56:45 S'il est reconnu coupable des tirs, la Cour devra déterminer s'il savait qu'Eric Masson était policier
00:56:50 ou s'il a cru que les deux hommes en civil étaient en fait des dealers concurrents
00:56:55 venus empiéter sur son secteur de vente de drogue.
00:56:58 Alors Eric Masson a-t-il annoncé sa qualité de policier, comme le dit son coéquipier ?
00:57:03 Est-ce que son brassard orange police était bien visible ?
00:57:07 Si oui, l'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
00:57:11 Merci Sandra Buissot en direct en duplex de la Cour d'assises du Vaucluse.
00:57:15 Alors évidemment, vous soulignez tout à l'heure Grégory Géron l'importance,
00:57:19 je dirais même le caractère, comment dire, presque, je dirais, après un traumatisme profond, latente.
00:57:26 Moi ça m'avait beaucoup interpellé.
00:57:29 Alors autre affaire, après les assassinats à Magny-en-Ville, c'était un traumatisme,
00:57:33 je veux dire, être touché chez soi, être assassiné chez soi pour les policiers.
00:57:38 Je ne fais pas de comparaison, mais en tous les cas, ce procès-là,
00:57:41 et cette affaire-là a eu un traumatisme très important aussi.
00:57:44 Oui, oui, je crois qu'on a vécu des années et des périodes très compliquées,
00:57:48 parce que quelques jours après le meurtre d'Eric Masson, on a eu aussi Stéphanie Montfermé
00:57:53 qui rentrait tranquillement dans le commissariat d'Embouillet et qui s'est fait poignarder par un terroriste.
00:57:57 Donc on a enchaîné des événements extrêmement traumatiques,
00:58:00 et à chaque fois, forcément, on attend des réponses, on attend des messages.
00:58:04 Encore une fois, on essaye de...
00:58:07 Vous savez, le 19 mai, on avait fait une grande manifestation,
00:58:10 en fait c'était nous d'ailleurs qu'avions appelé à une intersyndicale,
00:58:13 il y avait eu beaucoup de critiques, parce qu'une organisation syndicale
00:58:16 avait pris un peu les choses en otage en disant que le problème de la police, c'était la justice.
00:58:20 Je pense que ça ne s'est pas toujours rendu service,
00:58:23 même si quotidiennement on peut se poser la question du fonctionnement de la justice,
00:58:27 mais globalement, je pense qu'on n'a pas le droit de croire que la justice,
00:58:31 aujourd'hui, n'enverra pas le bon message, encore une fois, à notre corporation.
00:58:35 Ça serait inaudible, et je pense que ça serait un deuxième traumatisme.
00:58:39 Vous ne connaissez pas tous les détails de l'affaire, mais est-ce que vous pouvez croire un instant
00:58:42 que ce policier ou ces policiers ne se sont pas déclarés sur leur statut, une fois sur le point de vue ?
00:58:46 Pour tout vous dire, je ne crois pas un instant qu'ils ne se soient pas déclarés,
00:58:49 je ne crois pas un instant qu'un dealer ait pu les confondre avec d'autres dealers,
00:58:53 je ne crois pas un instant que cette personne avec de la poudre qui venait d'une douille trouvée sur place
00:58:59 n'ait pas le tireur, c'est mon intime conviction.
00:59:02 Maintenant, je ne suis pas à la place des juges, je ne vais pas faire le procès maintenant,
00:59:05 je vous livre ça de manière sans filtre.
00:59:09 De toute façon, j'imagine que la défense qui va être la sienne sera celle du doute,
00:59:16 et ce sera le boulot de son avocat de créer le doute dans la tête des jurés, c'est simplement ça la ligne.
00:59:21 Sandra Bussion vient de nous décrire cet individu, ce suspect qui sortirait presque à peine de l'adolescence,
00:59:28 c'est aussi ça la réalité, Vincent Roy, c'est une partie évidemment de ces dealers,
00:59:35 de tous ceux qui travaillent dans cette chaîne de deal avec une grande jeunesse,
00:59:40 le mot décivilisation qui est un peu vidé de son sens parce qu'il est utilisé à tort ou à travers,
00:59:44 c'est ça aujourd'hui, qui est capable de tirer sur tout et un casier judiciaire long comme le bras déjà.
00:59:48 Une jeunesse qui n'a plus peur de l'autorité, pour qui peut se permettre de s'en prendre à l'autorité publique,
00:59:58 c'est vrai pour les policiers, c'est vrai pour les pompiers, c'est vrai, on l'a vu dans les cités,
01:00:03 c'est vrai parfois pour des médecins qui vont dans une cité soigner.
01:00:08 Moi, vous savez, sur ces questions-là, je trouve que, et pas sur ce dossier-là en particulier,
01:00:12 mais sur toutes ces questions d'agression d'individus faisant partie de l'autorité publique,
01:00:20 je suis pour le retour à des pains de plancher.
01:00:22 Je crois qu'on doit être beaucoup plus durs et qu'on doit envoyer des signaux qui soient beaucoup plus forts.
01:00:26 Est-ce que quand elles étaient mises en place, est-ce qu'elles ont été appliquées ?
01:00:29 Moi, c'est toujours ma question.
01:00:31 À l'époque, Rachida Dati, ministre de l'Algérie, me dit...
01:00:33 Non, elles n'ont pas été appliquées.
01:00:35 Non, et comme elles étaient quand même en place, leurs adversaires idéologiques ont dit "ça ne fonctionne pas, la preuve, elles sont en place".
01:00:43 Il s'agit non seulement de les remettre en place et évidemment de les appliquer,
01:00:45 il s'agit d'être absolument implacable dès lors que l'on s'attaque à un policier,
01:00:51 dès lors qu'on s'attaque à l'autorité publique de manière générale, on doit redoubler d'autorité.
01:00:58 Et j'en veux pour provoquer, la dernière fois, il y a eu une policière qui a été agressée,
01:01:03 qui va qu'on a tenté d'étouffer devant même le ministère de l'Intérieur.
01:01:07 Je crois qu'il faut être absolument implacable sur cette question.
01:01:10 Oui, mais à La Rochelle, le commissariat est rentré avec un couteau.
01:01:13 Si on devait évoquer, d'ailleurs on le fait, il faut bien changer le paradigme.
01:01:18 Mais là, on est en matière criminelle et le doute bénéficie à l'accusé,
01:01:21 donc c'est normal que la ligne de la défense soit celle-ci.
01:01:23 Il cherche à créer le doute, s'il y a doute, il y aura...
01:01:27 On va continuer à en parler, les titres avec vous, Miquel, tout d'abord.
01:01:31 Marine Le Pen participera mercredi à la cérémonie d'entrée au Panthéon de Missaques-Manouchian.
01:01:36 C'est ce qu'indique l'entourage de la patronne des députés du Rassemblement National
01:01:40 qui juge, et ce malgré les réserves d'Emmanuel Macron, qui juge le RN hors de l'arc républicain.
01:01:46 La menace d'une nouvelle grève à la SNCF et après les contrôleurs,
01:01:49 ce sont les aiguilleurs qui sont appelés à cesser le travail le week-end prochain,
01:01:52 avec au cœur des revendications de meilleures conditions de travail et une indemnité de circulation.
01:01:57 Et puis faudra-t-il une visite médicale pour garder son permis de conduire ?
01:02:01 Le Parlement européen vient d'ouvrir la voie à l'instauration d'un contrôle médical tous les 15 ans.
01:02:06 Toutefois, le texte doit encore être remanié avant d'être voté.
01:02:10 Je sens que vous avez envie de parler de ce sujet, donc je vous poserai la question tout à l'heure.
01:02:13 Mais tout d'abord, la campagne des Européennes, dont on parle peu, a déjà commencé,
01:02:18 en tout cas pour certains candidats, en particulier pour le candidat, ou la tête de liste, du RN,
01:02:24 qui est le président de la Commission nationale, qui a fait son premier déplacement dans le Var.
01:02:28 Écoutons Jordan Bardella, avec aussi, je le précise, l'ancien patron de Frontex,
01:02:33 qui est, on l'a appris dans le journal du dimanche, sur la liste RN de Jordan Bardella. Écoutons-le.
01:02:39 L'Union européenne ne considère pas l'immigration comme un problème, mais comme un projet.
01:02:43 Nous sommes favorables et nous ferons adopter dès notre arrivée au pouvoir un projet de loi
01:02:47 qui aura valeur constitutionnelle, qui intégrera l'ensemble du bouclier politique, juridique, administratif,
01:02:52 qui va être déployé par l'expulsion systématique des délinquants et criminels étrangers,
01:02:55 le rétablissement du délit de clandestinité, la priorité nationale dans les allocations familiales,
01:03:00 pour faire en sorte que la France cesse d'être un pays attractif pour la terre entière.
01:03:04 La France n'est pas un guichet social.
01:03:06 Et je pense que si des gens viennent aujourd'hui au péril de leur vie en France,
01:03:10 c'est parce qu'ils y trouvent un intérêt et probablement qu'ils y trouvent une générosité,
01:03:13 dont on a le sentiment qu'elle est parfois plus importante pour eux
01:03:16 que pour nos compatriotes français qui sont dans une grande difficulté.
01:03:19 Quelle différence voyez-vous sur ce sujet, en tous les cas,
01:03:22 et ce qui vient d'être dit, entre Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy et Marion Maréchal ?
01:03:26 Aucune.
01:03:27 Bon, merci, on va passer à un autre sujet.
01:03:29 Et avec Laurent Wauquiez non plus.
01:03:31 Mais je parlais des têtes de liste, effectivement.
01:03:33 Toutes les nuances de droite sont représentées.
01:03:35 Mais je pose la question, pour un électeur de droite,
01:03:38 quelle différence majeure quand il va glisser son bulletin dans l'urne ?
01:03:44 Mise à part ce que m'avait dit Guillaume Pelletier.
01:03:47 Je vous enlève cet argument.
01:03:49 Non, non, non, mais les européennes n'ont pas un vote utile, c'est un vote de conviction.
01:03:53 Donc ce qui va jouer, je pense, c'est la composition de la liste.
01:03:57 Et c'est pourquoi et François-Xavier Bellamy et Jordan Bardella ont annoncé des bonnes prises.
01:04:02 On parle de prises politiques.
01:04:04 L'ancien patron de Frontex et du côté de François-Xavier Bellamy,
01:04:08 l'agricultrice qui était la plus désirée, la plus demandée de tous les partis.
01:04:11 Et c'est les LR qui l'ont réussi à la séduire et la mettre en deuxième position.
01:04:16 Vous pensez que la deuxième position des listes...
01:04:19 Je pense que la composition de la liste est importante.
01:04:24 Je pense que la tête de liste est importante.
01:04:26 La tête, elle est choisie, mais après c'est la composition.
01:04:28 C'est une élection où les Français ne sont pas extrêmement investis.
01:04:30 Les intôts d'affaires sont massifs.
01:04:32 Mais justement, ceux qui votent sont intéressés et c'est un vote de conviction.
01:04:35 Et c'est pour ça que dans la composition de la liste,
01:04:37 qui est très compliquée au sein des partis, il faut faire plaisir à tout le monde.
01:04:40 Et donc il faut jouer.
01:04:41 Et en même temps, il y en a qui ont un passif au sein des politiques.
01:04:45 Donc c'est compliqué.
01:04:46 Moi je vais voter pour un tel, mais il y a lui que je n'aime pas.
01:04:48 Pour Jordan Bardella, l'ancien patron de Frontex, oui c'est une bonne prise.
01:04:52 Pardonnez-moi, il a passé 7 ans à la tête de son mandat,
01:04:55 même si aujourd'hui il dit qu'il veut maîtriser les frontières.
01:04:58 Oui, mais ils ont quelqu'un qui pour une fois semble connaisseur et compétent.
01:05:02 Qu'est-ce qu'on lui a laissé comme moyen pour faire ?
01:05:04 Ne m'attaquez pas, je pose une question.
01:05:06 Vous êtes 7 ans à la tête de quelque chose et vous en sortez pour dire "je vais faire l'inverse".
01:05:10 En l'occurrence, c'est la politique.
01:05:12 J'ai reçu que Fabrice Leggeri a été poussé à la démission parce qu'il avait une triple opposition
01:05:17 au sein de Frontex, avec des gens qui considéraient que Frontex était là
01:05:22 pour garantir l'accueil des migrants et non pas la protection des frontières européennes.
01:05:27 Au niveau de la Commission européenne, où Ursula von der Leyen lui a fait la guerre,
01:05:32 et des ONG qui lui ont cherché des poux dans la tête,
01:05:35 mené des enquêtes sur ces méthodes de management,
01:05:39 enquêtes qui ont fini par rien du tout, qui n'ont débouché sur rien,
01:05:43 puisque l'institution en charge de l'enquête a voté, a décidé que ça ne méritait pas
01:05:48 de faire un rapport et ni même des sanctions.
01:05:51 Et attendez, serait sur le gâteau l'opposition de la Turquie.
01:05:56 La Turquie a fait pression pour que Fabrice Leggeri quitte son poste
01:06:02 et s'est vanté d'avoir obtenu sa tête.
01:06:05 Donc on peut lui reprocher beaucoup de choses, mais pas de ne pas s'être battu contre ses convictions.
01:06:09 On ne lui a pas donné de moyens lorsqu'il a été à la tête de Frontex.
01:06:12 C'était sous-doté en termes de moyens par rapport aux objectifs et de surcroît.
01:06:16 Comme chacun sait, madame von der Leyen est parfaitement immigrationniste.
01:06:19 Que vouliez-vous qu'il fie ?
01:06:22 Ce qui est intéressant, c'est de voir la stratégie des partis.
01:06:25 Du côté du RN, le procès qu'on leur donne, c'est un procès en incompétence.
01:06:29 Ils prennent quelqu'un qui a un CV, qui a une expérience, et sur le sujet de l'immigration.
01:06:33 Et du côté des LR, ils vont sur le sujet de l'agriculture.
01:06:36 Ils ont plutôt une image bourgeoise, ils sont faits piller par Macron.
01:06:40 Donc ils vont plutôt aller sur des sujets de classe moyenne ou de classe moyenne déclassée.
01:06:44 Il y a une stratégie qui est assez intéressante.
01:06:46 Vous verrez, ils ne parleront pas les mêmes sujets.
01:06:48 Du côté de Barda, ils vont plus aller sur l'immigration.
01:06:50 Continuez votre raisonnement. Dans ce cas-là, pour Marion Maréchal, qu'elle pourrait...
01:06:53 Le problème de Marion Maréchal, c'est qu'elle a le côté plutôt libéral des LR,
01:06:58 et le côté plus identitaire du RN, mais d'une partie du RN en tout cas.
01:07:02 Donc là, elle est un peu coincée entre les deux, mais peut-être qu'elle peut tirer son épingle du jeu.
01:07:05 L'objectif étant, je crois pour elle, d'avoir quelques députés,
01:07:08 et surtout d'atteindre un chiffre symbolique pour ensuite pouvoir peser à la présidentielle.
01:07:12 Et donc l'objectif, c'est d'être devant les LR.
01:07:14 Vous parliez de l'incompétence, du procès en incompétence,
01:07:17 et surtout Laurent Wauquiez, qui dans le JDD de ce week-end, faisait le procès en incompétence de Marine Le Pen.
01:07:22 C'est quand même curieux, puisqu'il reprend, quand on le lit de près,
01:07:25 il reprend absolument les idées du Rassemblement national.
01:07:29 Et son seul argument pour dire "ne votez pas pour elle", c'est son incompétence,
01:07:32 parce qu'elle n'a jamais dirigé, or.
01:07:34 - Son inexpérience. - Voilà, son inexpérience, or.
01:07:36 - Ce sont des arguments qui sont très dangereux. - Or, lui, c'est trop exprès.
01:07:39 - Parce que Laurent Wauquiez, il a un passif dans sa région,
01:07:42 notamment de subventionner et d'avoir sur sa liste,
01:07:45 en tant que colissier, dans sa majorité, le patron d'une association
01:07:49 qui participe au dispatch des migrants dans les villages.
01:07:55 Donc il faudra faire attention aussi avec l'expérience.
01:07:58 - Vous dites que Laurent Wauquiez est immigrationniste aussi.
01:08:00 - Non, je dis simplement qu'il est, dans sa majorité, et dans ses subventions,
01:08:04 il est plutôt au favour.
01:08:06 - Oui, parce que vous avez des maires dans les régions qui accueillent.
01:08:08 Qu'est-ce que vous faites dans ce cas-là ?
01:08:10 - Vous n'êtes pas obligés de donner un million d'euros de subvention à une association immigrationniste.
01:08:12 - C'est pas faux.
01:08:14 - Une pause, on va se retrouver, on va évoquer, continuer à évoquer ce procès,
01:08:17 évoquer aussi avec vous, Grégory Joron.
01:08:20 Alors là, si vous devez citer les villes, là, c'est pas un beau palmarès,
01:08:24 qui arrive en premier dans les vols, l'explosion des cambriages.
01:08:27 Vous allez voir, là, on parle de cambriolages,
01:08:29 d'interventions éclair, véritablement, en quelques minutes.
01:08:32 Les malfrats identifient le butin, identifient la porte et les systèmes de protection,
01:08:37 et arrivent à tout déjouer.
01:08:38 Donc, vous nous expliquerez comment faire, quoi faire,
01:08:40 ne pas intervenir dans ces cas-là, ça, c'est évident, enfin, vous nous le direz.
01:08:44 Et puis, on parlera aussi de l'imam dont vous avez évoqué, vous avez débattu tout à l'heure.
01:08:49 On vient d'apprendre qu'il a été déjà signé à Né trois fois depuis le mois de novembre.
01:08:52 Donc, bien connu, comme vous l'aviez dit.
01:08:54 A tout de suite.
01:08:56 Merci d'être avec nous.
01:08:59 Nous allons continuer à évoquer le traumatisme,
01:09:02 avec l'ouverture aussi du procès autour du policier tué Éric Masson.
01:09:06 Et puis, cette photo que nous avons diffusée, c'est vrai que j'ai beaucoup, beaucoup de commentaires.
01:09:10 C'est tout à fait normal et logique, plein de compassion et d'émotion autour de cette affaire.
01:09:15 Nous parlerons aussi de l'imam, tout autre chose, avec ses propos anti-France,
01:09:19 avec l'essayiste Brice Galli, qui sera avec nous.
01:09:22 Mais tout d'abord, le rappel des titres, avec vous, Mikaël.
01:09:24 Et vous l'évoquiez à l'instant, Sonia, ouverture aujourd'hui du procès du meurtre d'Éric Masson à Avignon.
01:09:30 Ce policier décédé sur un point de deal en 2021.
01:09:33 Sa mort avait endeuillé toute la profession et entraîné d'importantes manifestations dans les rangs de la police.
01:09:38 Des policiers venus nombreux depuis ce matin pour assister à l'audience.
01:09:41 La veuve de l'opposant russe Alexei Navalny attendue à Bruxelles,
01:09:44 elle sera reçue au Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne
01:09:47 trois jours après la mort en prison de son époux.
01:09:50 Une mort dont la cause n'a toujours pas été révélée.
01:09:53 Et puis pas moins de sept récompenses pour Oppenheimer cette nuit au BAFTA,
01:09:56 dont celle du meilleur réalisateur pour Christopher Nolan.
01:09:59 Un véritable triomphe à un mois des Oscars,
01:10:02 alors que le biopic sur le père de la bombe atomique fait figure de grand favori.
01:10:06 Avec Kate Blanchett qu'on vient de voir, magnifique, toujours.
01:10:11 C'est bien ça ?
01:10:12 Oui.
01:10:13 Ah merci.
01:10:14 Eh bien, tout autre chose.
01:10:15 Là, c'est vraiment moins de, j'allais dire, je ne veux même pas qualifier,
01:10:20 avec les propos anti-France de l'imam.
01:10:23 Et on vient d'en prendre là, depuis tout à l'heure, depuis notre premier débat,
01:10:26 il a été signalé en réalité trois fois depuis le mois de novembre,
01:10:30 et pas pour des petits signalements.
01:10:32 Gérald Darmanin, je vous rappelle,
01:10:34 veut expulser désormais cet imam de Bagnole-sur-Seize dans le Gard.
01:10:38 Mahjoub Mahjoubi, qui est vice-président du CFCM du Gard.
01:10:41 Écoutons une courte séquence de ses propos,
01:10:43 puisque maintenant nous avons en tête ce qui a été dit.
01:10:46 Et puis on sera avec Dries Galli dans quelques instants.
01:10:50 On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent,
01:10:53 qui nous font mal à la tête, qui n'ont aucune valeur auprès d'Allah.
01:10:57 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique.
01:10:59 Vous voyez tous ces drapeaux qu'on a, là, qu'on lève dans les matchs,
01:11:02 et on crie, on tape le musulman sur ta tête,
01:11:05 et on l'insulte de tous les noms, c'est drapeau satanique.
01:11:09 Bien, nous sommes en direct, et je le remercie d'être avec nous pour Midi News,
01:11:13 avec l'essayiste Dries Galli.
01:11:15 Bonjour à vous, auteur de très nombreux ouvrages,
01:11:18 vous avez en tête "Français ouvré les yeux", mais il y en a beaucoup d'autres.
01:11:21 Nous sommes en train de débattre, Dries Galli, de tels propos,
01:11:25 savoir aussi combien de temps il faudra pour expulser un tel individu.
01:11:29 Comment vous réagissez quand vous voyez de tels prêches aujourd'hui, de tels propos ?
01:11:33 Bonjour, merci de me recevoir. Je salue bien les membres du plateau.
01:11:38 Bon, c'est entre le comique et le sérieux.
01:11:41 Il y a un côté un peu comique dans le prêche de cet imam,
01:11:45 mais il y a aussi, malheureusement, c'est un écho à une opinion publique,
01:11:50 musulmane de France, voire musulman des pays musulmans,
01:11:54 où la France est présentée comme le pays des francs-maçons,
01:11:57 comme le pays des sionistes, etc., etc., des ennemis de Dieu.
01:12:01 Malheureusement, donc, ce monsieur n'est pas que comique.
01:12:03 Il n'est pas que minoritaire.
01:12:08 C'est peut-être une grosse minorité, mais ce n'est pas quelque chose de négligeable.
01:12:11 Malheureusement.
01:12:12 Dries, vous l'avez dit tout à l'heure, dans notre débat, nous avons évoqué,
01:12:15 évidemment, ces propos sont tout à fait intolérables, il ne s'agit pas d'en débattre,
01:12:18 mais on se pose la question, est-ce qu'il suffit d'expulser quelqu'un
01:12:22 pour tarir et pour combattre un tel discours ?
01:12:25 C'est-à-dire, quelle est finalement l'arme culturelle qu'on peut utiliser
01:12:29 pour retirer dans l'esprit de certains, vous dites "grosses minorités",
01:12:34 et en particulier les plus jeunes, un tel discours aujourd'hui
01:12:37 qui s'enracine, qui s'infiltre et qui s'infuse ? Comment faire ?
01:12:41 Eh bien, il faut faire le travail, il faut faire le job, qui est le job
01:12:46 de produire un discours, un récit, un narratif comme on dit maintenant.
01:12:50 Parce que le discours de ce monsieur, il tape sur un vide, un désert.
01:12:55 La France ne s'adresse plus aux musulmans de France, et encore moins aux musulmans
01:13:00 du monde musulman, parce que la France a honte d'elle-même.
01:13:03 Elle s'est auto-convaincue, elle s'est auto-intoxiquée
01:13:06 qu'elle était l'ennemi des musulmans à cause de la colonisation et de l'esclavage.
01:13:09 Alors qu'aujourd'hui, la France est, et je le dis vraiment sans vouloir provoquer
01:13:14 à personne, est un des pays les plus islamophiles au monde.
01:13:17 C'est un des pays où les musulmans vivent le mieux, ils ont accès
01:13:20 aux meilleurs services publics, en tout cas comparés aux services publics
01:13:23 des pays du Maghreb et d'Afrique. Ils ont une liberté politique d'expression
01:13:27 qui jusqu'à, malgré les problèmes récents, les attaques récentes
01:13:31 contre la liberté d'expression, reste infiniment plus libre,
01:13:35 plus développée que ce qu'est la liberté d'expression dans un pays musulman.
01:13:38 Ils peuvent pratiquer leur religion librement.
01:13:41 On peut être chiite en France ou sunnite, ou sophie, ce qui n'est pas du tout le cas.
01:13:46 Essayer d'être chiite en Arabie Saoudite, ce n'est pas facile.
01:13:49 Ou même au Maghreb, c'est extrêmement compliqué.
01:13:52 Donc il faut que la France cesse d'avoir honte d'elle-même et qu'elle dise
01:13:55 aux musulmans de France "je ne suis pas votre ennemi, je suis un pays
01:14:00 plutôt favorable à l'islam" et puis revisiter, encore une fois,
01:14:04 nuancer l'histoire de la colonisation où la France, notamment au Maroc,
01:14:09 elle a défendu la charia. On ne le dit pas, mais Lyothée a lutté
01:14:14 contre la Troisième République pour que la charia dont sont volées
01:14:18 notamment de propriétés foncières soit appliquée.
01:14:21 - Vous le faites et vous l'avez fait dans un livre extrêmement courageux
01:14:25 que j'avais li il n'y a pas si longtemps. C'est une contre-histoire
01:14:30 de la colonisation française où vous avez battu en brèche des idées reçues
01:14:36 sur la colonisation, des idées reçues aussi sur ce qu'on pourrait reprocher
01:14:40 à la France. Tout à l'heure, Judith Vintraud disait "c'est vrai,
01:14:43 on a tendance à mettre en avant les zones d'ombre dans notre histoire
01:14:47 et à glisser sous le tapis les pages lumineuses". Est-ce que c'est un état
01:14:51 d'esprit, malheureusement, aujourd'hui, qui est de plus en plus présent
01:14:54 dans l'éducation nationale et un peu partout ? Vous, vous le combattez
01:14:58 à travers les livres, il faut le faire aussi d'un point de vue politique.
01:15:01 Est-ce que vous voyez aujourd'hui ce combat mené d'un point de vue politique ?
01:15:04 - À ce jour, il n'est pas mené. Pourquoi ? Parce que même les gens de droite,
01:15:10 ils ont internalisé le fait que musulmans, c'est l'ennemi de la France.
01:15:13 Ils ne le disent pas comme ça. Ils sont un peu gênés parce qu'ils s'attendent,
01:15:18 enfin je vais reformuler, ils s'attendent à ce que le musulman de France
01:15:21 soit dans l'archétype du jeune en Lacoste qui leur dit que la France a colonisé.
01:15:26 Donc ils sont sur la défensive. Non, il faut tendre la main.
01:15:29 Et tendre la main, c'est aussi pour faire un bras de fer.
01:15:32 Parce qu'il faut, comme vous le dites, assumer les zones d'ombre et les zones
01:15:35 de lumière de cette colonisation et de tout ce qui se passe aujourd'hui.
01:15:38 Parce que je veux dire, cet imam aujourd'hui en Tunisie ne sera pas heureux.
01:15:42 Il ne pourra pas dire le dixième de ce qu'il dit en France.
01:15:44 - Je vous le confirme, oui.
01:15:46 - C'est ça qu'il faut dire aux musulmans de France, parce que je pense notamment
01:15:50 aux jeunes. Et c'est normal, il ne faut pas non plus qu'on soit trop cassant
01:15:53 avec eux. Je parle des jeunes et des adolescents. Il y a un syndrome
01:15:56 d'enchantement du bled. Ils croient que le Maghreb ou l'Afrique, c'est le bonheur
01:16:01 partout. Non. Si leurs parents sont venus en France, c'est qu'ils y ont vu
01:16:05 une perspective de prospérité et de liberté. Moi, je pense, si vous permettez
01:16:10 que je synthétise, je pense qu'il faut mener un travail aussi médiatique.
01:16:15 Il n'y a aujourd'hui, à mon avis, à ma connaissance, aucun média, aucune stratégie
01:16:19 vis-à-vis des banlieues. Parce qu'on leur oppose le service public français
01:16:23 qui est ce qu'il est. Il est plutôt progressiste, laïque et tout ça,
01:16:28 et qui s'autoflagèle. Et on n'a pas une démarche combattante en banlieue.
01:16:34 Parce qu'ils font quand même une démarche médiatique pour au moins
01:16:38 mettre les points sur les îles.
01:16:40 - Mais restez avec nous, Drizely, je trouve que c'est passionnant,
01:16:43 ce que vous dites. D'abord, je vous remercie d'être là, parce que moi,
01:16:45 j'étais biberonnée, si je peux dire, à vos livres. J'en ai lu beaucoup.
01:16:48 Je trouve que vous avez beaucoup de courage, que vous permettez aux citoyens
01:16:51 que nous sommes d'être éclairés sur des sujets qui ne sont pas évidents.
01:16:54 Et j'entends ce que vous dites. C'est vrai qu'aussi, à un moment,
01:16:57 moi, je me pose la question, il y a une zone grise.
01:17:00 Quand cet imam s'adresse à certains jeunes, certains sont convaincus
01:17:04 de ce qu'il dit, et d'autres ne le sont pas ou pas encore.
01:17:07 Comment les ramener encore, si je puis dire, à partager ce que nous avons en commun ?
01:17:12 Comment le faire aujourd'hui ? C'est ça ?
01:17:14 Dris Ghali parle d'abord de faire un contre-discours à la diffamation
01:17:20 et au discours mensonger que dit-il, notamment cet imam,
01:17:27 mais il est loin d'être le seul, sur la pseudo-islamophobie,
01:17:31 discours relayé par certains politiques. On se rappelle la participation
01:17:34 de la France Insoumise, un grand équipage, sauf François Ruffin,
01:17:39 à la marche contre l'islamophobie en 2019. Évidemment, il faut se battre
01:17:46 pied à pied, mais factuellement, pour expliquer que ce discours,
01:17:51 cette construction idéologique sur la prétendue islamophobie de la France
01:17:58 est entièrement mensonger.
01:18:00 - Avec, je le précise, Dris Ghali, si vous êtes d'accord,
01:18:02 des pays qui jouent contre nous, évidemment, et qui infusent,
01:18:06 par des moyens extrêmement importants, comme la Turquie et d'autres,
01:18:09 ce discours. C'est encore plus compliqué, c'est un combat interne et externe
01:18:14 aussi par rapport à d'autres puissances étrangères.
01:18:17 - Là, on nous parle d'ingérence russe, peut-être qu'elle existe,
01:18:20 mais il y a certainement une ingérence musulmane au pluriel,
01:18:24 et qui ont pignon sur rue. C'est un sujet très compliqué.
01:18:28 Je suis très critique envers M. Darmanin et son gouvernement,
01:18:32 sur cette question-là exactement, de l'islam en France, c'est très compliqué.
01:18:36 Parce que vous avez des pays qui, d'un côté, vous tendent la main,
01:18:39 qui sont des alliés de la France, et la France a besoin d'alliés,
01:18:42 parce qu'elle s'est fait expulsée du Sahel, notamment,
01:18:44 donc elle ne peut pas vraiment se fâcher avec tout le monde.
01:18:46 - Oui, ça va.
01:18:47 - D'un côté, vous tendez la main, et de l'autre, le jour, c'est vos amis,
01:18:49 la nuit, ils vous envoient des imams, il y a un discours un peu...
01:18:54 En fait, je pense qu'il faut vraiment se mettre au niveau de ces pays-là.
01:18:58 Il faut qu'on arrête de faire la diplomatie de l'excuse.
01:19:01 Et d'ailleurs, ces pays-là vous respecteront encore plus pour ça.
01:19:05 C'est s'en garder les yeux dans les yeux et poser des limites.
01:19:08 Parce que finalement, ces pays-là vous mettent la pression à cause de la diaspora.
01:19:13 Il y a plusieurs millions d'Algériens en France,
01:19:16 peut-être presque un million de Tunisiens,
01:19:18 on est à un million et demi de Marocains en France,
01:19:20 il y a 700 biturques, mais vous aussi, vous avez une arme de négociation,
01:19:24 c'est-à-dire, ce sont les Bizans, notamment.
01:19:29 Cette circulation de la diaspora vers les pays, les investissements,
01:19:34 vous avez des armes de négociation, mais j'ai l'impression que la France,
01:19:37 elle s'empêche, elle arrive baïonnée dans cette discussion.
01:19:41 Exactement, et c'est la diplomatie de l'excuse,
01:19:44 on retiendra notamment cette expression de votre part.
01:19:46 Je vous remercie, Driss Ghali, merci encore pour votre intervention,
01:19:49 je vous dis à bientôt, on va continuer à invoquer ce sujet d'importance.
01:19:53 Vous voulez peut-être réagir à ce qui a été dit ?
01:19:56 On ne peut pas avoir des imams, Sonia, on ne peut pas avoir des imams,
01:19:59 c'est très naïf ce que je vous dis, évidemment, mais ça doit être totalement...
01:20:01 C'est permis dans cette émission.
01:20:03 Oui, mais on ne peut pas avoir des imams dont on contrôle le discours,
01:20:05 on ne peut pas, sur notre territoire...
01:20:08 C'est très évident, on le contrôle a priori.
01:20:10 A moins d'être...
01:20:11 Déjà, il faudrait qu'on connaisse l'information.
01:20:12 C'est très important ce que dit Vincent.
01:20:14 Non, mais attendez.
01:20:15 Non, mais là, vous touchez du doigt, moi c'est un sujet qui me passionne,
01:20:17 qui est essentiel, je vais vous en parler aussi, vous qui êtes policier,
01:20:20 le vrai renseignement territorial, c'est-à-dire qu'auparavant,
01:20:23 et ça, ça a été cassé, nous avions un renseignement qui était présent,
01:20:26 je ne dis pas dans les quartiers, mais presque partout,
01:20:29 dans chaque mosquée, à côté de chaque école, etc.
01:20:32 Les Marocains, les Tunisiens, les Algériens font ça très bien.
01:20:35 C'est-à-dire que vous avez des relais.
01:20:36 On a cassé ça.
01:20:37 C'est une question de volonté.
01:20:38 On n'a plus que des machines, et on croit que c'est avec des...
01:20:41 Pardonnez-moi, je caricature un peu,
01:20:42 mais on croit que c'est avec les nouvelles technologies
01:20:44 qu'on recueille l'information, en partie.
01:20:47 On reprend pied un peu là-dessus, vous avez raison,
01:20:49 ça a été cassé pendant très longtemps,
01:20:50 et je pense que le retard qu'on a pris est aujourd'hui préjudiciable, réellement.
01:20:53 Mais en termes de renseignement, on reprend pied.
01:20:56 Et pardon, je pense qu'en partie, la diplomatie française est baïonnée
01:21:01 par ce manque-là, par notre manque de renseignement, mais réellement.
01:21:04 Et c'est pour ça qu'on ne doit pas le prendre trop fort.
01:21:06 Regardez un pays comme le Maroc, à l'inverse.
01:21:08 Il a complètement développé ce renseignement territorial,
01:21:11 qui est une véritable...
01:21:12 Alors attention, parce que pas aussi tombé dans un état de surveillance,
01:21:16 et là je ne fais pas de comparaison qui ne vaut pas raison,
01:21:19 mais un renseignement territorial ancré et présent dans les territoires
01:21:24 aurait tout de suite capté un tel prêche,
01:21:25 sans que ce soit d'abord sur les réseaux sociaux.
01:21:27 Mais ça aurait pas changé le problème,
01:21:28 c'est-à-dire qu'on enlève les ennemis de la France,
01:21:30 mais la question reste toujours, c'est ce que disait Trisicali,
01:21:33 en gros c'est quelle contre-culture on offre dans les endroits
01:21:37 où l'état social est différent de l'état français.
01:21:40 C'est ça la question.
01:21:41 Alors ce qui est dramatique, c'est qu'aujourd'hui...
01:21:44 - Vous pensez que la bataille est encore...
01:21:46 - Le problème c'est que, s'il faut fermer vite le robinet,
01:21:48 parce que je pense qu'il y a une responsabilité française dans la haine,
01:21:52 je dirais on s'est auto-suicidé,
01:21:55 qu'elle est nourrie par l'importation, qui est énorme aujourd'hui,
01:21:59 et on sait comment fonctionne l'immigration, avec les diasporas,
01:22:01 on se regroupe et donc si vous avez 80% de personnes
01:22:04 qui pensent différemment de vous,
01:22:05 pour imposer une idée contraire ça va être très compliqué,
01:22:07 mais là il y a les questions de contre-culture,
01:22:09 les outils qu'on a à la disposition sont de l'école évidemment,
01:22:11 on peut parler des commémorations politiques,
01:22:13 parce que si vous faites le total des commémorations,
01:22:15 elles sont plus à décharge de la France qu'en faveur de la France,
01:22:18 et pourtant on n'a pas à rogir de notre histoire,
01:22:20 bien au contraire, et je pense qu'il n'y a aucun pays
01:22:22 qui a des leçons à donner à la France, aucun.
01:22:24 On est le seul pays par exemple à avoir aboli trois fois l'esclavage,
01:22:27 et on n'a pas attendu le XXème siècle pour le faire,
01:22:29 juste un exemple comme ça.
01:22:30 On a le service public,
01:22:32 le but du service public c'est peut-être aussi d'aider à faire ça,
01:22:35 je ne sais pas, France Télévisions avec des téléfilms,
01:22:37 Radio France avec des podcasts,
01:22:39 encore une fois sans faire un roman national bidon,
01:22:42 parce qu'encore une fois on a des belles choses à raconter.
01:22:45 - Matière explosive, vous imaginez ?
01:22:47 - Notre histoire...
01:22:48 - Vous assigniez au service public...
01:22:50 - De quoi ? De raconter l'histoire française ?
01:22:53 - Il va en faire une réécriture de l'histoire.
01:22:55 - Pardon, le service public est au service de la France.
01:22:57 - Je suis un bon optimiste.
01:22:59 - Je ne suis pas optimiste du tout, je dis dans l'idéal.
01:23:01 Vous savez, le jour où la France sera sauvée,
01:23:04 le jour où la France sera sauvée,
01:23:06 le dernier bunker à récupérer, ce sera France Télévisions.
01:23:08 J'en suis très bon à penser ça.
01:23:11 - Je pense que notre histoire regorge de rêves
01:23:14 qu'on peut offrir à nos enfants pour 1000 ans.
01:23:16 Le problème, c'est que ces rêves-là, on les supprime.
01:23:18 On les supprime, on les flagelle, on les empêche de rêver.
01:23:21 - On l'avait signalé depuis novembre 2023.
01:23:24 Ne pouvait-on pas faire quelque chose avant ?
01:23:26 C'est ça, on pouvait anticiper.
01:23:28 - Mais là, on ne pouvait pas arrêter.
01:23:30 - Il était même suivi avant.
01:23:32 - Pour des éléments fiscaux, financiers, il me semble-t-il.
01:23:35 - Ce qui me frappe aussi avec cette affaire...
01:23:37 - Pardonnez-moi, je ne vais pas faire juste un peu de démago,
01:23:39 mais on a un problème, nous tous, avec le fisc.
01:23:42 C'est tout de suite, il est à la porte.
01:23:44 - Là, c'est en sortant du fisc.
01:23:46 - Il a les propos de haine, il a le fisc, etc.
01:23:48 Et on va voir si on va l'expulser.
01:23:50 - Ce qui me frappe dans cette affaire, ce sont les réactions
01:23:52 totalement unanimes pour l'instant des représentants
01:23:55 de la communauté musulmane.
01:23:57 Vous avez Tarek Oubrou, l'imam de Bordeaux,
01:24:01 qui dit que cet islam, en parlant des prêches de Madjoubi,
01:24:06 cet islam n'a jamais existé.
01:24:08 Il est dans le délire, il est en transe.
01:24:10 Entre parenthèses, il n'a pas l'air d'être dans le délire
01:24:12 ni en transe, mais enfin, ça appartient à Tarek Oubrou.
01:24:15 Abdallah Zekri, qui est le numéro 2 du CFCM,
01:24:18 Conseil français du culte musulman, auquel appartient aussi Madjoubi.
01:24:22 Ce monsieur ne connaît pas l'histoire de France,
01:24:25 il est à côté de la plaque et Zekri demande qu'il soit
01:24:28 rapidement expulsé.
01:24:29 Ce n'est pas du tout les mêmes sons de cloche qu'avec IQCN.
01:24:33 On attend la réaction de la Ligue des droits de l'homme,
01:24:36 parce qu'elle doit sûrement s'opposer à l'expulsion.
01:24:39 Peut-être qu'elle va s'opposer tout de suite à son expulsion.
01:24:42 Oui, ça peut être très rapide.
01:24:43 Pour revenir une seconde sur ce que disait Arthur,
01:24:46 et pour recoller au début de l'émission, où vous questionniez
01:24:49 d'une certaine manière notre roman national,
01:24:51 il faut quand même être très lucide sur la situation actuelle.
01:24:54 On ne cesse de s'excuser sur notre roman national,
01:24:57 vis-à-vis de l'Algérie, vis-à-vis du Maghreb, de manière générale.
01:25:00 On passe son temps à battre sa couille.
01:25:03 Pour que des zones lumineuses soient encore plus enluminées,
01:25:07 il faut, moi je pense, ce qu'avait dit Philippe de Villiers,
01:25:09 fabriquer des Français de désir.
01:25:12 Quand vous ne donnez pas aimer, vous n'êtes pas désirable, ni aimable.
01:25:17 Ou des Français de préférence, comme disait Aragon.
01:25:19 C'est repris dans le papier.
01:25:21 Quelle plus belle conclusion.
01:25:23 Que le rappel des titres, déjà avec Michael.
01:25:26 Ensuite, je vous salue.
01:25:27 - Ouverture du procès du meurtre d'Eric Masson à Avignon.
01:25:31 Ce policier décédé sur un point de deal en 2021.
01:25:34 Sa mort avait endeuillé toute la profession
01:25:36 et entraîné d'importantes manifestations dans les rangs de la police.
01:25:39 Des policiers venus nombreux depuis ce matin pour assister à l'audience.
01:25:42 Mauvaise nouvelle si vous aviez prévu de visiter la Dame de Fer.
01:25:45 La Tour Eiffel est fermée au public aujourd'hui
01:25:47 à l'appel de plusieurs syndicats.
01:25:49 Les salariés ont entamé une grève reconductible
01:25:51 pour dénoncer la mauvaise gestion financière du monument.
01:25:55 Et puis, Israël met en garde le Hamas.
01:25:57 L'état hébreu prévient qu'il lancera une offensive contre Rafa
01:26:00 si les otages ne sont pas libérés d'ici le début du Ramadan.
01:26:03 Un ultimatum qui inquiète la communauté internationale
01:26:06 et éloigne une nouvelle fois les espoirs d'une trêve.
01:26:09 - Merci à vous, Michael.
01:26:12 Le mot de la fin, ou plutôt la remarque de la fin,
01:26:14 ou l'hommage de la fin, c'est vraiment aux policiers
01:26:16 avec ce procès.
01:26:18 On vous le dit souvent, mais je trouve que c'est important de le rappeler
01:26:20 par rapport aussi aux prochaines générations
01:26:22 et à ceux qui veulent faire de ce métier leur vie.
01:26:24 C'est important de rappeler que c'est ça, la mission,
01:26:27 qu'on risque sa vie.
01:26:29 Je vous sens très ému, c'est pour ça que je le dis aussi.
01:26:31 - Oui, à chaque fois.
01:26:33 C'est une histoire qui m'a touché.
01:26:35 - C'est vrai que regarder ce visage et cette jeunesse,
01:26:38 c'est aussi ça, évidemment, derrière les uniformes.
01:26:41 Je vous remercie, en tout cas, Grégory Joliot.
01:26:43 Je vous remercie de tous nos invités.
01:26:45 On se retrouve lundi prochain.
01:26:47 - Ne me racontez pas votre vie.
01:26:49 - Je ne serai pas là lundi.
01:26:51 Non, mais la semaine prochaine.
01:26:53 - Je serai là.
01:26:55 - Je serai là.
01:26:57 - A très bientôt.
01:26:59 Restez avec nous, car Nelly Dena vous parlera de cette actualité chargée.
01:27:04 - Petite.
01:27:05 ♪ ♪ ♪