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J-27 avant les élections européennes. Valérie Hayer, la tête de liste Renaissance, est l'invitée de Amandine Bégot.
Regardez L'invité de RTL avec Amandine Bégot du 13 mai 2024

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Transcription
00:00 *Générique*
00:04 RTL 7h42, excellente journée à vous tous qui nous écoutez.
00:06 A quatre semaines des élections européennes, à Mandinebago vous recevez les deux têtes de liste en tête des sondages.
00:12 Jordan Bardel a donc deux mains et Valérie Ayé aujourd'hui.
00:15 Valérie Ayé, tête de liste renaissance, la liste macroniste avant de parler d'Europe.
00:20 Un mot de cette photo que vous évoquiez et qui circule depuis hier sur les réseaux sociaux.
00:24 Quand on vous y voit, posée aux côtés de militants, fascistes, néo-nazis en plein Paris,
00:30 vous avez dénoncé hier soir sur les réseaux sociaux un piège. Un piège de qui ?
00:35 - Des identitaires et de l'extrême droite. Je vais vous expliquer assez simplement comment ça s'est passé.
00:40 C'était hier après-midi et non pas samedi comme ils le prétendent puisque samedi j'étais en déplacement pour la campagne en Corse.
00:45 - Donc c'était pas en marge de cette manifestation qui a eu lieu en plein Paris de néo-fascistes ?
00:49 - Exactement. Je suis allée faire une course comme n'importe qui dans Paris
00:53 et j'ai été interpellée par un groupe d'hommes qui m'a demandé une photo.
00:56 Je ne refuse jamais les photos et ça a duré quelques secondes.
00:59 Évidemment que je n'ai pas eu le temps de voir leur tenue et évidemment que si j'avais vu leur tenue avec des propos racistes dessus...
01:04 - Et des t-shirts avec des inscriptions racistes.
01:06 - Exactement. J'aurais catégoriquement refusé de prendre cette photo.
01:11 Moi, je m'engage en politique avec sincérité, authenticité et conviction.
01:15 Et je trouve ces pratiques minables, lamentables, d'aller essayer de piéger un adversaire politique avec une photo
01:22 plutôt que d'aller à la confrontation sur le fond et le débat des idées.
01:26 Je vous le dis, écoeurée par ces pratiques et en même temps, pas surprise,
01:31 c'est ça les méthodes de l'extrême droite, la fourberie, la duplicité, le mensonge, la désinformation.
01:38 La lâcheté aussi, pardonnez-moi, parce que ces mecs ont bien pris le soin de flouter leur visage avant de balancer cette photo.
01:46 J'ai compris que j'étais piégée à la fin parce que l'un a dit "allons-y,
01:50 maintenant on va la tracter pour Marion".
01:53 - Marion Morissale. - Exactement.
01:55 Mais de manière générale, c'est ça les pratiques de l'extrême droite, toute extrême droite confondue.
02:00 J'ai toujours combattu l'extrême droite, c'est ces méthodes-là qui sont minables et c'est aussi un projet absolument nauséabond.
02:07 Donc je continuerai de me battre, évidemment.
02:10 - Venons-en à ces élections européennes, on le disait, dans quatre semaines tout juste.
02:13 Il ne vous reste plus que 27 jours pour convaincre.
02:15 Et selon notre dernier baromètre, je le disais,
02:18 la TOLUNA Harris Interactive, vous êtes crédité désormais de 15% d'intention de vote,
02:22 loin derrière la liste RN à 31%, un point d'écart seulement avec Raphaël Glucksmann et la liste PS Place Publique.
02:29 Qu'est-ce qui peut vous sauver, Valérie ? Un débat par exemple entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ?
02:35 - Parler d'Europe, parler d'Europe, parler d'Europe, faire du terrain.
02:38 Et évidemment, je pense qu'on a besoin de l'engagement de l'ensemble de la majorité présidentielle dans ces élections,
02:43 qui sont, j'allais dire, identitaires pour nous parce qu'on est profondément pro-européens.
02:47 Emmanuel Macron, depuis le premier jour, a parlé d'Europe en tant que candidat.
02:51 Il a assumé de mettre, et il a mis le débat, dans le débat public français, la question européenne.
02:57 Et évidemment, il est un atout dans cette campagne.
03:00 - Mais vous êtes favorable à ce débat avec Marine Le Pen ?
03:02 - Emmanuel Macron a dit qu'il s'impliquerait dans la campagne.
03:06 Sur les modalités, c'est évidemment à lui d'en décider.
03:09 Moi, je considère que le président de la République, le Premier ministre,
03:13 l'ensemble des membres du gouvernement, l'ensemble des militants et des élus locaux sont à mes côtés dans cette campagne.
03:18 Et c'est une chance, je le redis, on ne ment pas, nous, quand nous parlons d'Europe,
03:22 parce que nous avons des convictions européennes très fortes.
03:24 Et je suis convaincue, nous sommes convaincus que c'est en renforçant l'Europe qu'on protégera davantage les Français.
03:29 - On nous dit que le président songe à ce débat. C'était hier dans la tribune, dimanche.
03:33 Vous en avez parlé ensemble ou pas du tout ?
03:35 - Je le redis, c'est au président de la République de décider des modalités avec lesquelles il s'impliquera dans cette élection.
03:41 - Et quand Marine Le Pen se dit prête à débattre avec Emmanuel Macron,
03:44 mais en septembre, après les élections européennes, c'est quoi ?
03:48 - Ça dit tout, de son absence de compétence sur les enjeux européens.
03:53 - Elle a peur, d'après vous ?
03:55 - Pourquoi elle refuse de le faire avant ces élections européennes qui sont fondamentales et qui sont décisives ?
04:00 On est à un moment de bascule pour l'Europe.
04:02 Le président de la République l'a dit, l'Europe est mortelle.
04:05 On est dans un monde en plein chamboulement, avec des menaces qui pèsent sur nous,
04:10 des puissances extérieures qui nous menacent, un risque de décrochage économique vis-à-vis de la Chine et des Etats-Unis.
04:17 Et puis, nos valeurs fondamentales qui sont attaquées, nos démocraties qui sont attaquées.
04:21 Et ça mérite un débat avec des éléments rationnels.
04:26 Et ça mérite aussi que chacun des arguments et chacun des projets soient mis à jour.
04:31 Parce que moi, ce que je vois, c'est que le projet de l'extrême droite, l'extrême droite ne dit plus qu'elle veut sortir de l'Union Européenne.
04:36 Parce qu'ils ont compris que les Français n'étaient pas en faveur de ça.
04:41 - Ils peuvent pas avoir changé d'avis ?
04:42 - Attendez, mais on va regarder.
04:44 On va voir, on va voir.
04:45 Regardons leurs projets.
04:46 Ils proposent de renationaliser la politique agricole commune.
04:50 Ils proposent de sortir du marché européen de l'énergie.
04:52 Ils proposent de remettre des frontières au sein même de l'Union Européenne.
04:57 Ils proposent d'arrêter de contribuer au budget européen.
05:00 - Mais ils sont favorables aussi de ne pas garder certaines actions européennes, notamment Erasmus.
05:06 - Si c'est pas ça une sortie de l'Union Européenne, je vois pas ce que c'est d'autre.
05:11 C'est une sortie de l'Union Européenne.
05:12 C'est un Frexit non assumé.
05:13 C'est ça le projet de l'extrême droite et du Rassemblement National.
05:16 Toujours, même s'ils s'en défendent.
05:18 - Avant ce peut-être potentiel débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen,
05:22 va y avoir celui entre Gabriel Attal et Jordan Bardella.
05:24 Ça, c'est le 23 mai.
05:26 Raphaël Glucksmann dénonce un faux duel entre la droite et l'extrême droite.
05:31 Je le cite.
05:32 Il juge anormal que la gauche en soit exclue.
05:34 Vous trouvez ça normal, vous ?
05:35 - Le Premier ministre va débattre avec Jordan Bardella qui est chef de parti.
05:41 Voilà, pour Mare.
05:42 - Mais Raphaël Glucksmann est tête de liste.
05:44 - Alors Raphaël Glucksmann est tête de liste.
05:47 Je suis tête de liste.
05:48 Nous avons différents formats pour discuter avec des têtes de liste.
05:51 On a d'ailleurs fait un débat il y a 10 jours sur RTL avec l'ensemble des têtes de liste.
05:55 - Il évoque aussi un débat qui invisibilise la tête de liste que vous êtes.
06:00 Ça ne vous gêne pas ?
06:01 - C'est Raphaël Glucksmann qui s'inquiète de la tête de liste de la majorité présidentielle.
06:05 Je l'en remercie.
06:06 Invisibiliser, non.
06:08 Pardon.
06:09 Il y a des tracts qui circulent dans toute la France avec ma tête,
06:12 le programme avec ma tête.
06:14 J'ai fait plusieurs meetings.
06:16 Un national devant 2500 personnes en début de semaine.
06:19 Et puis j'en fais régulièrement aussi des meetings régionaux.
06:22 Donc je suis bien là.
06:23 Qu'il ne s'inquiète pas.
06:24 - Valérie, il y a deux thèmes sur lesquels les électeurs disent qu'ils vont faire leur choix le 9 juin prochain.
06:29 La question du pouvoir d'achat pour 45% des électeurs et l'immigration pour 43%.
06:35 Comment concrètement l'Europe peut-elle redonner aujourd'hui du pouvoir d'achat aux Français ?
06:39 - Sur le pouvoir d'achat, sur le mandat qui vient de se passer,
06:42 un élément qui va parler clairement aux Français, c'est le plan de relance.
06:45 Le plan de relance au lendemain de la crise sanitaire.
06:47 Nous avons été, nous majorité présidentielle, je l'ai fait moi-même, j'ai négocié le plan de relance
06:52 qui a permis de sauver des centaines de milliers d'emplois en France.
06:56 C'est des commerçants, des artisans, des restaurateurs, des cordonniers
07:00 qui n'ont pas mis la clé sous la porte grâce au plan de relance.
07:03 - Sauf que ceux qui ont des conditions humaines, par exemple, à boucler leur fin de mois,
07:07 se disent "l'Europe va rien changer pour moi".
07:09 - La situation n'en reste pas moins difficile, c'est une évidence.
07:11 Mais un, on a voté le plan de relance.
07:13 Je voudrais dire à cet égard qu'aucun de mes concurrents n'a voté le plan de relance,
07:18 ce dont on vient de parler.
07:20 Et puis on a aussi limité la hausse des factures d'électricité.
07:24 Bien sûr, la hausse elle est toujours trop importante, l'inflation elle est toujours là.
07:28 Mais on a "limité la casse", pardonnez-moi l'expression, il faut encore faire.
07:33 Évidemment, on a réformé le marché de l'énergie.
07:36 Il y a quelques semaines, on l'a voté pour limiter la hausse des coûts de l'énergie.
07:39 Il faut qu'on accélère sur le nucléaire, qui est une énergie décarbonée
07:43 et qui nous permettra évidemment d'avoir des prix de l'électricité qui sont abordables.
07:48 Là encore, je soutiens le développement du nucléaire.
07:51 Je vois chez mon concurrent de gauche, pour le moment, une ambiguïté
07:55 et clairement une absence de soutien et de vote pour le développement de l'énergie nucléaire demain.
08:00 Donc ça aussi, c'est un élément de différenciation.
08:02 Donc plan de relance, électricité, réindustrialisation.
08:06 Le gouvernement a fait beaucoup, on parle de Choose France aujourd'hui,
08:09 avec une attractivité retrouvée de la France depuis cinq ans.
08:12 Mais c'est une dynamique aussi qui s'engage à l'échelle européenne.
08:15 C'est-à-dire comment on ramène sur notre territoire des industries qui sont stratégiques.
08:20 Donc on fait coup double, c'est-à-dire qu'on va reproduire sur notre territoire
08:23 pour ne plus dépendre d'autres puissances, les médicaments, les voitures électriques.
08:26 Les voitures électriques, c'est possible par exemple d'avoir des voitures européennes,
08:29 ou bien des voitures chinoises ?
08:31 Alors on est en train d'en produire dans le Dunkerquois,
08:33 c'est 20 000 emplois à la clé des batteries électriques.
08:35 Et donc c'est de l'emploi à la clé, et donc c'est du pouvoir d'achat.
08:39 C'est ça la réindustrialisation et l'engagement à la dynamique européenne qu'on est en train d'initier.
08:43 Juste deux petites questions Valérie et Les Abstentionnistes.
08:46 54% des Français envisagent de ne pas aller voter.
08:49 Ce serait 5 points de plus qu'il y a 5 ans.
08:51 "Ils s'en foutent, je m'en fous" nous disait tout à l'heure un électeur.
08:54 Qu'est-ce que vous lui dites ?
08:56 Eh bien je leur dis que sans l'Europe, sur les 5 ans qui viennent de se passer,
09:00 on n'aurait pas eu de plan de relance.
09:01 Notre économie aurait vacillé.
09:04 Sans l'Europe, on n'aurait pas eu de stratégie vaccinale.
09:06 C'est-à-dire qu'on n'aurait pas pu être vacciné comme nous l'aurions voulu.
09:09 Sans l'Europe, nous n'aurions pas été aussi forts,
09:12 même si la situation économique reste difficile,
09:14 nous n'aurions pas été aussi forts pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine.
09:18 L'Europe, elle est importante.
09:20 C'est notre assurance vie.
09:21 Et donc je vous invite véritablement à aller voter.
09:23 Ne laissez pas les autres choisir votre place.
09:25 Jordan Bardella sera assis à votre place demain matin ici sur RTL.
09:29 Si vous avez une question à lui poser.
09:30 Alors, ça fait plusieurs fois que je lui pose une question.
09:33 Il a dans son projet une proposition qui est la double frontière
09:36 pour régler définitivement le problème de l'immigration irrégulière.
09:39 Je n'ai toujours pas compris comment ça fonctionne.
09:41 S'il va mettre des murs entre la France et l'Italie,
09:44 s'il va mettre des douaniers tous les 100 mètres.
09:45 Donc j'aimerais bien qu'il nous explique ce que c'est concrètement.
09:48 On relayera votre question demain matin à 7h40.
09:51 Merci beaucoup.
09:51 Et nous avons bien entendu votre triptyque.
09:53 Parlez d'Europe, parlez d'Europe, parlez d'Europe.
09:55 Valérie, vous restez avec nous.

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