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Marion Maréchal sera tête de liste Reconquête aux élections européennes.
Regardez L'invité de RTL du 29 novembre 2023 avec Amandine Bégot.

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00:02 RTL Matin
00:05 RTL 7h43, excellente journée à vous tous qui nous écoutez. Amandine Mégot, vous recevez ce matin, Marion Maréchal.
00:10 Marion Maréchal, vice-présidente, on le rappelle, de Reconquête, le parti d'Éric Zemmour, tête de liste aussi pour les élections européennes.
00:16 Elisabeth Borne a promis hier à l'Assemblée nationale de faire toute la lumière sur la mort du jeune Thomas il y a dix jours dans la Drôme.
00:23 "Nous serons intraitables", a dit la première ministre, qui condamne par ailleurs fermement les actes de l'ultra droite.
00:29 Est-ce que vous aussi, Marion Maréchal, vous condamnez ces manifestations de l'ultra droite, notamment celles du week-end dernier à Romand-sur-Isère ?
00:35 Je regarde avec beaucoup de distance et de scepticisme cette espèce de course échalote des condamnations,
00:41 qui selon moi participent d'un récit de diversion grossier,
00:44 qui conclut en fait que finalement dix jours après le meurtre de Thomas,
00:50 l'affaire véritable, la véritable menace pour la France, ne serait pas la mort d'un jeune homme de 16 ans et 17 blessés dans le
00:54 cadre d'un massacre organisé et prémédité, mais
00:57 une soi-disant menace de la giga droite.
01:01 Sauf que parmi les témoins, on peut tout à fait réclamer justice pour Thomas et en même temps condamner...
01:08 Très bien, mais moi je vais vous dire, madame, je condamnerai le jour où il n'y aura plus de justice à deux vitesses au bénéfice des racailles
01:14 multi-récidivistes dans notre pays, le jour où Gérald Darmanin mettra autant de moyens face aux petits groupes d'ultra droite
01:21 que dans les zones de non-droit et face au trafic de drogue,
01:24 le jour où on n'attendra pas dix jours pour que Thomas ait le droit à une minute de silence à l'Assemblée nationale quand il a fallu
01:29 24 heures pour Naël, le jour où le racisme anti-blanc sera reconnu et puni à la hauteur de sa gravité dans notre pays,
01:36 le jour où moi en tant que maman j'aurais plus peur pour mes enfants dans le pays.
01:39 À ce moment-là, le jour où la justice et l'État feront son travail correctement,
01:42 on pourra traiter les choses de manière claire sans avoir en permanence des grosses manœuvres diverses.
01:48 Alors justement...
01:49 On consiste à mettre au même niveau, pardon, des ozos qui ont des méthodes évidemment qui ne sont pas les miennes, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:56 C'est qui les ozos ?
01:56 Les fameux ozos d'ultra droite là, voilà, qui vont manifester en faisant un parallèle...
02:01 Ce sont des ozos ? Ils arrivent armés visiblement pour taper des Noirs et des Arabes ? Est-ce qu'il y a des milices de l'intérieur ?
02:08 Ce sont des ozos, d'ailleurs, cette manifestation stupide n'aboutira à aucune violence réelle.
02:14 Quant à l'inverse, au moment des émeutes à la suite de Nael, je le rappelle quand même, la France est mise à feu et à sang.
02:19 Il y a 58 000 infractions, il y a 700 policiers blessés, il y a plus de 200 commissariats attaqués, plus de 240 écoles détruites, plus de 5000 véhicules brûlés.
02:27 Non, non, mais je vous dis ça pourquoi ?
02:28 Les ozos comme vous les appelez, pardonnez-moi.
02:30 Est-ce que vous vous rendez compte à quel point le temps qu'on passe, la gravité qui est émise sur ce cas,
02:35 au détriment une fois de plus du fond de l'affaire qui est quand même celui d'un meurtre et du racisme anti-blanc impuni dans notre pays
02:42 et toléré dans notre pays, ou nié, et à l'inverse, la véritable menace sur la sécurité de la France
02:47 qui ne sont pas, pardon, les groupuscules d'ultra-droite, mais les émeutiers et les profils des émeutiers de ce jour dernier.
02:52 On ne va pas polémiquer, polémiquer, faire des petites phrases.
02:54 Non, non, mais je ne polémique pas, je remets les choses en perspective.
02:57 Prenons les faits. Vous les appelez ces ozos, dites-vous, qui ont manifesté à Romand sur Yves.
03:04 Ce sont des ozos, ce n'est pas ça qui va faire trembler la France.
03:06 Six d'entre eux, Marion Maréchal, ont été condamnés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Valence,
03:12 à des peines de six à dix mois de prison ferme. Pourquoi ? Pour des violences volontaires sur des policiers.
03:17 Cinq policiers ont été blessés.
03:18 Ce n'est pas, je vais vous dire.
03:19 Vous ne pouvez pas condamner le fait que cinq policiers aient été blessés.
03:22 Très bien, non mais si, bien sûr, moi je le sens, toutes les violences contre les policiers sont condamnables, c'est absolument évident.
03:25 Maintenant, je vais vous le dire, mon sujet, ce n'est pas celui-là.
03:28 Mon sujet, c'est aujourd'hui pourquoi, dans des balles populaires à la campagne,
03:31 il y a des enfants qui se font attaquer, qui aboutissent à l'assassinat d'un jeune homme de 16 ans.
03:36 Et j'aimerais, moi je vous le dis sincèrement, que le sujet d'indignation aujourd'hui, soit que dix jours après,
03:41 le procureur n'ait pas retenu le mobile raciste de l'attaque, alors qu'il y a, je le rappelle quand même,
03:46 neuf témoins sur 104 qui attestent, qui étaient présents sur place, qui attestent.
03:52 D'ailleurs, le procureur ne nie pas que des propos racistes ont été tenus.
03:55 Pas seulement des propos, des choses extrêmement graves, on va tuer du blanc, on va planter du blanc.
03:58 Non seulement le mobile raciste n'est pas retenu en tant que circonstance aggravante,
04:01 l'injure n'est pas retenue, l'appel à la haine n'est pas retenu,
04:05 alors que la famille elle-même demande à ce que ce mobile soit retenu.
04:08 Mais l'enquête est encore en cours et les mobiles, pour le coup, peuvent évoluer.
04:11 Très bien, mais en l'occurrence, à l'heure où je vous parle, ça n'est pas le cas,
04:13 et pourtant d'autres mobiles sont retenus, et moi je vous le dis,
04:15 et c'est en cela d'ailleurs que cette affaire n'est pas un fait divers, mais bien un phénomène de société.
04:19 Derrière le refus de prendre cette qualification, il y a la négation de ce phénomène du racisme anti-blanc,
04:24 qui n'est pas un cas isolé dans notre pays, qui est un phénomène en pleine expansion.
04:28 Même les chiffres du ministère de l'Intérieur de 2020 révèlent qu'il y a une explosion
04:31 de plus de 65% des actes anti-blancs dans notre pays.
04:34 80% des Français, je dis bien 80% des Français, dans un sondage CSA,
04:39 disent en 2022 qu'ils considèrent qu'il y a, oui, un racisme anti-blanc dans certaines communautés dans notre pays.
04:44 C'est un phénomène massif, et que les autorités ne veulent pas voir, et c'est insupportable.
04:49 Alors, il y a neuf mises en examen dans l'enquête sur la mort de Thomas,
04:52 six individus sont en détention provisoire, trois ont été placés sous contrôle judiciaire.
04:56 Vous parliez d'une justice à deux vitesses tout à l'heure, il y a quand même eu des interpellations extrêmement rapides,
05:02 et ces six personnes ont été placées en détention provisoire, et encore une fois, l'enquête est en cours.
05:08 Nous verrons qu'elles seront lissues d'ailleurs de la condamnation, et le temps qu'ils resteront formellement en prison.
05:11 Juste, vous êtes d'accord, Marion Maréchal, qu'on ne peut pas, dans un état de droit comme le nôtre, se faire justice soi-même ?
05:16 Mais, madame, je suis d'accord, mais le problème c'est que...
05:18 Si tout le monde fait ça, c'est le chaos !
05:19 Je suis d'accord, mais c'est d'ailleurs quand je vous dis, il y a une semaine de cela, suite à l'affaire Thomas,
05:23 que je crains que ce soit les prémices d'une guerre ethnique qui soient elles-mêmes les prémices d'une guerre civile,
05:28 c'est parce que je le déplore, je le regrette, et je m'en inquiète.
05:30 Mais votre rôle de femme politique, c'est pas d'essayer d'apaiser un peu les choses ?
05:33 Excusez-moi, mais c'est pas en cachant la réalité, en n'en parlant pas, et en mettant pas des mots justement sur les problèmes,
05:37 qu'on va répondre de manière efficace.
05:40 Ce qui est sûr, c'est qu'à partir du moment où il y a un sentiment généralisé,
05:43 c'est pas mon sentiment à moi, c'est le sentiment d'énormément de Français,
05:45 80% des Français dans ce pays considèrent que leurs enfants ne sont pas en sécurité.
05:48 Ça aussi c'est un sondage au DOXA qui a été fait.
05:51 Parce qu'ils considèrent qu'aujourd'hui la justice et l'État ne les protègent pas face à l'insécurité,
05:55 face à la délinquance, à la criminalité et au racaille.
05:58 Il y a tous les jours des exemples d'une justice laxiste, encore vous parliez de l'agression face à des policiers,
06:03 cet homme qui a blessé un policier, qui a eu 35 heures de travaux d'intérêt généraux il y a encore quelques jours.
06:08 Donc à partir du moment où il y a ce sentiment que l'État ne protège plus, il ne faut pas s'étonner,
06:13 on peut le regretter, mais il ne faut pas s'étonner qu'il y ait cette tentation que le citoyen se fasse justice lui-même.
06:19 Parce qu'à un moment donné, vous ne pouvez pas imposer à, depuis 35 ans, aux Français une immigration dont ils ne veulent pas,
06:24 qui aboutit pour une partie à une haine antifrançaise et anti-blanche extrêmement virulente,
06:28 qui se manifeste au quotidien bien souvent par des intimidations, des provocations, des agressions,
06:32 voire des meurtres, voire des attentats terroristes, et leur dire surtout "vous ne bougez pas, vous ne dites rien,
06:37 acceptez, tolérez, supportez".
06:39 Ben oui, ça crée des éruptions regrettables, mais je ne peux que le comprendre.
06:43 Marion Maréchal, Éric Dupond-Moretti a dit hier à l'Assemblée nationale
06:46 "on ne peut pas opposer la France rurale et tranquille, je le cite, catholique et blanche,
06:50 à la France des cités, la France des Mohamed, des Moulouds et des Rachides".
06:53 Tous ceux qui vivent dans les cités, on est d'accord, ne sont pas des délinquants, vous êtes d'accord ?
06:56 C'est absolument évident.
06:57 Ces Mohamed, ces Moulouds et ces Rachides, pour reprendre l'expression du ministre,
07:00 ils sont français, comme vous et comme moi.
07:02 Pardon de vous dire que M. Dupond-Moretti, pour moi, est vraiment l'incarnation physique
07:07 de cette justice arrogante, laxiste, idéologue, qui est incarnée...
07:12 Non, mais pardon, c'est très important.
07:13 Donc les propos de M. Dupond-Moretti, pour moi, sont vraiment l'incarnation de la négation...
07:18 Mais opposer ces deux Frances, est-ce que c'est bien raisonnable ?
07:20 Mais pardon, ce n'est pas moi qui oppose les deux Frances.
07:22 Aujourd'hui, c'est une France communautarisée, islamisée, issue de l'immigration,
07:26 qui s'oppose à la France historique.
07:28 Vous ne dites que les Français ont peur ?
07:30 Pardon, ce n'est pas moi qui ai organisé le massacre à Romand-sur-Isère.
07:33 Ce n'est pas moi qui suis responsable des chiffres de l'insécurité.
07:35 Ce n'est pas moi qui suis responsable de l'explosion des actes anti-blancs dans notre pays.
07:39 Donc cette opposition, elle existe de fait, et elle existe non pas parce que,
07:42 soi-disant, des gens comme moi l'organiserai ou en parlerai.
07:45 Elle existe parce qu'aujourd'hui, on crée les conditions d'un multiculturalisme,
07:48 d'une immigration de masse incontrôlée, d'une délince...
07:51 Alors justement, qu'est-ce qu'on fait concrètement, Marion Maréchal ?
07:53 La Première Ministre a dit qu'il faut de nouvelles réponses face à cette violence.
07:58 Qu'est-ce qu'on fait concrètement ? Plus responsabiliser les parents,
08:00 notamment, dit la Première Ministre. Vous y êtes favorable ?
08:02 Les réponses, en réalité, elles sont assez simples, si tant est qu'on ait le courage de les prendre.
08:06 Parce qu'en fait, il n'y a pas besoin d'importer la bouffe.
08:08 La première, déjà, c'est qu'on arrête d'importer sur notre sol des centaines de milliers de personnes
08:11 qui, pour partie, détestent la France.
08:13 Oui, mais sauf que ceux dont on parle de Trépale, ils sont français.
08:18 Oui, mais très bien, madame. Pour moi, ce sont des Français de papier.
08:20 Ils sont nés en France.
08:21 Ils sont nés en France, ils ont des papiers français.
08:23 Ils sont moins français que les autres.
08:24 Oui, ils sont des Français de papier.
08:25 C'est-à-dire que quand on est un Français qui obtient la nationalité française
08:28 avec des parents, donc grands-parents, issus de l'immigration,
08:31 et qu'on en arrive à planter des Blancs et à tuer des Blancs parce qu'ils sont Blancs,
08:35 excusez-moi de vous dire que, pour moi, on n'est pas français.
08:37 Mais on fait quoi d'eux ?
08:38 Moi, je sais, c'est l'argument en disant "mais vous croyez qu'il n'y a aucun lien avec l'immigration ?
08:40 De toute façon, ils ont la nationalité française."
08:41 Mais qu'est-ce qu'on fait d'eux ?
08:42 Pardon, mais c'est comme pour les émeutes.
08:44 Les émeutes, c'est le même sujet.
08:45 On nous dit "ah mais l'immense majorité des émeutiers sont de nationalité française".
08:49 Oui, c'est vrai, vous avez raison, mais l'autre donnée quand même, donnée par la préfecture de police,
08:52 c'est qu'une grande majorité aussi d'entre eux sont issus de l'immigration maghrébine ou subsaharienne.
08:56 Donc, à un moment donné, tirons-en peut-être les conclusions sur le fait qu'il y a un lien,
09:00 établi d'ailleurs par tous les chiffres, y compris du ministère de l'Intérieur,
09:02 entre délinquance aujourd'hui et immigration.
09:05 Donc, la première chose, vous me parlez de réponse, c'est déjà la réponse sur la politique migratoire.
09:08 Deuxième chose, c'est la question sur la réponse pénale.
09:11 Aujourd'hui, on a une justice qui a un code pénal extrêmement dur,
09:15 mais qui a un code de procédure pénale qui passe son temps à détricoter finalement ce code pénal.
09:20 On a un juge d'application des peines qui réduit systématiquement les peines qui devraient être supprimées.
09:25 Est-ce qu'on a un nombre de places insuffisant ?
09:27 Il faudrait supprimer le juge d'application des peines, il faudrait revoir le code de procédure pénale,
09:30 il faudrait enfin augmenter les places de prison en commençant par sortir 25% de ces détenus
09:36 qui sont de nationalité étrangère pour qu'ils puissent faire leur peine à l'étranger.
09:41 Il faudrait avoir une réponse, si vous voulez, beaucoup plus globale et beaucoup plus ferme,
09:45 parce qu'à l'heure actuelle, l'État est complètement désarmé.
09:48 Et ces jeunes, qui sont, je le rappelle quand même dans l'affaire Thomas,
09:51 bien souvent multirécidivistes, n'ont pas peur de la force de la loi.
09:55 Et donc, on en arrive là où on en est aujourd'hui.
09:57 Merci beaucoup, Marion Maréchal.
09:58 Merci à vous.
09:59 Marion Maréchal qui dénonce sur RTL un massage organisé et prémédité.
10:02 médite.
10:02 [SILENCE]

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