Le ministre délégué, auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Franck Riester, était l’invité de #LaGrandeInterview de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 Et c'est la grande interview sur CNews et sur Europe 1 de Franck Riester. Bonjour monsieur le ministre.
00:04 Bonjour.
00:05 Ministre chargé du commerce extérieur, de la francophonie et des français de l'étranger.
00:09 On va parler du sommet Choose France qui s'est déroulé hier à Versailles.
00:12 Avant cela j'aimerais quand même que nous évoquions la situation chaotique en Nouvelle-Calédonie.
00:16 Des maisons ont été incendiées, des tirs à l'arme lourdes contre les forces de l'ordre.
00:20 Une trentaine d'entre eux ont été blessés, policiers et gendarmes.
00:22 La raison c'est une réforme constitutionnelle examinée à l'Assemblée nationale
00:26 qui vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales.
00:30 Qu'est-ce qu'il faut faire de plus ? Est-ce qu'il faut envoyer des renforts ?
00:33 Comment faire en sorte que l'ordre, l'autorité de l'État soit respectée en Nouvelle-Calédonie comme en métropole ?
00:39 D'abord il faut appeler au calme bien évidemment et c'est ce qu'a fait le gouvernement calédonien.
00:43 C'est ce que nous faisons.
00:45 Il y a un processus démocratique en France autour de ce projet de loi constitutionnelle.
00:51 Nous sommes dans une grande démocratie.
00:53 Le dialogue est la clé de ce processus et c'est la volonté du gouvernement depuis le départ.
01:00 Il a été ininterrompu ce dialogue ?
01:02 Ininterrompu et donc il faut évidemment que l'ordre revienne, que le calme revienne.
01:08 Nous appelons au dialogue le Président de la République, le ministre de l'Intérieur, le Premier ministre.
01:13 Tout le monde appelle au calme et au dialogue et de respecter le processus démocratique de notre pays.
01:18 Le couvre-feu sera mis en place la nuit prochaine.
01:21 On a une situation quasi insurrectionnelle.
01:23 On a vu cela aussi à Mayotte pour des raisons complètement différentes.
01:26 Est-ce que ce n'est pas l'autorité de l'État français qui est remise en cause dans ces territoires outre-mer ?
01:31 Non, je ne crois pas. Il faut que le calme revienne.
01:34 Il faut que l'ordre soit rétabli bien évidemment.
01:36 Le ministre de l'Intérieur, bien évidemment, qui est aussi ministre des Outre-mer, il travaille.
01:41 Mais il faut dire que ces questions sont des questions difficiles.
01:45 Ce sont des questions complexes. On le sait bien.
01:48 C'est pour cela qu'encore une fois, nous considérons que cette situation s'améliorera par le dialogue et par le respect des procédures démocratiques.
01:58 C'est ce que nous faisons depuis le départ avec les différentes consultations, avec ce processus de modernisation du corps électoral.
02:04 Parce que c'est en conformité avec les principes démocratiques.
02:06 On a besoin que chacun puisse voter librement en Nouvelle-Calédonie.
02:11 C'est pour cela qu'il y a cette réforme constitutionnelle.
02:14 Encore une fois, nous appelons au calme et au dialogue.
02:16 On va passer au sujet qui vous concerne le plus, aux dossiers qui sont les vôtres.
02:20 Emmanuel Macron réunissait donc hier à Versailles environ 180 patrons étrangers pour le sommet Choose France.
02:26 Plus de 15 milliards d'euros d'investissement au total, 56 projets.
02:30 Pourquoi cet enthousiasme, votre enthousiasme, n'est pas plus contagieux ?
02:33 Parce que les Français sont un peu sceptiques.
02:35 Ils voient la dette de la France, ils voient le chômage qui est en train de stagner.
02:41 Ils voient le pouvoir d'achat, l'inflation qui remonte.
02:44 Vous comprenez leur scepticisme, je dirais ?
02:47 Il faut convaincre, toujours et encore, mais on convainc par les résultats.
02:51 Et là, il y a des beaux résultats.
02:52 C'est la cinquième année que la France est le premier pays d'Europe devant la Grande-Bretagne et devant l'Allemagne
02:58 en termes de nombre de projets d'investissement étrangers sur son sol.
03:03 1194 en 2023.
03:05 Et Choose France, qui est le moment à Versailles où un certain nombre de chefs d'entreprise sont réunis
03:11 pour rencontrer des ministres, pour rencontrer le président de la République
03:13 et pour faire des annonces de nouveaux investissements, c'est un grand succès en 2024.
03:18 Avec, comme vous l'avez rappelé, 56 projets, 15 milliards d'euros d'investissement futur.
03:26 Et tout ça, à quoi ça sert ?
03:28 Ça sert à créer des usines, à créer des emplois dans tous les territoires.
03:31 Combien d'emplois ?
03:32 45 %. Alors, sur ces annonces, c'est 10 000 emplois.
03:35 En 2023, ça a été 40 000 emplois créés grâce aux projets d'investissement étrangers sur notre sol.
03:41 Vraiment créés ?
03:42 Oui, vraiment créés.
03:43 Qui existent ces emplois ?
03:44 Il faut ensuite que les projets se réalisent, que les usines se créent
03:49 et qu'on constate la création d'emplois.
03:51 On a pu constater depuis 7 ans que les engagements pris par les entreprises globalement étaient tenus.
03:56 On a un suivi très fin qui est fait par Business France, l'opérateur en charge de ces questions-là.
04:01 Business France est l'opérateur qui s'occupe à la fois des exportations,
04:04 mais aussi de l'accueil des investissements étrangers.
04:07 Et donc, on suit effectivement la bonne réalisation de ces investissements.
04:10 Mais ces 40 000 emplois d'engagement et de création d'emplois en 2023,
04:14 c'est 10 000 juste sur les annonces de cette journée hier à Choose France.
04:18 Ils se déploieront sur les années prochaines.
04:19 45 % dans des territoires de moins de 200 000 habitants.
04:23 45 %, c'est-à-dire que ça draine des emplois et ça crée des emplois dans tous les territoires,
04:28 pas simplement dans les grandes métropoles, pas simplement à Paris.
04:30 Dans les territoires ruraux, ce sont des usines qui ouvrent dans les différents territoires en France.
04:35 Je vais vous donner un chiffre, Laurence Ferrari.
04:37 En 2023, la France, grâce à ses investissements étrangers,
04:41 a créé trois fois plus d'usines qu'en Grande-Bretagne par des financements étrangers
04:49 et six fois plus qu'en Allemagne.
04:50 C'est-à-dire que les investisseurs étrangers ont investi six fois plus dans des usines en France qu'en Allemagne.
04:56 Oui, mais d'accord.
04:57 Et c'est ça qui est important de dire à nos compatriotes.
04:59 Ce n'est pas pour jouer les rabats-joies.
05:02 C'est juste que les Français voient aussi les usines qui ferment.
05:04 Oui, mais il faut le respecter.
05:05 Pour Alex, Metex qui est menacé à Amiens.
05:08 Bien sûr, ça c'est la vie des entreprises.
05:09 La vie est morte donc des entreprises.
05:11 Non, mais c'est la vie de l'économie et on sait qu'il y a des entreprises qui ferment.
05:14 Roland Lescure, le ministre en charge de l'Industrie,
05:16 est mobilisé avec ses équipes pour voir dans chaque situation ce qu'on peut faire.
05:21 Et on sait que c'est parfois des situations terribles avec des gens qui doivent quitter leur entreprise,
05:25 une entreprise dans laquelle ils ont travaillé depuis des années.
05:27 Et on est évidemment convaincu et conscient que c'est difficile.
05:30 Mais quand on regarde globalement les choses, on voit qu'il y a une création nette d'usines.
05:35 C'est 200 en 2023.
05:37 C'est une création nette d'emplois industriels.
05:39 Alors, c'est différentiel entre celles qui ferment et celles qui...
05:42 Exactement. Alors que pendant des années, on a désindustrialisé, on recrée des industries.
05:48 On recrée de l'emploi industriel net.
05:50 C'est-à-dire là aussi, entre les suppressions d'emplois dans les entreprises qui ferment
05:53 et les emplois qui sont créés dans les nouvelles entreprises
05:55 ou dans les agrandissements d'entreprises.
05:57 Et ce qu'on voit, c'est que ces investissements étrangers contribuent donc à la croissance.
06:01 Puisque vous savez qu'un des leviers de la croissance française,
06:04 qui se porte bien par rapport aux autres pays de l'Europe, c'est l'investissement.
06:09 Et donc, plus il y a des investissements dans les usines, dans l'intelligence artificielle,
06:13 dans les biotech, dans les secteurs agroalimentaires,
06:16 plus il y a de la croissance, plus il y a de l'emploi et plus il y a de la prospérité pour tous.
06:20 Franck Riester, vous êtes ministre chargé du Commerce extérieur.
06:23 Est-ce qu'au fond, la France n'est pas devenue un pays de consommation et non plus de production ?
06:27 Aujourd'hui, nous importons massivement, pratiquement tout ce que nous consommons.
06:31 C'est ça le problème. Et comment enrayer ce phénomène-là ?
06:35 Ça prendra des décennies, chacun le sait.
06:37 Oui, ça prendra longtemps, mais on voit déjà des résultats, encore une fois,
06:40 depuis sept ans, par cette stratégie. Parce que tout ça, ce n'est pas le fruit du hasard.
06:43 Pourquoi la France est plébiscitée aujourd'hui par les investisseurs étrangers ?
06:47 C'est pas le fruit du hasard.
06:48 Parce qu'elle est venue de la France seulement ?
06:49 Pas seulement, mais notamment. Parce qu'il y a une politique de l'offre.
06:52 Parce qu'il y a une politique qui vise à faire en sorte que l'environnement des affaires
06:55 soit le plus favorable possible en baissant les impôts sur les sociétés,
06:58 en simplifiant la vie des entreprises.
07:00 Et vous avez vu qu'on a un agenda ambitieux en la matière, cette année,
07:03 avec un projet de loi qui va arriver de simplification administrative.
07:06 Il faut qu'on arrête avec ces contraintes administratives, tant en France qu'en Europe,
07:10 en continuant de soutenir l'investissement et la recherche,
07:13 avec le crédit d'impôt recherche, avec France 2030,
07:16 et ces 54 milliards d'euros à investir, qui ont déjà été investis en partie,
07:23 pour soutenir les investissements dans les nouveaux secteurs d'avenir.
07:27 Je pense à l'intelligence artificielle, aux biotech, à la gri-tech,
07:29 bien sûr à la décarbonation et la transition écologique.
07:32 Et donc c'est cette stratégie-là qui fonctionne.
07:34 Et puis bien sûr, c'est aussi la qualité des talents dans notre pays,
07:39 des ressources humaines de notre pays.
07:41 Quand je rencontrais une douzaine hier d'investisseurs étrangers,
07:46 ils me disaient qu'en France, on a des salariés, des équipes qui sont de qualité
07:51 et en nombre suffisant. Et ça, c'est un point clé.
07:53 Et qui travaillent bien et qui sont productifs.
07:55 Oui, et moi je voudrais dire d'ailleurs aux salariés de ces entreprises étrangères en France
08:01 que l'attractivité et la poursuite des investissements de ces investisseurs étrangers
08:06 dans les entreprises étrangères en France, c'est aussi en grande partie leur travail.
08:10 C'est grâce à eux et grâce à ces équipes-là que ces résultats sont là.
08:15 Parce que les gens sont satisfaits du travail des équipes françaises.
08:18 Et c'est un tout, c'est donc une équipe France qui permet à notre pays d'être plus attractif.
08:22 Mais sans cette stratégie de réindustrialisation et de décarbonation,
08:27 nous n'aurions pas ces résultats-là.
08:29 Et c'est vrai que quand on entend certains politiques voir toujours le côté négatif des choses
08:34 et ne pas regarder la réalité.
08:35 Qui par exemple ?
08:36 Nos adversaires politiques, on voit bien quand M. Bardella, M. Mélenchon et les autres oppositions
08:44 voient toujours les choses négatives, jamais le positif.
08:47 Et moi je voyage, ministre du commerce extérieur, les gens nous disent
08:50 "Ah c'est formidable la dynamique que vous avez en France, c'est formidable.
08:53 Les réformes que vous entreprenez, y compris en Europe, on me dit mais Emmanuel Macron mène des réformes
08:58 qui vous permettent aujourd'hui d'avoir la croissance la plus forte de la zone euro,
09:02 d'avoir l'attractivité pour les investisseurs étrangers la plus forte de l'Union européenne,
09:07 y compris de Grande-Bretagne.
09:09 Et cette réindustrialisation si importante pour créer des emplois partout en France.
09:14 Un mot Franck Riester de l'Europe.
09:16 Pourquoi les Etats-Unis par exemple vont multiplier par 4 les droits de douane sur les véhicules électriques chinois ?
09:21 Ils vont passer de 25% à 100%.
09:23 Pourquoi nous on ne fait pas la même chose ?
09:25 Est-ce qu'on est impuissant à le faire ?
09:26 Non.
09:27 Ça fait deux ans qu'on en parle.
09:29 Vous savez, on l'a fait sur les Boeing par exemple, il y a trois ans.
09:32 Et là, on est en train de réfléchir au niveau européen, puisque c'est une politique commerciale européenne,
09:36 à peut-être mettre des tarifs douaniers sur les véhicules électriques chinois,
09:39 sur les panneaux solaires chinois.
09:41 Effectivement, il faut construire un bouclier.
09:43 À quel niveau les tarifs douaniers ?
09:44 Alors ça, ça sera la Commission qui va faire des propositions,
09:46 qui va réfléchir en fonction de cette enquête au meilleur niveau de tarif douanier, s'il faut le faire.
09:54 Je pense que nous devons en tout état de cause bâtir une sorte de bouclier commercial,
09:59 bouclier qui nous permette de protéger nos entreprises face à de la concurrence déloyale et à l'absence de réciprocité.
10:05 Nous, on n'est pas comme certains à vouloir le replier sur nous-mêmes.
10:08 Il ne faut pas qu'on ferme les portes de la France et de l'Europe.
10:10 Il faut au contraire qu'on les ouvre, parce que c'est important.
10:13 Nos entreprises exportent, et si nous n'avons plus d'exportation, nous n'avons pas de compétitivité,
10:17 nous n'avons pas de croissance et nous aurons du chômage.
10:19 En revanche, il faut que cette compétition internationale soit loyale et qu'il y ait de la réciprocité.
10:23 C'est toute l'ambition qui est la nôtre en Europe.
10:25 C'est pour ça que moi je soutiens Valérie Ayé et sa liste,
10:28 pour que nous puissions changer en Europe le paradigme, c'est-à-dire le logiciel en matière de commerce.
10:34 Je m'y emploie tous les jours et je vois que les choses changent concrètement d'ores et déjà.
10:38 Vous parlez des élections européennes et de votre candidate Valérie Ayé qui plafonne pour l'instant dans les sondages.
10:43 C'est pour ça que Gabriel Attal part à la rescousse en allant débattre avec Jordane Bardella.
10:47 C'est pour ça même qu'Emmanuel Macron envisage d'y débattre avec Marine Le Pen.
10:51 Bien sûr, il y a une mobilisation générale. C'est un enjeu majeur cette élection européenne.
10:55 Il faut que les gens aillent voter. J'incite les Françaises et les Français à aller voter.
10:59 Nous avons besoin d'un grand rendez-vous démocratique et il y a des enjeux majeurs.
11:04 Est-ce que votre candidate est à ce point-là affaiblie ?
11:07 Non, c'est parce que l'enjeu est majeur, Laurence Ferrari.
11:11 C'est pour ça qu'il faut aller voter et choisir la bonne liste, celle de Valérie Ayé,
11:15 parce qu'il faut que la France soit influente en Europe.
11:17 Elle sera influente en Europe si on a le plus de députés qui soutiennent la politique du président de la République,
11:22 d'autonomie stratégique européenne, d'une Europe puissante face à la Chine, face aux États-Unis, face à la Turquie, face à la Russie.
11:30 Nous avons besoin de bâtir une Europe puissante pour pouvoir bâtir une défense européenne,
11:36 pour pouvoir bâtir une politique industrielle européenne, pour avoir un bouclier commercial européen.
11:41 Et pour ça, il faut qu'on ait le plus de députés de la majorité qui soutiennent la voie de la France, qui est celle d'Emmanuel Macron.
11:49 A priori, les députés de la majorité la soutiennent, sinon c'est un irrécompréhensible.
11:52 Mais oui, il faut qu'au Parlement européen, il y en ait le plus possible.
11:56 Parce qu'on a vu avec le groupe RIGNOU, que présidait Stéphane Cijornet et que préside aujourd'hui Valérie Ayé,
12:01 on fait les majorités, on contribue à faire changer l'Europe, avec les résultats qu'on connaît.
12:06 Et donc il faut aller plus loin, et c'est pour ça qu'on a besoin de plus de députés européens qui soutiennent,
12:11 qui soient alignés avec la volonté du Premier ministre de bâtir une Europe puissante.
12:15 Vous évoquiez cette France qui se rétracterait, vous faisiez référence au Rassemblement national de Jordane Bardella,
12:22 qui est très loin devant. Vous pensez que le Rassemblement national est en fait partisan d'un Frexit déguisé ?
12:28 Oui, bien sûr. Ils se sont trompés dans leur position depuis des années.
12:34 Ils voulaient la sortie de l'Europe, finalement ils ne veulent plus. Ils ne voulaient pas le marché de l'électricité, finalement ils veulent.
12:42 On ne sait plus ce qu'ils veulent vraiment, mais la réalité c'est que c'est un Frexit déguisé.
12:46 Parce que quand vous voulez détricoter...
12:48 Ce n'est pas ajouter une peur qui pour l'instant vous a justifié ?
12:50 Non, mais parce que quand vous voulez changer les règles à votre seule convenance,
12:55 que vous ne voulez pas respecter des règles votées à tous,
12:58 et bien vous, évidemment, de fait, vous allez sortir de l'Europe.
13:02 C'est comme dans un jeu, si vous ne respectez pas les règles, vous ne participez plus au jeu, donc vous sortez du jeu.
13:07 Et on ne veut pas que la France sorte du jeu européen.
13:09 Parce qu'on voit bien qu'on a besoin d'Europe.
13:11 On voit bien que dans ce monde où des puissances s'affirment avec parfois des règles déloyales,
13:17 ou parfois en imposant la force, comme aujourd'hui la Russie, on a besoin d'être unis, on a besoin d'être ensemble en Européens.
13:22 Que peut peser la France seule face à ces puissances ?
13:25 On a besoin d'une France forte, dans une Europe puissante, pour faire face à ces enjeux majeurs qui sont devant nous.
13:32 Et pour ça, effectivement, il faut qu'on se mobilise, il faut voter pour la liste de Valérie Ayé,
13:38 et se donner les moyens que la France soit influente en Europe,
13:42 et ne pas laisser Jordan Bardet ou d'autres détricoter cette force qu'est l'Europe pour nous.
13:47 Parce qu'on a parfois du mal à voir les différences entre ce que propose Valérie Ayé et ce que propose Raphaël Glucksmann.
13:53 Beaucoup de points communs dans les deux programmes.
13:56 Est-ce que c'est pour ça que la dynamique est en faveur de M. Glucksmann ?
14:00 Quand je regarde les votes de M. Glucksmann, je suis sidéré.
14:04 Quand je vois qu'il n'a pas voté le plan de relance, quand je vois qu'il ne vote pas la réforme du marché de l'énergie,
14:10 quand je vois qu'il n'a pas voté la réforme de l'immigration avec le pacte Easy Immigration qu'il n'a pas voté,
14:17 alors que ça prend à bras-le-corps les sujets qui intéressent nos compatriotes au quotidien.
14:23 D'ailleurs, Jordan Bardet non plus ne l'a pas voté.
14:25 Alors, ils évoquent des sujets, ils posent des problèmes,
14:27 et quand il s'agit de répondre, de trouver des solutions, il n'y a plus personne.
14:31 Et en fait, tant M. Jordan Bardet que M. Raphaël Glucksmann, c'est finalement une Europe impuissante.
14:36 En tout cas, une France impuissante en Europe.
14:38 Parce que M. Glucksmann était isolé dans sa famille politique, le PSE, il vote différemment d'eux.
14:44 Il vote d'une façon très surprenante, contre l'intérêt même de notre pays,
14:48 qui a besoin d'avoir une Europe qui protège mieux ses frontières face à l'immigration,
14:53 qui a besoin d'une Europe qui bâtisse un marché de l'énergie plus conforme à nos besoins,
14:57 notamment en matière de décarbonation et de prix de l'énergie,
15:00 et on a besoin d'une Europe qui soit dynamique économiquement et industriellement.
15:03 Or, M. Glucksmann a voté l'inverse de tout ça.
15:06 Donc, c'est ce que vous dénoncez ce matin, Franck Riester.
15:08 Je vous l'ai dit tout à l'heure, Gabriel Attal va débattre avec Jordan Bardet là.
15:12 Est-ce que vous souhaitez qu'Emmanuel Macron ferraille à nouveau avec Marine Le Pen ?
15:16 Écoutez, moi, ce débat sur le débat, je peux comprendre que ça vous intéresse.
15:21 Est-ce que ça vous intéresse ?
15:23 Non, mais on n'a pas besoin d'un débat face à face pour qu'Emmanuel Macron, il n'a jamais peur du débat.
15:30 Mais ce n'est pas pour autant qu'il ne participe pas très clairement à ce rendez-vous démocratique
15:35 en ayant une vision claire pour l'Europe et en exprimant pourquoi cet enjeu est si important
15:41 pour notre pays et pour l'Europe.
15:43 Parce que l'Europe peut mourir, parce que l'Europe est en danger s'il n'y a pas une mobilisation de tous
15:48 pour bâtir cette Europe puissance face à tous les enjeux que nous avons.
15:53 L'enjeu climatique, l'enjeu démographique, face à l'enjeu de la sécurité européenne,
15:58 face à ce défi de la réindustrialisation européenne.
16:01 Nous avons besoin d'une Europe forte, pas d'une Europe détricotée,
16:04 comme veulent faire l'extrême droite ou l'extrême gauche.
16:07 Et une Europe impuissante, comme malheureusement Raphaël Glucksmann le démontre
16:11 à travers ses votes à l'Assemblée nationale, au Parlement européen.
16:15 Merci beaucoup Franck Riester, c'était votre grande interview sur CNews et sur Europe.
16:19 [Musique]
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