Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 -Bonsoir à tous, Sandra Buisson est avec nous,
00:02 Olivier Dardigolle, Gilles-William Golnadel,
00:04 Jérôme Begley, Philippe Bilger.
00:06 Un fourgon pénitentiaire a été attaqué aujourd'hui.
00:09 Deux personnes sont décidées, deux agents pénitentiaires.
00:12 Sandra Buisson, est-ce qu'on sait, à l'heure qu'il est,
00:16 à 20h07, si ceux qui ont tué ces deux agents,
00:21 est-ce qu'on sait où ils sont,
00:24 où ils sont recherchés plus exactement,
00:27 et si on a des informations nouvelles ces dernières minutes ?
00:31 -Ils sont toujours recherchés.
00:33 Le plan épervié a été levé,
00:34 car il peut durer au maximum 4 heures.
00:36 Dans le moment où on est persuadé
00:38 que les individus fugitifs sont dans le secteur qu'on recherche,
00:42 ça permet de déployer des effectifs massivement
00:45 et de quadriller le terrain.
00:46 À l'heure qu'il est, selon les enquêteurs,
00:49 selon les forces qui travaillent sur ce dossier,
00:52 soit les individus sont terrés et ne sortiront pas,
00:55 soit ils sont déjà en fuite ailleurs,
00:57 auquel cas, c'est l'enquête judiciaire
00:59 qui va aiguiller les recherches.
01:01 -Trois autres agents sont grièvement blessés,
01:04 deux ont un pronostic vital engagé.
01:06 Ces images, depuis le début de l'après-midi,
01:08 sont absolument sidérantes.
01:10 Je n'ai pas souvenir, en France,
01:13 d'avoir vu des images comme cela,
01:16 une attaque bélier sur un fourgon pénitentiaire,
01:20 des gens armés avec des armes militaires.
01:24 -Des armes lourdes, armes automatiques.
01:26 On a connaissance, en 2019, d'une attaque similaire,
01:29 mais qui n'avait fait aucun blessé.
01:31 Par chance, les agents sont sortis sans dommage,
01:34 mais un fourgon avait été attaqué à l'arme de guerre
01:36 dans un transfert entre la prison de Béziers
01:39 et le tribunal de Tarascon,
01:40 au fusil d'assaut déjà,
01:42 et les syndicats avaient sonné l'alarme déjà.
01:45 -On voit la sécurité qui entoure ces transferts,
01:49 qui paraît assez légère,
01:51 pour ne pas dire très légère,
01:53 puisqu'il y a une seule voiture derrière qui suit...
01:56 -Ca dépend du profil du détenu.
01:58 Les niveaux d'escorte sont calibrés.
02:00 Il y a escorte 1, escorte 2, escorte 3, escorte 4.
02:03 Les détenus sont particulièrement surveillés.
02:06 On était à escorte 3.
02:07 Le niveau d'escorte avait été relevé depuis ce week-end.
02:10 Il y a 2-3 jours, cet individu avait tenté de scier les barreaux.
02:14 Selon une source proche du dossier,
02:16 on nous dit que c'était pour être placé à l'isolement
02:19 pour préparer tranquillement cette évasion d'aujourd'hui.
02:22 Certains détenus ont accès à des moyens de communication.
02:26 C'est une thèse qu'on nous explique en source proche du dossier.
02:29 L'autre hypothèse, c'est ce qu'avance son avocat,
02:32 qui a parlé à l'AFP, l'avocat de Mohamed Amra.
02:35 Il explique que, potentiellement, ce n'est pas une évasion,
02:38 mais un enlèvement par des individus
02:41 qui auraient intérêt à se saisir de cet homme détenu
02:44 pour savoir ce qu'il sait sur certaines affaires en cours.
02:47 -C'est son avocat qui parle,
02:49 donc on prendra ses propos avec précaution.
02:52 Pouvez-vous nous donner des informations
02:54 précisément sur cet homme qui est évadé aujourd'hui ?
02:57 -Il a été condamné à de multiples reprises
03:00 et on vient d'avoir, à l'instant,
03:02 le communiqué du parquet,
03:06 qui nous dit...
03:07 -Prenez votre temps.
03:09 Il n'y a aucun souci, nous sommes en direct.
03:12 Il est 20h10 et chacun comprend.
03:14 -On vient de l'avoir.
03:16 On explique déjà que le véhicule qui a percuté le fourgon
03:19 était volé, que ce véhicule était arrivé peu de temps avant
03:23 et s'était garé en attente de voir le fourgon.
03:26 C'est ce qu'on aperçoit sur la vidéo,
03:28 que le fourgon, le véhicule qui vient le percuter,
03:31 redémarre seulement près du péage pour le percuter.
03:34 Cet individu a été condamné plusieurs fois
03:37 pour vol aggravé et une extorsion.
03:39 Il a été détenu à Évereux pour plusieurs peines,
03:42 trois mois d'emprisonnement en 2020.
03:44 Il a 30 ans, il est né à Rouen.
03:46 -Il purgeait une peine de combien de temps ?
03:49 -Plusieurs peines, c'est particulier.
03:51 Trois mois d'emprisonnement prononcés le 14 avril 2020
03:54 pour rodéo motorisé, ce n'est pas que des gros faits.
03:57 Trois ans d'emprisonnement en 2022 pour vol par effraction,
04:00 association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime,
04:04 extorsion et d'autres qualificatifs.
04:06 -C'était pas une longue peine.
04:09 Lorsque j'ai vu ces images,
04:11 j'ai pu imaginer que l'homme qu'on libérait,
04:14 était emprisonné pendant 15 ans, 20 ans.
04:17 -C'est ça qui est particulier.
04:19 Frédéric Ploquin, journaliste spécialisé
04:21 dans les affaires de criminalité organisée
04:24 et de trafic de stupéfiants, nous explique
04:26 que c'est pas un caïd du trafic de stupéfiants,
04:29 c'est pas lui qui gère plusieurs réseaux de trafic.
04:32 C'est pour ça que c'est étonnant,
04:34 on met ces moyens-là et on aille jusqu'à tuer
04:37 pour libérer un calibre qui n'est pas celui le plus haut du panier.
04:40 -Donc la thèse de l'avocat, il faut l'entendre,
04:44 c'est comme s'il aurait pu être enlevé,
04:46 il faut ne pas l'écarter, en tout cas.
04:48 -Il faut pas l'écarter, on sait que dans ce milieu,
04:51 effectivement, en fait, c'est ce que disait
04:54 la commission sénatoriale ce matin,
04:56 c'est que les moyens sont tellement démentiels
04:58 quand c'est lié au crime organisé et au trafic de stupéfiants,
05:02 même le prix à débourser, je vais choquer,
05:05 mais pour recruter un tueur,
05:08 c'est même pas...
05:10 Ca coûte même pas le revenu d'un point de deal sur une journée.
05:14 Donc là, la dernière peine, juste pour vous indiquer,
05:17 la dernière peine dont il a écopé, c'est le 7 mai 2024,
05:20 donc il y a quelques jours, il a pris 18 mois d'emprisonnement
05:24 pour vol par effraction aggravé,
05:26 et il était donc en détention provisoire là-dessus depuis 2023.
05:31 -Il y a eu beaucoup de témoignages qu'on a entendus aujourd'hui,
05:34 et je le dis pour Benjamin Nau, on va peut-être écouter
05:37 ce qu'a dit Eric Dupond-Moretti.
05:40 -Pardonnez-moi, nous sommes là en train de parler de cela,
05:43 et ce soir, il y a une famille
05:45 pour qui la vie s'est arrêtée le mardi 14 mai.
05:48 -Deux ? -Deux familles.
05:50 Deux familles, bien sûr.
05:52 Des familles pour qui la vie s'est arrêtée le mardi 14 mai.
05:55 Nous avons appris l'information à midi,
05:57 j'étais sur Europe 1, et les familles n'étaient même pas au courant.
06:01 Et ces hommes-là,
06:04 qui étaient des maris, des frères, des amis, des pères,
06:09 ces hommes-là sont morts aujourd'hui.
06:11 -Et deux autres sont entre la vie et la mort ?
06:14 -Exactement. -Au moins un.
06:16 -Et c'est ça qui est évidemment le plus douloureux,
06:20 le plus abominable pour ces familles.
06:22 Je vous propose d'écouter Eric Dupond-Moretti,
06:25 qui a rencontré à Caen ces familles.
06:27 -J'ai d'abord rencontré la femme de l'une des victimes.
06:34 ...
06:38 Son mari aurait dû rentrer à la maison à cette heure-ci.
06:42 Après avoir effectué sa mission,
06:45 et après avoir fait son jogging,
06:50 il est mort.
06:54 Abattu...
06:59 comme un chien.
07:04 Par des hommes pour qui la vie ne pèse rien.
07:11 Ensuite, j'ai rencontré les collègues.
07:18 Leurs copains, leurs amis.
07:25 Pour certains d'entre eux, il y a 20 ans qu'ils travaillaient ensemble.
07:31 Naturellement, ils se sont effondrés,
07:35 comme vous pouvez l'imaginer.
07:37 Et pour certains d'entre eux, culpabilisés.
07:40 En se disant "mais pourquoi nous n'étions pas
07:45 "dans les fourgons de transfertement ?
07:48 "Pourquoi ça n'est pas à nous ?
07:50 "Pourquoi c'est eux ?"
07:53 Puis ils ont évoqué, évidemment, un certain nombre de mesures,
08:00 de choses qu'ils souhaiteraient voir changer.
08:02 Même si le moment n'était pas à ces réflexions,
08:09 mais elles seront conduites.
08:11 Parce que ce qui est arrivé n'est pas arrivé dans la pénitentiaire.
08:15 Je l'ai déjà dit depuis 1992.
08:17 Et que ce drame absolu, cette horreur totale...
08:21 nous oblige, bien sûr.
08:24 -Philippe Bidjerg, qui a été longtemps magistrat,
08:28 c'est un moment particulier que nous vivons,
08:31 parce qu'on est à la fois dans l'émotion
08:33 et en même temps, déjà, dans le questionnement.
08:35 Et on se rend compte que notre société change tellement
08:39 que le logiciel que nous avions pendant tant d'années
08:42 n'est sans doute plus adapté.
08:43 Et qu'il faut tout changer.
08:45 En tout cas, beaucoup de choses.
08:47 La première chose que je vous ai posée en arrivant,
08:50 c'est ce qu'il faut remettre en cause, le transfertement.
08:53 C'est la question la plus simple.
08:55 Ça devient tellement dangereux pour ces agents.
08:58 Et c'est ce qu'il faut imaginer,
09:00 que les prisonniers
09:01 restent dans leur prison
09:05 le plus souvent, le plus longtemps possible,
09:08 et évitent tout transfertement.
09:10 -Il faudrait les réduire au maximum,
09:12 mais on ne pourra jamais empêcher, et heureusement,
09:15 un juge d'instruction de vouloir interroger
09:18 le mis en examen ou le confronter à d'autres...
09:23 -Il peut se déplacer à la prison.
09:25 -Oui, mais encore une fois,
09:27 votre réflexion peut apparaître pertinente, Pascal,
09:31 mais je trouve que, d'une certaine manière,
09:33 elle admettrait une défaite.
09:35 Au fond, à chaque fois qu'il y a des tragédies
09:39 qu'on pouvait prévoir,
09:40 ça fait longtemps qu'on peut prévoir cela.
09:43 Rappelez-vous même à Marseille,
09:46 les magistrats qui ont été traités de défectistes
09:49 l'avaient quasiment annoncé.
09:51 -Mais j'ai pensé, j'ai demandé à Benjamino,
09:53 d'ailleurs, on va l'entendre,
09:55 il y a un mois ou deux, des magistrats,
09:57 on dit qu'on a perdu la guerre et qu'on les a engueulés...
10:01 -Le Comité du Sénat de la Semaine nationale...
10:03 -On les a engueulés,
10:05 que le ministre de la Justice les a engueulés.
10:07 Il leur a dit qu'ils n'avaient pas le droit.
10:10 -Et d'autre part, Charlotte Dornelas,
10:12 j'ai pu l'entendre tout à l'heure,
10:15 il y a des débats franco-français sur la légalisation,
10:18 la dépénisation du cannabis,
10:20 qui apparaissent complètement dérisoires
10:23 par rapport à ces réalités criminelles.
10:25 -C'est-à-dire ? -Je veux dire,
10:27 lorsqu'on voit l'emprise terrifiante
10:31 du narcotrafic et des crimes qui l'entraînent,
10:35 c'est là-dessus qu'on devrait réfléchir
10:40 et qu'on devrait se battre lorsqu'on a des discussions
10:43 relevant quasiment du sexe des anges
10:46 sur la légalisation du cannabis.
10:48 -Ecoutons Laurence Franck-Léonard,
10:51 qui est avocat et qui a intervenu aujourd'hui
10:54 sur Antenne de CNews sur ce sujet.
10:56 -Ca fait des années qu'ils disent
10:58 "nous allons être attaqués, nous n'avons pas d'armes lourdes,
11:02 "pas de gilets pare-balles qui arrêtent les kalachnikovs",
11:05 alors que nous allons être confrontés à de la kalachnikov.
11:09 C'est une hérésie de continuer ces missions.
11:11 De plus en plus, les détenus que nous escortons
11:14 sont de plus en plus dangereux,
11:16 parce que nous avons de plus en plus de missions.
11:19 Les agences qui sont chargées des détenus particulièrement dangereux
11:23 ne peuvent pas tout faire non plus.
11:25 Donc, il y a un décalage de dangerosité
11:28 qui sont pris en charge par ces agents,
11:30 alors qu'ils savent qu'ils sont le maillon faible.
11:33 -Pour faire écho,
11:34 les sénateurs qui ont rendu le rapport aujourd'hui,
11:39 ils évaluent avec d'autres,
11:40 ce que les magistrats avaient fait avant eux,
11:43 le chiffre d'affaires du trafic de la drogue
11:46 dans notre pays, entre 3 et 6 milliards.
11:49 Nous avons saisi 100 millions l'année dernière.
11:52 On voit donc la différence.
11:53 Et on n'a plus affaire à Francis Lebel
11:56 jouant Tannis Ampa, c'est un autre banditisme,
11:59 c'est du narcoterrorisme.
12:01 Et on a face à eux une fourgonnette.
12:04 Une fourgonnette.
12:05 -Il y a des gens qui nous écoutent,
12:07 qui fument, qui prennent de la cocaïne,
12:10 qui prennent des substances illicites.
12:14 Vous leur dites quoi ?
12:15 Ils ont du sang sur les mains ?
12:17 -On dit qu'il faut qu'ils regardent de près ces images
12:20 et qu'ils pensent aux familles.
12:22 -Ils sont un maillon d'une chaîne finale.
12:24 -Il y a peut-être autre chose à dire,
12:27 comme ça, en passant.
12:28 C'est bien gentil de dire que c'est la République,
12:31 comme le dit le Premier ministre,
12:33 qui est attaquée, c'est la France qui est attaquée.
12:36 Le narcotrafic, d'où il vient, il tombe du ciel.
12:39 Je vous sais gré vous d'avoir donné l'identité
12:42 du détenu délinquant.
12:45 Je peux vous dire que, à France Info,
12:48 à 18h, on ne la donnait pas.
12:50 C'est étrange.
12:51 Je me perds en conjecture pour savoir pourquoi on ne le donne pas.
12:55 La réalité, elle est là.
12:57 Quand j'entends une madame Ayer pour contredire M. Bardella
13:01 de dire qu'il n'y a aucun lien,
13:02 elle ne fait pas de lien entre l'immigration et la délinquance.
13:06 Mais pas entre la vie et la réalité.
13:08 Elle n'a pas d'humanité, il y a quelque chose qui se passe.
13:11 Ce n'est plus le banditisme corse.
13:14 Le narcotrafic, encore une fois, il ne tombe pas du ciel.
13:17 -Il remonte jusqu'au Qatar.
13:18 -Notamment le Qatar, pour le blanchiment d'argent.
13:21 -Pas que. -Tu as raison.
13:24 Mais ce que je veux dire, c'est bien facile de dire
13:27 qu'il faut arrêter le transfert, l'immigration,
13:30 c'est la première des préventions.
13:32 -Le jeune homme qui est en cause, qui s'est évadé,
13:36 est né à Rouen.
13:37 -Ah oui.
13:39 Ca prouve que l'immigration et l'intégration sont ratées.
13:43 -Vous avez raison.
13:44 J'ai oublié que c'est un prénom.
13:46 -Ce n'est pas le même argument politique.
13:50 -Là où vous avez...
13:51 -Vous arrêtez l'immigration, certes,
13:54 mais ce monsieur est né il y a 30 ans à Rouen.
13:57 -Ce n'est pas demain matin à 9h qu'on va régler ça.
13:59 Si on arrête l'immigration, on ne pourra plus l'intégrer.
14:03 -Là où vous avez en tout cas raison,
14:06 c'est qu'il y a un mot qui n'est pas prononcé
14:09 depuis 12h aujourd'hui, c'est le mot "immigration".
14:12 -Tabou. -Personne n'a parlé de ce mot.
14:14 -Le nom n'a pas été prononcé.
14:16 -Le nom du délinquant n'a pas été prononcé.
14:18 -Vous avez des Mohameds qui sont matants.
14:21 -Je vais aller plus loin que vous.
14:23 Je suis très frappé de voir qu'aujourd'hui,
14:25 l'essentiel du problème, ce sont ce qu'on appelait
14:28 dans les années 80-90 les immigrés de la 2e ou 3e génération.
14:32 C'est-à-dire que le père de ce monsieur de 30 ans...
14:36 -Monsieur Mohamed Amra.
14:37 -Monsieur Mohamed Amra.
14:39 -Ils ont fait tous les efforts nécessaires
14:41 pour être intégrés par les Français,
14:43 adopter les russes et coutumes de la République de la France.
14:47 Pour une raison que je ne m'explique pas,
14:49 lui et d'autres ont rompu avec ces efforts-là
14:52 et sont nostalgiques d'une époque qu'ils n'ont pas connue.
14:55 -Il y a déjà un parti français qui leur explique
14:58 que les Français, c'était Saint-Laurent-de-Racine.
15:01 -C'est pas seulement ça.
15:03 Qu'est-ce qu'on a raté ?
15:04 -Arrêtez avec le "qu'est-ce qu'on a raté".
15:07 -Qu'est-ce qui s'est passé ?
15:08 -C'est vraiment quelque chose que je ne peux pas entendre.
15:12 -Qu'est-ce qui s'est passé ?
15:13 -C'est pas... Voilà.
15:15 -On part dans le mauvais sens aussi rapidement.
15:18 -Dans ce cas-là, Gilles William,
15:20 je vous rejoins totalement sur le déni absolu.
15:24 J'entends Priska Thévenot ce matin.
15:26 Elle conteste le moindre lien
15:29 entre délinquance et criminalité et immigration.
15:33 -Il avait pas été jugé,
15:34 mais il était incarcéré pour un fort important.
15:37 -Pour une séquestration qui a amené à un homicide.
15:40 -Pour une extorsion de 55 000 euros.
15:42 Et il avait tué sa victime.
15:45 -Oui, donc c'est pas...
15:46 -C'est pas bénard.
15:48 -Il est présom...
15:49 Il y avait la présomption d'innocence, quand même,
15:52 qui court, bien évidemment.
15:53 Bon, je vous propose quand même d'entendre
15:56 ou de voir quelques réactions.
15:58 Il y a celle du président de la République,
16:00 Emmanuel Macron.
16:02 Il a...
16:03 Il a tweeté...
16:06 "L'attaque de ce matin, qui a coûté la vie à des agents
16:10 "de l'administration présidentielle,
16:12 "est un choc pour nous tous.
16:14 "La nation se tient aux côtés des familles, des blessés
16:17 "et de leurs collègues.
16:18 "Tout est mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de ce crime
16:22 "afin que la justice soit rendue au nom du peuple français."
16:25 -Et le dernier franc, enfin...
16:27 -Oui, mais voilà. -Il a dit un nombre de fois...
16:30 -C'est ce que j'allais vous dire.
16:32 "Le nous serons intraitables", qui fait écho...
16:34 Je les ai tous notés. "La République est attaquée."
16:37 "Toutes ces mots que j'entends, nous ne cèderons pas."
16:41 Bon, etc. C'est matamor.
16:43 Voilà. On n'est pas intraitables
16:45 parce qu'on ne change rien.
16:46 -Qu'est-ce que vous voulez que le président dise
16:49 et écrise dans un... -Je voudrais qu'il fasse.
16:52 -Ah, c'est vrai. -Je voudrais qu'il fasse.
16:54 Je voudrais qu'il prenne... -On est d'accord avec ça.
16:58 -Je voudrais qu'il prenne conscience
17:00 de la société française aujourd'hui
17:03 et de la France orange mécanique,
17:05 notamment liée, effectivement,
17:07 à des problèmes d'immigration, d'intégration.
17:10 -Il a une occasion. -Il ne s'en prend pas compte.
17:13 -Il a une occasion. -Je voudrais que la justice...
17:16 -On a beaucoup parlé des opérations de placenet
17:19 sur ces plateaux, beaucoup.
17:21 Ca fait beaucoup d'heures de médias.
17:23 Mais non, mais non. Le compte n'y est pas.
17:26 -Mais non, mais il faut... -Parce que vous ne voulez pas...
17:29 -Si vous attaquez pas au haut du spectre,
17:31 vous n'aurez aucun résultat. -Il faut les faire tout de même.
17:35 -Si vous ne prenez pas de décision radicale,
17:38 ce que personne ne prendra, ça ne changera rien.
17:40 Je vous ai dit le Salvador. Vous ne voulez pas entendre cela.
17:44 Vous ne voulez pas entendre... -Je vous ai dit...
17:47 -Ce qui peut se passer dans d'autres pays.
17:49 -Je vous ai dit remontez... -La guerre est menée.
17:52 -Je vous ai dit remontez les filières financières et bancaires.
17:56 -Vous ne voulez pas entendre parler.
17:58 -Le nerf de la guerre, c'est l'argent.
18:00 -Ce que vous proposez est inapplicable.
18:03 C'est pas un juriste qui dira le contraire.
18:05 -Non, mais le problème... -Il y a deux...
18:08 En quoi c'est une monstruosité de traquer les...
18:11 -Parce que le Salvador, c'est pas ça.
18:14 C'est privation de liberté individuelle.
18:17 -Mais non, mais pas du tout.
18:18 C'est de sanctionner définitivement
18:22 ceux qui sont liés à la drogue.
18:25 -Ca veut dire le Salvador, ni plus ni moins.
18:27 -Mais Pascal... -Et peut-être les conservateurs.
18:30 -Il est évident que vous ne souhaitez pas
18:32 qu'en France, il y ait exactement ce que le Salvador a fait.
18:36 -C'est vrai. -Mais si, Pascal...
18:37 -Je ne vous dis pas ça.
18:39 Je vous dis que rien ne changera en France
18:42 si vous n'arrivez pas à des solutions radicales.
18:44 -C'est ce que tout le monde pense.
18:46 Il faut changer l'état de droit. Absolument.
18:49 -Il faut changer l'état de droit.
18:51 -C'est la même chose que de dire...
18:53 -Il fait six ans. -Au Salvador,
18:55 il n'y a plus d'état de droit.
18:57 Au Salvador, il y a des innocents dans les prisons salvadoriennes.
19:01 On peut me rejeter beaucoup de choses,
19:03 mais je ne suis pas timide. -La criminalité a baissé.
19:06 -Je n'aurais pas été M. Macron. J'aurais construit des prisons.
19:09 Je n'aurais pas nommé Mme Belloubet ministre de la Justice
19:13 pour faire une loi sur la jeunesse invraisemblable.
19:15 C'est pas non plus être le Salvador.
19:18 -Au Salvador, la criminalité a radicalement baissé.
19:21 -Ah oui, ben oui. -Non, non, mais...
19:23 -Si, c'est pas non plus...
19:25 -Non, d'accord, mais...
19:27 -Mais pour vous dire...
19:28 -Le Salvador était devenu un pays épouvantable.
19:32 -Oui, alors...
19:34 Je vais enlever mon oreiller,
19:36 parce que ça va m'agacer.
19:38 Et je... Comment dire ?
19:41 On va patienter quelques secondes avant de lancer la pause.
19:45 Pour vous dire le déni qui existe dans ce pays,
19:49 le déni intellectuel, l'humanité...
19:51 C'est pas un petit journal. -Non.
19:53 -Trois agents pénitentiaires ont été tués dans l'attaque
19:57 à la voiture de leur fourgon par un commandant armé.
20:00 Il écrit, c'est d'ailleurs pas un truc,
20:03 "l'humanité s'associe pour documenter
20:05 "la réalité des morts au travail."
20:07 Voilà. -C'est un euphémisme.
20:09 -Et Mme Panneux, qui avait écrit ce tweet,
20:12 l'a retiré derrière. Vous vous rendez compte ?
20:15 -Oui, l'expression est maladroite. -Mais c'est pas maladroit !
20:18 C'est de l'idéologie.
20:20 Mais regardez, Mme Panneux, stupeur, après cette attaque, etc.,
20:24 ce sont les 110e morts au travail pour 2024.
20:27 C'est de l'idéologie.
20:30 Si vous ne le voyez pas...
20:31 -C'est abjecte. -C'est une forme de...
20:34 -On va marquer une pause.
20:35 -Pourrait-on lire dans l'Huma les revendications ?
20:39 -Ca n'a rien à voir. -On marque une pause.
20:41 Il est 20h27. On revient dans une seconde.
20:44 A tout de suite.
20:45 SOUPIR
20:48 -On avait quitté ce plateau pour nous donner des informations.
20:51 Elle va nous les donner dans une seconde,
20:54 mais la mère de M. Mohamed Amra s'est exprimée
20:58 sur l'antenne d'RTL.
21:01 On l'entendra sans doute tout à l'heure,
21:03 mais elle a dit "comment peut-on ôter des vies comme ça ?"
21:07 Elle a également dit que son fils a changé plusieurs fois de prison.
21:11 Elle aimerait qu'il soit jugé une bonne fois pour toutes.
21:14 Elle a affirmé que son fils ne lui parlait pas.
21:17 "Il ne m'a rien montré, je ne comprends pas",
21:19 c'est le témoignage de la mère.
21:21 Vous avez peut-être des informations à nous donner.
21:25 -On a pris contact avec l'avocat de Mohamed Amra,
21:28 qui le suit pour certaines affaires,
21:30 mais pas toutes, puisqu'on sait qu'il y en a plusieurs
21:33 qui sont en cours, et qui nous indique
21:36 qu'il est abasourdi, parce que pour lui,
21:38 cet individu n'est pas un gros calibre.
21:40 C'est d'ailleurs ce qui confirme ce qu'avait dit Frédéric Ploquin,
21:45 spécialiste du crime organisé.
21:47 Et surtout, ce qu'il explique, c'est que si ça n'est pas
21:50 une évasion, il ne faut pas écarter la possibilité
21:53 que des gens soient venus le chercher
21:56 pour l'extraire, éventuellement pour lui tirer des informations,
21:59 et éventuellement pour lui faire payer ce qu'il est soupçonné
22:03 d'avoir commis.
22:04 On sait qu'il est mis en examen, notamment pour deux affaires,
22:08 une tentative d'assassinat dans un dossier suivi à Rouen,
22:12 où il a fait une réduction, mais il n'était pas présent,
22:15 et il est mis en examen pour meurtre en bande organisée,
22:18 enlèvement et séquestration d'otages à Marseille.
22:21 Là, ce qui se profile, c'est que c'était une transaction
22:25 de stupéfiants qui a mal tourné, et un guet-apens derrière
22:29 pour faire payer celui qui n'a pas été réglementaire.
22:32 -Vous n'écartez aucune piste, et il faut être prudent.
22:35 En revanche, il se trouve que j'ai beaucoup de contacts,
22:39 et tous m'envoient mettre en cause ce transferment.
22:42 Ils le disent, c'était très dangereux.
22:44 Je pourrais l'exciter.
22:46 Un autre policier me dit qu'il faut construire des prisons,
22:49 criminaliser le trafic de stupes, créer un parquet spécial,
22:53 faire en sorte que les trafiquants perdent plus qu'ils ont à gagner.
22:57 -C'est ce que propose la commission d'enquête de ce matin,
23:00 un parquet spécialisé.
23:02 D'ailleurs, le ministre de la Justice s'est fait fort
23:05 de proposer ça, juste avant le rapport
23:08 de cette commission d'enquête.
23:10 D'autres mesures ont été proposées par des magistrats,
23:13 de développer des cours d'assises spécialement composés
23:16 pour juger les faits de meurtre ou d'assassinat
23:19 pour éviter que ce soit déjuré, soumis à la menace.
23:23 -Ces images frénétiques des parquets spécialisés
23:26 n'est pas une bonne... -Tout à fait d'accord.
23:29 -Il y a eu des résultats ? -Il ne faut pas dire ça.
23:32 -Je vous écoute.
23:33 Je vous écoute et je vous fais confiance.
23:36 -C'est une chose spécialisée.
23:37 -Je crois qu'on a un témoignage de syndicalistes
23:40 qui s'était exprimé, que je voulais vous faire écouter.
23:44 -C'est une journée horrible.
23:48 La pénitentiaire, aujourd'hui, est en deuil.
23:50 Il y a de la tristesse, un certain choc,
23:53 et il y a énormément de colère.
23:55 C'est pas normal que ça n'aurait pas dû arriver.
23:58 Comme c'est pas normal, à différents niveaux,
24:00 qu'un collègue ouvre une porte et se prenne une droite
24:04 et qu'il y a un homme dans la tronche, c'est pas normal.
24:07 D'autres choses, on a un métier particulier.
24:10 Là, c'est toute une profession qui a impacté.
24:13 -Les agents dans la pénitentiaire,
24:17 il n'en est question que dans des actualités...
24:21 sidérantes.
24:23 -Oui.
24:24 -Il y a un corps de juta qui n'est pas très bien doté et traité.
24:28 -Tout à l'heure, j'ai pu entendre un autre syndicaliste
24:31 qui disait que, en fait, depuis 40 ans,
24:34 ça se dégrade, ça va à volo.
24:36 -Comme à peu près dans tous les domaines.
24:38 -Oui.
24:39 -C'est-à-dire pas plus que l'école,
24:42 pas plus que l'hôpital, pas plus que tous les domaines.
24:45 -Mais que, tout à coup, lorsqu'on a un paroxysme criminel
24:48 comme celui d'aujourd'hui,
24:50 on semble se mobiliser
24:53 et vouloir créer des remèdes,
24:57 mais...
24:58 -Maréchal a tweeté, face à un acte aussi barbare,
25:01 il faut traquer Mohamed Amra et ses complices
25:04 comme des "kwachis", les arrêter à tout prix,
25:07 morts ou vifs, avec l'incertitude sur M. Amra.
25:11 Est-ce qu'il a été enlevé
25:13 ou est-ce qu'on a voulu le libérer ?
25:16 Chordat de Bardella, c'est avec effroi et tristesse
25:19 que nous apprenons l'attaque d'un véhicule
25:22 à 1/4 ville et la mort d'agent.
25:24 Mes condoléances aux familles.
25:26 Eric Zemmour, quand un véhicule pénitentiaire est assaillé,
25:30 c'est toute la justice et le peuple français qui sont pris pour cible.
25:34 Ayé, j'apprends l'attaque d'un fourgon pénitentiaire
25:37 au péage d'un quart ville,
25:38 avec les proches des agents de l'Etat.
25:41 Gérald Darmanin...
25:42 Il y a plus de réactions à droite, comme toujours, qu'à gauche.
25:46 J'espère qu'on n'entendra pas...
25:49 -Vous pouvez faire 20 secondes sur des tweets de dirigeants de gauche.
25:53 -Vous avez des réactions à gauche,
25:55 mais qui sont des réactions
25:57 totalement sans couleur, ni opaleur.
26:00 -A droite, il y a de la couleur.
26:02 -On a eu Panot.
26:04 -Est-ce qu'on peut encore, dans notre vie politique nationale,
26:07 sur un moment de cette gravité...
26:09 -Ca suffit. -Non, ça suffit pas.
26:11 Est-ce que des gens de gauche peuvent dire, en toute sincérité,
26:15 "Oui, nous sommes..."
26:16 -Jean-Luc Mélenchon n'a pas fait un tweet.
26:19 -Jean-Luc Mélenchon, c'est pas n'importe qui.
26:22 -D'accord, je suis d'accord avec vous.
26:24 -Pourquoi il ne tweete pas ?
26:27 Pourquoi il ne prend pas la parole ?
26:29 Pourquoi l'homme le plus important de la France insoumise
26:32 ne dit rien ?
26:33 -Ce soir, ils sont meurtris.
26:35 -Je voudrais qu'il le montre plus.
26:37 -M. Panot, c'est pas la peine.
26:40 -Pourquoi M. Mélenchon ne prend-il pas la parole ?
26:43 Et pourquoi Mme Panot, dont on va revoir le tweet,
26:46 explique que c'est le 110e mort au travail ?
26:48 -Oui, oui. -Comment qualifier ça ?
26:51 -Oui, mais...
26:52 -Oui, mais je vais chercher les autres...
26:55 -Comment qualifier ça ? Après, elle a modifié.
26:57 Évidemment qu'elle a modifié, mais on voit bien
27:00 son inclinaison naturelle.
27:02 C'est de considérer que c'est un mort au travail comme un autre.
27:07 Elle ne voit pas ce que nous voyons dans cette analyse.
27:10 Cette violence, cette insécurité.
27:12 -Une certaine gauche n'attache pas la même importance
27:15 à ses crimes que la droite. C'est fou.
27:18 -Ca aurait été le cas.
27:19 -Est-ce qu'on peut écouter le narcotrafic ?
27:22 -C'est intéressant. On va peut-être réécouter
27:25 ce qu'avaient dit les...
27:27 On va peut-être voir le sujet de Mathilde Ibadès
27:30 sur le narcotrafic, parce qu'on est au coeur, effectivement,
27:33 de ce qu'il faudrait peut-être modifier.
27:36 -Le bilan des opérations PlaceNet
27:42 est jugé insuffisant au vu des moyens déployés
27:44 par le gouvernement.
27:46 -Les opérations de bas du spectre,
27:48 ces opérations XXL,
27:51 ont fait l'objet d'une communication XXL.
27:54 C'est de bonne guerre.
27:55 Il ne faut pas les surestimer.
27:58 -La commission d'enquête sénatoriale
28:00 propose 35 nouvelles solutions fermes
28:02 pour lutter contre le narcotrafic,
28:04 notamment en rénovant certaines procédures pénales,
28:08 selon Etienne Blanc.
28:09 -Les magistrats, du siège ou du parquet,
28:11 les forces de police, nous ont expliqué
28:14 que la complexité de nos codes,
28:17 notamment du code de procédure pénale,
28:20 ouvrait la porte
28:22 à un certain nombre de failles
28:25 qui permettent à des dossiers entiers
28:28 de tomber.
28:30 -Autre solution, proposer un travail commun
28:32 avec plusieurs services pour nuire à l'économie souterraine.
28:36 -On va organiser une enquête patrimoniale
28:39 pour comprendre comment a été utilisé
28:42 l'argent résultant du trafic.
28:45 Il faut s'associer à la DGFib,
28:47 il faut s'associer à l'Ursaf,
28:49 il faut utiliser nos services de renseignement.
28:51 -La commission d'enquête sénatoriale
28:54 a proposé la création d'un parquet national antistupéfiant
28:57 et de s'inspirer du modèle américain
28:59 dans leur lutte contre le trafic de drogue
29:02 en donnant à l'office antistupéfiant
29:04 une pleine autorité sur les services de terrain.
29:06 -Il y a une phrase qui résonne ce soir,
29:09 celle qu'avait dit un magistrat dans une commission d'enquête.
29:12 "Nous avons déjà perdu la guerre."
29:14 Je vous propose de la réécouter.
29:16 -Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre
29:19 contre les trafiquants à Marseille.
29:21 Tandis que nous sommes freinés par toutes les contraintes
29:25 et les entraves dont j'ai parlé, les avocats de leur côté
29:28 font de leur site unilitator.fr,
29:31 ayant pour vocation à recenser les cas de nullité
29:34 avec le dessin affiché
29:36 d'instaurer une bonne administration de la justice,
29:39 alors que nous, dans nos cabinets, nous sommes à la fixie.
29:42 Actuellement, nous assistons,
29:44 outre les difficultés que j'ai évoquées,
29:46 à une grave remise en cause de notre fonction.
29:49 Les plaintes déposées par les avocats
29:51 à l'encontre des juges d'instruction
29:53 traitant de cette matière dans le but de les déstabiliser
29:56 ne sont plus un phénomène rare.
29:58 Des mises en examen vont jusqu'à insulter le magistrat
30:02 ou, pire, lui cracher dessus en cours d'interrogatoire.
30:05 Très récemment, les locaux professionnels
30:07 d'un expert judiciaire souvent désigné dans nos dossiers
30:11 ont été incendiés par des individus cagoulés
30:13 selon un mode opératoire digne du crime organisé.
30:17 -Je rappelle que M. Dupond-Moretti
30:19 a réprimandé ces magistrats
30:21 simplement parce qu'il disait cela.
30:24 -Il a réprimandé les magistrats pour avoir parlé,
30:28 mais derrière, il a utilisé certaines de leurs propositions
30:32 il y a quelques semaines, en disant qu'il allait...
30:35 Le parc est spécialisé, les cours d'assises,
30:38 c'est ce que proposaient les magistrats.
30:41 -Philippe Bilger, j'entends une mise en cause,
30:43 il y a des gens qui font leur job,
30:45 qui se servent de cet état de droit
30:47 qui protège incroyablement les criminels.
30:50 C'est ça, la vérité, disons-le comme ça,
30:52 parce que c'est vrai.
30:54 Qu'est-ce qu'il faudrait changer dans les procédures ?
30:57 -M. Bilger... -Il faudrait...
30:59 -Vous êtes dans votre rôle d'avocat
31:01 pour trouver la nullité. -Je n'ai pas à parler.
31:04 -Vous n'avez pas à parler, vous êtes dans votre rôle.
31:07 -Vous avez raison. -Qu'est-ce qu'il faut changer ?
31:10 -Il faudrait être impitoyable
31:12 avec ce qu'ont dénoncé les magistrats à Marseille,
31:15 c'est-à-dire la multitude des comportements professionnels
31:19 qui se dégradent.
31:20 On parle des pénitentiaires,
31:24 on parle des policiers,
31:26 on parle éventuellement de tous ceux
31:29 qui participent, les avocats,
31:32 certains avocats, c'est une évidence,
31:35 et le deuxième élément dont on parle,
31:38 c'est le fait qu'aujourd'hui, le drame,
31:40 c'est que la prison n'est plus la fin du processus criminel.
31:44 La prison n'est absolument plus un obstacle
31:47 pour la continuation d'activités criminelles.
31:50 Et ça, ça devient extrêmement...
31:52 C'est préoccupant.
31:54 A une certaine époque, on pouvait l'espérer.
31:57 Aujourd'hui, ça n'est plus le cas. -Ca pourrait s'arrêter
32:00 en une seconde. Chaque prisonnier pris avec un portable,
32:03 s'il y a une peine planchée très importante,
32:06 croyez-moi que ce prisonnier
32:08 va hésiter à prendre un téléphone portable.
32:11 -Mais je... -Votre avis, Pascal ?
32:13 -En fait, tout ça peut être résolu très rapidement.
32:16 -Mais il n'y a pas de volonté. -Il n'y a pas de volonté.
32:19 Si tu dis aux gens "Vous avez un portable en prison ?
32:22 "Vous prenez un an de plus."
32:24 Croyez-moi, ça va changer les choses.
32:27 -Pardon. -Toujours pardon.
32:30 Vous avez raison. -Quand j'entends
32:32 une magistrate, sans doute c'est une femme très bien,
32:35 incriminer les avocats, parce qu'il dépose des milités,
32:40 permettait non seulement à l'avocat et aux citoyens
32:44 de vous rappeler que ce n'est pas les avocats,
32:46 encore que mes grands frères étaient d'accord là-dessus,
32:50 mais pas moi. Je n'ai pas aimé que la garde à vue,
32:53 que les avocats puissent arriver à la première heure
32:56 de la garde à vue.
32:58 Ca a été un véritable drame pour les enquêtes.
33:01 Tous les flics vous le diront.
33:03 A l'époque, c'est là où on faisait le travail.
33:06 Les avocats font leur boulot.
33:08 S'il y a une milité à la deuxième heure,
33:10 ils vont faire leur boulot.
33:12 Donc, en vérité, ce sont les lois,
33:15 ce sont des lois qui ont, en vérité,
33:18 assassiné l'état de droit.
33:20 La réalité, elle est là, parce que l'ambiance idéologique,
33:23 l'ambiance médiatique, était, en vérité,
33:27 pour protéger davantage le droit du délinquant
33:30 que le droit du citoyen.
33:31 -Vous, avocat, ne me demandez pas de faire mon boulot.
33:35 -Ca a tout réexisté, mais les avocats...
33:38 -Dans les autres pays, l'avocat est là.
33:41 -Ca dépend.
33:42 -En Belgique, en Allemagne, en Suisse, en Italie.
33:45 -En Belgique, c'est pareil.
33:47 -La Belgique, c'est la France en pire.
33:49 -Certains avocats ne se contentent pas
33:52 de soulever des nudités.
33:53 -Il y a des juges corrompus, on voit de tout.
33:56 -Il n'y en a pas beaucoup.
33:58 -Je peux vous dire,
33:59 l'une des grandes nouveautés... -Il y en a eu de l'autre.
34:03 -L'une des grandes nouveautés des temps
34:06 que nous connaissons, justement,
34:09 c'est qu'avec le narcotographique,
34:11 avec l'argent roi, on vous dit maintenant
34:14 que la police et quelquefois même la magistrature,
34:17 ce qui n'existait pas avant,
34:19 commencent à être touchées aussi par le phénomène corruptif.
34:23 -L'univers péritoncien, c'est clair, les douanes...
34:26 -Comment les Italiens ont mis fin à Cosa Nostra ?
34:29 -Par un dispositif de justice très renforcé
34:32 avec des moyens colossaux.
34:34 -Et des lois sur les repentis.
34:36 -Des lois sur les repentis, nous, après 10 ans,
34:39 c'est toujours pas effectif.
34:40 Ils ont tapé dans le nerf de la guerre,
34:43 qui est l'argent.
34:44 S'il y a une telle violence jusqu'à aller vers du narcoterrorisme,
34:48 c'est parce que les enjeux financiers sont vertigineux.
34:51 Tout ce que vous avez dit est juste,
34:53 mais si vous ne vous attaquez pas aux réseaux financiers,
34:57 le nerf de la guerre restera en place,
35:00 puisque c'est l'appât de l'argent, avec des sommes folles.
35:03 Il faut donc s'attaquer à ça.
35:05 -Le portable en prison, c'est peut-être un...
35:08 un accommodement pour acheter la paix sociale.
35:12 -Vous voulez jamais parler de ce que je vous dis
35:14 sur les réseaux financiers.
35:16 -Mais si vous avez raison...
35:18 -On ne peut pas aujourd'hui un Qatar,
35:20 parce que c'est le lieu de négociations
35:22 concernant le Hamas, donc on ne dit rien,
35:25 mais c'est une réalité.
35:27 -Oui, j'entends bien.
35:28 -C'est le nerf de la guerre.
35:29 -Oui, mais pour vous, le nerf de la guerre,
35:32 c'est jamais ce qui se passe ici.
35:34 Vous savez tout, mais vous ne voulez pas avoir les problèmes.
35:38 -Vous pouvez supprimer le portable en prison.
35:40 Il faut le faire.
35:41 -C'est le nerf de la guerre.
35:43 -Mais ça ne réglera rien.
35:45 -L'argent, c'est un revient.
35:47 -Le grand Gepetto qui manie...
35:49 -Tous les grands spécialistes du narcotrafic le disent.
35:52 -Vous les voyez.
35:53 -Ca remonte au Qatar.
35:55 -Le négociateur...
35:56 -La Tunisie aussi.
35:57 -Non, mais...
35:59 -La maison d'arrêt de Nanterre...
36:01 -C'est simple de déporter le problème à 10 000 km.
36:04 -On le sait.
36:05 -Ce que dit Olivier est une évidence.
36:07 -C'est epsilonesque.
36:09 -Ah !
36:10 -C'est pas le Qatar qui est responsable
36:13 du trafic de drogue de Marseille.
36:15 -La maison d'arrêt de Nanterre.
36:18 Et beaucoup de policiers me l'ont dit.
36:21 Cannabis, PlayStation,
36:24 téléphone, tout ça pour ne pas avoir des meutes.
36:28 Ca s'appelle les petits accommodements.
36:30 Ils peuvent raconter ce qu'ils veulent.
36:33 Bien évidemment, il n'y a pas de volonté politique.
36:36 -C'est une partie de la peur du personnel.
36:38 -Ils tremblent qu'on connaisse leur adresse.
36:41 -Tout le monde.
36:42 -La peur, c'est une grande chose.
36:44 -Et sont-ils considérés tous ces...
36:46 -André Vallini dit que l'avocat en garde à vue
36:49 fut une grande avancée
36:51 qui a mis la France au standard international.
36:54 -C'est formidable. Ca se passe très bien.
36:56 -C'est pour ça que rien ne changera,
36:58 puisque moi, je l'adore, André Vallini.
37:00 -A un moment donné.
37:02 -Mais c'est l'humanisme des années 80.
37:04 -L'humanisme, l'Etat de droit se retourne
37:06 contre les invasions.
37:08 -Bien sûr.
37:09 -Mais l'Etat de droit français,
37:11 il n'a jamais été construit
37:13 que pour aller au service des transgresseurs.
37:16 -Eh bien, mec, c'est une baisse.
37:17 -C'est ça, des gens.
37:19 -C'est pas ça.
37:20 -Deux ou trois informations que je voulais dire.
37:23 -Il y a deux choses que je voulais développer
37:26 en marge de cette actualité dramatique.
37:28 Le mémorial de la Shoah a été tagué cette nuit à Paris.
37:31 Des mains rouges ont été taguées sur le mur des Justes
37:34 à l'extérieur du mémorial de la Shoah
37:37 et sur plusieurs bâtiments du quartier historique juif.
37:40 -Ca n'a rien d'étonnant, ça.
37:42 Dans le climat actuel de détestation d'Israël,
37:47 des Juifs et également de la passivité,
37:51 l'indifférence maintenant devant la Shoah,
37:54 qui est finalement un massacre de blancs privilégiés,
37:57 c'est comme ça que ça se passe, a entretenu tout ça.
38:00 -On peut rappeler le symbole des mains rouges ?
38:03 Je suis pas sûr que tout le monde comprenne.
38:05 -Pour certains, les mains rouges,
38:08 c'est parce que vous avez deux soldats réservistes
38:14 qui, il y a quelques années, se sont perdus,
38:16 se sont égarés dans Ramallah.
38:18 Ramallah, c'est une ville de Cisjordanie
38:21 qui est censée être extrêmement dangereuse.
38:23 Ils ont été reconnus comme des Israéliens,
38:26 comme des Juifs.
38:27 Ils ont été torturés, ils ont été massacrés,
38:31 ils ont été éviscérés par la foule
38:34 et les gens qui les ont massacrés
38:36 ont montré par la fenêtre les mains rouges.
38:40 -C'était en octobre 2000.
38:42 -Et c'est resté comme un bon souvenir pour certains.
38:45 Non, mais la réalité, elle est là.
38:47 Donc, dans une sorte de nostalgie,
38:50 ils montrent les mains rouges.
38:52 C'est ce qui se passe en France aujourd'hui
38:54 et, d'une certaine manière, je fais un petit peu le lien
38:58 avec nos malheurs quotidiens, vous voyez ?
39:00 -C'est important, effectivement, de souligner cette information.
39:07 Comme il est important d'écouter cet échange
39:10 entre Pascal Martin et Stéphane Séjourné
39:12 à l'Assemblée nationale,
39:14 Pascal Martin, qui est une députée de la France insoumise,
39:17 je pense, et qui s'est interrogé Stéphane Séjourné.
39:21 -Des détenus déshabillés entassés à l'arrière de camions,
39:24 les transportant jusqu'à un camp de détention.
39:27 Des enclos où sont parqués des détenus menottés,
39:30 yeux bandés, avec interdiction de bouger,
39:32 sous peine de torture.
39:34 Des malades attachés au lit, nourris à la paille,
39:37 forcés de porter des couches.
39:38 Cette description fait froid dans le dos.
39:41 C'est celle que des lanceurs d'alerte israéliens
39:44 font de l'établissement de détention de Ceyd Teïman
39:46 à 30 km de Gaza.
39:48 L'un d'eux témoigne.
39:49 Ils les ont dépouillés de tout ce qui ressemblait à des êtres humains.
39:54 Des centres de torture de ce type,
39:56 Israël reconnaît en avoir ouvert trois.
39:58 Plus de 360.000 personnes ont repris la route
40:01 vers le centre de la bande,
40:02 mais les bombardements reprennent aussi au nord.
40:05 Plus d'un million de personnes risquent de mourir de faim.
40:09 Plus aucun média ne diffuse.
40:10 Les camions d'aide sont attaqués, le poste frontière détruit.
40:14 L'intention génocidaire du gouvernement israélien
40:17 se précise de jour en jour.
40:18 -Ce qui est à l'origine de cette tragédie,
40:22 c'est l'attaque du 7 octobre.
40:24 Et vous ne l'avez toujours pas mentionnée.
40:27 Pas un mot pour nos otages,
40:29 pas un mot pour les 43 Français
40:32 qui sont décédés lors de ces attaques
40:34 et qui constituent aujourd'hui une tragédie.
40:37 Alors, les Palestiniens n'ont pas à payer le prix
40:40 des violences et de la folie meurtrière du Hamas.
40:46 Et je le redis, je le redis également devant vous,
40:49 sur RAFA, de manière très claire,
40:52 Israël doit cesser cette opération.
40:55 Je veux être très clair et, sur le fond,
40:58 je veux également vous rappeler la position française
41:01 que j'ai défendue le 30 avril dernier
41:04 lors de mon déplacement en Israël,
41:06 que je défendrai à nouveau
41:08 auprès du Conseil de sécurité des Nations unies.
41:11 La France est pour la libération immédiate
41:13 et inconditionnelle des otages.
41:15 Nous avons encore trois Français à Gaza
41:18 et je souhaite que l'ensemble des Français,
41:21 l'ensemble de la représentation nationale
41:23 puisse se mobiliser pour leur libération.
41:26 Un cessez-le-feu durable
41:28 pour garantir la protection des civils,
41:30 une entrée massive de l'aide humanitaire,
41:33 une reprise crédible du processus politique
41:36 pour une solution à deux Etats.
41:38 Les Israéliens connaissent notre position,
41:40 les Palestiniens également.
41:42 La France oeuvre pour des questions humanitaires
41:46 avec notamment nos partenaires arabes sur place
41:48 et nous continuerons à agir dans la région
41:51 diplomatiquement et sans instrumentalisation politique.
41:55 -Un mot. -Pour la députée El-Effi,
41:57 je trouve assez abject
41:59 qu'on se serve de l'Israël démocratique
42:02 pour mettre en cause Israël qu'on prétend génocidaire.
42:07 Moi, ça me débat. -Un chiffre.
42:10 -Les chiffres de...
42:12 Les Assoumis se sont gargarisés des chiffres
42:15 et France Inter et France Info
42:17 ont repris les chiffres du Hamas
42:20 comme si c'était le journal officiel.
42:22 -On en a parlé ce matin.
42:24 L'ONU a divisé par deux les...
42:25 -J'ai obtenu pour avocat sans frontières de l'Arkham
42:29 une mise en garde sévère de Radio France.
42:31 Eh bien, l'ONU reconnaît depuis hier
42:36 que les chiffres du Hamas étaient fantaisistes
42:39 et que, notamment, il y avait beaucoup plus de terroristes
42:42 qui avaient été tués par rapport aux civils
42:45 que ce qui était dit. Eh bien... -Personne.
42:47 -Je peux vous dire que France Info n'en a pas dit un mot.
42:51 -Reste que la bande... -Ca continue.
42:53 Les Insoumis reprennent les chiffres reconnus comme faux
42:56 par l'ONU, qui n'est pas un organisme pro-israélien.
42:59 -Vous avez raison. -Reste que la bande de Gaza
43:02 n'est pas l'endroit du monde où il fait le meilleur vivre.
43:05 -Oui. -Ca me conteste, ça.
43:07 -Et suivez l'évolution de l'administration américaine,
43:10 qui commence à poser des questions sur, justement,
43:13 le droit international humanitaire.
43:15 -Avec prudence. -Non, mais il y a une évolution.
43:18 -Elle a effectivement reconnu... -On peut poser des questions.
43:21 -Elle avait reconnu qu'il n'y avait pas d'espèce de génocide à Gaza.
43:25 Vous avez raison. -Non, mais là, normal,
43:27 ces députés et les filles, elles ont le droit de dire
43:30 ce qu'elles veulent, mais elles ne parlent pas
43:33 de la barbarie du 7. -Je reviens une seconde,
43:36 André Vallény intervient régulièrement sur cette antenne.
43:39 Je n'avais pas lu entièrement son message.
43:41 Il me dit "prière de lire tout mon message".
43:44 L'avocat en garde à vue dit "dans ces matières,
43:47 "il faut penser aux innocents qui ont besoin d'un avocat
43:50 "pour se défendre. Les voyous chevronnés, eux,
43:53 "n'en ont pas besoin." -Ca peut attendre
43:55 la 10e heure. -Je rappelle ce que me dit
43:57 Pascal-Pierre Garbarini, un excellent avocat.
44:00 -Un autre avocat. -Excellent.
44:02 -Il l'embrasse. -Et je salue...
44:04 -On en a eu une. -Non, mais...
44:06 -On va croire que... -Et je salue à travers lui...
44:09 -Le regard le plus pertinent sur la justice.
44:12 -Et je salue... -J'ai oublié un autre.
44:14 Jérôme. -Et je salue à travers lui
44:16 l'ajaxien qu'il est. -Et la ville impériale.
44:19 Il me dit "je rappelle que lors de la garde à vue,
44:22 "l'avocat n'a pas accès au dossier.
44:24 "Dans le cadre d'une enquête préliminaire,
44:26 "la procédure n'est pas contradictoire."
44:29 -Vous direz ma part à Garbarini...
44:31 -Vous pouvez lui dire. -Qu'avant qu'on commence
44:34 à la première heure de la garde à vue,
44:36 quand même, les résultats obtenus par la police étaient meilleurs.
44:40 -Un mot sur le chaos en Nouvelle-Calédonie.
44:42 Depuis hier, les indépendantistes sèment la terreur.
44:45 Ce soir, un couvre-feu a été placé à Nouméa.
44:48 La raison de cette colère, une réforme constitutionnelle
44:51 qui vise à élargir le corps électoral.
44:53 C'était le bon moment pour proposer l'élargissement
44:56 de ce corps électoral.
44:58 Les interprètes disent qu'il y a eu 3 référendums.
45:01 Ils sont minoritaires, mais ils n'acceptent pas
45:04 la démocratie. -Sur les 2 premiers,
45:06 le résultat du "oui" a faibli, passé de 54 à 52.
45:09 Et le 3e, simplement, c'était une période post-Covid,
45:13 et il y avait une situation qui ne permettait pas.
45:16 Il y a eu boycott et 97 %...
45:18 -Il y a eu boycott parce qu'ils étaient sûrs de perdre.
45:21 -C'est pas ça. -Pardonne-moi,
45:23 il y a eu boycott, il y a eu précisément boycott
45:25 parce qu'ils savaient qu'ils perdaient le référendum.
45:29 -En tout cas, je vous confirme que c'est la règle du jeu.
45:32 -Tu vas sur cette lecture. -Il n'y a même pas de discussion.
45:35 -Politiquement, c'est peut-être pas le meilleur moment.
45:39 -Non. -Enfin, il y a eu 2 référendums...
45:42 -74, 72. -Il y a eu des référendums perdus.
45:45 C'est ça qui est fascinant. -Donc, en plus...
45:48 -Il y a eu 2 référendums perdus.
45:51 On demande... -Allez-y.
45:52 Allez, on vote, on modifie la Constitution,
45:55 et allez-y, on va voir comment ça se passe.
45:58 -Vous savez combien de gens ont voté à ces référendums
46:01 en participation ? -Sur les 2 premiers ?
46:03 -Oui. -Assez peu, peu.
46:05 -Oui, peu. -30 %.
46:06 -30 %. C'est dire si vraiment...
46:08 -Je veux dire sur l'opportunité...
46:10 -C'est pas la règle du jeu.
46:12 -L'opportunité politique de le faire maintenant.
46:15 -Non, l'erreur de la Constitution.
46:17 -C'est ce que je vous ai dit.
46:19 -Ils sont là à tirer sur les gendarmes.
46:21 -Non. -Mais ils auraient pu attendre.
46:24 En réalité, ils semblent qu'on s'oriente peut-être
46:27 vers un accord en Nouvelle-Calédonie.
46:29 Et le fait... Bon.
46:31 -Et donc, c'est précipité, l'Etat pouvait attendre.
46:34 -Et dans l'actualité judiciaire,
46:36 Roman Polanski est relaxé.
46:38 Il a été poursuivi en diffamation
46:40 par l'actrice britannique Charlotte Lewis.
46:42 Roman Polanski a été relaxé par le tribunal judiciaire de Paris.
46:46 C'est le juge de la 17e chambre correctionnelle.
46:49 Il n'avait pas à se prononcer pour déterminer
46:51 si Roman Polanski a violé ou non l'actrice britannique.
46:55 Seulement, si le cinéaste a fait ou non un usage abusif
46:58 dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019.
47:01 Les propos poursuivis relèvent d'un jugement de valeur
47:04 sur le caractère versatile de la partie civile,
47:07 ont estimé les magistrats.
47:08 Selon le tribunal, il n'y a pas dans les propos poursuivis
47:11 aucun fait susceptible de porter atteinte à l'honneur.
47:14 -Un très bon jugement.
47:16 -Il faut dire que Charlotte Lewis s'était plainte
47:19 d'avoir été violée et 10 ans après,
47:21 elle disait le meilleur mieux de Polanski.
47:23 -Qui était l'avocat de Polanski ?
47:26 -Ce jugement-là, en l'occurrence,
47:28 nos jurys suppriment que...
47:29 -C'était Delphine Meillet.
47:31 -C'est une très bonne décision.
47:33 Le tribunal considère que les propos poursuivis
47:36 ne présentent pas de caractère diffamatoire
47:38 et ne prévoit pas de fait susceptible de porter atteinte.
47:42 -Si on utilisait l'injure, peut-être qu'en tant que menteuse...
47:45 -Le jugement est bien fait.
47:47 -Il est 20h59, Olivier Benkimoun.
47:49 Sauf si Sandra Buisson, qui est là depuis le départ,
47:52 je la remercie, Sandra, d'ailleurs,
47:54 pour la qualité de vos informations.
47:56 On a un service police-justice très performant à ces news.
48:00 Toujours d'une très grande prudence.
48:02 Vous avez bien raison.
48:03 Lorsque vous donnez des infos,
48:05 il n'y a pas de choses nouvelles.
48:07 -On attend la conférence de la procureure de Paris
48:10 qui va s'exprimer à 21h30.
48:12 -Ca, ce sera avec Olivier Benkimoun, bien sûr.
48:15 Cette conférence, nous la retransmettrons en direct.
48:18 -Vous avez oublié le centenaire footballistique.
48:21 -Qui ça ? -Du Stade Lescure.
48:23 -Ah oui. -On en a parlé ce matin
48:25 avec monsieur Vandreau.
48:27 -Ce soir. -Bien sûr.
48:28 -Le Variety Club de France, au Stade Chabond-Elmas,
48:31 bien évidemment.
48:32 Vous avez raison, les Girondins.
48:34 -On dit encore le Stade Lescure.
48:36 -J'aime bien le Stade Parc Lescure.
48:39 -On a la chance d'en parler avec Alain Girève.
48:42 -Je fais juste... J'adorais aller à Bordeaux.
48:44 Quand j'étais jeune journaliste, 88, 89, 90,
48:47 avec Claude Baize, cette équipe merveilleuse.
48:50 -Le Grand Couloir. -Exactement.
48:52 -Cette merveilleuse ville de Bordeaux
48:54 et ce stade qui était formidable.
48:56 Et l'été, le soleil baissait
49:00 et on voyait plus le match.
49:02 -Le raffiné Claude Baize. -Comment ?
49:05 -Le raffiné Claude Baize.
49:07 -Ecoutez, Dieu est son âme.
49:10 C'était un homme d'honneur.
49:12 C'est ça qui est important.
49:13 "Sa parole va les signatures", comme on disait jadis.
49:17 Vous vous souvenez de cette expression
49:19 que j'ai entendue chez mes parents ?
49:21 "Vous les signatures."
49:22 C'est quelque chose à l'ancienne.
49:25 -Ah oui ? -Ca a encore un sens.
49:27 -Mais même l'honneur, c'est ancien.
49:29 -C'est une expression que plus personne ne connaît.
49:32 -C'est à monsieur Benquemot. -Je vous en prie.
49:35 C'est vous qui faites les transitions.
49:37 -Vous êtes gentil. -Je vous en prie.
49:40 -21h30, effectivement, Sandra Lally,
49:42 conférence de presse de la procureur de Paris
49:45 pour donner tous les derniers détails
49:47 de ce qui s'est passé, évidemment, tout à l'heure.
49:51 La mort de ces deux agents pénitentiaires
49:55 qui provoquent un remous terrible, évidemment,
49:58 qui pose aussi la question de leur protection,
50:01 de leur travail, question qu'on posera aussi.
50:03 Et puis, la traque, ce soir,
50:05 de cet homme surnommé "la mouche",
50:07 mais qui est quand même un voyou important.
50:10 On va en reparler, évidemment,
50:12 dans un instant. Vous savez qui vient ?
50:14 Georges Fenex. -Le référendum
50:16 de Nouvelle-Calédonie,
50:17 il y a une participation de 80 %,
50:19 j'ai dit 30 % tout à l'heure,
50:21 et c'était faux, et il faut toujours rectifier
50:23 pour ce référendum de 2018.
50:25 Ca doit être l'autre, peut-être,
50:27 qui avait la participation la plus faible.
50:29 Comme on parlait de football,
50:31 bon anniversaire à Reynald de Noex,
50:33 30 ans de Nantes, né le 14 mai,
50:35 c'est la dernière fois que Nantes a été champion de France
50:38 avec lui en 2009.
50:40 -On sait pas qui l'a eu.
50:41 -Patrick Bruel a aussi... -Le 14 mai.
50:43 -C'est l'assassinat de... -Nanri IV,
50:45 rue de la Ferronnerie. -Oui.
50:48 -Et alors ? -16 novembre.
50:49 -Je suis d'accord avec vous.
50:51 Je suis d'accord avec vous,
50:53 et le supplice de Ravaillac est particulièrement...
50:57 Ne sourions pas.
50:58 -Le Salvador à côté, c'est une commune du 25.
51:00 -Voilà, parce que bon...
51:02 -C'est pas Salvador, mais quand même, ça marchait.
51:05 -Les complotistes ont raison avec Ravaillac,
51:08 avec Henri IV, c'était un vrai complot.
51:10 Là, c'était un vrai complot.
51:12 -Vous voulez nous un peu déranger, Ravaillac ?
51:14 -Ravaillac, oui.
51:16 -C'est un grave accusant. -Il pourrait être payé.
51:18 -L'émission est terminée.
51:20 Je veux bien qu'on fasse Stéphane Bern et Ferrand réunis,
51:23 mais monsieur Ben Kemoun nous attend,
51:27 et je vais dire qui était avec nous ce soir.
51:31 Jean-Luc Lombard était à la réalisation,
51:33 Ludovic Liebherr à la vision, Amanda était au son,
51:36 merci à Benjamin Nau, Thomas Saint-Jean,
51:38 Florian Doré, toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
51:42 Merci encore, Sandra. Vous restez avec Olivier.
51:45 -Merci. -Julien Pasquet,
51:47 qui a été brillant, et rendez-vous demain matin.
51:50 (Rires)
51:52 avantage...