Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Véronique Jacquet, Gilles-William Golnadel, Georges Fenech, Louis de Raguenel.
00:04 Le mot du jour, dé-ci-vi-li-sa-tion.
00:09 Décivilisation.
00:12 Un mot d'ailleurs qui n'existe pas pour tout vous dire,
00:14 puisque ça n'a pas de définition dans la langue française a priori.
00:17 C'est ce qu'on appelle un néologisme, c'est-à-dire un mot nouveau, comme vous le savez,
00:20 avec un sens nouveau.
00:22 Et qui a dit ce mot-là ?
00:23 Eh bien, c'est l'ordre du Conseil des ministres ce matin.
00:25 Et Macron a qualifié le climat de violence de ces derniers jours
00:28 de processus de décivilisation.
00:31 Il fait référence évidemment aux agressions et menaces subies par les élus
00:34 et au récent drame qui ont endeuillé la fonction publique.
00:37 Mais ça va bien au-delà.
00:38 Évidemment, on a tous ce sentiment, parfois certains disent dépossession, décivilisation.
00:43 Ce qui est drôle, si j'ose dire, c'est que c'est un concept développé par Renaud Camus.
00:47 Dans un ouvrage en 2011.
00:49 C'est un terme qui vient plutôt de la droite.
00:52 L'auteur du Grand Remplacement.
00:54 Bien sûr, c'est ça qui est drôle.
00:55 C'est-à-dire qu'en fait, depuis des années, et certains disent, et nous ici,
01:01 autour de la table, qu'il y a des soucis d'autorité,
01:05 qu'il y a des soucis de comportement,
01:07 qu'il y a des soucis de savoir-vivre, de vivre ensemble, etc.
01:12 L'école, les hôpitaux.
01:13 Et vous avez le président de la République ce matin,
01:15 qui a vu la Vierge, et il dit "bon sang, mais c'est bien sûr".
01:18 "Bon sang, mais c'est bien sûr, il a raison de faire ce qu'on veut."
01:22 Mais bien sûr qu'il a raison !
01:23 Il peut s'en féliciter.
01:24 Mais bien sûr qu'il a complètement raison.
01:26 Ça fait juste dix ans que d'autres le disent.
01:28 Le problème, c'est qu'est-ce qu'on fait après ?
01:30 On a fait le constat.
01:31 Ça fait, quoi, quand je dis dix ans,
01:33 en fait ça fait peut-être quinze ans que d'autres le disent.
01:36 Et ceux qui le disaient étaient axés d'extrême droite, d'ultra droite, etc.
01:40 Et donc il vient lui dire "ah bah oui, il y a un problème de comportement".
01:42 Bah oui, il y a un problème de comportement en France, monsieur le président.
01:45 On aura bientôt d'ensauvagement, peut-être, ça veut dire.
01:47 Oui, mais en fait c'est sidérant.
01:50 C'est stupéfiant, mais je trouve que...
01:53 Je souscris totalement à ce que vient de dire Georges Fenech.
01:55 C'est-à-dire que c'est indispensable.
01:58 Moi, j'y crois énormément.
02:00 Mais de l'autre côté, en fait, ça incite aussi à une remise en question.
02:02 C'est-à-dire d'où vient ce sentiment d'affaissement ?
02:06 Et en fait, effectivement, il y a eu tout ce que vous avez dit sur la perte des valeurs.
02:09 Mais il faut aussi se remettre en question sur tout ce que Emmanuel Macron lui-même a fait
02:14 pour participer à ce phénomène-là.
02:16 C'est-à-dire que...
02:17 Du coup, il n'est pas forcément responsable, mais il est responsable par déni.
02:20 Mais il y a quand même des choses.
02:22 Ce n'est pas qu'Emmanuel Macron tout seul, mais la classe politique.
02:25 Je pense que ce phénomène-là existe aussi parce qu'il y a un phénomène de désespoir
02:29 de gens qui ont cru dans la parole publique, qui ont cru dans la parole des politiques,
02:33 à qui on a un peu menti globalement.
02:35 Et donc, je ne suis pas en train d'expliquer les gens qui font ça.
02:38 Mais de l'autre côté, en fait, on est obligé de se remettre en question.
02:41 Vous savez, la mer des batailles, la mer des batailles, c'est l'école.
02:46 40 ans de lâcheté, 40 ans de soumission, 40 ans de refus.
02:54 Mais la mer de boue, ça induit une vraie...
02:56 Si on veut ouvrir la logique, il faut une vraie rupture.
02:58 À partir du moment où à l'école, tu as un problème.
03:00 Mais si on veut vraiment lutter contre la désinhibition...
03:02 Le fameux...
03:03 Le fameux...
03:04 Le fameux changement de logiciel.
03:06 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
03:07 Ça veut dire que tout ce qui est prévu dans le droit commun, dans les solutions classiques,
03:10 ont échoué.
03:11 Donc, normalement, naturellement, Emmanuel Macron, s'il va au bout de son raisonnement,
03:15 il faudrait proposer des solutions de rupture.
03:18 40 ans d'un certain esprit et vraiment l'école, c'est...
03:21 C'est-à-dire que ça va prendre au moins deux générations.
03:24 Si on veut vraiment...
03:25 Oui, parce qu'il a fallu 40 ans pour mettre la France par terre.
03:27 Non, mais en tout cas, il y a une clarification.
03:29 Non, mais c'est peut-être fini, c'est peut-être tout.
03:30 Il y a une clarification.
03:31 Moi, je me souviens, il avait fait, l'année dernière, un rapprochement direct
03:36 entre l'immigration clandestine et la délinquance.
03:40 Ça a été une première étape.
03:41 Ensuite, devant le Congrès des maires, souvenez-vous, il avait parlé
03:44 de la nécessité de faire un travail de civilisation.
03:47 C'était le terme qu'il avait employé.
03:49 Aujourd'hui, on franchit une étape encore.
03:51 On parle encore de décivilisation.
03:53 Non, mais...
03:54 Pardon, on est dans le cadre d'une sorte de lieu commun.
03:59 On n'en est plus à se féliciter...
04:01 Sauf que c'est le président de la République qui le dit, quand même.
04:03 Oui, oui, enfin, on n'en est plus à se féliciter qu'il s'aperçoive qu'il fasse jour à midi.
04:09 Oui.
04:10 La réalité, c'est qu'effectivement, qui dit décivilisation,
04:13 c'est qu'on n'est plus dans la civilisation française.
04:18 Si on n'est plus dans la civilisation française, c'est parce qu'il y a eu des forces très fortes
04:23 qui nous ont décivilisés, notamment, pardon de le dire, l'immigration.
04:29 C'est l'immigration, principalement, qui a fait que la civilisation française
04:34 n'est plus civilisée, ni plus française, premièrement.
04:37 Deuxièmement, phénomène nouveau, issu aussi de l'extrême-gauche,
04:41 c'est qu'on veut déconstruire.
04:43 On veut déconstruire la civilisation actuelle.
04:46 Alors là, c'est le racialisme et c'est le genre.
04:50 Oui, mais dans le comportement au quotidien...
04:53 Non, mais c'est-à-dire qu'il faudrait que...
04:55 La civilisation n'est plus française. Pardon, oui.
04:57 Je suis désolé d'avoir à dire que malgré tout,
05:03 que je tourne la tête, que ce soit le rapport entre les gens,
05:09 que ce soit l'usage de la langue, que ce soit la solidarité...
05:14 Pardon, oui, la civilisation est moins française qu'elle ne l'était.
05:19 Alors, il y a une chose, pardonnez-moi.
05:21 Véronique Jacquet.
05:22 Oui, c'est qu'il faudrait quand même qu'Emmanuel Macron choisisse son camp.
05:25 Parce que si on veut lutter contre la décivilisation, on arrête le en même temps.
05:29 On arrête, effectivement, le en même temps sur l'immigration,
05:31 sur l'éducation nationale, on met un autre ministre de l'éducation nationale.
05:35 On est tous d'accord là-dessus, bien entendu.
05:37 Je vous rappelle que c'est quand même l'homme qui a dit,
05:39 lors d'une campagne présidentielle, qu'il n'y avait pas de culture française.
05:42 Voilà. Alors, quand on sape soi-même les bases d'une civilisation...
05:47 C'est une bonne remarque.
05:48 En même temps, le progressisme a tout va, parce que c'est quand même son mot magique.
05:51 C'est une bonne remarque.
05:52 Jusqu'à il y a quelques semaines, son mot magique, c'était le progressisme.
05:54 Maintenant, c'est décivilisation. Voilà.
05:56 Non, mais il y a une expression que j'ai souvent employée ici,
05:58 c'est que les lois non écrites, bon, les lois non écrites ont disparu.
06:02 La coutume, en fait.
06:03 Non, c'est quoi une loi non écrite ?
06:05 Non, c'est une culture à points, une valeur à points.
06:07 Non, non, non.
06:08 Ce sont des lois non écrites, pardonnez-moi.
06:09 C'est une éducation. C'est ça la base de l'éducation.
06:12 Non, mais c'est ce qui est partit de la culture, c'est ça que vous voulez dire ?
06:14 Non, mais ce que je veux vous dire, c'est...
06:15 Écrit, oui.
06:16 L'ironie, si vous me permettez d'aller au bout de ma phrase.
06:19 La loi non écrite, c'est quoi ?
06:21 C'est d'entrer dans un train et de ne pas parler avec son portable quand tout le monde est dans le train.
06:26 La loi non écrite, c'est pas insulter.
06:29 Je crois que c'est les soignantes qui disent aujourd'hui qu'elles se font insulter
06:33 ou les médecins se font insulter pour un oui, pour un non.
06:35 Tout ça, c'était des lois, des comportements qui existaient dans la France d'avant
06:40 où un gosse n'insultait pas un policier, où un gosse n'insultait pas un prof,
06:44 où un gosse, il y avait une forme de respect, d'autorité.
06:46 Tout ça, c'était filoché.
06:48 Ça s'appelle la civilité.
06:49 Et aussi des lois de non écrite.
06:52 En revanche, c'est très intéressant ce terme, parce que je vous dis,
06:56 l'extrême droite, c'est Renaud Camus, c'est un concept développé par Renaud Camus.
07:01 Ça peut faire sourire quand même.
07:04 Et repris par Bruno Retailleau, il y a peu, le 17 mai, dans un entretien, il parlait de décivilisation.
07:10 Spectacle de décivilisation.
07:12 Bien sûr, bien évidemment.
07:14 Reims, bien sûr, et on va revenir évidemment sur ce qui s'est passé, parce que tout ça va ensemble.
07:21 En fait, la France est par terre dans plein de domaines.
07:23 L'hôpital, on voit, vous allez entendre, Elisabeth Borne était aujourd'hui avec des soignants,
07:29 mais ce que racontent les soignants, c'est juste effrayant en fait.
07:32 C'est effrayant.
07:33 Mais c'est pas de vague.
07:34 C'est comme l'école, on n'en parle pas.
07:36 Pas de vague, pas de vague, pas de vague.
07:37 Et on n'en parle que quand il y a un fait divers important.
07:40 Et là, on dit, vous entendez, soignants ?
07:42 Vincent Farandez, à Reims.
07:45 Visage fermé, tête baissée, le personnel hospitalier de France a rendu hommage à Karine Mézinaud.
07:53 Plus qu'ailleurs, au CHU de Reims, la colère et l'émotion étaient palpables.
07:57 Dans la cour de l'hôpital, collègues et patients s'étaient réunis pour un moment de recueillement.
08:02 À Paris, une minute de silence a également été observée à l'hôpital Georges Pompidou,
08:07 en présence du ministre de la Santé et d'Elisabeth Borne.
08:11 L'occasion pour la Première ministre de saluer la mémoire de cette mère de deux enfants,
08:15 une professionnelle de santé appréciée de tous.
08:18 Elle se donnait pleinement pour ce métier qu'elle avait choisi.
08:22 L'énergie et la douceur, l'empathie et le professionnalisme,
08:28 la présence toujours pour soutenir ses collègues, pour soigner ses patients.
08:35 Déjà connue pour de possibles violences commises avec un couteau sur quatre personnes,
08:39 le présumé meurtrier, un schizophrène de 59 ans, s'est confié après sa détention.
08:44 Des motivations dévoilées cet après-midi par le procureur de Reims lors d'une conférence de presse.
08:50 Il reconnaissait avoir volontairement agressé les deux membres du personnel de santé
08:54 en raison de leur qualité et parce qu'il en voulait à la psychiatrie,
08:57 qu'il qualifiait de criminel, d'assassin ou encore de faux jetons.
09:01 Écoutez Noémie Schultz qui a défini le profil de celui qui est mis en examen depuis quelques minutes et qui a été incarcéré.
09:10 C'est un homme aux troubles mentaux très important, souffrant de paranoïa, de schizophrénie depuis une quarantaine d'années,
09:16 hospitalisé à plusieurs reprises, reconnu adulte, handicapé.
09:21 Cet homme était sous curatel renforcé, une mesure qui vise à protéger un majeur
09:25 dont on estime qu'il n'est pas capable d'accomplir seul un certain nombre d'actes.
09:29 Et ce qu'on a appris lors de cette conférence de presse, c'est que la mandataire judiciaire en charge de cette curatel
09:34 avait alerté à plusieurs reprises ces derniers mois le psychiatre qui suit cet homme.
09:39 Elle estimait qu'il ne prenait plus son traitement, évoquait des crises verbales.
09:43 Une mandataire judiciaire qui a expliqué aux enquêteurs que la mère du suspect elle-même redoutait un nouveau passage à l'acte.
09:50 Le psychiatre qui le suit depuis 2017 a également été entendu par les enquêteurs.
09:55 Selon lui, il n'y a pas eu de rupture de traitement, il ne s'attendait pas à ce passage à l'acte.
10:00 Il pensait son patient stabilisé.
10:02 Pourtant, des médicaments retrouvés au domicile de cet homme laissent penser qu'il avait peut-être stoppé son traitement.
10:09 Le procureur a demandé sa mise en examen pour tentative d'assassinat et assassinat,
10:14 ainsi que son placement en détention provisoire dans une unité hospitalo-pénitentiaire.
10:19 Le procureur qui attend maintenant que l'enquête puis la justice fassent la lumière entre crime de haine et crime de folie.
10:27 Oui, mais...
10:28 La lumière, il n'avait rien à faire dehors.
10:31 Non, mais faire la lumière...
10:32 C'est aussi le problème de la psychiatrie.
10:33 Éventuel... Non, je vais beaucoup plus loin.
10:35 La psychiatrie, certes, mais c'est difficile de faire un pronostic à coup sûr.
10:39 Mais que faisait-il dehors ?
10:41 Ah oui, c'est ce que je veux dire.
10:42 Non, mais ça c'est de la responsabilité de la justice, pardon.
10:45 Oui.
10:46 Lorsque le juge rend son ordonnance qu'il saisit la Chambre d'instruction
10:50 pour la déclaration d'irresponsabilité pénale,
10:53 avec à la clé une hospitalisation psychiatrique forcée,
10:57 pourquoi on va attendre un an, donc l'audience c'était aujourd'hui,
11:01 pour prendre cette décision ?
11:03 Je pense que ça mérite sans doute une inspection des services judiciaires.
11:07 Pourquoi il y a eu ce hiatus dans le temps, alors que ce type était dangereux
11:11 et qu'il avait déjà poignardé à quatre reprises en 2017 ?
11:14 C'est le mot du procureur de Reims, Mathieu Bourret.
11:17 La mandataire, qui a été entendue dans le cadre de la présente enquête,
11:24 a fait état de plusieurs crises verbales depuis l'été 2022,
11:28 la dernière le 15 mai 2023,
11:31 et a précisé s'en être ouverte à plusieurs reprises aux psychiatres depuis deux ans,
11:35 faisant des signalements non suivis des faits selon elle,
11:39 précisant que la mère de l'intéressé qui n'a pu être entendue
11:42 avait les mêmes craintes d'un nouveau passage à l'acte.
11:45 Elle ajoutait ne pas avoir été surprise de ce nouveau passage à l'acte.
11:49 Fin octobre 2022, elle avait même sollicité du juge des tutelles son désaisissement
11:54 au regard de la dangerosité potentielle et imprévisible de l'intéressé
11:58 en lien avec sa pathologie psychotique,
12:01 justifiant selon elle un suivi médical permanent.
12:04 Donc la mandataire de la cure-attelle.
12:06 Oui, celle qui est chargée.
12:07 Donc elle demande d'être désaisie parce qu'il est trop dangereux,
12:09 c'est ce que je comprends.
12:10 Elle a peur.
12:11 Elle ne s'est plus gérée en tout cas.
12:12 Nous sommes d'accord.
12:13 Et le juge ne bouge pas.
12:14 Ça ne bouge pas.
12:15 Bon.
12:16 Question qui se pose quand même.
12:17 Monsieur Ruffin disait ce matin qu'il fallait soigner évidemment ces jeunes gens,
12:21 moins jeunes d'ailleurs, sur l'antenne d'Europe 1,
12:24 plus que les enfermés.
12:26 Mais évidemment le procès de la psychiatrie,
12:28 en tout cas le dossier de la psychiatrie, sera ouvert ces prochaines heures.
12:31 Je voulais qu'on écoute des échanges entre Elisabeth Borne...
12:34 Ça n'a pas de sens.
12:35 Ça n'a pas de sens.
12:36 Soigner...
12:37 Il faut soigner les gens qui sont malades.
12:39 Il est malade.
12:40 Mais attendez, il y a des limites au pouvoir de la psychiatrie.
12:44 Ce type est manifestement fou à enfermer.
12:46 Il n'était pas enfermé.
12:47 Tout le reste, c'est de la littérature.
12:49 Je crois que vous n'avez pas tort.
12:50 On ne s'est pas soigné là-bas.
12:51 Mais c'est dur de dire ça parce que c'est considéré qu'il n'y a pas d'espoir.
12:55 C'est encore plus dur de voir ce qui s'est passé.
12:57 Mais vous avez raison.
12:58 Mais Pascal, vous savez, dans les hôpitaux psychiatriques...
13:00 Ce discours-là est très difficile à entendre parce qu'on pense toujours qu'on ne peut pas le savoir.
13:04 Je peux le dire simplement, le soir ou le lendemain d'un drame, sinon c'est indicible.
13:10 Mais attendez, Pascal, ça, ça se pratique.
13:12 Le problème, c'est qu'il n'y a pas assez de place.
13:14 Aujourd'hui, quelqu'un qui a hospitalisé, interné d'office à Sainte-Anne, par exemple, à Paris,
13:18 c'est sur décision de qui ?
13:19 Ce n'est pas de la justice.
13:20 Souvent, c'est la décision du préfet de police de Paris.
13:23 C'est un pouvoir administratif.
13:25 Et en fait, la difficulté, c'est qu'il n'y a pas assez de place.
13:27 Même les préfets dans les départements sont souvent très embêtés parce qu'en fait,
13:30 ils veulent placer des gens.
13:31 Mais il y a tout simplement un stock de place qui est insuffisant.
13:34 La violence au quotidien des soignants.
13:36 Écoutez l'échange avec Mme Born et les soignants de Pompidou, de l'hôpital Pompidou ce matin,
13:43 qui parlent des patients.
13:44 Tendez l'oreille et je crois que de toute façon, c'est sous-titré.
13:46 C'est vrai qu'on a partout, dans tous les services, des mouvements de violence assez incontrôlés.
13:54 Même pour une chambre.
13:55 On parle des familles, plutôt, j'imagine.
13:57 C'est plutôt les patients et les familles.
13:58 En fait, ils ne supportent pas la frustration et l'angoisse.
14:03 Oui, et puis c'est vrai que plus on imagine, il peut y avoir de l'angoisse, du stress aussi.
14:07 Oui, bien sûr, on comprend tout ça.
14:09 Mais ce n'est pas juste le fait de ne pas avoir une chambre seule.
14:12 Ça met des gens dans des colères terribles.
14:14 Et pour les soignants, c'est très compliqué au quotidien.
14:19 J'ai vu les agressions verbales qui sont devenues moines et courantes,
14:22 qui sont passées comme ça.
14:24 En fait, les infirmières ne font même plus de signalement quand elles sont agressées.
14:28 C'est pour ça que je pense que ça passe aussi dans le quotidien.
14:32 Parce qu'elles ont le sentiment de ne pas avoir de réponse derrière.
14:36 Moi, qui fais deux ans de ces enjeux de nuit,
14:40 j'ai été confrontée beaucoup à ces agressions,
14:44 en un petit peu de nuit notamment, en urgence.
14:46 Et c'est vrai qu'elles ne cherchent pas à aller plus loin.
14:49 Il n'y a pas de concept d'acte derrière une répression,
14:53 c'est ça que je pense.
14:55 C'est là qu'elle est la responsabilité des politiques.
14:57 Parce qu'ils n'ont pas de courage.
14:58 Parce que tous les ministres de la Santé,
15:00 leur but, c'est de faire croire ou de faire passer
15:03 une image sans doute positive de l'hôpital.
15:06 Ils ne veulent pas dire que c'est l'enfer.
15:08 Mais cet échange est intéressant, parce qu'on voit les infirmières
15:11 qui disent qu'elles sont au plein cœur d'un processus de décivilisation.
15:16 C'est-à-dire à se faire fracasser pour rien.
15:18 On voit du plus fort aux urgences, etc.
15:20 Et on a la réponse de la Première ministre qui dit
15:22 "Ah c'est le stress, c'est un peu d'angoisse,
15:24 non c'est bien plus grave que ça".
15:26 Vous avez bien raison, mais les hommes politiques manquent de courage.
15:28 Ils pensent effectivement à leur avenir personnel parfois.
15:32 Ils ne veulent pas dire des choses qui font mal.
15:36 Ils font de la com' et c'est le pas de vague
15:39 à l'hôpital, à l'école et dans tous les domaines.
15:42 Ce que je peux comprendre d'ailleurs, c'est des systèmes.
15:44 Après on va dire "Ah oui mais arrête, il y a autre chose à faire,
15:47 tu ne vas pas foutre le bordel dans l'hôpital".
15:49 Non, ne dis pas ça, ce n'est pas utile de le dire.
15:51 Oui mais en ce moment on est à 40 ans.
15:53 40 ans. 40 ans de démission.
15:56 Si on veut que l'hôpital marche mieux.
15:58 Bah oui.
15:59 Si on veut Pascal que l'hôpital...
16:01 Parce que ce qu'a dit la dame, ça existe depuis des années.
16:03 Je me garderais bien dans cette affaire-là
16:09 de faire le procès des politiques, seulement des politiques.
16:13 Mais qu'est-ce qu'elle dit, ces dames-là, elles ne sont pas écoutées.
16:16 Moi, il y a encore 20 ans, dans la foulée de mai 68,
16:22 vous avez des docteurs intellectuels qui expliquaient
16:25 qu'il n'était pas normal qu'il y ait quelqu'un
16:27 enfermé dans un hôpital psychiatrique.
16:30 Non mais là c'est autre chose, on n'est plus sur un hôpital psychiatrique.
16:33 Là on est sur des gens à Pompidou.
16:35 On est sur la violence quotidienne.
16:37 Mais qui font face à des gens qui souvent relèvent de la psychiatrie.
16:40 Non, non, pas ces gens-là, pardonnez-moi.
16:42 Il y a aussi les agressions du quotidien.
16:44 Non, non, en fait l'hôpital devrait être sanctuarisé,
16:47 tu ne devrais pas rentrer n'importe comment.
16:49 Les familles, elles n'ont peut-être pas rentré n'importe comment.
16:51 Et les urgences, qu'est-ce qui se passe dans les urgences ?
16:53 En fait, ce qui se passait avant, c'était sanctuarisé.
16:55 Moi, je pense qu'il serait peut-être temps
16:58 de rendre l'hôpital aux médecins.
17:01 Voilà, c'est ce que je pense.
17:03 Je pense que le pouvoir au sein de l'hôpital
17:05 doit revenir au corps médical et pas au corps administratif.
17:09 Or, aujourd'hui, vous avez pléthore d'agents administratifs
17:12 dans les hôpitaux qui dirigent et qui, eux,
17:15 estiment quels sont les besoins matériels
17:18 et que le médecin n'a pas grand-chose à dire.
17:21 On l'a dit tous les jours, je vous assure.
17:23 Bon, alors, excusez-moi.
17:24 Oui, mais Pascal, il y a eu le Ségur de la santé.
17:26 Mais là, c'est sur les violences, ça n'a rien à voir avec les violences.
17:28 Comment ça n'a rien à voir ? L'organisation d'un hôpital,
17:30 ça n'a rien à voir avec les violences ?
17:32 La structure d'un hôpital, la surveillance d'un hôpital.
17:34 Écoutez M. Véran, le porte-parole du gouvernement
17:36 sur les violences aujourd'hui.
17:38 Le gouvernement est déterminé à prendre
17:41 toutes les mesures nécessaires pour protéger ses agents.
17:44 Et les drames qui sont intervenus et auxquels j'ai fait allusion
17:48 en ouverture de ce compte-rendu montrent l'urgence
17:51 à continuer d'agir. Ce n'est pas le début de l'action,
17:53 c'est la continuité de l'action, voire l'amplification
17:55 là où c'est nécessaire. Mais interrogeons-nous.
17:57 Interrogeons-nous sur une société au sein de laquelle
18:00 les gens qui soignent, qui prennent soin,
18:02 les gens qui portent la blouse,
18:04 les gens qui consacrent leur journée, leur nuit
18:06 à préserver la santé des autres, se voient menacés.
18:09 Il n'y a même plus cette limite, cette restriction,
18:15 cette capacité à respecter celui ou celle
18:19 qui sauve la vie des gens et soigne.
18:21 Elle est malade, gravement malade.
18:26 Et ceux qui ne s'en rendent pas compte
18:29 ne voient pas ce qui se passe, cette déliquescence.
18:32 Ce qu'il dit là, ça peut se dire de la même manière
18:34 à l'école.
18:35 Pour les policiers, pour les pompiers, pour les enseignants,
18:37 pour tous ceux qui représentent une parcelle d'autorité.
18:40 - Mais ça dépasse même la question de l'autorité.
18:42 En fait, toute personne qui est en contact avec du public maintenant...
18:45 Avant, je pensais...
18:46 Mais moi, je trouve que l'évolution, avant,
18:48 je me disais que c'est la défiance de l'acte de l'autorité.
18:50 L'infirmière, ce n'est pas une policière.
18:52 Elle ne représente pas l'autorité.
18:55 Maintenant, dès que vous exercez un métier
18:58 de service public, en contact avec des gens,
19:01 tout est insupportable pour les gens.
19:03 - Il est spécial qu'elle ait un cadre de la civilisation française.
19:06 - Bien sûr. - Exactement.
19:07 - Donc il y a un souci d'éducation.
19:09 On disait dans le temps, vous êtes bien élevé.
19:11 Vous allez attendre votre tour.
19:13 S'il vous plaît, monsieur, pardonnez-moi.
19:15 Vous savez, il y a des cours...
19:16 À l'école, il y a des cours de morale.
19:18 - Absolument.
19:19 - Et ça faisait rire, la morale.
19:21 Évidemment.
19:22 Il y a Rungard, la leçon de morale.
19:24 Tu parleras gentiment, etc.
19:25 Ça n'existait plus.
19:26 - 5 minutes tous les matins.
19:28 - 50 ans.
19:29 1968, 50 ans de France.
19:32 Et nous, on peut le voir, puisqu'on a connu une autre France.
19:35 On peut juger.
19:36 On peut voir comment c'était.
19:37 Les jeunes, ils ne s'en rendent pas compte.
19:39 Mais nous, on sait comment c'était.
19:41 Bon, la pause.
19:42 À tout de suite.
19:43 Adrien Spiteri nous rappelle les titres du jour.
19:48 - Les violences, quelle que soit la cause,
19:53 ont un processus de décivilisation.
19:55 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron.
19:57 Le président s'y est exprimé en Conseil des ministres.
20:00 Aujourd'hui, sur les événements tragiques des derniers jours.
20:03 Dimanche, 3 policiers.
20:04 3 policiers ont perdu la vie dans un accident de voiture.
20:07 Lundi, une infirmière a été assassinée au CHU de Reims.
20:11 Et justement, du nouveau, dans l'affaire de l'infirmière
20:14 tuée au CHU de Reims lundi,
20:16 le principal suspect mis en examen pour assassinat
20:19 est placé en détention provisoire.
20:21 Information du parquet ce mercredi.
20:23 Ce rayon de 59 ans souffrirait de schizophrénie et de paranoïa.
20:28 Il dit avoir voulu se venger du personnel hospitalier
20:31 qu'il aurait, selon lui, maltraité.
20:34 Et puis plusieurs milliers de personnes ont défilé aujourd'hui
20:37 à Saint-Brévin-les-Pins, en soutien aux maires démissionnaires
20:40 de cette commune de Loire-Atlantique.
20:42 Plusieurs élus de gauche, dont le patron du PS, Olivier Faure,
20:45 était présent.
20:47 Yannick Morese n'a pas pris part au défilé.
20:49 Il a en revanche pris la parole devant sa mairie
20:52 au passage du cortège.
20:54 Ça c'est encore un excellent sujet
20:56 parce que la récupération invraisemblable
20:59 de la gauche française,
21:01 un rassemblement en soutien aux maires divers de Saint-Brévin-les-Pins,
21:04 Yannick Morese n'a même pas voulu.
21:06 Il l'a dit devant Yannick Faure, d'ailleurs, il a pris la parole.
21:09 - Olivier Faure. - Olivier Faure.
21:11 Et il a dit "vous instrumentalisez".
21:15 Mais l'instrumentalisation c'est à géométrie variable, vous avez remarqué.
21:18 Là ils ont instrumentalisé parce que c'était sans doute
21:22 des manifestations de droite qui avaient provoqué de reconquête, c'est bien ça.
21:26 - C'est incroyable, c'est parce qu'il y avait provoqué un peu de colère.
21:31 - Dans cette affaire de Saint-Brévin, certes il y a eu effectivement des menaces
21:36 qui ne venaient pas de la gauche,
21:38 mais personne ne sait qui a incendié
21:42 et Dieu merci, il n'y a pas eu mort d'homme.
21:44 Quand ils se disent que dans l'affaire Lola,
21:46 on savait tout, on savait ce qui s'est passé,
21:48 on savait pourquoi c'était fait, la pauvre môme,
21:50 elle en est morte, et là par contre,
21:52 ça serait une récupération odieuse.
21:54 - Et alors c'est Johanna Rolland, la maire de Nantes,
21:57 qui ferait mieux de s'occuper de la sécurité de sa ville
21:59 plutôt que de manifester à Saint-Brévin,
22:01 qui récupère et instrumentalise, et le maire n'y va même pas.
22:04 Le maire de Saint-Brévin dit "non moi je ne veux pas être avec vous".
22:07 - Il dit que c'est formidable.
22:08 - Mais c'est d'extrême droite.
22:10 Écoutez Olivier Faure, il a tout dit.
22:11 C'est d'extrême droite, on est là, bah d'extrême droite.
22:13 Donc elle est là, le danger fasciste est là,
22:15 donc on est là et on défile.
22:17 Écoutez M. Faure.
22:19 - Le message il est simple, il est double,
22:22 c'est à la fois le soutien à un maire qui fait son boulot
22:25 et en même temps c'est aussi la volonté de lutter
22:28 contre ces idées d'extrême droite qui se répandent
22:31 et qui donnent une légitimité à des gens
22:34 qui viennent contester tout simplement la loi de la République.
22:37 Et donc il faut un moment mettre le haut là
22:39 et faire en sorte de retrouver cet état d'esprit
22:42 qui était celui de 2015,
22:43 celui où toute la France se retrouvait autour de valeurs
22:46 qui sont des valeurs simples
22:47 et qui sont celles que nous avons toujours proclamées ensemble.
22:50 Et c'est un moment où effectivement
22:53 tout le monde devrait être là.
22:54 Aucune volonté de récupération.
22:56 On n'est pas venu avec des drapeaux du PS,
22:59 de la France Insoumise, des écologistes ou du Parti Communiste.
23:02 On est venu en fait avec nos écharpes tricolores
23:05 simplement pour dire que ici nous défendons des idées,
23:08 des valeurs qui sont celles de tous les républicains.
23:10 - Il n'y avait pas grand monde, disons-le.
23:12 - C'est pas un franc succès.
23:14 - C'est un peu tardif.
23:16 - Bah oui, sans doute.
23:18 Donc Sam Raven, ça nous intéressait aussi de parler de cela.
23:23 Vous vouliez parler peut-être de Brut,
23:26 de ce qui va se passer avec ces migrants qui...
23:29 - Un sujet intéressant.
23:30 - Qui a un tout petit lien quand même avec Sam Raven-Lépin.
23:34 - Et qui effectivement, je vous propose de voir le sujet
23:38 pour les Jeux Olympiques puisque...
23:40 Ah non, Benjamin Nau me dit que ce sujet n'est pas prêt,
23:44 mais on peut en parler très rapidement.
23:46 C'est-à-dire que ce sont des...
23:47 - En fait, très simplement...
23:48 - Demandeurs d'asile qui vont être...
23:50 - En fait, tout a commencé...
23:51 - Qui vont quitter Paris pour aller en région.
23:53 C'est ce qu'avait dit d'ailleurs Emmanuel Macron.
23:54 - En fait, il y a une opération dans les milieux policiers,
23:57 d'ailleurs c'est comme ça qu'il dit ça,
23:58 c'est l'opération "Nettoyer Paris".
23:59 C'est-à-dire que l'objectif, c'est de donner un visage
24:01 le meilleur possible de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024.
24:04 Et donc en fait, il y a deux publics qui sont ciblés.
24:06 Il y a les migrants, et je mets les demandeurs d'asile dedans,
24:09 et aussi les sans-abri.
24:11 Et donc l'objectif, en fait, c'est de répartir
24:13 dans les régions françaises, toutes ces personnes-là
24:16 qui ont... certains ont peut-être envie de rester d'ailleurs à Paris.
24:19 Et donc en fait, on demande à des maires,
24:21 à des présidents de départements,
24:23 d'assumer les conséquences politiques qui ont été prises à Paris
24:27 par un gouvernement qui, par exemple, a laissé entrer des migrants
24:31 sans limite, sans restriction, sur le territoire.
24:34 Et donc, objectivement, c'est un sujet qui est assez choquant.
24:37 Et moi, c'est la première fois que je suis plutôt d'accord
24:39 avec les associations, même Utopia 56,
24:42 c'est pourtant pas une association que je porte dans mon cœur.
24:44 Mais si vous voulez, les associations expliquent que voilà,
24:47 c'est très cynique, et objectivement, c'est cynique,
24:49 parce que le vrai courage aurait consisté à affronter le problème,
24:53 à la fois de la gestion migratoire,
24:55 et à la fois du problème des sans-abri.
24:57 Dans l'actualité, aujourd'hui également,
24:59 il y a l'acquittement, en Suisse, de Tariq Ramadan,
25:04 qui est un sujet sur lequel vous souhaitiez revenir.
25:08 Il était accusé de viol.
25:10 Et il est aujourd'hui, nous senti par la justice suisse.
25:15 De vous à moi, je comprends le dilemme.
25:18 Je suis pas suspect d'une immense sympathie pour Tariq Ramadan,
25:22 et de fois où je l'ai eu contre moi dans un débat,
25:26 on n'a pas senti une sympathie réciproque et mutuelle.
25:30 Mais en tant qu'avocat, je comprends parfaitement
25:34 le dilemme qu'ont eu les magistrats suisses.
25:38 Je le répète sincèrement,
25:40 parce que c'est pas un accusé de viol habituel,
25:43 M. Tariq Ramadan.
25:45 C'est quelqu'un d'intelligent, de bon, de beau...
25:48 - De bon, vous avez dit ?
25:50 - D'intelligent, de beau, de connu,
25:52 ce qui représente quand même une sorte de...
25:55 Souvent, c'est plutôt aphrodisiaque, comme donnée.
25:59 Si, je vous assure que quelqu'un de beau, d'intelligent et de célèbre,
26:04 il a tendance à plaire aux femmes.
26:06 - Non mais attention de ne pas dire ce que j'entends parfois,
26:09 il n'avait pas besoin de ça, vous voyez.
26:11 J'entends ça parfois, j'ai connu, manifestement.
26:15 Dans l'actualité, il y a des gens très glorieux, très beaux...
26:19 - Je dis simplement...
26:20 - Et qui ont violé des jeunes femmes.
26:22 - Je dis simplement, y compris dans cette affaire-là,
26:25 pardon de vous le dire, dans cette affaire-là,
26:28 c'est la dame, effectivement, qui est allée au contact.
26:30 C'est comme ça, c'est pas un conté, c'est un autre contact.
26:33 Le problème de M. Tariq Ramadan,
26:35 vous êtes bon, toujours, regardez, vous êtes sévère.
26:37 - Pour tout vous dire, je ne connais pas précisément
26:40 cette affaire que vous semblez connaître avec précision.
26:42 Vous dites que c'est la femme qui est allée au contact.
26:44 - J'en avais parlé dans une autre émission qui n'était pas la vôtre,
26:47 avec Marcini, qui était à l'époque l'avocate de Ramadan.
26:49 Le problème de Tariq Ramadan, c'est que, pour son malheur
26:53 et surtout pour le malheur de ses partenaires,
26:55 c'est qu'il a une libido qui tourne vers la contrainte
26:58 et vers la violence, d'accord ?
27:00 La contrainte et la violence,
27:01 donc ça ne fait pas plaisir à ses partenaires.
27:03 Mais dans la loi, telle qu'elle est aujourd'hui,
27:06 vous pouvez avoir une emprise intellectuelle,
27:08 vous pouvez avoir une emprise forte,
27:09 vous pouvez même ne pas vous conduire au départ
27:11 comme une gentleman, de là à dire...
27:13 Vous pouvez faire des guémas ?
27:15 - Je fais des guémas, c'est un peu spécieux.
27:17 - C'est ce qu'on dit, mais c'est ce qu'on dit,
27:19 les magistrats helvétiques ont dit.
27:21 - Vous voulez qu'on écoute l'avocate ?
27:25 - Très volontiers.
27:26 - L'avocate de Tariq Ramadan.
27:28 - Je savais que vous ne seriez pas d'accord avec moi.
27:29 - C'est pas que je ne suis pas d'accord.
27:31 C'est d'abord que je connais mal cette affaire,
27:33 que je n'ai pas suivi aussi précisément,
27:35 manifestement, que vous.
27:37 - Ce verdict n'est ni un coup de tête,
27:40 ni un coup de cœur.
27:42 C'est un verdict éclairé,
27:44 c'est un verdict inspiré que de raison,
27:47 c'est un verdict qui reprend et qui restitue
27:50 tous les éléments de la procédure.
27:53 J'espère que ce verdict soulèvera les consciences
27:58 parce qu'il n'y a rien de pire que d'être accusé
28:01 d'un crime qu'on n'a pas commis.
28:03 La vérité est désormais en marche
28:06 et nous espérons qu'elle ira loin.
28:09 - On ne revient pas sur un acquittement.
28:11 - Appel, en Suisse, il y a appel.
28:14 - Oui, ils ont tué un appel.
28:15 - Il a été acquitté.
28:16 - Il a été acquitté, oui.
28:17 - Il y aura un second procès.
28:19 - Il y aura un second procès.
28:20 - Mais dans les mêmes...
28:21 - Ce qui m'étonne toujours, c'est,
28:23 pourquoi vous avez des convictions
28:25 sur un sujet comme ça ?
28:26 Par définition, vous n'y étiez pas.
28:28 - Je vais vous dire quelque chose.
28:30 - On pourrait avoir une forme de nuance.
28:32 Pas de nuance d'ailleurs, mais de...
28:34 - Je vais vous étonner beaucoup.
28:36 - Pourquoi vous croyez plus la parole de Ramadan
28:38 que la parole de cette femme, par exemple ?
28:40 - Je dis que lorsque vous avez deux paroles
28:43 qui sont contraires, d'accord,
28:45 et qu'il n'y a pas de témoin de la scène,
28:48 le doute doit profiter à l'accusé.
28:50 C'est l'un des principes.
28:52 - Non, mais ça c'est autre chose.
28:53 C'est pas ce que vous disiez tout à l'heure.
28:54 - Mais c'est...
28:55 - Ça c'est autre chose.
28:56 Ça, ça peut s'entendre.
28:57 C'est un argument qui peut s'entendre.
28:58 - J'ai expliqué les motivations des jugés helvétiques.
29:00 - Oui, non.
29:01 - Mais c'est pas...
29:02 - Vous avez dit...
29:03 - Non.
29:04 - Il est en train de dire
29:05 qu'il a été accusé au bénéfice du doute.
29:06 - Oui, ça c'est pas...
29:07 - C'est certain.
29:08 - Oui, mais ça c'est pas la même chose.
29:09 - Ah non, mais attendez.
29:10 - Ça, ça peut s'entendre.
29:11 - Non, mais attendez.
29:12 - Oui, mais je...
29:13 - Mais ce que vous disiez avant,
29:14 la dame est allée au contact.
29:15 - Mais c'est là.
29:16 - Non seulement la dame...
29:17 - C'est là.
29:18 - M. Provence.
29:19 - Ça veut dire que...
29:20 - Non seulement la dame est allée au contact,
29:21 mais après la nuit qu'elle a passée,
29:23 elle a encore adressé un message
29:25 énabouré à M. Rabat.
29:26 - Oui, mais c'est arrivé...
29:27 - Est-ce que vous critiquez pas
29:28 entre les lignes les dérives de MeToo ?
29:29 - C'est arrivé parfois dans d'autres affaires.
29:30 - Est-ce que...
29:31 - Ah bah c'est sûr.
29:32 - Est-ce qu'entre les lignes,
29:33 c'est pas ça que vous voulez dire ?
29:34 - Je vois qu'on ne peut rien vous cacher.
29:35 - J'ai l'impression, j'essaie d'auditer.
29:36 - Je crois...
29:37 - Non mais, pardon, entendons.
29:38 - Il y a des affaires où on sait très bien
29:39 que parfois, des femmes ont été violées
29:41 et elles ont envoyé un mail ou une lettre...
29:45 - Je vous en prie, ça s'entend.
29:49 - Il peut arriver même que,
29:51 même si vous êtes en terrain conquis,
29:53 vous vous conduisiez comme une brute épouvantable.
29:57 Ça devrait pouvoir être réprimé.
29:59 Mais quand il n'y a pas de témoins...
30:01 - Alors, selon nos conférences de Sud-Ouest,
30:02 Gérard Depardieu se produit à Bordeaux ce soir.
30:04 L'acteur doit chanter Barbara au théâtre féminin.
30:06 Il devait s'y produire pour deux jours, hier et aujourd'hui.
30:09 Mais la date d'hier a été annulée.
30:10 13 femmes ont dénoncé des agressions sexuelles
30:12 et viols commis par Gérard Depardieu.
30:14 Ça, ce sont des images de Bordeaux d'aujourd'hui.
30:17 Gérard, l'aigle noir, c'est toi.
30:18 Et effectivement, il peut...
30:20 Alors, Gérard Depardieu, aujourd'hui,
30:21 il est mis en cause dans ces affaires-là.
30:23 D'ailleurs, on parlera tout à l'heure, peut-être,
30:25 de Mediapart, qui s'est laissé 15 ans.
30:27 Mais c'est Mediapart, je crois,
30:28 qui avait soulevé cette enquête.
30:31 Est-ce que...
30:32 Comme ces images sont arrivées pendant l'émission,
30:34 je demande à Benjamin Nau.
30:35 Nous avons des réactions de manifestantes.
30:39 Je propose de les écouter.
30:41 Je pense que c'est complètement inutile.
30:45 Il faut faire la séparation entre l'œuvre et l'homme.
30:48 C'est compliqué, ça.
30:50 Il y a quand même une instruction en cours.
30:52 C'est très compliqué.
30:53 Après, c'est la parole des uns et des autres.
30:55 Oui, tout est compliqué.
30:56 S'il a fait des choses répréhensibles,
30:58 qu'il soit jugé, qu'il soit condamné.
31:00 Actuellement, il ne l'est pas.
31:02 Donc j'ai payé ma place.
31:03 C'est Charlotte Arnoux qui a témoigné.
31:06 Elle est danseuse, pianiste, comédienne.
31:08 Elle accuse notamment Gérard Depardieu de viol.
31:10 Elle a survi un enfer.
31:11 Elle considère Gérard Depardieu comme un petit-père.
31:13 Car c'est un ami.
31:14 Elle le considère en tout cas comme un petit-père.
31:17 Car c'était un ami de son vrai père.
31:19 L'acteur a été mis en examen pour viol et agression sexuelle en 2020.
31:22 En 2018, il aurait violé une jeune comédienne.
31:24 Des faits qu'il conteste.
31:25 C'est toujours compliqué, ces histoires.
31:28 D'abord, on n'a pas tenu la chandelle.
31:30 Dit le dicton populaire.
31:32 On a quand même une jeune femme.
31:34 Le consentement féminin, de toute façon,
31:36 est toujours très compliqué à analyser.
31:39 Vous avez cette jeune femme, Mlle Arnoux,
31:42 qui se rend chez Gérard Depardieu.
31:45 Effectivement, visiblement, il essaie de la violer.
31:48 Elle revient la semaine d'après dans la même maison.
31:52 Je ne sais pas.
31:54 Moi, je serai allée une première fois.
31:55 Je partirai en courant.
31:56 Je n'irai pas une deuxième fois.
31:57 Je pense qu'il y a un climat, un contexte
32:00 qui est difficile à prendre en compte et à analyser
32:04 parce qu'on n'y était pas.
32:06 Après, ce qui me choque un peu,
32:08 je ne dis pas que sa parole doit être remise en cause.
32:10 Je dis qu'elle a certainement raison.
32:12 Mais je dis que pour l'instant, c'est parole contre parole
32:15 et qu'on a droit à un tribunal populaire dans la rue.
32:17 Je dis aussi que sa cible des hommes
32:20 qui sont toujours des monstres du cinéma,
32:24 avec sans doute un comportement de prédateur,
32:26 vis-à-vis des femmes.
32:28 Vous vous souvenez, il y avait déjà eu des affaires comme ça
32:30 où Catherine Deneuve avait pris la défense, d'ailleurs,
32:32 de certains grands acteurs français
32:34 en disant que c'est peut-être un peu générationnel,
32:37 qu'il y a peut-être des comportements qui ont été déplacés.
32:39 Mais nous, une certaine génération, nous l'acceptions
32:42 et maintenant, ça ne passe plus du tout.
32:44 Voilà.
32:45 Donc, je pense que ce sont des affaires éminemment complexes.
32:47 Ça va même encore plus loin puisque certains
32:49 qui ont été blanchis...
32:51 Oui, certains ont été blanchis.
32:53 Je pense à Luc Besson, par exemple.
32:54 Mais d'autres vont être condamnés pour des faits moins graves.
32:56 Ils continuent à faire l'objet de la vindicte de ce mouvement.
32:58 Ou M. Johnny Depp.
32:59 Donc là, c'est le tribunal médiatique
33:01 qui se fout même des décisions de justice.
33:03 On est d'accord.
33:04 Johnny Depp.
33:05 Johnny Depp, par exemple, oui.
33:06 Quoi, Johnny Depp a pu monter à Cannes,
33:08 les marches et lui...
33:10 Il y en a eu des polémiques.
33:11 Oui, mais quand la justice passe, quand même,
33:14 c'est un peu différent.
33:15 Quand la justice passe, c'est un peu différent.
33:17 Là, la justice n'est pas passée.
33:19 Là, le problème, c'est que ça se lève.
33:21 La question, c'est est-ce qu'il faut suspendre...
33:22 Si on va au bout de la question.
33:24 Est-ce que quelqu'un qui est visé par une plainte
33:26 a le droit de se produire en spectacle ?
33:28 Moi, je considère, je suis assez basique.
33:30 C'est-à-dire que déjà, en fait, il a le droit de se...
33:32 Du moment que son œuvre n'est pas condamnable,
33:34 il a le droit de se produire.
33:35 Ensuite, s'il a fait des choses répréhensibles,
33:38 il faut attendre que la justice passe.
33:40 Et donc, s'il doit être condamné, il est condamné.
33:42 Ensuite, chacun fait son choix.
33:43 Sinon, en fait, on peut retirer aussi
33:45 toutes les œuvres de Picasso.
33:46 Mais si on fait la liste de tous les...
33:48 Mais si, c'est tout est lié.
33:49 Je répète toujours la même chose.
33:50 Donc là, simplement, il y a la présomption d'innocence.
33:54 C'est tout.
33:55 Je pense que la présomption d'innocence,
33:56 il faut être clair là-dessus.
33:57 Il n'a pas été condamné.
33:58 C'est précisément quand quelqu'un n'a pas été jugé
34:02 que cette présomption d'innocence...
34:04 Mais moi, j'ai une...
34:05 Mais quand bien même...
34:06 Résonnons par l'absurde.
34:07 Le jour où...
34:08 S'il était condamné, est-ce que pour autant,
34:10 il faut interdire, par exemple, de diffusion
34:12 tous les films dans lesquels il joue ?
34:13 Non, mais en fait, c'est sans fin.
34:15 Mais je vous assure, c'est aujourd'hui ce qui se fait.
34:18 C'est dramatique.
34:19 J'espère que vous n'avez plus de films.
34:20 Mais Céline, il faut le...
34:21 Je pense que vous n'aurez pas un film de Roman Polanski
34:24 sur une chaîne des services publics.
34:26 Non, mais...
34:27 Je ne crois pas aujourd'hui ce risque-là.
34:29 Peut-être.
34:30 Ils seront montrés du doigt.
34:31 Pour aller dans votre sens,
34:32 je connais personnellement un artiste
34:34 qui n'est pas encore jugé,
34:36 qui nie les faits,
34:38 et que le juge a interdit de se produire.
34:40 Voilà, oui.
34:41 C'est clair qu'il ne peut plus travailler.
34:42 Et ça, pour le coup, c'est...
34:43 Et donc, voyez que là, il y a déjà un préjugement,
34:46 quelque chose, avant même le jugement,
34:48 puisqu'on a interdit...
34:49 Il y a déjà une forme de condamnation.
34:50 Ce que je veux dire, c'est que...
34:51 J'ai fait une proposition que personne ne retient,
34:53 mais je la répéterai à chaque fois.
34:54 Au moins, il y a une chose de salut public,
34:57 c'est que dans ces affaires-là,
35:00 tant que la personne n'est pas mise en examen...
35:03 À partir de la mise en examen,
35:04 ça veut dire qu'il y a un petit quelque chose de présomption.
35:06 Oui.
35:07 Mais avant la mise en examen,
35:08 il ne devrait...
35:09 La publicité devrait être interdite.
35:11 Et là, il y a des mises en examen ?
35:12 Oui, oui, non, mais...
35:13 De manière générale, on ne devrait pas jeter en peinture publique
35:19 le nom de personne,
35:20 donc forcément des gens connus,
35:21 sinon les autres s'en foutent,
35:23 des gens connus,
35:24 tant que la personne n'est pas mise en examen.
35:26 C'était le cas il y a encore 20 ans.
35:27 On n'avait pas le droit de donner les noms.
35:28 Oui, mais sauf, cher Géluy Niam,
35:30 que votre proposition est tenue dans un monde
35:32 où il n'y avait pas de réseaux sociaux.
35:33 Parce que si la presse ne donne pas le nom
35:35 et que les réseaux sociaux les donnent,
35:37 c'est la même chose.
35:38 Mais bon, ça effacerait déjà beaucoup de choses.
35:40 Il n'a jamais été interdit.
35:41 C'est déjà beaucoup de choses.
35:42 Qu'est-ce que ça effacerait ?
35:43 Il n'a jamais été interdit de publier le nom des mises en examen.
35:46 Sauf pour les mineurs.
35:47 Non, non, avant...
35:48 Il y a une quinzaine d'années...
35:49 Non, je crois qu'il y a 50 ans,
35:51 il y a 50 ans,
35:52 tu ne pouvais pas, par exemple,
35:54 parler de quelqu'un qui avait simplement déposé plainte.
35:56 Je ne me souviens pas du nom.
35:57 Dans la ministrature depuis 1980,
35:59 j'ai toujours vu le nom des mises en examen jeté en peinture.
36:02 Ah non, mais les mises en examen, oui, vous avez raison,
36:04 mais de parler avant...
36:06 Chez Louis Damme, parler avant la mise en examen.
36:08 Si je porte plainte, par exemple, contre Georges Fenech,
36:11 ce qu'il dit, c'est qu'il ne faut pas que la presse en parle.
36:13 Il est constitution de parti civil.
36:15 Oui, oui, oui.
36:17 De toute façon, on sait très bien que la présomption d'innocence n'existe pas.
36:20 Bon.
36:21 Malheureusement.
36:22 Dans l'actualité, très rapidement, Marine Le Pen a été entendue
36:24 par la commission d'enquête parlementaire sur les ingérences étrangères.
36:27 Aujourd'hui, il était question d'un prêt de 9 millions d'euros
36:29 contracté auprès d'une banque tchèque russe,
36:32 en 2014 par l'ex-FN, en l'occurrence,
36:35 alors dirigée par Marine Le Pen,
36:36 et elle l'assure, ce prêt ne l'a engagé en rien.
36:38 Il s'agit de Vladimir Poutine, parce qu'effectivement,
36:41 j'ai entendu Marine Le Pen, elle me semble plutôt convaincante,
36:44 c'est-à-dire qu'elle n'a pas emprunté de l'argent à Vladimir Poutine.
36:47 Elle a emprunté de l'argent à une banque tchéco-russe.
36:51 Qui a fait faillite depuis, d'ailleurs.
36:52 Voilà.
36:53 Si elle était vraiment soutenue par Vladimir Poutine,
36:54 elle serait encore...
36:55 Donc, c'est bon.
36:56 Surtout que les banques françaises ne voulaient pas emprunter de l'argent.
37:00 Écoutez ce qu'elle a dit.
37:04 Si nous ne remboursons pas la dette,
37:06 alors ce prêt est considéré comme un don,
37:09 et alors nous violons les règles du financement des partis politiques français.
37:13 Donc, la seule obligation que nous avons,
37:16 c'est de rembourser le prêt.
37:18 Je n'en ai aucune autre.
37:20 Je veux dire, la banque ne va pas venir me rechercher l'argent,
37:25 vous voyez ce que je veux dire.
37:26 Bon, je passe, moi, je signe un prêt avec une banque.
37:29 Je ne signe pas un prêt avec Vladimir Poutine.
37:32 Voilà.
37:34 Sinon, tous, vous avez signé des prêts avec Macron.
37:37 Ben oui, d'accord, mais ça voudrait dire que quand on signe un prêt avec une banque française,
37:41 on ne signe pas avec l'accord d'Emmanuel Macron,
37:44 mais quand on signe avec une banque qui est moitié tchèque, moitié russe,
37:48 obligatoirement, c'est en fait une signature que l'on a avec Vladimir Poutine.
37:52 Non, je signe avec une banque.
37:54 Ça ne m'engage absolument à rien.
37:56 Et si ça m'avait engagé à quelque chose, monsieur le Président,
37:59 je n'aurais pas signé ce prêt.
38:00 C'est clair ?
38:01 Non, je ne l'aurais pas signé.
38:03 Bon, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il n'y a pas grand chose à dire là-dessus.
38:07 Non, mais il y a le fond du sujet qui est le financement de la vie politique.
38:11 Et ça, pour le coup, on ne peut pas l'éluder.
38:13 François Bayrou avait fait une proposition que moi, je trouvais excellente,
38:16 qui était de créer une banque de la démocratie.
38:18 Emmanuel Macron avait dit qu'il le ferait.
38:20 Une banque de la démocratie, ça consiste en quoi ?
38:22 Constatant le fait que les banques ne veulent plus prêter aux partis politiques pour faire campagne,
38:26 les politiques ont besoin d'argent.
38:28 Et s'ils se mettent à emprunter de l'argent auprès d'entreprises privées,
38:31 on revient par exemple dans le système…
38:32 Ah non, c'est tardive.
38:33 Non, mais je sais bien.
38:34 Donc en fait, il faut bien trouver une solution.
38:35 Et je trouve que le système qui consiste à créer une banque avec de l'argent public
38:38 et avec des garanties de remboursement derrière est quelque chose de très sain.
38:42 Et ça dépasse complètement la question du RN et de Marine Le Pen.
38:44 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, tous les partis politiques sont confrontés à ça.
38:48 Et je vous donne même un exemple, les Républicains pour les Européennes.
38:51 Ils ont besoin d'avoir trois sondages à plus de 10% à quelques mois des Européennes
38:54 pour pouvoir obtenir un prêt.
38:56 Un exemple de la démocratie, c'est les impôts.
38:58 C'est quoi ?
38:59 Ça pourrait exister.
39:00 Dans l'actualité, Mediapart a 15 ans.
39:02 Et ça, ça nous intéresse.
39:04 J'en ai parlé beaucoup ce matin d'Edouard Plenel.
39:07 Edouard Plenel qui nous attaque,
39:09 qui dit par exemple que CNews est une chaîne de guerre civile.
39:12 Il nous met même en danger en disant des choses comme ça.
39:15 Et il dit également que CNews est une chaîne xénophobe et…
39:21 ou trababilité.
39:23 C'est bien de dire que vous êtes xénophobe, que j'ai Louis-Liane,
39:26 que Georges Fenech, etc.
39:28 Et puis, manifestement, il taxe aussi les présentateurs.
39:31 Moi, Romain Désart, Jean-Marc Morandini, Laurence Ferrari, Sonia Maud-Brouk
39:37 et tant d'autres que je pourrais citer,
39:39 Julien Pasquet, Olivier Benkemoune,
39:41 tous d'être des journalistes d'ultra-droite, d'extra-droite, etc.
39:46 Alors, que nous réserve-t-il ?
39:49 C'est toujours intéressant si un jour, Dieu ne plaise, il était au pouvoir.
39:53 L'épuration, l'épuration.
39:56 Et qu'a-t-il tweeté ?
39:58 Il a dit l'autre jour, parce qu'on a parlé de Nicolas Sarkozy ici sur ce plateau,
40:02 en donnant un éclairage qui pouvait être intéressant quand même
40:05 sur l'affaire dite des écoutes.
40:07 Louis Plenel a tweeté "élever ce pays en élevant son langage"
40:10 c'est entre guillemets,
40:11 et "libérer la presse de l'argent" c'est toujours entre guillemets.
40:13 C'est ce qu'écrivait Albert Camus dans "Combat à la Libération".
40:18 "Un jour viendra où la démocratie exigera des comptes aux médias complices de la dépravation publique."
40:23 #Sarkozy
40:25 Ça, c'est un tweet d'épuration.
40:28 Ce qu'il demande...
40:29 C'est effrayant.
40:30 Bien sûr que c'est effrayant.
40:31 D'ailleurs, Alexis Brezel lui a répondu de manière très intelligente.
40:34 Il demande, cet homme, ça qui est sidérant.
40:37 Moi, je trouve que Mediapart est utile à la vie journalistique et même la vie politique.
40:43 Moi, j'ai rien contre Mediapart.
40:45 C'est un journalisme engagé, ultra-gauche, qui choisit ses sujets.
40:50 On peut voir tous les sujets qu'ils ont traités, mais il n'y a pas de souci.
40:54 S'ils veulent, avec des méthodes parfois de policiers, des drôles de méthodes, bien sûr,
40:59 des campagnes odieuses, pourquoi pas.
41:02 Ils travaillent avec des magistrats, sans doute.
41:05 Sur le plan déontologique, ça peut faire réfléchir.
41:08 Ça formule.
41:09 Mais c'est l'épuration.
41:11 C'est l'épuration.
41:13 C'est ça.
41:14 Donc si M. Plenel était au pouvoir, Vladivostok, direct, pour vous, pour moi, pour nous, hop, tchouc.
41:22 Le bagne.
41:23 Le bagne, tout de suite.
41:24 C'est un commissaire politique.
41:25 Non, mais...
41:26 Pour moi, Plenel, franchement, c'est avant tout un commissaire politique qui a fait beaucoup de mal.
41:32 C'est quelqu'un qui se félicitait de la mort des athlètes israéliens aux Jeux Olympiques de Munich.
41:42 Il est revenu, aussi.
41:43 Il est revenu, enfin...
41:44 Il est revenu parce qu'il a perdu le choix.
41:45 Il est revenu.
41:46 Il est revenu après que je l'ai sorti.
41:47 Il est revenu spontanément, d'accord ?
41:49 Après que je l'ai sorti, oui.
41:50 Ça veut dire quoi, ça ?
41:52 Oui, parce que c'est moi qui avais popularisé cette histoire dont personne ne parlait.
41:57 Donc, comme il m'a inspiré de sa petite moyenne, et c'est pareil, c'est réciproque.
42:01 D'ailleurs, il m'a mis en cause dans cette histoire.
42:03 Peu importe.
42:04 C'est quelqu'un qui a professé le fait que les Arabes, ce sont aujourd'hui les nouveaux Juifs,
42:10 les musulmans sont les nouveaux Juifs.
42:12 Ils ont connu la même détresse.
42:15 C'est quelqu'un qui a abîmé Dominique Baudis, comme on n'imagine pas.
42:20 Quand il était au Monde, il dirigeait le Monde.
42:23 Mais quand il était au Monde, c'est quelqu'un qui a fait...
42:27 Les pauvres Pierre Péan et Cohen avaient fait un livre sur le Monde,
42:32 qui a été mis au pilon.
42:35 Ce grand défenseur, ce grand défenseur de la liberté,
42:38 ce livre, vous ne pourrez plus le trouver, de mes chers amis Cohen et Péan,
42:42 il est, et qui racontait quand même certaines choses qui s'étaient passées
42:45 lors de son ministère au Monde, vous ne le trouverez pas,
42:48 il était mis au pilon, ce grand défenseur de la liberté.
42:50 Alors oui, je pense que M. Plenel a fait beaucoup de mal.
42:55 Si je peux dire un mot, moi je suis pour que Mediapart existe.
43:00 Incontestablement.
43:02 C'est notre liberté de la presse.
43:06 Je suis critique, moi, à l'égard de M. Plenel,
43:09 et je reprends sa propre formule que j'ai en tête.
43:12 Il l'a dit il y a quelques années, il avait dit que son rôle,
43:15 c'était aussi d'être le secouriste des juges.
43:18 Et c'est là où je deviens critique, parce qu'il y a une confusion des rôles.
43:22 Il n'est plus simplement journaliste et même journaliste d'investigation,
43:25 il va dans l'enquête judiciaire, il pousse avec aussi,
43:29 on imagine bien, des accointances avec certains qui sont soumis
43:33 au secret professionnel, et ça, ça me paraît dangereux
43:36 quand on confond les rôles.
43:38 On est journaliste, on n'est pas juge ou procureur.
43:40 Or, il y a cette tendance.
43:42 Il y a un échange resté célèbre à La Rochelle entre François Hollande
43:46 et Louis Plenel, lorsqu'ils ont échangé sur l'avenir
43:52 d'un homme important de la République.
43:54 Et ceux qui ont assisté à cet échange savent ce qui s'est dit ce jour-là.
43:58 Et la sortie de l'acteur, Darmon.
44:00 Oui, c'est l'homme qui tremble.
44:02 L'homme qui tremble quand il parle.
44:04 Alors, bon, je me suis fait un peu attaquer parce que ce matin,
44:06 comme j'avais parlé d'Edouide Plenel, alors il y a M. Anton Rouget
44:11 qui... j'avais souligné ce que vous disiez, etc.
44:15 Donc, bon, M. Rouget, votre chronique est certes absurde,
44:19 bon, je ne sais pas pourquoi, attendue.
44:22 Bon, alors, bourré d'erreurs, c'est tout, mais il y a pas...
44:25 c'est-à-dire qu'ils disent bourré d'erreurs, mais ils disent pas lesquelles.
44:27 Et de clichés, alors les clichés, c'est-à-dire que j'ai compris
44:30 qu'il ne faut pas rappeler 1972.
44:32 Pourquoi ?
44:33 Parce que c'est un cliché.
44:34 D'accord.
44:35 Voilà, il ne faut pas rappeler Dominique Bodis.
44:37 C'est un cliché.
44:38 Bien sûr, c'est un cliché, une habitude chez vous.
44:40 On peut remonter à Pétain, mais on ne peut pas remonter en 72.
44:42 C'est-à-dire que, bien sûr.
44:43 Les origines du Front National, ça, on peut en parler,
44:46 mais en 72, c'est pas possible.
44:48 Non, mais moi, je retiens, je le répète, je trouve très bien que Mediapart existe,
44:51 et au contraire, CNews est une chaîne de guerre civile.
44:54 C'est-à-dire que... mais quand M. Macron parle de décivilisation,
44:58 il parle de guerre civile aussi, le président de la République.
45:02 Donc, c'est intéressant, et ce qui est le plus formidable, disons,
45:08 c'est combien il est reçu en majesté dans notre profession.
45:12 Alors, c'est vrai que beaucoup de gens ont peur, pour tout vous dire.
45:14 C'est un héros.
45:15 Beaucoup de gens.
45:16 Beaucoup de gens ont peur.
45:17 Bien évidemment.
45:18 Alors, vous le recevrez à France Inter.
45:20 Je crois que vous exagérez.
45:21 Si, beaucoup de gens ont peur.
45:22 Bien sûr, beaucoup de gens ont peur.
45:23 Ils ont peut-être peur.
45:24 Ils ont peur qu'il déclenche une enquête.
45:26 C'est dans le viseur de Mediapart, c'est jamais un bon moment.
45:29 Bon, les toiles à quand même pas lire.
45:31 Oui, oui, peut-être.
45:32 Bon, nouvelle triste que m'apprend à l'instant Benjamin Nault,
45:38 et celle, on a l'habitude de dire, que ça a été les plus belles jambes du monde.
45:43 La chanteuse Tina Turner est morte ce soir à 83 ans d'une longue maladie.
45:48 Et effectivement, elle est dans notre paysage.
45:51 On la voit ici avec Bruce Willis, manifestement.
45:54 Et on apprend à l'instant son décès.
45:58 Je ne doute pas que ce sera commenté fortement ces prochaines minutes.
46:04 Est-ce qu'on peut écouter quelques notes de musique de Tina Turner ?
46:09 *Musique*
46:25 Bon, alors, puisqu'on est dans des légendes, on va se faire plaisir,
46:29 parce que ma génération est généralement fan de Michel Polnareff.
46:33 Il va entamer une magnifique tournée.
46:35 Il a revisité ses disques au piano et il a donné une conférence de presse.
46:41 Donc écoutez une icône française, un mélodiste hors pair, Michel Polnareff.
46:48 Quelque chose qui, en fait, est pour moi un pont entre ce que j'ai fait avant et ce que je vais faire plus tard.
46:55 Donc je pense que le public, à mon avis, va vraiment se régaler sur un truc qui est, à mon avis,
47:01 beaucoup plus proche que sur ce qu'on a fait avant.
47:04 Je me sens bien, je me réinvente.
47:07 Donc ça, pour moi, c'est une étape, ce n'est pas un but.
47:12 - Alors est-ce qu'on peut écouter peut-être ? Je crois que c'est "Lettres à France" qu'on a calé.
47:15 - Magnifique, "Lettres à France".
47:16 - Alors c'est une nouvelle version, uniquement piano.
47:20 Je ne sais pas si on va l'entendre, Benjamin.
47:22 * Extrait musical de "Lettres à France" *
47:34 - Vous savez qui a écrit les paroles ?
47:38 - Je pense que c'était lui.
47:40 - Non, lui, il fait musicien, Jean-Louis Dabalé.
47:45 En fait, il avait quitté la France pour des problèmes fiscaux.
47:49 Et cette chanson doit dater de 1977, "Depuis que je suis loin de toi, je suis comme le loin de moi".
47:55 - La pute, là !
47:57 - Et Dabalé avait trouvé ce texte sublime.
48:00 Et Dabalé, écrivain.
48:02 - Écrivain, dialoguiste, scénariste, parolier.
48:07 Génie, hein ?
48:08 - Génie.
48:09 Et décédé du Covid, d'ailleurs, Jean-Louis Dabalé, il y a trois ans,
48:13 je pense que c'était durant l'année 2020,
48:15 qui est enterré à l'île de Ré, d'ailleurs, Jean-Louis Dabalé.
48:19 Mais ça, c'est sublime.
48:21 Et ce qui est formidable, c'est que vous pouvez l'écouter, la réécouter,
48:25 et la réécouter, et on ne se lasse jamais.
48:28 - Et l'émotion, oui, alors...
48:31 - Il faut savoir monter un peu haut dans les...
48:33 - Oui, c'est là le problème, c'est que les aigus...
48:35 Bon, mais Paul Naref...
48:37 - Pas facile à jouer.
48:39 - Écoutez un deuxième passage.
48:41 Il avait peur, ou il a peur peut-être de revenir,
48:47 en tout cas, il est inquiet, comme tous les artistes, Michel Paul Naref.
48:50 Benjamin, est-ce qu'on peut écouter le deuxième passage de Michel Paul Naref ?
49:00 - Il y a quelque chose qui, en fait, est pour moi un pont
49:03 entre ce que j'ai fait avant et ce que je vais faire plus tard.
49:06 Donc je pense que le public, à mon avis, va vraiment se régaler
49:10 avec un truc qui est, à mon avis, beaucoup plus proche
49:13 que sur ce qu'on a fait avant.
49:15 Moi, j'aime bien me réinventer,
49:18 donc ça, pour moi, c'est une étape, c'est pas un but.
49:23 - Bon, est-ce que vous aurez envie de voir, pourquoi pas, Paul Naref ?
49:28 - Oui, bien sûr.
49:30 - Parce que c'est son premier concert à Nice, je crois.
49:34 Non, vous n'avez pas de concert, vous.
49:37 - Non, je préfère les entendre chez moi.
49:39 - Oui, une sorte de...
49:41 - Vous n'avez pas partagé ?
49:43 - Non, avec vos amis.
49:45 - Non, oui, quelqu'un qui tousse à côté de moi, je m'intéresse pas,
49:48 je préfère être seul pour écouter.
49:50 - Il n'y a pas que des gens qui toussent dans les concerts.
49:52 - Mais la magie d'être ensemble !
49:56 - Mais non, je ne vais pas aux concerts, je n'aime pas les concerts.
49:59 - Mais vous n'allez jamais au cinéma non plus ?
50:01 - Ça fait longtemps que je n'y suis pas allé.
50:03 - Et vous n'allez pas dans la stade de football ?
50:05 - Je n'essaie pas de professer quoi que ce soit pour les autres,
50:08 mais ça me permettrait de...
50:10 - Vous y allez ?
50:11 - ... de plaisir solitaire.
50:12 - Est-ce que là, quand vous sortez...
50:14 - Je ne peux pas vous dire autant.
50:16 - Qu'est-ce que vous faites de vos soirées ?
50:18 - En ce moment, j'écris, cher monsieur.
50:20 - D'ailleurs, je crois qu'on ne vous voit plus aux soirées.
50:22 - Non, hier, j'y allais.
50:24 - Pour une fois, je suis sorti hier.
50:26 - Ah, ce n'est pas passionnant non plus, ce que vous racontez.
50:28 - Bon, monsieur Olivier Benkemoun.
50:30 D'abord, je vous félicite, Olivier, parce qu'hier, vous étiez...
50:34 - Je vous en prie.
50:36 - Pardon.
50:37 - Vous racontez sa soirée d'hier soir.
50:39 - Ma soirée d'hier.
50:40 Très belle soirée.
50:41 - C'est-à-dire ?
50:42 - Oui.
50:43 - Vous étiez chez qui, alors ?
50:45 - J'étais chez des amis qui m'ont bien reçu.
50:47 Il y avait d'ailleurs des amis à vous.
50:49 - Ça m'étonnerait, parce que je n'ai pas beaucoup d'amis.
50:51 - Ah, bravo.
50:52 - D'ailleurs, ils ont dit plutôt du mal.
50:54 - Du plenal, non ?
50:56 - Non, le plenal n'était pas là.
50:58 - Vous pourriez l'inviter ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
51:00 - Il est le bienvenu, vous savez bien.
51:01 - Mais vous, sérieusement, vous accepteriez-vous un débat avec lui ?
51:04 - Ah, mais je n'ai jamais refusé à personne.
51:06 - C'est ça qui est formidable.
51:07 C'est-à-dire que je pense qu'ils vont dans des endroits...
51:10 - Il ne viendra pas.
51:11 - Mais bien sûr.
51:12 - Il ne viendra pas.
51:13 - Parce qu'en plus...
51:14 - Je lui lance le défi de venir.
51:15 - Exact.
51:16 Ah, M. Plenal.
51:17 - Ah oui, qui relève le gant, tiens.
51:18 - M. Plenal, on vous lance le défi de venir vous affronter et...
51:23 - Avec une grande urbanité.
51:25 - Avec une grande urbanité, avec M. Gilles-Louis Damme-Goldanel.
51:28 - Ça, ça peut être un grand moment de...
51:30 - Mais non, mais...
51:31 - Oui.
51:32 - Puisque vous avez des arguments,
51:34 puisque vous voulez mener le débat politique,
51:38 venez, venez, faites preuve de courage.
51:41 - Parce que oui, il m'a débiné il y a 15 jours sur France Culture.
51:44 Je n'étais pas là pour lui répondre.
51:45 - Mais M. Plenal, faites preuve de courage.
51:48 - C'est un mot...
51:49 Je me demande si ce mot est dans votre vocabulaire.
51:52 - Oh, on verra.
51:53 - Et là, ça remet le jeton dans les yeux.
51:55 - Le gant est lancé.
51:56 - Le gant est lancé.
51:57 - Je le titille un peu.
51:59 - Oui, oui.
52:00 - Je le titille un peu.
52:01 - Vous le faites venir, là.
52:02 - Je le titille un peu.
52:03 - On ne le dira pas.
52:04 - Je le dit pour...
52:05 - Pour créer le désir.
52:06 - Je lui dis, voilà, mais c'est vrai que faut...
52:08 Généralement, les gens intelligents ne sont pas courageux
52:10 et les gens courageux ne sont pas intelligents.
52:11 - Ah bon ?
52:12 - C'est de Gaulle qui disait ça.
52:13 - Ah bon ?
52:14 - Alors évidemment, c'est généralement qui compte.
52:16 Parce que parfois, il y a des gens et courageux et intelligents.
52:18 Vous en faites partie.
52:20 Vous êtes assez courageux.
52:21 - Vous tournez ?
52:22 - Un peu.
52:23 - Je ne sais pas si je dois prendre ça pour un compliment sur mon intelligence.
52:26 - Vous êtes brillantissime, très intelligent, Gilles-William.
52:29 - J'aime la sobriété de ce compliment.
52:31 - Olivier !
52:32 - Oui ?
52:33 - Alors ?
52:34 - La pommade est passée.
52:35 - Je fais très attention à Gilles-William.
52:37 Vous savez, c'est un garçon qu'il faut...
52:40 - Ménager.
52:41 - Il faut le ménager, vous voyez.
52:43 - Je suis désolé qu'il n'aille pas au concert.
52:46 - Oui, il n'aime pas.
52:48 - Par exemple.
52:49 - Arrêtez avec Bruce Springsteen.
52:51 - Il est obligé de mettre son petit tweet sur Bruce Springsteen.
52:53 - Il manquait le vôtre.
52:55 - Oui, bien sûr.
52:57 - Paul Nareff.
52:59 - Paul Nareff, en revanche, oui.
53:01 Sublime Paul Nareff.
53:03 - Peut-être qu'on aura des images au moins demain matin, je pense.
53:06 - Ah oui, Paul Nareff.
53:07 - Au début d'une tournée de 30 dates, ça va être super.
53:10 - Qu'est-ce que vous nous dites ce soir ?
53:12 - Ce soir, on va parler de drogue.
53:13 Beaucoup de drogue.
53:14 Énormément de drogue.
53:15 Cannabis, la loi, ce qu'il faut faire, etc.
53:18 Et puis, accident de la route et alcool.
53:20 Vous allez entendre dans un instant le témoignage de Julien Courbet.
53:23 Parce que ce matin, Julien Courbet, hier soir sur RTL,
53:26 Julien Courbet a parlé de la mort de son père.
53:28 C'est la première fois qu'il en parle, qui a été renversé
53:30 de manière très violente dans un accident de la route.
53:33 Il en est mort et il en a parlé.
53:35 Et sa confession et son témoignage est tout à fait bouleversant.
53:39 Et on commencera l'émission dans un instant avec ça.
53:41 - Il pose une question juste.
53:43 Il dit sur les paquets de cigarettes, il y a "fumais-tu ?"
53:46 Ce qu'il faut mettre sur les bouteilles de whisky, "bois-tu ?"
53:49 Bon, je ne sais pas si ce serait efficace ou pas,
53:52 mais il pose cette question.
53:54 Bon, écoutez, c'était un plaisir, si j'ose dire.
53:58 Même si l'actualité est rude ces temps-ci.
54:02 Henri de Mérindele était à la réalisation,
54:04 Philippe était à la vision, Marc Rantène était au son.
54:06 Merci à Benjamin Nau, à Robin Piette, à Baptiste Domergue, à Kylian Salé.
54:11 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
54:15 A demain matin.
54:18 Sous-titrage ST' 501
54:21 [SILENCE]