Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Geoffroy Lejeune, Gilles William et Golnadel, Jérôme Béglé et Olivier D'Artigolle sont là pour une nouvelle semaine qui commence.
00:08 Jean-Luc Mélenchon est à Sciences Po. Il a le droit manifestement, après les annulations à Lille, et il annonce une conférence à Sciences Po,
00:16 qui a placé la situation de Gaza au centre de la campagne de son parti pour les Européennes de juin.
00:23 Sans doute ce soir en parlera-t-il. Je vous propose d'abord de voir le tweet qu'avait fait Jean-Luc Mélenchon dans la journée pour annoncer
00:31 ce lundi 22 avril, rendez-vous à 19h30 pour suivre en direct la conférence de Sciences de Jean-Luc Mélenchon à Sciences Po.
00:37 Et c'est sûr en direct d'ailleurs également qu'il y a des proposés. Et je vous propose, puisqu'il vient de parler à l'instant, d'écouter ses premiers mots.
00:44 Que mes premiers mots soient pour la direction de cet établissement qui a permis que se tienne notre rencontre.
00:52 Au contraire, d'autres qui, cédant aux pressions que par ailleurs ils dénonçaient, se sont mis à genoux devant la menace que paraît-il présenter ma présence et celle de Rima Hassan.
01:07 D'abord c'est intéressant effectivement de voir qui peut être reçu à Sciences Po et qui, je crois que vous n'aviez pas le droit de faire une réaction.
01:15 Tout le monde est reçu à Sciences Po. Sébastien Chenu a été reçu à Sciences Po.
01:20 Mais pourquoi vous dites ça, Geoffroy Lejeune il n'a pas le droit.
01:22 Non, vous avez fait une demande à la Sopane Bar.
01:24 Mais non, mais... Mais à Corrigerie-Aisne-Maintenant, peut-être, c'est obligé d'équilibrer. Ah oui, non, mais j'ai vraiment été annulé, oui.
01:30 D'accord. Non, mais...
01:31 Il était annulé.
01:32 Et vous, l'ambassadeur d'Israël pour...
01:33 Ce que je veux dire c'est qu'un député RN, par exemple, a tenu une... Non, mais c'est pour vous montrer que...
01:38 Ne soyez pas de mauvaise foi, Alain Finkielkraut n'a même pas pu entrer à Sciences Po il y a deux ans.
01:43 Je vous dis que dans la toute récente période, y compris M. Chenu, a dit "je trouve très positif de pouvoir organiser ces émissions".
01:51 Est-ce que le rabbi serait reçu à Sciences Po ? Est-ce que l'ambassadeur d'Israël en France serait reçu à Sciences Po ?
01:55 Je pose la question sans malice, je n'ai pas de réponse.
01:57 Madame Bergeau-Blackler, je suis docteur en anthropologie universitaire, HDR, CNRS, et je ne suis pas la bienvenue à Sciences Po Paris.
02:05 En revanche, le leader d'un parti politique de surcroît antisémite et pro-islamiste peut y organiser une conférence. Est-ce normal ?
02:12 Non.
02:13 Et elle a effectivement mis cela à destination de Gabriel Attal.
02:18 Écoutez Yven Lecauze qui est de l'Uni et qui résume ce que tout le monde devine dans une université française comme Sciences Po.
02:26 On n'a pas demandé l'interdiction de la venue de Jean-Luc Mélenchon, tout simplement parce que contrairement par exemple à la conférence de l'université de Lille,
02:33 cette fois-ci c'est uniquement organisé par la France Insoumise et pas par une organisation pro-Palestine, si ce n'est pro-Hamas à côté.
02:40 Donc on a préféré ne pas demander l'interdiction.
02:42 Par contre, on va montrer ce soir via différentes actions notre opposition à la venue de Jean-Luc Mélenchon.
02:49 Et donc ça on va le faire via des actions banderoles mais également via des affiches à l'entrée de Sciences Po à 19h30 ce soir.
02:56 L'objectif via ces affiches c'est d'alerter sur l'antisémitisme qu'on peut retrouver à la France Insoumise, la complaisance avec le Hamas ou tout simplement avec les islamistes plus généralement.
03:06 Et je voulais vous faire écouter également M. Lecauze lorsqu'il parle de la présence de l'extrême gauche à l'université qui a le droit de s'exprimer.
03:14 Parce que la France Insoumise et d'extrême gauche est le seul parti à pouvoir faire campagne au sein des universités.
03:21 Jamais on ne pourrait voir n'importe quelle autre partie, que ce soit Renaissance, Les Républicains, Reconquête ou le Rassemblement National,
03:28 venir faire le tour des facs comme la France Insoumise le fait actuellement pour y faire des meetings pour les élections européennes.
03:34 Aujourd'hui ils utilisent nos universités, donc des universités qui sont payées par le contribuable, pour faire campagne pour les élections européennes.
03:42 Et ça c'est quelque chose qui est absolument scandaleux.
03:44 Je ne pense pas que l'université soit un lieu de meeting politique.
03:47 Les universités on y est pour s'instruire, on y est pour apprendre, on n'y est absolument pas pour voir défiler les partis les uns après les autres.
03:55 En l'occurrence on a un seul parti pour y faire des meetings pour les élections européennes.
03:59 La liberté d'expression évidemment on y est à 100% pour.
04:02 Est-ce que l'université doit accueillir un meeting politique ? La question se pose.
04:08 Est-ce que c'est l'endroit ?
04:11 Non, ce n'est pas vrai.
04:12 Moi j'ai été étudiant à l'université à Paris, on n'avait pas le droit de faire venir des universités.
04:15 J'ai jamais vu, j'ai fait quelques années d'université.
04:18 Nous Bordeaux 3, histoire cher.
04:21 Je n'ai jamais vu des leaders politiques.
04:23 C'est-à-dire que ça ne nous venait pas à l'esprit.
04:25 A la fac de Nantes, je n'ai jamais vu en fac de droit de Nantes un leader politique venir faire un meeting.
04:30 Ça je peux vous l'assurer.
04:33 Mais en quoi les campus, l'université ne pourraient pas quand bien sûr les cours se terminaient être un espace de débat politique ?
04:43 Elle est à Rennes 2. Envoyez Jordan Bardella à Rennes 2.
04:49 Moi j'étais à Assas, ce n'était pas à l'époque proprement une université de droite.
04:53 Si, des zadistes.
04:56 Excusez-moi, mais il n'y avait pas de leader politique qui faisait des meetings dans les amphithes de l'Assas.
05:02 C'était un endroit qui était apolitique.
05:05 En tout cas, on s'interdisait de faire venir des responsables politiques.
05:09 Je me vivais bien.
05:12 Alors qu'est-ce qu'il faut faire ? Interdire ou permettre ?
05:14 Ce qui est important, c'est le deux poids deux mesures.
05:18 Si on interdit pour tout le monde, on interdit pour tout le monde.
05:21 Moi je suis pour qu'on accorde à tout le monde.
05:23 Je ne suis pas sûr que l'université soit faite pour accueillir les leaders politiques.
05:26 Ils peuvent s'exprimer dans d'autres endroits.
05:28 Ça va M. Goldnanek ?
05:30 On va parler plus de 10 minutes, je m'inquiète.
05:32 Vous voulez un nœud fond ?
05:34 Je connaissais ce mot de ta mère.
05:36 Je voulais que tu y m'aides.
05:38 La vérité m'oblige à reconnaître que le militantisme est à l'extrême gauche.
05:46 C'est eux qui savent, qui ont le savoir-faire, l'énergie nécessaire pour occuper les facultés.
05:55 Quand j'étais étudiant, il n'y avait que des stands d'extrême gauche.
06:00 J'ai beaucoup apprécié ce qu'a dit Luni.
06:03 Ce qui est nouveau à Sciences Po, c'est que comme maintenant tu recrutes,
06:08 non plus sur un concours anonyme, mais sur l'oral, tu sais qui tu recrutes.
06:14 Parce que tu sais qui il y a en face de toi.
06:17 C'est comme ceux qui recrutent, à mon avis, privilégient un type de profil.
06:22 Ce que je ne sais pas, c'est est-ce que M. Mélenchon va être aussi extravagant
06:30 que hier ou avant-hier, lorsqu'il comparait le président de l'université ?
06:35 On en a parlé.
06:37 On en a parlé ici, on en a parlé vendredi matin.
06:39 Nous avons commencé les émissions comme ça et figurez-vous que M. Roussel,
06:42 du Parti communiste, a pris ses distances.
06:45 Il est bien M. Roussel, parce que là, il prend ses distances clairement.
06:49 Avec M. Mélenchon, jusqu'au jour, et c'est la thèse de beaucoup,
06:55 c'est quand il va avoir une candidature unique en 2027, on va oublier tout ça.
06:59 Il y aura une candidature unique à gauche en 2027 ?
07:01 D'accord, mais enfin, on n'est pas obligé.
07:03 Mais oui, parce que c'est la scène qui peut venir.
07:05 Ça dépend de quelle candidature ?
07:07 Quand M. Mélenchon va se retrouver devant tout le monde à 15, 16, 17, 18,
07:11 vous allez le voir.
07:13 C'est le fait.
07:15 On n'est pas obligé de se caler sur M. Roussel.
07:19 Laissez-le, il était bien lancé.
07:22 Pour constater l'ignominy du propos de M. Mélenchon.
07:27 Il y a toujours une référence à gauche.
07:29 Il est plus classique, cher confrère, qu'un homme de droite condamne Jean-Luc Mélenchon,
07:35 qu'un homme de gauche qui était allié avec lui dans la nupèce.
07:40 Un homme tout court, un honnête homme tout court.
07:44 Ce que dit William était assez juste, c'est qu'il est vrai que les gens...
07:46 Vous ne vous remenez pas.
07:48 Prenez vos instants.
07:50 Les amis m'appellent William.
07:52 Les gens de droite ont toujours besoin d'aller chercher une caution à gauche pour leurs propos.
07:56 Ça n'arrive pas à la droite.
07:58 Oui, mais sauf que vous l'avez classé.
08:00 Pas vous, Pascal.
08:03 Non, mais là, il y a une tendance.
08:05 Est-ce que vous pouvez laisser ça d'abord ? Vous faites du bruit.
08:08 Qui s'est permis de me mettre ça là ?
08:10 Laissez ça.
08:11 Pourquoi vous touchez ça ?
08:13 C'est incroyable, ça.
08:14 On met un clavier à machine à écrire devant mon micro.
08:17 Non, ça s'appelle un tapis de souris.
08:19 Je veux juste rétablir la vérité.
08:20 À mon époque, c'était un machiné.
08:22 La machine à écrire...
08:23 Ça peut terminer.
08:24 C'est un tapis de sur-humour.
08:26 Si vous arrivez à terminer la machine à écrire, vous pouvez mettre la voix en parler.
08:29 La machine à écrire ? Il y a peu de machines à écrire.
08:32 Retour chariot.
08:33 En revanche, je vous ai lu arriver en R16 tout à l'heure devant Europe numéro 1,
08:38 mais il n'y a plus de machine à écrire.
08:41 Je dois reconnaître que je ne brille pas par la modernité.
08:43 Ah, bon, vous le reconnaissez.
08:45 Je ne retire aucune vanité.
08:46 Sauf vestimentairement.
08:47 Ah oui, c'est par le...
08:48 Son Olivet bien boule.
08:50 Ça, oui.
08:51 Bon, écoutons M. Roussel sur Jean-Luc Mélenchon.
08:55 Et pièce parallèle dressée par Jean-Luc Mélenchon entre Adolf Eichmann,
08:59 le logisticien de la solution finale pendant la Seconde Guerre mondiale,
09:02 je l'explique pour ceux qui nous écoutent,
09:04 et le président de l'université de Lille 3,
09:06 qui avait annulé la première conférence.
09:08 Fabien Roussel, est-ce que vous avez été convaincu ?
09:10 Je ne vais pas vous demander de condamner les propos de Jean-Luc Mélenchon,
09:12 mais il s'est expliqué.
09:13 Il a dit qu'il faisait référence à Hannah Arendt, à la banalité du mal,
09:16 aux mécanismes qui conduisent certains à aller au dieu.
09:20 Est-ce que ces explications vous ont convaincu ?
09:22 Mais c'est bien la raison pour laquelle je ne me retrouve plus du tout dans Jean-Luc Mélenchon,
09:26 puisque ses propos excessifs discréditent tout le reste.
09:29 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
09:30 Il compare un professeur d'université à un nazi.
09:33 Il m'a moi-même comparé à un nazi.
09:37 Alors, il est discrédité.
09:39 Je ne peux rien dire.
09:40 C'est indéfendable, ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
09:42 Indéfendable, voilà.
09:43 Je suis en train de voir, moi, les images,
09:45 et je viens de les envoyer à Benjamin Nant.
09:47 Que dans l'élite, dans la fabrication de l'élite française, Sciences Po,
09:53 les gens qui vont, à priori, qui devaient diriger la France, c'était ça.
09:57 C'est sans doute de moins en moins le cas.
10:00 Que les gens, comme je suis en train de le voir,
10:02 applaudissent à tout rompre, vous entendez bien, à tout rompre,
10:06 lorsque Jean-Luc Mélenchon arrive dans cet amphi,
10:09 effectivement, ça peut d'abord me surprendre,
10:12 et ça peut ensuite m'inquiéter, après la séquence qu'on vient de vivre.
10:15 Ce sont des jeunes gens formés,
10:17 sans doute d'un niveau supérieur, en tout cas en termes d'études, à bien d'autres.
10:23 Et là, je le vois, je l'ai sous les yeux,
10:27 ils ne sont pas 10, ils ne sont pas 20,
10:28 ils sont beaucoup en train d'applaudir à tout rompre.
10:30 Ils sont que des étudiants de Sciences Po.
10:32 Ah, ça je ne l'ai pas dit.
10:33 Vous avez raison.
10:34 À un théâtre extérieur.
10:35 Je n'aurai pas.
10:36 Vous avez raison.
10:37 Bonne remarque.
10:38 Police et extrême gauche, je voulais vous faire écouter,
10:41 même s'ils ne représentent, au fond, pas grand-chose,
10:44 on papote entre nous, on a le droit.
10:47 Non, vous n'avez pas le droit.
10:49 On va terminer en interna.
10:51 Geoffroy de Laguernerie.
10:55 C'est très intéressant parce que,
10:57 il représente un certain courant.
11:02 Donc il est présenté comme sociologue, comme philosophe, etc.
11:05 Je voulais simplement vous faire écouter ce qu'il dit,
11:09 parce que ce sont des gens qui ont une certaine influence,
11:11 parfois auprès notamment d'une population assez jeune,
11:14 sur la police et ce qui se passe parfois, selon lui,
11:19 dans les cités ou dans les banlieues.
11:22 La question de la police, c'est une question centrale pour moi.
11:25 C'est une question qui dit beaucoup de choses de l'habitude.
11:27 C'est de la capacité à dire la vérité,
11:28 parce que la police est peut-être l'un des corps
11:30 sur lesquels les discours qui circulent publiquement,
11:32 qui sont acceptables publiquement, sont le plus mensonger
11:34 par rapport à la réalité de ces pratiques,
11:35 dans les quartiers populaires notamment.
11:36 Et le fait que la police tue, ce n'est pas une opinion,
11:38 c'est un fait, c'est un donné de la politique.
11:40 Il y a systématiquement, de manière ritualisée,
11:43 organisée dans nos sociétés, des processus de mise à mort,
11:46 notamment des jeunes garçons noirs et arabes, une vingtaine par an.
11:48 C'est toujours le même type de population
11:50 qui est exposée à ce type de mort,
11:51 soit par des contrôles d'identité, soit aujourd'hui,
11:53 beaucoup plus par les refus de tempérer,
11:54 puis ensuite les voitures de police qui coursent quelqu'un
11:57 et qui le tamponnent et qui fait qu'il y a un accident.
11:59 Donc ces mises à mort, elles sont systématiques,
12:01 elles sont systématiquement célées,
12:03 elles sont souvent validées par le processus judiciaire.
12:06 Et donc ça veut dire que dire que la police tue
12:08 n'est pas une opinion radicale.
12:09 C'est un constat.
12:10 Et ça veut dire que si ça apparaît comme une phrase scandaleuse,
12:13 c'est que l'opinion dominante, acceptable, respectable sur la police
12:17 est mensongère par rapport à la vérité de la police.
12:19 Et donc effectivement, c'est un test.
12:20 Et d'ailleurs, c'est un test d'autant plus grand pour moi
12:22 que je considère que tout parti politique
12:24 qui a été à la manif des politiciens devant l'Assemblée nationale
12:26 ne peut plus se revendiquer de la gauche,
12:28 que ce soit Lillet-Fort, que ce soit le PSC,
12:29 que ce soit Yannick Jadot avec les Verts, etc.
12:31 Être dans cette manifestation-là,
12:33 c'était prendre position à droite
12:35 et du côté de la droite même dure.
12:36 Donc je pense que c'est un test très très important ça.
12:38 Il est contumier du fait, tous les six mois.
12:41 Écoutez, vous lui faites beaucoup d'honneur.
12:43 Vous avez raison.
12:44 Franchement, il est allé à France Inter en toute tranquillité
12:47 expliquer qu'il serait d'accord pour censurer les gens de droite.
12:51 Pardon, mais c'est un petit esprit.
12:55 C'est tout.
12:56 Ça serait un métier quand même de jargonner à ce point-là sur un mensonge.
12:59 C'est du talent quoi.
13:01 Non, aucun talent.
13:02 Avec le fait qu'ils disent qu'il y a une intentionnalité
13:04 chez les gardiens de la police.
13:05 Une mise à mort.
13:06 Tout est faux.
13:07 C'est pas diffamatoire.
13:08 Une mise à mort.
13:09 Je pense que je suis assez d'accord.
13:11 Je suis d'accord avec vous.
13:13 Systematise, mise à mort.
13:14 Oui, je suis d'accord avec vous.
13:15 Il y a une phrase qui engage plus que nous.
13:19 Oui, mais c'est assez...
13:21 Il y a eu la manifestation contre le racisme et l'islamophobie
13:24 a bien eu lieu ce dimanche dans les rues de Paris.
13:26 Vous l'avez peut-être croisé si vous êtes parisiens.
13:28 Cette marche est jugée ultra sensible,
13:30 notamment en raison d'éventuelles réponses aux violences politières
13:32 et de possibles slogans antisémites.
13:34 Je vous propose de voir quelques slogans
13:36 et d'écouter ce qui s'est dit hier dans les rues de Paris.
13:39 Urgence, urgence, la police assassine !
13:43 Urgence, urgence, la police assassine !
13:46 Urgence, urgence, la police assassine !
13:50 Urgence, urgence, la police assassine !
13:53 Urgence, urgence, la police assassine !
13:57 Urgence, urgence, la police assassine !
14:00 Urgence, urgence, la police assassine !
14:04 Urgence, urgence, la police assassine !
14:07 Je ne sais plus qui disait ce matin, et ça c'est vrai,
14:10 que les manifestations en France sont moins importantes
14:14 qu'elles ne le sont pour défendre la Palestine.
14:17 C'est Philippe Guibert qui disait ça ce matin.
14:20 À Bruxelles ?
14:21 Bruxelles, Londres.
14:23 Le gros sujet du jour, c'est Gabriel Attal,
14:25 évidemment, pour expérimenter, les internats.
14:29 Et il était en déplacement à Nice aujourd'hui.
14:31 Restez avec nous parce que vous allez voir des séquences qui sont drôles.
14:35 Et ce que j'ai trouvé formidable, c'est l'attitude de nos gouvernants,
14:39 qui rient en permanence quand ces jeunes parlent.
14:42 C'est pas drôle du tout.
14:44 C'est pas drôle du tout.
14:46 Je sais pas pourquoi ils rient.
14:47 C'est inquiétant en fait.
14:48 Et quelques secondes avant, jure l'autorité.
14:50 Voilà, je veux dire que vous avez Éric Dupond-Moriti
14:53 qui passe son temps à rire.
14:54 C'est pas drôle du tout en fait.
14:56 Il est pas au spectacle.
14:58 J'assure, j'étais très étonné de ça.
15:00 Alors, je vous propose de voir d'abord le sujet de Maxime Lavandier.
15:03 Et puis après, dans la deuxième partie de l'émission,
15:05 on verra pas mal de petites séquences.
15:07 Ça nous a beaucoup intéressé.
15:08 Mais voyez d'abord le sujet de Maxime.
15:10 Ce matin, c'est distribution d'uniformes pour Gabriel Attal.
15:15 Ces 20 jeunes de 13 à 16 ans en situation de décrochage scolaire
15:19 vont expérimenter l'internat éducatif
15:22 mis en place dans ce lycée pendant les vacances scolaires.
15:25 Tu as quitté le droit chemin pour toi ?
15:27 Non, je l'ai pas quitté, mais je dérive, j'ai envie de dire.
15:30 Tu dérives ?
15:31 Ouais.
15:32 C'est bien déjà que tu le reconnaisses.
15:34 C'est quoi par exemple ? Ça veut dire quoi de dériver ?
15:36 Je rentre pas à l'heure, je sors quand je veux, je me réveille pas.
15:43 Des dérives ou de mauvaises habitudes prises par ses élèves
15:47 que les parents souhaitent gommer.
15:49 Ça m'intéressait autre chose que le téléphone.
15:51 Est-ce que vous sentiez que vous aviez de plus en plus de mal peut-être à...
15:54 Oui, tout à fait.
15:56 Beaucoup sur l'écran ? Sur le téléphone ?
15:58 Beaucoup sur le téléphone.
15:59 Et la réponse du Premier ministre ne va pas lui plaire.
16:02 C'est bien, ici en plus il y aura une petite cure sans téléphone.
16:05 Tu vas voir qu'on peut faire plein de choses.
16:07 Pour Gabriel Attal, l'internat est un rempart contre la délinquance.
16:12 Il y a un problème de violence chez les jeunes.
16:14 On voit une violence de plus en plus tôt, de plus en plus juvénile
16:17 et manifestement dans un certain nombre de cas de plus en plus débridée.
16:21 Je pense que l'internat c'est une très bonne solution.
16:24 Ça permet de couper un jeune de ses mauvaises fréquentations.
16:27 Ça permet de redonner un cadre quand à la maison c'est difficile d'en donner
16:30 parce qu'il y a d'autres frères et sœurs, etc.
16:32 Un séjour totalement gratuit pour les familles qui durera 12 jours
16:36 et que le gouvernement souhaite étendre à d'autres établissements
16:39 pendant les vacances scolaires.
16:41 Bon, il se démène, il cherche à faire changer les choses,
16:45 il prend conscience de la réalité.
16:48 Je me trouve un peu seul.
16:50 Non mais c'est quand même nouveau.
16:52 Oui, oui, oui. Le vocabulaire a changé.
16:54 Je pense que la détermination politique aussi.
16:56 Mais est-ce qu'un homme seul, futil Premier ministre, peut arriver à...
17:02 Il n'est pas seul, il est avec Eric Dupond-Moretti,
17:05 il est avec le gouvernement.
17:07 Vous dites seul, il n'est pas seul.
17:09 Dupond-Moretti il y a deux ans faisait l'inverse de ce qu'il faisait.
17:12 Il ne disait pas ce qu'il allait faire aujourd'hui.
17:14 Il est chelou.
17:16 Oui mais alors, qu'est-ce que voulez-vous que je vous dise ?
17:19 Il tente quelque chose.
17:20 C'est le monde à l'envers.
17:21 C'est le monde à l'envers.
17:22 Non mais il tente quelque chose.
17:24 Il s'agit de 15 jours.
17:26 15 jours.
17:27 Certes, ça peut sortir ces jeunes d'un milieu toxique,
17:30 du quartier, d'un environnement juste.
17:32 Non mais il y a quelques résultats.
17:33 Je suis d'accord.
17:34 C'est pas soi, mais il y a son intention.
17:36 Et Atal aussi, il se sent seul, ne vous inquiétez pas.
17:38 Comment ?
17:39 Gabriel Atal lui aussi, il se sent seul.
17:41 Il est parfaitement conscient d'être un peu seul sur ce sujet.
17:43 Bien sûr.
17:44 Vous n'avez rien à dire ?
17:48 Non.
17:49 Non, j'ai rien à dire.
17:51 On n'est pas obligé.
17:53 Mais comment dois-je interpréter ce silence ?
17:57 Je ne veux pas être inutilement blessant.
18:01 Voilà.
18:02 Vous trouvez que c'est de la com ?
18:03 Oui.
18:04 Vous trouvez que ça ne sert à rien ?
18:05 C'est de la communication et je pense que...
18:06 Vous trouvez que ça ne sert à rien ?
18:07 Je le vis comme un constat d'impuissance.
18:10 Donc rien ne sert à rien.
18:11 Il ne faut rien faire.
18:12 On reste chez soi et puis on ferme la maison.
18:14 Non mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
18:17 Plus rien.
18:18 Non mais je ne crois qu'à la prévention et à la répression.
18:23 La répression, c'est les juges quand ils voudront bien réprimer.
18:27 Et la prévention, avant tout, c'est l'immigration.
18:29 Tout ça pour moi, pardon, c'est...
18:32 Mais là où...
18:33 Et encore une fois, je ne parlais pas parce que je ne voulais pas être inutilement blessant.
18:37 Mais vous voulez savoir ce qui se passe à l'intérieur, c'est ça qui se passe.
18:40 Mais rappelons que le premier dossier dont s'est chargé Gabriel Atal était la tentative de CNU.
18:45 Vous vous rappelez de ce service national universel qui était plutôt une idée intéressante, mais qui a avorté.
18:50 Et on atterrit sur une proposition qui est...
18:53 Pourquoi pas ? Mais ce n'est pas à la hauteur.
18:56 Bon, on va marquer une pause et nous allons revenir à quelques échanges.
18:59 Et je vous ai dit, ces échanges, c'est intéressant parce que vous entendez...
19:03 On n'entend pas forcément comment parlent les jeunes gens aujourd'hui.
19:06 Ils ont 13 ans, 14 ans, ce qui...
19:08 Voilà, on dit qu'est-ce qu'ils ont dans la tête.
19:10 On va le savoir après la pause, ce qu'ils ont dans la tête.
19:13 À tout de suite.
19:15 Le Premier ministre est donc en déplacement à Nice ce lundi pour ses internats, tester ses internats.
19:23 Et moi, je vous propose de voir cet échange de Gabriel Atal avec ces jeunes gens qui sont donc en difficulté,
19:30 qui sont visiblement quand même conduits par leurs parents, et c'est les maires qui étaient là d'ailleurs,
19:37 parce que les maires ont pris conscience qu'il faut faire quelque chose pour ces jeunes gens.
19:41 Moi, je trouve ça intéressant pour les 10 ou 15 qui vont être là, c'est déjà intéressant pour eux.
19:47 Je ne sais pas qui paye d'ailleurs. Personne ne dit qui paye.
19:50 J'imagine...
19:52 C'est nous qu'on paye.
19:55 Je crois que M. Ghosn a des raisons.
19:57 Je pense que c'est nous, effectivement.
19:59 Ça coûte moins cher qu'après.
20:00 Mais voyez cet échange de Gabriel Atal qui échange avec ces jeunes gens.
20:06 Est-ce que vous êtes content d'être là d'abord ?
20:08 Non ?
20:09 Non ? C'est rassurant.
20:12 Parce que si vous étiez trop content d'être là, on se dirait que ce n'est peut-être pas utile pour vous.
20:17 Non, donc pas content d'être là, mais là quand même, parce que c'est vos parents qui vous ont dit qu'il faut y aller.
20:22 C'est ça ?
20:23 Qui veut témoigner ? Vas-y.
20:25 Ma mère m'a forcé, c'est tout.
20:26 Elle t'a forcé, d'accord.
20:28 Et qu'est-ce qu'elle a donné comme argument pour t'expliquer ?
20:31 Elle m'a dit que j'allais partir en vacances.
20:34 D'accord.
20:35 Elle m'a dit qu'il y avait des activités et tout ça, mais il n'y a rien.
20:39 Et pourquoi tu ne voulais pas ? Pourquoi tu ne voulais pas toi ?
20:42 Parce que je voulais rester avec mes collègues, je ne sais pas, dehors et tout.
20:45 Dehors ? Et pour faire quoi dehors ?
20:47 Je ne sais pas, sortir avec mes collègues, manger dehors et tout.
20:50 D'accord.
20:51 Bon, mais ici tu vas être avec d'autres jeunes.
20:53 Toi, comment ça s'est fait pour toi ici ?
20:55 Non, moi je ne suis pas content du tout.
20:57 Ma mère m'a obligé, elle m'a forcé.
21:00 Elle m'a dit que c'était bien, mais je vois que ce n'est pas bien là.
21:04 C'est soit je vais au bled les deux mois de vacances,
21:08 ou sinon je vais les deux semaines ici.
21:11 Et du coup, je préférais choisir ici, mais ça ne se fait pas.
21:14 Elle m'a dit que j'allais redevenir dans le droit chemin, mais...
21:18 Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que tu as quitté le droit chemin pour toi ?
21:21 Non, je ne l'ai pas quitté, mais je dérive, j'ai envie de dire.
21:24 Je ne rentre pas à l'heure, je sors quand je veux, je ne me réveille pas.
21:29 C'est intéressant, le témoignage de ces jeunes.
21:33 Non mais je partage votre avis, c'est extrêmement intéressant.
21:36 On voit d'ailleurs que les politiques ne sont pas habitués à l'expression d'un tel récit.
21:42 Je suis d'accord avec vous, c'est instructif.
21:44 Alors écoutez cette mère de famille également qui a témoigné.
21:47 Ce n'est pas une punition que je leur inflige.
21:51 J'espère qu'à la fin de ce séjour, qu'ils puissent en sortir avec beaucoup plus de valeur,
21:59 beaucoup plus de respect et puis peut-être qu'ils trouveront leur voie professionnelle pour après.
22:08 Que je les aime, que je ne vous abandonne pas.
22:11 Déjà, voilà.
22:13 C'est là qu'il faut commencer.
22:15 Et leur montrer qu'il y a beaucoup plus de choses à faire quotidiennement
22:25 que de rester dans les quartiers à traîner.
22:27 Vous allez apprendre énormément de choses.
22:31 Bon alors, on se dit, simplement, pourquoi elle-même n'arrive pas à mettre cette autorité en place ?
22:39 Parce qu'elles vous sont les pères.
22:41 Oui, bien sûr.
22:42 C'est l'un des problèmes.
22:43 C'est les Aldo-Nahouris, nos parents-drones, qui grandissent le plus d'enfants en difficulté.
22:49 Et simplement, c'est inadressable comme problème.
22:52 Vous n'allez pas empêcher les femmes et les hommes de divorcer.
22:55 Non mais Aldo-Nahouris, sa grande explication du problème de difficulté, c'est l'absence de père.
23:00 Absolument.
23:01 C'est-à-dire que dans les années 70, la famille était là, elle était présente.
23:04 Les familles ne se séparaient pas de la même manière.
23:07 Le père travaillait.
23:09 Le père travaillait et il y avait effectivement...
23:10 Et un gardien d'autorité.
23:11 Et il y avait effectivement quelque chose de différent.
23:13 Vous ajoutez à ça le fait que dans la culture arabo-musulmane,
23:17 un gamin de 13 ans a plus d'autorité qu'une mère adulte
23:20 et vous avez une autre partie du problème.
23:22 Moi, je ne la blâme pas la maman de ne pas réussir dans ce rôle-là.
23:26 Mais est-ce qu'on peut généraliser ?
23:27 Non, ce n'est pas une question de généralité.
23:29 Mais c'est vrai que là où j'ai remarqué comme vous, c'est majoritairement des garçons.
23:32 Oui et puis...
23:33 Il y avait une jeune fille, j'ai l'impression, une ou deux jeunes filles,
23:36 mais globalement c'était...
23:37 C'est intéressant, d'ailleurs la jeune fille, elle dit qu'elle est volontaire.
23:39 En tout cas, qu'elle a choisi entre deux mois au bled ou deux semaines ici,
23:42 qu'elle a préféré deux semaines ici.
23:43 Les autres ne sont pas contents d'être là.
23:44 Moi, je suis désolé, mais vous avez envie de leur envoyer le François Barlé en décoriste quand même.
23:50 Parce que c'est quand même pour eux une chance unique d'être repêchés avant de devenir...
23:55 Avant de sortir complètement du droit chemin, comme ils disent.
23:58 Et ils sont là à se plaindre.
24:01 Écoutez, une autre fois, la pension, c'était ça.
24:04 On était pas sages, on avait de mauvaises notes, on travaillait mal, on avait des problèmes d'autorité.
24:08 On envoyait le garçon, la fille en pension.
24:11 C'est vrai que quand vous voyez ça, forcément, c'est aussi une photographie de l'immigration.
24:17 Les devoirs.
24:19 Oui, de jeunes Français issus de l'immigration.
24:23 Bien sûr.
24:24 Donc, c'est important, sans doute, de le souligner.
24:29 Écoutez une autre séquence où Gabriel Attal parle d'Emmanuel Macron.
24:34 Vous en pensez quoi de Macron ?
24:40 Moi, je travaille avec lui.
24:42 C'est un méchant.
24:44 Comment ça ?
24:45 C'est un méchant.
24:46 Qu'est-ce que c'est que ça ? Pourquoi tu dis ça ?
24:47 Le garçon, je t'en supplie.
24:49 Non, non.
24:50 Pourquoi ?
24:51 J'ai pas de plus.
24:53 Bon, en tout cas, ici, tu vas apprendre plein de choses.
24:56 Vous allez faire plein d'activités.
24:58 C'est pas dit, tu vois.
25:02 Et puis, je suis sûr qu'à la fin, vous serez content d'être là.
25:06 En arrivant, c'est sûr, c'est pas...
25:08 Vous vous dites, je serai peut-être mieux ailleurs pendant mes vacances.
25:11 L'idée, c'est qu'à la fin, vous ayez perçu l'utilité et l'importance d'être venu ici.
25:17 On se revoit tout de suite, de toute façon.
25:19 A votre avis, cet enfant, pourquoi il a dit "Emmanuel Macron est méchant" ?
25:23 J'imagine que c'est à la maison qu'on lui a envoyé cette expression.
25:29 Il l'a pas deviné tout seul.
25:31 Non, la relation peut-être qu'il a observée dans la relation président-attal, une subordination.
25:36 Non, mais chacun...
25:38 A 8 ans, c'est pas à l'un d'eux même.
25:41 Mais je ne pense pas qu'il répète ce qu'on lui a dit.
25:44 Je le trouve très désobligeant.
25:45 Non, mais chacun...
25:47 Chacun, effectivement...
25:49 Mais vous savez qu'avant, il y avait les colonies de vacances.
25:53 Oui, bien sûr, bien sûr.
25:55 Avant.
25:56 Avant.
25:57 Les colonies de vacances...
26:00 On peut les reprendre.
26:01 C'est formidable.
26:02 Qui a fait les colonies de vacances ici ?
26:04 Moi, je me suis passé ma vie dans les colonies de vacances.
26:07 Moi, ça me déprimait aussi.
26:09 Je voyais sur la plage, mes pauvres enfants, je me disais "pourvu que je...".
26:14 Non, j'ai fait des trompe-nus.
26:16 Tu les as faits à partir de 6 ans jusqu'à 12 ans.
26:19 J'ai de bons souvenirs.
26:20 Moi, j'en ai fait une ou deux, j'ai de très mauvais souvenirs.
26:22 Très bons souvenirs.
26:23 Très bons.
26:24 Ben oui.
26:25 Bon.
26:26 Et si on peut peut-être parler de vos...
26:27 Moi, je veux bien qu'on parle de vos colonies de vacances et vos cartes postales.
26:29 Non, mais il nous fait parler, il nous interroge.
26:31 Ici, c'est perdant-perdant.
26:33 Ou on ne parle pas, et on se fait engueuler, ou on parle et on se fait moquer.
26:37 C'est perdant-perdant.
26:38 C'est un...
26:39 Très bien vu.
26:41 Très bien vu.
26:43 Ouais.
26:44 Bon.
26:45 Dernier passage sur la laïcité et l'entrisse, mais après, nous parlerons d'un autre sujet.
26:51 Oui.
26:52 Je suis très attaché à la laïcité.
26:55 Et attaché aussi à expliquer, faire comprendre à nos jeunes, qui parfois ne mesurent pas ce qu'est la laïcité.
27:01 Que la laïcité, c'est une liberté.
27:04 La laïcité, c'est ce qui permet de se forger une conviction.
27:07 On le voit, qu'il y a des groupes plus ou moins organisés, qui cherchent à tester en permanence notre résistance,
27:13 et notre capacité à faire respecter la laïcité.
27:15 Qui cherchent à pousser des jeunes à faire une forme de prosélytisme religieux au sein de leur établissement scolaire.
27:23 Ce qui m'a amené, en tant que ministre de l'Éducation nationale, à prendre une décision que j'assume,
27:27 d'interdire le port de tenues religieuses, la baïa et le camis.
27:31 Interdiction qui est respectée.
27:32 Il n'y a plus de port de la baïa et du camis dans nos établissements scolaires.
27:35 Donc comment est-ce qu'on fait respecter la laïcité ?
27:37 D'abord, l'éducation.
27:39 Ensuite, le soutien à nos personnels.
27:41 Et enfin, les sanctions.
27:43 J'assume totalement les mots qui ont été les miens sur l'entrisme.
27:46 Il faudrait être aveugle, ou de très mauvaise foi, pour ne pas le constater.
27:51 Ce sont nos personnels eux-mêmes qui nous le disent régulièrement.
27:54 C'est intéressant, parce qu'il y a un moment, il ne va pas pouvoir tenir tout le temps que sur la baïa.
27:58 Ce n'est pas non plus la bataille de la Marne.
28:01 C'est vrai que...
28:03 C'est une bonne victoire.
28:05 C'est une bonne victoire, mais je suis d'accord avec vous, mais on ne peut pas résumer.
28:09 Il faut qu'il fasse autre chose.
28:11 Il y a un moment, la baïa, je vous le dis, ce n'est pas la bataille de Normandie non plus.
28:16 C'était il y a six mois.
28:17 Ce n'est pas Churchill, vous voyez ce que je veux dire.
28:19 Mais il a obtenu ça par une circulaire en six mois.
28:22 J'entends bien.
28:23 Je trouve ça très bien, mais de ressortir...
28:26 Il n'y a autre chose dans la France que de porter des abeilles à...
28:29 C'est son empreinte politique pour l'instant.
28:32 Oui, mais vous m'avez compris.
28:34 Alors, ce matin sur Europe 1...
28:36 Et où est la ministre de l'Éducation nationale ?
28:38 Ah, tiens, tu me l'enlèves de la bouche.
28:40 Ça me fait deux idées que je lui donne à l'oreille.
28:42 J'ai cru avoir vu Sabrina Aghesti-Roubaix.
28:46 Je sais avoir vu Éric Dupond-Moretti.
28:48 Mais il me semble qu'on est dans un cadre d'éducation nationale.
28:51 Oui, où est la ministre de l'Éducation nationale ?
28:53 Sa présence n'aurait pas été incongrue.
28:55 Elle était même requise.
28:56 Oui.
28:57 Non, ça ne vous choque pas, Pascal ?
28:59 C'est une bonne remarque.
29:00 Ah oui ?
29:01 C'est lui.
29:02 Je vais piquer ton truc.
29:04 On change de sujet.
29:05 Ce matin sur Europe 1, dans le journal de 6h30,
29:09 Charles Lhuillier, qui est le correspondant permanent à Montpellier,
29:13 a ouvert le journal de 6h30 par un témoignage que j'ai trouvé absolument sidérant.
29:18 C'est l'opération PlaceNet qui se poursuit à Montpellier.
29:21 Et Charles Lhuillier est allé voir, un mois plus tard, ce qu'il en est aujourd'hui.
29:27 Est-ce que les dealers sont toujours là ou pas ?
29:30 Il a recueilli deux témoignages que je trouve sidérants.
29:34 Le premier, c'est Younes, qui est dealer.
29:37 Écoutez-le.
29:38 Ici, mon rôle, c'est de commander les gaiters.
29:41 Tu as vu, je suis payé 150 euros par jour.
29:44 J'ai juste à poster les gaiters le matin.
29:47 Le soir, les déplacer de leur poste et les payer.
29:49 Ils touchent 130 euros par jour.
29:51 Je fais le calcul, 150 par jour, après 4000 euros par mois.
29:56 Tu vas à l'école ou comment ça se passe ?
29:59 Non, j'ai arrêté tôt l'école.
30:00 Ici, comme je te dis, tu as vu, ta voiture, tu la laisses, tu laisses les clés, ça ne bouge pas, il n'y a pas de vol.
30:04 L'opération PlaceNet, alors ?
30:06 Franchement, ça a servi à strictement rien du tout, je te dis la vérité.
30:10 Eux, ils viennent, ils bloquent dans le charbon, dans le four.
30:13 Mais en fait, nous, derrière, on a des livraisons.
30:15 On n'a pas que le point de deal.
30:18 On a des livraisons, on envoie par colis.
30:21 Il n'y a pas que du sur place.
30:24 PlaceNet, franchement, ça ne nous a pas fait mal.
30:27 PlaceNet, ça ne sert à rien, franchement, strictement à rien.
30:30 Pour avoir échangé avec Charles ce matin à l'antenne,
30:32 il y a aussi un peu de provocation peut-être chez ce jeune homme qui fanfaronne un peu.
30:36 C'est possible, je ne l'exclus pas en tout cas.
30:38 Moi, je pense que Younes, son provocation est dans une explication purement technique.
30:44 C'est tout. C'est comme ça que je l'entends.
30:47 - Et le deuxième passage, après je vous donne la parole, c'est le guetteur.
30:51 Alors, écoutez bien, la première fois que j'ai entendu le guetteur,
30:54 j'ai cru que sa voix était déformée, comme ça se passe parfois.
30:57 Pas du tout, c'est juste un enfant.
31:00 - Ça me rapporte 100 euros par jour.
31:03 - Ah oui ? - Oui.
31:04 - Et pourquoi tu fais ça ?
31:06 - C'est comme ça. On est des employés.
31:09 C'est un point de deal.
31:11 On fait pour les clients, ils achètent et voilà.
31:14 - Tu sais, il y a eu l'opération Place Nette, là.
31:16 - Ouais, le père au patient, on s'en bat les couilles.
31:18 Il faut que le hasid débite. On s'en bat les couilles.
31:21 Il faut que le hasid débite. Tous les jours, le point de deal est ouvert.
31:25 Et nous, les guetteurs, on est faits pour ça, pour crier "Aha !" quand il y a la police.
31:29 - Mais tu as quel âge, en fait ?
31:30 - Moi, j'ai 14 ans. Il y a des jeunes de 20 ans, des jeunes de 16 ans. Voilà.
31:36 - Place Nette, tu en penses quoi, l'opération Place Nette ?
31:38 - La place Nette, je vous dis, il ne va servir à rien parce que le point de deal sera toujours ouvert.
31:43 Il y a toujours des toxicomanes qui voudraient leur dose.
31:47 Et voilà. Et nous, les guetteurs, tant que ça nous paye, voilà.
31:51 Même dans les autres charbons, au...
31:53 Que ce soit à Figuerolles, à La Grappe, c'est...
31:56 Tous les charbons vont ouvrir.
31:58 - C'est quoi, les charbons ?
32:00 - Les charbons, c'est le terrain, c'est le point de deal.
32:02 Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, monsieur ?
32:04 Les places Nette, ça ne sert vraiment à rien.
32:06 La police, elles s'en bat les couilles d'eux, monsieur.
32:09 Genre, il n'y a que des clients cachettes, monsieur. C'est ça.
32:13 - En fait, quand ils viennent, vous partez ?
32:15 - Ouais, quand il y a la police, ouais, on part.
32:17 Eh oui, c'est ça. C'est le chat et la souris.
32:20 C'est comme ça, frérot.
32:22 - Je trouve que c'est les deux témoignages les plus sidérants que j'ai entendus de toute ma journée.
32:25 - On le sait, mais c'est édifiant de l'entendre comme ça.
32:27 On le sait. Mais il y a une...
32:29 La verbalisation...
32:31 - Je répète ce que j'ai dit au moins 10 fois ici.
32:33 Effectivement, les toxicomanes et les consommateurs
32:35 doivent être beaucoup plus sévèrement sanctionnés qu'ils ne le sont aujourd'hui.
32:39 Par ailleurs, je pense que le problème principal dans les banlieues, c'est le problème de la drogue.
32:44 Et pas seulement dans les banlieues, dans les villes, dans les campagnes.
32:46 - Mais qu'est-ce que vous faites ?
32:48 Qu'est-ce que vous faites pour ces gosses-là ?
32:50 Qu'est-ce que vous faites pour ce jeune homme ?
32:52 Personne ne sait répondre à cette question qui est la plus simple au monde.
32:56 Qu'est-ce que vous faites ?
32:58 Puisque ces jeunes-là te disent "l'opération Place Nette", ça ne...
33:02 - La prévention et la répression, comme disait...
33:04 - Mais la prévention de quoi ?
33:06 Qu'est-ce que vous faites aujourd'hui avec ce jeune homme ?
33:08 Vous lui faites quoi ?
33:10 C'est quoi votre solution ?
33:12 - La raison pour laquelle il fait ce métier, entre guillemets,
33:15 c'est justement parce qu'il est mineur.
33:17 C'est beaucoup plus pratique pour un trafiquant d'avoir un mineur.
33:19 - Je suis d'accord. Mais une fois que vous avez dit ça, vous faites quoi de ce jeune homme ?
33:22 - Vous le mettez dans la séquence juste avant, dans l'émission,
33:24 dans un internat, mais un peu version musclé.
33:26 - Oui. - Vous lui apprenez la vie.
33:28 - Oui, parce que la réalité, c'est que, effectivement,
33:31 la sanction, il s'en bat les couilles.
33:33 - Oui. - Leur il l'a dit, pour reprendre son expression.
33:36 - Oui, c'est vrai. - La police,
33:38 il n'est pas dans la provocation, le môme.
33:41 La police ne lui inspire pas le début d'un commencement de crainte.
33:45 - Donc on fait quoi ? - Je vous ai dit...
33:48 - Mais il ne faut pas louper la prochaine génération.
33:50 - Pardon, je... Répression, prévention.
33:52 Je suis... Répression...
33:54 - Répression, réaction. - Voilà.
33:56 Je peux me répéter 20 fois, hein ?
33:58 - Oui, mais alors concrètement.
34:00 - Ah bah... - Concrètement, c'est-à-dire qu'on ouvre
34:02 des centres de rétention... - Oui, mais non, mais...
34:05 - ...confermés partout. - Non, mais mon problème,
34:07 c'est pas la loi. Mon problème, c'est les juges.
34:09 Je sais pas... Je reproche rien à la loi.
34:12 Je reproche tout aux juges. Pardon de vous le dire.
34:15 - Ce gamin, il a été scolarisé.
34:17 Il y a bien un moment où ça a décroché, comme on dit.
34:19 - Je sens pas qu'il aille à l'école tous les matins.
34:21 - Non, mais il a été... - Non, non.
34:23 - On sent un certain flottement éducatif.
34:25 - Bien sûr. - Sans vouloir m'y dire.
34:27 - Un moment. - Normalement, l'école est obligatoire.
34:29 - Il y a un truc... - Il a eu 16 ans ou 17 ans.
34:31 - Il y a une chose intéressante sur PlaceNet aussi,
34:33 c'est que le directeur de la Provence a failli être licencié
34:36 pour avoir fait une couverture qu'on avait cru être,
34:39 en fait, ce témoignage-là. - C'est en vue, oui.
34:42 - Il est parti, Macron est parti, et nous, on est encore là.
34:45 Et en fait, ce qu'ils disent, eux, ils disent exactement
34:48 la même chose que les policiers qui travaillent sur le sujet,
34:50 notamment les flics des stups, en fait, sur le fait
34:52 que PlaceNet ne sert à rien. C'est super, ça nous fait plaisir,
34:54 parce qu'en fait, on préfère ça que rien,
34:56 mais le vrai sujet, c'est de démanteler des réseaux, en fait.
34:59 - Bon, le procès en appel à l'attentat à Nice,
35:01 de proche de l'auteur de l'attentat au camion bélier
35:03 qui a fait 86 morts à Nice le 14 juillet 2016,
35:06 sont jugés en appel à partir de ce lundi 22 avril à Paris.
35:11 Un nouveau procès aussi douloureux qui oblige à replonger dans ce drame,
35:14 disent les partis civils. Elles espèrent au moins
35:16 une confirmation des condamnations de première instance.
35:18 On peut peut-être écouter Noémie Schultz,
35:20 qui a assisté aujourd'hui à la première audience.
35:23 - La première journée a été consacrée à l'appel des témoins et des victimes.
35:27 Elles sont plus de 2 500 à s'être constituées, partis civils,
35:30 mais très peu avaient fait le déplacement à Paris.
35:33 Pour l'ouverture des débats, les associations qui les représentent
35:35 évoquent les difficultés pour elles de se déplacer,
35:38 payer un logement, dégager du temps, puisque le verdict est attendu.
35:42 Mi-juin, des victimes qui seront toutefois à nouveau plus de 230
35:45 à venir raconter à la barre l'horreur de ce 14 juillet 2016,
35:49 avec pour la première fois des enfants de moins de 13 ans,
35:53 attendus soit ici à Paris, soit depuis Nice, par visioconférence.
35:58 Cela inquiète certaines associations qui estiment que ça n'est pas à leur place.
36:02 En première instance, le président de la Cour d'assises avait d'ailleurs
36:04 refusé d'entendre ces victimes âgées de 4 ou 5 ans au moment des faits.
36:08 Il avait donné la parole aux pédopsychiatres et aux parents,
36:11 mais certaines familles ont insisté, ont dit que c'était important
36:14 que ces très jeunes enfants soient entendus.
36:17 Autre différence avec le premier procès, il n'y a que deux accusés
36:20 contre huit en première instance, deux proches du terroriste condamné,
36:24 l'un et l'autre à 18 ans de prison pour association de malfaiteurs
36:29 terroristes Mohamed Grayeb et Chokri Chafroud avaient clamé
36:32 leur innocence tout au long des audiences, assurant n'avoir jamais
36:35 rien su des projets terroristes de Mohamed Laouetj Boulel.
36:39 Ils avaient fait appel de leur condamnation et leurs avocats
36:42 plaideront à nouveau l'acquittement.
36:44 Et nous suivrons évidemment ce procès ces prochains jours.
36:47 Kenji Jirac, nous sommes levés ce matin, il est sorti d'affaires
36:51 et c'est tant mieux, le chanteur Kenji Jirac a été très grievement
36:54 blessé par balle, c'était ce matin dans les Landes, hospitalisé à Bordeaux.
36:58 Son pronostic vital était engagé lorsqu'on a commencé l'émission
37:01 ce matin à 9 heures. Heureusement, il ne l'est plus.
37:04 Il avait gagné The Voice 3, il avait 18 ans, il n'a que 27 ans,
37:09 c'était il y a quelques années.
37:11 Et effectivement, les conditions paraissent, en tout cas,
37:16 encore à préciser.
37:19 Voyez le sujet de Sarah Fenzary.
37:22 C'est aux alentours de 5h30 ce lundi que les gendarmes ont été appelés
37:27 sur l'air des gens du voyage de Biscarrosse dans les Landes
37:30 pour un homme grièvement blessé par balle au thorax.
37:33 La victime, le chanteur Kenji Jirac, est transporté d'urgence
37:37 dans un hôpital de Bordeaux. Conscient lors de sa prise en charge,
37:41 l'artiste a justifié le coup de feu comme étant la conséquence
37:44 d'une mauvaise manipulation de son arme achetée la veille
37:47 dans une brocante. Une balle a transpercé sa poitrine
37:51 et est ressortie par le dos. Une plaie grave évoquée par les pompiers.
37:55 Selon une source proche du dossier, à CNews, l'arme 2.19mm
37:59 a été retrouvée dans un buisson, sans chargeur dessus, ni à proximité.
38:03 Des prélèvements ont été faits sur sa conjointe. La même opération
38:07 sera effectuée sur la victime. Un homme, se présentant comme son oncle,
38:11 a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'un règlement de compte,
38:14 mais bien d'un accident. Des proches de Kenji sont actuellement
38:17 entendus. Son audition à lui ne devrait pas se faire avant demain.
38:22 - Attendons d'y voir plus clair avant de le prononcer.
38:28 - Oui, bien sûr. Nous sommes d'accord, mais l'important c'est
38:31 qu'il ne soit plus en danger. Dans l'actualité, la plainte contre
38:35 Guillaume Murry a été classée sans suite. L'humoriste avait qualifié
38:39 le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de "sorte de nazi,
38:44 mais sans prépuce". Le 29 octobre, lors d'une chronique sur France Inter,
38:49 la plainte déposée le 18 mars a été classée sans suite pour motif
38:52 "infraction insuffisamment caractérisée". Je trouve ça très intéressant.
38:58 - Pourquoi vous trouvez ça intéressant ? - Parce qu'il est possible
39:02 que quelqu'un d'autre aurait dit ça sur un autre leader ?
39:05 - Non, honnêtement non. Très sincèrement non. Je ne fais aucun procès
39:08 d'intention au procureur qui a classé sans suite. Ça n'a rien à voir
39:12 avec ça. Bien sûr que traiter quelqu'un de cette manière est répréhensible
39:19 pénalement. Il se trouve que le juif circoncis qui a été traité de nazi
39:25 est Premier ministre en Israël actuellement et qu'il aurait dû manifester
39:32 son intérêt pour cette affaire. Et d'aucuns pensent qu'il a des activités
39:36 accessoires qui l'intéressent davantage que de s'occuper d'un humoriste
39:44 de service public syndicalisé. - Vous voulez dire qu'il aurait dû
39:47 porter plainte ? C'est à lui de porter plainte ?
39:49 - Non, il aurait suffi qu'il envoie une lettre à l'association
39:54 qui s'est occupée de ça en disant qu'il ne voit pas d'inconvénient
39:58 à ce que. Et ça suffisait pour voir M. Meurice en mauvaise posture.
40:04 Donc il n'a pas à triompher du tout. Mais par contre, je suis suffisamment
40:09 sévère avec la section presse du parquet de Paris pour dire que là,
40:14 elle n'y est strictement pour rien. - On peut apprécier l'honnêteté
40:19 intellectuelle de M. Gollendael. - Votre étonnement m'étonne.
40:22 - Je n'ai pas dit étonné, j'ai dit apprécié. - On parle souvent de la mairie
40:27 de Nantes, un drapeau israélien peint au-dessus de celui de la Palestine
40:30 sur un escalier devenu emblématique dans la nuit de hier à Nantes.
40:34 Le problème, c'est que la mairie de Nantes laisse depuis des semaines
40:37 ce drapeau palestinien. Donc effectivement, la mairie de Nantes
40:42 encourage les réactions à ce drapeau palestinien qu'elle refuse.
40:49 Je crois que c'est dans un quartier de Nantes qui est assez connu du côté
40:54 de la butte Sainte-Anne et vous avez effectivement des escaliers,
40:57 sur ces escaliers, un drapeau palestinien a été peint il y a quelques semaines.
41:02 - Il y a aussi un drapeau israélien juste au-dessus. - Oui, mais c'est ce que je viens
41:05 de vous dire. C'est-à-dire qu'il vient, c'est le drapeau, il a été peint au-dessus
41:09 parce qu'en fait, c'est une surenchère. Comme la mairie de Nantes a laissé
41:14 ce drapeau palestinien, a refusé de faire ce que n'importe quelle autre mairie aurait fait.
41:20 - Au final, c'est un beau symbole, les deux États. - Oui, au final, oui.
41:24 Au final, je trouve que c'est bien. Vous remarquerez que les gens qui ont mis
41:28 le drapeau israélien se sont bien gardés de masquer l'ensemble du drapeau palestinien.
41:33 - C'est ce que je me disais. - Et je trouve qu'au final, c'est un beau symbole.
41:35 - Écoutez, alors, vous savez donc que l'initiative de la mairie de Nantes...
41:41 - Non, mais ça n'est pas la mairie de Nantes, c'est un collectif juif qui a fait ça.
41:46 - Elle a eu raison donc, selon vous, de ne pas... - Je crois qu'elle fait rien.
41:49 Elle avait laissé le premier, il manquerait plus qu'elle enlève le drapeau israélien.
41:53 - Depuis un mois et demi, l'escalier était devenu un objet de discorde.
41:56 Dans la nuit du 7 au 8 mars, les marches qui mènent au point culminant de la ville
42:00 avaient été recouvertes dans un premier temps de noir, blanc, rouge et vert
42:03 en soutien à la Palestine, de quoi offusquer les élus de l'opposition de la ville
42:06 dirigée par Madame Roland.
42:10 C'est un collectif qui s'appelle "Nous Vivrons" qui a peint ce drapeau israélien.
42:20 Autre sujet d'émission du maire de Mions pour donner suite aux actes antisémites.
42:26 Je vous propose de voir le sujet de Corentin Alonso, parce que là aussi,
42:30 ça témoigne de ce qui se passe aujourd'hui en France.
42:33 Avec le maire de Mions, M. Cohen.
42:37 - Il a été élu deux fois maire de Mions, mais à 75 ans,
42:42 Claude Cohen n'a plus envie d'exercer sa fonction.
42:45 Si le rôle de maire est difficile, ce sont les attaques antisémites
42:48 qui l'ont décidé à démissionner.
42:51 - Avec le nom de famille que je porte, je suis systématiquement attaqué
42:55 avec des propos antisémites.
42:58 J'ai déposé plainte. La personne qui a été entendue,
43:01 elle a été en garde à vue deux heures.
43:04 Une deuxième personne qui avait fait des dessins de mots antisémites,
43:07 j'ai déposé plainte. Il a été condamné à trois mois avec sursis.
43:11 Mais ensuite, il y a eu une erreur de procédure classée sans suite.
43:15 - Des insultes qui lui ont fait du mal.
43:18 Mais le maire peut compter sur le soutien de ses habitants.
43:21 - Tous les habitants m'ont envoyé des pages, des mails,
43:25 des mots extraordinaires de soutien.
43:28 Tout le monde me dit que l'autre reste.
43:31 Non, mais j'ai déjà prévu de partir. Dans ma tête, je suis déjà un peu parti.
43:34 - La préfecture a entre huit jours et deux mois pour acter la démission du maire.
43:39 Ce dernier souhaite malgré tout continuer de siéger au conseil municipal
43:43 et au conseil de la métropole.
43:46 - C'est la situation d'aujourd'hui, très sincèrement.
43:52 Ce que vous ne dites pas, c'est que l'un de ses conseillers municipaux,
43:56 comme il l'a raconté ailleurs, est arrivé avec l'écharpe du Hamas.
44:03 - Je me permets, Gilles William, de te dire que le progrès de Lyon
44:06 a fait vérifier cette information en voyant les vidéos, les captures d'écran.
44:10 Il s'agissait du drapeau palestinien, ça a été rectifié dans la journée.
44:13 - Alors, à supposer même.
44:15 - Non, c'est pas... - Non, tu as raison.
44:17 Si c'est le cas, autant pour moi. C'est possible.
44:20 Une chose est sûre, c'est donc lié très fortement à des problèmes identitaires.
44:25 Une fois plus, on voit bien le changement pour la communauté juive
44:30 et l'antisémitisme qui sévit des progrès irrésistibles de l'immigration.
44:36 Alors, je vous le dis une nouvelle fois, c'était mieux avant.
44:40 Et c'était mieux avant non seulement pour les Juifs français,
44:43 mais pour tous les Français.
44:45 - Il nous reste quelques minutes pour évoquer ce qui se passe aux Etats-Unis,
44:51 puisque c'est une nouvelle inquiétude pour les Juifs.
44:53 C'est Pessar qui commence ce soir. - Oui, ce soir.
44:56 - C'est la Pâque juive. - Deux soirs ici, un seul soir en Israël.
45:00 - Donc, le président des Etats-Unis... - Pourquoi ?
45:02 - Parce que les Juifs sont arrivés en Terre promise.
45:05 Donc, ceux qui sont en Terre promise n'ont pas à faire le deuxième soir.
45:08 Voilà l'explication. - D'accord.
45:10 - Le président des Etats-Unis a condamné un antisémitisme dangereux
45:15 alors que les étudiants de l'Université New-York-Columbia
45:18 ont réclamé que l'établissement boycotte toute activité en lien avec Israël.
45:23 Écoutez Elisabeth Guedel.
45:25 - L'ambiance est très tendue sur le campus de la prestigieuse Université new-yorkaise.
45:32 Il y a quelques jours, la police était intervenue pour déloger des manifestants.
45:36 Mais ce week-end, les manifestations pro-palestiniennes
45:39 ont tourné au harcèlement des étudiants juifs,
45:42 ont été la cible de propos antisémites très virulents,
45:45 au point que l'un des rabbins de l'université appelle les étudiants juifs de Columbia
45:49 à rester chez eux, à ne pas revenir sur le campus
45:52 tant que leur sécurité n'est pas assurée.
45:55 Le maire de New-York, Eric Adam, s'est dit horrifié et dégoûté
45:59 par cet antisémitisme ambiant à Columbia.
46:02 Même la Maison-Blanche a réagi dans un communiqué
46:05 qualifiant d'inadmissible et de dangereux les appels à la violence
46:09 et les intimidations physiques visant les étudiants juifs.
46:12 Du côté de la direction de Columbia, on affirme faire tout pour assurer
46:17 la sécurité de tous les étudiants, y compris des 5000 étudiants juifs du campus.
46:23 La présidente de l'université s'était engagée à le faire
46:27 lors de son audition devant le Congrès la semaine dernière.
46:30 Aujourd'hui, certains parlementaires parlent d'échec et appellent à sa démission.
46:35 Joe Biden a affirmé son soutien aux Juifs.
46:38 Ces derniers jours, nous avons été témoins de harcèlement
46:41 et d'appels à la violence contre les Juifs.
46:43 Ceux qui reviennent de New-York actuellement, et on en croise tous,
46:47 sont sidéristes de ce qui est devenu New-York, de ce que devient New-York.
46:52 Ce n'est pas conjoncturel, c'est maintenant un problème de fond
46:56 qui a trait à l'islamo-wokisme, qui a trait au racisme anti-blanc.
47:00 Les Juifs étant considérés maintenant plus comme des Métecs comme avant,
47:03 mais comme des Blancs, la Shoah n'inspire plus une grande pitié,
47:06 c'est maintenant l'esclavagisme.
47:08 En tous les cas, pas évidemment la traite arabique,
47:11 mais l'esclavagisme, la traite transatlantique.
47:14 Et donc il n'y a plus aucune compassion pour le passé,
47:17 il y a beaucoup d'antipathie.
47:19 Pour le présent, je pense que c'est un phénomène de fond.
47:23 Ça fait 50 minutes, presque une heure que nous sommes ensemble,
47:26 on ne peut pas dire que l'actualité soit souriante.
47:28 Non.
47:29 Je ne sais pas si nous avons eu matière à sourire.
47:32 C'est promis, n'a pas rigolé.
47:34 On va faire l'antenne.
47:36 Donc nous pouvons adresser ce soir tous nos voeux
47:40 à nos compatriotes juifs qui nous écoutent,
47:43 qui sont nombreux et qui vont célébrer Pessah ce soir,
47:48 avec ce qu'on appelle le repas de Céder.
47:52 Le Céder.
47:53 Avec la Mégila où on raconte, la Gada où on raconte
47:57 le transport des Juifs vers la Terre promise.
48:00 Et on leur transmet évidemment, on pense aux otages,
48:03 bien sûr, qui sont toujours détenus à Gaza.
48:07 Et d'ailleurs beaucoup réserveront une place
48:11 pour un otage à la table du Céder.
48:14 Donc c'est évidemment vers eux que nos dernières pensées vont.
48:19 A cet instant, avant de donner la parole à notre ami Olivier Benkeboun.
48:25 Bonsoir Olivier.
48:26 Ofer, Orion, OAD, il faut rappeler les trois franco-israéliens,
48:29 c'est en 99 jours. Demain sera le 200ème jour de captivité.
48:34 Et il y a de quoi être consterné pour les Juifs de France.
48:37 Tout à l'heure je vais vous montrer des images de fontenay sous bois.
48:41 Ce week-end peut-être d'ailleurs qu'on va déjà les voir.
48:44 Je vais me pousser.
48:46 C'était ce week-end, c'est une rencontre de football
48:49 dans un gymnase municipal.
48:51 Alors partout il y avait le drapeau palestinien,
48:53 on avait mis en scène des enfants.
48:55 On dirait qu'il va y avoir une mise à mort.
48:57 Ce genre de mise en scène.
49:00 Il y a des plaintes qui vont être déposées,
49:04 mais c'est tous les jours en réalité.
49:07 Tous les jours.
49:09 C'est la raison pour laquelle les Juifs de France ont peur.
49:11 On va en parler dans un instant.
49:13 On recevra, je suis très heureux, Estelle Youssoupha,
49:16 qui est députée de Mayotte.
49:18 Il y a beaucoup de choses qui se passent à Mayotte.
49:20 L'opération qui est "Bombouchou 2",
49:23 qui est aussi une opération placenet.
49:25 On en parlera évidemment dans un instant.
49:27 - Je salue Laurent Pratte, qui était à la réalisation aujourd'hui.
49:30 Nicolas qui était à la vision.
49:32 Amanda qui était au son.
49:34 Merci à Benjamin Nau, à Robin Piette, à Guilhem Lafache.
49:36 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
49:39 Je salue Dominique Grimaud qui nous écoute,
49:41 qui dit "Vous n'avez rien de plus léger".
49:44 Et effectivement, lorsqu'on construit,
49:48 comme tous les soirs, une émission de télévision,
49:50 on s'est fait la réflexion tout à l'heure
49:52 avec Benjamin Nau, Guilhem Lafache, etc.
49:55 Cette actualité, elle est effrayante.
49:58 Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
50:01 On ne la traite pas, on parle d'autres choses.
50:03 Mais je vous promets demain...
50:05 - On peut terminer sur quelque chose parfois.
50:07 - On essaye d'ailleurs de terminer
50:09 souvent sur quelque chose de plus léger.
50:11 Et je vous promets que demain soir, et même demain matin...
50:13 - La marque de cette télévision,
50:15 ce n'est pas de fuir la réalité non plus.
50:17 - Oui, mais je suis d'accord avec vous.
50:21 Mais on peut aussi avoir une note d'espoir.
50:25 - De temps en temps.
50:27 - Et sourire, ce qui nous arrive.
50:29 Par exemple, souvent votre vestiaire...
50:32 - Oui, c'est un sujet, mais c'est quand même
50:35 ambigu comme attitude vis-à-vis de moi.
50:37 Réfléchissez au fondement de cette moquerie.
50:41 - C'est un motif de sourire.
50:43 - Je ne veux pas me plaindre ce soir.
50:45 - Parfois.
50:47 - Vous savez l'habitude et la tendresse
50:49 que nous avons pour vous.
50:51 - Partagé.
50:53 - Olivier dans une seconde, rendez-vous demain matin.
50:55 Merci.
50:56 [SILENCE]