Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, Olivier Dardigolle, Philippe Bilger, Paul Melin, Jérôme Begley sont avec nous ce soir.
00:06 Je voulais commencer par deux décisions de deux organisations internationales.
00:12 Et c'est vraiment très intéressant de voir ce que sont aujourd'hui les organisations internationales.
00:17 La première, c'est le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a observé une minute de silence aujourd'hui pour Ebrahim Raisi,
00:26 qui est le président de l'Iran. On l'appelait le boucher de Téhéran. Et vous voyez cette image.
00:35 Une minute de silence en mémoire de ce dictateur et de son ministre des Affaires qui, vous le savez sans doute,
00:39 sont morts dans un hélicoptère. Le Conseil présente ses condoléances et sa sympathie à leur famille et au peuple de la République islamique d'Iran.
00:47 A déclaré l'ambassadeur du Mozambique Pedro Comisario Afonso, président en exercice.
00:53 C'est un jour de deuil en Turquie, ce qu'on peut comprendre. - En Iran.
00:57 - Oui, mais c'est aussi un jour de deuil en Turquie. - Erdogan a décrété une journée de deuil.
01:01 - C'est aussi un jour de deuil en Turquie. C'est un jour de deuil en Iran, c'est un jour de deuil en Turquie.
01:05 Mais l'ONU, l'ONU demande une minute de silence.
01:10 - Mais je veux dire, ça me choque moins que la deuxième chose dont vous allez parler.
01:13 Après tout, c'est un chef d'État. Il siégeait au sein de l'ONU.
01:18 - Que l'on observe quelques secondes de silence pour un membre d'eux, ça passe.
01:23 Je ne dis pas que j'aurais... - Et puis imaginez, Pascal, les difficultés internationales quasiment insolubles
01:32 si on faisait de la discrimination à partir de la moralité ou non des chefs d'État qui viennent de mourir.
01:40 - Ça s'appelle la diplomatie ? - Ça deviendrait insoluble.
01:42 - Juste un exemple très bref qui, à mon avis, ça va plutôt dans le sens que disait Jérôme.
01:46 En 1953 en France, lorsque Staline est mort, le Parlement français a fait une minute de silence
01:51 et seulement deux députés ne se sont pas levés. C'était Édouard Hériot qui était le président,
01:55 qui était radical et qui n'était pas... - Moi je veux bien que vous ayez cette position-là.
01:58 La Maison-Blanche, le porte-parole américain, vient de dire "le président iranien a du sang sur les mains".
02:03 - Ah oui ? - Votre réaction m'étonne, mais bon...
02:05 - Mais Staline avait un peu de sang sur les mains aussi. - Non mais Staline en 1953...
02:09 - On est pleins d'Olivier d'Artiguel. - C'est Staline en 1953, on ne sait pas manifestement.
02:14 - On ne savait pas précisément sans doute, mais peu importe, ce n'est pas le jeu.
02:18 - Laissons Staline là où il est. - On savait Stalingrad, la bataille de Stalingrad aussi.
02:24 On savait aussi la libération du camp de concentration. - Mais bien sûr.
02:27 - C'est pas la guerre à l'Amérique, mais d'ailleurs à l'époque par Hériot, c'est de l'adhéchronisme.
02:30 - Nous partageons la tristesse et la douleur du peuple frère iranien, après cet accident qui a encoûté la vie à Laya Tollah Raisi,
02:36 à son ministre des Affaires étrangères, qui a déclaré ça, et bien c'est le Hamas qui salue un soutien à la résidence palestinienne.
02:44 Ça c'est la première décision, je vois qu'elle ne vous a pas fait réagir comme elle m'avait fait réagir.
02:50 Et la deuxième chose, parce que c'est deux organisations internationales, le procureur de la Cour pénale internationale,
02:57 la CPI, a demandé lundi des mandats d'arrêt contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou,
03:04 ainsi que d'autres responsables israéliens. - Et son ministre de la Défense.
03:07 - Exactement. Bon.
03:09 Également contre des dirigeants du Hamas, pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza.
03:16 Ça c'est ce qu'a demandé aujourd'hui la Cour pénale internationale.
03:19 Je vous propose d'entendre la réaction de Benjamin Netanyahou.
03:23 - Il faut l'entendre pour le croire.
03:28 La Cour pénale internationale de l'AE envisage de délivrer des mandats d'arrêt contre de hauts responsables du gouvernement
03:35 et de l'armée israélienne en tant que criminels de guerre.
03:39 Il s'agirait d'un scandale aux proportions historiques.
03:45 Pourtant, la Cour pénale internationale tente aujourd'hui de mettre Israël sur le banc des accusés,
03:50 alors que nous nous défendons contre des terroristes et des régimes génocidaires.
03:56 Alors que l'Iran, bien sûr, œuvre ouvertement à la destruction du seul et unique état juif.
04:02 En qualifiant les dirigeants et les soldats d'Israël de criminels de guerre,
04:06 on jette de l'huile sur le feu de l'antisémitisme, qui fait déjà rage sur les campus américains et dans les capitales du monde entier.
04:14 - Donc on renvoie le Hamas et Israël de la même manière.
04:18 - Ça, ça me choque.
04:20 - Pour le moins.
04:22 - Oui, au minimum.
04:24 - Il faut lire les attendus.
04:26 - La décision de la même manière.
04:28 - Elle est écoutée.
04:30 - Oui, écoutée, oui.
04:32 - Alors, ce n'est pas une décision, c'est le procureur qui requiert,
04:35 donc le juge du tribunal pénal internationale qui va avancer dans les jures les semaines à venir,
04:39 et décidera ou pas de suivre le procureur.
04:41 - Non, mais c'est important de regarder parce qu'elle fait précisément...
04:43 - Oui, enfin, je veux bien qu'on regarde précisément.
04:46 Je vous dis qu'on renvoie Israël et le Hamas finalement au même niveau.
04:52 - Pardonnez-moi.
04:54 - Ça veut dire ça.
04:56 - Voilà, ce n'est pas du tout la même chose.
04:58 - Ce qu'a requis le procureur, il détaille.
05:00 - Il faut avoir le courage de le dire, ce n'est pas du tout, d'ailleurs ce n'est même pas du courage,
05:04 ce n'est pas du tout la même chose.
05:06 - C'est une rééquillition alphonique.
05:08 - Le ministre de la Défense israélienne a dit faire un parallèle entre les dirigeants d'un pays démocratique
05:11 qui se bat pour sa défense et ceux d'une organisation terroriste et sanguinaire
05:15 est une profonde injustice et le signe d'une faillite morale.
05:18 On a accusé le ministre israélien de la Défense, Yoav Galand, d'une réaction à cette annonce.
05:23 C'est la femme de George Clooney qui ferait partie des experts qui ont conseillé, paraît-il, la CPI.
05:28 L'avocate Amal Clooney, épouse, comme vous le savez, de George Clooney,
05:31 et puis communiquée de Joe Biden, le mandat d'arrêt réclamé par le procureur de la CPI
05:35 contre le premier ministre israélien est scandaleux.
05:38 Je vais être clair, quoi qu'insinue le procureur, il n'y a pas d'équivalent entre Israël et le Hamas.
05:43 Il n'y en a aucune.
05:45 - Là, il a raison.
05:46 - Il y a des discussions.
05:48 - Si vous dites qu'il n'y a pas de discussions, on passe au sujet qui suit.
05:52 Il faut savoir que la Cour pénale internationale, avant même les événements récents,
05:58 avait engagé concernant la politique israélienne à Gaza et aussi en partie en Cisjordanie,
06:04 un certain nombre d'enquêtes.
06:06 Un volume considérable de faits, très sourcés, a été rassemblé
06:10 qui indique en effet, avant et depuis l'offensive militaire israélienne,
06:16 un manquement au droit humanitaire international.
06:19 Israël a le droit de se défendre, bien évidemment,
06:22 mais la manière dont cette guerre a été menée tout azimut
06:25 et les conséquences sur la population civile palestinienne
06:28 fait l'objet donc de ce travail de la CPI.
06:33 - Jean-Luc Mélenchon.
06:35 - Il est très inopportun de mettre sur le même plan.
06:39 L'agresseur et l'agressé, c'est quand même quelque chose de bien.
06:42 - Je suis d'accord avec vous, n'entrons pas dans cette discussion.
06:46 C'est même, comment dire, c'est même inconvenant, c'est plus que cela.
06:52 - On fait quoi alors concernant la caractérisation de ce qui s'est passé
06:56 concernant les civils palestiniens ?
06:58 - S'il vous plaît, s'il vous plaît, Israël, on ne met pas ce parallèle.
07:04 En tout cas, me semble-t-il, d'ailleurs le président américain ne le met pas lui-même.
07:08 - Jean-Luc Mélenchon, Israël, Palestine, le 7 octobre,
07:11 les insoumis ont demandé la punition de tous les crimes de guerre.
07:13 La Cour pénale internationale lance un mandat d'arrêt
07:15 contre ceux qu'elle accuse d'en être les auteurs sur la base de son enquête.
07:20 Nous serons entièrement satisfaits quand le génocide s'arrêtera.
07:24 La France doit appliquer la promesse du ministre Lecornu
07:26 et poursuivre les Français qui participent au génocide, etc.
07:29 - Pour vous, aucune juridiction internationale ne dit qu'il y a un génocide à Gaza.
07:32 - Rima Hassen, les représentants de la seule démocratie du Moyen-Orient,
07:36 bientôt devant la Cour pénale internationale.
07:38 En fait, on voit bien chaque jour, chaque jour, la France insoumise.
07:42 De toute façon, il y a bien longtemps que les masques sont tombés.
07:46 Ces gens veulent la destruction d'Israël.
07:50 Ils veulent la destruction d'Israël.
07:52 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
07:54 C'est comme ça, ils veulent la mort d'Israël.
07:56 Madame Hassan veut la mort d'Israël.
07:58 Elle le dit d'ailleurs, elle dit "je veux un seul Etat", c'est ce qu'elle dit.
08:01 - Mais surtout...
08:02 - Demande historique du procureur de la CPI, Olivier Faure,
08:05 qui a pris en visant à obtenir les mandats d'arrêt contre Netanyahou, son ministre de la Défense,
08:08 et trois dirigeants du Hamas pour crimes de guerre et contre l'humanité,
08:10 le droit international par-dessus tout.
08:12 - Olivier Faure, il fait vraiment un sans-faute.
08:14 Il est formidable cet homme-là.
08:16 Non mais il fait un sans-faute.
08:18 C'est-à-dire que M. Olivier Faure, qui prétend ou qui imagine vouloir briguer les fonctions suprêmes,
08:24 il renvoie Israël et le Hamas dos à dos.
08:27 - Parce qu'en fait, il y a des rares au PS à encore croire que la NUPES existe.
08:31 - Mais c'est normal, c'est son siège, la NUPES !
08:34 - Il faut donc se mettre à la remorque.
08:36 - C'est son siège, la NUPES, Jérôme !
08:40 - Et surtout cette manière de nous asséner en permanence le terme "génocide",
08:46 alors qu'ils savent, pertinemment, qu'ils n'impliquent pas.
08:49 - Est-ce qu'il est encore possible de défendre le droit absolu d'Israël à vivre en sécurité et en paix,
08:54 tout en questionnant la manière dont l'offensive israélienne a été réunie ?
08:58 - Mais évidemment, ça vous fait raison !
09:00 - Mais c'est ce que fait la CPI !
09:02 - Non, pardonnez-moi, non !
09:04 - Alors ça, non !
09:05 - Olivier Jérôme ?
09:06 - Mais en revanche, votre première question, oui, c'est ce que fait la CPI, non !
09:09 - Je vais vous dire, c'est pas forcément ce qu'on va faire.
09:11 - Tout le monde a été clair sur ce qu'a fait Netanyahou avant le 7 octobre.
09:14 Tout le monde l'a à peu près condamné.
09:16 Et tout le monde a regretté son action.
09:18 - Bien sûr.
09:19 - Même en Israël, et beaucoup en Israël.
09:21 Donc il n'y a même pas de discussion.
09:22 - Mais qu'en prie de ça, l'écoute du Premier ministre sur l'avenir de la zone de Gaza ?
09:26 - Allez, avancez !
09:27 - Juste d'un mot, l'avenir de Benyamin Netanyahou en Israël,
09:30 comme l'Israël est une démocratie, sera réglé par les urnes.
09:32 Et peut-être le peuple israélien ne voudra plus de Benyamin Netanyahou.
09:36 Peut-être sera-t-il remercié, parce que les Israéliens eux-mêmes,
09:39 eh bien, désapprouveront la façon dont cette riposte a été condamnée.
09:42 - Oui, mais Benny Gantz est en train de critiquer le cabinet de guerre.
09:45 - Précisément, lui, il est en train de dire que l'affaire du RIC, pour des raisons personnelles.
09:48 - Et ça, ça pose question.
09:49 - Convenez quand même que pour les otages français,
09:52 qui sont là-bas, dans les geôles du Hamas, lire ce que dit M. Ford,
09:57 représentant français, représentant français,
10:00 d'un parti qui a porté au moins deux présidents de la République,
10:04 sous la Ve République.
10:06 - Qu'est-ce qu'il dit sur les otages ?
10:08 - De renvoyer le Hamas et Israël dos à dos ?
10:12 - Mais il rend...
10:13 - Et pour vous répondre, je crois qu'il n'y a pas 36 façons de faire la guerre.
10:16 - Jean-Claude Godin.
10:17 - Et ça fait forcément des dégâts.
10:19 - Je ne suis pas d'accord avec ce que tu viens de dire.
10:21 - Jean-Claude Godin.
10:22 - Non, à Gaza, comment on fait une guerre différente de celle qu'on mène là ?
10:26 - Jean-Claude Godin.
10:28 Jean-Claude Godin, c'est un personnage...
10:31 Vous le connaissez ? Vous le connaissiez, vous l'avez interrogé ?
10:33 - Moi, je le connaissais un peu.
10:34 Enfin, pas...
10:35 Je l'ai croisé à plusieurs reprises.
10:38 - Le moule de ce type de personnalité est cassé.
10:41 Ces homos en couleur, truculents, avec un verbe haut, une faconde,
10:46 un accent, une intelligence, une culture, un charme.
10:50 - Une roublardise.
10:51 - Pas un naïf.
10:52 - Pas un charme.
10:53 Mais bien sûr, oui, mais...
10:54 - Pas un naïf.
10:55 - Ce sont des professionnels de la politique.
10:57 Moi, je préfère Charles Pascua et M. Godin
11:00 à des gens qui sortent de l'ENA et qui ne sont pas très bons.
11:03 - Il est rentré au conseil municipal de Marseille à l'âge de 20 ans.
11:06 - Non, je parle...
11:07 - En général.
11:08 - Non, non, je parle...
11:09 - Ces carrières-là n'existent plus.
11:10 - Il est entré au conseil municipal de...
11:12 - J'aurais dû dire Charles Pascua, mais j'aurais pu dire aussi
11:14 l'ami de François Mitterrand, qui est né à l'Élysée.
11:16 - Pierre Moroy, à Gaspé-sur-Sefer.
11:18 - Non, je ne pensais pas à Pierre Moroy.
11:20 Je pensais à...
11:21 Comment s'appelait ce monsieur qui fumait des cigares
11:23 et qui était l'ami intime de François Mitterrand ?
11:25 - Charles, Michel Charras.
11:26 - Michel Charras, voilà.
11:27 - Pour équilibrer.
11:28 - Voilà.
11:29 - Qui était des professionnels de la politique.
11:31 - Bien sûr.
11:32 - Des professionnels.
11:33 - Comme Gérard Collomb était un à Lyon.
11:35 - Jean-Claude Godin, écoute, on ose.
11:37 En 2014, il est dans sa voiture, il est interrogé sur sa vie politique.
11:41 - Bien sûr que j'ai envie.
11:43 Bien sûr que ma ville, ma vie, c'est ma passion.
11:46 Je n'ai pas eu d'autre lobby qui m'aurait attiré ailleurs.
11:50 Bon, par conséquent, je pense qu'il y a encore des choses
11:54 à faire pour cette ville.
11:56 Et comme je suis quand même en bonne santé, en pleine forme,
11:59 je me dis que je peux le faire.
12:01 Alors, évidemment, quelques-uns peuvent s'interroger en disant
12:04 "Eh bien, depuis qu'il est là".
12:06 Sauf que c'est moi qui ai insufflé le changement dans cette ville.
12:09 C'est moi qui ai beaucoup transformé, avec mes amis du conseil municipal,
12:15 nous avons transformé cette ville, nous avons changé cette ville.
12:19 C'est ça, le changement.
12:21 - Et puis on peut écouter lorsqu'il a pris la parole
12:23 lors de son dernier conseil municipal.
12:25 - Nul ne peut arrêter l'horloge du temps.
12:29 Elle sonne aujourd'hui pour moi l'heure du retrait.
12:34 Elle ne marquera jamais la fin de cette passion
12:38 pour laquelle j'aurais donné le meilleur de moi-même.
12:42 - Il avait sans doute quelque chose qui l'avait fortement, bien sûr, ébranlé.
12:47 C'était à la fin de son mandat à Rue d'Aubagne, bien sûr,
12:51 dont il s'estimait sans doute une responsabilité,
12:54 parce qu'il était le maire, même si elle n'était pas engagée directement.
12:58 Mais il n'empêche que c'était dans sa ville.
13:00 Et puis j'étais avec Jean-Pierre Foucault à l'heure du déjeuner.
13:03 Et Jean-Pierre Foucault a dîné avec lui ces dernières heures.
13:07 - C'est une partie de Marseille qui s'en va.
13:10 Vous savez, je dînais avec lui avant-hier.
13:12 Avant-hier, en sortant du restaurant avec mon épouse,
13:16 on a eu cet horrible pressentiment que c'était sans doute
13:19 le dernier repas qu'on allait faire avec lui.
13:21 Il était très fatigué.
13:22 Sa tête fonctionnait très très bien, mais son corps ne suivait pas.
13:27 Le sage qu'il était, était consulté en permanence.
13:30 C'est-à-dire que, il me faisait parfois quelques confidences,
13:33 puisque nous nous connaissons depuis plus de 50 ans.
13:36 Les politiques, même au plus haut niveau de l'État,
13:41 l'appelaient pour lui demander ceci ou cela.
13:44 Et ça, il en était conscient, il en était très fier.
13:47 Parce qu'il n'avait qu'une seule passion.
13:49 Ne lui demandez pas s'il allait au cinéma, s'il regardait un film,
13:51 s'il ouvrait un bouquin, etc.
13:52 Non, sa passion c'était la politique.
13:55 Au début de sa carrière, le tout petit conseiller municipal indépendant paysan,
13:59 avec un tout petit bureau à la mairie de Marseille,
14:02 sur la liste de Gaston Deferres,
14:04 et qui n'avait qu'un seul rêve, c'était de s'asseoir dans son fauteuil.
14:07 Et bien ce rêve, il l'a réalisé quelques décennies plus tard,
14:11 même s'il ne faut pas minimiser l'action des maires qui se sont succédés à Marseille.
14:15 - Et Jean-Pierre Foucault racontait qu'il avait été son prof d'histoire géo dans un lycée de Marseille.
14:20 Écoutons quelques Marseillais qu'ont réagi.
14:22 - C'est quelqu'un qu'on appréciait énormément au restaurant,
14:26 et quand il venait, il venait pour passer un bon moment.
14:29 Il aimait manger, il aimait la cuisine.
14:32 Et j'ai appris ça en départ ce matin, par une alerte, avec beaucoup de peine, vraiment.
14:37 - C'était un grand monsieur, et peu importe le dessin politique qu'il avait,
14:43 peu importe les affaires dans lesquelles il a pu être impliqué ou concerné de près ou de loin,
14:49 il repose en paix, je dirais.
14:51 - C'est comme mon grand-père, c'est le patriarche de Marseille, Jean-Claude Godin.
14:59 - Ça m'a fait peine. - Beaucoup.
15:01 - Beaucoup parce que j'aimais bien, pas question de politique, j'aimais bien le bonhomme,
15:06 qui était quelqu'un de jovial, quelqu'un d'abordable, on pouvait discuter avec lui,
15:11 on pourrait même rire avec lui.
15:12 - Il représentait une époque politique marseillaise dont je suis content qu'elle soit révolue.
15:18 - Vous voyez, c'est intéressant ce micro-trottoir.
15:21 Non mais, comme toujours, c'est générationnel, ce jeune homme avec sa casquette à l'arrière,
15:26 qui voit ça quand même de loin, il imagine que tous pourris, la vieille politique,
15:32 c'est ça qu'il dit, ce jeune homme.
15:34 - Ce qui est touchant, c'est le rapport à sa ville, parce que c'est 25 ans à la mairie,
15:39 mais tout cumulé, c'est 122 ans de mandat.
15:44 Tout cumulé, mais c'est la ville, c'est la métropole, c'est la région.
15:47 - Oui, c'est ça. - Il a refusé le Conseil constitutionnel.
15:50 - Vous voyez, c'est pour ça que tous ces... - Vous restez à Marseille.
15:53 - Les gens parfois contestent l'idée d'interroger les gens dans la rue.
15:56 Je trouve que ça fait sens. Ce jeune homme qu'on a vu à la fin, il symbolise,
16:00 j'ai rien contre lui, bien sûr, mais il symbolise une génération.
16:03 Voilà un homme qui a fait 50 ans de vie politique, qui a été 25 ans maire de Marseille,
16:08 je ne sais pas ce qu'a fait ce jeune homme, mais ce jeune homme, avec une forme de sa jeunesse,
16:12 il dit "moi je suis content que ça n'existe plus, ces gens-là".
16:14 Et ça marque, quand je vous dis que les fractures sont souvent générationnelles,
16:18 il pourrait avoir une forme de respect, de dire "ben voilà, c'est un homme qui est mort,
16:22 d'ailleurs il est mort, c'est un homme qui est mort, qui a été maire de Marseille".
16:25 - Alors c'est sûr, il n'y a rien d'existant, probablement, non plus.
16:27 - Est-ce l'influence des réseaux sociaux, je n'en sais rien, est-ce la jeunesse, je n'en sais rien,
16:31 mais ça marque ce qu'il dit là. Je pense qu'il y a beaucoup de jeunes gens qui peuvent dire comme lui.
16:36 - Alors que les précédents font passer, évidemment, la personnalité de Gaudin,
16:41 bien avant l'être politique qu'il était.
16:44 - Donc c'est pour ça que parfois ça... - Il y a une forme de décence quand on meurt.
16:47 - Oui. - J'espère qu'on nous l'a plu.
16:50 - S'il y a une chose que Jean-Claude Gaudin... - J'espère surtout qu'on mourra pas.
16:53 - L'enrichissement personnel de Jean-Claude Gaudin, jamais.
16:55 - Oui, bien sûr. - Il est mort dans la maison qu'avait construite son père, il y a donc quasiment un siècle.
16:59 - Oui, mais il a connu quelques controverses. - Oui.
17:02 - Là où on peut le critiquer, c'est que le Marseille d'aujourd'hui, qu'on critique à longueur de semaine,
17:09 celui de l'insécurité, du trafic de drogue, du non-droit, des zones de non-droit, etc.,
17:13 c'est quand même un peu sa construction. Il a quitté la mairie en 2020,
17:18 le Marseille en 2024, c'est largement celui de Jean-Claude Gaudin.
17:21 Il a fermé les yeux, il a caché la poussière sous le tapis,
17:23 il a tant de choses qu'il a omis de regarder de très près.
17:27 - Emmanuel Macron a dit "Jean-Claude Gaudin n'est plus", il était "Marseille fait homme de sa ville, sa passion,
17:32 il avait l'accent, la fièvre, la fraternité". Pour elle, c'est "enfant de Mazargues",
17:35 c'était ici au plus haut poste de la République qu'il a servi, je pense à ses proches,
17:39 et aux Marseillais, il a été ministre de Jacques Chirac.
17:43 - Très peu de temps, 18 mois. - Et Nicolas Sarkozy a trouvé les mots justes,
17:47 Jean-Claude Gaudin a consacré sa vie à la République et à Marseille,
17:50 cette ville qu'il chérissait comme un enfant du pays, intransigeant dans ses convictions,
17:54 fidèle à ses proches et à sa famille politique.
17:56 Il était surtout viscéralement engagé pour les Marseillais,
17:59 il fut un ami si cher sur lequel j'ai toujours pu compter.
18:01 Il faisait honneur à l'art oratoire, ses discours enflammaient son public.
18:05 Parler avec lui était toujours une occasion de s'enrichir de mille anecdotes
18:08 et de rire de tout et de tous. Je transmets aux siens mes pensées les plus attristées.
18:13 - C'était aussi de la politique à la mode de Tonton Flengeur, avec des coupes en dable.
18:17 Ceux qui se sont parfois approchés pour devenir les successeurs ont eu un destin,
18:24 comme on disait, un dauphin aussi fait pour s'échouer sur la plage.
18:27 Il a quand même passé le témoin à la gauche.
18:33 - Je ne suis pas sûr que le maire actuel de Marseille marque sa ville autant que la marquait Jean-Claude Gaudin.
18:38 - Il y a ce tour de fer avant.
18:41 - En écho à ce que disait le jeune homme avec la casquette retournée, Pascal,
18:45 c'est aussi la fin d'une époque, pour le meilleur comme pour le pire.
18:49 C'est aussi la fin de ces édiles qui avaient un pouvoir incroyable.
18:53 - Et bien, ça marche bien avec la France.
18:56 - Je ne le regrette pas, je ne dis pas que ce n'est pas efficace.
19:00 Je dis juste que, à mon avis, c'est terminé et que les gens ont soupé de la verticalité politique
19:05 façon Georges Frèche, façon Jean-Claude Gaudin, façon Beauclair.
19:09 Et que les temps ont changé, je ne dis pas que c'est bien ou que c'est mal.
19:12 - On va voir les prochaines municipales, si M. Doucet sera reconduit à Lyon,
19:17 si M. Hürmik sera reconduit.
19:23 - Pour voir ce sujet quand même, Hürmik a été longtemps conseiller municipal.
19:29 - Pierre Moroy à Lille, Gaudin à Marseille, Bar à Lyon, Chirac à Paris, Frèche à Montpellier.
19:36 - Juppé à Bordeaux.
19:37 - C'est quand même des gens qui ont construit leur ville, qui ont fait beau à Marseille.
19:41 - Chabon à Bordeaux.
19:42 - La libération jusqu'en 80.
19:44 - C'est des gens qui ont construit leur ville, qui ont été...
19:48 À qui les métropoles d'aujourd'hui doivent-ils vous?
19:50 - Je suis favorable au QV de Lémandant.
19:51 - Je mettrai mon roi tout en haut.
19:53 - Oui.
19:54 - Mon roi très bon.
19:55 - Je le mettrai fort sur le même nom de Gaudin.
19:57 - Je suis d'accord avec lui.
19:58 - La France a ses héros.
19:59 La France a ses héros.
20:00 La France a ses héros.
20:01 Trois jours après l'incendie de la synagogue de Rouen, le ministre de l'Intérieur a présidé
20:05 une cérémonie aujourd'hui.
20:06 C'est très intéressant le positionnement de Gérald Darmanin.
20:08 Il dit des choses simples sur lesquelles on peut se reconnaître, qu'on ne disait pas
20:12 de manière aussi claire il y a simplement quelques mois peut-être.
20:16 Donc là, il est allé décorer un policier qui est intervenu, vous le savez, dans cet
20:24 incendie de la synagogue.
20:25 Et puis il a rappelé des choses évidentes et il a parlé de cette chose parfois qu'on
20:29 moque, le bon sens.
20:31 Il a dit effectivement qu'il y a une parole supérieure à une autre.
20:34 La parole des policiers, elle vaut plus que la parole de ceux qui les arrêtent.
20:37 Oui, Madame, messieurs, c'est bête.
20:39 Eh oui, on ne le disait pas comme ça.
20:41 Eh bien, il a raison de le dire.
20:43 On écoute le ministre de l'Intérieur.
20:45 - En tant que ministre de l'Intérieur, je veux dire que la parole du policier et du
20:48 gendarme est supérieure à la personne qu'il arrête.
20:51 C'est pour ça qu'il est officier de police judiciaire.
20:53 C'est pour ça qu'il a un uniforme.
20:54 C'est pour ça qu'il a une arme.
20:55 Ce qui n'empêche évidemment pas les enquêtes et ce qui n'empêche pas de voir qu'il y a
20:58 ici ou là des personnes qui peuvent ne pas respecter l'aide d'ontologie.
21:01 Elles doivent être évidemment punies.
21:03 Il n'y a aucun doute là-dessus.
21:04 Mais par principe, il faut être du côté des policiers et du gendarme pour pouvoir
21:08 faire respecter l'ordre républicain.
21:09 - Vous vous rendez compte que plus personne ne disait ça en France depuis des années,
21:13 Monsieur Bidart ?
21:14 - En réalité, il est le seul à le penser.
21:16 Enfin, avec quelques-uns, parce que la plupart, je l'étais frappé, je l'avais déjà dit
21:22 dans notre vie judiciaire, il y a des années, lorsqu'il y avait une procédure pour rébellion
21:30 et pour outrage, la parole du policier faisait foi jusqu'à inscription de faux.
21:38 On ne faisait même pas venir le policier à l'audience comme témoin.
21:42 Et puis à un moment donné, la parole du policier a été contestée.
21:46 Et ça a été épouvantable.
21:48 - Bon, vous êtes d'accord quand même, Monsieur Darrigole, à 100%.
21:51 Alors, écoutons également ce qu'il a dit sur les attaques que subissent les policiers.
21:55 Et c'est un climat, là aussi, c'est un climat, je veux dire, notamment dans l'espace médiatique,
22:01 disons-le, où les policiers sont attaqués et M. Darmanin les défend.
22:04 La moindre des choses, d'ailleurs, il a bien raison.
22:06 - Je serai toujours là pour les protéger et les défendre face aux loups qui hululent
22:12 dans la nuit et face à ceux qui ont toujours quelque chose à commenter ou à suspecter
22:19 quand la police nationale fait son travail.
22:21 Il est temps de remettre un peu de bon sens dans l'action générale.
22:28 Oui, un policier, un gendarme est dans son droit d'abattre les criminels
22:34 quand celui-ci s'en prend à l'uniforme de la République.
22:37 Oui, un policier, un gendarme doit être félicité
22:42 quand il utilise les moyens mis à la disposition du législateur,
22:46 mesdames et messieurs les parlementaires, et de l'État
22:49 pour mettre fin à des actes criminels, violents et inacceptables.
22:55 - On va marquer une pause et on va revenir dans un instant.
22:59 Ce soir, vous le savez, la rédaction d'Europe 1 et de CNews avec Pierre Devineau
23:04 et Laurence Ferrari reçoit Jordan Bardella.
23:06 C'est tout de suite après cette émission, c'est pourquoi on rendra pile à l'heure ce soir.
23:11 Je vous demande vraiment d'être discipliné.
23:14 C'est à 21h, c'est à 21h sur Europe 1 et sur CNews.
23:19 Et M. Bardella n'est pas encore arrivé, figurez-vous, dans nos studios.
23:22 Donc dès qu'il arrive, nous vous montrerons évidemment cette image.
23:27 A tout de suite.
23:28 - La Nouvelle-Calédonie à présent, et c'est vrai qu'on a le sentiment
23:36 que certains ont ouvert une page Wikipédia et qu'ils ont vu que la Nouvelle-Calédonie,
23:40 la France était arrivée en 1853 et puis ils se sont arrêtés à la première ligne.
23:45 - Napoléon III.
23:46 - Ils se sont arrêtés à la première ligne et ils ont dit,
23:48 ben voilà, c'est une colonie française.
23:50 L'Algérie, la Nouvelle-Calédonie, c'est l'Algérie.
23:53 Les Caldoches, c'est des pieds noirs.
23:54 Ils ne sont pas allés plus loin que cette réflexion.
23:56 Et ils ont appliqué une grille idéologique un peu bébête, un peu stupide,
24:03 pour des pures raisons idéologiques.
24:06 - Ces gens ne font pas d'histoire, ils font de l'idéologie.
24:08 - Et ils ne connaissent rien à rien, c'est ça ?
24:10 Ce qui est terrible, c'est qu'ils connaissent rien.
24:11 - Ça semble vous fatiguer ?
24:13 - Ben c'est fatigant.
24:14 - Vous êtes là.
24:15 - Les choses sont tellement, c'est tellement plus complexe.
24:18 - Ah, c'est pas la Nouvelle-Calédonie.
24:19 - Voilà.
24:20 - Et surtout, on a l'impression que...
24:22 - Jordan Bardella arrive.
24:24 Je vous coupe Philippe Bidjerre.
24:25 Il salue notre ami Thomas Bauder, qui est le directeur de la rédaction.
24:29 Vous voyez Louis de Raguenel, qui est juste à côté,
24:33 qui représente Europe 1, qui dirige, lui, le service politique.
24:38 Et M. Bardella sera tout à l'heure avec Laurence Ferrari et avec Pierre Devino.
24:44 Il répondra à la rédaction d'Europe 1 et de CNews.
24:47 En même temps que vous voyez, donc, dans nos locaux, M. Bardella arrivé.
24:52 Il y aura également Manon Aubry, qui sera là mercredi prochain.
24:55 C'est un rendez-vous que nous...
24:56 Deux rendez-vous que nous aurons cette semaine important,
24:59 avec deux leaders qui, vous le savez, sont tête de liste des Européennes.
25:06 Jordan Bardella, qui est aujourd'hui crédité de 31, 32 % régulièrement
25:13 et qui fait la course en tête, parfois même qui fait deux fois le score de ses principales rivaux.
25:21 Et vous avez reconnu peut-être Dona Vidal-Revel, qui est le directeur général d'Europe 1.
25:27 Ils sont allés dans l'ascenseur et ils sont allés se préparer pour ce débat qui est à 21 heures pile.
25:35 Donc, je vous disais, la nouvelle Calédonie.
25:37 Voilà, on plaque une analyse décoloniale.
25:42 - Il reste que ça s'agit d'un processus quand même de décolonisation.
25:46 Les accords de Matignon et de Nouméa sont un processus de décolonisation.
25:50 Le fait qu'on rapproche ça de l'Algérie n'a pas de sens.
25:53 - Non, ça n'a aucun sens.
25:54 - Mais il reste que c'est un... Il y a une complexité calédonienne, bien évidemment.
26:00 - Aujourd'hui, ça...
26:01 - Que le pouvoir a peut-être un peu oublié sur la dernière période.
26:03 - Aujourd'hui, ça a d'autant moins de sens que les violences et les dégradations
26:08 sont accomplies par des jeunes gens qui...
26:11 - Ça n'a rien à voir avec de la politique.
26:12 - ...qui, comme d'une guigne de la loi, ont bien d'être votés.
26:15 - On va écouter Marie Guevenuse, qui est ministre déléguée.
26:18 - C'est même beaucoup plus préoccupant.
26:20 - Les exactions n'ont rien à voir avec des réverndications politiques.
26:25 - Bien sûr.
26:26 - Voilà. C'est ça.
26:27 - Mais vous faites quoi ?
26:28 - Non mais on peut l'écouter.
26:29 - Vous faites quoi ?
26:30 - Moi, je témoigne de la réalité.
26:31 - Vous faites quoi des alertes de responsables politiques de toute sensibilité
26:35 qui ont dit "attention, la méthode et le calendrier, ça ne va pas".
26:39 - Personne ne l'a dit avant.
26:40 - Il y avait donc un sujet politique.
26:41 - Personne ne l'a dit avant.
26:42 - On n'en parlait pas avant ça.
26:43 - Personne ne l'a dit avant, Pascal.
26:44 - Si.
26:45 - Je pense... Le problème, il n'est pas là, si vous me permettez.
26:47 - Bah oui.
26:48 - Le problème, c'était de sécuriser le territoire pendant que tu faisais...
26:52 - Ah oui, oui, oui.
26:53 - Je vous ai entendu dire ça.
26:54 - C'est plutôt logique ce que je dis.
26:55 - Oui.
26:56 - Bah oui, tu sécurises le territoire.
26:58 - Il fallait.
26:59 - Écoutons la ministre.
27:00 - C'est une question de temps.
27:01 - Écoutons la ministre.
27:02 - Ce qui est aujourd'hui assez saisissant, c'est que les émeutiers, en fait,
27:08 ce ne sont pas des militants politiques.
27:10 Je pense que c'est important de le dire et de le redire.
27:13 Sur le prétexte politique, peut-être aussi au départ alimenté,
27:20 instrumentalisé par certains, et donc par certains la CCAT, je veux dire très clairement,
27:27 aujourd'hui, on se retrouve avec des milliers d'émeutiers
27:32 qui sont, en fait, dans le profil, ressemblent globalement
27:36 à des violences urbaines qu'on a pu connaître en Hexagone en juillet.
27:39 - Des jeunes, quoi.
27:40 - Des jeunes, souvent alcoolisés, drogués,
27:44 qui n'ont rien à voir avec des militants politiques, mais rien à voir.
27:49 D'ailleurs, moi, j'observe que les hommes et les femmes politiques de Nouvelle-Calédonie,
27:54 quel que soit leur parti, qu'ils soient indépendantistes ou qu'ils soient loyalistes,
27:58 ont, eux, appelé au calme.
28:00 - Emmanuel Macron a constaté de nets progrès dans l'établissement de l'Ordre.
28:03 Ça veut bien dire que s'ils avaient anticipé, s'ils avaient envoyé 2 000 personnes
28:08 au moment où les discussions étaient apparues, c'est des émeutiers...
28:11 - Moi, je pense que l'anticipation, elle aurait surtout dû être politique avant d'être sécuritaire.
28:15 Il y a une lame de fond qui est fondamentale.
28:17 De Gaulle en parlait déjà en 1967 sur les dissensions ethniques et interethniques
28:22 qui pouvaient régner en Nouvelle-Calédonie.
28:24 C'est une vieille histoire, c'est une lame de fond qui est fondamentale.
28:26 Et je ne suis pas tout à fait d'accord quand on dit que les émeutiers,
28:28 bien sûr que leur violence est hautement condamnable,
28:30 mais quand on dit que cette violence ne vient de nulle part
28:32 et qu'elle n'est pas le produit aussi de, comment dirais-je,
28:34 de revendications ethno-nationalistes, ça existe aussi.
28:37 Et bien sûr, ils sont instrumentalisés.
28:39 Ils sont instrumentalisés par les azéries,
28:41 ils sont instrumentalisés par certains discours décolonialistes,
28:45 effectivement, qui même en métropole, notamment par la France Insoumise,
28:48 amalgament tout et considèrent qu'ils sont des gens de Che Guevara,
28:52 des militants de la liberté, des révolutionnaires,
28:54 alors même qu'effectivement, ce sont pour beaucoup d'entre eux des pillards.
28:57 Et je pense que si on n'a pas toute cette complexité-là en tête,
28:59 on passe à côté du sujet, à mon avis.
29:01 - Moi, je suis surpris par deux choses.
29:03 Un, l'incapacité qu'a le gouvernement à voir monter les conflits.
29:08 Ils n'ont pas vu les Gilets jaunes, ils n'ont pas vu les agriculteurs,
29:12 ils n'ont pas plus vu ce qui se passait en Calédonie.
29:15 À quoi servent les préfets ?
29:16 À quoi servent les représentants de l'État
29:18 qui sont pourtant très nombreux sur place, premièrement ?
29:21 Deuxièmement, et c'est là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec...
29:24 - C'est le principe des gouvernements,
29:25 il ne va jamais venir les révolutions, si vous permettez.
29:27 - Non, non, mais là...
29:28 - Depuis que la nuit...
29:29 Parce que s'ils voulaient venir les révolutions, ils les arrêteraient.
29:32 - Que vous ne le voyez pas une fois de temps en temps, ça va, mais là...
29:34 - Depuis Louis XVI, on peut toutes les prendre, toutes ces révolutions.
29:37 - Une fois de temps en temps, oui, mais là,
29:38 chaque année, il y a des mouvements sociaux qu'on ne voit pas venir.
29:40 Et la deuxième chose, c'est pourquoi bloquer...
29:42 - Nicolas Dehry, là...
29:44 - Non, mais, une fois de temps en temps, il y a...
29:46 Mais là, j'ai l'impression que chaque fois, ils sont produits pour vues.
29:49 - C'est le principe de la politique.
29:51 - C'est le principe...
29:52 - Mais bon, je vous taquine.
29:53 - La deuxième chose qui me semble aussi juste, c'est
29:57 de quel droit on bloque un corps électoral ?
30:00 De quel droit on le gèle ?
30:01 Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas...
30:03 - Alors ça, c'est une bonne question.
30:04 - En 20 ans, la sociologie d'un pays change,
30:07 un territoire change, il y a des gens qui meurent,
30:09 il y a des gens qui entrent, il y a des gens qui partent.
30:11 Pourquoi est-ce qu'on dirait, les votants d'aujourd'hui,
30:13 on se dit, il y a 20 ans, et puis, les 20 % supplémentaires
30:15 qui font arrêt, je crois que c'est quand même 20 %,
30:17 n'ont pas le droit de voter.
30:19 - Mais même les gens qui sont nés...
30:20 - C'est anti-conscience, je dirais, c'est anti-démocratique.
30:23 - Les gens qui sont nés depuis 1998, même les cadenas,
30:26 n'ont pas le droit de voter.
30:27 - C'est absolument insensé.
30:29 - Mais c'est anti-démocratique, en plus d'être...
30:31 - Mais ça montre la difficulté de...
30:33 - Mais ça montre, ça témoigne d'une vision ethno-nationaliste
30:35 du territoire.
30:36 - Mais pour la nouvelle...
30:37 - On ne veut pas être...
30:38 - Puis les pilgères !
30:39 - Pour la nouvelle Calédonie, ils avaient été prévenus,
30:41 tout de même, il y avait des anciens prévenus,
30:43 qui avaient alerté en disant,
30:45 "Faites attention sur le plan politique."
30:47 - Je voudrais qu'on écoute Antoine Cambouaret,
30:49 parce qu'il y a deux...
30:50 - Ah bah oui !
30:51 - ... célèbres néo-calédoniens,
30:53 qui sont en France, que le public connaît,
30:56 ils sont dans le sport, tous les deux,
30:58 c'est Christian Carambeu, qui a été champion du monde,
31:00 et puis Antoine Cambouaret, qui est l'entraîneur du FC Nantes.
31:03 Antoine, il est très prudent,
31:05 il n'aime pas, Antoine Cambouaret,
31:07 parler de cela.
31:08 Vous allez voir l'extrait, on sent,
31:11 on devine ce qu'il pense et il ne le dit pas,
31:13 parce qu'il sait que sa parole compte,
31:15 il est très intelligent, Antoine Cambouaret,
31:17 il sait que sa parole compte,
31:19 et il ne veut pas mettre le feu, sans doute,
31:21 ou rajouter le feu,
31:23 à une situation qui est déjà tendue.
31:25 Écoutons.
31:26 - Je le vis au plus profond de moi,
31:29 donc par contre, je peux dire que je suis triste,
31:33 triste de voir ce qui se passe là-bas,
31:37 j'ai peur, je...
31:40 et en même temps, je suis en colère,
31:42 je suis en colère, mais en même temps,
31:44 c'est les sentiments qui m'habitent aujourd'hui.
31:47 Ce qu'on voit là aujourd'hui, c'est pas beau,
31:50 et puis surtout, il y a des gens qui souffrent,
31:52 il y a des morts,
31:54 donc dans ces cas-là, il vaut mieux pas parler,
31:57 il y a un moment de recueillement,
31:59 il y a beaucoup trop de morts.
32:01 J'ai mon père, j'ai toute ma famille,
32:03 mon frangin, j'ai toute la famille, moi, là-bas.
32:05 Donc voilà.
32:06 - Bien sûr.
32:08 Il est très prudent, sa famille est là-bas, bien sûr.
32:11 - Mais j'espère que la solution politique
32:15 qui devrait se dégager en Nouvelle-Calédonie
32:17 pourra l'être,
32:19 et que le président de la République
32:21 ne voudra pas garder la main,
32:23 parce que finalement,
32:25 il a complètement échoué sur le plan
32:27 de la gestion politique de cet événement.
32:30 - Il a raison.
32:31 Mais c'est comme ça qu'on est sortis de la grotte d'Ouverture,
32:33 on est sortis en 88 par des accords,
32:35 c'est comme ça que ça fonctionne, il faut aller au dialogue.
32:37 Après, ça veut pas dire qu'il faut tout céder naturellement
32:39 aux émeutiers, mais il faut aller au dialogue,
32:41 c'est très important.
32:42 - Alors, je l'ai déjà dit, mais je le répète,
32:44 le président de la République a constaté de nets progrès
32:46 dans le rétablissement de l'Ordre,
32:47 il a demandé au gouvernement de continuer
32:49 à faire preuve de concentration, de vigilance et d'engagement
32:51 sur ce dossier.
32:52 Le Conseil de défense et de sécurité nationale
32:54 réuni à l'Elysée a également acté
32:56 toutes les dispositions.
32:57 Je vous assure, cette crise,
32:59 puisque c'est pas une crise précisément politique,
33:01 c'est plus une crise de billard, d'émeute,
33:06 elle est aujourd'hui politique.
33:07 - Il faudrait arrêter.
33:08 - Elle devient politique.
33:09 - Elle est politique, je vous assure.
33:10 - On n'en sortira que par la politique.
33:12 - Si dans une réunion, il y a 15 jours, 3 semaines,
33:14 quelqu'un dit "attention,
33:16 pendant qu'on va discuter à la sommet national,
33:18 il peut y avoir là-bas des émeutes
33:20 et il faut envoyer 2000 personnes",
33:22 il n'y a rien du tout.
33:23 - C'est eu, je vous le disais, il y a 3000,
33:24 vous vous êtes foutus de ma...
33:25 En disant oui, c'est le principe même,
33:26 c'est qu'on ne voit pas monter les problèmes.
33:27 Et si quelqu'un avait dit "attention"...
33:29 - Oui, alors là, oui.
33:30 - Vous maintenez un travail
33:32 sur les politiques sécuritaires pendant des mois, alors.
33:34 - Laurence Ferrari est avec nous.
33:36 C'est un plaisir de la voir,
33:38 chère Laurence, elle est en régie,
33:40 parce que ce soir, c'est un événement.
33:42 La rédaction de CNews et d'Europe 1
33:44 va recevoir Jordane Bardella.
33:46 Bonsoir, Laurence.
33:48 - Bonsoir, Pascal, bonsoir à tous vos invités.
33:50 Effectivement, on va recevoir Jordane Bardella
33:52 pour le premier "face à",
33:54 il y aura Manon Aubry dans deux jours.
33:56 C'est important d'avoir aujourd'hui le président
33:58 du Rassemblement National, tête de liste aux Européennes,
34:00 pour bien comprendre la position
34:02 du RN sur la Nouvelle-Calédonie.
34:04 Vous venez de citer ce qu'a dit
34:06 le président Macron après ce Conseil de défense.
34:08 Pourquoi est-ce que le Rassemblement National
34:10 a voté la semaine dernière la réforme
34:12 du corps électoral en Nouvelle-Calédonie ?
34:14 Est-ce qu'il y a un changement de pied ou pas ?
34:16 C'est intéressant de comprendre
34:18 cette position de Marine Le Pen et de Jordane Bardella
34:20 parce qu'elle montre leur volonté
34:22 de crédibiliser et de responsabiliser
34:24 encore une fois
34:26 leur candidature.
34:28 On parlera bien sûr du programme du RN
34:30 pour les Européennes, c'est le cœur
34:32 de cette émission, le cœur battant de cette émission.
34:34 Et puis aussi cette position de leader
34:36 qu'il a aujourd'hui dans les intentions de vote.
34:38 Est-ce que ce n'est pas un handicap ?
34:40 Parce que c'est plus facile d'être challenger
34:42 que leader, mon cher Pascal.
34:44 - On a encore une petite question à poser avec Pierre De Villeneau
34:46 de Europe 1, donc ça sera face à Jordane Bardella.
34:48 Dans un petit moment.
34:50 - La normalisation, effectivement,
34:52 du Rassemblement National, c'est avec
34:54 Pierre De Villeneau, c'est avec Laurence Ferrari
34:56 et c'est exactement, il est 20h45
34:58 à priori, c'est dans 15 minutes
35:00 précisément. Merci Laurence
35:02 et on vous suivra bien évidemment.
35:04 Les Européennes, voyons peut-être ce sondage.
35:06 Le dernier sondage, 31%
35:08 pour la liste Bardella. Valérie
35:10 Ayé, 16%. Raphaël
35:12 Hussmann, 14%. Marion
35:14 Maréchal, 8%.
35:16 C'est un score assez important
35:18 pour Marion Maréchal
35:20 et même aussi pour
35:22 François-Xavier Bellamy, c'est-à-dire que
35:24 31%, +8,
35:26 +7, l'Union
35:28 des droites, +1 partie d'Emmanuel Macron
35:30 où il y a un peu aussi de droite.
35:32 On voit quand même que c'est un pays
35:34 qui globalement est
35:36 très à droite. - Si on considère que la Reine
35:38 est à droite.
35:40 Marine Le Pen ne dit pas qu'elle est de droite.
35:42 - Là, c'est...
35:44 - En moins de faire
35:46 une analyse...
35:48 une analyse très sophistiquée.
35:50 - C'est-à-dire que si vous aviez
35:52 en France
35:54 ce que
35:56 Giorgia Meloni a réussi en Italie,
35:58 c'est-à-dire l'Union des droites,
36:00 l'Union des droites, mais
36:02 manifestement, Mme Meloni a aussi
36:04 laissé tomber parfois
36:06 une partie, oui, puis même de ses références
36:08 anciennes. C'est très intéressant, le
36:10 chemangement de pied de Mme Meloni.
36:12 Vous auriez une
36:14 Union des droites qui serait quasiment à 50%,
36:16 qui pourrait, dans une présidentielle par exemple,
36:18 être élue quasiment au premier tour.
36:20 L'Union des droites. En fait, c'est le programme
36:22 commun de la droite. Il y a eu un programme
36:24 commun de la gauche. - Ça n'a pas permis de...
36:26 - Il y a eu un programme commun de la gauche en
36:28 1974. - Mais ça n'a pas permis de... - Pas en 1981.
36:30 En 1974. - Et précédemment.
36:32 - Et il y a eu un programme... - Franchement, il gagne quand il part seul,
36:34 pas quand il part avec les communistes. - Oui, mais si vous
36:36 pouvez... Un programme, par définition,
36:38 c'est une négociation. - Le marché est quand même à 15%,
36:40 en 1981, ce qui permet... - Non, mais c'est pas...
36:42 - L'élection présidentielle en France ne fonctionne pas comme en Italie.
36:44 - Oui, c'est... - Pas l'élection de...
36:46 Si vous me permettez, l'élection de François Mitterrand, c'est surtout Jacques Chirac.
36:48 Mais bon, je referme la parenthèse.
36:50 Si vous me permettez, c'est pas Jean Marchais.
36:52 - Valéry Giscard d'Estaing avait... - C'est pas Jean Marchais. - Valéry Giscard d'Estaing, non, mais...
36:54 - Si Jacques Chirac ne savait pas...
36:56 Je me permets. - Il y avait des voix gauche.
36:58 Après, j'ai souvenir... - Il y en avait sûrement.
37:00 - J'ai souvenir du coup de téléphone de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence du RPR,
37:04 pour savoir ce qu'il fallait voter.
37:06 - Voilà, effectivement. Tu peux imaginer que s'il n'y a pas
37:08 une candidature Chirac, puis...
37:10 Bon. Est-ce que vous voulez que nous parlions...
37:12 Est-ce que vous vouliez que nous parlions,
37:14 et ça c'est intéressant, de ce qui s'est passé
37:16 hier sur les stades de football, avec
37:18 monsieur Camara, qui...
37:20 C'est très intéressant. - L'homophobie dans le football.
37:22 - Monsieur Camara. Pourquoi c'est intéressant ?
37:24 Parce que ce monsieur a joué.
37:26 Ça c'est quand même très étrange. Et il a joué.
37:28 Il y avait hier, vous le savez, une journée,
37:30 la ministre des Sports d'ailleurs a
37:32 regretté. Il y avait
37:34 hier une journée
37:36 pour lutter contre l'homophobie
37:38 dans tout le football français.
37:40 Et il y avait un logo
37:42 qui était sur le maillot,
37:44 comme vous le voyez, et le joueur
37:46 a caché avec un strap ce logo.
37:48 Alors...
37:50 Je sais bien quand même comment se passe
37:52 un match de football. Bon. L'arbitre l'a vu.
37:54 Il n'a rien dit. L'entraîneur
37:56 de Monaco l'a vu. Il n'a rien vu.
37:58 - Les dirigeants. Les coéquipiers l'ont vu.
38:00 - Les coéquipiers l'ont vu. Ils n'ont rien dit. Le délégué de la Ligue
38:02 l'a vu. Parce que la
38:04 hiérarchie c'est délégué de la Ligue,
38:06 coup de fil à Vincent Labrune,
38:08 on arrête le match où on fait...
38:10 Délégué, je ne sais pas où il était,
38:12 s'il a fait piscine ou pas.
38:14 Alors, et la ministre, vous allez l'entendre,
38:16 la ministre demande une sanction. Moi la sanction
38:18 c'est match perdu pour Monaco.
38:20 Et victoire du FC Nantes. Mais
38:22 je vous propose d'écouter.
38:24 - Je voudrais que ce soit un peu orienté
38:26 contre le moment de... - Je vous propose.
38:28 - Je comprends. - Non, non.
38:30 - C'est un sujet grave. Non mais c'est un sujet grave. Parce que
38:32 monsieur Mohamed Kamara, c'est intéressant de savoir
38:34 pourquoi il n'a pas voulu...
38:36 - C'est ça la question. - Voilà.
38:38 - Et écoutez madame Aoudia Castera.
38:40 - Oui. Absolument.
38:42 Je trouve que c'est un comportement inadmissible.
38:44 J'ai pu d'ailleurs
38:46 dire ce que j'en pensais à la Ligue de foot
38:48 professionnelle hier soir. Et
38:50 j'estime qu'un tel comportement doit faire l'objet
38:52 des sanctions les plus fermes.
38:54 A la fois contre le joueur
38:56 mais aussi contre le club qui l'a laissé faire.
38:58 - Des sanctions aussi contre le club. - Bien sûr.
39:00 - Elle a raison. Il faut être cohérent.
39:02 - Ah non. - Quoi non ?
39:04 - Je veux dire,
39:06 on peut être profondément
39:08 contre l'homophobie.
39:10 En même temps, je trouve
39:12 intolérable qu'on impose
39:14 à des joueurs
39:16 de participer à des
39:18 séances collectives lorsqu'ils n'y adhèrent pas.
39:20 - Mais non. Mais c'est pas une opinion.
39:22 - Mais on n'a pas adhéré à...
39:24 - Mais un joueur camarade
39:26 a tout à fait le droit à partir
39:28 du moment où il ne fait aucun
39:30 mal au moindre homosexuel,
39:32 il a tout à fait le droit
39:34 d'être dissident
39:36 par rapport à cet injonction.
39:38 - J'ai du mal à comprendre. - Collective.
39:40 - Et sur quel argument tu es dissident ?
39:42 - Mais il fait ce qu'il veut.
39:44 - Ah oui. Mais ça comprend pas.
39:46 - Mais tu veux en faire une mesure ?
39:48 - Ah parce que j'ai dit, l'homophobie,
39:50 c'est un monde où on sera
39:52 obligé d'adhérer
39:54 à des causes collectives.
39:56 Même celle du bien,
39:58 ça devient très inquiétant
40:00 et très préoccupant.
40:02 - Mais quel message il envoie ?
40:04 - Non mais ça va au-delà,
40:06 Philippe. C'est pas tant qu'il adhère,
40:08 pardonnez-moi, c'est bien au-delà.
40:10 Parce que s'il n'adhère pas, c'est son problème.
40:12 C'est qu'il est contre.
40:14 - Il met un boucle.
40:16 - Je suis désolé de vous le dire,
40:18 mais si il a le droit de ne pas adhérer,
40:20 il est contre.
40:22 - Il dit "je ne mets pas ce..."
40:24 - C'est pourquoi il vient sur le terrain.
40:26 - Mais attendez...
40:28 - Par exemple, il y a des joueurs
40:30 qui n'ont pas voulu porter ce logo.
40:32 Il est contre.
40:34 En fait, vous finacez.
40:36 Vous finacez.
40:38 Parce que la raison
40:40 pour laquelle il n'a pas porté
40:42 ce logo, il ne le dira jamais.
40:44 - Il ne peut pas.
40:46 - Et on le devine.
40:48 Et on a une idée.
40:50 Donc vous finacez.
40:52 - Je pense que c'est des raisons religieuses.
40:54 Ou culturelles, ou un virilisme
40:56 pour parler comme les féminismes,
40:58 ou des masculinités toxiques.
41:00 - Alors, Jimmy Briant,
41:02 qui est un journaliste qui a été joueur
41:04 longtemps à Lyon et à Rennes,
41:06 il a dit la même chose que vous.
41:08 Il faut respecter. Chacun a le droit d'avoir ses convictions.
41:10 C'est de respecter les gens qui ont d'autres convictions.
41:12 Vous voyez où on en est ?
41:14 C'est très intéressant, ça. Parce que ce débat-là,
41:16 il existe chez les jeunes.
41:18 En fait, ce ne sont pas des convictions.
41:20 - Mais...
41:22 - Si la conviction, c'est de dire
41:24 que l'homophobie, c'est très bien,
41:26 non, ce n'est pas une conviction qui est audible.
41:28 C'est comme quelqu'un qui dirait que l'antisémitisme, c'est très bien,
41:30 ou le racisme, c'est très bien, ou la violence, c'est très bien.
41:32 - Mais il ne dit pas que l'homophobie...
41:34 - Il refuse de la condamner. Ça veut donc dire qu'il l'approuve ?
41:36 - Non, pas du tout.
41:38 - Il refuse de condamner l'homophobie.
41:40 En plus, ce n'est pas un drapeau LGBT ou quelque chose de prosélytique.
41:42 C'est seulement de dire "je suis contre l'homophobie".
41:44 Ça n'engage à rien.
41:46 Sinon, de dire "l'homophobie n'est pas une valeur,
41:48 n'est pas une éthique".
41:50 - Il nous reste deux minutes.
41:52 Je voudrais qu'on rende hommage à Brest.
41:54 Brest. - Ah, formidable.
41:56 - Brest. - Graff à Lille.
41:58 - 15e budget de Ligue 1. - 48 millions d'euros de budget.
42:00 - Formidable.
42:02 - Je pense que le PSG en a quasiment
42:04 900, 800 millions d'euros.
42:06 - 100 fois plus. 15e budget de France.
42:08 Et Brest jouera en Ligue des champions.
42:10 - Extendé.
42:12 - Brest ne pourra pas jouer dans son stade, malheureusement.
42:14 - A Guingamp.
42:16 - Brest jouera à Guingamp, mais vive la Bretagne,
42:18 la Bretagne, ça vous gagne.
42:20 Et Eric Roy, que vous voyez ici,
42:22 comment ? - C'était la montagne, ça nous gagne.
42:24 Mais c'est pas grave. - Et vivons.
42:26 - Non, c'est la Bretagne, ça vous gagne.
42:28 - Directement. - C'est formidable.
42:30 C'est la beauté du football.
42:32 Les joueurs ont voulu
42:34 souhaiter l'anniversaire
42:36 de Jacqui Le Gall,
42:38 qui fête cette année ses 70 ans,
42:40 qui est l'une des figures du stade Brest-Roy.
42:42 Et pour ses 70 ans,
42:44 ils lui ont donné cette 3e place.
42:46 Donc on le salue, l'ami Jacqui Le Gall.
42:48 Il nous reste 1 minute 25, je regarde
42:50 avec le chronomètre,
42:52 parce qu'il ne faut pas que je sois en retard.
42:54 Je voulais qu'on se souvienne ce soir
42:56 également de Christophe de Minissy.
42:58 Il aurait eu 52 ans aujourd'hui.
43:00 C'est l'ancien allié du stade français.
43:02 Il était décédé le 24 novembre 2020.
43:04 Il avait été retrouvé mort au parc de Saint-Cloud
43:06 après une chute d'une dizaine de mètres.
43:08 Et son épouse, Loretta,
43:10 a écrit un livre bouleversant.
43:12 Christophe de Minissy.
43:14 Je pense qu'elle viendra
43:16 nous voir, Loretta.
43:18 Je la salue d'ailleurs,
43:20 Loretta de Naro,
43:22 et comme je peux saluer ses enfants.
43:24 Elle hésite, elle a écrit un livre bouleversant.
43:26 Elle n'aime pas forcément faire de télévision.
43:28 Parlez pour elle
43:30 de Christophe,
43:32 la met immédiatement
43:34 dans un état d'émotion.
43:36 - C'est un livre où elle lui parle beaucoup.
43:38 - Comment ? Il est très beau ce livre.
43:40 Il y a des très belles photos,
43:42 notamment de tous les deux.
43:44 Et c'est vrai que moi je le connaissais,
43:46 Christophe de Minissy. Tous ceux qui l'ont connu l'ont aimé.
43:48 Il était notamment consultant
43:50 dans la Maison Rouge des RTL.
43:52 Donc on peut avoir une pensée à lui.
43:54 Il aurait eu 52 ans aujourd'hui.
43:56 - Il reste 15 secondes et je vous remercie grandement.
43:58 Je vais remercier Benjamin Nau
44:00 et céder l'antenne
44:02 à nos amis, Laurence Ferrari
44:04 et
44:06 Pierre Devineau qui interrogeront
44:08 Jordan Bardella.
44:10 Je ne mets pas Jordan Bardella dans nos amis,
44:12 bien sûr. Je précise
44:14 pour ceux qui ont parfois un mauvais esprit.
44:16 Je les connais.
44:18 Laurence Ferrari, dans une seconde avec
44:20 Pierre Devineau. Bonne soirée à tous.
44:22 -Oui. -Oui.
44:23 [Rire]