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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
Retrouvez "Le portrait sonore de l’invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
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00:00 Avec Thomas Hill et il y a un microclimat sur Europe 1, donc allumez Europe 1, restez avec nous jusqu'à 11h.
00:05 Il y a des fleurs, il y a du soleil grâce à votre invité le chanteur Antoine.
00:09 Ça c'est pas Antoine, je le précise.
00:18 C'est toujours Lio, mais vous naviguez sur votre catamaran actuel depuis 89 et il s'appelle Banana Split.
00:24 Ce catamaran c'est vous qui avez choisi le nom ?
00:27 Oui bien sûr.
00:29 Vous n'avez pas choisi un nom ?
00:31 Je devais choisir un nom, le bateau était jaune, un peu le même jaune qu'il y a sur la couverture de l'Ierbe.
00:35 A la radio vous le voyez très bien.
00:37 Sur Europe 1.fr vous pouvez le voir.
00:39 Un jaune éclatant.
00:41 Je savais qu'il serait jaune, mais je n'avais pas trouvé de nom encore.
00:43 Et tout d'un coup il y a le directeur du chantier qui me dit "il faut que tu décides un nom parce qu'il faut déposer le bateau, il faut enregistrer pour pouvoir le mettre à l'eau".
00:51 Alors je me suis assis devant le bateau et je lui ai dit "comment tu t'appelles ?"
00:55 Ça a tourné dans ma tête, Banana, Banana, Banana, Banana, Banana Rama, Banana Boat, Banana, Banana Split.
01:03 J'ai pris le téléphone, j'ai appelé le Lyo et il m'a dit "peux-tu être la marraine ?"
01:07 C'est vrai ? Ah c'est génial !
01:09 Elle a lancé une banane dessus et elle est la marraine.
01:11 Elle n'est jamais montée sur le bateau réellement, mais par contre des années plus tard quand Michel Drucker m'avait fait animer trois émissions avec lui,
01:21 trois soirs fabuleux de Fête la Fête, c'était extraordinaire, sur les trois océans, une émission sur chacune des trois océans,
01:29 et il y avait un dans le décor, Michel Drucker avait fait reconstruire la maquette de mon bateau à l'échelle de tiers à peu près.
01:38 Il n'était pas aussi grand que le bateau, mais donc Lyo n'est monté que sur l'une des coques de la reproduction de mon bateau.
01:45 Ce guide pratique pour mettre les voiles, vous l'aviez publié une première fois en 1983, il est né d'une conversation à Moorea avec le navigateur écrivain Bernard Moitessier,
01:56 et d'un constat, c'est vrai qu'il n'existait pas à l'époque de livres abordant absolument tout ce qu'il faut savoir avant de se lancer dans la navigation,
02:02 donc vous vous êtes dit "il faut l'écrire ce livre", mais il faut dire que depuis 50 ans tout a changé, et c'est pour ça aussi que vous aviez besoin de le réactualiser.
02:11 Ce livre est apparu d'abord chez Artaud, le père de Florence, elle a regretté Florence, et il a été réédité, c'est la quatrième édition,
02:21 et là maintenant c'est Gallimard, qui a publié tous mes livres, tous mes albums de photos depuis 30 ans.
02:26 Parce qu'on navigue de manière très différente aujourd'hui, il y a Internet, il y a les GPS...
02:31 De grands changements, quand je suis parti, j'avais que le sextant, j'ai dû apprendre plein de choses, mais la navigation à l'époque c'était plus difficile,
02:43 mais en même temps peut-être plus simple, mais on n'avait pas de météo, on n'avait pas de communication, on était un peu livré à soi-même,
02:50 on se débrouillait avec des bouts de ficelle, mais ça a duré encore un petit peu comme ça.
02:54 Mais par contre c'est vrai qu'il y a eu des progrès qui amènent la sécurité, d'abord le GPS, avant le GPS c'était un truc qui s'appelait le sat nav,
03:03 qui donnait quelques positions une fois toutes les deux heures à peu près, et puis assez imprécise,
03:09 et puis ensuite le GPS qui est devenu de plus en plus précis, maintenant on s'en sert pour traverser la rue du GPS.
03:15 Donc les progrès sont énormes, et maintenant même il y a les communications, on a même les bateaux depuis peu de temps avec Sarlin,
03:24 je ne suis pas un fan de ces autres activités, mais c'est la première fois qu'on peut avoir une connexion pareille.
03:36 Il peut y avoir internet partout même au milieu de l'océan.
03:38 Voilà, même en plein océan, donc c'est une sécurité incroyable pour la météo.
03:42 Vous parlez dans votre guide en détail du confort en mer, quand on part en mer pendant des mois il faut évidemment renoncer un petit peu à son confort, à son espace.
03:50 Vous écrivez d'ailleurs que l'espace est un des nombreux besoins qui nous ont été inculqués.
03:55 C'est pas quelque chose de naturel ?
03:57 C'est possible, je n'ai pas trop de point de vue sur ça,
04:00 je sais que j'ai toujours rêvé d'habiter dans un logement très petit, mais avec un immense jardin.
04:08 C'est un peu le cas quand je suis en France, en Auvergne, parce que j'ai une petite maison,
04:15 mais il y a des hectares tout autour de forêt, de prairies et tout.
04:18 Là vous avez une grande piscine ?
04:19 Oui, le jardin est immense.
04:22 Le bateau c'est petit, ça correspond un peu à mon rêve d'un endroit bien contenu, et puis l'immensité autour.
04:32 Et puis en plus, changer d'environnement, parce que si vous avez des voisins bruyants,
04:40 moi ça m'est arrivé plus d'une fois dans des îles, je me rappelle une soirée au Bahamas,
04:44 où il y avait des gens dans la nuit qui faisaient une brinque pas possible sur un bateau,
04:49 je levais l'encre, je suis allé me mettre 300 mètres plus loin.
04:54 Après Antoine, il faut quand même avoir des sous de côté pour vivre comme ça,
04:57 8 à 10 mois de l'année en mer, ça coûte quand même cher.
05:00 Je parle dans le livre, je ne donne pas des recettes magiques,
05:04 il n'y a pas de recettes magiques, mais je donne de très nombreux exemples de gens,
05:09 de différentes façons dont ils faisaient ça.
05:11 Il y a d'autres possibilités, comme le reportage que vous avez passé tout à l'heure,
05:15 que je ne connaissais pas sur Europe 1, il y a 74,
05:18 je dis un petit peu l'essence de la chose, c'est qu'on n'a pas besoin d'être présent pendant 12 mois par an.
05:24 Je le dis encore, on ne devrait pas avoir à donner 11 mois par an de sa vie,
05:31 et à peine un mois et un demi d'eau de mer pour les vacances par personne.
05:38 Vous avez inversé le ratio.
05:40 Oui, on devrait avoir. C'était un petit peu un rêve baba cool, hippie,
05:45 il y avait des gens d'un peu partout.
05:47 Il y a des tas d'activités, je connais des gens par exemple qui ont une activité saisonnière,
05:53 qui travaillent pendant l'essai de ski, et qui partent ensuite faire comme ça.
05:57 De nos jours, il y a aussi des tas de possibilités, on peut aussi prendre des congés sabbatiques.
06:02 Maintenant, il y a des tas de possibilités.
06:04 Les gens sur le bateau ne sont pas des gens qui ont plein d'argent.
06:06 Les gens qui ont plein d'argent, ils n'ont pas le temps de sortir du bateau.
06:09 Vous dites qu'il faut avoir à peu près 10 000 euros d'économie de côté
06:13 pour pouvoir se lancer comme ça et partir à l'aventure pendant 10 mois.
06:16 Il y a même des gens qui le font avec moins,
06:18 mais quand je parle d'une somme comme ça, c'est une somme de caisse de sécurité.
06:23 En cas de problème par exemple, il est arrivé que tout d'un coup le bateau...
06:27 Il y a deux ou trois jours, un reportage d'un bateau qui s'est planté sur un récif aux îles Soulevent,
06:32 et il fallait tout d'un coup payer le réparation.
06:35 On va continuer à parler de ce livre "Guide pratique" pour mettre les voiles avec Antoine,
06:39 et puis on va retrouver Nicolas Caro pour le premier "Indispensables",
06:42 et on va jouer avec les auditeurs au 3 ou rien.
06:44 Bien sûr, on va jouer au 3 ou rien, et vous ?