SMART JOB - Emission du jeudi 23 mai

  • il y a 5 mois
Jeudi 23 mai 2024, SMART JOB reçoit Marc Sanchez (secrétaire général, SDI (Syndicat des Indépendants et TPE)) , Ludovic Girodon (fondateur, Dream Team) et Mehdi Dziri (DG, Ubiq)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH Management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles.
00:15 On parle aujourd'hui dans son job des bureaux, mais pas les bureaux n'importe quand, les bureaux pendant les JO.
00:21 Vous allez aller au bureau pendant les JO, on va en parler avec Mehdi Dziri, le directeur général du BIC spécialiste des bureaux.
00:28 On fera le point avec lui sur ce sujet d'actualité. Le grand entretien, les TPE, PME dans le dur, en difficulté.
00:35 On fera le point avec une étude passionnante portée par le SDI, le syndicat des indépendants et des TPE.
00:41 Marc Sanchez, son secrétaire général, sera nos invité pour commenter la situation délicate des chefs d'entreprise des TPE et PME.
00:49 Puis on terminera avec le livre de Smart Job, recruter et fidéliser son équipe idéale.
00:54 On en parlera avec Ludovic Giraudon, fondateur de Dream Team. C'est le titre de son livre.
00:59 Il parle des managers, du manager idéal, édité chez Marabou. Voilà le programme. Tout de suite, c'est Bien dans son job.
01:05 Bien dans son job, irez-vous au bureau pendant les JO ?
01:21 J'ai un peu écrit cette phrase parce qu'elle rime. Mais c'est une question que vous vous posez.
01:25 Pas partout en France, mais dans les villes les plus importantes, Paris en particulier.
01:28 On en parle avec vous, Mehdi Dziri. Bonjour Mehdi.
01:30 Bonjour Arnaud.
01:31 Ravi de vous accueillir. Directeur général d'UBI, qui est une plateforme dans la recherche de solutions de bureaux en France.
01:38 Vous étiez venu, je me souviens, il y a quelques mois, peut-être un peu plus d'un an, nous parler des endroits absolument dingues où vous installiez vos bureaux.
01:47 Il y avait la montagne, je me souviens. Il y avait aussi, je crois, en hauteur sur la montgolfière dans le 15e.
01:54 Exactement, du parc que j'avais lors d'Extra M.
01:56 C'était une expérience, évidemment. Vous êtes toujours dans le même trip de dire après tout, on peut bosser d'où on veut ?
02:01 Écoutez, au moins une fois par an, et c'est très bientôt, puisqu'on a créé une journée qui s'appelle la journée nationale sans bureau.
02:06 Et il y aura la troisième édition cette année, le 14 juin prochain. Et donc le 14 juin prochain, on va travailler encore une fois de partout.
02:14 Je vous donne un indice, sans vous dire exactement où on va travailler. Ça tournera autour de la Seine.
02:20 Les JO arrivent et on a envie de mettre la Seine à l'honneur cette année pour nos bureaux. Et donc on sera pas très loin de la Seine.
02:26 Vous allez vérifier quand même la qualité de l'eau ?
02:28 La qualité de l'eau pour s'y baigner, bien sûr.
02:30 Pour s'y baigner. Donc vous nous dites, globalement, deuxième indice, vous allez travailler en agent. C'est ce que vous nous dites.
02:35 Peut-être.
02:36 Mais c'est ça que vous nous dites.
02:37 On invitera Madame Hidalgo.
02:39 Absolument. Elle sera la bienvenue. D'ailleurs, elle a promis qu'elle irait se baigner.
02:43 Pour en venir à ces JO, puisque la Seine est un peu le fil rouge, en tout cas, de cette cérémonie d'ouverture de nos JO, en tout cas, officiellement, ça se passera sur la Seine.
02:52 Concrètement, on ira travailler ou pas ? Vous qui avez un vrai regard panoramique sur ce sujet. Oui ou non à Paris ?
02:59 Aujourd'hui, ça risque d'être un peu compliqué pour beaucoup d'entreprises et pour beaucoup d'emplois.
03:05 Le gouvernement incite les entreprises à favoriser le télétravail.
03:09 Et c'est vrai que les entreprises vont avoir à faire des choix ou des annonces à faire à leurs collaborateurs.
03:14 Tout simplement parce que les bureaux ne seront pas forcément accessibles.
03:18 Les moyens de transport peuvent être très encombrés.
03:22 Il y a certains accès qui seront bloqués. On aura à Paris, le capital qui sera coupé en deux avec la fameuse zone grise au milieu.
03:29 Ça a commencé déjà.
03:30 Exactement. Il faut télécharger son accès sur l'application passe-jeu pour pouvoir traverser.
03:36 Donc, à partir de ce moment-là, l'accès est compliqué.
03:40 Et donc, les entreprises vont avoir plusieurs choix, soit favoriser le télétravail en le rendant autorisé à 100% typiquement.
03:50 Full remote, comme on dit.
03:51 Full remote autorisé pendant les JO, pendant l'été.
03:54 C'est une possibilité. Décaler les horaires de travail pour certaines, pour désencombrer un petit peu pendant les heures de pointe, les transports.
04:02 Imposer des congés pendant ces périodes-là.
04:05 L'employeur peut le faire.
04:06 L'employeur peut le faire. Et donc, imposer la prise de congés pendant ces moments-là.
04:10 Donc, les entreprises sont amenées à faire ces communications-là et communiquent auprès de leurs collaborateurs avec différents plans qui sont mis en place.
04:17 – Avec rapport au business, Ubik, quelque part, c'est intéressant pour vous chez Ubik de vous dire,
04:23 on aura une corte de salariés qui vont se retrouver sans bureau là où ils allaient d'habitude.
04:29 Est-ce que vous êtes vous en train de réfléchir à des alternatives ?
04:31 Il y a le Val d'Oise, il y a l'Oise, enfin, il y a tous les départements d'Île-de-France qui peuvent aussi accueillir ces salariés.
04:37 Est-ce que c'est une réflexion que vous portez ?
04:39 – Bien sûr, les espaces de coworking notamment, proposent des offres flexibles à prendre pendant un mois, deux mois, trois mois pendant les JO.
04:46 Justement, la flexibilité dans l'immobilier, c'est un bon exemple après des années de développement de cette offre-là, d'application aujourd'hui.
04:55 Et donc, il y a plein d'offres qui permettent à des entreprises, à des salariés qui n'ont pas envie de télétravailler chez eux
05:00 parce qu'ils ne peuvent pas ou parce qu'ils ne veulent pas, trouver un espace de travail pour aller travailler qui est proche de chez eux
05:06 et où ils n'ont pas à traverser une zone de non-droit ou une zone de non-accès non-accessible.
05:11 – Oui, on peut dire de non-droit, enfin de non-droit dans un premier temps, puis une zone sportive ensuite,
05:15 puisque ça sera réservé évidemment aux athlètes et à leurs équipes.
05:18 Un mot quand même sur l'évolution des bureaux, parce que ça c'est évidemment aussi le travail que vous menez.
05:23 Vous avez un travail de veille sur ce sujet.
05:25 On voit quand même des accords de télétravail qui sont renégociés, des entreprises qui réduisent le nombre de jours.
05:30 Vous le constatez, il y a beaucoup d'entreprises qui sont en ce moment en train de négocier.
05:34 Est-ce que ça a un enjeu sur la manière dont les collaborateurs, les salariés vont utiliser les bureaux ?
05:40 – C'est un vrai sujet aujourd'hui pour les entreprises.
05:43 D'un côté, et puis dans un contexte où l'argent coûte de plus en plus cher,
05:47 et donc les entreprises sont assez proches de leurs sous et veillent à leur budget.
05:51 Les bureaux c'est un budget colossal dans le budget des entreprises.
05:54 C'est souvent la deuxième ligne de coût dans le budget des entreprises.
05:57 – Salaires et bureaux. – Salaires et bureaux, tout à fait.
06:00 Donc il y a un enjeu de rationalisation et d'optimisation.
06:02 Et donc les entreprises se posent la question,
06:04 "mais pourquoi je paie des bureaux qui ne sont pas utilisés puisque mes collaborateurs sont dans les salaires ?"
06:07 – Je pense à la défense par exemple.
06:09 Donc on va réduire des surfaces, consommer moins, consommer mieux,
06:12 ou en tout cas adapter à ce qu'on consomme réellement, la surface de bureau qu'on consomme.
06:16 Et puis de l'autre côté, il y a cet enjeu de créer, faire émerger une culture d'entreprise,
06:20 faire revenir les collaborateurs au bureau.
06:22 Et donc si le collaborateur vient au bureau mais qu'il n'y a plus de place
06:25 parce qu'on partage un poste pour deux personnes, ça ne marche pas non plus.
06:28 Donc on est dans cet équilibre-là, que les entreprises sont en train de trouver.
06:31 – C'est un entre-deux ça, Mehdi quand même.
06:34 On est un peu sur une ligne de crête, on ne sait pas de quel côté ça va basculer.
06:37 – Il y a des entreprises qui ont réduit leur surface et puis qui évoluent.
06:40 Mais aujourd'hui ce qui est intéressant c'est qu'on a plus d'armes qu'on en avait il y a quelques années.
06:43 Avant une entreprise n'avait pas trop le choix.
06:45 Prendre des bureaux c'était s'engager pour les neuf prochaines années sur un bail commercial.
06:49 Aujourd'hui il y a tout un armada de solutions.
06:51 Le co-working, des bureaux flexibles, des contrats qui sont serviciels,
06:55 qui vont permettre de moduler et d'adapter en temps réel
06:58 la capacité d'accueil de nos bureaux en fonction du volume,
07:00 de l'activité économique, de nos recrutements, de notre développement etc.
07:04 – Merci Mehdi Ziri d'être venu nous éclairer et nous avoir apporté un indice, vous l'avez retenu.
07:09 La prochaine opération ce sera du côté de la Seine, peut-être pas dans le lot, vous ne l'avez pas confirmé.
07:14 On vous suivra de près.
07:15 Merci beaucoup Mehdi, directeur général du BIC, spécialiste et leader des plateformes
07:20 dans la recherche de solutions de bureaux en France, partout en France, il n'y a pas qu'à parler.
07:25 – Partout en France, tout à fait.
07:26 – Il faut le préciser.
07:27 Merci de nous avoir rendu visite, on tourne une page,
07:29 on va s'intéresser au TPE-PME avec une étude qui est un peu sombre
07:32 sur la situation de la trésorerie, de l'activité mais aussi l'aspect psychologique des chefs d'entreprise TPE-PME.
07:39 Les choses ne se passent pas si bien que cela.
07:41 On fait le point avec Marc Sanchez, il est le secrétaire général du syndicat des indépendants.
07:45 Il est notre invité, c'est le Grand Entretien de Smart Job.
07:48 [Générique]
08:00 Le débat de Smart Job est un Grand Entretien aujourd'hui avec Marc Sanchez.
08:04 Bonjour Marc.
08:05 – Bonjour.
08:06 – Secrétaire général SDI, Syndicat des indépendants et TPE,
08:08 et régulièrement vous venez sur notre plateau avec des études, des photographies
08:12 de la situation des chefs d'entreprise de TPE et de PME
08:16 avec une étude très récente, les chiffres du premier semestre.
08:20 D'abord, on peut dire que ce n'est pas bon, la situation aujourd'hui des patrons et patronnes de TPE-PME,
08:26 bon, ce n'est pas terrible.
08:28 – Non, non, malheureusement, je suis désolé d'annoncer à chaque fois des mauvaises nouvelles.
08:32 – C'est mauvais temps et en plus…
08:34 – Avec le gouvernement, oui, c'est ça.
08:36 On a constaté sur, effectivement, la période du premier semestre,
08:39 des grosses difficultés en termes de perte d'activité,
08:42 en termes de baisse de niveau de rémunération des dirigeants de TPE,
08:45 donc des commerçants, des artisans, des professions libérales,
08:48 dans des secteurs d'activité assez largement impactés,
08:52 je pense notamment à la construction, au commerce dans l'alimentaire,
08:55 l'équipement de la personne, etc.
08:58 Et effectivement, on n'arrive pas encore à voir ce qu'on essaie de nous expliquer maintenant
09:02 d'un point de vue macro, où on voit un peu le bout du tunnel dans nos entreprises.
09:05 À ce stade, ce n'est pas encore effectivement cet éclairage-là.
09:08 – On va voir la répartition par activité avec des chiffres qui sont assez alarmants,
09:13 on parlera de trésorerie, mais est-ce que vous avez le sentiment, vous,
09:15 qu'il y avait un regard global ?
09:17 On voit les chiffres, 56% déclarent une baisse d'activité,
09:19 21% déclarent une forte baisse d'activité, ce qui représente quand même un chiffre assez important.
09:24 – Tout à fait.
09:25 – 35% déclarent une baisse moyenne d'activité, 31% déclarent une activité stable,
09:28 et enfin seulement 13% déclarent une activité en hausse.
09:32 Est-ce qu'à l'aune de ces chiffres, Marc Sanchez,
09:34 on peut considérer que ce sont les conséquences, la queue de comète du Covid ?
09:38 Est-ce qu'on est encore dedans ?
09:40 – Non, c'est fini. Clairement, c'est fini.
09:42 – Comment vous l'expliquer ?
09:43 – On est sur, effectivement, le Covid a eu sa part, globalement,
09:47 mais aujourd'hui, on est encore sur les chocs énergétiques,
09:50 les chocs de matières connaires, sur l'inflation énormément,
09:53 il y a une baisse de la consommation qui est liée à la baisse d'activité.
09:57 Et puis, s'il devait avoir un impact Covid aujourd'hui,
09:59 je dirais qu'il est essentiellement imputé aux conséquences financières du Covid,
10:03 et je pense notamment au remboursement du PGE,
10:06 qui, on le voit d'ailleurs dans la sinistralité des entreprises,
10:09 concerne une entreprise sur deux,
10:11 et concerne un poids financier de plus de 2000 euros par mois,
10:14 qui reste quand même assez conséquent,
10:16 et qui est dur à supporter aujourd'hui pour beaucoup de TPE en termes de trésorerie.
10:20 C'est ce qui nous fait dire d'ailleurs que le PGE, aujourd'hui,
10:23 est un peu un boulet économique pour beaucoup d'entrepreneurs.
10:26 – On va revenir sur vos propositions, parce que vous avez des propositions,
10:29 le PGE, la dette n'a pas été effacée, parce qu'il y a eu un débat, vous vous souvenez ?
10:32 – Ah oui, oui, non.
10:33 – On va effacer la dette, une part qui sera effacée, rien n'a été effacé.
10:36 – Ah non, non. – On rembourse.
10:37 – Ah oui, oui, on rembourse, on continue à rembourser,
10:39 et puis il n'est pas prévu, effectivement,
10:42 du regard à la situation financière de notre pays,
10:45 il n'est pas prévu qu'on efface la dette, ça non, pas du tout.
10:48 – Un mot avant de découvrir la situation de la trésorerie,
10:50 parce que là on a vu évidemment l'activité, et qui sont des chiffres alarmants,
10:54 un mot quand même sur les annonces de Bruno Le Maire, il y a quelques jours maintenant,
10:58 sur une liste très détaillée de simplification administrative en direction des PME, des TPE.
11:04 J'imagine que vous avez décortiqué avec passion.
11:07 Est-ce que vous dites ça va dans le bon sens, ça ne va pas assez loin,
11:10 ou est-ce que globalement ça ne sert à rien ?
11:12 – Alors, je ne peux pas dire que ça ne sert à rien, puisqu'on a contribué justement à cette réflexion,
11:15 notamment au niveau du Conseil national du commerce,
11:18 et ensuite avec des réunions qu'on a eu nombreuses avec Bercy sur le sujet.
11:21 Donc le principe en lui-même de la simplification, c'est quelque chose de positif,
11:25 c'est quelque chose qui peut être économiquement intéressant pour les entreprises.
11:28 Il faut savoir que les formalités administratives,
11:30 ça représente 3% du chiffre d'affaires d'un dirigeant aujourd'hui,
11:33 et ça peut représenter jusqu'à à peu près 8 heures de travail par semaine.
11:37 Donc ça reste quand même assez colossal.
11:39 – La paperasse.
11:40 – Exactement, la paperasse.
11:41 Donc si on peut les libérer, c'est une chose qui est très positive,
11:43 ou qui sera très positive, et elle sera positive à la fois financièrement,
11:47 et aussi sur le développement d'activités.
11:49 Pour autant, dans ce qui est proposé aujourd'hui,
11:52 le gouvernement a lancé quelque part des ouvertures,
11:57 je pense notamment sur les loyers,
11:59 où Olivier Grégoire a annoncé notamment la mensualisation des loyers commerciaux,
12:04 la limitation des dépôts de garantie aussi,
12:06 puisque vous savez que dans le cas d'un bail,
12:08 vous pouviez aller jusqu'à 6 mois de dépôt de garantie,
12:10 mais maintenant ça peut être aligné jusqu'à 3 mois.
12:13 Le problème c'est que malheureusement, ces dispositifs aujourd'hui,
12:16 même s'ils sont intéressants, vont impacter peu d'entreprises,
12:20 dans le sens où dans l'enquête que vous avez évoquée,
12:23 on a quand même 89% de nos adhérents qui sont mensualisés déjà.
12:27 Donc on va dire que le dispositif en lui-même, il n'aura pas…
12:30 – Bonne idée mais c'est fait quoi.
12:31 – Voilà, il n'aura pas une grande efficacité.
12:33 Par contre, il y a des éléments que le gouvernement a laissés ouverts au débat
12:37 au niveau du Parlement, je pense notamment à la suppression de la taxe foncière
12:41 dans le cadre des baux commerciaux.
12:42 Il faut savoir qu'il y a à peu près aujourd'hui 60% des commerçants
12:46 et des chefs d'entreprise qui payent la taxe foncière,
12:49 qui est un impôt propriétaire, et que cette taxe représente jusqu'à 5000, 6000
12:54 ou 7000 euros de paiement, alors qu'elle est due par le propriétaire.
12:58 Et en plus de ça, elle augmente tous les mois,
13:00 et c'est ce qui a fait qu'elle augmente de plus en plus.
13:03 – Enfin la taxe d'habitation.
13:04 – Voilà, c'est ça, il y a une espèce de corrélation effectivement des budgets,
13:07 et donc elle pèse énormément sur l'activité, sur les trésoreries.
13:10 Donc quand on veut prendre des mesures de simplification,
13:13 si on s'oriente sur ce débat-là, il est bien évident que ce sujet reste un sujet
13:18 que nous allons porter au Parlement, dans le cadre de plusieurs amendements.
13:22 On a contacté plusieurs groupes politiques justement sur le sujet,
13:25 et sur lequel le gouvernement à ce stade n'est pas fermé,
13:27 on va dire, en termes de discussion.
13:29 Donc on verra.
13:30 – Qui la paiera cette taxe foncière ?
13:32 – Le propriétaire, tout bêtement.
13:34 Quand on est propriétaire d'une maison, on paie sa taxe foncière,
13:37 c'est la même chose effectivement, dans le cadre d'un bail.
13:41 C'est un impôt qui est connu et qui devra être répercuté sur le propriétaire.
13:44 – Donc rectifié à travers des amendements portés par des députés
13:47 qui j'espère auront une oreille attentive.
13:49 – Ils l'ont, ils l'ont.
13:50 – Injustice, on est bien d'accord.
13:52 – C'est-à-dire, oui…
13:53 – Il impute à celui qui a le bail commercial,
13:55 le payer une taxe foncière imputée normalement
13:58 chez les hors-commerçants, aux propriétaires.
14:01 – Alors si vous voulez, c'est dans le contrat.
14:03 C'est-à-dire que vous pouvez très bien refuser l'application de cette clause,
14:06 vous signez pas le contrat et vous passez à autre chose.
14:08 Le problème c'est que c'est devenu une clause normative
14:10 et qui est intégrée directement.
14:12 Donc on ne vous demande pas votre avis en fait,
14:14 c'est pas un élément de négociation
14:15 et c'est ce qu'on veut aujourd'hui effectivement supprimer.
14:17 – Alors Marc Chantrèche, tournons-nous vers la trésorerie,
14:20 vous en parlez beaucoup depuis le début de cet entretien.
14:22 Regardez ces chiffres, alors ils sont issus de votre étude,
14:26 de véritables difficultés de trésorerie,
14:28 56% déclarent des difficultés de trésorerie,
14:31 27% des difficultés de trésorerie importantes,
14:34 qui réunies sur les deux chiffres représentent un chiffre très élevé,
14:37 29% déclarent des difficultés de trésorerie limitées
14:40 et 44% déclarent ne pas avoir de soucis de trésorerie.
14:44 On voit bien que ça dépasse 100 puisqu'en fait il y a des items croisés.
14:47 – Exactement.
14:48 – Il faut le préciser puisqu'on est au-delà des 100.
14:50 Concrètement ça veut dire quoi des problèmes de trésorerie ?
14:52 Ça veut dire des personnes qui sont en cessation de paiement,
14:55 ont des difficultés pour payer les fournisseurs,
14:57 concrètement ça veut dire quoi ?
14:58 – Alors à ce stade effectivement des situations
15:01 où on peut être en difficulté sur les fournisseurs,
15:04 où on est en difficulté sur sa propre rémunération,
15:07 c'est-à-dire que le premier poste qui est compressé pour le dirigeant,
15:10 c'est sa rémunération et on constate dans l'étude d'ailleurs
15:13 que le niveau de rémunération des chefs d'entreprise a encore baissé,
15:17 il y en a 52% aujourd'hui qui touchent moins dans ce MIG,
15:20 c'est-à-dire que c'est l'élément, c'est la variable d'ajustement la plus immédiate.
15:24 Donc cet élément-là aujourd'hui fait que comme vous avez une baisse de la consommation,
15:28 une baisse de l'activité etc.
15:30 et un poids aussi, je parlais tout à l'heure,
15:32 pour une entreprise sur deux de remboursement du PGE
15:34 qui reste quand même important, ça fait cette situation,
15:36 enfin ça crée cette situation où on a aujourd'hui comme vous l'avez souligné,
15:40 27% des entreprises qui se déclarent dans une situation financière très délicate
15:45 et il faut savoir que ce chiffre entre l'année dernière et cette année,
15:48 il a augmenté de 7 points.
15:50 Donc on est effectivement dans une vraie aggravation.
15:52 - Ça veut dire quoi ? Ça veut dire 4 termes sur les entreprises qui peuvent fermer, disparaître ?
15:56 C'est ça avec un adressement judiciaire ou une fermeture ? C'est ça l'enjeu ?
15:59 - Oui, c'est soit la cessation volontaire d'activité quand le chef d'entreprise en aura encore la capacité,
16:04 soit effectivement rentrer dans le cas d'une procédure collective,
16:07 c'est-à-dire aller au tribunal de commerce et puis à ce moment-là rentrer dans une procédure
16:11 qui dans 92% des cas arrivera à une liquidation judiciaire.
16:15 Ce qu'il faut savoir aujourd'hui, si on reprend,
16:17 alors ce n'est pas nos chiffres, c'est les chiffres d'Altares,
16:19 qui sont assez récents, sur 12 mois de lycée, on a passé le cadre des 60 000 défaillances aujourd'hui.
16:24 Et ce chiffre, il est récent, il date du mois d'avril.
16:27 Donc bon, alors le gouvernement nous explique qu'on est effectivement dans des données
16:32 qui sont équivalentes à 2015, etc.
16:35 Le problème, ce n'est pas tellement la variable macro qui est intéressante,
16:38 c'est la variable TPE, c'est-à-dire que dans ces défaillances,
16:41 c'est 92% d'entreprises de moins de 10 ou de moins de 5 salariés
16:45 qui sont effectivement en état de liquidation judiciaire.
16:49 – Une petite précision avant de parler de l'état psychologique des chefs d'entreprise TPE, PME,
16:55 la ventilation des activités, ça vous les avez, c'est quoi ?
16:57 C'est plus des commerçants, c'est plus des TPE qui sont des sous-traitants de sous-traitants ?
17:01 C'est quoi le processus ?
17:03 – La ventilation, on la fait par secteur.
17:05 Alors les secteurs qui sont fortement impactés, c'est le secteur effectivement,
17:08 comme vous l'avez souligné tout à l'heure, de la construction de manière générale.
17:11 On a aussi tout ce qui concerne l'immobilier, donc agents immobiliers, etc.
17:14 Où là on a des conjonctures économiques qui ont fait effectivement
17:18 qu'on se retrouve dans cette situation, matières premières, hausses des taux, etc.
17:22 Les commerçants aussi, beaucoup, quels que soient les secteurs d'activité,
17:26 c'est-à-dire services, je pense notamment aussi à l'alimentaire,
17:30 à l'équipement de la personne aussi.
17:32 Les secteurs hôteliers sont un peu plus optimistes avec notamment l'arrivée des JO,
17:36 donc on espère effectivement que les choses vont s'améliorer.
17:40 Et globalement, oui, on est à peu près sur tous les secteurs et tous les corps de métier.
17:44 Un mot, parce que dans votre étude, il y a des éléments aussi psychologiques,
17:47 sur la confiance, sur le désengagement, pour ne pas dire presque le burn-out.
17:53 C'est quoi l'état psychologique aujourd'hui des chefs d'entreprise TPE, PME ?
17:58 Alors c'est de désabuser, inquiet, et ça va jusqu'à très en colère dans la situation.
18:04 On est sur un indice, aujourd'hui on est à 89% effectivement,
18:07 qui ne voit pas l'avenir d'un rose absolu, ça c'est le moins qu'on puisse dire.
18:12 Mais pour autant, il y a une espèce de résilience,
18:15 parce qu'elle est peut-être un petit peu aussi obligée, parce qu'ils n'ont pas le choix,
18:19 mais il y a une espèce de résilience où ils ne baissent pas les bras,
18:22 c'est-à-dire qu'ils veulent continuer à se battre.
18:24 Ce qui est un élément important aussi, c'est qu'ils veulent qu'on puisse considérer leurs difficultés,
18:29 ce qui n'a pas été le cas pendant un certain nombre de mois.
18:31 On a expliqué que tout va bien, l'économie se porte bien,
18:34 on a vu un petit peu à quoi ça aboutit par la suite, globalement.
18:37 On a eu très peur il y a encore quelques semaines sur la notation de la France,
18:41 notamment par les...
18:42 - Et il y a encore une notation qui arrive ?
18:44 - Et la prochaine qui arrive effectivement fin de semaine prochaine.
18:47 Donc globalement, on va dire qu'il y a une espèce de résilience,
18:50 il y a une volonté effectivement de s'en sortir,
18:53 et il y a aussi, alors le sentiment de colère souvent,
18:56 il est lié par rapport au fait qu'ils estiment que le gouvernement,
19:01 de manière générale, notamment, ça a changé depuis le début de l'année,
19:04 mais sur l'exercice de l'année dernière, n'était pas finalement...
19:07 Alors pas pas au courant, mais pas compatissant finalement avec leurs difficultés.
19:12 - Oublié.
19:13 - Exactement, oui, c'est-à-dire qu'on expliquait qu'un point de vue macro,
19:15 tout allait bien, on avait un très bon taux de chômage,
19:17 l'économie était relancée, etc.
19:19 Mais ce n'était pas vrai à leur niveau.
19:21 Et quelque part, c'est l'élément effectivement qui les révolte pour certains.
19:26 - Vous avez évoqué le travail de lobbying positif vers des députés sur la taxe foncière,
19:32 quels sont les autres sujets sur lesquels vous dites
19:34 "on va faire levier, on va agir, on va s'engager".
19:37 - Alors il y a l'énergie, aujourd'hui c'est un vrai sujet,
19:39 parce que c'est un poste dans les bilans des entreprises,
19:43 qui est très très important.
19:44 Donc là-dessus, il y a une écoute gouvernementale,
19:46 puisque Bruno Le Maire a annoncé effectivement la possibilité
19:49 pour tous les entrepreneurs qui en feraient la demande
19:52 de bénéficier du tarif réglementé à partir du 1er février 2025.
19:56 Bon, on est un peu tard dans le dispositif,
19:59 parce que maintenant le TRV est plus cher que le prix sur le marché,
20:02 mais bon, c'est un premier point.
20:04 - Ça s'est presque réinverti.
20:06 - C'est ça, on est à 250 euros sur le TRV aujourd'hui pour le mégawatt,
20:10 alors que sur le marché, si on regarde ce que la Creux nous expliquait,
20:12 on est à peu près à 140.
20:14 Mais bon, c'est un point de sécurité, il arrive un peu tard,
20:16 mais il arrive quand même.
20:17 Il y a surtout un élément... - Pas de chance, j'ai envie de dire.
20:19 - Oui, mais après on n'est pas à l'abri d'une nouvelle montée.
20:22 On ne l'espère pas, mais bon, ça peut arriver.
20:25 Et il y a un deuxième point qui est essentiel aussi,
20:27 c'est qu'il y a beaucoup d'entreprises qui ont signé avec leurs énergéticiens
20:30 ce qu'on appelle des contrats pluriannuels.
20:32 C'est-à-dire qu'elles ont signé fin 2022, début 2023,
20:36 à des taux à 400, 500 euros du mégawatt,
20:40 et sur lesquels aujourd'hui, elles sont complètement enfermées.
20:43 - On ne les négocie pas, bien sûr.
20:44 - Si, on peut négocier.
20:45 - Mais à l'issue de... - Voilà.
20:47 En payant une indemnité de sortie.
20:50 Et cette indemnité de sortie, alors il y a un petit alinéa
20:54 dans le projet de loi de simplification
20:56 qui peut-être nous fait considérer que le gouvernement
20:59 veut bien ouvrir la brèche, c'est de cantonner cette somme.
21:02 C'est-à-dire de la limiter à son montant.
21:04 Aujourd'hui, ça représente 75% des sommes qui sont dues sur l'exercice.
21:08 Là, on parle effectivement d'une...
21:10 Alors, nous, on veut aller vers la suppression,
21:13 comme pour les consommateurs. - Indemnité, compensation.
21:16 - Voilà, mais qu'il soit, somme toute, très raisonnable.
21:18 Alors, les débats sont ouverts.
21:20 Ça a été évoqué dans le cadre du projet de loi de simplification.
21:23 Je ne pense pas qu'elle soit discutée ou validée
21:25 dans le cadre du projet de loi, puisqu'il y a une loi énergie
21:27 qui devrait normalement arriver sur le second semestre.
21:30 Et je pense qu'effectivement, de ce point de vue-là,
21:32 ça sera un élément important.
21:33 Il y a quand même 140 000 entreprises aujourd'hui
21:35 qui sont dans cette situation de contrat pluriannuel
21:38 et sur lesquelles on peut estimer que les super profits
21:42 des énergéticiens, c'est-à-dire plus de 43 milliards d'euros quand même,
21:45 sont bien alimentés de manière générale.
21:48 - Merci, Marc Sanchez d'être venu nous éclairer.
21:50 - Merci à vous. - Secrétaire général du SDI,
21:52 le syndicat des indépendants TPE, avec cette étude
21:54 très détaillée sur la situation financière de l'activité
21:58 et la situation psychologique au système.
22:00 - Et elle est en ligne sur notre site, si jamais on veut la consulter.
22:03 - Absolument, en ligne sur le site du SDI.
22:05 Merci, c'est un vrai plaisir de vous accueillir, Marc Sanchez.
22:07 - Merci à vous. - On tourne une page,
22:09 c'est le livre de Smart Job, et on va accueillir
22:11 un auteur qui parle des managers et de la manière de manager.
22:15 On l'accueille tout de suite.
22:16 [Générique]
22:29 Le livre de Smart Job dans Smart Job, pour parler des managers.
22:34 Et j'accueille Ludovic Giraudon. Bonjour, Ludovic.
22:36 - Bonjour, Arnaud. - Très heureux de vous accueillir.
22:38 Vous êtes régulièrement venu sur notre plateau, quasiment
22:40 depuis la création de BeSmart, et vous venez régulièrement
22:43 avec ce livre sous le bras, parce que vous êtes chef d'entreprise
22:45 et vous avez écrit ce livre d'abord en autoédition, comme on dit.
22:49 Vous l'avez écrit avec votre propre marque.
22:51 Dream Team, Dream Team, Dream Team, le best-seller français du management.
22:55 Édition mise à jour, augmentée, édition marabout,
22:58 pour recruter et fidéliser votre équipe idéale.
23:02 Vous vous dites, et c'est un peu votre mantra, et on va y revenir,
23:05 et c'est un peu l'élément du livre,
23:07 on ne quitte pas une entreprise, on quitte son manager.
23:09 - Oui, les études montrent qu'il y a entre un salarié sur deux,
23:12 un salarié sur quatre, qui ne quitte pas son employeur
23:15 quand il quitte sa boîte, mais quitte avant tout son manager.
23:17 C'est pour s'en éloigner.
23:18 Et c'est vrai que c'est normal, je pense,
23:20 qu'on l'a tous vécu d'une manière ou d'une autre.
23:22 Le manager a un poids très important sur votre trajectoire professionnelle,
23:26 et c'est la personne que vous côtoyez le plus au quotidien,
23:28 et qui a beaucoup de choses entre ses mains
23:30 pour finalement que ça se passe bien, ou malheureusement parfois moins bien.
23:34 - Alors, vous, vous les accompagnez, ces managers, vous les croisez,
23:37 j'imagine qu'ils vous déposent sur les pieds tous leurs soucis, leurs difficultés.
23:41 Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi c'est si compliqué ?
23:43 Pourquoi il y a ce divorce entre les collaborateurs et les managers ?
23:47 Qu'est-ce qui se passe entre eux ?
23:48 - Je pense qu'il y a la principale galère qui m'est remontée tous les jours,
23:51 et que je vis moi-même en tant que manager, c'est le manque de temps.
23:54 Et je trouve que là-dessus, il y a un jeu de dupe dans nos entreprises.
23:57 C'est que d'un côté, on attend beaucoup de nos managers,
23:59 et on leur rappelle souvent, c'est la clé de voûte.
24:01 Et puis d'un autre côté, on ne leur donne pas les moyens de vraiment bosser.
24:05 Et donc, ils essaient de jongler, ils font ce qu'ils peuvent, la plupart du temps.
24:08 Et ils essaient de jongler entre leur casquette de manager, leur casquette d'opérationnel,
24:12 parce qu'eux-mêmes sont amenés à contribuer individuellement sur trop de sujets.
24:16 Et il faudrait refondre, je pense, ce rôle en profondeur,
24:20 repenser la raison d'être des managers,
24:22 et leur donner vraiment un agenda qui ressemble à un vrai agenda de quelqu'un qui accompagne une équipe.
24:26 - Mais Dream Team, ce livre est quelque part prolongé par vos activités de formation, d'accompagnement.
24:31 Il est destiné à qui ? On le destine aux managers, c'est aux managers ?
24:34 Les managers doivent lire ce livre ?
24:36 - La première cible, c'est clairement les managers.
24:38 C'est vraiment une super boîte à outils.
24:40 Donc moi, pour le construire, je suis allé à la rencontre.
24:42 Cette nouvelle mise à jour, c'est plus de 800 managers rencontrés,
24:45 de tous types d'entreprises, pour vraiment comprendre sur le terrain
24:49 ce qui fait qu'une équipe est plus engagée qu'une autre,
24:51 quelles sont les pratiques très concrètes au quotidien,
24:54 du recrutement jusqu'à la séparation d'un collaborateur.
24:58 - Alors Ludovic, selon votre enquête, presque de sociologue, vous êtes parti à la rencontre, vous les avez écoutés.
25:03 Quelles sont les recettes qui fonctionnent ?
25:05 Qu'est-ce qui fait que ce manager vous a dit "ça fonctionne, ça cartonne, j'ai réussi à trouver la recette" ?
25:10 - Alors, il y en a beaucoup, mais si je devais en retenir une seule,
25:14 ce qui fait vraiment la différence entre une équipe qui marche bien et les autres,
25:17 c'est la capacité d'un manager à mettre sur pause la frénésie du quotidien,
25:22 l'opérationnel, les urgences.
25:24 Mettre sur pause pour de temps en temps prendre un peu de hauteur sur comment est-ce qu'on fonctionne.
25:29 Est-ce qu'on fonctionne bien ou pas bien ?
25:31 C'est quoi ? C'est des points en tête à tête, des moments d'équipe, des ateliers,
25:35 où on prend de la hauteur pour réfléchir à ce qu'on pourrait améliorer.
25:39 Est-ce que j'ai des frustrations dans notre mode de fonctionnement ?
25:42 Qu'est-ce qui marche bien ? Qu'est-ce qui marche moins bien ?
25:44 Qu'on se dise les choses, tout simplement, et qu'on ne reste pas sur du superficiel et du "run",
25:49 comme disent les Américains, sur l'opérationnel.
25:51 - Du "run", du téléphone, du WhatsApp, du Slack, j'en passais des meilleurs.
25:54 C'est-à-dire des moments où il y a de l'humain qui parle à un humain, en fait.
25:58 - Exactement.
25:59 - On est d'accord ?
26:00 - Sauf que vos managers, sans vous faire répéter la même chose, évidemment,
26:03 vous disent "moi je veux bien être humain", parce que quelque part, il y a un petit cœur sous ce manager.
26:07 Mais je n'ai pas le temps.
26:08 Donc comment on réconcilie comme ça ces impératifs de productivité
26:12 et cette volonté aussi d'aller à la rencontre des collaborateurs ?
26:15 Comment on fait ?
26:17 - Le meilleur allié, c'est le rituel.
26:19 C'est de réussir à caler dans les agendas des moments récurrents
26:22 où on se retrouve pour parler de ça, justement.
26:24 Pour mettre de côté les sujets urgents
26:26 et pour se concentrer sur ce qui aura de l'impact à moyen et long terme.
26:29 - Quand on est manager, ça aussi c'est un élément du livre avec les 7 mantras,
26:34 comment un manager se préserve ?
26:37 - C'est vrai qu'ils souffrent, les managers, c'est difficile.
26:40 Le sentiment de course contre le temps, c'est terrible.
26:43 Et puis c'est assez aggravant parce qu'on manque beaucoup de reconnaissance de la part de ces équipes.
26:46 C'est assez rare d'avoir un collaborateur qui nous remercie, qui nous félicite.
26:50 - Quand c'est bien, c'est normal, mais quand ça ne va pas, on ne l'entend pas.
26:53 - C'est ça.
26:54 Et d'ailleurs, ce sont les mêmes salariés qui se plaignent eux-mêmes
26:56 d'avoir un manager qui ne les valorise pas assez.
26:58 Moi je leur dis, la dernière fois que tu as fait ça, c'était quand, vis-à-vis de ton manager ?
27:01 J'ai rarement des réponses très précises.
27:03 Mais donc pour revenir à comment est-ce qu'on se préserve,
27:05 c'est justement réussir à se dégager du temps aussi pour soi, et pas que pour les autres.
27:10 Et se dégager du temps pour soi, c'est se bloquer des créneaux significatifs
27:14 pour justement travailler sur des sujets de fond,
27:16 sur des sujets qui auront beaucoup d'impact à moyen et long terme sur l'équipe, sur l'entreprise.
27:20 C'est se prendre, déjà, premier conseil, ne serait-ce que 30 minutes par mois, avec soi-même,
27:25 pour prendre de la hauteur sur son rôle de manager.
27:28 Et ce n'est pas beaucoup, mais c'est déjà mieux que 95% des managers que je rencontre.
27:31 Qui ne font rien.
27:32 Qui ne font rien.
27:33 Au risque même, avant de nous quitter, de se retrouver un peu orthogonal avec le comex
27:37 qui vous dit "garde la tête dans le guidon", parce que lui il explique qu'il faut justement qu'il relève un peu la tête.
27:41 C'est ça.
27:42 Il y a un peu cette injonction paradoxale, et c'est ça qui rend ce job si difficile.
27:47 C'est pour ça qu'il faut être indulgent envers nos managers.
27:50 C'est facile de taper sur eux, mais quand on se retrouve de l'autre côté de la barrière,
27:53 on se rend compte que ce n'est pas si simple.
27:55 Donc je pense qu'il y a déjà un premier travail d'empathie à faire vis-à-vis de son manager,
27:58 pour réussir à se mettre à sa place et comprendre ses difficultés.
28:02 C'est un rôle à double sens.
28:03 Il faut réussir à comprendre, certes, ce qui se passe dans la tête de ses équipes,
28:06 mais ses équipes doivent aussi comprendre ce qui se passe dans sa tête et dans son cœur.
28:09 Comme vous le disiez, il y a un petit cœur qui bat derrière cette carapace de manager.
28:12 Et il faut essayer de...
28:13 Plus on se comprendra à double sens, mieux ça fonctionnera.
28:16 Aimez vos managers.
28:18 En tout cas, prenez le temps de vous ouvrir un peu à eux, sans attendre tout d'eux.
28:21 Parce qu'en fait, c'est un peu ça l'enjeu.
28:23 Il faut qu'il y ait un vrai travail de vastes communicants et d'échanges.
28:26 Une relation, ça se construit toujours à deux.
28:28 On est d'accord.
28:29 Et ça vaut aussi dans le milieu...
28:30 Ça marche à deux ou ça échoue à deux, évidemment.
28:32 Et ce n'est pas vrai que dans l'entreprise.
28:34 Merci Ludovic Giraudon, Dream Team.
28:36 Il y a eu 40 000 livres en auto-édition, ce qui est déjà un très bon chiffre.
28:40 Et c'est Marabout aujourd'hui qui édite ce livre passionnant,
28:43 édition mise à jour, augmentée, pour recruter, fidéliser vos équipes idéales,
28:48 avec évidemment le focus autour de ses managers.
28:50 C'est un vrai plaisir de vous accueillir.
28:51 Vous revenez évidemment.
28:52 Vous le savez, la porte est grande ouverte quand vous voulez.
28:55 Merci à vous.
28:56 Merci à vous tous.
28:57 L'émission est terminée.
28:58 Merci à toute l'équipe qui m'a accompagné.
29:00 Merci à Xavier Larisation.
29:01 Merci à Saïd Osson.
29:02 Et merci à l'équipe de programmation Nicolas Juchat et Anna L.
29:06 Merci à vous pour vos messages et votre fidélité.
29:08 Je vous dis à très bientôt.
29:09 Bye bye.
29:10 [Musique]

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