Patrice Canayer 3 - handballeur au CO Lasallien
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Je pense que le sport m'a sauvé ou m'a guidé.
00:04J'étais un élève très indiscipliné.
00:09J'ai fait quasiment beaucoup d'établissements à Nîmes
00:14parce que j'étais quelqu'un de difficile.
00:18Et le sport m'a canalisé, le sport m'a beaucoup aidé.
00:21Grâce au sport, j'ai rencontré des gens qui ont pu m'orienter, me canaliser.
00:26Je pense que le sport m'a beaucoup aidé.
00:29Renvoyer une fois, deux fois d'un établissement ?
00:32Oui, mais pas pour des choses graves, mais j'étais indiscipliné.
00:37J'étais difficilement...
00:39J'ai fait pas mal d'établissements privés,
00:42Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle, le Guélogis, Dalzon.
00:45Petit à petit, c'est grâce au sport que j'ai réussi à...
00:49Et plus tard, quand j'ai continué mes études,
00:53à partir du moment où j'ai eu un objectif
00:55qui était de devenir professeur d'éducation physique,
00:58je me suis dit qu'il ne fallait plus déconner, qu'il fallait travailler.
01:00Et c'est à partir de là que je me suis vraiment mis à être concentré
01:03sur ce qu'il fallait faire pour pouvoir réussir.
01:06De l'athlétisme au départ, qui vous transmet le virus du handball ?
01:09Monsieur Bansion.
01:12C'était un prof d'éducation physique remarquable,
01:17qui était quelqu'un qui faisait beaucoup pour les jeunes,
01:20et notamment les jeunes comme moi qui étaient plutôt des jambes pénibles.
01:24Monsieur Bansion, au Collège de la Salle.
01:28Et puis après, un entraîneur, Jean-Pierre Higoulin,
01:30avec lequel on a créé le club olympique la Salien.
01:33Et le club olympique la Salien, d'ailleurs, le siège était dans le bar de mes parents,
01:37et ce sont des gens qui m'ont beaucoup aidé,
01:41qui m'ont fait prendre conscience de certaines choses pour pouvoir avancer.
01:44Vous faites vos premiers pas dans ce club, la Salien ?
01:46Oui, c'est ça, mais je suis toujours resté.
01:48Paradoxalement, je n'ai jamais joué à l'USAMNIM,
01:50mais je me rappelle, je crois que mon premier match à Pablo Neruda,
01:54je dois avoir 8 ou 9 ans,
01:57dans cette grande salle, ça me paraissait le plus grand palais des sports du monde.
02:01Moi, j'étais tout petit avec mon petit maillot,
02:03et c'était mon premier match à Pablo Neruda.
02:06Avec la Salien ?
02:07Oui, tout ça. Oui, oui, oui. J'ai toujours joué dans ce club.
02:09Pourquoi vous n'avez jamais joué à l'USAMNIM ?
02:11Parce que ce club, le CO la Salien,
02:13c'était le club qui était l'émanation du Collège de la Salle,
02:17et je me sentais bien.
02:21Je vous dis, le siège du club était au bar de mes parents.
02:26C'était ma famille.
02:28Moi, mes parents travaillaient beaucoup,
02:29donc voilà, je me suis raccroché à ces gens-là,
02:32et c'était un club très, très familial.
02:34Puis après, je suis parti assez jeune, moi, à l'USAMNIM,
02:36donc finalement, je connais tous les joueurs de l'USAMNIM,
02:38parce qu'on était dans les sélections ensemble,
02:41on a joué beaucoup l'un contre les autres,
02:42mais je n'ai jamais joué à l'USAMNIM.
02:45C'était un regret ?
02:46Non, parce que je suis parti, je n'avais même pas 20 ans,
02:48quand je suis parti faire mes études à Bordeaux,
02:50donc peut-être qu'après, j'aurais joué à l'ANIM,
02:53mais non, non, ce n'est pas du tout un regret, je ne regrette rien.
02:56Quel joueur étiez-vous, enfant ?
03:03Vaillant, je pense.
03:05Pas forcément très talentueux, mais vaillant.
03:11Et très impliqué, très impliqué, parce que j'adorais ça,
03:14voilà, j'adorais ça.
03:15Quand je raconte à mes enfants qu'on allait à pied s'entraîner,
03:21on s'entraînait à Saint-César ou à la ZUP,
03:23et que j'y allais du centre-ville, j'y allais à pied, je revenais à pied,
03:27les gens ont du mal à l'imaginer aujourd'hui,
03:29mais oui, c'était ça, et on faisait ça 3 à 4 fois par semaine.