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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00 Bonsoir à tous, merci à Laurence Ferrari et à Pierre De Villeneuve pour ces plus de deux heures et demie de débat.
00:06 Merci de nous rejoindre également pour commenter, décrypter ce débat à quelques jours du scrutin des Européennes du 9 juin.
00:12 Six des principales têtes de liste qui ont donc confronté leurs idées pendant plus de deux heures et demie, je le disais, sur ces News des Européens.
00:19 On va débriefer, alors qu'on voit ces images toujours en direct depuis les studios où vous avez suivi ces échanges.
00:25 Gabrielle Cluzel est parmi nous, on a une très très belle brochette d'experts pour analyser tout ça.
00:30 Gabrielle Cluzel, je le disais, Eric Revelle, bonsoir, bonsoir Alexandre Devecchio, Karim Abrik et Yoann Usail de la rédaction, je n'oublie pas, évidemment, monsieur Philippe Guibert.
00:39 Merci à tous les six d'être présents. Beaucoup beaucoup d'échanges, il y a beaucoup à dire, on est ensemble pendant une heure pour revenir sur ces échanges.
00:47 Et puis, se poser la première question traditionnelle, Gabrielle, je commence avec vous.
00:51 Qui, selon vous, a fait la différence ce soir et puis qui ne l'a pas fait du tout également ? C'est ça qui est important de noter. Je vous écoute.
00:59 Moi, j'ai trouvé qu'il y avait un débat de qualité et d'autres tenues, mais je vais le dire, il y a une candidate que j'ai trouvé assez décevante, c'est Valérie Ayé.
01:12 Voilà, que j'ai trouvé extrêmement déconnectée et la pauvre, elle a démarré, je le citais peut-être simplement cet épisode.
01:19 On voit l'image, on est en direct des studios de Boulogne.
01:22 Tout commençait avec Fabienne qui témoignait de sa difficulté à faire le contrôle technique pour sa voiture thermique.
01:31 Et la solution que trouvait Valérie Ayé, c'est d'acheter une voiture électrique.
01:36 Et je me suis dit vraiment, Marie-Antoinette et ses brioches peuvent aller se rhabiller.
01:40 Et c'est vrai que ça a été un peu le fil rouge de toutes ces interventions, l'immigration, le droit d'asile, c'est l'honneur de la France, c'est un discours très daté années 80.
01:51 Je trouve qu'il y a eu un fil rouge qui lui a été extrêmement défavorable.
01:56 Là, vous évoquez une candidate en l'occurrence qui n'a pas fait la différence, qui s'est démarquée plus que les autres selon vous ce soir, Gabrielle.
02:02 Et je poserai la même question évidemment aux uns et aux unes.
02:05 Alors disons qu'il y en a une qui s'est démarquée parce qu'on avait fini par l'oublier, elle était absolument absente, c'est Manon Aubry.
02:12 Et on est content de connaître le son de sa voix parce qu'elle avait été complètement invisibilisée par Emma Hassan.
02:17 Elle s'est fait connaître des téléspectateurs de CNews.
02:23 Deux débatteuses qui ont fait la différence dans le bon sens pour Manon Aubry et dans le mauvais pour Valérie Ayé selon Gabrielle Cluzel.
02:30 Eric Reuvel, est-ce que vous partagez ?
02:32 Ceux qui n'ont pas marqué de points sont les absents, Raphaël Glucksmann et Mme Toussaint.
02:36 Ils s'honorent pas.
02:38 Ils ont préféré laisser leur temps de parole à leur concurrence ce soir pour ne pas venir sur notre chaîne.
02:42 Oui, c'est évidemment une drôle de façon d'aborder le débat démocratique que d'être absent.
02:47 D'ailleurs, je note que les deux pupitres étaient présents au cas où ils seraient venus au dernier moment.
02:50 Je crois que Raphaël Glucksmann avait un meeting ce soir.
02:54 Quant à Mme Toussaint, je ne sais pas trop ce qu'elle fait.
02:56 Moi, j'ai été...
02:58 Personne ne sait.
03:00 Personne ne sait.
03:02 En tout cas, ces deux-là, et ce n'est pas pour botter en tout, mais par définition, ils n'ont pas marqué de points puisqu'ils n'étaient pas là.
03:09 Ils ont laissé échapper des voix ce soir, clairement et de toute évidence.
03:13 J'ai trouvé François-Xavier Bellamy un peu en dessous de la main par rapport à ce qu'il avait fait précédemment sur un autre débat.
03:22 J'ai trouvé... Bon, évidemment, il avait eu cette magnifique sortie sur...
03:26 À Sciences Po ?
03:27 Non, non, non, non, sur le débat précédent.
03:29 Ah, d'accord. Parce que moi, j'ai trouvé qu'il s'était vraiment révélé politiquement et publiquement dans cette sortie à Sciences Po,
03:34 ce coup d'éclat à Sciences Po où il était venu en tête à tête avec les militants.
03:37 Et je trouve que le soufflet est un petit peu retombé.
03:39 Quand il a interviewé sur une chaîne publique et qu'il a dit "mais je ne comprends pas pourquoi vous faites ça aussi".
03:43 Après le débat à Talbardel.
03:44 Là, je trouve qu'il avait marqué énormément les esprits.
03:46 Vous avez raison. C'est vrai.
03:47 Donc, un peu en dessous de la main, Mme Aubry s'est pas mal débrouillée, j'ai trouvé,
03:53 même si elle a quand même une tendance qui, moi, mérite tout le temps, c'est de couper sans arrêt la parole.
03:58 Et voyez qu'on est très discipliné ici. Personne ne coupe la parole.
04:01 Ça ne fait que commencer.
04:02 Jamais, jamais ça arrive.
04:03 Bon, voilà.
04:04 Je vous attends au condamn.
04:05 Bon, Bardella, il a fait du Bardella.
04:07 J'ai trouvé Marion Maréchal un peu trop agressive, un peu trop rapide, avec des arguments étayés, structurés,
04:15 mais parfois parlant trop vite, on a du mal à saisir tous ses arguments.
04:21 Et puis, je mettrais quand même une petite pièce sur le candidat à communiste des Fontaines,
04:25 qui sur certains sujets, je pense au nucléaire, par exemple, je pense à sa vision internationale sur Gaza,
04:33 me paraissait dans une vision tellement équilibrée pour quelqu'un de gauche
04:38 qu'on en oublierait presque les excès de la France insoumise sur les sujets qui sont des sujets dramatiques
04:45 comme celui de Gaza en ce moment.
04:47 Bon, voilà, j'ai fait un peu le tour.
04:48 Et puis, un petit mot sur Mme Ayé, puisque j'ai compris que Gabriel n'avait pas aimé.
04:53 Alors, je ne vais pas sauver le soldat Ayé, mais franchement, qu'est-ce que ça a été compliqué pour elle, cette campagne ?
05:00 Personne n'a voulu y aller dans son camp.
05:02 Vous voyez, il n'y a pas eu de courageux ou de courageuses.
05:04 Personne n'a voulu être tête de liste.
05:06 À sa décharge, c'est vrai qu'elle est allée un peu à la brise.
05:08 Elle y était un peu la fleur au fusil.
05:11 Le fusil n'avait pas de balles et la fleur est fadée.
05:14 Karima Brick, est-ce que des voix ont été gagnées ou d'autres ont peut-être perdu ce soir également ?
05:19 Déjà, moi, je veux souligner, ce genre d'exercice, ce n'est pas toujours simple.
05:23 Non, ça peut vivre à la foire d'emploi, Gab.
05:25 Oui, mais on parlait de courage et tout ça, ça prend quand même du courage.
05:29 On se présente devant les électeurs, devant le public.
05:32 Moi, je salue cet exercice démocratique.
05:35 Et oui, les absents qui ont toujours tort, les deux absents, je trouve que c'était franchement…
05:41 disons, ça donnait une espèce d'impression finalement qu'ils sont peureux.
05:45 Et c'était… je pense que c'est quelque chose qui les déshonore en fait, pour le débat démocratique, franchement.
05:51 Et pour ce qui est de la gauche, je pense que Manon Brie, par exemple, ou même pour…
05:56 C'est l'heure des selfies à Boulumbi en courant.
05:58 Oui, c'est ça.
05:59 Non, non, mais je pense que ces voix-là qui auraient pu peut-être justement, qui vont à M. Glucksmann,
06:06 peuvent se retrouver dans d'autres parties aujourd'hui avec un débat comme celui-là.
06:10 Pour revenir maintenant sur les qualificatifs un et l'autre…
06:12 Qui a fait la différence, qui ne l'a pas fait.
06:14 Voilà. Vous avez parlé ce soir de Marion Maréchal, qui est un peu trop…
06:20 vous disiez, un peu trop agressive ou quoi que ce soit.
06:22 Moi, je trouve par ailleurs que c'est une remarque qu'on fait souvent aux femmes.
06:25 Dès qu'elles s'expriment d'une certaine…
06:26 Non, non, mais juste dire…
06:27 Non, non, non, c'est vrai. Parce que souvent, vous regardez des flèches de certains hommes,
06:32 on ne va pas dire que c'est agressif.
06:33 Oui, non.
06:34 Elle est plus offensive, c'est vrai, mais je trouve qu'elle est régulièrement avec ce ton offensif.
06:40 Mais elle est assez précise, elle a des exemples assez précis.
06:43 Moi, j'ai trouvé quand même qu'elle était efficace dans son débat.
06:46 Pour M. Bardella, il était ce soir beaucoup plus à l'aise, je vous dirais,
06:51 que dans l'exercice duo avec Gabriel Attal. Donc, moi, je l'ai trouvé quand même…
06:54 Il se sent très porté par les sondages, c'est l'impression qu'il donne, Jordan Bardella, ces derniers jours.
06:58 Et peut-être en terminant, Manon Brie, effectivement, elle était pugnace,
07:02 elle n'a pas laissé sa place, donc elle a marqué certainement des points.
07:05 Philippe, Philippe Guibert, c'est vrai que là, on prend un petit peu de temps sur la forme,
07:10 qui a fait la différence, qui ne l'a pas faite. Bien sûr qu'on va revenir sur le fond,
07:14 mais j'insiste, c'est de la politique, ce sont des incarnations,
07:18 et c'est important dans des moments de vérité comme ceux-là de déceler
07:22 qui cible qui, qui sur la forme prend le pas sur l'autre,
07:26 qui montre plus de charisme, plus de talent. C'est le jeu politique,
07:30 et c'est ça qui va faire la différence, in fine, le 9 juin aussi.
07:32 Oui, parce qu'il y a des matchs dans le match. Bien sûr.
07:34 On a bien vu que Marion Maréchal tapait sur Bellamy du début à la fin du débat,
07:40 avec une attaque peut-être un peu limite à la fin, sur la huitième de liste de Bellamy.
07:46 Et puis, on a bien senti que Bellamy tapait sur Madame Ayer,
07:49 parce que, voilà, c'est là où il espère récupérer des électeurs.
07:53 À gauche, c'était plus facile, parce que l'absence de,
07:57 c'est déjà été dit, mais je le redis, l'absence de Glucksmann et de Madame Toussaint
08:02 a largement bénéficié à Manon Aubry et à Monsieur Defontaine,
08:06 qui ont pu largement s'exprimer, et qui, d'une certaine manière,
08:13 ont eu un temps de parole supérieur du fait qu'ils représentaient à la gauche.
08:16 Je trouvais que Manon Aubry arrivait à bien faire oublier qu'elle était les filles.
08:20 Je trouvais qu'elle était... J'ai admiré son...
08:23 - Pas toujours. - J'ai admiré...
08:25 - Sur quel sujet, par exemple, vous avez l'impression...
08:28 - Si, si, Philippe Parleau. - Elle n'a pas parlé de Palestine.
08:31 - Non, non, non, non, non, non. - Je peux terminer ma phrase pour Marion Maréchal.
08:35 - Mais, Philippe, à quel moment vous avez eu l'impression
08:39 que Manon Aubry sortait de son couloir de nage, qui est celui de la France insoumise, évidemment ?
08:43 - Sur Israël et Gaza, évidemment. Et d'autre part, elle, elle est très clairement sur une ligne sociale.
08:49 - Depuis le début, hein. - Elle n'est pas du tout sur la ligne
08:51 qui consiste à travailler le communautarisme, comme le fait Mélenchon et Rima Hassan
08:56 à longueur de journée, de semaine et d'année. Donc, elle...
09:01 - Elle est bien embêtée, d'ailleurs, de cela, je pense. Je ne suis pas certain que Manon Aubry,
09:04 si on lui avait demandé son avis, Rima Hassan aurait été sur sa liste.
09:07 - Mais évidemment. - Je ne sais pas, hein. Là, je...
09:09 - Évidemment, ce n'est pas du tout... Attends, je veux bien terminer.
09:13 Ce n'est pas du tout la même ligne et ce n'est pas du tout...
09:15 - On sent qu'elle lui a été imposée. - ... Israélo-palestinien.
09:19 Donc, voilà. Après, à droite, j'ai trouvé que Bardelas, vous avez raison,
09:24 je l'ai trouvé à la limite de l'arrogance. J'ai trouvé qu'il cultivait un peu trop son numéro de Chirac jeune.
09:29 Je trouve que ça commence à se voir. Ça commence à beaucoup se voir.
09:33 - Ça a marché, hein, Chirac jeune ? - On est peut-être hyper politisés,
09:37 qu'on a tous des souvenirs de campagne. Peut-être qu'on y est plus sensibles que, là, au moyen des électeurs.
09:42 Mais quand même, je trouve que là, il y a un mimétisme qui est très travaillé et qui a un peu trop travaillé.
09:47 Je ne suis pas sûr que ce débat fera bouger beaucoup de choses.
09:51 Je pense que Marion Maréchal a dérapé deux fois. - À savoir ?
09:55 - Une fois avec l'attaque sur la liste, la huitième de la liste de Bellamy.
10:01 Une autre fois en accusant le Parti communiste d'être responsable de la mort du professeur Dominique Bernard.
10:05 Je trouve que c'est ce genre de coup bas qui se retourne en général contre le candidat ou la candidate, en l'occurrence.
10:10 - Je voudrais qu'on prenne un instant la direction de la Canal Factory, parce que Laurence Ferrari est avec nous.
10:16 Merci, Laurence. Après ces 2h40 de marathon, vous devez être épuisée.
10:19 Merci de prendre quelques secondes pour décrypter. Je ne sais pas si on entend Laurence, parce que j'ai l'impression que le micro de Laurence...
10:25 - Est-ce que vous m'entendez ? - Si, on vous entend très bien. Merci beaucoup, Laurence.
10:28 On est en train de se poser les questions traditionnelles de débuts de débrief.
10:31 Laurence, qui a fait la différence, qui ne l'a pas faite, vous, vous l'avez vécue de l'intérieur. Quelle est votre opinion ?
10:36 - Oui, je trouvais des candidats assez pugnaces, chacun dans son style.
10:40 Chacun a un moment sur un thème différent, c'est ça qui était assez intéressant à voir.
10:44 Et puis voilà, il y a des affrontements assez traditionnels entre Renaissance, Valérie Ayé et Jordan Bardella.
10:51 C'est le duel politique qui est en place depuis le début de cette campagne.
10:54 On a vu évidemment une Manon Aubry très incisive.
10:56 Un Léon Desfontaines aussi, qui sur la fin du débat est aussi monté d'un ton.
11:02 Il a d'ailleurs, moi aussi, fallu que je monte d'un ton pour laisser Valérie Ayé terminer ses conclusions.
11:07 Voilà, moi je trouve que c'était un débat équilibré, je l'espère.
11:10 J'espère que pour nos téléspectateurs, ils ont pu comprendre un peu mieux les programmes des uns et des autres.
11:15 Les enjeux européens et les enjeux nationaux, parce que c'est toute la question, évidemment.
11:18 C'est comment les enjeux européens impactent notre vie en France.
11:22 Donc voilà, je pense qu'il y a eu des moments de tension, il y a eu des moments un peu de rire, mais pas tant que ça.
11:29 Et j'espère qu'on a appris des choses à nos amis téléspectateurs.
11:31 Vous trouvez qu'une personnalité a fait la différence, Laurence ?
11:34 Je ne pourrais pas dire qu'il y en a une qui a fait la différence.
11:37 Ils ont tous été sur leur sujet de prédilection intéressant.
11:42 Maintenant, voilà, il y a des punchlines du côté de Marion Maréchal et du côté de Manon Aubry.
11:46 Et des punchlines, on en retrouvera avec vous à partir de 17h demain. Bravo, Laurence.
11:50 Je crois que ce n'est pas moi demain, Julien.
11:52 Ah, ce n'est pas vous, pardon. Après un marathon comme celui de ce soir, il faut se reposer.
11:56 À lundi alors, à lundi pour de nouvelles punchlines à partir de 17h comme chaque jour.
12:01 Merci beaucoup, Laurence, et merci pour ce débat.
12:04 On en était avec vous, oui, Yohann et Alexandre Devecchio, qui n'ont pas encore commenté.
12:10 Alexandre, peut-être d'abord, qui a fait la différence, qui ne l'a pas faite.
12:14 Il est en train de se demander si Jordan Bardella n'avait peut-être pas un peu trop de confort par rapport au sondage récent.
12:21 La comparaison avec Chirac est plutôt flatteuse.
12:25 Si ça se termine de la même manière pour lui, je pense qu'il sera content.
12:28 En plus, c'est quelqu'un de sympathique, Chirac.
12:30 Donc, ça lui enlève le côté sulfureux du Rassemblement national.
12:35 Donc, je trouve que s'il y a mi-métis, c'est plutôt une bonne stratégie.
12:39 Moi, je dirais que c'est quand même le gagnant de la soirée, puisqu'il est très en avance.
12:44 On aurait pu penser que les candidats allaient se liguer contre lui.
12:47 C'est ce qui arrive parfois par un infériori, que ce serait le tout sauf Bardella.
12:51 Et on a vu Marion Maréchal et François-Xavier Benhamid.
12:54 Tous les candidats de gauche et Madame Meillet se sont quand même focalisés sur Jordan Bardella.
12:59 En réalité, ce qui était amusant avec ce débat, c'est que les principaux adversaires de Jordan Bardella dans cette élection,
13:08 qui quelque part ne sont pas à gauche, ceux qui peuvent lui enlever des points,
13:11 étaient François-Xavier Benhamid et Marion Maréchal.
13:15 Et ils se sont neutralisés.
13:17 Donc, je trouve que de ce point de vue-là, en réalité, Bardella sort plutôt vainqueur du débat.
13:22 Et ensuite, je suis d'accord avec ce qui a été dit.
13:24 – Lui, il s'en est pris beaucoup au camp présidentiel, en revanche.
13:26 – Oui, parce qu'il a voulu mettre en scène ce duel, justement.
13:31 Et je dirais que le camp présidentiel, encore une fois, effectivement, comme ce qui a été dit,
13:34 est vraiment le point faible de ce débat.
13:37 Tout simplement parce que Valérie Ayé n'est pas une politique.
13:39 En réalité, c'est une technocrate déconnectée.
13:42 Ça a été dit et ça se voit.
13:44 Et ce qui est intéressant dans ce débat, c'est que…
13:46 – Déconnectée, je ne sais pas, mais c'est vrai qu'elle montre sur la forme qu'elle n'est pas rompue à l'exercice.
13:50 – Ça a été très bien dit par Gabriel tout à l'heure.
13:53 Et elle n'est pas rompue à cet exercice.
13:55 Et ce qui est intéressant de manière générale dans ce débat, c'est que justement, ce sont des politiques.
13:59 C'est un peu le retour de la politique.
14:01 On avait avant le centre-droite, le centre-gauche, des débats très technocratiques avec des chiffres.
14:05 Je me rappelle d'une primaire de la droite, où on avait franchement envie de dormir,
14:08 c'était le débat des experts comptables.
14:10 Là, on a des gens qui ont des idéologies…
14:12 – Et on salue tous les experts comptables.
14:14 – Des idéologies différentes, quelles qu'elles soient,
14:17 qui ont des projets à apporter, des visions.
14:19 Et donc c'était plutôt intéressant.
14:21 Et je conclue comme tout le monde en disant que les absents ont tort.
14:24 Ça dit quelque chose du problème de la démocratie de la gauche,
14:27 qui veut donner de la leçon de démocratie à tout le monde.
14:30 La démocratie, c'est d'abord le pluralisme et c'est adressé à tous les Français.
14:34 – Je voudrais qu'on voit le dernier baromètre ensemble,
14:36 Yoann Uzzah est le dernier baromètre au Pignon Way,
14:38 parce que c'est vrai que, puisqu'on évoque Jordan Bardella à quelques instants,
14:42 là il est vraiment solidement, très solidement accroché à la première place.
14:46 Baromètre, je disais, au Pignon Way pour CNews et Europe 1.
14:49 On est à 15% pour la majorité présidentielle de Valérie Ayé,
14:52 14% pour la liste socialiste de Raphaël Glucksmann, qui était donc absent ce soir.
14:56 Je vous montre les listes qui sont à plus de 2%.
14:59 7% pour Les Républicains et Reconquête, 6% pour LFI, 5% pour Les Verts
15:03 et 3% pour le NPA.
15:05 Deux questions, je sais que je vous ai vu tiquer tout à l'heure,
15:07 lorsque Philippe disait que Manon Aubry a réussi à sortir un petit peu du couloir LFI,
15:12 c'est la première question abordée.
15:14 Et puis Jordan Bardella qui fait la course en tête,
15:17 l'impression qu'il est vraiment intouchable.
15:19 Pourquoi est-ce qu'il est aussi haut dans les sondages selon vous ?
15:21 – Oui, et dans la mesure où ce soir il a tenu son rang, en fait,
15:25 on peut dire qu'il a gagné.
15:27 Dans la mesure où il n'a pas perdu de points, il est très largement en tête,
15:30 il va conserver manifestement cette avance.
15:32 On est maintenant à 10 jours du scrutin, donc on peut dire qu'il sort effectivement…
15:35 – Pas de fausses notes à l'issue de cette campagne pour lui ?
15:37 – Non, je ne vois pas à l'issue de ce débat ce qui pourrait lui faire perdre des points,
15:41 pourrait faire dire à certains de ses électeurs,
15:43 "ah non, il m'a déçu, finalement je ne voterai pas pour lui,
15:45 je ne crois pas que ça se soit produit ce soir".
15:47 Donc dans cette mesure-là, on peut dire effectivement qu'il sort gagnant
15:51 puisqu'il conserve manifestement cette avance.
15:54 D'ailleurs, il est assez sûr de lui, on voit bien qu'il a gagné en assurance
15:57 et qu'il espère bien dépasser les 30 % au soir de l'élection.
16:02 – Certains disent qu'il commence à prendre un petit peu la grosse tête
16:04 à l'aune des sondages, excellement…
16:07 – Ça je ne sais pas, mais c'est vrai que quand on commence à rassembler
16:10 un électeur sur trois sur son nom, naturellement on doit se sentir pousser des ailes,
16:14 c'est quelque chose qui est tout de suite naturel.
16:17 Certains sondages le placent à 34 %, on verra bien,
16:20 mais il est vrai que ce soir, voilà, encore une fois,
16:22 dans la mesure où il n'a pas perdu de points, il est le gagnant de ce débat.
16:25 – La petite réponse à Philippe Guibert sur Manon Aubry.
16:27 – Oui, d'abord que je l'ai trouvée assez agressive, finalement.
16:30 – Manon Aubry ?
16:31 – Oui, je l'ai trouvée assez agressive, dans sa manière d'interpeller
16:33 Jordan Bardella en permanence, la manière dont elle pose des questions,
16:36 pardon, ce ne sont pas des questions, elle n'est pas…
16:40 oui, elle est agressive, je ne peux rien vous dire d'autre, je l'ai trouvée…
16:43 – Ce sont des adversaires politiques, je ne vous l'apprends pas.
16:45 – Oui, j'entends bien, mais il y a une manière de poser les questions,
16:48 je ne peux pas vous dire autre chose, je l'ai trouvée agressive.
16:51 Ensuite, Manon Aubry n'est que le visage présentable de la France insoumise,
16:56 parce que c'est vrai qu'elle tient des propos qui sont un peu moins indignes
17:00 que ses camarades de la France insoumise, vous allez me dire, ça n'est pas difficile,
17:03 c'est vrai, faire pire que Louis Bayard, Rima Hassan, Manon Bobono, c'est difficile.
17:08 Donc de ce point de vue-là, il est vrai qu'elle est plus présentable,
17:11 mais néanmoins, sur Israël, pardonnez-moi, elle a la même position que tout le monde.
17:15 Alors elle dit, oui, le Hamas est un groupe terroriste,
17:18 il leur a fallu des mois et des mois pour arriver à le dire,
17:20 mais pardonnez-moi, quand on a une vision différente
17:23 et qu'on a Rima Hassan en 7e position sur sa liste,
17:26 si on n'est pas d'accord, eh bien on refuse d'être à la tête de cette liste,
17:29 parce que quand on a en 7e position sur sa liste une personne qui est là...
17:33 Je crois qu'elle était déjà tête de liste quand Rima Hassan a été recrutée.
17:36 Oui, mais alors on peut dire non, on peut dire que c'est elle, c'est moi.
17:39 Mais qui est-ce qui décide à LFI, Johan ? Là encore, je ne vous la prends pas.
17:42 Non, mais pardon, mais quand on impose quelqu'un sur votre liste
17:45 qui est là pour essayer de ramener l'ensemble des votes antisémites de ce pays,
17:49 eh bien si on n'est pas d'accord avec cela, oui, effectivement, on dit non.
17:54 Sa justification sur le technival du Quai de Valmy,
17:58 quand elle dit "c'est une ode à la vie", quand on voit...
18:01 Donc je rappelle aux téléspectateurs, les députés de la France Insoumise
18:04 qui avaient loué un camion avec un DJ à l'intérieur dans Paris hier
18:07 pour faire danser tous les militants pro-Palestine.
18:09 Qui ont fait une fête pour dénoncer ce qui se passe dans la bande de Gaza,
18:13 mais quand on voit le député Louis Boyard danser bras-dessus, bras-dessous,
18:17 avec d'autres députés de la France Insoumise...
18:20 - On s'écarte un peu du débat.
18:21 - Faire la fête en réalité, non, non, parce qu'elle a apporté une justification à cela.
18:24 Elle dit "c'est une ode à la vie".
18:26 - Oui, c'est vrai.
18:27 - Une ode à la vie, non, pardonnez-moi, dans la mesure où ils sont en permanence indignés, choqués.
18:31 Manon Aubry a dit...
18:33 - Qu'elle ne dormait pas.
18:34 - ... qu'il se passe à Gaza, je n'en dors plus la nuit.
18:36 Je n'en dors plus la nuit, mais ça ne m'empêche pas de faire la fête Quai de Valmy.
18:38 Donc il y a quand même un certain nombre de contradictions qui me font dire...
18:42 - C'est quand même intéressant.
18:43 - C'est indécent, ce n'est pas presque indécent, c'est indécent.
18:46 Donc toutes ces contradictions me font dire qu'elle est effectivement dans la droite ligne de la France Insoumise.
18:50 - Gabrielle et Eric, je voudrais qu'on en dise un mot de Jordane Bardella après.
18:53 - C'est vrai qu'on a tendance à tresser des couronnes de laurier à Manon Aubry,
18:57 parce qu'elle n'a pas dit "Palestine, Palestine, Palestine" toute la soirée.
19:00 - Ça change un peu, mais...
19:02 - Elle a un peu de social, fantastique.
19:06 - C'est vrai que ça surprend.
19:07 - C'est vrai que moi j'ai été aussi assez heurtée par sa justification d'ode à la vie.
19:10 Il y a des mères, je parle souvent des mères de famille, vous me pardonnerez,
19:16 des mères qui ont perdu des enfants tant en Israël qu'en Palestine,
19:19 je pense que le soir elles ne dansent pas en se disant "c'est une ode à la vie".
19:22 Quand vous avez un vrai chagrin, vous n'allez pas danser...
19:26 - Vous êtes difficilement consolable.
19:28 - Ce qu'on lui reproche, c'est de surjouer les larmes de crocodile.
19:33 Moi je voulais parler de Jordane Bardella.
19:36 C'est vrai qu'on lui trouve un peu de hauteur,
19:39 certains ont dit un début d'arrogance au vu de ses résultats.
19:43 Moi je crois que ça ne déplaît pas à son électorat,
19:45 parce que c'est un électorat auquel on a gardé la tête sous l'eau pendant des années.
19:49 On lui a dit "tu n'as pas le droit de penser ça, si tu penses ça,
19:52 tu es raciste, tu es fasciste, tu es réactionnaire, tu es tout ce que tu veux,
19:55 tu es un prolo qui n'a rien compris".
19:57 Et là de voir un candidat qui est sûr de lui,
20:00 qui renvoie dans ses 22 les autres candidats,
20:03 je pense que ça participe au succès de Jordane Bardella.
20:07 - C'est lui qui séduit, c'est sa personne, son fond, sa forme qui séduisent,
20:14 ou il bénéficie des faiblesses des uns et des autres
20:17 parce que c'est vrai que la concurrence n'est pas extraordinaire ?
20:19 - Je pense que c'est un peu les deux.
20:21 Je pense très franchement que sa personnalité séduit,
20:24 notamment chez les jeunes, par ce côté précisément assez sûr de lui,
20:28 un peu ironique, il a le clash facile,
20:33 mais de fait le côté assez, j'allais dire nunuche,
20:39 mais ce n'est pas très gentil.
20:40 - Non, ce n'est pas gentil, je vais le retirer pour vous.
20:42 - Voilà.
20:43 - Pour Valérie Ayé.
20:44 - Je ne l'ai pas dit, mais Valérie Ayé qui peine quand même à exprimer ses convictions.
20:49 - Elle n'est pas à l'aise, elle n'est pas à l'aise.
20:50 - Voilà, c'est ça.
20:51 - Disons pas autre chose, elle n'est pas à l'aise.
20:53 En effet, elle n'est pas rompue à l'exercice politique,
20:55 elle est nouvelle dans cet exercice.
20:57 - Non, mais très bien.
20:58 - C'est une technocrate, elle connaît certainement ses dossiers.
21:00 - C'est très charitable, c'est très bien, mais le problème c'est que…
21:01 - Je suis charitable, je n'ai pas envie de lui enfoncer la tête sourde non plus, Madame Ayé.
21:04 - Non, non, vous n'avez raison de ne pas l'enfoncer.
21:05 Mais néanmoins, elle aussi, on peut dire en creux qu'elle porte à la fois
21:08 l'impéricie du gouvernement et à la fois un manque de charisme naturel.
21:13 Ce n'est pas très gentil de le dire, mais en politique c'est nécessaire.
21:15 - C'était un petit peu sa dernière chance d'inverser la dynamique,
21:18 parce que si on revoit le sondage de la Raphaël Glucksmann,
21:21 elle est à une encablure à peine de Madame Ayé,
21:24 et les cours pourraient vraiment se croiser d'ici le 9 juin.
21:28 Elle pouvait éventuellement, en tout cas elle avait une dernière chance d'inverser la tendance,
21:31 a priori, ça n'a pas été une réussite, Eric Revelle, pour la candidate Macroniste.
21:35 - Sur les sondages, on est peut-être devant un moment historique,
21:38 c'est-à-dire que le Rassemblement national + Reconquête
21:42 peuvent à eux deux faire plus que toute la gauche réunie dans le résultat de ces élections.
21:47 Ce qui serait évidemment un cataclysme.
21:49 - Et puis si on rajoute les Républicains, c'est quand même...
21:52 - Mais deux choses sur Bardella.
21:53 - Oui, le RN a lui tout seul, il a raison, Philippe.
21:55 - Mais la première chose sur Bardella, c'est qu'à mon avis,
21:58 son pire adversaire aujourd'hui, c'est l'abstention.
22:00 C'est-à-dire ce qu'on disait tout à l'heure avec Gabriel,
22:02 c'est-à-dire que quand vous avez un électorat qui, dans les sondages,
22:06 dit "je vais aller voter", et qui se dit "si ce dimanche-là il fait beau,
22:09 ce n'est pas la peine que j'aille voter",
22:11 parce que précisément il est en tête et qu'il va gagner,
22:13 il peut y avoir... donc l'abstention peut...
22:16 - Enfin de là à perdre 15 points...
22:17 - L'abstention peut être un correctif.
22:19 - À ce point-là ?
22:20 - Et puis deuxième chose sur le fond...
22:21 - Vous imaginez que Jordan Bardella ne puisse pas être en tête dans 9 ans ?
22:24 - Non, non, non, je ne dis pas ça.
22:26 - Que la différence ne sera pas aussi énorme qu'elle... d'accord.
22:29 - Voilà, et donc ça sera analysé comme une déception, voire un recul.
22:33 Mais l'abstention, je pense que dans l'état où il est dans les sondages,
22:36 c'est son principal adversaire.
22:38 - Il y a plus de risques que Mme Ayé fasse moins de 15%,
22:41 que M. Bardella moins de 30%.
22:42 - Moi je mets une pièce sur le fait que Raphaël Glucksmann
22:45 va sans doute être devant la liste de Ayé.
22:47 Puis deuxième chose, maintenant...
22:49 - Ce serait catastrophique.
22:50 - Bardella, c'est un peu la poêle téfale de la politique.
22:52 Rien ne prend sur lui.
22:53 Pourquoi ? Pourquoi ?
22:54 Parce que si vous voulez, pendant des années,
22:56 on a expliqué aux Français que l'alternance gauche républicaine,
22:59 droite républicaine, c'était des experts,
23:01 c'était des gens qui savaient, c'était des gens qui savaient compter,
23:04 c'était des gens qui allaient sortir le pays,
23:06 la situation dans laquelle il était.
23:08 Tous ces experts, en fait, avec leur savoir, avec leurs compétences,
23:12 ont amené la France dans l'état où elle est aujourd'hui.
23:14 Donc quand vous faites le reproche à Bardella
23:16 d'être un peu léger sur le programme économique,
23:18 d'être ceci ou cela, mais en fait,
23:20 les grands experts, eux qui étaient des experts,
23:22 ils ont plongé le pays dans la situation dans laquelle il est.
23:24 - C'est vrai.
23:25 - Donc en fait, les Français se disent...
23:26 - C'est vrai.
23:27 - Mais c'est un argument central.
23:28 Les Français se disent, on a essayé...
23:30 - On n'est plus à ça près.
23:32 - Bien sûr.
23:33 - Mais oui, mais c'est un raisonnement assez évident.
23:37 Johan, restons juste un instant sur Valérie Ayé
23:40 et la parole tourne évidemment.
23:42 Je disais, moins de 15 %,
23:44 alors ce n'est pas le scénario pour le moment
23:46 puisqu'elle est un tout petit peu hauts de cible,
23:48 mais moins de 15 %, ça pourrait lui arriver.
23:50 - Parce qu'on est dans la marge d'erreur.
23:51 - On est dans la marge d'erreur.
23:52 Ce serait absolument catastrophique pour la Macronie
23:54 si j'ajoute une éventualité que Raphaël Gluckspan
23:57 passe en deuxième position.
23:58 Quelles conséquences pourrait en tirer l'exécutif ?
24:00 - Écoutez, d'abord, je crois qu'Emmanuel Macron l'a déjà anticipé.
24:03 - Ah bon ?
24:04 - En tout cas, c'est quelque chose qu'il n'exclut pas.
24:06 Je ne dis pas que ça va arriver,
24:08 mais c'est quelque chose qui n'est pas exclu.
24:09 Quand le président de la République dit
24:11 "élection européenne, conséquences européennes",
24:14 ça signifie que quel que soit le résultat,
24:16 y compris catastrophique,
24:17 il n'y aura pas de conséquences en France.
24:19 Quand vous dites cela, c'est que vous vous attendez
24:21 à un résultat qui ne sera pas bon ou qui sera même mauvais.
24:24 Sinon, vous ne prononcez pas cette phrase à l'évidence.
24:26 Donc, le président de la République a déjà anticipé cet échec.
24:29 Alors, ça sera un échec, c'est une certitude.
24:31 Dans quelle mesure ?
24:32 Est-ce que ce sera un petit échec ou un échec dramatique ?
24:35 Effectivement, si elle est à moins de 15 % en troisième position...
24:38 - C'est dramatique ?
24:39 - Oui, ça sera dramatique.
24:40 Ça sera une sanction sans précédent.
24:42 - Si elle est troisième, surtout.
24:43 C'est plus la place que le...
24:45 - Ça serait une sanction sans précédent quand même
24:47 contre un président au pouvoir depuis sept ans.
24:50 - Elle paye son manque d'aisance
24:52 ou elle paye simplement le bilan du gouvernement ?
24:54 - Elle paye surtout le bilan du gouvernement.
24:56 - À chaque fois, les deux, quand je pose une question.
24:58 - C'est l'étiquette, surtout.
25:00 Il y a une volonté de sanctionner le président de la République.
25:03 D'ailleurs, le Rassemblement national...
25:05 - En fait, un référendum anti-Macron.
25:07 - En fait, cette élection, effectivement, un rassemblement...
25:10 - Un référendum.
25:12 - Effectivement, contre le président de la République.
25:14 Je voulais dire un mot sur le Rassemblement national
25:16 parce qu'on dit, est-ce qu'il peut être à moins de 30 % ?
25:18 - Et on fait tourner la porte, lui, on a.
25:19 - Jordan Bardella, etc.
25:20 L'un des traumatismes du Rassemblement national,
25:22 c'est les dernières élections régionales
25:25 où les sondages les avaient quasiment assurés
25:28 de gagner deux régions,
25:29 la région PACA et la région Grand Est, me semble-t-il.
25:32 Et la démobilisation de leur électorat
25:35 a fait qu'ils n'ont gagné aucune région.
25:37 Leur électorat n'est pas allé voter,
25:38 et donc ils ont perdu ces élections régionales.
25:40 Et depuis, ils ont trouvé ce slogan,
25:42 "Quand le peuple vote, le peuple gagne."
25:44 C'est une manière de rappeler à ses électeurs
25:46 que s'ils ne vont pas voter, ils ne gagneront pas.
25:49 Parce que vraiment, ça a été un traumatisme.
25:51 Et Jordan Bardella le répète à chacun de ses meetings désormais.
25:54 Il dit, "Ne vous démobilisez pas,
25:56 "les sondages ne veulent rien dire.
25:57 "Tant que le 9 juin n'est pas arrivé, rien n'est fait."
26:00 Donc vraiment, il cherche à mobiliser en permanence
26:02 parce qu'il a bien conscience que l'abstention,
26:04 évidemment, joue contre lui.
26:06 - Alexandre Devecchio et Philippe, pardon.
26:08 - Je prends le pari.
26:10 - Les amis, je vous préviens juste,
26:11 il nous reste une grosse dizaine de minutes,
26:13 si on peut avoir des analyses un petit peu plus concises,
26:15 et on fait tourner la parole.
26:16 - Il est vrai que l'abstention serait catastrophique,
26:18 et l'abstention différentielle peut aussi
26:20 faire des écarts inattendus.
26:22 S'il y a très peu de gens qui vont voter,
26:25 une minorité très impliquée,
26:27 par exemple l'électorat reconquête,
26:30 peut faire un score supérieur à ce qui lui est prédit.
26:32 Mais je ne ferai pas ce pari-là.
26:34 Je pense que les classes populaires,
26:35 les électeurs de Rassemblement National,
26:37 vont aller voter pour deux raisons.
26:39 Parce qu'ils ont une occasion
26:41 d'enfin adresser une droite à Emmanuel Macron.
26:44 Pardonnez-moi de le dire comme ça,
26:45 mais je pense que beaucoup dans cet électorat
26:47 se sont parfois sentis humiliés, méprisés.
26:50 C'est l'occasion ou jamais de prendre leur revanche,
26:52 et peut-être qu'ils ne vont pas s'en priver.
26:54 Ensuite, c'est une sorte de mid-terme, cette élection.
26:57 C'est la seule élection.
26:59 Mais pour quelles conséquences concrètes
27:00 sur la vie des Français ?
27:01 Moi, c'est ça la question que je me pose.
27:02 Il n'y en aura pas.
27:03 Parce qu'il y a une sanction symbolique,
27:04 ça on l'a tous compris.
27:05 Oui.
27:06 Mais une finée le 10 juin, une fois que dans...
27:08 Il n'y aura pas de conséquences concrètes.
27:10 Emmanuel Macron l'a dit lui-même.
27:12 Mais la symbolique, ça compte en politique.
27:14 Et c'est un premier pas vers 2027.
27:16 Je pense que chez les Français, ils sont humains.
27:18 Voir la mine des fêtes de certains représentants
27:20 de la majorité,
27:21 voir un Emmanuel Macron un peu moins arrogant
27:24 puisqu'on parle d'arrogance,
27:25 je pense que ça leur fera plaisir.
27:26 Ça, c'est le premier point.
27:27 Ça vous fera plaisir.
27:29 Pour qu'elles aussi.
27:30 Mais je pense que je ne suis pas le seul
27:32 à être dans cette situation.
27:34 Deuxième point, je disais, c'est un mid-terme,
27:36 cette élection, un peu comme aux États-Unis.
27:39 Et je crois qu'il y a désormais
27:40 une volonté d'alternance dans ce pays.
27:42 Pas seulement de changer de majorité,
27:45 mais de changer radicalement de politique
27:46 et justement de renvoyer la technocratie
27:50 de centre-gauche et de centre-droite
27:51 qui a gouverné bien avant Macron
27:53 depuis une quarantaine d'années.
27:55 Et je crois que si le RN fait un gros score,
27:59 il sera enfin crédible pour gagner la présidentielle.
28:03 Donc c'est ça qui se joue aussi.
28:05 C'est qu'en réalité, si le RN ne fait pas un gros score là,
28:08 comme au régional et dès soi,
28:10 je pense que la dynamique pour la présidentielle
28:12 ne sera pas la même.
28:13 Par contre, s'il est à plus de 30%,
28:15 là, la candidature de Marine Le Pen
28:16 sera réellement crédible
28:18 et elle apparaîtra comme la favori.
28:19 Il y a donc énormément de choses
28:20 qui se jouent également le 9 juin
28:21 en vue de la présidentielle de 2027.
28:24 Philippe a demandé à Paul avant et Gabriel ensuite,
28:27 Carema aussi.
28:28 Les amis, il nous reste 8 minutes.
28:29 Allez-y.
28:30 Non, juste un point sur les intentions de vote.
28:33 Sur les dernières élections,
28:35 les sondeurs ont beaucoup de mal
28:37 à apprécier la participation.
28:39 Souvenez-vous des Européennes.
28:40 Là, on est sur 49-50 pour l'honnêteté.
28:42 Elle était importante la dernière fois.
28:43 L'estimation.
28:44 Et là, elle remonte.
28:46 Le bon de participation aux Européennes,
28:48 il se décide dans les 2-3 derniers jours,
28:49 la dernière fois.
28:50 Donc moi, je vous appelle à la prudence
28:52 parce que comment plus on fait des commentaires
28:54 le soir de l'élection que par rapport au sondage
28:57 et que si Bardella est à 29%,
29:00 ça sera un très bon score,
29:02 mais il sera perçu comme ayant fait
29:04 un moins bon score que ce qu'il aurait dû faire.
29:06 Donc, attention.
29:08 Dans la dernière Européenne,
29:10 les Républicains se sont effondrés
29:12 dans la dernière semaine
29:13 et les sondeurs l'avaient mal vu.
29:14 Les écologistes ont fait un bon au dernier moment
29:16 parce que les sondeurs l'avaient mal vu.
29:18 Et donc, faites très gaffe au fait
29:20 que sur une élection à faible participation,
29:22 les bons de participation
29:24 peuvent changer les résultats.
29:26 – Gabrielle.
29:27 – Moi, j'ai été frappée par l'échange,
29:29 je voulais en dire deux mots,
29:30 entre Marion Maréchal et François-Xavier Bellamy.
29:33 – Sur quel thème ?
29:34 – Tout au début, quand François-Xavier Bellamy,
29:37 alors il faut voir que jusqu'à présent,
29:38 les échanges étaient plutôt à fleur et moucheté,
29:39 là, ils y sont allés franco.
29:40 Et François-Xavier Bellamy, on lui a tellement dit
29:42 qu'il fallait qu'il cesse d'être le gendre idéal
29:44 que là, il a mordu et il a dit à Marion Maréchal
29:48 "vous avez trahi votre parti"
29:50 et elle lui a répondu du tac au tac
29:52 et visiblement, ça l'avait blessée.
29:54 Elle lui a dit "moi, je suis de ceux qui quittent leur parti
29:57 pour ne pas trahir vos convictions
29:59 et vous, vous les trahissez parce que vous ne voulez pas
30:01 quitter votre parti".
30:02 Et en réalité, ça en dit long
30:04 sur la recomposition de la droite aujourd'hui,
30:07 ça ressemble au découpage d'Alexandre de Mécu,
30:10 entre les orléanistes, la droite orléaniste et légitimiste,
30:13 vous savez, les légitimistes qui sont jusqu'au boutiste
30:15 de leurs convictions, les orléanistes qui composaient.
30:18 Et c'est vrai qu'on est vraiment dans ce cadre-là.
30:21 Moi, j'ai trouvé quand même, et ça transparaît
30:23 chez Marion Maréchal, c'est pour ça que je voulais
30:25 commencer par ça, elle a des convictions extrêmement fortes
30:29 et au-delà parfois de ce qui est politiquement vendable.
30:32 C'est-à-dire que Jordan Bardella...
30:34 - Quitte à faire quelques écarts.
30:35 - Voilà, quitte à peut-être perdre des points,
30:37 mais ça, on le ressent très fortement.
30:40 - L'angoisse est importante, je rappelle qu'elle est à 7%
30:42 et qu'en dessous de 5, il n'y a pas de siège au Parlement européen.
30:45 - Mais néanmoins...
30:46 - 7%, on va voir.
30:48 - Et on va voir.
30:49 - Et elle porte ses convictions en dépit de toute perspective électorale.
30:54 Et c'est vrai que ça a quelque chose, je pense,
30:56 de spécialement marquant pour les électeurs qui la soutiennent.
31:01 Elle a de vraies convictions.
31:02 C'est ce qui m'a semblé vraiment le plus frappant parmi tous les autres.
31:06 - Elle a une agressivité personnelle ce soir que j'ai trouvée...
31:08 - Non, moi, je ne l'ai pas trouvée, je l'ai trouvée assez brillante.
31:11 - Elle a une agressivité personnelle contre le candidat communiste et contre Bellamy.
31:14 - Tout le monde a été un peu agressif à un moment de ces 2h40 de débat.
31:18 Franchement, quand vous êtes dans une joute assise comme ça,
31:20 il faut exister, il faut se faire entendre.
31:22 - Si elle pense qu'il y a un candidat sous-seux sur la liste de l'électorat...
31:24 - À part Mme Ayé, encore une fois, je suis désolé, on va taper sur elle,
31:26 mais c'est la triste réalité qui a eu beaucoup de mal à s'affirmer
31:30 pendant ces 2h30.
31:31 D'ailleurs, il y a eu une séquence terrible pour elle.
31:32 Je ne sais pas si vous avez vu à un moment du débat.
31:34 Et Martin va me le rappeler dans l'oreille,
31:36 c'est Jordan Bardella qui parle à une autre candidate.
31:39 Je crois que c'est avec Manon Aubry.
31:41 Ils sont en train d'avoir une discussion parallèle,
31:43 alors que Valérie Ayé est en train de s'exprimer.
31:46 On a l'impression qu'elle n'est pas là.
31:48 Il l'invisibilise totalement.
31:50 J'ai trouvé ça dramatique.
31:52 C'était pendant une discussion sur la Russie,
31:54 Valérie Ayé parlait.
31:55 Il y a une discussion parallèle entre les 2 qui l'a totalement effacée.
31:57 C'était assez terrible pour elle, carrément.
32:00 - C'est vrai, mais...
32:01 - Pour Valérie Ayé aussi, au départ, on peut dire que la mission,
32:05 on dit souvent que c'était "mission impossible".
32:07 Pour réussir cette mission impossible, ou à tout moins ingrate,
32:10 c'est où vous devez l'incarner par votre personnalité,
32:13 où vous devez incarner un projet, quelque chose de bien senti.
32:17 Et dans les 2 cas, les conditions n'étaient pas réunies.
32:19 Et manifestement, sur le plateau ce soir, dans le débat,
32:22 il n'y a pas cette incarnation.
32:24 - Je ne comprends pas qui se déchoisit cette candidate.
32:26 - Il n'y a pas du tout cette incarnation.
32:28 - C'est ça, on ne va pas rejoindre les gens...
32:30 - Il n'y a à moment personne.
32:31 On ne dit personne de façon caricaturale.
32:33 - On ne l'invite pas à personne pour lui faire de l'ombre.
32:35 - Non, mais non, Bruno Le Maire ne voulait pas y aller.
32:37 - Je veux dire, il y a des gens à Renaissance qui sont...
32:39 - Il y a Karima qui n'a pas fini.
32:40 - Dans ce cas-là, ne faites pas de politique, Karima.
32:42 Ne faites pas de politique si vous n'êtes pas capable
32:44 d'être sur une liste, Karima, pardon.
32:46 - Manifestement, il n'y avait pas beaucoup de candidats au poste 1 aussi.
32:48 Il n'y avait pas ça, mais bon.
32:49 - C'est incroyable. Moi, je trouve ça incroyable.
32:51 - Pas d'incarnation et pas de projet comme tel.
32:53 Donc, on a perdu des points là-dessus.
32:55 - C'est un changement de plan.
32:56 - C'est un changement de plan.
32:57 - C'est un changement de plan.
32:58 - C'est un changement de plan.
32:59 - C'est un changement de plan.
33:00 - C'est un changement de plan.
33:01 - C'est un changement de plan.
33:02 - C'est un changement de plan.
33:03 - C'est un changement de plan.
33:04 - C'est un changement de plan.
33:05 - C'est un changement de plan.
33:06 - C'est un changement de plan.
33:07 - C'est un changement de plan.
33:08 - C'est un changement de plan.
33:09 - C'est un changement de plan.
33:10 - C'est un changement de plan.
33:11 - C'est un changement de plan.
33:12 - C'est un changement de plan.
33:13 - C'est un changement de plan.
33:41 - Un mot sur François-Xavier Benhamy tout de même parce que c'est l'un des candidats
33:44 dont on a le moins parlé.
33:45 J'aimerais qu'on dise un mot de Léon De Fontaine aussi dans un second temps.
33:48 J'avais vraiment le sentiment, je vous le dis depuis cet épisode Science Po où vous
33:51 avez rappelé le débat entre messieurs Attal et Bardella où il a fustigé l'organisation
33:57 de ce débat à deux.
33:58 Je me suis dit franchement, il a depuis quelques années l'image du technocrate en effet assez
34:06 peu politique, un peu aillé de droite, j'ai envie de dire, un peu timide.
34:11 Il était en train de gagner ses galons.
34:13 - Il n'a jamais été technocrate.
34:14 - Non mais pas.
34:15 - C'est un flou ça.
34:16 - On va dire qu'en termes de puncher politique, ce n'est pas la première personne à qui
34:21 vous pensez.
34:22 Je vais rectifier en disant que ce n'est pas un gros puncher.
34:24 Et là j'ai l'impression qu'il est retombé un petit peu dans ses travers.
34:27 - Oui, il a prouvé qu'il était un peu en dessous de la main par rapport à ce qu'il
34:29 avait fait, l'esclande qu'il avait provoqué lors de la fin du débat.
34:32 - Qui a été excellent d'ailleurs.
34:33 - Qui a été excellent.
34:34 Mais il faut quand même lui rendre justice.
34:37 C'est sans doute l'un de ceux qui connaissent le mieux le fonctionnement du Parlement européen.
34:45 Alors ce n'est pas mon Europe, celle qu'il défend, mais il faut quand même reconnaître
34:50 cela.
34:51 Ben Amis, c'est quelqu'un qui… voilà.
34:52 Alors maintenant il joue aussi un autre truc pour les LR, il ne faut jamais l'oublier.
34:56 C'est que suivant le résultat aux européennes de la liste LR, ça constituera un tremplin
35:03 où ce sera au contraire pratiquement les derniers clous sur le cercueil d'un possible
35:08 candidat LR à la présidentielle.
35:10 C'est ça aussi qui se joue.
35:12 Imaginez que les LR vivent une catastrophe à 5 ou à 6% le résultat final.
35:17 Je ne vois pas comment derrière un candidat estampillé LR pourra se servir du score
35:23 européen.
35:24 - Ils sont à 7 là.
35:25 - Ils sont à 7 pour essayer de mettre sur orbite un candidat quel qu'il soit.
35:29 Que ce soit un candidat LR social à l'Axelie Bertrand ou un candidat plus à droite à
35:33 Laurent Wauquiez.
35:34 Ça sera très compliqué.
35:35 Donc il y a tout ça aussi qu'il porte sur ses épaules bel ami.
35:38 - Yohann, un mot sur le candidat LR et sur l'enjeu également pour ce parti qui essaie
35:44 de renaître de ses cendres depuis les résultats catastrophiques de la présidentielle.
35:48 C'est vrai qu'il a montré qu'il était capable d'émerger d'une certaine façon,
35:52 peut-être un peu en dessous.
35:54 Des sondages qui ne suivent pas forcément également.
35:56 7% avec la marge d'erreur là encore.
35:59 On peut même se poser la question s'il y aura des députés LR au Parlement européen
36:02 à partir du 9 juin ou du 10.
36:04 - On n'en est pas certain.
36:06 Tenu effectivement des sondages, effectivement, il peut très bien être ou à 5% ou à 7-8%.
36:12 L'enjeu naturellement, c'est effectivement de faire plus pour obtenir des élus.
36:17 L'enjeu, c'est d'être devant la liste de Marion Maréchal également quand même,
36:20 parce que s'ils étaient derrière, là aussi, ça poserait un problème au parti d'Eric
36:24 Ciotti et ça acterait quelque part leur disparition quasi définitive.
36:29 En réalité, s'ils étaient vraiment à ce point-là relégués en bas de classement.
36:33 - D'ailleurs, il a été mis en difficulté par Jordan Bardella dès le début du débat
36:37 sur cette motion de censure qui va être présentée par l'ERN à l'Assemblée.
36:41 C'est une façon de mettre LR face à sa responsabilité.
36:43 Vous êtes avec nous ou contre Emmanuel Macron ?
36:47 - On a bien vu par ce moyen-là que Jordan Bardella cherchait à aller attirer vers lui les électeurs
36:55 de François-Xavier Bellamy, naturellement.
36:58 Il est vrai que déposer une motion de censure pour la faire débattre à l'Assemblée nationale
37:04 à six jours du scrutin européen, évidemment, c'est une stratégie politique pour obliger
37:08 les Républicains à se positionner.
37:10 - Il nous reste une minute trente, quarante-cinq secondes chacun, si vous le voulez, pour terminer.
37:13 - Juste un mot sur François-Xavier Bellamy.
37:14 Moi, je pense que son problème n'est pas tellement le manque de charisme.
37:18 En fait, il n'était pas très connu lors de la première élection.
37:20 Il fallait qu'il se fasse connaître.
37:21 C'est quelqu'un de très intelligent, moi, je trouve.
37:23 - Il est philosophe de formation, je rappelle.
37:25 - Il a du fond.
37:26 Le problème, c'est que le boulet de François-Xavier Bellamy, c'est LR.
37:29 Disons-le comme ça.
37:31 Lui est un candidat finalement très proche de Marion Maréchal et de Jordan Bardella.
37:36 Disons-le, ils pourraient tous être sur la même liste.
37:38 Il est plutôt souverainiste, plutôt identitaire, plutôt conservateur.
37:41 Par contre, ceux qui le suivent dans sa liste, je ne sais pas très bien.
37:45 Je ne sais pas très bien quelle est la liste, quelle est la ligne politique et idéologique
37:49 de LR.
37:50 Donc, il fait ce qu'il peut, je dirais.
37:52 C'est peut-être le meilleur candidat, malgré tout, pour LR dans cette élection.
37:55 - 20 secondes, si c'est possible, Gabrielle.
37:58 - Oui, en effet, l'handicap de François-Xavier Bellamy, c'est LR.
38:02 Mais c'est l'homme fidèle qui porte sa maison sur le dos.
38:06 Mais il y a une présomption d'insincérité sur ce parti qui pèse de ce fait sur lui.
38:10 Il faut quand même rappeler que Jordan Bardella lui a proposé la troisième place.
38:13 Je ne sais pas s'il avait dit au grand débat des éveilleurs Boulvard-Voltaire.
38:19 D'ailleurs, la rubeur avait couru auparavant.
38:22 Donc, Jordan Bardella apprécie beaucoup François-Xavier Bellamy.
38:25 Ce qui présage peut-être une recomposition pour l'avenir.
38:27 - Chers amis, merci d'avoir commenté, débriefé, décrypté ce grand débat C-News Europe 1
38:33 que vous avez pu suivre pendant plus de 2h40 sur notre antenne.
38:37 Est-ce que cela vous a aidé à faire votre décision le 9 juin prochain ?
38:40 En tout cas, si j'ai un bon conseil à vous donner, allez voter.
38:44 Parce que sinon, les autres décideront pour vous, comme on dit.
38:46 Merci de nous avoir suivis.
38:47 François-Xavier Bellamy a préparé cette émission.
38:51 Non, c'est Martin Mazur, Céline Chédeau et Coralie Delaplace.
38:55 Merci à eux.
38:56 On va aller se coucher.
38:57 On va aller se coucher.
38:58 Adrien Fontenot vous attend pour l'édition de la nuit.
39:01 Évidemment, on continuera à parler de ce grand débat avec Romain Désarbes dès les 6h et la matinale.
39:06 Merci.
39:07 Bon week-end à tous.
39:08 On se retrouve lundi pour un soir info un peu plus traditionnel.
39:10 Ça vous fait rêver, j'ai l'impression.
39:12 Merci Yoann.
39:13 A lundi.
39:14 Bonne nuit à tous.
39:15 *Rires*