• il y a 4 mois
Emission présentée par Alexandre Priam. Avec nos consultants Yoann Huget et Philippe Spanghero.

Ce soir l'ex-3e ligne international et ancien joueur de Montpellier pendant 9 ans Louis Picamoles est notre invité.

Dans cette émission, focus sur le club de l'Hérault : comment le MHR a pu en arriver là ? D'un point de vue sportif comme de l'image du club, retour sur une saison galère pour les Cistes.

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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2024-06-01##

Category

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Sport
Transcription
00:00 Vous êtes au coeur de la mêlée sur Soudradio avec toute l'équipe avec Yoann UG, Félix Panguiro,
00:04 Quentin Camenet, Santoine Mazert, Clément Combe et vous au 0826 300 300.
00:10 On vous rappelle que dans cette 25e journée du top 14, eh bien le Racine 92 s'est imposé face à Pau 24 à 15.
00:16 Perpignan a battu Bordeaux Bègle 37 à 30.
00:19 Ollana s'est imposé face à Bayonne 27-20 grâce à un essai d'Enzo Rébié au-delà de la Sirène.
00:24 Et puis Castres a battu le stade Français Paris 27 à 18.
00:27 Et Montpellier s'est débarrassé de Lyon 41-26.
00:30 D'ailleurs, c'était un très beau match de la part des Montpellierains.
00:34 Un match un petit peu à part cette saison, tant l'exercice 2023-2024 a été difficile.
00:40 Comment le MHR a pu en arriver là ? En arriver où ?
00:43 En barrage, en position de barragiste donc pour l'accès ce match, pour rester en top 14.
00:48 Comment, eh bien, cette situation a-t-elle pu s'envenimer ainsi ?
00:52 On en parle avec Louis Picamolle.
00:54 Bonsoir, Louis.
00:56 Bonsoir à tous.
00:58 Bienvenue sur Sud Radio, Louis Picamolle.
01:00 Bon, je pense que pas besoin de faire les présentations avec Yohann UG.
01:03 A priori, vous vous connaissez ?
01:05 Ouais, plutôt.
01:07 Un petit peu.
01:08 Yohann, un petit peu.
01:11 Il y a forcément des petites accointances, j'imagine.
01:15 Passé évidemment par le Stade Toulousain, par Northampton et évidemment le MHR où tu as commencé,
01:20 Louis, le King.
01:22 Ah, c'est comme ça qu'il est Louis ?
01:24 King Louis.
01:25 Incroyable.
01:27 On a eu la chance de pouvoir évoluer à ses côtés.
01:29 Tu dis ça maintenant, mais il y a 20 minutes, tu nous disais que tu étais pas mal en trainement.
01:37 Non, jamais.
01:37 En trainement, comme un match, Louis, il n'a pas de filtre.
01:43 Apparemment, ça semblait à l'entraînement.
01:46 Bon, Louis Picamolle, on va revenir un petit peu d'abord sur cette victoire face à Lyon.
01:51 Large victoire, 41-26.
01:54 Je vous disais, un petit peu à part dans cette saison parce qu'il n'y avait plus grand chose à jouer,
01:58 si ce n'est valider cette position de barragiste pour l'accès match.
02:02 Et Montpellier a fait un match assez solide quand même avec trois essais marqués par Yann Sarfontaine.
02:09 Oui, un match solide.
02:11 J'étais dans les tribunes.
02:14 Donc, je pense que c'est un match qui va faire du bien pour le moral parce que la saison est compliquée.
02:20 On sait qu'il y a quelques tensions aussi.
02:24 Donc, je pense que ce match-là peut aider l'équipe à retrouver un peu de confiance
02:29 pour préparer ce match de l'accès.
02:32 Le petit bémol, c'est ces trois essais pris dans les dix dernières minutes qui, moi,
02:36 me dérangent un petit peu parce que le match est complet, abouti.
02:41 Et sur ces dix dernières minutes, prendre trois essais, c'est un petit peu dommage.
02:46 Mais ça aurait mérité de finir la rencontre sans prendre ces essais pour encore plus emmagasiner
02:56 de la confiance.
02:57 J'espère que ça suffira avant un dernier déplacement à Clermont qui jouera peut-être
03:02 une place dans les six, donc qui s'annonce délicat, pour avoir emmagasiné un maximum
03:07 de confiance pour ce match ou contre Grenoble ou contre Vannes qui s'annonce compliqué
03:13 et qui, bien sûr, fait peur.
03:17 On va revenir un petit peu sur cette saison.
03:19 Comment le MHR a pu en arriver là ? C'est la question qu'on va se poser jusqu'à 20h.
03:23 D'abord, c'est une saison qui avait très, très mal commencé.
03:27 Il y a une première victoire pour commencer la saison 2023-2024 face à La Rochelle.
03:33 Une victoire solide de la part des Héraultais.
03:37 Et puis s'en est suivie une série incroyable de huit défaites de rang face au Stade Toulousain,
03:43 au Stade Français, au Racing, à Bordeaux, à Clermont, face à Perpignan, au Iona et
03:47 à l'Aviron-Bayonnet.
03:48 Il y a une sorte de point de bascule d'ailleurs sur ce match face à Oiona à domicile parce
03:53 qu'à ce moment-là, Louis Picamolle, Yoann UGF et Luis Manguero ont se dit "ah, le MHR
03:58 va peut-être vraiment devoir jouer le maintien".
04:01 Et jusque là, c'était vraiment difficile à mettre les mots sur cette situation, Louis
04:06 Picamolle ?
04:07 Oui, difficile parce qu'effectivement, Yoann l'a dit tout à l'heure, quand on voit l'effectif
04:12 du MHR cette saison.
04:14 En début de saison, on ne se dit pas que cette équipe va batailler pour se maintenir
04:19 en top 14.
04:20 Et on a vu qu'au fil de la saison, effectivement, ça a été compliqué.
04:27 Pas mal de défaites à domicile dont l'équipe a eu du mal à trouver les mots qu'il avait
04:38 pu avoir sur le terrain.
04:39 Un changement de staff aussi en cours d'année.
04:42 Un début de saison compliqué avec des difficultés à adhérer au coaching et au management de
04:51 Richard Coquerel.
04:52 Donc, un peu de chamboulement.
04:56 On sait que ce n'est jamais facile quand il y a ces changements de staff en cours de
05:01 saison.
05:02 Des fois, tu as l'électrochoc positif qui permet de repartir sur quelque chose de positif.
05:06 On y a cru un petit peu sur le changement de staff avec à un moment donné 4 victoires
05:11 qui a permis à Montpellier de sortir de ces deux dernières places.
05:14 Et puis finalement, c'était qu'éphémère.
05:19 Et puis de nouveau, des défaites à domicile, des défaites frustrantes à l'extérieur.
05:23 Jamais totalement dépassé, mais toujours il a toujours manqué cette petite chose.
05:31 Pas mal d'indiscipline, manque de réussite.
05:34 Et petit à petit, la confiance qui disparaît.
05:36 Et puis la 13e place qui est aujourd'hui inévitable avec ce barrage d'accès qui
05:44 sera joué en trois semaines.
05:47 Donc, c'est sûr que ce n'était pas la saison qu'on espérait pour Montpellier.
05:52 Donc, forcément, on est un petit peu déçu.
05:57 Et on est obligé d'être aussi un peu inquiet pour les gens qui aiment le club, d'imaginer
06:05 que l'équipe puisse évoluer en Pro D2 la saison prochaine.
06:11 Mais c'est quelque chose qui peut arriver.
06:13 Exactement.
06:14 Philippe, c'est vrai qu'on passe beaucoup de temps avec Julien Thomas sur ce radio.
06:18 Il est notre consultant.
06:20 On évoque régulièrement le MHR.
06:21 Et c'est vrai qu'en début de saison, on met du temps à utiliser le mot maintien
06:26 et MHR dans la même phrase.
06:28 Et c'est vrai que cette défaite face à Oyonnax à domicile, juste après, quelques jours
06:33 après l'arrivée du quintet Bernard Laporte, Patrice Colasso, Laurent Labide, Vincent
06:38 Echeteau et Antoine Battut.
06:39 C'est juste après leur arrivée.
06:41 Et là, c'est vrai que ça sonne un peu comme une évidence que ça va être une saison
06:45 très difficile à ce moment-là, Philippe.
06:47 Bien sûr, parce que là, sur le plan comptable, de toute façon, il faut se rendre à l'évidence.
06:51 Mais moi, ce que je crois, c'est que le club et nous, les observateurs, on n'a pas assez
06:54 pris la mesure du mal Montpellier.
06:56 La saison dernière, parce qu'en fait, c'est les saisons post-titres et on sait que les
07:01 saisons post-titres, elles peuvent être difficiles dans certains clubs qui ne sont pas habitués,
07:05 c'est moi-même vrai au Stade Toulousain.
07:06 La Rochelle a plutôt bien vécu aussi ses titres, même si cette année, c'est un peu
07:10 plus compliqué.
07:11 Mais on s'était dit bon, voilà, c'est une année post-titre, donc c'est une année
07:15 de reconstruction quelque part.
07:17 Et on n'a pas vu le mal qui peut être était plus profond que ce qu'on avait perçu la
07:22 saison dernière.
07:23 Moi, j'ai cette analyse là, je ne sais pas ce qu'en pensent Johan et Louis.
07:26 Et donc, cette saison, en effet, on se dit c'est un ogre Montpellier.
07:30 Il y a des noms, ils sont champions de France il y a 18 mois.
07:33 On ne peut pas penser que cette équipe jouera le maintien.
07:38 Mais à ce niveau là, on décroche très vite.
07:40 Et puis, la désadhésion à un projet de staff, à un projet de club, elle peut être
07:47 très brutale aussi dans un vestiaire.
07:48 Et c'est vrai Johan, il y a ce début de saison qui est quand même très, très difficile.
07:53 Et donc l'arrivée de ce staff cinq étoiles, staff de grande sélection avec franchement
08:00 énormément de qualité.
08:01 Il y a un regain de forme qui est certain.
08:02 10 victoires et 3 défaites sur les 13 matchs qui suivent l'arrivée de Bernard Laporte,
08:07 Colasso, Labi, Teceto et Batut.
08:09 Mais au milieu de tout ça, il y a plusieurs feuilletons.
08:11 Il y a le feuilleton Carbonelle avec Patrice Colasso.
08:13 Il y a le départ de Garbisi.
08:15 La manière d'ailleurs du départ de Garbisi qui marquait un vrai tournant dans l'effectif.
08:21 On sent que les joueurs n'ont pas compris le départ de mise ouverture italien.
08:25 C'est mal perçu.
08:26 Et derrière, 7 défaites de rang et l'évidence qui arrive donc les barrages pour cette équipe
08:31 du MHA.
08:32 Effectivement, tout ça en fait, c'est une spirale négative des non-dits peut-être
08:38 dans le vestiaire et qui se transforme sur le terrain où la solidarité pour aller chercher
08:43 des matchs couperait face au Stade Toulousain la semaine dernière, au Yona où ils perdent
08:47 aussi à la maison.
08:48 Tout ce que tu as résumé là, Alex, tu résumes une saison globale où la saison n'est pas
08:54 linéaire, il y a des problèmes en interne, un changement de stade.
08:57 Du coup, Yoann, ça veut dire que ce nouveau stade qui a mal géré les choses, c'est-à-dire
09:02 qu'il y a un rugue et un sportif.
09:04 Ils n'ont pas mal géré.
09:05 Ils ont pris une équipe en plein milieu d'une saison avec les aboutissants, les négatifs
09:12 positifs.
09:13 Ils ont dû composer avec et mettre aussi leurs pattes.
09:15 On les a appelés pour qu'ils mettent leurs pattes.
09:17 Alors, est-ce qu'ils ont bien fait, mal fait, on verra à la fin.
09:19 Après, c'est osé de sortir le demi d'ouverture comme ça de l'équipe.
09:22 Oui, mais est-ce qu'ils n'avaient pas besoin d'un talonneur ?
09:26 Ce qu'ils ont fait, c'est que Christopher Toulofois, ils avaient besoin d'un talonneur
09:31 aussi apparemment.
09:32 On ne connaît pas au final les tenants et les aboutissants de ce transfert-là.
09:36 Est-ce que c'est un problème de gifle qu'ils préparaient déjà l'année prochaine ?
09:40 On a vu Bernard Laporte faire des sorties.
09:42 Il est gifle, Gervaisi.
09:43 C'est pas un problème de talonneur, c'est un échange avec Christopher Toulofois, tout
09:49 simplement.
09:50 Ils avaient besoin d'un talonneur.
09:51 Il n'y a pas de raison à ça.
09:53 En tout cas, ça a été mal perçu.
09:57 Oui, c'est mal perçu.
09:58 C'est pour ça qu'ils en sont là aujourd'hui.
10:01 C'est que l'effectif n'était pas forcément stable avec un changement de staff.
10:05 Et on voit aussi des joueurs qui montent au créneau.
10:08 Ils se plaignent de ce nouveau staff apparemment.
10:12 Tout ça ne fait pas une bonne saison parce qu'ils ne sont pas sereins, ces joueurs.
10:18 Mais quand on joue sur un titre où on maintient, parce que c'est pareil, on le savoure différemment.
10:26 C'est le même résultat.
10:27 Mais en tout cas, je suis content qu'ils finissent comme ça.
10:33 Parce que c'est une très belle équipe.
10:35 Cette spirale négative, j'espère qu'elle va se finir positivement, avec un succès en
10:41 access match.
10:43 Il y a débat sur le statut de gifle de Paolo Garbisi.
10:47 On va voir s'il est arrivé à Montpellier avec un contrat espoir ou pas.
10:51 Je ne suis pas sûr.
10:54 J'ai deux sources qui disent deux choses différentes.
10:58 On essaiera de savoir.
11:01 C'est vrai que progressivement, la saison devient pourrie.
11:05 Ça va vite.
11:07 Ça va plus vite dans un sens que dans un autre.
11:09 Évidemment, comme le disait l'autre, je me sens que c'est Pierre Villepreux qui avait
11:17 exprimé cette phrase.
11:18 C'est une expression, façon de parler.
11:23 La confiance est un escalier et la perdition est un ascenseur.
11:30 Quelque chose comme ça, où c'est très, très difficile de récupérer de la confiance
11:34 quand on en a perdu.
11:35 Justement, si on devait faire un bilan statistique de la saison, Clément, le MHR est il vraiment
11:41 aussi mauvais que le classement veut le dire ?
11:44 Oui, d'un certain côté, oui, parce qu'il y a quand même une défense qui a pris 600
11:52 points.
11:53 C'est une des pires défenses.
11:55 Et puis finalement, il y a comme une spirale de défaite négative.
11:58 Il y a cette victoire en sursaut d'orgueil derrière, qui vient d'avoir à Lyon.
12:03 Mais il y a une spirale de défaite négative.
12:05 Il y a eu des cycles un petit peu particuliers.
12:07 Il y a eu un cycle de victoire.
12:09 On pense notamment à cette victoire bonifiée au Racing où on s'était dit "ah ben tiens,
12:13 enfin, on retrouve ce jeu Montpellier-Rhin".
12:15 Et finalement, il y a un enchaînement, une cascade de défaites absolument hallucinantes
12:20 là dernièrement, ces derniers temps, qui permettent pas d'entrevoir un avenir positif
12:27 finalement pour le MHR.
12:28 Il n'y avait plus de victoire depuis le 9 mars.
12:30 Déjà, c'était à le savoir.
12:31 Il n'y avait plus de victoire depuis le 9 mars.
12:33 Toutes les compétitions confondues.
12:34 13e équipe à domicile cette saison.
12:35 C'est le Yonaf et Pierre à domicile.
12:37 On va se poser d'ailleurs une question dans un instant.
12:39 Comment expliquer que le MHR ait une image aussi dégradée ?
12:42 Un joueur me disait il y a encore quelques jours, avec l'enquête de l'équipe, et on
12:46 va y revenir sur des possibles tensions entre le staff et les joueurs, avec les articles
12:51 sur le retour d'Awas, je cite toujours, et les relations avec les autres clubs, on a
12:54 l'impression que tout le monde veut nous crever.
12:56 Comment expliquer ce déficit d'image du MHR ?
12:59 On en parle dans un instant avec Louis Piquiamol et avec un auditeur au Sud Radio, au 0826
13:05 300 300, qui a composé ce numéro pour intervenir sur Sud Radio Rugby.
13:09 A tout de suite.
13:10 Sud Radio, au cœur de la mêlée, Alexandre Priam.
13:14 Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio avec toute l'équipe Sud Radio Rugby
13:18 pour évoquer le MHR.
13:19 Comment Montpellier a pu en arriver là ? Montpellier qui va faire l'accès-match contre le perdant
13:23 de la finale de Pro D2, que ce soit Vannes ou Grenoble.
13:27 On vient d'évoquer un petit peu la saison sportive du MHR et maintenant on va évoquer
13:32 un petit peu l'image du club.
13:34 On est avec Louis Piquiamol, le joueur aux 92 sélections, on est avec Yoann Uger, avec
13:38 Félix Panguiron, on est avec Marco aussi, auditeur Sud Radio Montpellier.
13:41 Salut Marco.
13:42 Bonsoir messieurs, bonsoir.
13:44 Merci d'être avec nous Marco.
13:46 Alors je répète pour ceux qui n'étaient pas là il y a quelques instants, un joueur
13:49 me disait cette semaine, avec l'enquête de l'équipe, je cite, les articles sur le
13:53 retour de Mouawas, les relations avec les autres clubs, on a l'impression que tout
13:57 le monde veut nous crever.
13:58 Alors est-ce de la paranoïa ou vraiment au sein de Montpellier, on a la sensation d'être
14:05 un club mal aimé, que la présence en access match à venir n'émeut pas grand monde dans
14:12 le monde du rugby.
14:13 Comment expliquer ce déficit d'image là depuis maintenant pas mal de saisons Félix
14:19 Panguiron ?
14:20 Moi honnêtement, ce déficit d'image, c'est toujours pareil.
14:24 Quand t'es dans ta bulle, je pense que c'est exacerbé du côté des joueurs.
14:28 Je ressens plutôt moi de l'affect des gens du rugby parce que Montpellier est devenu
14:34 un grand club et honnêtement, dans les mots de Johan tout à l'heure qui disait "j'espère
14:39 qu'ils vont se maintenir", etc.
14:40 Il n'est pas montpellierien et pourquoi il serait plus pour Montpellier que pour Vanne
14:44 ou Grenoble ? Mais parce que cette équipe, elle s'est positionnée et qu'elle fait partie
14:49 du paysage des grandes équipes et honnêtement, je pense que les gens qui aiment le rugby
14:54 n'ont rien contre cette équipe de Montpellier.
14:56 Le problème de Montpellier, c'est un peu sa gouvernance et les choix de Moët Daltrade
15:01 parce qu'il est volontairement extrêmement clivant.
15:02 Moët Daltrade, Bernard Laporte, Mohamed Awas, Claude Haché, Yannick Boussol.
15:06 Tout ça, c'est les choix de Moët Daltrade.
15:08 Après, les gens dont tu viens de parler, c'est les choix de Moët Daltrade et le vrai
15:13 sujet de ce club, c'est Moët Daltrade et ses choix.
15:16 Il a assez d'argent pour en avoir rien à foutre et se dire "j'ai envie d'être clivant
15:21 et je continuerai".
15:22 En fait, c'est ça qui égratigne l'image de ce club.
15:26 Il y a de l'affect pour les joueurs de cette équipe, ça j'en suis sûr.
15:29 Mais le club en lui-même a-t-il encore aujourd'hui une belle image ?
15:34 Il est égratigné parce que je ne suis peut-être pas objectif pour en parler.
15:39 Il y a quasiment deux ans, il y avait un bouclier de Brennus et ce n'était pas du tout la
15:44 même image qu'on avait du MHR.
15:45 Mais non, mais entre temps, c'est ce qui s'est passé.
15:48 Dans la volonté de créer un électrochoc, on fait revenir Bernard Laporte, ça peut
15:53 envoyer un signal particulier.
15:55 Dans la foulée, on rappelle Claude Haché.
15:58 Ça fait beaucoup, on peut penser ce qu'on veut, mais en tous les cas, c'est des personnages
16:05 clivants et qui n'aident pas à donner une image sympathique du club.
16:11 Louis Picamolle, je sais que c'est un sujet un petit peu touchy, mais est-ce qu'on a
16:16 vraiment la sensation que le MHR est un club un peu mal aimé au sein du rugby français
16:21 aujourd'hui ?
16:22 C'est sûr que pour moi, c'est une position qui est délicate.
16:27 C'est un club que j'aime tout particulièrement.
16:29 Après, effectivement, là où je rejoins Philippe, c'est peut-être exacerbé quand
16:34 on est à l'intérieur.
16:35 Parce que c'est comme ça, on fait les choses un petit peu différemment et on n'a qu'un
16:43 retour de ce qu'on peut lire dans les médias ou ce qu'on peut entendre.
16:46 Ce n'est pas forcément représentatif d'une majorité.
16:50 Mais c'est vrai qu'il y a quand même une sensation de...
16:54 Comment dire ? On se dérange un petit peu.
16:57 Alors, effectivement, ça a été évoqué, l'arrivée de Bernard.
17:02 Dans la foulée, l'audit opéré par Claude Haché, le retour de Momo Awas.
17:10 C'est à chaque fois des petits événements qui relancent un petit peu souvent la polémique
17:17 sur Montpellier, sur son identité, sur cette capacité à construire des projets sur le
17:24 long terme.
17:25 Pourtant, moi qui suis issu de ce club-là, je sais qu'il y a beaucoup de gens qui aiment
17:31 ce club.
17:32 Il y a une identité à Montpellier.
17:34 Il y a des gens qui aiment ce club.
17:36 Mais ce n'est pas souvent bien en avant.
17:39 On retient souvent les mauvaises choses parce que c'est la société d'aujourd'hui qui veut
17:45 ça.
17:46 Et ça fait plus parler les choses négatives que le reste.
17:53 De dire que des gens aiment Montpellier, ce n'est pas ça qui fera débat.
17:56 Alors qu'une arrivée comme celle de Bernard ou le retour de Momo Awas ou le rapprochement
18:04 de Claude Hachet, forcément, effectivement, c'est plus sympa pour animer les débats que
18:10 le reste.
18:11 Donc il y a ce paradoxe.
18:14 Mais en soi, le retour de Momo Awas, je trouve que justement ce lien est fort avec ce joueur
18:24 et qu'il veut redonner une deuxième chance malgré les déboires et ce qu'on peut penser.
18:27 C'est un soutien qu'on a pu connaître dans d'autres clubs.
18:31 Et je trouve ça classe de la part de Montpellier d'essayer de remettre le pied à l'étrier
18:38 à Momo Awas qui a un niveau rugbystique assez incroyable.
18:43 Mais en termes d'image, ce n'est pas facile à défendre non plus en 2024 dans la société
18:48 actuelle.
18:49 Marco, le mot de la fin pour toi.
18:50 On a quelques secondes.
18:52 Est-ce que tu ressens ce côté un petit peu seul contre tous à Montpellier ?
18:57 Mais ça je vous l'ai déjà dit, monsieur, quand je suis intervenu sur vos antennes.
19:03 C'est vrai qu'on ne plaît pas et que les gens n'ont qu'une chose, c'est de le voir
19:07 couler.
19:08 Mais contre ça, il faut se construire.
19:09 Il faut savoir se construire.
19:10 D'où ça vient ? Certainement, c'est plurifactoriel.
19:14 Il n'y a pas une raison, mais plusieurs et sûrement un faisceau d'arguments que disent
19:20 nos contradicteurs.
19:21 Mais bon, c'est comme ça.
19:22 Moi, je me dis qu'il faut se construire contre ça et que c'est important que nous on se
19:26 retrouve.
19:27 J'ai trouvé le discours de Moët Daltrade après le match aujourd'hui extrêmement offensif
19:31 et très fédérateur.
19:32 J'ai trouvé vraiment un très bon discours de Moët Daltrade.
19:36 Moi, je ne pourrais pas dire de mal de lui parce que je me rappelle quand même quand
19:40 il est arrivé au club, le club était très mal financièrement et qu'il a permis de
19:44 remettre à flot.
19:45 Il a quand même aidé le club à se structurer.
19:48 Après, il y a des choix qui ont été faits, qui sont peut-être un peu moins bons que d'autres,
19:52 mais qui ne font pas l'erreur, qui n'en font pas.
19:54 Et au bout, quand même, il y a eu un titre, il y a deux ans.
19:57 Personne ne voulait qu'on l'ait, mais on l'a eu.
19:59 Il est à nous.
20:00 Et là, je vous dis, nous, on n'est pas morts.
20:02 Alors si les gens veulent nous crever, nous, on n'est pas morts.
20:04 Et c'est à la fin du mal qu'on paye les musiciens.
20:07 Ce n'est pas avant.
20:08 On verra après l'accès.
20:09 Merci beaucoup, Marco, d'avoir été avec nous.
20:12 Merci, Louis Picamolle, d'avoir fait l'effort de venir parler de la situation difficile
20:17 du MHR.
20:18 Et on te remercie vraiment chaleureusement.
20:20 Merci, Johan et Philippe.
20:21 Très, très bon soir à vous deux.
20:23 Et on se retrouve très rapidement dès lundi avec vous pour au cœur de la mêlée.
20:27 Demain sur Sud Radio pour Toulon face à Clermont et puis La Rochelle Toulouse de 15h à 23h.
20:34 Demain soir.

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