• il y a 6 mois
Autour de Victor Matet, les informés débattent de l'actualité du samedi1 juin 2024.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:04 20h, 21h, France Info, les informés, Victor Matey.
00:09 - Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés sur France Info.
00:13 Comme tous les samedis, les correspondants de la presse étrangère en France sont avec nous.
00:18 La une ce soir, le plan de paix pour Gaza proposé par les Etats-Unis.
00:21 Quelle chance a-t-il d'être accepté ? A quelles conditions ?
00:24 Quelles conséquences, surtout sur le conflit et la situation humanitaire à Gaza ?
00:28 À une semaine maintenant des élections européennes, les grands enjeux en France
00:32 et dans les différents pays, comment les résultats influencent ?
00:35 Rend-t-il la politique de l'Union Européenne ?
00:37 Et puis la note de la dette de la France dégradée,
00:39 quelles conséquences économiques mais peut-être surtout politiques ?
00:42 Au-delà de cette note, comment se porte l'économie française et européenne ?
00:46 Quels indicateurs ? Regardez pour débattre, analyser, discuter de tous ces sujets.
00:51 Anna Navarro-Pedro est avec nous, bonsoir.
00:53 - Bonsoir.
00:53 - Correspondante pour la presse portugaise en France, Philippe Teurle.
00:57 Et là aussi, bonsoir Philippe.
00:59 Journaliste britannique au sein de la chaîne France 24.
01:02 À vos côtés, Paul Ackermann, bonsoir.
01:03 - Bonsoir.
01:04 - Correspondant du journal suisse Le Temps.
01:06 Et Axel, bonsoir Axel.
01:08 - Bonsoir Victor.
01:09 - Le français des Allemands, chef d'entreprise et essayiste.
01:12 Vous êtes en France depuis de nombreuses années.
01:13 On va citer l'un de vos livres,
01:15 "Faire réussir la France que j'aime", proposition du plus français des Allemands.
01:20 Voilà, c'est même écrit dessus et c'est parti pour une heure de débat.
01:26 Rafa, à nouveau sous les bombes ce samedi au lendemain,
01:30 portant de la présentation d'un plan israélien de cessez-le-feu.
01:34 Plan présenté par Joe Biden, le président américain,
01:37 qui hier dans la soirée s'est exprimé un peu à la surprise générale.
01:40 - Cette nouvelle proposition comporte trois phases.
01:44 Trois.
01:45 La première phase durerait six semaines.
01:48 Elle comprendrait un cessez-le-feu complet,
01:50 le retrait des forces israéliennes de toutes les autres peuples et de Gaza.
01:54 La libération d'un certain nombre d'otages, y compris des femmes,
01:57 des personnes âgées et des blessés.
01:59 En échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens,
02:02 il y a des otages américains qui seraient libérés à ce stade
02:05 et nous voulons qu'ils rentrent chez eux.
02:07 - Voilà Joe Biden, le président américain, le Hamas,
02:11 qui a jugé ce plan positif.
02:12 Pour l'instant, problème Israël.
02:14 Il maintient que ses objectifs comprennent toujours la destruction
02:18 du groupe terroriste.
02:19 Paul Ackerman, comment le Hamas peut-il répondre à cette proposition ?
02:22 - Ils ont tout ce qui peut leur donner une perspective de continuer d'exister
02:36 et de paraître sur un visage plus modéré que leur vrai visage.
02:42 Parce qu'on peut apprendre pour eux.
02:47 Israël dit que le plan leur permet de continuer jusqu'au bout
02:51 de la destruction du Hamas.
02:53 Mais c'est un peu...
02:55 D'ailleurs, c'est Netanyahou qui dit ça.
02:57 Il a un rôle un peu trouble là-dessus.
03:03 Ce n'est pas ce que dit l'accord lui-même, visiblement.
03:06 Et ce n'est pas non plus ce que dit Joe Biden.
03:08 Donc pour le Hamas, c'est bon à prendre.
03:11 - Philippe Turl, en même temps le Hamas est aujourd'hui moins en position de force
03:14 qu'il y a huit mois.
03:16 Il ne pourrait pas, par exemple, c'est Joe Biden qui le dit dans notre extrait,
03:19 réitérer une attaque aujourd'hui comme le 7 octobre ?
03:21 - Alors je pense que pour moi, c'est la partie la plus intéressante
03:24 de ce que Joe Biden a dit hier.
03:27 Parce que c'est du nouveau.
03:28 À savoir, maintenant Hamas a été sévèrement battu par Israël.
03:33 Donc pour Benjamin Netanyahou, c'est peut-être le moment
03:38 d'accepter un processus de paix.
03:40 Parce que selon Joe Biden, le Hamas a été battu à un tel point
03:44 qu'il ne pose plus de menaces, comme on a vu le 7 octobre dernier,
03:48 pour l'Israël.
03:50 Je pense que ça c'est un message qui...
03:52 - Et en même temps, on a le sentiment que menace ou pas,
03:54 Benjamin Netanyahou en fait quand même un point crucial de dire
03:57 il faut quand même le détruire.
03:58 - Exactement.
03:59 Donc c'est une façon pour Joe Biden de mettre la pression sur Benjamin Netanyahou
04:04 en disant on n'est pas d'accord sur ce qui s'est passé jusqu'à aujourd'hui.
04:08 Parce que Joe Biden milite pour cesser le feu depuis 10 mois.
04:11 Ça tombe sur les oreilles sourdes en Israël.
04:15 Le problème c'est que Benjamin Netanyahou, je suis assez pessimiste,
04:18 je vous le dis, sur l'aboutissement de ce processus de paix
04:24 proposé par Joe Biden hier.
04:26 Parce qu'on a en Israël un extrême droite qui a un autre agenda,
04:32 à savoir pour reprendre le contrôle total de Gaza,
04:35 pour remettre des colons juifs.
04:37 Et Benjamin Netanyahou qui est dépendant de cet extrême droite
04:42 pour rester au pouvoir.
04:42 Et s'il n'est plus au pouvoir,
04:44 parce que l'extrême droite retire son soutien,
04:47 parce que lui il accepte un processus de paix,
04:49 lui il risque de passer devant les tribunaux.
04:51 Donc c'est une situation qui est complètement impossible
04:54 pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
04:57 Et déjà ce soir, on a l'impression que malgré tous les efforts des États-Unis,
05:02 cette annonce hier, l'espoir peut-être que ça allait mener à quelque chose,
05:07 on est un peu revenu au casse départ en disant
05:09 "Voilà, Israël va continuer à essayer d'écraser Hamas,
05:13 tant pis pour les otages, tant pis pour les civils,
05:15 ils vont continuer, mais jusqu'à quand, ben on le sait."
05:18 - On reviendra sur les difficultés internes politiques,
05:21 les internes israéliennes, Anna Navarro, Pedro,
05:24 le pessimisme de Philippe Turl,
05:27 un plan presque similaire avait échoué il y a un mois,
05:29 qu'est-ce qui a changé depuis ?
05:30 - Oui, il y a plusieurs choses qui ont changé.
05:33 D'abord, le Japon a bondé dans le sens de mes deux confrères,
05:37 n'oublions pas que Biden a dit que c'était le plan d'Israël.
05:41 - C'est lui qui le présente, c'est intéressant ça.
05:44 - Il l'a dit, et la question maintenant c'est si Israël accepte ce plan,
05:47 son propre plan, enfin si Netanyahou accepte son propre plan,
05:52 parce que, blague à part, évidemment que ce plan ne peut pas convenir
05:57 aux futures politiques de Netanyahou,
06:00 parce que la première phase du plan c'est immédiatement
06:02 le retrait des forces de Gaza,
06:04 c'est en échange le Hamas libérer les otages
06:10 contre un certain nombre de prisonniers palestiniens.
06:14 Tout ceci semble être absolument à compte courant
06:18 de ce que souhaite le gouvernement israélien.
06:20 D'un autre côté, ça veut dire aussi,
06:22 et je reviens au début de la question,
06:24 ça veut dire aussi qu'il y a deux éléments nouveaux,
06:28 la protestation aux Etats-Unis, dans le reste du monde,
06:30 aux Etats-Unis, surtout, contre l'intervention israélienne à Gaza,
06:35 ne faiblit pas, les élections américaines approchent,
06:38 et le camp démocrate va souffrir de cette situation au Moyen-Orient.
06:43 Deuxièmement, il y a l'entrée de la Chine dans le jeu.
06:46 On n'en parle pas beaucoup nous en Europe,
06:48 mais la réalité c'est que la Chine est vraiment engagée dans ce processus
06:52 qu'elle tient à marquer des points au Moyen-Orient,
06:55 là où les Etats-Unis sont en perte de vitesse et l'Europe est inexistante,
06:58 maintenant, et en ce moment même, hier,
07:01 et je pense que ça continue encore aujourd'hui,
07:03 une réunion à Pékin avec des chefs et des représentants des pays arabes
07:08 pour essayer de trouver une solution à ce plan.
07:10 Au même moment, juste après que Biden ait annoncé son plan,
07:15 le secrétaire d'État américain était dans un avion en retour de Prague,
07:19 et c'était tellement urgent qu'il appelait les pays arabes pour leur dire,
07:22 acceptez, acceptez, faites pression sur le Hamas.
07:24 Et on va continuer à en parler dans un instant.
07:26 On le file en info d'abord à 20h10 avec Claire Chekagline.
07:29 [Musique]
07:40 Le Premier ministre a repris la mise en garde présidentielle
07:43 sur la possible mort de l'Europe.
07:45 Dans le Morbihan, un monument de la résistance
07:48 a été dégradé par les soulèvements de la terre.
07:50 Des tags ont été découverts ce matin à Séran.
07:52 La préfecture condamne cet acte de vandalisme
07:55 alors que les autorités s'apprêtent à commémorer
07:57 le 80e anniversaire du débarquement.
08:00 Football un habitué et un invité surprise.
08:03 Affiche de la finale de la Ligue des champions qui démarre à 21h.
08:06 Le Borussia Dortmund a fini 5e de la Bundesliga
08:10 et a réalisé un sans faute au niveau européen face à ses outsiders,
08:14 les favoris du Real Madrid, champion d'Espagne
08:17 et cinq fois vainqueur de la Coupe aux Grandes Oreilles sur les dix dernières années.
08:21 Enfin, les nuages s'amoncèlent au-dessus de Starliner,
08:24 le vaisseau spatial de Boeing est resté cloué au sol.
08:27 Son décollage a été une nouvelle fois annulé à la dernière minute ce soir.
08:31 C'est la troisième fois que ce vol habité est reporté.
08:34 - Et nous évoquions ce plan proposé par Israël,
08:47 mais présenté, on le disait hier soir par Joe Biden,
08:51 ou nous a pas encore entendu, Axel Rueckert.
08:54 Ce n'est pas un audun que ce soit le président américain qui ait présenté ce plan, on en parlait.
08:58 - Moi, je suis un peu plus optimiste que mes collègues,
09:02 car c'est un plan précis en plusieurs étapes.
09:06 Je pense que si il se grippe quelque part, on ne va pas pouvoir revenir,
09:10 et c'est bien au départ de la situation actuelle.
09:15 Et je pense qu'il a une chance d'aboutir,
09:19 parce que tout le monde voit qu'il faut trouver une issue,
09:23 tout le monde est fatigué, Israël sous grande pression,
09:29 et je vois essentiellement deux risques,
09:32 mais il faudrait trouver les solutions pour.
09:36 La première, c'est que Netanyahou ne va pas arriver effectivement à son but
09:41 de démilitariser totalement le Hamas et de le vaincre.
09:46 Là, il aura un gros problème.
09:48 Et je vois aussi que M. Biden, de plus en plus, avec les élections qui approchent,
09:54 et l'électorat juif très important aux États-Unis,
09:57 va être limité dans ses actions s'il veut être réélu
10:01 et ne pas perdre une grande frange de son électorat
10:06 qui pourrait sinon emporter François Trump.
10:08 - Et on en revient à ce que l'on dit d'ailleurs régulièrement dans cette émission et ailleurs,
10:13 Paul Ackerman, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
10:16 on a ce sentiment que pour lui,
10:19 bien, accepter aujourd'hui un plan de trêve, un plan de paix,
10:21 signifierait aussi le début des ennuis plus personnels.
10:25 - Oui, depuis hier soir, on voit que c'est lui, comme vous disiez avant,
10:31 le principal adversaire de ce plan écrit par ses propres diplomates.
10:36 - Apparemment.
10:38 - Donc après, la question, c'est un peu de à quel moment cette pression internationale,
10:43 et là, la pression américaine était quand même du jamais vu
10:47 par cette présentation de Joe Biden, réussira à faire basculer les choses.
10:52 Cette semaine, il y a quand même eu quelque chose de...
10:54 - Ça veut dire pour autant que Joe Biden, les États-Unis,
10:57 arrivent à avoir plus d'influence aujourd'hui sur Israël ?
11:00 On sait que ça manquait clairement ces derniers mois.
11:02 - Voilà, ils ont quand même des moyens de pression assez énormes
11:04 que la France n'a pas, par exemple, clairement.
11:08 Et cette semaine, je disais, il y a eu un tournant quand même,
11:11 on l'a vu en France avec le débat sur la reconnaissance de l'État palestinien.
11:15 Tout ça est lié, bien sûr, aussi à ces bombardements de Rafah
11:19 qui ont choqué, qui ont créé une vague d'émotions.
11:22 Et on pourrait espérer que ce tournant fasse pencher la balance à un moment donné
11:30 et force Netanyahou à être plus ouvert à ses propres propositions.
11:37 - Philippe Turl, le fait que la justice internationale,
11:39 la Cour de justice internationale en l'occurrence,
11:41 ait sommé Israël ces derniers jours de stopper son offensif,
11:44 ça a pu jouer, ça ?
11:46 - Je ne suis pas sûr.
11:47 Je pense que du côté américain,
11:50 Joe Biden est quand même dans une position assez fragile.
11:52 Et ce n'est pas une coïncidence, à mon avis,
11:54 que cette annonce a été faite hier,
11:57 très peu de temps après la conférence de presse de Donald Trump,
12:01 qui s'est plaint contre la justice américaine
12:06 pour dire que c'était un procès qu'il avait vécu,
12:10 qui était truqué.
12:12 Joe Biden montre que lui ne s'occupe pas de ce genre de situation.
12:16 Il en a parlé très brièvement,
12:18 mais c'est lui qui tient les rênes du pouvoir des Etats-Unis,
12:21 lui qui présente un procès de paix pour montrer que c'est lui
12:24 qui est quand même sur le devant de la scène,
12:27 et vraiment le seul vrai interlocuteur avec Israël,
12:31 pas la France, pas l'Europe, pas d'autres pays.
12:34 C'est pour montrer que si on veut faire avancer le procès de paix en Israël,
12:38 c'est les Américains qui vont y arriver.
12:40 Est-ce qu'ils vont y arriver ou pas ?
12:42 Je reviens sur ce que je disais tout à l'heure.
12:44 Je pense pour le moment non,
12:45 parce que je pense que les étoiles ne sont pas alignées
12:47 du côté de Benjamin Netanyahou pour accepter un procès de paix quelconque.
12:52 Et malheureusement, on risque de voir en cours des bombardements,
12:59 des morts, des civils.
13:02 Et ce qu'il faut souligner aussi,
13:04 c'est que ce que Benjamin Netanyahou dit depuis le début,
13:06 c'est qu'il veut anéantir la Hamas.
13:08 Mais on peut anéantir la Hamas sur le plan militaire,
13:12 mais on ne peut pas anéantir la Hamas sur le plan idéologique.
13:16 Parce que c'est une idéologie aussi,
13:18 et ça c'est carrément impossible à anéantir.
13:21 Et l'autre gros problème pour Benjamin Netanyahou,
13:23 c'est que les vrais dirigeants de la Hamas ne sont pas à Gaza,
13:26 ils sont ailleurs, ils sont au Qatar.
13:28 Et donc quoi qu'il en soit et quoi qu'il fasse lui,
13:30 il n'arrivera pas au bout de ses peines.
13:32 Donc on risque de voir continuer ce conflit pendant des mois et des mois.
13:36 Et je pense que les États-Unis peuvent menacer Benjamin Netanyahou en disant
13:43 "attention il faut accepter un procès de paix".
13:45 Mais il sait Benjamin Netanyahou que quoi qu'il arrive,
13:47 les États-Unis vont continuer à soutenir Israël.
13:49 Parce que depuis le début, les États-Unis ont toujours dit
13:53 "l'Israël a le droit de se défendre,
13:55 on va fournir des armes à Israël pour qu'il puisse se défendre".
13:57 Et donc Benjamin Netanyahou sait que les armes vont arriver,
14:01 même s'il n'est pas d'accord avec ce que dit Joe Biden.
14:03 - Anna Mavarro-Pedro.
14:05 - Oui, effectivement.
14:07 Et puis soyons quand même honnêtes,
14:09 les États-Unis disent qu'il faut arrêter le conflit à Gaza.
14:13 S'ils voulaient que le conflit s'arrête vraiment,
14:15 ils auraient stoppé la livraison des munitions,
14:17 des armes nécessaires à Tsaïral pour mener ce conflit,
14:21 cette avancée à Gaza.
14:23 Ils auraient pu donner les armes nécessaires pour la défense d'Israël,
14:25 parce qu'il est menacé sur d'autres fronts, n'oublions pas.
14:29 Mais donc il y a aussi l'hypocrisie traditionnelle
14:31 dans les relations internationales
14:33 et très spécifiquement dans le cas des relations
14:35 entre Israël et les États-Unis.
14:37 Puis deuxièmement, c'était un dirigeant de la MAS
14:41 qui disait sur Al-Jazira,
14:43 mais c'est peut-être un point à retenir, à considérer.
14:47 Il disait à un moment donné,
14:49 mais cette proposition de paix et de cesser le feu,
14:53 parce qu'à la fin, dans la phase 3,
14:55 c'est une proposition de cesser le feu permanente
14:58 et de la construction de Gaza,
15:00 c'est peut-être aussi la preuve
15:02 qu'effectivement Israël n'a pas gagné la guerre contre Hamas à Gaza.
15:07 Et remarquez une chose, à partir du moment
15:09 où toute la population de Gaza était dans le sud,
15:11 où Tsaïral a commencé à avancer sur le sud
15:14 et s'est retiré du nord,
15:17 immédiatement, et ce sont les médias israéliens
15:19 citant des sources militaires israéliennes
15:21 qui nous ont dit, immédiatement,
15:23 Hamas est réapparu dans le nord
15:25 et a continué à combattre dans le nord de Gaza.
15:27 Donc, c'est très compliqué,
15:29 l'armée américaine a fait l'expérience au Vietnam aussi,
15:33 c'est très compliqué de combattre une guérilla
15:35 quand on est une armée classique.
15:37 La situation n'est pas claire,
15:39 il y a beaucoup de choses qui se passent que nous ne connaissons pas,
15:41 il y a une guerre d'espionnage absolument effrénée
15:43 sur ce front-là aussi, que nous ne connaissons pas.
15:45 Nous savons aussi qu'une partie des otages pris le 7 octobre
15:49 sont des officiers de très haut grade israéliens
15:53 et nous savons aussi que quand le Hamas a pris
15:55 la base militaire israélienne pendant plus de 24 heures,
15:59 et bien qu'ils ont pris tous les ordinateurs
16:01 et tous les disques durs des ordinateurs.
16:03 Donc, il y a beaucoup de choses que nous ne connaissons pas.
16:05 - Et vous parliez de Rafa, Anna, ce plan comprend aussi
16:07 l'entrée d'aide humanitaire dans Gaza,
16:09 600 camions qui arriveraient par jour.
16:11 Axel Ruckert, vous dites, c'est une bonne nouvelle ça,
16:14 ou ça arrive trop tard ?
16:16 - C'est jamais trop tard.
16:18 Donc, c'est une bonne nouvelle.
16:20 Je voulais insister sur un point.
16:22 Le fait qu'aujourd'hui ou hier, la Norvège, l'Espagne et l'Irlande
16:26 ont reconnu un état de Palestine.
16:28 - Les derniers jours, oui.
16:30 - Ça a aussi une signification, même si c'est un peu symbolique.
16:34 Et le conflit, il doit, le plan, il doit forcément,
16:38 à un moment donné, aborder un avenir plus lointain.
16:43 Et beaucoup de gens, Moyen-Orient, Etats-Unis et d'autres,
16:48 sont d'accord aujourd'hui que c'est un état indépendant palestinien
16:53 qu'il faut créer, qu'il faut soutenir économiquement
16:56 et qu'il faut reconstruire.
16:58 Mais donc, c'est peut-être parce que je suis optimiste,
17:01 par définition, et que je ne vis pas l'électualité
17:05 comme mes collègues ici tous les jours.
17:08 Mais je crois qu'on a une chance.
17:11 Si Netanyahou comprend, et il comprend certainement,
17:17 veut être réélu, veut garder la tête de son gouvernement,
17:22 et si Biden veut sortir comme celui qui a finalement permis
17:28 un plan de paix et un progrès au Moyen-Orient,
17:32 où on l'attend depuis très très longtemps.
17:35 - Un Premier ministre israélien qui, pour l'instant,
17:37 a du mal à envisager l'après-guerre.
17:39 On va passer à un autre sujet dans un instant.
17:41 Les européennes, ce sera après le Fil info,
17:43 puisqu'il est 20h20, Claire Chekha Glynis.
17:46 - 22 000 manifestants ont bravé la pluie cet après-midi à Paris
17:50 en soutien aux Palestiniens, au Kanak,
17:52 et en hommage aux militants d'ultra-gauche Clément Méric.
17:55 Montage effectué par la préfecture de police.
17:57 L'étudiant antifasciste avait été tué lors d'une rixe
18:00 avec des skinheads il y a 11 ans.
18:02 Rachida Dati souhaite que les dégradations d'oeuvres d'art
18:05 soient sanctionnées de façon spécifique.
18:07 La ministre de la Culture a saisi la chancellerie.
18:10 Ce matin, au musée d'Orsay, une activiste écologiste
18:13 a tenté d'abîmer un tableau de Claude Monet.
18:15 L'oeuvre impressionniste, protégée par une plaque de verre,
18:18 a pu être raccrochée dans la journée.
18:20 Un homme a poignardé son futur gendre juste avant son mariage.
18:23 La victime a reçu plusieurs coups de couteau
18:25 au moment d'entrer dans la mairie de Faudoas, dans le Tarn.
18:28 Le futur marié a été grièvement blessé.
18:30 Le suspect était opposé au mariage de sa fille depuis longtemps.
18:33 Le Premier ministre indien, très probablement conforté
18:36 à l'issue d'élections législatives version XXL.
18:39 Le scrutin est clos depuis cet après-midi.
18:42 Les premiers sondages sortis des urnes placent
18:45 le partisan du parti hindou largement en tête.
18:48 Ses opposants avaient accusé ce nationaliste
18:51 de stigmatiser les musulmans.
19:02 - Notre deuxième sujet, ce soir, concerne les élections européennes.
19:06 Le vote en France a lieu, vous le savez, dimanche prochain,
19:09 le 9 juin.
19:10 Les sondages qui donnent toujours l'extrême droite
19:12 de Jordan Bardella, du Rassemblement national,
19:14 largement en tête devant les listes Renaissance
19:17 de Valérie Ayé, celle du PS Place publique,
19:19 de Raphaël Glucksmann.
19:20 Invité ce matin de France Info, le politologue Jérôme Fourquet,
19:23 directeur aussi du département Opinion
19:26 à l'Institut de sondage IFOP.
19:28 Nous lui avons demandé où étaient passés
19:30 les élections d'Emmanuel Macron de 2022.
19:32 - On en a une partie, comme chez les autres,
19:35 qui se réfugient aujourd'hui dans l'abstention.
19:38 Et puis quand on regarde les fuites, si je puis dire,
19:41 elles sont de deux ordres.
19:43 Une dizaine de points, de pourcentages,
19:46 une dizaine de pourcents, excusez-moi,
19:49 d'électeurs macronistes envisagent de voter
19:52 pour la liste Glucksmann, ce que l'état-major macroniste
19:55 a bien en tête.
19:56 C'est pour ça qu'on essaie de cibler
19:58 Raphaël Glucksmann du côté des Renaissance.
20:03 Mais il y a aussi 8 à 10% d'électeurs macronistes
20:07 qui envisagent de voter pour la liste Bardella,
20:10 notamment sur des questions de pouvoir d'achat
20:13 et d'insécurité.
20:14 - Le politologue Jérôme Fourquet sur France Info.
20:16 Des électeurs d'Emmanuel Macron qui votent
20:18 pour l'extrême droite, cela vous surprend, Paul Ackermann ?
20:21 - Oui, c'est peut-être la fuite d'électeurs
20:27 la plus inquiétante, parce que le fait
20:29 qu'il y ait des électeurs macronistes
20:31 qui se rabattent sur Glucksmann,
20:33 c'est moins étonnant, parce qu'il y en a beaucoup
20:35 qui votaient Macron pour éviter Le Pen.
20:39 Maintenant qu'il y a des gens qui votaient Macron
20:42 et qui passent chez Le Pen,
20:44 cette notion du barrage tombe complètement à l'eau,
20:47 si c'est ça qui se confirme.
20:49 - Anna Navarro-Pedro ?
20:51 - Il y a quelque chose qui m'a étonnée ces derniers temps,
20:53 en parlant, alors ça n'a aucune valeur de sondage,
20:56 ça n'a que la valeur de journaliste
20:58 qui parle un peu avec tout le monde.
21:00 - Et vous êtes là pour ça ?
21:02 - Mais en parlant avec beaucoup de gens ces derniers temps,
21:06 notamment des retraités qui portaient au nu Emmanuel Macron,
21:10 il y a quelque chose qui ne passe pas dans cet électorat-là,
21:14 cette classe d'âge-là,
21:16 qui est le fait d'avoir mis, d'une certaine façon,
21:21 à la disposition des Européens, l'arme nucléaire française.
21:24 Il y a quelque chose qui m'étonne énormément
21:26 dans les conversations, je vois que ça ne passe pas,
21:28 pour les jeunes, pas du tout,
21:30 ça ne vient pas dans la conversation,
21:33 mais pour cette classe d'âge-là, chez les retraités,
21:37 alors en essayant de savoir si vous allez voter autrement,
21:40 c'est un électorat qui votait beaucoup les Républicains avant,
21:43 est-ce que vous allez voter ?
21:45 Là, on ne me dit pas ce qu'on va faire,
21:47 mais je suis assez surprise,
21:49 je pense que c'est quelque chose, peut-être,
21:51 qu'on va voir à l'avenir,
21:53 qu'on aura des conséquences.
21:55 - Pour aller dans votre sens, Anna Navarro-Pedro,
21:57 plusieurs sondages, plusieurs enquêtes,
21:59 qui montraient effectivement que le RN
22:01 commençait à grignoter sur cet électorat, seigneure.
22:03 - Voilà, et là, c'est vraiment un des éléments,
22:05 c'est la souveraineté de la France,
22:07 et l'arme, ça reste une référence
22:09 chez cet électorat,
22:11 ce qui n'est plus tellement chez les jeunes,
22:13 et il y a quelque chose d'assez important.
22:17 Emmanuel Macron perd aussi, évidemment,
22:19 c'est l'usure du pouvoir,
22:21 mais il perd aussi son lustre, évidemment.
22:24 - Philippe, ce grignotage,
22:26 cet avancé de l'extrême droite
22:28 sur d'autres parties,
22:30 on ne la voit pas qu'en France,
22:32 on la voit ailleurs,
22:34 les nationalistes risquent de faire
22:36 un gros score, de manière générale,
22:38 à ces européennes.
22:40 - Oui, d'abord, sur l'électorat
22:42 qui quitte Emmanuel Macron
22:44 pour aller voter pour Jordan Bardala,
22:46 je ne suis pas vraiment étonné,
22:48 parce que,
22:50 en marche,
22:52 et puis Renaissance,
22:54 c'est une partie relativement nouvelle
22:56 qui n'existait pas
22:58 avant l'élection d'Emmanuel Macron,
23:00 donc c'était un peu hétéroclite
23:02 avec beaucoup d'électeurs
23:04 qui venaient de tout horizon.
23:06 Donc il y avait une partie, visiblement,
23:08 de personnes qui ont voté pour Emmanuel Macron
23:10 les deux fois qu'il a été élu,
23:14 qui ont une désillusion maintenant,
23:18 qui trouvent que la France n'est pas ce qu'ils auraient espéré.
23:22 Et donc, quand on écoute le discours de Marine Le Pen,
23:25 et on écoute le discours de Jordan Bardala,
23:27 qui faut dire aussi qu'il est quelqu'un
23:29 qui passe très bien sur les ondes
23:31 dans les médias,
23:33 évidemment,
23:35 il séduit un public,
23:37 et il parle souvent des situations
23:39 qui sont les anxiétés
23:41 d'une grande partie de la population française,
23:43 à savoir la sécurité,
23:45 l'immigration,
23:47 l'argent.
23:49 Donc ça fait réciter les gens qui disent
23:51 "ben finalement, pourquoi pas essayer pour une fois l'extrême droite ?"
23:54 Ça fait des années qu'on parle de ça,
23:56 c'est peut-être le moment.
23:58 Et l'autre chose, c'est que je pense qu'il y a aussi
24:00 un sentiment
24:02 que c'est les élections européennes,
24:04 c'est pas les élections domestiques,
24:06 donc si on vote pour l'extrême droite,
24:08 cette fois-ci, ça va pas vraiment
24:10 retomber sur nous, ici en France,
24:12 c'est une vote sanction contre Emmanuel Macron
24:14 pour dire "voilà, vous avez encore le temps,
24:16 vous avez le temps de changer de politique,
24:18 parce que maintenant vous allez voir qu'on va voter pour le Front National,
24:20 ou le Rassemblement National,
24:24 et donc c'est une sanction
24:27 avant les prochaines élections présidentielles en France.
24:31 Donc sur ça, ça m'étonne pas plus que ça,
24:33 mais c'est pas une bonne signe non plus pour Emmanuel Macron.
24:35 - Et on continuera à parler de ces élections européennes,
24:38 la montée de l'extrême droite tient aussi au Portugal,
24:40 en Allemagne, on en parlera dans la seconde partie.
24:42 Désinformés, restez bien avec nous.
24:45 [Générique]
24:57 - Bonsoir à tous, merci de nous rejoindre sur France Info.
24:59 Des milliers de personnes ont défilé cet après-midi
25:01 dans les rues de Paris en hommage aux militants d'ultra-gauche.
25:04 Clément Méric, tué il y a dix ans par des skinheads,
25:06 dans le cortège cette année des militants pro-palestiniens
25:09 et des partisans, des indépendantistes de Nouvelle-Calédonie,
25:12 résolus à faire entendre leur cause.
25:14 Mathilde Moreau.
25:15 - Malgré la pluie, des milliers de manifestants
25:18 se sont rassemblés contre le fascisme dans les rues parisiennes.
25:22 - Ça fait onze ans que Clément Méric, de Solidaires étudiants,
25:25 a été assassiné en pleine rue de Paris
25:28 par des militants d'extrême droite.
25:31 On voit qu'il y a une montée de l'extrême droite partout,
25:34 mais pas seulement des partis, mais aussi de leurs idées.
25:37 - Une mobilisation rattrapée par l'actualité cette année
25:40 à l'appel du collectif Urgence Palestine.
25:43 Ils sont nombreux à avoir porté la voix du peuple palestinien.
25:46 - Nous avons tout fait pour protéger le peuple !
25:49 - On soutient ce peuple qui, malheureusement,
25:51 est en train de vivre un génocide qu'ils ont eux-mêmes vécu
25:53 il y a quelques années en arrière.
25:55 Donc l'histoire se reproduit.
25:57 - À leur côté, flottent les couleurs du drapeau kanak.
26:00 - C'est important pour nous, en tant que kanak,
26:02 qui sommes très peu nombreux ici, d'augmenter notre visibilité,
26:06 surtout faire converger les luttes parce qu'on est très isolés.
26:09 - C'est extrêmement important d'être ensemble
26:12 contre tous les impérialistes
26:14 et pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
26:17 C'est un seul et même combat.
26:19 - Un unique cortège arrivait dans le Cam-Place Gambetta
26:22 en fin d'après-midi.
26:24 Avant qu'éclatent des heurts entre manifestants
26:26 et forces de l'ordre, certains commerces ont été saccagés.
26:29 - Les Européennes, dernier week-end de campagne.
26:33 À 8 jours du scrutin, les têtes de liste jettent
26:36 leur dernière force dans la bataille à l'image
26:38 de l'égaliste Raphaël Glucksmann,
26:40 qui donnait meeting à Marseille cet après-midi.
26:42 Il appelle les jeunes à se mobiliser contre l'extrême droite.
26:45 - Cette puissance européenne, nous allons la construire
26:48 pour vous d'abord.
26:50 Et nous allons la construire ensemble.
26:53 Et je lance un appel aux jeunesses françaises.
26:58 Je regarde les sondages et je vois le risque de l'abstention.
27:05 Ne laissez personne décider de votre avenir à votre place.
27:11 Emparez-vous de ces élections pour vous faire entendre.
27:16 Munissez-vous d'un bulletin de vote.
27:19 C'est votre avenir qui est en jeu.
27:22 - Une image des intempéries spectaculaires
27:25 en ce moment dans le sud de l'Allemagne.
27:27 En Bavière, plusieurs districts ont déclaré l'état d'urgence.
27:30 Une rivière est sortie de son lit.
27:32 Un barrage a cédé.
27:34 Plusieurs habitants ont dû être évacués en urgence en hélicoptère.
27:38 Dans l'actualité, le décollage du vaisseau Starliner
27:42 de l'américain Boeing a été annulé cet après-midi en Floride.
27:46 4 minutes juste avant le lancement en raison d'un problème technique.
27:50 Il s'agit du deuxième report de décollage en moins d'un mois
27:53 pour cette mission qui doit permettre à Starliner
27:55 de transporter pour la première fois des astronautes de la NASA
27:58 vers la station spatiale internationale.
28:01 - Une image de tennis pour vous dire que la française
28:04 Varvara Gracheva s'est qualifiée cet après-midi
28:06 pour la première fois de sa carrière
28:08 pour les huitièmes de finale de Roland-Garros.
28:10 Elle a éliminé en 2-7 la roumaine Camélia Begou 7-5 6-3.
28:16 Varvara Gracheva qui est née russe
28:19 et qui a été naturalisée française l'année dernière.
28:22 Elle affrontera pour une place en quart de finale
28:25 la prodige russe Myra Andreeva, âgée de 17 ans.
28:29 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
28:31 Vous restez avec nous à suivre comme tous les soirs les informés.
28:34 J'aurai le plaisir de vous retrouver demain soir
28:36 pour une nouvelle édition du 19-20 Week-end.
28:39 Très belle soirée sur France Info.
28:41 ...
28:59 ...
29:23 ...
29:34 ...
29:54 ...
30:01 Nos informés sont toujours là.
30:03 Anna Navarro-Pedro correspondante en France
30:05 pour la presse portugaise Philippe Turl
30:07 journaliste britannique pour France 24 Paula Korman
30:10 correspondante du journal suisse Le Temps
30:12 et Axel Ruckert, chef d'entreprise essayiste allemand
30:16 qui vit en France depuis de nombreuses années.
30:19 Nous parlions de ces élections européennes.
30:21 Le vote a lieu dimanche prochain, déjà le 9 juin
30:24 et nous parlions de la montée de l'extrême droite
30:27 dans de nombreux pays dont la France.
30:30 Anna Navarro-Pedro, on se souvient, on en avait parlé sur ce plateau
30:33 de la montée de l'extrême droite et du candidat d'extrême droite
30:36 lors des dernières législatives.
30:38 Est-ce que cela se confirme dans les intentions de vote pour les européennes ?
30:41 Oui, cela se confirme pour l'instant.
30:43 Ils risquent d'avoir à peu près le même score.
30:45 18% du vote.
30:48 C'est totalement inédit au Portugal ?
30:51 Oui, complètement.
30:53 Il ira renforcer au Parlement européen le parti de Marine Le Pen,
30:56 l'idée du parti identitaire.
30:59 Et pour une fois...
31:02 Je vous rappelle qu'au Parlement, tous les partis nationalistes
31:04 ne sont pas dans les mêmes groupes.
31:06 Voilà, et pour une fois, au Portugal, qui en général,
31:08 c'est le bon oleve de l'Union européenne,
31:10 ou c'est le pays qui considère, en toute l'Europe,
31:13 que le Parlement européen est très important
31:17 pour le quotidien des citoyens, de tout un chacun.
31:20 On comprend bien l'importance et l'impact des décisions
31:24 à Bruxelles ou à Strasbourg dans notre quotidien.
31:28 Des choses très concrètes, que ce soit la fin des sacs en plastique,
31:31 la voiture électrique ou autre.
31:33 Mais là, il y a quand même une dimension nationale, cette fois-ci.
31:37 Parce que nous venons d'avoir des élections anticipées,
31:40 parce que gauche et droite sont à peu près à égalité.
31:44 La droite a quand même été nommée parce qu'elle a monté,
31:47 la gauche a baissé, qui était au pouvoir a un peu baissé.
31:50 Mais la droite risque de, si elle perd ses élections,
31:54 de peut-être faire une alliance avec l'extrême droite ou pas.
31:58 Donc il y a beaucoup d'éléments de la politique intérieure
32:01 qui en se dépendent.
32:03 Et puis, juste pour finir rapidement,
32:05 on a un ferrier le lendemain au Portugal.
32:07 On a très peu de ferriers et rarement des ponts.
32:10 On ne fait pas de pont.
32:11 Donc ça veut dire que tout le monde va se déplacer.
32:13 Du coup, on a dématérialisé la liste électorale.
32:16 Et les portiers peuvent voter n'importe où, où ils se trouvent.
32:19 Parce qu'il n'y a qu'une seule liste.
32:22 – Le vote à distance qui est possible du coup.
32:24 – Il y a le vote à distance, mais vous allez dans une mairie
32:26 et vous pouvez voter, même si vous vivez à 500 kilomètres.
32:29 Parce que la liste, elle est dématérialisée.
32:31 Elle est directement sur les écrans du ministère de l'Intérieur.
32:35 Et donc vous ne pouvez pas voter deux fois.
32:37 – Bonne idée.
32:38 – On va voir.
32:39 – En Allemagne, le parti de l'extrême droite,
32:41 c'est bien sûr l'AFD.
32:42 Axel Ruykerd, secoué par de nombreuses polémiques
32:44 ces dernières semaines et dernières mois,
32:46 ça ne l'empêche pas d'être toujours bien placé
32:48 dans les intentions de vote.
32:50 – Mon cher Victor, je me permettrai de commencer
32:52 par une petite parenthèse parce qu'on en avait parlé.
32:55 Je pensais qu'en choisissant les thèmes pour aujourd'hui,
32:58 on couvrirait un peu plus le voyage du jour au lendemain.
33:01 – Je sais, vous étiez déçu, Axel.
33:03 – J'étais un peu déçu.
33:04 Bon, ce n'est pas de l'actualité de tous les jours.
33:06 Mais quand à un moment où on dit que ça ne marche pas du tout
33:09 entre la France et l'Allemagne, les relations sont détestables,
33:12 certains disent même, en polémiquant qu'en nouvelle guerre,
33:16 on pourrait s'imaginer, je suis quand même très attentif
33:20 à ce qui s'est passé et M. Macron a été très bien accueilli en Allemagne.
33:24 Alors certes, il a été reçu par M. Steinmeier et pas par M. Scholz.
33:28 – Le président ici, il a vu le…
33:30 – Oui, il l'a vu, mais bon, Steinmeier est plus gentil, je pense, que Scholz.
33:35 Il ne défend pas des sujets très précis.
33:37 Mais la question qui se pose, et je terminerai cette parenthèse sur cela,
33:43 si cette visite qui a été très médiatisée, très positivement perçue par les Allemands,
33:49 elle suffit pour qu'entre Scholz et Macron, ça démarre un peu mieux
33:53 et que sur les nombreux dossiers qu'on a de désaccord, l'énergie, les finances,
33:58 l'Ukraine, la Chine, on n'arrive pas à se mettre à un tout petit peu plus d'accord.
34:02 Alors pour les élections, M. Macron et M. Scholz pourraient bien être les grands perdants
34:11 des élections du week-end prochain.
34:13 Pas pour les mêmes raisons, mais ils sont au gouvernement tous les deux.
34:18 En France, on risque la poussée de droite.
34:21 En Allemagne, on risque la mise en cause du gouvernement des trois parties, tripartites.
34:28 Je ne pense pas que l'AFD va être le principal sujet, mais plutôt le parti de Mme Merkel
34:33 et le candidat désigné pour les prochaines élections de chancelier M. Merz,
34:38 qui est déjà perdu deux ou trois fois, mais qui est toujours là et qui a actuellement des bons sondages.
34:44 Donc, dès le lendemain des élections, dans les deux pays,
34:49 on va contester la légitimité des gouvernements en place.
34:53 En France, peut-être avec un vote de censure au prochain budget, mais sans dissoudre le Parlement.
35:02 En Allemagne, avec le départ des libéraux, qui sont les plus contestés du gouvernement,
35:10 et là aussi, les changements...
35:12 – Je voudrais qu'on dise un dernier mot sur ces européennes,
35:15 voir votre regard, Philippe Theurel, depuis l'Angleterre, le Brexit, bien sûr, ces dernières années.
35:20 Les Anglais qui ne font plus partie de l'Union Européenne, comment est-ce qu'on regarde tout ça vu d'Angleterre ?
35:25 – Je ne vais pas vous t'asseoir, mais on a nos propres élections qui auront lieu le 4 juillet prochain.
35:31 Donc, je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'intérêt sur les élections européennes.
35:35 C'est plutôt, qu'est-ce qui va se passer chez nous ?
35:38 C'est un peu similaire, puisque Rishi Sunak, qui est Premier ministre de droite conservateur,
35:43 va vraisemblablement perdre sa place.
35:45 Le parti va être complètement dominé dans les sondages,
35:49 et dominé par les travaillistes à 20 points de recul.
35:54 Ce qui serait intéressant de savoir, où vient l'extrême droite en Grande-Bretagne,
35:58 le parti qui s'appelle Reform UK de Richard Tice.
36:01 Et c'est un gros problème pour le parti conservateur,
36:04 parce qu'ils sont donnés à peu près à 6% dans les sondages.
36:08 Et donc, si le parti conservateur va refaire une santé pour revenir au pouvoir,
36:12 maintenant, il faut qu'il voit avec l'extrême droite pour pouvoir le faire dans l'avenir.
36:16 Donc, regardons le 4 juillet, mais c'est sûrement les travaillistes qui vont reprendre le pouvoir en Grande-Bretagne.
36:22 Même question pour la Carman, ces élections européennes vues depuis la Suisse.
36:26 Bon, le...
36:28 Il y a des impacts, ces élections sur la Suisse.
36:31 Oui, notamment la Suisse, qui est en pleine négociation pour revoir ses accords avec l'Europe.
36:39 Enfin, je ne vais pas rentrer ce dossier ultra compliqué, mais ça a des implications.
36:44 Non, par contre, je crois que les gens ne s'intéressent pas trop aux résultats, on va dire, européens,
36:48 à quoi ressemble le Parlement européen.
36:50 Et c'est comme ici, finalement, les Suisses romands, qui sont très proches de la France,
36:54 se demandent est-ce que les macronistes vont se faire dépasser par les socialistes ?
36:58 Est-ce que... où va arriver le Rassemblement national ?
37:01 C'est ça qui intéresse surtout les Suisses.
37:03 Et on verra aussi s'ils s'intéressent à l'économie.
37:05 On va en parler dans un instant, 20h40, l'essentiel, avec Claire Chekaglyny.
37:09 Les propos de Benyamin Netanyahou sèment le trouble
37:13 quant à la volonté du Premier ministre israélien de trouver une issue au conflit avec le Hamas.
37:18 Il réaffirme que la guerre dans la bande de Gaza ne pourra pas prendre fin
37:21 tant que l'organisation islamiste restera au pouvoir.
37:24 Hier, Joe Biden avait présenté une feuille de route israélienne en trois points
37:28 pour parvenir à la cessation durable des combats.
37:31 Des centaines de militants écologistes ont forcé les grilles d'une gravière,
37:35 non loin de Foix dans l'Ariège.
37:37 Aujourd'hui, des bâtiments et des véhicules ont été dégradés.
37:40 Selon ces activistes d'extinction rébellion,
37:42 les nappes phréatiques sont fragilisées par l'extraction de roches.
37:46 Fortes intempéries dans le sud de l'Allemagne,
37:48 plusieurs districts bavarois ont déclaré l'état d'urgence.
37:51 Et le trafic ferroviaire a été perturbé dans plusieurs länder.
37:54 Premier coup de raquette en ce moment,
37:56 ou incessamment sous peu sur le central de Roland-Garros,
37:59 avec Djokovic et Lorenzo Muzzetti,
38:01 lors de leur dernière rencontre sur la terre battue de la porte d'Auteuil.
38:05 Il avait fallu 5-7 au Serbe numéro 1 mondial pour se défaire du jeune italien.
38:10 À une semaine, les Européennes, dont nous parlions il y a un instant,
38:23 cette dégradation de la note de la dette de la France
38:26 par l'agence de notation S&P, anciennement Standards & Poor's.
38:30 La note qui passe du double A au double A moins critique
38:34 dans l'opposition sur la situation catastrophique de l'économie française
38:38 à cause de nos dirigeants. Pas d'inquiétude relativiste.
38:41 De son côté, Bruno Le Maire, le ministre de l'économie.
38:44 La note de la France, elle a changé parce que notre niveau d'endettement a augmenté.
38:48 C'est la raison principale de la décision de Standards & Poor's.
38:52 Notre niveau d'endettement, il a augmenté
38:54 parce que nous avons sauvé l'économie française face à la crise du Covid
38:58 et face à la crise de l'inflation.
39:00 C'est un choix que je revendique.
39:02 Nous avons dépensé beaucoup d'argent pour protéger nos usines,
39:05 protéger nos entreprises, protéger les salariés, protéger les compétences.
39:08 Et je pense que c'était un choix judicieux qui nous a permis ensuite
39:12 de redémarrer rapidement après la crise du Covid.
39:14 Nous avons fait un deuxième choix pendant la crise inflationniste
39:17 qui est de lisser l'effet de l'inflation sur les Français.
39:19 Nous sommes le seul pays de la zone euro à avoir mis en place un bouclier sur le gaz,
39:23 un bouclier sur l'électricité qui a été très coûteux
39:26 mais qui nous a permis d'avoir des taux d'inflation qui n'ont pas atteint
39:29 ceux qu'ont connu d'autres pays qui ont connu des niveaux d'inflation
39:32 de 20, 25 ou 30 %.
39:34 Ça n'a pas été le cas en France.
39:36 Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie,
39:38 qui assure aussi que cette baisse de la note n'aura pas de conséquence
39:42 sur le quotidien des Français, en claire pas de hausse d'impôts à prévoir.
39:46 Anna Navarro-Pedro, est-ce qu'on doit le croire Bruno Le Maire ?
39:49 Écoutez, quand il y a une dégradation de la note,
39:52 ça veut dire que c'est peut-être un peu plus cher pour emprunter,
39:56 qu'il faut offrir des taux d'intérêt plus élevés.
39:58 Je crois que la dernière émission d'obligation de trésor
40:01 était déjà rémunérée à 4 %.
40:03 C'est pas rien.
40:05 Il y a eu une émission d'excès sur l'inflation, là c'est une catastrophe.
40:10 Donc à un moment donné, il y a deux choix.
40:14 Il y a normalement la baisse de la dépense
40:19 et la hausse des impôts.
40:21 Nous le connaissons bien, vous savez le Portugal, on a été là-dedans.
40:25 Évidemment que le Portugal et la France ne sont pas le même pays.
40:27 Évidemment que la dette française reste recherchée sur les marchés obligataires.
40:31 Parce que les États-Unis, c'est les États-Unis,
40:35 ils impriment le dollar, il n'y a pas de souci.
40:38 Et puis il y a quoi ?
40:40 Au Japon, la dette est détenue par les Japonais essentiellement.
40:43 Elle est élevée mais détenue par les Japonais.
40:45 L'Allemagne imprime très peu de dettes,
40:48 elle fait très peu d'emprunts obligataires.
40:50 Donc la France reste recherchée quand même.
40:52 Il n'en reste pas moins, et personne ne doute de la solvabilité de la France.
40:56 Il n'en reste pas moins qu'au niveau intérieur, il va y avoir des conséquences.
40:59 Et que j'en peux pas parler peut-être d'une politique d'austérité,
41:02 mais une politique de rigueur,
41:04 puisque les Français aiment bien faire la différence de rigueur et d'austérité.
41:08 Mais en même temps, je pose la question à Axel Richert,
41:10 cette baisse de la note, c'est déjà une conséquence finalement
41:12 de la situation économique qui est là.
41:14 Et ça ne veut pas forcément dire que cela annonce d'autres choses.
41:18 Je pense qu'à très court terme, ça ne change rien du tout.
41:21 On va continuer à emprunter pour pas cher.
41:24 M. Le Maire va continuer, et surtout le Président,
41:27 à sortir le carnet de chèques pour toutes les choses.
41:31 Mais un jour, il va falloir quand même payer,
41:35 et on arrive à un jour de vérité.
41:37 Et moi je crains un peu ça, car depuis 20 ans, 30 ans, 40 ans,
41:43 on a des budgets en déficit, le taux d'entêtement augmente,
41:47 quoi qu'il en coûte, etc.
41:49 Mais ça ne peut pas aller éternellement.
41:53 Et à un moment donné, la communauté internationale va considérer,
41:58 et pas juste les agences de notation, que ça ne va pas,
42:02 et que la France doit se désendetter.
42:05 Et ce désendettement, quels sont les moyens ?
42:08 On peut faire un peu plus d'impôts.
42:12 Par exemple, M. Fillon, à un moment donné, avait proposé d'augmenter la TVA de 2%.
42:17 Ça, c'est un grand coup. Là, ce ne sont pas des petites choses, c'est un grand coup.
42:21 On peut aussi dire qu'il faut augmenter les rentrées.
42:25 La meilleure façon, à mon avis, c'est d'avoir un taux d'emploi
42:29 nettement plus élevé, et donc des gens qui contribuent
42:33 et qui ne sont pas subventionnés parce qu'ils sont au chômage
42:37 ou ils ne veulent plus travailler.
42:39 Notre taux d'emploi en France reste très faible par rapport à l'Allemagne.
42:43 Et si on avait le même taux d'emploi que l'Allemagne, surtout sur les seniors,
42:47 on n'aurait aucun problème de budget, tout serait en équilibre.
42:51 Donc il y a des moyens, mais il faut commencer à faire,
42:54 comme on dit en allemand, "klotzen" et pas "kleckern",
42:57 faire des choses substantielles, et pas grappiller encore un petit peu ici,
43:02 un petit peu par là, en espérant que ça s'arrange.
43:05 Ça, ça ne s'arrangera pas.
43:07 - Philippe Turl, on l'entendait, Bruno Le Maire, mettre en avant la crise du Covid
43:11 depuis la guerre en Ukraine pour expliquer les difficultés de l'économie française.
43:15 Il se trouve que d'autres pays ont connu d'autres problèmes
43:18 et ne se retrouvent pas exactement dans la même situation.
43:20 - Je dis toujours, souvent, quand on me pose la question,
43:23 comment ça se passe en France et pourquoi est-ce que vous vivez en France
43:27 et pourquoi c'est mieux en France, je dis, vous vous rendez compte
43:30 la chance qu'on a de vivre en France, parce qu'on a un gouvernement
43:33 qui prend soin de nous, que quand il y a une crise,
43:36 s'il y a le cornet tchèque pour que l'industrie continue à marcher,
43:40 que les gens puissent travailler à la maison ou pas travailler du tout,
43:43 mais qu'ils soient payés, tout ça, ça coûte beaucoup d'argent.
43:46 - Mais tous les pays européens ont fait ça, à plus ou moins de gré,
43:50 mais tous les pays ont fait ça.
43:51 - Beaucoup d'efforts pour nous.
43:52 - On magne beaucoup, beaucoup moins.
43:53 - Pour quand même soutenir l'économie, soutenir les gens.
43:56 Donc, évidemment, un jour ou l'autre, il faut payer la facture.
44:00 Ça voit aussi qu'en France, depuis 1975, on n'a jamais eu un budget à l'équilibre.
44:04 C'est quand même 50 ans bientôt.
44:07 Donc, où est-ce qu'on va trouver l'argent ?
44:09 Je pense que c'est 40 milliards d'euros.
44:11 Où est-ce qu'on va trouver cet argent ?
44:12 Alors, je regarde ce qui s'est passé de l'autre côté de la manche.
44:14 Chez nous, tout ça, ça a été auto-infligé, les problèmes qu'on a eus.
44:18 D'abord, avec le Brexit, on a perdu le triple A.
44:20 Et deuxièmement, Liz Truss, avec son budget,
44:23 où elle a mis 30 milliards de livres de trous dans les finances,
44:26 avec un budget qui tenait pas debout,
44:28 on a failli perdre encore un autre A.
44:31 On est sous surveillance.
44:33 Mais la situation est à peu près similaire à la France.
44:37 Mais depuis 2009, on a cherché partout à économiser de l'argent,
44:42 dans le service de santé, dans les transports, dans l'éducation.
44:45 Et maintenant, le gouvernement qui va être élu
44:47 va être obligé de retrouver cet argent quelque part.
44:49 Il n'y en a pas.
44:50 Et en France, ce que je crains, c'est pour...
44:52 Maintenant, on dit, bon, la traine de vie des Français ne sera pas affectée
44:56 par le fait qu'on a perdu notre triple A et notre double A.
45:00 Il faut trouver l'argent quelque part.
45:02 J'espère que le gouvernement ne va pas recommencer
45:04 à couper un peu dans les dépenses des services publics.
45:06 – Merci.
45:07 – Pour Paul-Alain Cormann, est-ce que cette baisse de la note française
45:10 peut avoir des conséquences sur l'élection européenne
45:12 qui se joue dans une semaine ?
45:14 – C'est sûr que ça ne sert pas d'exemple du succès
45:19 de la politique économique d'Emmanuel Macron.
45:21 C'est-à-dire que vous avez dit avant
45:24 que la solution pour la France, c'était le taux d'emploi.
45:28 Les macronistes parlent toujours de plein emploi.
45:30 Ils ont tout misé là-dessus.
45:32 Il faut dire que le chômage a beaucoup baissé depuis que Macron est là.
45:37 Visiblement, ça n'a pas suffi.
45:39 Donc, il faut aller plus loin.
45:40 En tout cas, pour l'instant, ça n'a pas porté ses fruits.
45:44 Donc non, ce n'est pas très bon pour son bilan.
45:48 D'autant qu'il est maintenant très affaibli pour aller plus loin dans sa vision.
45:53 – Et effectivement, vous dites couper dans les services publics.
45:56 Ça semble être, ou service public, ou l'offre aux citoyens, on va dire,
46:01 ça semble être la seule chose envisagée,
46:04 ce qui est un pont d'or pour Marine Le Pen et les Insoumis
46:08 qui ne l'ont pas aidé à tenir le budget,
46:12 c'est-à-dire qui demandent toujours plus d'argent.
46:15 – Une petite question, juste en quelques mots.
46:17 Est-ce que votre quotidien suisse, le temps,
46:19 vous intéresse à cette question de la dette en France ou pas du tout ?
46:22 – On en parle de temps en temps, ça intéresse les Suisses,
46:25 notamment parce que c'est tellement l'opposé de l'esprit suisse,
46:29 où l'État est très peu présent,
46:32 où les gens sont très attentifs à la rigueur budgétaire,
46:37 c'est très fédéral, décentralisé, libéral.
46:40 Donc oui, les Suisses aiment bien suivre ça
46:43 pour un peu pointer du doigt les travailleurs français.
46:45 – Même question à Nanavarro Pedro, en quelques mots, sur le Portugal.
46:49 Est-ce que les médias portugais s'y intéressent ?
46:51 – Je crois qu'on s'y intéresse, tant plus que depuis le temps,
46:53 avec les fermes critères des dettes, d'inflation,
46:57 de dette en France et l'Allemagne.
47:00 À un moment donné, il y a très longtemps, il y a 20 ans,
47:03 la France et l'Allemagne dépassaient les critères de dette publique,
47:08 et bien ils ont augmenté tout simplement,
47:10 ils ont fait une petite réunion, un petit coin.
47:12 Donc on se disait, mais nous on se serre la ceinture,
47:14 on se crève pour les respecter,
47:16 et les autres quand ils ne les respectent pas, ils augmentent les critères.
47:19 – Donc vous vous dénoncez l'injustice du côté du Portugal.
47:22 – Complètement.
47:23 – Restez avec nous, la dernière partie des informés,
47:25 dans un instant, 20h50, Claire Checaglini.
47:27 [Générique]
47:29 – Gabriel Attah l'appelle à un sursaut, à une semaine du scrutin des européennes.
47:33 Le Premier ministre était en meeting ce soir à Aubervilliers, au nord de Paris.
47:37 Valérie Ayé, la tête de liste Renaissance,
47:39 talonnée dans les sondages par les candidats de place publique et du PS,
47:42 a également mis en garde contre une extrême droite en France
47:45 qui avoisinerait les 40%.
47:47 En Nouvelle-Calédonie, le port autonome de l'Archipel est à l'arrêt.
47:50 Aujourd'hui, aucun bateau n'a pu décharger,
47:53 aucun camion n'a pu rentrer non plus sur la zone portuaire.
47:56 La CDU, le parti conservateur allemand, visé par une importante cyberattaque,
48:01 la nature de ce piratage laisse penser à l'implication d'un acteur très professionnel,
48:06 selon les autorités outre-Rhin.
48:08 Benjamin Netanyahou se dit ravi d'aller s'expliquer devant le congrès américain.
48:12 L'invitation a été lancée alors que le Premier ministre israélien
48:15 semble freiner des quatre fers après l'annonce d'un plan
48:18 pour que cesse la guerre avec le Hamas,
48:20 annonce faite par Joe Biden depuis la Maison Blanche hier soir.
48:23 Un nouveau candidat pour la présidentielle en Iran,
48:26 Wahid Aghanian, est un ancien commandant des Gardiens de la Révolution.
48:29 Il avait fait l'objet de sanctions américaines,
48:31 il fait partie du cercle restreint du Guide suprême.
48:35 France Info
48:37 20h21, les informés, Victor Mathey.
48:43 Une note plus légère pour terminer ces informés avec du football.
48:47 La finale de la Ligue des champions, c'est ce soir,
48:49 elle va démarrer dans quelques minutes entre le Real Madrid, grand favori,
48:53 et le Borussia Dortmund, vainqueur en 1997.
48:57 Cela ne nous rajeunit pas.
48:59 Axel, Ricard, commençons par vous.
49:01 En finale, vous y étiez à l'époque.
49:04 Je n'ai pas pensé, honnêtement, Victor, quand...
49:06 Je ne peux même pas poser ma question, c'est terrible.
49:08 Allez-y.
49:09 À 4 minutes de la fin de la demi-finale, entre Munich et le Real,
49:15 et Munich menait 1-0, était qualifié,
49:19 s'est fait mettre deux buts dans les 4 minutes et les prolongations,
49:24 je n'ai pas compris.
49:26 Donc, c'est clair que le Real pense être invincible.
49:33 Ce qui est un peu le cas.
49:34 Ce qui est un peu le cas.
49:35 Vous avez des échos de l'ambiance ou pas en Allemagne ce soir ?
49:38 Est-ce que vous avez des échos de l'ambiance qu'il y a en Allemagne ce soir ?
49:41 Tout le monde est à la télé ou en train de boire une bière.
49:45 Mais je pense que l'enthousiasme va être un peu déçu,
49:51 car ça se joue en Angleterre.
49:54 Le Real est grand favori,
49:57 même sans l'arrivée de quelqu'un dont on parle qui va arriver et qui n'est pas arrivé,
50:03 mais qui finira peut-être par arriver pour les prochains championnats.
50:07 Et je crois que Dortmund, parce que c'est la roue,
50:12 l'industrie c'est dur, ça bosse,
50:17 va livrer un match combatif, mais ne gagnera pas.
50:21 Vous faisiez allusion à Kylian Mbappé.
50:23 Vous avez fait la passe à Philippe Turn, puisque vous parliez de cette finale en Angleterre.
50:27 Je pense que l'ambiance à Wembley est quand même assez électrique ce soir,
50:31 même si les Anglais ne jouent pas.
50:33 Est-ce que vous allez supporter le Real malgré le fait qu'ils aient éliminé le Manchester City ?
50:36 Je ne suis pas fraîcher avec mon collègue,
50:38 mais j'aurais préféré que ce soit Paris Saint-Germain qui soit en finale,
50:41 parce que ça aurait été quelque chose d'extraordinaire pour la France.
50:45 Paris Saint-Germain, Real Madrid, c'est bien sûr que PSG aurait gagné,
50:50 mais on peut toujours espérer que ce soir il y ait un résultat inattendu,
50:56 que ce soit une victoire pour Dortmund.
51:01 Mais on verra.
51:04 En tout cas, ça va être un super match.
51:06 Je pense que tout le monde va être scotché devant leur télévision,
51:08 ou s'ils ont la chance d'être sur place à Wembley devant le match.
51:12 Je pensais que vous alliez nous demander tous quel serait votre avis sur le score final.
51:17 Oui, il n'y a pas de problème.
51:19 2-1 pour Dortmund.
51:23 Il faut changer un peu.
51:25 Qu'est-ce que les bookies pensent en Angleterre de temps ?
51:28 Il y a une pépite anglaise qui joue à Real dont on parle beaucoup,
51:31 le jeune Benningham, qui jouait à Dortmund avant.
51:35 Vous n'avez rien à en dire ?
51:37 Nous sommes d'accord sur le score, mais je crains que ce soit Madrid.
51:44 J'aime bien soutenir celui qui n'est pas favori.
51:48 On va envoyer des "good vibrations" pour que l'équipe adverse gagne pour une fois.
51:55 On verra ce soir.
51:56 Ana Navarro-Pedro, ça fait 20 ans qu'un club portugais n'a pas gagné la Ligue des Champions.
51:59 C'était Porto en 2004.
52:02 On a gagné une championnate d'Europe en 2016.
52:05 Bien sûr, mais je parle de la Ligue des Champions.
52:09 On a pas d'argent.
52:12 Il faut de l'argent.
52:14 Est-ce que les portugais soutiennent le voisin espagnol ?
52:17 Ça va être assez divisé.
52:19 Il y a une tendresse plus grande pour le Barça qu'en Portugal.
52:24 Mais de toute façon, le meilleur gagne cette nuit.
52:28 Quand les espagnols rentreront avec la tasse, avec la coupe aux grandes oreilles,
52:33 ils seront ravis.
52:35 C'est très intéressant en termes géopolitiques.
52:41 On parlait de la dette.
52:43 Qu'est-ce qu'on a entendu dans les pays de sud de l'Allemagne moraliste il y a quelques années ?
52:47 Même quand on essaie de faire un sujet léger, on n'y arrive pas.
52:50 Il y a quelque chose aussi derrière.
52:53 Tout est politique.
52:56 Le sport en particulier.
53:00 Pour faire plaisir à Philippe Teurl, pouvez-vous nous donner votre pronostic sur cette finale ?
53:03 2-1 pour le Real Madrid.
53:05 2-1 également.
53:07 Il va falloir vous démarquer pour donner un autre résultat ce soir.
53:12 Je vais dire plutôt 1-0 pour le Real Madrid.
53:16 Parce qu'on a un peu cette habitude.
53:19 La dernière Coupe du Monde a plutôt montré le contraire.
53:22 Mais de ces finales bloquées, qui n'arrivent pas.
53:25 Où il n'y a pas de but jusqu'à la dernière minute.
53:28 Je me souviens de pas mal de ces finales bloquées.
53:33 Donc je vais dire 1-0 pour le Real Madrid.
53:35 On se souvient que la Suisse avait éliminé la France en 8e de finale du dernier Euro.
53:42 Vous vous en souvenez également.
53:45 L'Euro en Allemagne va peut-être nous réserver d'autres surprises.
53:49 Parce que normalement la France était archi-favorite mes derniers moments.
53:53 L'Allemagne était au fond du trou.
53:55 Mais elle s'est relevée un peu.
53:57 Et puis ça commence avec un France-Belgique.
54:00 Et les Belges parfois sont assez bons aussi.
54:04 Le Portugal est devenu favori, cher ami.
54:09 Je pense que le premier match...
54:12 Non, il n'y a pas de France-Belgique.
54:13 Alors contre l'Autriche, tu as raison.
54:15 Et les Pays-Bas aussi dans la même poule.
54:17 Je parlais simplement de la situation des clubs suisses qui est moins bonne.
54:20 Oui, non, c'est...
54:22 Les phases finales de la Ligue des Champions, on les regarde en spectateur extérieur.
54:26 Effectivement, souvent c'est...
54:27 Mais par contre, la Suisse a un bon niveau, voire très bon niveau de foot
54:31 par rapport à la taille de sa population.
54:33 Mais clairement, elle n'a pas la capacité, ne serait-ce qu'en population,
54:38 à remplir des stades pour arriver à des niveaux de budget pareils que le Real Madrid.
54:44 En Borussia, il y a une histoire plus particulière.
54:47 Voilà, foot politique et géopolitique.
54:49 On a réussi à faire un condensé de cette émission en fin des informés.
54:53 Tous les quatre d'être venus, Anna Navarro, Pedro Philippe, Paul Ackermann et Axel Ruckert.
54:57 Les informés reviennent demain matin sur France Info.
54:59 Très bonne soirée.
55:00 ♪ ♪ ♪