Les informés de franceinfo du vendredi 11 octobre 2024

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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Victor Matet.

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00:00...
00:0720h, 21h, France Info, les informés, Victor Mathais.
00:12Bonsoir à toutes et à tous. Un mot à la une ce soir.
00:16Austérité, expression choisie notamment par la gauche,
00:19mais dont ne veut pas entendre parler le nouveau ministre de l'Economie
00:22pour qualifier le budget présenté hier.
00:25Un effort de 60 milliards d'euros qui va concerner,
00:28on va y revenir, plus de monde que prévu.
00:30Coup de projecteur notamment ce soir sur le secteur de l'éducation.
00:33La situation en Martinique, des violences contre la vie chère,
00:35mouvement débuté au mois de septembre et trois morts la nuit dernière,
00:38annonce la procureure.
00:40Et puis un nom dans l'actualité, Niron, Hidonkyo, nouveau prix Nobel de la paix.
00:45Ce groupe japonais qui réunit les survivants d'Hiroshima
00:48et Nagasaki est distingué pour ses efforts, je cite,
00:50en faveur d'un monde sans armes nucléaires,
00:52quand l'histoire sert à éclairer l'actualité.
00:56Bonsoir Patricia Allemonière, grand reporter Marie-Estelle Pech
00:59est aussi avec nous, bonsoir,
01:01rédactrice en chef société à Marianne Véronique Reys-Soult,
01:03bonsoir, présidente de Backbone Consulting,
01:06maître de conférences en communication de crise à Sciences Po,
01:09et Henri Vernet, bonsoir Henri, rédacteur en chef adjoint au Parisien.
01:13Aujourd'hui en France, bienvenue à tous, c'est parti pour une heure de débat.
01:18Partons donc à près de 7000 kilomètres de la métropole,
01:22juste au-dessus de l'Amérique latine,
01:24la Martigny, collectivité territoriale française de 360 000 habitants
01:29en proie aux violences depuis maintenant plus d'un mois,
01:32un mouvement de contestation contre la vie chère
01:34qui prend de l'ampleur jour après jour,
01:36malgré un couvre-feu nocturne, départ de feu et pillage
01:39se sont poursuivis hier avec un bilan plus lourd que d'habitude,
01:42trois morts la nuit dernière, un homicide et deux motards
01:45morts en marge de ces manifestations.
01:46Écoutez, le président du conseil exécutif de Martigny,
01:49Serge Lecimi, invité ce soir de France Info.
01:53Hier, une journée, une soirée plutôt exceptionnellement violente.
01:57On rentre dans un processus de révolte, même je dirais même d'insurrection.
02:02Le sentiment que je sens, c'est une prolifération de violences
02:06sur toute la Martigny par rapport à un sujet qui est légitime de mon point de vue,
02:11sans pour cela qu'on puisse cautionner des violences de toute nature.
02:15À ce titre-là, je considère qu'il fallait absolument
02:18que l'État puisse assumer ses responsabilités
02:22et la collectivité territoriale, bien sûr,
02:24mais c'est surtout le système économique qui est un système très prédateur
02:29au détriment des plus démunis et des plus pauvres,
02:32puisque c'est sous l'alimentaire que pèsent lourdement les factures de la vie.
02:38Le président du conseil exécutif de Martigny sur France Info,
02:42qui indique aussi que pour lui, les propositions mises sur la table par l'État
02:46sont insuffisantes, à savoir exonérer certains produits de taxes douanières.
02:51Il utilise des mots forts, Patricia Elémonière inserge le Timmy,
02:54un risque d'insurrection en raison, dit-il, d'un système économique prédateur.
02:59Oui, les mots sont forts, mais c'est à la hauteur des enjeux qui se passent,
03:02parce qu'il faut absolument faire baisser la tension qui ne cesse de monter depuis des semaines.
03:07Mais en fait, le problème, comme il le dit, il est ancien.
03:10En fait, le problème, outre le fait qu'il y a ces produits de première nécessité
03:15qui sont à peu près 40% si on ajoute les taxes et tout le reste,
03:18par rapport aux prix qui se pratiquent en métropole,
03:21donc le fait que ces produits sont très chers,
03:23il y aurait pratiquement un accord qui aurait été trouvé pratiquement dans la journée
03:28autour d'une enveloppe et d'un certain nombre de produits pour annuler finalement ces taxes, etc.
03:35Mais le problème, il est centré sur l'économie de la Martinique,
03:39parce que l'économie de la Martinique, en fait, est des îles.
03:42C'est une économie qui vient d'avant, du temps où on considérait ces territoires, nous,
03:47comme des territoires qui devaient servir nos propres intérêts,
03:50c'est-à-dire canne à sucre, c'est-à-dire la banane.
03:55Vous vous souvenez de la guerre de la banane avec les Européens dans les années 97-98 ?
04:01C'était terrible, la France voulait absolument avoir des tarifs sur la banane,
04:04les Américains nous combattaient.
04:06Et en fait, c'est de l'exportation pour la France.
04:11Donc, je crois que la population martiniquaise, ce qu'elle veut faire,
04:14c'est un peu à travers ce conflit aujourd'hui,
04:17qui est purement sur les produits de première nécessité
04:19et qui sont vraiment, pour le coup, honoreux pour la classe moyenne et moins que moyenne,
04:25ce qu'elle veut, c'est remettre en question aussi cette économie.
04:28Mais là, on est sur du long terme, du long terme qu'on va voir avec le budget aussi.
04:32Il faudra travailler sur le long terme, certainement.
04:34Mais pour l'économie de la Martinique, c'est une reconversion nécessaire.
04:37Henri Vernet, votre regard sur cette situation en Martinique ?
04:40Il est assez confus, pas forcément très informé,
04:44parce qu'en effet, ce sont des problèmes qui se répètent.
04:45Comme l'a dit Patricia Elémonière à l'instant,
04:48on voit d'ailleurs qu'il y a une récurrence des soulèvements, des insurrections.
04:52Oui, c'était le cas en Nouvelle-Calédonie.
04:54Là, pour l'instant, en effet, Serge Lichimi l'a brandi un petit peu comme une menace,
04:58comme un risque, mais on n'est pas dans cette optique-là.
05:02C'est davantage, en effet, une revendication très claire sur le coût de la vie,
05:06sur la vie trop chère, ce qui est un paradoxe.
05:08Les départements parmi les moins riches, les moins aisés, les moins dotés de ce côté-là,
05:13sont aussi sous les choses sont chères pour ce qui a été décrit,
05:16c'est-à-dire ce fameux système d'exportation.
05:19En réalité, c'était comme presque une ancienne colonie.
05:23C'est un rapport qui demeure quand même assez inégalitaire
05:26entre la métropole et ses territoires et ses départements d'outre-mer.
05:31Donc, quand je parlais de récurrence,
05:32oui, on a vu la Nouvelle-Calédonie où rien n'est réglé.
05:35Alors, c'est d'une nature totalement différente parce que là,
05:37il y a fondamentalement une question, une problématique politique qui se pose
05:41et qui est vraiment des plus prégnantes
05:42et qu'il faudra bien traiter un jour ou l'autre.
05:45Sur la Martinique, peut-être qu'en filigrane, elle existe aussi,
05:49mais en tout cas, pas à ce point-là.
05:52Et puis, peut-être que demain, on verra.
05:53Alors, je vous vois haucher la tête.
05:56Oui, c'est très possible que ça se réveille également,
05:58mais disons que c'est moins au premier plan qu'en Nouvelle-Calédonie.
06:03Et puis, un autre territoire où d'ailleurs,
06:05pour le coup, Emmanuel Macron était il n'y a pas très longtemps, il y a quelques mois,
06:07et sa visite avait vraiment laissé les habitants sur leur faim,
06:11c'est la Guyane, où là aussi, il y a d'ailleurs,
06:13pour le coup, vraiment dans la région de la Martinique.
06:15Et donc, qu'est-ce que ça montre tout cela ?
06:17C'est à quel point cette, comment dire, l'économie des relations
06:21entre la métropole, l'État central et ses territoires,
06:26donc qui sont vraiment sur des zones extrêmement immenses,
06:30parce que la Calédonie, c'est carrément les antipodes.
06:33Eh bien, cette relation-là, elle n'est pas réglée.
06:35Elle n'a pas trouvé son économie, justement, au sens large du thème.
06:38Véronique Reyssoult, il y a des risques de contagion, justement.
06:41Vous vous souvienez qu'en 2009, c'était parti de la Guyane pour arriver en Martinique ?
06:44Ça pourrait être l'inverse cette fois-ci ?
06:46Ça pourrait potentiellement être l'inverse, oui,
06:48si ce n'est qu'il y a quand même des spécificités à la Martinique.
06:51D'abord, il y a une expression qu'on lit énormément,
06:54qui est que les Martiniquais ont l'impression,
06:56enfin, souhaiteraient être des Français à part entière
06:58et ont l'impression d'être des Français à part,
07:00et par moment, pas tant français que ça.
07:03C'est un conflit qui a été annoncé sur les réseaux sociaux
07:06et qui est parti des réseaux sociaux, en particulier sur TikTok.
07:10Ça fait depuis début septembre que le R,
07:13qui est l'initiateur de ce mouvement,
07:16communiquait et prévenait et expliquait les problèmes.
07:20C'est monté de plus en plus.
07:22Les réseaux sociaux est le lieu où ils s'expriment,
07:24où ils donnent leur colère.
07:26Dans les raisons de la colère, il y a bien sûr ce qu'on vient d'évoquer,
07:29la vie chère, et la vie chère, ça n'est pas rien.
07:3240 % de plus quand vous devez acheter une plaquette de beurre,
07:357 euros, imaginez bien que vous êtes en colère.
07:38En plus, vous n'avez pas de travail et que vous êtes en grande précarité.
07:42Beaucoup des produits en question sont des produits qui viennent de métropole.
07:46Cet après-midi, ça va être la cinquième table ronde.
07:49Les uns et les autres le commentent.
07:50C'est un sujet où, en fait,
07:53c'est en temps réel presque que les uns et les autres s'informent, commentent.
07:58Et puis, il y a un fonds qui est très spécifique à la Martigny,
08:00qui est un problème avec les béquets
08:03et le sentiment des uns et des autres qu'il y a une classe qui profite et une classe qui souffre.
08:09Ça n'est pas tous les prix qui sont chers.
08:11En cela, c'est assez différent de la Guyane et de la Nouvelle-Calédonie,
08:14parce que les produits, par exemple, de l'électricité ou de l'essence,
08:18sont presque moins chers qu'en métropole.
08:20Les vêtements aussi, ça va.
08:23C'est un sujet sur les produits de première nécessité alimentaire.
08:26Et donc, ce sont les produits qui viennent de métropole,
08:28qui sont achetés très cher,
08:30qui sont avec un système de taxes qui doit être revu.
08:34Enfin, c'est extrêmement détaillé quand on s'intéresse au sujet
08:38et qu'on regarde ce qui se passe.
08:39Ça fait longtemps.
08:40Et le fait qu'on ne parle que maintenant en métropole du sujet
08:44ajoute à la colère des Martiniquais,
08:45parce que ça fait quand même des semaines qu'il y a des manifestations, des émeutes.
08:51Et ce qu'on pouvait lire ce soir, c'est donc en fait,
08:53pour qu'on s'intéresse à nous, pour que les choses bougent,
08:55il faut piller, il faut brûler,
08:57il faut qu'on en arrive à la situation dans laquelle on est.
09:00Donc, il y a quelque chose d'intéressant en termes de relations
09:04que nous avons avec ces territoires.
09:06Situation d'insurrection, disait le président du conseil exécutif de Martinique.
09:10Vous vouliez réagir, Marie-Estelle Pêche ?
09:12Oui, je voulais dire que dans ce mouvement contre la vie chère,
09:17ce contre quoi protestent les Martiniquais,
09:21c'est également le fait que vous avez beaucoup de monopoles en fait, en Martinique.
09:27Quand on parle des béquets, c'est parce qu'on a deux, trois entreprises
09:30qui gèrent en fait l'ensemble des produits alimentaires.
09:32C'est aussi pour ça que les produits sont chers, évidemment.
09:34Et ce qu'on peut rappeler quand même,
09:37c'est que la conjoncture est particulièrement morose aujourd'hui en Martinique,
09:40en dehors de ce problème qui est systémique en fait des prix,
09:46notamment effectivement des produits à main alimentaire.
09:48On a aussi l'automobile, l'avion,
09:50enfin tout un tas de produits qui sont plus chers qu'en métropole.
09:56C'est que là, vous avez une inflation qui est importante,
09:58évidemment comme en métropole, mais encore plus importante là-bas qu'ici.
10:03Vous avez une augmentation du taux de chômage aussi,
10:05de plus 0,6% en un an,
10:09alors qu'en métropole, on n'a pas encore ce problème-là.
10:13Et puis surtout un sur-endettement qui explose,
10:16plus 16% de sur-endettement en septembre 2024 par rapport à septembre 2023.
10:23Donc il y a un cocktail qui est absolument explosif
10:26et qui fait effectivement penser tout à fait à ce qui s'était passé en 2009.
10:31On se souvient qu'il y avait eu beaucoup de manifestations.
10:33C'est très récurrent finalement, cette violence,
10:35cette récurrence des violences pour protester contre la vie chère.
10:39Et malheureusement, les solutions n'avaient pas été à la hauteur déjà en 2009.
10:42Vous aviez un ministre socialiste à l'époque qui avait réussi à négocier
10:46un panier de prix bas pour les produits de première nécessité,
10:50mais en fait, ce n'avait pas été suffisant.
10:53Mais en fait, ça n'avait pas donné réellement satisfaction.
10:55Alors là, il revient à la charge auprès de Michel Barnier
10:58pour dire qu'il faut aller plus loin, etc.
11:00Il y avait eu à l'époque, Patricia Lémonière, un observatoire des prix,
11:02une réforme agraire, quelques mesures qui avaient été annoncées ici et là.
11:06Et puis finalement, tout est oublié.
11:08On a l'impression qu'aujourd'hui, 15 ans après...
11:09Tout est oublié.
11:10Mais en fait, dans les recenses, qu'est-ce que demandent les habitants ?
11:14Enfin, j'ai envie de dire le fameux rassemblement pour la protection
11:18et les ressources carabines.
11:19Qu'est-ce qu'ils demandent ?
11:20Ils demandent, en fait, aussi bien avec les responsables,
11:23j'ai envie de dire, administratifs,
11:25ils demandent que les habitants prennent un peu en charge leur destin.
11:28Mais c'est comme dans nos communes, ils disent,
11:30on est plus capables de gérer.
11:32Vous nous demandez de Paris de faire de la gestion.
11:35Vous nous avez dépouillé, par exemple, de la taxe d'habitation.
11:37On y reviendra.
11:38Mais qu'est-ce que demandent, en fait, les gens en Martigny
11:41qui ne veulent pas forcément devenir indépendants ?
11:43Ils ne sont pas comme les canaques, etc.
11:45Ce qu'ils demandent avant tout,
11:46enfin ça, la question de l'indépendance, c'est une autre question.
11:48Mais ce qu'ils demandent avant tout,
11:49c'est de gérer par eux-mêmes leurs ressources.
11:52Parce que, ma foi, au lieu de faire venir des bouteilles d'eau de France,
11:55ce qui coûte une fortune,
11:56ils peuvent très bien les faire venir d'à côté.
11:58Ils peuvent très bien s'approvisionner dans l'île voisine ou à Cuba
12:02où les produits sont beaucoup moins chers.
12:03Et s'il vous plaît, il y a une relation avec la métropole
12:07qui est forcément malsaine
12:09et qu'ils aimeraient pouvoir résoudre à leur façon.
12:11Et ça fait un dossier de taille de plus pour le nouveau ministre de l'Outre-mer,
12:17François-Noël Buffet, qui vient d'arriver
12:18et qui a déjà pas mal de dossiers sur la table, Henri Bernay.
12:21– Oui, ministre de l'Outre-mer,
12:22je sais, Bernay lui-même,
12:23parce que dans la réalité, ce qu'il faudrait décidément,
12:26c'est que ces dossiers-là,
12:28qui par tradition étaient plutôt traités à Matignon,
12:30mais qui ne l'ont pas été,
12:32notamment, c'est aussi une des raisons de la flambée
12:34qui a surpris beaucoup de monde au pouvoir en Nouvelle-Calédonie,
12:39c'est que justement, ce dossier avait été un peu laissé en déshérence.
12:42Alors en plus, il y a ajouté évidemment la crise politique inédite
12:45que nous avons connue.
12:47Mais enfin, la Calédonie, ça avait explosé juste avant,
12:49parce que justement, il y a un manque de suivi
12:51et de traitement adéquat sur ces sujets
12:54qu'il était à Matignon depuis quand même,
12:57en gros, les accords Matignon, justement,
12:59sur la Calédonie à la fin des années 80.
13:01Donc c'est à ce niveau-là qu'il faudrait les retraiter.
13:04Mais c'est vrai, ce que disait Patricia Lémonnière
13:07sur le fait de laisser bien des choses
13:10traitées directement par les insulaires,
13:13c'est quand même quelque chose qui est très important.
13:14Et là, il y a vraiment une singularité française
13:16dans la manière dont les îles,
13:17parce que c'est vrai également pour la Corse,
13:20ont à la fois des statuts et des manières de se gouverner
13:24qui n'ont rien à voir avec, par exemple,
13:25ce que fait l'Italie par rapport à ses îles,
13:27ce que fait l'Espagne par rapport à ses îles.
13:29Donc vraiment des situations comparables
13:31avec justement beaucoup d'autonomie.
13:32Et en ce qui concerne celle des Caraïbes
13:35et la Nouvelle-Calédonie, on pourrait penser quand même
13:37qu'il y a des bassins régionaux qui sont extrêmement importants
13:40et qui, par définition, sont très loin de la France.
13:42Le bassin de la Calédonie, c'est l'Australie,
13:43c'est le Nouvelle-Zélande.
13:45Et là, il y a certainement de quoi faire.
13:47Sans parler des convoitises des Chinois.
13:48Le bassin de la Martinique et de la Guadeloupe,
13:52ce sont les Caraïbes,
13:53où il y a à la fois des grandes misères et des grands problèmes,
13:55mais enfin aussi des potentiels très importants.
13:57– Et vous évoquiez Henri Vernet Matignon.
13:59On va parler du chef du gouvernement Michel Barillé
14:02dans un instant.
14:03On évoquera le budget, bien sûr, en préparation.
14:0520h17, Claire Checaglini pour Le Fil Info.
14:08– Regain de tensions entre Paris et Israël pour Emmanuel Macron.
14:13Il est inacceptable que des casques bleus
14:15soient visés délibérément par des soldats israéliens.
14:18Nous ne tolérerons pas que cela se reproduise,
14:20a encore mis en garde le chef de l'État,
14:22l'occasion de réclamer à nouveau l'arrêt des livraisons d'armes
14:25à l'État hébreu pour le président de la République.
14:27Ce matin, deux militaires de la Finule au Liban ont été blessés.
14:31Les assurés sociaux devront mettre la main à la poche.
14:34Les complémentaires santé augmenteront leurs cotisations l'an prochain,
14:38annonce de la Fédération de la Mutualité Française.
14:40Ces mutuelles devront en effet rembourser
14:42un reste à charge plus important.
14:44Encore 5000 foyers privés d'électricité
14:47après le passage de la dépression Kirk,
14:49essentiellement dans les Pyrénées-Atlantiques.
14:51L'Eure-et-Loire et la Seine-et-Marne restent en vigilance rouge pour cru.
14:55Le silence peut tuer.
14:56Pour ne pas avoir signalé la maltraitance de la petite Lisa,
14:59trois de ses proches ont été mis en examen,
15:01information du parc à des vreux.
15:03Cet après-midi, l'enfant martyr âgé de 3 ans
15:05avait été battu à mort en septembre de l'année dernière.
15:08Sa mère et son beau-père avaient reconnu les faits.
15:11France Info.
15:1320h, 21h, les informés.
15:17Victor Matei.
15:19Nos informés ce soir, Patricia Allémonière, Marie-Estelle Pech,
15:24Véronique Reyssoult et Henri Vernet.
15:26Beaucoup de questions au lendemain de la présentation
15:28de la première version du projet de budget 2025.
15:31Le Premier ministre Michel Barnier avait préparé les esprits,
15:34mettant en avant la découverte à son arrivée à Matignon
15:38d'une situation budgétaire, je cite,
15:40dramatique et promettant ces derniers jours
15:42une augmentation d'impôts pour de grandes entreprises,
15:45où les foyers les plus riches.
15:46Mais surprise, hier soir, l'effort financier
15:48va en fait concerner beaucoup plus de monde qu'annoncé.
15:51On y reviendra dans le détail d'où cette bataille sémantique.
15:54La gauche parlant de budget d'austérité.
15:55Ce n'est pas vrai, répond le nouveau ministre de l'Economie,
15:58Antoine Armand, ce matin devant les députés,
16:00ainsi que le président de la Cour des comptes,
16:02Pierre Moscovici, invité politique de France Info.
16:06Vous savez ce que c'est un budget d'austérité ?
16:07C'est un budget dans lequel on coupe les salaires
16:10des fonctionnaires de 25%.
16:11Vous allez supprimer des postes, notamment dans l'éducation nationale.
16:14Ce n'est pas comparable.
16:15Ce n'est pas comparable de baisser les salaires
16:17de l'ensemble des fonctionnaires,
16:18comme ça a été fait dans certains pays,
16:19et de dire, oui, nous n'allons pas embaucher
16:21plus de fonctionnaires alors qu'on essaye de faire des économies.
16:24Mais c'est un budget de redressement.
16:25Pourquoi ? Parce que nous allons stabiliser,
16:28baisser la dépense de 40 milliards d'euros.
16:31Pourquoi ? Pour se redonner de l'air.
16:33Je dis simplement qu'on ne peut pas considérer
16:36que dès lors qu'on touche les entreprises,
16:38on atteint automatiquement la croissance.
16:40En revanche, il y a sans doute des mesures
16:42qui peuvent atteindre la consommation
16:44et qui peuvent atteindre certains aspects de l'entreprise
16:47qui doivent être examinés.
16:49Il faut vraiment aller dans le détail de ce budget.
16:52On ne peut pas le juger de manière globale,
16:55dire que ce n'est pas un budget d'austérité.
16:57Non, parce que quand on regarde 56,3% de dépenses publiques,
16:59on n'est pas dans l'austérité.
17:00Mais c'est un budget rigoureux.
17:02Budget rigoureux, budget de rigueur,
17:04dit Pierre Moscovici, avant lui le ministre de l'Économie.
17:08Antoine Armand, budget de rigueur, de redressement,
17:10d'austérité ou même de super austérité,
17:12pour reprendre les mots de l'insoumis Éric Coquerel,
17:14président de la Commission des Finances.
17:17Les mots ont un sens.
17:18On comprend surtout Marie-Estelle Pêche
17:19que chaque camp les utilise soit pour dénoncer,
17:21soit finalement pour faire passer ses mesures.
17:23Oui, on voit qu'on est dans une espèce de surenchère
17:25pour qualifier ce budget terrible, catastrophique, etc.
17:29Côté NUPES,
17:31alors qu'il est vrai qu'en réalité...
17:32Nouveau front populaire désormais.
17:33Oui, pardon, nouveau front populaire, il faut s'adapter.
17:37Alors que finalement, une partie des mesures de Michel Barnier,
17:42ce sont des hausses d'impôts importantes.
17:44Et 70% à peu près d'après certains instituts spécialisés
17:51justement sur la dépense publique.
17:55Et finalement, ces hausses d'impôts massives importantes,
18:00c'est exactement celles que réclamait le nouveau front populaire.
18:03Alors pas exactement sur les mêmes catégories de personnes,
18:06mais dans le fond, c'est l'impôt qui revient
18:08et qui revient par le biais de la droite,
18:11ce qui est tout de même assez paradoxal,
18:13même si on peut considérer que c'est une droite
18:15plus étatiste que libérale qui est actuellement au gouvernement.
18:22Ce qu'on peut considérer, c'est qu'on est plus dans l'austérité
18:26que dans la rigueur, puisque dans l'austérité,
18:28puisque finalement, ce qui est en train de mettre en place
18:33Michel Barnier avec l'Union Européenne,
18:35ça va se passer en sept ans.
18:37Il va falloir baisser graduellement pendant sept ans
18:39le budget de l'État en augmentant les impôts.
18:43– Est-ce qu'il n'y a pas l'idée aussi quelque part,
18:45je me tourne vers vous Véronique Reiss-Soult,
18:46pour le gouvernement notamment,
18:48qu'utiliser une expression comme autorité
18:51renvoie à des situations qui seraient gravissimes,
18:53encore plus que celles annoncées,
18:54qui renvoient à, je ne sais pas, la situation de la Grèce
18:56il y a quelques années par exemple ?
18:58– Alors oui, c'est surtout, ça permet au moins
19:01de donner un sentiment d'urgence, d'importance.
19:04Quand on regarde dans les études d'opinion,
19:06les Français sont plus que conscients,
19:08ils ont compris que la situation était grave.
19:11Ils ont un petit doute sur les chiffres eux-mêmes,
19:13trouvant que ce n'est pas toujours très clair
19:15les chiffres qu'on annonce et qu'il y a des contradictions.
19:18Mais oui, quand on dit autorité et qu'on donne cette notion d'urgence…
19:21– Austérité.
19:22– Austérité, pardon.
19:23– Un autre sujet est l'autorité.
19:25– Austérité, bon.
19:26– Pour en reparler.
19:27La réalité, c'est que c'est un sujet de consentement.
19:30Et le consentement, vous l'obtenez d'abord
19:32si vous avez une base de confiance.
19:34On n'a pas vraiment de base de confiance.
19:36Et la deuxième, si vous avez de la lisibilité et de la traçabilité.
19:39Et on ne peut pas dire qu'on ait vraiment lisibilité et traçabilité.
19:43Et d'ailleurs, quand on regarde le sondage que Le Figaro a sorti ce soir,
19:46on voit bien que les Français n'ont pas forcément tout à fait compris
19:51et donc ne sont pas forcément parfaitement en adéquation.
19:54Même si, quand je regardais comment il s'exprimait,
19:56après je vous laisse, ils sont plutôt d'accord pour dire
19:59qu'eux-mêmes doivent faire des efforts.
20:01Et il y a quinze jours, on en avait parlé chez vous,
20:03il y avait un sondage qui était sorti où les Français à 71% disaient
20:06on est bien conscients qu'à un moment donné, nous aussi,
20:08il va falloir qu'on passe à la caisse d'une façon ou d'une autre.
20:12C'est simplement cette notion de consentement qui est compliquée.
20:15– Patricia Lébonière, vous qui avez tout compris sur le sujet.
20:18– Alors là, non, parce que justement, ce que j'ai compris,
20:20c'est qu'en fait, ce budget allait être présenté au Parlement.
20:24Et donc, en théorie, ce que j'ai compris, c'est que tout est discutable.
20:29– Tout à fait.
20:30– Et qu'à la marge, certaines choses peuvent être peut-être revues.
20:34Par exemple, je pense, ce qui ferait sûrement plaisir à certaines personnes,
20:38c'est sur les retraites, les tout petits retraités,
20:41qu'on dit qu'ils vont s'augmenter.
20:42– Le texte est perfectible, dit Jean Darnier.
20:43– C'est perfectible, les fameuses 16 euros par mois.
20:45Alors effectivement, pour un député, 16 euros par mois,
20:49ça ne représente peut-être pas grand-chose,
20:51mais pour un petit retraité, 16 euros par mois,
20:53multiplié par 6, ça représente quelque chose.
20:56Donc, il y a des choses qui sont négociables.
20:58Évidemment, si Michel Barnier n'arrive pas à avoir ce dialogue,
21:02parce que c'est en fait ça, il renvoie,
21:04il a la même technique que le Président, finalement, en quelque sorte.
21:07Il renvoie aux parlementaires en leur disant,
21:09bon, maintenant les grands, soyez un peu matures,
21:12arrêtez d'aboyer dans tous les sens et de tout rejeter,
21:14parce que globalement, ce budget est rejeté en totalité par tout le monde.
21:18On peut le dire qu'il n'y en a pas un qui est content, pratiquement.
21:21Donc, eh bien là, il leur dit, allez-y.
21:24Il est question de la France, il est question de son avenir,
21:27discutons, moi je suis prêt.
21:29Bon, alors il faut voir jusqu'où il est prêt,
21:31mais les discussions vont être intéressantes.
21:33On va voir si à l'Assemblée nationale, on aboie dans la mauvaise foi,
21:37ou si on veut avancer et essayer de négocier à la marge.
21:40Comment vous l'analysez, vous, cette stratégie du gouvernement Henri Vernet ?
21:43On l'a dit, le Premier ministre répète à long vie que le texte est perfectible.
21:48Cette préparation du budget, il le répète aussi, a été faite en seulement deux semaines.
21:52Un record, c'est quoi ? C'est une façon de dire, avançons ensemble, faisons-le,
21:55ce qui aurait de vertu, finalement, de faire assumer ce budget aussi aux autres parties,
22:00et puis d'améliorer certains points en disant, bon, ben voilà, vous m'avez traité de gros méchant,
22:03mais finalement, on est un peu plus sympa que ce qu'on avait annoncé.
22:06Oui, c'est pour montrer qu'il y a un vrai changement de méthode,
22:08un défaut de cohabitation, un défaut de changement vraiment, d'alternance.
22:11Ce qu'auraient voulu, finalement, les Français quand on voit leur vote de 30 juin,
22:1630 juin et 7 juillet, c'était quand même un vote pour une certaine tendance.
22:19Ils l'ont pas, ils auront au moins un changement de méthode.
22:21Mais pardon, votre question initiale, c'était l'austérité, rigueur,
22:25et c'est vrai que chacun a son mot.
22:27Mais moi, je voudrais dire, je trouve quand même presque une imposture,
22:30enfin une imposture, on n'exagère en rien, parce que je veux pas,
22:32on n'est pas là pour donner des points aux uns et aux autres.
22:34Mais quand même, parler d'austérité, l'austérité, c'est la Grèce.
22:38En Europe, le pays qui a connu l'austérité, c'est la Grèce.
22:40Ça voulait dire quoi ? Ça voulait dire là, pour le coup, en effet,
22:42des diminutions de traitement des fonctionnaires.
22:44Le Portugal aussi.
22:45Le Portugal aussi.
22:46C'était des pays qui étaient sous potions amères du FMI, de la Banque mondiale
22:50et accessoirement, d'ailleurs, de l'Union européenne.
22:52En tout cas, avec une surveillance extrêmement dure de l'Union européenne,
22:54ce qui n'est vraiment pas le cas de la France.
22:56Et il y avait des diminutions de retraite.
22:57Il s'agissait pas d'un gel de l'indexation, mais carrément de diminutions nominales.
23:02Pour parier, quoi, finalement, le terme de rigueur.
23:04Oui, rigueur, pain sec.
23:06Là, ça tape un peu tout le monde.
23:09C'est vrai que ça a été fait, comment dire ?
23:11Oui, à la va-vite, dans l'urgence.
23:12Ce qui est d'ailleurs incroyable, c'est que dans un pays pareil,
23:14on a une espèce de brouillard des chiffres et statistiques
23:18qui fait qu'il y a 50 milliards d'euros qui sont égarés
23:22entre les prévisions de ce budget à la fin de l'année dernière
23:25et le résultat qu'on constate aujourd'hui,
23:27puisqu'il y a plus d'un point différentiel de déficit.
23:29C'est énorme.
23:30Bien sûr que c'est énorme.
23:31C'est énorme.
23:32Et du coup, dans ce brouillard, c'est vrai que les choses ont été faites,
23:35en effet, en catastrophe, à la va-vite.
23:39Ce qui est d'ailleurs extraordinaire, enfin ironique,
23:42quand on constate que finalement,
23:44Macron ne voulait absolument pas nommer Lucie Castex
23:46parce qu'il avait trop peur qu'il mette à mal
23:48ses sept ans de politique économique,
23:50de l'offre plutôt favorable aux entreprises.
23:53Le dogme de la non-augmentation des impôts.
23:55Non-augmentation des impôts, tout pour l'entreprise,
23:58que d'ailleurs avait commencé François Hollande.
24:00Et là, la droite revient au pouvoir,
24:02et la droite qui est soi-disant libérale,
24:04vous vous rappelez, la droite en France,
24:05elle n'est pas du tout libérale,
24:06elle est colbertiste, elle est étatiste,
24:08elle est énarque en quelque sorte,
24:10c'est-à-dire avec un seul, avec un modèle
24:12qui est quand même bien établi,
24:13et qui est l'État contrôle tout,
24:14qu'on soit de gauche ou de droite en France.
24:16De toute façon, la principale arme, c'est l'arme fiscale.
24:18Et puis pour le reste,
24:19c'est vrai qu'il y a eu une petite parenthèse
24:21pendant quelques années où d'autres choses ont été tentées,
24:23mais je dis bien tentées.
24:24Mais bref, donc là, c'est vrai qu'on a...
24:28Oui, ce budget, il tape un petit peu dans toutes les directions.
24:32Donc, en effet, beaucoup sur le fiscal,
24:34et ça, c'est le paradoxe quand même énorme,
24:37mais également, enfin, les entreprises,
24:40les grandes entreprises également,
24:41enfin, voilà, plus d'un milliard,
24:42ça, ça pose des questions,
24:44mais globalement, on le fait.
24:45Oui, il consomme beaucoup plus de monde que prévu,
24:47puisqu'on avait compris, effectivement,
24:49que le gouvernement allait taxer les plus riches,
24:51les foyers les plus élevés, c'est vrai.
24:52Non, c'est vrai, mais l'électricité...
24:53Tout le monde sera touché.
24:54Voilà, et finalement, découverte hier soir,
24:56lors de la première présentation de ce budget,
24:59alors il y avait effectivement ces taxes limitées
25:01dans le temps, a priori, pour les plus riches,
25:03mais il y aura aussi des secteurs du quotidien
25:05qui sont touchés, ça, on en parle certainement
25:07aujourd'hui beaucoup sur Internet, Véronique Reissoult,
25:09l'électricité, la voiture, l'école, on y reviendra.
25:12Les trois sujets qui étaient le plus discutés
25:14aujourd'hui par les Français, c'était la santé,
25:17c'était l'électricité, et même dans le sondage,
25:2065% des... Non, c'était pas 65, pardon,
25:23c'est 80% des Français disent que non,
25:25pas d'augmentation des taxes sur l'électricité.
25:27Ils étaient d'accord pour plein d'autres choses,
25:29généralement quand c'est les autres qui doivent payer,
25:31d'ailleurs, et puis le troisième sujet,
25:33c'est la voiture, et ce qui était intéressant,
25:35c'est qu'il y avait plein de gens qui se sentent
25:37pas concernés, donc ils disaient, pourquoi pas,
25:39mais ceux qui doivent obligatoirement utiliser
25:41leur voiture avaient un sentiment de mépris
25:43qui remontait dedans, en disant, mais en fait,
25:45on est obligés, donc arrêtez de nous punir,
25:47on fait ce qu'on peut, enfin voilà,
25:49c'était les trois points vraiment importants
25:51qui étaient rejetés.
25:53Et puis il se voulait surtout la baisse des remboursements,
25:55de la sécurité sociale, on va passer de 70 à 60%,
25:57à priori, ça va concerner tout le monde.
25:59C'est ça l'illusion, en fait,
26:01de dire toujours que c'est les hauts salaires
26:03qui vont être, non, évidemment,
26:05ces hausses d'impôts, ces coupes budgétaires,
26:07elles vont évidemment concerner également
26:09les classes populaires et les classes moyennes,
26:11et elles commencent à se rendre compte.
26:13C'était pas une surprise réellement,
26:15on s'en doutait un petit peu tout de même,
26:17et puis évidemment aussi,
26:19c'est que finalement
26:21tous les ménages vont devoir
26:23un petit peu se serrer la ceinture,
26:25et les gens sont en train d'atterrir
26:27et de se rendre compte que, bon, on a beaucoup parlé
26:29des hauts salaires, des emplois...
26:31Oui, parce que ça fait des mois qu'on parle de ce budget,
26:33c'était très abstrait comme ça, et là ça devient concret.
26:35Ils se rendent compte qu'on va
26:37avoir un petit peu moins d'argent
26:39à la fin du mois, quand même,
26:41dans le budget des ménages.
26:43Ça va être une réalité l'année prochaine, très certainement.
26:45Et on va continuer à parler de ce budget,
26:47un dernier mot, Patrice Télévoyer, rapidement.
26:49Ils s'en doutaient depuis un certain temps,
26:51et je pense que, je partage totalement ton avis,
26:53de l'idée d'austérité, comme en Espagne
26:55ou ailleurs, de rigueur, et bien on coupe
26:57le salaire des profs dans les autres pays.
26:59On coupe le salaire des profs, on les bloque pas seulement.
27:01On supprime quand même...
27:03On va en parler dans un instant, ce secteur de l'éducation,
27:05avec effectivement des postes d'enseignants.
27:07En moins 20h30,
27:09d'abord un nouveau point sur l'info.
27:17Et l'info, c'est avec Sophie Echenne.
27:19La cour d'assises de Seine-Saint-Denis
27:21condamne ce soir un homme à 28 ans
27:23de réclusion criminelle pour avoir tué
27:25sa femme, qui était alors sous protection
27:27de la justice. Elle avait été
27:29poignardée une quinzaine de fois en bas de chez elle
27:31à Épinay-sur-Seine, près de Paris, il y a 3 ans.
27:33Son assassin venait de sortir
27:35de prison où il purgeait une peine pour
27:37violence conjugale. La France ne
27:39tolèrera pas que l'armée israélienne
27:41vise à nouveau délibérément les casques bleus.
27:43L'avertissement d'Emmanuel Macron ce soir
27:45depuis Chypre, après que 4
27:47soldats de la Finul, la force des Nations Unies
27:49au Liban, ont été blessés
27:51en deux jours. Ce soir, le président américain
27:53Joe Biden appelle l'État hébreu à ne plus
27:55tirer sur les membres de la Finul.
27:57Joe Biden, qui affirme que les
27:59dégâts provoqués par l'ouragan Milton
28:01en Floride sont estimés à 50
28:03milliards de dollars. Cet État du sud-est
28:05des États-Unis, déjà sinistré
28:07suite au passage d'Hélène, autre
28:09ouragan, il y a deux semaines, Milton a fait
28:11au moins 16 morts, selon le dernier bilan.
28:13En France, la décrue se
28:15poursuit lentement en Or et Loire et en
28:17Némarne, maintenues pour l'instant en vigilance
28:19rouge. Des pics sont encore attendus
28:21localement. La commune de Crécy-la-Chapelle
28:23a été particulièrement touchée.
28:25Les pompiers mènent toujours des opérations de secours
28:27auprès des habitants. Près de 200 d'entre
28:29eux ont dû être évacués. Le Loire est
28:31cher et quant à lui, en vigilance orange.
28:33A Vendôme, l'hôpital et les pads de la
28:35ville ont été évacués par précaution.
28:37France Info.
28:3920h,
28:4121h, France Info.
28:43Les informés.
28:45Nos informés ce soir
28:47dans le studio de France Info.
28:49Patricia Elémonière, grand reporter.
28:51Marie-Estelle Pech, rédactrice en chef Société.
28:53Marianne Véronique Reyssoul, présidente
28:55de Backbone Consulting, maître de conférence
28:57en communication de crise à Sciences Po.
28:59Et Henri Werner, rédacteur en chef adjoint
29:01au Parisien. Aujourd'hui,
29:03en France, continuons d'évoquer
29:05ce projet de budget 2025
29:07présenté hier avec
29:09un coup de projecteur sur
29:11l'éducation nationale. On l'évoquait rapidement
29:13avant le journal. 4 000 postes
29:15supprimés dans ce projet de budget.
29:17Le gouvernement se défend et met en
29:19avant la centaine de milliers d'élèves en moins
29:21dans les prochaines années en raison des
29:23naissances qui baissent en France. Stratégie
29:25dénoncée sur France Info par Isabelle Lafargue,
29:27la secrétaire générale de la PEP,
29:29Fédération de parents d'élèves.
29:31On va enlever des postes
29:33de professeurs dans le premier degré
29:35et ça fait quelques années que la
29:37PEP dit que justement les moyens doivent être
29:39mis dans le premier degré parce que c'est là
29:41où se font les savoirs fondamentaux,
29:43c'est là aussi où on détecte
29:45les élèves qui vont avoir des
29:47difficultés ou qui vont être en
29:49handicap et donc du coup c'est
29:51là où il faut mettre le paquet, c'est-à-dire c'est là où
29:53il faut mettre des professeurs
29:55dans les élèves mais aussi des professeurs spécialisés
29:57pour les accompagner, pour travailler
29:59en petits groupes et donc du coup cette
30:01annonce on la comprend parce que démographiquement
30:03il y a moins d'élèves donc
30:05on enlève des postes mais
30:07c'est pas ça qui va nous arranger
30:09effectivement les premières années de vie
30:11des élèves dans notre système scolaire.
30:13Alors on l'a compris, il y a cette logique
30:15comptable du gouvernement au-delà de la
30:17réalité des chiffres et de leur bien-fonder
30:19ou non, c'est extrêmement symbolique Henri
30:21Vernet quand on sait que cette cause de l'école
30:23elle ne cesse d'être mise en avant, je me souviens de
30:25Gabriel Attal qui avait dit j'emmène la
30:27cause de l'école avec moi à Matignon quand il
30:29avait quitté le ministère d'éducation
30:31Michel Barnier a semblé être un peu sur la même ligne
30:33au moment de la passation de pouvoir à Matignon.
30:35Quand on a vu qui il a nommé à l'éducation
30:37c'est quand même que l'éducation n'était pas vraiment
30:39sa priorité. Effectivement mais cela reste très
30:41symbolique en tout cas. Oui c'est très symbolique
30:43enfin moi je suis frappé vraiment par
30:45justement par le contraste, par le déphasage
30:47entre Attal qui arrivait
30:49à ce ministère, donc avant d'être nommé Premier Ministre
30:51il y a à peine plus
30:53d'un an qui arrivait là et avec des grandes
30:55ambitions, des grandes déclarations, alors certes
30:57vraiment purement communication
30:59style, l'uniforme etc.
31:01Mais enfin quand même avec une volonté vraiment
31:03de redresser cette éducation
31:05qui était longtemps quelque chose qui marchait
31:07vraiment bien en France et puis qui est un peu, non pas en déshérence
31:09il ne faut rien exagérer mais enfin
31:11qui est contestée depuis un certain
31:13temps et qu'il faut vraiment rénover.
31:15Et donc le contraste entre vraiment cette ambition
31:17là d'il y a un an et demi et puis aujourd'hui
31:19parce que bien sûr qu'on peut justifier
31:21cela et je pense que vous le expliquerez
31:23bien mieux par l'évolution
31:25démographique mais quand même
31:27on pouvait penser aussi que justement
31:29on aurait pu bénéficier de cette baisse
31:31démographique par
31:33meilleure répartition des profs, j'allais dire
31:35non pas excédentaire, ce qu'il n'y en a jamais
31:37mais en tout cas profiter de cela pour avoir
31:39davantage d'encadrement. Enfin écoutez à chaque
31:41rentrée le grand sujet c'est
31:43les profs qui ne sont pas là, les remplaçants qui ne sont pas là
31:45les absences et voilà et
31:47aujourd'hui on apprend
31:49en l'occurrence on apprend une telle mesure
31:51donc c'est vraiment contre-intuitif. C'est pas la seule
31:53d'ailleurs parce que c'est vrai par exemple dans
31:55l'industrie qui est un peu moins touchée alors qu'on a parlé
31:57on a entendu réindustrialisation
31:59relocalisation et puis on voit
32:01que là aussi finalement comment dire
32:03on lâche un peu la rampe. Enfin il y a vraiment
32:05justice, enfin franchement
32:07justice c'est pareil, les lenteurs
32:09de la justice c'est proverbial
32:11et c'est un vrai problème auquel se heurtent quand même bien
32:13des gens même si beaucoup d'entre nous n'auront
32:15jamais vraiment affaire à ça
32:17dit quand même quelque chose de la société. Donc là aussi
32:19on voit une diminution alors certes bien moindre
32:21en valeur absolue
32:23mais de ce budget là. Donc il y a
32:25vraiment des choix comme ça qui
32:27à vouloir frapper un petit peu partout
32:29contenter ou mécontenter un peu
32:31tout le monde. Il y a quand même des effets
32:33qui sont surprenants.
32:35Marie-Estelle Pech, vous êtes je le précise la spécialiste
32:37des questions d'éducation au sein du
32:39magazine Mariade. Le budget si je ne me trompe pas
32:41global reste le même au sein de ce
32:43ministère de l'éducation. Il augmente
32:45très très légèrement. On peut dire
32:47que c'est une forme de statico parce que vous avez
32:49une forme de passe-passe c'est à dire que le gouvernement
32:51pour
32:53faire avaler la pilule
32:55nous dit qu'il n'y a une baisse que
32:57de 2000 fonctionnaires dans l'éducation nationale
32:59parce qu'ils vont supprimer 4000
33:01postes d'enseignants mais
33:03recruter 2000 postes d'AESH
33:05c'est à dire accompagnant
33:07d'enfants en situation de handicap
33:09supplémentaire cette année. Ce qui
33:11ne suffira pas d'ailleurs à faire face à la montée
33:13des élèves en situation de handicap
33:15dans l'éducation nationale. Vous voulez dire que même cette mesure là
33:17elle est insuffisante ? Elle est insuffisante
33:19tout le monde le dit, on le sait. D'ailleurs l'année dernière c'était
33:216000 postes en plus qui avaient été
33:23recrutés pour les élèves
33:25handicapés. Mais passons
33:27toujours est-il qu'effectivement
33:29on a une baisse de 4000 postes
33:31d'enseignants
33:33a priori pour le budget de 2025. Elle se justifie
33:35d'un point de vue démographique pour vous ?
33:37Elle peut se justifier
33:39en partie. Ou est-ce qu'il fallait l'éviter justement
33:41d'un point de vue symbolique de ne pas
33:43toucher à cette école aujourd'hui ?
33:45Jusqu'à présent, ça fait 10 ans
33:47qu'on a une démographie en berne
33:49les enfants
33:51qui sont nés à partir des années 2012-2013
33:53on a vraiment une chute démographique
33:55assez importante. Vous avez effectivement
33:57eu pendant plusieurs années dans les grandes villes
33:59notamment des classes qui fermaient
34:01des classes à 15 élèves, à 17 élèves
34:03à Paris par exemple. Donc c'est une réalité
34:05il y a vraiment une baisse démographique
34:07Le fait est que le gouvernement
34:09avait décidé de mettre en place
34:11depuis 2017 une priorité sur le primaire
34:13notamment en dédoublant les classes
34:15de grandes sections, CP, CE1. Est-ce que ça a été
34:17remis en cause ça ? Non c'est pas remis en cause
34:19et il a profité
34:21depuis qu'il arrive au pouvoir de cette baisse
34:23démographique pour
34:25diminuer les élèves par classe
34:27dans ces trois petites classes à 12-13
34:29élèves. Donc le choc
34:31démographique, la baisse démographique
34:33a été avalée. En même temps
34:35on dit que la moyenne des élèves par classe c'est une vingtaine
34:37à peu près, donc ça veut dire qu'il y a des classes qui sont beaucoup plus chargées
34:39Notamment, vous avez les classes
34:41de grandes sections CP, CE1
34:43qui sont à 12 mais vous avez aussi des classes à 28, 29
34:4530 en CM1, CM2, ce que
34:47n'ont pas manqué de rappeler les syndicats
34:49d'enseignants. Et puis, il faut quand même
34:51rappeler une chose, c'est-à-dire que supprimer tout ça
34:53l'année dernière, on avait quoi ? 600
34:55postes d'enseignants qui ont été supprimés
34:57on a eu 1600 classes qui ont été
34:59fermées du coup. 1600 classes
35:01fermées à priori sur
35:03le nombre d'élèves que ça concerne
35:05on peut se dire que c'est pas grand-chose. C'est pas forcément
35:07énorme dans une grande ville. Par contre
35:09dans le milieu rural, dans le monde rural
35:11quand vous fermez une classe, vous fermez une école
35:13et vous laissez un village à l'abandon. C'est ça
35:15qui va se jouer en janvier quand on va répartir
35:17ces suppressions de postes
35:19vous allez avoir tous les élus locaux dans le milieu
35:21rural qui vont commencer à grogner
35:23et vous allez avoir des pressions, les
35:25parents d'élèves, des grèves, des piqués
35:27devant les rectorats, etc.
35:29C'est ça qu'anticipe en fait le gouvernement
35:31et c'est pour ça que
35:33pour le moment il avait plutôt épargné l'école primaire
35:35alors cela dit, il faut quand même
35:37se remémorer de ce que faisait Nicolas Sarkozy
35:39dans les années 2010, 2011
35:412009, 2010
35:43on était allés jusqu'à
35:4515 000 suppressions de postes d'enseignants
35:47entre 10 et 15 000
35:49suppressions de postes d'enseignants
35:51là on en est loin.
35:53Et ça s'était soldé
35:55d'ailleurs par des
35:57énormément de manifestations d'enseignants
35:59évidemment des professeurs absents
36:01une forte désorganisation
36:03au sein de l'éducation nationale
36:05on n'en est pas tout à fait là aujourd'hui
36:07et c'est ce que rappellent évidemment certaines personnes
36:09au sein du gouvernement qui disent
36:11avec la baisse démographique à laquelle
36:13on vient d'assister, on aurait pu faire
36:15beaucoup plus, on aurait pu aller beaucoup plus loin
36:17ce qui n'est pas tout à fait faux
36:19sur un plan strictement comptable
36:21mais qui est totalement faux sur un plan politique
36:23Patricia Elimonier, il aurait fallu
36:25épargner l'école d'une certaine manière
36:27Oui, je pense en tout cas qu'il faudrait
36:29remettre à plat effectivement l'école
36:31puisqu'il y a ces problèmes de classe dont tout le monde se plaint
36:33il y a ces problèmes
36:35d'enseignement qui sont parfois inadaptés
36:37qu'il faut refaire et il y a ce
36:39service militaire qui se met là dessus
36:41il y a des tas de choses qui se sont
36:43ajoutées à ce système
36:45mais moi ce que je vois surtout c'est que
36:47il y a chaque année pas assez de profs
36:49qui se présentent au concours
36:51c'est ça le problème
36:53c'est l'attractivité
36:55de l'école qu'il faut faire renaître
36:57et pour faire renaître cette attractivité
36:59outre le fait qu'il faut donner des salaires
37:01mais il faut aussi surtout arrêter de changer de ministre toutes les 5 minutes
37:03il faut donner des programmes cohérents
37:05donc là
37:07l'école ce n'est pas que la diminution
37:09des fonctionnaires c'est la cohérence des programmes
37:11c'est la longueur des programmes
37:13c'est le maintien des ministres avec des vraies idées
37:15et puis aussi bien sûr c'est le salaire
37:17mais je pense que quand on parle à des profs
37:19quand on parle à des instits
37:21ce dont ils vous parlent en premier
37:23ce n'est pas le salaire
37:25Marie-Estelle Peche qui fait oui de la tête
37:27Véronique Raixol sur le sujet
37:29D'abord c'est une profession, on en parlait tout à l'heure
37:31mais qui est très présente sur les réseaux sociaux
37:33qui s'exprime beaucoup, qui a des espaces
37:35dédiés mais qui s'exprime
37:37globalement et qui est assez actif
37:39depuis ce matin ils défendent leur point de vue
37:41donc c'est très visible
37:43mais il y a aussi les parents d'élèves
37:45qui s'expriment et la réalité des parents d'élèves
37:47c'est plus un sujet
37:49on voyait pas mal de messages aujourd'hui
37:51autour de l'école, ça n'est pas qu'un chiffre
37:53et ça n'est pas que des nombres de profs
37:55c'est aussi un projet global
37:57la question du nombre elle est plutôt
37:59pour les parents d'élèves autour du nombre d'élèves dans les classes
38:01en disant en fait
38:03on a beaucoup de classes, on a des programmes qui sont
38:05très concentrés
38:07avec des journées très denses pour les élèves
38:09et donc le sujet bien souvent
38:11revient à, au delà du budget
38:13c'est un sujet de vision globale
38:15donc les parents d'élèves sont assez d'accord
38:17avec vous
38:19Oui, simplement pour revenir
38:21je suis tout à fait d'accord avec le fait que depuis
38:23la réélection d'Emmanuel Macron, on ne cesse de changer
38:25de ministre et même un petit peu avant
38:27on passe de Gabriel Attal à l'éphémère
38:29Oudéa Castera et puis alors
38:31en plus des idées politiques qui paraissent
38:33assez différentes les uns des autres, on se souvient que
38:35Blanquer était quelqu'un de très laïque
38:37on passe à Papendiaïe
38:39qui avait un discours
38:41beaucoup plus complexe
38:43et voire
38:45certains de ses adversaires
38:47disaient qu'il était communautariste, ce qui n'était pas vrai
38:49en réalité, mais en tout cas le discours sur la laïcité
38:51On ne connaît pas exactement le discours de la nouvelle ministre
38:53Anne Genet
38:55qui vient habituellement
38:57au ministère de l'éducation nationale
38:59on ne nomme pas forcément un spécialiste
39:01de l'éducation, mais tout de même
39:03quelqu'un qui a eu des responsabilités politiques
39:05auparavant, ou qui a une stature politique importante
39:07Elle, elle était députée des Français
39:09de l'étranger, elle était spécialisée dans la fiscalité
39:11des Français
39:13de l'étranger, c'est un peu
39:15léger, alors certes
39:17elle travaillait aussi sur les questions de défense
39:19mais en fait c'est très éloigné
39:21de tout ce qui touche éducation nationale
39:23on va voir comment elle se débrouille
39:25Tout le monde était surpris d'ailleurs, j'imagine vous en première, de l'avoir
39:27arrivé, elle, à ce poste là
39:29je l'ai dit, ce n'est pas le seul poste
39:31de ce gouvernement qui a offert des surprises
39:33parce que finalement
39:35sans vouloir être très méchante
39:37on a quand même assisté
39:39à l'arrivée de deuxième ou troisième couteau
39:41parce que tout simplement, les poids lourds
39:43aussi des différents partis n'ont pas voulu
39:45ça ne se battait pas au partillon
39:47pour entrer dans le gouvernement, ça ne se bousculait pas
39:49ça ne se bousculait pas au partillon, c'est aussi faute
39:51d'autres choix, souvent qu'on est allé chercher
39:53ce type de personnes, et puis Anne Genet
39:55c'est une proche d'Attal, donc Attal
39:57Gabriel Attal l'a poussé, considérant qu'elle allait
39:59sans doute prolonger
40:01son projet sur l'école
40:03sur lequel il continue à
40:05comment dire, il conserve un regard
40:07particulièrement attentif sur l'école, même si
40:09c'est assez amusant, mais
40:11le leg d'Attal en matière d'éducation
40:13on en a beaucoup parlé, il a utilisé
40:15d'ailleurs ce ministère pour devenir premier ministre
40:17fut un temps, en réalité, de ce qu'il a fait
40:19pour l'éducation nationale, il ne reste pas
40:21grand chose puisque ces fameuses, toutes les mesures
40:23dont il avait parlé sur le brevet
40:25et sur tout un tas de choses finalement, ne sont pas budgétées
40:27dans le budget 2025, les groupes de
40:29niveau dont on a beaucoup parlé, qui devaient s'étendre
40:31au quatrième et troisième, ne sont pas budgétées
40:33dans le budget 2025, tout ça c'est
40:35un peu du fauteuil, le choc des savoirs
40:37il n'en restera pas grand chose
40:39Je pense qu'on aurait pu trouver un recteur
40:41Un dernier mot peut-être Henri Vernet du budget
40:43c'était le sujet principal, hasard du calendrier
40:45la note de la France
40:47une nouvelle note sera attribuée
40:49ce soir par l'agence de notation Fitch
40:51vous savez c'est l'une des trois grandes agences
40:53qui prononce deux fois par an sur le sujet
40:55elle pourrait maintenir ou abaisser cette note
40:57pour notre pays, si cette dernière option
40:59était choisie, qui marquerait
41:01un manque de confiance, pour résumer
41:03en certains secteurs de notre économie
41:05est-ce que ça appuierait d'une certaine manière le discours du gouvernement
41:07en disant, on vous l'avait dit, l'économie
41:09va mal, ou est-ce que ça les pénaliserait
41:11et les mettrait dans une situation encore plus difficile
41:13C'est pas pour faire
41:15le normand, mais je pense à des deux
41:17mais c'est vrai quand même
41:19que le budget est fait pour ça
41:21donc on resterait une certaine confiance
41:23c'est vrai qu'il est rigoureux, on l'a dit
41:25il n'est pas du tout dans l'austérité, mais il est dans la rigueur
41:27donc a priori on pourrait quand même penser
41:29que normalement ça devrait
41:31plutôt rassurer les agences, mais aussi l'Europe
41:33bien sûr il y a les agences
41:35et ça compte en effet pour le taux
41:37auquel on emprunte
41:39néanmoins ce qui est important aussi
41:41c'est l'Europe, c'est l'Union Européenne
41:43qui a engagé une procédure, la France
41:45elle est sous surveillance, donc là il faut
41:47rentrer un petit peu dans les clous
41:49peut-être pas en 26 ni en 27, peut-être en 29
41:51et mieux vaut parler un langage de vérité
41:53mais attention de toute façon, et vous l'avez dit vous-même
41:55au début de ce débat
41:57là c'est le budget tel qu'il est présenté
41:59maintenant avec tout le travail
42:01du Parlement, et si vraiment
42:03Michel Barnier veut montrer qu'il a changé de méthode
42:05il faudra que les amendements
42:07pas mal d'amendements, et un peu
42:09dans chaque famille politique
42:11au moins un minimum soient acceptés
42:13et sûrement certains sont intéressants, notamment
42:15les retraites, l'histoire du gel des retraites
42:17ça va être un brûlot pendant tout ce débat
42:19budgétaire, et là on peut penser d'ailleurs
42:21qu'il pourrait y avoir sans doute une évolution
42:23au profit des petites retraites
42:25mais à la fin, de toute façon, tout ça se finira
42:27on peut prendre le pari ce soir, mais je pense que
42:29beaucoup d'autres l'ont fait sur pas mal de plateaux
42:31qu'à la fin ça se résoudra, ou pas d'ailleurs
42:33mais avec un 49-3. Voilà, finalement
42:35un passage en force sans vote
42:37Oui, Patrick Lémonier a donné un dernier mot
42:39Rapidement, il faut savoir quand même que
42:41cette
42:43position des agences est très importante
42:45notre dette étant détenue que par
42:47l'international, que par l'étranger
42:49alors qu'à l'inverse de bon nombre de pays, la dette
42:51est détenue par les propres
42:53les nationales en quelque sorte
42:55Le message en général c'est de dire que cette note
42:57c'est pas si important, on y accorde beaucoup d'importance
42:59les médias, les commentateurs, mais c'est pas non plus
43:01Cette note est importante
43:03parce que notre dette est détenue
43:05beaucoup à l'étranger
43:07et aussi il faut quand même se souvenir
43:09de l'exemple de Distrust, le jour où elle a commencé
43:11à déraper, et bien
43:13C'est la première ministre britannique
43:15Oui, mais éphémère
43:17parce qu'elle n'a pas tenu son budget
43:19Allez, dans un instant, on va s'intéresser
43:21au nouveau prix Nobel de la paix
43:23ce sera après le Filinfo, 20h46
43:25Claire Checaghlini
43:27Trois morts en Martinique
43:29depuis le début des violences liées à un mouvement
43:31de la vie contre la vie chère
43:33un bilan donné par le parquet de Fort-de-France cet après-midi
43:35Les coupes et les recettes
43:37supplémentaires du budget 2025
43:39vont-elles suffire à préserver la note
43:41de la France, répond ce soir de l'agence américaine
43:43Fitch, une décision scrutée
43:45par les investisseurs, puisqu'elle influe
43:47sur les conditions d'emprunt de Paris
43:49Parmi les pistes de recettes, en plus
43:51une nouvelle taxe sur les billets d'avion
43:53le président de la Fédération nationale
43:55de l'aviation prévient, les billets
43:57seront donc plus chers. Nouvel appel
43:59d'Emmanuel Macron ce soir à stopper
44:01les livraisons d'armes utilisées à Gaza
44:03et au Liban, demande réitérée
44:05à l'occasion des tirs contre la Finul
44:07Tirs condamnés par Paris et par Rome
44:09Le président Joe Biden, aussi Israël
44:11doit cesser de viser les casques bleus
44:13Les témoignages accablants
44:15contre Mohamed Al-Fayed s'accumulent
44:17Scott Lantiard, Anna en a reçu
44:1940 supplémentaires depuis la diffusion
44:21d'un documentaire sur l'homme d'affaires
44:23égyptien propriétaire d'Arods
44:25Ses accusations de viol et d'agression sexuelle
44:27s'ajoutent à une vingtaine déjà transmises
44:29à la police londonienne
44:39Notre dernier sujet ce soir
44:41dans les informés avec cette phrase
44:43mettre l'accent sur la nécessité
44:45de maintenir le tabou nucléaire
44:47C'est comme cela que le comité Nobel
44:49a justifié l'attribution du prix Nobel
44:51de la paix ce matin au groupe
44:53japonais Nihon Indonkyo
44:55qui réunit des survivants d'Hiroshima
44:57et de Nagasaki, les deux villes frappées par
44:59des bombes atomiques américaines en 1945
45:01Au-delà de la portée historique
45:03de cette distinction, elle revêt
45:05bien sûr une dimension très actuelle
45:07Patrice Bouvray qui est le directeur
45:09de l'observatoire des armements, coporte-parole
45:11également de l'ICANN France
45:13la campagne internationale pour abolir les armes
45:15nucléaires qui avait elle-même reçu
45:17un prix Nobel de la paix en 2017
45:19Ça montre l'urgence qu'il y a
45:21à abolir les armes nucléaires
45:23dans la mesure où on a vu
45:25ne serait-ce qu'avec le conflit en Ukraine
45:27l'utilisation de la menace
45:29nucléaire de manière
45:31très forte et régulière
45:33par Vladimir Poutine
45:35de pouvoir mener la guerre comme il l'entend
45:37donc c'est un signe donné
45:39à ce niveau-là
45:41Les puissances nucléaires
45:43renuclearisent la planète
45:45parce qu'elles ont peur de perdre ce privilège
45:47qu'elles se sont octroyées
45:49avec cette arme nucléaire
45:51et donc ce prix Nobel quand même
45:53permet de remettre dans les médias, à la lumière
45:55de tout le monde, qu'il est important
45:57d'éliminer les armes nucléaires
45:59Un vaste programme, comme dirait l'autre
46:01Patricia Elemonir, un monde sans
46:03armes nucléaires, ce n'est pas pour demain
46:05Non, il y en avait qui militaient pour, par exemple
46:07Barack Obama et puis bien d'autres
46:09des ONG, etc.
46:11On est dans un monde où effectivement
46:13il y a plusieurs choses qui se passent
46:15Il y a la course de l'Iran
46:17à l'arme nucléaire avec le conflit
46:19israélo-palestinien
46:21et irano-régional
46:23Il y a les menaces régulières
46:25de Vladimir Poutine qui depuis
46:27la guerre en Ukraine s'amuse à nous
46:29rappeler qu'il peut utiliser
46:31qu'il soit des bombes sales au début, puis après
46:33il a revu sa doctrine nucléaire
46:35Ce prix Nobel s'adresse particulièrement à lui
46:37particulièrement à la Russie ?
46:39Je crois que le prix Nobel s'adresse
46:41à la désagrégation
46:43de la doctrine qui entourait le nucléaire
46:45Elle était basée finalement
46:47sur la dissuasion, sur le rapport de force
46:49Tu l'as, je l'ai, donc du coup
46:51on s'élimine l'un l'autre
46:53on ne l'utilise pas. Alors on est dans un monde
46:55qui est complètement en évolution
46:57par rapport à ça, puisqu'on a bien vu
46:59de toute façon, puisqu'il y a un traité
47:01global, mais on a bien vu que d'autres
47:03pays comme le Pakistan et l'Inde
47:05on l'oublie très bien, on l'oublie
47:07ont obtenu l'arme nucléaire
47:09en dehors de ce
47:11groupe des 4 et des 5
47:13qui l'avaient au départ. Donc là
47:15effectivement ce
47:17prix Nobel est pour
47:19lancer une alerte, c'est presque
47:21des lanceurs d'alerte. Vladimir Poutine
47:23peut-il finalement recourir
47:25à l'arme nucléaire ? Le tout c'est de savoir
47:27qu'est-ce qu'il a dans la tête, parce que
47:29s'il tire, on va le détruire
47:31donc est-ce qu'il pense plus à sa survie
47:33qu'à son projet mondial
47:35de surpuissance ? Donc c'est ça
47:37la question aujourd'hui. Puisqu'en
47:39revoyant en fait sa
47:41doctrine... Il passe son temps à souffler
47:43le chaud et le froid, Vladimir Poutine en vivant
47:45il révise la doctrine... Il l'a
47:47révisé, enfin il veut dire qu'il y a une révision, simplement
47:49ce n'est pas encore enterriné
47:51mais ce qu'il a fait c'est qu'il dit
47:53qu'il permettra maintenant
47:55il pourra s'autoriser
47:57de frapper, en quelque sorte
47:59c'est frapper, hein
48:01si un pays
48:03est soutenu, donc le pays c'est l'Ukraine
48:05par un pays nucléaire
48:07c'est-à-dire la France
48:09les Etats-Unis et d'autres
48:11et s'ils font usage
48:13de missiles balistiques par avion, enfin je rentre pas
48:15dans le détail de la doctrine. On peut s'interroger
48:17d'ores et déjà sur la portée finalement de ce
48:19prix Nobel de la paix de 2029
48:21Véronique Reissoult, on est sept ans
48:23après le
48:25précédent prix sur le même sujet
48:27prix Nobel sur le même sujet, on ne peut pas vraiment
48:29dire que depuis les choses aient changé
48:31dans le bon sens. Non, mais le contexte n'était
48:33pas le même comme on vient de le rappeler
48:35et là, ce qui était intéressant
48:37c'est que c'était il y a 80 ans
48:39qu'à l'aune de ce prix
48:41les images ont été partagées, qu'il y a
48:43énormément de gens qui avaient
48:45oublié la réalité de ce que veut dire
48:47la réalité d'une bombe nucléaire
48:49qui est le mal absolu, mais
48:51c'était pas si clair que ça. Là,
48:53quand on voit les réactions, au-delà du fait que ça fait
48:55consensus, c'est aussi une forme de prise
48:57de conscience pour les populations
48:59en fait c'est ça la bombe nucléaire
49:01donc c'est pas
49:03quelque chose qu'on peut utiliser comme une menace
49:05comme c'est fait aujourd'hui par la Russie
49:07donc ça n'a sans doute pas changé
49:09il y a quelques années, mais le contexte est différent
49:11et puis la symbolique elle est tellement
49:13forte au moment où l'Iran est justement
49:15en train d'essayer de l'obtenir
49:17qu'on peut imaginer que si
49:19ça va changer les choses, en tout cas
49:21le président de l'association
49:23quand il a reçu ce prix en a pleuré
49:25en se disant enfin, voilà, parce que
49:27lui c'est un rescapé de ça, donc il peut le raconter
49:29c'est quelque part le passé
49:31qui va nous aider à repenser l'avenir
49:33c'est une symbolique qui est assez forte
49:35et qui est plus forte que celle qui avait été
49:37il y a quelques années. Il y avait des choses qui ont beaucoup
49:39changé en 80 ans, après la
49:41guerre froide aussi, et les deux blocs
49:43aujourd'hui si l'on résume, guerre en Ukraine
49:45Corée aussi, Iran, ce sont un peu
49:47les trois points
49:49les trois principaux points de
49:51tension sur le nucléaire finalement aujourd'hui
49:53Marie-Estelle Pêche. Oui, il y a António
49:55Gutiérrez, le secrétaire général des Nations
49:57Unies qui rappelait récemment
49:59jamais depuis les pires heures de la guerre froide
50:01le spectre des armes nucléaires n'a jeté
50:03une telle ombre. Il y a eu une véritable
50:05inquiétude. Après, attention
50:07il y a ce que dit effectivement
50:09Vladimir Poutine qui
50:11brandit beaucoup de menaces
50:13pour l'instant, ce changement
50:15de doctrine, il n'est pas
50:17officialisé, il
50:19en a parlé, il l'a évoqué
50:21il a évoqué beaucoup de choses
50:23jusqu'à présent. C'est pas encore
50:25signé, et puis on ne sait pas exactement
50:27quelle va être la forme de ce texte.
50:29Il parlait aussi, il faisait aussi allusion
50:31parce qu'il fait allusion à beaucoup de choses
50:33au conflit en Ukraine évidemment, avec
50:35ce que vous disiez tout à l'heure
50:37sur l'intervention éventuellement
50:39de la France ou d'un autre pays nucléaire
50:41aux côtés de l'Ukraine, face auquel
50:43il répondrait bien entendu
50:45dit-il avec une arme nucléaire, ce qui n'était
50:47pas le cas avant de la doctrine
50:49de Poutine, enfin
50:51de la Russie. Il fait aussi allusion
50:53aux négociations actuelles entre
50:55les occidentaux et l'Ukraine
50:57sur la livraison d'armes à longue portée
50:59c'est pas la même chose
51:01mais là-dessus il fait aussi peser une menace en disant
51:03là aussi on pourrait rétorquer avec
51:05éventuellement une arme nucléaire
51:07donc il va falloir
51:09suivre avec beaucoup d'attention
51:11jusqu'à quel point
51:13il va mettre cette...
51:15jusqu'à quel point il va réellement changer de doctrine
51:17pour l'instant on est encore dans l'expectative
51:19ça va se décider dans les semaines qui viennent.
51:21Il y a cette expression Henri Vernet de tabou nucléaire
51:23qui est utilisé par le président du
51:25comité Nobel. Il a entièrement raison, pour moi
51:27c'est vraiment ça qui est important, c'est de ramener
51:29ce tabou dans les esprits, dans les consciences
51:31des différentes populations, enfin des populations
51:33du monde tout simplement. Moi je vais vous dire
51:35j'avais été vraiment frappé
51:37même glacé, j'avais assisté il y a 2 ans
51:39et demi à la conférence de presse
51:41entre Poutine et Macron, c'était
51:438 jours avant que Poutine n'envahisse l'Ukraine
51:45et donc il délivrait
51:47cette espèce d'avertissement, c'était une pseudo
51:49mission de la dernière chance qui évidemment n'avait pas donné
51:51grand chose parce qu'on arrivait avec très
51:53peu de moyens à la France, mais
51:55donc Poutine fait cette conférence de presse
51:57après le fameux entretien au Kremlin
51:595 heures, la longue table, etc
52:01et là Poutine, mais le plus
52:03j'allais dire banalement du monde
52:05il balance comme ça devant les journalistes
52:07attention la France, elle est à 2 minutes
52:0930 de mes missiles nucléaires
52:11je crois que jamais j'avais entendu un chef d'Etat
52:13parler comme ça, de manière
52:15presque à la coûte de table
52:17décontracté, oui décontracté, cynique
52:19d'un cynisme total décontracté
52:21d'une menace nucléaire et de
52:23menacer quand même des pays
52:25de cet emploi. Bien sûr qu'il y a la
52:27posture, bien sûr qu'il y a l'agitation, bien sûr que
52:29depuis il a tout dit, il a dit tout et son contraire
52:31sur un emploi éventuel possible
52:33d'une arme nucléaire, non seulement
52:35contre l'Ukraine d'ailleurs, mais il avait également
52:37évoqué des pays de la région, donc on sait
52:39même pas lesquels, donc de toute façon tout ça
52:41est a priori inimaginable, le
52:43problème c'est que depuis
52:45maintenant 2 ans, mais même un peu plus
52:47en réalité, l'inimaginable devient
52:49presque possible, et donc ça il faut être
52:51extrêmement sur ses gardes, là qu'est-ce qui pourrait
52:53se passer dans les jours qui viennent ou dans
52:55les semaines, et bien peut-être une riposte
52:57d'Israël contre les installations
52:59nucléaires de l'Iran, qui est
53:01tout proche de la bombe, ça fait, en réalité quand vous
53:03parlez des spécialistes, ils confessent que ça fait
53:05en gros 4 ans qu'on a, c'est l'obscurité
53:07sur où en est aujourd'hui
53:09absolument l'Iran, parce que depuis que les
53:11traités ont été mis en berne avec la présidence
53:13Trump, on sait plus trop
53:15où tout cela en est, et Biden
53:17n'a pas vraiment repris le contrôle
53:19donc il y a vraiment cette
53:21menace et cette banalisation qui est là
53:23avec en effet des acteurs
53:25quand tout cela est né, la mutuelle
53:27destruction mutuelle assurée
53:29quelque part c'était une
53:31façon de ne pas y toucher, et il y avait une
53:33certaine rationalité dans tout
53:35cela, même si on a appris après dans l'histoire
53:37que les Etats-Unis
53:39et les Russes sont passés une fois ou deux à deux doigts
53:41On a du mal à l'imaginer
53:43qu'une nation, la Russie
53:45l'Iran, appuierait
53:47aujourd'hui sur le bouton. On a du mal à l'imaginer
53:49mais c'est une infime probabilité
53:51mais il ne faut pas
53:53absolument pas exclure
53:55la folie des hommes, et je pense que
53:57c'est excellent de remettre
53:59le prix aujourd'hui, parce que c'était des bombes
54:01qui n'ont rien à voir avec celles qu'on peut
54:03avoir aujourd'hui, et qui ont fait
54:05plus de 240 000 morts
54:07comme ça, dans
54:09des circonstances atroces, et pour tous ceux
54:11qui ont survécu et qui sont morts après, avec des douleurs
54:13On ne s'imagine pas, donc tout ce qui
54:15peut nous rappeler
54:17et rappeler à nos hommes politiques
54:19qu'il faut être un peu prudent
54:21dans les propos, et
54:23aussi déterminé par rapport à la violence
54:25qui se passe aujourd'hui, parce qu'il y a une vraie violence
54:27qui se déchaîne dans le monde d'aujourd'hui
54:29et je crois que cette violence
54:31il faut absolument avoir
54:33des chefs d'Etat qui aient la capacité
54:35d'y résister. Un tout dernier mot
54:37Henri Vernet. Ce qu'il faut malheureusement constater c'est que
54:39l'or n'est pas du tout des armements nucléaires
54:41pour tous les pays qui aujourd'hui la possèdent
54:43mais par exemple, on vient parler du budget
54:45l'Arabie Saoudite veut se doter de l'armée nucléaire
54:47l'Égypte veut se doter de l'armée nucléaire
54:49le jour où l'Iran aura la bombe atomique
54:51les grands pays de la région, ceux que vous avez cités
54:53la voudront également, ça bien sûr
54:55l'Or n'est pas avant deux ans et demi, parce qu'il faut qu'ils miniaturisent
54:57et tout à l'an prochain
54:59je parlais du budget
55:01parce que justement il y en a un qui n'est pas touché
55:03qui est sanctuarisé, c'est celui de la défense des armées
55:05et il augmente même absolument
55:07dans l'autre programmation, et il faut savoir que le nucléaire
55:09occupe une part vraiment, en France
55:11on n'en parle jamais, mais c'est une part extrêmement
55:13importante du budget de la défense nucléaire
55:15C'est la fin de ces informés, un tout dernier mot Henri Vernet
55:17vous avez encore la parole à une du Parisien demain
55:19Ecoutez, ce sont les grands projets d'Elon Musk
55:21dans Internet
55:23Marie-Estelle Pêche
55:25pour Marianne
55:27Une enquête sur Alexis Colère
55:29l'éminence grise de l'Elysée
55:31et un entretien avec Marcel Gaucher sur l'état de droit
55:33contre le peuple
55:35Merci à tous les quatre d'être venus ce soir
55:37dans Les Informés
55:39Les Informés reviennent demain matin sur France Info

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