• il y a 4 mois
Avec Emma Rafowicz, Présidente des Jeunes socialistes, membre de la liste du PS-Place Publique aux Européennes et Pierre-Romain Thionnet, directeur national du RNJ (mouvement de jeunesse du Rassemblement national), membre de la liste du RN aux Européennes

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-06-06##

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00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
00:06 Vérissure présente...
00:08 Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 25 minutes pour parler des jeunes et l'histoire, pour parler des jeunes et la politique.
00:18 Il y a l'élection européenne de dimanche, le 9 juin, il y a des chiffres.
00:23 18-29 ans, 31% des jeunes disent vouloir aller voter, c'est peu, c'est extrêmement peu.
00:28 Pourquoi ? Il y a un instant, j'avais un auditeur qui nous disait, de Rouen, 24 ans, qui nous disait
00:34 "Mais moi, tous mes amis ne savent pas qu'il y a une élection européenne dimanche."
00:39 Pour parler des jeunes et de la politique, nous avons Emma Rafowitz avec nous,
00:43 présidente des Jeunes Socialistes, membre de la liste du PS Place Publique aux Européennes, bonjour.
00:47 - Bonjour. - Et avec nous également Pierre-Romain Thionnet,
00:50 qui est directeur national du RNJ, le mouvement de jeunesse du Rassemblement National,
00:54 membre de la liste de Jordan Bardella, bonjour.
00:56 - Bonjour. - Merci d'être là, tous les deux.
01:00 Ça vous surprend, la réaction de "entendu" il y a quelques instants, quelques minutes sur l'antenne de Sud Radio ?
01:05 - Je pense que c'est un discours qu'on entend assez souvent, c'est vrai,
01:07 beaucoup de jeunes se sentent éloignés de la politique, parfois le sont,
01:12 mais c'est notre combat, et je dirais à nous, Jeunes Socialistes, d'aller sur le terrain,
01:16 d'aller parler de la politique, d'aller parler de démocratie.
01:18 - Oui, mais pourquoi sont-ils éloignés de la politique ?
01:20 Pourquoi sont-ils ignorants même qu'il y a une élection européenne dimanche ?
01:25 Alors que tout le monde en parle !
01:27 - Je pense qu'on a besoin de réenchanter la démocratie,
01:29 de redire que la vie politique, la politique, les élus,
01:32 nous, demain, au Parlement européen, on est capable encore de changer la vie.
01:35 Et peut-être qu'il y a beaucoup de gouvernements successifs qui parfois ont déçu,
01:38 et c'est un peu notre boulot, à nous, nouvelle génération de responsables politiques,
01:41 de convaincre du contraire.
01:42 - Vous êtes d'accord ? - Oui, je suis d'accord,
01:44 mais je crois qu'on peut aussi voir, il y a quand même quelque chose de positif
01:48 dans cette élection européenne.
01:50 Il y a certes quand même un fort taux d'abstention,
01:53 mais qui touche non pas seulement que les jeunes,
01:55 le fait qu'un Français sur deux aille voter.
01:57 - Les jeunes plus que les autres. - Les jeunes plus que les autres,
01:59 mais les jeunes moins que d'habitude.
02:01 Je crois que là, il y a quand même quelque chose de positif.
02:03 S'il y avait une lente dégradation de l'envie de participer aux élections depuis 20-30 ans,
02:07 ce serait foncièrement inquiétant.
02:09 Or, ce qu'on observe, c'est que par rapport à 2019,
02:12 il y a une progression de l'intérêt pour cette campagne
02:15 et de la volonté de participer.
02:17 Il y a une moindre abstention qui est prévue.
02:19 Et je pense que les gens s'intéressent assez tardivement,
02:22 et souvent à la campagne européenne, dans cette dernière semaine.
02:24 Donc il est possible qu'on atteigne encore des chiffres de participation
02:27 un peu plus élevés d'ici à dimanche.
02:29 Je crois qu'on ne peut pas s'en satisfaire,
02:31 mais le fait qu'il y ait un regain d'intérêt pour ces élections
02:35 montre que ce n'est pas les élections en soi qui désintéressent les jeunes,
02:39 ou les Français en général.
02:41 C'était peut-être la manière, peut-être qu'elles n'étaient pas assez politisées,
02:43 ou qu'on ne comprenait pas assez les enjeux.
02:45 Je pense que dans cette campagne, les enjeux ont été mieux posés.
02:48 Il y a eu des affrontements plus directs aussi, de projet contre projet.
02:52 Et je pense aussi, mais là on en trouvera peut-être dans le fond du sujet après,
02:55 c'est qu'il y a des thèmes très importants,
02:57 où chacun sent bien qu'il est très concerné
02:59 par ce qui sera décidé à l'échelon européen,
03:01 et que ça, ça a eu un impact sur l'envie de participer à ces élections.
03:05 - Bien, alors parmi les thèmes,
03:07 il y a évidemment l'Europe de la défense,
03:09 il y a la situation internationale, la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
03:13 Aujourd'hui, demain,
03:15 on va beaucoup parler de cela,
03:17 à l'occasion de la commémoration du 6 juin 1944,
03:22 80 ans de ce débarquement,
03:25 les 80 ans de ce débarquement.
03:27 Le président Zelensky sera là,
03:30 président ukrainien, Vladimir Poutine, la Russie.
03:33 Vladimir Poutine n'a pas été invité, logique ?
03:36 - Logique. Bien sûr que c'est logique,
03:38 quand aujourd'hui, on célèbre cette date,
03:40 ce 80e anniversaire,
03:42 qui marque un jour si important pour nos libertés,
03:45 pour notre démocratie, pour la paix.
03:47 Je pense qu'on ne pouvait pas accueillir,
03:50 en Normandie, quelqu'un qui aujourd'hui
03:53 a des volontés impérialistes sur l'Europe,
03:55 sur la France également,
03:57 et dire qu'on veut aujourd'hui être aux côtés de l'Ukraine
03:59 me semble être important.
04:00 - Logique.
04:01 - Logique et inéluctable,
04:04 pour plusieurs raisons.
04:05 En effet, il y a le contexte de guerre, aujourd'hui,
04:08 qui fait qu'évidemment, il aurait été extrêmement compliqué,
04:11 voire, je pense, difficilement explicable,
04:14 que Zelensky soit à côté de Vladimir Poutine,
04:17 lors de ses commémorations.
04:18 On les imagine assez peu se serrer la main,
04:21 ou être côte à côte sur une photo,
04:23 alors qu'il y a la guerre ferrage en Ukraine,
04:25 en ce moment même.
04:26 Et aussi, pour des raisons juridiques,
04:28 il y a un mandat d'arrêt qui est sur la personne de Vladimir Poutine,
04:31 la Cour pénale internationale.
04:33 Donc, s'il posait le pied sur le sol français,
04:35 il y aurait eu aussi tout un tas de polémiques
04:37 ou de décisions à prendre.
04:38 - Vous regrettez qu'il ne soit pas invité ?
04:40 - Non, je ne crois plus.
04:41 La question ne se pose pas pour Vladimir Poutine.
04:43 En revanche, c'est le 80e anniversaire du débarquement.
04:46 Et certes, même s'il n'y aura pas de représentation russe,
04:50 et si Vladimir Poutine n'est pas présent,
04:52 il ne faudra pas oublier, tout de même, de souligner
04:54 l'effort conjoint qu'il y a pu avoir entre les alliés,
04:57 il y a 80 ans.
04:58 L'ouverture de ce nouveau front en Normandie
05:00 a été finalement le parallèle avec le combat
05:03 qui a été mené contre l'Allemagne nazie
05:05 à l'est de l'Europe par l'URSS.
05:07 Même si on ne peut pas aujourd'hui recevoir Vladimir Poutine,
05:10 ne travestissons pas l'histoire.
05:12 Et je pense que c'est important en ce jour,
05:14 et dans les commémorations, de souligner
05:16 qu'il y a eu un effort conjoint d'Allies,
05:18 même si ensuite il y a eu une séparation.
05:19 - Il y a deux choses.
05:20 Staline avait demandé, effectivement,
05:22 l'ouverture d'un nouveau front à l'ouest.
05:25 Oui.
05:26 Deuxièmement, il n'y a pas eu de Russes
05:28 qui ont débarqué le 6 juin,
05:30 qui ont participé à la bataille de Normandie.
05:32 - Moi j'entends ce que M.Morley a dit.
05:34 - Il faut être très clair, sans porter aucun jugement.
05:35 Oui et Marafovits ?
05:36 - Non, je trouve qu'il y a quand même quelque chose
05:38 d'assez insensé dans ce que j'entends
05:40 de la part du Rassemblement National.
05:42 Aujourd'hui, quand on a sur votre liste,
05:44 Thierry Mariani, des soutiens de longue date
05:47 de Vladimir Poutine, de Bachar el-Assad
05:50 ou d'autres impérialistes dictateurs autoritaires,
05:53 moi je vous avoue que votre double discours,
05:55 je ne le comprends plus et personne ne le comprend.
05:57 Quand on est des vrais patriotes,
05:59 et des Européens...
06:00 - Ah Thierry Mariani dit quand même que la Russie
06:02 n'est pas une menace pour la France et l'Europe.
06:04 Le contraire de ce que dit Jordan Bardella
06:06 et de ce que dit Marine Le Pen,
06:08 qui était là hier.
06:09 - Jordan Bardella, frère ?
06:11 - Jordan Bardella qui a été amené à l'interroger
06:13 à peu près à chaque intervention médiatique ces derniers temps,
06:15 expliquant qu'il n'avait pas la même position
06:17 que Thierry Mariani sur ce sujet.
06:18 - Pourquoi il l'a sur sa liste alors ?
06:20 Honnêtement, il y a quelque chose d'incompréhensible
06:22 alors que nous sommes, nous aussi, en tant que Français,
06:24 en tant que patriotes, en guerre, en opposition
06:26 avec Vladimir Poutine, avec la Russie,
06:28 parce qu'il faut le rappeler,
06:29 quand la milice Wagner attaque nos soldats en Afrique,
06:32 quand des mains rouges sont peintes sur le mur des Justes
06:35 à côté du Mémorial de la Shoah par des poutinistes,
06:38 nous sommes nous-mêmes attaqués dans notre démocratie
06:40 et dans notre modèle libre.
06:41 Alors pourquoi est-ce qu'aujourd'hui,
06:42 il y a ce double discours du RN ?
06:44 Le vernis commence à s'écailler,
06:46 et honnêtement, c'est problématique.
06:48 - On peut revenir sur ce sujet.
06:49 Je vous dis que la position,
06:50 vous l'avez rappelé à la fois Marine Le Pen,
06:52 Jordan Bardella, elle est très claire.
06:54 Maintenant, vous parlez de double discours,
06:56 on peut vous le reprocher aussi.
06:58 Précisément, lorsqu'on fêtait le 70e anniversaire
07:00 du débarquement,
07:01 qui était notre président de la République à l'époque ?
07:03 Je crois qu'il était du Parti Socialiste, François Hollande.
07:05 Il me semble qu'il n'avait-il pas invité Vladimir Poutine ?
07:08 Nous étions après l'annexion de la Crimée.
07:10 On l'a invité à Ouistre-Rennes sur les plages françaises.
07:12 - Mais aujourd'hui, Monsieur...
07:14 - Avez-vous évolué sur ce sujet aussi ?
07:16 - La question, c'est que aujourd'hui...
07:18 - Ça ne vous pose pas de difficultés ?
07:19 - Aujourd'hui, Raphaël Glucksmann, Olivier Faure,
07:21 les socialistes, nous sommes, mais intraitables,
07:24 sur le sujet des impérialismes au niveau européen.
07:26 - Je voudrais que vous entendiez dire "aujourd'hui",
07:28 parce que chacun a le recit de prendre en compte
07:30 le contexte international et d'évoluer sur ses positions.
07:32 - Non mais, nous n'allons pas recevoir...
07:34 - Vous, nous, et c'est ce que nous...
07:36 - ... de leçons de démocratie de votre part.
07:38 Sincèrement, vous êtes des patriotes de Pakouti,
07:40 vous nous vendez dès maintenant aux Russes,
07:42 c'est problématique, et j'espère que les Français ne seront pas là-dedans.
07:44 - Pourquoi pas faire preuve d'honnêteté ? Nous, on a l'honnêteté de reconnaître
07:46 que nos positions étaient évoluées, qu'on a pris compte...
07:48 - Mais elles n'ont pas évoluées, puisque Thierry Mariani est sur votre liste.
07:51 - ... de la façon dont Vladimir Poutine a déployé davantage ses cartes sur la table.
07:53 - Mais si Thierry Mariani est sur votre liste, c'est bien que votre position n'a pas évoluée.
07:55 - Nous, nous disons clairement qu'il y a une naïveté collective, et on se met à l'intérieur.
07:59 - Pourquoi est-ce que Thierry Mariani est sur votre liste ?
08:01 - Et ça a l'air très difficile pour les autres personnes de faire le même constat.
08:03 - Pourquoi est-ce que Thierry Mariani est sur votre liste si vous avez évolué ?
08:05 - Écoutez, Thierry Mariani est sur notre liste, il a une sensibilité différente sur la question,
08:09 il n'empêche que notre position aussi, c'est très clair.
08:11 - Ce n'est pas une sensibilité, ce sont des prises de position différentes.
08:14 - Oui, tout à fait.
08:16 - Bien.
08:17 - Et je rappelle que c'est François Hollande qui a arrêté aussi de vendre des navires à Vladimir Poutine à la Russie.
08:21 - Un moment de l'histoire. Vous, jeune, vous tirez de ce qui s'est passé en 1944 et mars '48.
08:29 - J'ai un rapport à cette histoire qui est très profond.
08:32 Moi, je viens d'une famille qui est arrivée en France pour fuir l'antisémitisme,
08:37 qui a résisté aussi, des résistants communistes,
08:41 et qui se sont battus pour la paix et pour la France, quand parfois la France disparaissait.
08:46 Alors moi, aujourd'hui, je suis très reconnaissante, mais comme à chaque commémoration, à chaque célébration de ce jour du débarquement,
08:52 c'est un moment qui est important, parce qu'il nous rappelle que certains, certaines se sont battus.
08:57 Se sont battus pour la France, se sont battus pour la démocratie en Europe, se sont battus pour nos valeurs.
09:02 Et aujourd'hui, alors que oui, les totalitarismes reviennent, que l'extrême droite est en embuscade,
09:07 je pense qu'il faut dire avec force que ces combats, les combats des résistants, et cette mémoire-là,
09:13 il faut qu'on puisse la perpétuer et la raconter à nouveau.
09:17 Aujourd'hui, moi je pense à toutes celles et tous ceux qui ont été déportés, qui sont morts,
09:21 et je pense que commémorer cette journée, c'est aussi se souvenir, mais aussi être obligé d'honorer cette mémoire au quotidien.
09:29 Pierre-Romain Thionnet.
09:30 Oui, je crois que c'est fondamental. Nous, nous avions à cœur aussi, il y avait la journée nationale de la résistance,
09:36 il y a quelques temps aussi, il y a deux semaines, et c'est en effet, pour nous, c'est toujours un modèle.
09:41 Je crois qu'il est important de faire continuer à perdurer le fait d'honorer ces héros, cette mémoire-là,
09:47 cette mémoire de la résistance, car bientôt, il n'y aura peut-être plus personne pour en témoigner,
09:51 je pense que d'ici quelques années, évidemment, il n'y aura plus de témoins de cette époque qui pourront raconter aux générations,
09:57 donc ce sera à l'œuvre de l'histoire et à nous de transmettre cette mémoire-là.
10:00 Et je crois qu'il y a eu différents types d'engagement dans la résistance dès 1940,
10:06 certains l'ont fait pour des idéaux très différents.
10:08 Il y avait en effet un combat qui était plutôt antifasciste ou communiste,
10:13 mais qui est arrivé plutôt après le déclenchement de l'opération Barbarossa.
10:17 Il a fallu attendre souvent 1941 pour cet engagement dans la résistance,
10:20 mais dans l'engagement précoce dans la résistance sur le territoire national,
10:24 il y avait aussi des gens qui étaient profondément patriotes jusqu'au bout des ongles,
10:28 et pour qui c'était insupportable que le pays soit occupé, ne soit plus libre et souverain,
10:34 et ce sont souvent ceux qui ont fait le choix de rejoindre très tôt le général de Gaulle à Londres
10:39 et de mener le combat à l'extérieur qui était devenu difficile à l'intérieur.
10:42 Et c'est pour ça qu'il faut à la fois souligner cette force...
10:45 Vous êtes sur un révisionnisme fou, je veux dire, vous êtes sur du révisionnisme qui est absolument dingue.
10:49 Quel révisionnisme ? Dans ce que je viens de dire ?
10:50 Aujourd'hui, les patriotes qui se sont battus...
10:53 Je ne peux pas vous laisser en paillement révisionniste, comme ça, c'est pas possible.
10:56 C'était la gauche, ce sont les gaullistes, ce sont des personnes qui se sont battues
11:00 justement parce qu'ils étaient patriotes, parce qu'ils aimaient la France, des Lumières,
11:03 la France de la Déclaration des Droits de l'Homme.
11:06 Votre histoire, c'est celle de Pétain. Ce n'est pas l'histoire des résistants.
11:13 Et moi, ce que je pense sincèrement, c'est qu'aujourd'hui,
11:16 plutôt que d'essayer de faire de la réappropriation, de l'appropriation de l'histoire résistante,
11:21 vous feriez mieux de vous regarder dans un miroir, de faire acte d'abnégation,
11:27 mais de réaliser que cette histoire-là, honnêtement, ce n'est pas la vôtre.
11:30 Ce qu'on célèbre aujourd'hui, votre histoire, c'est celle d'avoir été du mauvais côté de l'histoire.
11:36 - Bien. Si je peux permettre de répondre... - Très vite.
11:39 - Oui, très vite. Mais on peut entrer dans un débat d'histoire, ça tombe bien,
11:42 j'ai une formation d'historien, donc je dois avec grand plaisir, on peut venir sur le terrain de l'histoire,
11:48 mais on peut faire l'histoire aussi, l'archéologie des socialistes,
11:52 dans la façon dont à la fois ils ont voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain,
11:56 la façon dont certains ont travaillé au plus près du... - Vous travaillez au plus près du...
11:59 - Non, non, non, non, non, non, non. - Mais bien sûr qu'ils sont socialistes.
12:02 - Mais franchement, quand aujourd'hui on sait qui sont les socialistes,
12:06 comment la SFIO aussi s'est fondée, comment est-ce que les socialistes ont été du bon côté de l'histoire.
12:13 - Vous êtes déshonoré totalement dans cette période-là, c'est tout le personnel socialiste de la 4ème République.
12:18 - Mais est-ce que vous vous entendez ? - Mais c'est pour ça que je le dis.
12:22 - Mais personne n'y croit. Je veux dire, honnêtement, on passait à autre chose,
12:25 mais aujourd'hui vous auriez le fait de vous cacher, ce n'était pas votre journée pour parler à la radio.
12:28 - Oui, il y a un certain nombre de la résistance, dans le comité national de la résistance.
12:31 Donc je veux dire, c'est pour ça que je disais en introduction,
12:33 si je trouve ça grotesque de vouloir rejouer cette histoire et de l'instrumentaliser...
12:36 - On ne la rejoue pas, c'est aujourd'hui qu'on la célèbre.
12:38 - Je dis tout à fait que tout le monde s'est déshonoré et tout le monde s'est honoré, tous les courants politiques.
12:42 - Tout le monde est gentil. - 9h46, on se retrouve.
12:45 On va dépasser cela, on va parler de la présence de Zelensky,
12:49 est-ce que Emmanuel Macron instrumentalise ou pas ces cérémonies ?
12:54 Il est président de la République, on est le 6 juin, 80 ans après,
12:58 il a le droit peut-être de recevoir, sûrement même de recevoir des chefs d'État et de gouvernement.
13:04 Maintenant, est-ce qu'avec la présence de Zelensky, demain, avec une succession de prises de parole,
13:10 est-ce qu'il n'instrumentalise pas l'élection européenne et il n'instrumentalise pas ces événements ?
13:16 On va en parler dans deux minutes. Il est quelle heure ? 9h47.
13:20 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France. Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
13:26 Vérissure présente...
13:28 Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
13:33 Il est 10h moins 10, demain, le président ukrainien, enfin il sera là aujourd'hui,
13:39 mais il sera là pendant deux jours, demain il va s'exprimer à l'Assemblée nationale,
13:42 le président ukrainien Zelensky sera là. Emmanuel Macron va beaucoup parler aujourd'hui, à juste raison,
13:48 ce soir à la télévision, aux 20h, sur TF1 et France 2, demain encore, et après demain,
13:54 est-ce qu'il instrumentalise cet événement, cette commémoration ? Qu'en pensez-vous, Pierre-Romain Thionnet ?
14:01 - Alors, j'espère qu'il ne le fera pas, tout simplement, puisqu'on a évoqué les enjeux de mémoire et d'histoire,
14:08 je pense que c'est aussi un moment d'unité nationale très important,
14:11 et donc j'espère que sur ces sujets-là, sur ce thème-là qui doit rassembler la mémoire et l'unité nationale,
14:18 il n'y aura pas d'instrumentalisation politique. Ensuite, il faut bien séparer deux choses,
14:22 le fait que le président ukrainien vienne à l'Assemblée nationale, ça me paraît quelque chose de normal et tout à fait légitime,
14:28 ensuite, ce qui sera plus dérangeant, c'est plutôt la façon dont le président de la République va monopoliser,
14:33 finalement, la parole avec les moyens de l'État, en monopolisant les 20h, deux jours avant l'élection.
14:39 - La parole est décomptée, hein ? - Oui, bien sûr, mais je veux dire,
14:41 cet engagement du président de la République, les deux derniers jours, en plus, vous le savez,
14:46 selon les règles, à partir de demain soir, les listes candidates ne peuvent plus s'exprimer aussi politiquement,
14:51 donc c'est vrai que c'est plutôt cet engagement-là qui sera dérangeant,
14:53 ensuite, que le président ukrainien Zelensky soit présent en France, ça n'a pas de difficultés.
14:57 - Bon, j'oublie Zelensky, mais Emmanuel Macron parle à 20h sur TF1 et France 2, vous dites "attention".
15:03 Vous ne comprenez pas cette prise de parole ? - Non.
15:06 - A l'occasion du 6 juin 2024, 80 ans après.
15:11 - Ah non, je ne pense pas que c'est pour ça qu'il s'exprime ce soir, je pense qu'il va parler aussi de l'enjeu des européennes,
15:16 et donc c'est là-dessus où il y aura sûrement un engagement politique.
15:19 - Est-ce que l'Europe est menacée ? - En général ?
15:22 - Est-ce que l'Europe est menacée ? - Oui, bien sûr, à divers égards, elle est menacée, oui, tout à fait.
15:27 - Et Mara Fovit ? - Moi, je pense que c'est évidemment un temps important,
15:31 aujourd'hui, demain également, la parole d'un président de la République est sans doute légitime,
15:35 je ne la remets pas en cause, je pense que nous avons raison,
15:38 et c'est Olivier Faure qui l'a fait, notre premier secrétaire, de saisir l'Arkom,
15:41 pour faire en sorte que soit décomptée du temps de parole de Valérie Hayer,
15:44 les prises de parole. - Le temps de parole sera décompté.
15:46 - C'est ce qui s'est passé aussi au moment du discours de la Sorbonne 2.0,
15:52 je pense que c'est une bonne chose, évidemment.
15:54 Moi, ce que je peux remarquer cependant, c'est qu'il faut apparemment sauver en ce moment Valérie Hayer,
16:01 que personne ne lui laisse la parole.
16:04 Entre Gabriel Attal qui lui vole le micro à France Info,
16:08 Emmanuel Macron qui va enchaîner les prises de parole et les prises de position pendant quelques jours,
16:13 moi, je trouve ça regrettable pour le débat démocratique,
16:16 de voir à quel point une tête de liste est de cette manière dépossédée de son projet politique.
16:21 Mais effectivement, dans ce moment-là, Emmanuel Macron dira beaucoup de choses, ce sera décompté.
16:28 - Mais il est au France 2, ce soir, de TF1 et France 2,
16:30 est-ce que la polémique n'est pas une polémique un peu stérile, un peu politicienne ?
16:33 - Non, c'est décompté.
16:35 - Je ne sais même pas pour être raisonnable si ça se fera.
16:38 - Non, c'est pas ce qu'il va dire, cela dit.
16:40 - Je ne sais même pas si ça peut sauver qui que ce soit.
16:42 Il faut le rappeler aux Françaises et aux Français tout de même,
16:44 le bilan d'Emmanuel Macron, parce que tout à l'heure, il va aller en effet parler pour Valérie Hayer également.
16:49 Le bilan d'Emmanuel Macron, c'est aussi la réforme des retraites, c'est la loi immigration,
16:53 c'est les 49.3 à répétition.
16:55 Peut-être qu'en allant ce soir sur les plateaux télé,
16:57 il va surtout rappeler à toutes les Françaises et à tous les Français quel est le bilan
17:01 et peut-être les encourager dimanche à rompre ce duel impossible entre le RL et l'UE.
17:05 - Non mais là, nous verrons ce qu'il dit ce soir.
17:07 - Il y a un enjeu politique tout de même, à la fois par son implication encore plus grande ce soir et demain,
17:11 et il y a l'engagement du Premier ministre,
17:13 c'est qu'il y a clairement un engagement de l'État et du gouvernement dans cette campagne,
17:17 et donc aussi une nationalisation des enjeux, du scrutin.
17:21 - Vous l'avez voulu aussi, la nationalisation.
17:23 - Bien sûr, mais donc il faut en tirer aussi les conclusions.
17:25 Ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut pas dire à la fois comme le fait le gouvernement,
17:28 comme le fait le président de la République, et ils ont raison,
17:30 de dire que ce sont des élections européennes qui sont fondamentales,
17:32 peut-être les plus fondamentales qu'il y ait eu,
17:34 et ne pas en tirer des conclusions politiques en cas de défaite et de sanctions majeures
17:38 qui seraient infligées à la liste de la majorité présidentielle.
17:42 Bon, il ne faut pas se fier totalement au sondage,
17:44 mais s'il était avéré que nous sommes donnés au double de la liste de Valérie Ayé,
17:49 la liste qui représente Emmanuel Macron,
17:52 comment dire à la fois que c'est une élection fondamentale
17:54 et ne pas en tirer des conclusions politiques à l'issue du scrutin ?
17:57 Je pense que là, il y a l'implication du président de la République ce soir,
18:00 du Premier ministre ces derniers temps,
18:02 qui pousse aussi au fait qu'il y ait une vraie question nationale qui se pose.
18:05 Vous êtes d'accord Emma, bravo.
18:07 Moi ce que j'ai surtout envie de dire, c'est qu'évidemment, le 9 juin,
18:09 chacune et chacun devra prendre des leçons et finalement retirer quelques leçons de ce qui se passera.
18:15 Mais ce que je pense surtout, et c'est pour ça que je suis sur votre plateau aujourd'hui,
18:18 c'est que dimanche, il y a une possibilité pour les Françaises et les Français d'avoir un vote efficace.
18:23 D'un vote efficace pour la France et d'avoir un vote efficace pour le Parlement européen.
18:27 Un vote efficace pour la France parce que pour la première fois depuis 2017,
18:31 on va peut-être casser ce duel horrible entre l'URN et les macronistes.
18:35 Et un vote efficace pour l'Europe parce que nous sommes le deuxième groupe au Parlement européen
18:39 et nous pouvons devenir premiers demain et vraiment changer la vie des gens.
18:43 Ce que vous appelez "duel horrible", c'est le duel que veulent les Français, c'est la démocratie.
18:47 C'est le duel qui empêche les jeunes d'aller voter, c'est ce duel-là qui désespère beaucoup de gens.
18:51 C'est le duel qui, aujourd'hui, amène aussi aujourd'hui des Françaises et des Français à ne pas manger à leur faim,
18:55 des agriculteurs à vivre sous le seuil de pauvreté.
18:59 Et ça, c'est votre bilan également.
19:01 Merci à tous les deux. Merci Emma Raffovitz, merci Pierre-Romain Thionnet.
19:05 Vous êtes sur Sud Radio. Allez, dans un instant, nous sommes avec Valère Expert et Gilles Gansman
19:10 qui reçoivent le chef de cuisine Yannick Alénaud.
19:14 Il est 9h56.
19:17 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin. 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
19:22 Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
19:25 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.

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