Parlons Vrai chez Bourdin avec Charlotte Caubel, Secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargée de l'Enfance.
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NewsTranscription
00:00 - Charlotte Cobell est avec nous, bonjour. - Bonjour.
00:02 - Merci d'être avec nous, vous êtes secrétaire d'État chargée de l'enfance.
00:05 Vous avez lu avec attention, comme nous d'ailleurs,
00:08 le rapport du Haut Conseil de la Famille de l'Enfance et de l'Âge.
00:12 Charlotte Cobell, des dizaines de milliers d'enfants sont en France sous psychotropes.
00:18 Des enfants qui sont âgés de 6 à 17 ans.
00:21 D'abord, avez-vous été surpris par les conclusions de ce rapport ?
00:24 - Dans le détail, oui. Mais dans la réalité de ce que nous vivons aujourd'hui, non.
00:29 On a un enjeu de santé mentale de nos enfants très lourd actuellement, dont il faut avoir conscience.
00:34 - Alors, les psychotropes, ce sont des antidépresseurs, des médicaments.
00:40 C'est une médication excessive de l'enfant en France.
00:45 Y a-t-il une médication excessive de l'enfant en France ?
00:48 - Alors, c'est la conclusion du Haut Conseil, dont la démarche, évidemment, est d'alerter.
00:53 C'est le rôle d'un conseil.
00:55 Les chiffres aujourd'hui sont regardés avec attention,
00:59 parce qu'il y a un certain nombre de conclusions qui sont peut-être un tout petit peu rapides.
01:03 Mais oui, la réalité aujourd'hui, c'est que nous avons à peu près 13% d'enfants en France
01:08 qui ont des troubles mentaux légers à lourd et qui conduisent à des prises en charge,
01:13 dont certaines sont de nature médicamenteuse.
01:15 - 13% ?
01:16 - C'est la moyenne du RCDE.
01:17 - C'est en augmentation ou pas ?
01:19 - Ce qui est compliqué, c'est qu'en fait, on est plus sensible, on repère mieux,
01:23 on évalue mieux la santé mentale des enfants.
01:26 C'est un sujet assez nouveau, avant 2017, c'était pas vraiment dans le scope.
01:30 Aujourd'hui, on a fait beaucoup de progrès, notamment sur l'autisme
01:32 et sur tous les troubles du neurodéveloppement, et c'est une bonne nouvelle.
01:36 Mais on a un contexte extrêmement anxiogène.
01:39 La crise sanitaire, on le sait, a provoqué beaucoup de difficultés
01:43 chez les enfants, chez les jeunes, chez les étudiants.
01:46 On a bien sûr le numérique, on en parlera, qui a un impact.
01:49 Donc on a un contexte extrêmement inquiétant.
01:52 - Charlotte Cobell, sur médication, on est dans la moyenne européenne
01:56 sur l'état mental de nos enfants.
02:01 En revanche, dans la sur-médication, on est parmi les pays,
02:06 et notamment de psychotropes, on est parmi les pays les plus prescripteurs d'Europe.
02:10 - Alors, rappelons quand même que ces médicaments...
02:12 - Pourquoi ?
02:13 - Alors, je pense qu'on a un vrai enjeu dans la prévention
02:16 et l'accompagnement qu'on appelle primaire.
02:18 - Les médecins aussi !
02:19 - Alors, on a un vrai enjeu...
02:20 - Facilité de la prescription ?
02:21 - C'est certainement parce que le dispositif d'accompagnement
02:24 aujourd'hui des enfants qui ont des troubles mentaux
02:27 est insuffisant en prévention et en accompagnement éducatif et psychologique
02:32 qu'on se retrouve trop souvent devant un pédopsychiatre
02:35 ou face à un médecin libéral.
02:36 - Manque de place en institut dans les hôpitaux ?
02:38 - Manque de place en institut, et plus exactement,
02:41 manque d'accompagnement dans les familles aussi,
02:44 avec les familles, parce qu'on a des familles qui sont un peu dépassées.
02:47 C'est pas facile d'avoir un enfant qui a un trouble alimentaire,
02:50 c'est pas facile d'avoir un grand dépressif,
02:52 de plus en plus jeune quand même aussi.
02:54 Je vous donne un chiffre,
02:55 les chiffres qu'on avait sur les tentatives de suicide
02:57 et les troubles alimentaires des 16-18 ans
02:59 sont passés chez les 13-16 ans.
03:01 Donc avoir un enfant de 13 ans qui est dépressif
03:06 et qui fait des tentatives de suicide, c'est très lourd.
03:09 Donc l'accompagnement des familles, la prévention,
03:11 le caractère pluridisciplinaire avec des psychologues, des éducateurs,
03:15 aujourd'hui on renforce les dispositifs,
03:17 mais ils sont parfois insuffisants,
03:19 et conduisent les médecins de ville, parfois,
03:22 dans le respect des préconisations de la Haute Autorité de Santé.
03:25 Moi je ne mets pas en cause la compétence des médecins,
03:27 les protocoles sont posés,
03:29 ils imposent un accompagnement psychologique,
03:31 mais c'est vrai que devant le désarroi de parents,
03:34 le médicament est parfois rassurant.
03:36 - Comment aider les enfants ? C'est la question de base.
03:39 - Comment aider les enfants ?
03:41 C'est la responsabilité de tous.
03:43 La problématique qu'on a aujourd'hui, c'est que
03:45 les causes de ce problème de santé mentale sont très multiples.
03:49 On sait que l'environnement, vous avez parlé de l'environnement sur le rouge,
03:52 - Oui, avec les insectes.
03:53 - Mais l'environnement conduit à plus de naissances d'enfants
03:56 avec des troubles de neurodéveloppement.
03:59 Donc ça c'est déjà une réalité.
04:01 On a aussi des enfants qui sont dans des familles
04:03 dont on sait que les violences ont explosé pendant la crise sanitaire.
04:06 On a des enfants qui ont vécu le confinement,
04:08 des enfants, des jeunes, de manière assez problématique.
04:12 On est en train de mesurer ça par des études, c'est pas si simple.
04:14 On a le numérique qui potentialise tout ça,
04:18 qui renforce l'anxiété, l'éco-anxiété,
04:21 l'anxiété face à la guerre en Ukraine.
04:23 Donc on a plein de facteurs sur lesquels il faut...
04:25 - Oui mais Charles Kobel, ça c'est le constat.
04:27 - Oui bien sûr.
04:28 - Mais alors on fait quoi ?
04:29 - Alors, ce que je veux dire c'est que pour pouvoir répondre,
04:31 il faut qu'on connaisse un peu les causes pour répondre au mieux.
04:34 - Oui, vous avez raison.
04:35 - L'objectif c'est d'avoir trois niveaux de réponse.
04:37 Un premier niveau qui est assuré par les médecins de ville,
04:39 qui est la compréhension et un bon diagnostic, un bon repérage.
04:42 Puis un deuxième niveau qui permet d'accompagner les familles et les enfants
04:48 de manière... avec la psychologie, avec l'éducation,
04:51 pour éviter qu'on se retrouve au troisième niveau,
04:53 qui est la grosse berta, c'est-à-dire la pédopsychiatrie lourde et les médicaments.
04:58 Il nous faut ces trois niveaux.
04:59 Aujourd'hui, comme ils sont pas assez étayés,
05:02 même si on avance, on a mis des millions d'euros,
05:04 il y a une feuille de route en 2021 qui a permis de renforcer la maison des adolescents,
05:08 les centres médicaux psychologiques infantiles,
05:10 donc on met des moyens, mais ça prend du temps.
05:12 Ça prend du temps de former des pédopsychiatres,
05:14 nous n'en avons pas suffisamment.
05:16 Tout ça, on est en marche, mais il faut que ça avance un peu plus vite,
05:20 parce que nos enfants en attendant, attendent d'être pris en charge.
05:22 - Alors autre chose, puisque nous parlons de nos enfants,
05:25 Charlotte Cobell, autre chose.
05:27 C'est un phénomène qui fait des ravages aux Philippines.
05:29 Le journal Le Monde vient de publier un article très intéressant,
05:33 la pédopornographie en ligne.
05:35 Les adultes, souvent les parents, filment des viols d'enfants pour des pédocriminels
05:40 qui eux sont à l'étranger.
05:42 Félix Mathieu.
05:43 - Oui, un phénomène qui met au défi les polices du monde entier,
05:45 aux Etats-Unis, en France, aux Philippines.
05:47 Bien sûr, c'est par exemple l'histoire de ces deux frères et de leurs cousins
05:50 violés par leurs parents pour des pédophiles européens
05:53 qui regardaient les scènes en direct sur Internet
05:56 des enfants rencontrés par Lorraine de Fouché dans ce reportage
05:59 publié par le journal Le Monde il y a quelques jours.
06:01 Des enfants qui racontent-elles ponctue leur récit en langue locale
06:05 de quelques mots d'anglais "sex toy", "paypal".
06:08 On en parle encore peu ici, mais le phénomène plus connu là-bas
06:11 se répand depuis 2012, avec souvent un commanditaire
06:14 qui envoie un scénario qui demande ce qu'il a envie de voir
06:17 et des adultes sur place qui trouvent une façon de faire de l'argent facile.
06:21 - Des Français ?
06:22 - Alors, je vais vous dire, n'allons pas jusqu'aux Philippines,
06:26 nous avons un problème de pédo-criminalité en France.
06:30 - J'allais vous en parler.
06:32 - Nous avons la commission indépendante des victimes d'infractions sexuelles
06:35 qui nous dit que nous avons 160 000 mineurs au moins chaque année
06:38 victimes de criminalité sexuelle.
06:41 - 160 000 mineurs ?
06:42 - Vous entrez dans une classe aujourd'hui, pardonnez-moi,
06:45 vous avez deux enfants probablement qui sont victimes d'inceste.
06:48 Vous avez des adultes, et on le sait, l'actualité en a fait part,
06:52 qui vont régulièrement sur des sites de pédo-criminalité.
06:55 Donc nous n'avons pas besoin d'aller jusqu'aux Philippines,
06:57 bien sûr qu'il y a un sujet à l'étranger.
06:59 Le tourisme sexuel a repris depuis la fin de la crise sanitaire,
07:03 il est temps que notre pays ouvre les yeux sur le fait
07:06 que nos enfants ne sont pas à notre disposition pour nos pulsions sexuelles.
07:09 - Bien sûr, mais alors, donc là, que faire ?
07:13 Parce que la pédopornographie, je sais qu'il y a un office spécialisé
07:17 pour la protection des mineurs, qui a été annoncé par le ministre de l'Intérieur.
07:21 - Exactement, pour renforcer, on avait déjà des équipes,
07:25 mais l'idée c'est de concentrer tous les moyens et d'y aller fort.
07:28 On a aussi une réglementation qui va être renforcée au niveau européen,
07:33 on a un règlement européen qui va nous permettre d'aller, j'espère,
07:36 plus facilement repérer, notamment sur les réseaux, les pédos-criminels.
07:39 Mais on a besoin d'une prise de conscience dans ce pays.
07:42 Aujourd'hui, les enfants sont trop à la disposition de tout le monde
07:47 pour passer des pulsions personnelles.
07:50 - Mais alors, alourdir les sanctions ?
07:52 - Il faut continuer à avoir une chaîne police-justice,
07:57 enfin, gendarmerie plus justice, la plus efficace possible.
08:00 Il faut, nous ferons une campagne de sensibilisation,
08:03 que j'imagine quand même, pardonnez-moi l'expression,
08:05 assez trash pour que tout le monde ouvre les yeux et arrête...
08:08 - Quand cette campagne ?
08:09 - On est en train de la monter, j'aimerais qu'elle passe avant l'été.
08:11 - Avant l'été, campagne de sensibilisation ?
08:13 - On ouvre les yeux sur la réalité, voilà.
08:15 Il faut, à mon avis, profondément transformer l'éducation sexuelle à l'école,
08:20 pas simplement pour accompagner...
08:23 - Justement, j'allais vous en parler, Charlotte Cobell,
08:25 de l'éducation sexuelle.
08:27 Des cours sont prévus d'éducation sexuelle à l'école,
08:29 vous avez vu que ces trois associations déposent plainte,
08:33 attaquent l'État en justice, pourquoi ?
08:36 Parce que la loi n'est pas respectée.
08:38 Chaque année, trois séances d'éducation à la sexualité à l'école sont obligatoires.
08:44 - Vous avez parfaitement raison, on a un vrai sujet,
08:48 parce que les objectifs de cette éducation ne sont pas si clairs,
08:52 en tout cas, ils sont multiples.
08:54 Il y a évidemment des enjeux de santé,
08:56 il y a des enjeux de lutte contre les violences sexistes et sexuelles,
08:59 mais à mon avis, il faut renforcer l'approche protection de l'enfant
09:03 pour lui donner les armes à lui,
09:05 pour se protéger d'agresseurs potentiels dès la maternelle.
09:08 "Mon corps est à moi, n'y touche pas !"
09:10 Et puis après, introduire progressivement la notion de consentement,
09:13 de bien-être, de lien affectif...
09:16 - "Mon corps est à moi, n'y touche pas", ce sera la campagne, si j'ai bien compris !
09:20 Charlotte Cobell, j'ai compris !
09:22 - C'est très important !
09:24 - "Mon corps est à moi, n'y touche pas", c'est formidable comme slogan !
09:26 - Il faut que les enfants...
09:28 - Oui, merci !
09:30 - Charlotte Cobell, je suis content d'avoir le...
09:33 - Mais vous voyez, il faut que les petits aient déjà ce slogan dans la tête,
09:36 parce que les meilleurs à se protéger les uns les autres,
09:39 c'est les enfants eux-mêmes.
09:40 Les meilleurs ambassadeurs, c'est les enfants.
09:42 - Bien sûr ! Un mot sur l'accès au site pornographique,
09:46 et là encore, fin mars, système de vérification d'âge, on est bien d'accord ?
09:50 - Alors, sur ce sujet, soyons très clairs,
09:55 vous êtes censé respecter les limites de vitesse.
09:57 Ce n'est pas à moi de choisir votre véhicule,
10:00 ni de choisir les mécanismes qui font que vous respecterez vos limites de vitesse.
10:04 C'est pareil pour les sites pornos.
10:05 Ils ont une obligation, c'est le code pénal,
10:08 qui interdit de mettre devant des enfants des images pornographiques.
10:12 - Bien sûr !
10:13 - Donc c'est à eux de trouver, pardonnez-moi, la voiture, le contrôle technique,
10:16 ce qu'ils veulent pour empêcher que les enfants y viennent.
10:18 - J'ai une suggestion à vous faire.
10:20 Lorsque j'achète en ligne,
10:24 ma banque demande un contrôle.
10:27 - Mais exactement !
10:28 - Donc pourquoi ne pas appliquer le même système ?
10:31 - Pardonnez-moi, ils n'ont pas envie d'appliquer le système.
10:34 - Ah bon ? Mais ils n'ont pas, on peut les forcer, non ?
10:37 - On parle, alors, les sites de pornographie français
10:42 appliquent depuis très longtemps la carte bleue,
10:45 parce qu'eux, ils vendent le contenu pornographique au site français.
10:48 Par contre, les sites internationaux type YouPorn,
10:51 ce sont des tubes qui vendent du flux.
10:54 Donc ils ont besoin d'avoir des spectateurs.
10:57 Dans leur flux, il paraît qu'il y a 40% de mineurs.
11:00 Donc ils n'ont aucun intérêt à enlever 40% d'un business.
11:03 - Évidemment !
11:04 - Donc la seule façon de les dissuader aujourd'hui, c'est de couper le flux.
11:08 Il y a une action devant la justice parisienne, Parlercom,
11:12 notre agence de régulation,
11:14 qui demande à la justice de couper ponctuellement le flux pour punir ces sites.
11:20 - Donc on couperait l'accès au site ?
11:22 - Ce qui est déjà possible.
11:24 Ils nous renvoient, oui, mais nous n'avons pas de mécanisme de filtre qui existe vraiment.
11:27 Mais trouvez-les, c'est votre responsabilité, c'est pas la mienne.
11:30 - Donc, parce que il y aura le système de vérification d'âge.
11:35 - Il y en a plein.
11:36 - Il y en a plein ?
11:37 - Vérification d'âge.
11:38 - Mais est-ce que vous allez en mettre en place ?
11:40 - Ce n'est pas à moi de le mettre.
11:41 Nous, on va faire des préconisations.
11:43 Parlercom, LACNIL vont dire que ces systèmes-là sont conformes à notre législation.
11:47 Mais il y en a plusieurs.
11:48 Ça peut être la carte d'identité.
11:50 Si vous louez, ça vous arrive peut-être, quelque chose sur Airbnb,
11:54 on vous demande votre carte d'identité.
11:55 - Exact.
11:56 - Ils vont apprendre la carte d'identité.
11:57 S'ils veulent une reconnaissance, parce que si moi je mets mon image,
12:00 on verra bien que je ne suis pas mineure.
12:02 S'ils veulent une reconnaissance, qui n'est pas une reconnaissance faciale,
12:05 ils peuvent mettre ce qu'ils veulent, mais qu'il soit efficace.
12:07 - Mais encore une fois, le contrôle, comme une banque qui demande un contrôle,
12:09 ça me paraît tellement...
12:10 - Ils n'ont pas d'intérêt.
12:11 - Il faut donc prendre tous les moyens pour les contraindre.
12:13 Quand on aura enlevé 40% de leur flux en retirant la lumière régulièrement,
12:17 peut-être qu'ils retireront les mineurs, comme ils doivent le faire déjà maintenant.
12:21 L'obligation, elle existe, très clairement, et c'est le code pénal.
12:25 - Merci, Jordan Koubel, d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de SUDRADIO.
12:31 Il est 10h46, c'était très intéressant, c'est passionnant.
12:33 On aura l'occasion, évidemment, de reparler de tout cela.
12:36 Dans un instant, je suis avec François Omriel, qui est le patron de la CGC, les cadres.
12:40 Il fait partie des syndicats opposés à la réforme des retraites.
12:44 Je ne vous ai pas interrogé sur la réforme des retraites, hein, Charlotte Koubel ?
12:47 Oui, là, vous ne... Non, d'accord, un joker, si j'ai bien compris.
12:50 - Non, mais pas de joker.
12:51 - Non, pas de joker ?
12:52 - Le Parlement, on est en pleine commission mixte paritaire.
12:54 On attend que les sénateurs et les députés se mettent d'accord.
12:57 Et je pense qu'ils pourront trouver un accord.
12:59 - Qu'ils pourront trouver un accord et peut-être modifier la texte.
13:02 - Pour nos enfants.
13:03 - Dans tous les cas, oui.
13:04 - Pour nos enfants, parce que cette réforme, elle est importante pour nos enfants.
13:06 - Bien, Charlotte Koubel, merci.
13:08 - Merci beaucoup.
13:09 C'est François Omril, le patron de la CGC, avec nous dans un instant.