Avec François Xavier Bellamy, député européen et tête de liste LR pour les élections européennes
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-06-07##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:08Bonjour à toutes et à tous. Vous voulez savoir ? Alors parlons vrai ce matin avec François-Xavier Bellamy, député européen, tête de liste Les Républicains aux élections européennes de dimanche. Bonjour.
00:17Bonjour.
00:17Merci d'être avec nous avant de revenir sur les sujets d'actualité. L'interview d'Emmanuel Macron, les commémorations du 6 juin, l'Ukraine, le Proche-Orient, l'Europe, la fin de vie, etc.
00:31Dernier sondage, IFOB fiducial pour le Figaro-LCI et Sud Radio, participation en hausse à 51%.
00:38Bardella 33 et 15, Glucksmann 13,5, Manon Aubry 8,5, vous êtes à 7, Maréchal 6 et Marie Toussaint 5,5.
00:47Vous stagnez, il ne vous reste plus que l'espérance ?
00:51Il nous reste la liberté des Français. Vous savez, je suis bien placé pour savoir que les sondages peuvent se tromper. Je ne dis pas qu'ils vont nécessairement se tromper, mais je crois qu'ils peuvent se tromper.
01:01Et ce qui compte, c'est qu'aujourd'hui, les Français comprennent ce qui se joue dans cette élection européenne.
01:06Moi, je suis révolté d'entendre le président de la République qui cherche à leur raconter une histoire qui n'est pas vraie, celle selon laquelle il n'y aurait en Europe que lui face à Mme Le Pen.
01:16C'est totalement faux. La vérité, c'est que la droite européenne, celle à laquelle j'appartiens, que je représente en France...
01:22Est aussi face à Marine Le Pen ?
01:24Et face à Emmanuel Macron, et que si on veut mettre un terme à la dérive que ce gouvernement impose à la France, y compris au plan européen, nous sommes le vrai contre-pouvoir.
01:34Nous sommes la force politique qui va...
01:36Mais qui est votre adversaire, Emmanuel Macron ou Marine Le Pen ?
01:38Mais en fait, les deux, et on ne l'a jamais vu aussi bien, se soutiennent l'un l'autre aujourd'hui.
01:45Emmanuel Macron veut n'avoir que le RN face à lui, parce que c'est l'opposant qui l'arrange. Pourquoi ?
01:51Parce que le lendemain de l'élection européenne, comme ils l'ont fait pendant 5 ans, les députés du RN disparaîtront.
01:58Et la vérité, c'est que le RN a gagné la dernière élection européenne en 2019.
02:03Qu'est-ce que ça a changé pour la France ? Qu'est-ce que ça a changé pour les Français ?
02:06Il a même gagné en 2014. Ça fait 10 ans que les Français essayent le RN aux européennes, qu'ils confient à ce parti le plus grand nombre de députés européens français.
02:15En 10 ans, avec le plus grand nombre de parlementaires, ils n'auront pas déplacé une virgule dans un seul texte européen.
02:20Le vrai contre-pouvoir, c'est nous qui l'avons dans nos mains.
02:23Et c'est nous qui, demain, mènerons, comme nous l'avons fait pendant 5 ans, mais cette fois-ci, en ayant avec nous la première force politique en Europe,
02:30c'est nous qui pourrons nous battre pour faire baisser les factures d'électricité des Français.
02:34C'est nous qui nous battrons pour reconstruire nos frontières.
02:36C'est nous qui nous battrons pour soutenir notre agriculture.
02:38C'est nous qui nous battrons, demain, contre les projets qu'Emmanuel Macron veut imposer en Europe.
02:42Le projet de faire des dettes et des impôts européens.
02:45C'est nous qui pouvons empêcher cela.
02:47Et si on veut arrêter la dérive de ce gouvernement, si on veut reprendre la main, c'est avec nous que c'est possible pour la France et pour les Français.
02:56— Dès lundi, je vais revenir sur, encore une fois, l'intervention d'Emmanuel Macron hier, sur les commémorations, etc.
03:02Mais dès lundi, commencera la campagne pour l'élection présidentielle de 2027.
03:07Ne soyons pas dupes, évidemment, les Républicains, déjà divisés, risquent de l'être encore plus.
03:12Déjà divisés. Vous êtes divisés.
03:14— Pardon, mais qu'est-ce qui vous permet de dire qu'on est divisés ?
03:17Aujourd'hui, notre famille politique n'a jamais été aussi unie.
03:20Elle n'a jamais été aussi unie.
03:22Et moi, j'ai la chance de pouvoir compter dans cette campagne sur le soutien.
03:25Ils l'ont publiée hier à travers une tribune, qui m'a profondément touché, de 3500 élus de notre famille politique,
03:31et même au-delà de notre famille politique.
03:33Des parlementaires, des maires, des présidents de départements, des présidents de régions,
03:37qui aujourd'hui sont tous les jours sur le terrain pour travailler pour les Français.
03:41Et qui disent que nous sommes la seule équipe qui pourra représenter la France demain au Parlement européen.
03:46Cette France qui, sur le terrain, a besoin que l'Europe change de cap.
03:49Qui mieux que les maires de notre famille politique ?
03:52Qui mieux que connaît les Français et sait ce dont ils ont besoin ?
03:56Aujourd'hui, je crois que nous sommes la force politique la plus unie, en réalité, la plus cohérente.
04:02Parce que, regardez autour de nous, pardon de le dire, mais...
04:04— Enfin, on ne va pas entrer dans vos divisions. Elles existent, vous le savez.
04:08— Mais je vais bien. — Non, mais pardon.
04:09— Entre députés et sénateurs, par exemple, sur de très nombreux textes.
04:12Je ne vais pas entrer dans ce débat.
04:14— Mais moi, je veux entrer dans ce débat.
04:16— Parce que maintenant...
04:17— Vous n'allez pas dire le contraire.
04:19— Mais si, monsieur Bourdin. Je vais vous dire le contraire.
04:22Parce que maintenant, ça suffit. Moi, j'en ai marre de la repentance.
04:25Je vais arrêter de porter toutes les fautes de l'histoire.
04:29Évidemment, la droite a une histoire.
04:31— Vous en avez marre de Sarkozy. Vous en avez marre du passé.
04:33Vous en avez marre de toutes ces têtes d'affiches.
04:36— Il y a eu des belles pages.
04:39— Si j'ai bien compris.
04:40— Il y a eu des belles pages et il y a eu des déceptions.
04:42Et j'entends ces déceptions.
04:43Mais dans cette campagne, ce qu'on a montré, c'est qu'il y a une relève à droite
04:46qui veut écrire l'histoire de cette famille politique.
04:49Pas pour un parti, mais pour le pays.
04:51Parce que c'est la France qui a besoin de retrouver une véritable alternance.
04:54Qui a besoin de retrouver, en effet, une espérance.
04:57Et moi, je suis là pour ça.
04:58Je suis là pour montrer, et on l'a fait dans toute cette campagne,
05:01que nous ne sommes pas condamnés à vivre en permanence
05:04de cette espèce d'infernale deuxième tour
05:06de l'élection présidentielle entre M. Macron et Mme Le Pen.
05:09Et que les électeurs de droite dans ce pays,
05:11qui existent encore et qui sont majoritaires,
05:13et qui veulent des choses toutes simples,
05:14qui veulent plus d'ordre dans les rues,
05:16plus d'équilibre dans les comptes,
05:17plus d'autorité à l'école,
05:18qui veulent qu'on retrouve, aujourd'hui,
05:20le bon sens dont la France a besoin
05:22pour rendre la liberté à ceux qui travaillent,
05:24leur rendre le salaire auquel ils ont droit.
05:26Eh bien, ces Français de droite,
05:27ils ont toutes les raisons, aujourd'hui,
05:29de faire de cette élection européenne
05:31l'occasion de reconstruire une famille politique renouvelée,
05:34exigeante, sérieuse et unie.
05:36Oui, unie, Jean-Jacques Bourdin.
05:37Pour pouvoir les représenter demain au Parlement européen,
05:40mais aussi pour pouvoir construire
05:41l'alternative dont la France a besoin.
05:43Bien, 6 juin 1944,
05:45hier, commémoration,
05:46les 80 ans du débarquement en Normandie,
05:48Emmanuel Macron, à propos du sacrifice,
05:50a dit ces mots.
05:51Vous allez me dire ce que vous en pensez.
05:53On y lit,
05:54la grandeur d'un peuple prêt à mourir
05:56sur un sol qui n'est pas le sien
05:58pour une cause qui est la sienne.
06:00Alors, aujourd'hui, je vous pose la question,
06:02serions-nous prêts à mourir sur le sol ukrainien ?
06:04La cause ukrainienne
06:06est-elle la nôtre ?
06:08Ce dont Emmanuel Macron parle,
06:10c'est du sacrifice des soldats américains,
06:12canadiens, néo-zélandais, britanniques.
06:14Mais l'illusion est claire.
06:16Est-ce que la cause ukrainienne est la nôtre ou pas ?
06:19Aujourd'hui, nous ne sommes pas dans une troisième guerre mondiale.
06:22La cause ukrainienne,
06:24elle est la nôtre,
06:25parce que nous défendons la démocratie,
06:27nous défendons la liberté,
06:28nous défendons la sécurité de l'Europe.
06:30Mais aujourd'hui,
06:31nous ne sommes pas dans une troisième guerre mondiale
06:33et les Ukrainiens ne demandent pas
06:35que les soldats français aillent combattre
06:37les soldes de leur pays.
06:38Ils demandent qu'on leur apporte
06:40des armes, des munitions, des équipements
06:42pour pouvoir mener eux-mêmes cette guerre
06:44qui leur permet de se défendre face à l'attaque
06:46de Vladimir Poutine.
06:47Il ne faut pas tout confondre.
06:48Et moi je crois que le devoir du Président de la République
06:51c'est bien sûr d'apporter à l'Ukraine
06:53le soutien dont elle a besoin,
06:54mais c'est d'éviter l'escalade.
06:56Et quand j'entends le Président de la République nous dire hier,
06:58et là pardon, c'est très sérieux,
07:01quand le Président de la République nous dit hier finalement
07:03si on envoie des soldats français en Ukraine
07:05et que l'un d'entre eux est tué par la Russie,
07:07ça ne sera pas très différent de si un civil français
07:10est tué par la Russie.
07:11Je crois que le chef de l'État, qui est le chef des armées,
07:14n'a pas pris totalement la mesure
07:16de ce que signifie la confrontation ouverte
07:18entre des forces armées de nos deux pays.
07:21Ça ne s'est jamais produit pendant la guerre froide.
07:23Pendant la guerre froide, jamais,
07:25une armée liée à l'OTAN
07:27n'a été en contact direct, en confrontation directe
07:30avec une armée du pacte de Varsovie.
07:32Mais il n'y a pas de confrontation directe aujourd'hui.
07:34Il faut l'éviter. Pourquoi ?
07:35Il faut l'éviter pour une raison très simple,
07:36c'est qu'il y a entre nos pays une dissuasion nucléaire.
07:39Est-ce qu'Emmanuel Macron a raison de fournir à l'Ukraine
07:41des Mirage 2005 ?
07:43Oui, pour le coup, ça fait partie de l'équipement
07:45que nous pouvons apporter aux Ukrainiens.
07:47D'autres pays le font en Europe en livrant des F-16.
07:50Je ne crois pas qu'il y avait d'ailleurs besoin
07:52de mobiliser tous les journaux télévisés du pays
07:55à 24 heures d'une élection européenne
07:57pour annoncer cette décision
07:59qui ne change pas grand-chose au fond,
08:01à la doctrine jusque là, mais en oeuvre
08:03pour soutenir l'Ukraine.
08:04Nous avons raison de former 4500 soldats ukrainiens,
08:06une brigade qui sera formée, si j'ai bien compris,
08:09parce que ce n'était pas très clair,
08:11par plusieurs pays européens,
08:13une brigade d'Ukrainiens qui...
08:16Mais là encore, où est la nouveauté ?
08:17On forme déjà aujourd'hui les forces ukrainiennes.
08:20Sur le sol ukrainien.
08:21Mais ça, pour le coup, Emmanuel Macron ne l'a pas annoncé.
08:23Il a dit, et je ne sais pas s'il y avait à nouveau l'Ouest de l'Ukraine,
08:26il a dit qu'on pouvait y réfléchir.
08:29Moi, je crois que c'est totalement inutile.
08:32C'est dangereux, encore une fois.
08:33C'est inutile parce qu'aujourd'hui,
08:35on peut tout aussi bien former les forces ukrainiennes
08:38à la limite de l'Ukraine,
08:40en Pologne, en Roumanie,
08:41c'est ce qui se fait déjà aujourd'hui.
08:43On forme aussi des Ukrainiens sur le sol français.
08:45Il n'y a pas de valeur ajoutée du point de vue militaire
08:47à faire ce travail de formation
08:49sur le sol de l'Ukraine,
08:51qui est un pays en guerre.
08:52En revanche, encore une fois,
08:53je crois qu'il faut tenir les deux bouts
08:55quand on est le chef de l'État.
08:56Il faut apporter à l'Ukraine le soutien dont elle a besoin,
08:58mais il faut garantir l'Europe de tout risque d'escalade
09:01parce que, je le redis,
09:03une confrontation entre deux puissances nucléaires,
09:05c'est un danger dont personne ne peut prédire l'issue.
09:07– Volodymyr Zelensky sera à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
09:12C'est une ficelle un peu grosse, ça,
09:14trois jours des élections européennes.
09:16Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Manon Aubry.
09:18Vous partagez ?
09:20– Ecoutez, je crois que l'Ukraine,
09:22c'est un sujet important dans cette campagne,
09:24mais les Français, ce qui compte d'abord pour eux,
09:26c'est qu'on assure la sécurité de notre propre pays.
09:29C'est qu'on assure la sécurité des citoyens français.
09:31Le soutien à l'Ukraine, nous ne l'avons jamais discuté.
09:33Et nous avons été, depuis le premier jour,
09:35engagés pour dire que c'était aussi, en effet,
09:37la sécurité de l'Europe qui se jouait dans ce pays.
09:39Mais maintenant, on ne va pas passer toute cette fin de campagne
09:42à éluder les questions qui préoccupent prioritairement les Français.
09:46La montée de l'insécurité dans notre pays,
09:48le fait que l'État soit incapable aujourd'hui
09:50de faire face à la violence qui traverse notre propre territoire.
09:54Le fait que, pendant cette campagne,
09:56ce qui m'aura marqué personnellement,
09:58c'est la puissance de ces mafias
10:01qui sont prêts à défier l'État
10:03en allant jusqu'à exécuter des agents
10:05de l'administration pénitentiaire
10:07sur la voie publique en France.
10:08Voilà, c'est ça aussi le défi sécuritaire
10:10devant lequel nous sommes.
10:11C'est la déstabilisation de notre pays,
10:13aujourd'hui encore, en Nouvelle-Calédonie.
10:15Moi, je voudrais parler aujourd'hui
10:17de nos compatriotes qui vivent
10:19la situation infernale créée
10:21par cette spirale de la violence en Calédonie
10:23sur un territoire français,
10:24organisé, orchestré, soutenu
10:26par des puissances étrangères.
10:27C'est ça aussi qu'il faut évoquer
10:29si on veut prendre au sérieux
10:31la question de la sécurité de l'Europe et de la France.
10:33Vous dites comme tous,
10:35comme tous les opposants
10:37à Emmanuel Macron,
10:39il instrumentalise,
10:41il a instrumentalisé l'élection européenne.
10:43Vous le dites ou pas ?
10:45Est-ce que ce qui compte,
10:47ce n'est pas le fond ?
10:49Mais bien sûr, mais sur le fond, encore une fois,
10:51ce qu'Emmanuel Macron raconte aux Français...
10:53Est-ce que ça va lui apporter un seul vote dimanche ?
10:55En fait, Emmanuel Macron, je crois,
10:57à travers cette intervention hier, ne comptait pas particulièrement
10:59faire baisser le Rassemblement national.
11:01Au contraire, il veut le présenter comme son
11:03unique opposant. C'est aussi le sens du débat
11:05organisé par le service public
11:07entre M. Bardella et M. Attal,
11:09comme si c'était le débat auquel on était
11:11condamné pour toujours. Moi, je voudrais raconter aux Français
11:13comment ça se passe au Parlement européen.
11:15Au Parlement européen, le Rassemblement national
11:17fait partie d'un petit groupe
11:19minoritaire qui va composer,
11:21dans le meilleur des cas pour lui,
11:23des parlementaires. Quand Emmanuel Macron dit que l'Europe
11:25peut mourir parce que le Rassemblement national
11:27et ses alliés pourraient bloquer le travail
11:29européen, il ment aux Français.
11:31Il les prend pour des idiots. La vérité, c'est
11:33que le vrai clivage européen, il oppose
11:35la droite et la gauche.
11:37Et ce qui fait que l'Europe est fragile aujourd'hui,
11:39ce sont les politiques menées par la gauche
11:41au cours des dernières années, avec le soutien
11:43d'Emmanuel Macron et des élus macronistes.
11:45Ils ont combattu le nucléaire,
11:47ils ont voté pour fragiliser nos frontières,
11:49ils ont voulu faire
11:51décroître la production agricole
11:53dans nos pays, au nom d'une écologie
11:55complètement idéologique. C'est ça qui nous
11:57met dans le mur. Ils ont interdit le moteur
11:59thermique. Nous reviendrons sur cette interdiction
12:01aujourd'hui. Emmanuel Macron veut créer des impôts
12:03européens. C'est ça, en fait,
12:05les vrais sujets des débats qui intéressent les Français.
12:07Et la force qui peut
12:09faire l'alternance au Parlement européen, c'est
12:11la droite européenne. Et certainement
12:13pas M. Bardella, qui restera
12:15marginalisé, qui restera minoritaire
12:17dans le débat européen et qui, de toute façon,
12:19n'a fait rien et n'a rien fait pendant dix ans.
12:21C'est ça, la question d'aujourd'hui. C'est ça,
12:23la question du vote du 9 juin.
12:25– Oui, Vanderleyen, vous avez voté pour
12:27Vanderleyen ? – Non, je l'ai toujours dit.
12:29M. Bardella... – Il a menti ?
12:31Qu'est-ce qu'il a fait, Bardella,
12:33lors du débat ? – Après cinq ans
12:35au Parlement européen... – C'était faux ?
12:37Cette feuille qu'il a présentée
12:39vous concernant ? – Mais ça ne peut qu'être faux
12:41puisque le vote pour
12:43le président de la Commission européenne
12:45est un vote à bulletin secret.
12:47En fait, il n'y a pas de résultat de vote.
12:49– Donc il a menti ? – Nous n'avons pas soutenu.
12:51– Il vous a fait croire ? Il a fait croire aux téléspectateurs ?
12:53Il a grugé les téléspectateurs ?
12:55– Soit il a menti, soit lui-même n'en savait rien.
12:57Dans tous les cas, c'est inquiétant parce qu'après cinq ans
12:59au Parlement européen, ne pas savoir comment fonctionnent
13:01les votes, c'est quand même relativement préoccupant.
13:03Voilà. Moi, je crois qu'il y a beaucoup de Français
13:05qui, aujourd'hui, dans ce pays, travaillent dur et qui ont du mal
13:07à s'en sortir. Des Français qui ont travaillé toute leur vie.
13:09Et je ne voudrais pas que ces Français-là
13:11confient aujourd'hui leur colère à des élus
13:13qui ne travaillent pas. Parce que pour
13:15représenter les Français, vous savez, les Français
13:17qui bossent dans ce pays, ils savent que chaque jour est un combat.
13:19Et pour représenter ces Français, pour faire
13:21entendre leur voix, il faut être un combattant.
13:23Il faut être là, matin, midi et soir, sur la brèche.
13:25Il faut être là, la nuit, même s'il le faut.
13:27Et c'est ce que nous avons fait pendant cinq ans
13:29et c'est ce que le Rassemblement national, malheureusement, n'a pas fait.
13:31– Bien. Netanyahou,
13:33Benjamin Netanyahou,
13:35interlocuteur légitime, disait hier
13:37Emmanuel Macron. Vous êtes d'accord ?
13:39– Bien sûr, c'est un chef d'État
13:41démocratique. On peut penser ce qu'on veut de sa politique.
13:43D'ailleurs, il y a un débat démocratique
13:45en Israël, parce qu'Israël est une démocratie.
13:47Il y a des gens qui, en Israël, critiquent
13:49la politique de M. Netanyahou, mais
13:51il est le chef du gouvernement
13:53d'Israël aujourd'hui et il est nécessaire,
13:55bien sûr, de discuter
13:57avec lui. – Bien.
13:59François-Xavier Béhami, vous parliez
14:01d'enjeux majeurs, de sujets majeurs.
14:03– Pardon, parce que qu'est-ce qu'il y a derrière cette question, en réalité ?
14:05Il y a le fait qu'aujourd'hui, vous avez
14:07des forces politiques... – La reconnaissance de l'État palestinien.
14:09– Vous avez des forces... – Est-ce que vous êtes contre ?
14:11Vous êtes sur la position d'Emmanuel Macron,
14:13qui dit que ce n'est pas le moment.
14:15– Moi, j'aimerais bien comprendre
14:17la position du macronisme sur ce sujet.
14:19Moi, je crois que ce n'est pas le moment, en effet,
14:21parce que reconnaître un État palestinien aujourd'hui,
14:23ce serait, paradoxalement, donner
14:25raison au Hamas qui a déclenché
14:27cet attentat terroriste
14:29islamiste de 7 octobre et qui, ce faisant,
14:31a jeté en enfer, bien sûr,
14:33les civils israéliens auxquels ils s'attaquaient,
14:35mais aussi la population civile palestinienne
14:37qui est aujourd'hui otage
14:39de cette force terroriste.
14:41La vérité, c'est que
14:43le macronisme est un en même temps
14:45et que sur ces sujets-là,
14:47le en même temps est coupable.
14:49Parce que j'entends bien sûr Emmanuel Macron,
14:51mais j'entends aussi M. Guetta,
14:53le numéro 2 de la liste d'Emmanuel Macron
14:55dans l'élection européenne,
14:57qui dit qu'il faudrait reconnaître maintenant
14:59un État palestinien. – Il l'a dit ici.
15:01– Est-ce qu'on peut comprendre le en même temps
15:03sur un sujet aussi grave ?
15:05Et bien moi je dis que non. Et que quand le gouvernement
15:07français, qui dit
15:09à travers Emmanuel Macron que M. Netanyahou est un
15:11interlocuteur légitime, simultanément
15:13veut exclure Israël
15:15d'un salon d'industrie de défense
15:17en France dans quelques jours,
15:19il y a une ambiguïté là qui est
15:21extrêmement coupable. Emmanuel Macron dit
15:23hier, c'est quand même fascinant comme phrase, il dit
15:25on vit une montée de l'antisémitisme mais
15:27ça aurait pu être pire,
15:29parce qu'il dit littéralement ça. On voit dans d'autres
15:31pays finalement, ça aurait pu être pire chez
15:33nous. Et surtout il dit cette montée
15:35de l'antisémitisme. – Il dit ça parce que la communauté juive est la première d'Europe
15:37en France et parce que
15:39en France il y a beaucoup de musulmans. – 300%
15:41d'augmentation des actes antisémites en France.
15:43Est-ce que vraiment on peut
15:45penser
15:47que ça devrait être considéré comme étant
15:49un pas si mauvais résultat ?
15:51C'est évidemment une tragédie que vit
15:53aujourd'hui la communauté juive dans ce pays.
15:55Et à travers elle en réalité, c'est la République
15:57qui souffre. La vérité, c'est que
15:59quand Emmanuel Macron dit que cette montée de l'antisémitisme
16:01est inexplicable, moi je suis prêt
16:03à la lui expliquer quand il le veut.
16:05C'est qu'aujourd'hui progresse dans notre pays
16:07un islamisme virulent qui s'exprime
16:09à travers ces actes antisémites et que nous
16:11avons le devoir de combattre de toute notre force.
16:13– François-Xavier Bellamy,
16:15deux sujets, vous le disiez essentiels,
16:17les véhicules électriques,
16:19les véhicules neufs à moteur thermique ne seront plus
16:21vendus dans l'Union Européenne, je dis bien véhicule neuf.
16:23Dans 11 ans,
16:252035,
16:27vous affirmez que le vote
16:29du Parlement Européen, vote
16:31il y a 5 ans, signe la mort de l'industrie automobile.
16:33Vous ne dites pas tout à fait
16:35la même chose que Marine Le Pen, mais presque.
16:37Alors que répondez-vous
16:39à Carlos Tavares, patron de Stellantis,
16:41à Lucas Dimeo, patron de Renault,
16:43qui explique qu'il n'est pas question de revenir
16:45en arrière, que les politiques se sont
16:47emparés du sujet à contretemps,
16:49qu'ils sont prêts à proposer des véhicules électriques
16:51européens à moindre prix et qu'un
16:53revirement,
16:55un revirement ruinerait
16:57l'industrie automobile européenne.
16:59Que leur répondez-vous ?
17:01Les mêmes dirigeants d'entreprise
17:03disaient le contraire au moment de ce vote.
17:05Et nous, nous avons voté
17:07contre l'interdiction
17:09du véhicule thermique.
17:11Maintenant, ce que nous disons aujourd'hui, c'est que
17:13bien sûr, nous reviendrons sur cette décision,
17:15parce que nous devons respecter le principe de...
17:17Cela ruinera l'industrie automobile, disent-ils ?
17:19Ils se trompent ?
17:21Ils ne connaissent pas le sujet ?
17:23Si un business de main veut vendre des voitures électriques,
17:25il n'y a aucun problème. L'électrique fera partie, bien sûr,
17:27de l'offre nécessaire pour décarboner
17:29les transports. Mais on ne peut pas miser
17:31sur le tout électrique seulement.
17:33Parce qu'il peut y avoir,
17:35évidemment, des alternatives et le but de l'industrie
17:37doit être de chercher une diversité
17:39de solutions technologiques.
17:41Ils se trompent ?
17:43Ces grands patrons se trompent ?
17:45Oui, je pense en tous les cas que dire
17:47que revenir là-dessus, ce serait
17:49la destruction de l'industrie,
17:51me semble-t-il aberrant. La vérité,
17:53c'est que l'industrie...
17:55Ce qu'ils disent est aberrant. Ils ne connaissent pas l'automobile.
17:57Je vais vous dire une chose très simple.
17:59Encore une fois, ils disaient eux-mêmes le contraire il y a encore quelques mois.
18:01Oui, il y a 5 ans.
18:03Non, pas 5 ans, il y a quelques mois.
18:05Il y a quelques mois, Jean-Jacques Bourdin.
18:07Depuis, ils ont fait des investissements.
18:09Ils disent surtout
18:11ne changerons plus de chemin.
18:13On aura besoin, bien sûr,
18:15de l'électrique, ces investissements seront utiles.
18:17Mais il faut une diversité d'options.
18:19C'est la question de l'industrie. Il y a aussi la question sociale,
18:21Jean-Jacques Bourdin. Parce que moi, je ne me résigne pas
18:23à ce que demain, les Français soient condamnés à vivre
18:25à Cuba. C'est ça qu'on est en train de leur promettre.
18:27Un monde dans lequel, comme vous ne pourrez plus
18:29acheter de voiture neuve parce que ce sera trop cher pour vous,
18:31vous devrez garder indéfiniment des vieilles voitures
18:33d'occasion. Mais les véhicules électriques seront peu chers aussi.
18:35Mais alors ça, on peut rêver.
18:37C'est ce qu'ils visent. Non, la vérité,
18:39c'est que le véhicule électrique restera plus cher.
18:41Que la réparation des véhicules électriques
18:43continuera d'être plus chère.
18:45Je le redis, l'électrique fera certainement partie
18:47des options pour décarboner
18:49la mobilité. Mais ce n'est pas
18:51nécessairement la seule option. J'étais il y a
18:53quelques jours visiter un dépôt de bus
18:55qui fonctionne au biomethane. Pendant des
18:57années, l'Union Européenne a,
18:59tenez-vous bien, financé
19:01ces bus au biomethane. Ils sont fabriqués en France.
19:03Ils permettent de faire vivre nos agriculteurs.
19:05Parce que le méthane est produit par la
19:07méthanisation que font les paysans français.
19:09Et aujourd'hui, au nom du 100%
19:11électrique, l'Europe qui a financé
19:13ces bus va les interdire.
19:15Mais ça n'a aucun sens. Pourquoi ?
19:17Pour faire venir sur notre marché des bus
19:19fabriqués en Chine, avec des énormes batteries
19:21qui sont en réalité le résultat
19:23d'une extraction de matériaux qui est un désastre
19:25environnemental. La vérité de cette affaire,
19:27c'est qu'il faut respecter la neutralité
19:29technologique. Et moi je dis à M. Tabarès
19:31et M. Dimeo que chacun joue son rôle.
19:33Le rôle du politique, c'est de fixer un cap.
19:35Celui de la décarbonation.
19:37Fixer un cap. Et le rôle de l'industrie, c'est
19:39de choisir les solutions technologiques.
19:41Surtout, ne changer pas de cap.
19:43Mais nous, on fixe un cap de la décarbonation. Bien sûr, on en aura
19:45besoin. Ces bus au biomethane, ils ont permis de décarboner
19:47à 90% les émissions.
19:49Ensuite, l'industrie
19:51cherche les solutions. Et moi, je pense à tous les français
19:53qui nous écoutent aujourd'hui et qui n'ont pas envie d'être condamnés
19:55à vivre dans une Europe qui sera devenue dépendante
19:57de la voiture chinoise, fabriquée
19:59avec le mix électrique le plus carboné
20:01du monde et qui va, demain,
20:03envahir nos marchés et détruire
20:05nos emplois et rendre la mobilité
20:07intenable pour beaucoup de Français
20:09qui en ont pourtant besoin pour aller
20:11travailler tous les jours. Bien, François-Xavier Bellamy,
20:13les médicaments, on manque de ventoline
20:15en France, les médicaments.
20:17Est-ce qu'il faut développer une industrie européenne
20:19du médicament ? Bien sûr.
20:21Et d'ailleurs, on s'y est attaché, c'est nous. Il faut investir.
20:23Il faut investir, il faut avoir une vraie
20:25stratégie européenne sur le médicament.
20:27Il faut emprunter.
20:29Il faut que l'Europe emprunte pour développer
20:31l'industrie du médicament. Ah, c'est curieux,
20:33vous êtes macroniste. J'ai l'impression d'avoir le président de la République
20:35en face de moi. Mais non, je ne suis pas...
20:37Non, j'essaie de voir vos contradictions.
20:39Ce n'est pas pareil. Vous savez, je ne suis rien
20:41du tout. J'essaie de voir les contradictions
20:43de ceux qui sont face à moi. Et vous avez
20:45une contradiction, parce que vous dites
20:47que l'Europe ne doit pas emprunter.
20:49L'Europe, c'est ce que vous avez dit. Bien sûr.
20:51Et comment faites-vous pour investir
20:53dans l'industrie européenne du médicament
20:55si on n'emprunte pas ? Vous, vous êtes convaincu
20:57que le seul argent disponible
20:59pour investir dans l'économie, c'est forcément
21:01de la dette publique et donc des emprunts
21:03et des impôts. Pas de dette publique, mais les investissements. Je suis convaincu
21:05que pour développer le médicament
21:07en Europe, il faut des investissements. Bien sûr.
21:09Et pour faire des investissements... Vous savez,
21:11il y a un système économique absolument extraordinaire
21:13qui s'appelle l'économie de marché,
21:15qui s'appelle l'économie libre,
21:17une économie dans laquelle on n'attend pas de l'État qu'il fasse tout.
21:19Parce qu'en fait, le logiciel d'Emmanuel Macron,
21:21c'est le logiciel de la gauche, c'est en fait
21:23la vieille idée de la planification
21:25du libre marché.
21:27Il voudrait qu'à la fin, il n'y a que l'État qui puisse investir,
21:29il n'y a que la dépense publique qui puisse
21:31résoudre les problèmes, et qu'il faudrait qu'on mette
21:33partout de la dépense publique pour que tout aille bien à la fin.
21:35Emmanuel Macron le dit lui-même d'ailleurs,
21:37quand il regarde le dérapage absolu
21:39de notre endettement aujourd'hui,
21:41il dit, nous n'avons pas un problème
21:43de dépense publique excessive, c'est juste
21:45que l'État n'a pas assez de recettes. Et moi, je veux
21:47dire à ceux qui nous écoutent, qu'avec ce logiciel-là,
21:49qui est aussi celui de la gauche,
21:51qui est aussi celui du RN, qui en réalité
21:53est socialiste sur les questions économiques,
21:55avec cette idée-là, demain, nous allons
21:57évidemment voir augmenter les impôts,
21:59que demain, Emmanuel Macron va
22:01évidemment désindexer les retraites,
22:03et que si on veut éviter ça, il faut
22:05voter pour la seule formation politique
22:07qui défende la liberté, la liberté
22:09économique. On n'a pas besoin que l'État
22:11dépense toujours plus d'argent pour que
22:13ça aille bien. S'il suffisait que l'État dépense
22:15100 dettes, empreintes, et
22:17crée des impôts plus lourds, pour
22:19que tout aille bien, on aurait aujourd'hui des services
22:21publics qui fonctionnent remarquablement. C'est exactement
22:23le contraire. On n'a jamais dépensé
22:25autant d'argent public. On n'a jamais
22:27prélevé autant d'impôts dans ce pays,
22:29on n'a jamais aujourd'hui autant
22:31endetter les générations futures, et tous les services
22:33publics essentiels sont en train de s'effondrer.
22:35Pour développer demain l'industrie du médicament,
22:37il y a une chose extraordinaire qui s'appelle les entreprises,
22:39qui s'appelle une industrie, qui veut
22:41investir pour l'avenir, et qui demande seulement
22:43qu'on la libère des
22:45charges, des contraintes, des complexités qu'on ne cesse
22:47de lui imposer. J'étais il y a quelques jours,
22:49Jean-Jacques Bourdin, à l'Institut Gustave
22:51Roussy, qui fait de la recherche dans le médicament,
22:53et ce que nous disaient les chercheurs, ils ne nous demandaient
22:55pas qu'on leur donne beaucoup d'argent public, ils nous
22:57disaient juste, laissez-nous faire, laissez-nous
22:59bosser. Parce qu'aujourd'hui, nous disaient
23:01les jeunes chercheurs que nous rencontrions, qui sont les
23:03meilleurs du monde, je passe plus de temps à
23:05remplir des formulaires, me disaient ces chercheurs,
23:07qu'à chercher des médicaments. Eh bien c'est ça
23:09le drame de la France aujourd'hui. C'est pas qu'on
23:11met pas assez d'argent public dans la recherche, mais c'est
23:13qu'on a aujourd'hui des chercheurs qui sont
23:15contraints par tellement de charges, de contraintes, de
23:17complexités, tellement de fiscalité,
23:19qu'aujourd'hui on ne s'en sort plus.
23:21Il y a dix jours je recevais Nicole Belloubet,
23:23elle était favorable à l'abaissement
23:25de la majorité civile et pénale
23:27à 16 ans. Vous aussi ?
23:29Oui, d'ailleurs nous le proposons depuis
23:31longtemps. Il faut évidemment sortir
23:33de l'excuse de minorité
23:35qui est devenue le prétexte à l'impunité.
23:37Donc, majorité civile
23:39et pénale. Pardon, majorité pénale.
23:41Pas civile. Alors comment faites-vous ?
23:43Comment faites-vous pour abaisser la
23:45majorité pénale sans abaisser la majorité civile ?
23:47Ce qui compte...
23:49Tous les Français comprennent très bien ça.
23:51Ce qui compte, c'est qu'à la fin, on apprenne
23:53que quand on a transgressé la loi,
23:55on doit être sanctionné pour ça. Et ça, c'est d'ailleurs
23:57pas seulement la question de l'excuse de minorité,
23:59c'est la question de la reconstruction de la chaîne pénale
24:01dans son ensemble. Parce que le vrai grand
24:03problème aujourd'hui, c'est que quel que soit
24:05l'effort que font les forces de police et de
24:07gendarmerie, à la fin, la réponse pénale
24:09n'est pas au rendez-vous. Pour aller
24:11en prison en France, il faut déjà avoir
24:13récidivé une fois, deux fois, trois fois,
24:15dix fois, et s'être installé dans une culture
24:17de la violence qui fait que quand on va en prison,
24:19on a du mal à se sortir de cette culture de la violence.
24:21Mais pas majorité civile.
24:23En tous les cas, il faut faire en sorte
24:25que vous appreniez
24:27tôt dans la vie qu'on ne peut pas transgresser
24:29la loi sans en tirer une sanction.
24:31Merci François-Xavier, merci à vous
24:33d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
24:35Je reçois Marine Tondelier dans quelques minutes.