Boris Vallaud (PS) : "C'est Emmanuel Macron qui provoque le désordre dans la République !"

  • l’année dernière
Avec Boris Vallaud, député PS des Landes et président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##L_INVITE_POLITIQUE-2023-03-28##

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Rocher.
00:03 - Et l'invité ce matin, Boris Vallaud, député PSD Land et président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale.
00:09 - Bonjour Boris Vallaud. - Bonjour.
00:11 - Les tensions autour de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:14 Où est la responsabilité dans les violences ? Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis en ont-ils une part ?
00:20 Comment le vit le PS ? Et comment gérer aussi tout ça dans la riège ?
00:25 Une candidate insoumise par exemple, face à une PS dimanche prochain, faut choisir son camp.
00:30 C'est ce que nous allons essayer de voir avec vous Boris Vallaud.
00:32 Commençons donc par la mobilisation contre la réforme des retraites.
00:35 Est-ce que vous appelez les Français à manifester de nouveau aujourd'hui ?
00:38 Est-ce que vous, vous serez d'ailleurs encore dans la rue ?
00:41 - Oui, je pense qu'il est important d'être nombreux aujourd'hui dans la rue, de l'être dans le calme.
00:46 Je le dis pour moi, la violence ce n'est pas un point de sortie de cette crise.
00:50 Le point de sortie de la crise c'est le retrait de la réforme des retraites.
00:53 On a été capable pendant des semaines et des semaines de se mobiliser dans toutes les villes de France,
00:59 dans toutes les préfectures, les sous-préfectures, de façon pacifique.
01:03 Je comprends la colère de beaucoup face à l'obstination totalement déraisonnable,
01:07 au côté forçonné du Président de la République.
01:09 Mais on a besoin d'une mobilisation qui se passe dans le calme
01:15 et que Emmanuel Macron entende que c'est lui qui d'une certaine manière a produit un désordre dans la République.
01:23 En disqualifiant les corps intermédiaires, en marchant sur les organisations syndicales,
01:28 en brutalisant les institutions comme le Parlement.
01:31 Et le point de sortie aujourd'hui, il n'en a pas d'autre le Président de la République,
01:34 c'est le retrait de cette réforme, les Français ne veulent pas.
01:36 - C'est Emmanuel Macron qui provoque le désordre dans la rue aujourd'hui ?
01:39 - C'est lui qui provoque une colère, les Françaises et les Français.
01:42 C'est la dixième journée de manifestation, c'est pas rien,
01:45 dix journées de manifestation avec des millions de personnes partout en France.
01:48 Vous savez, c'est les Français qui travaillent qui sont dans la rue aujourd'hui.
01:52 C'est celles et ceux qui n'ont que leur force de travail pour vivre, qui n'arrivent pas à en vivre,
01:57 qui ont compris que cette réforme des retraites était une façon de les faire passer à la caisse,
02:01 de rembourser le quoi qu'il en coûte.
02:02 C'est les femmes, c'est les hommes, c'est beaucoup les femmes, il faut dire c'est beaucoup les femmes,
02:06 qu'on a applaudies à 20h, qui sont aujourd'hui brutalisées parce que c'est un impôt sur leur vie.
02:11 C'est ça, il faut quand même revenir au fond de la question qui nous est posée,
02:14 qui est posée au Président de la République, est-ce que sa réforme est juste ?
02:16 Il n'y a pas d'ordre sans justice.
02:19 Et la meilleure façon, j'allais dire, de rétablir l'ordre,
02:23 c'est cette mesure de justice qui est le retrait de cette réforme.
02:27 Mesurez comme ce qu'a été l'obstination du Président.
02:30 Il a face à lui un mouvement social organisé à l'unisson,
02:33 une unité syndicale comme on en a peu,
02:36 avec à la fois la CGT, FO, la CFDT,
02:41 et il ne les écoute pas,
02:43 il ne les considère pas comme légitimes dans le débat.
02:47 La Première Ministre, à l'outre-cudance de présentement...
02:49 - Il y avait eu des discussions, où la Première Ministre dit qu'il y avait eu des discussions.
02:52 - Vous savez, je me souviens déjà, il y a quelques mois,
02:55 quand la Première Ministre nous avait reçus,
02:57 elle nous avait reçus en nous disant "Vous êtes prêts à quel compromis ?"
02:59 Moi je lui avais dit "Mais à quel compromis le Président de la République,
03:02 qui n'a pas de majorité à l'Assemblée Nationale,
03:04 est lui prêt, et notamment sur la question des retraites,
03:06 est-ce qu'il est prêt à renoncer à cette réforme ?"
03:08 En fait, il n'est prêt à aucun compromis.
03:10 Il est dans une forme d'obstination, dans un moment
03:13 où le pays, vous le savez, est au cœur d'une crise de la vie chère,
03:15 où c'est difficile de boucler les fins de mois.
03:17 Moi je pense à toutes celles et tous ceux que je croise dans les Landes,
03:20 dans ma circonscription, qui viennent me voir à ma permanence,
03:22 qui disent "Moi j'en peux plus, j'arrive pas à remplir le frigo,
03:24 j'arrive pas à remplir le réservoir d'essence,
03:26 je suis pas sûr que mes gamins..."
03:27 - Oui mais ça c'est un autre problème que celui des retraites.
03:29 - Non c'est le même, c'est exactement le même.
03:30 Parce qu'il y a dedans, ces mouvements sociaux,
03:32 quelque chose de plus profond dans ces sources,
03:34 que la seule réforme des retraites.
03:35 C'est une manifestation, une colère sociale qui s'exprime,
03:40 avec une aspiration, au fond, à la justice.
03:44 Les gens n'en peuvent plus de ne pas pouvoir vivre de leur boulot.
03:47 Ils appellent à un effort de solidarité
03:50 qui consiste à ne pas toujours taper dans la poche des mères.
03:52 - Oui mais est-ce que cette justice, comme vous le dites,
03:55 est-ce qu'elle justifie et est-ce qu'elle légitime la violence ?
03:58 - Mais non, mais moi la violence je la légitime d'aucune manière.
04:01 Moi je...
04:04 - Vous condamnez, oui, toutes les violences.
04:06 - Bien sûr, bien sûr.
04:08 Mais je veux dire, qu'il n'y ait pas de détournement
04:12 de la question qui est posée au président de la République.
04:14 La question qui est posée au président de la République, c'est
04:16 "quand retirez-vous cette réforme ?"
04:19 Il a été élu dans des circonstances particulières.
04:21 Il disait même, rappelez-vous, quelques jours après son élection,
04:25 que cette condition de son élection l'obligeait.
04:27 Qu'il savait que les Français ne l'avaient pas eu pour son programme.
04:29 Mais quelle conclusion en tire-t-il ?
04:31 Manifestement, aucune.
04:33 - Est-ce qu'il n'y a pas quand même, Boris Vallaud,
04:35 dans les discours de certains, et notamment de vos partenaires de LFI,
04:38 une responsabilité dans un discours violent ?
04:42 - Je crois que la responsabilité de tout homme et de toute femme politique,
04:44 aujourd'hui, c'est d'appeler à l'apaisement, à la désescalade,
04:47 mais de dire au président de la République, c'est vous qui avez les clés pour l'apaisement.
04:52 On est aujourd'hui, non seulement dans une crise sociale,
04:54 qui est une crise sociale énorme,
04:56 une crise... Enfin, je veux dire, ce pays est malade,
04:59 il est rongé par un mal qui s'appelle l'injustice.
05:01 Les Français le savent.
05:03 Ils veulent cette justice.
05:05 Ils n'en peuvent plus d'un monde, j'allais dire, bouffé par les inégalités.
05:09 Ils aiment leur travail. Ils veulent bien le faire.
05:13 Ils sont fiers de l'exercer. Ils savent aussi que dans certaines circonstances,
05:16 parce qu'ils l'aiment et parce qu'ils veulent bien le faire,
05:18 ils ne pourront pas le faire jusqu'à 74 ans.
05:20 C'est possible d'entendre ça ? Et pas de considérer que ce qui s'est passé,
05:22 comme le dit la Première ministre, c'est une grande victoire.
05:24 Mais une grande victoire pour qui ? C'est une grande défaite.
05:26 - Emmanuel Macron a chargé Jean-Luc Mélenchon, hier, et les Insoumis,
05:31 et le projet d'ailleurs des Insoumis, disent-ils,
05:35 dans la majorité, c'est de tout conflictualiser et de créer la violence.
05:40 Qu'en pensez-vous ?
05:42 - On est au cœur d'une crise sociale, d'un conflit social important.
05:45 Depuis des semaines, il s'est déroulé dans les meilleures conditions.
05:48 Je souhaite qu'il continue de se dérouler dans les meilleures conditions,
05:51 les conditions les plus apposées.
05:53 Finalement, face à l'indignité d'un gouvernement qui n'entend personne,
05:56 il faut lui opposer la dignité de la rue.
05:59 Mais il y a une colère qui sourd derrière tout ça.
06:02 Évidemment qu'il y a une colère.
06:04 Il faut l'entendre, il y a de la souffrance,
06:07 il y a un sentiment d'injustice.
06:09 Et on est, en plus d'une crise sociale, au milieu d'une crise institutionnelle grave.
06:13 Quand on disqualifie tous les gens avec lesquels on peut dialoguer,
06:15 tous les gens auxquels on peut soumettre cette proposition au vote,
06:20 je vous rappelle qu'à l'Assemblée nationale,
06:22 le compte n'y était pas, disait la Première ministre.
06:24 C'est-à-dire qu'elle n'avait pas de majorité.
06:26 Et n'ayant pas de majorité, elle n'a pas fait voter le texte.
06:28 Vous comprenez qu'il y a quand même quelque chose d'extrêmement grave.
06:30 - Donc vous accusez d'un côté le gouvernement,
06:32 mais est-ce que vous approuvez la déclaration de Jean-Luc Mélenchon ?
06:35 - Non mais vous l'accusez, le gouvernement ne donne pas d'ordre.
06:37 - J'ai entendu Jean-Luc Mélenchon hier appeler à des manifestations dans le calme.
06:42 Et il y a une colère, et il dit qu'il faut qu'il y ait d'une certaine manière une censure de la rue.
06:46 Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'il faut qu'il y ait des millions de gens
06:48 qui disent au président de la République,
06:50 "Nous croyons en la démocratie, à la démocratie continue,
06:53 nous voulons entre deux élections être entendus,
06:58 c'est important quand même que les Françaises et les Français soient entendus,
07:02 sinon ils finissent par se poser la question de savoir,
07:04 à quoi ça sert d'élévoter ?
07:06 - Non mais les accusations c'était évidemment quand il s'en est pris
07:08 à la brigade de répression de l'action violente motorisée.
07:11 - Mais il y a aussi un sujet.
07:13 - Les bravèmes quand il a dit "on va les soigner".
07:15 - Mais il y a un sujet de maintien de l'ordre.
07:18 Je lisais ce matin l'interview de la défenseuse des droits
07:22 dans Le Monde qui s'inquiète
07:24 d'un certain nombre des faits dont elle est saisie,
07:28 des images dont elle était témoin comme nous tous,
07:30 et en particulier de cette brigade motorisée, les bravèmes,
07:34 qui sont l'équivalent de la brigade voltigeur,
07:36 qu'après la mort de Manique Ousekine,
07:40 Pierre Jocques, succédant à Charles Pasquoie,
07:42 avait dit sous... il y a évidemment un sujet.
07:45 - Il y a un problème de maintien de l'ordre actuellement ?
07:47 - Ecoutez, vous en faites comme moi je crois le constat,
07:51 vous savez le maintien de l'ordre c'est un métier.
07:53 C'est pas celui de ces brigades motorisées,
07:56 c'est pas celui de ceux, celles et ceux des policiers
07:58 qui sont à la BAC, qui ont un métier, un savoir-faire,
08:00 et qui sont aujourd'hui requis pour faire du maintien de l'ordre.
08:02 - Mais il y a un patron, c'est Gérald Darmanin.
08:04 - Vous avez raison de le dire, parce que c'est difficile d'être policier.
08:06 Mais tous ces policiers, ils s'inscrivent dans une chaîne hiérarchique.
08:08 En haut de la chaîne hiérarchique, il y a un Gérald Darmanin,
08:10 qui là aussi doit être le garant de la sécurité des manifestants,
08:16 la possibilité de ces manifestants de manifester dans le temps.
08:20 - Oui mais il va vous répondre que les policiers répondent aussi à des provocations
08:24 de la part de certains manifestants.
08:26 Il y a des casseurs qui viennent, on l'a vu à Saint-Solide,
08:28 on l'a vu dans les rues de Paris.
08:30 - Évidemment que les casseurs sont condamnables dans leurs agissements.
08:34 Mais par ailleurs, on est le témoin, et c'est bien ce que dit la défenseuse des droits,
08:38 de nazes, de choses comme ça, de gens qui sont interpellés, placés en garde à vue,
08:40 puis finalement pas poursuivis parce qu'ils n'avaient rien à se reprocher.
08:42 Et elle rappelle aussi que la manifestation est un droit constitutionnellement garanti.
08:48 - Vous comprenez bien ce que je dis.
08:50 Moi je dis qu'aujourd'hui il faut que ça se passe bien.
08:52 - Et il faudrait dissoudre alors justement les brigades de la BRAVEM.
08:56 - En tout cas c'est un débat qui est posé.
08:58 Pierre Jox l'avait fait.
09:00 Parce que ça n'était pas un outil approprié au maintien de l'ordre.
09:02 Je continue à penser, d'après ce que je vois, que ça n'est pas un outil approprié pour le maintien de l'ordre.
09:06 Il y a une pétition signée par 100 000 citoyens sur le site de l'Assemblée Nationale.
09:10 Vous savez qu'on peut déposer des pétitions.
09:12 100 000 signatures c'est déjà un record, ça ne s'est jamais produit.
09:16 On a transmis, c'est ce que prévoient les textes, à la commission compétente, la commission des lois.
09:20 Qui va nommer un rapporteur pour inscrire.
09:22 S'il y a plus de 500 000 signatures, ça sera débattu à l'Assemblée Nationale.
09:24 Moi je préfère toujours le débat à l'esquive et au fait de se mettre la tête dans le sable.
09:32 - Sur le fond de la réforme des retraites, pour vous le moyen de sortir de l'impasse, c'est quoi ?
09:36 C'est le retrait et donc c'est à travers les recours déposés, c'est-à-dire le conseil constitutionnel et puis la demande de référendum.
09:44 Mais ça va prendre beaucoup de temps tout ça, non ?
09:46 Vous en attendez quoi ? Du recours devant le conseil constitutionnel un peu plus ?
09:50 - D'abord, quand on est tout seul à vouloir une réforme, à un moment donné, on se range à l'opinion majoritaire et on retire son texte.
09:56 Voilà, ça c'est ce que doit faire le président de la République.
09:58 Ça ne peut pas durer comme ça des semaines.
10:00 Parce que ce que le président abîme finalement coûte beaucoup plus cher que ce qu'il excompte comme économie de cette réforme.
10:06 Voilà la réalité.
10:08 - Donc de mettre sur pause au moins, c'est ce que vous dites.
10:10 C'est une fracture sociale, c'est une fracture politique et c'est une fracture institutionnelle.
10:14 Moi je crois qu'il est aujourd'hui dans une impasse et que l'obstination n'est pas une solution.
10:20 Ensuite, vous avez raison de dire qu'il y a des recours qui ont été formés.
10:23 Le premier, c'est le recours au conseil constitutionnel.
10:25 Moi je dois vous dire que je forme de grands espoirs dans ce recours au conseil constitutionnel parce qu'il y a des motifs d'annulation complète de la loi.
10:33 Le véhicule qui a été choisi, un projet de loi de financement de la sécurité sociale, annuel, qui est censé coûter le budget de la sécu chaque année.
10:39 Qui est détourné de sa destination pour faire une réforme qui est structurelle, qui va engager des générations et des générations.
10:45 C'est un détournement de procédure.
10:47 Le choix de procédure qui seront des procédures d'urgence, de discussion d'urgence.
10:50 Le 47.1 par exemple, alors qu'il n'y a pas d'urgence.
10:53 La meilleure preuve c'est qu'on parle d'horizons qui sont parfois très éloignés.
10:57 Il y a aussi ce qu'on appelle la sincérité du débat.
11:00 On nous a donné peu d'informations, parfois pas d'informations du tout.
11:04 Il a fallu, c'est député socialiste Jérôme Getsch qui l'a fait, aller chercher dans les tiroirs des ministères, je crois que vous l'avez reçu, des infos qu'on refusait aux parlementaires.
11:12 Et certaines informations, qui étaient les éléments de langage du gouvernement, se sont révélées fausses.
11:16 Oui, il y a un problème de sincérité. Oui, il y a des motifs d'annulation.
11:19 Là aussi, peut-être que ce serait une piste de sortie.
11:21 Et puis oui, donnons la parole aux Françaises et aux Français à travers un référendum d'initiative partagée.
11:25 Vous savez, la démocratie, elle meurt de... elle se fatigue de ne pas être mise en œuvre.
11:34 Voilà, là il faut y aller.
11:36 Alors à propos de démocratie, Boris Vallaud, vous êtes président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale.
11:40 Est-ce que vous pouvez nous éclairer sur la législative partielle dans l'Ariège ?
11:43 Il y a le deuxième tour dimanche prochain, ce sera 100% à gauche.
11:47 Donc, candidats RN et candidats de la majorité présidentielle battus.
11:52 Ce sera une candidate LFI soutenue par l'ANUPS, qui affrontera normalement la dissidente socialiste Martine Froger,
11:58 qui est soutenue notamment aussi par Carole Delga.
12:02 Il y a eu une réunion de la direction collégiale du PS hier soir.
12:07 On a du mal à comprendre. Visiblement, il faut toujours soutenir la personne qui arrive en tête.
12:13 C'est ça, donc c'est la candidate LFI.
12:15 Il faudrait que l'usage de la candidate PS, que le candidat de gauche arrive en tête,
12:21 c'est l'usage ancien, soit soutenu par toutes les forces de gauche.
12:26 Ça c'est une chose. Ensuite, vous me demandez quelle est la situation.
12:30 Il y a eu le Conseil National du Parti Socialiste qui s'est prononcé pour ou contre le soutien.
12:35 C'est-à-dire l'exécution de l'accord de juin dernier, puisque c'est l'annulation de l'élection de juin dernier.
12:40 Et à une majorité, le PS a décidé de confirmer l'accord et de soutenir Bénédicte Thorin.
12:47 Je suis, moi, comme socialiste, en soutien à la candidature de Bénédicte Thorin.
12:53 Il y a un second tour dimanche. Voilà quelle est la situation.
12:56 J'observe simplement, parce que vous avez évoqué les choses, la réforme des retraites fait 10% dans l'arriège.
13:01 - Oui, oui. - C'est intéressant.
13:04 - La majorité présidentielle. Donc vous allez soutenir quand même Bénédicte Thorin, LFI,
13:09 et pas la candidate socialiste. Mais vous êtes au Parti Socialiste, Boris Vallaud.
13:13 - C'est la candidate. Vous savez, il y a des instances au Parti Socialiste.
13:16 On peut se foutre de tout, y compris de la démocratie interne du parti,
13:19 mais moi je m'y suis, je m'y range à chaque fois qu'elle l'est.
13:24 Même quand je ne suis pas d'accord. Donc voilà, là nous avons soutenu Bénédicte Thorin.
13:28 Bénédicte Thorin a été députée, elle était députée sortante. Il y a des élections dimanche.
13:32 - Donc vous demandez à Martine Franger de se désister alors ?
13:35 - Ecoutez, la demande lui est faite. - Non, parce que imaginez vos collègues socialistes
13:39 dans l'arriège qui vont devoir voter dimanche prochain.
13:42 - Mais tout est difficile dans ces circonstances. - Ils sont socialistes et on leur demande de ne pas voter pour le socialiste.
13:47 - Peut-être que la solution qui est proposée par le parti est celle qui permet de réconcilier tout le monde.
13:51 - Merci Boris Vallaud, député PSLN et président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale,
13:56 qui était l'invité ce matin de Sud Radio.

Recommandée