Tous les soirs à 20h15, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, Daniel Fasquelle, trésorier national des Républicains, maire du Touquet.
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00:00Europe 1 soir jusqu'à 21h et l'on écoute désormais la toute première réaction d'Eric Ciotti sur Europe 1.
00:09Eric Ciotti qui réagit à cette décision de justice, la justice qui invalide la décision, qui invalide son exclusion des républicains, la réaction d'Eric Ciotti.
00:19C'est une évidence pour moi, je n'avais pas de doute tellement ce qui a été fait était quelque part assez grossier.
00:27La justice a parlé, elle a dit le droit, on ne peut pas faire n'importe quoi, on ne peut pas faire du bricolage.
00:34Maintenant place à la campagne et place à cette alliance des droites que j'ai voulu pour que demain nous battions l'extrême gauche.
00:44Il y a un danger que M. Mélenchon soit à Matignon, il y a un danger que M. Boyard soit ministre de l'éducation, que Mme Sandrine Rousseau soit ministre de l'intérieur.
00:54Vous vous rendez compte du cauchemar ? Il n'y a qu'une solution pour lutter contre ça, c'est voter pour l'alliance des droites que nous portons ensemble avec Jordan Bardella,
01:04avec tous ceux qui veulent redresser la France et lui donner une nouvelle espérance.
01:09Eric Ciotti, le président des Républicains au micro de LCI, il y a quelques instants juste après cette décision de justice.
01:17Bonsoir Daniel Fasquel, vous êtes le trésorier national des Républicains, vous étiez contre cette position d'Eric Ciotti, vous faisiez partie de ceux qui avaient exclu Eric Ciotti des Républicains.
01:30Ce soir il est confirmé par la justice à la présidence de ce parti. Une question simple M. Fasquel, ce soir Eric Ciotti est-il le président de votre parti ?
01:42Écoutez, d'abord je voudrais ablir les choses à leur juste place, à leur juste valeur. Vous avez dit que notre décision d'exclusion avait été annulée, j'ai entendu invalidée, c'est tout à fait faux.
01:54La décision d'exclusion est seulement suspendue dans l'attente d'une décision au fond, donc finalement M. Ciotti obtient ce qu'il voulait, nous faire perdre du temps,
02:04mener une guérilla contre son propre parti, contre les cadres de son parti, contre les députés de son parti.
02:10Parce que finalement M. Ciotti espérait emmener avec lui des cadres, des députés, être une valeur ajoutée pour Marine Le Pen et pour la famille Le Pen.
02:19Malheureusement il est aujourd'hui seul, il vit une aventure seul, ce qu'il peut encore apporter à la famille Le Pen c'est uniquement un pouvoir de nuisance,
02:28et on voit bien qu'il s'en délecte. Quand on entend parler de M. Ciotti du non-respect des statuts, c'est quand même fort de café.
02:36Lui qui change l'orientation politique de notre parti sans en parler à personne, en plus sur un point essentiel, lui qui n'a pas réuni le bureau politique,
02:44qui n'a pas réuni le conseil national, tout ça n'est pas très sérieux. En attendant, contrairement à ce que j'ai entendu là aussi,
02:51c'est seule la commission nationale d'investiture qui peut délivrer des investitures, donc M. Ciotti n'a pas l'investiture des Républicains,
02:58et ceux qui le suivront n'auront pas l'investiture des Républicains. Et très franchement, on attendra sagement les décisions au fond du tribunal,
03:05mais on va se mettre en campagne sous nos propres couleurs.
03:08Oui, Daniel Pascal, c'est toute la question, parce que cette décision du tribunal, vous ne l'aurez pas d'ici dimanche 18h pour le dépôt des listes.
03:16Mais écoutez, M. Ciotti, on est en train de tout mélanger. Le président des Républicains n'a pas le pouvoir d'octroyer des investitures.
03:23C'est la commission nationale d'investiture. D'ailleurs, la direction du parti n'est même pas entre les mains du président, c'est le bureau politique.
03:30Mais si la justice suspend...
03:31Mais la justice a uniquement suspendu le fait que...
03:35L'exclusion.
03:36L'exclusion de M. Ciotti.
03:37Donc M. Ciotti est encore, mais le président n'a pas tout pouvoir dans notre parti, M.
03:44C'est pour ça que c'était ma première question, c'est est-ce que ce soir, il est votre président ?
03:48Mais M. Ciotti a beau encore être un président en sursis pour quelques jours, parce que nous allons évidemment nous battre au fond pour faire valider cette mesure d'exclusion,
03:58vous savez, le juge des référés, s'il y a débat juridique, et on voit bien que M. Ciotti est venu avec des avocats et a agité ça dans tous les sens,
04:06le juge des référés, à ce moment-là, renvoie au fond. Donc c'est exactement ce qui s'est passé.
04:10Donc la décision, on la connaîtra dans une semaine, parce qu'en référé dans l'urgence, il n'y avait pas suffisamment d'éléments pour pouvoir trancher ce soir,
04:18mais le sujet sera tranché au fond dans une semaine.
04:20En attendant, M. Ciotti, il a beau être resté pendant quelques jours encore membre des Républicains, voire même président des Républicains,
04:26il n'a pas pour autant tout pouvoir.
04:28Il n'a pas le pouvoir de nous engager dans une alliance avec le Rassemblement national.
04:33C'est le bureau politique qui dirige le parti entre deux séances du Conseil national.
04:38C'est écrit noir sur blanc dans nos statuts.
04:40Dans vos statuts, pour bien comprendre Daniel Fasquel, le président du parti n'a pas de pouvoir d'exclusion des membres du bureau, pour saisir un peu tout cela ?
04:49Mais certainement pas. Le président du parti, il est là pour exécuter les décisions du bureau et du Conseil national.
04:56C'est écrit noir sur blanc. C'est le bureau politique qui décide, qui dirige, qui assure la direction du parti entre deux conseils nationaux.
05:05Il n'a jamais réuni le bureau politique. Il n'a jamais réuni le Conseil national.
05:09Donc, le président seul ne peut pas changer l'orientation du parti.
05:12Par ailleurs, dans nos statuts, c'est la Commission nationale d'investiture qui investit elle seule.
05:17M. Ciotti n'a aucun pouvoir, même s'il est resté président pour quelques jours, il n'a aucun pouvoir pour donner des investitures.
05:23Donc, il sera peut-être pour quelques jours encore, grâce à César Gussi et cette manœuvre juridique, président et membre du parti.
05:32Mais pour autant, il devra, à ce moment-là, rester dans les limites des statuts du parti.
05:37Et il ne peut en aucun cas sceller une alliance avec la famille Le Pen.
05:41Il ne peut en aucun cas délivrer des investitures. Voilà, les choses sont claires.
05:46Il ne peut pas délivrer des investitures au nom de LR.
05:49Mais est-ce qu'il peut présenter, c'est toute la question, des candidats sur leurs affiches où c'est affiché LR, RN ?
05:54Mais bien sûr que non. Mais bien sûr que non.
05:56Puisque pour pouvoir mettre le logo LR sur ses affiches, il faut être investi par la Commission nationale d'investiture.
06:03Oui, il peut aussi faire un logo où c'est écrit LR, RN et les gens comprendront tout aussi bien.
06:07Non, mais nous engagerons des procédures pour faire en sorte que cela cesse et qu'on mette fin à cette tentative de déstabilisation de nos candidats.
06:18D'ici la procédure, l'élection sera passée, Daniel Fasquel, non ?
06:21Non, non, non, non. Il y a tout à fait la possibilité en référé de, là pour le coup, ça ne fait pas un pli pour empêcher ceux qui voudraient utiliser notre logo sans autorisation et sans investiture de pouvoir le faire.
06:36Et puis surtout, vous savez, maintenant on va se concentrer, consacrer à la campagne et à bien faire comprendre à nos électeurs que les candidats des Républicains sont ceux qui ont le logo des Républicains.
06:47Cette tentative de déstabilisation, d'enfumage de la part de M. Ciotti et de M. Barléa, je pense qu'elle va très vite lasser les Français, vous savez, qui ne sont pas non plus idiots et dupes de cette manœuvre absolument grossière,
06:59qui d'ailleurs ne récit pas au RN, qui baisse dans les sondages. Donc, à mon avis, ils vont très vite comprendre que la manœuvre va faire long feu.
07:06Daniel Fasquel, vous êtes maire du Touquet, une ville chère à Emmanuel Macron. Vous êtes aussi le trésorier national des Républicains.
07:13Ce matin, Gérard Larcher, le président du Sénat et membre des Républicains, a démenti dans un tweet toute rencontre avec Emmanuel Macron en vue d'un accord pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale.
07:23Donc, pas d'accord LR Renaissance. En tout cas, officiellement, ce soir, à ce stade, on peut voir que le camp présidentiel n'a pas investi de candidats dans certaines circonscriptions de députés sortant LR.
07:40Écoutez, c'est leur problème et c'est leur décision. En ce qui nous concerne, nous avons toujours été très clairs.
07:44Il n'y a pas d'accord caché ?
07:46Absolument pas. On a combattu pendant ces temps, en même temps, d'Emmanuel Macron. On voit dans quelles situations ça a plongé le pays.
07:54Nous avons toujours combattu notre ligne politique, l'extrême droite, la gauche bien évidemment. Donc, nous avons une ligne politique.
08:00Nous nous y tenons et il n'y a pas d'alliance ou d'abstraction cachée. Gérard Larcher a été très, très clair à ce sujet.
08:07Alors après, en 2022, il y a eu localement, à certains endroits, mais ce n'est pas nouveau et ça a toujours été.
08:14C'est lié aussi parfois à des circonstances locales, des partis politiques qui n'ont pas mis de candidats par rapport à tel ou tel autre candidat d'un autre parti politique.
08:23Mais c'est leur problème, ce n'est pas le nôtre. En tous les cas, moi, je préside la Fédération des Républicains du Pas-de-Calais.
08:28Il y aura des candidats partout, dans ma circonscription, ex-circonscription, dont je suis député pendant 13 ans, devant le candidat macroniste et devant Marine Le Pen, à Édouard Beaumont, bien évidemment.
08:39Merci beaucoup, Daniel Fasquel, trésorier des Républicains, de nous avoir accordé ces quelques minutes, ce soir, sur Europe 1, après cette information.
08:48La justice qui suspend l'exclusion d'Éric Ciotti des Républicains. Merci beaucoup, Daniel Fasquel.