• il y a 6 mois
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour Soir Info Week-end.
00:00:04Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour décrypter, analyser l'actualité.
00:00:08Une actualité politique très riche comme vous le savez.
00:00:11Je vous présente mes invités dans un instant.
00:00:14Mais avant, le sommaire ce soir.
00:00:16Le feuilleton qui se poursuit dans cette semaine folle.
00:00:19Éric Ciotti reste président des Républicains.
00:00:21Le tribunal de Paris a invalidé ce soir son exclusion.
00:00:24Le concerné a fait savoir sa satisfaction.
00:00:27Une évidence selon lui.
00:00:29Alors qu'il y a un pacte désormais.
00:00:31Alors que les ténors du parti ont voulu son départ.
00:00:33On va en parler avec nos invités ce soir.
00:00:35Et puis la gauche a dévoilé son programme commun pour les législatives
00:00:39sous la bannière du Nouveau Front Populaire.
00:00:41Quand il s'agit de s'unir, la gauche ne fait pas dans le détail.
00:00:44Antisémitisme, chaos dans les rangs de l'Assemblée.
00:00:46Tout est oublié.
00:00:48Alors la gauche républicaine a-t-elle disparu que retenir ?
00:00:51Des mesures annoncées ce matin, notamment politiques.
00:00:54Nous ferons aussi un point sur le nom des premiers candidats connus.
00:00:57Et parmi eux, certains interpellent. On le verra.
00:01:00Et puis dans ce contexte, de nouvelles manifestations anti-RN
00:01:03prévues ce week-end à Paris.
00:01:05À l'appel de cinq confédérations syndicales.
00:01:07Les autorités craignent de nouveaux débordements.
00:01:10Comme en juin 2023.
00:01:12Des débordements issus de l'extrême gauche.
00:01:14Jordan Bardella lui appelle les formations politiques
00:01:16à prôner l'apaisement.
00:01:18Pas sûr que cet appel soit entendu.
00:01:20Pour vous accompagner ce soir jusqu'à minuit,
00:01:24Noël Lenoir, avocate ancienne ministre.
00:01:26Bonsoir.
00:01:28Jonathan Six, journaliste.
00:01:30Bonsoir.
00:01:32L'économiste Benoît Perrin nous accompagne.
00:01:34Bonsoir Benoît.
00:01:36Fabrice Hakoun est également avec nous.
00:01:38Bonsoir mon cher Fabrice.
00:01:40Essayiste, entrepreneur.
00:01:42Et à vos côtés, on ne le présente plus,
00:01:44Yoann Uzey, journaliste politique CNews.
00:01:46Bonsoir mon cher Yoann.
00:01:48Le feuilleton continue.
00:01:50Nous avons vécu une journée folle.
00:01:53Oui, c'est vrai.
00:01:55Dans la même journée, vous avez un tribunal
00:01:57qui a confirmé qu'Éric Ciotti était patron des Républicains.
00:01:59Qu'il restait le numéro un, le président des Républicains.
00:02:01Et puis, aujourd'hui également,
00:02:03vous avez un bureau politique qui a à nouveau exclu Éric Ciotti.
00:02:05Donc on ne sait pas ce soir s'il est réellement
00:02:07ou pas le président des Républicains.
00:02:09En tout cas, il a toujours les clés de son bureau.
00:02:11Lui considère qu'il l'est.
00:02:13Ses opposants à l'intérieur du parti considèrent
00:02:15qu'il ne l'est plus.
00:02:17Donc c'est le flou.
00:02:19On imagine qu'il va à nouveau saisir la justice en référé.
00:02:21On imagine que la semaine prochaine.
00:02:23Mais il faut déposer les candidatures avant dimanche.
00:02:25Donc on se retrouve en fait avec des candidats LR
00:02:27qui parfois soutiennent le Rassemblement National.
00:02:29Parfois font alliance avec le camp macroniste.
00:02:31On y perce en latin.
00:02:33Et dans la même journée, vous avez la gauche
00:02:35qui a présenté son programme qui est tout un programme
00:02:37de gouvernement sérieux.
00:02:39Et nous allons essayer d'y voir un peu plus clair
00:02:41ce soir dans ce flou.
00:02:43Nous allons nous retrouver dans un instant.
00:02:45Mais avant cet entretien,
00:02:47à ne pas manquer l'hebdo de l'écho.
00:02:49On va parler de Taïwan et des tensions avec la Chine.
00:02:51Gros risques économiques en vue.
00:02:53Là aussi important dans l'actualité,
00:02:55c'est Eric de Ritmaten
00:02:57qui reçoit le vice-ministre des affaires étrangères
00:02:59de Taïwan.
00:03:01C'est tout de suite sur ces news.
00:03:03Et nous nous retrouvons juste après,
00:03:05vous l'avez compris, beaucoup d'actualités ce soir.
00:03:11Et de retour sur le plateau de Soir Info Weekend.
00:03:13Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:03:15Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour vous accompagner.
00:03:17Pour décrypter l'actualité ce soir.
00:03:19Autour de ce plateau, Noël Lenoir,
00:03:21avocate, ancienne ministre,
00:03:23entourée de Jonathan Cixous, journaliste,
00:03:25de Benoît Perrin, directeur
00:03:27de Contribuables Associés.
00:03:29Il nous accompagne également ce soir Fabrice Hakoun,
00:03:31essayiste, entrepreneur
00:03:33et Yoann Uzay, journaliste politique.
00:03:35Ces news, beaucoup de choses
00:03:37à décrypter ce soir. On va vous entendre.
00:03:39Mais avant, il est 22h30.
00:03:41Passer de une minute
00:03:43pour être très précis.
00:03:45Noël nous a rejoint. Elisa Lukavski.
00:03:47On fait un point avec vous sur les toutes dernières informations.
00:03:51SMIC à 1600 euros. Lutte contre l'antisémitisme.
00:03:53La gauche réunie sous la bannière
00:03:55du nouveau Front Populaire
00:03:57a dévoilé son programme commun aujourd'hui.
00:03:59La patronne des écologistes.
00:04:01Marine Tondoli a prévenu lors du scrutin
00:04:03des 30 juin et 7 juillet, ça sera soit
00:04:05l'extrême droite, soit nous,
00:04:07a-t-elle lancé lors d'une conférence de presse
00:04:09avec l'ensemble des principaux partis de la gauche
00:04:11allant des insoumis à place publique.
00:04:13Le mouvement de Raphaël Glucksmann.
00:04:15Elle est également revenue sur l'une des mesures
00:04:17que ce nouveau Front Populaire veut abroger.
00:04:19La réforme des retraites. On l'écoute.
00:04:21Je voulais vous parler
00:04:23d'une mesure qui va toucher tout le monde
00:04:25parce qu'on s'est beaucoup battu contre.
00:04:27C'est l'abrogation de la réforme des retraites
00:04:29que nous ferons dans les 15 jours
00:04:31après notre victoire le 7 juillet prochain.
00:04:33J'en appelle à toutes celles et ceux
00:04:35qui n'étaient pas d'accord avec cette réforme,
00:04:37qui ont marché avec nous,
00:04:39qui ont signé des pétitions avec nous,
00:04:41qui ont voulu se battre à l'Assemblée nationale
00:04:43pour faire échec à cette réforme.
00:04:45Mais on vous l'avait promis,
00:04:47qu'on n'abandonnerait jamais.
00:04:49Nous y sommes.
00:04:51Ils pensaient avoir remporté la partie.
00:04:53Le monde ne gagne jamais définitivement en politique.
00:04:55Nous arriverons et nous abrogerons
00:04:57cette réforme des retraites injuste.
00:04:59La Chine est dans le viseur du G7.
00:05:01Le pays est ciblé pour son soutien à Moscou.
00:05:03La Chine est accusée de fausser
00:05:05les règles du commerce international
00:05:07et de soutenir la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine.
00:05:09Le chef des 7 a dit vouloir agir ensemble
00:05:11pour lutter contre les politiques
00:05:13et les pratiques non commerciales
00:05:15qui compromettent l'égalité des conditions
00:05:17de concurrence et notre sécurité économique,
00:05:19ainsi que renforcer notre coordination
00:05:21pour relever les défis de la surcapacité mondiale.
00:05:23Fin de citation.
00:05:25Il était très attendu en Grande-Bretagne.
00:05:27Il vient d'être annoncé
00:05:29le retour de la princesse Kate Middleton.
00:05:31Un retour officiel en public
00:05:33qui aura lieu demain
00:05:35pour la parade d'anniversaire du roi Charles III.
00:05:37Atteinte d'un cancer, la princesse a salué
00:05:39les bons progrès de son traitement
00:05:41mais reconnaît ne pas être tirée d'affaires.
00:05:43Les précisions de notre correspondant
00:05:45à Londres, Olivier Weber.
00:05:47Les britanniques n'osaient pas y croire
00:05:49et pourtant c'est officiel.
00:05:51La princesse Kate
00:05:53fera sa première apparition en public
00:05:55ce samedi depuis 6 mois
00:05:57pour Trooping the Colors,
00:05:59la parade d'anniversaire du roi
00:06:01dans le centre de Londres
00:06:03avec son défilé militaire.
00:06:05Elle sera en carrosse
00:06:07aux côtés de ses 3 enfants.
00:06:09Elle fera également une apparition au balcon
00:06:11aux côtés de la famille royale.
00:06:13Kate en profite pour donner des nouvelles
00:06:15de sa santé pour la première fois
00:06:17depuis l'annonce de son cancer il y a 3 mois.
00:06:19Elle se dit satisfaite des bons progrès
00:06:21du traitement mais attention,
00:06:23dit-elle, je ne suis pas encore tirée d'affaires.
00:06:25Le traitement continue et va durer
00:06:27encore plusieurs mois.
00:06:29Kate dit qu'elle apprend
00:06:31la patience surtout face
00:06:33à l'incertitude, dit-elle.
00:06:35Une incertitude que connaît bien le roi Charles
00:06:37lui qui poursuit également
00:06:39son traitement pour le cancer.
00:06:41Charles sera de la fête bien sûr ce samedi
00:06:43et les britanniques
00:06:45en tout cas se réjouissent
00:06:47avec tout de même un petit pincement au coeur.
00:06:49Et pour déconnecter un petit peu
00:06:51de la politique, je vous propose
00:06:53de voyager et pourquoi pas d'aller du côté
00:06:55de la Polynésie française et notamment
00:06:57de Tahiti où est arrivée la flamme olympique.
00:06:59Épreuve olympique, le surf
00:07:01Tahiti est à l'honneur pour cette 31ème étape
00:07:03du parcours de la flamme.
00:07:05L'entraîneur de l'équipe de France, le Tahitien
00:07:07Ira Teri Natoufa, premier porteur
00:07:09de la flamme, a succédé à l'athlète tahitienne
00:07:11Vahine Ferro, qu'on voit à l'écran
00:07:13qui a transporté la lanterne
00:07:15au plus près de la vague de Teahupo
00:07:17là où ont eu lieu les épreuves
00:07:19de surf cet été.
00:07:21Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:07:23Je vous donne la main.
00:07:25Merci beaucoup ma chère Elisa
00:07:27que nous retrouverons à 23h
00:07:29pour un nouveau point sur l'actualité.
00:07:31Je vous le disais, une actualité très riche.
00:07:33Une actualité politique très riche ce soir.
00:07:35Peut-être un petit mot parce que je me tourne vers vous
00:07:37la princesse Kate qui fait son retour.
00:07:39Je sais que vous l'appréciez, c'est une bonne nouvelle.
00:07:41Oui c'est vrai.
00:07:43On se met surtout à la place des britanniques
00:07:45qui ont quand même une source d'inquiétude
00:07:47pour leur souverain et pour
00:07:49la femme du futur monarque.
00:07:51Il est vrai que les britanniques sont inquiets.
00:07:53On l'imagine.
00:07:55Elle est jeune, c'est une femme qui est sympathique
00:07:57pour les enfants.
00:07:59On a envie que les choses se passent bien pour elle.
00:08:01Le cancer c'est quand même un des maux de notre société
00:08:03qui concerne toutes les familles.
00:08:05Généralement toutes les familles sont touchées
00:08:07un jour ou l'autre par cette maladie qui est absolument terrible.
00:08:09On peut tous se mettre à sa place
00:08:11et à la place de ses proches.
00:08:13Indirectement on vit un peu avec elle
00:08:15cette épreuve.
00:08:17La princesse Kate est très suivie également en France.
00:08:19En France nous allons y retourner justement
00:08:21puisque le feuilleton se poursuit
00:08:23dans cette semaine folle.
00:08:25Éric Ciotti reste président des Républicains.
00:08:27Le tribunal de Paris a invalidé
00:08:29ce soir son exclusion.
00:08:31Le concerné a fait savoir sa satisfaction.
00:08:33Une évidence selon lui.
00:08:35Quel impact désormais alors que
00:08:37les ténors ont souhaité son départ ?
00:08:39Nous allons en parler dans un instant
00:08:41mais tout de suite les précisions d'Élodie Huchard
00:08:43qui se trouvait ce soir
00:08:45devant les sièges des Républicains.
00:08:47L'exclusion d'Éric Ciotti a donc
00:08:49été invalidée par la justice.
00:08:51Plusieurs conséquences. D'abord en ce qui le concerne directement
00:08:53ça veut dire tout simplement qu'Éric Ciotti
00:08:55reste pour l'instant président des Républicains
00:08:57et que la nouvelle direction
00:08:59Annie Gennevard, François-Xavier Bellamy, le trésorier Daniel Fasquel
00:09:01n'a aucun pouvoir et n'est pas
00:09:03reconnu notamment par la justice.
00:09:05Conséquences autrement plus compliquées
00:09:07sans doute pour les candidats à la fois
00:09:09les députés sortants mais aussi les nouveaux
00:09:11candidats investis. Ça veut dire que
00:09:13certains quand même avaient commencé des tracts, des affiches
00:09:15qu'ils avaient commencé à imprimer avec l'étiquette
00:09:17Les Républicains. Et bien finalement
00:09:19ces candidatures n'ont jamais été validées
00:09:21par Éric Ciotti. Les Républicains donc qui auront
00:09:23déjà au moins perdu une semaine
00:09:25de campagne. On sait pourtant que le parti
00:09:27n'est pas franchement au top des
00:09:29sondages et on sait surtout que les candidats
00:09:31sont très amers d'avoir vu leur parti se déchirer
00:09:33dans une semaine de campagne qui était
00:09:35si importante pour eux.
00:09:37Alors quel impact cette décision de justice ?
00:09:39On va en parler dans un instant mais peut-être un éclairage
00:09:41Noël Lenoir avec vous. Je le rappelle à vos
00:09:43quatre anciennes ministres. La juridiction
00:09:45de fond doit être saisie dans les huit jours
00:09:47par la partie la plus diligente. C'est ce qu'a indiqué
00:09:49le tribunal. Faute de quoi la mesure
00:09:51de suspension ordonnée sera caduque.
00:09:53Alors décryptage, qu'est-ce que ça veut dire clairement ?
00:09:55Alors, quand on saisit un tribunal
00:09:57en référé, ça veut dire en urgence
00:09:59il statut sans avoir
00:10:01vraiment examiné le dossier
00:10:03à fond. S'il considère
00:10:05qu'il doit statuer dans les 48 heures
00:10:07ou dans les 24 heures et si
00:10:09aussi les moyens de droit qui sont
00:10:11invoqués, en l'occurrence par
00:10:13Monsieur Ciotti, et bien
00:10:15sont évidemment sérieux.
00:10:17Et ici, le tribunal a simplement
00:10:19lu le statut du parti
00:10:21des Républicains et il a vu que
00:10:23on ne pouvait pas
00:10:25se séparer du président du parti
00:10:27sauf
00:10:29avec certaines procédures, notamment je crois
00:10:31un quart ou un tiers des
00:10:33conseillers nationaux du parti. Et donc
00:10:35ce jugement est provisoire
00:10:37et on a donné, ce qui est un peu
00:10:39inhabituel, huit jours
00:10:41à Monsieur Ciotti pour le faire confirmer
00:10:43définitivement. Pourquoi ?
00:10:45A cause des différences électorales
00:10:47et les candidats, soit
00:10:49du parti LRRN
00:10:51soit de LR, doivent
00:10:53avoir une certitude pour que
00:10:55les affiches soient imprimées
00:10:57dans des conditions convenables. Donc ça s'est
00:10:59bien déroulé, je pense que la justice a
00:11:01bien statué et qu'elle va bien
00:11:03statuer en urgence et qu'elle va le
00:11:05faire au fond également pour que tout le
00:11:07monde ait la vision
00:11:09claire du droit.
00:11:11Et politiquement, Jonathan Cixous,
00:11:13quel impact ça a ? Puisque effectivement
00:11:15plus personne n'était nord des
00:11:17Républicains ne voulait plus d'Éric Ciotti,
00:11:19on le rappelle, ils l'ont exclu
00:11:21mais aujourd'hui, il est président.
00:11:23Il est président et la
00:11:25justice a suspendu son exclusion.
00:11:27Donc pour le moment, comme vous le disiez
00:11:29à l'instant, il demeure
00:11:31président du parti
00:11:33LR. Pour vous répondre
00:11:35clairement, en termes d'image et strictement
00:11:37d'image, c'est déplorable.
00:11:39Ensuite, peut-être que
00:11:41avec le peu de temps qui
00:11:43reste, parce que c'est une campagne éclair,
00:11:45ça pourra peut-être avoir
00:11:47des effets bénéfiques sur quoi ? Sur
00:11:49la nécessité de se rassembler pour cette
00:11:51famille politique et de pouvoir
00:11:53penser des
00:11:55plaies, pour pouvoir peut-être
00:11:57dans un temps record mettre de
00:11:59côté des animosités récentes
00:12:01ou anciennes. Mais c'est
00:12:03vrai qu'auprès des électeurs,
00:12:05il va être parfois difficile,
00:12:07parfois non, parce que vous avez un
00:12:09électorat, vous avez un vote
00:12:11d'adhérence au LR qui est une
00:12:13évidence et qui pourrait se maintenir
00:12:15même face à un candidat
00:12:17du RN, c'est aussi possible
00:12:19dans certains cas. Mais c'est vrai que
00:12:21sinon, dans l'absolu, il va falloir
00:12:23faire un sacré boulot de leur côté
00:12:25dans la semaine qui vient.
00:12:27Cette guerre fratricide, ce triste
00:12:29spectacle, Yoann Usahi, au fond, est-ce qu'il ne
00:12:31signe pas la fin des Républicains ?
00:12:33Si, je le crois. Je le crois
00:12:35dans la mesure où, de toute façon, une bonne partie
00:12:37des électeurs des Républicains de droite,
00:12:39ceux qui ont voté pour François Fillon en 2017
00:12:41par exemple, ceux qui ont voté pour Nicolas Sarkozy
00:12:43évidemment en 2012, quand il a tenté
00:12:45de se représenter, une bonne partie
00:12:47de ces électeurs-là sont déjà chez Jordan Bardella
00:12:49sinon il n'aurait pas fait 32%
00:12:51dimanche dernier et ces 32%
00:12:53viennent en partie de ces électeurs de droite
00:12:55qui, de toute façon, ont déjà franchi
00:12:57le pas et sont déjà au RN.
00:12:59Les 7% de François-Xavier Bellamy
00:13:01dimanche dernier,
00:13:03ces 7%-là, une partie
00:13:05vont se tourner vers le RN
00:13:07pour les législatives, une partie
00:13:09va se tourner également vers Emmanuel
00:13:11Macron et puis il y a ceux, des électeurs
00:13:13qui voudront rester avec certains cadres
00:13:15dans une forme de neutralité, ceux qui
00:13:17pensent qu'il y a toujours de la place en France
00:13:19et je le crois, c'est indispensable
00:13:21pour une force de droite indépendante
00:13:23ceux-là, je crois, seront
00:13:25dans l'obligation de refonder
00:13:27un parti, mais qui ne sera pas les Républicains
00:13:29qui portera un autre nom
00:13:31qui sera organisé de manière un peu différente
00:13:33j'imagine, mais les Républicains, je le crois
00:13:35sur leur forme actuelle, avec ce nom-là
00:13:37sont effectivement
00:13:39morts.
00:13:41Fabrice Hakoun, j'ai lu votre dernière tribune
00:13:43d'opinion internationale et finalement
00:13:45vous saluez le courage
00:13:47d'Éric Ciotti ces derniers jours. Pour quelle raison ?
00:13:49Je salue son courage parce que
00:13:51je pense qu'il a eu la force
00:13:53de faire ce que beaucoup de gens
00:13:55attendent depuis un certain nombre d'années.
00:13:57Depuis 2012, cette formation politique
00:13:59est moribonde. Depuis
00:14:01la fin du sarcosisme
00:14:03est moribonde. On se souvient
00:14:05d'épisodes entre Fillon
00:14:07et Copé.
00:14:09Voilà, la Cocoé, etc.
00:14:11Donc c'est un parti finalement qui n'est plus
00:14:13qu'un contenant qui sert les ambitions
00:14:15de quelques-uns. C'est un parti complètement
00:14:17consanguin, fermé sur lui-même
00:14:19et qui n'apporte plus rien
00:14:21aux débats politiques. Il occupe l'espace
00:14:23démocratique, mais il n'apporte plus rien
00:14:25depuis des années aux débats politiques.
00:14:27Donc il était temps qu'il s'effondre
00:14:29et qu'il disparaisse, au même titre d'ailleurs
00:14:31que le PS a disparu. Je vous rappelle quand même
00:14:33qu'il y a une espèce de parallélisme entre
00:14:35ces deux. C'est la fin quelque part de ce que j'écris
00:14:37dans la trébuchette. Parallèle que ne fait pas votre voisin
00:14:39visiblement. Alors, oui et non.
00:14:41Parce que sur le plan national, c'est vrai qu'il
00:14:43s'efface et il est amené à disparaître, je vous l'ai
00:14:45dit, et à être refondé d'une manière un peu
00:14:47différente. Mais localement, les Républicains
00:14:49restent quand même un parti extrêmement
00:14:51puissant. Ils ont beaucoup d'élus locaux. D'ailleurs,
00:14:53regardez le Sénat. Le Sénat en est le
00:14:55reflet. Le Sénat est majoritairement, très majoritairement
00:14:57à droite. Les conseils généraux,
00:14:59les conseils régionaux, les maires des grandes
00:15:01villes, de villes moyennes, etc.
00:15:03Les Républicains restent,
00:15:05comme le Parti Socialiste du reste.
00:15:07Des partis qui ont un
00:15:09très très fort encourage local.
00:15:11Contrairement, pour l'instant, au Rassemblement National.
00:15:13Et c'est pour ça que je souligne
00:15:15le courage de Ciotti qui passe au-dessus
00:15:17des structures, qui fait fil des structures
00:15:19et qui écoute ce que lui
00:15:21ont dit les électeurs.
00:15:23Oui, c'est vrai. Ça c'est indéniable.
00:15:25On ne peut que reconnaître à Éric Ciotti, qu'on soit
00:15:27d'accord ou non avec lui, un courage
00:15:29humain et un courage politique
00:15:31de faire ce véritable pari
00:15:33politique. En tout cas, deux blocs
00:15:35qui vont s'affronter. C'est en tout cas cette
00:15:37perspective qui s'ouvre aujourd'hui, mais avant.
00:15:39Vous vouliez réagir, Benoît Périn ?
00:15:41D'abord, c'est une victoire juridique
00:15:43éclatante. Et
00:15:45pour Éric Ciotti, qui a vraiment complètement
00:15:47ridiculisé les membres du bureau
00:15:49politique. S'il a fait ça,
00:15:51ça a été dit. C'est parce qu'il suffit de parler à des
00:15:53députés LR depuis des années
00:15:55en off. Ils vous disent tous
00:15:57qu'en fait, les électeurs réclament cette union
00:15:59depuis déjà très longtemps.
00:16:01Et on voit aussi que cette histoire, c'est
00:16:03une espèce de dichotomie entre d'un côté
00:16:05les élites, de l'autre côté le peuple. Vous avez
00:16:07les élites qui veulent absolument verrouiller le
00:16:09système, qui ne représentent, vous l'avez dit,
00:16:11quasiment qu'eux-mêmes. En fait, leur implantation, effectivement,
00:16:13elle est quasiment locale. Ils sont considérés
00:16:15maintenant, les LR, comme des bons gestionnaires.
00:16:17Pas comme des gens qui ont une vision pour
00:16:19la nation. Et de l'autre côté,
00:16:21vous avez des militants
00:16:23qui, en fait, ont compris qu'ils ont à peu près
00:16:2580-90% de convictions
00:16:27communes avec le RN.
00:16:29Et donc, du coup, c'est une espèce
00:16:31de traduction
00:16:33logique, finalement, une évolution logique
00:16:35de la vie politique française. C'est finalement une
00:16:37clarification avec, d'un côté,
00:16:39des gens qui sont encore dans un ancien logiciel
00:16:41et Éric Ciotti qui a compris
00:16:43qu'il a été élu par les militants.
00:16:45Et il s'assoit considérablement
00:16:47sur cette légitimité militante.
00:16:49Le noir, effectivement, aujourd'hui, il faut regarder
00:16:51à la loupe les différences entre les LR et
00:16:53le RN. Peut-être sur les questions économiques,
00:16:55d'ailleurs, elle est là, la différence.
00:16:57Oui, c'est-à-dire
00:16:59que moi, j'aurais préféré
00:17:01que ce parti, qui est
00:17:03divisé exactement comme vous l'indiquez,
00:17:05c'est-à-dire que
00:17:07ça rejoint un peu la fracture Paris-Province,
00:17:09en quelque sorte. C'est-à-dire
00:17:11que sur le terrain, les gens veulent plus de sécurité.
00:17:13Ils ne supportent
00:17:15pas la désindustrialisation,
00:17:17l'abandon
00:17:19des petites entreprises,
00:17:21l'abandon des agriculteurs. Et par conséquent,
00:17:23ces thématiques populaires
00:17:25et tout à fait justifiées,
00:17:27n'ont pas été attrapées par les républicains
00:17:29qui sont finalement restés
00:17:31centre droit et
00:17:33qui n'ont pas pris en charge non plus le problème
00:17:35de l'immigration,
00:17:37une certaine
00:17:39immigration, si je peux dire,
00:17:41auxquelles les classes populaires et les classes moyennes
00:17:43sont confrontées dans les régions,
00:17:45dans les provinces. Je suis d'accord.
00:17:47Ce que je regrette, c'est que vous n'avez plus un parti
00:17:49qui a un patron à la tête.
00:17:51Peut-être Mélenchon,
00:17:53qui est le patron de lui-même
00:17:55et qui a fagotié les autres,
00:17:57et qui chapote l'extrême-gauche,
00:17:59les islamo-gauchistes.
00:18:01Il faut quand même dire que c'est
00:18:03ce qui les unit principalement.
00:18:05Et puis, ce qu'on appelle
00:18:07l'extrême-droite, c'est-à-dire Marine Le Pen
00:18:09ou Bardella. Il n'y a plus
00:18:11de patron de parti.
00:18:13Je trouve que c'est très regrettable.
00:18:15Peut-être est-ce l'effet
00:18:17Macron, qui finalement
00:18:19a rassemblé une fraction
00:18:21de la droite et une fraction
00:18:23de la gauche, centriste,
00:18:25centre-gauche, centre-droite.
00:18:27Mais en tous les cas, on ne peut pas rester
00:18:29dans un pays
00:18:31où tous les partis éclatent
00:18:33et où il n'y a plus
00:18:35de structure de parti. Et ce divorce,
00:18:37qui rejoint un peu le divorce des syndicats,
00:18:39avec la tête et la base,
00:18:41ce divorce est porteur
00:18:43quand même de troubles. Et je souhaite que
00:18:45le ménage soit fait d'une façon
00:18:47ou d'une autre, à droite ou à gauche.
00:18:49Et évidemment, malheureusement,
00:18:51la gauche s'est faite absorber par
00:18:53l'extrême-gauche. – Emmanuel Macron, vous en parliez,
00:18:55qu'il s'est exprimé ce soir. On va l'entendre dans un instant
00:18:57puisqu'il participe au G7. Il s'est exprimé
00:18:59en fin de soirée. Vous vouliez ajouter, Yohann Usail,
00:19:01une précision ? – Oui. Pour revenir sur les différences
00:19:03entre les Républicains et le Rassemblement National,
00:19:05il y a des différences qui sont quand même extrêmement importantes
00:19:07concernant l'économie. – L'économie, bon, on va en parler.
00:19:09– Il y a une vision quand même assez radicale
00:19:11concernant la réforme des retraites, par exemple.
00:19:13Là, vous avez des Républicains qui veulent un départ à 65 ans.
00:19:15Marine Le Pen, c'est 60 ou 62.
00:19:17La vision sur l'Europe, vous avez
00:19:19le Rassemblement National qui est un parti eurosceptique.
00:19:21Les Républicains, eux,
00:19:23souhaitent l'Europe. Une Europe un peu différente,
00:19:25certes, mais souhaitent quand même
00:19:27intégrer, continuer à intégrer cette Europe.
00:19:29D'ailleurs, on a vu ces dernières heures à la fois
00:19:31le bureau de Jordan Bardella et le bureau d'Éric Ciotti.
00:19:33Dans le bureau d'Éric Ciotti, vous avez le drapeau français et le drapeau européen.
00:19:35Dans le bureau de Jordan Bardella,
00:19:37vous avez uniquement le drapeau français et le drapeau européen.
00:19:39Il n'y est pas, il n'y a jamais été, d'ailleurs.
00:19:41Donc, ce sont deux visions quand même très différentes.
00:19:43Mais si les électeurs ont quand même
00:19:45fait la bascule, les électeurs de droite
00:19:47sont passés au Rassemblement National,
00:19:49c'est parce qu'ils considèrent,
00:19:51me semble-t-il, que les problèmes liés à l'immigration
00:19:53et à l'insécurité dans ce pays
00:19:55sont tels qu'ils prennent désormais le pas
00:19:57sur les questions liées à l'économie.
00:19:59– On y reviendra largement, d'ailleurs,
00:20:01tout à l'heure, notamment avec vous, Benoît Perrin,
00:20:03sur ces questions économiques. Mais avant, je le disais
00:20:05à Emmanuel Macron qui s'est donc exprimé ce soir
00:20:07depuis le G7, le président de la République
00:20:09qui a appelé à dépasser les clivages. Écoutez-le.
00:20:11– Je crois très sincèrement
00:20:13que le pays, plus que jamais,
00:20:15a besoin de dépasser des clivages
00:20:17et que je note par ailleurs que
00:20:19sur beaucoup de sujets,
00:20:21vous parlez des camps,
00:20:23quelle est leur cohérence ? Je le disais,
00:20:25quels sont les grands sujets qui ont animé le pays
00:20:27ces derniers temps ? Les retraites.
00:20:29Vous avez des gens
00:20:31qui ont été
00:20:33dans la gauche de gouvernement,
00:20:35ils ont porté une réforme des retraites,
00:20:37pas il y a une éternité, c'était il y a moins de 10 ans,
00:20:39qui s'allient avec des gens qui veulent revenir à la retraite
00:20:41à 60 ans, 62 ans, l'alliance Alephi.
00:20:43Et de l'autre côté, vous avez des gens qui nous expliquaient
00:20:45qu'on ne faisait pas assez d'économie
00:20:47et qui s'allient avec le Rassemblement national
00:20:49et qui veulent revenir sur la retraite à 62 ans.
00:20:51Pardon, mais ça, ce n'est pas cohérent.
00:20:53Donc que feront ces alliances aux deux extrêmes
00:20:55sur ce sujet ? On est chez les fous.
00:20:57Ce n'est pas sérieux. Donc nos compatriotes,
00:20:59ils regardent ça, ils se disent, ça ne peut pas être sérieux.
00:21:01Donc je crois au contraire,
00:21:03moi je crois au dépassement politique,
00:21:05mais sur une base de cohérence.
00:21:07On est chez les fous, nous dit Emmanuel Macron
00:21:09ce soir, mais peut-être, peut-être,
00:21:11l'a-t-il aussi un peu cherché. Pourquoi je vous dis ça ?
00:21:13Puisque je fais référence à un article du Monde
00:21:15qui a été publié ce soir.
00:21:17Et voilà ce qu'on y apprend. Lundi 10 juin,
00:21:19au lendemain de l'annonce surprise de la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:21:21Emmanuel Macron se rend donc
00:21:23à Horadour-sur-Glane, ville martyr,
00:21:25dans le cadre des célébrations du 80e anniversaire
00:21:27de la Libération.
00:21:29Il croise un grand patron, familier de l'Elysée.
00:21:31Ce grand patron lui glisse un mot d'encouragement.
00:21:33C'est ce que nous raconte
00:21:35cet article du Monde.
00:21:37« Ça va, pas trop dure ces journées, lui dit-il, et le chef de l'État sourit.
00:21:39Mais pas du tout. Je prépare ça
00:21:41depuis des semaines et je suis ravi.
00:21:43Je leur ai balancé
00:21:45ma grenade dégoupillée dans les jambes.
00:21:47Maintenant, on va voir
00:21:49comment ils s'en sortent. »
00:21:51Jonathan Cixous,
00:21:53voilà une réaction du chef de l'État
00:21:55qui interpelle tout de même.
00:21:57Où est la hauteur
00:21:59de vue jupitérienne
00:22:01du chef de l'État
00:22:03dans une telle déclaration ?
00:22:05Si elle devait être confirmée,
00:22:07c'est quand même au-delà du troublant
00:22:09parce que ça corrobore
00:22:11d'une certaine façon d'autres informations de presse
00:22:13il y a quelques jours de nos confrères
00:22:15allemands qui nous apprenaient
00:22:17et ça n'a pas été démenti à ma connaissance
00:22:19depuis cette publication,
00:22:21je crois que c'était des informations du Bild,
00:22:23qui nous apprenaient que Mme von der Leyen
00:22:25était informée de la dissolution
00:22:27avant même tous les responsables
00:22:29de l'État
00:22:31en fin de semaine dernière.
00:22:33Et Emmanuel Macron, toujours d'après
00:22:35nos confrères allemands, aurait tenu
00:22:37à peu de choses près
00:22:39ce même type de propos.
00:22:41Mais alors quelle est sa volonté
00:22:43de dégoupiller cette grenade dans les jambes ?
00:22:45Sa volonté était vraisemblablement
00:22:47non pas
00:22:49de faire des cul-de-jatte
00:22:51mais peut-être en tout cas
00:22:53de finir l'atomisation du paysage politique
00:22:55sérieusement entamée en 2017.
00:22:57Emmanuel Macron,
00:22:59souvenez-vous, a quand même ratiboisé
00:23:01ce qui faisait nos deux jambes
00:23:03démocratiques, parlementaires,
00:23:05politiques
00:23:07depuis des décennies avec son élection
00:23:09en 2017.
00:23:11Mme Lenoir parlait il y a quelques minutes
00:23:13d'un sujet que je trouve très important
00:23:15et qu'on va sûrement être amené à
00:23:17devoir débattre dans les années à venir.
00:23:19C'est l'avenir des partis politiques.
00:23:21Cette atomisation
00:23:23des partis politiques, qu'elle soit artificielle
00:23:25telle que M. Macron le fait
00:23:27sous nos yeux depuis sept ans
00:23:29ou qu'elle soit d'une autre façon
00:23:31naturellement en devenir,
00:23:33c'est une absolue
00:23:35selon moi c'est une
00:23:37façon absolue de l'avenir
00:23:39de ces partis. Pourquoi ? Parce que
00:23:41finalement il n'y a rien de plus anachronique
00:23:43aujourd'hui qu'un parti politique. Pourquoi ?
00:23:45Parce qu'il y a une verticalité, il y a
00:23:47un chef, il y a des mots d'ordre,
00:23:49une obéissance
00:23:51inhérente à sa hiérarchie.
00:23:53Tous ces mots aujourd'hui c'est quasiment
00:23:55des gros mots dans le vocabulaire commun.
00:23:57Et comment voulez-vous coller
00:23:59une telle organisation,
00:24:01une organisation d'idées, une organisation
00:24:03de ce qui s'appelle donc
00:24:05un mouvement politique et quelque chose
00:24:07qui ne fait plus partie du quotidien des gens ?
00:24:09C'est une question, j'ai pas de réponse
00:24:11mais je voulais appuyer
00:24:13ce que Mme Lenoir venait
00:24:15d'évoquer parce que je crois que ça va être
00:24:17un vrai, un véritable enjeu
00:24:19démocratique dans nos démocraties
00:24:21telles que la nôtre dans les années à venir.
00:24:23Parlons-en tout à l'heure puisque
00:24:25Loïc Valder, policier, Une Sa Police
00:24:27nous attend. Pour quelle raison ? Puisque demain
00:24:29vous le savez, il y a des
00:24:31manifestations anti-RN,
00:24:33des manifestations qui se succèdent déjà depuis
00:24:35quelques jours avec des scènes de dégradation,
00:24:37des mains, des cortèges sont attendus
00:24:39dans toute la France et dans toutes les têtes
00:24:41bien sûr, ce risque que ces
00:24:43manifestations dégénèrent.
00:24:45On va en parler avec Loïc Valder, délégué
00:24:47national Une Sa Police qui est en liaison
00:24:49avec nous mais avant, je vous propose de faire le
00:24:51point avec Sandra Buisson.
00:24:53Dans la perspective des élections
00:24:55législatives et même après
00:24:57ce scrutin, les manifestations
00:24:59sont susceptibles d'entraîner des troubles
00:25:01graves à l'ordre public et c'est donc
00:25:03à ce titre que dans un télégramme
00:25:05que nous avons pu consulter,
00:25:07Gérald Darmanin demande au préfet
00:25:09de garantir l'ordre républicain
00:25:11avec tact mais fermeté.
00:25:13Ce samedi, 250 à
00:25:15350 000 personnes pourraient
00:25:17répondre à l'appel à manifester
00:25:19contre le Rassemblement National dont
00:25:2150 000 à 100 000 personnes à Paris,
00:25:23appel lancé par des syndicats,
00:25:25des partis politiques
00:25:27et des associations. Selon nos informations,
00:25:29la crainte est de retrouver
00:25:31des débordements similaires à ceux connus
00:25:33l'an dernier pendant la contestation
00:25:35de la réforme des
00:25:37retraites avec des cortèges syndicaux
00:25:39bien tenus par les services de sécurité
00:25:41des organisations syndicales
00:25:43et des violences ou des dégradations en fin
00:25:45de manifestation ou dès que les
00:25:47ultra-radicaux saisiront une fenêtre
00:25:49d'action. 21 000 policiers
00:25:51et gendarmes seront donc sur le pont ce samedi
00:25:53pour éviter que cela
00:25:55ne dégénère et outre les symboles du
00:25:57capitalisme habituellement
00:25:59visé par l'ultra-gauche,
00:26:01des permanences de parlementaires pourraient
00:26:03être la cible de dégradations.
00:26:05En région, les cortèges devraient mobiliser
00:26:07plus de 10 000 personnes à Toulouse
00:26:09et à Marseille, selon nos informations
00:26:11et ils pourraient être renforcés
00:26:13dans certaines villes par les militants
00:26:15venus de manifestations pro-palestiniennes
00:26:17ou soutenant la communauté
00:26:19LGBT qui sont
00:26:21elles aussi prévues ce week-end.
00:26:23S'il n'y a pas d'appel à l'affrontement
00:26:25entre les mouvances d'ultra-gauche et d'ultra-droite,
00:26:27des violences ne sont pas
00:26:29exclues entre ces mouvances dans des villes
00:26:31comme Rouen, Angers ou Bordeaux.
00:26:33Éloïc Wallner, délégué national
00:26:35INSA Police est donc en liaison avec nous.
00:26:37Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:26:39Est-ce que du côté des forces de l'ordre,
00:26:41ce soir, vous êtes inquiets
00:26:43à la veille de ces manifestations
00:26:45anti-RN ?
00:26:47Bonsoir, je ne pense pas
00:26:49que le rôle du policier est d'être inquiet
00:26:51quant à ces manifestations-là.
00:26:53Il faut par contre anticiper les risques
00:26:55de débordement et rester réaliste.
00:26:57Quand on a une manifestation
00:26:59qui est contre l'extrême droite,
00:27:01on peut s'attendre à ce que des éléments radicaux de gauche
00:27:03se joignent à cette manifestation
00:27:05et ils ne sont pas connus pour être
00:27:07les plus pacifistes du monde.
00:27:09L'idée, ce n'est pas d'être inquiet,
00:27:11mais d'assurer la sécurité de tout le monde.
00:27:13Quels sont les scénarios les plus redoutés
00:27:15dans ce type de manifestation ?
00:27:17C'est toujours la partie
00:27:19où la manifestation se termine
00:27:21qui est la plus compliquée à gérer
00:27:23puisque vous avez ces éléments radicaux-là
00:27:25qui cherchent à affronter les forces de l'ordre
00:27:27qui viendront essayer de rentrer
00:27:29au contact. C'est cette partie-là
00:27:31qui sera la plus difficile à gérer.
00:27:33Il y a une question que nous nous posons
00:27:35régulièrement lors de ce type de manifestation,
00:27:37c'est que ce sont souvent
00:27:39ce qu'on appelle des éléments radicaux,
00:27:41des black blocs au fond.
00:27:43On annonce entre 100 et 200 éléments radicaux
00:27:45lors de la manifestation.
00:27:47Pourquoi il n'est pas possible
00:27:49en amont de les empêcher
00:27:51de pénétrer au cœur
00:27:53de la manifestation ? Cela fait des années
00:27:55que nous nous posons cette question.
00:27:57Ce n'est pas possible.
00:27:59Des choses sont faites, des contrôles
00:28:01sont faits en amont. Il y a énormément
00:28:03de choses mises en place. Maintenant,
00:28:05le risque zéro n'existe pas.
00:28:07Vous aurez toujours des personnes qui se
00:28:09préparent de plus en plus. Dès que les forces de l'ordre
00:28:11mettent une tactique
00:28:13en place, les personnes se forment
00:28:15et essaient de trouver un moyen de la contourner.
00:28:17Vous avez des individus qui se préparent des jours
00:28:19en amont, qui stockent des choses dans des voitures
00:28:21bien des jours en amont. C'est très
00:28:23compliqué. Le meilleur effet
00:28:25de la part des forces de l'ordre, maintenant,
00:28:27il n'est pas possible d'assurer
00:28:29zéro black box sur place.
00:28:31Les forces de l'ordre, en tout cas,
00:28:33particulièrement sollicitées, notamment avec
00:28:35cette perspective des Jeux olympiques.
00:28:37Est-ce que ce climat social fait peser
00:28:39un risque sur la sécurité des
00:28:41Jeux olympiques, selon vous ? Ou alors,
00:28:43tout est prêt, pas de tracas à avoir ?
00:28:45C'est ce qu'a déclaré d'ailleurs le ministre de l'Intérieur,
00:28:47Gérald Darmanin, chez Pascal Pro
00:28:49cette semaine sur notre antenne.
00:28:51Je ne pense pas qu'il y a un lien
00:28:53à faire entre les potentiels
00:28:55débordements qui pourront arriver demain
00:28:57et la sécurité des Jeux olympiques. La sécurité
00:28:59des Jeux olympiques est quelque chose qui a été
00:29:01coordonnée depuis des mois, qui est en
00:29:03place, où il y aura un nombre très conséquent
00:29:05de forces de l'ordre. Et les personnes qui
00:29:07viendront se joindre aux forces, enfin
00:29:09aux Jeux olympiques ne seront pas les mêmes qui
00:29:11participeront demain au niveau
00:29:13des manifestations pour potentiellement créer
00:29:15et semer le chaos. Donc, la sécurité des
00:29:17Jeux olympiques n'est pas remise en cause.
00:29:19Loïc Vallner, merci beaucoup pour votre
00:29:21éclairage ce soir dans ce World Info Weekend.
00:29:23J'en rappelle, vous êtes délégué national
00:29:25d'Unsa Police, en tout cas, donc on sent la sérénité
00:29:27dans la voix de Loïc Vallner
00:29:29et des forces de l'ordre ce soir.
00:29:31Néanmoins, ces manifestations,
00:29:33si elles dégénèrent, il y aura un impact
00:29:35politique, Yoann Usaï.
00:29:37A la fois, si effectivement
00:29:39il y a de la casse, ça pourrait
00:29:41donner l'envie
00:29:43aux Français de voter contre le Rassemblement national.
00:29:45Et en même temps, ça peut aussi inquiéter les Français
00:29:47en disant que si jamais le Rassemblement national
00:29:49arrive au pouvoir, ça sera
00:29:51le quotidien finalement dans les rues
00:29:53du pays. C'est vrai, on ne sait pas
00:29:55trop quelle attitude auront les électeurs
00:29:57s'il y a des débordements importants demain.
00:29:59Ce qui n'est pas à écarter quand même, parce que
00:30:01compte tenu du pédigré
00:30:03de ceux qui s'apprêtent à manifester
00:30:05demain, que les forces de sécurité connaissent
00:30:07très bien, que le gouvernement connaît bien, et que nous connaissons
00:30:09bien aussi, parce qu'à chaque fois que nous commentons
00:30:11ce type de manifestation, nous retrouvons
00:30:13les mêmes individus. En réalité, ces manifestations
00:30:15se terminent toujours de la même manière, c'est-à-dire
00:30:17mal, voire très mal.
00:30:19Donc, est-ce que les Français se diront
00:30:21qu'il est temps de remettre de l'ordre, effectivement,
00:30:23on le sait depuis longtemps, donc ça valide
00:30:25le choix que j'avais fait, je vote pour le Rassemblement national,
00:30:27ou est-ce qu'ils se diront, effectivement,
00:30:29comme le dit l'opposition,
00:30:31les opposants au Rassemblement national,
00:30:33comme le disent les opposants au Rassemblement national,
00:30:35leur arrivée pourrait précisément
00:30:37créer le désordre dans le pays,
00:30:39voir ce type de manifestation
00:30:41se multiplier, voir les banlieues
00:30:43s'embraser, etc.
00:30:45C'est la stratégie dite du
00:30:47chaos, en réalité. C'est ce que les adversaires
00:30:49au Rassemblement national disent,
00:30:51c'est un chaos économique, parce que ça inquièterait les marchés financiers,
00:30:53les taux d'emprunt augmenteraient,
00:30:55le chaos dans la rue, parce que les manifestations
00:30:57et les violences se multiplieraient.
00:30:59Donc, comment vont se comporter les électeurs ?
00:31:01On n'en sait rien, en réalité, mais
00:31:03il est vrai que cette manifestation, elle sera regardée
00:31:05de près, de très près, demain, par le gouvernement,
00:31:07bien sûr, mais par l'ensemble des partis politiques.
00:31:09Et Jordan Bardella, Fabrice Hakoun, qui a d'ailleurs appelé
00:31:11les formations politiques, toutes les formations politiques,
00:31:13de gauche comme de droite, à prôner l'apaisement,
00:31:15on doute, effectivement,
00:31:17que cet appel soit entendu.
00:31:19On a un problème démocratique majeur.
00:31:21C'est-à-dire qu'en fait, on est en train de nous expliquer
00:31:23que sous la pression de la rue
00:31:25et de quelques milliers ou dizaines de milliers
00:31:27de manifestants, excités par
00:31:29un parti politique
00:31:31qui l'a fait auparavant pour Gaza,
00:31:33qui l'a fait auparavant pour Notre-Dame-des-Landes,
00:31:35ce ne sont que des prétextes, tout ça.
00:31:37La lutte contre l'extrême droite n'est qu'un prétexte,
00:31:39parce qu'une réalité, c'est que l'extrême droite
00:31:41en France n'existe quasiment pas, soyons clairs.
00:31:43Aujourd'hui, le Rassemblement national, c'est pas l'extrême droite.
00:31:45Je peux vous dire que si vous allez en Pologne
00:31:47ou en Allemagne, vous allez comprendre ce qu'est l'extrême droite.
00:31:49En France, c'est un parti qui est un parti démocratique.
00:31:51On peut partager ou pas ses valeurs,
00:31:53mais en tout cas, ça n'est pas l'extrême droite.
00:31:55Donc ça n'est qu'un prétexte.
00:31:57Sauf que ce qui est très inquiétant,
00:31:59c'est quelle est la capacité de l'État
00:32:01à maintenir l'ordre dans ce pays.
00:32:03Or, pour le maintien de l'ordre,
00:32:05c'est pas seulement les policiers.
00:32:07Les policiers ne sont qu'un maillon de la chaîne judiciaire.
00:32:09– Oui, eux, ils savent faire.
00:32:11– Voilà, ils savent parfaitement faire.
00:32:13Comme on les laisse faire quand ce sont des identitaires qui manifestent
00:32:17ou quand ce sont les gilets jaunes ou d'autres,
00:32:19je peux vous dire qu'ils savent parfaitement faire.
00:32:21– Donc il peut y avoir une volonté politique aussi.
00:32:23– Ou une absence de volonté politique,
00:32:25il y a une absence de volonté politique.
00:32:27Je pense qu'on a un ministre de l'Intérieur aujourd'hui
00:32:29qui est plus préoccupé, on l'avait déjà dit,
00:32:31par ses projections de carrière
00:32:33que par le maintien de l'ordre
00:32:35et la sécurité des Français.
00:32:37Et donc aujourd'hui, on a cette difficulté.
00:32:39On est face à cette difficulté.
00:32:41– Du désaccord, en tout cas,
00:32:43après vos propos Fabrice Hakoun autour de ce plateau.
00:32:45On va vous écouter Noël Lenoir.
00:32:47Il est 23h peut-être avant le Flash Info
00:32:49puisque Elisa Loukavski nous a rejoints
00:32:51et puis nous poursuivons ensuite la discussion.
00:32:53Un dernier point sur les toutes dernières actualités, Elisa.
00:32:57– L'exclusion d'Éric Ciotti de la présidence des Républicains,
00:33:03invalidée par la justice, saisie par Éric Ciotti lui-même.
00:33:07Le tribunal judiciaire de Paris a invalidé son exclusion.
00:33:09La juridiction de fonds doit être saisie dans les 8 jours.
00:33:13En précisant que cette suspension ne valait que jusqu'au prononcé
00:33:15d'une décision au fond définitive.
00:33:17La juridiction de fonds justement doit être saisie dans les 8 jours.
00:33:21Pour rappel, Éric Ciotti avait été exclu mercredi,
00:33:23puis ce vendredi de la présidence de LR
00:33:25par le bureau politique du mouvement
00:33:27après son annonce d'alliance avec le Rassemblement national.
00:33:33Ils avaient bloqué le périphérique parisien
00:33:35pendant près d'une heure en juillet 2022
00:33:37afin d'alerter sur l'urgence à agir
00:33:39contre le réchauffement climatique.
00:33:41Trois jeunes militants du collectif écologiste
00:33:43Dernière Rénovation ont été condamnés hier à Paris,
00:33:46mais dispensés de peine.
00:33:48Les trois prévenus faisaient partie d'un groupe de 11 militants
00:33:50qui avait participé au niveau de la porte de Charenton
00:33:53à ce blocage organisé, pour rappel, sans violence.
00:33:57Et puis le sommet pour la paix en Ukraine a lieu ce week-end en Suisse.
00:34:00Si l'Ukraine peut se targuer de la présence
00:34:02de plus de 90 pays et organisations,
00:34:04la moitié des dirigeants qui feront le déplacement
00:34:06seront européens.
00:34:08La Chine et la Russie seront absents.
00:34:10Arrivé aujourd'hui en Suisse,
00:34:12le président Volodymyr Zelensky est en quête
00:34:14d'un plus large soutien international
00:34:16pour adhérer à la feuille de route ukrainienne
00:34:18vers, je cite, une paix juste et durable.
00:34:21Merci beaucoup ma chère Elisa.
00:34:23Elisa Lukavski que nous retrouverons à 23h30.
00:34:26Et nous continuons de parler de ces manifestations anti-RN
00:34:29qui sont prévues notamment demain à Paris.
00:34:32Avant de poursuivre le débat, on va écouter Claude Monique,
00:34:34spécialiste du renseignement et du terrorisme.
00:34:36Il s'exprimait sur notre antenne
00:34:38et il disait les craintes des forces de l'ordre
00:34:41avant ces manifestations. Écoutez-le.
00:34:43On attend donc entre 50 000 et 100 000 personnes,
00:34:46ce qui est énorme.
00:34:48Mais il faut dire que la mobilisation est très large.
00:34:50Ça va des syndicats à la magistrature effectivement.
00:34:52On s'étonne d'ailleurs que des magistrats appellent
00:34:54à manifester, mais ça c'est un autre problème.
00:34:56Et ces manifestations, plus elles seront massives,
00:34:58plus elles seront possiblement infiltrées par l'extrême-gauche.
00:35:01Sur l'extrême-gauche, on aura plusieurs groupes
00:35:03qu'il faut tenir à l'œil.
00:35:05C'est bien sûr la fameuse mouvance anti-FAQ
00:35:08qui est particulièrement violente
00:35:10et qui fait la guerre beaucoup plus à la police
00:35:12et à l'État d'ailleurs qu'au Rassemblement National.
00:35:14On va avoir la mouvance pro-palestinienne
00:35:16qui ces derniers mois a bloqué les FAQ
00:35:18et s'est manifestée entre autres par des actions violentes.
00:35:21Et bien entendu les Black Blocs.
00:35:23Et du côté des Black Blocs, ce qu'on peut craindre,
00:35:25c'est l'apport d'une espèce de main-d'œuvre immigrée,
00:35:29d'extrémistes étrangers qui viendront de Belgique,
00:35:32d'Allemagne pour participer à ces manifestations.
00:35:35Parce que quand le Black Bloc mobilise,
00:35:37il mobilise largement hors des frontières françaises.
00:35:40Et si vous nous rejoignez sur ces news,
00:35:42nous avions ce débat à l'instant justement
00:35:44sur ces rassemblements anti-RN demain
00:35:47et cette question du maintien de l'ordre.
00:35:50Alors si effectivement les unités de gendarmerie mobile
00:35:53et de CRS connaissent techniquement le maintien de l'ordre,
00:35:56derrière y a-t-il une volonté politique ou pas ?
00:35:59C'était ça la question qui faisait débat pour Fabrice Hakoun.
00:36:02Effectivement il n'y a pas forcément de volonté politique
00:36:05d'arrêter les manifestants,
00:36:08ce qui provoquait le débat peut-être Noël-le-Noir.
00:36:11C'est ce que vient de dire Emmanuel Macron juste avant.
00:36:13Il a bien expliqué qu'il avait dégoupillé une grenade.
00:36:16Vous savez quand vous lancez une grenade, c'est le chaos.
00:36:19Moi ce que je pense, c'est qu'on est dans un pays
00:36:22qui a une tradition de manifestation.
00:36:24Il y en a tous les jours.
00:36:27Je vous recommande d'ailleurs de regarder un sketch
00:36:30de Jean-Yann et Daniel Prévost,
00:36:33le manifestant professionnel, c'est absolument hilarant.
00:36:36Aujourd'hui on est dans le cadre de violences urbaines
00:36:39insurrectionnelles et effectivement infiltrées
00:36:42qui sont extrêmement dangereuses parce que ça pose des problèmes
00:36:45de sécurité nationale et pas seulement de sécurité tout court.
00:36:48Et je crois qu'il faut un virage complet
00:36:51de la politique.
00:36:54On ne trouve plus un policier de proximité,
00:36:57pas seulement à cause de la réforme qui n'était pas très astucieuse
00:37:00de Nicolas Sarkozy sur ce plan, mais parce qu'ils sont
00:37:03complètement absorbés par ces questions de maintien de l'ordre
00:37:06et cette insurrection permanente.
00:37:09Je crois que ça va faire avancer le vote du RN
00:37:12mais au-delà de ça, il y a la volonté de créer l'incident
00:37:15et même des morts et des émeutes.
00:37:18Dans cet égard, il y a quelque chose qui manque dans la politique.
00:37:21Ce n'est pas seulement la réponse pénale, c'est la réponse financière.
00:37:24Il est absolument anormal, et j'ai vécu ça lorsque j'étais maire,
00:37:27que la prise en charge des dégâts qui sont provoqués
00:37:30par ces casseurs de tous accabits,
00:37:33qui peuvent effectivement être des pros à masse,
00:37:36des pros je ne sais quoi, des extrêmes gauches,
00:37:39c'est-à-dire M. Mélenchon.
00:37:42Il y a quand même un contraste et à cet égard,
00:37:45Bardella est très astucieux
00:37:48parce qu'il se positionne en futur responsable politique
00:37:51aux affaires.
00:37:54Ce qu'il dit, j'appelle tout le monde à l'apaisement.
00:37:57Tandis que M. Mélenchon, qui fait de la guimauve
00:38:00avec son programme du Front populaire
00:38:03qui est une véritable insulte à Léon Blum,
00:38:06il fait de la guimauve, on n'entend plus parler de rien,
00:38:09tout va bien, sauf qu'on va abroger la réforme des retraites
00:38:12et verser de l'argent à Flos, ça, ça va,
00:38:15et puis augmenter les impôts des riches.
00:38:18Mais il ne parle plus de ça.
00:38:21Et donc Mélenchon, qui se veut le chef de la France,
00:38:24il ne joue pas du tout son rôle de chef de responsable politique.
00:38:27Et moi, je pense que la sécurité nationale est un jeu
00:38:30et il serait temps que les casseurs soient aussi les payeurs.
00:38:33Qui casse paye. On se souvient d'ailleurs de cette phrase de Gabriel Attal.
00:38:36Johan Usahi, vous l'y ajoutez.
00:38:39J'entends votre aversion pour le chef de l'État,
00:38:42il est vrai que son bilan n'est pas tout à fait en sa faveur,
00:38:45mais quand il dit qu'il a dégoupillé une grenade,
00:38:48c'est une grenade qui est politique, il ne parle pas évidemment
00:38:51de ce qui se passe dans la rue, me semble-t-il.
00:38:54Est-ce que le ministre de l'Intérieur n'a pas intérêt à laisser faire ?
00:38:57Est-ce que volontairement le gouvernement, finalement,
00:39:00n'incite pas à la casse et à ces débordements ?
00:39:03Je ne le crois pas du tout, évidemment pas.
00:39:07Mais il y a une crainte quand même au sein du gouvernement,
00:39:10c'est qu'il y ait un mort parmi les manifestants.
00:39:13Si jamais il y avait un mort, ces manifestations, c'est puissance 10.
00:39:16Les gouvernements sont toujours extrêmement craintifs vis-à-vis de cela.
00:39:19Parce que le gouvernement, des débordements,
00:39:22depuis les gilets jaunes jusqu'à la manifestation contre les retraites,
00:39:25il y en a eu énormément.
00:39:28Et le gouvernement sait très bien que ça ne le sert pas lui,
00:39:31ça sert le Rassemblement national.
00:39:35Mais précisément, le dispositif qui est prévu demain
00:39:38n'est pas du tout un dispositif qui est allégé.
00:39:41120 000 gendarmes mobiles déployés dans les rues,
00:39:44ce qui est déjà un dispositif absolument considérable.
00:39:47Le gouvernement, me semble-t-il, fait quand même tout
00:39:50pour éviter ces débordements, mais fait également en sorte
00:39:53qu'il n'y ait pas de victimes collatérales,
00:39:56ce qui viendrait évidemment rendre les choses
00:39:59beaucoup plus compliquées dans les semaines à venir,
00:40:02tenu déjà de la tension politique que nous vivons en plus.
00:40:05Je vous propose que nous parlions à présent du Front populaire.
00:40:08Nous l'avons beaucoup évoqué, donc allons à présent dans les détails.
00:40:11Si vous le voulez bien, puisque le programme du nouveau Front populaire
00:40:14a été révélé ce matin après une entente finalement contre nature,
00:40:17on va en parler, entre les écologistes, la France insoumise,
00:40:20le Parti communiste français et le Parti socialiste.
00:40:23L'Alliance pour lutter contre le RN a annoncé 20 mesures de rupture,
00:40:26c'est leur mot, pour répondre aux urgences qui abîment la vie
00:40:30et la confiance du peuple français. Les précisions de Solène Boulan,
00:40:33on en parle ensuite.
00:40:36Un seul mot ressort après cette conférence du nouveau Front populaire,
00:40:39l'union, nous avons rallumé la flamme, pas celle du RN qu'on va éteindre,
00:40:42mais celle de l'espoir, il faut la faire vivre,
00:40:45on va faire face, on va faire front, Front populaire,
00:40:48voilà ce qu'a assuré Marine Tondelier, l'une des chefs de file
00:40:51de cette Alliance, chef de file d'Europe Ecologie-Les Verts,
00:40:54un programme nouveau, qui a été annoncé
00:40:58que le Front populaire qualifie de rupture.
00:41:01140 mesures sont proposées, le patron du PCF, Fabien Roussel,
00:41:04en avait déjà évoqué les grandes lignes.
00:41:07Dans ce programme, on retrouve des mesures de pouvoir d'achat,
00:41:10comme l'indexation des salaires sur l'inflation,
00:41:13l'augmentation du SMIC à 1600 euros.
00:41:16Le nouveau Front populaire promet également de rétablir l'ISF
00:41:19et d'abroger la réforme des retraites.
00:41:22Nous appelons à un réarmement civique,
00:41:26venir au secours des services publics,
00:41:29de la transition écologique, voilà ce qu'a lancé Olivier Faure,
00:41:32patron du PS, des mesures sociales,
00:41:35mais aussi climatiques et diplomatiques,
00:41:38l'envoi de casques bleus en Ukraine
00:41:41ou encore la reconnaissance de l'État de Palestine.
00:41:44Les États de gauche scellent ainsi une nouvelle Alliance
00:41:47à 16 jours du premier tour du scrutin
00:41:50et deux ans après la création de la NUPES.
00:41:53Une NUPES 2, donc. Nous allons nous intéresser
00:41:56au coût de ces mesures annoncées avec vous,
00:41:59notamment Benoît Perrin, dans un instant.
00:42:02Mais avant, on le voit quand il s'agit de s'unir.
00:42:05La gauche, en tout cas, ne fait pas dans le détail.
00:42:08Raphaël Glucksmann, qui pourtant, on se souvient,
00:42:11dénonçait l'antisémitisme de la France insoumise,
00:42:14est entré dans le rang. Je vous propose de l'écouter.
00:42:17C'était d'ailleurs le 1er mai dernier.
00:42:20Ces gens sont des gens qui ne sont pas des démocrates.
00:42:23C'est tout, ce n'est pas des démocrates.
00:42:26On le voit dans le comportement interne de leur parti,
00:42:29dans leur structuration, dans leur discours, dans leur violence.
00:42:32Et nous, on rompt avec ça. Ce n'est pas nos amis,
00:42:35ce ne sont pas nos camarades et ils font beaucoup de tort
00:42:38aux travailleurs et à la cause du progrès social.
00:42:41La gauche républicaine s'est-elle couchée ?
00:42:44Est-ce qu'il s'est couché Raphaël Glucksmann ?
00:42:47Ça va bien au-delà de ça.
00:42:50Vous avez quand même le Parti socialiste
00:42:53qui a négocié avec l'antisémitisme,
00:42:56qui s'est assis sur l'antisémitisme.
00:42:59Le Parti socialiste, pendant plus de deux jours,
00:43:02a négocié avec la France insoumise pour que l'EFI reconnaisse
00:43:05que le Hamas est un groupe terroriste.
00:43:08Mais ça, ça ne doit pas faire l'objet de négociations.
00:43:11C'est un préalable à toute négociation.
00:43:14Effectivement, on se dit que c'est abject.
00:43:17C'est abject. Celui qui a sauvé son honneur,
00:43:20c'est Jérôme Guedj.
00:43:23Lui, il a fait face, il a dit non, je ne veux pas de cette étiquette,
00:43:26même s'il n'aura pas de candidat du Front populaire face à lui.
00:43:29Il a quand même tenu bon et, sincèrement, il a sauvé l'honneur de la gauche.
00:43:32Même si c'est anecdotique, parce que le premier secrétaire
00:43:35du Parti socialiste a complètement perdu sa boussole républicaine,
00:43:38c'est une évidence. Mais d'ailleurs, ils font comme s'il n'y avait
00:43:41pas de problème. David Guiraud est investi.
00:43:44C'est lui qui est allé en Tunisie raconter que les bébés placés
00:43:47dans le four en Israël l'avaient été par Tzal et non pas par le Hamas.
00:43:50Madame Keke, elle est investie et soutenue par le Parti socialiste.
00:43:53Madame Obono, on peut en citer comme ça.
00:43:56Un certain tas, madame Ercilia Soudé qui a relativisé
00:43:59ce qui s'est passé, les actes de résistance.
00:44:02Enfin, vous plaisantez, ce qui s'est passé est extrêmement grave.
00:44:05Le Parti socialiste, aujourd'hui, a négocié avec ceux qui ont
00:44:08flotté depuis le 7 octobre avec l'antisémitisme.
00:44:11D'ailleurs, vous avez remarqué, depuis dimanche dernier,
00:44:14il n'y a plus le génocide de Gaza, il a disparu.
00:44:17Il n'y a plus de tweets de Rima Hassan. Maintenant qu'ils sont élus,
00:44:20ils sont à Bruxelles au Parlement, ils ont fait leur beurre électoral
00:44:23sur le cadavre des civils palestiniens et maintenant,
00:44:26il n'y a plus de génocide, c'est fini, on est passé à autre chose.
00:44:29Ce qui est quand même impressionnant, c'est qu'il a fallu des discussions
00:44:32pour identifier le Hamas comme étant un groupe terroriste.
00:44:36Et ce n'est pas fini, regardez, Clémentine Autain,
00:44:39ce qu'elle a dit chez le compteur de Sud Radio.
00:44:42Évidemment que c'est une organisation qui a commis des actes terroristes
00:44:46et que c'est une organisation qui incarne sur place
00:44:50la résistance du peuple palestinien.
00:44:53Et en fait, la réalité, c'est que c'est ces deux choses à la fois
00:44:56et c'est toute la complicité de la situation.
00:44:59Donc c'est une organisation terroriste et une organisation de résistance.
00:45:03Et elle a commis des actes terroristes, il n'y a pas de doute sur ce point.
00:45:07Voilà, la réalité n'est pas tranchée, en tout cas au front républicain,
00:45:12puisque là, Clémentine Autain présente le Hamas
00:45:15comme une organisation résistante.
00:45:18Ce qui me frappe dans cette histoire, c'est que finalement,
00:45:21la gauche est capable de s'unir au-delà des sujets dont on vient de parler.
00:45:25Ils sont d'accord quasiment sur rien.
00:45:28Ils sont en revanche capables de s'unir pour avoir des places
00:45:31et pour justement faire bloc face à la fois le Rassemblement national
00:45:35et le parti majoritaire.
00:45:38Sous-entendu, ils s'unissent aujourd'hui, on sait qu'ils s'engueuleront demain.
00:45:42Alors que la droite fait quasiment le chemin inverse, c'est-à-dire s'engueulent.
00:45:45Sauf que la droite n'est pas capable de s'unir à ces moments-là,
00:45:48alors que la gauche a un réflexe anti-droite, en quelque sorte,
00:45:53qui leur fait dire qu'en fait, il faut absolument s'unir face à l'horreur que nous avons.
00:45:58Et pour eux, l'horreur, c'est la droite.
00:46:00Je vous redonne la parole dans un instant, puisqu'on va parler du programme,
00:46:03notamment économique, du Front populaire.
00:46:06Mais Fabrice Hakoun, Jonathan Cixous et Noël Lenoir, vous vouliez réagir.
00:46:09Ce n'est pas du tout la même situation.
00:46:12A gauche, vous avez un éclatement.
00:46:15Glucksmann a fait 13%, le LFI a fait 8, 9, quasiment 10.
00:46:24A droite, ce n'est pas la même chose.
00:46:26A droite, vous avez un bloc cohérent.
00:46:28Vous avez un parti qui a fait 33%, et d'autres qui ont fait 4, 5%.
00:46:33Donc, ça ne peut pas être une machine d'alliance.
00:46:35D'un côté, vous avez une machine d'alliance parce qu'il y a des poids à peu près équivalents.
00:46:38Et à droite, ce qui ne se divise pas, c'est qu'en fait, pour moi,
00:46:41ils ont essayé de passer au-delà des partis.
00:46:43Là où vous avez des alliances de partis d'appareils,
00:46:46les Français ne veulent plus des alliances d'appareils.
00:46:48Ils ne veulent plus des alliances d'appareils.
00:46:50Ils veulent désormais des gens qui respectent d'abord la volonté des électeurs.
00:46:53Et je trouve que ce qu'a fait Marion Maréchal ou ce qu'a fait Ciotti,
00:46:56lorsqu'il en s'est courageux, c'est de dire, nous, on va se rallier
00:46:58à celui qui a été le plus fort.
00:47:00Et c'est comme ça qu'on renforce une formation.
00:47:02Pas en faisant des alliances de la carpe et du lapin.
00:47:05– Noëlle Lenoir.
00:47:06– Moi, je voudrais parler du programme de ce que j'appelle l'islamo-gauchiste.
00:47:10Parce que c'est quand même une liste d'islamo-gauchistes.
00:47:14Leurs propositions sur Israël sont quand même très très proches
00:47:18de celles qui avaient été affichées et qui ne le sont plus.
00:47:21Parce qu'ils réclament un cessez-le-feu.
00:47:24Un cessez-le-feu, ça veut dire qu'Israël n'a pas le droit de se défendre
00:47:29et que les agresseurs ce sont eux.
00:47:33Ils réclament aussi, ils disent, on va agir pour la libération des otages.
00:47:43On va agir.
00:47:45Et des prisonniers politiques palestiniens.
00:47:48Alors ça veut dire qu'en réalité, Israël détient…
00:47:53– Des otages.
00:47:54– Des prisonniers politiques.
00:47:57Première nouvelle.
00:47:58– Israël et un groupe terroriste.
00:47:59– Voilà.
00:48:00Et ils veulent la reconnaissance de l'État palestinien, évidemment.
00:48:04Sans mentionner que l'ensemble des pays arabes, sauf la Jordanie, l'Égypte,
00:48:08parce qu'ils ont fait la paix avec Israël.
00:48:10Mais il n'y a pas un pays arabe qui ne reconnaît Israël.
00:48:14Ils ne reconnaissent pas Israël.
00:48:15Donc ils disparaissent.
00:48:16Reconnaissance de l'État d'Israël, reconnaissance de l'État palestinien à égalité.
00:48:20Donc en réalité, les autres partis qui sont aussi antisémites, à mon avis,
00:48:29puisqu'ils sont pour la victimisation de la Palestine, etc.,
00:48:34on n'a pas le temps d'en parler, ils ne se sont pas couchés.
00:48:39En dehors de M. Glucksmann, qui est un bobo, en fait, parisien,
00:48:43parce qu'il était personnellement attaqué,
00:48:47il était personnellement touché en tant que juif.
00:48:51En réalité, ils sont tous, ils ont vendu les juifs.
00:48:55Pourquoi ?
00:48:56Parce que ça permet d'avoir des votes dans les banlieues.
00:48:59Donc ils ne pouvaient pas trop faire campagne sur le voile,
00:49:02parce qu'il y a quand même des féministes, y compris chez les Verts, etc.
00:49:06Donc c'est un sujet qui est un peu mêlé.
00:49:10Mais finalement, abandonner les juifs, ça ne coûte rien et ça rapporte beaucoup.
00:49:14Et c'est ça que je trouve qui est absolument scandaleux
00:49:17et sur quoi on ne peut pas transiger.
00:49:19Alors ils rejettent moins sûrement le projet théocratique du Hamas, ce sont leurs mots.
00:49:22Là où il y a, me semble-t-il, une forme d'antisémitisme qui n'est pas dite,
00:49:26c'est lorsque la France insoumise demande l'embargo sur la livraison d'armes à Israël.
00:49:32Pourquoi ?
00:49:33Parce que si vous arrêtez de livrer des armes à Israël,
00:49:35naturellement Israël ne pourra plus se défendre.
00:49:37Donc on sait que le Hamas continue ses attaques.
00:49:40Le Hamas souhaite toujours la destruction d'Israël.
00:49:42Et si le Hamas n'est pas éradiqué,
00:49:44il a promis de commettre de nouveaux pogroms encore plus puissants que ceux du 7 octobre.
00:49:50On sait qu'Israël est menacé au nord, à ses frontières au nord, par le Hezbollah libanais.
00:49:55Donc si vous arrêtez de livrer des armes à Israël,
00:49:58en fait vous promettez à Israël l'éradication.
00:50:01Et quand la France insoumise demande d'arrêter de livrer des armes à Israël,
00:50:04en fait ça signifie qu'il souhaite l'éradication d'Israël et par extension du peuple israélien.
00:50:09Donc il y a là, me semble-t-il, une forme d'antisémitisme qui n'est pas suffisamment soulevé
00:50:14et qui me semble pourtant assez manifeste.
00:50:17Jonathan Cixous et ensuite Benoît Perrin et on parlera notamment économie avec vous.
00:50:22Pour rebondir sur l'intitulé du bandeau, je pense que sur l'antisémitisme,
00:50:26comme sur tant d'autres questions,
00:50:28LFI a depuis très longtemps dépassé l'ambiguïté.
00:50:32On est dans une attitude très claire, très franche, très assumée selon les cas.
00:50:40Et c'est pour cela qu'il est encore plus intolérable que des messieurs
00:50:46tels qu'Olivier Faure pour le Parti Socialiste
00:50:49ou que Fabien Roussel pour le Parti Communiste
00:50:52osent négocier leur strapentin avec ces gens-là.
00:50:58Philippe Poutou, du NPA.
00:51:00Philippe Poutou n'a jamais rien caché.
00:51:05Et d'après ce que je sais, il ne fait pas partie de l'accord de la gauche ce soir.
00:51:09Il a été contacté, mais je ne crois pas qu'il est un signataire du nouveau Front Populaire.
00:51:16Non, et a priori le NPA n'aura pas de circonscription.
00:51:18Et c'est ça aussi.
00:51:20Mais sinon, effectivement, Poutou est quelqu'un qui n'a jamais caché et de loin ses positions.
00:51:27Mais là où ces opportunistes épouvantables ont quand même une responsabilité à tenir,
00:51:36c'est que les gens de l'LFI, ils sont, et on le sait, ingérables.
00:51:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui, M. Mélenchon a disparu des radars.
00:51:43Aujourd'hui, il ne parle plus du Proche-Orient.
00:51:46Aujourd'hui, il ne parle que des méchants riches et des méchants de la majorité présidentielle.
00:51:52Mais demain, vous les remettez dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.
00:51:55Ils vont se comporter comme les pires antidémocrates, comme ils le font depuis le début de cette législature.
00:52:02Et ça ne sera pire parce qu'ils auront eu un nouvel adoubement par les urnes.
00:52:07Philippe Poutou pollue sa langue en suppléant dans la première circonscription de l'Aude.
00:52:12Le Front Populaire a choisi d'investir Philippe Poutou dans l'Aude.
00:52:15Le Front Populaire a donné l'investiture à la députation à Philippe Poutou.
00:52:19C'est ce que le NPA annonce sur son site.
00:52:21Il est suppléant ou il est candidat à la députation ?
00:52:23Le Front a choisi d'investir nos camarades Philippe Poutou et Pauline Salang en suppléant.
00:52:28Pauline Salang en suppléant dans la première circonscription de l'Aude.
00:52:33C'est sur le site de NPA, je viens de le lire à l'instant.
00:52:36Sincèrement, je tombe des nues parce que c'est la chose la plus grave de la journée.
00:52:41Que Philippe Poutou soit investi par le Front Populaire quand on sait que le NPA de M. Poutou,
00:52:46le soir du 7 octobre, quelques heures seulement après ce pogrom atroce,
00:52:51a jugé qu'il fallait soutenir le Hamas dans toutes les formes qu'il jugeait légitimes pour résister.
00:52:58Il a donc approuvé, acquissé, validé le pogrom du 7 octobre.
00:53:03Là, si cette information est vérifiée et je n'en avais pas connaissance,
00:53:07c'est une information qui peut-être m'avait échappé,
00:53:09mais c'est l'information la plus grave qui est portée à notre connaissance depuis dimanche dernier.
00:53:14Il y a une autre information qui me semble intéressante,
00:53:17c'est l'analyse des résultats des élections européennes qu'on n'a pas pu faire pour une raison évidente,
00:53:21c'est qu'il y a eu la dissolution.
00:53:23Je trouve ça un peu dommage qu'on n'ait pas mis en avant que la stratégie LFI a fonctionné.
00:53:28Aux dernières élections européennes, le LFI avait fait à peu près 6%,
00:53:34là ils sont quasiment à 10%.
00:53:36Le carburant électoral du conflit israélo-brésilien, ça a fonctionné.
00:53:40Ils ont investi considérablement dans les banlieues.
00:53:42Dans les derniers jours de campagne, Jérôme Mélenchon est allé battre l'estrade
00:53:47dans des villes comme Évry où LFI a fait plus de 50% à l'élection présidentielle.
00:53:52Cette stratégie a fonctionné.
00:53:54On sait qu'à gauche, il y a toujours cette guerre entre les sociodémocrates
00:53:58et une gauche plutôt radicale.
00:54:00Là, on a bien compris que c'est la gauche radicale qui a imposé ses vues
00:54:04à cette gauche social-démocrate dont on pensait qu'elle allait finalement renaître avec Luxembourg.
00:54:09En fait, on voit qu'elle se couche complètement.
00:54:11Philippe Poutou, candidat du Front Populaire dans l'Aude.
00:54:13Autre candidat, Raphaël Arnault.
00:54:15Par ajouté à Avignon, Raphaël Arnault, c'est un antifa qui a été annoncé.
00:54:19Fiché S, le patron du collectif de la Jeune Garde.
00:54:26Vous imaginez si le RN avait mis un candidat de ce type ?
00:54:31Et donc après, c'est le RN qu'on qualifie de parti raciste, de parti antidémocratique, etc.
00:54:36Il y a, je crois, un vrai souci dans ce pays, depuis quelques décennies d'ailleurs.
00:54:41C'est l'idée qu'il y a une présomption d'humanisme quand on est de gauche
00:54:45et une présomption de fascisme quand on est de droite.
00:54:47Parce qu'on appelle ça le privilège rouge.
00:54:49Voilà, exactement. Et ça, je pense qu'il faut absolument finir avec ça
00:54:52parce que la réalité, c'est exactement l'inverse.
00:54:55Où est aujourd'hui le racisme dans ce pays ?
00:54:57Il est à l'extrême gauche.
00:54:59Qui essentialise les gens issus de l'immigration ?
00:55:02Et qui dit régulièrement quand on parle de l'immigration
00:55:05qui va ramasser vos poubelles et livrer vos Uber Eats
00:55:08si jamais il n'y a plus d'immigration ?
00:55:10Voilà le discours aujourd'hui de la gauche.
00:55:12Voilà le sort que réserve la gauche aux gens issus de l'immigration dans ce pays.
00:55:16Et donc ça, on ne qualifie jamais ça de racisme.
00:55:18Et on peut peut-être voir la photo de famille, justement, du Front Populaire.
00:55:21Ah oui, elle va surprendre.
00:55:23Adrien Fontenot va pouvoir nous la montrer.
00:55:26Je voulais même l'amener. Voilà la photo de famille.
00:55:29Pas beaucoup de diversité.
00:55:31Mais il n'y a pas de diversité.
00:55:33La diversité pour ce camp politique est un prétexte.
00:55:37C'est un prétexte parce qu'ils ont bâti tout leur corps idéologique
00:55:41sur la victimisation des gens issus d'immigration.
00:55:44Comme Gaza a été un prétexte pendant les élections européennes.
00:55:47La preuve, c'est qu'on n'en parle plus de dimanche dernier.
00:55:49Il n'y a plus de manifestation.
00:55:50Vous avez vu, Rima Hassan a appelé à manifester contre le génocide.
00:55:53On n'en a plus parlé de Rima Hassan.
00:55:55Mais depuis dimanche dernier, plus du tout.
00:55:57Ce qui est vrai, je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:56:02C'est vrai que depuis le Conseil National de la Résistance,
00:56:05programme de 1945 dont les Français rêvent encore en 2024,
00:56:10c'est quand même un petit problème,
00:56:12on a diabolisé la droite et on a sanctifié la gauche.
00:56:16Et il faudrait quand même lire quelques ouvrages.
00:56:19Il y a par exemple Zev Sternel qui a écrit que le fascisme était né en France,
00:56:24ce n'est pas Mussolini malgré tout,
00:56:26mais c'est né au moment de l'affaire Dreyfus.
00:56:29Et que le fascisme de gauche non seulement existe,
00:56:32mais qu'il est très prospère.
00:56:34Puisque quand vous regardez dans l'histoire,
00:56:36Hitler a dit je suis un bon socialiste.
00:56:38Il était à la tête du Parti National Socialiste des travailleurs allemands.
00:56:43Mussolini était un socialiste qui a créé le fascisme.
00:56:46Staline se positionnait à gauche comme Mao Tse-Tung
00:56:49qui a fait quand même des dizaines et des dizaines de millions de morts.
00:56:52Sans parler de Chavez qui est l'idole de M. Mélenchon.
00:56:55Et ainsi que bien d'autres.
00:56:57Et Paul Potte pour ne pas citer d'autres cas.
00:57:00Je pense qu'effectivement il faudrait que, à l'école,
00:57:04ça commence à l'école,
00:57:06il y ait une révision entière des références historiques.
00:57:12Et aussi que les professeurs qui ne pensent pas exactement comme le mainstream
00:57:17soient protégés parce qu'ils ne le sont pas.
00:57:19Et on s'étonne qu'un certain nombre de professeurs votent Rassemblement National.
00:57:24Mais pourquoi ?
00:57:25Parce que c'est le pas de vague.
00:57:26Et qu'ils sont exposés pour ne pas évidemment évoquer
00:57:31les terribles assassinats et égorgements de M. Samuel Paty
00:57:36et de M. Dominique Bernard.
00:57:38J'ajoute que je suis tombée il y a quelques années
00:57:42sur un manuel scolaire d'un petit-fils de mon époux,
00:57:46en cinquième, avec des sourates du Coran
00:57:49qui appelaient les musulmans à se venger des juifs et des chrétiens,
00:57:53avec des questions pour le professeur,
00:57:57en dessous de ces sourates,
00:57:59dont l'une était
00:58:00« Que font les juifs et les chrétiens vaincus par les musulmans ? »
00:58:04Et je pense qu'il y a un petit problème à l'éducation nationale
00:58:07parce que ce n'est pas seulement la police qui va nous protéger,
00:58:10c'est l'éducation.
00:58:13Il y a du brainwash en France, du bourrage de crâne,
00:58:16qui commence très jeune.
00:58:17Alors c'est moins que l'Office des réfugiés palestiniens
00:58:20qui est pratiquement, pour certains d'entre eux,
00:58:24très proche d'organisations terroristes.
00:58:26Il y a beaucoup de terroristes au sein de l'UNRWA.
00:58:28Ce n'est pas à ce point-là qu'on n'élève pas les enfants
00:58:31avec une bazooka ou un bazooka dans leur berceau.
00:58:34Mais néanmoins, je pense que le vrai sujet en France,
00:58:37le vrai sujet, il est là.
00:58:39C'est que nous avons une infiltration
00:58:42qui est quand même extrêmement dangereuse
00:58:44de l'éducation nationale.
00:58:46Et ce n'est pas hasard, comme aux États-Unis,
00:58:51si vous avez des manifestations extrêmement bizarres
00:58:55avec des jeunes qui se déguisent en terroristes,
00:58:57qui sont masqués dans les universités.
00:59:00Et je pense que le problème politique
00:59:02qui fait que le Rassemblement national,
00:59:04qui n'est pas tout à fait ma tasse de thé,
00:59:08de manière justifiée, attire des voix.
00:59:11Et attire des voix des gens
00:59:13qui ne sont pas protégés par l'État français.
00:59:15Parce que le principe de base,
00:59:18l'État, ça s'est un peu substitué à la féodalité.
00:59:21C'est-à-dire, j'ai l'autorité sur toi,
00:59:23mais en contrepartie, je te protège.
00:59:25Eh bien, les Français ne sont pas protégés.
00:59:27Et ils ne vont pas être protégés demain
00:59:29parce que c'est impossible.
00:59:31Vous avez une insurrection qui se prépare.
00:59:33Et à cet égard, je crois que les partis politiques,
00:59:35quels qu'ils soient,
00:59:37je mets à part les gauchistes,
00:59:40les ultra-gauches du Front populaire,
00:59:43devraient quand même réfléchir à ce problème.
00:59:45Je vous propose que nous nous intéressions avec vous,
00:59:47mais avant, peut-être une réaction, Benoît Perrin,
00:59:49aux mesures économiques.
00:59:50Je souscris complètement à ce que dit Mme Lenoir.
00:59:52Et c'est tellement vrai que même Emmanuel Macron
00:59:54recommence à parler de lutte contre l'insécurité,
00:59:57de lutte contre l'immigration,
00:59:59recommence à remettre l'ordre au centre des débats,
01:00:02comme si la campagne de la majorité présidentielle
01:00:04allait porter en gros sur des thématiques
01:00:06traditionnellement portées par les Républicains
01:00:09et le Rassemblement national.
01:00:10Preuve qu'on voit ce long basculement
01:00:14de la société française vers des convictions
01:00:18qu'on pourrait rapidement considérer
01:00:20comme étant des convictions de droite.
01:00:22Et je crois qu'aujourd'hui, les Français s'aperçoivent
01:00:24qu'en fait, le danger vient de l'extrême-gauche.
01:00:26Ceux qui mettent le bazar dans les rues,
01:00:27c'est quand même l'extrême-gauche.
01:00:28Ceux qui saccagent le matériel urbain
01:00:30au frais du contribuable,
01:00:31c'est quand même l'extrême-gauche.
01:00:32Ceux qui bloquent les campus,
01:00:33c'est quand même l'extrême-gauche.
01:00:34Et ça, les Français, vraiment, ont les yeux ouverts.
01:00:37On parlait tout à l'heure du conflit
01:00:39israélo-palestinien,
01:00:40disant que c'était un vrai carburant électoral
01:00:42pour LFI.
01:00:43Je crois que ce qui va se passer
01:00:44demain et après-demain
01:00:45va être du carburant électoral aussi,
01:00:46mais cette fois-ci, pour le Rassemblement national,
01:00:48puisque les Français en ont marre du chaos.
01:00:50Mais il y a un privilège rouge,
01:00:51comme nous disait tout à l'heure Yohann Huzey.
01:00:53On va parler justement, on va revenir
01:00:55sur ces mesures du Front populaire,
01:00:56mesures économiques.
01:00:57Cette fois, dans un instant, mais avant.
01:00:59Mais avant, il est presque 23h30.
01:01:01Elisa Lukawski nous a rejoint
01:01:03pour un point sur les toutes dernières actualités,
01:01:05ma chère Elisa.
01:01:11Les forces de l'ordre se préparent
01:01:13à un samedi mouvementé.
01:01:15Selon une source policière,
01:01:1650 000 à 100 000 personnes sont attendues
01:01:18demain, rien qu'à Paris,
01:01:19pour manifester contre le Rassemblement national.
01:01:22Une mobilisation à la demande de 5 syndicats
01:01:25qui ont appelé à manifester
01:01:26le plus largement possible
01:01:27contre ce mouvement arrivant en tête
01:01:29des élections européennes.
01:01:30Et données favoris pour les législatives.
01:01:32Anticipées, quelques 21 000 policiers
01:01:35et gendarmes mobiles vont être déployés
01:01:36pour encadrer ces manifestations
01:01:38ce week-end, et ce, dans toute la France.
01:01:42Ils ne sont pas prêts à gouverner.
01:01:44Si on n'est pas prêt à gouverner,
01:01:45il ne faut pas se présenter devant les Français.
01:01:47Voilà ce qu'a déclaré le président de la République.
01:01:49Emmanuel Macron a interrogé,
01:01:51alors qu'il est actuellement en Italie,
01:01:52pour le sommet du G7,
01:01:54le président qui parlait du nouveau
01:01:56Front populaire et notamment du chiffrage
01:01:58du programme du parti établi
01:02:00en seulement trois jours.
01:02:01Une réaction alors même que son camp
01:02:03ne souhaitait pas qu'il s'exprime trop
01:02:05durant cette campagne.
01:02:07Et puis la Chine, dans le viseur du G7,
01:02:09le pays est ciblé pour son soutien à Moscou.
01:02:11La Chine, qui est accusée de fausser
01:02:13les règles du commerce international
01:02:15et de soutenir la Russie dans sa guerre
01:02:17contre l'Ukraine.
01:02:18Le groupe D7 a dit, je cite,
01:02:19« vouloir agir ensemble pour lutter
01:02:21contre les politiques et les pratiques
01:02:22non commerciales qui compromettent
01:02:24l'égalité des conditions de concurrence
01:02:26et notre sécurité économique,
01:02:28ainsi que renforcer notre coordination
01:02:30pour relever les défis de la surcapacité mondiale. »
01:02:33Fin de citation de ce groupe D7.
01:02:36Merci beaucoup, ma chère Elisa.
01:02:38Elisa Lukavski, que nous retrouverons
01:02:40demain dans ce Pas-info Week-end.
01:02:42Excellente nuit à vous.
01:02:43Le programme du nouveau Front populaire
01:02:45révélé aujourd'hui.
01:02:46Donc à la une de l'actualité,
01:02:47le texte co-signé prévoit ainsi
01:02:49l'abrogation de trois réformes symboliques.
01:02:51Celle des retraites, de l'assurance-chômage
01:02:53et de la loi immigration.
01:02:55Le nouveau Front populaire qui promet
01:02:57de rétablir l'impôt sur la fortune
01:02:59renforcé avec un volet climatique.
01:03:01Alors, combien ce programme coûterait ?
01:03:04Des éléments de réponse avec Eric de Ritmathènes.
01:03:06Et nous allons analyser tout cela
01:03:08avec vous dans un instant.
01:03:09On vous voit après.
01:03:11Mise bout à bout,
01:03:12ces mesures coûteraient 250 milliards d'euros.
01:03:15On parle de 82 milliards d'impôts de plus
01:03:17pour les entreprises
01:03:18et de 26 milliards de plus pour les ménages.
01:03:21La tranche maximum pour les particuliers
01:03:23passerait à 65%.
01:03:25Au lieu de 45% aujourd'hui,
01:03:26il y aurait 14 tranches.
01:03:28C'est donc bien en grande partie
01:03:30le contribuable qui sera mis de nouveau
01:03:32à contribution.
01:03:33Dans ces 250 milliards,
01:03:34le plus coûteux c'est l'annulation
01:03:36de la réforme des retraites.
01:03:37L'Institut Montaigne avait évalué
01:03:39en 2022 à 85 milliards le coût total.
01:03:42Le retour à 62 ans
01:03:44et même 60 ans
01:03:45pour ceux qui auront travaillé 40 ans.
01:03:48Très coûteux aussi le SMIC
01:03:49à 1600 euros net.
01:03:51Ce sont les patrons qui paieraient,
01:03:52mais aussi l'État.
01:03:53Puisque le SMIC des fonctionnaires augmenterait,
01:03:55cela coûterait 2,7 milliards.
01:03:58Ce front de gauche veut aussi bloquer
01:03:59les prix dans l'alimentation et l'énergie
01:04:01avec une TVA à 5%.
01:04:03Ce serait des recettes en moins
01:04:05pour les caisses de l'État.
01:04:07Les particuliers peuvent s'inquiéter
01:04:09pour leur épargne.
01:04:10C'est une menace.
01:04:11D'ailleurs, la Bourse a déjà réagi
01:04:13très négativement.
01:04:14C'est aussi un retour aux heures sombres
01:04:16de 1981
01:04:17avec l'arrivée des communistes au pouvoir
01:04:19qui a vu pour effet de déclencher
01:04:21un exil fiscal
01:04:22de tous ceux qui créent de la richesse
01:04:24pour leur pays.
01:04:26Bruno Le Maire parle, lui,
01:04:28d'un délire total.
01:04:29C'est 1981.
01:04:31En pire.
01:04:32Vous le rejoignez sur ce constat,
01:04:34Benoît Perrin.
01:04:35Éclairez-nous.
01:04:36Ça coûterait, on l'a compris,
01:04:37un argent monstre.
01:04:38C'est infaisable, au fond.
01:04:40C'est vrai.
01:04:41Quand j'ai lu leur programme,
01:04:42j'ai cru lire le programme
01:04:43d'un enfant de CP
01:04:44qui veut se présenter
01:04:45comme délégué de classe.
01:04:46Une liste de Noël pour adultes.
01:04:47Non, mais même,
01:04:48qui veut se présenter
01:04:49comme délégué de classe
01:04:50et qui promet, pour ses petits copains,
01:04:51plus de bonbons,
01:04:52steak frites à la cantine
01:04:53tous les jours
01:04:54et pas de devoirs le soir.
01:04:55Ça m'a vraiment fait penser à ça.
01:04:56Et je me suis même dit
01:04:57que finalement,
01:04:58le programme de 1981,
01:04:59il passait presque pour raisonnable
01:05:00quand on voit les délires
01:05:01qui sont en train d'être proposés
01:05:03par ce bloc de gauche.
01:05:05Alors, s'il rentre,
01:05:06effectivement,
01:05:07de manière très globale,
01:05:08ce qui est assez surprenant,
01:05:09c'est qu'en fait,
01:05:10toutes les réformes
01:05:11qui allaient, je crois,
01:05:12dans le bon sens,
01:05:13les quelques réformes
01:05:14mises en place par Emmanuel Macron,
01:05:15notamment pro-entreprise,
01:05:16avec la baisse
01:05:17des impôts de production,
01:05:18la baisse de l'impôt sur les sociétés,
01:05:20l'assouplissement du droit du travail,
01:05:22et qui allaient aussi
01:05:23dans le bon sens,
01:05:24d'un point de vue global,
01:05:25c'est-à-dire y compris
01:05:26pour les particuliers,
01:05:27je pense notamment
01:05:28à la réforme des retraites
01:05:29qui va permettre au moins,
01:05:30en partie,
01:05:31d'équilibrer nos comptes sociaux.
01:05:32Eh bien, tout ce qu'a fait
01:05:33Emmanuel Macron
01:05:34qui va dans le bon sens
01:05:35pour tenter de rétablir un peu
01:05:36une économie qui est chancelante,
01:05:37eh bien,
01:05:38ils veulent s'en débarrasser.
01:05:39Donc des mesures dangereuses.
01:05:40Donc des mesures dangereuses.
01:05:41Et deuxièmement,
01:05:42justement,
01:05:43ils veulent vraiment
01:05:44empirer la situation
01:05:45avec la solution magique
01:05:46qui est toujours la même
01:05:47avec l'escrime gauche,
01:05:48en disant
01:05:49on promet tout,
01:05:50de toute la manière,
01:05:51ce n'est pas grave,
01:05:52les riches paieront.
01:05:53Mais c'est toujours
01:05:54la même histoire.
01:05:55Quand on s'appuie uniquement
01:05:56sur les riches,
01:05:57qu'est-ce qu'ils font ?
01:05:58Eh bien, ils partent.
01:05:59Et qui paient au final,
01:06:00ce sont les classes moyennes.
01:06:01Exactement.
01:06:02Et on va avoir finalement
01:06:03le fameux ruissellement
01:06:04qui devait cibler les riches,
01:06:05eh bien, comme par hasard,
01:06:06ils vont tirer à côté.
01:06:08On sait qu'en plus,
01:06:09depuis notamment
01:06:10la fin d'un impôt
01:06:11qui était délirant,
01:06:12qui était l'ISF,
01:06:13on voit que les gens
01:06:14commencent à revenir en France.
01:06:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:06:16on a plus de gens
01:06:17qui reviennent en France
01:06:18que de gens qui partent.
01:06:19Contrairement à sous-François Hollande
01:06:20où on avait le mouvement
01:06:21complètement inverse,
01:06:22où vous aviez les gens
01:06:23qui partaient davantage
01:06:24qu'ils ne revenaient.
01:06:25Eh bien, vous allez avoir
01:06:26effectivement un chaos total.
01:06:27Donc on a l'impression
01:06:28d'avoir des enfants
01:06:29qui promettent
01:06:30monts et merveilles
01:06:31à leur électeur.
01:06:32Et on va voir
01:06:33si malheureusement
01:06:34ils arrivent au pouvoir,
01:06:35la même chose
01:06:36pour les socialistes en 81.
01:06:37C'est-à-dire qu'il y a
01:06:38un moment où vous avez
01:06:39le dogme d'un côté
01:06:40et la réalité.
01:06:41La réalité,
01:06:42elle va leur éclater
01:06:43complètement au visage
01:06:44comme elle a éclaté au visage
01:06:45à François Mitterrand
01:06:46qui a mis deux ans
01:06:47pour revenir sur des bases
01:06:48plus sérieuses.
01:06:49Là, je pense
01:06:50qu'en quelques semaines,
01:06:51si l'extrême-gauche
01:06:52arrive au pouvoir,
01:06:53là pour le coup,
01:06:54la réalité va être terrible
01:06:55pour leurs électeurs
01:06:56et pour les Français
01:06:57en général.
01:06:58Le SMIC à 1 600 euros,
01:06:59ce n'est pas possible
01:07:00pour le petit patron de PME
01:07:01par exemple,
01:07:02ce qui sont déjà
01:07:03des vaches à lait.
01:07:04Il ne pourra pas payer
01:07:05toutes les charges.
01:07:06Surtout quand les charges
01:07:07vont augmenter.
01:07:08Les charges vont augmenter
01:07:09et il va y avoir
01:07:10plus de faillite.
01:07:11Surtout,
01:07:12qu'est-ce qui va se passer
01:07:13quand les charges augmentent ?
01:07:14C'est le prix.
01:07:15C'est le consommateur
01:07:16qui va payer.
01:07:17Quand vous avez
01:07:18un entrepreneur
01:07:19qui a un surplus de charges,
01:07:20c'est répercuté immédiatement
01:07:21dans le prix.
01:07:22Ça va finalement
01:07:23alimenter l'inflation.
01:07:24Et puis,
01:07:25quand vous avez des gens
01:07:26qui sont augmentés de 15 %,
01:07:27parce que là,
01:07:28très concrètement,
01:07:29ils veulent augmenter
01:07:30le SMIC de 15 %,
01:07:31c'est toute la chaîne
01:07:32des salaires qui est impactée.
01:07:33C'est effectivement
01:07:34des patrons
01:07:35qui ne vont plus être
01:07:36en mesure de suivre.
01:07:37Et c'est les faillites
01:07:38qui vont se multiplier.
01:07:39On sait qu'on a déjà
01:07:40un fort taux de faillite,
01:07:41à peu près 65 000 depuis un an,
01:07:42ce qui est énorme.
01:07:43Là, c'est la ruine
01:07:44de l'économie française.
01:07:45Non, mais si la gauche
01:07:46et l'extrême gauche
01:07:47étaient des experts
01:07:48en économie,
01:07:49ça se saurait.
01:07:50Vous disiez,
01:07:51avec le programme
01:07:52du Front Populaire,
01:07:53c'est Noël avant l'heure.
01:07:54Mais pas du tout.
01:07:55C'est la punition avant l'heure.
01:07:56Ce sont les impôts
01:07:57qui augmenteraient
01:07:58de manière considérable
01:07:59et je rejoins tout à fait
01:08:00ce qui a été dit.
01:08:01Les classes moyennes
01:08:02qui en seraient
01:08:03les principales victimes.
01:08:04Mais les classes moyennes,
01:08:05pour l'extrême gauche,
01:08:06si vous êtes au-delà
01:08:07du SMIC à 1 600 euros,
01:08:08vous faites déjà partie
01:08:09de ces classes moyennes.
01:08:10Donc c'est extrêmement inquiétant.
01:08:11Ils proposent, comme toujours,
01:08:12mais ça, la gauche a toujours eu
01:08:13cette manière de procéder
01:08:14en politique,
01:08:15c'est-à-dire que pour payer
01:08:16des dépenses supplémentaires,
01:08:17ils passent par l'impôt.
01:08:18C'est l'impôt.
01:08:19L'impôt est à la base de tout.
01:08:20L'impôt, avant tout,
01:08:21on augmente les impôts.
01:08:22Pour financer quoi ?
01:08:23Effectivement,
01:08:24pour financer des aberrations,
01:08:25la retraite à 60 ans,
01:08:26la retraite à 62 ans,
01:08:27on revient à ce qu'on avait fait avant.
01:08:28Et pour financer aussi
01:08:29une immigration de masse.
01:08:30Parce qu'on n'en a pas parlé,
01:08:31mais le programme du front de gauche,
01:08:32c'est le programme
01:08:33de la France insoumise.
01:08:34On ouvre les vannes.
01:08:35Il faut que la France accueille
01:08:36et accueille toute la misère du monde.
01:08:37C'est ça, le programme.
01:08:38On fait entrer
01:08:39tous ceux qui veulent entrer.
01:08:40Le nouveau parti capitaliste
01:08:41qui fait partie de cette alliance,
01:08:42la France insoumise,
01:08:43ne disent pas autre chose.
01:08:44Ils disent,
01:08:45mais la France insoumise,
01:08:46c'est la France insoumise.
01:08:47C'est la France insoumise.
01:08:48C'est la France insoumise.
01:08:49Il faut accueillir bien plus.
01:08:50Est-ce qu'on a les moyens
01:08:51de les loger ?
01:08:52Il n'y a déjà pas suffisamment
01:08:53de logements.
01:08:54Est-ce qu'on a les moyens
01:08:55de les accueillir ?
01:08:56Il y a déjà des dizaines
01:08:57de milliers de migrants
01:08:58qui dorment dans des tentes
01:08:59sous des ponts.
01:09:00Tout cela est une aberration totale.
01:09:01Parce que c'est effectivement
01:09:02l'abrogation d'un loyer de migration,
01:09:03l'accueil inconditionnel
01:09:04de tous les migrants,
01:09:05l'accélération des régularisations
01:09:06et des visas,
01:09:07de la délivrance des visas.
01:09:08C'est le signe,
01:09:09enfin c'est une idée,
01:09:10c'est le signe de l'abrogation
01:09:11d'un loyer de migration.
01:09:20Je pense que c'est quand même une farce.
01:09:25On ne peut que soit penser
01:09:27que c'est une vaste plaisanterie,
01:09:29soit penser qu'ils veulent
01:09:32récorder des voix
01:09:33en faisant plaisir
01:09:34à toutes les catégories.
01:09:35Mais personne ne peut
01:09:36prendre cela au sérieux.
01:09:37En 1981, la France était riche.
01:09:40Là, la France est endettée
01:09:41parce qu'on rembourse
01:09:42près de 300 milliards par an,
01:09:44270 ou 290 milliards,
01:09:47en plus de toutes les dépenses
01:09:48qu'ils proposent.
01:09:49Donc ça ferait plus de 500 milliards.
01:09:51Et moi, ce qui me frappe,
01:09:52c'est juste sur ce point,
01:09:54c'est qu'en réalité,
01:09:55c'est eux qui veulent sortir de l'Europe.
01:09:58On est quand même
01:09:59dans un monde globalisé.
01:10:00Donc ça, la moitié d'un programme
01:10:03comme celui-là,
01:10:04on est sous tutelle du FMI.
01:10:06C'est-à-dire qu'on ne peut rien faire
01:10:07parce que pour financer ça,
01:10:09il faudrait emprunter.
01:10:10On a déjà emprunté
01:10:11plus de 100% du PNB.
01:10:13Donc on va emprunter 200% du PNB ?
01:10:16Non, c'est une véritable farce.
01:10:18C'est-à-dire qu'il n'y croit pas un instant.
01:10:20C'est de la rigolade.
01:10:21Et il se discrédite totalement
01:10:23comme un parti de gouvernement
01:10:24qu'il prétend être.
01:10:25Benoît Périn,
01:10:26je voulais vous entendre aussi
01:10:27sur le programme économique
01:10:30du Rassemblement national.
01:10:31Peut-être les comparer
01:10:32puisque c'est un programme
01:10:34qui provoque l'effroi
01:10:35sur les marchés financiers,
01:10:37augmenter le pouvoir d'achat,
01:10:38faire baisser l'inflation,
01:10:39les impôts, les prix de l'électricité.
01:10:40Le Rassemblement national, lui aussi,
01:10:42fait des promesses.
01:10:43Alors, est-ce que vous pourriez,
01:10:44en quelques mots,
01:10:45nous expliquer les différences
01:10:47entre le programme économique
01:10:49du Rassemblement national
01:10:50et celui du Front populaire ?
01:10:54Je suis bien normal, Olivier,
01:10:55de répondre à votre question
01:10:56parce que je trouve que, justement,
01:10:57du côté Rassemblement national,
01:10:58il n'y a pas vraiment de doctrine.
01:10:59Il n'y a pas vraiment de cap.
01:11:01On ne sait pas tellement.
01:11:02D'accord.
01:11:03Et je pense que ça traduit aussi
01:11:04des électorats un peu différents.
01:11:05Vous savez qu'ils font
01:11:06beaucoup de voix dans le Nord
01:11:07et donc, du coup,
01:11:08avec un discours plutôt protecteur
01:11:10ou plutôt qui va
01:11:12avec des fortes dimensions sociales.
01:11:14Mais ils sont aussi
01:11:15très forts dans le Sud
01:11:16où là, pour le coup,
01:11:17vous avez, on va dire,
01:11:18une droite plutôt libérale.
01:11:19Donc là, je pense que l'enjeu,
01:11:20justement, du Rassemblement national,
01:11:22c'est de se fixer une ligne claire
01:11:24qui soit en mesure, justement,
01:11:26de donner des informations
01:11:28aux Français sur
01:11:29où est-ce qu'ils veulent aller.
01:11:30Et là, l'intégration d'Éric Ciotti
01:11:32dans cette plateforme
01:11:33d'un bloc national
01:11:34peut avoir probablement,
01:11:36justement, donné un peu plus
01:11:38de clarté.
01:11:39Parce qu'aujourd'hui,
01:11:40même sur les retraites,
01:11:41le Rassemblement national,
01:11:42je ne suis pas convaincu
01:11:43qu'il revienne sur la réforme
01:11:44des retraites aujourd'hui.
01:11:45On voit bien que ça a été
01:11:46remisé sur les tiroirs.
01:11:48Parce qu'objectivement,
01:11:50on sait que personne
01:11:51ne reviendra sur la réforme
01:11:52des retraites.
01:11:53A chaque fois,
01:11:54c'est la même histoire.
01:11:55François Hollande avait déjà
01:11:56lui dit, on reviendra
01:11:57sur la réforme des retraites
01:11:58mise en place par Éric Woerth
01:11:59en 2010.
01:12:00Évidemment, il s'est complètement
01:12:01assis sur cette proposition.
01:12:02Le Rassemblement national,
01:12:03je crois, dans un premier temps,
01:12:04s'il sont élus,
01:12:05va prioriser ces combats.
01:12:07Et on comprend que le combat,
01:12:09notamment sur la réforme
01:12:10des retraites,
01:12:11n'en sera très probablement
01:12:13pas un.
01:12:14Pour une raison très simple,
01:12:15c'est qu'aujourd'hui,
01:12:16les comptes publics sont
01:12:17dans un tel état
01:12:18qu'on ne peut pas revenir,
01:12:19pour la moindre démagogie,
01:12:21sur des mesures qui sont
01:12:23décisives dans l'équilibre
01:12:25des comptes.
01:12:26Le déficit de la sécurité sociale,
01:12:28c'est 10 milliards aujourd'hui.
01:12:30C'est à peu près
01:12:31l'équivalent du budget
01:12:32de la justice.
01:12:33En 2027, ça devrait être
01:12:34à peu près de 18 milliards.
01:12:36On ne va pas revenir
01:12:37sur une réforme qui a permis
01:12:38d'économiser 14 milliards.
01:12:40C'est absolument impossible.
01:12:42Jonathan.
01:12:43Je vais simplement dire un mot
01:12:44sur, effectivement,
01:12:45beaucoup de partis,
01:12:46beaucoup de candidats,
01:12:47dès qu'ils arrivent au pouvoir,
01:12:49ne mettent pas en œuvre
01:12:50toutes les propositions
01:12:51qui ont fait, parfois,
01:12:52le cœur de leur campagne.
01:12:53En revanche,
01:12:54ce qui est intéressant
01:12:55de remarquer,
01:12:56c'est que tout le monde
01:12:57ne défend pas, évidemment,
01:12:58les mêmes idées.
01:12:59Et c'est de voir
01:13:00les idées de société,
01:13:01les idéaux de société
01:13:02que ces candidats,
01:13:03finalement, proposent.
01:13:04Que ce soit
01:13:05le Rassemblement national,
01:13:06qui propose la retraite
01:13:07à 60 ans,
01:13:08même s'ils ne le font pas,
01:13:09ils ne le feront pas.
01:13:10Que ce soit LFI,
01:13:11qui ne propose
01:13:12que des taxes supplémentaires,
01:13:13que des impôts supplémentaires,
01:13:14il n'y a absolument pas
01:13:15une vision de création
01:13:16de richesse,
01:13:17de production de richesse.
01:13:18Ça en dit long
01:13:19sur une vision
01:13:20que des individus
01:13:21peuvent avoir
01:13:22de leur propre pays
01:13:23et surtout
01:13:24de leurs compatriotes
01:13:25pour vivre
01:13:26dans le pays
01:13:27qu'ils espèrent
01:13:28diriger un jour.
01:13:29Et on voit
01:13:30que c'est toujours,
01:13:31dans ces extrêmes-là,
01:13:32des sortes d'impasses
01:13:33qui, finalement,
01:13:34ne sont pas
01:13:35les mêmes.
01:13:36C'est-à-dire
01:13:37qu'il n'y a pas
01:13:38des sortes
01:13:39d'impasses
01:13:40qui, finalement,
01:13:41dès lors qu'on pousse
01:13:42ces idées un peu
01:13:43jusqu'à leur épuisement,
01:13:44qui nous montrent
01:13:45qu'on va dans le mur
01:13:46systématiquement.
01:13:47C'est bien
01:13:48la politique
01:13:49d'Emmanuel Macron
01:13:50qui fait que là
01:13:51où nous en sommes
01:13:52aujourd'hui,
01:13:53que la note de la France
01:13:54a été dégradée,
01:13:55que nous avons
01:13:56nos 3 000 milliards
01:13:57de dettes, etc.
01:13:58Mais il n'y a pas
01:13:59cette même vision,
01:14:00justement,
01:14:01par ce que vous disiez
01:14:02tout à l'heure,
01:14:03des aides aux entreprises,
01:14:04des aides, effectivement,
01:14:05à l'innovation
01:14:06et à l'entrepreneuriat
01:14:07individuel
01:14:08qui portent quand même
01:14:09d'autres valeurs,
01:14:10d'autres idées
01:14:11pour que chacun
01:14:12puisse s'épanouir
01:14:13tout simplement
01:14:14dans sa vie personnelle
01:14:15et faire des choses
01:14:16de sa propre vie.
01:14:17Mais c'est une attente,
01:14:18bien évidemment,
01:14:19des Français et des Français
01:14:20qu'on va attendre
01:14:21dans un instant,
01:14:22mais alors,
01:14:23mon Fabrice Hakoun.
01:14:24Juste avant,
01:14:25vous parliez d'aides.
01:14:26Pourrions-nous enfin
01:14:27arrêter avec cette économie
01:14:28dirigée
01:14:29et absolument
01:14:30obsédée par les aides ?
01:14:31On fait de la transition
01:14:32énergétique,
01:14:33on ne parle que d'aides
01:14:34et de subventions.
01:14:35On ne parle
01:14:37que...
01:14:38Je crois que les Français,
01:14:39les entreprises
01:14:40comme les individus
01:14:41ont enfin envie
01:14:42et besoin
01:14:43simplement de vivre
01:14:44de leur travail.
01:14:45Et donc,
01:14:46c'est toute la logique
01:14:47qu'il faut changer
01:14:48de paradigme,
01:14:49en fait.
01:14:50Je suis assez d'accord
01:14:51avec ce qui vient d'être dit.
01:14:52Vous vous rendez compte
01:14:53quand même,
01:14:54il y a maintenant des aides.
01:14:55C'est-à-dire que
01:14:56si vous allez faire réparer
01:14:57un talon chez le cordonnier,
01:14:58l'État vous verse
01:14:59quelques euros
01:15:00parce que ça vous évite
01:15:01de jeter la chaussure
01:15:02et on considère
01:15:03que c'est quelque chose
01:15:04d'écolo.
01:15:05Si vous allez chez le cordonnier,
01:15:06si vous allez
01:15:07chez la couturière...
01:15:08C'est la fin de l'année aussi.
01:15:09Oui, mais il y a des aides
01:15:10absolument pour tout.
01:15:11Il y a certaines aides
01:15:12qui sont utiles.
01:15:13Il est évident
01:15:14que l'État doit intervenir
01:15:15parfois de manière massive.
01:15:16Ce n'est pas du tout
01:15:17ce que je remets en cause.
01:15:18Mais il y a quand même
01:15:19des choix qui sont à faire.
01:15:20Il y a une très belle phrase
01:15:21d'un de mes amis,
01:15:22je lui rends hommage
01:15:23parce que je ne lui avais pas
01:15:24rendu hommage dans mon livre
01:15:25et il dit,
01:15:26je ne le citerai pas
01:15:27pour ne pas lui causer tort,
01:15:28il dit
01:15:29« Staline en a rêvé
01:15:30et la France l'a fait ».
01:15:31Je pense qu'en ce moment,
01:15:32il y a des bonnes mesures
01:15:33qui sont prises
01:15:34sur l'assurance chômage.
01:15:35C'est vrai que les patrons
01:15:36sont assez satisfaits.
01:15:37Pour la première fois,
01:15:38on a baissé les impôts
01:15:39de production, etc.
01:15:40Il n'y a pas beaucoup
01:15:41de constance,
01:15:42mais je trouve que
01:15:43ce n'est pas mal.
01:15:44Moi, je fais une proposition
01:15:45pour LFI,
01:15:46s'ils m'entendent.
01:15:47Moi, je supprime le travail.
01:15:48Mais bien sûr.
01:15:49En tout cas,
01:15:50ils ont inventé
01:15:51un nouveau concept
01:15:52qui est travailler moins
01:15:53pour gagner plus
01:15:54parce que dans leur programme,
01:15:55ils veulent aussi proposer
01:15:56une 6ème année
01:15:57de travail.
01:15:58Ils veulent aussi proposer
01:15:59une 6ème semaine
01:16:00de congés payés.
01:16:01Alors en tout cas,
01:16:02ce soir,
01:16:03nous avons beaucoup parlé
01:16:04des tambouilles politiciennes,
01:16:05des guerres fratricides,
01:16:06des alliances contre nature.
01:16:07Mais derrière tout cela,
01:16:08finalement,
01:16:09le plus important,
01:16:10ce sont les Français.
01:16:11Qu'attendent-ils ?
01:16:12Je vous propose
01:16:13d'en écouter quelques-uns.
01:16:14Nous leur avons posé
01:16:15cette question.
01:16:16Regardez.
01:16:17Les gens ont des problèmes
01:16:18de pouvoir d'achat
01:16:19et puis ils se sentent
01:16:20en insécurité.
01:16:21C'est ça
01:16:22qu'ils doivent traiter.
01:16:23L'urgence,
01:16:24c'est l'éducation,
01:16:25l'immigration,
01:16:26l'éducation,
01:16:27l'immigration.
01:16:28L'équilibre budgétaire,
01:16:29c'est, je crois,
01:16:30effectivement
01:16:31la première chose
01:16:32à voir.
01:16:33C'est un sujet
01:16:34qui n'est pas exprimé
01:16:35et qui est diffus
01:16:36et qui imprègne
01:16:37les esprits.
01:16:38C'est l'écologie.
01:16:39La planète
01:16:40a vraiment besoin
01:16:41de nous.
01:16:42Le pouvoir d'achat,
01:16:43le pouvoir de vivre
01:16:44est décemment
01:16:45pour chacun.
01:16:46Alors les Français,
01:16:47on l'entendait,
01:16:48attendent donc
01:16:49des mesures claires.
01:16:50Est-ce que cette séquence,
01:16:51cette semaine folle
01:16:52que nous avons vécue,
01:16:53selon vous,
01:16:54elle va creuser
01:16:55encore plus
01:16:56le fossé
01:16:57qui existait déjà
01:16:58entre les citoyens français
01:16:59et le monde politique ?
01:17:00Selon vous,
01:17:01Fabrice Hakoun,
01:17:02peut-être un dernier tour de table ?
01:17:03Il nous reste un peu plus
01:17:04de deux minutes.
01:17:05Je ne sais pas
01:17:06parce que je ne suis pas certain de ça.
01:17:07Mais ils sont passionnés.
01:17:08Voilà,
01:17:09c'est exactement ça.
01:17:10Ils sont passionnés.
01:17:11En fait,
01:17:12il y a une vraie...
01:17:13Je crois qu'on a tendance
01:17:14à battre sa coulpe en France
01:17:15tout le temps
01:17:16et à s'autoflageller.
01:17:17Je crois au contraire
01:17:18que les Français
01:17:19ont une certaine passion
01:17:20pour la politique,
01:17:21qu'ils s'intéressent,
01:17:22qu'ils ont une certaine
01:17:23conscience politique,
01:17:24qu'ils ont même une cohérence.
01:17:27Je ne suis pas certain
01:17:28qu'il y ait un tel divorce.
01:17:29Au contraire,
01:17:30je crois qu'il y a une espèce
01:17:31de passion.
01:17:32Et surtout,
01:17:33je crois qu'aujourd'hui,
01:17:34et ça fait longtemps
01:17:35que ce n'est pas arrivé,
01:17:36les Français ont le sentiment
01:17:37qu'ils sont en train de reprendre
01:17:38leur destin en main.
01:17:39Et en tout cas,
01:17:40on le constate
01:17:41que ça passionne
01:17:42puisque les téléspectateurs
01:17:43sont toujours plus nombreux
01:17:44sur ces news,
01:17:45notamment ces derniers jours.
01:17:46Depuis l'annonce
01:17:47de la dissolution,
01:17:48c'est un fait marquant.
01:17:49Johan Usahi.
01:17:50Oui, d'abord,
01:17:51je pense qu'on va effectivement
01:17:52connaître une participation record
01:17:53pour ces élections législatives
01:17:54parce que les Français
01:17:55le 30 juin
01:17:56et le 7 juillet prochain
01:17:57peuvent effectivement
01:17:58changer énormément de choses.
01:17:59Ce sont sans doute
01:18:00les élections législatives
01:18:01les plus importantes
01:18:02depuis des décennies
01:18:03en réalité.
01:18:04Donc,
01:18:05le choix qui sera fait
01:18:06par les Français
01:18:07le 7 juillet prochain
01:18:08sera un choix
01:18:09extrêmement important.
01:18:10Alors qu'on voit
01:18:11le dernier sondage
01:18:12en ces news JDD.
01:18:13Et c'est précisément
01:18:14parce que la participation
01:18:15sera beaucoup plus importante
01:18:16que pour les élections européennes,
01:18:17que la participation
01:18:18sera sans doute
01:18:19beaucoup plus importante
01:18:20que pour les élections
01:18:21législatives passées,
01:18:22qu'il faut prendre ces sondages
01:18:23avec beaucoup de précaution
01:18:24parce qu'on ne sait pas
01:18:25pour qui les gens
01:18:26qui se sont abstenus
01:18:27lors des élections européennes
01:18:28par exemple, vont voter.
01:18:29Est-ce qu'ils vont renforcer
01:18:30le Rassemblement national
01:18:31en se disant
01:18:32on veut du changement
01:18:33ou est-ce que la majorité
01:18:34de ces électeurs abstentionnistes
01:18:35vont se dire
01:18:36non, l'inconnu ça me fait peur
01:18:38donc je vote plutôt
01:18:39pour ce que je connais déjà
01:18:40à savoir la majorité présidentielle.
01:18:42Donc là,
01:18:43il y a une véritable incertitude
01:18:44et ces sondages
01:18:45il faut les prendre
01:18:46avec c'est vrai
01:18:47beaucoup de précaution.
01:18:48Et j'en suis certain
01:18:49les téléspectateurs comme moi
01:18:50vont être très frustrés
01:18:51puisque nous arrivons malheureusement
01:18:52au terme de cette émission
01:18:53c'est absolument passionnant
01:18:54de vous écouter
01:18:55les uns les autres
01:18:56on aurait aimé que ça dure
01:18:57encore plus longtemps
01:18:58toute la nuit peut-être
01:18:59Il y a une grille autour de moi
01:19:00L'actualité qui continue
01:19:01sur CNews
01:19:02puisque c'est
01:19:03l'édition de la nuit
01:19:04dans un instant
01:19:05ce sera avec notre ami
01:19:06Mikel Dos Santos
01:19:07et puis l'actualité
01:19:08qui continue demain
01:19:09sur CNews
01:19:10ce sera Simon Guilla
01:19:11pardonnez-moi
01:19:12je me suis trompé
01:19:13en tout cas un grand merci
01:19:14à très vite
01:19:15sur notre antenne
01:19:16on vous souhaite
01:19:17une très belle nuit
01:19:18sur CNews
01:19:19et puis restez
01:19:20bien évidemment
01:19:21avec nous
01:19:22toute l'actualité
01:19:23Simon Guillain
01:19:24dans un instant
01:19:25dans l'édition de la nuit
01:19:26à très vite