• il y a 11 mois
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous, bienvenue dans Soir Info Week-end.
00:00:03 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour vous livrer l'information, la décrypter,
00:00:07 l'analyser avec nos invités.
00:00:09 Je vous les présente dans un instant, mais tout de suite, il est 22h.
00:00:13 Le point complet sur les dernières informations, c'est avec vous, Simon Guilain.
00:00:17 Bonsoir mon cher Simon.
00:00:18 Bonsoir Olivier et bonsoir à tous.
00:00:20 Après 10 jours de procès, les trois policiers jugés pour l'interpellation de Théoloaca
00:00:25 ont été condamnés à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis.
00:00:28 Marc-Antoine Castelin a été reconnu coupable du coup de matraque qui a grièvement blessé le jeune homme.
00:00:34 Il a écopé d'une peine de 12 mois de prison avec sursis et une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant 5 ans.
00:00:40 La colère des agriculteurs n'en finit plus.
00:00:43 Ils ont bloqué aujourd'hui l'autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne
00:00:46 et menacent d'ailleurs de poursuivre le mouvement tout le week-end.
00:00:49 Les agriculteurs alertent sur leurs difficultés et réclament au gouvernement un soutien financier d'urgence.
00:00:56 Une manifestation nationale devrait être annoncée la semaine prochaine.
00:01:00 Jordan Bardella reçu à Matignon par Gabriel Attal.
00:01:02 Le Premier ministre continue de s'entretenir avec ce qu'il appelle les forces vives du pays.
00:01:07 Juste avant son discours de politique générale, le président du RN a notamment demandé au Premier ministre
00:01:12 de renoncer à la hausse des prix de l'électricité.
00:01:16 Et puis depuis Cherbourg, Emmanuel Macron a présenté ses voeux aux armées ce vendredi.
00:01:20 "Notre devoir est de rendre la victoire russe impossible", a-t-il affirmé lors de ce discours.
00:01:25 Le chef de l'État appelle les industriels français à accélérer le passage au mode économie de guerre, cher Olivier.
00:01:31 Merci beaucoup Simon. On vous retrouve à 22h30 pour un nouveau point complet sur les toutes dernières informations.
00:01:37 Et pour vous accompagner ce soir pendant deux heures autour de ce plateau, Jonathan Sixx.
00:01:42 Bonsoir Jonathan, rédacteur en chef à Causeur.
00:01:45 A vos côtés, Denis Deschamps. Bonjour Denis, docteur en géopolitique, analyste et conférencier.
00:01:50 L'écrivain Nathan Devers est également avec nous. Bonsoir mon cher Nathan.
00:01:55 Et puis Jean-Michel Fouvert, ancien chef du RAID, un homme de droite égaré à gauche est avec nous. Bonsoir Jean-Michel.
00:02:00 Bonsoir Olivier, vous nous faites du en même temps là.
00:02:02 Et à vos côtés, un homme de gauche égaré à droite, Georges Fenech, ancien magistrat.
00:02:06 On se retrouve alors.
00:02:07 Voilà, vous vous retrouvez finalement.
00:02:09 C'est une espèce de centrifugeuse.
00:02:11 C'est l'effet miroir.
00:02:12 En tout cas, plus sérieusement, nous allons revenir dans un instant sur le verdict dans l'affaire Théo.
00:02:17 Vous le savez, les trois policiers jugés par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis
00:02:21 pour l'interpellation en 2017 de Théo Louaca, grievement blessé par un coup de matraque,
00:02:27 ont écopé aujourd'hui de peine allant de trois à douze mois de prison avec sursis.
00:02:33 Alors, comment comprendre cette décision de justice ?
00:02:37 L'avis de nos invités dans un instant, notamment celle de Georges Fenech et de Jean-Michel Fouvert, ancien chef du RAID.
00:02:44 Comme vous le savez, on marque une très courte pause.
00:02:47 Vous restez avec nous, on y revient largement dans un instant.
00:02:50 On revient tout de suite sur C News.
00:02:52 De retour sur le plateau de Soir Info Week-end.
00:02:57 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner jusqu'à minuit.
00:03:00 Autour de ce plateau, Jonathan Cixous, Denis Deschamps, Nathan Devers, Georges Fenech et Jean-Michel Fouvert.
00:03:07 Gala une de l'actualité.
00:03:08 Donc ce soir, les trois policiers jugés par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis pour l'interpellation,
00:03:14 souvenez-vous, en 2017 de Théo Louaca, grievement blessé par un coup de matraque,
00:03:19 ont écopé aujourd'hui, en fin de soirée, de peine allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis.
00:03:25 Alors dans le détail, Marc-Antoine Sey, reconnu coupable de violences volontaires,
00:03:29 mais n'ayant pas entraîné une mutilation ou une infirmité permanente,
00:03:34 lui est condamné à 12 mois de prison avec sursis,
00:03:36 interdiction d'exercer une activité de police sur voie publique pendant 5 ans.
00:03:41 Jérémy D et Tony H, les deux autres policiers, condamnés à 3 mois de prison avec sursis,
00:03:46 2 ans d'interdiction d'exercer des fonctions sur la voie publique et 2 ans d'interdiction de porter une arme.
00:03:53 On va en parler avec vous dans un instant, messieurs,
00:03:56 mais avant, retour sur ce verdict avec Noémie Schultz qui a suivi tout le procès pour vous regarder.
00:04:01 À l'extérieur de la salle d'audience, le collectif urgence "Notre police assassine" laisse éclater sa colère,
00:04:07 mais les parties au procès ont, elles, toutes les deux, salué le verdict rendu par la cour d'assises
00:04:12 et c'est sans doute à cela que l'on reconnaît une bonne décision de justice.
00:04:15 Les trois policiers ont été reconnus coupables de violences volontaires sur Théo Louaka
00:04:19 et c'était le plus important pour la victime et ses proches.
00:04:22 Mais les policiers ont été condamnés à des peines de prison avec sursis,
00:04:25 ainsi que des interdictions d'exercer leurs fonctions sur la voie publique
00:04:29 et de détenir une arme, des peines qui leur permettent donc de rester dans la police.
00:04:34 Ce soir, notre client ressort de la cour d'assises en étant condamné pour un délit, mais pas pour un crime.
00:04:41 Ce soir a été rendue une décision qui dit la vérité dans ce dossier.
00:04:49 Sept ans après l'effet, l'affaire Théo qui avait fait tellement de bruit pourrait donc s'arrêter là.
00:04:55 Les policiers et le parquet général ont un délai de dix jours pour faire appel,
00:04:58 mais il est possible que tous acceptent cette décision que l'avocat général a lui-même qualifié de décision d'apaisement.
00:05:05 Arrêtons-nous un instant avec vous, Georges Fenech, sur cette décision.
00:05:09 On l'entendait à la fois la défense et l'accusation.
00:05:13 On soulignait une décision de justice qui allait dans le bon sens, qui était juste.
00:05:19 Et nous nous apercevons finalement que ce verdict est aussi l'occasion de découvrir
00:05:24 que sept ans après, ce dossier n'était pas forcément celui qui avait été vendu depuis sept ans.
00:05:33 Donc on le rappelle un viol volontaire du policier.
00:05:36 C'était ça au début qui a été retenu.
00:05:38 Oui, c'est rare. Il faut souligner qu'une décision d'une cour d'assises
00:05:44 finalement donne satisfaction à la fois aux accusés et au parti civil.
00:05:49 Manifestement, c'est une bonne décision qui a été rendue après neuf heures de délibéré.
00:05:55 Donc ils se sont penchés complètement sur ce dossier où il y avait quand même des difficultés d'interprétation.
00:06:01 Ce qu'on peut dire, c'est qu'effectivement, au départ, on parlait de viol,
00:06:05 de violence ayant entraîné une infirmité permanente.
00:06:09 Et ça a été, comme on dit, correctionnalisé.
00:06:12 C'est-à-dire qu'on est passé d'une nature criminelle de cette affaire à une nature délictuelle.
00:06:17 C'est ce que vient de dire Thibault de Montbréal.
00:06:19 Autrement dit, la cour d'assises n'a pas retenu l'infirmité permanente.
00:06:23 On peut effectivement avoir des séquelles sur un plan médical lourdes, comme c'est le cas de Théo,
00:06:29 sans pour autant avoir, au sens médical du terme, une infirmité permanente.
00:06:33 Donc il a été condamné, le principal accusé à un an,
00:06:37 ce qui est en dessous des réquisitions du parquet général, qui avait requis trois ans, avec sursis.
00:06:43 Vous savez ce que c'est que le sursis.
00:06:44 C'est-à-dire que s'il ne commette pas de nouvelles infractions pendant un délai de cinq ans,
00:06:48 le sursis est non avenu.
00:06:50 Pour les autres, c'est trois mois avec sursis.
00:06:52 C'est une peine très faible, en réalité.
00:06:55 Et en plus, ils ont reconnu avoir eu un excès de violence.
00:06:59 Vous savez, parler sur un plateau de tout ça,
00:07:01 ce n'est pas Jean-Michel Faubert qui va me démontrer.
00:07:04 Quand vous êtes dans le fleux de l'action, pour apprécier la proportionnalité,
00:07:08 ce qui ne veut pas dire l'intention de commettre des actes très graves,
00:07:11 ça veut dire que dans l'action, effectivement, il peut y avoir un excès de violence légitime.
00:07:18 Voilà ce que je retire de ce procès.
00:07:22 Maintenant, attention, les fonctionnaires de police n'en ont pas fini pour autant.
00:07:26 Maintenant, il va y avoir toute la phase disciplinaire devant l'administration.
00:07:30 Il y aura aussi, sans aucun doute, malheureusement pour eux,
00:07:33 des sanctions administratives qui vont tomber.
00:07:36 Elles sont d'ores et déjà interdites de voie publique par la décision de justice.
00:07:40 Donc la justice a reconnu qu'il y a eu des erreurs,
00:07:43 mais elle les a requalifiées à leur juste nature délictuelle.
00:07:48 Elle a prononcé des peines qui, au moins symboliquement déjà,
00:07:51 donnent droit à la partie civile d'être reconnue comme victime.
00:07:56 Ça, c'est très important.
00:07:57 Ils s'en sont satisfaits, vous avez vu.
00:07:59 Et en même temps, on n'obère pas l'avenir quand même de ces trois fonctionnaires de police
00:08:04 qui, même s'ils ont fauté quelque part,
00:08:07 n'ont pas forcément entièrement démérité de leur fonction.
00:08:11 Voyez-vous ce que je veux dire ?
00:08:12 Jean-Michel Fauvergne, je m'adresse à l'ancien policier.
00:08:14 On parle d'une décision d'apaisement ce soir.
00:08:17 C'est ce que vous retenez également ou pas ?
00:08:19 Oui, moi, il me semble que c'est une décision sans contexte,
00:08:22 qui est une décision équilibrée,
00:08:23 qui est une décision mûrement réfléchie par la justice.
00:08:28 C'est une décision qui a fait suite à un procès
00:08:32 dans lequel effectivement les accusés ont reconnu un certain nombre de choses,
00:08:37 pas les faits qui leur ont été reprochés dès le départ de cette affaire-là.
00:08:41 Parce que, vous souvenez-vous, dès le départ de cette affaire-là,
00:08:44 c'était très médiatisé.
00:08:46 Et comme toutes ces affaires très médiatisées rapidement,
00:08:49 les faits que l'on a au bout de ces affaires-là ne ressemblent en rien
00:08:58 à ceux en quoi on les accuse dès le départ, sous les lampes des médias.
00:09:03 C'est quelque chose, moi, qui me semble important.
00:09:06 Les magistrats ont aussi rendu une décision
00:09:10 qui, elle aussi, est équilibrée sur le devenir de ces policiers.
00:09:16 C'est-à-dire qu'ils ne les ont pas poussés vers la sortie de la police,
00:09:22 ils les ont à un certain moment interdits la voie publique
00:09:26 pendant un certain nombre d'années,
00:09:28 ce qui fait que ces policiers-là ne se retrouvent pas au chômage.
00:09:32 Ce qui aurait été assez injuste quand même.
00:09:36 Je vais vous dire pourquoi c'est injuste.
00:09:38 Parce que quand on rentre dans la police, d'une manière générale,
00:09:42 quand un jeune rentre dans la police,
00:09:44 quelque grade qu'il soit, ou dans la gendarmerie,
00:09:47 il rentre en fait pour servir.
00:09:49 Il rentre pour se mettre au service de ses concitoyens.
00:09:53 Et il peut arriver dans une carrière de police
00:09:56 qu'il y ait une action qui dépasse.
00:10:01 C'est vrai que ce que disait Georges est tout à fait exact.
00:10:06 On a quelques secondes, quelquefois, dans l'action pour juger les choses.
00:10:10 Et on peut avoir quelque chose qui nous dépasse.
00:10:14 En tant que flic sur le terrain, ça nous dépasse.
00:10:17 Et on emporte après la lourde responsabilité, la lourde culpabilité.
00:10:22 Le jeune policier qui a porté les coups les plus violents
00:10:28 a parlé de cette culpabilité-là qu'il avait.
00:10:32 Et il l'a fait de manière très modeste, avec des remords.
00:10:36 Le plaignant a été extraordinaire aussi, Théo.
00:10:41 Exactement, ça on peut le souligner dans la sérénité des débats,
00:10:45 du côté des deux parties, puisque Marc-Antoine s'est reconnu
00:10:50 que ce n'était pas un criminel, Jonathan Cixous.
00:10:53 La souffrance de Théo, elle a été aussi reconnue, effectivement.
00:10:57 Le tout dans une sérénité notable, Jean-Michel Fauvert le disait.
00:11:01 Et pourtant, depuis sept ans, on sait à quel point
00:11:04 cette affaire a été instrumentalisée.
00:11:07 Le collectif Urgence Notre Police Assassine était d'ailleurs présent ce soir,
00:11:12 tout comme Mathilde Panot, des membres de l'AFI,
00:11:15 des membres du comité Traoré aussi, on les connaît bien,
00:11:18 tous ces gens-là, ils étaient là pour finalement influer.
00:11:21 Cela n'a pas fonctionné en tout cas.
00:11:23 Vous avez parfaitement raison de le souligner, Olivier.
00:11:26 Juste avant de vous répondre sur ce point précis,
00:11:28 j'aimerais simplement me permettre de vous apporter mon regard
00:11:31 comme simple citoyen n'étant pas juriste moi-même,
00:11:34 pour vous dire que quand j'ai entendu le verdict tout à l'heure,
00:11:38 j'ai presque trouvé ces peines trop lourdes.
00:11:41 Pourquoi ? Parce qu'il y a une victime,
00:11:43 il y a une sérénité exemplaire des débats,
00:11:46 je n'ai pas à revenir là-dessus présentement,
00:11:49 mais qu'est-ce qu'il y a eu ?
00:11:51 Il y a eu manifestement un acte de rébellion.
00:11:54 Or, quand on s'oppose à la police, on s'expose à une violence légitime.
00:11:59 C'est regrettable, mais c'est évitable.
00:12:02 Voyez-vous ce que je veux dire ?
00:12:04 C'est que Théo, qui ne mesure pas 1m20,
00:12:07 n'avait peut-être pas forcément à avoir le comportement qu'il a eu ce jour-là.
00:12:11 Est-ce que ça a été reconnu par une violence légitime ?
00:12:13 La justice dit ce soir que non.
00:12:16 Ce qui a été condamné, me semble-t-il, aujourd'hui,
00:12:18 c'est le trop loin, si vous me permettez l'expression, de cette violence.
00:12:23 Mais la police détient la violence légitime.
00:12:27 C'est la loi.
00:12:29 Juste un mot, ensuite, pour vous répondre, Olivier.
00:12:32 C'était caricatural de voir, dès le milieu de l'après-midi,
00:12:36 ces députés de la LFI, ces militants à pancarte, etc.,
00:12:40 qui ont campé dans la salle des pas perdus du Palais de Justice.
00:12:46 L'image qui m'est venue immédiatement en tête, c'est celle des tricoteuses.
00:12:49 Vous savez, ces femmes qui campaient littéralement devant la guillotine
00:12:52 durant la Révolution pour voir les têtes tomber.
00:12:54 Ils n'attendent que ça.
00:12:56 Quand on voit, d'un côté, la dignité de Théo et de sa famille,
00:13:00 la sérénité de leurs conseils respectifs,
00:13:04 et les discours qui ont été tenus à l'issue de ce verdict,
00:13:09 et quand on voit qu'il y a Mme Traoré, qui est là,
00:13:13 et qui, pour le coup, incarne le business même,
00:13:17 au sens propre du terme, de cette non-reconnaissance de la justice,
00:13:21 et tous ces gens appellent à quoi ? Appellent à la justice.
00:13:23 Mais ils n'appellent pas la justice de la République.
00:13:25 Ils appellent à leur propre justice.
00:13:27 Et ça, c'est quoi ? C'est un régime de terreur. Il n'y a pas d'autre mot.
00:13:30 Linda Kebab, policière de la GPP, qui a été formidable à réagir,
00:13:34 on va l'entendre, mais avant, Nathan Devers,
00:13:36 votre regard, vous, de citoyen, également,
00:13:38 sur cette décision de justice aujourd'hui, sept ans après les faits.
00:13:41 Vous avez raison de souligner que c'est sept ans après les faits.
00:13:43 Donc là, on est confrontés au temps long de la justice.
00:13:46 Et l'affaire Théo, si je ne dis pas de bêtises,
00:13:48 il y avait eu une vidéo qui avait circulé sur les réseaux sociaux.
00:13:51 Et en cela, elle est comparable, c'est très différent.
00:13:54 Mais à l'affaire Nael, à l'affaire George Floyd aussi aux États-Unis,
00:13:57 ça veut dire des affaires avec des cas qui n'ont rien à voir les uns avec les autres,
00:14:00 mais où vous avez une vidéo qui circule le jour J ou le lendemain
00:14:04 sur les réseaux sociaux.
00:14:06 Et donc, évidemment, vous n'êtes pas du tout dans la même temporalité.
00:14:10 Toute la question, à mon avis, à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui,
00:14:13 c'est comment faire en sorte de concilier le temps très très long de la justice
00:14:17 et avec une vérité judiciaire qui, comme vous l'avez rappelé,
00:14:20 se joue sur des choses qui sont très précises, sur des procédures,
00:14:23 sur la différence entre une infirmité à vie et des séquelles physiques.
00:14:26 Tout ça, c'est extrêmement précis.
00:14:29 Et le temps extrêmement rapide des réseaux sociaux,
00:14:33 des chaînes d'info en continu, du débat public de manière générale.
00:14:36 Et je crois que d'ailleurs, justement, c'est ce qui s'est joué dans les propos de Théo.
00:14:41 Théo a dit deux choses.
00:14:42 Il a dit d'une part "ma vie est gâchée, je suis handicapé à vie,
00:14:45 je ne peux plus rien faire, etc."
00:14:47 Et d'autre part, il a dit "je serai à vie l'individu qui sera perçu
00:14:50 comme celui qui s'est fait mettre une matraque dans les fesses par la police
00:14:53 et ça, c'est une blessure aussi psychologique que je porterai sur moi".
00:14:57 Je pense, et en effet vous l'avez dit, et je suis parfaitement d'accord avec vous là-dessus,
00:15:01 qu'il s'est joué dans les propos, notamment de Théo,
00:15:05 une forme de lucidité sur le fait que ces deux temps, ces deux temporalités-là
00:15:10 rentrent aujourd'hui en tension et qu'elles vont rentrer de plus en plus.
00:15:13 Alors c'est une vraie question qu'il faudra se poser
00:15:15 pour les affaires qui existeront à l'avenir,
00:15:17 mais évidemment, malheureusement, il n'est absolument pas exclu
00:15:20 que dans les dix prochaines années, on soit confronté à des affaires de cette nature.
00:15:23 Justement, sur cette histoire de temps, effectivement,
00:15:25 on dit souvent que la justice est beaucoup trop lente, Georges Fenech.
00:15:28 Là, sept ans après, on juge finalement une action qui a duré quelques secondes.
00:15:32 Pour autant, ces sept années, elles sont nécessaires pour faire la lumière
00:15:36 justement sur cette affaire. Est-ce que c'est ce que nous dit le verdict aujourd'hui ?
00:15:40 Bien évidemment, il y a eu toute une enquête, toute une instruction, des expertises.
00:15:45 Tout ça prend du temps, il y a eu des demandes, des appels.
00:15:48 Tout ça prend du temps. Vous savez, un procès criminel, c'est toujours très long.
00:15:51 Il y a des expertises psychiatriques, etc.
00:15:53 Mais moi, ce que je voudrais rajouter par rapport à ce qu'a dit Nathan,
00:15:56 il n'y a pas eu que la vidéo.
00:15:58 Il y a eu un fait que lorsque la politique se mêle d'un fait judiciaire,
00:16:05 ça cause toujours des dégâts.
00:16:07 On rappelle la présence de François Hollande.
00:16:09 On rappelle la présence de François Hollande à l'hôpital.
00:16:11 Ce qui, évidemment, donnait un signal, c'est-à-dire, sous-entendu, violence policière.
00:16:17 J'ajoute pour l'affaire, et moi j'ai toute ma compassion ici, nous l'avons tous, pour Théo, bien entendu.
00:16:24 J'ajoute pour l'affaire, Naël, qu'est-ce qui met aussi le fou au poudre ?
00:16:29 C'est la minute de silence à l'Assemblée nationale.
00:16:32 Qu'est-ce que ça va faire, cette minute de silence ?
00:16:34 Vous voyez, on politise, on récupère politiquement.
00:16:37 Et finalement, la police se retrouve sans présomption d'innocence,
00:16:41 accusée sur la place publique par des gestes politiques symboliques
00:16:45 qui vont à l'encontre de ce que devrait être une justice sereine.
00:16:49 Mais au fond, je veux dire, la justice a triomphé,
00:16:52 puisqu'elle a rendu sa décision en dehors de toutes ses considérations.
00:16:57 On voit bien, quand la justice ne se laisse pas intimider par tout ce qui peut être des pressions extérieures,
00:17:03 vous avez souligné la présence de LFI, etc.
00:17:06 La justice rend des bonnes décisions.
00:17:08 Et je vous propose d'écouter le cri du cœur, si je puis dire, de Linda Kebab,
00:17:12 ce soir, à l'annonce du verdict.
00:17:14 Linda Kebab, secrétaire nationale, unité SGP Police. Regardez.
00:17:19 Entendez bien, au milieu des hurlements,
00:17:23 sept ans de diffamation, sept ans de criminalisation,
00:17:27 sept ans du mot "viol", de cette diffamation prononcée,
00:17:30 qui aujourd'hui a été reconnue comme fausse.
00:17:34 L'infirmité permanente a été retenue.
00:17:36 La qualification du viol, dès le début de cette affaire, n'a jamais été retenue.
00:17:41 Et malgré tout, certains veulent la tête de policier comme des trophées.
00:17:46 Il n'y a jamais eu de viol.
00:17:48 Et ça, l'instruction l'a dit dès le début.
00:17:50 Et malgré tout, dans les médias, le police bashing a perduré.
00:17:54 On veut du ferme, certains veulent du ferme,
00:17:56 pour des policiers qui n'ont pas commis de crime.
00:18:00 Un dossier instrumentalisé par des militants, Jean-Michel, que nous connaissons,
00:18:04 qui ont des œillères idéologiques, qui même ce soir,
00:18:07 ne veulent pas entendre cette décision de justice et cette interrogation.
00:18:11 Est-ce que ces militants peuvent mettre le feu aux poudres,
00:18:14 notamment le feu dans certains quartiers, où finalement…
00:18:17 J'en suis pas du tout persuadé.
00:18:20 On verra si je me trompe. J'en suis pas du tout persuadé.
00:18:24 Ils ont une audience qui est relativement limitée.
00:18:32 La sœur Traoré, qui est consorte, qui joue sur les malheurs des autres,
00:18:43 et qui en fait un business, ça ne fonctionne pas, ou ça fonctionne peu.
00:18:48 Les LFI font maintenant leur campagne sur les violences policières,
00:18:53 entre autres, comme d'autres choses.
00:18:55 Ça ne fonctionne pas, ou ça ne fonctionne peu aussi.
00:18:58 Ça fonctionne à un certain niveau, au niveau d'un électorat
00:19:01 qui est de plus en plus resserré.
00:19:03 Mais je voudrais aussi, si vous me le permettez Olivier,
00:19:06 intervenir sur l'intervention de la responsable syndicale,
00:19:09 que je connais bien, qui est une amie, que je connais bien et tout,
00:19:14 mais qui est dans son rôle syndicaliste.
00:19:16 Je ne pense pas que le discours qui est fait aujourd'hui soit le bon discours.
00:19:23 – Pour quelles raisons ?
00:19:25 – Pour quelles raisons ? Parce que, en fait, en réalité,
00:19:29 ce policier qui est… ces policiers, et en particulier celui qui est le plus condamné,
00:19:35 qui a porté le plus de coups, eh bien, ce garçon-là,
00:19:39 comme je vous l'ai dit tout à l'heure, il est rentré pour servir.
00:19:42 À un certain moment, la situation lui a échappé.
00:19:45 Il s'est retrouvé tout seul face à lui.
00:19:48 Et que vous ayez d'un côté la hiérarchie, la hiérarchie syndicale qui joue sa partition,
00:19:56 c'est-à-dire n'attaquez pas les policiers,
00:19:59 que vous ayez tout un ensemble de choses,
00:20:01 eh bien, ça n'aide pas, et en particulier, ça n'aide pas ce policier-là.
00:20:05 Ce policier-là est seul face à son acte.
00:20:08 Aujourd'hui, il y a une décision de justice.
00:20:10 La seule chose qu'il a à faire dans ce domaine-là,
00:20:13 c'est prendre cette décision de justice-là
00:20:16 et pouvoir se reconstruire et repartir dans le métier qu'il aime.
00:20:21 Mais tout ce qui se passe autour, y compris avec les syndicats qui s'en emparent,
00:20:27 ça n'amène rien de bon.
00:20:29 – Je suis désolé, mais Linda… – Georges Fenech et Nathan Devers.
00:20:32 – Pardon, mais Linda Kebab n'a pas dit non plus que cette décision était scandaleuse, etc.
00:20:37 Elle a simplement fait remarquer qu'effectivement,
00:20:39 on était passé d'une affaire qui a été montée comme une affaire criminelle au départ de viol
00:20:43 à ce qu'elle est réellement, c'est-à-dire une affaire délictuelle
00:20:46 de coups qui ont dépassé la proportionnalité.
00:20:49 Voilà, c'est tout ce qu'elle dit en réalité.
00:20:51 Elle ne remet pas en cause la…
00:20:52 – Non, mais c'est ce qu'on a dit, sinon, il existe cette endiffamation.
00:20:54 Alors, ça peut faire écho Nathan Devers, au propos de Thibault Demond-Brial,
00:20:58 l'avocat du policier que nous entendrons à 23h.
00:21:00 Nous aurons Jean-Christophe Couville, également policier de SGP Police,
00:21:04 qui sera avec nous.
00:21:05 Thibault Demond-Brial qui a demandé à ce que cette décision de justice
00:21:08 ne soit pas instrumentalisée d'ailleurs, d'un côté comme de l'autre.
00:21:12 – Oui, je suis assez d'accord avec vous et j'irai même un peu plus loin,
00:21:15 je trouve qu'il y a un bien idéologique des deux côtés dans cette affaire.
00:21:18 On a vu, vous avez cité un certain nombre de militants
00:21:20 qui au moment du verdict se sont énervés en disant
00:21:23 "il faut de la prison ferme pour les policiers".
00:21:25 Souvent, ces militants-là, ce sont des gens qui sont les premiers
00:21:28 à condamner la logique pénale, à condamner le fait de mettre en prison ferme
00:21:32 et qui appellent à une justice plus humaine, plus laxiste, plus restaurative, etc.
00:21:36 Et donc là, ils sont en contradiction sur le fait que, dans certains cas,
00:21:40 ils veulent une justice plutôt humaine et dans d'autres,
00:21:43 ils veulent une justice plutôt dure, voire très dure.
00:21:45 Et d'autre part, en effet miroir, et c'est là que je vous rejoins,
00:21:49 on voit des gens qui passent leur journée à nous dire que la justice est trop laxiste,
00:21:53 qu'il faut remettre tout le monde en prison ferme,
00:21:55 qu'il faut augmenter le taux d'intercarcération, qu'il faut des peines très dures
00:21:59 et là, à nous dire "oh là là, formidable, la justice a été humaine".
00:22:03 Je pense qu'il faut être cohérent et que soit il faut un appel à une justice humaine,
00:22:06 mais dans ce cas-là, dans tous les cas, soit il faut un appel à une justice dure,
00:22:09 dans tous les cas aussi.
00:22:10 - Nathan, moi ce que j'entendais surtout, c'était les 7 années de diffamation
00:22:14 qui étaient pointées du doigt, puisque effectivement, dans ce dossier-là,
00:22:17 ce policier a été considéré comme un violeur pendant toutes ces années-là
00:22:21 et il n'avait pas le droit à la parole et on entendait assez peu, finalement, la loi de la police.
00:22:26 - Oui, mais le verdict était en deçà des réquisitions.
00:22:28 Donc là, la peine, tout le monde l'a dit, elle était plutôt laxiste,
00:22:31 je ne sais pas si c'est le mot, mais plutôt humaine, voilà, c'est une chose.
00:22:34 Et donc là, je remarque qu'il y a beaucoup de gens qui s'en félicitent
00:22:36 et c'est parfaitement leur droit, mais ces mêmes personnes, souvent,
00:22:39 en appellent à une justice moins laxiste dans d'autres dossiers.
00:22:42 Et je trouve qu'il y a là une contradiction analogue, je le répète,
00:22:45 à celle des gens qui voulaient mettre ces policiers en prison.
00:22:48 - Alors là, il n'y a pas une contradiction, bref.
00:22:51 - Non, mais tout le monde a des contradictions, la gauche,
00:22:53 vous qui êtes homme de gauche et homme de droite,
00:22:55 mais les uns à l'autre, on a tous des contradictions.
00:22:58 - C'est peut-être la recherche permanente d'une tribune pour se faire entendre,
00:23:02 quel que soit le sujet, en fait, l'idée, c'est de faire parler de soi.
00:23:06 - Mais les vrais... - Allez-y Jean-Michel Fouillade,
00:23:09 on reviendra sur ce dossier à 23h, de toute façon, je vous le dis avec Christophe Couville.
00:23:13 - Il est vrai que toutes les affaires, quasiment toutes les affaires,
00:23:16 oui, quasiment toutes les affaires de violences illégitimes
00:23:21 qui sont diligentées contre les policiers et les gendarmes,
00:23:24 à la fin des fins, elles se dégonflent toutes parce que l'on voit que dans l'action,
00:23:30 ce n'est pas du tout ceux, au départ, pour lesquels ils avaient été accusés médiatiquement.
00:23:38 C'est quelque chose de général.
00:23:40 C'est ce que dit effectivement Linda Kebab, mais je ne sais pas,
00:23:45 et je le redis, je ne sais pas si c'est le bon moment aujourd'hui pour le dire
00:23:50 avec ce punch-là, je pense qu'aujourd'hui, il faut saluer cette décision de justice
00:23:57 et ensuite revenir tranquillement, gentiment, sur le fait que, à chaque fois,
00:24:03 les accusations qui sont faites devant le tribunal médiatique par certains,
00:24:07 et en particulier par l'extrême-gauche,
00:24:09 elles sont complètement dégonflées quand la justice est passée.
00:24:11 - Et en même temps, mais on y reviendra, on posera la question à Jean-Christophe Couville,
00:24:14 mais on peut noter effectivement qu'il y avait le collectif Urgence Notre Policier Assassine
00:24:18 qui criait derrière de la prison, de la prison, de la prison,
00:24:21 et derrière cette question, il fallait aussi une réponse.
00:24:25 - Exactement.
00:24:26 - Mais on posera la question à Jean-Christophe Couville, on y reviendra à 23h,
00:24:29 mais tout de suite, on retrouve Simon Guillain, c'est le journal.
00:24:33 - Après 10 jours de procès, les 3 policiers jugés pour l'interpellation de Théo Loa,
00:24:43 qui ont donc été condamnés à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis.
00:24:48 Marc-Antoine Castelin a été reconnu coupable du coup de matraque
00:24:51 qui a grièvement blessé le jeune homme.
00:24:53 Il a donc écopé d'une peine d'un an de prison avec sursis
00:24:56 et une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant 5 ans.
00:24:59 On va écouter la réaction de l'avocat de Théo après le rendu du verdict,
00:25:02 Maître Antoine Veil.
00:25:04 - Ce soir a été rendu une décision qui dit la vérité dans ce dossier,
00:25:12 et qui dit très clairement que les violences qui ont été commises sur Théo
00:25:17 sont des violences illégitimes, qui est une décision de condamnation,
00:25:22 une décision de vérité et pour nous une décision de justice.
00:25:26 Le message a été très clair, oui, ces violences n'avaient aucune raison d'être,
00:25:31 non, Théo n'avait aucune raison ce jour-là d'être interpellé,
00:25:35 et oui, les 3 policiers ce soir sont condamnés.
00:25:40 - En Charente, une mère de famille condamnée à 6 mois de surveillance électronique
00:25:43 pour avoir laissé son enfant vivre seul dans l'appartement familial.
00:25:47 Entre 2020 et 2022, le jeune garçon de 9 ans a passé des périodes
00:25:51 sans chauffage, sans électricité et sans eau chaude.
00:25:54 Des voisins l'ont aidé à se nourrir avant que l'un d'entre eux
00:25:57 ne signale au gendarme cette situation.
00:26:00 Dans le reste de l'actualité, Jordan Bardella reçu à Matignon par Gabriel Attal,
00:26:04 le Premier ministre qui continue de s'entretenir avec ce qu'il appelle
00:26:07 les forces vives du pays avant son discours de politique générale.
00:26:11 Le président du RN a notamment demandé au Premier ministre
00:26:14 de défendre les agriculteurs français. On va l'écouter ensemble.
00:26:17 - J'ai évoqué également avec le Premier ministre le mouvement de colère
00:26:22 qui s'élève en ce moment même auprès des agriculteurs et des paysans
00:26:26 en France, mais aussi partout en Europe.
00:26:29 Je crois que nous rentrons dans la décennie critique en matière d'agriculture
00:26:32 et que la colère de nos agriculteurs ne peut pas résister.
00:26:36 Nos agriculteurs ne peuvent pas rester sans réponse.
00:26:38 Nos agriculteurs nourrissent le pays.
00:26:40 Ils sont une fierté pour notre patrimoine, pour notre héritage, pour notre économie.
00:26:44 Et nous devons évidemment les défendre, les protéger de la concurrence internationale
00:26:47 et loyale et faire en sorte qu'ils puissent vivre de leur travail.
00:26:50 Ce sont les deux sujets sur lesquels j'ai alerté le nouveau Premier ministre
00:26:54 en lui demandant des mesures extrêmement concrètes et rapidement.
00:26:57 - C'est une prouesse technologique puisque le module spatial japonais Slim
00:27:02 s'est posé sur la Lune.
00:27:04 Mais l'agence spatiale nippone affirme rencontrer un problème
00:27:07 avec ces panneaux solaires qui ne génèrent pas d'énergie.
00:27:10 Avec ce succès, le Japon devient le cinquième pays à réussir à se poser sur la Lune.
00:27:15 Cher Olivier.
00:27:16 - Merci beaucoup Simon.
00:27:17 On vous retrouve à 23h pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:27:21 On va revenir sur la colère des agriculteurs également ce soir.
00:27:25 Vous en parliez Simon, mais avant, cette polémique qui se poursuit.
00:27:28 En passant la nuit avec un collectif de sans-abri,
00:27:31 mardi dernier, les députés de la France Insoumise,
00:27:34 nous en avons parlé sur ces news,
00:27:36 ont suscité de vives réactions à la suite de la diffusion d'une photo
00:27:40 sur les réseaux sociaux en les montrant dans un restaurant.
00:27:43 Alors petit rappel des faits.
00:27:45 Mardi soir, Emmanuel Macron s'exprimait lors d'une conférence de presse.
00:27:49 Et à ce moment-là, vous voyez ce que publiaient les Insoumis sur les réseaux sociaux.
00:27:53 Pendant que le président jouait le Premier ministre dans son Macron 20h,
00:27:57 nos députés ont répondu à l'appel du droit au logement
00:28:00 au programme exigé la réquisition des plus de 3 millions de logements
00:28:04 vacants en solidarité avec les mal logés.
00:28:07 Le mot d'ordre était clair, nous l'avons vu il y a un instant.
00:28:10 Une veillée solidaire de 20h à minuit, suivie d'une nuit de colère auprès des sans-abri.
00:28:15 Sauf que voilà, les Insoumis, ils se sont réfugiés dans un restaurant,
00:28:20 en laissant bien évidemment ces pauvres sans-abri dans leur tente.
00:28:24 Alors dans Libération, Mathilde Panot et Hugo Bernalicis
00:28:28 ont répondu à la polémique.
00:28:30 On voit les détails avec Miquel De Santos, Laurent Sellerier et Isabelle Piboulot.
00:28:34 Et nous en parlons ensuite.
00:28:36 Dans le 7e arrondissement de Paris, mardi, c'est depuis ce campement,
00:28:40 auprès des sans-abri, que le député de la France Insoumise
00:28:43 avait annoncé avoir suivi la conférence de presse d'Emmanuel Macron.
00:28:47 J'ai écouté cette conférence de presse, effectivement de 2h20, extrêmement longue.
00:28:51 Je l'ai écoutée depuis ce campement, ici à Solferino.
00:28:54 Or, lors de la prise de parole du chef de l'Etat, la présidente du groupe LFI
00:28:58 à l'Assemblée nationale a été aperçue en train de dîner avec d'autres députés du parti,
00:29:03 dans une brasserie, en face du campement installé par l'association Droit au logement.
00:29:08 Certains s'étaient pourtant mis en scène, comme William Martinet, député LFI des Yvelines.
00:29:13 C'est assez rudimentaire, on a un barnum, il y a des tentes dessous,
00:29:17 des matelas gonflables pour nous protéger du froid.
00:29:20 Alors là vous voyez l'écharpe tricolore, ça veut dire que c'est la tente d'un député.
00:29:23 Donc ici c'est la mienne.
00:29:25 La polémique grandissante, les Insoumis ont donné leur droit de réponse à Libération,
00:29:30 qui pointe un coup des macronistes et des républicains.
00:29:33 Dans le quotidien, le député du Nord, Hugo Bernalicis,
00:29:36 assume une stratégie conjointe de communication.
00:29:39 On ne l'a pas fait en hypocrisie.
00:29:41 On ne l'a pas fait pour vivre une expérience immersive,
00:29:43 pour se vivre pauvre à la place des pauvres,
00:29:45 mais pour attirer la focale médiatique.
00:29:47 Ce qui aurait été hypocrite, c'est de se cacher deux rues plus loin.
00:29:50 Là, c'est strictement sur le trottoir d'en face.
00:29:52 Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, ajoute
00:29:56 "Des gens meurent dans la rue, et ce qui intéresse les macronistes,
00:29:59 c'est de savoir où on boit un café".
00:30:01 Selon la fondation Abbé Pierre, 330 000 personnes étaient sans-abri en France en 2022.
00:30:07 Alors vous voulez réagir bien évidemment autour de ce plateau.
00:30:10 Peut-être avant Georges Fenech pour commencer.
00:30:12 Puisque lorsque vous étiez député, me semble-t-il,
00:30:14 vous vous êtes intéressé à cette question des sans-abris.
00:30:17 Alors, sans les moyens de communication de LFI, visiblement.
00:30:20 Quel est votre regard justement ? Comment est-ce que vous jugez ?
00:30:23 C'est vrai que le recul, je me dis, quand on a cette chance extraordinaire
00:30:27 d'avoir été élu par le peuple, chose formidable,
00:30:30 si on n'est pas capable d'aller au devant des plus nécessiteux, ça sert à quoi ?
00:30:35 Et donc j'ai ressenti ce besoin effectivement en 2006,
00:30:39 lorsque j'ai vu sur le canal Saint-Martin les tentes des enfants de Don Quichotte,
00:30:43 je ne sais pas si vous vous souvenez.
00:30:45 Je suis monté immédiatement, c'était un 1er janvier,
00:30:48 avec un autre de mes collègues, on avait créé un groupe d'études
00:30:51 sur les sans-abris, dont j'étais le président, et on a travaillé.
00:30:55 On a fait des maraudes la nuit avec le SAMU, avec Xavier Emmanuel à l'époque,
00:30:59 mais on n'y allait pas pour faire une démonstration médiatique comme celle-ci.
00:31:04 Ce qui est le cas là, très clairement.
00:31:06 Moi, je suis un peu gêné de voir ça, parce qu'on s'affiche devant la misère,
00:31:09 ce n'est pas bien, quoi.
00:31:10 La misère, évidemment, il faut la montrer, mais d'une autre manière.
00:31:13 Et l'action que nous avions menée, c'était terminé quand même, je dois le dire,
00:31:17 c'était une grande fierté, par le vote d'une grande loi,
00:31:21 qui était la loi DALLO, le droit au logement opposable,
00:31:25 qui n'a pas réglé malheureusement tous les problèmes.
00:31:28 On le sait, on a une grave crise du logement aujourd'hui,
00:31:31 qui concerne non seulement des sans-abris et SDF,
00:31:34 mais aussi des gens qui travaillent, qui ne peuvent pas se payer de loyer.
00:31:38 J'attends d'ailleurs toujours de savoir qui sera le ministre du logement,
00:31:41 je ne sais pas si vous avez des informations.
00:31:43 On est face à un sujet de très grande précarité,
00:31:49 il ne faut pas l'instrumentaliser, il faut en parler, la mettre sur la table,
00:31:53 mais aller coucher sous une tente avec les sans-abris, on voit bien que c'est sans dormir.
00:31:57 Ils n'ont même pas couché, c'est-à-dire que Denis Deschamps,
00:31:59 ils n'ont pas couché sous la tente, c'est-à-dire qu'ils ont fait croire qu'eux,
00:32:02 mais ils sont partis ensuite prendre un petit café en laissant.
00:32:05 Et c'est ça qui finalement fait mal au cœur pour ces personnes-là,
00:32:08 puisque elles, elles restent dehors, les députés et les filles sont dans leur restaurant,
00:32:12 tranquillement au chaud, tout cela c'est mensonger, ce n'est que de la communication,
00:32:16 c'est la pauvreté instrumentalisée finalement dans ce cas-là.
00:32:20 Olivier, vous avez tout résumé.
00:32:22 Ce qui m'ennuie terriblement là-dedans, c'est que la chose politique,
00:32:25 comme Georges, par son expérience, l'a démontré, est une noble chose,
00:32:30 c'est une noble posture, et on est là au service du peuple français.
00:32:35 Des députés endormis avec eux, je rectifie mon propos d'avant.
00:32:38 Oui, mais il y en a pas tous.
00:32:40 Et en réalité, on est dans le sale exercice de la politique,
00:32:44 et encore une fois on rejoint, malgré lui, Nathan, nous a fait une transition,
00:32:49 c'est qu'en réalité, ils cherchent une tribune, encore une fois,
00:32:52 sur n'importe quel sujet, parce que comme il y avait des grands rendez-vous,
00:32:56 raté ou pas raté, c'est un autre sujet, mais il y a eu des grands rendez-vous d'éveu,
00:32:59 et ensuite des grandes annonces du président de la République,
00:33:03 ils ont voulu essayer de dynamiter l'affaire en essayant de s'emparer d'un sujet
00:33:09 qui est puissant en France, puisque effectivement, je me souviens très bien du canal Saint-Martin,
00:33:13 mais il y a aussi, si on va beaucoup plus loin, le grand sujet des Restos du Coeur,
00:33:17 qui est une très noble cause, et qui 30 ans après, sont encore actifs,
00:33:21 et n'ont jamais eu autant, entre guillemets, je vais prendre ce mot à dessein,
00:33:25 parce que c'est un mauvais mot, autant de clients, malheureusement.
00:33:28 Et donc là, on voit, dans la basse politique LFI,
00:33:33 certains sont restés sur place, mais pas tous,
00:33:35 ils vont se réfugier dans une grande brasserie connue, juste en face,
00:33:39 avec Mathilde Panot, Hugo Bernalicis notamment,
00:33:41 et alors, on va peut-être en entendre, puisqu'ils se sont défendus depuis,
00:33:45 notamment le député LFI Sébastien Romme, il est revenu sur la polémique,
00:33:50 il a expliqué pourquoi Mathilde Panot s'est rendue dans cette brasserie.
00:33:54 Quand on vit dehors, et qu'on est une femme notamment, où est-ce qu'on va uriner ?
00:34:00 Non mais c'est pas la question.
00:34:01 La question, ce qui s'est passé, c'est que, notamment Mathilde Panot,
00:34:06 est allée au café pour pouvoir aller aux toilettes,
00:34:09 de manière, oui, et ensuite, donc, par correction par rapport aux personnes
00:34:16 qui l'ont accueillie, elle a pris un café.
00:34:17 Voilà quel est l'état des choses, voilà la réalité.
00:34:21 Alors ça sort les rames, Jonathan Cixous, on le voit bien.
00:34:26 Mathilde Panot avait besoin d'aller aux toilettes.
00:34:29 C'est humain, ça arrive à tout le monde, quand il fait froid.
00:34:32 Mais ça ne vous convainc pas.
00:34:33 Non, non.
00:34:34 Madame Panot, on l'entendait il y a quelques minutes,
00:34:36 nous disait qu'il n'y avait aucune hypocrisie dans toute cette affaire.
00:34:39 Non, peut-être qu'il n'y a pas d'hypocrisie.
00:34:40 J'y vois une superbe supercherie, tout simplement.
00:34:44 Et ce côté "vie ma vie avec des pauvres", c'est l'une des facettes,
00:34:48 c'est l'un des visages de ce qu'on appelle en politique le populisme.
00:34:52 Il n'y a pas d'autre mot.
00:34:53 C'est une démonstration implacable de ce qu'est le populisme.
00:34:57 Et ça met en évidence, ça nous permet malheureusement
00:35:02 de parler de plusieurs sujets liés à cette pauvreté
00:35:05 qui est une réalité archi malheureuse, mais c'est une réalité.
00:35:08 Vous parliez des Restos du Coeur, mais les Restos du Coeur,
00:35:11 depuis la première fois de leur histoire,
00:35:14 sont obligés cette année de refuser des personnes
00:35:17 qui leur demandent de l'aide alimentaire.
00:35:19 Ils ne peuvent pas répondre à toutes les aides.
00:35:21 Il y a un début d'explication, ça n'est pas l'ensemble de l'explication,
00:35:25 mais il y a un début d'explication à trouver aussi,
00:35:27 qui s'explique aussi, qu'on retrouve aussi
00:35:29 dans le nombre de cas de sans domicile fixe.
00:35:33 Vous avez de nouveaux pauvres, si vous me permettez l'expression.
00:35:37 C'est bien souvent une pauvreté qui est la première victime
00:35:44 de la criminalité organisée.
00:35:45 Ce sont des familles entières, on les voit dans les grandes villes.
00:35:48 Ce n'est pas qu'à Paris, dans toutes les grandes villes de France,
00:35:51 des familles entières, ça va vraiment du nourrisson aux vieillards.
00:35:54 Ils sont obligés de faire la manche dans la rue,
00:35:58 parfois de dormir dans la rue.
00:36:00 Bien souvent, ils sont ramassés par des camionnettes le soir.
00:36:03 On voit pour les lefto, ils sont débarqués,
00:36:06 si je puis dire, par les mêmes camionnettes,
00:36:08 pour se livrer à de la mendicité, dans le meilleur des cas, organisée.
00:36:12 Et ça, c'est un phénomène totalement nouveau.
00:36:14 Et c'est un phénomène d'autant plus important,
00:36:17 parce que comme dans d'autres cas d'immigration,
00:36:20 il y a un phénomène de masse.
00:36:22 On n'a jamais été confronté à autant de personnes
00:36:25 qui sont débarquées dans nos rues pour se livrer à de la mendicité.
00:36:29 Alors, pour préciser, on va écouter Nathan Devers dans un instant
00:36:33 et Jean-Michel Fouvert, et pour préciser,
00:36:35 nos journalistes sont retournés dans cette brasserie
00:36:37 pour demander si effectivement, les députés LFI
00:36:41 étaient présents ce soir-là.
00:36:43 Oui, effectivement, jusqu'à minuit même.
00:36:45 Donc, ce n'était pas...
00:36:46 Il n'y a pas que des cafés.
00:36:47 Vous avez vu Olivier, sur la photo, il n'y a pas que des cafés.
00:36:49 Si je peux me permettre.
00:36:50 Ah, il n'y a pas que des cafés.
00:36:51 Effectivement.
00:36:52 Ils auraient et ils auraient même dîné.
00:36:55 Tout ça pour souligner l'indécence finalement
00:36:57 par rapport à la gravité de la situation.
00:36:59 On ne peut pas en faire un simple coup de com' Nathan Devers.
00:37:02 C'est ça qui est profondément choquant,
00:37:04 cette instrumentalisation une nouvelle fois de cette pauvreté.
00:37:07 Moi, ce que je trouve indécent et affligeant dans cette affaire,
00:37:10 c'est qu'on ait attendu un coup de com' comme celui-ci,
00:37:13 puisqu'en effet, c'est de la communication politique,
00:37:15 au sens large du terme, pour parler de ce sujet.
00:37:17 Ce sujet dont on ne parle quasiment jamais dans le débat public,
00:37:20 qui est très, très peu parfois dans les dernières pages des journaux.
00:37:24 Mais enfin, c'est un sujet qui est plus ou moins
00:37:26 invisibilisé derrière mille et une polémiques.
00:37:28 Mais en effet, vous avez une augmentation
00:37:30 très importante du nombre de sans-abri.
00:37:32 Vous avez des milliers d'enfants qui sont sans-abri
00:37:34 dans une période de grand froid que nous sommes tous en train de vivre.
00:37:37 Je trouve ça vraiment affligeant.
00:37:39 Et ça doit tous nous faire réfléchir sur l'état du débat public,
00:37:41 qu'on ait besoin de ça, c'est-à-dire de députés
00:37:43 qui disent qu'ils vont aller dormir dans la tente,
00:37:45 qui vont aller au café pour, je ne sais pas,
00:37:47 boire un café ou un verre de vin, peu importe,
00:37:49 pour parler de ce sujet, et en l'occurrence,
00:37:51 pour ne pas en parler.
00:37:53 Parce que c'est ça que je trouve vraiment affligeant.
00:37:55 C'est que vous avez comme une sorte d'indécence de toutes parts
00:37:58 avec des gens qui font de l'escrime politicienne.
00:38:00 Alors les uns pour se mettre en scène en grand moraliste
00:38:04 qui dorment de manière presque christique avec les pauvres, etc.
00:38:08 Et qui manifestement ne le font pas de manière aussi belle
00:38:11 qu'ils disent qu'ils le font.
00:38:13 Et les autres pour s'intéresser non pas à la question des sans-abri,
00:38:16 mais pour démasquer, le grand plaisir de démasquer
00:38:19 l'hypocrisie morale de la gauche.
00:38:21 Dans les deux cas, vous avez une manière d'occulter, d'invisibiliser.
00:38:25 Mais c'est magnifique, c'est un exemple chimiquement pur
00:38:27 de comment on construit une polémique qui a pour seul but
00:38:30 d'invisibiliser une réalité qui est en effet insupportable,
00:38:32 que tout le monde voit dans la rue,
00:38:34 et qui est juste absolument inadmissible.
00:38:36 Et je rappelle qu'en 2017, Emmanuel Macron avait promis
00:38:40 qu'il en finirait avec les sans-abri.
00:38:42 - Mais c'est un fait, Jean-Michel Faubert.
00:38:46 - Cette invisibilité, ce qui est très important,
00:38:48 c'est qu'il y a une néopauvreté qui est en train de monter,
00:38:50 mais qui n'est pas dans la rue,
00:38:52 avec justement ces salaires trop faibles pour pouvoir vivre,
00:38:55 et ils ne mangent pas, ils ont encore un toit,
00:38:57 donc ils ne sont pas dans la rue,
00:38:59 mais par contre ils ont des très grandes difficultés
00:39:01 pour payer l'école, pour payer la cantine,
00:39:03 et pour se nourrir.
00:39:05 Donc ça c'est la néopauvreté.
00:39:07 - Plus aucun sans-abri dans la rue, avait dit effectivement Emmanuel Macron.
00:39:09 - Au milieu de ces constatations,
00:39:11 il y a quand même des politiques publiques
00:39:13 qui luttent contre la pauvreté, il faut le dire.
00:39:15 Elles sont décidées par le gouvernement,
00:39:17 elles sont votées par le Parlement.
00:39:19 On est un des pays qui redistribue le plus.
00:39:25 Ça ne veut pas dire qu'il faut nier effectivement ces nouvelles réalités.
00:39:28 Il faut y travailler, et on voit là que c'est aussi instrumentalisé.
00:39:33 On parle de l'instrumentalisation des LFI,
00:39:36 qui est réelle, et ils se sont fait débusquer
00:39:40 parce qu'ils ne sont même pas assez malins
00:39:42 pour aller se planquer beaucoup plus loin.
00:39:44 Donc c'est quelque chose d'exécrable.
00:39:47 Mais on peut parler aussi des associations,
00:39:50 là je vois l'association Droits au logement,
00:39:52 qui, certaines associations sont véritablement
00:39:56 très associations caritatives, très impliquées.
00:39:59 - Et il y en a d'autres.
00:40:01 - Elles sont beaucoup plus politiques,
00:40:03 et qui font leur business avec ça.
00:40:05 - C'est une de ces associations médiatiques.
00:40:07 - Alors il nous reste un peu plus de 5 minutes
00:40:09 avant une très courte pause.
00:40:10 Je voulais quand même aborder et revenir sur cette prise de parole
00:40:12 de Jean-Luc Mélenchon, tant qu'on parle de la France insoumise.
00:40:15 Alors vous le savez, c'est le 104ème jour de détention
00:40:17 aujourd'hui pour les otages des terroristes du Hamas.
00:40:20 Ils sont encore 132 dans la bande de Gaza,
00:40:22 selon le gouvernement israélien, dont 3 Français.
00:40:26 On le rappelle, on va peut-être voir d'ailleurs
00:40:28 leur visage à l'antenne.
00:40:30 Offer Calderon, Orion Hernández et Oad Yalomi.
00:40:33 Alors comme chaque vendredi, aujourd'hui,
00:40:35 des familles se sont rassemblées, place du Trocadéro à Paris,
00:40:37 pour demander la libération de tous les otages.
00:40:41 Et dans ce contexte, je vous propose d'écouter
00:40:44 Jean-Luc Mélenchon, qui finalement persiste
00:40:47 et signe dans sa posture.
00:40:49 Alors, toujours finement, vous allez l'entendre,
00:40:51 mais regardez ce qu'il a déclaré.
00:40:53 - Ça n'a aucun sens de dire qu'on fait la guerre au terrorisme.
00:40:57 On peut le dire dans le vocabulaire ordinaire,
00:41:00 entre soi, comme on fait la guerre aux moustiques,
00:41:03 ou comme on fait la guerre à la gourmandise.
00:41:07 Bien sûr, c'est le vocabulaire ordinaire.
00:41:09 Qui aime le terrorisme ? Personne.
00:41:11 Je n'ai jamais rencontré de ma vie une personne qui m'ait dit
00:41:13 "Écoutez, si vous dites que vous aimez le terrorisme,
00:41:15 je vote pour vous."
00:41:17 Jamais. Je n'ai jamais rencontré une personne.
00:41:20 Alors on arrête.
00:41:22 La guerre au terrorisme veut dire une chose bien précise.
00:41:26 C'est que vous n'êtes plus dans le cadre du droit.
00:41:29 Vous êtes dans le cadre de la lutte entre le bien et le mal.
00:41:33 Et le bien et le mal, chacun le définit à sa manière,
00:41:36 et je vais vous dire qui finit par avoir raison.
00:41:39 Le plus fort.
00:41:41 - Alors Jean-Michel Fauvergue, je vous donne la parole tout de suite,
00:41:45 mais Jean-Michel Fauvergue, vous l'avez fait, la guerre au terrorisme.
00:41:48 - Non mais c'est un scandale.
00:41:50 C'est un scandale. Moi j'ai bondi quand j'entends
00:41:53 "faire la guerre au terrorisme", c'est comme faire la guerre aux moustiques.
00:41:56 Ce type-là ne mérite même pas de parler à la télé.
00:42:01 À un certain moment, il faut quand même essayer d'arriver à se raisonner.
00:42:07 Notre pays a été frappé, et toujours sous la menace terroriste,
00:42:12 il a été frappé durement.
00:42:14 Moi s'il ne sait pas ce que ça veut dire faire la guerre au terrorisme,
00:42:17 qui vient de me voir, je lui expliquerai. J'ai des exemples.
00:42:20 C'est un vrai scandale.
00:42:22 Ceux qui ont fait la guerre au terrorisme, ce sont les 58 militaires français
00:42:28 morts dans l'opération Barkhane.
00:42:30 - Oui, exactement.
00:42:32 - C'est Jugelet assassiné, c'est Magnanville,
00:42:35 c'est tous ces policiers qui ont sacrifié, et gendarmes, leur vie.
00:42:40 C'est une insulte à ces morts de dire "on ne fait pas la guerre au terrorisme",
00:42:45 parce que ceux-là, ils ont été la faire, et ils ont laissé leur vie.
00:42:48 Donc il y a là quelque chose d'extrêmement choquant,
00:42:51 quand on entend ce type de propos.
00:42:53 - Ce qui est marrant, c'est que Jean-Luc Mélenchon dit ici
00:42:57 qu'il n'est pas pour le droit du plus fort, qu'il est pour une forme de justice.
00:43:01 - Il refuse de définir le bien et le mal,
00:43:04 mais sachant que c'est un dirigeant politique français,
00:43:08 nous avons tous une notion commune du bien et du mal,
00:43:11 quel que soit notre parti politique aujourd'hui en français,
00:43:13 l'héritage que nous avons tous reçu.
00:43:15 - Oui, oui. Par contre, qu'il ne faille pas avoir un vocabulaire
00:43:18 trop facilement moral avec le bien et le mal,
00:43:20 à la limite c'est un autre sujet.
00:43:22 Mais qu'il dise qu'il n'est pas pour le droit du plus fort.
00:43:25 C'est marrant, parce qu'il faut voir ses déclarations sur la Chine.
00:43:28 Vous savez que si demain la Chine se mettait à envahir Taïwan,
00:43:30 Jean-Luc Mélenchon a déjà mis une note de blog en disant
00:43:32 que selon lui, Taïwan doit appartenir à la Chine.
00:43:35 Il faut voir ce qu'il écrivait sur la guerre en Syrie,
00:43:37 quand il disait que Poutine faisait le boulot en Syrie.
00:43:39 Et en effet, là où on peut rebondir...
00:43:41 - La légitimisation de Chavez, c'est extraordinaire.
00:43:44 - Oui, bien sûr. Et on peut rebondir sur une chose,
00:43:46 c'est que je pense qu'il y a tellement de haine anti-israélienne
00:43:48 de ce côté-là, qu'ils ne se rendent même pas compte
00:43:50 qu'à la fin, ils en viennent à insulter la France.
00:43:52 Parce qu'en effet, quand notamment la coalition internationale
00:43:54 et notamment les forces françaises ont chassé Daesh d'Irak et de Syrie,
00:43:58 qu'est-ce que c'était sinon une guerre au terrorisme ?
00:44:00 Et donc c'est vrai qu'avec ce genre d'argument,
00:44:02 eh bien aujourd'hui, la Syrie serait encore contrôlée,
00:44:05 pourquoi pas par Daesh, ou par Poutine,
00:44:08 et Daesh selon les territoires.
00:44:10 Donc on voit bien ici que c'est un mirage sophistique absolu.
00:44:13 - C'est au-delà du mirage, c'était effrayant qu'un homme politique,
00:44:19 un responsable politique tienne ses propos,
00:44:21 parce que c'est au-delà de l'insulte de la France,
00:44:24 il insulte des Français morts.
00:44:26 Vous citiez les soldats et divers militaires tombés face au terrorisme,
00:44:32 et il y a près de 300 Français, 300 civils,
00:44:35 qui ces dernières années sont morts des suites d'attentats terroristes en France.
00:44:41 Jean-Luc Mélenchon piétine en disant cela,
00:44:43 la mémoire de ces quelques 300 Français assassinés par des terroristes islamistes.
00:44:48 Et on voit bien que c'est bien ça qu'il le chiffonne.
00:44:53 Une question à laquelle je n'ai aucune réponse,
00:44:56 sur l'extrait que vous venez de nous montrer,
00:44:58 il a d'un côté le drapeau français,
00:45:00 et il a un drapeau de l'ONU de l'autre côté, je ne m'explique pas ça.
00:45:04 Il n'y a pas d'élément de réponse, on va chercher.
00:45:07 Encore une fois, ce personnage est prêt à tout pour s'en faire tribune.
00:45:14 Je suis navré de dire, on ne parle même pas des moustiques,
00:45:18 mais je comprends l'émotion de Jean-Michel,
00:45:21 il y a des centaines et des centaines de Français, de policiers,
00:45:24 qui travaillent sur les réseaux, sur place les militaires.
00:45:29 On parlait de Barkhane, c'est scandaleux.
00:45:32 Il passe toujours à la limite, sans pouvoir être poursuivi,
00:45:38 mais il crée toujours le scandale en étant borderline.
00:45:41 Il est sur la ligne rouge, mais il fait attention de ne pas basculer d'autre côté.
00:45:45 C'est toujours très finement apporté.
00:45:48 Remarquez une courte pause, dans un instant nous allons revenir sur l'information de la soirée.
00:45:54 Les trois policiers jugés par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis
00:45:57 pour l'interpellation en 2017 de Théo Louaka,
00:46:00 ont écopé aujourd'hui de peine allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis.
00:46:05 Jean-Christophe Couvy de SGP Police est en liaison avec nous.
00:46:10 Il nous dira sa première réaction.
00:46:13 Dans un instant, on continuera d'en parler avec nos invités.
00:46:16 Restez avec nous sur ces news. A tout de suite.
00:46:18 De retour sur le plateau de Soir Info, week-end bienvenue.
00:46:27 Si vous nous rejoignez, nous sommes ensemble jusqu'à minuit avec Jonathan Cixous,
00:46:31 Denis Deschamps, Nathan Devers, Georges Fenech et Jean-Michel Fauvergne.
00:46:35 Dans un instant, nous allons revenir sur l'information de la soirée.
00:46:38 Le verdict concernant les trois policiers jugés par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis dans l'affaire Théo.
00:46:44 On en parle dans un instant. Nous serons avec Jean-Christophe Couvy d'unité SGP Police
00:46:48 qui sera en liaison avec nous pour réagir à ce verdict.
00:46:51 Mais tout de suite, le journal avec Simon Guillin. C'est à vous Simon.
00:46:55 Depuis Cherbourg, Emmanuel Macron a présenté ses voeux aujourd'hui aux armées.
00:47:05 "Notre devoir est de rendre la victoire russe impossible", a-t-il affirmé lors de ce discours.
00:47:10 Le chef de l'État appelle les industriels français à accélérer le passage au mode économie de guerre.
00:47:16 On va donc écouter un extrait de ce discours du président de la République.
00:47:20 Dans l'hiver glacial, l'agression russe se poursuit. Bientôt deux ans.
00:47:26 Vous savez l'importance de la volonté au combat et vous mesurez que l'on ne peut laisser la Russie penser qu'elle peut gagner.
00:47:33 Quel serait le lendemain pour nous, Européens ?
00:47:37 Je l'ai dit dès le début, nous ne sommes pas en guerre contre la Russie.
00:47:41 Mais notre devoir est de rendre leur victoire impossible.
00:47:47 Une victoire russe, c'est la fin de la sécurité européenne.
00:47:51 C'est la fin même d'une architecture de sécurité possible en Europe.
00:47:55 Et puis la Russie convoque l'ambassadeur de France à Moscou pour son implication croissante en Ukraine.
00:48:01 Cette convocation intervient quelques jours après avoir revendiqué une frappe sur des mercenaires français à Kharkiv,
00:48:06 qui est la deuxième ville d'Ukraine.
00:48:08 L'ambassadeur Pierre Lévy a donc été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères ce vendredi, Olivier.
00:48:14 Merci beaucoup Simon, nous vous retrouvons à minuit.
00:48:18 Point complet sur toutes les actualités, ce sera l'édition de la nuit avec vous mon cher Simon.
00:48:24 Merci à vous.
00:48:25 A la une ce soir, les trois policiers jugés par la Cour d'assises de Seine-Saint-Denis pour l'interpellation en 2017,
00:48:32 souvenez-vous de Théo Louvacca, Théo grievement blessé par un coup de matraque,
00:48:36 eh bien ces trois policiers ont écopé aujourd'hui en fin d'après-midi de peine allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis.
00:48:43 Alors dans le détail, Marc-Antoine s'est reconnu coupable de violences volontaires,
00:48:47 mais n'ayant pas entraîné une mutilation ou une infirmité permanente.
00:48:51 Il est condamné à 12 mois de prison avec sursis, interdiction d'exercer une activité de police sur voie publique pendant 5 ans.
00:48:59 Il n'est donc pas rayé des effectifs de la police nationale.
00:49:01 Jérémy D et Tony H, condamnés à 3 mois de prison avec sursis, 2 ans d'interdiction d'exercer des fonctions sur la voie publique
00:49:08 et 2 ans d'interdiction de porter une arme.
00:49:11 Dans un instant, Jean-Christophe Couvy d'SGP Police sera en liaison avec nous,
00:49:16 mais avant, je vous propose d'écouter la réaction de Thibaud de Montbrial,
00:49:20 l'avocat des policiers, tout de suite après l'annonce du verdict.
00:49:25 Regardez.
00:49:26 Cette décision est une décision mesurée.
00:49:29 Ce soir, notre client ressort de la cour d'assise en étant condamné pour un délit, mais pas pour un crime.
00:49:37 C'est-à-dire que pour la première fois depuis 7 ans, ce qu'il dit depuis la première minute,
00:49:42 à savoir "je ne suis pas un criminel", a été entendu par la justice.
00:49:47 La réalité de ce dossier, c'est une rébellion, c'est une violence commise par un jeune homme
00:49:52 lors d'un contrôle de police qui a entraîné une réaction des policiers,
00:49:56 qui a été qualifiée d'excessive par la cour d'assise,
00:49:59 mais cet excès est considérablement tempéré par la peine qui a été donnée à notre client.
00:50:07 Et dans un instant, nous entendrons la réaction de l'avocat de Théo,
00:50:11 mais avant, Jean-Christophe Couville, secrétaire national Unité SGP, est en liaison avec nous.
00:50:16 Jean-Christophe Couville, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:50:18 Pour commencer, votre réaction peut-être à ce verdict condamnant vos 3 collègues
00:50:25 à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis.
00:50:30 Écoutez, déjà, je pense que Thibaud de Montbrial a tout résumé.
00:50:34 Ce qui est sûr, c'est qu'on ne commande pas une affaire de justice, la justice populaire.
00:50:38 Je tiens vraiment à dire ce mot, populaire, parce que c'est un jury populaire qui s'est prononcé.
00:50:43 Et ça fait 7 ans que... Alors effectivement, Théo a souffert, souffre encore,
00:50:49 mais mes collègues aussi souffrent encore.
00:50:51 Et ça fait 7 ans que mes collègues ont été accusés de viol, ont été accusés comme des criminels,
00:50:55 et n'ont jamais pu se défendre, jamais pu s'expliquer.
00:50:57 Et il tardait à tout le monde, justement, ce procès qui a duré, pour pouvoir faire éclater la vérité.
00:51:03 Voilà, donc ce qu'on retient, c'est que mes collègues, comme disait Thibaud de Montbrial,
00:51:06 ne sont pas des criminels, ne sont pas des violeurs, et en fait, il n'y a pas d'infirmité à vie,
00:51:11 comme on veut expliquer. C'est juste que Théo ne s'était pas rendu non plus à des consultations dans la médecine.
00:51:18 Et maintenant, j'espère lui aussi qu'il va reconstruire sa vie,
00:51:21 et que mes collègues vont aussi passer à autre chose et reconstruire leur vie.
00:51:24 En fait, il y a 4 personnes et des familles qui ont perdu leur vie pendant 7 ans.
00:51:27 Et c'est ces destins croisés qui se percutent à un moment donné.
00:51:30 Et on se rend compte qu'effectivement, c'est très difficile de travailler dans des endroits de non-droit,
00:51:38 où les gens qui habitent les appellent d'ailleurs "killer de flics".
00:51:42 On est sous Bois les 3000, c'est surnommé "killer de flics".
00:51:45 Mais là, on avait 4 policiers qui viennent de la société civile, qui ne sont pas des surhommes,
00:51:50 qui à un moment donné ont été confrontés à la réalité, à savoir interpellés,
00:51:54 une personne et puis d'autres personnes qui viennent s'interposer.
00:51:57 Et après, tout les dépasse.
00:51:59 Jean-Christophe Kouvix, je vous propose à présent d'écouter l'avocat de Théo et vous réagissez ensuite.
00:52:04 Ce soir a été rendue une décision qui dit la vérité dans ce dossier,
00:52:13 et qui dit très clairement que les violences qui ont été commises sur Théo sont des violences illégitimes,
00:52:20 qui est une décision de condamnation, une décision de vérité et pour nous une décision de justice.
00:52:26 Le message a été très clair, oui ces violences n'avaient aucune raison d'être,
00:52:31 non Théo n'avait aucune raison ce jour-là d'être interpellé,
00:52:36 et oui les 3 policiers ce soir sont condamnés.
00:52:39 J'espère que cette décision restera une décision symbolique pour dire que oui,
00:52:45 il existe des comportements qui sont inacceptables,
00:52:47 et il faut désormais que la parenthèse judiciaire se ferme.
00:52:52 C'est une décision d'apaisement, très clairement, c'est une décision que nous prenons comme une victoire,
00:52:58 parce qu'elle vient dire une fois encore que Théo était victime ce jour-là,
00:53:02 que rien ne justifiait qu'il ait été battu,
00:53:06 et que rien ne justifie chez lui qu'il soit autrement considéré que comme une victime.
00:53:12 Maître Antoine Veil-Jean-Christophe Kouvix qui parle d'une décision d'apaisement, c'est le cas pour vous ce soir ?
00:53:19 Oui je pense que c'est le cas pour tout le monde, effectivement.
00:53:23 Vous savez, ça fait 7 ans qu'on accompagne mes 3 collègues,
00:53:27 on était encore une fois avec eux à leur côté, on a partagé leur repas le midi,
00:53:31 la semaine dernière on était avec eux le soir aussi,
00:53:33 ils étaient logés dans un cantonnement de CRS,
00:53:35 parce que l'administration n'avait rien prévu, il a fallu qu'ils fassent un rapport,
00:53:38 pour qu'ils puissent être logés sur Paris,
00:53:40 et nous on est effectivement en tant que syndicalistes, on les a accompagnés,
00:53:44 et voilà, on a même payé leur repas le midi,
00:53:46 enfin je veux dire, c'est normal, on se soutient, on est une grande famille.
00:53:50 Après, la question maintenant qu'on va devoir se poser,
00:53:53 c'est comment on va faire pour travailler dans des quartiers sensibles ?
00:53:56 Moi je vais attirer l'administration,
00:53:58 comment on va faire pour faire les 10 places nettes par semaine,
00:54:01 sachant qu'à un moment donné, on va avoir des problématiques, avec des rébellions,
00:54:04 et comment on va faire pour travailler ?
00:54:06 Ces collègues-là, en fait, ils n'avaient que leur patron télescopique de défense à disposition,
00:54:10 et juste un chiffre qui va vous éclairer,
00:54:12 aujourd'hui dans la police nationale, on a 7500 tasers,
00:54:15 la gendarmerie en a 13000, deux fois plus que les policiers.
00:54:18 Donc comment on travaille avec une police moderne,
00:54:20 comment on va travailler dans des quartiers sensibles,
00:54:23 dans des quartiers qu'on appelle "killers de flics",
00:54:25 et surtout c'est que cet événement-là, il faut se le rappeler,
00:54:29 c'était un événement médiatique et politique, voilà.
00:54:31 On a eu un président de la République, qui avait coloré le dossier dès le départ,
00:54:34 et encore une fois, on se rend compte que le procès se fait dans l'enceinte d'un tribunal,
00:54:39 et non pas à travers des écrans interposés ou des discours politiques.
00:54:42 Vous restez avec nous Jean-Christophe Couvy, Jean-Michel Flauvergue,
00:54:45 vous souhaitiez réagir effectivement, parce que la question se pose aujourd'hui sur le terrain,
00:54:49 les policiers qui vont être confrontés à une interpellation dans un quartier réputé difficile,
00:54:55 ou alors s'il y a des caméras, est-ce qu'ils ne vont pas réfléchir à deux fois
00:54:58 avant de sortir cette fameuse matraque télescopique, qui est en cause dans ce dossier-là ?
00:55:03 La matraque télescopique fait partie du matériel pour se défendre,
00:55:08 et donc ils l'auront toujours.
00:55:10 Mais ce que disait Jean-Christophe Couvy, et il a raison de le dire,
00:55:15 c'est qu'il faut équiper rapidement les policiers,
00:55:20 et c'était prévu, de se pistoler à impulsion électrique.
00:55:26 Pourquoi ? Parce que c'est un moyen efficace, en restant à distance,
00:55:30 pour maîtriser des individus qui sont plus forts physiquement que vous,
00:55:34 et c'était le cas sur cette affaire-là.
00:55:36 Théo était un géant, il était plus fort physiquement que les policiers,
00:55:44 et à partir du moment où vous êtes au contact avec quelqu'un qui se débat
00:55:47 et qui est plus fort physiquement, forcément vous avez des coups portés.
00:55:50 Si vous voulez éviter qu'il y ait des coups portés, il y a des moyens modernes,
00:55:53 et le pistolet à impulsion électrique est un moyen moderne.
00:55:57 Sauf qu'il faut accepter les conséquences si on généralise ça.
00:56:02 À un certain moment, il faut accepter aussi les conséquences
00:56:06 de l'utilisation de ces matériels-là.
00:56:11 Le pistolet à impulsion électrique, ce n'est pas sans aucun danger,
00:56:15 il y a moins de danger qu'ailleurs, mais ce n'est pas sans aucun danger.
00:56:18 Ça peut tétaniser, l'individu peut tomber,
00:56:21 il peut se frapper le crâne sur un trottoir,
00:56:24 il peut y avoir des séquelles graves, etc.
00:56:26 Et à partir du moment où on utilise ce type de matériel,
00:56:30 il faut couvrir les policiers, il faut trouver un protocole
00:56:33 tel que les policiers, même s'il y a des conséquences de ce type-là,
00:56:37 soit couvert de cette manière-là.
00:56:39 - Jean-Christophe Kouvitch, je vous propose de réécouter
00:56:42 votre consoeur Linda Kebab, qui a réagi ce soir,
00:56:45 qui a parlé avec son cœur, alors que le collectif Urgence,
00:56:48 notre policier assassiné, on le connaît, un collectif anti-police,
00:56:53 était présent, et sa réaction a fait réagir autour de ce plateau,
00:56:56 notamment Jean-Michel Fauvergne, et je souhaiterais que vous réagissiez
00:56:59 aux propos qu'a pu tenir tout à l'heure Jean-Michel Fauvergne,
00:57:02 vous les réitérerez dans un instant, on écoute Linda Kebab.
00:57:05 - Entendez bien, au milieu des hurlements,
00:57:08 sept ans de diffamation, sept ans de criminalisation,
00:57:12 sept ans du mot "viol", de cette diffamation prononcée,
00:57:16 qui aujourd'hui a été reconnue comme fausse,
00:57:19 l'infirmité permanente a été retenue, la qualification du viol
00:57:23 dès le début de cette affaire n'a jamais été retenue.
00:57:26 Et malgré tout, certains veulent la tête de policier
00:57:29 comme des trophées, il n'y a jamais eu de viol,
00:57:33 et ça l'instruction l'a dit dès le début, et malgré tout,
00:57:36 dans les médias, le police bashing a perduré.
00:57:39 On veut du ferme, certains veulent du ferme,
00:57:42 pour des policiers qui n'ont pas commis de crime.
00:57:45 - Alors Jean-Michel Fauvergne, vous nous l'expliquiez tout à l'heure,
00:57:48 c'est-à-dire que vous faisiez écho à ce que disait Thibaud de Mondrial,
00:57:51 qui disait "il ne faut pas d'instrumentalisation", mais des deux côtés.
00:57:55 - Oui, je trouvais que Linda Kebab, que je connais,
00:58:01 j'ai des relations amicales avec elle,
00:58:05 je trouvais qu'elle répondait au...
00:58:09 comment s'appelle-t-il ?
00:58:13 - Le collectif "Urgence, notre police est fascinée".
00:58:16 - Elle répondait plus au collectif qu'elle commentait le procès.
00:58:19 Et ça, je trouvais que ce n'était pas le moment de faire ça.
00:58:23 Alors, je comprends le fond dans ce qu'elle dit,
00:58:26 et je le partage totalement, mais je pense qu'il y a un temps pour tout,
00:58:32 et il y aurait un temps ultérieur pour justement,
00:58:35 en se servant de cette affaire-là, dire "voilà, il y a eu un temps médiatique où...
00:58:39 effectivement d'ailleurs, et Jean-Christophe Coville a raison,
00:58:43 il y a eu une intervention politique, et c'est jamais bon une intervention politique au plus haut,
00:58:47 il y a eu un temps médiatique où les policiers ont été condamnés d'avance,
00:58:50 et puis finalement on s'aperçoit que le temps aidant et la justice faisant son job,
00:58:57 eh bien on s'aperçoit que l'affaire n'est pas ce qu'elle était présentée au début.
00:59:01 Et ça, je pense qu'il faut le faire, non pas à chaud,
00:59:05 mais un peu plus tard, en évitant les polémiques,
00:59:08 en particulier avec une espèce de collectif qui est là pour casser du flic,
00:59:14 qui est issu de l'extrême gauche, et qui continuera à faire ça.
00:59:19 – Et c'est pour ça qu'on peut aussi comprendre la réaction du Macédoine.
00:59:23 – Oui, mais néanmoins, effectivement, Jean-Christophe Coville,
00:59:25 je voulais vous entendre par rapport à cette réaction de Jean-Michel Fauvergue.
00:59:30 – Bon, alors vous savez, ça fait 7 ans qu'on suit cette affaire,
00:59:33 comme je vous disais, qu'on suit les collègues, et eux aussi, ils souffrent dans leur chair,
00:59:36 parce qu'on les a montrés du doigt, à un moment donné,
00:59:38 ils ont été abandonnés par leur administration,
00:59:40 nous on était là pour les tenir, et d'ailleurs, un des trois, je n'ai pas cité le prénom,
00:59:44 il a dit déjà la barre, il a dit qu'il avait peut-être pensé,
00:59:47 il ne sait pas d'ailleurs comment il ne s'est pas passé l'accord de coup.
00:59:49 On a une institution qui a en moyenne entre 40 et 50 suicides par an,
00:59:53 ça n'a pas l'air de trop gêner d'ailleurs le monde entier,
00:59:56 puisque malheureusement, même si on fait des plans anti-suicide,
01:00:00 nos collègues passent à l'acte quand même.
01:00:03 En fait, si vous voulez, cette colère qu'on a nous aussi de policiers,
01:00:05 nos collègues ne peuvent jamais l'exprimer,
01:00:07 ils ne l'expriment pas parce qu'en fait, ils ne peuvent pas exprimer leur pensée,
01:00:11 ils ont un devoir de réserve.
01:00:13 Aujourd'hui, j'étais à Nantes avec les collègues nantais,
01:00:15 j'ai pu discuter avec eux de leurs conditions de travail à Nantes,
01:00:18 des difficultés qu'ils rencontrent tous les jours,
01:00:21 notamment avec des mineurs isolés, ils voient toujours les mêmes personnes, etc.
01:00:24 Je veux dire, il y a un ras-le-bol complet.
01:00:26 Et cette colère, on ne peut pas l'exprimer.
01:00:28 Et quand enfin, on a pu, dans un dossier, dans un tribunal,
01:00:31 faire éclater la vérité, soulager, et que derrière on sort,
01:00:35 et qu'effectivement, il y a des rageux, une meute de rageux,
01:00:38 qui veulent instrumentaliser politiquement, encore une fois, ce procès,
01:00:43 des fois, oui, vous avez aussi votre cœur.
01:00:45 Et moi, Linda, c'est une fille exceptionnelle,
01:00:48 parce que franchement, elle est toujours au contact des collègues,
01:00:51 elle défend toujours les collègues, et je peux vous dire qu'elle subit.
01:00:53 Elle subit parce que, n'oublions pas que récemment,
01:00:55 quelqu'un a été condamné à Abuhaf pour l'avoir traité d'arabe de service.
01:00:58 Et donc effectivement, nos collègues sont toujours ramenés
01:01:01 à leur couleur de peau ou au racisme.
01:01:03 Et je ne vois jamais SOS Racisme défendre les collègues.
01:01:05 Il y a d'autres collègues qui se sont traités de nègres de service.
01:01:08 Et quand vous regardez d'ailleurs dans le tribunal...
01:01:10 - D'ailleurs, SOS Racisme, qui appelle la police, a engagé des réformes ce soir.
01:01:14 Réaction de l'association SOS Racisme,
01:01:17 qui s'est félicitée de la condamnation de vos trois collègues.
01:01:20 - Moi, je les engage à défendre aussi nos collègues de couleur
01:01:23 qui subissent sur le terrain, pas leurs mêmes collègues,
01:01:26 puisque maintenant, on parle de gens racisés,
01:01:28 subissent tous les outrages.
01:01:29 Et là, vous voyez, dans l'enceinte du tribunal,
01:01:33 avec la police, justement, elle est multicarte.
01:01:36 Il y a beaucoup de couleurs, il y a beaucoup de personnes,
01:01:38 et c'est à l'image de notre société.
01:01:39 Et ça, ça gêne les gens, ça gêne les gens
01:01:41 que justement ces personnes, ces collègues-là, soient policiers.
01:01:44 Moi, je suis désolé, encore une fois,
01:01:46 SOS Racisme doit défendre tout le monde.
01:01:48 Et là, aujourd'hui, c'était pas le procès non plus du racisme,
01:01:51 c'était le procès de policiers qui ont fait une interpellation
01:01:53 dans un quartier sensible, avec une personne qui les a aussi violentés.
01:01:57 Maintenant, le jury populaire s'est exprimé.
01:02:00 Moi, c'est ce que je retiens, et je retiens encore une fois,
01:02:02 on avait un avocat général qui n'a pas fait de cadeau aux policiers,
01:02:04 je peux vous signaler.
01:02:05 - Et en tout cas...
01:02:06 - Ça, Lula l'a signalé aussi.
01:02:07 Je peux vous dire que, voilà, c'est une personne même
01:02:10 qui devait partir à la retraite, qui a refusé de partir à la retraite
01:02:12 pour pouvoir faire ce...
01:02:16 Participer, justement, à ce procès.
01:02:18 Imaginez un petit peu, déjà, l'ambiance qu'il devait y avoir.
01:02:21 Mais en fait, aujourd'hui, voilà, nous, ce qu'on veut,
01:02:23 c'est travailler sur l'avenir.
01:02:25 Et encore une fois, c'est protéger mes collègues juridiquement
01:02:27 dans leur travail, et que des affaires de théo, ça n'arrive plus.
01:02:29 - Vous en parliez, un procès politique,
01:02:32 justement, des députés de la France insoumise qui étaient présents,
01:02:34 notamment Mathilde Pannot.
01:02:35 Aujourd'hui, on va voir plusieurs réactions sur les réseaux.
01:02:37 À commencer par Éric Coquerel.
01:02:39 "Il est légitime de trouver la peine des policiers très légère
01:02:42 par rapport à ce qu'a subi Théo, mais je veux entendre aussi
01:02:44 l'avocat et la famille qui voulaient avant tout une condamnation
01:02:47 pour que soit reconnue la responsabilité des policiers
01:02:50 pour que Théo puisse enfin commencer à se reconstruire.
01:02:52 La lutte contre les violences policières pour la vérité et justice,
01:02:55 elle, continue."
01:02:56 On est toujours dans le même discours.
01:02:58 Autre réaction, Mathilde Pannot, au tribunal de Bobigny
01:03:01 pour soutenir Théo.
01:03:02 On vous le disait, elle était présente.
01:03:04 "Les trois policiers ont été condamnés et reconnus coupables
01:03:06 de violences volontaires, mais en deçà des réquisitions,
01:03:09 l'infirmité permanente n'est pas reconnue.
01:03:11 La colère est grande face aux deux poids de mesure.
01:03:14 Dix mois de prison ferme pour le vol d'une canette de Red Bull
01:03:17 lors des révoltes urbaines.
01:03:18 Douze mois de prison avec sursis pour le policier ayant mutilé à vie Théo.
01:03:21 Le combat contre l'impunité des violences policières continue
01:03:24 plus que jamais."
01:03:25 Autre réaction, si vous le voulez bien, celle de Sandrine Rousseau
01:03:29 et ce sera la dernière.
01:03:30 "Théo, le jugement a établi la culpabilité du sursis.
01:03:33 Les policiers n'ont pas été sumis à des procédures disciplinaires
01:03:36 internes à la police.
01:03:37 Sept ans après les faits, ce n'est pas admissible.
01:03:40 L'institution police doit être réformée."
01:03:42 Jean-Michel Faubert, ils vont être...
01:03:44 Oui, oui, parce que sur le disciplinaire, la justice tient le disciplinaire en l'état.
01:03:51 D'abord, la justice se prononce et ensuite les instances disciplinaires.
01:03:55 Et il y aura des instances disciplinaires.
01:03:57 À partir du moment où il y a une condamnation, de toute façon, c'est clair,
01:04:00 il y a des instances disciplinaires après qui vont se réparer.
01:04:02 - Jean-Christophe Couvy, on vous entend de Georges Fenech, Nathan Devers,
01:04:04 Jonathan Ficsou, Denis Lichon, vous voulez réagir.
01:04:06 Mais avant de vous libérer, Jean-Christophe Couvy, peut-être cette interrogation.
01:04:09 On voit l'extrême gauche aujourd'hui continuer son combat sur les violences policières
01:04:14 après ce dossier, continue de s'emparer de cette affaire.
01:04:17 Est-ce qu'il peut y avoir, effectivement, selon vous, des réactions dans certains quartiers
01:04:23 ou en tout cas des appels à réagir, une crainte d'émeute peut-être, pourquoi pas ?
01:04:28 Est-ce que cela vous semble quelque chose de possible ?
01:04:31 - Écoutez, je ne vois pas pourquoi, puisque les policiers auraient été condamnés.
01:04:34 Donc si la condamnation ne convient pas à certains partis politiques,
01:04:37 on voit bien encore une fois qu'ils ne respectent pas la décision de justice populaire.
01:04:40 Donc ça va à l'encontre déjà de ce qu'ils pensent.
01:04:43 Et après, j'allais vous dire, ils apprennent aujourd'hui
01:04:45 qu'effectivement on ne juge pas quelqu'un en fonction de l'émotion
01:04:48 ou en fonction de l'opinion publique, mais juste en fonction des faits.
01:04:51 Et ça, ça les embête.
01:04:52 Effectivement, on juge en fonction des faits de ce qui s'est passé.
01:04:55 Et un tribunal, en fait, si vous voulez, c'est relater les faits
01:04:58 comme ils se sont passés avec des contradictions.
01:05:00 Voilà, il y a des contradicteurs, il y a des défenseurs,
01:05:03 il y a des personnes qui sont plus ou moins quand même assez attaquants sur les choses.
01:05:07 Mais au moins, à la fin, un jury populaire se prononce.
01:05:10 Moi, c'est ce que je retiens.
01:05:11 Et si ça ne leur plaît pas, ben écoutez, ils ne vont pas refaire la justice.
01:05:14 Et au contraire, ils devraient même se féliciter qu'il y ait une justice populaire.
01:05:17 Et donc, c'est qu'il faut respecter ça.
01:05:19 S'ils ne le respectent pas, c'est qu'ils représentent mal la France.
01:05:22 - Merci Jean-Christophe Couvy, secrétaire national UNITES-GP,
01:05:25 d'avoir été présent avec nous ce soir pour réagir au verdict.
01:05:29 Donc, trois policiers jugés par la Cour d'assises de Seine-Saint-Denis,
01:05:33 des peines allant de 3 à 12 mois, on le rappelle, de prison.
01:05:36 Ce qu'on peut retenir, Georges Fenech,
01:05:38 c'est que ce verdict est aussi l'occasion de découvrir
01:05:42 que ce dossier, eh bien, il est tout autre que celui qui nous a été vendu
01:05:47 depuis 7 ans aussi, ce soir.
01:05:50 - C'est l'importance, je le dis toujours, d'un procès et de l'oralité des débats.
01:05:56 Vous n'imaginez pas à quel point c'est important.
01:05:59 Il y a certes le temps de l'instruction, qui est un dossier écrit,
01:06:02 secret, protégé par des règles.
01:06:04 Et puis, il y a le temps où la justice va se rendre aux yeux de tous.
01:06:09 C'est ça, la magie, je dirais, de l'oralité des débats,
01:06:12 où la vérité finit par sortir.
01:06:14 Et cette vérité, nous l'avons aujourd'hui.
01:06:16 Mais cette affaire, moi, m'a fait porter une réflexion d'ordre plus général.
01:06:20 Elle remet en cause, si vous voulez, à mon avis,
01:06:23 la question de la sécurité juridique des fonctionnaires de police
01:06:27 aujourd'hui de notre pays.
01:06:29 Ils n'ont plus de sécurité juridique sur leurs méthodes de travail,
01:06:32 les méthodes d'interpellation.
01:06:34 Je rappelle qu'il y a à peu près 30 000 refus de tempérer par an en France,
01:06:38 qui donnent lieu quelquefois, effectivement, à des usages d'armes
01:06:42 qui sont de plus en plus difficiles d'appliquer avec la loi de février 2017,
01:06:46 qui, effectivement, laisse ouvert des discussions.
01:06:49 Mais je voudrais rappeler que lorsqu'il y a eu, comme on dit, des bavures,
01:06:53 peut-être l'affaire Nahel ou d'autres affaires,
01:06:56 il y a quand même beaucoup de policiers qui sont morts
01:06:59 parce que le véhicule a refusé de s'arrêter
01:07:03 ou parce qu'il y a eu des rébellions.
01:07:05 On parle des suicides, mais il y a aussi beaucoup de policiers
01:07:08 qui, malheureusement, sont morts en service à des moments comme ça,
01:07:11 d'actes d'interpellation ou avec une volonté d'arrêter un véhicule
01:07:15 qui prend la fuite.
01:07:17 Donc, il y a une forme d'insécurité juridique,
01:07:19 que ce soit dans le maintien de l'ordre.
01:07:21 Moi, je me souviens que la BRI, vous vous rendez compte,
01:07:23 à Marseille, pendant les rébellions, des fonctionnaires de la BRI
01:07:27 ont été mis en examen pour usage de la force.
01:07:31 Donc, un policier qui, aujourd'hui, qui était là pour servir les citoyens,
01:07:35 effectivement, qui sort de chez lui le matin,
01:07:37 il ne sait pas si le soir, il va rentrer.
01:07:39 Et s'il rentre, s'il ne va pas se retrouver avec une mise en examen,
01:07:42 voire même une mise en détention.
01:07:44 Donc, on pose vraiment la question, aujourd'hui,
01:07:46 des techniques d'interpellation, des moyens de maintien de l'ordre.
01:07:49 Tout cela ne nous semble pas réglé.
01:07:51 Et c'est vrai que, pendant ce temps-là, les policiers ont un devoir de réserve.
01:07:54 Et dans le même temps, des collectifs se réunissent.
01:07:57 Il y a une espèce de vague médiatique aussi qui se met en place.
01:08:01 Et c'est pour ça que, pendant ces sept années,
01:08:03 le débat a été un peu troublé.
01:08:05 Nous aurons l'occasion d'en reparler, de toute façon, dans les prochaines heures.
01:08:09 Mais je vous propose, à présent, de revenir sur une autre information
01:08:12 très importante de ces dernières heures.
01:08:14 C'est la colère des agriculteurs.
01:08:16 Alors, c'est vrai, derrière cette révolte,
01:08:18 il y a la question de la condition de vie dégradée
01:08:21 de nos éleveurs, de nos producteurs.
01:08:23 Et puis, une question plus centrale aussi,
01:08:25 celle de la souveraineté alimentaire de notre pays.
01:08:28 Alors, aujourd'hui, au sud de Toulouse,
01:08:30 les agriculteurs ont bloqué, une nouvelle fois, l'autoroute A64.
01:08:34 C'était après ce mouvement hier.
01:08:39 Et puis, des agriculteurs qui restent très déterminés.
01:08:42 Retour sur cette grogne avec Isabelle Piboulot.
01:08:44 Et puis, on en parle ensuite.
01:08:46 - Ici commence le pays de la résistance agricole.
01:08:50 Un slogan clair, brandi sur l'A64, ralenti entre Toulouse et Bayonne.
01:08:55 Après un premier coup de force mardi,
01:08:57 la colère des agriculteurs ne faiblit pas.
01:08:59 - On a 58% de taxes.
01:09:01 On ne peut plus vivre de notre métier.
01:09:03 On est égorgé. Voilà, simple que ça.
01:09:05 La moyenne du salaire moyen des agriculteurs dans le département,
01:09:10 c'est 336 euros.
01:09:12 Vous vivez, vous, avec 336 euros par mois ?
01:09:14 C'est pas pour rien s'il y a deux agriculteurs par jour qui se suicident.
01:09:17 - Les coûts de production pénalisent l'activité.
01:09:19 Mais ce n'est pas tout.
01:09:21 - On a eu un souci de fièvre sur des animaux.
01:09:24 On sait qu'on a eu pas mal de pertes, que ce soit de la mortalité,
01:09:28 même des avortements sur des animaux.
01:09:30 Donc, on aimerait avoir des réponses là-dessus
01:09:33 parce qu'il y a quand même un sacré manque à gagner
01:09:35 sur certaines exploitations.
01:09:37 - Autre facteur, la rareté de l'eau, indispensable à la profession.
01:09:41 - On a besoin d'eau.
01:09:43 Et quand on dit qu'on a besoin d'eau, on a besoin d'eau pour tous.
01:09:45 Et quand on dit pour tous, ce n'est pas que pour les agriculteurs.
01:09:47 Il y a de moins en moins d'eau pour faire retourner les stations d'épuration.
01:09:50 Mais le stockage d'eau des agriculteurs peut servir aussi à ça.
01:09:53 Comme il peut servir très bien, vous l'avez vu dans les Landes
01:09:56 lors des terribles incendies qu'il y a eu,
01:09:58 il n'y avait plus d'eau dans les réseaux.
01:10:00 Il a fallu qu'ils aillent chercher de l'eau chez les agriculteurs.
01:10:03 - Déterminés, agriculteurs et éleveurs d'Occitanie
01:10:06 appellent le Premier ministre à se rendre sur place.
01:10:08 Aucune date butoir pour la fin de leur mobilisation n'a été indiquée.
01:10:12 - Alors, selon nos informations, Emmanuel Macron a demandé
01:10:15 au ministre de l'Intérieur de donner instruction au préfet
01:10:18 d'aller dès ce week-end à la rencontre de ses organisateurs
01:10:21 et de leur organisation syndicale.
01:10:23 Ce qui montre tout de même une crainte d'une possible contagion
01:10:27 de cette grogne. On va y revenir.
01:10:28 Mais peut-être, avant, on a entendu qu'il y a beaucoup
01:10:30 de revendications de Nid des Champs chez les agriculteurs,
01:10:33 à commencer par leur condition de vie.
01:10:34 330 euros, on entendait, par mois.
01:10:36 Mais peut-être plus globalement, aujourd'hui,
01:10:39 quel est le contexte international qui fait que nos agriculteurs
01:10:44 ne s'en sortent pas et que peut-être, à terme,
01:10:47 c'est la fin d'un des piliers de la France, l'agriculture.
01:10:49 On peut le rappeler.
01:10:50 - On va commencer par la conclusion.
01:10:52 Quand la paysannerie ou le paysan, qui est un très joli mot,
01:10:55 quand le paysan se meurt, le pays se meurt.
01:10:58 La géopolitique du mondage école est passionnante.
01:11:00 Je vais essayer de vous donner juste trois regards rapidement.
01:11:03 Le premier, c'est qu'en moyenne, en France, on peut estimer,
01:11:06 c'est compliqué les moyennes, mais en moyenne,
01:11:08 ils gagnent 800 euros par mois.
01:11:10 800 euros par mois.
01:11:11 Souvent, il faut que le conjoint travaille pour équilibrer
01:11:14 les comptes familiaux parce que beaucoup n'ont pas les moyens
01:11:17 d'envoyer leurs enfants à l'école.
01:11:18 C'est-à-dire, je pense à l'université, par exemple.
01:11:20 Donc ça, c'est la réalité de terrain.
01:11:22 Premier point, 800 euros par mois.
01:11:24 Deuxième point, je vous explique en deux mots
01:11:26 comment fonctionne une entreprise agricole.
01:11:28 Il n'y a pas plus géopolitique qu'une entreprise agricole.
01:11:31 On commence par le chiffre d'affaires en haut.
01:11:33 On descend.
01:11:34 Le chiffre d'affaires, vous avez du volume et du prix.
01:11:36 Vous ne maîtrisez pas vos volumes.
01:11:37 Quand il y a un manque d'eau ou quand il y a des sécheresses
01:11:39 quelques semaines avant la récolte, vos quintaux s'effondrent.
01:11:43 Donc la récolte en volume, elle n'est pas maîtrisable.
01:11:46 Le prix n'est pas maîtrisable non plus.
01:11:48 Donc ça veut dire que votre chiffre d'affaires,
01:11:49 vous ne pouvez pas l'estimer, alors que n'importe quelle industrie
01:11:52 peut au moins avoir une estimation sur l'année en cours.
01:11:55 Deuxième élément, tous les postes de charges en dessous.
01:11:57 Je ne parle pas du salaire, des postes de charges.
01:11:59 Vous avez bien vu que pendant la guerre de l'Ukraine,
01:12:01 les engrais ont fait multiplier par trois.
01:12:04 Vous avez les molécules fabriquées par les grands
01:12:07 BASF, Bayer, Syngenta, c'est les trois grands.
01:12:10 Donc ça, ils fabriquent les médicaments de la plante.
01:12:13 Ce qu'on appelle les phytosanitaires,
01:12:15 notamment le plus connu, le glyphosate.
01:12:17 Ça, ce sont des prix qui s'envolent la plupart du temps.
01:12:20 Ensuite, vous avez les engrais qui sont en fait,
01:12:23 c'est des vitamines de la plante.
01:12:24 Là aussi, on ne maîtrise pas, ça dépend de l'offre mondiale.
01:12:27 Donc en fait, à l'arrivée en bas, il reste le revenu.
01:12:29 Et le revenu est hyper variable.
01:12:31 Et en fait, les entreprises agricoles sont en danger.
01:12:34 Donc le reste, c'est le salaire.
01:12:35 Et troisième point, pour faire très, très vite,
01:12:37 c'est que justement, l'entreprise agricole France
01:12:41 a un rendez-vous historique en ce moment.
01:12:43 Et c'est peut-être là où justement,
01:12:45 ils ne sont pas assez soutenus, pas assez défendus.
01:12:47 Et le ministère est totalement effacé.
01:12:49 C'est qu'en ce moment, le pays a besoin d'énergie électrique.
01:12:54 La demande en France, et c'est l'Académie des sciences et ERDF qui le disent,
01:12:59 la demande va augmenter de 50% d'ici 2050.
01:13:02 On peut demander aux agriculteurs de fabriquer de l'électricité,
01:13:05 non pas en mettant des tables et en n'utilisant plus la terre,
01:13:08 mais en mettant, la techno existe, des clostras, bifaces,
01:13:12 et on peut continuer à cultiver ces sols.
01:13:15 Ça ne retire que 5% des surfaces.
01:13:17 Et ça pourrait contribuer de manière généreuse
01:13:20 à la production électrique de France.
01:13:23 Eh bien non, on préfère mettre des éoliennes en mer,
01:13:25 plutôt que d'aider ce métier à avoir un revenu complémentaire
01:13:29 pour essayer de s'en sortir.
01:13:30 Vous oubliez peut-être, si vous permettez, un point,
01:13:32 qui me paraît très important.
01:13:33 Il y en a d'autres des points.
01:13:34 Il y en a plusieurs, mais peut-être aussi la question des normes.
01:13:37 La question des normes qui sont aujourd'hui insupportables
01:13:42 pour nos agriculteurs,
01:13:44 qui sont des normes imposées par notre pays,
01:13:47 parce qu'il y a une idéologie écologiste,
01:13:50 mais aussi par les normes européennes,
01:13:52 qui fait qu'en réalité, l'agriculteur ou le paysan français
01:13:56 est en concurrence totalement déloyale
01:13:58 avec d'autres pays, on pense au continent asiatique,
01:14:01 la Chine, l'Ukraine, etc.,
01:14:03 qui n'ont pas les mêmes contraintes normatives.
01:14:05 C'est ce qui fait qu'effectivement,
01:14:07 cette entreprise devient de moins en moins viable.
01:14:09 Et dernier point, n'oubliez pas qu'on a des nouveaux concurrents,
01:14:12 des nouveaux compétiteurs à très grande échelle,
01:14:14 comme la Russie,
01:14:15 qui malheureusement, grâce ou à cause
01:14:17 du réchauffement climatique,
01:14:19 exploitent plus de terres en nombre d'hectares,
01:14:21 mais aussi, grâce à l'utilisation des phytosanitaires,
01:14:25 arrivent à produire beaucoup plus à l'hectare.
01:14:27 Je donne juste un exemple.
01:14:28 Il y a quelques années, ils produisaient le quart
01:14:30 de ce que l'on produit à l'hectare.
01:14:31 Grâce aux phytosanitaires, maintenant,
01:14:33 ils produisent de moitié par rapport à ce qu'on produit.
01:14:35 De quart à la moitié, ça fait 100%.
01:14:37 Ils ont doublé leur production.
01:14:38 Et ça va continuer.
01:14:39 On va écouter Jordan Bardella, qui s'est exprimé aujourd'hui.
01:14:41 Vous le savez, il a rencontré Gabriel Attal.
01:14:43 Et justement, il a apporté son soutien aux agriculteurs.
01:14:45 Mais avant, Jonathan Cixous, c'est vrai.
01:14:47 Qui en veut à nos paysans, si je puis dire ?
01:14:50 Pourquoi nos agriculteurs se sentent si seuls aujourd'hui ?
01:14:54 Nous entendions cet après-midi un témoignage,
01:14:56 c'est-à-dire qu'ils se sont rendus dans les préfectures.
01:14:57 Mais finalement, ils sont face à un mur.
01:15:00 Il n'y a aucune réponse.
01:15:01 Donc, on a le sentiment qu'il n'y a personne
01:15:03 pour les défendre, pour monter au créneau pour eux.
01:15:06 Comment est-ce que vous le comprenez, ça ?
01:15:08 Je le comprends d'une certaine façon,
01:15:10 dans le sens où déjà, c'est pas qu'ils se sentent seuls.
01:15:14 J'estime qu'ils sont seuls, réellement.
01:15:16 Et ils sont seuls face à qui ? Face à quoi ?
01:15:20 Ils sont seuls face à des technocrates.
01:15:22 Face à des...
01:15:25 Il y a encore, évidemment et heureusement,
01:15:27 des hommes et des femmes politiques dans ce pays,
01:15:29 mais qui sont conseillés par des technocrates.
01:15:31 Et qui sont aussi, et c'est pas un détail,
01:15:34 vassalisés à Bruxelles par l'Union européenne,
01:15:37 qui est la plus grande usine au monde à normes,
01:15:42 et qui peut tout ensevelir,
01:15:44 dans quelque profession que ce soit,
01:15:46 sous une montagne de normes.
01:15:48 Et ces agriculteurs...
01:15:50 On touche quand même là quelque chose de,
01:15:53 même symboliquement, de très inquiétant.
01:15:56 De laisser quasiment mourir de faim
01:15:58 ceux qui nous nourrissent.
01:16:00 On parlait il y a quelques jours des boulangers,
01:16:02 qui se retrouvent pour beaucoup d'entre eux
01:16:03 dans la même situation.
01:16:04 On touche là quand même quelque chose
01:16:07 qui nous mène à réellement marcher sur la tête.
01:16:09 - Si l'agriculture s'écroule, c'est la France qui s'écroule ?
01:16:12 - Malheureusement non,
01:16:13 parce que nous sommes, depuis un certain temps déjà,
01:16:15 nous ne sommes plus indépendants de cela.
01:16:19 Par exemple, nous sommes encore,
01:16:21 et avec une très très faible marge,
01:16:24 je ne vais pas vous dire de bêtises,
01:16:25 je n'ai pas les chiffres exacts en tête,
01:16:27 mais nous sommes indépendants en matière céréalière.
01:16:30 La France peut parfaitement, en matière céréalière,
01:16:33 être autonome,
01:16:34 mais elle ne l'est plus du tout dans plein d'autres domaines.
01:16:36 - Il n'y a pas si longtemps,
01:16:37 elle était la première agriculture européenne.
01:16:39 - Mais évidemment.
01:16:40 - Elle exportait, il faut voir ce que représentait,
01:16:42 avec la PAC, qui a quand même apporté beaucoup aussi.
01:16:45 Mais vous dites, ils sont seuls les paysans,
01:16:47 sauf une journée par an.
01:16:49 - Le Salon de l'Agriculture.
01:16:51 - Le Salon de l'Agriculture.
01:16:52 - Non mais on voit bien qu'il y a...
01:16:54 - Il y a un coup de politique qui défile,
01:16:56 le Salon de l'Agriculture.
01:16:57 - Justement, justement...
01:16:58 - Je vous donne la parole,
01:16:59 on va peut-être écouter Jordan Bardet là.
01:17:00 - Oui, mais justement,
01:17:01 vous avez parlé de la Russie qui devenait un compétiteur de taille.
01:17:03 Et là, c'est la France qui l'a inventé, ce nouveau compétiteur.
01:17:06 Et c'est qui ?
01:17:07 C'est François Hollande qui a inventé la Russie comme compétiteur,
01:17:10 en créant des sanctions vis-à-vis de la Russie
01:17:12 quand elle a voulu envahir l'Ukraine.
01:17:15 La Russie ne savait plus qu'elle avait des capacités agricoles.
01:17:18 Et face à une Europe à l'initiative de François Hollande
01:17:22 qui lui a coupé tous ses approvisionnements,
01:17:24 la Russie a redécouvert qu'elle avait une terre hyper fertile,
01:17:27 qu'elle avait des paysans qui savaient encore
01:17:29 faire de l'agriculture, de l'élevage, etc.
01:17:31 Et aujourd'hui, la Russie est l'un des plus beaux pays agricoles qui soient.
01:17:34 - En tout cas, une question portée par Jordan Bardet là,
01:17:37 qu'il a portée aujourd'hui devant Gabriel Attal.
01:17:39 On l'écoute.
01:17:40 - Je crois que nous rentrons dans la décennie critique
01:17:44 en matière d'agriculture.
01:17:45 Et que la colère de nos agriculteurs ne peut pas rester sans réponse.
01:17:50 Nos agriculteurs nourrissent le pays.
01:17:52 Ils sont une fierté pour notre patrimoine,
01:17:55 pour notre héritage, pour notre économie.
01:17:56 Et nous devons évidemment les défendre,
01:17:58 les protéger de la concurrence internationale déloyale
01:18:00 et faire en sorte qu'ils puissent vivre de leur travail.
01:18:03 Il faut mettre fin à la folle stratégie de la ferme à la fourchette
01:18:06 dans laquelle est engagée l'Union européenne,
01:18:07 qui veut précisément la mort de notre agriculture
01:18:10 et l'augmentation de nos importations.
01:18:12 Je conteste cette logique et je crois qu'il faut
01:18:14 décréter l'état d'urgence agricole
01:18:16 et instaurer le patriotisme économique pour protéger nos agriculteurs.
01:18:19 Le Premier ministre m'a écouté,
01:18:21 c'était républicain, parfaitement courtois.
01:18:24 Et je l'ai alerté sur ce qui me semblait être
01:18:26 les inquiétudes aujourd'hui de beaucoup de nos concitoyens dans le pays.
01:18:30 Une priorité nationale sur l'agriculture, par exemple,
01:18:32 c'est quelque chose de possible ou pas, Denis Desjardins ?
01:18:34 Ça va être très compliqué.
01:18:36 En réalité, ça faisait partie des souverainetés stratégiques de De Gaulle
01:18:40 avec l'énergie notamment, mais pas que.
01:18:42 Et là, on est en train de la perdre.
01:18:44 Et c'est assez ironique en réalité,
01:18:45 parce que plus aucun s'empare de ce sujet.
01:18:47 On a eu des grands ministres, comme Chirac notamment,
01:18:50 qui était un grand ministre de l'agriculture.
01:18:52 On a eu aussi, par exemple, De Normandie,
01:18:56 qui a été reconnu par la profession comme un grand ministre.
01:18:59 Et je pense qu'il va être temps qu'on ait quelqu'un de puissant
01:19:02 qui puisse défendre cette profession,
01:19:03 parce qu'effectivement, comme disait Jonathan,
01:19:05 on est en train de perdre des autonomies stratégiques
01:19:08 sur des filières viande, des filières de lait, des choses comme ça.
01:19:11 Et c'est catastrophique.
01:19:14 Il faut reconquérir ces autonomies stratégiques.
01:19:17 Donc, Jean-Denis de Bardella a raison de soulever ce sujet-là,
01:19:20 mais pour l'instant, il est tout seul à en parler.
01:19:22 Alors, peut-être que tout le monde va défiler,
01:19:24 puisque là, les agriculteurs commencent à s'organiser.
01:19:28 Vous avez vu que dans vos villes et villages,
01:19:30 les panneaux sont retournés.
01:19:31 Donc, c'est une initiative des jeunes agriculteurs
01:19:33 qui aurait peut-être dû plus communiquer par rapport à ça,
01:19:35 en disant "on marche sur la tête".
01:19:37 Mais là, maintenant qu'on risque de bloquer la France,
01:19:40 là, tout le monde va s'exciter sur le sujet.
01:19:42 Et on va voir effectivement la suite à donner.
01:19:44 On a senti le président de la République inquiet face à ces blocages.
01:19:48 Alors, à savoir si ça va venir à Paris ou pas,
01:19:50 un petit peu à l'image de ce qui se passe en Allemagne.
01:19:52 Nous allons suivre tout cela de très près.
01:19:55 Dans un instant, un autre, tout autre sujet.
01:19:57 On va vous montrer les uniformes que porteront nos chers élèves,
01:20:01 sans tarder, puisque vous savez,
01:20:03 le port de l'uniforme va être testé dans plusieurs écoles.
01:20:06 Alors, à quoi cela va ressembler ?
01:20:07 On vous dit ça tout de suite.
01:20:08 Mais avant, toujours à propos d'éducation.
01:20:11 Certaines voix à gauche, Mediapart, Libération, la mairie de Paris,
01:20:16 ne se privent pas pour tirer à boulet rouge sur l'enseignement privé ces dernières heures.
01:20:21 Alors, plus particulièrement sur l'établissement scolaire d'excellence Stan.
01:20:24 Une polémique, vous le savez, née après la prise de parole de la ministre de l'Éducation nationale.
01:20:29 Elle a admis avoir scolarisé ses enfants dans le privé,
01:20:32 notamment à Stan, au vu du manque de professeurs dans l'enseignement public.
01:20:35 Alors, depuis un rapport concernant Stan a été publié par Mediapart,
01:20:40 le directeur des prépas de l'établissement s'est exprimé récemment dans les médias.
01:20:44 Il reconnaît que l'établissement doit apporter des améliorations,
01:20:48 mais il souligne avec force que le rapport en question retient qu'il n'y a pas d'atmosphère homophobe ou sexiste,
01:20:54 ce qui était reproché à cette école.
01:20:57 J'ajoute qu'une enquête est ouverte, on l'a appris cet après-midi,
01:20:59 pour des propos à caractère homophobe et sexiste tenus au sein de l'établissement
01:21:03 concernant un ex-intervenant, un bénévole et qui a été vidéo.
01:21:10 Alors, du coup, laissons faire la justice pour ce cas.
01:21:13 Mais vu la virulence des accusations concernant cet établissement,
01:21:16 la question est de savoir si le privé et le bouc émissaire ces derniers jours,
01:21:20 alors que les alertes se multiplient concernant l'enseignement public,
01:21:24 notamment l'absence de professeurs.
01:21:26 On regarde ce sujet de Célia Grudière et on en parle ensuite.
01:21:28 La guerre entre école publique et école privée relancée,
01:21:33 selon la nouvelle ministre de l'éducation à l'origine de la polémique, ce n'est pas le cas.
01:21:38 J'ai tout entendu les leçons de morale sur l'école publique
01:21:41 à la part de ceux qui mettent leurs enfants dans l'école privée,
01:21:44 l'agressivité de ceux qui rêveraient de raviver une guerre
01:21:47 entre l'école publique et l'école privée.
01:21:50 Guerre qui n'existera pas.
01:21:53 À la rentrée 2022, les écoles privées sous contrat regroupaient plus de 2 millions d'élèves,
01:21:58 soit 17,6% des effectifs scolarisés.
01:22:01 Pour certains, il serait difficile de s'en passer.
01:22:04 L'école publique ne peut peut-être pas faire tout,
01:22:06 donc il est sans doute nécessaire qu'il y ait aussi une école privée.
01:22:10 Il existe les problèmes de remplacement des enseignants dans le secteur public.
01:22:15 Selon un rapport de la Cour des comptes,
01:22:17 les absences d'une durée inférieure à 15 jours dans le public
01:22:20 représentent près de 2,5 millions d'heures dans le secondaire
01:22:24 et seul un peu plus de 500 000 sont remplacées.
01:22:27 Dans le privé, 45% des enseignants ont eu au moins un congé pour raison de santé
01:22:32 contre 52% dans le public, un écart qui s'explique notamment par la différence de contrat.
01:22:38 Les écoles en règle générale ne sont pas ni dirigées ni animées par des fonctionnaires.
01:22:45 En général, ce sont des gens qui sont contractuels,
01:22:47 donc qui ont moins la sécurité de l'emploi, donc ils ne font pas grève.
01:22:51 Donc il y a beaucoup moins d'absentéisme.
01:22:53 Selon le rapport de la Cour des comptes, environ deux tiers des absences
01:22:56 seraient liées au fonctionnement même de l'éducation nationale,
01:22:59 comme la formation continue, la participation à des jurys ou encore l'organisation d'examens.
01:23:05 Nathan Devers, on voit qu'il y a des problématiques,
01:23:08 notamment le manque d'enseignants dans l'enseignement public.
01:23:12 Il y a aussi les professeurs agressés, le déclassement de la France dans le classement PISA notamment,
01:23:17 et pourtant une affaire d'État ces derniers jours concernant Stan,
01:23:21 le lycée qui est visé par la gauche, Mediapart, Libération.
01:23:26 Comment est-ce que vous comprenez ce qui est en train de se jouer ?
01:23:28 Cette affaire est très intéressante déjà, parce que quand il y a eu la maladresse de la ministre
01:23:33 sur le fait qu'elle avait placé ses enfants dans des écoles privées,
01:23:38 elle avait donné comme argument le fait qu'il y avait beaucoup d'absence dans les lycées publics,
01:23:42 enfin à l'école publique, et le journal Libération avait fact-checké ses propos.
01:23:47 Mais à supposer même que ces propos soient faux,
01:23:49 elle avait mis le doigt sur le sujet majeur aujourd'hui de l'éducation nationale,
01:23:52 c'est que vous avez à l'heure actuelle 58% des établissements publics
01:23:56 où il manque au moins un professeur.
01:23:58 Donc on a une pénurie de professeurs qui est extrêmement grave,
01:24:01 qui est extrêmement préoccupante, et qui est due au fait qu'il y a ce qu'on pourrait appeler une crise des vocations,
01:24:05 qui n'est pas due à des raisons abstraites, c'est le plus beau métier du monde,
01:24:08 mais que s'il y a une difficulté à recruter des professeurs,
01:24:10 ce qui suppose entre parenthèses de menacer certaines disciplines,
01:24:14 le grec, le latin, c'est des disciplines où il y a de moins en moins de professeurs,
01:24:17 c'est parce que les conditions de travail sont dures, les salaires.
01:24:20 Dans les années 80, un professeur touchait 2,2 fois le SMIC,
01:24:23 aujourd'hui il touche 1,1 ou 1,2 fois le SMIC, à échelon égal.
01:24:27 Donc ça c'est un sujet.
01:24:28 Et sur Stanislas, moi j'aimerais quand même dire une chose.
01:24:30 Mais ce que vous soulignez c'est un vrai sujet, mais aujourd'hui tout le monde a les yeux rivés vers Stanislas.
01:24:33 En tout cas, Mediapart Libération détourne leur regard vers Stan.
01:24:36 Le problème du lycée privé, et c'est drôle d'ailleurs, parce que j'ai été dans un lycée confessionnel,
01:24:41 je le raconte dans mon dernier livre, et je raconte quand même qu'il y a des choses qui ne vont pas toujours dans le lycée privé,
01:24:46 c'est notamment dû à une chose, c'est qu'il y a de l'opacité, il n'y a pas toujours un contrôle de la République.
01:24:50 Là cette histoire sur le lycée Stanislas, d'apprendre que vous avez un intervenant
01:24:53 qui vient apprendre à des enfants des choses complètement abracadabrantesques,
01:24:56 sur l'homosexualité qui est un choix, que tout cela se fait à l'école,
01:24:59 dans une école qui même si elle est privée est quand même payée en grande partie par le contribuable,
01:25:03 évidemment c'est très grave.
01:25:04 Et moi je suis quand même interloqué de voir des gens défendre ça.
01:25:08 Parce que si ça venait, et on ne va pas se mentir, si ça venait d'un lycée musulman,
01:25:11 quand c'est venu du lycée AVROS, tout le monde dit...
01:25:13 - Alors, c'est pas vrai.
01:25:14 - Mediapart ne met pas autant d'ardeur à ce moment-là à pointer les défaillances du lycée AVROS,
01:25:18 puisqu'il accusait même la préfecture d'avoir fait de trois cas problématiques une généralité.
01:25:23 Là on a un cas, un ex-bénévole qui a été rejeté, et ils en font une généralité.
01:25:30 - Mais Mediapart ou non, en tout cas pour ma part je suis cohérent,
01:25:33 et quand dans un lycée privé ou public d'ailleurs, il y a des intervenants qui tiennent des propos de cette nature,
01:25:38 que ce soit catholique, que ce soit musulman, que ce soit je ne sais quoi juif,
01:25:42 ou un lycée qui n'est pas confessionnel, c'est tout aussi problématique.
01:25:46 Et je trouve ça quand même spécial de voir des gens nous dire que ce qui se fait dans le lycée Stanislas,
01:25:50 que ce qui s'est fait de la part de cet intervenant, c'est pas grave, voir que c'est formidable.
01:25:54 - Il n'a jamais été dit que c'était pas grave.
01:25:56 - Non, puisque c'est la direction même, il n'y a pas eu besoin du rapport de l'éducation nationale,
01:26:00 c'est la direction de Stan qui avait pris la décision de virer cet intervenant.
01:26:06 C'est arrivé au même moment où il y avait des inspecteurs qui étaient là pour rédiger leur rapport,
01:26:13 mais la direction de l'école a été parfaitement claire et parfaitement cohérente dans sa décision concernant cet intervenant.
01:26:22 On voit bien, c'est gros comme une maison, que c'est pas anecdotique, que ce soit Libé, que ce soit Mediapart,
01:26:29 il faut lire en quels termes cet établissement d'excellence est défini.
01:26:35 - Il s'est fait punir.
01:26:36 - Et c'est caricatural. Et ses attaques sont caricaturales.
01:26:40 Ensuite, j'en ai envie de se demander quelles seraient leurs réactions si on apprenait demain que, je ne sais pas,
01:26:49 le petit cousin de la ministre de la Santé est allé se faire soigner une carrière à l'hôpital américain, voyez-vous.
01:26:54 On est face quand même à une surdimension, une surréaction.
01:27:02 Après, la défense de la ministre n'est pas un exemple d'habileté politique, ça c'est autre chose.
01:27:11 Mais en ce qui concerne la salve d'attaques concernant Stan, c'est un peu compliqué.
01:27:16 - On va écouter justement une ancienne enseignante à Stan aujourd'hui, directrice d'un collège à Paris.
01:27:23 Et voyez ce qu'elle pensait de cette polémique.
01:27:25 - On fait d'un épiphénomène une affaire d'État, on peut dire.
01:27:30 Alors que de ce que j'ai pu observer moi, je n'ai jamais vu de près ou de loin à l'époque où j'y étais, la moindre dérive de ce genre-là.
01:27:38 Et c'est normal puisqu'on parle d'un épiphénomène maintenant.
01:27:41 Quand on accueille des élèves en rendez-vous, moi je n'ai jamais rencontré de difficultés avec des familles qui venaient
01:27:47 et à qui on explique comment les choses se passent, quel est l'intérêt de leur enfant de suivre soit la catéchèse, soit la culture religieuse.
01:27:54 En fait, là aussi, on fait d'un épiphénomène quelque chose qui, dans 99% des cas et dans tous les établissements d'enseignement catholique, se passe bien.
01:28:03 - Votre réaction, Denis Léchant, avant de parler des...
01:28:06 - Elle a raison. C'est le principal. En fait, ça se passe très bien.
01:28:10 Et moi, j'ai fait partie de tous ceux qui ont fait les deux écoles parce que quand on se déplace ou autre,
01:28:14 il arrive qu'un établissement privé soit plus adéquat.
01:28:18 Eh bien, ce sont des choix familiaux.
01:28:21 Alors, c'est un choix personnel et familial, petit 1. Petit 2, Stanislas, en conséquence, s'est fait punir.
01:28:28 Donc, ils ne sont plus du tout subventionnés maintenant.
01:28:30 Donc là, pour tous les autres élèves, ça va avoir des implications.
01:28:34 Et il faut des établissements d'excellence. C'est important dans un pays.
01:28:37 C'est très important qu'il y ait ça.
01:28:39 Mais malheureusement, il ne faut pas rendre passionnel un sujet qui se passait bien sur le terrain.
01:28:45 - Oui, mais plus de subventions après un article de Mediapart, ça peut interroger aussi.
01:28:49 - Plus de subventions uniquement de la ville de Paris.
01:28:52 C'est aussi l'instrumentalisation d'Anne Hidalgo de cet aspect.
01:28:56 - Et ce sera le mot de la fin, mon cher Nathan. Allez-y avant de parler de l'uniforme.
01:29:00 - En un petit mot, les subventions, à la limite, c'est une autre question.
01:29:02 Mais ce n'est pas un épiphénomène.
01:29:04 Parce que le sujet qui est posé ici, c'est que dans des écoles privées,
01:29:07 vous avez un contrôle de la part de l'État sur le contenu de l'enseignement qui est insuffisant.
01:29:12 Ça veut dire qu'aujourd'hui, vous pouvez avoir dans une école privée des fanatiques,
01:29:16 quelles que soient la religion, qui viennent apprendre n'importe quoi aux enfants.
01:29:19 Eh bien, si vous n'avez pas une polémique qui tombe comme ça par hasard sur le lycée Stanislas,
01:29:23 moi, je n'ai rien contre ce lycée en particulier.
01:29:25 Eh bien, ça passe complètement sous les radars.
01:29:27 Et ça, c'est un sujet parce que ça laisse une trace chez les enfants.
01:29:30 Et encore une fois, je répète, quelle que soit la confession.
01:29:32 - Non, mais vous parlez d'écoles privées sous contrat ou hors contrat ?
01:29:35 - Mais dans les deux cas. Dans les deux.
01:29:37 - Privé sous contrat, il y a quand même des contrôles.
01:29:40 - Oui, mais même sous contrat, vous pouvez avoir des situations.
01:29:43 - Allez, cette image pour conclure.
01:29:46 Un polo blanc ou gris, un pull bleu marine et un pantalon gris anthracite.
01:29:51 Vous les voyez à l'antenne.
01:29:52 C'est le Figaro qui dévoile le trousseau concocté par le gouvernement pour les élèves pour la rentrée 2024
01:29:59 qui seront concernés par l'expérimentation de l'uniforme dans les établissements scolaires.
01:30:04 Donc, il reviendra à Milliwood et à Castera d'assurer le service après-vente.
01:30:08 - C'est peut-être une première réaction. On voit une uniforme simple, sobre, sportswear, comme on dit.
01:30:16 Jean-Michel, loin des tenues strictes.
01:30:18 C'est vrai qu'on aurait pu s'attendre à une tenue plus élégante avec la cravate.
01:30:22 Mais non, ce n'est pas ce qui a été découvert.
01:30:25 - Oui, enfin, plus élégante, plus stricte parce que là, c'est relativement élégant, le polo.
01:30:31 - Il n'y a pas de cravate, c'est ce que je voulais dire. Pas de blazer comme les Anglais.
01:30:34 - Il n'y a pas de cravate, oui, mais bon, c'est une uniforme.
01:30:39 Moi, vous vous en doutez, l'uniforme, ça ne me pose aucun problème.
01:30:46 - Justement, ça peut avoir des effets sur le climat scolaire, peut-être, Nathan Devers.
01:30:50 Je sais que cette question me tient à cœur.
01:30:52 - Moi, je pense que c'est quelque chose de très important parce que contrairement à ce qu'on dit,
01:30:56 il n'y a jamais eu d'uniforme en France. Avant mai 1967, il y avait des blues.
01:31:00 Donc là, c'est quelque chose d'abord de majeur.
01:31:02 - En Outre-mer, il y en a beaucoup d'uniformes.
01:31:06 - Oui, en métropole. - Aux Belles-Calédonies.
01:31:08 - Vous avez raison. - Aux Antilles.
01:31:10 - Ils existent depuis des années. - En métropole.
01:31:12 - Et les familles sont très satisfaites, il faut le savoir.
01:31:16 - Les familles, elles payent. - Exactement.
01:31:18 - Oui, alors là, ce ne sera pas le cas. 200 euros, mais financés par moitié par les collectivités
01:31:23 et également par l'État. Denis Deschamps, on revoit ses uniformes.
01:31:26 - Oui, parce qu'en fait, c'est un entre-deux qui est plutôt très bien.
01:31:30 Parce qu'effectivement, Nathan est bien plus jeune que moi, mais moi, j'ai connu les blues.
01:31:34 En réalité, ça ne m'a pas traumatisé du tout. Vous voyez ce que je veux dire ?
01:31:37 Donc, il ne faut pas polémiquer sur un sujet qui ne doit pas l'être.
01:31:40 Et à l'anglo-saxonne, ce sont des uniformes plus stricts avec une veste, parfois une cravate.
01:31:44 Là, en fait, on est dans un entre-deux qui passe bien.
01:31:46 Et je pense que ça va uniformiser, parce qu'ils ont été jusqu'aux pantalons,
01:31:50 ça va uniformiser les classes sociales. C'est un très bon point.
01:31:54 - Et puis l'autre bon point, c'est peut-être que ça relancera le textile en France.
01:31:57 - Ça veut dire que dans la moitié... - Pas de jupe pour les filles, c'est pantalon pour les filles.
01:32:00 - Dans la moitié de la vie des gamins, des écoliers, des lycéens, des collégiens,
01:32:07 ils sont habillés au frais de l'État et au frais des collectivités locales.
01:32:11 - Et ça peut aussi soulager les parents. - Et ça va donc faire...
01:32:14 - Et on en finira peut-être avec la question des vêtements à connotation religieuse.
01:32:18 - C'est même pas sûr. - C'est même pas sûr.
01:32:21 - C'est même pas sûr. Malheureusement, on y reviendra. On arrive au terme de cette émission.
01:32:24 Un dernier mot, qu'est-ce que nous allons découvrir demain dans la presse ?
01:32:28 Eh bien, Hula, une du Figaro, construction, les maires dans le piège des normes vertes.
01:32:32 On parlait des normes qui pourrissent la vie des agriculteurs.
01:32:35 Ils ne sont pas les seuls. Il y a aussi les maires, face à la loi climat et résilience,
01:32:40 qui leur impose le zéro artificialisation net à partir de 2050.
01:32:44 - Ça ne tiendra pas cette fois. - Problématique, ça ne tiendra pas, nous dit Georges Fenech.
01:32:47 - Par exemple, la région Rhône-Alpes a déjà dit qu'elle ne l'appliquerait pas.
01:32:50 - Eh bien, ça sera l'occasion d'en débattre.
01:32:52 Aujourd'hui, en France, la folie des prix. 20 % d'inflation en deux ans, effectivement un problème majeur,
01:32:58 une préoccupation majeure pour les Français.
01:33:00 Ouest-France, qui nous parle de la pêche interdite un mois dans le golfe de Gascogne, à la une de Ouest-France.
01:33:07 Et puis, Sud-Ouest, on en a beaucoup parlé cette semaine. La France a le Baby Blue, effectivement, selon on y sait.
01:33:12 Le nombre de naissances en France a chuté de 6,6 % en 2023. Très gros sujet, effectivement, pour les années à venir de notre pays.
01:33:22 Un grand merci. C'était un plaisir de vous entendre ce soir. Un grand merci à tous les cinq.
01:33:27 Merci à Martin Mazur de m'avoir aidé à préparer cette émission. Merci à toutes les équipes techniques, bien évidemment.
01:33:32 Je vous lisais un point complet sur toute l'actualité de la journée.
01:33:35 C'est dans un instant avec Simon Guillain, l'édition de la nuit.
01:33:39 Excellente nuit sur nos trentaines. À très vite.
01:33:42 ...

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