Regardez Le Grand Jury avec Olivier Bost du 16 juin 2024
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00:00Générique
00:10Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost
00:13Bonjour à tous et bienvenue dans ce Grand Jury en direct sur RTL et sur Paris Première.
00:19Bonjour Louis Aliot.
00:20Bonjour.
00:21Vous êtes le premier vice-président du Rassemblement National et maire de Perpignan.
00:25Dans ce Grand Jury, dans quelques minutes, vous allez débattre avec une ministre d'Emmanuel Macron,
00:30Olivia Grégoire, en charge des entreprises, du commerce et du tourisme.
00:34Le programme du Rassemblement National s'allège au fur et à mesure que le pouvoir s'approche,
00:39mais est-il raisonnable aujourd'hui sur le plan économique ?
00:43C'est ce que nous verrons dans votre confrontation notamment avec Olivia Grégoire en seconde partie.
00:48Une question notamment, Emmanuel Macron a-t-il fait une grosse bêtise dimanche dernier ?
00:54Nicolas Sarkozy juge ce matin que la dissolution peut plonger le pays dans le chaos.
01:00Bienvenue à tous dans ce Grand Jury.
01:02A mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Anaïs Bouton de Paris Première.
01:06Bonjour.
01:07Et Loris Boixot du Figaro.
01:09Des milliers de Français ont manifesté hier partout en France, Louis Aliot, pour dire non au Rassemblement National.
01:16Une première question de Loris Boixot.
01:18Oui, 640 000 personnes dans les rues selon la CGT, 250 000 selon la police.
01:23Est-ce que ça veut dire que l'hypothèse d'une arrivée au pouvoir du Rassemblement National fait toujours peur dans le pays ?
01:28Non, ça fait peur à l'alliance des Trotskars et des Gamélards,
01:33de toutes celles et ceux qu'on voit systématiquement pour interdire un barrage,
01:37pour interdire un golfe, pour tout et n'importe quoi.
01:40On les voit à Toulouse, on les voit chez moi d'ailleurs dans les Pyrénées-Orientales.
01:45C'est toujours les mêmes.
01:46Dans les rues, il y avait aussi un certain nombre de personnes qui sont sincèrement inquiètes de votre arrivée au pouvoir.
01:52Mais alors pas beaucoup.
01:53Et je pense que l'inquiétude est beaucoup plus du côté de celles et ceux
01:58qui voient arriver comme une catastrophe les amis de M. Mélenchon au pouvoir.
02:04Ça, ça inquiète pour leur position sur le Hamas, sur l'antisémitisme,
02:10sur l'islamisme radical, sur le programme anti-entreprise,
02:15sur le programme anti-français pratiquement qu'ils ont concocté, dont on a vu hier la révélation.
02:24Et cela inquiète beaucoup, je peux vous dire, l'ensemble des forces économiques du pays.
02:28Louis Elio, est-ce que ça veut dire que vous n'avez plus à rassurer une part des Français aujourd'hui ?
02:32Je crois que le niveau de vote aujourd'hui, il est tel que ça prouve que,
02:38j'allais dire, on fait partie du spectre politique français
02:42et que nos adversaires font une erreur de nous renvoyer systématiquement à une extrême droite fantasmée
02:49qui, dans les faits, n'existe plus.
02:52Est-ce que vous imaginez, je suis maire de Perpignan, une ville de 120 000 habitants,
02:56que les gens me regardent comme un maire d'extrême droite ?
02:58À un moment donné, il faut quand même essayer de remettre les choses à leur place.
03:02Personne n'y croit.
03:03Et donc, je pense qu'à l'échelle de la France, c'est exactement le même phénomène.
03:07Il y a des gens qui vous regardent comme des gens d'extrême droite.
03:10C'est par exemple le youtubeur Squeezie ou le joueur de foot Marcus Thuram.
03:14Qu'est-ce que vous leur dites à ces gens qui parlent aux jeunes ?
03:17Oui, enfin, M. Thuram, je vous signale qu'il avait été remis à sa place par la LICRA
03:21pour des propos racistes qu'il avait tenus.
03:24Je lui dirais à M. Thuram que nous avons fait élire...
03:27Mais il s'agit de son fils.
03:28Oui, oui, d'accord.
03:29Je lui dirais qu'on a fait élire au Parlement européen Rodi Tolassi,
03:34qui est un Gois de l'Oupéen, il devrait aller en débat avec lui
03:38et il verrait si nous sommes des gens racistes, etc.
03:40Et puis surtout, je pense que le débat est clos depuis hier soir
03:43quand M. Klarsfeld a dit qu'entre un candidat LFI et un candidat RN,
03:49il ne mettait pas une seconde pour décider qu'il voterait pour un candidat RN.
03:53Ça fait beaucoup de choses qui aujourd'hui changent
03:56par rapport à ce que nous connaissions par le passé.
03:58Et aujourd'hui, je le pense, dans ces duels LFI-RN,
04:02une grosse partie de la population française se rangerait vers ce que nous proposons
04:06et surtout la paix qui sera au cœur du programme économique et social dans notre pays.
04:13Qui est votre vrai adversaire dans cette campagne ?
04:15C'est le camp Macron ou c'est l'Alliance de Gauche ?
04:17C'est l'Alliance de Gauche, c'est elle qui est en train de menacer la paix civile.
04:21C'est une rupture nette avec votre stratégie depuis 2017
04:23qui est de dire notre premier adversaire, c'est le camp Macron, c'est Emmanuel Macron.
04:27Mais le camp Macron, il est dans les choux.
04:29Le camp Macron, il est dans les choux.
04:31Il en est terminé de ce duel-là.
04:33Mais je pense que c'est fini, l'élection.
04:36L'élection européenne a scellé le sort du gouvernement et du magistère de M. Macron dans notre pays.
04:43Il y aura une cohabitation au matin du 8 juillet, c'est évident.
04:48Je reviens sur ce que vous disiez de la gauche.
04:50Vous craignez-vous des violences si vous accédez au pouvoir ?
04:54Parce qu'après, il faut le rappeler quand même, après les élections, c'est les Jeux Olympiques.
04:57Donc ça peut être compliqué d'avoir un pays avec des violences.
05:01Je pense que la majorité qui s'exprimera va calmer beaucoup de monde.
05:09Mais vous n'empêcherez pas une extrême gauche résiduelle de tenter le coup de poing
05:15comme elle le fait systématiquement en toutes occasions,
05:18que ce soit pour la réforme du travail, la réforme des retraites, la réforme de ces choses-là.
05:22Donc ils seront là.
05:24Mais ça, c'est le devoir de l'État de rétablir l'ordre.
05:27Et je pense que ce sera bien moindre que ce que nous avons vu avec les Gilets jaunes
05:33et qui auront quand même marqué le gouvernement et le pouvoir de M. Macron durant ces 7 ans.
05:39Pour étudier tous les scénarios après 7 juillet,
05:42si vous avez une majorité relative, c'est-à-dire que vous n'avez pas une majorité absolue à l'Assemblée nationale,
05:47est-ce que vous allez à Matignon ou pas ? Est-ce que Jordan Bardella va à Matignon ?
05:51Ce n'est pas moi qui va prendre ce genre de décision. Je dis simplement que ce sera compliqué.
05:57Mais s'il n'est pas gouvernement, qu'est-ce qu'on fait ?
05:59Excusez-moi, ça veut dire quoi, compliqué ?
06:01Ça veut dire qu'à ce moment-là, c'est à M. Macron de décider.
06:04Voilà. S'il y a une majorité relative...
06:06C'est-à-dire qu'à M. Macron de choisir...
06:07S'il y a une majorité relative...
06:08M. Macron de choisir un Premier ministre et éventuellement rassemblement national.
06:11Écoutez, moi je connais bien les institutions.
06:13J'ai fait ma thèse de droit, le président du jury, c'était Jean Foyer.
06:16Il a écrit d'ailleurs la Ve République.
06:18Et on en a discuté souvent de cette affaire-là.
06:20Alors il disait... Lui, il était contre la cohabitation.
06:23Il disait que le président qui perd la majorité doit démissionner.
06:26S'il ne démissionne pas, il lui restera toujours le loisir de nommer un gouvernement technique, de technicien.
06:31Et puis, il y aura une majorité ou pas.
06:33Ce qui veut dire que vous nous amenez sur une possibilité...
06:35Moi, je vous amène ? Non. M. Macron nous aura amenés.
06:39Laissez-moi terminer ma phrase.
06:40Non, c'est que vous pouvez envisager, à un moment ou à un autre,
06:44d'avoir comme conclusion de demander la démission d'Emmanuel Macron.
06:48Je pense qu'il se l'appliquera lui-même.
06:50Quand vous êtes autant en faiblesse, que vous êtes président de la République,
06:54que vous n'avez pas de majorité, et que vous ne pouvez pas nommer de gouvernement,
06:58alors là, pour le coup, c'est lui qui s'accrocherait au pouvoir,
07:01et le problème se poserait pour lui.
07:03Je vous repose la question différemment.
07:05Vous dites, c'est à Emmanuel Macron, effectivement, de choisir un Premier ministre.
07:09Si Emmanuel Macron, avec une majorité relative, dit à Jordan Bardella,
07:12je vous nomme Premier ministre.
07:14Il faut que le Rassemblement national refuse ?
07:17Il faut que le Rassemblement national et sa majorité puissent assumer,
07:23d'une manière claire et précise, les responsabilités du pouvoir.
07:29Si les conditions objectives de l'exercice de ce pouvoir ne sont pas réunies,
07:34je pense qu'il ne faudrait pas aller au gouvernement.
07:38Mais encore une fois, je le dis,
07:40c'est des discussions de constitutionnalistes qui se poseront.
07:45Je pense, aujourd'hui, au regard de ce que je vois, moi, sur le terrain,
07:49que nous aurons une majorité absolue, avec nos amis LR,
07:53qui ont choisi de faire alliance pour cette élection.
07:55Jordan Bardella a donné les priorités de son gouvernement,
07:58en cas de victoire, une baisse immédiate des taxes sur les énergies,
08:01une loi sur l'immigration, et dans un deuxième temps, la réforme des retraites,
08:05le tout après un audit sur les finances de la France.
08:08Votre programme de 2022 est sérieusement amendé, quand même.
08:12Pourquoi, d'abord ? Est-ce que l'ERN a finalement découvert les contraintes,
08:16notamment budgétaires ?
08:18Non, l'ERN, ce n'est pas la même chose de faire un quinquennat
08:22et d'arriver en cours de quinquennat où vous n'avez que deux ans.
08:25Donc, il faut faire des choix.
08:27Alors, on nous reproche cette fameuse décision de faire un audit.
08:31C'est la commission Bloc-Lenay.
08:34Quand François Mitterrand est arrivé aux affaires,
08:36ils ont fait une expertise de la situation française.
08:40On la connaît, on a plus de 3 000 milliards d'euros de dette.
08:42Oui, mais d'accord, mais il y a des choses qu'on ne sait pas.
08:47La Cour des comptes fait des analyses chaque année.
08:49Oui, d'accord. Sur l'immigration, je n'en ai pas vu.
08:51Ce sera intéressant de voir une commission d'audit et de bilan
08:56avec un focus sur le coût de l'immigration en France.
08:59Enfin, nous aurons les vrais chiffres et on va pouvoir
09:02combien elle coûte en santé, combien elle coûte en prestations sociales,
09:05combien elle coûte sur le plan économique.
09:07Vous avez déjà, par exemple, sur l'aide médicale d'État,
09:09on sait combien ça coûte.
09:10Oui, un milliard.
09:11Déjà, on pourra y revenir dessus.
09:13Vous avez des chiffres.
09:15Non, ce n'est pas vrai.
09:17Ou alors, il y a des chiffres, on ne les connaît pas.
09:19On le saura. La transparence,
09:22M. Macron voulait la clarification,
09:24je pense qu'avec cette commission du bilan,
09:26nous aurons la transparence.
09:28Mais ça prend du temps de faire ces analyses-là.
09:30Vous dites vous-même que vous avez seulement trois ans pour agir
09:32avant la prochaine élection présidentielle prévue.
09:34Vous savez combien.
09:35Tout ce temps qu'on a passé à faire des analyses,
09:37c'est du temps que vous ne passez pas à agir.
09:38Combien a duré la commission de Bloch-Lenay ?
09:42En deux mois, il y avait un rapport.
09:44Donc, les mesures immédiates, vous venez de les citer,
09:47sur l'énergie, etc.
09:48Le rapport du bilan,
09:50et derrière, les mesures de l'acte II
09:53de cette cohabitation.
09:55Vous répétez l'idée que vous devenez réaliste
09:58au moment d'exercer le pouvoir.
10:00Mais nous avons toujours été réalistes.
10:02On a été caricaturés, on a été moqués,
10:04on nous a dit qu'on a été dépensiers.
10:06Aujourd'hui, je vois hier, je ne sais pas qui a dit
10:08que notre programme, ce serait 100 millions.
10:10Je ne sais pas d'où ils ont sorti ce chiffre.
10:12En revanche, moi, je vois que M. Attal, ce matin,
10:14donne tout un tas de mesures
10:16qui, elles, ne sont pas chiffrées, curieusement,
10:18mais qui seront extrêmement coûteuses
10:20pour la nation.
10:21Mais lui, évidemment, personne ne le critique
10:23alors qu'il est au gouvernement
10:24et qu'il aurait dû prendre ces mesures depuis déjà longtemps.
10:26Vous en débattrez avec Olivier Grégoire.
10:28Elle sera là tout à l'heure pour les défendre.
10:30Pour bien lister ce qui est abandonné
10:32ou mis entre parenthèses dans votre programme,
10:35dans ce qui était en 2022.
10:37La suppression de la TVA
10:39sur 100 produits de première nécessité,
10:41toujours d'actualité ou pas ?
10:43Oui, je pense que c'est d'actualité.
10:44Ce sont des mesures immédiates de pouvoir d'achat.
10:46Mais la première, ça reste l'énergie
10:49qui pèse lourdement sur les Français
10:52qui vont travailler tous les matins
10:54et qui verront un allègement
10:56de cette facture-là,
10:58je vais dire, d'une manière assez importante.
11:00L'exonération d'impôts sur le revenu
11:02pour les moins de 30 ans ?
11:03Non, ça c'est des mesures...
11:05Voilà.
11:06C'est pas des mesures immédiates, ça.
11:08Là, on parle sur le pouvoir d'achat,
11:11sur la sécurité
11:13et sur l'immigration.
11:15N'essayez pas de me coincer.
11:16Non, pas du tout.
11:17C'est pour savoir ce que fait le RN
11:18s'il accède à Métillon.
11:20Mais il reste deux ans.
11:22Oui.
11:23On n'est pas sur un quinquennat.
11:25Faut faire des choix.
11:26Qu'est-ce qui est urgent aujourd'hui ?
11:281. La sécurité.
11:292. Le pouvoir d'achat.
11:313. L'immigration.
11:32On a des choses à faire
11:33et on n'a pas besoin de révolutionner pour le faire.
11:35Et les retraites ?
11:36Le retour à la retraite à 62 ans
11:38ou même à 60 ans,
11:40c'est plus prioritaire non plus ?
11:42C'est l'acte 2 de la cohabitation.
11:44Ça viendra très vite après la commission du bilan.
11:46Ça veut dire quoi, l'acte 2 ?
11:47L'acte 1, c'est ce que je vous dis,
11:48les mesures immédiates.
11:49On arrive au lendemain,
11:50on est au gouvernement,
11:51poum !
11:52On prend les mesures.
11:53Le Parlement se réunit,
11:54on fait l'Assemblée
11:55et elle prend les mesures immédiates.
11:57Et puis derrière,
11:58on met en place les mesures importantes
12:00dont cette mesure sur les retraites
12:02dont tout le monde parle,
12:03mais à tort
12:04parce qu'il ne savait pas très bien
12:05de quoi on parle.
12:06Et bien justement,
12:07il s'agit de quoi très précisément
12:08que vous voulez faire sur les retraites
12:09avant 2027
12:10si vous accédez à Matignon ?
12:11Pour les personnes qui ont travaillé
12:13souvent dans des métiers difficiles
12:15avant 20 ans,
12:16ils pourront prendre,
12:17et je trouve que c'est tout à fait juste,
12:19leur retraite à 60 ans
12:21avec 40 annuités.
12:23L'exemple type,
12:24c'est l'ouvrier de chantier.
12:26Est-ce que dans le cas de M. Macron,
12:27on imagine qu'il peut y avoir des maçons
12:29qui portent des sacs de ciment
12:31toute la journée jusqu'à 67 ans ?
12:32Moi, je ne l'imagine pas.
12:34Et la justice sociale veut précisément
12:36qu'on défende ces gens-là.
12:37Et puis ensuite,
12:38il y a une progressivité.
12:39Plus vous rentrez dans la vie active tard
12:42et plus vous cotisez jusqu'à 42 ans
12:45et plus vous avez une retraite
12:47à proportion de ce que vous avez cotisé.
12:49Moi, ça me paraît une mesure assez juste finalement.
12:51Alors la perspective de votre victoire,
12:53elle est un peu redoutée
12:54par les marchés financiers.
12:56On a vu la bourse chuter lourdement cette semaine
12:58et les taux d'emprunt pour financer
13:03la dette qui augmente.
13:04Comment vous pouvez rassurer
13:06les épargnants, les retraités ?
13:08Alors, est-ce que c'est notre arrivée
13:10ou est-ce que ce sont les propos irresponsables
13:13du ministre de l'Économie
13:15qui parle d'apocalypse
13:17quand il parle de notre future majorité
13:19ou d'ailleurs de la future majorité
13:21du Front populaire ?
13:22Là, c'est lui qui est déraisonnable.
13:24Il a une responsabilité à la place qu'il est
13:27et il devrait plutôt l'assumer
13:29en essayant de tempérer, j'allais dire,
13:31sa politique de la terre brûlée.
13:33Moi, je pense que le marché,
13:35quand il va voir la présentation de notre projet
13:37et c'est Jordan qui le fera très vite,
13:38ce n'est pas moi de le faire,
13:40eh bien, je pense qu'ils seront,
13:42ils verront que nous sommes responsables,
13:44que nous sommes rigoureux et sérieux
13:46et vous verrez que ça se calmera très vite.
13:48Le premier jour, ça a dégringolé
13:50après la dissolution.
13:51Le lendemain, ça a quand même allé mieux
13:53et donc je pense qu'il y a des gens
13:55qui réfléchissent aussi.
13:56Là, ce n'est pas en soi quelque chose d'anormal
13:58qu'il y ait dans notre pays
14:00une alternance politique.
14:01Parce que si c'est pour remettre les mêmes,
14:03avec la même politique pour aller jusqu'au chaos,
14:05eh bien, allons-y,
14:06mais je ne pense pas que ce soit la solution.
14:08Ce qui peut inquiéter les milieux économiques
14:10aujourd'hui, c'est que vous annoncez
14:12des nouvelles dépenses,
14:13vous évoquiez par exemple la baisse de la TVA.
14:15Or, sur les économies,
14:16puisqu'il faut bien financer toutes ces mesures,
14:18sur les économies, on ne les voit pas bien
14:20pour l'instant.
14:21Sur quoi faites-vous des économies
14:23dans le train de vie de l'État ?
14:24On vous les présentera,
14:25on fera des économies,
14:26on l'a toujours dit,
14:27sur les diverses fraudes,
14:29diverses et variées
14:30qu'on n'est jamais allé chercher,
14:31sur le coût de l'immigration
14:33qu'on n'est jamais allé chercher,
14:34sur, par exemple,
14:35le gouvernement avait dit
14:37qu'ils allaient récupérer
14:39sur les surprofits
14:40qu'avaient fait les entreprises
14:41lors du Covid.
14:42Ils avaient évalué ça à 12 milliards.
14:44Au final, il paraît que c'est 600 millions
14:46que sont devenus les millions
14:48qu'on aurait dû aller chercher.
14:50Il y a des niches comme celles-là
14:52qu'on n'est pas allé chercher
14:53et que nous mettrons en évidence
14:55pour aller récupérer
14:56un certain nombre de milliards
14:59pour permettre le financement
15:01de nos premières mesures.
15:03Mais moi, ce qui m'inquiète,
15:04c'est surtout la situation
15:05de nos compatriotes.
15:06Les marchés, c'est bien beau,
15:07mais nos compatriotes,
15:09il faut qu'ils bouclent leur fin de mois,
15:10il faut qu'ils vivent,
15:11il faut qu'ils vivent décemment,
15:13dignement.
15:14Qui s'occupe d'eux ?
15:15Tout le monde parle du reste,
15:16mais jamais d'eux.
15:17Moi, je m'inquiète pour leur sécurité.
15:18Je m'inquiète pour leur survie,
15:20quelquefois,
15:21pour leur prospérité.
15:22Je m'inquiète pour les petits commerçants,
15:23les artisans, les PME, les PMI,
15:25dont je vois, dans ma propre ville,
15:27qu'elles sont dans des situations catastrophiques.
15:30Donc si on ne s'occupe pas
15:31de ces gens-là,
15:32on va voir tout à l'heure
15:33avec la ministre des PME,
15:36j'ai beaucoup de choses
15:37à lui demander.
15:38Parce que je peux vous dire
15:39que dans les centres-villes,
15:41c'est dramatique.
15:42Mais on a l'impression
15:43que ça n'existe pas.
15:44On parle autour des grands,
15:45mais jamais des petits.
15:46Il va falloir s'occuper des petits.
15:47– Ça sera dans 5 minutes.
15:48– S'agissant du financement
15:49du système de retraite,
15:50vous voyez bien qu'il y a un sujet
15:51et que votre mesure
15:52que vous venez de décliner est coûteuse.
15:54Comment vous financez
15:55ce système de retraite ?
15:561,6 milliard dit Jordan Bardella,
15:57le coût de sa réforme des retraites.
15:59– Oui, ça c'est la mesure d'ailleurs immédiate.
16:02Écoutez, vous arrêtez la ME,
16:03vous avez un milliard déjà.
16:04Mais des choses comme ça,
16:06vous en avez des dizaines
16:07à aller chercher.
16:08Je veux dire,
16:09ce n'est pas non plus insurmontable.
16:10Et la mesure de M. Attal ce matin,
16:12la prime de 10 000 euros
16:13qu'il veut faire donner
16:14par toutes les entreprises,
16:15il va la chercher où, lui, celle-là ?
16:17– Une question maintenant sur,
16:19on a vu le paysage politique
16:20beaucoup bouger cette semaine,
16:22une question d'Anaïs Bouton.
16:23– Êtes-vous déçu par le nombre
16:25de députés sortants
16:26et de candidats qu'Aric Ciotti embarque
16:28dans son aventure avec vous ?
16:30– Non, ça ne m'étonne pas.
16:31– Ils sont 70, 70 candidatures annoncées
16:34et 2 députés sortants.
16:35– Ça ne m'étonne pas
16:36parce que chez moi,
16:37qui est un département très à droite,
16:39je vois très bien les LR,
16:41aucun cadre intermédiaire n'a bougé,
16:43mais la base, elle, elle a totalement bougé.
16:46Elle a bougé au fur et à mesure,
16:48électoralement, en nous soutenant
16:50et désormais, ils se retrouvent,
16:52si vous voulez, excusez-moi du terme,
16:54à poil, c'est-à-dire,
16:55ils n'ont plus de militants,
16:56ils n'ont plus d'adhérents,
16:57il reste que, c'est l'armée mexicaine,
16:59il n'y a que des officiers,
17:00mais il n'y a pas de troupes.
17:01– Mais pourquoi les cadres résistent finalement ?
17:04– Parce que je pense qu'ils sont
17:07un peu comme le lapin pris dans les feux de la voiture,
17:10d'abord estomaqués de la situation réelle
17:13et puis, si vous voulez,
17:15ils ont peur de l'effet qui ferait
17:20que le premier qui bascule,
17:22emporterait tout le reste.
17:24M. Ciotti a eu le courage de le faire
17:26et avec les mots justes,
17:28derrière la base, je peux vous dire,
17:30est en train de suivre
17:31et vous verrez qu'après ces élections législatives,
17:34c'est une grande partie de l'encadrement DLR
17:36qui viendra nous rejoindre
17:37et puis restera la partie résiduelle,
17:39M. Corpé, Mme Pécresse,
17:41les grands barons DLR
17:43qui ont ruiné, il faut bien le dire,
17:46le crédit politique des républicains
17:49et qui aujourd'hui font la morale et donnent des leçons.
17:52Ils auraient mieux fait de s'occuper de la France
17:53quand ils étaient au pouvoir
17:54que maintenant de faire le lasso à tout le monde.
17:56– Votre ligne revendiquée au RN pendant longtemps,
17:59ça a été ni de droite ni de gauche.
18:02Est-ce que cette alliance avec Éric Ciotti
18:04signe la fin de ce principe
18:06ni de droite ni de gauche
18:08et vous situe, vous ancre à droite ?
18:10– C'est une décision que nous n'étions ni de droite ni de gauche
18:13parce qu'il était impossible de faire des accords d'appareil
18:17qui nous auraient été reprochés d'ailleurs par notre base
18:20comme pour le reste.
18:21Mais on a toujours tendu la main,
18:23moi dans toutes mes élections,
18:24cantonales, législatives,
18:26on a tendu la main
18:27mais en retour on n'a eu que du mépris.
18:29Donc on a développé cette stratégie
18:32qui a fait d'ailleurs
18:33qu'on a aspiré une partie de l'électorat de droite
18:36et une autre partie significative
18:38de l'électorat de gauche.
18:40Et aujourd'hui nous sommes un peu,
18:41j'allais dire, une famille politique à part
18:44qui tire, j'allais dire,
18:45ça substantifie que moi l'électoral
18:47la plupart du temps
18:48dans le gros des troupes de droite
18:50mais il ne faut pas négliger
18:52une part significative de notre électorat
18:54qui vient de la gauche.
18:56Il suffit pour s'en convaincre
18:57de regarder les scores dans le Pas-de-Calais,
18:59dans l'Aude ou dans la Riège
19:01où vous avez des bataillons entiers d'électeurs
19:03du Parti Socialiste
19:04qui ont basculé chez nous.
19:05Pourquoi ?
19:06Parce qu'on a vu que le Parti Socialiste
19:07d'abord n'avait jamais rien fait pour eux,
19:09qu'ils ont échoué dans leur gouvernement
19:12et que finalement, systématiquement,
19:14c'est la trappe couillon
19:15voter socialiste aujourd'hui.
19:16Donc ça veut dire qu'il y aura
19:17des personnalités de gauche
19:18dans le gouvernement d'Union Nationale
19:19que Marine Le Pen appelle de ses voeux ?
19:20Et pourquoi pas ?
19:23Pourquoi pas ?
19:24Moi je connais des gens de gauche très bien,
19:27patriotes, attachés à leur terre,
19:29attachés aux services publics.
19:31Et prêts à vous rejoindre ?
19:33On verra bien.
19:34Vous avez eu des discussions en ce sens
19:36avec certains ou pas ?
19:37On verra bien.
19:38Après c'est délicat pour quelqu'un
19:39qui vient de la gauche.
19:40Mais on en a déjà des élus.
19:41Moi dans mon équipe municipale à Perpignan,
19:44j'ai un certain nombre
19:45qui sont d'anciens cadres socialistes.
19:47Et je peux vous dire,
19:48ils s'y trouvent bien.
19:49Mais une fois qu'ils ont basculé,
19:50ils sont rassemblés en national
19:51la plupart du temps.
19:52Il y a toujours la question
19:53des ressources humaines au RN.
19:55Souvent Marine Le Pen et Jordan Bardella
19:57évoquent des contacts,
19:58de futurs recrues,
19:59des hauts fonctionnaires cachés
20:00qui travaillent pour vous.
20:01Le seul ralliement de la semaine,
20:03c'est Eric Ciotti.
20:04Où en êtes-vous
20:05de cette armée de l'ombre en fait ?
20:07Vous la verrez le 8 juillet.
20:11Parce que vous avez des gens
20:12qui sinon se font flinguer socialement
20:15parce qu'ils expriment leur préférence
20:17en notre faveur.
20:19Parce que c'est ça la France
20:20soi-disant démocratique,
20:21patrie des droits de l'homme.
20:22C'est se découvrir.
20:24Et puis derrière,
20:25avoir les conséquences de cet engagement
20:28pour le service de la France,
20:29de la République et du pays.
20:31Donc vous avez une équipe prête à gouverner,
20:33mais on la connaîtra le matin du 8 juillet.
20:36Non, vous la connaîtrez.
20:38En tout cas, certains noms circuleront.
20:40Mais de toute façon...
20:41Il n'y a pas beaucoup qui circulent pour la France.
20:43Ecoutez, excusez-moi,
20:44moi j'ai vécu quand même,
20:45depuis que j'ai 54 ans,
20:47j'ai vécu un certain nombre d'élections.
20:49Avant que M. Jospin ne gagne l'élection
20:52de la dissolution de M. Chirac,
20:53vous connaissiez les membres du gouvernement, vous ?
20:56Non, on ne les connaissait pas.
20:58On avait des noms, mais on ne savait pas.
21:00Mais ça dépend de l'ampleur de la majorité.
21:02Si vous avez une majorité absolue,
21:06vous aurez un gouvernement qui ne sera pas le même
21:09que si vous avez une majorité aidée par d'autres, etc.
21:12Je veux dire, il y a beaucoup de scénarios,
21:14mais les hommes pour gouverner...
21:16Et puis il y a une chose aussi,
21:17quand vous regardez la compétence
21:19de ceux qui nous ont gouvernés avec leur bilan,
21:22je me dis qu'on a largement de quoi faire un gouvernement
21:25et je pense qu'il sera beaucoup plus courageux,
21:27beaucoup plus efficace
21:28et beaucoup plus au travail
21:29que ce que j'ai pu voir aujourd'hui.
21:30Justement, en cas de victoire législative,
21:32est-ce que vous pourriez
21:33ou est-ce que vous souhaitez être ministre ?
21:35Ça ne se pose pas comme question.
21:38Mais si, c'est une ambition qu'on peut avoir
21:40et qu'on peut expérimenter.
21:41Oui, non, je pense qu'on ne peut pas avoir
21:42l'ambition d'être ministre.
21:43Moi, je suis maire de ma ville,
21:44j'ai l'ambition pour ma ville,
21:45je suis perpignanais.
21:46Est-ce que vous voulez rester maire de Perpignan ?
21:48Mais je resterai maire de Perpignan,
21:49quoi qu'il arrive.
21:50D'accord.
21:51Mais effectivement, si on me le proposait,
21:55je ne dirais certainement pas non,
21:56parce que je suis dans la politique maintenant
21:58depuis plus de 30 ans
21:59et que je me bats pour la renaissance de la France,
22:02mon pays.
22:03Donc, au moment où je peux le servir,
22:04je ne vais pas dire non.
22:05Mais encore une fois,
22:06ce n'est pas non plus une ambition.
22:07Moi, je ne fais pas comme certains,
22:08je ne me rase pas tous les matins
22:10en pensant au gouvernement.
22:12Et il y a un domaine qui vous intéresse,
22:14en particulier ?
22:15Non, vous savez, je suis…
22:17Non.
22:18Qu'est-ce qu'il restera du soutien à l'Ukraine
22:20en cas d'accession au pouvoir du RN ?
22:24On a toujours dit que sur l'Ukraine,
22:26on soutenait les politiques
22:27qui visaient à leur assurer une défense.
22:29On continuera.
22:30Et je vous signale que Perpignan
22:31était une des grandes villes françaises
22:32qui a accueilli 300 réfugiés ukrainiens
22:35le lendemain de l'occupation barbare
22:38par la Russie du territoire ukrainien.
22:40Et que moi, ça ne me pose aucun problème.
22:43Est-ce que vous voudriez revenir
22:44sur les sanctions imposées à la Russie ?
22:48Non, je veux dire,
22:49tout ça n'est pas à l'ordre du jour.
22:50Et encore une fois,
22:51vous savez qu'il y a des domaines partagés.
22:53Et puis, il y a des négociations menées
22:56avec l'Europe pour tout un tas de domaines.
22:58Mais aujourd'hui,
22:59il n'y a rien à changer de ce qui a été fait.
23:01Le seul problème qui pourrait éventuellement se poser,
23:03c'est l'envoi de troupes.
23:05Mais ça, on n'y est pas
23:06et ce n'est pas moi qui gérerai ça.
23:07Et vous vous demanderez à M. Bardella
23:08quand vous l'aurez sur le plateau.
23:09Il est midi 23 dans ce Grand Jury.
23:11Louis Alliou, vous allez maintenant débattre.
23:13Nous accueillons Olivier Grégoire
23:15dans le Grand Studio RTL.
23:16Olivier Grégoire, vous êtes ministre
23:18en charge des petites et moyennes entreprises,
23:20du commerce, de l'artisanat et du tourisme.
23:22Bonjour.
23:23Bonjour.
23:24Pour le pouvoir d'achat,
23:25le Rassemblement National
23:26promet de baisser immédiatement la TVA
23:30sur les énergies, l'essence, le gaz et l'électricité.
23:33Est-ce une mesure efficace ou populiste ?
23:36Olivier Grégoire, qu'en pensez-vous ?
23:38Et Louis Alliou vous répond.
23:41C'est une mesure,
23:42on va en discuter avec M. Alliou,
23:44parce que je vous ai écouté avec attention
23:46ces derniers jours.
23:47Moi, je ne sais pas trop
23:48ce que c'est que le programme économique
23:50porté aujourd'hui par le Rassemblement National,
23:52puisque vous expliquez hier
23:53que le programme de ces législatives
23:55n'était peut-être pas exactement le même,
23:57notamment au plan économique,
23:58que le programme que vous avez porté
24:00pendant les heures européennes.
24:01La réalité, c'est que sur plein de mesures,
24:03on ne sait plus trop.
24:04Sur celle de la TVA,
24:05moi, j'ai une certitude.
24:06Si on prend l'essence plus les produits
24:09dits de première nécessité,
24:10puisque c'est une mesure que vous portez
24:12depuis longtemps,
24:13c'est à peu près 17 milliards de dépenses.
24:15Ça, c'est un fait.
24:17La deuxième chose dont je suis sûre,
24:18l'histoire l'a démontré,
24:19que ce soit d'ailleurs la TVA sur les restaurateurs,
24:21il y a des années,
24:22les protections hygiéniques,
24:23il y a quelques années,
24:24rien ne garantit,
24:25et c'est ma question, Louis Alliou,
24:27quand on baisse la TVA,
24:28rien ne garantit, Louis Alliou,
24:30que ce sont les consommateurs qui en bénéficient.
24:32Donc moi, j'ai deux questions assez simples.
24:35Un, est-ce que c'est une mesure
24:37que vous porteriez dès les prochains mois,
24:38c'est-à-dire de la semaine,
24:39dans un projet de loi de finances rectificative,
24:41si jamais vous arriviez au pouvoir ?
24:43C'est la première question.
24:45Comment vous feriez ?
24:46C'est-à-dire, c'est une mesure
24:47que vous prendriez tout de suite.
24:48Et comment vous pouvez garantir,
24:50puisque vous êtes sur les carburants,
24:52que les automobilistes verraient cette baisse
24:54à la pompe,
24:55dès le mois d'août,
24:56dès le mois de septembre,
24:57puisque rien, je le redis,
24:58ne garantit que la baisse de TVA
25:00soit répercutée aux consommateurs,
25:01et je crois que vous le savez.
25:02D'abord, je ne suis pas chargé, moi,
25:03du programme économique.
25:04Vous me direz qui c'est.
25:05Non, non, ce n'est pas ça,
25:06et de celui que défendra Jordan
25:09dans les jours qui arrivent.
25:11Mais, quand même,
25:12puisqu'on l'avait mis à la présidentielle de 2022,
25:15là, vous êtes en train de me dire
25:17que, finalement,
25:18les grands groupes pétroliers
25:19prendraient à leur profit,
25:21si, la baisse de cette TVA.
25:23C'est ce que vous êtes en train de me dire.
25:24Moi, je regarde l'histoire économique.
25:25Sincèrement, je regarde l'histoire économique
25:27ces dix dernières années.
25:28La baisse restaurateur 2015,
25:30la baisse protection hygiénique.
25:31Je vous dis une chose,
25:32ça n'a pas fait baisser les prix au restaurant,
25:34ça n'a pas baissé les prix pour les femmes
25:36sur les protections hygiéniques.
25:37J'ai une question.
25:38Mais là, ça la fera baisser immédiatement.
25:39Mais comment ? Comment ?
25:40À partir du moment où vous enlevez la TVA,
25:41le prix à la pompe va baisser immédiatement.
25:43Mais ce n'est pas automatique, monsieur.
25:44C'est une question à laquelle j'ai beaucoup travaillé
25:45en tant que ministre de la Consommation.
25:47Comment vous faites ?
25:48Vous baissez, mettons, de 50 centimes,
25:50c'est ce que vous disiez à peu près,
25:51le litre à la pompe.
25:53Comment, dans le texte,
25:54qu'est-ce que vous allez faire ?
25:55Un arrêté ? Une loi ?
25:56Mais je sais qu'il n'y a pas beaucoup
25:57de responsables économiques,
25:58mais il faut une réponse.
25:59Si, il y en a beaucoup,
26:00mais il ne faut pas tout mélanger.
26:01L'histoire économique,
26:03ces dix dernières années,
26:04a démontré que la TVA n'est pas répercutée.
26:07Vous êtes ministre en poste.
26:12Vous avez tous les éléments.
26:14Moi, je vous dis ce que nous voulons faire
26:16avec nos experts économiques
26:17et le futur ministre de l'économie
26:19du gouvernement Bardella.
26:20Ça, c'est des éléments techniques
26:22qu'ils vous apporteront.
26:23Moi, je vous dis qu'on le fera.
26:25Et que c'est faisable.
26:26Et qu'il y aura des économies à faire.
26:31Mais moi, quand je regarde un peu
26:34tout ce qui a été fait par votre gouvernement,
26:36c'est ça, moi, qui m'intéresse.
26:37Ça ne m'a pas échappé.
26:38Oui, d'accord, mais c'est vrai.
26:39Mais pour l'instant,
26:41pour l'instant, si vous voulez,
26:42je ne suis pas très impressionné
26:44par les chiffres de votre gouvernement.
26:46Alors, ne venez pas me reprocher.
26:48On ne peut pas débattre.
26:49Ne venez pas me reprocher
26:51les hypothétiques chiffres que nous aurions.
26:54Moi, je vous dis qu'on baissera la TVA
26:56de 20 à 5,5
26:58et que ce sera un effet immédiat à la pompe.
27:00Ça coûte entre 12 et 14 milliards d'euros.
27:04Et nous irons les chercher
27:06dans tout un tas d'économies
27:07que nous ferons par ailleurs.
27:08Mais ça, systématiquement,
27:10vous nous demandez à nous de prouver
27:12où on irait chercher les économies.
27:14Et depuis hier, nous entendons M. Attal
27:18qui est, j'allais dire, à Noël.
27:20Hier, c'est Noël.
27:22Non, je regrette, c'est Noël.
27:24Mais je sais bien que vous êtes un professionnel
27:25de la politique, Louis Alliot.
27:26Non, je ne suis pas un professionnel de la politique.
27:28Ça fait 25 ans que vous en faites
27:30et que vous vivez sur la bête.
27:31Ça ne m'a pas échappé.
27:32Non, ne dites pas ça.
27:33Ecoutez, non.
27:34La différence entre vous et moi,
27:35c'est que vous êtes une ministre.
27:36Non, la différence, c'est que j'ai été salarié.
27:38Mais moi aussi, j'étais avocat, chère madame.
27:40J'étais avocat, d'accord ?
27:41J'ai payé mon URSA, chère madame.
27:43Et moi aussi, monsieur.
27:44Donc, je sais comment ça se passe.
27:45Alors, ne venez pas.
27:46En revanche, vous êtes la DELGA
27:48du gouvernement Macron.
27:50Je ne sais pas.
27:51On va reprendre.
27:52Non, non.
27:53Tenez, la faillite d'entreprises.
27:54Vous allez être la championne cette année
27:56de la faillite des petites entreprises.
27:58Bravo.
27:59Comme compétence, c'est magnifique.
28:01Une dernière réponse.
28:02Quand on a ce bilan-là,
28:03on ne donne pas des leçons à d'autres.
28:04Excusez-moi de vous le dire.
28:05Une dernière réponse d'Olivier Rigouard.
28:06On va marquer une pause
28:07et on continuera de débattre après.
28:08C'est trop facile de dire ça.
28:09C'est vous qui êtes au gouvernement,
28:10Olivier Rigouard.
28:11Ce n'est pas moi.
28:12C'est vous.
28:13Comme vous êtes persuadé de gagner
28:16et à deux doigts de votre gouvernement,
28:18vous êtes en train de le préparer.
28:19Ce n'est quand même pas anodin
28:20de vous demander ce que vous présentez
28:21dans les journaux.
28:22Non, vous l'avez dit.
28:23Est-ce que je peux finir une phrase, monsieur Rigouard ?
28:26Je vous en prie.
28:27Olivier Rigouard.
28:28Est-ce que c'est possible ?
28:29J'en place une.
28:30C'est simple.
28:31La TVA, vous ne répondez pas.
28:32Par la magie du Rassemblement National.
28:35Mais ça n'existe pas, monsieur.
28:37Dans la vérité des gens.
28:39Mais non, monsieur.
28:40Mais non, monsieur.
28:41La TVA n'est pas répercutée.
28:43Vous avez un programme.
28:44Alors, on ne sait pas trop
28:45parce que vous allez l'affiner.
28:46Vous allez peut-être le présenter.
28:47On ne va pas l'affiner.
28:48On va le présenter.
28:49Ce n'est pas pareil.
28:50Vous nous direz quand.
28:51Il y a 14 jours de campagne.
28:52Il y avait un certain nombre de dépenses.
28:54On est sûr.
28:55Ça, vous avez le mérite d'être clair.
28:56Privatisation des autoroutes,
28:57à peu près 40 milliards.
28:58Ce sont des chiffres publics.
28:59Ce ne sont pas des chiffres
29:00des ministres du gouvernement.
29:0117 milliards de TVA.
29:02Vous savez, les gens qui nous écoutent,
29:04ils font deux colonnes dans leur budget.
29:06Recette, dépense.
29:07Les dépenses, on voit.
29:08Les recettes, vous avez deux axes.
29:10Les étrangers et la lutte contre la fraude.
29:12Ça fait à peu près 30 milliards.
29:14Ok.
29:15Je ne vais pas vous resservir les 100 milliards
29:16que tous les gens vous expliquent
29:18qui sont vos dépenses.
29:19Comment vous faites pour financer
29:23la privatisation des autoroutes ?
29:25C'est une question éclatante.
29:27Vous me posez une question
29:28dont vous ne savez pas.
29:30Vous me parlez d'un programme
29:32qui a été fait pour 5 ans.
29:33Et moi, je vous réponds par des mesures immédiates
29:35d'une réhabitation en deux ans.
29:37On a compris vos positions.
29:40Je regrette.
29:41Et là, on va marquer la pause.
29:42Contrairement à vous,
29:44vous êtes aux affaires.
29:45Et depuis hier, c'est le Père Noël.
29:47Comment vous financez-vous la baisse de...
29:49Louis Alliot et Olivia Grégoire,
29:51s'il vous plaît, vous restez avec nous.
29:53On l'a projeté, on l'a budgété.
29:54Vous disiez 10 000 euros de primes.
29:56Vous étiez normalement de ta voix la semaine dernière.
29:58S'il vous plaît, pour la seconde partie
29:59de ce Grand Jury,
30:00on se retrouve dans un instant
30:01et vous allez continuer de débattre.
30:02A tout de suite.
30:13Suite du Grand Jury,
30:14présenté par Olivier Bost.
30:16Toujours avec nous dans ce grand studio,
30:17RTL, Louis Alliot,
30:19le vice-président du Rassemblement National
30:21et Olivia Grégoire,
30:22ministre en charge des entreprises,
30:24du commerce et du tourisme.
30:25Vous allez continuer de débattre
30:26dans ce Grand Jury quelques instants
30:28avant qu'Olivia Grégoire réponde à nos questions.
30:31Nous allons parler à présent d'immigration.
30:34Pour bien poser les choses,
30:35Louis Alliot,
30:36si vous gagnez Matignon,
30:37que promettez-vous de faire
30:39sans changer la Constitution ?
30:42Déjà de mieux contrôler les flux migratoires
30:45et de résoudre le problème,
30:49par exemple,
30:50des mineurs étrangers
30:52qui, aujourd'hui,
30:54pululent dans nos villes
30:55et dont je peux témoigner
30:57et dont le problème n'est réglé par rien.
31:01Les centres de rétention administrative
31:04sont pleins
31:05et le reste, c'est dans nos rues
31:08et malheureusement pour ces gamins,
31:10ce sont des gamins,
31:11ils finissent pris par des mafias locales
31:14dans les squats,
31:16dans la drogue,
31:17dans la délinquance
31:18et ça, si vous voulez,
31:19ça devient préoccupant
31:21parce qu'en nombre,
31:22c'est significatif.
31:23Donc déjà, la première mesure,
31:24parce qu'on voit très bien
31:25les nationalités de ces jeunes
31:26qui sont chez nous,
31:27c'est, par exemple,
31:28on a un pays ami au Maghreb
31:30qui s'appelle le Maroc.
31:31Eh bien, je suis tout à fait,
31:33j'allais dire, disposé
31:35et je pense que les Marocains aussi,
31:36à décider d'un terrain d'entente
31:39pour gérer ce flux migratoire
31:41qui échappe à tout contrôle
31:43et je suis persuadé
31:44qu'avec nos amis marocains,
31:45on trouvera, évidemment,
31:46une solution pour le faire.
31:47Mais là, typiquement,
31:49regardez, M. Macron s'est fâché
31:50avec le Maroc.
31:51Donc, ce n'est pas facile
31:52d'aller gérer ces affaires-là
31:53quand on ne parle plus
31:54au pouvoir marocain.
31:55Olivier Grégoire.
31:56Je crois que la phrase
31:57la plus intéressante
31:58qu'on vient d'entendre
31:59de M. Alliot,
32:00ce n'est pas facile
32:01de gérer ces choses-là.
32:02Moi, ce que je crois,
32:03c'est qu'entre les constats
32:04qu'il dresse
32:05et la réalité du pouvoir
32:06qu'il pratiquerait,
32:07puisque vous m'autorisez
32:08de croire qu'on a encore
32:10deux semaines de campagne,
32:11il y a un monde
32:12et je pense qu'au même titre
32:13que l'économie,
32:14dont on ne doit pas parler
32:15sur l'immigration,
32:16il y a beaucoup de choses
32:17qui ne sont pas dites
32:18et qui ne sont pas claires.
32:19Et donc, on verra
32:20si vous arrivez
32:22à gagner l'assentiment
32:23des Français,
32:24si vous êtes en mesure
32:25de faire ce que
32:26nombre de gens,
32:27dont le Président de la République,
32:28ont essayé de faire
32:29depuis des années.
32:30Ça fait 25 ans
32:31que c'est votre fonds de commerce.
32:32Je me suis d'ailleurs
32:33posé la question
32:34en vous écoutant pas mal,
32:35pas vous, M. Alliot,
32:36mais vos représentants
32:37à l'Assemblée.
32:38Est-ce que vous auriez
32:39vraiment intérêt
32:40à régler ce problème
32:41de l'immigration,
32:42vu que c'est
32:43votre fonds de commerce ?
32:44Est-ce que, vu que c'est
32:45votre carburant,
32:46vous avez vraiment intérêt
32:47à résoudre ce problème ?
32:48C'est un peu comme
32:49d'autres sujets économiques,
32:50vous parlez beaucoup
32:51des défaillances,
32:52vous savez, j'ai entendu,
32:53je vous écoute.
32:54Est-ce que vous avez proposé
32:55une chose en deux ans,
32:56une chose au Parlement
32:57pour aider les TPE,
32:58pour aider leur trésorerie ?
32:59Est-ce que vous avez proposé
33:00une seule chose,
33:01M. Alliot ?
33:02Quand on a le sens
33:03du bien commun,
33:04de l'intérêt général...
33:05Oui, mais c'est flou, M. Alliot.
33:06Eh bien, on s'occupe
33:07prioritairement
33:08de ces questions
33:09qui sont en train de pourrir
33:10la vie de nos concitoyens.
33:11Oui, mais des constats,
33:12je peux en dresser des caisses.
33:13Il n'y a pas de place
33:14pour l'échec
33:15dans ces politiques ?
33:16Non, mais ça,
33:17c'est un postulat de départ
33:18qui est intéressant,
33:19mais c'est une pétition
33:20de principe, M. Alliot.
33:21Ce n'est pas une pétition
33:22de principe,
33:23vous êtes au gouvernement,
33:24si vous n'y arrivez pas,
33:25DOP prendront votre place
33:26et feront.
33:27Et puis derrière...
33:28Non, non,
33:29mais c'est la réalité.
33:30Ça s'appelle
33:31une alternance politique.
33:32Et comme dit ma fille,
33:33on dirait que vous gagneriez
33:34et on dirait
33:35que vous allez y arriver.
33:36Mais croyez
33:37que les gens vous croient
33:38sur parole,
33:39sans programme.
33:40La différence
33:41entre vous et moi,
33:42c'est que vous,
33:43on peut juger
33:44ce que vous avez fait,
33:45nous, pas encore.
33:46Donc allons-y.
33:47Donc il faut vous croire
33:48sur pièce.
33:49D'ailleurs,
33:50je vous reconnais
33:51une cohérence, sincèrement.
33:52On peut nous croire.
33:53C'est voter pour nous.
33:54Qui ?
33:55Ça, c'est important.
33:56Chez vous, on a remarqué.
33:57Pour ce qui est de quoi
33:58et ce qu'on fera après,
33:59c'est qu'il y aura
34:00une précision,
34:01vous repasserez.
34:02Mais ce n'est pas vrai.
34:03Mais c'est toujours
34:04la même chose.
34:05C'est pétri de clichés,
34:06de choses très floues.
34:07Moi, je vous dis,
34:08si le 10 juillet,
34:09il vous arrive
34:10ce que vous attendez,
34:11il va falloir bosser
34:12et proposer des choses concrètes.
34:13Parce que gouverner,
34:14c'est agir.
34:15Vous avez le discours
34:16des politiciens
34:18à Perpignan
34:19avant que je ne sois maire.
34:20C'est un plaisir
34:21de fin gourmet
34:22d'entendre ça, quand même.
34:23Et puis tout d'un coup,
34:24on a gagné.
34:25Et puis,
34:26aujourd'hui,
34:27si vous voulez,
34:29j'ai adopté les Perpignanais.
34:30Ils m'ont adopté.
34:31Au pouvoir.
34:32Vous n'avez fait que ça.
34:33Et quelle est votre première mesure,
34:34d'ailleurs, prise en mars 2021 ?
34:35Ça, c'est le système.
34:36C'est le votre système
34:37qui est au courant.
34:38Oui, alors,
34:39Conseil départemental,
34:40régional,
34:41l'Assemblée,
34:42la vice-présidente du RN.
34:43Ça, vous avez bien vécu
34:44sur la bête.
34:45Et quelle est votre première mesure ?
34:46En 2020,
34:47votre première mesure
34:48au Conseil municipal ?
34:49Augmentez votre salaire
34:50de 17%.
34:51Vous parlez des différences.
34:52Mais vous n'avez pas
34:53grenouillé
34:54chez M. Madeleine
34:55une partie de ma grenouille ?
34:56Je n'ai pas grenouillé du tout.
34:57J'ai été salarié pendant 15 ans
34:59et j'ai monté une entreprise.
35:00J'ai été à vos cas,
35:01chère madame,
35:02et j'ai payé mon URSA.
35:03Répondez à cette dernière accusation,
35:04Louis Elio.
35:05Et 17% d'augmentation de salaire
35:06c'est votre premier geste
35:07en mars 2020.
35:08C'est la grande différence
35:09entre vous et moi.
35:10Mais non, monsieur,
35:11les comptes rendus sont directs,
35:12les publics.
35:13Vous ne savez pas
35:14de quoi vous parlez.
35:15Bien sûr que si, monsieur.
35:16Vous ne savez pas
35:17de quoi vous parlez.
35:1817% d'augmentation
35:19en mars 2020
35:20de votre salaire.
35:21Vous ne savez pas
35:22de quoi vous parlez.
35:26Quand vous servez
35:27nos concitoyens
35:28et c'est public.
35:29Expliquez.
35:30Mais vous l'avez augmenté
35:3117%.
35:32C'est vrai.
35:33Merci Louis Elio
35:34de votre participation.
35:35C'est vrai.
35:36Vous l'avez augmenté 17%.
35:37Non, c'est 15%.
35:38Olivier Grégoire,
35:39c'est terminé.
35:40Mais vous répondez aux questions.
35:41On n'est pas en condition
35:42quand on est au gouvernement
35:43de répondre.
35:44Et comment vous répondez
35:45aux faillites des entreprises
35:46que vous avez provoquées
35:47par votre politique ?
35:48Ça fait des années
35:49qu'on les accompagne, monsieur.
35:50Vous accompagnez les faillites.
35:51On accompagne un certain nombre
35:52de choses qui ont été des chocs
35:53qui ne vous ont pas échappé.
35:55Ça, pour des punchlines,
35:56il y a du monde au RN.
35:57Pour une proposition de loi
35:58sur la trésorerie des artisans,
35:59il n'y a personne.
36:00Écoutez, Jean-Philippe Tarni,
36:01vous en avez proposé
36:02des dizaines.
36:03Merci Louis Elio
36:04de votre participation
36:05à ce grand jury.
36:06Vous n'avez jamais accepté
36:07ce qu'on a proposé.
36:08Le peuple français franchira.
36:09Merci encore
36:10d'avoir participé
36:11à ce grand jury.
36:12Olivier Grégoire,
36:13nous avons encore
36:14beaucoup de questions
36:15à vous poser.
36:16Et la toute première
36:17est d'Anaïs Bouton.
36:18Oui, alors,
36:19attendez,
36:20je reprends un peu mes esprits.
36:21Question extrêmement simple.
36:24On m'invite pour débattre,
36:25je débattre.
36:26Une question,
36:27je n'ai pas de réponse.
36:28Une semaine après la dissolution
36:29de l'Assemblée nationale,
36:30Emmanuel Macron a-t-il fait
36:32une grosse bêtise
36:33pour parler poliment ?
36:35Je ne sais pas,
36:36j'entends beaucoup ces questions,
36:37elles sont parfaitement légitimes
36:38et vous ne feriez pas votre métier
36:40si vous ne me la posiez pas.
36:41Mais moi,
36:42je ne ferais pas le mien
36:43si je vous répondais.
36:44OK ?
36:45Le Président de la République
36:46a plusieurs prérogatives
36:47qui relèvent du Président de la République.
36:48On ne peut pas être pour la Constitution
36:49les jours pairs
36:50et la critiquer les jours impairs.
36:51Donc, vous dites
36:52c'est fait, c'est fait.
36:53Je dis c'est fait, c'est fait.
36:54Je dis aussi,
36:55puisque vous le savez,
36:56d'abord elle est légitime
36:57à partir du moment
36:58où le Président de la République
36:59a pris cette décision.
37:00Il y a deux autres choses
37:01que j'ajoute.
37:02Un,
37:03compte tenu des résultats
37:04de dimanche dernier,
37:05où quand même,
37:06en un mot,
37:07les blocs extrêmes
37:08gauche et droite
37:09font plus de 50%,
37:10je me suis questionné
37:11en venant ici.
37:12Je me suis dit,
37:13qu'est-ce que vous m'auriez dit
37:14si j'avais été invité
37:15et que rien n'avait bougé ?
37:16Parce qu'il y avait ça aussi
37:17comme option.
37:18Il aurait dû annoncer une dissolution
37:20C'est les deux autres questions
37:21qu'il se posait.
37:22Il y avait aussi
37:23remaniement référendum.
37:24C'est aussi des options.
37:25Il s'en est expliqué
37:26avec ses ministres.
37:27Donc je le partage avec vous.
37:28Le remaniement n'aurait pas été
37:30une réponse suffisante.
37:31Le référendum n'aurait pas été adapté.
37:33Ce n'était pas dans nos propositions.
37:35Quant au timing de cette dissolution,
37:38puisque c'est le coeur
37:39de votre question,
37:40vous savez quand on a,
37:41moi ça fait sept ans
37:42que je suis député
37:43et deux ans
37:44dans cette nouvelle mandature,
37:45des mains tendues,
37:46il y en a eu.
37:48Qu'on ait été maladroit,
37:49qu'on l'ait mal tendu,
37:50pas assez tendu,
37:51pas au bon moment.
37:52Peut-être.
37:53Des erreurs, on en a faites,
37:54je serais la première à le reconnaître.
37:55Mais des mains tendues,
37:56il y en a eu.
37:57Et en réponse,
37:58on a eu des doigts d'honneur.
37:59Je vais être très clair là-dessus.
38:00Sur des choses toutes simples,
38:01moi j'ai porté une réforme
38:02des tickets restaurant.
38:03Ce n'était pas la réforme de l'année.
38:04Mais même là-dessus,
38:05on n'a pas été capables
38:06de se mettre d'accord.
38:07La réponse est non.
38:08Peu importe que nous proposions.
38:09Nous étions bloqués.
38:10Avec LR ?
38:11Avec tout le monde.
38:13Nous étions bloqués.
38:14Est-ce que c'est responsable
38:15juste d'avancer bloqués ?
38:16En fait,
38:17à trois mois près,
38:18il fallait la faire à la rentrée.
38:19Pour donner un temps de préparation
38:20supplémentaire.
38:21Je crois que,
38:22je veux dire,
38:23quoi qu'il advienne,
38:24c'est le charme du pouvoir.
38:25On nous l'aurait reproché.
38:26On nous aurait reproché
38:27d'avoir prémédité
38:28cette dissolution.
38:29La réalité,
38:30c'est que
38:31ça n'aurait rien changé
38:32si elle avait été plus tard.
38:33Puisque de toute façon,
38:34peu importe le projet
38:35de loi de finances,
38:36il ne vous a pas échappé.
38:37La réponse était non
38:38des deux côtés.
38:39Mais est-ce que vous réalisez
38:40aujourd'hui le risque pris ?
38:41Vous savez,
38:42faire de la politique...
38:43Nicolas Sarkozy parle de risque
38:44dans le JDD ce matin.
38:45Il ne m'a pas échappé
38:46que tout le monde,
38:47jusqu'à Lionel Jospin,
38:48était sorti de sa réserve.
38:49Très bien.
38:50Je disais avec humour
38:51peut-être que René Coty
38:52va se présenter aussi.
38:53Là, on va dire un truc.
38:54Les commentaires
38:55de Nicolas Sarkozy
38:56sont les commentaires
38:57de Nicolas Sarkozy.
38:58Si un président dit quand même
38:59que la dissolution
39:00constitue un risque majeur,
39:01qu'elle peut plonger le pays
39:02dans le chaos,
39:03ce ne sont pas des mots faibles.
39:04Non,
39:05mais ce sont les commentaires
39:06de Nicolas Sarkozy.
39:07Je ne suis pas là
39:08pour tout commenter.
39:09Moi, je suis là pour dire
39:10la situation de l'Assemblée,
39:11la violence du Parlement,
39:12l'incapacité d'avancer
39:13est aussi un risque majeur
39:14pour le pays.
39:15Elisabeth Borne,
39:16en tant que premier ministre,
39:17dit qu'on ne peut plus
39:18faire adapter
39:19des dizaines de textes.
39:20L'Assemblée fonctionnait.
39:21Elle a pris ses distances
39:22cette semaine en réunion de groupe
39:23avec cette décision
39:24d'Emmanuel Macron.
39:25Qu'est-ce que vous répondez
39:26à ceux qui disent
39:27l'Assemblée fonctionnait ?
39:28Alors,
39:29c'est-à-dire
39:30qu'il n'y a pas
39:31d'incapacité
39:32d'avancer.
39:34Qu'est-ce que vous répondez
39:35à ceux qui disent
39:36l'Assemblée fonctionnait ?
39:37Alors,
39:38il y avait des textes
39:39qui étaient adoptés,
39:40d'autres non,
39:41mais une soixantaine de textes
39:42ont pu être adoptés
39:43plus d'une soixantaine
39:44en un an et demi.
39:45Oui, vous savez
39:46dans quelles conditions,
39:47dans quelles souffrances
39:49et je crois que les choses
39:50étaient en train de se radicaliser.
39:51C'est la réalité
39:52compte tenu des difficultés
39:54en matière budgétaire
39:55et de la situation
39:56des finances publiques.
39:57On a un projet de loi de finances
39:58qui s'annonce difficile
39:59où il va falloir prendre
40:00ses responsabilités
40:02et par conséquent
40:03je ne vois pas comment
40:04on passait la rentrée.
40:05Vous dites,
40:06c'était bloqué,
40:07mais s'il n'y a pas
40:08de majorité claire
40:09le 8 juin,
40:10et là on n'est pas
40:11dans une fiction du tout,
40:12qu'est-ce qu'il se passe ?
40:13Le 8 juillet,
40:14c'est vrai que ça va vite.
40:15Le 8 juillet,
40:16qu'est-ce qu'il se passe
40:17s'il n'y a pas
40:18de majorité claire ?
40:19On est en crise
40:20de résilience.
40:21On verra,
40:22il y a toujours
40:23au moins à plus 1,
40:24plus 2
40:25des majorités claires
40:26et même dans un cas
40:27de reformation
40:28de la vie politique
40:29autour de 3 ans,
40:30autour de 3 grands axes
40:31blocs droite,
40:32extrême droite,
40:33gauche,
40:34extrême droite,
40:35gauche,
40:36extrême gauche,
40:37pardonnez-moi.
40:38Et je rappelle quand même
40:39qu'il y a un bloc central
40:40parce que j'ai quand même
40:41l'impression que c'est
40:42gauche droite depuis une semaine
40:43mais je rappelle
40:44qu'il y a des gens au milieu
40:45qui ne sont ni pour l'extrême gauche
40:46ni pour l'extrême droite
40:47et qui vont de Bernard Cazeneuve
40:48à Philippe Goujon
40:49dans mon arrondissement
40:50qui est un LR historique.
40:51Il y a quand même
40:52un bloc central,
40:53il me semble de bonne aloi
40:54de le rappeler.
40:55Mais la réalité,
40:56c'est que compte tenu
40:57des défis qui sont devant nous,
40:58le fond de la question
40:59que vous posez tous les deux
41:00c'est est-ce qu'il fallait
41:01le faire en juillet
41:02ou est-ce qu'il fallait
41:03le faire en octobre ?
41:04Mais voyez,
41:05en se reposant à la question,
41:06ça paraît assez évident
41:07qu'on y allait
41:08et qu'il fallait y aller
41:09et tous les partis politiques
41:10voulaient y aller d'ailleurs.
41:11– Et dans cette nouvelle
41:12campagne surprise express,
41:13qui est votre premier adversaire ?
41:14Est-ce que c'est l'alliance à droite,
41:16Éric Ciotti,
41:17Ration de la Nationale
41:18ou est-ce que c'est l'alliance
41:19à gauche,
41:20Front Populaire
41:21avec la France Insoumise ?
41:22– Chacun a ses parcours,
41:23moi j'ai le mien
41:28et combattre des gens
41:29exactement comme Louis Aliot,
41:30indépendamment des hommes
41:31et des femmes,
41:32ce n'est pas l'homme
41:33que j'attaque
41:34mais c'est exactement
41:35ce pour quoi je me suis engagé,
41:36vous voyez,
41:37il est dedans depuis 1998,
41:38moi je me suis engagé en 2002
41:39contre le Rassemblement National.
41:40Donc ma première réponse
41:41est simple,
41:42c'est d'abord et avant tout
41:43contre le Rassemblement National
41:44et la droite indigne
41:45qui s'y est alliée.
41:46– Donc c'est votre
41:47premier adversaire ?
41:48– Je vais répondre
41:49à la question,
41:50j'ai un deuxième adversaire
41:51qui est porté par l'outrance
41:52de Mélenchon
41:53et qui est porté
41:54par l'outrance
41:55de la France Insoumise
41:56et qui est porté
41:57par l'outrance de Mélenchon
41:58qui est ce bloc
41:59de gauche et d'extrême-gauche
42:00qui en plus va jusqu'à oser
42:01s'appeler Front Populaire
42:02et que j'ai vu bordéliser
42:03comme le disait
42:04la Présidente de l'Assemblée
42:05depuis deux ans,
42:06que j'ai vu conchier
42:07les règles d'usage parlementaire,
42:08que j'ai vu cracher
42:09au visage du gouvernement
42:10ne pas dire bonjour,
42:11c'est ça ce qui se passe
42:12à l'Assemblée Nationale aujourd'hui.
42:13Et donc vous me demandez
42:14de choisir,
42:15pour moi ils sont
42:16tous les deux aussi
42:17d'accord,
42:18c'est ça
42:19ce qui se passe
42:20à l'Assemblée Nationale
42:21aujourd'hui.
42:22Et donc vous me demandez
42:23de choisir,
42:24pour moi ils sont
42:25tous les deux aussi
42:26dangereux,
42:27par mon parcours politique,
42:28mon premier adversaire
42:29et ce sera toute ma vie
42:30mon adversaire,
42:31c'est le Rassemblement National,
42:32ça n'enlève rien
42:33au fait que le bloc
42:34de gauche soit aussi
42:35mon adversaire
42:36très clairement
42:37depuis deux ans,
42:38désormais.
42:39Vous parliez d'Assemblée,
42:40dans la rue,
42:41est-ce que vous craignez
42:42des violences
42:43en fonction de la situation
42:44?
42:45Mais bien sûr que je crains
42:46des violences,
42:47mais je vais vous dire
42:48ce qui se passe,
42:49c'est que j'ai été
42:50personnel depuis 25 ans
42:51de la politique,
42:52j'ai été salarié,
42:53j'ai été entrepreneur,
42:54la réalité c'est que
42:55la vie politique
42:56en général
42:57et pas qu'en France,
42:58et vous le voyez en Europe
42:59mais vous le voyez
43:00aux Etats-Unis aussi,
43:01on est dans une montée
43:02très forte des radicalités,
43:03si vous n'êtes pas
43:04à l'extrême gauche
43:05ou à l'extrême droite,
43:06on dirait que vous n'avez
43:07rien à proposer.
43:08Ce qui se passe
43:09aujourd'hui
43:10c'est que
43:11cette radicalité,
43:12cette radicalisation
43:13qu'on voit dans la vie
43:14de tous les jours,
43:15cette agressivité
43:16qui monte,
43:17cette absence de tolérance,
43:18ma grand-mère me disait
43:19toujours tolérance,
43:20vous avez remarqué
43:21que ce mot,
43:22je me mets dedans,
43:23on ne l'entend plus jamais,
43:24tolérance,
43:25cette radicalité
43:26qui arrive dans le champ politique,
43:27c'est la radicalité
43:28de la société aussi,
43:29d'une société qui
43:30sur différents champs
43:31n'arrive plus à se parler.
43:32Donc vous craignez
43:33que dans la rue
43:34qu'on la retrouve
43:35et souvent de violences ?
43:36Mais je n'ai pas à craindre,
43:37j'allume la télé,
43:38les chaînes d'infos,
43:39j'ai vu les manifs hier,
43:40j'ai vu les manifs
43:41ces derniers mois,
43:42j'ai vu les manifs
43:43de l'extrême gauche
43:44pour soutenir le Hamas,
43:49et que je ne me renierai jamais
43:50entre les grands hommes d'État
43:52et les petits politiciens.
43:54C'est ceux qui prennent
43:55des décisions
43:56à l'aune de leur intérêt
43:57et de la petite élection
43:58ou à l'aune du pays
43:59et des grands moments.
44:00La réalité,
44:01c'est que
44:02le choix du peuple est souverain,
44:03il décidera
44:04le 30 juin
44:05et le 7 juillet.
44:06Donc il n'y a pas de raison
44:07de manifester
44:08après le 8 juillet ?
44:09Et vous avez vu la réalité ?
44:10Il y a des inquiétudes
44:11et les Français manifestent
44:12et sont libres de manifester.
44:13J'ai juste une chose
44:14à leur dire à midi,
44:15c'est plutôt que d'être inquiet
44:16et de prévoir
44:17d'aller manifester.
44:18N'oubliez pas qu'entre
44:19le bloc d'extrême gauche
44:20et le bloc d'extrême droite,
44:21il y a des gens au milieu.
44:22Alors ils ne sont pas parfaits,
44:23on va être très clair.
44:24Et il y a des choses
44:25qu'on a loupées,
44:26on va être très clair.
44:27Et si vous me demandez quoi
44:28parce que ce serait légitime,
44:29je pense que par exemple,
44:30on n'a pas été bon
44:31sur la promesse
44:32qu'on a faite depuis 2017
44:33de faire de la politique autrement.
44:34Alors il y avait changé les visages,
44:35faire venir des gens
44:36qui venaient d'ailleurs
44:37de la société civile,
44:38de la vraie vie.
44:39On a ouvert les portes d'ailleurs,
44:40mais il y a des choses
44:41qu'on n'a pas réussi.
44:42On le voit bien
44:43chez les plus jeunes,
44:44dans une société
44:45où tout le monde
44:46peut donner son avis
44:47sur le resto
44:48où il est allé dîner,
44:49le voyage qu'il vient de faire,
44:50la voiture qu'il a louée.
44:51Et nous,
44:52on demanderait l'avis des gens
44:53en démocratie
44:54tous les deux ans,
44:55tous les cinq ans.
44:56En réalité,
44:57il y a au cœur
44:58de cette démocratie
44:59qui souffre et qui va mal,
45:00un enjeu de comment
45:01pas tant on réintéresse
45:02parce qu'on voit bien
45:03que les gens sont intéressés,
45:04mais comment on les réengage
45:05et on n'a pas répondu.
45:06Mais bien sûr,
45:07regardez,
45:08les gilets jaunes
45:09aujourd'hui,
45:11les questions écrites
45:12des citoyens,
45:13par exemple,
45:14à l'Assemblée,
45:15c'est quelque chose
45:16d'intéressant.
45:17Pourquoi on ne l'a pas fait plus ?
45:18Pourquoi on n'est pas allé plus loin ?
45:19Là-dessus,
45:20on n'a pas été bon.
45:21Et moi,
45:22j'ai à cœur de dire aux gens
45:23qui nous écoutent,
45:24on est imparfaits.
45:25Mais il y a une chose
45:26qu'il faut entendre
45:27et ça me choque
45:28notamment à l'extrême droite.
45:29Gouverner,
45:30et je le dis d'autant plus
45:31que je n'en ai pas fait mon métier,
45:32ça fait que sept ans
45:33que je le fais,
45:34gouverner,
45:35c'est choisir.
45:36Choisir,
45:37alors c'est choisir
45:38parfois d'aller plutôt à gauche,
45:39parfois d'aller plutôt à droite,
45:40si je reprends votre question
45:41et vous avez raison.
45:42Mais gouverner,
45:43c'est choisir.
45:44Et choisir,
45:45c'est renoncer.
45:46Et quand tu renonces,
45:47ben tu fais des déçus.
45:48Si vous allez dîner
45:49avec Lulu
45:50plutôt qu'avec Nana,
45:51ben Nana,
45:52elle va faire la tête.
45:53Mais le problème,
45:54c'est que dans le Rassemblement National,
45:55et je le reconnais,
45:56ce talent,
45:57c'est tellement flou
45:58que ça ne clive pas.
45:59C'est tellement flou
46:00que tu ne te fais pas d'ennemi.
46:01C'est pour ça que je demande
46:02ce qu'il prépare.
46:03Vous avez entendu
46:04la réforme des retraites,
46:05on n'est plus trop sûr.
46:06La baisse d'impôts
46:07pour les moins de 30 ans,
46:08ce n'est plus au programme.
46:09Forcément,
46:10dès qu'on se rapproche du moment,
46:11on s'éloigne
46:12des décisions difficiles.
46:13À propos de choix,
46:14Gabriel Attal
46:15a confirmé
46:16que l'assurance chômage
46:17serait bien réformée
46:18de nouveau
46:19par décret
46:20entre les deux tours
46:21des législatives
46:22alors qu'Emmanuel Macron
46:23s'était plutôt
46:24en début de semaine
46:25montré ouvert
46:26à la discussion.
46:27C'est un message politique
46:28que vous voulez envoyer
46:29avec ces décrets-là ?
46:30C'est que
46:31la fermeté
46:32contre les chômeurs,
46:33est-ce que c'est le bon moment ?
46:34Est-ce que c'est le bon message ?
46:35Je vous dirais,
46:36c'est un peu comme
46:37pour le coup,
46:38la dissolution.
46:39Le bon moment
46:40pour les décisions difficiles,
46:41ce n'est jamais le bon moment.
46:42La deuxième chose
46:43que je vous dirais,
46:44c'est que...
46:45Entre deux tours
46:46quand les Français votent
46:47sur une mesure...
46:48Je vous dirais,
46:49c'est comme la dissolution.
46:50Le Premier ministre
46:51a décidé,
46:52il s'est exprimé,
46:53il s'avère que je suis membre
46:54du gouvernement
46:55et que, d'ailleurs,
46:56au-delà de mon attachement
46:57au gouvernement,
46:58je suis aussi une femme
46:59solidaire et loyale.
47:00Donc, vous n'avez aucun doute
47:02C'est que quand certains
47:03reculent...
47:04« Ah non, la retraite
47:05à 60 ans,
47:06ce n'est plus au programme »,
47:07dit Bardella.
47:08« Ah non, les impôts
47:09sur le revenu
47:10pour les moins de 30 ans,
47:11c'était dans notre programme
47:12en 2022,
47:13mais ça ne l'est plus en 2024. »
47:14Forcément,
47:15ce n'est plus
47:16le rassemblement national.
47:17C'est le reniement national,
47:18en réalité.
47:19Moi, ce que je remarque,
47:20c'est qu'il y en a
47:21qui ne font pas demi-tour.
47:22Il y en a
47:23qui ne mettent pas de masque
47:24pour vous convaincre.
47:25Il y en a qui vous disent
47:26qu'il y a un chemin clair.
47:27On ne dit pas
47:28qu'il est facile.
47:32Et moi, ce que je reconnais
47:33au courage du Premier ministre,
47:34c'est d'avoir au moins
47:35le courage d'aller au bout
47:36et de dire les choses.
47:37On a l'impression
47:38d'un entêtement.
47:39C'est-à-dire qu'on a reproché
47:40au président du gouvernement
47:41une brutalité,
47:42de ne pas entendre
47:43les Français, etc.
47:44Et là, on coupe deux tours.
47:45Il faut se renier.
47:46Le message...
47:47Vous ne trouvez pas
47:48le message un peu désastreux ?
47:49Moi, j'entends aussi
47:51que des gens nous disent
47:52tous les jours.
47:53J'ai fait tout le tour
47:54des commerçants
47:55en fin de semaine dernière.
47:56Les gens me disent...
47:57Et c'est la vérité.
47:58En 2017,
47:59Mme Grégoire
48:00et mes gamins
48:01ne trouvaient pas de boulot.
48:02Aujourd'hui,
48:03il ne se trouve pas de salarié,
48:04pas d'apprenti
48:05pour servir dans mon resto.
48:06La réalité,
48:07c'est qu'au-delà du fait
48:08qu'on ait créé
48:092 millions de postes,
48:10on a encore des gens
48:11qui sont éloignés de l'emploi
48:12et qu'il faut qu'on raccompagne
48:13vers le travail.
48:14La réalité,
48:15c'est que le RN...
48:16Quand ils vont serrer les mains,
48:17les commerçants disent
48:18comme moi, madame.
48:19Mais la réalité,
48:20c'est quand il faut voter
48:21au Parlement,
48:22il n'y a plus personne.
48:23C'est ça
48:24qu'il faut dire aux gens.
48:25Moi, je ne reviens même pas
48:26sur le fond de la mesure.
48:29Regardez le RSA,
48:30la formation pour les gens au RSA.
48:31Alors ça,
48:32pour aller vendre du rêve
48:34en disant aux commerçants
48:35que c'est inadmissible,
48:36il y a du monde.
48:37Mais pour avoir le courage
48:38d'aller le voter,
48:39je n'ai pas dit que c'était facile,
48:40il n'y a plus personne,
48:41ils votent compte.
48:42Alors,
48:43s'agissant de votre programme,
48:44le Premier ministre,
48:45hier, a annoncé un certain nombre
48:46de propositions
48:47en matière de pouvoir d'achat.
48:48Notamment,
48:49augmenter le plafond
48:50de la prime Macron
48:51jusqu'à 10 000 euros par an,
48:52une prime exonérée de charge.
48:53Est-ce que c'est un effet d'annonce,
48:54cette hausse de plafond,
48:55sachant que l'année dernière,
48:56les entreprises
48:57qui ont versé cette prime
48:58n'ont versé que 900 euros
48:59par employé en moyenne,
49:00bien loin du plafond
49:01de 10 000 euros
49:02qui est proposé
49:03par Gabriel Attal ?
49:04Alors,
49:05oui et trois fois oui,
49:06c'est une bonne mesure.
49:07D'autant plus
49:08que je soutiens ça
49:09parmi d'autres choses
49:10depuis maintenant
49:11cinq ou six ans.
49:12Donc,
49:13je ne vais toujours pas me renier.
49:14Deux,
49:15contrairement à ce que dit
49:16l'ERN,
49:17qui n'a toujours pas compris
49:18que ce n'était pas l'État
49:19qui gérait les salaires
49:20ni les primes.
49:21Il faudra leur expliquer
49:22à un moment quand même.
49:23Là,
49:24c'est intéressant
49:25parce que c'est une prime
49:26à la main
49:27des entrepreneurs
49:28en fonction de la situation
49:29de leur entreprise
49:30et vous dites
49:31que ça n'a été que de 900 euros
49:32mais c'est drôle,
49:33vous ne prenez qu'une partie
49:34du chiffre.
49:35Ce qui est intéressant
49:36c'est quand même
49:37de dire aux gens
49:38que 6 millions de salariés
49:39en ont bénéficié
49:40pour un peu plus
49:41de 5 milliards d'euros
49:42de pouvoir d'achat.
49:43Donc,
49:44900 euros par personne,
49:45ce n'est peut-être pas énorme
49:46selon vous
49:47mais la réalité,
49:48c'est que 6 millions de salariés
49:49en ont bénéficié
49:50ce qui est assez important
49:51et qu'en donnant la possibilité
49:52d'achat,
49:53ça permet aux entreprises
49:54qui vont bien
49:55de partager un peu plus
49:56et ça a un autre avantage
49:57c'est qu'elle ne coûte pas très cher
49:58en finances publiques
49:59contrairement aux propositions
50:00du RN.
50:01Une toute dernière question
50:02Olivier Grégoire
50:03pour éclairer vos électeurs.
50:04Dans une circonscription
50:05où il y a un duel
50:06Front Populaire,
50:07RN,
50:08vous appelez à voter pour qui ?
50:09Je serais fidèle à moi-même
50:14et à ma ligne
50:15et si la question m'était posée
50:19puisque ce n'est pas la configuration
50:21de ma circonscription
50:22normalement,
50:23je voterais blanc.
50:24Même si c'est un socialiste
50:25qui représente
50:26le Front Populaire ?
50:27J'entends ces distinguos
50:28mais comme je sais
50:29qu'Olivier Boss
50:30devait me dire
50:31qu'il me reste 12 secondes
50:32je n'avais pas envie
50:33déjà de me faire couper
50:34j'entends
50:35si c'est un socialiste modéré
50:37je prendrais
50:38le bulletin du socialiste modéré
50:39si ça m'était demandé.
50:40Merci.
50:41Mais je crains quand même
50:42que la locomotive
50:43qui est LFI
50:44au sein de l'ANUPS
50:45parce que le Front Populaire
50:46c'est l'ANUPS
50:47on ne va pas se mentir
50:48et voter Front Populaire
50:49c'est voter Mélenchon
50:50je ne peux pas voter
50:51pour un homme
50:52qui qualifie la situation
50:53aujourd'hui
50:54de l'antisémitisme
50:55en France comme résiduel
50:56c'est au-dessus de mes forces
50:57ça m'est impossible.
50:58Merci beaucoup
50:59Olivier Grégoire
51:00pour ce grand jury
51:01bon dimanche à tous
51:02bonne semaine
51:03et à la semaine prochaine.