Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
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00:00Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face
00:04Gilles-William Golnadel, Julien Dray, bonsoir à tous les deux.
00:07Bonsoir, bonsoir.
00:08Ça vous va très bien le t-shirt.
00:10Merci, c'est gentil à vous.
00:12Moi j'ai pas de compliments moi.
00:14Non parce que ça vous va pas bien à la chemise comme ça.
00:16Mais c'est pas cette différence.
00:17En fait j'ai compris, vous avez un problème.
00:19Il faut vous faire que des compliments, à vous rien qu'à vous.
00:22Je vous avoue que je préfère les compliments, c'est vrai.
00:25Non mais ce soir il s'apprête à la Woodstock.
00:28Il a mis la chemise à fleurs.
00:32Oui, oui, c'est ça.
00:33J'avoue, j'aurais aimé par exemple une remarque sympathique pour ma chemise.
00:38La prise de risque.
00:39Écoutez, je vais vous dire, c'est une chemise.
00:42Non mais moi je me suis demandé si elle est...
00:43C'est des compliments spontanés.
00:45Ce que je me suis posé c'est que vous avez pris deux chemises et n'en avez fait qu'une seule.
00:49Je vous signale que c'est un cadeau.
00:52Ça c'est méchant parce que je vois bien comment vous réfugiez et derrière qui vous réfugiez.
00:56Je n'aimerais pas être à votre place.
00:58Non mais je m'expliquerai avec la personne.
01:00Bien entendu, messieurs.
01:01Le point sur l'information puisqu'il est 19h avec vous Sandra Ciombo.
01:05Bonjour Sandra.
01:07Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:08À la une, le retour progressif à la vie normale en Nouvelle-Calédonie.
01:12L'aéroport international de Nouméa rouvrira ce lundi.
01:15Il était fermé depuis le 14 mai en raison de fortes tensions sur l'archipel.
01:19Les établissements scolaires pourront également à nouveau ouvrir leurs portes.
01:22Le couvre-feu, quant à lui, débutera désormais à 20h.
01:25Une personne est décédée lors d'un ultra-trail en Haute-Savoie ce samedi.
01:29Trois autres ont été grièvement blessés.
01:31Le départ de la course de 90 km avait été donné la veille à Saint-Moins.
01:35Les conditions météorologiques et les fortes pluies ont rendu le secteur glissant.
01:39Toutes les courses ont été annulées ou arrêtées.
01:41Et puis au moins 19 pèlerins étrangers sont décédés en Arabie Saoudite,
01:4514 Jordaniens et 5 Iraniens.
01:47Les causes de leur décès n'ont pas été dévoilées.
01:4917 autres sont portés disparus.
01:51Tous participaient au pèlerinage annuel du Hadj à la Mecque
01:53où près de 2 millions de fidèles s'en réunissent sous une chaleur accablante.
01:5746 degrés hier.
01:59Merci beaucoup Sandra pour le point sur l'information.
02:02On va commencer avec Kilian Mbappé.
02:05Pourquoi Kilian Mbappé ?
02:06Parce que la Fédération française de football avait demandé aux joueurs,
02:10via un communiqué, d'être discrets.
02:14Que c'est bien d'avoir, évidemment, d'exprimer certaines opinions.
02:17Mais qu'en période d'euro, avec le maillot bleu,
02:22les opinions politiques, on peut les mettre de côté.
02:24Surtout à deux semaines du premier tour des législatives.
02:29Il s'avère que Marcus Thuram, fils de Lilian Thuram,
02:31hier demandait à ce que le RN soit battu, de battre le RN.
02:36Et bien Mbappé, capitaine de l'équipe de France,
02:39n'a pas écouté le communiqué de la Fédération,
02:42la Fédération française de football.
02:44Et lui aussi appelle à faire barrage contre les extrêmes.
02:48Écoutez.
02:49Oui, j'ai eu écho de ce communiqué.
02:53Maintenant, je pense qu'on est dans un moment crucial
02:56dans l'histoire de notre pays.
02:58Il faut savoir faire la part des choses
03:00et avoir le sens des priorités.
03:03L'euro a une place très importante dans nos carrières.
03:05Mais je pense qu'on est des citoyens avant tout.
03:07Et je pense qu'on ne doit pas être déconnecté
03:10du monde qui nous entoure,
03:11et encore moins quand ça concerne notre pays.
03:14On sait qu'on est dans un moment très important
03:17de l'histoire de notre pays.
03:18Une situation inédite.
03:20Donc c'est pour ça que j'ai vraiment envie
03:21de m'adresser à tout le peuple français
03:23et surtout à la jeune génération.
03:25Je pense qu'on est une génération
03:27qui peut faire la différence.
03:29Aujourd'hui, on voit très bien que les extrêmes
03:31sont aux portes du pouvoir.
03:32Et on a l'opportunité de choisir le futur de notre pays.
03:38Et c'est pour ça que j'appelle à tous les jeunes
03:40d'aller voter, de vraiment prendre conscience
03:42de l'importance de la situation.
03:44J'espère que ma voix va porter un maximum
03:47parce que le pays, on a besoin de s'identifier à ce pays.
03:50On a besoin de s'identifier à nos valeurs
03:52qui sont des valeurs de mixité,
03:53de tolérance, de respect.
03:55Et ça, c'est indéniable.
03:57Et je fais confiance à tous les Français.
03:59Je sais qu'il y a pas mal de jeunes qui se disent
04:00oui, mais une voix ne va rien changer.
04:02Au contraire, chaque voix compte.
04:04Et ce n'est pas à négliger.
04:05J'espère vraiment qu'on va faire le bon choix.
04:07Et j'espère qu'on sera encore fiers
04:09de porter ce maillot, le 7.
04:11Je vous lis le communiqué
04:12de la Fédération française de football.
04:14C'était dans la matinée.
04:15Très attachée à la liberté d'expression
04:17et la citoyenneté, la Fédération française
04:19s'associe au nécessaire appel
04:20à aller voter exigences démocratiques.
04:22Elle souhaite également que soit comprise
04:24et respectée pour tous
04:25sa neutralité en tant qu'institution
04:27ainsi que celle de la sélection nationale
04:29dont elle a la responsabilité.
04:30Il convient à ce titre
04:32d'éviter toute forme de pression
04:34et utilisation politique
04:36de l'équipe de France.
04:37Question rapide.
04:38Est-ce que Mbappé est plus important
04:40que la Fédération française de football ?
04:43Est-ce que Mbappé peut tout faire ?
04:44M. Julien Dray.
04:46C'est un homme libre.
04:47Il a le droit de donner à un moment donné
04:49aussi son sentiment.
04:51Comme il l'explique,
04:52il pense qu'il y a une urgence,
04:54une gravité, une intensité du moment.
04:58Je note que ce n'est pas exactement
05:00la même chose que ce qu'a dit M. Turan
05:02dans la compilation.
05:03Un peu plus loin, il dit
05:05je soutiens Marcus Turan.
05:08Oui, mais dans son expression.
05:10Je pense que son expression
05:12est visiblement pesée au trébuchet,
05:14comme on dit.
05:15Je note que ce n'est pas exactement
05:16la même chose.
05:18Après, c'est vrai qu'il y a
05:19une question qui est posée.
05:21On ne peut pas stigmatiser
05:22telle ou telle partie de la France
05:24dans le moment dans lequel on est.
05:26Quand on porte le maillot de la France,
05:27on porte le maillot de toute la France.
05:29On peut avoir des idées,
05:30mais quand on porte le maillot de la France,
05:32on porte le maillot de toute la France
05:33et on est censé toute la représenter.
05:35Mais on la représente aussi
05:35autour de ses valeurs,
05:37de ce qu'elle représente.
05:38La France n'est pas simplement
05:39des territoires.
05:40C'est aussi un contenu.
05:41Et voilà, c'est la République.
05:43Écoutez, je vous mentirais en disant
05:45que ça me passionne.
05:47Alors évidemment, on pourrait discuter.
05:49Il a le droit de parler.
05:50Il est majeur, il est vacciné,
05:52il a le droit de parler.
05:53Là, ça se passe dans le cadre
05:54d'une conférence...
05:56D'avant-match.
05:5724 heures avant le premier match
05:59de l'équipe de France.
06:00Il a l'endroit.
06:00Ceci étant donc, d'accord.
06:02Effectivement, il parle des extrêmes,
06:04donc je ne sais pas de quoi il parle.
06:06Moi, je n'en connais qu'un extrême
06:08comme parti.
06:08Mais bon, peu importe.
06:10Mais de vous avoir sans vouloir
06:12être désobligeant,
06:13je sais que c'est un bon footballeur,
06:16encore que je ne sois pas
06:17un spécialiste de la chose.
06:19Mais je ne considère pas
06:20M. Mpapé comme un maître à penser
06:22en ce qui me concerne.
06:24C'est quelqu'un qui a dit que Naël
06:25était un petit ange,
06:27alors qu'il était plutôt
06:28dans la délinquance.
06:29Et il n'a pas dit un mot sur Lola.
06:30Donc, je ne veux pas être désobligeant.
06:32Mais je veux dire, si je veux
06:34recueillir des avis éclairés,
06:36je ne pense pas immédiatement,
06:38politiquement, à M. Mpapé.
06:40C'est tout.
06:41Non, mais je pense qu'il faut
06:42faire attention.
06:43Moi, je suis un partisan
06:46de l'équipe de France de football
06:47parce que j'aimerais bien
06:48qu'elle aille le plus loin possible.
06:49Et il faut la préserver de tensions
06:52dans le moment actuel
06:52pour qu'elle reste unie.
06:53Parce que sinon, dans le vestiaire,
06:55ça risque de chahuter.
06:57Et donc, le problème sur le terrain,
06:58ce n'est pas que je ne te donne pas la balle
06:59parce que tu as dit ça ou non.
07:01Voilà.
07:02En plus, je pense que la France,
07:03dans le moment dans lequel on est,
07:05ça lui ferait du bien
07:06de gagner la Coupe d'Europe.
07:08Vous avez très probablement raison.
07:09Je note également que,
07:11lorsqu'il va faire la Coupe du Monde au Qatar,
07:14Kylian Mbappé était moins prolixe
07:16en conférence de presse.
07:17Mais ça, c'est parce que vous n'êtes pas
07:18un spécialiste de la chose
07:20que vous n'avez peut-être pas abordé cela.
07:21Ils n'ont pas encore fait la Coupe du Monde au Qatar.
07:22Mais ils ont été extraordinaires.
07:23Je vous le confirme.
07:24Je vous dis simplement qu'en 2022,
07:26ils n'avaient pas les mêmes discours.
07:28C'est dommage qu'ils étaient un peu fatigants au final
07:30et que les règles qu'ils ont respectées
07:33les ont obligés à jouer en difficulté.
07:36Voilà.
07:37Je ne dis pas plus,
07:37mais tout le monde a compris ce que je voulais dire.
07:38Bien sûr.
07:39Il y avait un truc qui s'appelait le Covid.
07:43Voilà ce qu'on pouvait dire sur Kylian Mbappé.
07:44Je le dis aux téléspectateurs.
07:45On écoutera Didier Deschamps également,
07:46mais ça, ça sera dans l'heure des Pro 2
07:48avec des vrais spécialistes à venteur.
07:51Puisque vous avez commencé avec Mbappé,
07:55moi, je vais vous dire que ce soir,
07:56j'ai eu un petit motif de satisfaction.
07:58Lequel ?
07:59Ferrari a gagné les 24 Heures du Mans.
08:01Et moi, je suis un fou de Ferrari depuis que je suis gosse.
08:04Mon rêve, ce serait d'assister aux 24 Heures du Mans
08:06et de voir Ferrari gagner.
08:07Écoutez, Gilles-William Golnadel
08:09va vous offrir ça pour l'année prochaine.
08:11Moi, j'ignorais qu'il y avait encore les 24 Heures du Mans.
08:14Mais où est-ce que nous vivons ?
08:15En plus, ça a été très serré.
08:16C'est pas possible.
08:17Je n'ai jamais eu une vanité.
08:19Je n'ai eu des Ferrari que toutes petites.
08:21Ah oui, j'ai eu peur.
08:23Je n'ai eu que des Ferrari que pendant 20 ans.
08:25Et après, c'était terminé.
08:26Il vit grand.
08:27Oui, j'imagine.
08:29Messieurs, parlons des manifestations anti-ARN.
08:32Et notre thématique, c'est ce que les médias ne montrent pas.
08:36Et d'abord, il y a un élément essentiel,
08:37ce sont les chiffres.
08:39Puisque 22 ans après la grande manifestation en 2002,
08:441 300 000 personnes s'étaient rassemblées dans la rue
08:47contre l'extrême droite au 1er mai 2002,
08:50eh bien, il y avait 250 000 manifestants
08:52dans toute la France.
08:54500 000 à Paris en 2002,
08:5775 000 dans la capitale hier.
09:00Ce que les médias ne montrent pas,
09:02on commence par les chiffres.
09:03D'abord, pourquoi ne pas parler de ces chiffres ?
09:04Est-ce que c'est finalement une erreur que de comparer les deux ?
09:08Oui.
09:10Oui.
09:11Puisque je vois qu'il hésite un peu.
09:12On profite, hein ?
09:13Ah ben, c'est vrai.
09:14Allez-y.
09:15Mais on va aller.
09:16Je croyais que vous alliez parler.
09:17Merci Alain Finkielkraut.
09:18Non, mais merci.
09:20On est en direct, vous savez.
09:21On aurait pu dire 20 minutes, là.
09:23J'attendais un petit film sur les chiffres.
09:26Non, alors après, on va voir d'autres séquences.
09:30Mais d'abord sur les chiffres.
09:31Est-ce que ça a un sens que de comparer les deux ?
09:33Julien Dreyf veut se réveiller.
09:34Ça a un sens parce qu'en 2002, d'abord, ce n'était pas Marine Le Pen,
09:37c'était Jean-Marie Le Pen.
09:39Et rappelez-vous que ça fait quelques années que je dis
09:41que je ne tiens pas un trait d'égalité entre Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen.
09:44Jean-Marie Le Pen, c'était autre chose.
09:45C'est une longue histoire.
09:46Y compris pour l'écoliste, c'était une histoire.
09:49Je ne dis pas simplement pour la gauche.
09:51Voilà, donc il y avait effectivement une très grande angoisse, inquiétude.
09:55C'était un choc.
09:56Là, on n'est pas exactement dans la même situation.
09:57Mais ça renvoie à un autre problème.
09:59Et je laisserai la parole à la G. William.
10:01Ça fait plusieurs mois, mais maintenant, je le dis clairement,
10:04je pense qu'à force d'évoquer le fascisme
10:06et de croire que le terme fasciste est un terme fourre-tout
10:09dans lequel on peut tout mettre, on se trompe.
10:11Et je pense que nos concitoyens, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent,
10:14sont beaucoup plus intelligents que certains le pensent.
10:18Et ils savent faire la distinction.
10:19Dire que Marine Le Pen est d'extrême droite, c'est suffisant.
10:22Ça ne sert à rien de dire qu'elle est fasciste,
10:23parce que les gens ne pensent pas ça.
10:27Je vous confirme qu'il n'y a pas eu une ruée populaire
10:31contre le fascisme qui ne passera pas.
10:34Ils étaient relativement nombreux.
10:37Ça n'a pas été non plus un bidin vraisemblable.
10:39Il y avait un peu de monde.
10:41Mais pas ce qu'on a essayé de faire croire.
10:42Mais c'est sur le fond où je suis beaucoup plus intéressé.
10:46Pour vous dire, je peux y aller maintenant sur le fond.
10:48Vous voulez dire sur les séquences qu'on va voir ?
10:49Sur les séquences.
10:50D'abord, je voudrais juste vous montrer une séquence.
10:53Par exemple, lors de la manifestation à Paris,
10:56il y avait le parti des indigènes de Madame Boutelja.
11:01Une femme va prendre la parole,
11:03ce que les médias ne montrent pas encore une fois,
11:06pour attaquer la gauche française
11:08qui a décidé désormais de qualifier
11:10les actes du 7 octobre de terroristes.
11:13Écoutez cette dame qui prend la parole
11:15pendant cette manifestation contre l'extrême droite.
11:19Aujourd'hui, soit vous restez avec nous dans la lutte,
11:23y compris après les élections,
11:25et on se décolonisera ensemble.
11:30Soit on est amenés à crever tous ensemble.
11:35On ne crèvera pas seuls,
11:37parce qu'on est face au même système,
11:40ici et là-bas.
11:42Le système colonial et capitaliste.
11:45La gauche française,
11:48aujourd'hui, veut machine arrière
11:51et qualifie la résistance de terroriste.
11:54On ne l'acceptera pas.
11:58La résistance palestinienne
12:01s'est levée contre l'occupation.
12:05Elle s'est levée contre le sionisme.
12:08Elle s'est levée contre le fascisme.
12:11Elle s'est levée pour la justice.
12:14Je précise que désormais,
12:16du côté du frot populaire,
12:18on qualifie les actes de terroristes.
12:20Oui, mais on ne qualifie pas le Hamas
12:22comme mouvement terroriste.
12:24Je parlais des actes.
12:26Cette dame dit que c'est des actes de résistance.
12:29Les Insoumis tiennent beaucoup
12:31à ne pas dire que le Hamas est terroriste.
12:33Respecter leur volonté.
12:35Ils ont bien voulu concéder,
12:37sans grand enthousiasme,
12:39que les actes du Hamas étaient terroristes.
12:41Mais ils ne disent pas que le Hamas est terroriste.
12:43C'est un véritable scandale médiatique et démocratique.
12:47On est dans un monde orwellien total.
12:50Parce que vous avez montré cette dame.
12:53Il y a une autre dame, également une islamiste,
12:56qui explique que les sionistes, c'est le problème,
13:00y compris en France.
13:02Je vous défie de trouver sur les ondes
13:06de l'audiovisuel de services publics
13:09ou dans le journal Le Monde
13:11des références à ces déclarations-là.
13:14Il fallait faire croire au bon peuple
13:17que le peuple de gauche, démocratique, antiraciste,
13:21qui n'a strictement rien contre les Juifs
13:24ni contre l'État d'Israël,
13:26était dans la rue, massivement,
13:29contre la méchante droite fasciste.
13:32On vous cache les choses.
13:35La réalité, elle est là.
13:37Merci de passer cela.
13:39Je pense que vous êtes les seuls à le passer.
13:42Je ne sais pas si vous êtes les seuls.
13:45Je l'ai vu hier soir sur les réseaux sociaux.
13:48Tous les journalistes l'ont vu.
13:50Elle a tourné.
13:52Il y a une chose qu'il faut avoir l'honnêteté de dire.
13:55Les organisateurs n'étaient pas forcément
13:58au courant de sa présence, de sa prise de parole.
14:01Dans les manifestations, vous n'arrivez pas
14:04à le faire.
14:06Vous êtes d'accord avec les propos tenus par cette dame
14:09et la violence avec laquelle elle s'exprime.
14:12Cela révèle deux choses.
14:14La première, c'est le débat que nous avons
14:17depuis plusieurs mois.
14:19J'ai toujours dit qu'un jour ou l'autre,
14:22les islamistes se retourneraient contre ceux
14:25qui croient les soutenir aujourd'hui.
14:28Le moment où ils n'obéiraient plus aux ordres des islamistes,
14:31c'était ça.
14:33On y est.
14:35Effectivement, on y est.
14:37Cela va monter.
14:39Vous avez abandonné.
14:41Vous avez trahi.
14:43C'est vrai qu'il y a eu un débat très tendu.
14:46La formulation qui a été trouvée
14:49est d'une ambiguïté totale.
14:51Elle montre que dans la négociation,
14:54il n'y a pas eu la fermeté qu'il y aurait dû y avoir.
14:57Si on condamne le 7 octobre,
14:59on dit que le Hamas est un mouvement terroriste.
15:02Un mouvement théocratique, je ne sais pas ce que c'est.
15:05Vous avez entièrement raison.
15:07Les organisateurs n'étaient probablement pas au courant
15:10que cette femme allait prendre la parole.
15:12Mais les organisateurs ou les responsables politiques
15:15qui ont participé à cette manifestation
15:17ont certainement vu, comme vous et moi,
15:19cette séquence sur les réseaux sociaux.
15:21La question qui est posée,
15:23c'est qu'ils doivent la condamner le plus vite possible.
15:26Plusieurs remarques.
15:28Le manque de fermeté, c'est d'oser envisager
15:31un programme et des alliances électorales
15:34avec un parti antisémite.
15:36La réalité, elle est là, de mon point de vue.
15:39D'autre part, certes, ils n'étaient pas ravis
15:42de voir ce jour-là, bien sûr,
15:45des islamistes purs et durs dans les cortèges.
15:48Mais s'ils pouvaient les cacher,
15:50c'est-à-dire qu'ils n'avaient pas le droit
15:52d'envoyer un message,
15:54c'est-à-dire qu'ils n'avaient pas le droit
15:57d'envoyer un message.
15:59S'ils pouvaient les cacher,
16:01ils ne feraient pas autrement.
16:03Mais ils y tiennent, malgré tout,
16:05électoralement, comme la prunelle de leurs yeux.
16:08Ça tombe d'autant plus que, sur le fond,
16:11ils sont d'accord.
16:13Pardon, mais les Insoumis,
16:15M. Caron, M. Guiraud, M. Porte,
16:17sur le fond, ils sont complètement d'accord
16:20avec cette brave dame.
16:22Mais c'est vrai que, pour le moment,
16:24ce n'était pas très chic de la montrer comme ça.
16:26Oui et non, parce que, d'un certain point de vue,
16:28ils vont avoir quand même besoin de leur voix.
16:30Mais ils les ont, les Islamistes.
16:32Non, parce que, excusez-moi,
16:34le terrorisme islamiste
16:36veut qu'on lui obéisse
16:38et qu'on se soumette.
16:40Et qu'à partir du moment
16:42où ils vont avoir le sentiment
16:44qu'on ne se soumet plus comme il soit,
16:46vous verrez que vous allez avoir des tracts
16:48qui vont dire un certain nombre de circonscriptions.
16:50Mais la traduction de ça,
16:52vous l'avez de manière très précise,
16:54dans ce que moi j'appelle une purge,
16:56que d'autres appellent simplement une exclusion.
16:58Mais pour moi, c'est une purge
17:00de députés de la France insoumise
17:02qui s'étaient élevés
17:04contre une certaine dérive.
17:06Et ce n'était pas simplement
17:08l'autocratisme de Jean-Luc Mélenchon
17:10qui était contesté.
17:12Je sais qu'il a une dengue
17:14contre Raquel Garrido.
17:16Non, non, attendez.
17:18D'abord, je suis désolé,
17:20n'insultez pas l'intelligence
17:22des islamistes.
17:24Les islamistes ont encore bien besoin,
17:26grand besoin de M. Mélenchon
17:28et de ses amis.
17:30Ils iront voter
17:32pour Mélenchon et leurs amis.
17:34Il n'y a pas de doute.
17:36Je ne dis pas que les petits jeunes tous iront.
17:38Non, je ne conteste pas.
17:40Je vous dis simplement que c'est révélateur
17:42de comment ça fonctionne.
17:44Deuxièmement, pardon de vous le dire,
17:46mais en ce qui concerne,
17:48oui, ce que M. Hollande
17:50ne veut pas appeler une purge.
17:52M. Jospin refuse de parler de purge.
17:54Je les confonds.
17:56M. Jospin ne veut pas parler de purge.
17:58Il a un grand sens des mots.
18:00Mais pardon de vous dire,
18:02par exemple, Mme Simonnet
18:04qui n'a pas été adoubée
18:06par le Parti des Insoumis,
18:08mon stock compassionnel
18:10n'est pas assez important
18:12pour pleurer sur son sort.
18:14C'est quand même elle
18:16qui, avec Mme Obono,
18:18a mis un tapis rouge
18:20pour recevoir
18:22l'antisémite Corbyn à Paris
18:24il n'y a pas très longtemps.
18:26D'ailleurs, c'est la seule chose
18:28où, d'une certaine manière,
18:30les médias
18:32veulent bien critiquer
18:34le Parti des Insoumis.
18:36C'est verser des larmes sur Mme Simonnet.
18:38Vous auriez pu rajouter
18:40pour Mme Simonnet l'affaire du proviseur
18:42de Maurice Ravel.
18:44Elle avait renvoyé dos à dos
18:46le proviseur
18:48et cette jeune femme poilée.
18:50J'avais oublié.
18:52Moi, je ne suis pas dans le stock compassionnel.
18:54Je n'ai pas...
18:56Visiblement, j'ai Louis-Emmelet.
18:58Moi, je dis simplement
19:00les faits. C'est ça qui m'intéresse.
19:02Les faits, c'est qu'un certain nombre de députés
19:04qui n'étaient pas d'accord
19:06avec Jean-Luc Mélenchon et qui, même sur le 7 octobre,
19:08parce que, malgré tout, Alexis Corbière,
19:10que moi j'aime beaucoup, a été
19:12d'une clarté absolue et que sur les questions
19:14de politisme, on peut avoir plein de débats
19:16avec lui, mais je le connais, il est irréprochable
19:18en tant qu'individu.
19:20– Quand vous êtes insoumis, vous n'êtes pas irréproche.
19:22Je suis désolé.
19:24– On va appliquer ça sur d'autres partis politiques
19:26et c'est là que vous serez ennuyé.
19:28– D'accord. Essayez de m'ennuyer.
19:30– Moi, ce qui m'intéresse,
19:32c'est d'abord, ce qui m'intéresse toujours,
19:34parce que j'ai le respect pour les individus,
19:36c'est la droiture qu'ils ont ou qu'ils n'ont pas dans les moments difficiles.
19:38Je rappelle que, par exemple,
19:40en 1940,
19:42il y avait des gens qui étaient d'extrême droite
19:44qui ont dit non à Pétain et ils sont rentrés dans la résistance.
19:46– Ah si, et puis il y a aussi du franc populaire
19:48qui ont voté pour Pétain.
19:50– Si vous croyez…
19:52– Non, mais je ne sais pas ce que vous voulez me démontrer là.
19:54– Je voulais vous démontrer simplement
19:56qu'il y a des gens
19:58que je ne suis pas sur le compassionnel,
20:00je suis sur l'appréciation du monde dans lequel on est.
20:02Le monde dans lequel on est est intéressant.
20:04D'ailleurs, c'est une question que j'ai posée sur Twitter.
20:06– Mais j'arrive pas à verser des larmes
20:10sur le sort de Mme Simonnet.
20:12Il ne faut pas m'en vouloir.
20:14Je dois avoir un cœur sans doute un peu trop dur.
20:16– Mais c'est vous qui situez ça sur le plan compassionnel,
20:18sur le plan des larmes.
20:20Mais les sourires, moi je suis peu là-dessus,
20:22je serai sur un terrain politique, c'est tout.
20:24– Il s'est justifié Jean-Luc Mélenchon sur la purge,
20:26on l'écoute quand même et je vous donne le dernier trait.
20:28On écoute Jean-Luc Mélenchon sur la purge.
20:30– Et moi, est-ce que je me plains d'avoir été purgé ?
20:32Je ne suis pas candidat dans une circonscription.
20:34– Vous confirmez que vous n'êtes pas candidat à ces législatives.
20:36– Mais pourquoi ?
20:38Demandons-nous pourquoi.
20:40J'aurais pu, ça aurait pu être intéressant
20:42parce que comme il y a 100 circonscriptions de moi,
20:44il n'y en a pas pour moi.
20:46Et je ne viens pas ici pleurer, me répandre en invective.
20:50Non, je pense que maintenant,
20:52tout le monde doit faire l'effort de dire
20:54le nouveau front populaire d'abord,
20:56la victoire d'abord, ma personne après.
20:58C'est mon cas.
21:00– Est-ce que votre stock compassionnel pourrait…
21:02– Sur le fait que…
21:04– Ah bah oui, Jean-Luc Mélenchon qui a été purgé visiblement.
21:06– Très sincèrement, encore une fois,
21:08je ne veux pas montrer que j'ai un cœur trop dur,
21:10mais je ne suis pas très sensible
21:12– Non, c'est difficile.
21:14– au sort politique et au sort général d'ailleurs de M. Mélenchon.
21:18– Alors, je ne suis pas dans le compassionnel d'encore, une fois.
21:22Ce que je note, c'est que ça fait deux jours, depuis hier,
21:24que Jean-Luc Mélenchon, tout doucement,
21:26parce que je le connais quand même un peu,
21:28commence à encaisser les coups.
21:30Il commence à encaisser les coups
21:32et commence à se rendre compte peut-être
21:34qu'il est devenu un des hommes
21:36les plus impopulaires de France.
21:38– Vous savez que 81% des Français
21:40ne veulent pas que Jean-Luc Mélenchon
21:42soit Premier ministre.
21:44– Je suis en désaccord, une fois plus.
21:46– Tant mieux, ça s'appelle un face-à-face.
21:48Mais vous voulez que ça s'appelle bisou-bisou ?
21:50Non, ça s'appelle face-à-face.
21:52– Je ne suis pas en train de me…
21:54– Excusez-moi, on fait l'école des fans si vous voulez.
21:56– Je suis en train de le constater.
21:58Mais M. Mélenchon peut lui reprocher beaucoup de choses,
22:00mais il ne cherche pas à être populaire,
22:02il cherche à être puissant.
22:04Donc là pour l'instant,
22:06il fait son gentil,
22:08il ne veut pas intervenir,
22:10il veut le pouvoir.
22:12Et pas seulement dans les urnes,
22:14il veut le pouvoir ce monsieur.
22:16Ce monsieur, pardon, c'est héros.
22:18C'est M. Chavez, c'est Fidel Castro,
22:20c'est Che Guevara.
22:22Alors il a changé de continent.
22:24Avant il vivait en Amérique du Sud,
22:26maintenant son cœur il est à Gaza.
22:28Mais c'est toujours la même stratégie
22:30de l'excuse, du mensonge et ensuite de la force.
22:32Donc ça ne lui dérange pas ça.
22:34Pour l'instant, pardon,
22:36pour l'expression triviale, il fait le canard
22:38et on verra après. Voilà c'est tout.
22:40– Je pense que vous le connaissez mal.
22:42– Alors ça je le connais moins bien que vous,
22:44mais je n'arrive pas à en tirer une honte particulière.
22:46– Mais je ne vous demande pas.
22:48Mais c'est incroyable comment vous êtes tout le temps
22:50sur le tenant de la morale quand on fait de la politique.
22:52– Mais c'est important la morale.
22:54– Oui, oui, c'est très important.
22:56– Pardon de vous le dire.
22:58– Moi je suis…
23:00Excusez-moi.
23:02Je suis simplement en train d'apprécier
23:04comment les choses bougent, c'est tout.
23:06Et je note
23:08qu'il est obligé,
23:10parce que contrairement à ce que vous pensez,
23:12c'est là où je voulais en venir,
23:14Mélenchon il déteste qu'on le déteste.
23:16Il aime qu'on l'aime.
23:18C'est un de ses moteurs.
23:20Il aime qu'on l'aime et il ne comprend pas
23:22quand on le déteste, il ne comprend pas
23:24quand on arrive à ça.
23:26Et là il est en train de se rendre compte…
23:28– La pub après. – Allez-y Julien.
23:30– Il est en train de se rendre compte,
23:32il en arrive même à commencer à se rendre compte
23:34qu'un certain nombre de ses amis ou de ses anciens amis
23:36commencent à pointer
23:38les choses.
23:40Alors ça ne veut pas dire qu'il…
23:42Comment dire ?
23:44Si vous me permettez j'ai en rajouté.
23:46Les leaders dont vous évoquiez les noms,
23:48au départ justement ils étaient aimés et populaires.
23:50Parce que je ne connais pas un leader de gauche comme ça
23:52qui devient un dictateur si au départ il n'a pas commencé
23:54– Sauf Staline, c'est autre chose.
23:56– La publicité, on revient dans un instant,
23:58on parlera de Serge Klarsfeld
24:00qui a décidé en cas de match au second tour
24:02entre LFI et le Rassemblement National
24:04de voter pour le Rassemblement National.
24:06On parlera de François Hollande,
24:08de Nicolas Sarkozy, de l'Union des Droites.
24:10Alors ça l'Union des Droites
24:12ça ne plaît pas aux médias, ça c'est grave.
24:14L'Union des Gauches tout va bien,
24:16l'Union des Droites ça c'est problématique.
24:18La pub.
24:20On poursuit le face-à-face Gilles-William,
24:22Golnadel, Julien Dray
24:24et on parle toujours du Front populaire,
24:26cette alliance contre nature,
24:28oui ou non, pourquoi ?
24:30Un article assez intéressant de Challenge
24:32qui titre
24:34le suicide de Glucksmann
24:36et des sociodémocrates.
24:38Je pourrais donner la parole en premier à Julien Dray
24:40mais je vais vous la donner à vous cher William.
24:42Est-ce que c'est un suicide pour Glucksmann
24:44et les sociodémocrates
24:46que de s'allier avec la France insoumise ?
24:48Je ne sais pas si c'est un suicide,
24:50alors si c'est un suicide,
24:52c'est un suicide moral,
24:54parce que je vais vous dire quelque chose,
24:56j'ai plutôt un bon fond moi,
24:58je n'essaye pas de...
25:00Ça dépend des gens ?
25:02Non, non, je ne suis pas sûr,
25:04je n'aime pas dire du mal comme ça des gens.
25:06Sauf de moi ?
25:08Oui mais c'est normal,
25:10c'est une attitude humaine naturelle.
25:12Non, Glucksmann m'a beaucoup déçu
25:14et quand je dis déçu,
25:16j'essaye d'être le plus modéré possible.
25:18Moi vous savez, j'ai un principe
25:20moral constant,
25:22je ne vais jamais
25:24chercher l'origine
25:26des gens pour porter
25:28un jugement politique.
25:30Jamais, ça ne m'est arrivé,
25:32j'y tiens beaucoup.
25:34Sauf que monsieur Glucksmann,
25:36sur France Inter,
25:38a expliqué tranquillement
25:40que c'était en tant que juif de gauche,
25:42qu'il était là
25:44pour, d'une certaine manière,
25:46garantir l'union
25:48avec le parti
25:50que je considère comme un parti antisémite
25:52pour ma part.
25:54Donc là, pour moi,
25:56il s'est totalement déconsidéré
25:58politiquement mais également
26:00moralement. Il pouvait parfaitement,
26:02j'aurais considéré qu'il se trompait lourdement
26:04moralement. Mais là, c'est un...
26:06Je veux dire, c'est franchir une étape
26:08à mes yeux...
26:10Ça n'a rien à voir,
26:12si vous voulez, de dire qu'en tant que juif,
26:14en tant que juif,
26:16alors même que,
26:18cinq jours avant, il se plaignait
26:20à juste titre d'avoir
26:22essuyé des insultes
26:24antisémites dans une manifestation
26:26où il y avait
26:28notamment des sympathisants
26:30du parti avec lequel
26:32il s'est commis.
26:34Donc là, pardon,
26:36sur le plan moral,
26:38il s'est totalement déconsidéré.
26:40C'est d'autant plus dommage qu'il s'était
26:42conduit de manière tout à fait
26:44honorable pendant la campagne européenne.
26:46Oui, il a fait une bonne campagne.
26:48Il a eu des résultats honorables. Il aurait été
26:50encore meilleur si, justement,
26:52de mon point de vue, mais je ne suis pas un spécialiste,
26:54il avait été davantage encore
26:56au contact contre le Parti des Insoumis.
26:58C'est mon évaluation, mais je peux me tromper.
27:00Mais là, dans
27:02les derniers mètres,
27:04outre le fait de cette commis
27:06avec le parti extrémiste,
27:08le fait de le faire
27:10escaliter de juifs comme il le
27:12revendique, pour moi, à mes yeux,
27:14il est totalement discrédité.
27:16Est-ce que le PS se discrédite ?
27:18Est-ce que la social-démocratie
27:20se discrédite, Julien Dray,
27:22en tapant dans la main de Jean-Luc Mélenchon
27:24et de ses lieutenants ?
27:26C'est-à-dire que, si vous voulez, lundi soir,
27:28j'étais
27:30emballé parce que
27:32je voyais M. Glucksmann résister à la pression.
27:34Il est venu au 20h,
27:36il a dit, il y a des rigneaux rouges,
27:38je ne me laisserai pas faire.
27:40Pour la petite histoire,
27:42juste pour qu'on comprenne tout,
27:44il semblerait qu'ils avaient prévu
27:46plus ou moins de faire
27:48une alliance écologiste,
27:50socialiste
27:52et communiste
27:54et qu'il y a eu une trahison
27:56parce qu'il y avait
27:58un accord en sous-main
28:00qui avait été passé par les écologistes avec la France insoumise
28:02et donc, ils vous le disent tous après,
28:04on ne pouvait pas tenir parce que tu comprends,
28:06on allait être isolés, c'est pour ça qu'on l'a rallié,
28:08etc. Oui, mais c'est là qu'est le problème politique.
28:10C'est qu'à un moment donné,
28:12il faut savoir dire non.
28:14Et il faut savoir tenir bon. Et tenir bon, ça voulait dire
28:16on ne va pas
28:18passer un accord avec une force
28:20avec laquelle on est en désaccord
28:22sur beaucoup de choses. Ce qui fait que,
28:24je ne sais pas, ils ont perdu leur honneur,
28:26etc. Là, il y a une contradiction qui est majeure.
28:28Il y a des trous dans la raquette, comme on dit.
28:30Plus que des trous dans la raquette, d'ailleurs,
28:32l'expression n'est pas adaptée.
28:34Il y a quelque chose qui ne va pas.
28:36Moi, je n'aurais pas
28:38voté cet accord si j'avais été à la direction du Parti
28:40socialiste et j'aurais demandé à ce qu'on
28:42présente des candidats tout seul. Et des fois,
28:44il faut savoir perdre une élection
28:46mais garder son identité politique,
28:48garder ses principes. Et je pense que
28:50paradoxalement, beaucoup de nos concitoyens
28:52s'attendaient à cela.
28:54Mais il n'y en a rien. Il y en a un qui
28:56a fait balayer tout cela.
28:58Et c'est peut-être le plus surprenant.
29:00François Hollande, qui est de retour sept ans
29:02après avoir quitté l'Élysée, le voilà
29:04reparti en campagne, à situation
29:06exceptionnelle, choix
29:08et décision exceptionnels.
29:10C'est comme ça qu'il le présente. Il sera donc
29:12candidat dans son
29:14FIEF à Tulle.
29:16Et c'est intéressant
29:18de voir comment, du côté
29:20de la France insoumise, on prend
29:22ce nouveau candidat, ce nouveau
29:24copain à l'avenir s'il
29:26s'impose aux législatives
29:28du Front Populaire, à savoir
29:30François Hollande. Manuel Bompard, qu'est-ce qu'il en
29:32pense ?
29:34Je trouve sa candidature
29:36incongrue
29:38et absolument incohérente.
29:40Je vous ai dit tout à l'heure dans
29:42la première partie de notre émission
29:44que ce qui avait permis le rassemblement
29:46du nouveau Front Populaire, c'était un programme
29:48qui était un programme de rupture.
29:50Et ce programme de rupture, c'est un
29:52programme de rupture avec le quinquennat d'Emmanuel
29:54Macron, mais plus largement avec les
29:56politiques qui ont été mises en place dans ce pays ces 30
29:58dernières années. Et clairement, il y a
30:00dans ce programme de rupture
30:02un certain nombre de décisions,
30:04de propositions qui
30:06reviennent en arrière par rapport à des choses qui
30:08ont été faites par François Hollande.
30:10On ne pouvait pas prendre le sujet par des questions de personnes.
30:12Or, François Hollande
30:14ne correspond pas, n'est pas cohérent
30:16avec le programme que nous défendons
30:18dans cette élection. Et donc, le
30:20Premier ministre qui doit gouverner
30:22à Matignon demain, doit être porteur
30:24de ce programme et de cette orientation politique.
30:26François Hollande, donc,
30:28qui a lutté contre le terrorisme islamiste,
30:30qui a lutté contre le
30:32communautarisme, qui a vu
30:34la France
30:36se
30:38fracturer et qui va
30:40aujourd'hui être dans une alliance avec
30:42le NPA, avec la France Insoumise.
30:44Je vous avoue que ça me
30:46gâchait ce qui lui
30:48restait de réputation
30:50pour une députation.
30:52Réellement,
30:54je n'en reviens pas.
30:56Je sais sa détestation
30:58par rapport à M. Macron
31:00qu'il considère comme un traître.
31:02Je comprends bien.
31:04Mais de là à franchir ce rubicon
31:06moral, je ne comprends pas.
31:08Parce que M. Bompard,
31:10il rend un
31:12merveilleux service à M. Bompard.
31:14Il donne
31:16une caution débonnaire.
31:18Bonhomme a cette alliance
31:20immonde
31:22pour parler comme
31:24le crif. Parce que la réalité,
31:26personne
31:28n'en parle. Je veux dire,
31:30lisez Le Monde encore. J'attends
31:32un article du Monde qui s'étonne
31:34par exemple, ou de l'audiovisuel de
31:36Servile Public, qui s'étonne par exemple
31:38de ce que M. Poutou
31:40du Nouveau Parti
31:42Anticapitaliste soit
31:44adoubé par la
31:46France Insoumise et donc
31:48fasse partie de ce Front Populaire.
31:50Le NPA est poursuivi pour apologie
31:52d'un certain pogrom. Vous avez
31:54M. Arnault.
31:56Mais c'est extraordinaire.
31:58M. Arnault, c'est un antifa.
32:00Violent fiché S.
32:02Lui aussi, qui n'a pas de mots
32:04assez volubiles
32:06le 7 octobre
32:08pour féliciter le Hamas.
32:10Et cette personne-là aussi fait partie
32:12du Front Populaire. Et il n'y a pas
32:14d'article dans la presse dite
32:16humaniste et progressiste
32:18pour s'étonner de leur présence. Donc M.
32:20Hollande, il est là
32:22justement pour équilibrer
32:24en tous les cas, c'est ce qui se passe.
32:26Il donne encore une fois
32:28une caution humaine
32:30à des candidatures
32:32qui ne le sont pas.
32:34Je reviendrai. Vous qui le connaissez
32:36très bien, François Hollande.
32:38Qu'est-ce qui s'est passé ?
32:40Si vous me permettez, il y a une formation
32:42politique avec laquelle j'ai beaucoup
32:44de désaccords, mais qui a été digne.
32:46C'est les Républicains.
32:48D'accord,
32:50mais la formation politique,
32:52ils ont refusé l'accord avec le Front National.
32:54Alors ils ont eu du mal à exclure, ils n'arrivent
32:56pas à exclure M. Sciosi, mais ils ont refusé
32:58cet accord pour l'instant.
33:00J'ai entendu
33:02nombre de dirigeants...
33:04Je vous parle de François Hollande, vous me parlez de...
33:06Une diversion.
33:08Vous me faites une technique là pour...
33:10Je vous ai à l'oeil.
33:12On parle de François Hollande, vous me parlez...
33:14Je suis en train de commencer par vous dire,
33:16excusez-moi, je recommence la démonstration.
33:18Il y a une formation politique
33:20des Républicains qui aurait pu perdre son âme
33:22en disant
33:24qu'on part au porte-unis pour avoir des députés
33:26parce que ça le font de l'affaire. On décide
33:28de passer outre et de
33:30revenir sur ce qui a été l'essentiel
33:32de l'apport de Jacques Chirac à cette formation,
33:34notamment dans le refus.
33:36La majorité des sympathisants sont favorables.
33:38Moi, la majorité,
33:40j'attends de voir.
33:42On fera l'union des droites après.
33:44Pas de diversion là.
33:46François Hollande, qui décide de taper dans la main
33:48de Jean-Luc Mélenchon, Daniel Bompard, etc.
33:50Mais attendez, 30 secondes, vous n'excitez pas.
33:52On a du temps.
33:54Je te police la parole.
33:56Ce qu'il est en train de faire là, c'est que vous êtes en train de perdre
33:58du temps pour que je puisse m'expliquer.
34:00Après, vous allez me dire que je ne m'explique pas.
34:02Premièrement. Deuxièmement.
34:04Moi, que François Hollande ait envie de jouer
34:06un rôle politique et qu'il sente que dans l'urgence
34:08absolue et dans la crise
34:10absolue, il faille revenir,
34:12je dirais chapeau.
34:14Courageux.
34:16Mais la chose qui m'a gêné
34:18et qui a donné lieu
34:20à un échange, je ne dirai
34:22pas plus, mais il le sait,
34:24c'est qu'il s'est fait adouber
34:26par la direction du Parti
34:28socialiste et qu'il a
34:30considéré qu'il était désormais candidat
34:32du Front populaire.
34:34Quand François Hollande vient à Tulle
34:36et dit « je suis candidat, mais moi je suis candidat, indépendant,
34:38je n'ai rien à voir avec tout ça, je suis là
34:40pour sauver la France, etc. », c'est une chose.
34:42Or, il s'est fait « ah oui, oui, oui ».
34:44Ça vous a échappé ?
34:46Ça, c'est que je n'ai pas compris.
34:48Ça veut dire qu'il a double programme du Front populaire.
34:50À partir du moment où il a double programme
34:52et qu'il est candidat du Front populaire,
34:54il est en contradiction avec son histoire,
34:56il est en contradiction avec
34:58ce qu'il a fait. Je vous donne un exemple.
35:00Je vais me permettre de faire cette vanne
35:02si vous me permettez. Là,
35:04il soutient un programme qui va
35:06dépenser des milliards et quand on lui
35:08demandait, quand il était président, un milliard pour
35:10les banlieues, c'est tout juste s'il ne nous envoyait
35:12pas balader. Donc, il y a une contradiction
35:14et moi j'estime qu'un homme d'État
35:16ne peut pas être en contradiction avec ce qu'il a été.
35:18Ma démarche à moi, c'est que le chemin
35:20que je prends, il est en adéquation
35:22avec ma vérité et il ne peut pas être tortueux.
35:24Moi, je trouve que l'amitié...
35:26Ah, ce n'est pas l'amitié, là. Je pense que
35:28ce n'est pas de l'amitié ce que je viens de faire.
35:30Non, mais bon, moi je n'ai pas l'habitude d'insulter les gens.
35:32Je ne vais pas l'insulter.
35:34Vous pouviez dire
35:36en termes tout à fait urbains
35:38que M. Hollande
35:40vous a profondément déçu
35:42parce qu'il vous inspirait
35:44une amitié, une estime légitime
35:46mais en cautionnant
35:48une union
35:50infâme avec un parti
35:52antisémite, eh bien,
35:54il vous déçoit profondément.
35:56C'est ce que vous auriez dû dire.
35:58Par mon nom.
36:00Vous voulez au secours de...
36:02Mais non, il ne vient pas au secours de moi.
36:04J'ai fait une démonstration
36:06parce que j'ai fait une démonstration
36:08qui peut-être était trop compliquée pour vous.
36:10Je m'en excuse. Parlez plus lentement.
36:12Donc, je vais, eu égard
36:14à votre grand âge, je vais recommencer.
36:16Respectez les meilleurs.
36:18J'ai fait une démonstration en disant
36:20si François Hollande veut revenir
36:22faire de la politique parce qu'il estime
36:24qu'il le fait, mais il le fait en adéquation
36:26avec ce qu'il a été. Il ne le fait pas
36:28en se soutenant, voilà.
36:30De la même manière que...
36:32Je vais prendre un exemple. Il y a une personnalité
36:34avec qui on a eu des conflits, etc.
36:36Mais qui avait une formule qui était excellente.
36:38Il disait en politique qu'il faut dire ce qu'on fait
36:40et faire ce qu'on dit. C'était même une règle de base.
36:42Mais comment on peut...
36:44Excusez-moi, le programme du Front Populaire
36:46pose énormément de problèmes. Alors, je ne vais pas faire de la polémique
36:48pour la polémique. Il pose énormément de problèmes
36:50sur le plan de la cohérence, sur le plan de ce contenu.
36:52Et je suis même surpris que quelqu'un comme
36:54Ulysse Vallaud, qui est quand même quelqu'un qui est intelligent
36:56et a accepté un certain nombre de choses...
36:58Alors, vous me direz, tout est permis.
37:00Parce que dans cette affaire-là...
37:02Dans cette affaire-là, 30 secondes, c'est pas parce qu'on est en désaccord
37:04avec vous que c'est... Il faut le supporter.
37:06Qu'est-ce qui vous prend aujourd'hui ?
37:08Il est insupportable. Ça doit être la chemise.
37:10C'est la chemise, je pense.
37:12Je prends un exemple, si vous me permettez,
37:14qui est révélateur de tout.
37:16Monsieur Aurélien Rousseau, je crois. C'est comme ça ?
37:18Rousseau, c'est dans la poche.
37:20Monsieur Aurélien Rousseau.
37:22Monsieur Aurélien Rousseau, c'est le ministre de la Santé.
37:24Les amis, deux secondes.
37:26Si vous me permettez.
37:28Il a été le concepteur
37:30de la réforme des retraites.
37:32C'est lui qui défend la réforme des retraites.
37:34Oui, oui, il est au cœur de la réforme
37:36des retraites. Et il est candidat
37:38du Front Populaire, dans lequel il est écrit
37:40qu'on va abroger la réforme qu'il a conçue et portée.
37:42Alors, vous vous confondez, je pense, puisque ça,
37:44c'est Olivier Dussopt.
37:46Non, non, non, le porteur de la réforme.
37:48On s'égare, je ne suis pas sûr.
37:50C'est un point capital.
37:54Je rappelle à monsieur Drey
37:56que monsieur Hollande
37:58s'est déconsidéré à tout jamais
38:00en s'alliant avec un parti
38:02antisémite qui a cautionné des horreurs
38:04qui l'ont fait pleurer le 7 octobre.
38:06Je serais curieux, s'il vous plaît.
38:10Vous essayez de faire de la surenchère, c'est votre droit.
38:12Moi, je ne fais pas de la surenchère.
38:14Depuis le début, je vous dis que je ne suis pas en compassionnelle.
38:16Je suis dans l'objectif.
38:18Quand on a une vérité,
38:20et écoutez bien la formule,
38:24quand on a une vérité,
38:26on prend le chemin qui correspond à sa vérité.
38:28Et si ce chemin est tortueux,
38:30on ne le prend pas.
38:32Je suis en train de réfléchir et j'ai l'esprit d'escalier.
38:34Je crois que vous aviez raison.
38:36A l'époque, Aurélien Rousseau
38:38travaillait sur la réforme des retraites,
38:40mais il a quitté la Macronie
38:42au moment de la loi Asile Immigration.
38:44Vous avez raison,
38:46il nous reste 5 minutes.
38:48Eric Ciotti avait donc raison.
38:50Une alliance entre les Républicains et le RN.
38:52Les sympathisants LR sont favorables.
38:5454% des sympathisants sont favorables.
38:5646% ne le sont pas.
38:58C'est un sondage du JDD
39:00à découvrir ce dimanche.
39:02Et voilà ce que dit Eric Ciotti dans le JDD.
39:04J'ai proposé une nouvelle voie de courage
39:06à visage découvert.
39:08C'est un sondage du JDD
39:10à découvrir ce dimanche.
39:12Et voilà ce que dit Eric Ciotti dans le JDD.
39:14Une nouvelle voie de courage à visage découvert.
39:16Eux négocient dans le dos des militants
39:18des accords d'arrière-cuisine
39:20dans le palais de la République.
39:22Il parle notamment de Gérard Larcher.
39:24Laurent Wauquiez a du talent,
39:26mais il lui manque parfois du courage.
39:28En politique, le courage est indispensable,
39:30surtout en période de crise.
39:32Que n'a-t-on pas entendu
39:34sur cette alliance
39:36entre Eric Ciotti et Jordan Bardella ?
39:38C'est la priorité des priorités.
39:40C'est extraordinaire.
39:42Le jour où ça s'est passé,
39:44dans la nuit,
39:46les socialistes étaient commis
39:48avec les insoumis.
39:50On n'en a pas parlé.
39:52On a déblatéré pendant toute une journée
39:54sur M. Ciotti
39:56qui lui avait vendu son âme
39:58et qui se barricadait illégalement
40:02dans les locaux.
40:04Il n'avait pas le droit.
40:06La réalité,
40:08peut-être d'ailleurs,
40:10de M. Sarkozy sur ce point,
40:12peut-être qu'il aurait pu s'en ouvrir
40:14à droite à gauche,
40:16il s'est passé quelque chose.
40:18Il l'a justifié comme ça,
40:20non sans raison.
40:22C'est parce que les partis de gauche
40:24se sont commis
40:26avec un parti antisémite
40:28que par réaction et dans l'urgence,
40:30il a décidé,
40:32c'est par réaction,
40:34pardon, c'est important,
40:36il a décidé de s'allier
40:38avec le RN.
40:40Avec le RN,
40:42il y a la poule et il y a l'œuf.
40:44Premièrement.
40:46Deuxièmement,
40:48c'est un vrai débat.
40:50Vous allez voir que vous dites quelque chose qui est faux.
40:52Je n'ai pas fini, M. Drey.
40:54Par rapport au mensonge juridique
40:56que j'ai entendu,
40:58M. Fenech était à ma place,
41:00j'étais là, je crois qu'on était le mercredi ou le jeudi,
41:02les jours où ça s'est passé.
41:04Contrairement à ce que j'entends,
41:06il ne se maintient pas illégalement
41:08dans des locaux.
41:10La messe judiciaire
41:12n'est pas encore dite,
41:14ça va durer du temps.
41:16Je ne me suis pas trop trompé cruellement.
41:18Et sur le fond, je crois savoir
41:20que d'après un sondage IFOP,
41:22alors je ne parle pas des classiques,
41:24d'après un sondage
41:26IFOP, il y a une majorité
41:28de sympathisants
41:30des républicains
41:32qui est du même avis que M. Sciotti.
41:34M. Sciotti fait l'accord avec le Front National
41:36avant même que les discussions
41:38se soient conclues à gauche.
41:40Je m'excuse,
41:42il l'a fait dès lundi matin.
41:44Et l'accord, maintenant on sait,
41:46était déjà en gestation depuis plusieurs jours
41:48puisqu'il avait rencontré
41:50le directeur de cabinet de M. Bardella.
41:52Donc quand on me dit
41:54j'ai fait l'accord parce que de l'autre côté
41:56c'était une réaction, c'est pas vrai.
41:58C'est une décision politique,
42:00il a le droit de la faire, mais ne me dites pas
42:02vous avez essayé de l'habiller en disant
42:04il l'a fait parce qu'il ne pouvait pas faire autrement.
42:06Il avait fait des contacts avant, ça n'a rien à voir.
42:08Donc il ne l'a pas fait en réaction, il l'a fait par un choix politique.
42:10Il a exploré, il l'a annoncé après.
42:12D'accord, mais faites-moi de la tambouille.
42:14Dès que vous avez un problème,
42:16vous faites de la tambouille.
42:18Là, c'est un choix politique qu'il a fait.
42:20Et moi déjà, sur la forme,
42:22pour moi ça me pose un problème.
42:24Moi je suis respectueux de l'avis des partis.
42:26Il a le droit d'avoir son choix.
42:28Mais quand on est président d'un parti,
42:30on discute avec la direction de son parti
42:32et on soumet au vote sa proposition.
42:34On ne met pas tout le monde devant le fait accompli.
42:36C'est quand même une réalité.
42:38Alors à ce moment-là, il n'y a plus de parti.
42:40Chacun fait ce qu'il veut.
42:42Il n'y a plus de collectif.
42:44Chacun fait ce qu'il veut, c'est l'anarchie.
42:46Bon d'accord, moi j'y crois encore.
42:48Et je pense que justement, c'est parce que tous ces principes-là
42:50sont plus respectés qu'on va de l'avant.
42:52Après, vous me dites, oui mais les sondages.
42:54D'accord, mais il y a un sondage très simple qu'il aurait pu faire.
42:56Convoquer un congrès extraordinaire avec un vote électronique.
42:58Il l'aurait eu. Et un vote électronique, c'est militant.
43:00Ils savent le faire, ils peuvent le faire.
43:02Non mais d'abord, l'argument de M. Le Dray
43:04n'est pas irsut.
43:06Sutt était mieux s'il n'y avait pas eu l'urgence
43:08de faire ça. Ça aurait été mieux.
43:10Je constate quand même que je vous trouve
43:12plus véhément envers M. Ciotti
43:14qu'envers M. Hollande.
43:16J'ai rien dit encore.
43:18Non, non, non.
43:20Mais M. Hollande,
43:22je pense que...
43:24Retenez la phrase que j'ai dite.
43:26Vous allez voir que je ne pense pas
43:28qu'elle ait...
43:30Elle n'a pas d'effet.
43:32Moi, ça, ça me gêne parce que je pense
43:34que c'est quand même un problème qui est posé.
43:36Après, dire moi,
43:38j'ai les adhérents, j'ai les sondages.
43:40Si ils sont adhérents, il les fait voter.
43:42On verra bien.
43:44Écoutez, il nous reste 40 secondes.
43:46J'aurais vraiment voulu vous faire écouter
43:48Serge Klarsfeld avant qu'on se quitte
43:50qui préfère voter pour
43:52le RN plutôt que la France
43:54insoumise au second tour.
43:56D'ailleurs, en ouverture de l'ordre des pros,
43:58peut-être j'écouterai ce qu'a pu dire
44:00Éric Dupond-Moretti là-dessus.
44:02Je suis très curieux de savoir ce que pense
44:04Éric Dupond-Moretti, acquittateur
44:06de celui qui a fait la chasse aux nazis
44:08et qui préfère désormais voter
44:10contre la France insoumise.
44:12Un mot, vous avez 30 secondes.
44:14C'est le combat de ma vie, ça.
44:16Le combat contre l'extrême gauche
44:18antisémite, ça fait 30 ans que je le dis.
44:20Et je suis vraiment très heureux
44:22d'être rejoint et par Serge Klarsfeld
44:24et par Alain Finkielkraut
44:26qui lui aussi a dit qu'en cas de problème
44:28il voterait pour le RN
44:30plutôt que contre le parti des insoumis.
44:32Le combat de ma vie, c'est contre
44:34l'antisémitisme,
44:36contre toutes les formes,
44:38l'islamisme, etc., mais aussi
44:40contre l'extrémisme de droite.
44:42Merci à tous les deux,
44:44c'était un plaisir d'être avec vous.
44:46L'info se poursuit sur CNews dans un instant
44:48avec l'heure des pros.
44:50Vous savez qu'il y a de la pub
44:52pour votre livre en une du journal
44:54du dimanche.
44:56Journal de guerre, un grand succès
44:58de libraire. On a passé la barre
45:00des 50 000 ?
45:02Oui, mais arrêtez d'offenser ma modestie, vous savez bien
45:04que je déteste qu'on parle de moi.
45:06J'arrête tout de suite, je vous écoute.
45:08Merci à tous les deux.