Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
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00:00 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face à face William Golnadel, Julien
00:07 Drey.
00:08 D'abord le point sur l'information et après j'ai une histoire à vous raconter
00:10 qui m'est arrivée en fin de matinée.
00:14 D'abord le point sur l'information avec Sandra Chiombo.
00:17 C'est à vous.
00:18 À la une de l'actualité, allons-nous vers un acte 2 de la colère agricole.
00:24 Des perturbations sont à prévoir ce lundi en France.
00:26 La frontière pyrénéenne fait partie des axes ciblés.
00:29 Les agriculteurs veulent faire pression à une semaine des élections européennes.
00:33 Parmi leurs revendications, une tarification commune de l'énergie entre pays européens.
00:38 La Russie revendique la conquête d'une localité dans la région de Donetsk.
00:42 Il s'agit du village d'Umansk à l'est de l'Ukraine où son armée est à l'offensive.
00:47 Le ministre russe de la Défense félicite des progrès réalisés.
00:51 Selon lui, 880 kilomètres carrés de territoire ukrainien ont été conquis depuis le premier
00:56 janvier dernier.
00:57 Et puis, Stormy Daniels appelle la justice américaine à incarcérer Donald Trump.
01:02 L'ancienne actrice de film pornographique est au cœur de l'affaire qui a valu à l'ex-président
01:05 d'être jugé coupable au pénal ce jeudi.
01:08 Elle juge le candidat républicain à la présidentielle de novembre totalement déconnecté de la
01:13 réalité.
01:14 Elle ajoute, il devrait servir de sac de box bénévole dans un refuge pour femmes.
01:18 Merci Sandra pour le point sur l'information.
01:21 Messieurs, on est ensemble jusqu'à 20h.
01:24 Vous allez bien William ?
01:25 Je me porte bien William.
01:26 J'imagine que vous allez bien.
01:27 Je vais vous en enquérir.
01:28 Non, non, Gilles il m'avait dit qu'il allait me faire un massage brognand.
01:30 Vous savez, je vous ai promis une histoire.
01:34 Ce matin, en sortie de l'Art des pros, j'appelle William et puis je vous appelle
01:39 vous également un peu plus tard pour préparer l'émission en disant que…
01:42 Vous ne m'appelez pas à 8h du matin.
01:44 Ah non, mais parce que je sais qu'à 8h vous dormez.
01:46 Voilà, exactement.
01:47 Je l'assume.
01:48 Parce que je me suis couché très tard.
01:49 Je sais, mais c'est pour ça.
01:50 Je commence un peu à vous connaître, Julien.
01:51 Donc je ne me permettrai pas.
01:52 Vous vous déparniez votre vie privée.
01:54 Non, mais j'appelle donc William et je salue les téléspectateurs parce que c'est
01:58 toujours agréable quand les téléspectateurs viennent nous voir pour nous dire je vous
02:02 regarde et merci, et c'est news, etc.
02:06 Et donc, comme je suis au téléphone avec William et moi, je suis un peu surpris, je
02:10 lui dis mais monsieur, tenez, parce que vous allez avoir William Golnadel au téléphone
02:16 et il prend et il dit William qui ?
02:17 C'est moi.
02:18 J'ai déjà vu beaucoup de mensonges.
02:21 William qui ? William qui ?
02:23 J'ai entendu la jalou...
02:25 Là où ce niche là, il a dit dans mes plus beaux rêves, je n'imaginais pas qu'un
02:30 tel jour arriverait.
02:32 La fragilité des témoignages.
02:34 Moi j'ai beaucoup de gens qui m'interrompent dans la rue.
02:38 Qui m'interpellent dans la rue.
02:39 Pourquoi vous mentez à nos téléspectateurs ?
02:40 Mais qui me disent vous arrivez à le supporter ?
02:42 Non mais c'est tellement drôle.
02:45 C'est-à-dire que ce téléspectateur que je salue, ça se trouve il est devant, il
02:51 est avec nous ce soir.
02:53 Il dit je vous regarde tout le temps, merci C News.
02:55 Je lui dis mais attendez, ce n'est pas à moi qu'il faut parler.
02:57 Je suis au téléphone avec William Golnadel.
02:59 William qui ?
03:00 William qui ?
03:01 La clientèle vous juge, c'est vrai.
03:02 C'est tout ce que j'ai à vous dire.
03:03 Bon, avançons messieurs.
03:04 On passe au débat.
03:05 Et on va commencer, c'est un sujet beaucoup plus sérieux mais ça fait du bien de sourire
03:11 un peu parce que...
03:12 Tu ne vas pas m'acquérir.
03:14 Et non.
03:15 Et à chaque jour, ces outrances.
03:16 Jean-Luc Mélenchon est encore allé une fois de plus, un peu plus loin, le chef de
03:21 la France Insoumise a publié un article, vous savez il a un blog ce dimanche.
03:26 Netanyahou à la télé, la déchéance de l'officialité consacrée notamment à l'interview
03:30 du dirigeant israélien sur LCI.
03:32 Ça s'était passé jeudi 30 mai.
03:33 Et voilà ce qu'il dit.
03:35 Contrairement à ce que dit la propagande de l'officialité, l'antisémitisme reste
03:41 résiduel en France.
03:42 Il est en tout cas totalement absent des rassemblements populaires.
03:45 Alors il faut rappeler que par exemple il y a eu 366 actes antisémites au premier
03:49 trimestre 2024, soit plus de 300% sur une année.
03:53 L'antisémitisme reste résiduel en France, Julien Dray.
03:57 C'est-à-dire que quand on est à la tête de la principale campagne antisémite, c'est
04:04 évident qu'on va essayer de relativiser ce qu'il en est.
04:07 Parce que quoi qu'il raconte, et il a beau raconter tout ce qu'il veut, et Dieu sait
04:12 s'il raconte, la réalité aujourd'hui c'est qu'il est pour la destruction de l'État
04:16 d'Israël.
04:17 Si ça c'est pas être antisémite, je sais pas ce que c'est.
04:19 Non mais en dehors de ça, j'ai vu que France Info d'ailleurs avait complètement relayé
04:25 cette fine remarque de M. Mélenchon.
04:29 Enfin, il ignore dans quel pays on vit.
04:32 La France, c'est le seul pays d'Europe où il y a eu ces dix dernières années des massacres
04:39 de juifs.
04:40 On a tué les Halimi, Ilan et Sarah parce qu'ils étaient juifs.
04:46 Non, il voulait aller à la manifestation, il a pas réussi.
04:48 Ça l'a beaucoup blessé.
04:49 Non mais clairement, on a tué Mireille Knoll dont j'ai défendu les enfants.
04:55 Les assassins ont été reconnus comme des antisémites.
05:01 On a fait un massacre à l'Hypercacher parce que ces gens-là étaient juifs.
05:08 Et on a assassiné des enfants, des petites filles, des petits garçons à l'école de
05:14 Toulouse parce qu'ils étaient juifs.
05:17 Et M. Mélenchon, alors effectivement, qui est dans un déni qui vous vomit, a expliqué
05:23 que c'était en vérité un truc en période électorale.
05:26 La réalité, c'est que tous ont été tués parce qu'ils étaient juifs et tous ont été
05:31 tués par ses amis islamistes qu'il passe son temps à défendre.
05:36 Donc, je me suis dans un déni total.
05:39 La réalité, elle est là.
05:41 Mais ça n'est quand même pas faire montre d'une très grande intelligence.
05:45 Mais est-ce qu'on est en train de minimiser tout ce qui se passe aujourd'hui du côté
05:49 de la France insoumise ? Est-ce qu'on dit finalement que c'est pas grand-chose ? Je
05:53 crois que c'était plus de 1000% d'augmentation d'actes antisémites depuis le 7 octobre,
05:58 par exemple.
05:59 Mais c'est pas grand-chose.
06:00 Tout peut être résiduel.
06:01 On pourrait dire les actes terroristes en France, quels qu'ils soient d'ailleurs,
06:04 les actes terroristes ces dernières années, c'est résiduel si on regarde…
06:08 Non, parce qu'ils ont construit une sémantique qui les protège.
06:12 La sémantique qu'ils ont construit, c'est l'antisionisme.
06:15 Donc, à partir du moment où on est antisioniste, bon ben voilà, il n'y a pas de problème
06:21 d'antisémitisme.
06:22 C'est comme ça qu'ils ont construit leur sémantique.
06:25 Donc, ils auront toujours des mots de compassion en disant "mais nous, vous savez…"
06:29 etc.
06:30 La réalité, c'est que sur leur liste, par exemple, la dame qu'ils ont mis en 7e
06:33 position, elle parle de destruction de l'État d'Israël.
06:36 On y vient justement de cette dame, puisque Jean-Luc Mélenchon revient sur l'interview
06:40 de Benjamin Netanyahou.
06:41 Rappelons l'appel au sabotage de Rima Hassan, 7e sur la liste de Manon Aubry aux Européennes.
06:47 Voilà ce qu'elle avait écrit parmi une dizaine de tweets.
06:51 "Salariés et stagiaires du groupe TF1, prenez vos responsabilités, sabotez cette
06:57 émission."
06:58 On reviendra un peu plus tard sur Rima Hassan qui est devenu l'icône de la France insoumise.
07:02 Et puis, on est allé dans le détail pour un peu décoder ses tweets, mais je veux d'abord
07:06 qu'on reste sur ce qui s'est passé au pied de la tour TF1.
07:09 Cet appel de Rima Hassan qui a quand même rassemblé plus de 2000 personnes en quelques
07:13 heures seulement, et ce silence qu'il y a eu ces 48 dernières heures à ce propos.
07:21 Oui, mais c'est un silence complice, parce que ça n'est pas tous les jours que vous
07:29 avez quelqu'un qui aspire à faire de la politique, qui est quand même 7e de liste
07:38 pour un parti politique qui fait beaucoup de bruit, qui demande à une équipe de télévision,
07:45 à des salariés de télévision, d'effectuer un acte de sabotage.
07:49 Et je vous indique que dans le code pénal, le fait de tenter d'empêcher une liberté
07:58 d'expression légale est un délit.
08:01 Or, on a affaire à un véritable déni.
08:06 Je n'ai pas vu, je vous mets au défi de me trouver un article du Monde ou un reportage
08:13 de l'audiovisuel de service public qui raconte cette histoire et qui davantage encore la
08:19 condamne.
08:20 C'est-à-dire qu'en vérité, le pire peut-être ne sont pas tant les excentricités de la
08:30 France insoumise que le bain idéologique à tout le moins complaisant dans lequel ces
08:38 gens-là baignent.
08:39 Bien entendu que l'immense majorité des Français répugnent tout cela, mais s'il
08:46 y avait en réalité une réaction normale de la classe médiatique plutôt que cette
08:53 passivité coupable, il n'y aurait plus de France insoumise.
08:56 Et je dis, et je dis, ce sera l'objet d'ailleurs de mon papier demain dans le Figaro, si par
09:02 hypothèse intellectuelle absurde, un parti d'extrême droite se livrait au même extrémité,
09:11 notamment antisémite, que la France insoumise, le problème de son interdiction se poserait.
09:19 Mais comme privilège rouge oblige, et bien entendu la question ne sera pas posée.
09:24 Je ne dis pas qu'il faudrait l'interdire.
09:25 Je ne dis pas qu'il faudrait l'interdire tel parti d'extrême droite qui se conduirait
09:29 ainsi.
09:30 Mais je dis en tous les cas que la question se poserait.
09:32 Or la question n'est pas posée.
09:34 Vous avez parlé de complaisance.
09:35 C'est de la complaisance ou de la lâcheté ? Ou de la peur tout simplement ?
09:38 Il y a plusieurs choses.
09:39 Il faut quand même faire attention de ne pas tomber dans le piège qu'ils nous tendent.
09:43 Le piège qu'ils nous tendent est une surenchère permanente.
09:46 Pourquoi ? Parce qu'on est à une semaine des élections et qu'ils pensent, et je pense
09:51 que c'est ça leur calcul, que la radicalité d'abord fait qu'ils occupent un temps d'espace
09:56 médiatique considérable, parce que chaque événement… voilà, et que c'est cette
10:00 radicalité qui va permettre à une partie d'un électorat qu'ils ont ciblé de venir
10:05 voter alors que d'habitude il ne vient pas voter.
10:07 Donc il faut faire attention aussi de ne pas, je dirais, être obsédé par Jean-Luc Mélenchon.
10:11 Je pense qu'il faut dire ce qu'on doit dire, ce qu'il est, les choix qu'il a
10:16 faits et je ne suis pas d'accord avec Gilles Williams.
10:19 Jean-Luc Mélenchon n'est pas que Jean-Luc Mélenchon.
10:22 Jean-Luc Mélenchon est l'expression d'une vague politique.
10:25 Il a pris cette vague.
10:27 Mais la vague politique ça s'appelle l'islamisme radical.
10:29 Et cette vague elle est mondiale.
10:31 Regardez les manifestations qui touchent l'Angleterre, qui touchent la Belgique, qui touchent les
10:35 universités américaines.
10:37 Donc il y a des Mélenchons malheureusement aujourd'hui dans le monde.
10:40 Mais non, je suis désolé.
10:42 Mais vous avez le droit d'être désolé.
10:43 Je ne suis pas d'accord avec cette…
10:45 Mais vous avez le droit d'être désaccord.
10:46 Je ne vais pas m'en gêner.
10:47 Non, si vous ne pouvez pas m'en gêner.
10:48 Il y a l'islamo-gauchisme.
10:51 Monsieur Drey.
10:53 Non.
10:54 L'islamo-gauchisme ce n'est pas que l'islamisme.
10:57 Le gauchisme ou le waouhisme d'aujourd'hui c'est d'utiliser cyniquement l'islamisme
11:06 radical, l'antisémitisme islamiste, tout ce que vous voulez, non seulement à des fins
11:12 politiques mais aussi à des fins idéologiques.
11:14 Ils sont sincères.
11:15 Ils sont…
11:16 Vous n'êtes pas prêt ?
11:17 Non mais je termine.
11:18 Oui, terminez.
11:19 Je termine.
11:20 Lorsqu'il crie, lorsqu'il crie, tous les sionistes sont des bâtards.
11:26 C'est exactement… c'est la traduction de tous les flics sont des bâtards.
11:31 All cops are bâtards.
11:34 Pourquoi ? Ils sont dans la même détestation des juifs qu'ils sont dans la détestation
11:39 des flics français.
11:41 C'est la haine de l'Occident.
11:43 C'est la haine de la France qu'ils ont en ligne de mire.
11:46 L'islamisme radical est l'un des moyens.
11:49 Ils sont sincères.
11:50 Ils détestent sincèrement Israël.
11:52 Mais il n'y a pas que ça.
11:53 Il y a la détestation de ce que nous sommes et pardon de vous le dire encore une fois
11:58 parce que vous ne voulez pas l'entendre, le racisme anti-blanc.
12:00 Alors, c'est pas que je ne veux pas l'entendre, c'est que je ne partage pas ce concept-là
12:05 parce que dans le racisme anti-blanc, vous oubliez ce qui est en train de se passer dans
12:09 un certain nombre de pays qui sont des pays de culture musulmane et qui aujourd'hui
12:13 des peuples entiers qui se battent et qui sont nos alliés.
12:16 Et heureusement qu'ils sont nos alliés.
12:17 Sinon, il y aurait une grande solitude de l'homme blanc à l'échelle de la planète
12:21 parce que nous nous battons sur des valeurs.
12:22 C'est ça.
12:23 Alors, je m'excuse de vous le dire, ces valeurs, elles sont partagées par des tas
12:26 de gens.
12:27 Heureusement, c'est parce que c'est pour ça qu'on les appelle les valeurs universelles.
12:29 Et c'est ça aussi la Révolution française que vous avez toujours tendance à minimiser.
12:33 C'est ça le message.
12:34 C'est ça qui fait les différences entre vous et moi.
12:37 Maintenant, je m'excuse, vous n'avez pas répondu à la question.
12:41 Vous avez fait parce que vous êtes habile, vous avez fait une digression.
12:45 Moi, je vous dis, il n'y a pas qu'en France qu'il y a Mélenchon.
12:48 Il y a une vague.
12:49 Et cette vague-là s'appelle l'islamisme radical.
12:53 Elle trouve des alliés, elle trouve des complices, elle trouve des relais.
12:57 Voilà, c'est ça la réalité.
12:59 Et c'est en ce sens-là que c'est grave.
13:01 C'est en ce sens-là que ce que vous appelez l'homme blanc, moi j'appelle ça les gouvernements
13:06 occidentaux, ne comprennent pas cette réalité et pensent qu'en faisant patte blanche devant
13:11 cet islamisme radical, ils vont finalement trouver une solution.
13:15 Ils vont ne pas forcer les choses.
13:17 On le voit bien sur l'Iran.
13:18 Non, Julien, pardon de vous le dire.
13:21 Effectivement, il n'y a pas qu'en France qu'il y a des Mélenchons.
13:24 Dans tous les pays maintenant d'Europe et surtout encore davantage aux États-Unis,
13:30 on voit un racisme anti-blanc qui utilise notamment la question d'Orient, la question
13:36 palestinienne, mais beaucoup de ces racistes anti-blancs sont des blancs eux-mêmes.
13:43 Vous avez raison de dire que dans certains pays arabes, ils ne sont pas là-dedans.
13:46 Il n'y a pas plus raciste anti-blanc que certains anti-blancs qui sont devenus dégénérés.
13:52 Pourquoi croyez-vous que certains homosexuels, certains transsexuels, cultivent l'amour
14:02 du Hamas alors que ce sont les premières victimes de l'islamisme ? Parce qu'il existe
14:08 aujourd'hui un masochisme au sein du monde blanc.
14:13 La réalité, elle est là.
14:14 Vous voulez en permanence réduire les valeurs universelles que nous défendons, les valeurs
14:22 républicaines, les valeurs d'égalité, les valeurs de justice, les valeurs antiracistes,
14:26 etc. à simplement des valeurs d'hommes blancs.
14:28 Moi, je ne suis pas d'accord avec ça.
14:29 Mais qui vous dit ça ?
14:30 Mais si, c'est vous qui le dites.
14:31 C'est en permanence.
14:32 Vous dites.
14:33 Mais ce n'est pas parce qu'ils disent qu'ils n'aiment pas les hommes blancs, etc.
14:38 que pour autant, ils ont raison.
14:40 Pardon de vouloir analyser le drame qui nous arrive.
14:44 Mais on n'a pas la même analyse.
14:45 Il n'en demeure pas moins.
14:46 Alors, je vous concède volontiers un point.
14:49 C'est que moi qui étais effectivement dans un antiracisme total et à la limite sans
14:56 couleur, à force effectivement, c'est l'un des drames de notre époque, à force effectivement
15:03 de m'expliquer que je ne suis qu'un sale juif blanc, eh bien non seulement je suis
15:07 fier d'être juif, mais je suis également fier d'être blanc.
15:10 C'est comme ça malheureusement que ça se passe la vie.
15:12 D'abord et avant tout, fier d'être un vrai républicain, c'est-à-dire de croire
15:16 à un certain nombre de principes qui sont des principes d'humanisme, de respect.
15:21 Et à partir de là, je le dis, oui, je pense que ce n'est pas que le combat de l'homme
15:27 blanc.
15:28 Et heureusement.
15:29 Et quand ils ont écrit ces révolutionnaires de 1789, reprenant d'ailleurs pour l'essentiel
15:34 ce qu'avait fait Benjamin Constant de la révolution américaine, la charte universelle
15:39 des droits de l'homme, ils le faisaient parce qu'ils parlaient au monde entier.
15:42 C'est ça qui fait d'ailleurs, si vous me permettez, que moi j'aime la France.
15:46 Mais Julien, si vous pensez, je l'ai écrit, ça tombe bien, que ce qu'ils détestent
15:54 en nous, c'est effectivement pas seulement notre couleur de peau, mais notre culture,
15:59 nos racines, et dans notre culture, il y a la démocratie et la république.
16:03 D'accord, donc j'ai raison.
16:04 Vous savez, d'une façon bizarre, j'ai raison parce que ce n'est pas qu'une affaire
16:10 d'homme blanc, c'est un tout.
16:11 L'information est tombée il y a exactement trois minutes.
16:17 Vous savez, il y a eu une attaque au couteau en Allemagne vendredi dernier.
16:21 Un homme qui s'en est pris à des militants anti-islam en Allemagne.
16:28 Et le policier, l'un des policiers qui était intervenu pour neutraliser la scène.
16:33 Il est décédé.
16:36 On vient de l'apprendre.
16:38 Ce qui m'a frappé à travers ce drame.
16:41 Je sais ce que vous allez dire.
16:42 Allez-y pour voir.
16:44 Ce qui vous a frappé à travers ce drame, c'est la manière dont il a été narré
16:49 sur certains médias, c'est-à-dire qu'en réalité, on a effacé complètement le caractère
16:56 islamiste de cette agression.
16:59 La réalité, elle est là.
17:00 La victime, on voulait bien la situer à l'extrême droite pour des raisons d'ailleurs
17:05 qui ne sont pas absolues pour moi.
17:09 Il est anti-islam.
17:11 Ça ne fait pas autant un extrémiste de droite.
17:14 Mais on s'est efforcé de salir un petit peu par le vocabulaire la victime.
17:20 Mais par contre, on a fait l'impasse complète sur l'assaillant.
17:25 Ou genre assassin, à savoir que c'était un islamiste.
17:28 Mais ça, c'est un schéma habituel de l'idéologie médiatique.
17:32 On a parlé plus de la cible que de l'auteur de cet attentat.
17:38 Et quand je dis attentat, c'est parce que le ministre, le chancelier allemand Olaf Scholz,
17:42 justement, en avait parlé.
17:44 Tu peux pas regarder le détail pour être honnête.
17:46 Mais le militant qui a été agressé au départ, c'est pas un militant d'extrême droite.
17:50 Un militant anti-islam qui a tenu auparavant et qui, je crois même, a été condamné
17:57 pour des propos...
17:58 - Je n'avais pas ce détail.
17:59 - Justement.
18:00 Mais ce qui est frappant, c'est qu'à travers cette attaque qui est d'une violence inouïe,
18:04 ces 48 dernières heures, on a plus entendu parler de cet individu plutôt que de l'assaillant.
18:09 Et personne ne parlait d'une attaque islamiste.
18:11 Ce qui est également frappant, c'est ce qu'il se passe en Allemagne.
18:15 Il y a une fièvre extrémiste, qui est de bord d'ailleurs, il faut le dire, qui peut inquiéter.
18:22 Et quiconque est allé en Allemagne ces derniers mois et qui a pu échanger avec les Allemands
18:28 pourrait vous dire à quel point la société allemande a basculé.
18:31 - Non, attention.
18:32 La société allemande n'a pas basculé.
18:34 Il y a, comme dans tous nos pays, des offensives, une offensive islamiste qui s'appuie d'ailleurs
18:38 sur une partie de l'immigration turque qui joue un rôle.
18:42 Mais la société allemande, elle résiste sacrément.
18:44 Parce que je vous signale qu'en Allemagne, les portraits des otages sont afficés à
18:49 la porte de Brandenburg.
18:50 - Oui, non mais alors attendez.
18:52 - Ce qu'on n'a pas fait en France.
18:53 - Oui, mais dans les principales villes allemandes, je peux vous dire que la population qui y
18:56 vit a changé sur les 20 dernières années et que 2015 est une bascule.
19:01 Bah écoutez, c'est visuel et il faut en parler avec les Allemands.
19:06 - Je réflexe sous réserve de faire un voyage en Allemagne avec vous.
19:09 - Avec grand plaisir.
19:10 Si c'est vous qui payez.
19:11 - A tout de suite.
19:12 Et après, on va dire que c'est moi le bif.
19:16 Prenez vos précautions.
19:17 - Non mais je veux dire, moi j'étais plutôt étonné par la manière dont jusqu'à maintenant,
19:23 l'Allemagne s'était tenue sur ces questions-là et était plutôt même exemplaire.
19:26 De la même manière, si vous me permettez, parce qu'on n'a pas beaucoup parlé, là
19:30 aussi, ça, ça m'aurait intéressé, que la réaction de la société anglaise est
19:34 en train de se mettre en mouvement.
19:35 Parce que vous avez eu samedi une manifestation gigantesque à Londres contre l'islamisme.
19:40 - Le Londonistan ? Vous voulez qu'on en parle ?
19:42 - Je ne sais pas si je veux qu'on en parle.
19:44 - On en parle juste après la publicité, mais je veux qu'on termine quand même, qu'on
19:47 revienne sur la France insoumise.
19:48 C'était une petite parenthèse, bien sûr, je voulais en parler dans l'heure des pros
19:51 pour tout vous dire.
19:52 - Ah ouais, je vous ai…
19:53 - Revenons sur Reema Hassan et le JDD qui a eu ce titre "Comment la France insoumise
20:00 a créé Lady Gaza".
20:01 C'est vrai qu'il y a quelque chose…
20:03 - C'est amusant.
20:04 - Je ne sais pas si c'est amusant.
20:05 - C'est une phrase amusante.
20:06 - Alors moi, je reste dans les faits, c'est iconique.
20:07 - De nouveau.
20:08 - Voilà, c'est devenu une icône.
20:10 Et ils ont décrypté, décortiqué ses tweets depuis le 20 avril dernier.
20:16 Il s'avère qu'elle a fait 228 tweets, 75% de ses tweets sur Gaza, Israël, Palestine,
20:21 donc le conflit au Proche-Orient.
20:23 25% sur des sujets divers, la campagne de la France insoumise, les Ouïghours, l'Algérie,
20:27 la Nouvelle-Calédonie, les déboires judiciaires, les meetings.
20:29 Et alors sur l'Europe, ils ont cherché, visiblement.
20:34 - Je trouve que vous lui faites un mauvais point.
20:36 - Zéro.
20:37 - Vous lui faites un mauvais point.
20:38 - Pourquoi ?
20:39 - Je trouve.
20:40 - Vous avez les tweets de messieurs Portes, Guiraud, Caron, Mme Soudet, c'est pareil.
20:48 - Ah c'est...
20:49 - C'est la même chose.
20:50 Ils sont tous obsédés par la détestation d'Israël et sans doute des habitants qui
20:59 sont dans ce pays.
21:00 - Non mais rappelez-moi, le 9 juin, on vote pour quoi ?
21:02 - Non mais d'accord, non mais ça n'est pas uniquement...
21:05 - Rima Hassan.
21:06 - Voilà, je veux dire, le fait d'aller chercher...
21:08 - On découvre Rima Hassan.
21:09 - Le fait d'aller chercher Rima Hassan et de la mettre en liste était assumé.
21:14 Et il était assumé parce qu'ils ont dit eux-mêmes qu'ils voulaient faire de cette
21:17 élection européenne un référendum de soutien à Gaza, au peuple gazaouis, et contre l'imperialisme
21:24 américain, et contre les sionistes.
21:26 Donc on ne va pas...
21:27 Moi je pense que ce qui est intéressant, c'est que c'est une vraie professionnelle.
21:31 Alors j'ai quand même un peu d'expérience, si vous me permettez.
21:35 Elle ne sort pas de...
21:37 Ce n'est pas une génération spontanée.
21:39 Elle n'a pas appris la politique il y a quelques semaines.
21:41 Parce qu'elle sait exactement maîtriser tous ses comportements.
21:46 Elle est parfaitement dans la maîtrise de son vocabulaire, de ses expressions, dans
21:51 le choix de ses cibles, y compris dans la tenue, dans la posture, etc.
21:56 Je veux bien qu'elle...
21:57 Alors elle a des talents certainement réels, mais on n'apprend pas ça en 24 heures, ni
22:01 en quelques semaines.
22:02 - Autre séquence cette semaine, et ça aussi vous connaissez puisqu'on va parler de l'Assemblée,
22:08 des 4 colonnes, et de cette altercation entre Meyer Habib et David Guiraud à l'Assemblée
22:12 nationale.
22:13 Alors on ne va pas la diffuser, vous connaissez les problématiques de temps de parole pendant
22:16 TEN, mais Meyer Habib a pu à un moment dire à David Guiraud "on n'a pas à élever les
22:22 cochons ensemble", et le député La France Insoumise du Nord lui répond "c'est toi le
22:26 cochon, tu es dans la boue du génocide, va-t'en".
22:29 Ce monsieur, en parlant aux journalistes et en pointant Meyer Habib, est un porc.
22:34 William, est-ce que là on est sur de l'antisémitisme ? Est-ce qu'on est sur une altercation ultra-violente
22:43 ?
22:44 - Je m'empresse de vous dire que je n'ai pas d'objectif puisque je suis l'avocat de Meyer
22:48 Habib et que je suis chargé de porter plainte contre monsieur Guiraud.
22:54 D'accord ? Donc en dehors même de ce qu'est monsieur Guiraud, c'est le garçon qui est
22:59 parti à Tunis expliquer que ceux qui mettaient les bébés dans le four, ça n'était pas
23:06 le ramasse, c'était les gens de l'état juif.
23:09 Donc il a quand même un background, il a un bagage ce monsieur, il n'y a pas de doute,
23:15 c'est une injure.
23:16 D'abord traiter quelqu'un de cochon ou de porc c'est une injure, mais précisément par
23:20 rapport à Meyer Habib, c'est de mon point de vue une injure antisémite parce que dans
23:26 les traditions de l'antisémitisme, qu'il soit chrétien ou qu'il soit musulman, islamique,
23:35 le porc, le cochon est associé en permanence au juif, ou plutôt le juif est associé au
23:41 cochon.
23:42 Qu'il s'agisse des textes ou qu'il s'agisse des caricatures, des dessins.
23:48 Donc en ce qui me concerne, j'ai peu de doute sur le fait que monsieur Guiraud, ce qui n'est
23:54 pas non plus pour me surprendre, je ne suis pas tombé de ma chaise, a injurié de manière
24:02 antisémite Meyer Habib.
24:04 Les choses me paraissent...
24:05 Mais je pense que tout cela, il n'est pas idiot monsieur Guiraud, on peut dire beaucoup
24:10 de choses, mais monsieur Guiraud, ce n'est pas un imbécile.
24:14 Donc tout cela, ça le rend populaire dans les quartiers antisémites.
24:19 Juste une petite parenthèse, lorsque il avait pu dire "les bébés dans le four, c'est pas
24:24 Israël", vous vous souvenez avec qui il était ?
24:28 Il était avec Rima Hassan, à Tunis absolument.
24:31 C'est la première fois qu'on découvrait le visage de Rima Hassan, du moins le grand
24:35 public.
24:36 C'est vrai que ma remarque précédente était fondée.
24:39 Elle n'allait pas là par hasard, y compris dans les rencontres qu'elle a eues par la
24:43 suite.
24:44 Mais elle est plus à Damas qu'à Tunis.
24:46 Mais à Tunis, elle a rencontré des représentants d'un certain nombre d'organisations, elle
24:51 l'a revendiqué d'ailleurs.
24:52 Mais par rapport à monsieur Guiraud, il a revendiqué qu'il était venu à la politique,
24:59 je ne sais pas si vous vous souvenez, il dit "je suis venu à la politique en regardant
25:04 les vidéos de monsieur Soral".
25:07 J'ai rarement vu des gens venir à la politique à gauche en regardant les vidéos de monsieur
25:11 Soral.
25:12 Il y a un hiatus là quelque part.
25:16 Je ne ferai pas de commentaire.
25:20 Il dit lui-même "je suis de la génération qui rigolait des prestations de Dieu donnée,
25:29 je faisais la quenelle".
25:30 Donc il s'est radicalisé en étant antisémite.
25:32 Parce que là, on était vraiment dans des analyses antisémites.
25:37 Et là, si vous me permettez, dans cette altercation qu'il a eue avec Meïer Habib, c'est ça
25:41 qui est intéressant, parce que c'est dans ces moments d'échanges intenses que la vraie
25:47 nature ressort.
25:48 L'expression "sale porc", elle ne vient pas de nulle part.
25:52 Et ce n'est pas parce que monsieur Meïer Habib a dit "on n'a pas gagné", l'expression
25:56 "sale porc", c'est l'expression qui a été utilisée depuis 1870 dans tous les
26:03 programmes.
26:04 C'est l'expression qui est utilisée dans tous les programmes en terre de Palestine
26:11 et donc d'Israël à partir de 1890.
26:13 C'est la référence permanente de tous les programmes.
26:17 "Sale porc".
26:18 La publicité.
26:19 On revient dans un instant.
26:20 Vous avez parlé, vous savez, des slogans qui ont pu être scandés ces derniers temps
26:24 dans les manifestations "tous les sionistes sont des bâtards".
26:28 Oui.
26:29 Je ne sais pas si tout le monde a vu cette séquence.
26:30 Il s'avère qu'au moment...
26:31 Il y a eu un monsieur Montrel.
26:32 Alors, il ne le scande pas.
26:33 Non mais on le voit.
26:34 Il ne dit rien.
26:35 On le voit à l'image.
26:36 Je ne le vois pas protester avec véhémence.
26:37 On ne le voit ni protester.
26:38 Et je n'ai pas vu de tweet ou de communiqué condamnant ce qu'il avait pu vivre.
26:45 Il est vraiment au plus près de ces slogans haineux.
26:50 Bien sûr.
26:51 Ce n'est pas la première fois d'ailleurs qu'il est avec Mme Traoré.
26:53 Vous vous souvenez ?
26:54 Tous les policiers sont racistes.
26:57 Il y avait eu un slogan "tout le monde déteste la police".
27:00 Ça avait été scandé.
27:01 Oui, il y a M. Coquerel.
27:02 On est très en retard.
27:03 On va se faire le compte.
27:04 Mais c'est vous qui nous relancez.
27:05 M. Coquerel, il est au cœur du tournant en politique, de l'infléchissement qu'a
27:13 fait Jean-Luc Mélenchon.
27:14 Parce que c'est lui qui lui a expliqué que l'énergie, désormais, était dans
27:20 les quartiers.
27:21 Et qu'il fallait effectivement voir dans la figure du jeune musulman le nouveau Dané
27:27 de la Terre.
27:28 Et qu'il fallait aller à lui et délaisser l'universalisme qui était le discours de
27:32 Mélenchon au Parlement.
27:33 La publicité.
27:34 Je reparlerai de M. Coquerel.
27:36 Encore ?
27:37 Oui.
27:38 J'y tiens.
27:39 En tous les cas, contrairement à la personne que j'ai pu rencontrer ce matin, je sais
27:43 qui vous êtes.
27:44 Et je sais que ça sera intéressant.
27:45 La publicité, à tout de suite.
27:46 Un peu plus de 19h30 sur CNews.
27:52 On est ensemble jusqu'à 20h pour le face-à-face William Waldendale et Julie André.
27:57 Oui, c'est vrai, on parlait aussi des animaux.
28:00 Et des boules de ganglets.
28:04 On peut vous faire un cours là-dessus ?
28:06 On pourrait débattre juste après le point sur l'information avec Sandra Chiombo.
28:10 À la une de l'actualité, la découverte de produits chimiques dans un appartement.
28:15 Trois personnes ont été interpellées.
28:18 C'était hier à Montmorency dans le Val d'Oise.
28:20 Les pompiers ont été alertés par les voisins, gênés par les odeurs dégagées.
28:24 La piste de fabrication de stupéfiants est envisagée par la police.
28:28 Un périmètre de sécurité est instauré autour du bâtiment jusqu'à ce soir.
28:31 Élections présidentielles au Mexique. Près de 100 millions d'électeurs sont attendus aux urnes ce dimanche.
28:36 Ils pourraient élire la première femme présidente de l'histoire du pays.
28:39 Claudia Sheinbaum, candidate de la gauche au pouvoir, est la grande favorite du scrutin.
28:43 Elle a déclaré pendant sa campagne, c'est le temps des femmes et de la transformation.
28:47 Un an ou moins, c'est le délai que se donnent les pays de l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé,
28:52 pour trouver un accord pour mieux prévenir les pandémies.
28:55 Réunis depuis une semaine à Genève, les membres ont adopté des amendements au règlement sanitaire international.
29:00 Ils ont introduit la notion d'urgence pandémique et plus de solidarité et d'équité.
29:05 Merci chère Sandra pour le point sur l'information.
29:08 Reprenons le débat. On en parlait juste avant.
29:10 Et puis on était, quand vous m'avez interrompu, assez grossièrement sur M. Coquerel.
29:13 Je n'ai même pas le temps pour les téléspectateurs qui nous rejoignent à l'instant,
29:17 de recontextualiser, de leur dire bonsoir et ravi de vous retrouver, pour ceux qui n'étaient pas là.
29:23 Ils étaient avec nous à l'heure, figurez-vous. Ils ne prennent pas l'émission comme ça.
29:28 Hier, il y a eu plusieurs manifestations.
29:30 La conversation qu'on a eue sur les chaînes n'avait rien à voir avec M. Coquerel.
29:33 Bien sûr, bien sûr.
29:35 Reprenons notre sérieux.
29:37 Hier, il y a eu plusieurs manifestations, un peu partout en France d'ailleurs,
29:41 pro-palestinienne, avec parfois des tensions.
29:44 Il s'avère que là aussi, silence médiatique absolu sur les dégradations.
29:48 J'ai vu des séquences où vous avez des gens qui sont rentrés dans les McDo pour dire
29:53 Israël, assassin, McDo complice. On en est là.
29:56 Et puis, il y a eu des slogans qui ont été scandés, à savoir, est-ce que c'est de l'antisionisme ?
30:01 Est-ce que c'est un antisionisme sur fond d'antisémitisme ?
30:04 Je vous propose d'écouter ce qui a été scandé, par exemple, à Paris.
30:09 (Musique)
30:34 Ce n'est pas la chanson la plus recherchée pour ces manifestations,
30:38 pour ces manifestants, mais c'est quand même assez violent.
30:41 Donc, est-ce que ça, c'est de l'antisémitisme ou de l'antisionisme ?
30:44 Mais vous savez, encore une fois, la détestation pathologique d'Israël
30:50 et de ceux qui soutiennent le droit d'Israël à l'existence,
30:55 même si par une pure hypothèse intellectuelle hardie, il ne s'agissait pas d'antisémitisme,
31:01 ça n'en serait pas moins monstrueux, pour ne pas dire vulgairement dégueulasse.
31:06 Donc, forcer à cette dichotomie, on sait bien que c'est un mot de passe pour eux,
31:11 c'est un mot codé, mais même s'ils jouent à ça, ça n'a aucune espèce d'importance.
31:15 Mais je vous disais, ce qui est très intéressant, en présence de M. Coquerel, encore une fois...
31:19 - Qui ne scande pas, hein ? - Non, qui ne scande pas.
31:21 - Je pense qu'il ne sait même pas qu'il est filmé. - Il ne l'explique pas, parfait !
31:24 - Je ne suis même pas sûr qu'il ait vu la vidéo. - D'accord.
31:26 - En revanche, s'il la voit parce qu'elle a beaucoup circulé, il pourrait peut-être condamner.
31:29 - Je vous dis que tous les sionistes sont des bâtards, c'est l'équivalent de tous les flics sont des bâtards.
31:35 All cops are bastards.
31:37 Et ça montre la corrélation entre la détestation des flics, entre parenthèses des flics français, en l'occurrence,
31:46 avec la détestation des sionistes, et notamment les sionistes français.
31:51 Mais je voulais vous dire, pour ajouter à cela, il y a quelque chose que je ne pardonnerai jamais à M. Coquerel
31:58 qui n'a rien à voir avec le conflit israélo-arabe, israélo-palestinien.
32:03 C'est lorsqu'il a accompagné, sain de sa... Ils aiment beaucoup les écharpes tricolores,
32:08 ils pensent que c'est un passe-droit, sain de sa écharpe tricolore, à Saint-Denis,
32:15 des migrants clandestins jusqu'à la basilique Saint-Denis pour l'occuper.
32:23 C'est là où sont enterrés les droits de France.
32:28 Alors pardon, il y a la République, mais il y a aussi les racines françaises.
32:33 Ils détestent nos racines. La réalité, c'est là.
32:36 Dans l'inconscient de ces gens-là, ils détestent Israël et les racines juives,
32:42 ils détestent la France et les racines chrétiennes. Il faut l'entendre.
32:46 Éric Coquerel, il n'a pas de chance, puisque la dernière fois qu'il a pu...
32:50 Il est souvent dans des manifestations, mais il y avait aussi cette polémique.
32:53 Il était aux côtés d'Assata Ahoré à une manifestation qui était interdite,
32:56 Place de la République, ils avaient quand même manifesté.
32:59 Et autour de lui, tout le monde chantait "tout le monde déteste la police".
33:02 Donc ça rejoint un peu ce que vous avez dit. Avançons un tout petit peu.
33:05 - Je voudrais juste faire une remarque, si vous me permettez.
33:07 - Oui. - Parce que j'observe attentivement ces manifestations
33:12 pour voir un peu quelle est la réalité. Et si vous me permettez, c'est toujours les mêmes.
33:17 C'est pas majoritaire, loin de là. Malgré tous les efforts qu'ils essayent de faire.
33:22 Appel à boycotter, appel à bloquer les lycées, les universités, etc.
33:28 Ça reste extrêmement minoritaire. Moi, ce qui m'étonne, c'est que la presse,
33:32 justement, ne pointe pas ça. C'est-à-dire qu'elle pointe pas le fait
33:36 que ce sont des... qu'il n'y a pas d'écho. Parce que, au regard de l'activité
33:41 qui est développée par ces organisations, on doit avoir des magnifiques antacts.
33:45 - C'est toujours la même chose. J'ai regardé, en plus, je commence maintenant
33:48 à reconnaître les têtes sur la vue. - Vous avez peut-être...
33:50 - Il y a beaucoup de barbus. - Peut-être que vous allez...
33:52 - Il y a un grand nombre de gens avec un système pileux assez avancé
33:57 que d'aucuns pourraient comprendre. - Je retire ce que vous dites.
34:01 - Sinon, ça pourrait être précis. - Oui, parce qu'on n'a pas séquencé.
34:05 - En revanche, il y a beaucoup de barbus. C'est-à-dire comme des islamistes.
34:08 Vous savez que c'est un signe. Les islamistes sont barbus.
34:11 - Je ne suis pas sûr que... - Je vois les limites de votre...
34:14 - Vous en êtes sûr ? - Non.
34:16 - Oh ! - En étant du problème de la pilosité,
34:19 qui est un problème, je reconnais, ce qui est intéressant, je m'excuse de le dire,
34:24 c'est que par rapport à d'autres mobilisations de la jeunesse que j'ai connues
34:28 dans d'autres périodes, ils n'arrivent pas, ça ne prend pas.
34:33 Justement parce que ça ne prend pas, ils sont dans la surenchère
34:37 des slogans, des formes d'action, parce que c'est la fuite en avant.
34:41 - Ils ne sont pas trois non plus. - Je me permets simplement de rappeler...
34:44 - Ils sont loin des centaines de milliers, excusez-moi.
34:46 - Je rappelle simplement que mon rôle aussi, parfois, de modérateur,
34:49 c'est dire très attention... - J'ai compris.
34:51 Tout le monde a noté votre... - ...à ce qu'on dit,
34:53 à ce qu'on dit, et ne pas généraliser, essentialiser et...
34:57 - Mais si vous me permettez ça, je me permets de retirer.
34:59 - C'est pour ça que je fais cette remarque. - Oui.
35:01 - Parce que contrairement à ce qu'on pense, une grande partie de la jeunesse,
35:04 y compris qu'il y a certainement des sentiments pro-palestiniens, etc.,
35:08 dans les quartiers, ne se reconnaît pas. J'ai sans arrêt des discussions...
35:12 - Mais alors peut-être que vous allez partager le constat de Stéphane Séjourné
35:16 dans le journal du dimanche aujourd'hui, le ministre des Affaires étrangères,
35:20 qui dit "depuis le 7 octobre, nous avons réussi à empêcher
35:24 l'importation du conflit israélo-palestinien en France", je dirais.
35:28 - Non, je ne dis pas ça, moi, parce que je pense que le conflit...
35:30 D'abord, ce n'est pas un conflit israélo-palestinien.
35:32 Aujourd'hui, c'est beaucoup plus que ça. Voilà.
35:35 Justement, on pouvait réduire cela à un conflit territorial.
35:40 Ce n'est pas un conflit territorial. C'est en ce sens-là qu'il faut comprendre
35:44 ce qui est en train de se passer. Voilà. Premier aspect des choses.
35:47 Et c'est grave que la France ne comprenne pas, que le ministre des Affaires étrangères
35:51 ne comprenne pas ce qui est en train de se passer, ce qui est en jeu.
35:54 Oui, autour de valeurs, voilà, je pense qu'il a besoin là aussi de faire attention,
36:02 mais parce que, vous savez quoi ? Ils ont peur. La vérité, c'est qu'ils ont peur.
36:06 - Enfin, écoutez, moi, je veux bien... Non seulement on n'a pas marché
36:10 contre l'antisémitisme pour ne pas heurter la communauté musulmane,
36:17 on voit ce que ça donne au niveau de certaines exactions,
36:21 mais surtout, maintenant, c'est la France elle-même qui importe le...
36:25 Non, mais c'est extraordinaire. C'est la France elle-même qui vient de décider
36:31 d'interdire aux entreprises israéliennes d'être présentes à Euro-Satory en matière...
36:44 - Je dis, c'est le salon de l'armement annuel à Paris, avec 2000 entreprises.
36:49 Il y avait 74 entreprises israéliennes qui devaient participer à ce grand salon,
36:54 et elles sont personnelles à nos retards.
36:55 - Et comme M. le Général Clermont l'a très bien indiqué, je crois, sur notre chaîne,
37:00 les entreprises chinoises, celles qui s'occupent des Ouïghours, par exemple,
37:05 elles, elles sont invitées. Ce qui est extraordinaire, c'est que du coup,
37:09 alors qu'il y a beaucoup de marchés entre Israël et la France,
37:13 les entreprises israéliennes ne vont pas pouvoir s'occuper des armements français
37:18 qui ont été achetés. C'est pas très intelligent, par les temps qui passent,
37:22 mais aussi, le message... Vous voyez, le message, en cette période difficile,
37:27 vous voyez, pour les juifs français, alors qu'on n'a pas marché,
37:31 on court, on court derrière, on court derrière les banlieues.
37:35 Je trouve pas que ce soit une manière de réarmer, de réarmer l'esprit de résistance.
37:40 - Je pense que c'est un gouvernement, et beaucoup de responsables politiques français
37:45 sont totalement déconnectés de la réalité du pays.
37:48 D'ailleurs, je pense qu'ils vont se réveiller dans une semaine et qu'ils vont comprendre.
37:51 - On en parlera dans un instant.
37:52 - Ils sont en train d'essentialiser une communauté.
37:55 Ça veut dire qu'ils ont un contact avec la réalité du pays qui est complètement déconnecté.
38:00 Parce qu'il y a aujourd'hui une masse de nos concitoyens qui en ont marre
38:05 de cette minorité qui donne une image d'eux qui n'est pas la leur.
38:09 Et je vais même plus loin, je vais être encore plus provocateur.
38:12 J'ai connu des périodes où dans les grandes capitales arabes,
38:14 la cause palestinienne mobilisait beaucoup plus que ce qu'elle mobilise aujourd'hui.
38:18 Et vous avez plein de capitales arabes aujourd'hui qui disent "on en a assez de cela".
38:23 Temps fort en début de week-end, prise de parole de Joe Biden
38:27 qui annonce qu'Israël a proposé un nouvel accord global à Gaza en trois phases.
38:33 Cesser le feu, sortir des militaires et libération des otages.
38:37 Emmanuel Macron a réagi, la guerre à Gaza doit cesser.
38:40 Nous soutenons la proposition d'accord global des États-Unis,
38:43 tout comme nous travaillons avec nos partenaires de la région sur la paix et la sécurité pour tous.
38:47 La libération des otages, un cessez-le-feu pérenne pour travailler à la paix
38:51 et avancer sur la solution à deux États.
38:54 Pas un mot sur le ramasse, j'observe, du président.
38:58 Il voulait l'éradiquer il y a quelques mois.
39:02 Il voulait une coalition internationale.
39:04 Il n'y a pas un mot sur ou contre le ramasse, j'observe.
39:08 Julien, sur cet accord global, est-ce que vous y croyez ?
39:12 Je comprends que les Américains, plus exactement que M. Biden,
39:19 qui est dans une situation difficile sur le plan électoral,
39:21 essayent de trouver la manière de rebondir et de regagner dans ce qu'on appelle les États-clés,
39:26 un électorat qui semble-t-il est en train de lui échapper.
39:29 Mais honnêtement, j'ai regardé, parce que moi aussi, je me dis pourquoi pas,
39:34 un bon accord, une possibilité de sortie, mais j'ai regardé l'accord, ce n'est pas un accord.
39:38 Excusez-moi de vous le dire, ce n'est pas un accord ce qui est proposé.
39:41 C'est une capitulation.
39:44 C'est une capitulation.
39:45 Parce que quand vous regardez les rites qui sont proposés, les formes qui sont proposées,
39:49 ça veut dire d'un certain point de vue que l'Amérique a fait n'importe quoi,
39:52 parce que dans ces cas-là, il ne valait mieux pas soutenir du tout Israël
39:54 quand ils ont commencé à intervenir pour en arriver là.
39:57 Tout ça aurait été inutile, parce que ça veut dire que dans quelques semaines,
40:02 parce que ça ira très vite, le ramasse sera refait à Gaza.
40:08 Pire encore, puisqu'il y a un grand plan de reconstruction, je vais vous dire ce qui va se passer.
40:12 Il y aura un immeuble pour les Gazaouis et un immeuble pour les dirigeants du Hamas.
40:16 À chaque fois, ils vont se reconstruire encore plus fort.
40:19 Donc ça ne veut rien dire.
40:21 Oui, il faut la paix.
40:22 Pour ça, c'est très simple que le Hamas dépose les armes et libère les otages.
40:26 Et à ce moment-là, c'est une autre histoire qui peut commencer.
40:29 J'ajoute, si vous permettez, autre chose.
40:31 On n'en parle pas assez.
40:32 Parce qu'on dit, vous savez que le nombre de roquettes qui sont tirées,
40:35 de missiles qui sont tirés par le Hezbollah sur Israël en ce moment,
40:39 tous les jours, des dizaines et des dizaines.
40:42 Ça veut dire qu'il y a aujourd'hui 100 000 Israéliens qui ne peuvent plus vivre,
40:45 qui vivent dans des hôtels, parce qu'ils ne peuvent plus vivre dans le nord d'Israël.
40:48 Ça, personne ne dit rien.
40:50 Le Hezbollah a tous les droits.
40:51 Monsieur Nasrallah peut tirer des centaines de roquettes.
40:55 Et comment on fait ?
40:56 Parce que moi, je veux bien qu'il y ait un plan pour la Cisjordanie.
40:59 Mais ça veut dire quoi ?
41:00 Qu'une fois qu'il y a un plan sur la Cisjordanie, vous croyez que ça va cesser au Liban ?
41:03 Les Américains, ils ont un problème, si vous ne parlez pas des Américains, je dis une bêtise.
41:08 Le gouvernement américain, il a un problème, c'est qu'il a déjà raté l'Afghanistan,
41:12 il a raté l'Irak, il est en train de rater le Moyen-Orient s'il continue comme ça.
41:16 Écoutez, d'abord, je voudrais être modeste parce qu'on ne sait pas tout.
41:22 D'abord, Biden a expliqué que c'était un plan israélien.
41:27 Bon, moi, je veux bien, sauf que Benjamin Netanyahou a modéré grandement l'enthousiasme de Biden
41:35 en disant qu'il voulait effectivement en terminer avec le Hamas
41:40 et a supposé même qu'on se dirige vers cela.
41:44 Les discussions qui vont avoir lieu en matière de restitution des otages peuvent prendre de longues semaines.
41:51 Donc, je veux rester modeste sur ma manière d'appréhender le problème.
41:56 En épousant d'ailleurs les réserves de Julien pour le reste.
42:00 Mais ce qui est très vrai, j'appuie complètement là-dessus ce que dit Julien Drey,
42:05 c'est le problème du Nord.
42:07 À supposer par pure hypothèse intellectuelle qu'on en ait terminé avec le Sud,
42:13 alors la question du Nord, donc, effectivement, chaque jour que Dieu ou le diable fait,
42:19 on nous explique qu'il y a eu un bombardement à Gaza,
42:23 mais on ne parle pas effectivement des bombardements du Hezbollah de Nasrallah,
42:28 considéré comme un groupe terroriste, sur Israël.
42:31 Ça, ça ne compte pas pour l'idéologie médiatique.
42:34 Donc, il est très possible, si par pure hypothèse intellectuelle,
42:38 qu'une trêve soit signée, qu'on commence de manière sérieuse les choses au Nord.
42:46 Allez, on avance. Autre sujet, s'il vous plaît.
42:48 Je ne sais toujours pas quelle est la politique de la France par rapport au Liban.
42:53 Il y a eu beaucoup d'activités, de suractivités,
42:56 il n'y a toujours pas de président de la République au Liban,
42:59 et on ne sait pas bien où la France va dans cette affaire-là.
43:02 Et ce n'est pas rien, la France au Liban, ça compte.
43:05 La voix de la France, ça peut compter.
43:07 C'est pour ça qu'il y a un problème dans la diplomatie française aujourd'hui,
43:10 je le dis sincèrement, ce n'est pas M. Sejournay qui est en cause,
43:13 c'est je ne comprends pas où va et qu'est-ce que veut le président de la République.
43:17 Et ça devient grave.
43:18 Autre sujet, on va parler d'un sondage publié ce matin,
43:23 CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD,
43:26 qui vient peut-être faire tomber quelques dogmes, quelques idéaux,
43:31 un château idéologique, en quelque sorte, aux fondations, déjà chancelantes.
43:38 Pourquoi je vous dis ça ?
43:39 Parce qu'on va parler d'un lien que font les Français entre l'immigration et la délinquance.
43:43 Je sais qu'en termes acronymes, c'est parfois compliqué, on ne peut pas en parler.
43:48 Aurore Berger, la porte-parole Renaissance, a dit en début de semaine
43:51 "on peut parfois faire un lien entre immigration et insécurité ou délinquance".
43:56 Elle a été lynchée, entre guillemets bien sûr,
43:59 dans des boucles de discussion Renaissance, en disant "tu ne peux pas me dire ça, c'est nauséabond,
44:05 c'est jouer avec le discours du Rassemblement national et de l'extrême droite".
44:10 Résultat, 68% des Français considèrent qu'il y a bien aujourd'hui un lien entre insécurité et immigration.
44:17 Et ça rejoint peut-être un autre sujet, puisque vous vouliez parler des élections de dimanche prochain.
44:23 Sondage Odoxa pour le Figaro, parmi les enjeux suivants, lesquels compteront le plus pour vous au moment de voter ?
44:30 Et bien la priorité au moment de voter dimanche prochain, c'est la question migratoire.
44:36 Devant le pouvoir d'achat, William Gollnadel, comment vous décodez ces deux sondages ?
44:42 Ah ben j'ai, pour un peu plaisanter, parce qu'il faut rire un brin,
44:46 j'ai dit que c'était une grande découverte, on avait réussi à isoler scientifiquement 32% de déficients mentaux.
44:54 Parce que, eh ben oui, parce que réellement, où que vous perchiez, si j'ose dire, sur le plan politique ?
45:01 À gauche comme à droite, les gens qui ont encore des yeux et des oreilles,
45:07 savent le lien insécable aujourd'hui entre l'immigration et l'insécurité.
45:16 Pas du tout pour des raisons biologiques, pas du tout.
45:20 Il y a évidemment la part du terrorisme islamique en ce qui concerne le terrorisme,
45:29 alors là c'est encore plus insécable, mais une population étrangère,
45:36 mal intégrée ou non intégrée parce qu'elle n'a pas le temps de s'intégrer,
45:40 parce qu'il en rentre tôt, forcément qu'elle vienne du sud ou du nord,
45:46 se conduire à plus mal que la population indigène, c'est une loi humaine totalement normale.
45:54 Donc il n'y a pas le commencement du début de xénophobie ou de racisme dans cette constatation-là.
46:01 Donc il n'est que de pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre.
46:04 J'ai dit Aurore Berger, c'est Maude Brejon, la porte-parole Renaissance, en début de semaine, qui avait fait le lien.
46:08 Effectivement, c'est clair, les statistiques, la réalité quotidienne le montre.
46:14 La chose qu'on doit dire toujours, c'est que ça ne fait pas de tous les immigrés des délinquants.
46:19 C'est ça qu'il faut faire, il faut préciser.
46:22 C'est vraiment un lieu commun.
46:24 C'est bon de le préciser, parce que je vois plein de gens qui disent dans la rue,
46:31 "Mais attention, moi je suis arabe et j'en ai marre qu'on parle que des Arabes."
46:35 Je leur dis, "Oui, vous avez raison, on ne parle pas que des Arabes, mais on parle de cette minorité qui donne."
46:39 Et c'est les premiers à nous dire, "Dans ces cas-là, vous n'êtes pas assez ferme, vous devriez les expulser."
46:44 Vous savez, j'ai le nombre d'amis algériens, marocains, etc., qui me disent,
46:48 "Mais vous êtes trop tendres, vous devriez être plus durs."
46:51 Parce que c'est vous qui êtes trop tendres, c'est vous qui faites actes de faiblesse, etc.
47:00 C'est pour ça que je précise les choses.
47:02 Et c'est important de le préciser comme ça.
47:04 Il y a des gens, par exemple, d'origine d'Algérie, qui me disent,
47:08 "Je peux vous dire que les délinquants en Algérie ne se conduisent pas comme ça."
47:11 Oui, ils vous disent, "Ca ne se passe pas pareil."
47:13 Et chez nous, ils ne feraient pas ça.
47:14 Autre sujet, puisqu'on parle des européennes.
47:16 Justement, Julien André, sur les élections européennes, dans exactement 7 jours et 7 minutes,
47:23 on connaîtra les résultats des élections européennes.
47:27 C'est à 20h le 9 juin prochain.
47:29 Quels sont les enjeux pour Emmanuel Macron ?
47:33 Est-ce qu'à 20h01, on pourrait imaginer, vu des résultats, on ne sait jamais ce qui peut se passer,
47:41 mais si les résultats sont catastrophiques pour Renaissance,
47:43 est-ce que le président de la République, qui s'est engagé dans cette campagne,
47:47 aura une responsabilité ?
47:48 Pourra-t-il gouverner comme il a gouverné depuis ces 7 dernières années ?
47:52 Non. Rappelez-vous, quand on commençait ces élections européennes,
47:54 tout le monde disait qu'elles n'allaient intéresser personne,
47:56 qu'on allait déjà sauter au-dessus des élections européennes,
48:00 parce qu'il y avait les JO qui arrivaient, etc.
48:01 C'était même peut-être dans la tête de l'exécutif.
48:03 Finalement, les jours passants, ces élections européennes deviennent un vrai rendez-vous démocratique.
48:08 Elles deviennent un rendez-vous démocratique à l'échelle de l'Europe,
48:10 parce qu'il va se passer des choses.
48:12 Il va y avoir un message qui va être émis par les peuples européens,
48:16 y compris sur les questions qu'on a évoquées tout à l'heure,
48:18 et puis il va y avoir quelque chose qui va se passer en France.
48:21 Je pense que ce sera un coup de tonnerre.
48:22 Oh ! Vous le savez, votre prono ?
48:24 Oui.
48:25 Le coup de tonnerre ?
48:26 Je pense que ce sera un coup de tonnerre,
48:27 et qu'on ne pourra pas passer à côté de ce coup de tonnerre-là.
48:29 Que le pays va être obligé de se...
48:32 Les responsables politiques vont être obligés de se livrer à une véritable introspection.
48:36 Parce que...
48:37 Ça veut dire quoi ?
48:38 À 20h01, une seule solution à la dissolution, par exemple, de l'Assemblée ?
48:41 Non.
48:42 Peut-être la dissolution, après on verra la réalité des choses,
48:45 mais on ne pourra pas continuer comme ça.
48:47 Et ce que sont en train de nous dire nos concitoyens,
48:49 pardonne-moi, vous savez, ils ne regardent pas trop les...
48:52 Ils ne sont pas en train de regarder les programmes dans les détails,
48:54 mais ils sont en colère,
48:55 et ils veulent que cette colère, elle soit entendue.
48:57 Donc ça pourrait être un vote sanction.
48:59 Ce ne sera pas des élections européennes, mais une sorte de référendum.
49:01 Si, c'est aussi un vote sanction contre une Europe
49:03 qu'ils jugent pour une part impuissante.
49:05 Ce n'est pas que l'Europe.
49:06 Je pense que, fondamentalement, je rejoins un peu ce que dit Julien,
49:10 je pense que, compte tenu de la colère,
49:13 compte tenu, plus encore peut-être, de l'angoisse pratiquement existentielle,
49:20 le vote du RN va être scruté.
49:24 Il n'y a pas que...
49:26 Je suis d'accord avec Julien, le vote du RN va être scruté, va être important.
49:29 Le vote global, d'ailleurs, de l'extrême droite va être...
49:31 Oui, oui.
49:32 Si vous voulez, je ne dirai pas l'extrême droite.
49:35 Le vote de droite, et notamment du RN, va être scruté.
49:43 Et c'est pour ça, d'ailleurs, que peut jouer une sorte de vote utile
49:47 à l'intérieur de la droite elle-même.
49:50 Peut-être.
49:52 Mais ça sera considéré, effectivement, comme une sorte de marche-pied.
49:57 Et en même temps, de sanctions terribles pour le pouvoir en place,
50:05 y compris ceux qui n'apprécieront pas forcément les résultats.
50:08 Vous avez vu qu'il a changé, hein ?
50:10 Parce qu'avant, il disait le FN, en début de saison.
50:13 Et là, aujourd'hui, il dit le RN.
50:15 Oui, j'essaie d'être un bon élève, et d'apprendre.
50:18 Il nous reste deux minutes.
50:20 Oui, je pense que l'introspection, elle sera pour tout le monde.
50:23 Parce que la question qui va se poser aussi, c'est est-ce qu'il y a une alternative politique ?
50:27 Est-ce qu'il y a la possibilité d'un nouveau débat démocratique
50:30 avec, je dirais, une alternative politique qui soit là ?
50:33 Ou est-ce que c'est une marche qui commence et qui est inéluctable ?
50:36 Donc, les rapports de force à l'intérieur de la gauche vont être importants.
50:40 L'alternative politique que la gauche républicaine sera capable de le faire,
50:44 je vais vous faire une confidence, François Mitterrand, pour moi,
50:47 et ce sera le débat que je porterai,
50:49 François Mitterrand avait fait l'union de la gauche, à l'époque.
50:52 Eh bien, aujourd'hui, la gauche, je pense, il faut faire honnête,
50:55 c'est celle qui est capable de se séparer.
50:57 Ah, c'est les gauches irréconciliables.
51:00 À ce stade-là, les choses sont claires.
51:03 Oui, il nous reste une minute.
51:05 Une minute 17, d'ailleurs, il faut que les inviter.
51:08 Je voudrais interviewer Jugendré.
51:10 Est-ce que vous pensez vraiment, parce que ce n'est pas mon cas,
51:13 que M. Glucksmann a fait le travail nécessaire
51:17 pour se différencier vraiment de la France insoumise ?
51:21 On va regarder les choses en fin de semaine, la semaine prochaine.
51:24 Je pense que dans la semaine qui vient,
51:26 il aurait tout intérêt à bien montrer cette différence.
51:29 Donc, il ne l'a pas encore fait ?
51:31 Il ne l'a pas assez fait, d'après moi.
51:33 Je pense qu'il ne faut pas simplement dire "Lâchez-moi les baskets",
51:36 il faut moins tendre dire qu'on n'a pas content, parce que j'ai pris sa place.
51:39 Pas du tout. Il n'est pas content.
51:41 Je pense que la question de la rupture,
51:43 elle est essentielle aujourd'hui pour la renaissance d'une gauche républicaine.
51:46 Il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui disent
51:48 "Nous, on était des électeurs de gauche,
51:50 si vous continuez avec ces gens-là, on ne pourra pas revoter pour vous".
51:53 Bon, est-ce que cette phrase recevra le prix de l'humour politique ?
51:57 Vous savez qu'il est décerné depuis 1988 par le Club de l'humour politique,
52:02 fondé par la conseillère Jacqueline Nebout.
52:04 Il récompense divers politiciens français
52:06 ayant prononcé la phrase la plus drôle de l'année,
52:08 qu'il s'agisse indistinctement d'humour volontaire ou involontaire.
52:12 Bruno Le Maire, hier, alors que la note est abaissée,
52:15 il a dit "Je prends toutes mes responsabilités
52:17 si aujourd'hui notre niveau de date est élevé,
52:19 c'est parce que j'ai sauvé l'économie française".
52:22 Eh bien, il le mériterait !
52:24 Merci à tous les deux !
52:25 C'est injuste, quoi !
52:26 J'ai rien dit, je pose la question.
52:28 Est-ce qu'il y a de l'humour politique ? C'est magnifique.
52:30 Merci, messieurs.
52:31 Peut-être qu'un jour on débattra de...
52:33 De l'humour politique ?
52:34 De l'humour politique, et aussi...
52:35 Moi, je suis plus golden retriever, pour les chiens.
52:38 Ah, c'est bien.
52:39 Ah bah oui, moi j'adore les golden.
52:40 Sortez, sortez.
52:41 Non, moi j'en ai découvert des nouveaux, là.
52:43 Sortez du bulldog anglais, point de salut.
52:45 Messieurs, c'est toujours un plaisir d'être là.
52:47 L'énergie américaine miniature, c'est pas mal.
52:49 10 minutes de plus, c'est peut-être un peu trop.
52:51 Je vous assure que je donnerai votre carte aux téléspectateurs
52:54 qui nous saluent dans la rue, pour qu'ils vous reconnaissent.
52:57 Sandra Chiombo pour Le Point sur l'information,
52:59 et dans un instant, c'est l'heure des pros.
53:00 Il est quasiment 20h sur CNews.
53:03 merci à bientôt !