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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Lundi 17 juin, Mandini Live numéro 1461 sur CNews, première chaîne info de France.
00:00:09Bonjour, nous sommes ensemble jusqu'à midi et demi, bienvenue en direct à la Une.
00:00:14Cyril Hanouna qui sera tout à l'heure en exclusivité mon invité, en plateau et en direct avec cette question,
00:00:19est-il en train de devenir un animateur d'émissions politiques ?
00:00:22Il arrive par surprise aujourd'hui à 16h sur Europe 1 à l'occasion des législatives
00:00:27et il promet une émission politique et engagée.
00:00:30Cyril Hanouna qui a terminé sa saison télé avec une série d'émissions
00:00:33où il a reçu tour à tour les ministres Rachida Dati, Gérald Darmanin, le président des Républicains Éric Ciotti,
00:00:40l'eurodéputé reconquête Sarah Knafou ou encore le membre du Rassemblement national Sébastien Chenu.
00:00:46Cyril Hanouna sera en direct et en exclusivité tout à l'heure dans Mandini Live.
00:00:51Pendant ce temps, des sportifs se mettent à parler politique et veulent influencer les Français.
00:00:55Ces sportifs dont Marie-Jo Pérec, Vikash Dorasso, Brahim Asloum, Isabelle Autissier, Marion Bartoli et bien sûr Yannick Thloa
00:01:03appellent en effet à voter contre l'extrême droite.
00:01:05C'est une tribune publiée ce week-end dans l'équipe qui a fait parler.
00:01:09A cela bien sûr il faut ajouter les prises de position qui agacent beaucoup de Français.
00:01:13Celles de certains joueurs de l'équipe de France comme Marcus Thuram ou encore Kylian Mbappé
00:01:18qui parle politique contre l'avis de la Fédération française de foot.
00:01:23Je pense qu'on est dans un moment crucial dans l'histoire de notre pays.
00:01:27Il faut savoir faire la part des choses et avoir le sens des priorités.
00:01:30L'euro a une place très importante dans nos carrières mais je pense qu'on est des citoyens avant tout
00:01:35et je pense qu'on ne doit pas être déconnecté du monde qui nous entoure et encore moins quand ça concerne notre pays.
00:01:42On sait qu'on est dans un moment très important de l'histoire de notre pays, une situation inédite.
00:01:48C'est pour ça que j'ai vraiment envie de m'adresser à tout le peuple français et surtout à la jeune génération.
00:01:54Je pense qu'on est une génération qui peut faire la différence.
00:01:57Aujourd'hui on voit très bien que les extrêmes sont aux portes du pouvoir.
00:02:02On a l'opportunité de choisir le futur de notre pays.
00:02:06C'est pour ça que j'appelle à tous les jeunes d'aller voter, de vraiment prendre conscience de l'importance de la situation.
00:02:12J'espère que ma voix va porter un maximum parce que le pays, on a besoin de s'identifier à ce pays.
00:02:19On a besoin de s'identifier à nos valeurs qui sont des valeurs de mixité, de tolérance, de respect et ça c'est indéniable.
00:02:26Je fais confiance à tous les français.
00:02:27Je sais qu'il y a pas mal de jeunes qui se disent oui mais une voix ne va rien changer.
00:02:30Au contraire, chaque voix compte et ce n'est pas à négliger.
00:02:33J'espère vraiment qu'on va faire le bon choix et j'espère qu'on sera encore fiers de porter ce maillot le 7.
00:02:39Et en plus des sportifs, il y a également l'actrice millionnaire Marion Cotillard qui a posté une photo sur Instagram,
00:02:46sans texte mais une photo très claire puisqu'on voit un badge sur lequel est écrit
00:02:51« La jeunesse emmerde le Front National ».
00:02:54Badge tout à fait en bas de votre écran, nous allons y revenir également.
00:02:59Face à ces sportifs, acteurs, analystes, politiques de circonstance, on trouve des hommes admirables.
00:03:05En revanche, comme l'historien et avocat Serge Klarsfeld, grand défenseur de la cause des déportés juifs de France,
00:03:10qui a parlé samedi soir sur LCI et sa voix a sans doute beaucoup plus d'importance,
00:03:14il estime que le Rassemblement National a changé et soutient les juifs,
00:03:19contrairement à la formation de Jean-Luc Mélenchon, qu'il qualifie d'antisémite et d'antisioniste.
00:03:25Ce qui a changé, c'est que le Rassemblement National soutient les juifs, soutient l'État d'Israël
00:03:34et qu'il est tout à fait normal, vu l'activité que j'ai eue ces 60 dernières années,
00:03:43qu'entre un parti antisémite et un parti pro-juif, je voterais pour un parti pro-juif.
00:03:51Voilà, position identique chez le fils de Serge Klarsfeld, Arnaud Klarsfeld, qui a exprimé aussi clairement ses positions.
00:03:58Dans une démocratie, on ne peut pas dire « on vote blanc ».
00:04:01Dans une démocratie, en tous les cas, c'est notre opinion.
00:04:04Dans une démocratie, il faut choisir.
00:04:06Et entre un parti qui est antisémite et un parti qui est pro-juif, nous choisissons le parti qui est pro-juif.
00:04:14Après, les considérations économiques sont autre chose.
00:04:18Mais pour cela, nous choisissons en tous les cas le Rassemblement National.
00:04:24À Marseille, de nombreux quartiers ont basculé vers le Rassemblement National.
00:04:28C'est une petite révolution, car ces quartiers étaient jusque-là à gauche.
00:04:31Mais face à l'insécurité, à la violence, les habitants ont choisi de voter Rassemblement National aux dernières élections européennes.
00:04:39Dans cet arrondissement, la liste du Rassemblement National est arrivée en tête,
00:04:43avec plus de 40% des voix, 7 points de plus qu'aux européennes de 2019.
00:04:48On voit de plus en plus la pauvreté qui augmente, donc les gens cherchent où on peut trouver un espoir, tout simplement.
00:04:58Donc ce n'est pas étonnant du tout.
00:05:00Des électeurs RN qui se sentent abandonnés par le gouvernement actuel.
00:05:04L'électricité le monte, le loyer le monte, où on va ?
00:05:09Donc c'est une solution, le Rassemblement National ?
00:05:11Oui, largement.
00:05:12Ce n'est pas parce que c'est Mme Le Pen, mais c'est parce que c'est le sale français qui s'occupe pour les Français.
00:05:20Et face au réel, dans les quartiers en particulier, face à la montée de l'immigration,
00:05:24que préconise cette nouvelle alliance du Front Populaire ?
00:05:27Nous nous sommes plongés dans leur programme.
00:05:30Dans le programme présenté par le nouveau Front Populaire, un volet intitulé « Garantir un accueil digne »,
00:05:36énumérant ses mesures de politique migratoire.
00:05:39L'Alliance de Gauche entend d'abord abroger les lois asiles et immigrations votées sous Emmanuel Macron,
00:05:44régulariser les travailleurs, étudiants ou encore parents d'enfants scolarisés,
00:05:49et instituer la carte de séjour de 10 ans comme titre de séjour de référence.
00:05:54L'Alliance prône la création d'un statut de déplacé climatique
00:05:57et celle d'une voie légale et sécurisée d'immigration.
00:06:01Les partis de gauche veulent également la mise en place d'une agence de sauvetage en mer et sur terre,
00:06:05et souhaitent entre autres garantir l'accès à l'aide médicale d'État,
00:06:09le droit du sol intégral pour les enfants nés en France,
00:06:12et faciliter l'obtention de la nationalité française.
00:06:16Et du côté des Insoumis, la purge lancée par Jean-Luc Mélenchon fait beaucoup parler,
00:06:20et a même failli faire exploser le Front Populaire.
00:06:22Dès ce week-end, que ce soit Garrido, Corbière ou Simonnet,
00:06:26ces opposants ont été exclus de l'accord.
00:06:29Jean-Luc Mélenchon se justifie d'une purge au sein de son groupe.
00:06:34Pour le leader de la France Insoumise,
00:06:35certaines figures du mouvement ont été écartées des législatives
00:06:39pour élargir les candidatures aux militants syndicaux et associatifs.
00:06:42Les investitures à vie n'existent pas,
00:06:44mais la cohérence politique et la loyauté dans le 1er groupe parlementaire de gauche
00:06:48sont aussi une exigence pour gouverner.
00:06:50Également interrogé sur ses ambitions de Premier ministre,
00:06:53Jean-Luc Mélenchon est resté vague.
00:06:55Matignon n'est pas un sujet existentiel,
00:06:57je ne suis pas en train de construire une carrière.
00:06:59Assez d'histoire personnelle, gagnons d'abord les élections.
00:07:02Lors de son interview, le chef de file des Insoumis s'en est pris à Emmanuel Macron.
00:07:07Il est malfaisant, cet homme est suspect,
00:07:09on a l'impression qu'une victoire du RN lui conviendrait.
00:07:12Il a aussi pris pour cible Jordan Bardella.
00:07:15Bardella, c'est du Macron aggravé.
00:07:16Bardella, c'est l'arnaque sociale, de nouvelles brutalités racistes
00:07:20et la ruine de la sécurité sociale privée de cotisations.
00:07:23Et puis c'est l'une des surprises de la soirée, une de plus.
00:07:26Le camp d'Emmanuel Macron décide d'épargner l'ancien président François Hollande
00:07:30qui se présente pourtant sous la bannière du nouveau front populaire
00:07:34en ne lui opposant aucun candidat de la majorité.
00:07:37Un ancien président qui a pourtant décidé de s'allier avec des gens
00:07:40qui défendent des cidés totalement opposés aux siennes.
00:07:43Je pense à LFI par exemple ou au NPA.
00:07:46La candidature de François Hollande aux législatives ne laisse personne indifférent.
00:07:50Surpris, agacés, enthousiastes ou au contraire perplexes,
00:07:54les Français interrogés ont tous un avis tranché
00:07:57sur ce retour en politique inattendu.
00:07:59Je ne sais pas ce qu'il y a derrière la tête
00:08:00mais moi je trouve que c'est compliqué d'être et d'avoir été.
00:08:03Je pense qu'il y a un moment où il faut savoir se retirer.
00:08:05Je pense que si c'est un rempart contre Bardella ça peut être bien.
00:08:14Il a raison pour qu'il y ait une forte mobilisation
00:08:17contre le rassemblement national, je l'approuve.
00:08:19Un président qui se représente en tant que député,
00:08:21il peut forcément y avoir des arrières-pensées politiques à suivre.
00:08:24Mais l'avenir nous le dira.
00:08:26François Hollande affirme ne rien chercher pour lui-même
00:08:29et veut juste rendre service en faisant barrage au rassemblement national.
00:08:33Difficile pourtant de croire que l'ancien chef de l'État
00:08:35n'a pas d'autres ambitions politiques.
00:08:37On y reviendra bien évidemment dans cette édition spéciale jusqu'à 12h30.
00:08:40Tout de suite les tops et les flops d'audience de ce week-end,
00:08:43c'est avec Mister Audience.
00:08:44Aïla Skévin, on attend.
00:08:47Vendredi soir, sans surprise, TF1 et le match d'ouverture de l'Euro 2024 sont en tête.
00:08:53La large domination de l'Allemagne sur l'Ecosse a été suivie par 5 millions,
00:08:56100 mille téléspectateurs.
00:08:57Avec 2 millions de personnes de moins, la série de France 2 Tropique Criminel
00:09:00a tout de même bien résisté.
00:09:02Sur M6, le film Joyeuse Retraite 2 a réalisé un score correct à 2100.
00:09:06En revanche, grosse fausse note pour la fête de la chanson à l'oriental sur France 3
00:09:09qui a à peine dépassé le million.
00:09:12Samedi soir, seule France 3 a dépassé la barre des 3 millions avec sa série Meurtre Affigéac.
00:09:18TF1 et M6 sont au coup d'à-coup d'autour des 2 millions et demi
00:09:20avec une légère avance pour le football sur la 6.
00:09:23C'est d'ailleurs une saison en demi-teinte pour Mask Singer sur TF1 qui peine à décoller.
00:09:27Sur France 2, le jeu de Bruno Guillaume est très faible à seulement 1 million 8.
00:09:32Hier soir, déception pour le match de l'Euro 2024 opposant la Serbie à l'Angleterre
00:09:37avec 4 millions de téléspectateurs.
00:09:39TF1 est à égalité avec le film de France 2 Le Test.
00:09:41Avec la série Les Enquêtes de Verra, France 3 réalise un score correct à 2100
00:09:45et bas capitale sur M6 qui ne dépasse pas les 2 millions.
00:09:48Mister Audience vous dit à demain.
00:09:50Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi et demi.
00:09:54Al et Hamza, conseillers nationaux des Républicains.
00:09:58Martin Garagnon, bonjour.
00:10:00François Coque, bonjour également.
00:10:03On va faire le point dans un instant, je vous dis bonjour également.
00:10:06Merci d'être avec nous.
00:10:08Je voudrais qu'on commence avec ce qui se passe du côté de Trèbes.
00:10:12C'est un élément qui m'a beaucoup intéressé ce week-end et je trouve qu'on n'en parle pas assez.
00:10:17Trèbes, vous connaissez le nom de cette ville puisque le colonel Arnaud Beltrame,
00:10:21officier supérieur de gendarmerie, est mort à Trèbes, égorgé par un islamiste.
00:10:26C'était le 24 mars 2018.
00:10:28Après s'être volontairement substitué à un otage au cours de l'attaque terroriste du 23 mars,
00:10:33on a découvert que Philippe Poutou, leader NPA, va se présenter dans cette circonscription.
00:10:39Il est parachuté dans cette circonscription.
00:10:42C'est à peine croyable, une véritable provocation pour certains
00:10:45puisqu'on connaît la position du NPA, NPA pro Hamas, plus qu'ambigu sur les islamistes également.
00:10:52Je vous propose d'écouter la colère d'Éric Henry, délégué national d'Allianz Police.
00:10:57Écoutez.
00:10:59C'est complètement lunaire.
00:11:00C'est l'un des pires scénarios auxquels on pouvait s'attendre.
00:11:03Je peux vous dire que chez Allianz Police Nationale, nous sommes littéralement indignés.
00:11:08Il n'y a pas d'autre mot.
00:11:09On a besoin d'élus qui rassemblent et qui parlent tous les français, y compris les policiers.
00:11:13Je le rappelle, les policiers sont les garants de la sécurité, première des libertés constitutionnelles.
00:11:18On a besoin d'une assemblée nationale apaisée, respectueuse.
00:11:22La politique, c'est du sérieux.
00:11:24Monsieur Poutou, du NPA, le nouveau parti anticapitaliste, antifrance, antiflic,
00:11:30a été biberonné au désordre, à la haine antiflique dès son plus jeune âge.
00:11:36Ses propos ou ses écrits, ses positions sont toujours irresponsables.
00:11:42Ils sont les encouragements à commettre des actes très graves contre la République et ses représentants.
00:11:47En premier lieu, les policiers.
00:11:50Vous savez, ils se comportent en permanence de façon indigne.
00:11:53Et déjà en 2021, il avait eu cette phrase,
00:11:59« abjecte abominable, la police tue ».
00:12:01Le ministre de l'Intérieur avait déposé plainte.
00:12:03Et Alliance Police Nationale avait demandé au ministre de l'Intérieur de déposer plainte.
00:12:07Et nous avions déjà tweeté en disant que M. Poutou serait sur le podium olympique de la haine antiflique.
00:12:13À quelques encablures des JO 2024, ça a vraiment du sens.
00:12:18Alors vous savez, quand ce genre de personnage se présente,
00:12:22alors que, rappelez-vous, ne serait-ce que le 18 mars 2024,
00:12:26au moment où le commissariat de la Courneuve a été pris à parti par des individus, par des criminels,
00:12:31lui, il avait parlé de feu d'artifice.
00:12:32Il avait évidemment trouvé moult excuses alors qu'il n'en avait pas.
00:12:37On sait aussi qu'il est visé par une enquête pour apologie du terrorisme.
00:12:41Et comme vous l'avez souligné, mais c'est pathétique, c'est une indécence terrible,
00:12:50la NUPES 2, donc l'investi sur la circonscription une de l'autre,
00:12:55Kasson-Lézignan, là où le colonel Beltrame a donné sa vie, a été assassiné par un terroriste.
00:13:03Mais sincèrement, comment l'état-major de la NUPES 2 a-t-il pu penser à ce parachutage ?
00:13:09On voit ce policier d'Alliance qui est totalement…
00:13:12Il ne trouve même plus ses mots tellement il est outré, Philippe Ballard.
00:13:15La situation est sûre, je dois vous dire que moi,
00:13:17j'ai regardé trois fois avant de bien me rendre compte que c'était exactement là où le colonel a été assassiné.
00:13:23C'est une provocation incroyable, surtout qu'il est parachuté là-bas.
00:13:26Donc, il y a une vraie volonté, il y a un message qui est de dire je vous fais un bras d'honneur.
00:13:31Enfin, c'est honteux.
00:13:33C'est l'illustration de ce qu'est la NUPES version saison 2.
00:13:38Voilà, monsieur Poutou s'était rappelé il y a quelques instants qu'il y a une enquête en cours sur lui
00:13:43pour apologie contre le terrorisme.
00:13:45Mais il y a encore quelques jours, il se réjouissait qu'un commissariat ait été attaqué au mortier.
00:13:50Joli feu d'artifice, a-t-il dit.
00:13:52Et il faut rajouter quand même que, en ce qui concerne le NPR,
00:13:56vous avez un fichier qui se présente dans cette alliance de la NUPES 2.
00:14:00Donc, nous, on lance vraiment un appel, mais c'est quasiment solennel, aux Français.
00:14:04Réveillez-vous, parce que la NUPES 2, c'est ça.
00:14:07Monsieur Poutou en est l'illustration.
00:14:08Vous rajoutez avec des gens de LFI qui dit mort aux flics comme lui le fait.
00:14:13Mais lui, c'est un cran au-dessus.
00:14:15Il y a un danger, mais il faut être solennel.
00:14:17Il y a un danger pour la démocratie.
00:14:18Si ces gens-là arrivent à l'Assemblée nationale et remportent l'élection législative.
00:14:23Mais on ne sait pas où on va.
00:14:25Enfin, je ne vais pas être alarmiste.
00:14:28Avec Jordan Bardella, on appelle un gouvernement d'union nationale,
00:14:32justement pour contrer ces personnes-là.
00:14:35Mais l'investir à trêve, c'est honteux, c'est scandaleux.
00:14:38Mais ils le savent très bien.
00:14:39Le colonel Beltrame, ils le connaissent, on connaît son histoire.
00:14:42C'est ce gendarme colonel courageux qui a pris la place d'otage dans un supermarché
00:14:47et qui s'est fait égorger par un islamiste.
00:14:49Et on présente M. Poutou qui a une enquête en cours pour apologie contre le terrorisme.
00:14:54Mais c'est au-delà de la provocation.
00:14:56Donc même, il y a des gens, je pense...
00:14:58Surtout, il n'est pas rassuté là-bas.
00:15:00C'est-à-dire qu'il n'est pas rassuté, c'est même pas...
00:15:02Exactement, ça pourrait être, à la limite,
00:15:04si c'était son quartier, si c'était sa circonscription,
00:15:06on pourrait dire, bon, voilà, c'est le hasard qui fait mal les choses.
00:15:08Mais là, on l'envoie là-bas.
00:15:10Donc c'est délibéré, François Coq.
00:15:12Vous qui êtes de gauche, comment vous vivez ça ?
00:15:15Il y a deux aspects, quand même, là-dedans.
00:15:16Le premier, c'est que c'est quand même étonnant de voir ce grand écart gigantesque...
00:15:20Enfin, là, ils sont en train de s'écarteler.
00:15:21Entre M. Poutou d'un côté et de l'autre M. Hollande
00:15:24ou M. Aurélien Rousseau qui était encore ministre de M. Macron il y a quelques mois.
00:15:28On voit bien que là, il y a...
00:15:29Aurélien Rousseau qui va quand même dans une alliance
00:15:31qui veut faire supprimer la loi qu'il a défendue.
00:15:34Il y a une perte totale de cohérence.
00:15:36Il y a une perte totale de cohérence idéologique.
00:15:39Sur le cas plus particulier de M. Poutou,
00:15:41je crois que vous prêtez trop d'intelligence et de vision
00:15:46à certains négociateurs qui établissent les cartes électorales.
00:15:49Vous savez, à partir du moment où ceux-ci n'ont plus une matrice républicaine en tête,
00:15:55eh bien, ça veut dire que ces questions-là,
00:15:57et notamment les actes héroïques du colonel Beltrame,
00:16:01à un moment donné, disparaissent de leur champ de vision.
00:16:04Je ne pense pas qu'il y ait malveillance de leur part.
00:16:07Pourquoi juste là-bas ?
00:16:09Je pense qu'il y a perte de sens républicain.
00:16:11Je viens d'entendre ce que vous dites.
00:16:12Mais pourquoi juste là-bas ?
00:16:14Pourquoi est-ce qu'il envoie juste là-bas ?
00:16:15Ce n'est pas possible que ce soit hasard.
00:16:16Je ne peux pas le croire.
00:16:18Parce que c'est une de ces circonscriptions qui sont...
00:16:20Vous savez, il y a un ordonnancement dans les circonscriptions
00:16:23entre celles qui sont déjà plus ou moins acquises
00:16:25au regard de la sociologie électorale
00:16:27et puis celles qui seront plus compliquées.
00:16:29Il y a une manière de forme de relégation par rapport au NPA.
00:16:33Mais je pense qu'il ne faut pas prêter plus aux négociateurs
00:16:36que ce qu'ils ont voulu faire.
00:16:38Mais je dis pour autant que ça traduit dans leur esprit
00:16:41cette perte de vision.
00:16:43Le fait de ne pas savoir, de ne pas penser immédiatement
00:16:45que cette circonscription est celle
00:16:47où ont eu lieu les actes
00:16:49pour lesquels le colonel Beltrame
00:16:51a rendu sa dignité à la France,
00:16:55c'est une perte de vision politique.
00:16:57Ali Hamza, des Républicains.
00:16:58Moi, je pense qu'en tous les cas, c'est une faute politique.
00:17:00On ne peut pas envoyer...
00:17:02Quand on donne éventuellement
00:17:04à un candidat
00:17:06un mandat,
00:17:08quel que soit son mandat,
00:17:10on regarde déjà ce qu'il a dit, ce qu'il a fait
00:17:12et qu'est-ce que représente la circonscription.
00:17:14Je pense que là, c'est vraiment...
00:17:16Déjà qu'il y a confusion auprès de la population française
00:17:18en ce qui concerne
00:17:20ces élections européennes,
00:17:23les résultats sur
00:17:25les débauchages chez les uns, chez les autres,
00:17:27le Front National,
00:17:29le Rassemblement National
00:17:31qui fait alliance avec Eric Ciotti
00:17:33alors qu'il n'a pas demandé
00:17:35son accord au bureau politique
00:17:37des Républicains.
00:17:39Je veux dire, c'est moins grave que ça.
00:17:41Là, on est à un autre niveau
00:17:43parce que les calculs politiques,
00:17:45j'ai envie de dire, ok, c'est les calculs politiques,
00:17:47ça a toujours existé.
00:17:49Mais là, c'est l'indécence.
00:17:51C'est pour dire qu'à un moment donné,
00:17:53il va falloir que les politiques
00:17:55commencent à regarder justement tous ces détails.
00:17:57Parce que comment voulez-vous qu'à un moment donné,
00:17:59on dise aux gens, et quand on les rencontre
00:18:01dans la rue, et on leur dit, allez voter.
00:18:03Mais ils disent, mais arrêtez, qu'est-ce que je vais aller voter moi ?
00:18:05Avec tout ce qui se passe dans les partis politiques.
00:18:07L'un va chez l'autre, l'autre va...
00:18:09C'est inadmissible. Et comme vous dites,
00:18:11moi je trouve que c'est une faute politique d'avoir envoyé
00:18:13Philippe Potou
00:18:15dans l'ordre.
00:18:17– Déjà, voilà, et on voit l'image
00:18:19du colonel Beltrame là, mais vous vous rendez compte
00:18:21en fait, quand on voit
00:18:23l'image de cet homme qui s'est sacrifié
00:18:25pour la France, parce que
00:18:27c'est vrai qu'il a pris la place d'un otage,
00:18:29il ne faut pas oublier, il s'est sacrifié pour la France,
00:18:31et on en voit dans sa circonscription
00:18:33Philippe Potou.
00:18:35Mais quelle honte, mais quelle honte.
00:18:37Martin Garagnon. – Oui, vous l'avez rappelé,
00:18:39Arnaud Beltrame est un héros national.
00:18:41Le pays entier lui a rendu hommage et a salué sa mémoire.
00:18:43C'est le dévouement ultime, ce qu'il a fait.
00:18:45Il a donné sa vie pour sauver d'autres vies.
00:18:47Moi, je ne suis pas étonné
00:18:49de Philippe Potou, je n'en attends rien.
00:18:51Je n'attends rien du NPA, je n'attends rien de LFI.
00:18:53– Oui, mais il y a le Front Populaire au-dessus,
00:18:55ce n'est pas lui qui a décidé là-bas.
00:18:57Il a été désigné par une association dans laquelle
00:18:59vous avez des socialistes, vous vous rendez compte ?
00:19:01– Pour quelqu'un qui est constamment à dénoncer
00:19:03la police qui tue et à légitimer toute forme
00:19:05de violence contre les forces de l'ordre et contre
00:19:07de manière plus générale les institutions, ça n'est pas une surprise.
00:19:09Ce qui, en revanche, est scandaleux,
00:19:11ce qui est indigne, c'est les partis
00:19:13qui soutiennent ce Front Populaire, qui investissent
00:19:15ce type d'individus. – Et là,
00:19:17et dans cet endroit précis en plus,
00:19:19non seulement ils l'investissent,
00:19:21mais en plus, ça trêve. – Hier, j'étais avec
00:19:23une porte-parole du Front Populaire
00:19:25qui avait toutes les difficultés du monde
00:19:27à me justifier comment ils ont pu se retrouver
00:19:29dans cette alliance électorale baroque,
00:19:31si ce n'est pour sauver quelques places.
00:19:33Lorsqu'il s'agit de valeurs fondamentales aussi essentielles
00:19:35que celles-ci, on ne tergiverse pas,
00:19:37on reste digne, on ne choisit pas l'humiliation
00:19:39de s'allier avec des tueurs de flics
00:19:41parce que quelque part, cette personne-là, Philippe Poutou,
00:19:43encourage le terrorisme, il a salué,
00:19:45vous l'avez dit aussi, au lendemain du 7 octobre,
00:19:47il a salué le feu d'artifice du Hamas
00:19:49quand il y a des attaques contre des commissariats,
00:19:51il est le premier à en sourire.
00:19:53Les Français ont peut-être un peu une image
00:19:55bisounours de Philippe Poutou parce qu'il est marrant,
00:19:57il rigole, il a la banane, il vient en t-shirt
00:19:59dans les débats télévisés,
00:20:01mais c'est un dangereux individu,
00:20:03il faut le rappeler.
00:20:05Et quand vous voyez, allez voir sur les réseaux sociaux
00:20:07de M. Poutou, les photos qu'il affiche,
00:20:09où il est seul, démasqué, entouré de dizaines de personnes
00:20:11qui sont masquées des pieds à la tête en noir
00:20:13avec des barres de fer,
00:20:15c'est avec ces gens-là que l'EPS est en train de s'allier.
00:20:17Moi je les appelle à la raison,
00:20:19je pense qu'on peut avoir des divergences politiques
00:20:21entre l'EPS, entre les écolos, entre les communistes,
00:20:23on l'a vu à l'Assemblée, c'est constructif,
00:20:25on s'oppose, on débat, on envisage ce qui est le mieux
00:20:27pour l'avenir de l'nation.
00:20:29Mais là, ça c'est une faute politique.
00:20:31Moi je dois vous dire, c'est que les socialistes
00:20:33et tous les partis là devraient être unis pour dire à Poutou de se retirer.
00:20:35Il ne peut pas être présent
00:20:37à Trèbes où s'est passé un tel drame.
00:20:39C'est pas possible.
00:20:41Déjà sa candidature,
00:20:43pose question,
00:20:45c'est clair avec toutes les casseroles qu'il a,
00:20:47mais en plus là-bas, honnêtement,
00:20:49c'est nous cracher au visage,
00:20:51c'est cracher au visage aux Français de faire ça.
00:20:53Il faut comprendre le logiciel
00:20:55qui les anime. Moi j'étais en débat il y a 2-3 jours
00:20:57avec un député, je ne vais pas citer
00:20:59sa circonscription pour ne pas vous mettre en difficulté,
00:21:01et je lui faisais remarquer quand même qu'il y avait
00:21:03des black blocs qui pouvaient être investis
00:21:05avec cette étiquette NUPS2.
00:21:07Et il me disait, il n'y a pas de problème,
00:21:09au moins ce sont des gens qui ont des convictions.
00:21:11Les black blocs ont des convictions.
00:21:13Cette NUPS2, c'est ça, c'est M. Poutou
00:21:15donc à Trèbes, ce sont des députés sortant
00:21:17en réinvesti qui nous disent, ouais les black blocs,
00:21:19pas de problème, ce sont des gens qui ont des convictions
00:21:21donc on peut les investir, mais où sont
00:21:23les sociétés, enfin on en connaît tous, moi à l'Assemblée nationale,
00:21:25on se parle entre nous,
00:21:27c'est pas une guerre de tranchées, il y a des gens
00:21:29raisonnables dans cette alliance, mais
00:21:31on ne les entend pas,
00:21:33mais ils sont où ? Pourquoi ils ne dénoncent pas
00:21:35ce genre de choses ?
00:21:37J'espère qu'ils vont le faire, jusque là c'est vrai qu'on en a pas beaucoup parlé.
00:21:39On en parlera, on en parlera à deux.
00:21:41Justement, Gautier Lebret,
00:21:43Gautier Lebret est avec nous, bonjour Gautier,
00:21:45moi franchement, ça me révolte,
00:21:47cette affaire de Philippe Poutou,
00:21:49investi à Trèbes, je trouve ça révoltant
00:21:51et honnêtement, je le dis,
00:21:53tous les partis devraient être unis pour dire, stop,
00:21:55dehors, c'est pas possible,
00:21:57c'est pas possible ce qui est en train de se passer.
00:21:59Là en l'occurrence, ils sont tous unis à gauche
00:22:01pour l'investir et pour en faire
00:22:03un potentiel député, choquant
00:22:05à deux titres, puisque Philippe Poutou, enfin son parti,
00:22:07le NPA, a fait l'apologie du
00:22:09terrorisme dès le 7 octobre
00:22:11et quand un commissariat, on n'est pas très loin
00:22:13du rôle des gendarmes ou d'une
00:22:15caserne de gendarmerie est pris pour cible
00:22:17par des émeutiers et par
00:22:19des tirs de mortiers d'artifice,
00:22:21il écrit sur Twitter, formidable,
00:22:23formidable feu d'artifice.
00:22:25Cette alliance du Front Populaire
00:22:27va quand même de François Hollande,
00:22:29ancien président de la République,
00:22:31qui avait plutôt
00:22:33une ligne social-démocrate,
00:22:35social-libérale, qui a fait
00:22:37une loi travail, qui a démocratisé
00:22:39certains secteurs avec
00:22:41un ministre de l'économie qui s'appelait
00:22:43Emmanuel Macron et qui va aujourd'hui
00:22:45s'engager sur une ligne
00:22:47anti-libérale
00:22:49avec Philippe Poutou qui fait
00:22:51l'apologie du terrorisme,
00:22:53enfin son mouvement, le NPA,
00:22:55et qui se félicite quand un commissariat
00:22:57est pris pour cible. François Hollande,
00:22:59ancien président de la République, va effectivement soutenir
00:23:01une telle alliance où il y a aussi,
00:23:03il faut le dire, des antifas, comme Raphaël Arnault
00:23:05qui s'en prend à des militants
00:23:07qui ne pensent pas comme lui de l'autre bord.
00:23:09Ce serait un peu comme si le Rassemblement National
00:23:11investissait un membre
00:23:13de Génération Identitaire
00:23:15ou du GUD. Qu'est-ce qu'on entendrait
00:23:17dans la presse ? Il y aurait à juste titre
00:23:19des indignations qu'on entend beaucoup moins
00:23:21sur le candidat Raphaël Arnault.
00:23:23C'est une alliance fourre-tout
00:23:25qui rassemble des candidats allant de
00:23:27Hollande à Raphaël Arnault en passant
00:23:29par Philippe Poutou mais aussi
00:23:31par Ersilia Soudet de la France Insoumise
00:23:33qui riait en évoquant
00:23:35les massacres du 7 octobre,
00:23:37qui a tenté d'inviter une membre du
00:23:39FPLP à l'Assemblée Nationale
00:23:41Organisation Classée Terroriste et c'est
00:23:43avec eux que François Hollande fait le choix
00:23:45de s'allier. Ça a de quoi
00:23:47interloquer, pour le moins, choquer
00:23:49c'est certain, mais c'est le choix de l'ancien président
00:23:51qui a eu tout le monde puisqu'il n'était même pas
00:23:53investi par le Front Populaire au départ.
00:23:55Il a réussi à tordre le bras du Parti Socialiste
00:23:57pour retrouver un siège de député
00:23:59quitte à s'asseoir sur l'ensemble de son bilan
00:24:01et à fermer les yeux sur tous ceux à gauche
00:24:03qui ont fait en sorte que sa majorité
00:24:05explose. Vous vous rappelez sans doute
00:24:07des Frondeurs. Voilà.
00:24:09Il fait le choix aujourd'hui de s'allier avec
00:24:11ces Frondeurs. Il n'y a aucune cohérence
00:24:13mais ce n'est pas le seul. On peut parler d'Aurélien Rousseau,
00:24:15ancien ministre de la Santé, ancien directeur de cabinet
00:24:17d'Elisabeth Borne, qui a oeuvré
00:24:19à la réforme des retraites et qui s'allie aujourd'hui
00:24:21avec ceux qui veulent la broger.
00:24:23Merci beaucoup Gauthier Loret. Merci pour cette analyse.
00:24:25On va faire le CNews Info et dans un instant
00:24:27je vais vous faire écouter Anne Sinclair.
00:24:29Est-ce qu'elle se révolte contre Philippe Poutou
00:24:31qui est à Trèbes ? Non. Elle s'en prend violemment
00:24:33au Rassemblement National avec
00:24:35ce qu'on disait il y a quelques
00:24:37années encore. C'est un parti xénophobe.
00:24:39C'est un parti qui a été créé par
00:24:41d'anciens collabos. Voilà.
00:24:43On l'écoutera dans un instant tout de suite. Le CNews Info.
00:24:45Mathieu Devese.
00:24:47La campagne
00:24:49des élections législatives est officiellement
00:24:51lancée. Deux semaines avant
00:24:53le premier tour du 30 juin, les candidats
00:24:55pour les 577 circonscriptions
00:24:57sont désormais connus. Les Républicains
00:24:59ont investi près de 400 candidats.
00:25:01Éric Ciotti revendique au moins 62
00:25:03candidats soutenus par le Rassemblement
00:25:05National. Pour la première fois
00:25:07dans l'histoire de la République, un parti
00:25:09d'extrême droite pourrait diriger la France.
00:25:11Ce sont les mots de Lionel Jospin ce
00:25:13matin. Il ajoute que cela est déjà
00:25:15arrivé sous la botte de l'étranger nazi.
00:25:17Selon l'ancien Premier ministre, la dissolution
00:25:19de l'Assemblée est une décision imprévue,
00:25:21improvisée et non réfléchie.
00:25:23L'aéroport international
00:25:25de Nouméa a rouvert ce matin.
00:25:27Il était fermé depuis plus d'un mois.
00:25:29Une décision prise au regard de l'amélioration
00:25:31de la situation sur place. Le couvre-feu
00:25:33a été raccourci de deux heures et débutera
00:25:35à 20 heures. Enfin, les élèves de primaire,
00:25:37collège et lycée reprennent
00:25:39progressivement le chemin de l'école.
00:25:4311h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:45Je voulais qu'on parle d'Anne Sinclair qui était chez nos confrères de BFM
00:25:47ce matin. Anne Sinclair qui est de gauche,
00:25:49elle ne s'en cache pas et elle le dit
00:25:51clairement donc elle aurait pu être émue. Moi je pensais qu'elle
00:25:53venait en fait pour nous expliquer qu'elle était émue
00:25:55de voir des socialistes qui s'associent avec le NPA,
00:25:57des socialistes qui s'associent avec
00:25:59les insoumis, en particulier avec
00:26:01les propos qui ont été tenus par certains insoumis
00:26:03concernant le Hamas et concernant
00:26:05l'attaque d'Israël. Ben non, Anne Sinclair est venue
00:26:07pour alerter sur la montée du
00:26:09Rassemblement National. Alors c'est pas une redive
00:26:11il y a 10 ou 15 ans ce qu'on va vous montrer, c'était
00:26:13ce matin sur BFM.
00:26:15Les gens se disent on a tout essayé, pourquoi on
00:26:17n'essayerait pas cela ? Mais parce que
00:26:19cela, c'est l'inconnu.
00:26:21C'est le vertige.
00:26:23C'est le précipice.
00:26:25On ne peut pas confier
00:26:27les clés de la France, de la France
00:26:29à ce
00:26:31parti qui est un parti
00:26:33xénophobe,
00:26:35qui est contraire à
00:26:37vraiment à ce que la France
00:26:39représente depuis 250 ans,
00:26:41qui est un parti
00:26:43qui a été fondé par des anciens collabos,
00:26:45par des anciens de l'OAS, je le dis
00:26:47pour les plus jeunes qui ne le savent pas
00:26:49toujours. Voilà, Anne Sinclair ce matin,
00:26:51Philippe Ballard,
00:26:53parti xénophobe, contraire à ce que représente la France,
00:26:55parti fondé par des anciens collabos.
00:26:57Oui, je réponds Klarsfeld.
00:26:59Voilà. La famille
00:27:01Klarsfeld, les chasseurs de nazis, comme on les
00:27:03appelait, qui disent en cas de deuxième tour...
00:27:05On va l'écouter.
00:27:07On l'écoute tout de suite, pas de soucis.
00:27:09On écoute Serge Klarsfeld
00:27:11qui a dit que
00:27:13s'il y avait un face-à-face
00:27:15entre le Front Populaire
00:27:17et le Rassemblement National, il voterait Rassemblement National.
00:27:19Ce qui a changé,
00:27:21c'est que
00:27:23le Rassemblement National
00:27:25soutient les juifs, soutient
00:27:27l'État d'Israël
00:27:29et que
00:27:31il est tout à fait normal
00:27:33vu l'activité
00:27:35que j'ai eue ces 60 dernières
00:27:37années, qu'entre un parti
00:27:39antisémite
00:27:41et un parti pro-juif,
00:27:43je voterais pour un parti pro-juif.
00:27:45Donc pour vous, Serge Klarsfeld,
00:27:47c'est la meilleure réponse à tout ce que dit Anne Sinclair.
00:27:49Oui, et puis même son fils, il n'y a rien au contraire.
00:27:51On va pas tout exprimer, on va montrer tout à l'heure.
00:27:53Enfin, Serge Klarsfeld, c'est quand même
00:27:55une caution, on va dire morale, pour faire
00:27:57sainte par rapport à Madame Anne Sinclair
00:27:59qui a donc, j'ai pas vu l'interview, mais pas eu un mot
00:28:01sur LFI, NPA, non, non.
00:28:03Le danger, d'accord, c'est le Rassemblement National, non.
00:28:05C'est un gouvernement d'union nationale
00:28:07qu'on veut mettre en place...
00:28:09Parti xénophobe, contraire à ce que représente la France
00:28:11et fondée par des anciens collabos.
00:28:13Mais ça, c'est des éléments de langage
00:28:15qui sont complètement has-been, qui sont...
00:28:17Moi, j'ai pas rencontré une personne
00:28:19depuis que je suis élu député
00:28:21qui m'ait parlé de cela.
00:28:23Enfin, là, en ce moment, je fais campagne,
00:28:25mais on me parle de pouvoir d'achat.
00:28:27Donc ça veut dire qu'elle est décalée pour vous, parce qu'elle vient à la télé pour dire ça, en fait.
00:28:29Son message ce matin, c'était ça.
00:28:31Elle est décalée et déconnectée. C'est l'ancien monde, comme on dit.
00:28:33François Coq, elle a raison. Anne Sinclair, ou pas ?
00:28:35Vous savez, la dénonciation morale
00:28:37du Front National, c'est la stratégie
00:28:39qui a été adoptée depuis une quarantaine d'années.
00:28:41On voit où ça nous a amené.
00:28:43Je ne sais pas s'il reste quelqu'un dans ce pays
00:28:45qui peut être convaincu par
00:28:47les éléments qu'a avancés Mme Sinclair
00:28:49de ne pas aller voter
00:28:51contre le Rassemblement...
00:28:53Je rappelle que vous êtes ancien orateur d'LFI.
00:28:55Non, mais c'est intéressant,
00:28:57votre analyse, elle est intéressante.
00:28:59Entendez bien, c'est une question stratégique.
00:29:01Les gens qui veulent lutter contre le Front National,
00:29:03soit ils se placent sur le champ moral,
00:29:05ça a été fait depuis 40 ans, ça ne fonctionne pas,
00:29:07soit ils prennent ce parti au sérieux,
00:29:09soit ils actent, c'est ce que fait M.Clarsefeld d'ailleurs,
00:29:11quand il acte les nouvelles positions
00:29:13du RN, et ce faisant d'ailleurs,
00:29:15il fait un pari, il dit si le RN
00:29:17a été obligé d'aller aussi loin,
00:29:19notamment sur la question de l'antisémitisme en participant
00:29:21à la dernière marche.
00:29:23Il dit, je fais le pari qu'à partir du moment
00:29:25où ils ont été obligés de prendre une position politique,
00:29:27ils sont tenus par cette position et qu'ils auront du mal
00:29:29à faire demi-tour. Voilà, il y a différentes façons
00:29:31de lutter en politique.
00:29:33Donc vous êtes en train de m'expliquer qu'Anne Sinclair
00:29:35est à côté de la plaque, en fait ?
00:29:37Comme ce qu'on a fait depuis 40 ans,
00:29:39qui ne marche pas. Par contre, elle ferait mieux
00:29:41à un moment donné, elle et tout le monde,
00:29:43on a commencé à l'aborder tout à l'heure,
00:29:45à évoquer cette question de la cohérence.
00:29:47Si les gens votent pour le RN, entre autres,
00:29:49c'est parce que les gens n'en peuvent plus du reste.
00:29:51Moi, je fais l'analyse que les gens
00:29:53bloquent le système électoral en conscience.
00:29:55Les citoyens bloquent le système électoral
00:29:57parce qu'ils ne voient pas de perspective majoritaire
00:29:59ni chez les uns, ni chez les autres.
00:30:01Et qu'est-ce qu'on leur sert depuis maintenant
00:30:03une semaine ? On leur sert le fait que c'est des
00:30:05tripatouillages, c'est des petits arrangements,
00:30:07le manque total de cohérence du nouveau Front Populaire,
00:30:09le fait que le parti macroniste
00:30:11ne mettra pas de candidats face à M. Hollande,
00:30:13le fait que le parti macroniste ne mettra pas
00:30:15de candidats face à Jérôme Cahuzac.
00:30:17Jérôme Cahuzac ! Les yeux dans les yeux !
00:30:19Voilà. Donc, à un moment donné, on ne peut pas
00:30:21dire que le RN, c'est des méchants
00:30:23et continuer à faire ces petites affaires
00:30:25entre copains et coquins.
00:30:27Allez Hamza, comment vous réagissez-vous quand vous entendez
00:30:29Anne Sinclair tenir ce discours
00:30:31avec, je le disais,
00:30:33des anciens collabos qui ont fait ce parti ?
00:30:35Selon elle, c'est ça l'argument.
00:30:37Choc.
00:30:39Moi, j'ai adhéré chez Les Républicains
00:30:41au temps de Jacques Chirac.
00:30:43Donc, j'ai toujours été dans sa ligne.
00:30:45Pour lui, le Front National
00:30:47ou le Rassemblement National,
00:30:49comme le disait monsieur,
00:30:51quelque part, on essaye de le moraliser.
00:30:53Mais la réalité, c'est quoi ? C'est qu'on le voit bien
00:30:55dans des villes où il détient justement des municipalités.
00:30:57Moi, j'ai des amis qui habitent là-bas, etc.
00:30:59Le danger, c'est que
00:31:01après qu'il y ait des gens qui votent
00:31:03Rassemblement National, on est dans un pays
00:31:05démocratique, chacun vote comme il le souhaite.
00:31:07Mais quand on voit localement ce qui se passe,
00:31:09il y a vraiment des discriminations.
00:31:11Et ça, c'est un problème.
00:31:13Moi, je suis un républicain.
00:31:15Moi, que tu votes Rassemblement National,
00:31:17tu votes PS, etc.
00:31:19Chacun fait ce qu'il veut. Mais le problème,
00:31:21quand vous demandez un logement dans ces villes-là,
00:31:23vous êtes d'origine étrangère,
00:31:25vous n'y avez pas droit. Lorsque
00:31:27vous demandez éventuellement à travailler dans ces villes-là,
00:31:29vous n'y avez pas droit.
00:31:31Et il y a cette espèce de
00:31:33France qui est en train de se diviser.
00:31:35Et c'est ça qui me gêne dans le Rassemblement National.
00:31:37Si éventuellement, là-dessus,
00:31:39il n'y avait qu'un...
00:31:40– C'est un parti xénophobe. Quand Anne Sinclair dit, par exemple,
00:31:42c'est un parti xénophobe, est-ce qu'elle a raison
00:31:44de dire ça ? Parce que c'est un peu ce que vous décrivez.
00:31:46– Je ne décris pas ça. Je dis simplement
00:31:48qu'à partir du moment où
00:31:50vous faites des discriminations,
00:31:52que ce soit à l'emploi, parce qu'il y a
00:31:54des personnes qui aimeraient bien travailler...
00:31:56Non, mais c'est une réalité. Maintenant, moi, je me fie
00:31:58à des réalités. Je ne suis pas quelqu'un qui est angélique.
00:32:00Je dis simplement que les réalités
00:32:02dans ces villes-là, les gens issus
00:32:04de la diversité, renseignez-vous, M. Morandini.
00:32:06Vous verrez bien. – Non, mais je vous crois.
00:32:08– Donc, si vous voulez, c'est ça, le problème.
00:32:10Donc, je me dis, au niveau local, déjà, il y a
00:32:12des difficultés. Et, alors,
00:32:14je me dis, au niveau national, qu'est-ce qui va se passer ?
00:32:16D'ailleurs, quand on regarde un peu...
00:32:18– Et donc, les arguments d'Anne Sinclair ne sont pas les bons.
00:32:20Parce que ce que vous dites, à la limite, c'est du concret.
00:32:22C'est aujourd'hui, en disant, voilà, quand le Rassemblement National
00:32:24est au pouvoir, voilà ce qui se passe. Mais allez nous rechercher
00:32:26qui a créé le Front National.
00:32:28D'ailleurs, ce n'est même pas le Rassemblement National.
00:32:30Elle part de la création du Front National.
00:32:32Enfin, c'est pour ça... – Oui, elle parle de Jean-Marie Le Pen.
00:32:34– Mais oui, mais tout à l'heure, en plaisantant, je disais,
00:32:36ce n'est pas une rediff' d'il y a 20 ans.
00:32:38Ce que je vous propose, c'était ce matin.
00:32:40Parce que j'ai l'impression que c'est un vieux truc qu'elle nous ressort.
00:32:42Ce ne sont pas les bons arguments.
00:32:44Et vous avez peut-être raison avec vos arguments, vous.
00:32:46Ça, c'est à chacun de juger.
00:32:48Mais, en tout cas, ce sont des arguments d'aujourd'hui.
00:32:50Ce ne sont pas des arguments datés.
00:32:52Juste, Philippe Ballard veut répondre et Martin Garnier, après, la suite.
00:32:54– Oui, juste, quand vous parlez... Bon, quelle ville ?
00:32:56Déjà, on aimerait savoir. Et quand vous parlez de ces discriminations...
00:32:58Alors, en ce qui concerne l'emploi, vous parlez des villes,
00:33:00donc des municipalités.
00:33:02Enfin, quand on est fonctionnaire de la territoriale,
00:33:04on ne peut pas être discriminé.
00:33:06Ce n'est pas possible.
00:33:08Après, les logements sociaux, vous savez qu'en France,
00:33:10ce ne sont pas nos chiffres, ce sont les chiffres officiels.
00:33:12Il y a 33% des logements sociaux qui, en France,
00:33:14sont occupés par des étrangers.
00:33:16C'est-à-dire des gens qui n'ont pas une carte d'identité française.
00:33:1833%.
00:33:20Donc, effectivement, dans notre programme,
00:33:22nous, on est pour la priorité nationale,
00:33:24y compris dans l'attribution des logements sociaux,
00:33:26parce qu'on préfère loger déjà les Français.
00:33:28Moi, je connais des policiers, notamment, qui dorment dans leur voiture.
00:33:30Ce n'est pas normal. Ils ont droit aux logements sociaux.
00:33:32Alors, on ne fait pas ça brutalement, évidemment,
00:33:34à la fin du bail.
00:33:36On fait ça tranquillement, sereinement.
00:33:38Mais oui, on est pour l'attribution prioritairement
00:33:40des logements sociaux aux Français.
00:33:42– Ce ne serait pas plus simple de construire des logements sociaux ?
00:33:44Ça fait des années et des années qu'on dit
00:33:46qu'il y a un million de logements sociaux manquants en France.
00:33:48Moi, je vais vous dire, je suis originaire d'Aubervilliers et de la Courneuve.
00:33:50Moi, j'ai vu des personnes,
00:33:52comme vous dites la plupart,
00:33:54je n'aime pas ce terme, parce que je suis français,
00:33:56comme la plupart des Français, mais on va rentrer
00:33:58un petit peu dans les sémantiques, le français d'origine.
00:34:00Vous savez que ces personnes-là,
00:34:02quand des fois,
00:34:04ils ont des difficultés,
00:34:06et que, finalement,
00:34:08la difficulté,
00:34:10elle est dite, de la part, à l'époque du Front National
00:34:12et aujourd'hui du Rassemblement National,
00:34:14c'est de la faute de l'étranger,
00:34:16quel que soit l'étranger.
00:34:18À un moment donné, ils pensent réellement que c'est ça.
00:34:20Mais la réalité, ce n'est pas ça.
00:34:22La réalité, c'est les élus.
00:34:24C'est-à-dire qu'il y a des élus qui font du clientélisme,
00:34:26et à la finale,
00:34:28il y a des personnes qui se retrouvent
00:34:30dans des difficultés,
00:34:32qu'elles soient sécuritaires, qu'elles soient dans le logement,
00:34:34qu'elles soient dans l'emploi,
00:34:36et ça, ça crée des difficultés.
00:34:38Moi, j'aurais bien voulu
00:34:40voir le Rassemblement National.
00:34:42– Juste, je ne veux pas être désagréable,
00:34:44mais le résultat, c'est qu'aujourd'hui, vous êtes à 7%,
00:34:46ils sont à 35%.
00:34:48– Oui, mais c'est…
00:34:50– Et vous, vous avez été au pouvoir dans les villes.
00:34:52– Oui, mais nous, on devrait faire nos clés à coups.
00:34:54– Voilà.
00:34:56– Je ne vais pas dire le contraire, on n'a pas fait ce qu'il fallait.
00:34:58Et aujourd'hui, il va falloir reconstruire justement…
00:35:00– Juste, Martin Gagnon,
00:35:02sur les arguments d'Anne Sinclair, est-ce que vous les partagez,
00:35:04vous, parti xénophobe, parti créé par des collabos,
00:35:06vous partagez ces arguments,
00:35:08vous dites aussi, comme dirait Pascal Praud,
00:35:10c'est un vieux logiciel.
00:35:12– Alors, avant de commenter les propos d'Anne Sinclair,
00:35:14juste un mot en préambule, simplement, on assiste depuis quelques années
00:35:16quand on parle de normalisation, de banalisation du RN,
00:35:18ça fait quand même plusieurs années qu'on a
00:35:20une certaine gauche, Mélenchon et ses apprentis gourous,
00:35:22qui traitent tous ceux qui sont à leur droite
00:35:24de fachos et d'extrême droite.
00:35:26Donc le problème, c'est que quand, à un moment donné,
00:35:28tout le monde est d'extrême droite, plus personne n'est d'extrême droite.
00:35:30Donc ça, c'est aussi un vrai problème de confusion
00:35:32et de perte de nos repères.
00:35:34Sur les propos d'Anne Sinclair, factuellement, elle a raison,
00:35:36c'est un rappel historique qui est factuel,
00:35:38sur lequel on n'a pas à revenir.
00:35:40– Pour vous, elle parle du Front National ou du Rassemblement National ?
00:35:42Ou c'est la même chose ?
00:35:44– Non, quand elle parle du FN, c'est le parti
00:35:46créé par Jean-Marie Le Pen, etc.
00:35:48– Donc il n'est pas candidat, le FN n'existe plus.
00:35:50Donc est-ce que pour vous, le Rassemblement National,
00:35:52c'est la même chose que le Front National ?
00:35:54– Vous avez eu un changement de parti,
00:35:56il se trouve que le RN, dans sa version actuelle,
00:35:58était à la marche contre l'antisémitisme,
00:36:00pour moi, il y a une évolution à constater.
00:36:02– Donc elle se trompe de parti ?
00:36:04– Non, elle parle du FN.
00:36:06– Le FN n'est pas candidat, il n'existe plus le FN.
00:36:08– Elle parle d'une filiation, et elle a raison là-dessus.
00:36:10– C'est ma question.
00:36:12– Jean-Marie Le Pen, il y a une filiation.
00:36:14Donc ça, d'un point de vue historique et factuel,
00:36:16elle a parfaitement raison.
00:36:18Maintenant, d'un point de vue électoral,
00:36:20vous connaissez ma position, moi je n'ai jamais été
00:36:22dans la volonté de stigmatiser les 40%
00:36:24d'électeurs de Marine Le Pen, jamais.
00:36:26En revanche, là où elle a parfaitement raison,
00:36:28c'est quand elle parle de saut dans le vide sans parachute,
00:36:30puisque c'est le préambule de son propos quand même.
00:36:32Et là-dessus, c'est là que moi j'aimerais qu'on ait un débat.
00:36:34– Alors allez-y, allez-y.
00:36:36– Historique, et des filiations, etc.
00:36:38C'est demain, vous êtes élu,
00:36:40si malheureusement ça devait arriver,
00:36:42là où je vous attends, c'est qu'est-ce que vous proposez aux Français ?
00:36:44Parce que la politique du « on rase gratis »,
00:36:46ça fait 40 ans qu'on l'entend.
00:36:48Tous ceux qui sont en campagne vont vous expliquer
00:36:50qu'eux, il fallait exactement l'inverse,
00:36:52et beaucoup mieux que ce qui est fait à l'heure actuelle.
00:36:54– On a vu Gabriel Attal ce week-end d'ailleurs,
00:36:56qui a fait le « on rase gratis » sur l'électricité,
00:36:58j'ai l'impression que ce n'était même pas lui qui était au pouvoir,
00:37:00parce qu'il est venu apporter tout un tas de mesures.
00:37:02On se dit, pourquoi il ne les a pas faites avant ?
00:37:04– Toutes les mesures qui ont été annoncées
00:37:06par le Premier ministre samedi soir,
00:37:08elles sont non seulement à s'en chiffrer,
00:37:10elles sont crédibles et elles sont dans la continuité de notre action.
00:37:12– Ce n'était pas ma question, c'est pourquoi il ne l'a pas fait avant ?
00:37:14Pourquoi il attend qu'il y ait des élections législatives
00:37:16pour venir à la télé nous présenter un programme ?
00:37:18– Mais parce qu'on a fait, et beaucoup avant,
00:37:20et là on est dans la continuité, je vous prends un exemple,
00:37:22puisque vous voulez qu'on parle de ça, la prime de pouvoir d'achat,
00:37:24ce qu'on appelle la prime Macron.
00:37:26– Qui passe de 3 à 10 000.
00:37:28– Qui concerne 6 millions de salariés.
00:37:306 millions de salariés en France,
00:37:32qui est entre 3 et 6 000,
00:37:34là qui va passer à 10 000 euros,
00:37:36sans impôts, sans charges.
00:37:38Concrètement, c'est du pouvoir d'achat.
00:37:40– Mais je vous promets, il y a des tas de mesures…
00:37:42– On libère, on lèvera.
00:37:44– Moi ce qui m'a surpris honnêtement,
00:37:46quand je l'ai vu samedi soir,
00:37:48écoutez-moi, quand je l'ai vu samedi soir…
00:37:50– Je vais répondre.
00:37:52– C'est votre drame.
00:37:54– Quand j'ai vu Gabriel Attal, moi,
00:37:56samedi soir, je me suis dit, c'est pas lui qui est au pouvoir.
00:37:58Il arrive avec une série de mesures en disant
00:38:00voilà ce qu'on va faire,
00:38:02mais il est au pouvoir.
00:38:04Ça fait 7 ans qu'il y a Emmanuel Macron,
00:38:06et il vient nous livrer toute une série de nouvelles mesures.
00:38:08– Qui sont appuyées,
00:38:10qui s'inscrivent dans la continuité
00:38:12de ce que l'on fait depuis 7 ans,
00:38:14en étant plus efficace, en étant plus pragmatique,
00:38:16il ne vous aura pas échappé qu'en 7 ans il s'est passé des choses.
00:38:18Entre l'élection de 2017…
00:38:20– Et maintenant, on a eu la crise de la Covid,
00:38:22on a eu l'accueil en Ukraine…
00:38:24– Juste un mot sur la retraite à 60 ans,
00:38:26parce que c'est vrai qu'au Rassemblement National,
00:38:28on ne sait pas si vous êtes dedans, si vous êtes dehors,
00:38:30si vous voulez, si vous ne voulez pas.
00:38:32– Je relisais le 2022, le programme présidentiel,
00:38:34qui ne sera pas, parce qu'on va demander un audit,
00:38:36pour les réformes de 2025.
00:38:38Retraite à 60 ans si on a commencé à travailler
00:38:40entre 17 et 20 ans,
00:38:42avec toutes ces 40 annuités.
00:38:44Ensuite, on était dans le programme de 2022
00:38:46pour l'âge légal à 62 ans,
00:38:48et je relisais le tableau qui était fourni.
00:38:50Encore une fois, c'est le programme de la présidentielle,
00:38:52je ne suis pas en train de vous dire ce que Jordan Barbera
00:38:54annoncera dans deux ans.
00:38:56Si on commençait à travailler à 23 ans,
00:38:58on partait à taux plein à 63 ans,
00:39:00et 6 mois, regardez,
00:39:02il est toujours en ligne.
00:39:04On va demander un audit, puisque
00:39:06M. Macron nous a quand même légué
00:39:081 000 milliards d'euros de dettes supplémentaires
00:39:10en 7 ans. On est passé de 2 000 à 3 000 milliards.
00:39:12– On a protégé les entreprises et les salariés.
00:39:14– C'est un rapport de la Cour des comptes.
00:39:16C'est un rapport de cet argent qui est du luxe.
00:39:18Et encore, les PGE, moi j'ai un tas d'emplois.
00:39:20Je suis encore allé voir sur le terrain,
00:39:22notamment des bouchers, des boulangers qui mettent
00:39:24la clé sous la porte, et des petits patrons
00:39:26parce qu'ils remboursent leurs PGE.
00:39:28– Non, mais les PGE, non.
00:39:30– Moi aussi.
00:39:32On passera une bonne journée,
00:39:34et vous verrez ce que vous disent les gens.
00:39:36Très rapidement, Jordan Barbera l'a rappelé
00:39:38pour son gouvernement de l'Union Nationale,
00:39:40ça sera dès cet été,
00:39:42des mesures concernant le pouvoir d'achat
00:39:44sur tout ce qui est énergie,
00:39:46ça coûte 12 milliards.
00:39:48On passe des mesures, des projets de loi
00:39:50sur l'immigration, la sécurité, là qui rapportent
00:39:52aussi de l'argent. Parce que quand on va expulser
00:39:54tous ceux qui n'ont rien à faire sur le territoire national…
00:39:56– Comment on va les expulser ?
00:39:58– Je sais bien qu'il y a le laissé-passer consulaire.
00:40:00– Vous mettez Sarkarado et puis…
00:40:02– Non, mais la question a été posée à Jordan Barbera hier,
00:40:04ça a été très clair, on va les renvoyer,
00:40:06on va faire un bras de fer parce qu'il faut de la volonté politique
00:40:08pour avoir des laissés-passer consulaires.
00:40:10On ne l'a pas fait avec un tas de pays.
00:40:12Ils m'ont demandé, j'ai posé la question,
00:40:14il y a un an à M. Darmanin,
00:40:16j'ai toujours pas la réponse. Combien pays par pays
00:40:18on a expulsé de personne ?
00:40:20On n'a pas, on n'a pas les chiffres.
00:40:22Alors nous on aura la volonté politique.
00:40:24– Attendez, vous avez commencé un sujet
00:40:26qui était intéressant, c'était l'argent
00:40:28et comment on finance. Vous êtes d'accord quand même
00:40:30Martin Gagnon, pour dire que c'est un naufrage
00:40:32le budget français au niveau de la dette.
00:40:34C'est un naufrage, 3 000 milliards.
00:40:36Alors juste avant que vous répondiez,
00:40:38je voudrais vous faire écouter Yael Broun-Pivet,
00:40:40qui m'a été invité sur CNews ce week-end
00:40:42et j'ai trouvé ça formidable parce qu'elle a expliqué
00:40:44que la France, avec Emmanuel Macron,
00:40:46c'était la rigueur budgétaire.
00:40:48C'est surréaliste et l'échange avec Pierre de Villeneuve
00:40:50que vous allez voir, moi, m'hallucine
00:40:52parce qu'elle a l'air de ne pas se rendre compte
00:40:54de l'état de la France.
00:40:56– L'argument massue
00:40:58de la majorité sortante,
00:41:00Yael Broun-Pivet, c'est de dire que
00:41:02les programmes économiques à la fois du RN
00:41:04et du Front populaire,
00:41:06vous l'avez un peu esquissé tout à l'heure,
00:41:08sont très similaires, en tout cas qu'ils provoqueraient
00:41:10tous les deux la faillite de la France.
00:41:12Mais très honnêtement, la faillite, elle est déjà là ?
00:41:14– C'est une blague ?
00:41:16– Non.
00:41:183 100 milliards de dettes…
00:41:20– Vous êtes sérieux quand on vous dit ça ?
00:41:22– 3 100 milliards de dettes…
00:41:24– Alors nous, nous sommes une majorité
00:41:26du sérieux budgétaire.
00:41:28Nous sommes une majorité qui a permis
00:41:30à la France de se redresser
00:41:32sur le plan économique.
00:41:34Nous avons recréé 2 millions d'emplois.
00:41:36Nous sommes en train
00:41:38de réindustrialiser la France.
00:41:40Nous avons recréé 400 usines.
00:41:42– Le sérieux budgétaire ?
00:41:44Non mais ce n'est pas sérieux.
00:41:46– Alors, si vous me laissez quelques instants,
00:41:48sans être technique du tout,
00:41:50on va répondre très factuellement.
00:41:52– 3 000 milliards de dettes.
00:41:54– Quand le journaliste pose la question
00:41:56à Mme Broun-Pivet, elle a raison de répondre comme ça.
00:41:58La France n'est pas en faillite.
00:42:00– Ah bon ?
00:42:02– Pour une raison simple, mais la France n'est pas en faillite.
00:42:04Elle n'a pas la capacité de rembourser ce que vous devez.
00:42:06– On ne peut pas alors ?
00:42:08– Mais la France n'est pas en faillite pour une raison simple.
00:42:10Vous savez, l'économie c'est très très simple.
00:42:12Il y a un fondement, alors que c'est la science
00:42:14la plus rationnelle au monde, mais il y a un fondement dans l'économie,
00:42:16c'est la confiance. Un bout de papier,
00:42:18un billet de banque, ça ne vaut rien en soi.
00:42:20Ça vaut parce que vous avez confiance dans ce qu'il incarne.
00:42:22La France, à l'heure actuelle, elle a la confiance
00:42:24des investisseurs. On est le premier pays
00:42:26destinataire des investissements étrangers en Europe.
00:42:28En Europe, devant l'Allemagne. Depuis 5 ans consécutifs.
00:42:305 années consécutives.
00:42:32La France, à l'heure actuelle, il n'y a pas de faillite
00:42:34pour une raison simple, c'est que
00:42:36l'ensemble des marchés, des investisseurs, des petits épargnants,
00:42:38des grandes entreprises, a confiance dans la capacité
00:42:40de la France actuelle à créer de la richesse.
00:42:42Et c'est pour ça qu'il n'y a pas de faillite.
00:42:44– Attendez, je regarde.
00:42:46– Vous êtes au pouvoir, on a déjà vu
00:42:48le décrochage des marchés financiers.
00:42:50– Donc la France n'est pas en faillite pour vous ?
00:42:523 000 milliards de dettes, la France n'est pas en faillite ?
00:42:54– Mais monsieur Morandini, si demain
00:42:56vous avez 10 millions d'euros de dettes,
00:42:58mais que la banque, elle sait que vous êtes capable
00:43:00de générer 20 millions d'euros.
00:43:02– Elle ne sait pas, elle n'a pas le choix aujourd'hui,
00:43:04elle va parier 3 000 milliards.
00:43:06Allez Hamza, parce que vous n'êtes pas exprimé là-dessus,
00:43:08est-ce que la France est en faillite pour vous ?
00:43:10– Mais bien sûr qu'elle est en faillite.
00:43:12Vous vous rendez compte, 3 000 milliards,
00:43:1460% du PIB, non mais c'est…
00:43:16– 120% du PIB.
00:43:18– Et la France est en faillite pour vous ?
00:43:20– Pour moi, elle est en faillite.
00:43:22– En Japon, 200% du PIB, est-ce que le Japon est en faillite ?
00:43:24– Mais c'est les Japonais qui détiennent leur dette.
00:43:26– A 90%, tout à fait, ce qui n'est pas une très bonne chose
00:43:28parce que nous on a de l'épargne pénible.
00:43:30– Vous pensez qu'on a des marges de manœuvre ?
00:43:32Vous pensez franchement qu'on a des marges de manœuvre
00:43:34en ce qui concerne les investissements futurs ?
00:43:36– On est un des pays les mieux notés par les agences notations.
00:43:38– Mais est-ce que vous circulez en Île-de-France ?
00:43:40– On est le premier pays d'investisseurs étrangers d'Europe, monsieur.
00:43:42– Mais est-ce que vous circulez en Île-de-France ?
00:43:44Vous vous rendez compte, l'état des routes,
00:43:46vous les regardez, vous vous dites, non mais ce n'est pas possible.
00:43:48– Allez en parler à Madame Pécresse,
00:43:50l'état des routes, c'est l'Union Européenne de France, monsieur.
00:43:52– Ce que je veux dire c'est que l'état en elle-même,
00:43:54c'est un déficit total.
00:43:56Si j'étais une entreprise aujourd'hui, on me fermerait l'entreprise.
00:43:58– Oui mais l'état n'est pas une entreprise.
00:44:00– 3 milliards, c'est énorme.
00:44:02– Non, 3 milliards c'est énorme, ça dépend d'où on le prend.
00:44:04Regardez le déficit budgétaire américain,
00:44:06c'est quand même autre chose.
00:44:08– Ce n'est pas les Américains.
00:44:10– Oui mais attendez, laissez-moi aller au bout.
00:44:12Laissez-moi aller au bout.
00:44:14L'état n'est pas une entreprise.
00:44:16Donc pour le coup, je suis d'accord avec vous,
00:44:18on ne peut pas déclarer l'état français aujourd'hui en faillite.
00:44:22Par contre, on peut déclarer qu'il est totalement en période de déclassement.
00:44:26Si on regarde sur les 10 dernières années,
00:44:28on perd 20 points de PIB en différence par rapport aux Etats-Unis
00:44:32que j'évoquais il y a un instant et qui ne sont pas dans une période
00:44:34florissante de leur économie.
00:44:36Ce que je suis en train de vous dire, c'est qu'en 2014,
00:44:38à partir du moment où monsieur Macron d'ailleurs arrive aux affaires
00:44:40au ministère de l'économie et des finances avant de diriger le pays,
00:44:44jusqu'à aujourd'hui, si on était au même niveau en 2014,
00:44:46on a généré 20% de moins de PIB que les Américains.
00:44:50Autrement dit, ce qu'on a aujourd'hui,
00:44:52c'est que le plus important, c'est la dynamique.
00:44:54Et la dynamique de notre pays est une dynamique négative.
00:44:56On est en train de s'enfoncer et d'être déclassé.
00:44:58On crée de l'emploi.
00:45:00J'ai les ballards.
00:45:02Nous, on a reçu, les parlementaires ont reçu une lettre du MEDEF, d'accord ?
00:45:06Ce n'est pas un organisme lié au Rassemblement National.
00:45:08Et dedans, c'était argumenté,
00:45:10on était en décrochage total et complet effectivement par rapport aux Etats-Unis
00:45:14et par rapport à la Chine.
00:45:16La France et l'Europe d'ailleurs.
00:45:18Non mais ce courrier, moi je l'ai lu attentivement.
00:45:20Je peux finir.
00:45:22C'est le MEDEF qui nous lit et qui tire la sonnette d'alarme.
00:45:24Attention, on décroche complètement par rapport aux Etats-Unis et par rapport à la Chine.
00:45:30Vous vous estimez qu'on est en faillite pour répondre à la question qui était posée ?
00:45:34C'est un État.
00:45:36Vous savez, même l'Islande,
00:45:38a été déclarée en faillite.
00:45:40Il y a des humains, il y a des usines, il y a des automobiles.
00:45:42C'est une image.
00:45:44Est-ce qu'on est en faillite ?
00:45:46On n'est pas loin de la faillite quand on est à l'ordre.
00:45:48Il y a la dette, 3 000 milliards.
00:45:50Mais attendez, il y a d'autres chiffres quand même.
00:45:52Cette année-là, on va emprunter sur les marchés financiers 275 milliards d'euros.
00:45:54Il n'y a pas un pays d'Europe qui fait pire.
00:45:56275 milliards et je terminerai.
00:45:58Pour que les gens aient bien les idées en tête.
00:46:00Madame Brune Pivet, je l'ai écoutée,
00:46:02j'étais en voiture dans l'Oise,
00:46:04dans ma circonscription.
00:46:06Franchement, j'ai failli piler parce que c'est pas possible.
00:46:08On est là, le budget, alors qu'on n'a pas voté 49.3,
00:46:10on était à 48 milliards.
00:46:12C'est le poids de la dette dans le budget, 48 milliards.
00:46:142027, on sera aux alentours de 80 milliards.
00:46:16D'accord ?
00:46:18Premier poste budgétaire devant l'éducation nationale, l'armée.
00:46:20C'est comme dans un ménage.
00:46:22On vous prêtera toujours, la banque va vous payer.
00:46:24Mais sauf que le 10 du mois,
00:46:26là maintenant, on est dans le rouge.
00:46:28Donc on mange des patates et des nouges jusqu'à la fin du mois.
00:46:30C'est le sérieux budgétaire, a dit Yael Brune Pivet.
00:46:32La France, c'est le sérieux budgétaire.
00:46:34On est en compagnie électorale.
00:46:36J'allais m'étouffer, mais je la comprenais.
00:46:38Ali Hamza, c'est le sérieux budgétaire la France ?
00:46:40Ben non, moi non.
00:46:42C'est les parents qui le disent, regardez pas comme ça.
00:46:44Moi non.
00:46:46Franchement, 3000 milliards,
00:46:48comment on fait pour financer ?
00:46:50Donc on va augmenter encore les impôts.
00:46:52Il n'y a eu aucune augmentation d'impôts ces 7 ans, monsieur Hamza.
00:46:54Oui, mais oui.
00:46:56Pas d'impôts directs, on va dire.
00:46:58Quand on voit les prix de l'essence...
00:47:00Attendez, il y a des façons d'aller récupérer de l'argent.
00:47:02L'essence qui augmente, l'électricité qui augmente,
00:47:04le fioul qui augmente, le gaz qui augmente,
00:47:06tout augmente.
00:47:08Alors c'est des façons déguisées.
00:47:10Mais en tous les cas, quand vous payez
00:47:12sur 10 euros
00:47:1420% de TVA, c'est 2 euros.
00:47:16Mais quand l'essence
00:47:18était plutôt à un prix inférieur,
00:47:20par exemple vous l'avez à 3 euros,
00:47:2220%, c'est seulement 6 centimes.
00:47:24Donc vous récupérez, l'État récupère de l'argent.
00:47:26Donc on paye, d'une certaine manière,
00:47:28on paye. Il ne faut pas faire croire aux Français
00:47:30que les Français ne payent pas
00:47:32les 3 000 milliards. On va payer.
00:47:34D'une manière directe ou indirecte,
00:47:36on paye.
00:47:38Yael Brown-Puivet dit la France,
00:47:40c'est l'exemple du sérieux budgétaire. Le sérieux budgétaire, c'est nous,
00:47:42dit-elle. La question du sérieux budgétaire
00:47:44ne devrait pas être aussi centrale qu'on veut bien le dire.
00:47:46Il y a la question de la confiance dans la politique
00:47:48qu'on va emmener. Et si on lève de l'argent,
00:47:50on a besoin d'enlever de l'argent. Mais qu'est-ce qu'on en fait
00:47:52de l'argent ? Qu'en a fait M. Macron
00:47:54de ce trou qu'il a été
00:47:56accumulé ? Est-ce qu'aujourd'hui les Français vivent mieux
00:47:58qu'il y a 10 ans ? Regardez, regardez,
00:48:00posez la question aux gens, demandez-leur.
00:48:02Ce n'est pas juste un ressenti de manière factuelle,
00:48:04de manière concrète. Est-ce qu'aujourd'hui,
00:48:06avec le trou qui a été creusé, on a réussi à changer
00:48:08structurellement la société pour que ça aille mieux ?
00:48:10On y a un oui-oui, mais demain ça ira
00:48:12mieux, ou après-demain, ou après-après-demain,
00:48:14en se fixant des objectifs qui ne sont
00:48:16pas atteignables. On est en train de voir que
00:48:18l'économie aujourd'hui, elle vit
00:48:20en vaseux, clos, uniquement
00:48:22pour atteindre des chiffres qui n'ont pas de sens.
00:48:24Quand M. Macron nous promet pour 2027 de revenir
00:48:26sous les 3% de déficit, par exemple,
00:48:28ce n'est pas tenable, parce que
00:48:30toutes les agences le disent, les agences internationales,
00:48:32c'est pas moi, et même la Commission européenne
00:48:34qui pourtant, tant soit peu, est l'allié
00:48:36de M. Macron. Et pourquoi
00:48:38faire ça ? Est-ce que c'est un objectif
00:48:40raisonnable, qui correspond à la demande
00:48:42des Français, qui correspond à l'intérêt général
00:48:44et à l'intérêt du pays, ou est-ce que c'est juste pour
00:48:46faire la pare-belle à la Commission
00:48:48et mettre en place des politiques ?
00:48:50Réponse rapide de Martin Garneau, et après je voudrais juste
00:48:52qu'on revienne d'un mot sur les manifs qu'il y a eu ce week-end
00:48:54parce que c'est intéressant également de voir ce qui s'est passé dans ces manifs.
00:48:56Martin Garneau.
00:48:57Très rapidement et simplement, lorsque vous dites que ce sont les Français
00:48:59qui vont devoir payer, c'est factuellement faux, pour une raison simple.
00:49:01Je vous donne un exemple historique, qui n'est pas si
00:49:03lointain, sous le gouvernement
00:49:05de Lionel Jospin. La France a connu
00:49:07un taux de croissance très élevé.
00:49:09On a désendetté. On n'a pas
00:49:11creusé les déficits, la France a été
00:49:13en partie désendettée. Demain,
00:49:15et c'est la direction dans laquelle on est, alors tu as ça,
00:49:17les chiffres aussi montrent, création d'emplois,
00:49:19on s'approche du plein emploi, on
00:49:21recentre des industries. En France, on a un solde
00:49:24positif d'installation d'usines en France,
00:49:26d'ouverture en France. Demain, vous avez une croissance.
00:49:28Tous les voyants sont ouverts.
00:49:30Je ne suis pas en train de dire
00:49:32que tout roule extra.
00:49:34Simplement, je ne peux pas accepter qu'on dise
00:49:36que tout va mal en France.
00:49:38Il y a des choses qui sont factuellement objectives.
00:49:40Aller dire ça à des entreprises...
00:49:44Attendez, si ça va si bien
00:49:46Martin Garneau, pourquoi les Français ne votent pas pour vous ?
00:49:48Ils ne comprennent pas ?
00:49:50Non, ça aussi pareil, c'est un procès
00:49:52que je ne ferai jamais aux Français, de dire
00:49:54ils ne comprennent pas et c'est nous qui avons mes raisons.
00:49:56Et pourquoi ils ne votent pas pour vous ?
00:49:58C'est justement à nous de les convaincre
00:50:00que non seulement
00:50:02tout ne va pas si mal.
00:50:04Déjà, c'est pas tout va bien, c'est tout ne va pas si mal.
00:50:06Il y a une petite différence.
00:50:08La France n'est pas une île, on vit dans un monde.
00:50:10Il faut voir aussi ce qui se passe ailleurs.
00:50:12Comment en France, on protège bien plus
00:50:14que ce qui se passe à l'étranger.
00:50:16Ceux qui voyagent un petit peu, qui ont la chance de bouger
00:50:18pour leur boulot, pour des vacances, ils le voient
00:50:20et quand ils reviennent en France, ils le disent.
00:50:22Ici, on est sur les plateaux, on agite des grands chiffres,
00:50:24des grands théorèmes, etc.
00:50:26Quand vous allez sur le terrain, et je sais que vous y êtes aussi,
00:50:28moi j'y suis aussi, tous les week-ends, tous les jours,
00:50:30il y a plein de gens qui viennent vous dire
00:50:32en France, on râle beaucoup, il y a des choses qui ne vont pas,
00:50:34mais on a ça, on a ça, on a ça,
00:50:36et puis ça, ça a été fait.
00:50:38Pourquoi ils ne votent pas pour vous ?
00:50:40Le seul discours que je tiens à l'heure actuelle,
00:50:42c'est qu'effectivement, tout ne va pas si mal.
00:50:44Je ne vais pas dire, je ne vais pas faire d'auto-concradulation.
00:50:46En revanche, là où il faut,
00:50:48parce que c'est l'enjeu dans deux semaines,
00:50:50c'est que là, il y a un choix qui est
00:50:52très très clair, c'est que
00:50:54les programmes économiques, puisqu'on parle
00:50:56d'économie que proposent le Front Populaire,
00:50:58la Nupes bis, et le RN,
00:51:00c'est le chaos. C'est-à-dire que quand j'entends
00:51:02M. Mélenchon qui écrit sur ses réseaux sociaux
00:51:04on va changer la vie des Français,
00:51:06je le crois, on va changer la vie des Français,
00:51:08mais en bien pire, en bien pire.
00:51:10Donc il faut aussi, et ça il faut l'expliquer, c'est pour ça que moi
00:51:12je ne veux pas être dans les arguments moralisateurs
00:51:14d'où vient le RN, etc. On peut avoir le débat,
00:51:16mais je ne pense pas que ce soit ça qui intéresse les Français.
00:51:18En revanche, moi ce qui m'intéresse, c'est que demain, concrètement,
00:51:20vous êtes au pouvoir, vous, ou Mélenchon,
00:51:22qu'est-ce que vous proposez ? Ce que vous proposez,
00:51:24c'est la faillite de l'État. Là, pour le coup, ce sera une faillite.
00:51:26Là, ce sera une faillite. Et les Français
00:51:28vont s'emmordre les droits. Donc nous, on a fait
00:51:30des erreurs, c'est une évidence.
00:51:32– Il s'emmorde déjà les doigts.
00:51:34A de vous avoir où au gouvernement ?
00:51:36– Je pense que, voilà, moi je n'ai pas envie de jouer avec le délégation
00:51:38de mon pays, je suis un patriote, et franchement,
00:51:40simplement au programme, encore une fois, de la présidentielle
00:51:42où on avait chiffré les économies à faire.
00:51:44Là, c'est une législative.
00:51:47Jordan Bardella présentera ses projets,
00:51:50et puis on fera l'audit. – On les attend.
00:51:52– On faisait des mesures d'économie.
00:51:54Et c'est toujours d'actualité. Sur notre contribution
00:51:56au budget de l'Union Européenne, sur la fraude
00:51:58fiscale et sociale, M. Haddad nous avait promis…
00:52:00– L'Union Européenne parle aussi.
00:52:02– M. Haddad, vous l'étiez fait au compte public,
00:52:04nous avait promis la carte vitale biométrique.
00:52:06On en est où ? Là, ça permettrait de lutter
00:52:08efficacement contre la fraude fiscale, sociale.
00:52:10Donc on contribue un peu moins au budget
00:52:12de l'Union Européenne. L'immigration,
00:52:14ça nous coûte un pognon de dingue,
00:52:16comme aurait dit quelqu'un de chez vous.
00:52:18On fera là aussi des économies. Puis toutes ces agences
00:52:20diverses et variées qui ne servent strictement
00:52:22à rien, tout ça, stop.
00:52:24– Allez, on va faire une pause.
00:52:26Juste après, on parlera de ces sportifs
00:52:28qui s'engagent, que ce soit Marcus Thuram,
00:52:30que ce soit Kylian Mbappé, ils s'engagent contre les extrêmes.
00:52:32Est-ce que c'est leur rôle ?
00:52:34On va en parler. On a même Marion Cotillard
00:52:36qui s'engage, la millionnaire actrice
00:52:38et rebelle anti-FN.
00:52:40On en parlera également et puis n'oubliez pas,
00:52:42à partir de midi, Cyril Hanouna sera avec nous
00:52:44puisqu'il arrive cet après-midi sur Repint pour une émission politique.
00:52:46Justement, on reste absolument dans le débat.
00:52:48Est-ce un nouveau journaliste politique ?
00:52:50Cyril Hanouna, il répondra aux questions tout à l'heure
00:52:52en direct à partir de midi sur ce plateau.
00:52:54Tout de suite, la pub, le CNews Info
00:52:56et à tout de suite.
00:53:00– Les Républicains souhaitent convoquer
00:53:02un nouveau bureau politique.
00:53:04Ils demandent d'au moins un quart des membres du Conseil national.
00:53:06Ils regrettent la décision unilatérale
00:53:08d'Éric Ciotti d'engager une alliance
00:53:10avec le Rassemblement national
00:53:12et souhaitent donc son exclusion définitive.
00:53:14Un déshonneur.
00:53:16Voilà comment Éric Dupond-Moretti qualifie
00:53:18la candidature de François Hollande
00:53:20aux législatives en Corrèze.
00:53:22Il la trouve également pathétique.
00:53:24Le ministre de la Justice pointe notamment du doigt l'alliance
00:53:26avec Philippe Poutou qui, je cite,
00:53:28applaudit dès demain quand on brûle
00:53:30un commissariat de police.
00:53:32Après six ans d'absence, Paul McCartney sera de retour
00:53:34en France en décembre pour deux concerts.
00:53:36L'ancien membre des Beatles se produira
00:53:38à Paris la Défense arénale
00:53:40les 4 et 5 décembre.
00:53:42La billetterie ouvre ce vendredi.
00:53:44C'était pas possible pour...
00:53:46– Bonsoir 33 sur CNews, merci d'être en direct
00:53:48avec nous, vous continuez à réagir
00:53:50vous le voyez avec le hashtag Morandina
00:53:52bien évidemment sur les réseaux sociaux et on va parler
00:53:54des sportifs qui s'engagent, en particulier des Bleus.
00:53:56Alors c'est intéressant d'insister sur le fait que ce sont
00:53:58les Bleus parce qu'ils représentent l'équipe de France.
00:54:00Normalement, ils doivent représenter tous les Français.
00:54:02Or, ce week-end, on a entendu
00:54:04plusieurs prises de position.
00:54:06Alors on va commencer dans l'ordre parce que c'est important
00:54:08de commencer dans l'ordre avec Marcus Thuram
00:54:10tout d'abord qui s'est engagé parce que lui a été clair
00:54:12il faut voter contre le Rassemblement National.
00:54:14Écoutez.
00:54:16– La triste réalité de notre société aujourd'hui,
00:54:18je pense qu'il y a des messages
00:54:20qui sont véhiculés tous les jours à la télé
00:54:22pour aider ce parti à passer.
00:54:24Je pense que,
00:54:26comme l'a dit Ousmane,
00:54:28il faut aller voter.
00:54:30Il faut dire à tout le monde d'aller voter.
00:54:32Et surtout, il faut,
00:54:34en tant que citoyen, que ce soit vous,
00:54:36que ce soit moi, il faut se battre au quotidien
00:54:38pour que ça ne se reproduise pas
00:54:40et pour que le RN ne passe pas.
00:54:42– Voilà, Philippe Ballard, là c'est très clair.
00:54:44C'est contre vous, il faut que le RN ne passe pas.
00:54:46On va écouter Kylian Mbappé.
00:54:48C'est intéressant parce que Kylian Mbappé joue un peu sur deux tableaux.
00:54:50Il dit, je suis contre les extrêmes,
00:54:52donc on se dit qu'il est contre l'FI
00:54:54et contre le RN dans sa tête.
00:54:56Simplement, il dit, je suis d'accord avec Marcus Thuram.
00:54:58Donc voilà, c'est un peu plus ambigu.
00:55:00– Peut-il voir un appel à voter au législatif
00:55:02pour la majorité sortante
00:55:04dans les mots de Kylian Mbappé ?
00:55:06En conférence de presse en Allemagne hier,
00:55:08le capitaine des Bleus a exhorté le peuple français
00:55:10et surtout la jeune génération
00:55:12à se rendre aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochains.
00:55:14– Kylian Mbappé est contre les extrêmes,
00:55:16contre les idées qu'il divise.
00:55:18On a l'opportunité de choisir le futur de notre pays.
00:55:20Et c'est pour ça que j'appelle à tous les jeunes d'aller voter.
00:55:22– Une prise de parole qui interroge
00:55:24et qui divise les Français.
00:55:26Est-ce le rôle d'un membre de l'équipe de France de football
00:55:28d'influencer les électeurs ?
00:55:30– Chacun dans son monde. Et c'est très bien comme ça, en fait, honnêtement.
00:55:32Et on aime beaucoup Mbappé, il n'y a pas de sujet,
00:55:34mais qu'il reste dans le milieu sportif.
00:55:36– Il a toujours été engagé, il a toujours dit ce qu'il pensait.
00:55:38C'est comme Thuram aussi,
00:55:40le fils de Thuram, son père est déjà engagé.
00:55:42Donc je pense qu'ils sont tous les deux légitimes.
00:55:44– Non, pour moi, non.
00:55:46Chacun, il prend son rôle, c'est tout.
00:55:48Les footballeurs, ils restent dans leur jeu.
00:55:50Et c'est tout, voilà.
00:55:52– L'équipe française de football avait pourtant affirmé ce week-end
00:55:54le souhait que la neutralité des Bleus
00:55:56soit comprise et respectée par tous.
00:55:58– Jamais un capitaine de l'équipe de France
00:56:00dans l'ère contemporaine
00:56:02n'avait pris la parole de façon aussi directe,
00:56:04non seulement par rapport à une situation politique,
00:56:06mais aussi en déclarant,
00:56:08d'une certaine manière,
00:56:10pour qui il allait voter
00:56:12dans quelques jours aux élections législatives.
00:56:14Ça pose une question d'autorité
00:56:16de l'institution.
00:56:18– Selon Didier Deschamps, l'entraîneur de l'équipe de France,
00:56:20les mots de Kylian Mbappé
00:56:22vont probablement nourrir le débat.
00:56:24– Ça, c'est clair.
00:56:26On est avec Lionel Bélanger, qui est consultant
00:56:28auprès de la Fédération française de foot.
00:56:30Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:56:32Finalement, elle n'a aucun pouvoir, la Fédération française de foot.
00:56:34Elle leur dit, il ne faut pas s'engager,
00:56:36il faut rester neutre.
00:56:38Et quelques heures après, ils font le contraire.
00:56:40– Oui, bonjour.
00:56:42Je crois que la première des choses
00:56:44qu'on peut peut-être noter,
00:56:46c'est une forme d'acte de désobéissance
00:56:48par rapport à une intervention
00:56:50qui était relativement neutre,
00:56:52d'ailleurs, elle-même de la part
00:56:54du Président de la Fédération.
00:56:56Bon, ceci étant dit,
00:56:58on est dans une époque de montée
00:57:00de la conflictualité, ça n'a échappé à personne.
00:57:02Il y a deux pays dans l'euro
00:57:06qui sont l'un en guerre, l'Ukraine,
00:57:08et qui fait partie des 24 pays
00:57:10qui vont jouer l'euro.
00:57:12Il y a un pays comme la Géorgie
00:57:14qui est en doute existentiel
00:57:16sur sa liberté, etc.
00:57:18On a entendu l'entraîneur
00:57:20de l'Ukraine, Rebrov,
00:57:22déclarer qu'on va montrer
00:57:24qu'on est encore vivant.
00:57:26Donc, imaginer dans l'époque actuelle
00:57:28que le sport puisse être
00:57:30mis à côté, c'est-à-dire qu'on
00:57:32attende de la part des sportifs
00:57:34une espèce de neutralité,
00:57:36ce n'est pas possible.
00:57:38Si d'ailleurs, on s'en tient…
00:57:40– Excusez-moi Lionel Bélanger,
00:57:42j'entends ce que vous dites,
00:57:44même la France, ils ne sont pas là
00:57:46à titre individuel, ils sont là
00:57:48avec le maillot des Bleus,
00:57:50ils représentent la France.
00:57:52Moi, les entendre dire aux jeunes
00:57:54« allez voter », je trouve ça super.
00:57:56C'est leur rôle d'aller dire « allez voter ».
00:57:58Maintenant, « allez voter contre
00:58:00le Rassemblement National »,
00:58:02non, ils représentent tous les Français.
00:58:04Et quand vous avez Mbappé qui va dire
00:58:06qu'il sera encore fier après les élections
00:58:08de porter le maillot de la France,
00:58:10mais s'il n'est pas fier, il se casse.
00:58:12C'est une concture qui fait que l'euro a lieu
00:58:14pendant la période électorale.
00:58:16Et effectivement, ce qu'on peut observer
00:58:18comme acte de désobéissance,
00:58:20s'il y en a un, c'est que l'intervention
00:58:22de Mbappé se situe de façon
00:58:24très institutionnelle dans le cadre
00:58:26d'une conférence de presse,
00:58:28avec le survêtement de l'équipe de France,
00:58:30avec l'entourage de l'équipe de France,
00:58:32et ça effectivement, ça pose question,
00:58:34ça c'est vrai. Mais bon, ils sont en stage,
00:58:36ils sont coincés là-bas pendant 15 jours,
00:58:38ils ne seront jamais en privé,
00:58:40il y a des gens qui l'ont dit,
00:58:42il aurait pu faire une intervention à titre privé,
00:58:44par exemple, dans 15 jours, s'il n'y avait pas eu l'euro,
00:58:46et donner son avis, ce qu'il a déjà fait
00:58:48d'ailleurs dans l'affaire
00:58:50Nael, il y a deux ans.
00:58:52Et je note également que contrairement
00:58:54à ce qui vient d'être dit tout à l'heure
00:58:56par l'un des intervenants,
00:58:58Zinedine Zidane, en 2002,
00:59:00a fait aussi une déclaration
00:59:02lors de l'élection présidentielle,
00:59:04où Chirac l'a emportée au deuxième tour.
00:59:06Donc ce n'est pas nouveau.
00:59:08Et que les Jeux Olympiques soient l'objet
00:59:10d'une politisation,
00:59:12l'euro, bon,
00:59:14c'est un événement de moindre importance,
00:59:16mais quand même, ce n'est pas une surprise non plus.
00:59:18Il y a forcément une politisation.
00:59:20J'entends bien ce que vous dites,
00:59:22et effectivement, c'est vrai que ça aurait été moins choquant
00:59:24que ce ne soit pas en conférence de presse,
00:59:26alors qu'il représente les bleus avec le surveillement des bleus.
00:59:28Mais est-ce que vous n'êtes pas choqués non plus par ce deuxième élément
00:59:30qui a été assez peu relevé quand même, quand il dit
00:59:32est-ce qu'après le deuxième tour, je serai encore fier
00:59:34de porter ce maillot ? Ça veut dire quoi ?
00:59:36Est-ce que si le RN est majoritaire
00:59:38à l'Assemblée nationale, il sera plus fier
00:59:40d'être français ? C'est ça ce que ça veut dire ?
00:59:42Alors là, effectivement, maintenant,
00:59:44il y a deux choses. Il y a d'une part,
00:59:46est-ce qu'il a le droit
00:59:48de s'exprimer dans ce contexte-là ?
00:59:50Et donc, je vous ai donné mon avis,
00:59:52je pense que la circonstance
00:59:54et le contexte institutionnel, malencontreusement,
00:59:56n'étaient pas adaptés, ça c'est vrai.
00:59:58Maintenant, il y a une deuxième chose,
01:00:00c'est le contenu de ce qu'il dit.
01:00:02On ne peut pas être d'accord sur le contenu
01:00:04de ce qu'il dit, et comme vous l'avez fait, à juste titre,
01:00:06remarqué tout à l'heure, les deux contenus
01:00:08étaient différents. Celui de
01:00:10Marcus Huram était délibérément
01:00:12partisan,
01:00:14c'est-à-dire mettant en cause, effectivement,
01:00:16le vote pour le RN.
01:00:18Celui de Mbappé,
01:00:20je suis curieux d'ailleurs que personne ne le redise,
01:00:22est purement un élément de langage
01:00:24de la majorité présidentielle.
01:00:26Purement.
01:00:28C'est-à-dire le renvoi
01:00:30des deux extrêmes, purement.
01:00:32Donc, c'est aussi une manière
01:00:34de prendre parti,
01:00:36même s'il n'a pas dit
01:00:38qu'il s'y est.
01:00:40Même s'il dit qu'il est solidaire avec Marcus Huram,
01:00:42qui lui a dit qu'il faut s'opposer au RN.
01:00:44Oui, mais
01:00:46on retrouve quand même un élément de langage.
01:00:48Mais là-dessus, vous avez raison.
01:00:50Merci beaucoup Lionel Bélanger, consultant
01:00:52auprès de la Fédération Française de Foot, merci d'avoir été en direct
01:00:54avec nous. Philippe Ballard, comment vous réagissez-vous à ça ?
01:00:56Dans l'ordre d'apparition à l'écran, si je puis dire,
01:00:58Marcus Huram, tout d'abord,
01:01:00au pot fracture la société française.
01:01:02Il faut juste qu'il se rende compte
01:01:04des mots qu'il emploie.
01:01:06C'est le fils de son père, comme l'on dit, c'était Lilian Thuram,
01:01:08qui est quand même un peu l'apôtre du hawkisme en France.
01:01:10Ensuite, sur Kylian Mbappé,
01:01:12nous, on ne se sent pas concernés parce qu'on n'est pas
01:01:14extrémistes.
01:01:16Vous comprenez bien que c'est vous qui êtes visé.
01:01:18Quand on rentre dans le détail de ce qu'il dit,
01:01:20il parle du respect.
01:01:22Mais très bien, il faut respecter la police,
01:01:24il faut respecter les enseignants, il faut respecter
01:01:26l'intégrité physique des gens.
01:01:28Dernier point, j'adore le foot,
01:01:30j'adore voir jouer Kylian Mbappé
01:01:32et même Marcus Thuram, qui est avançant.
01:01:34Son père était arrière latéral.
01:01:36J'en souhaite d'ailleurs
01:01:38de gagner ce soir le premier match de l'équipe de France
01:01:40et puis de remporter l'euro.
01:01:42Et on ira les supporter.
01:01:44Je ne sais pas si c'est pour parler de pouvoir d'achat
01:01:46et d'insécurité. Ils sont quand même particulièrement
01:01:48bien placés parce qu'ils ont de très bons salaires
01:01:50et ils ont beaucoup de talent. Le débat sur
01:01:52les salaires des fonctionnaires, c'est au chaud.
01:01:54Un petit mot juste sur la sécurité.
01:01:56Kylian Mbappé, par exemple, il joue au Royal Madrid,
01:01:58il vit à Madrid maintenant, dans une
01:02:00résidence ultra sécurisée. Mais ce qui peut se
01:02:02comprendre, attention, parce que les footballeurs
01:02:04parfois sont cambriolés chez eux violemment même.
01:02:06Ce qui est plus important sans doute.
01:02:10Oui, la fiscalité. Mais on peut comprendre
01:02:12qu'ils veuillent vivre tranquillement à l'écart.
01:02:14Mais ce n'est pas le cas malheureusement de tout le monde.
01:02:16François, comme vous,
01:02:18est-ce que vous comprenez que les Bleus prennent position
01:02:20contre les extrêmes ou contre le RL
01:02:22et que Mbappé se demande
01:02:24s'il sera encore fier de porter le maillot de la France ?
01:02:26Moi, je suis pour que les personnalités publiques
01:02:28puissent s'exprimer en tant que citoyen.
01:02:30Mais par contre, dans ce cas-là, il faut définir
01:02:32quel est le cadre dans lequel elles s'expriment.
01:02:34Monsieur Mbappé est un pro de la communication.
01:02:36Honnêtement, il fait ça comme peu de footballeurs
01:02:38l'ont fait avant lui. Il avait les moyens de s'exprimer
01:02:40sur les réseaux sociaux, de dire
01:02:42le fond de sa pensée. Là, il le fait
01:02:44en conférence de presse, en tant que capitaine
01:02:46de l'équipe de France, de la même manière que Marcus Thuram
01:02:48parle en conférence de presse de l'équipe de France.
01:02:50Donc déjà, ça définit un cadre.
01:02:52Ça, c'est la première chose.
01:02:54Le deuxième aspect, c'est que ça vient d'être dit,
01:02:56mais je crois que c'est peut-être moi ce qui m'a le plus
01:02:58frappé quand j'ai entendu Kylian Mbappé,
01:03:00c'est qu'il dit qu'il faut lutter contre les deux extrêmes.
01:03:02Mais très honnêtement, dans les mots qu'il emploie,
01:03:04les termes sont très exactement les mêmes
01:03:06que les éléments de langage de M. Macron
01:03:08et de M. Attal depuis maintenant
01:03:10plusieurs jours. Et enfin, le troisième point,
01:03:12qui est celui qui a été le moins relevé.
01:03:14Mbappé et Macron sont proches aussi.
01:03:16Il faut aussi le rappeler quand même.
01:03:18Et le troisième point, c'est peut-être moi ce qui me pose
01:03:20la première déclaration de Kylian Mbappé.
01:03:22C'est quand il dit, j'espère que le 7 juillet, je serai encore fier
01:03:24de porter ce maillot.
01:03:26Moi, je suis désolé, mais l'amour de la patrie républicaine
01:03:28ne s'arrête pas à la forme de son gouvernement.
01:03:30Voilà. Si on aime la patrie républicaine,
01:03:32on s'investit pour elle tout entière
01:03:34et l'équipe de France et l'équipe de son peuple.
01:03:36– Je suis entièrement d'accord avec vous.
01:03:38Martin Gargnon, le temps d'Mbappé va être décompté
01:03:40pour Emmanuel Macron ?
01:03:42– Moi, je serai toujours fier aussi d'être français.
01:03:44Et c'est bien pour cela
01:03:46que je ne souhaite pas avoir accédé au pouvoir
01:03:48ni le bloc d'extrême droite,
01:03:50ni le bloc d'extrême gauche.
01:03:52J'ai écouté votre confrère, Laurent Jacobelli,
01:03:54qui nous expliquait que lui n'avait pas de légitimité
01:03:56pour faire l'équipe de France,
01:03:58pour être sélectionneur, pour parler de foot.
01:04:00Et du coup, il considérait que Kylian Mbappé
01:04:02n'avait pas de légitimité pour s'exprimer sur la politique.
01:04:04Mais excusez-moi, monsieur Ballard,
01:04:06le foot, c'est un métier, ça s'apprend.
01:04:08– Il n'est pas en conférence de presse des Bleus, Martin Gargnon.
01:04:12– La seule légitimité pour parler de politique,
01:04:14c'est d'être un citoyen.
01:04:16Et c'est beau la démocratie, c'est que ça appartient à tout le monde.
01:04:18Donc Kylian Mbappé qui s'exprime sur l'avenir de son pays,
01:04:20parce que s'il y a bien un point qu'on ne peut pas remettre en question,
01:04:22c'est l'amour de son pays, de Kylian Mbappé.
01:04:24Kylian Mbappé, c'est la France qui gagne,
01:04:26c'est la France qui marque.
01:04:28Il est fier de son pays, il est fier de son maillot,
01:04:30il est fier de chanter de la marseillaise, on ne peut pas lui enlever ça.
01:04:32– Il joue où Mbappé ?
01:04:34– Il joue tous dans des clubs, Olivier Giroud aussi.
01:04:36– Je vous pose une question, moi je n'y comprends rien au foot,
01:04:38c'est très naïf ma question.
01:04:46Vous me dites Mbappé il adore la France,
01:04:48il joue au Real Madrid, excusez-moi,
01:04:50à un moment je peux faire…
01:04:52– Oui d'accord.
01:04:54– C'est un amour selon l'épaisseur du portefeuille quoi.
01:04:56– Mais non, mais enfin…
01:04:58– Bah oui, excusez-moi.
01:05:00– Vous demain, on vous propose un contrat à 10 millions d'euros par jour
01:05:02pour aller bosser aux Etats-Unis, je ne pense pas que parce que
01:05:04vous aimez votre pays, vous allez refuser.
01:05:06Mais soyons honnête M. Moran.
01:05:08– D'accord, donc on aime la France, ça dépend de la taille du chèque,
01:05:10c'est ce que je dis.
01:05:12– Il est en sélection tout le temps, il a tout fait pour pouvoir jouer au JO,
01:05:14malheureusement il ne peut pas le faire,
01:05:16ce n'est pas de son fait, mais il a toujours voulu le faire,
01:05:18il a toujours dit, je ne pense pas que vraiment on puisse remettre en question
01:05:20l'amour du pays que Kylian Mbappé annonce
01:05:22et vit depuis des années et des années.
01:05:24– C'est même la connaissance de la vie des Français qu'on peut s'interroger.
01:05:26– Il vient d'où Kylian Mbappé, il vient de Bondy,
01:05:28on a des joueurs à Nelken et de Trappes.
01:05:30– Ils l'ont quitté il y a un petit moment quand même,
01:05:32ils ne sont pas en pleine difficulté financière.
01:05:34– C'est bien que c'est votre enfance qui vous construit aussi,
01:05:36quand vous avez fait Kylian Mbappé, vous ne l'oubliez pas.
01:05:39– Et donc il faut lui enlever les droits de vote alors ?
01:05:41– Non.
01:05:42– Mais personne ne dit ça, on est juste en train de dire,
01:05:46moi je vous le dis, on sait qu'il est proche d'Emmanuel Macron,
01:05:50et j'y comprends, d'accord, mais pas pendant les bleus,
01:05:56pas quand il est en conférence de presse pour représenter les bleus,
01:05:59c'est tout ce que je vous dis moi, je vous dis après,
01:06:01il a le droit de défendre qui veut.
01:06:03Allez juste un petit mot Ali Hamza,
01:06:05et puis ensuite je veux juste qu'on dise un mot de Marion Cotillard aussi,
01:06:07parce que c'est pas mal elle qui vit entre la France et Los Angeles,
01:06:10dans sa villa à 5,4 millions, j'ai regardé,
01:06:13sa villa à 5,4 millions à Los Angeles,
01:06:15et elle vient nous donner des leçons, mais je vous en prie.
01:06:17– Bon en tous les cas, moi j'en suis ravi,
01:06:19parce que quand il dit contre les extrêmes, ça veut dire ni le Front Populaire,
01:06:22ni le Rassemblement National,
01:06:24donc Kylian t'es bien tenu chez les Républicains.
01:06:27– Je ne suis pas sûr que ce soit l'idée qu'il défendait.
01:06:30Je voulais vous montrer Marion Cotillard,
01:06:32parce que Marion Cotillard elle a posté une photo,
01:06:34vous allez voir, elle a posté une photo sur Instagram,
01:06:37alors c'est le badge jaune qu'il faut regarder,
01:06:40vous allez le voir ce badge jaune sur lequel il est écrit
01:06:43la jeunesse emmerde, le Front National,
01:06:46parce que c'est un vieux badge qui date de 92,
01:06:49et Front National, National a écrit avec un Z d'ailleurs,
01:06:52National, voilà, pour le faire…
01:06:55Non mais oui, mais c'est ça, excusez-moi, c'est ridicule, mais c'est ça.
01:06:58Et alors ce n'est pas la première fois qu'elle prend position politiquement,
01:07:01Marion Cotillard, puisqu'elle avait déjà dénoncé
01:07:04le gouvernement d'Emmanuel Macron quand Gérald Darmanin
01:07:07avait voulu dissoudre les soulèvements de la terre,
01:07:09à l'époque elle avait dénoncé la dérive sécuritaire de ce gouvernement
01:07:12couplé à son incapacité à nous protéger,
01:07:15notre pays est en danger, la liberté est en danger,
01:07:18avait-elle écrit à l'époque avec cette affiche qu'on a retrouvée,
01:07:21ce qui repousse partout ne peut être dissous,
01:07:24donc elle était contre la dissolution des soulèvements de la terre,
01:07:26Martin Gagnon a le droit de s'exprimer, vous applaudissez aussi ?
01:07:28Non mais alors, je vais apporter une nuance si c'est possible,
01:07:31autant je trouve que les propos de Kylian Mbappé sont ceux d'un citoyen,
01:07:34autant les propos de Marion Cotillard sont ceux d'une militante,
01:07:37donc moi je fais la part des choses, parce que Marion Cotillard,
01:07:39elle, pour le coup, elle a une expression très militante,
01:07:42sur beaucoup de sujets, c'est son droit, il n'y a pas de problème,
01:07:44mais elle se sert de sa posture, et c'est son droit aussi,
01:07:47de son aura international, de sa tête d'affiche,
01:07:50pour pousser des sujets qui sont politiques.
01:07:52Kylian Mbappé, il a une expression de citoyen.
01:07:54Vous lui mettez son badge à Marion Cotillard,
01:07:56vous lui mettez son badge jaune ?
01:07:58Les jeunes en mer de la Rassemblement National ?
01:08:00De plus, on peut revenir à cet éternel débat,
01:08:04mais je l'ai déjà dit, il n'y a pas 40% de Français,
01:08:07ceux qui ont voté pour Marine Le Pen en 2022,
01:08:09qui sont des fachos et des nazis, il faut arrêter avec ça.
01:08:11Moi je refuse de stigmatiser ces Français-là,
01:08:13pour moi c'est des Français qui sont en colère,
01:08:15qui ont le droit de l'être, et à qui il faut trouver des solutions concrètes,
01:08:17à des problèmes concrets.
01:08:19Vous pensez quoi, François Coq, de la millionnaire Marion Cotillard,
01:08:22qui vient donner des leçons aux Français ?
01:08:24Moi je pense, comme la plupart des Français, je crois,
01:08:26franchement, je ne pense pas que les Français aujourd'hui
01:08:28choisissent leur vote en fonction de ce que va dire
01:08:30Mme Cotillard ou un autre.
01:08:32Je crois qu'on a un peuple responsable,
01:08:34qui veut être souverain,
01:08:36qui, je l'ai dit tout à l'heure, choisit pour l'instant
01:08:38de bloquer le système d'un point de vue électoral,
01:08:40parce qu'il n'est pas satisfait de l'offre électorale
01:08:42qui lui est proposée depuis des années,
01:08:44je crois que la réalité c'est celle-là,
01:08:46donc après, les uns, les autres peuvent discerner,
01:08:48c'est leur droit, mais je crois que ça laisse les Français à des problèmes.
01:08:50Est-ce qu'il y a eu d'influence sur les élections ?
01:08:52Ah, une époque quand même !
01:08:54Dans les années 80,
01:08:56c'est vrai que tous ces acteurs qui prenaient position,
01:08:58il y a eu tous les sportifs également qui ont pris position
01:09:00ce week-end, dont Yannick Noah,
01:09:02quelle surprise contre la RN.
01:09:04Je vais vous donner un exemple, à Bondy,
01:09:06il y a eu des élections municipales,
01:09:08Kylian Mbappé est venu quand même sur la ville de Bondy
01:09:10pour soutenir la candidate de gauche,
01:09:12elle a perdu, donc vous voyez, c'est pas...
01:09:14Alors on va repartir sur le terrain, si vous voulez bien,
01:09:16on va laisser Marion Cotillard et sa propriété,
01:09:18et on va repartir sur le terrain, on va aller à Marseille,
01:09:20dans le quartier Saintis, c'est dans le dixième arrondissement,
01:09:22et pourquoi on s'est intéressés à ce quartier ?
01:09:24Parce que c'est des zones qui étaient généralement
01:09:26à gauche et qui ont basculé en faveur
01:09:28du Rassemblement National, et on a voulu essayer de comprendre
01:09:30pourquoi le Rassemblement National
01:09:32était aussi présent et avait
01:09:34fait autant de voix, en particulier
01:09:36lors des élections législatives. Regardez ce reportage,
01:09:38les habitants s'expliquent, et c'est plus intéressant
01:09:40que Marion Cotillard, je vous promets.
01:09:42À Marseille,
01:09:44le quartier Saintis est encore marqué par le drame,
01:09:46la mort de la jeune Sokhaina
01:09:48en septembre dernier, tuée dans sa chambre
01:09:50par une balle perdue.
01:09:52Dans cet arrondissement, la liste du Rassemblement National
01:09:54est arrivée en tête
01:09:56avec plus de 40% des voix,
01:09:587 points de plus qu'aux Européennes de 2019.
01:10:00On voit
01:10:02de plus en plus la pauvreté qui augmente,
01:10:04donc les gens
01:10:06cherchent où on peut trouver
01:10:08un espoir,
01:10:10tout simplement, donc ce n'est pas étonnant du tout.
01:10:12Des électeurs
01:10:14Rennes qui se sentent abandonnés
01:10:16par le gouvernement actuel.
01:10:18L'électricité augmente, le loyer augmente,
01:10:20où on va ?
01:10:22Donc c'est une solution, le Rassemblement National ?
01:10:24Oui, largement. Ce n'est pas parce que
01:10:26c'est Madame l'Européenne, mais c'est parce que
01:10:28c'est le sale Français
01:10:30qui s'occupe pour les Français.
01:10:32Parce que les gens, ils ne se sentent plus
01:10:34en sécurité, il y a trop de...
01:10:36Comment dire ?
01:10:38Les loyers augmentent, les factures,
01:10:40il y a plein de choses que...
01:10:42Il ne faut rien pour combattre
01:10:44ce mal.
01:10:46Le gouvernement actuel ? Oui.
01:10:48Et Bardela, qu'est-ce qu'il peut faire de mieux ?
01:10:50J'espère qu'il y aura plus de sécurité pour les gens.
01:10:52Tout ce qui se passe dans les cités,
01:10:54même dans les grandes
01:10:56villes,
01:10:58on n'est pas à l'abri
01:11:00de ce qui s'est passé. Ici, c'est un drame
01:11:02quand même.
01:11:04Ces électeurs du Rassemblement National l'assurent,
01:11:06ils se mobiliseront pour les législatives
01:11:08anticipées. Pour eux,
01:11:10ce parti représente la seule
01:11:12chance de voir leur quotidien s'améliorer.
01:11:14Il est intéressant ce reportage parce qu'on
01:11:16est sur le terrain, on est avec Paul-Antoine
01:11:18qui est politologue. Bonjour, merci beaucoup d'être en direct
01:11:20avec nous. Comment on explique ces gens
01:11:22qui étaient généralement à gauche dans ces
01:11:24quartiers où on votait à gauche, qui tout à coup
01:11:26ont basculé vers le Rassemblement National ?
01:11:28Il y a trois facteurs
01:11:30très importants. Premièrement, il y a
01:11:32le discours du Rassemblement National,
01:11:34qui avant était Front National, qui a changé.
01:11:36C'est la première chose qui s'est adoucie tout en
01:11:38ferme sur la question du pouvoir d'achat
01:11:40et sur la question de l'insécurité.
01:11:42Il y a ensuite, en parallèle, et je suis désolé,
01:11:44mais j'ai écouté votre émission un petit peu avant,
01:11:46notamment sur la dette, et M. Garagnon
01:11:48parlait de la dette, moi je suis chef d'entreprise,
01:11:50mais je m'arrache les cheveux, vous n'avez
01:11:52aucune réponse en face. C'est-à-dire que M. Sarkozy
01:11:54est venu disant « je vais passer le Karcher »,
01:11:56on n'a rien vu. Il n'y a aucune réponse
01:11:58en face, alors que le Rassemblement
01:12:00National, lui, reste ferme sur ses
01:12:02positions là-dessus, tout en s'adoucisant
01:12:04sur le reste. Ça, c'est le premier point.
01:12:06Et le deuxième point, c'est la réalité
01:12:08du terrain. Alors je sais que M. Dupont-Moretti
01:12:10nous parle de sentiments
01:12:12d'insécurité, il est plutôt occupé
01:12:14à twitter, mais
01:12:16moi je viens d'une ville près de Rennes,
01:12:18à Rennes, en mars 2024,
01:12:20vous avez un règlement de compte pendant
01:12:22plus de deux heures, pas
01:12:24dix minutes, c'est pas une fusillade.
01:12:26Deux heures, c'est-à-dire que pendant deux heures,
01:12:28dans une banlieue de Rennes, ça a été
01:12:30la guerre comme en Afghanistan. Et la police
01:12:32française n'est pas intervenue, parce qu'elle nous
01:12:34explique qu'elle n'a pas les moyens, qu'elle n'a pas reçu
01:12:36les ordres et qu'elle, de toute façon, n'interviendra
01:12:38pas. Pendant deux heures !
01:12:40Mais qu'est-ce que vous faites, quand vous êtes un habitant dans ce
01:12:42quartier-là ? Qu'est-ce que vous faites ?
01:12:44Donc vous écoutez M. Dupont-Moretti, qui vous explique
01:12:46que c'est un sentiment d'insécurité, c'est
01:12:48tellement un sentiment que lui, il a des gardes du corps
01:12:50armés, évidemment, et c'est pas que Rennes.
01:12:52Vous imaginez Marseille, en
01:12:542023, Marseille, vous avez 47
01:12:56morts. Alors, dans ces morts,
01:12:58il y a évidemment des règlements de compte,
01:13:00etc. Mais il faut bien comprendre que, en dehors
01:13:02de ça, vous avez évidemment, et c'est ça qui est
01:13:04extrêmement grave, des victimes collatérales.
01:13:06À Nîmes, en août
01:13:082023, vous avez une fille,
01:13:10non, un enfant, pardon,
01:13:12de 10 ans, qui a été tué d'une
01:13:14balle dans la tête, et son oncle qui a été
01:13:16blessé. Ils se baladaient
01:13:18pendant un règlement de compte. C'est-à-dire qu'en fait,
01:13:20dans les quartiers
01:13:22populaires, comme ça que la gauche les appelle, ou dans
01:13:24les banlieues, ben en fait, maintenant, il faudrait des heures
01:13:26d'entrée et des heures de sortie. Parce que,
01:13:28excusez, mais le trafic de drogue travaille,
01:13:30les gens travaillent, et leur travail, c'est de se tuer
01:13:32dessus. Et évidemment, la police n'intervient pas,
01:13:34et on a un gouvernement qui est incapable
01:13:36de rien faire. Monsieur Macron est venu plusieurs fois
01:13:38à Marseille. On a vu les vidéos, notamment
01:13:40celles d'un jeune qui lui parle en le tutoyant
01:13:42et en lui disant de faire partir
01:13:44sa police, sa police. Donc,
01:13:46en fait, on n'est pas vraiment, en France,
01:13:48dans certains quartiers de Marseille, les habitants, comment
01:13:50vous voulez qu'ils vivent ? Ils en ont ras-le-bol.
01:13:52Et il y a un troisième facteur qui est extrêmement
01:13:54important et qui est complètement sous-estimé,
01:13:56c'est que, vous, vous êtes
01:13:58père de famille, vous avez 35-40 ans,
01:14:00vous travaillez, vous avez un travail difficile,
01:14:02vous gagnez péniblement, parce qu'en plus,
01:14:04le pouvoir d'achat ne fait que baisser.
01:14:06Donc, vous gagnez péniblement votre vie, mais vous êtes honnête.
01:14:08Vous gagnez 1500 euros
01:14:10par mois en travaillant les 3-8,
01:14:12etc. Vous essayez que votre fils
01:14:14ou votre fille, vos enfants,
01:14:16aient un bon travail. Mais vous voyez que
01:14:18le chouffe, comme ils appellent, ou le mec
01:14:20qui fait du trafic de drogue, qui a 18 ans, 17 ans,
01:14:2215 ans, 16 ans, fait
01:14:24trois fois votre salaire.
01:14:26Comment vous expliquez ? Déjà, comment, vous, en tant qu'homme,
01:14:28vous pouvez vous dire, attendez,
01:14:30moi, je travaille, je paye des impôts, je suis honnête,
01:14:32je me fais massacrer fiscalement par les impôts,
01:14:34je travaille, je n'ai aucune réponse,
01:14:36je n'ai même pas la sécurité, donc déjà, où vont mes impôts ?
01:14:38Et ensuite, j'ai un petit merdeux,
01:14:40excusez-moi du terme, mais j'ai un petit merdeux de 15-16 ans
01:14:42qui fait la loi dans mon quartier,
01:14:44qui, moi, m'oblige à baisser les yeux,
01:14:46et qui, en plus, gagne trois fois mon salaire. Comment vous voulez
01:14:48que je dise à mes enfants, écoute, il faut travailler
01:14:50à l'école, il faut que tu fasses un bac plus simple,
01:14:52pour gagner 2 000 euros, alors qu'en fait,
01:14:54si tu es trafiquant de drogue, tu gagneras 10-15 000 euros,
01:14:56et de toute façon, quand tu iras en prison,
01:14:58il y aura Dupond-Moretti qui viendra, ne t'inquiète pas,
01:15:00il jouera au baby-foot avec toi, il fera du karting
01:15:02dans la prison, et puis au bout de 5 ans,
01:15:04tu sortiras, et puis ce sera Robelote.
01:15:06– Paul Anton, en fait, cet état des lieux
01:15:08que font beaucoup de Français, c'est ce qui les pousse sans doute
01:15:10à aller vers le Rassemblement National, après,
01:15:12il y a un gros risque, honnêtement, même si on n'est pas encore
01:15:14sur le Rassemblement National, qui a la majorité
01:15:16et qui est au pouvoir, mais le gros risque, après,
01:15:18c'est la déception, c'est-à-dire que là, les Français
01:15:20se disent, les seuls qui peuvent faire bouger les choses,
01:15:22c'est le Rassemblement National, mais simplement,
01:15:24si le quotidien ne bouge pas vite, pour ces Français,
01:15:26là, je ne sais pas ce qui peut se passer,
01:15:28parce que là, on va être dans une déception terrible,
01:15:30les gens vont dire, jusque-là, ils disent, on a essayé la droite,
01:15:32ça ne marche pas, on a essayé la gauche, ça ne marche pas,
01:15:34essayons la droite nationaliste, ça ne va pas être une solution,
01:15:36mais si ça non plus, ça ne marche pas,
01:15:38je ne sais pas vers quoi les Français vont se tourner.
01:15:40– Mais c'est dramatique, et c'est pour ça que la France,
01:15:42et je ne reviendrai pas là-dessus,
01:15:44mais j'entendais, je viens de la finance avant,
01:15:46donc la discussion qu'il y avait sur la finance et sur les marchés,
01:15:48c'était aberrant, moi, je m'arrache les cheveux,
01:15:50mais bref, la situation en France est catastrophique,
01:15:54à tout point de vue, d'un point de vue sécuritaire,
01:15:56d'un point de vue financier, d'un point de vue économique,
01:15:58et ça, il faut que les gens français comme moi,
01:16:02les Français basiques le comprennent très bien,
01:16:05c'est juste nos politiques qui ne le comprennent pas,
01:16:07ils vivent dans une bulle, mais les Français de base le comprennent,
01:16:10et là où vous avez raison, c'est que si par contre,
01:16:12le Rassemblement National est élu et ne résout pas cette question-là,
01:16:17les gens ne vont soit arrêter de voter,
01:16:19soit ça va être un raz-de-marée pour l'extrême-gauche,
01:16:21comme en Amérique latine, où en fait,
01:16:23vous avez des gouvernements d'extrême-droite
01:16:25qui succèdent à des gouvernements d'extrême-gauche,
01:16:27et inversement, c'est le cas de l'Argentine,
01:16:29qui vote extrême-droite, qui vote extrême-gauche.
01:16:31– Ce sera les choix d'extrême, ils diront,
01:16:33on a essayé l'extrême-droite, ça ne marche pas,
01:16:35essayons l'extrême-gauche pour simplifier ce que vous dites.
01:16:38– Alors que, juste pour finir, il suffit de deux choses,
01:16:41vous savez, là on est en campagne,
01:16:43Jordan Bardel a fait 31,3% je crois au présidentiel,
01:16:48grâce à Monsieur Dupond-Moretti, il a fait 3%.
01:16:51Je vous le dis, je vous le certifie,
01:16:54grâce à Monsieur Dupond-Moretti, ou à cause,
01:16:56ça dépend de là où on se fasse, il a fait 3%.
01:16:58Monsieur Macron a juste à écarter certains incapables
01:17:01qu'il y a autour de lui, faire le travail,
01:17:03ce que les Français leur demandent,
01:17:05de vivre en paix et en sécurité,
01:17:07et je peux vous dire déjà que le Rassemblement National baissera.
01:17:09– À l'incapable, je vous laisse la responsabilité du mot,
01:17:12en revanche, merci beaucoup d'avoir été avec nous,
01:17:14Martin Garagnon, voilà, en fait, c'est vrai que l'explication
01:17:17elle est exacte, qui nous a été donnée,
01:17:19c'est-à-dire que dans ces quartiers, les gens n'en peuvent plus,
01:17:21n'en peuvent plus de l'insécurité, n'en peuvent plus du chouffe,
01:17:23n'en peuvent plus des problèmes financiers qu'ils racontent au quotidien,
01:17:26ils disent, avec Macron ça ne marche pas,
01:17:28avant ça ne marchait pas avec Hollande, ça ne marchait pas avec Sarkozy,
01:17:31essayons le Rassemblement National,
01:17:33il faut les entendre ces Français aussi.
01:17:34– Alors, excusez-moi Monsieur Morandini,
01:17:36mais sur Paul Antoine, qui vient d'intervenir,
01:17:38il est politologue, il nous a parlé de la dette,
01:17:40des indicateurs économiques et financiers en France,
01:17:43– Il est financier aussi vous avez.
01:17:45– Oui, j'aurais beaucoup aimé qu'on puisse débattre avec lui,
01:17:47parce qu'il annonce des vérités, il ne les démontre pas,
01:17:49donc moi je suis tout à fait prêt à débattre avec lui.
01:17:51– On l'organisera, on l'organisera si vous voulez, il n'y a pas de souci.
01:17:54– On avait quand même un discours qui était un poil orienté
01:17:57et qui surtout ne démontrait rien, là où en revanche,
01:17:59je lui donne le point à 100% et c'est ce que je dis malheureusement
01:18:02depuis des mois et des mois, c'est que Monsieur Ballard,
01:18:04vous avez une responsabilité énorme, ça fait plusieurs années
01:18:07que vous nous expliquez que vous êtes prêt à gouverner,
01:18:09que vous avez des solutions à tous les problèmes des Français,
01:18:12moi j'alerte…
01:18:13– Il est responsabilisé sur quoi, pardon, attendez, je ne comprends pas,
01:18:15parce qu'il n'est pas au pouvoir.
01:18:16– Non, non, mais sur le propos que vous venez de dire,
01:18:18c'est justement le problème.
01:18:20– Ah oui, le risque de la défiance derrière.
01:18:22– C'est que demain vous arrivez au pouvoir, moi je le dis à nos compatriotes,
01:18:24vous n'avez pas le début d'une solution au problème que vous dénoncez.
01:18:27Et le vrai risque, il est là, il est que les Français,
01:18:30s'ils décidaient de vous porter au pouvoir, ils vont demain déchanter.
01:18:34Et le drame, et le danger, et je vous rejoins là-dessus,
01:18:37le danger il est là, c'est qu'est-ce qui se passe après,
01:18:39qu'est-ce qui se passe après, et c'est quand même…
01:18:42– Et Philippe Ballard vous répondra.
01:18:44– Ça c'est votre responsabilité.
01:18:45Moi je venais vous dire, si demain vous arrivez au pouvoir,
01:18:47je n'ai jamais souhaité l'échec d'un gouvernement en France,
01:18:51parce que je suis un patriote du pays.
01:18:52– Vous les soutiendrez ?
01:18:53– Jamais je ne souhaiterai l'échec de mon pays, jamais.
01:18:56– Donc vous les soutiendrez ?
01:18:57– Mais demain c'est Mélenchon, déjà je suis un démocrate,
01:18:59donc je respecte le suffrage universel,
01:19:01je pense que ça c'est quelque chose sur lequel on s'entende tous.
01:19:04– On verra, j'allais dire, on verra si Mélenchon a le même discours que vous,
01:19:08je ne suis pas sûr.
01:19:09– Et évidemment que j'appellerai à ce que notre pays réussisse,
01:19:12et je n'ai pas envie que ce soit la guerre civile ou le chaos en France,
01:19:14mais c'est pour ça que je fais campagne, pour dire attention,
01:19:16vous êtes un risque parce que vous annoncez des solutions que vous n'avez pas.
01:19:19– Alors, une chose est sûre, c'est qu'on n'aura pas le droit de décevoir,
01:19:22et on ne va pas décevoir, déjà en faisant un gouvernement d'union nationale,
01:19:25avec Jordan Mardera, mais là si on rentre concrètement dans les dossiers,
01:19:29d'accord, on a eu le débat économique, mais c'est la sécurité là,
01:19:32Sokhalina, qui est tuée à la 21, 22 ans, c'est une étudiante,
01:19:36elle révise dans sa chambre, il est 21h et il y a une balle de Kalashnikov qui la tue.
01:19:41Enfin, sur la sécurité, si on a de la volonté politique,
01:19:44et des lois qui sont appliquées, ou de nouvelles lois qu'on mettra en place très vite,
01:19:47et là ça ne coûte pas un rond, pardon, on rétablira la sécurité.
01:19:51Quand on écoutait ce témoignage où pendant deux heures,
01:19:54il y a un règlement de compte à Rennes, et la police n'intervient pas,
01:19:58c'est vrai, parce que des fois...
01:20:00– On en a parlé à l'époque, ils nous expliquaient qu'ils n'avaient ni les hommes,
01:20:03ni les moyens pour intervenir, ce n'était pas la volonté, il faut qu'on soit clair,
01:20:06ce n'était pas la volonté des policiers, ils voulaient intervenir,
01:20:08simplement ils n'avaient ni les hommes, ni les moyens.
01:20:10– Voilà, nous on soutient entièrement nos forces de l'ordre,
01:20:12police, gendarmerie, administration pénitentiaire également,
01:20:14et les polices municipales, mais on rétablit par exemple les peines planchées,
01:20:18on rétablit la double peine, l'excuse de minorité,
01:20:22non c'est fini, c'est à 16 ans, on enferme à la première,
01:20:25un cartage, un mot qui est, vous voyez, assez soft,
01:20:28donc il y a des solutions à mettre en place,
01:20:30vous n'avez pas eu la volonté politique de le faire,
01:20:32on a eu M. Dupond-Moretti, gardez-soi avec un sentiment d'insécurité,
01:20:36il y a une agression gratuite tous les 40 secondes en France,
01:20:38chiffre d'une ministère de l'Intérieur.
01:20:39– Allez, on va faire une pause, on va faire le CNews Info,
01:20:41et Cyril Hanouna va nous rejoindre en interview exclusive dans un instant,
01:20:44puisqu'on va se demander si c'est le nouveau journaliste politique,
01:20:47Cyril Hanouna, puisqu'il arrive à partir de cet après-midi,
01:20:50justement pour parler de politique, pendant deux heures,
01:20:53Cyril Hanouna qui va s'expliquer, bien évidemment,
01:20:56Martin Gargnon, vous je vous remercie, parce que vous détestez Hanouna,
01:20:58c'est ça, vous voulez partir ?
01:20:59– Non, j'aime beaucoup Hanouna, je n'ai pas de problème avec M. Hanouna.
01:21:02– Mais vous avez un rendez-vous d'urgence qui vient de tomber,
01:21:04voilà, donc je précise que les choses soient claires.
01:21:08On fait le CNews Info avec Mathieu Devesse et Cyril Hanouna est avec nous,
01:21:11juste après, à tout de suite.
01:21:13– Les Républicains souhaitent convoquer un nouveau bureau politique,
01:21:18une demande d'au moins un quart des membres du Conseil National,
01:21:21ils regrettent la décision unilatérale d'Éric Schottil
01:21:24d'engager une alliance avec le Rassemblement National
01:21:27et souhaitent donc son exclusion définitive.
01:21:30Sébastien Chenu appelle, Kylian Mbappé a un peu de retenue
01:21:33après sa prise de position contre les extrêmes,
01:21:35selon le vice-président du Rassemblement National.
01:21:38On n'attend pas du footballeur qu'il nous donne une leçon politique
01:21:41et sur notre antenne, Sabrina Agresti-Roubach dit que Kylian Mbappé a raison.
01:21:46Pour la première fois dans l'histoire de la République,
01:21:48un parti d'extrême droite pourrait diriger la France,
01:21:50ce sont les mots de Lionel Jospin ce matin.
01:21:53Il ajoute que cela est déjà arrivé sous la botte de l'étranger nazi
01:21:56et selon l'ancien Premier ministre, la dissolution de l'Assemblée
01:21:59est une décision imprévue, improvisée et non réfléchie.
01:22:03L'aéroport international de Nouméa a rouvert ce matin,
01:22:06il était fermé depuis plus d'un mois,
01:22:08une décision prise au regard de l'amélioration de la situation sur place.
01:22:12Le couvre-feu a été raccourci de 2 heures et débutera à 20 heures.
01:22:15Enfin, les élèves de primaires, collèges et lycées
01:22:17reprennent progressivement le chemin de l'école.
01:22:20L'heure est déjà aux répétitions
01:22:22pour la grande cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
01:22:24Ce matin, une cinquantaine de bateaux effectuent le parcours sur la Seine.
01:22:27L'objectif est de réaliser des tests de vitesse,
01:22:30de manœuvre et de visibilité pour le jour J.
01:22:32Ce sera le 26 juillet.
01:22:37Midi 2 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
01:22:39Cyril Hanouna nous a rejoint en direct sur ce plateau.
01:22:41Bonjour Cyril.
01:22:42Bonjour Jean-Marc, bonjour à tous.
01:22:43Merci d'être avec nous.
01:22:44Vous faites de plus en plus de politique
01:22:46et là vous allez débarquer cet après-midi
01:22:48sur Europe 1 à partir de 16h
01:22:50pour une émission.
01:22:52Je lis, une émission politique et engagée.
01:22:54Alors non, mais ça c'est eux qui écrivent des trucs.
01:22:56Moi j'écris.
01:22:58Moi je ne fais pas du tout plus de politique.
01:23:00Je fais plus d'actualité comme la politique est dans l'actualité actuellement.
01:23:02Donc forcément je fais de la politique.
01:23:04Quand c'est des faits divers, je fais des faits divers.
01:23:06Quand c'est de la politique, je fais de la politique.
01:23:07Et c'est vrai que là, on ne peut pas passer à côté.
01:23:09On ne parle que de ça.
01:23:10Donc forcément, là pendant 15 jours,
01:23:12on va être à fond politique.
01:23:14Vous êtes politique et engagé où ?
01:23:16Engagé comment ? Engagé pour qui ?
01:23:18Moi je suis juste engagé contre ceux qui disent n'importe quoi
01:23:20et qui foutent la merde partout où ils passent.
01:23:22C'est qui ?
01:23:24C'est qui ?
01:23:26C'est dans tous les bords.
01:23:28Moi j'ai toujours été un amoureux de la France.
01:23:30Moi j'aime la France.
01:23:32Et je n'aime pas ceux qui foutent le bordel.
01:23:34Que ce soit à l'Assemblée Nationale.
01:23:36Vous pensez aux insoumis ?
01:23:38Je pense notamment à eux, oui bien entendu.
01:23:40A 90% eux et puis 10% d'autres personnes.
01:23:42C'est vrai que les insoumis, voilà.
01:23:44Les insoumis qu'on invite très souvent d'ailleurs chez nous,
01:23:46qui ne viennent jamais.
01:23:48Donc voilà, et après on se fait retoquer
01:23:50parce qu'on dit qu'on n'est fait pas assez de pluralité.
01:23:52Alors que quand vous invitez les mecs,
01:23:54forcément ils ne viennent pas.
01:23:56Je pense que c'est leur tactique.
01:23:58Comme ça après ils se retournent vers l'ARCOM
01:24:00et puis l'ARCOM dit qu'il n'y a pas de pluralité.
01:24:02Et puis il y a souvent deux points, deux mesures.
01:24:04Quand Quotidien dit qu'on ne reçoit pas le Rassemblement National,
01:24:06eux, il ne se passe rien.
01:24:08Et nous, quand on dit qu'on invite les insoumis
01:24:10à venir, ben nous il se passe des choses.
01:24:12– Quand vous avez terminé cette semaine l'émission
01:24:14« Touche pas à mon poste », alors j'ai listé,
01:24:16vous avez reçu Rachida Dati, vous avez reçu Gérald Darmanin,
01:24:18vous avez reçu Éric Ciotti, vous avez reçu Sarah Knafaut,
01:24:20vous avez reçu Sébastien Chenu.
01:24:22– Loïc Signor aussi, de Louis Bouillard.
01:24:24– Exactement.
01:24:26– Sa circonscription.
01:24:28– Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a une vraie volonté
01:24:30des politiques aussi de venir chez vous quand même.
01:24:32Parce que recevoir Darmanin, Rachida Dati,
01:24:34c'est pas neutre non plus.
01:24:36Ça veut dire qu'aujourd'hui ils ont le sentiment de parler
01:24:38à un public différent ?
01:24:40– Non, ils parlent surtout à un public qui est très nombreux
01:24:42et un public qui va aller certainement voter
01:24:44le 30 juin et le 7 juillet.
01:24:46On le voit aujourd'hui,
01:24:48moi je vous le dis, mon grand regret
01:24:50c'est que pendant la campagne des Européennes,
01:24:52Valérie Hayé devait venir maintes et maintes fois,
01:24:54elle nous a annulés une dizaine de fois.
01:24:56Voilà, je pense que si elle était peut-être venue,
01:24:58je ne dis pas qu'elle aurait fait un meilleur score,
01:25:00mais peut-être que les gens l'auraient vue sous un autre angle.
01:25:02Et voilà, ils savent que chez nous,
01:25:04ils vont être vus un peu différemment
01:25:06de ce qu'on voit d'habitude,
01:25:08et on leur pose des questions,
01:25:10on a le sentiment de leur poser dans notre émission,
01:25:12les questions que se posent les Français.
01:25:14– Moins déconnectés en fait,
01:25:16mais c'est vrai qu'ils viennent chez vous,
01:25:18ils font 2 millions, 2 millions 2, 2 millions 4 parfois,
01:25:20ça veut dire que ça fait même plus que les émissions politiques classiques
01:25:22qu'on peut voir sur France 2.
01:25:24– C'est ça, il n'y a pas que ça,
01:25:26et puis je pense qu'ils s'y sentent bien.
01:25:28Moi je n'ai jamais eu un homme politique,
01:25:30que ce soit de droite, de gauche, d'extrême-gauche même,
01:25:32parce qu'ils étaient bien contents de venir,
01:25:34j'avais même des chroniqueurs d'extrême-gauche.
01:25:36– Vous avez eu Raquel Garrido ?
01:25:38– J'ai eu Raquel Garrido,
01:25:40j'ai eu Louis Boyard,
01:25:42j'ai eu Aymeric Caron,
01:25:44j'en ai eu beaucoup,
01:25:46mais bon, après vous savez,
01:25:48c'est le problème qu'ils ont,
01:25:50c'est qu'ils ont une mémoire de poisson rouge.
01:25:52– Philippe Ballard, porte-parole du RN,
01:25:54il apporte quoi Cyril Hanouna au débat politique ?
01:25:56On a vu Jordan Bardella par exemple,
01:25:58qui est souvent allé chez Cyril aussi,
01:26:00donc ça veut dire que dans votre partie,
01:26:02– Oui, alors je vais rester dans mon couloir,
01:26:04je ne suis pas porte-parole du RN de cette campagne,
01:26:06je suis candidat aux élections législatives,
01:26:08mais je pense que c'est un espace de liberté,
01:26:10tout simplement, où, je le regarde régulièrement,
01:26:12sont abordées les questions du quotidien,
01:26:14ce n'est pas des questions métaphysiques
01:26:16qui passent complètement au-dessus de la tête des gens,
01:26:18c'est les questions du quotidien,
01:26:20de quelle façon vous y répondez,
01:26:22vous instaurez des débats,
01:26:24où on parle de la vie des Français
01:26:26qui sont trop souvent oubliés,
01:26:28de la sécurité, de l'immigration,
01:26:30de la commission d'enquête parlementaire,
01:26:32– Où vous étiez ?
01:26:34– Où je siégeais, là c'était,
01:26:36comme on dit, complètement lunaire,
01:26:38c'était à charge, contre vous,
01:26:40je ne suis pas là pour distribuer les bons et les mauvais points,
01:26:42mais tout le monde s'en est aperçu,
01:26:44on vous tombe dessus,
01:26:46– Ça a discrédité cette commission en même temps,
01:26:48franchement c'était tellement à charge que…
01:26:50– Je vais peut-être un peu balancer,
01:26:52mais en revenant de ma circo hier,
01:26:54j'ai écouté France Inter, 18h,
01:26:56Charline Vanhoenacker,
01:26:58à charge contre le Rassemblement National,
01:27:00moi je vais vous dire,
01:27:02de temps en temps j'ai souri,
01:27:04parce que c'est bien écrit,
01:27:06il y a le côté artistique,
01:27:08et on ne dit rien,
01:27:10que fait l'ARCOM,
01:27:12c'était une radio d'opinion,
01:27:14alors pourquoi pas,
01:27:16mais France Inter, radio d'opinion,
01:27:18ça ne pose pas de problème,
01:27:20il va falloir revoir les règles de l'ARCOM,
01:27:22et puis qu'il y en ait d'autres,
01:27:24qui se situent de l'autre côté,
01:27:26– Est-ce qu'il y a pour vous une émission comme celle de Cyril Hanouna,
01:27:28qui parle aux jeunes, c'est clair,
01:27:30et qui parle différemment des trucs un peu coincés,
01:27:32des 20h30 de France 2 ?
01:27:34– Tout à fait,
01:27:36en tous les cas,
01:27:38ce que je constate au niveau de son émission,
01:27:40c'est quand même une émission dans laquelle
01:27:42tout le monde a le droit de parler,
01:27:44il n'y a pas de censure,
01:27:46alors après qu'on aime ou qu'on n'aime pas,
01:27:48c'est un autre sujet,
01:27:50mais en tous les cas, je le vois bien,
01:27:52des fois c'est même un petit peu tiraillé
01:27:54mais moi j'aime un petit peu cette émission,
01:27:56maintenant, quand je dis ça,
01:27:58il est vrai que d'un côté,
01:28:00en tous les cas, de ce que je peux entendre
01:28:02auprès de la population,
01:28:04c'est qu'il pense que Cyril Hanouna
01:28:06a une position plutôt,
01:28:08je dirais un peu trop
01:28:10droite-droite,
01:28:12qu'éventuellement,
01:28:14c'est dans ses invités.
01:28:16– C'est drôle parce qu'il y a un an, j'ai entendu dire justement qu'il était à la FI,
01:28:18parce qu'il recevait beaucoup Mélenchon,
01:28:20à l'époque où ça allait bien.
01:28:22– Il y en a qui ne viennent pas.
01:28:24– Non mais ça je suis d'accord.
01:28:26– Moi je me rappelle,
01:28:28il ne reçoit que les gens de gauche,
01:28:30il ne reçoit que Mélenchon, il ne reçoit que Raquel Garrido,
01:28:32c'est son ami, il est avec elle dans les loges
01:28:34en train de rigoler avec Alexis Corbière,
01:28:36et c'est vrai qu'à partir du moment où ils ne viennent plus,
01:28:38forcément on est un peu obligé
01:28:40aussi d'inviter des gens qui viennent.
01:28:42Nous on a invité tout le monde,
01:28:44Manon Aubry, on a même fait, sachez-le,
01:28:46on a eu des tractations avec elle,
01:28:48avec mes équipes, on s'est mis d'accord sur une charte
01:28:50qu'on respecterait à l'antenne et qu'elle respecterait aussi,
01:28:52elle a dit d'accord, une semaine après
01:28:54ils nous ont dit non finalement elle ne vient plus.
01:28:56Valérie Ayé, je vous le dis, Valérie Ayé,
01:28:58qui est Renaissance, elle nous a dit,
01:29:00on l'a calée 200 fois, à chaque fois elle nous a dit
01:29:02non finalement elle a peur, elle ne veut pas venir.
01:29:04Donc forcément, nous on a les gens de droite,
01:29:06les républicains qui viennent chez nous,
01:29:08on a les gens du Rassemblement National
01:29:10qui viennent chez nous, on a les gens du Parti Communiste
01:29:12qui viennent chez nous,
01:29:14ils sont venus maintes et maintes fois
01:29:16et on n'a aucun problème à recevoir vraiment tout le monde.
01:29:18Ce qu'on essaie, c'est d'avoir tout le monde
01:29:20et moi, dans mon collège de chroniqueurs,
01:29:22j'ai vraiment des gens qui sont très très à gauche,
01:29:24j'ai des gens qui sont à droite,
01:29:26j'ai des gens qui sont milieux
01:29:28et c'est vrai que nous on essaie de représenter un petit peu
01:29:30ce que pensent les français.
01:29:32Après, c'est vrai que je trouve
01:29:34que nous on a une honnêteté intellectuelle
01:29:36et on essaie de parler de tous les sujets
01:29:38alors que parfois je trouve qu'il y a des sujets
01:29:40qui sont un petit peu mis sur la tête.
01:29:42Alors c'est intéressant parce qu'à côté de vous c'est François Fcock
01:29:44qui est ex-orateur de la France Insoumise.
01:29:46Quel regard vous avez sur les émissions
01:29:48que fait Cyril Hanouna ?
01:29:50Justement, vous parlez de cette expérience passée que j'ai eue à la France Insoumise
01:29:52et à l'époque, comme dans beaucoup d'autres organisations,
01:29:54on a eu un choix qui s'est présenté à nous.
01:29:56Un choix stratégique.
01:29:58Est-ce qu'on construit, est-ce qu'on devient notre propre média ?
01:30:00C'est-à-dire est-ce qu'on monte nos propres médias sur les réseaux sociaux
01:30:02mais aussi avec la tentative par exemple
01:30:04du Le Média qui était un journal sur Internet
01:30:08ou est-ce qu'on joue le jeu des médias
01:30:10qui sont en place et est-ce qu'on les investit ?
01:30:12Bon, le bilan il doit être quand même tiré.
01:30:14Le fait de construire son propre média
01:30:16est d'une difficulté telle dans la période
01:30:18notant le fait que par exemple, Jean-Luc Mélenchon
01:30:20a une audience extrêmement forte sur les réseaux sociaux
01:30:22mais c'est quelque chose qui est tellement compliqué
01:30:24que ça ne permet pas de s'adresser à toutes les franges de la population
01:30:26ça permet de s'adresser à un couloir électoral.
01:30:28Qui est le vôtre en général en plus.
01:30:30Qui est le vôtre, donc on prêche auprès des convaincus.
01:30:34Donc si on décide de jouer le jeu des médias
01:30:36qui sont en place, dans ce cas-là
01:30:38il faut accepter les règles.
01:30:40Alors les règles c'est parfois de faire trois sauts périlleux et un salto arrière
01:30:42pour pouvoir ensuite avoir un espace de discussion
01:30:44de 15, 20, 30 secondes
01:30:46pour pouvoir faire passer une idée forte.
01:30:48Bon, mais ça c'est les règles du jeu.
01:30:50Et puis la deuxième règle du jeu, mais qu'on doit s'imposer à soi-même
01:30:52quand on intervient dans ces médias
01:30:54c'est que vous venez avec vos questions,
01:30:56M. Hanouna vous venez avec vos questions, M. Morandini
01:30:58mais il ne vous a pas échappé que je viens avec mes réponses
01:31:00que nous ne nous sommes pas exactement alignés
01:31:02c'est un euphémisme, vous et moi, sur ce qu'on peut penser
01:31:04et pour autant, notre discussion permet, je l'espère, de faire vivre...
01:31:08Et j'espère qu'elle est constructive, effectivement.
01:31:10C'est intéressant ce qu'il dit, parce que c'est vrai qu'aujourd'hui
01:31:12c'est drôle ce que vous avez dit, vous avez dit
01:31:14aujourd'hui on a l'impression que l'émission
01:31:16est à droite.
01:31:18L'émission elle est ni à droite, ni à gauche, ni au milieu.
01:31:20L'émission, elle essaie de parler à tous les Français
01:31:22et on essaie de montrer un petit peu, on fait de l'actualité
01:31:24donc forcément, on parle d'actu tous les jours
01:31:26on demande des invités, il y a des invités qui ne viennent pas
01:31:28on se retrouve, voilà, on se retrouve un peu piégés
01:31:30là on est en train d'essayer de faire une spéciale
01:31:32là dans les prochains jours
01:31:34pour les élections sur C8
01:31:36Oui, en prime, voilà, et c'est vrai qu'on a des problèmes
01:31:38avec certains invités qui ne veulent pas venir
01:31:40donc forcément, à un moment, même pour l'ARCOM
01:31:42ça devient compliqué, mais j'ai quand même
01:31:44le sentiment qu'il y a quand même deux poids, deux mesures
01:31:46Mais je trouve en tous les cas, moi, ça
01:31:48regrettable qu'il y ait des personnes qui ne veuillent pas venir
01:31:50dans votre émission, je vais vous dire pourquoi
01:31:52parce que la réalité, comme vient de le dire monsieur
01:31:54si on parle entre nous
01:31:56on est dans l'entre-soi, etc.
01:31:58on se fera toujours plaisir, par contre
01:32:00si vous allez dans des émissions, justement
01:32:02le discours et le message
01:32:04qu'on a envie de faire passer est différent du vôtre
01:32:06c'est à ce moment-là qu'il faut y aller
01:32:08parce que c'est à ce moment-là que peut-être que vous allez récupérer
01:32:10d'autres personnes qui, forcément
01:32:12ne pensaient pas forcément comme vous
01:32:14et nous, ça s'est toujours très bien passé
01:32:16avec tous les invités, à part avec Louis Boyard
01:32:18mais Louis Boyard, ça se passe mal avec lui partout
01:32:20Mais par exemple, vous nous disiez que
01:32:22Garrido avait été chronique chez vous
01:32:24on en parlait, aujourd'hui par exemple
01:32:26quand vous voyez qu'elle se fait éjecter de la France Insoumise
01:32:28vous êtes content ?
01:32:30Non, je suis triste pour elle, franchement je suis triste pour elle
01:32:32j'ai envoyé un message même à Alexis Corbière, je l'aurais dit
01:32:34c'est des gens que j'ai adoré, Alexis Corbière et Raquel Garrido
01:32:36c'est des gens avec qui on était dans les loges
01:32:38on se marrait pendant des heures avant l'émission
01:32:40on était vraiment, je vous dis, et Raquel c'était vraiment
01:32:42quelqu'un que j'avais très souvent au téléphone, avec qui je m'entendais très bien
01:32:44et à partir du moment, moi ce qui m'a
01:32:46rendu fou, c'est qu'à partir du moment où il y a eu ce clash avec Louis Boyard
01:32:48ils ont tous tourné le dos
01:32:50Ils ont eu des ordres, ils ont eu des ordres en fait
01:32:52et c'est le parti en fait
01:32:54Ne croyez pas, Jean-Luc Mélenchon, je l'avais au téléphone, Jean-Luc Mélenchon
01:32:56il a fait une vidéo après, il a dit c'est pas mon ami
01:32:58alors j'ai jamais dit que j'étais son ami, je serais jamais son ami
01:33:00j'avais pas envie d'être son ami d'ailleurs
01:33:02mais en tout cas on avait des relations, Jean-Luc Mélenchon, je l'avais au téléphone
01:33:04c'est le premier invité qui est venu dans mon émission
01:33:06c'est le premier invité politique que j'ai invité
01:33:08et c'est pour ça qu'on disait d'ailleurs que vous étiez de gauche et que vous défendiez la gauche
01:33:10à ce moment-là
01:33:12écoutez moi, quand j'ai eu des femmes voilées
01:33:14j'ai des femmes voilées moi dans mon public tous les soirs
01:33:16on me dit ah bah, vous avez vu Adnouna ?
01:33:18vous avez vu ce qu'il fait ? il a des femmes, moi je vais vous dire
01:33:20moi, mon plateau et mes plateaux télé
01:33:22ils sont juste interdits
01:33:24aux gens qui sont obtus
01:33:26et qui sont fermés d'esprit
01:33:28moi je vous dis, moi tous les gens qui ont envie de discuter
01:33:30qui ont envie de débattre
01:33:32et qui ont envie de débattre avec plein de gens
01:33:34moi j'ai eu Julien Audoul qui a débattu avec une jeune fille voilée
01:33:36c'est très bien placé parce que Julien Audoul
01:33:38il veut parler avec tout le monde, la jeune fille voilée était très contente
01:33:40elle est sortie, on en a parlé ensemble tous les deux
01:33:42elle m'a dit j'ai passé un super moment, j'aimerais bien même devenir chroniqueuse
01:33:44donc je vais vous dire
01:33:46il faut arrêter un moment, je vais vous dire
01:33:48c'est là que ça n'avance
01:33:50justement, je voudrais vous montrer une affiche
01:33:52qui a été postée par un insoumis
01:33:54je vote, il dégage
01:33:56avec votre photo
01:33:58le 30 juin et le 7 juillet
01:34:00pour le nouveau franc populaire
01:34:02imaginons que le rassemblement national
01:34:04ou les républicains
01:34:06aient fait cette même affiche
01:34:08avec quelqu'un d'autre
01:34:10mais imaginez ce que ça aurait suscité
01:34:12dans les médias
01:34:14et dans les médias, tous les médias de gauche
01:34:16parce que pour eux, autant nous
01:34:18personne n'en a parlé
01:34:20je ne l'ai pas vu sur France Inter
01:34:22je ne l'ai pas entendu sur France Info, je ne l'ai pas entendu sur France Télévision
01:34:24je n'ai pas entendu tout ça
01:34:26imaginons si vous aviez fait ça
01:34:28vous m'avez dit que vous étiez potes avec Boudère
01:34:30je dis moi Boudère c'est un ami
01:34:32et c'est un mec qui est pour le dialogue
01:34:34et c'est pour ça que je l'aime Boudère
01:34:36et on est aligné sur plein de choses Boudère et moi
01:34:38et bien imaginons demain vous faites une campagne avec Boudère
01:34:40et bien il votait pour lui
01:34:42et il va dégager
01:34:44mais vous vous pensez quoi quand vous voyez ça ?
01:34:46ça vous touche, ça vous vexe, ça vous blesse ?
01:34:48ça ne me touche pas parce que
01:34:50vu par qui ça a été fait, vous savez moi
01:34:52Sébastien Delogu, on va le citer
01:34:54il exclut de l'Assemblée Nationale
01:34:56il exclut de l'Assemblée Nationale
01:34:58et c'est ce que j'ai dit
01:35:00qui continue à aller danser sur les camions à pizza
01:35:02je pense que c'est ce qu'il faisait faire de mieux
01:35:04et je veux dire, eux, ils sont
01:35:06antidémocratiques pour moi, les Louis Boyard
01:35:08les Sébastien Delogu, ils ne sont que dans le buzz
01:35:10ce sont des influenceurs de la politique
01:35:12ce ne sont pas des hommes politiques, ce sont des influenceurs
01:35:14donc je veux dire, vous savez
01:35:16fait par des gens comme ça, qui sont pour moi
01:35:18des guignols, je vous le dis, des gugus totals
01:35:20ça ne me touche pas du tout
01:35:22ça aurait été fait par des gens un peu plus sérieux
01:35:24et en qui
01:35:26j'ai un peu plus d'estime
01:35:28pour qui j'ai un peu plus d'estime, forcément ça m'aurait touché
01:35:30mais là ça ne m'a pas touché, ce qui m'a le plus touché
01:35:32c'est que personne n'en ait parlé derrière
01:35:34et qu'il n'y ait pas eu sur les réseaux sociaux un soulèvement
01:35:36incroyable, qu'il n'y ait pas eu un soulèvement
01:35:38à la radio
01:35:40c'est comme, je vais prendre un truc
01:35:42là je vois également
01:35:44je vois tout le monde là
01:35:46qui dit, il faut faire barrage
01:35:48au Rassemblement National
01:35:50aucun problème avec ça, c'est des artistes
01:35:52ils veulent faire barrage au RN
01:35:54mais ce qui me dérange moi
01:35:56c'est que si il faut faire barrage au RN
01:35:58il faut faire barrage au Front Populaire, je suis désolé
01:36:00c'est quand même un parti qui a eu
01:36:02des mots très très durs
01:36:04depuis le 7 octobre, qui est un parti
01:36:06qui a eu des messages extrêmement antisémites
01:36:08et moi je ne comprends pas
01:36:10ces artistes qui disent, il faut faire barrage au RN
01:36:12et qui ne disent pas, il faut faire barrage au FP
01:36:14je suis désolé avec ça, moi ça
01:36:16pour moi il n'y a pas de poids de mesure
01:36:18et quel est votre regard sur les bleus quand ils
01:36:20prennent position ?
01:36:22Thuram par exemple qui dit simplement, il faut faire barrage
01:36:24au RN
01:36:26Kylian Mbappé a dit aux extrêmes
01:36:28il dit aux extrêmes, il dit je suis d'accord avec Thuram
01:36:30mais moi, écoutez moi
01:36:32Marcus Thuram
01:36:34qui joue en Italie, Marcus Thuram
01:36:36je vous rappelle qu'en Italie, vous savez qu'il est chef du gouvernement
01:36:38en Italie, voilà, donc on ne l'a pas
01:36:40entendu en Italie, il aurait pu aussi dire quelque chose
01:36:42donc Marcus Thuram, que je ne connais pas
01:36:44qui dit, on doit faire barrage au RN
01:36:46je suis désolé, s'il a ce discours là, il doit dire
01:36:48aussi, on doit faire barrage au FP
01:36:50pour moi, il n'y a pas de poids de mesure, donc si
01:36:52il dit, on doit faire barrage au FP, il doit faire barrage au RN
01:36:54c'est son droit, il dit ce qu'il veut
01:36:56mais, voilà, là
01:36:58je vous dis, qu'est-ce que ça veut dire ? ça veut dire que l'antisémitisme
01:37:00non, ça passe, c'est pas
01:37:02trop grave, on peut continuer à jouer
01:37:04on peut continuer à dire, oui, le RN
01:37:06il faut faire barrage, mais le FP
01:37:08non, non, ça va, il y a quand même le NPA
01:37:10qui est dans le FP
01:37:12est-ce que vous avez vu ce que dit le NPA ?
01:37:14bien sûr, bien sûr, on en a parlé en début d'émission
01:37:16en début d'émission, on a parlé de ça
01:37:18et en particulier du fait que
01:37:20le patron du NPA va
01:37:22à Treb ou à Arnaud Beltrame
01:37:24a été tué, ce qui est quand même une honte
01:37:26absolue et qui devrait faire un scandale national
01:37:28vous vous rendez compte des déclarations qu'a faites Philippe Poutou ?
01:37:30après des attentats
01:37:32des attentats terroristes, est-ce que vous vous rendez compte ?
01:37:34et ils sont dans le FP, ils font partie du FP
01:37:36donc moi, quand Marcus Thurin me dit
01:37:38on fait barrage au RN
01:37:40il faut qu'il dise on fait barrage au FP
01:37:42juste deux mots, parce qu'on parlait des médias, on parlait de France Inter
01:37:44on parlait de France Just, France Inter, par exemple, Guillaume Meurisse
01:37:46a été viré, avec raison, pour vous ?
01:37:48alors moi, je suis jamais
01:37:50je suis jamais pour
01:37:52la censure, moi je vous le dis
01:37:54et c'est ce qui rejoint
01:37:56parce que ce serait pas logique que je dise ça
01:37:58alors que dans mon émission je dis, moi je donne la parole à tout le monde
01:38:00et j'essaie d'écouter tout le monde
01:38:02moi, je suis désolé qu'on sanctionne
01:38:04pour une mauvaise blague
01:38:06moi ce qui me dérange plus sur Guillaume Meurisse
01:38:08c'est encore une fois, je suis désolé l'ARCOM
01:38:10je suis désolé, excusez-moi, nous on a pris des amendes
01:38:12de 3 millions d'euros, des amendes de 3 millions et demi d'euros
01:38:14j'ai encore pris une amende, la semaine dernière
01:38:16de 50 000 euros
01:38:18pour la drogue du zombie, c'est-à-dire qu'il y a eu une image
01:38:20qui a été diffusée partout, où j'ai dit
01:38:22faites attention à la drogue du zombie
01:38:24et en fait, ça correspondait pas
01:38:26on a pris 50 000 euros d'amende
01:38:285 millions et demi d'euros au total d'amende de l'ARCOM
01:38:30on est le seul média à avoir eu une amende
01:38:32à cause de cette fausse info
01:38:34qui a été reprise partout
01:38:36donc à un moment, moi, France Inter
01:38:38qui ne soit pas sanctionné pour les blagues
01:38:40de Guillaume Meurisse, moi j'aurais préféré que l'ARCOM
01:38:42sanctionne et Guillaume Meurisse reste, voilà
01:38:44je vous le dis, mais c'est insupportable
01:38:46ce deux poids deux mesures
01:38:48il est incroyable
01:38:50c'est vraiment, je vous le dis, ça devient fou
01:38:52un mot sur Europe 1 cet après-midi
01:38:5416h-18h pour 15 jours
01:38:5615 jours, juste
01:38:58ou ça peut faire 3 semaines
01:39:00après vous allez vous retrouver entre les deux tours
01:39:02vous allez pas laisser tomber l'antenne entre les deux tours
01:39:04c'est la direction d'Europe qui va...
01:39:06vous y allez pourquoi en fait ?
01:39:08on vous a appelé en urgence pour quoi ?
01:39:10pour remonter les audiences ?
01:39:12non non non
01:39:14c'est pas pour remonter les audiences, alors les audiences
01:39:16je sais pas, je les ai pas eues
01:39:18133 000 téléspectateurs
01:39:20auditeurs de la tranche 16h-18h
01:39:22quoi, au quart d'heure ?
01:39:24après c'est une tranche, voilà
01:39:26qui a cessé de descendre
01:39:28depuis le départ de Laurent Ruquier
01:39:30après c'est vrai que voilà, non, moi c'est juste que
01:39:32la direction d'Europe 1
01:39:34m'a dit à un moment, c'est vrai qu'on est quand même
01:39:36dans un... comme je l'ai dit tout à l'heure
01:39:38l'actualité c'est la politique
01:39:40et qu'aujourd'hui on pense que les auditeurs d'Europe 1
01:39:42ont envie de savoir ce qui se passe
01:39:44et de savoir ce qui s'est passé
01:39:46tout le week-end, aujourd'hui y'a pas une heure
01:39:48où il se passe pas quelque chose en politique, on pourrait faire un fil rouge
01:39:50toute la journée
01:39:52pour être en phase avec l'actualité
01:39:54on a entendu une des chroniqueuses
01:39:56la pleureuse là, comment elle s'appelle ?
01:39:58celle qui se plaint sans arrêt là
01:40:00Ah, Inaura Malgré, vous voyez vous l'avez reconnue
01:40:02qui était sous le choc
01:40:04qui a dit oui, parce qu'ils n'ont pas pu
01:40:06dire au revoir à leurs auditeurs, y'a Sophie Davant
01:40:08qui viendra tout à l'heure en début d'émission
01:40:10qui s'exprimera et qui dira, voilà, parce qu'on a entendu plein de choses
01:40:12aussi là-dessus, j'ai vu aussi une jeune fille
01:40:14qui raconte de fausses informations
01:40:16qui dit qu'elle a vu des messages circuler
01:40:18mais c'est insupportable, je vous dis
01:40:20j'ai eu Sophie Davant vendredi soir au téléphone
01:40:22Sophie Davant elle m'a juste demandé un truc
01:40:24elle m'a dit voilà, comment ça s'est passé
01:40:26elle m'a dit est-ce que je peux venir lundi, je lui dirai avec plaisir
01:40:28Sophie tu viendras dire au revoir
01:40:30et Sophie elle se pose juste la question
01:40:32de ce qu'il va se passer à la rentrée, après moi à la rentrée
01:40:34je sais pas ce qu'il va se passer, j'ai pas les audiences d'Europe 1
01:40:36je sais pas s'ils sont contents ou pas
01:40:38de ce qu'il se passe l'après-midi
01:40:40après moi c'est pas moi le directeur des programmes d'Europe 1
01:40:42ils m'ont demandé de venir faire 15 jours
01:40:44et je le fais parce que ça me fait aussi marrer
01:40:46j'ai envie de faire cette émission d'actualité
01:40:48On vous retrouve 16h, 18h
01:40:50pendant au moins 15 jours
01:40:52moi je fais le pari que ça va durer plus
01:40:54pas de vacances, dans un instant
01:40:56Thierry Cabane sur CNews
01:40:58merci de nous avoir suivis, on se retrouve demain en direct à partir de 10h35
01:41:00à demain, et d'ici là, soyez prudents
01:41:02Merci beaucoup, merci beaucoup Jean-Marc

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