• il y a 6 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois et Abdoulaye Kanté

Retrouvez Les Vraies Voix avec Judith Beller et Frédéric Brindelle du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-05-07##

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Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Bellaire.
00:00:05Eh bien, bonsoir.
00:00:07Oui, bonsoir.
00:00:08Qu'est-ce qu'il nous met de bonne humeur d'entrée, Rémi André, la chaleur, 28 degrés.
00:00:13Vous allez pouvoir enlever votre chemise bientôt.
00:00:15Peut-être.
00:00:17Bienvenue dans Les Vraies Voix Sud Radio.
00:00:19Comme chaque soir, du débat sur les sujets qui vous concernent, qui vous font réagir.
00:00:22On parle de tout. On parle vrai, surtout.
00:00:25Nous sommes avec nos trois vraies voix d'aujourd'hui.
00:00:28Nous sommes avec Philippe Bilger, qui est président de l'Institut de la Parole et Auteur de Libre,
00:00:31propos d'un acclassage publié à la Nouvelle Librairie.
00:00:34Françoise Degoy, éditorialiste.
00:00:35Coucou.
00:00:36Ça va, les loulous ?
00:00:37Ça va, et vous ?
00:00:38Ça va super bien. Je suis trop content.
00:00:40Est-ce que je le trouve extrêmement sinoncieux ?
00:00:42Il est très sage.
00:00:43Mais Philippe, il me laissait faire mon introduction en même temps.
00:00:47Ouais, mais il aurait pu, je ne sais pas, d'habitude, il attaque.
00:00:50Il attaque direct ?
00:00:51Non, pas.
00:00:52Est-ce que les invités...
00:00:54Je ne vais pas attaquer les losses qu'on fait de moi.
00:00:56Mais elle n'a rien dit, pour le moment.
00:00:58C'est gentil, tout le monde.
00:00:59C'est gentil, elle n'a rien dit.
00:01:01Et tenez-vous bien, le troisième arrive.
00:01:04Françoise.
00:01:05Salut, je vous aide quand même.
00:01:06Je rappelle ce que vous faites dans la vie, ou pas ?
00:01:07Rien, moi, je fais du bruit avec ma bouche, ça s'appelle être éditorialiste.
00:01:11Vous avez notamment, d'ailleurs, écrit un livre, L'homme qui n'avait pas d'avis.
00:01:14C'est ça.
00:01:15Ça parlait d'Emmanuel Macron.
00:01:16C'est sorti le jour de la déclaration de guerre.
00:01:18Vous imaginez le succès que ça a pu avoir ?
00:01:20Non, moi, je suis éditorialiste.
00:01:22Éditorialiste, autrement dit, je fais donc du bruit avec ma bouche.
00:01:25Bonsoir à tout le monde.
00:01:27Quel joli bruit.
00:01:29Et nous sommes avec Abdoulaï Kanté.
00:01:31Nous en dirons qu'il fait du bruit avec son sifflet.
00:01:33Oui, c'est ça.
00:01:34Ça fait très longtemps.
00:01:37Bonsoir, les vrais voisins.
00:01:38Ça fait longtemps.
00:01:39C'est un plaisir de vous voir.
00:01:41Abdoulaï, c'est trop sympa.
00:01:42Et alors, vous êtes policier, puis auteur de Policier en fin de la République.
00:01:45C'est publié chez Fayard.
00:01:48Policier, doule, sifflet, c'était vraiment drôle, mon histoire.
00:01:51Quand je pense à une blague, il faut la répéter.
00:01:59On a la paix quand même de Philippe David et ses blagues pourries pendant une semaine.
00:02:03Ce n'est pas pour que vous preniez le relais.
00:02:05Mais c'est un hommage.
00:02:06Je l'aime aussi, Philippe David.
00:02:09Chers auditeurs, vous avez la parole.
00:02:11Si vous voulez commenter l'actu, donner votre point de vue.
00:02:13Haute vous attend évidemment au 0826 300 300.
00:02:16Vous appelez, vous êtes en direct avec nous.
00:02:18Alors quand même, un petit tour sur le sommaire de cette émission.
00:02:2217h30.
00:02:24Rigolez, rigolez, vous m'avez perturbée.
00:02:26On a rendez-vous à 17h30.
00:02:28On a rendez-vous à 17h30 pour le grand débat.
00:02:30Vous savez que le président chinois est en visite.
00:02:32C'est une visite de deux jours d'Oxygen Ping.
00:02:35Pour les 60 ans des relations diplomatiques franco-chinoises.
00:02:39Alors on vous pose la question.
00:02:41Parce qu'il y a nombre de voix qui s'élèvent contre le tapis rouge que lui déroule la France.
00:02:45On vous pose la question sur Twitter.
00:02:47Qu'en pensez-vous ? Est-ce que la France a raison de mettre la Chine à l'honneur ainsi ?
00:02:51Parlons vrai.
00:02:53Vous êtes plutôt le business, c'est le business.
00:02:55Ou je ne parle qu'au vertueux, j'ai des principes.
00:02:57Notre société occidentale peut-elle légitimement donner des leçons de savoir vivre chinois ?
00:03:03La domination commerciale et industrielle chinoise nous oblige-t-elle à courber les Chines ?
00:03:08C'est promis, je ne la referai plus.
00:03:10La France a-t-elle raison d'en faire des tonnes à l'occasion de la venue de Xi Jinping ?
00:03:14Nous vous posons la question.
00:03:15Nous aurons un expert, Jean-Joseph Boyot.
00:03:18Boileau, précisément, d'ailleurs.
00:03:20Chercheur à saucisses à l'IRIS.
00:03:22Parce que Boyot, il n'a pas de temps, c'est moins sympa.
00:03:26Alors là, je me cours.
00:03:30Et alors, il y a le coup de projecteur à 18h.
00:03:33On le rappelle, le Premier ministre Gabriel Attal a fait un discours hier soir au 38ème dîner du CRIF.
00:03:38Il a dit « pas un acte ne doit rester impuni, pas un antisémite ne doit avoir l'âme tranquille ».
00:03:43Et puis, il a aussi dénoncé le leader LFI, Jean-Luc Mélenchon,
00:03:46dont les propos présentent le Hamas comme une organisation résistante et non terroriste.
00:03:50Sans compter Olivier Faure, le chef du PS, qui a, quant à lui, souligné l'antisémitisme de M. Mélenchon.
00:03:56Tout particulièrement, d'ailleurs, ce matin chez Bourdin, sur Sud Radio,
00:04:00où il a dit que ce dernier fait tout pour rendre impossible une alliance.
00:04:04Ce qui nous amène à la question qu'on vous pose aussi sur Twitter, pour 18h30.
00:04:07La reconstruction de la gauche est-elle possible sans LFI ?
00:04:11Parlons vrai toujours, comme on dit chez Jean-Jacques Bourdin.
00:04:14La gauche française a vu son électorat s'effilocher depuis la fin du quinquennat de François Hollande.
00:04:19Est-ce inéluctable ?
00:04:21Les prochaines élections européennes laissent entrevoir un sursaut du PS porté par Raphaël Glucksmann.
00:04:25Est-ce le tremplin salvateur pour la gauche ?
00:04:28Olivier Faure annonce donc ce matin sur Sud Radio une coalition post-européenne,
00:04:32sans le LFI de Jean-Luc Mélenchon.
00:04:35Dans ces conditions, la gauche peut-elle renaître de ses cendres et accéder de nouveau au pouvoir ?
00:04:40Vous nous direz ce que vous en pensez.
00:04:430826 300 300, Luc Rouband, le directeur de recherche au CNRS, au Cvipof, sera notre expert.
00:04:49Oui, et puis n'oubliez pas aussi de voter sur Twitter.
00:04:52Eh bien, c'est parti pour le répondeur.
00:04:56Teasing, c'est parti pour le répondeur.
00:04:59Nous attendons donc le message de l'auditeur de l'honneur du jour.
00:05:04Là, vous attendiez un petit jingle.
00:05:08Alors, il faut qu'on vous dise quand même.
00:05:10C'est qu'on a le réalisateur, Benoît Gouthorbe,
00:05:14qui lui, contrairement à nous, ne fait pas d'erreur.
00:05:19Parce qu'il est là à chaque fois.
00:05:21Sauf que, on en parlera en fin de semaine, il va y avoir un changement.
00:05:24Donc déjà, il y a notre auditeur.
00:05:260826 300 300, vous pouvez réagir évidemment à tout.
00:05:29Alors maintenant, qui c'est notre auditeur ?
00:05:31Allez-y, dites-le, vous avez envie.
00:05:33Eh bien, moi j'ai envie, c'est Emmanuel.
00:05:35C'est un monsieur toujours plus belle. Non, c'est un monsieur toujours plus beau.
00:05:37Oui, l'enfant, ce soir, le bordel.
00:05:39Je ne me sens pas très belle aujourd'hui.
00:05:42Oui, vous savez, Emmanuel, on peut tout se permettre.
00:05:46Pour échouer, Emmanuel, de quoi est-ce que vous allez nous parler aujourd'hui ?
00:05:49C'est quoi votre coup de gueule ?
00:05:51Alors, mon coup de gueule, c'est violences commises par des jeunes sans foi, ni loi, ni sans respect de la vie.
00:05:59J'en ai marre de tous ces gamins qui se sont massacrés.
00:06:01Moi, j'ai des enfants qui ont entre 23 et 18 ans.
00:06:04Et je trompe pour eux maintenant tous les jours.
00:06:06Bon, on en parle dans un instant.
00:06:08Vous nous appelez de Suren.
00:06:10Et au 0826-300-300, Gérard Decolombe.
00:06:14Écoutez Gérard, au secondaire.
00:06:17Oui, bonjour, c'est Gérard Decolombe.
00:06:19J'ai écouté votre invité, qui a bien répondu à toutes vos questions.
00:06:23Mais vous en avez oublié quand même deux qui sont importantes.
00:06:27A savoir, le match de ce soir, avec le PSG.
00:06:31Et puis deuxièmement aussi, les Jeux Olympiques.
00:06:34Parler un peu du sport, ça détendra un peu nos politiques
00:06:39qui ne sont même pas capables d'aborder la mi-temps conscientieusement.
00:06:44Ça va vous détendre surtout vous Frédéric Bardel.
00:06:46Moi, je suis heureux dès qu'on parle de sport.
00:06:49Je vous assure que ce n'est pas moi qui ai demandé à Gérard d'appeler Decolombe.
00:06:53Vous savez qu'il y aura les Jeux à Colombe, avec le hockey sur le gazon.
00:06:58Bravo.
00:07:00Une réaction, Philippe Bilger, il y a un match ce soir, PSG-Dortmund.
00:07:04Oui, mais je ne suis pas persuadé qu'on tomberait dans un consensus total sur le PSG et Dortmund.
00:07:11On n'est pas, François Desmoides, si je peux l'invoquer, on n'est pas fanat du PSG.
00:07:18Ce n'est pas possible, vous n'êtes pas pour Dortmund.
00:07:20Arrêtez votre cinéma, un peu de chauvinisme.
00:07:24Le PSG n'a jamais fait, comment dirais-je, se lever la France.
00:07:30Quoi ?
00:07:31Non, pas du tout.
00:07:32Mais madame.
00:07:33Laisse-le finir.
00:07:34Frédéric, vous n'êtes pas la France.
00:07:35Vous n'êtes pas la France.
00:07:36Laissez-moi terminer.
00:07:39Ce PSG, ce PSG, moi, ne me fait pas vibrer dans la façon de jouer.
00:07:44Je n'aime pas cet entraîneur qui a un melon et qui, en plus de ça, le tic-tic-tic, chaque attaque espagnole.
00:07:48Je ne supporte pas ça, la possession.
00:07:50Je te la passe et je te la repasse.
00:07:53Il y a des joueurs que j'aime dans ce PSG.
00:07:55J'adore Hakimi, j'adore Bappé.
00:07:57Je suis tellement heureuse que Bappé se tire, enfin, de cette machine habillée.
00:08:03De cette machine habillée qui a transformé ce jeune homme exceptionnel quand il est arrivé de Monaco
00:08:11en une espèce de marque à lui tout seul et vivement que le sport reprenne ses droits.
00:08:16Pourquoi est-ce qu'il vous aimait tant ?
00:08:18Je pense que Dortmund joue et joue bien.
00:08:20On m'a dit qu'ils allaient gagner ce soir.
00:08:22Mais je trouve que Dortmund, j'ai adoré ce que j'ai vu l'autre fois.
00:08:25Mais c'est juste...
00:08:27Très rapidement, je suis supporter marseillais, donc difficile pour moi de...
00:08:30Il a raison.
00:08:32Par contre, par souvenir ce français, parce que moi, j'aimerais bien que des clubs français aillent jusqu'au bout.
00:08:38Je ne dirais pas aller Paris, mais j'espère pour eux que ça ira.
00:08:41Je dis aller le PSG et aller l'OM.
00:08:43Et je dis aller les deux parce que je les aime tous les deux.
00:08:45Et je n'en ai rien à foutre qu'il ne faut pas aimer les deux.
00:08:49Et je parle le vrai.
00:08:51Pardon madame, j'ai tendance à m'emporter.
00:08:53Moi, j'ai envie de dire aller l'OM pour la Ligue Europe 1.
00:08:56Moi, je vais le dire clairement.
00:08:58J'adore Abdoulaye, comment il est faux derche.
00:09:00Il s'en fout, il n'arrive pas à cracher le mot aller Paris.
00:09:03Les amis, les amis, il faut qu'on retrouve notre auditeur.
00:09:06Il faut qu'on retrouve notre auditeur, Emmanuel, parce qu'il a des choses à dire.
00:09:09Et dans pas longtemps, on va devoir rendre l'antenne pour quelques minutes.
00:09:13Donc allez-y Emmanuel, enfin quelques secondes.
00:09:15Allez-y Emmanuel, on vous écoute.
00:09:17Alors j'ai une minute pour parler de mon sujet ?
00:09:19Oui, allez-y, allez-y.
00:09:20Ok, très bien.
00:09:22Moi, je pousse un coup de gueule à l'égard de cette insécurité qui fait qu'on a peur tous les soirs.
00:09:28Moi, j'ai des gamins qui ont 23, 18 ans.
00:09:33On s'est défoncé pour qu'ils fassent des bonnes études.
00:09:37On fait tout ce qu'il faut pour les élever correctement.
00:09:40Et des gamins comme les miens, il y en a des millions.
00:09:44Et qui sont, en fait, aujourd'hui livrés à des couteaux de petits prédateurs
00:09:50qui se croient tout permis, qui font n'importe quoi, etc.
00:09:53Alors, il paraît que c'est parce que les prisons sont pleines
00:09:56et qu'ils ont déjà eu des condamnations, mais qu'on a été obligé de les laisser dehors.
00:09:59Alors moi, j'ai une suggestion.
00:10:00Ma suggestion, elle s'appelle les Kerguelen.
00:10:03Elle s'appelle Saint-Laurent-du-Moroni.
00:10:06Elle s'appelle Miclon.
00:10:08Non, mais oui, c'est la France.
00:10:11C'est la France, ça appartient à la France.
00:10:13Les Anglais envoient leurs migrants au Rwanda,
00:10:16ce que je trouve tout à fait discutable.
00:10:18En revanche, nous, on a la chance d'avoir des vastes terres australes.
00:10:21Et bien, les petits abrutis qui font régner la terreur,
00:10:26qu'ils aillent s'exercer sur les pingouins,
00:10:29mais qu'ils fichent la paix aux jeunes qui...
00:10:31Bon, on peut ouvrir le bagne...
00:10:32Excusez-moi, excusez-moi.
00:10:33Les pingouins, les pingouins n'ont rien fait.
00:10:35On peut ouvrir le bagne de Cayenne, tant qu'on y est.
00:10:37Non, mais franchement, sérieusement.
00:10:39Ça, c'est vrai, c'est bon.
00:10:40Non, mais c'est intéressant ce que dit...
00:10:42C'est très intéressant, il y a de quoi dire, parce que...
00:10:44Et peut-être la vision d'Abdoulaye, policier.
00:10:46Je suis d'accord avec lui.
00:10:48Enfin, je suis d'accord avec lui.
00:10:49Ils ne vont pas dans l'extrême,
00:10:50mais c'est juste que, simplement,
00:10:51c'est multifactoriel, en fait, cette violence juvénile.
00:10:53Il faut savoir que, de plus en plus,
00:10:55il y a une forme de banalisation de cette violence.
00:10:57Et ça part, justement, sur le fait qu'il y a l'aspect des réseaux sociaux,
00:11:00où, aujourd'hui, des gamins de 11 ans
00:11:02peuvent être porteurs de couteaux,
00:11:04même dans un établissement scolaire.
00:11:06Mais, aujourd'hui, il y a aussi la responsabilité des parents.
00:11:08Parce qu'il y a quelque temps, tout le monde s'est soulevé pour se dire
00:11:10« Ah, mais vous comprenez, les parents,
00:11:12ils sont dans la difficulté, tout ça, etc. »
00:11:14Souvent, ce sont les mineurs qui sont, on va dire,
00:11:16enfants de familles monoparentales,
00:11:18donc, évidemment, les mamans.
00:11:19Mais j'ai envie de dire, où sont les pères, aussi ?
00:11:21Où sont les pères ?
00:11:22Il y a aussi ça, aussi.
00:11:23Et aussi, l'aspect éducation.
00:11:24Parce que, vous savez, la police et justice,
00:11:26ça, c'est le dernier maillon de la chaîne.
00:11:28Mais le premier maillon de la chaîne, c'est quoi ?
00:11:30C'est l'éducation.
00:11:31Tant qu'on n'aura pas mis le paquet sur l'éducation,
00:11:34la prévention, la répression, ça ne servira à rien.
00:11:36Aujourd'hui, la punition n'a aucun sens
00:11:39à ces gamins qui, aujourd'hui, sont désinhibés
00:11:41au niveau de l'autorité.
00:11:42Vous parlez d'autorité à un gamin ?
00:11:44Je le vois tous les jours,
00:11:45quand on interpelle des enfants,
00:11:47parce que ce sont des enfants,
00:11:48vous avez à 11 ans, je peux vous dire très sincèrement,
00:11:50on est dans les vraies voies,
00:11:51vous avez des gamins qui font les chouffes,
00:11:53ceux qui sont dans les points de deal,
00:11:55qui peuvent prendre peut-être entre 100 euros,
00:11:57jour, juste pour se surveiller
00:11:59si des policiers viennent sur ces points de deal.
00:12:01Et aujourd'hui, c'est personnel.
00:12:02Aujourd'hui, c'est personnel.
00:12:03Vous ne pouvez pas, ces gamins,
00:12:04vous ne pouvez pas leur expliquer
00:12:05de respecter leurs professeurs,
00:12:07leurs parents, et encore moins l'autorité.
00:12:09Merci Abdoulaye Kanté, merci à mes traducteurs.
00:12:11Donc de l'éducation, de la prévention
00:12:13et pas de répression avec vous, Abdoulaye Kanté.
00:12:15Si, si, la répression, mais bien après.
00:12:16D'accord.
00:12:17Allez, vous restez avec nous dans un instant,
00:12:19ce sont les trois mots dans l'actu de Félix Mathieu,
00:12:21et puis évidemment le...
00:12:23Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
00:12:26Frédéric Brindel, Judith Beller.
00:12:28Vous êtes bien sur Sud Radio,
00:12:30et nous aussi, on est bien avec vous.
00:12:32Ce sont les vraies voix,
00:12:34et nous sommes évidemment, vous le savez,
00:12:36en compagnie de Philippe Bilger,
00:12:38Françoise Degoy et Abdoulaye Kanté.
00:12:40Et puis, c'est parti d'ailleurs
00:12:43pour le réquisitoire du procureur.
00:12:47Les vraies voix Sud Radio,
00:12:49le réquisitoire du procureur,
00:12:51Philippe Bilger.
00:12:53Philippe Bilger, les actes antisémites
00:12:55ont augmenté de 300%
00:12:57dans le premier trimestre 2023,
00:12:59selon Gabriel Attal.
00:13:01C'est ce qu'il a dit, en effet, hier,
00:13:03devant le CRIF,
00:13:05et évidemment,
00:13:07je me suis réveillé ce matin,
00:13:09comme beaucoup de Français,
00:13:11en ayant espéré un cessez-le-feu,
00:13:13puisque le Hamas l'avait accepté
00:13:16selon certaines modalités,
00:13:18et puis on constate qu'Israël
00:13:20a attaqué le point de contrôle
00:13:22de Rafa,
00:13:24en disant en même temps
00:13:26qu'il continuait à négocier.
00:13:29Ce qui m'inquiète un peu,
00:13:31c'est que, d'une part,
00:13:33ça va probablement multiplier
00:13:35les manifestations en France,
00:13:37à cause de cet espoir
00:13:39un peu déçu pour l'instant,
00:13:41et d'autre part,
00:13:43je ne voudrais pas que
00:13:45tous ceux qui soutiennent
00:13:47Mordicus Israël,
00:13:49notamment depuis la barbarie
00:13:51du 7 octobre,
00:13:53voient leur soutien
00:13:55fragilisé, en quelque sorte.
00:13:57Il faut aussi que
00:13:59Israël comprenne
00:14:01qu'il y a de fortes attentes là-dessus.
00:14:03Réaction des vrais voix.
00:14:05Je ne suis pas d'accord
00:14:07avec votre analyse, Philippe Bigère,
00:14:09parce que nous nous racontons totalement
00:14:11dans la narration de guerre du Hamas.
00:14:13Est-ce que vous savez simplement ce qu'il y a dans la trêve proposée ?
00:14:15Non.
00:14:17Parce qu'aucun journal, ce matin,
00:14:19qu'il soit radio ou télé,
00:14:21n'a détaillé cette trêve.
00:14:23Elle n'est pas acceptable.
00:14:25C'est trois trêves de 42 jours,
00:14:27avec une première trêve,
00:14:29si vous êtes sages,
00:14:31on rend les femmes et les enfants pour un otage israélien
00:14:33dit palestinien,
00:14:35avec des gens condamnés
00:14:37à la perpétuité.
00:14:39La deuxième trêve de 42 jours,
00:14:41si vous êtes bien sages, on rend un soldat
00:14:43pour 30 palestiniens.
00:14:45Et la troisième trêve de 42 jours,
00:14:47si vous êtes encore bien sages,
00:14:49on rend les corps ou les restes.
00:14:51Est-ce que vous pensez vraiment ?
00:14:53Alors, les Israéliens,
00:14:55à mon avis, je ne soutiens pas du tout Netanyahou,
00:14:57mais je me mets dans la peau des Israéliens,
00:14:59ils savent très bien que la communication de guerre,
00:15:01c'est une communication du Hamas.
00:15:03Évidemment, elle est dégueulasse, cette communication,
00:15:05parce que personne ne prend la peine
00:15:07de détailler cette trêve.
00:15:09Si aujourd'hui, vous êtes un chef d'État français
00:15:11de n'importe quel pays,
00:15:13vous avez un groupe terroriste qui vous a buté 2000 personnes
00:15:15et qui joue avec vos nerfs
00:15:17et qui vous propose une trêve comme ça,
00:15:19Philippe Biger, vous l'acceptez cette trêve ?
00:15:21Bien sûr que vous ne l'acceptez pas.
00:15:23Mais j'ai cru comprendre que Netanyahou était très discuté,
00:15:25lui-même en Israël,
00:15:27sur ce plan-là.
00:15:29Bien sûr, il est discuté,
00:15:31vous avez une partie des gens qui le soutiennent,
00:15:33vous avez une partie, la gauche et l'opposition,
00:15:35qui manifestent tous les samedis pour le retour des otages,
00:15:37mais le sujet n'est pas discuté ou pas discuté.
00:15:39Est-ce que c'est une trêve acceptable
00:15:41dans des termes acceptables pour un pays ?
00:15:43La réponse est non, et l'autre réponse,
00:15:45elle est évidente.
00:15:47Il faut que le carnage
00:15:49cesse sur Afar.
00:15:51Il faut que le carnage cesse,
00:15:53parce qu'il y a des milliers de civils
00:15:55qui sont en train de mourir, mais on sait
00:15:57que la communication est une arme de guerre,
00:15:59et très très bien habilement,
00:16:01comme le Hamas,
00:16:03on s'en sert très habilement,
00:16:05et c'est vrai qu'aujourd'hui, quand vous avez
00:16:07une trêve qui est proposée,
00:16:09et que si c'est juste
00:16:11un plan de trêve qui est
00:16:13de façade, ça ne peut pas être
00:16:15accepté, donc si c'est déséquilibré,
00:16:17c'est juste pour faire les affaires au niveau
00:16:19communication du Hamas, et que derrière,
00:16:21Israël sait très bien que, d'un autre côté,
00:16:23ils vont s'en servir, parce qu'il y a aussi, il faut le dire,
00:16:25des civils qui sont pris aussi
00:16:27en otage, c'est-à-dire qu'ils sont pris
00:16:29aussi comme boucliers humains, et ils savent très bien
00:16:31qu'Israël va bombarder
00:16:33ces civils, et comme ça, derrière,
00:16:35il y a ce système de victimisation qui va se mettre en place.
00:16:37Mais aujourd'hui, il faut qu'il y ait
00:16:39effectivement un accord, c'est-à-dire une trêve
00:16:41acceptable des deux parties.
00:16:43Les trois mots dans l'actu de Félix Mathieu.
00:16:45C'est parti.
00:16:47Les vraies voix sud-radio.
00:16:49Vos trois mots du jour, Félix Mathieu. Terminus,
00:16:51offensive et déferlante.
00:16:53Terminus, pour Jean-Pierre Farandou, le PDG
00:16:55de la SNCF, ne sera pas reconduit pour un
00:16:57nouveau mandat après l'accord sur les fins de carrière
00:16:59jugé trop conciliant par le gouvernement.
00:17:01L'armée israélienne a déployé
00:17:03ses chars à Rafah et coupé les points
00:17:05de passage avec l'Egypte. Elle affirme mener une offensive
00:17:07antiterroriste dans la grande ville de la bande
00:17:09de Gaza, et puis Gabriel Attal dénonce
00:17:11une déferlante au dîner du CRIF
00:17:13366 actes antisémites
00:17:15au premier trimestre 2024,
00:17:17soit 300% de plus
00:17:19sur un an.
00:17:21Les vraies voix sud-radio.
00:17:23Il avait signé un accord sur les fins
00:17:25de carrière et ça aura précipité
00:17:27la fin de la sienne. Le PDG de la SNCF
00:17:29ne sera pas reconduit pour un nouveau mandat, annonce
00:17:31le gouvernement. Jean-Pierre Farandou était dans
00:17:33le viseur du gouvernement depuis cet
00:17:35accord pour atténuer les effets de la réforme des retraites
00:17:37chez les cheminots. Le ministre
00:17:39de l'économie, d'ailleurs Bruno Le Maire, n'avait pas
00:17:41mâché ses mots la semaine dernière.
00:17:43Cet accord n'est pas satisfaisant à mes yeux.
00:17:45Il y a eu un dysfonctionnement.
00:17:47Un accord est signé qui engage
00:17:49effectivement les équilibres de la réforme des retraites
00:17:51et les équilibres financiers de la SNCF. Je n'ai pas
00:17:53été averti. Le ministre de tutelle,
00:17:55un des ministres de tutelle, doit être tenu au courant.
00:17:57J'ai donc convoqué le président
00:17:59directeur général de la SNCF pour qu'il me rende
00:18:01des comptes sur cet accord, qui donne
00:18:03un sentiment de deux poids deux mesures.
00:18:05Bruno Le Maire chez nos confrères de BFMTV
00:18:07la semaine dernière, cette information
00:18:09intervient alors que le président de la SNCF,
00:18:11le PDG de la SNCF, a été auditionné
00:18:13sur le sujet au Sénat aujourd'hui. Jean-Pierre Farandou
00:18:15qui va, cela dit, assurer l'intérim à la tête
00:18:17de la SNCF jusqu'à la nomination de son
00:18:19successeur après les Jeux Olympiques.
00:18:21Le deuxième mot, nous en avons parlé
00:18:23avec les vrais voix. Offensive,
00:18:25les chars israéliens sont entrés dans
00:18:27Rafah. L'armée israélienne affirme mener
00:18:29des opérations antiterroristes dans des zones
00:18:31spécifiques à l'est de la grande ville de la bande de
00:18:33Gaza. Elle y a aussi pris le contrôle des
00:18:35points de passage avec l'Egypte, coupant de facto
00:18:37l'arrivée de l'aide humanitaire, ce qui inquiète
00:18:39le secrétaire général de l'ONU.
00:18:45La fermeture à la fois des points de passage de Rafah
00:18:47et de Karem Shalom est particulièrement
00:18:49néfaste pour la situation humanitaire
00:18:51déjà désespérée. Ils doivent être rouverts
00:18:53immédiatement, réagit Antonio Guterres.
00:18:55Les Nations Unies indiquent
00:18:57ne plus disposer que d'un jour de réserve de
00:18:59fuel pour les opérations humanitaires dans la bande de
00:19:01Gaza après la fermeture du point de passage
00:19:03de Rafah. Et puis l'actus est aussi
00:19:05ces deux présidents, l'un chinois,
00:19:07l'autre français, en visite dans les Pyrénées, sur le col
00:19:09du Tour Malay, beaucoup de neige, de danse traditionnelle,
00:19:11de l'accordéon aussi pour accueillir
00:19:13Xi Jinping et Emmanuel Macron.
00:19:15Nous serons sur place à 18h10 pour faire
00:19:17le point sur cette journée bien chargée
00:19:19en symboles et en jambon local. On va faire
00:19:21le point aussi sur les enjeux diplomatiques
00:19:23et économiques, ça ce sera dans quelques instants avec le grand
00:19:25débat des vrais voix évidemment. En attendant le
00:19:27troisième mot déferlante, terme
00:19:29employé par Gabriel Attal à propos de
00:19:31l'antisémitisme en France. 366
00:19:33actes antisémites au premier trimestre 2024,
00:19:35c'est 300% de plus sur un an,
00:19:37a indiqué le Premier ministre hier soir au dîner
00:19:39du CRIF. Plus tôt dans la journée, le gouvernement
00:19:41avait lancé des assises de lutte
00:19:43contre l'antisémitisme. Il y a
00:19:45urgence, plaide Gabriel Attal. Personne
00:19:47ne peut nier le fait qu'on estime que les Français
00:19:49juifs représentent 1% de la population
00:19:51française, mais que plus de 60%
00:19:53des actes antireligieux sont
00:19:55des actes antisémites. J'ai
00:19:57souvent eu honte ces derniers temps.
00:19:59Honte en entendant certains
00:20:01toujours les mêmes jusqu'à l'Assemblée nationale
00:20:03trouver des excuses
00:20:05et relativiser le drame. Honte
00:20:07en écoutant certains élus de la France insoumise
00:20:09parler de mouvements de résistance.
00:20:11Honte en voyant le leader de la
00:20:13France insoumise agiter les haines,
00:20:15commettre les sous-entendus les plus indignes.
00:20:17Oui, il devrait avoir honte
00:20:19de n'avoir jamais un mot pour les victimes du
00:20:217 octobre. Gabriel Attal
00:20:23hier au Conseil représentatif des institutions
00:20:25juives de France, des propos sur lesquels on va revenir
00:20:27évidemment dans le coup de projecteur des vrais voix
00:20:29Et on va quand même re-souligner
00:20:31ce qu'il dit Gabriel Attal, que
00:20:33les Français juifs représentent seulement 1%
00:20:35de la population française, mais plus de 60%
00:20:37des actes antireligieux sont des actes
00:20:39antisémites. Une disproportion qui interpelle
00:20:41Philippe Bilger. Ah bien sûr, mais
00:20:43moi ce qui me frappe c'est
00:20:45la perversion qui fait qu'après la
00:20:47barbarie du 7 octobre
00:20:49et bien la multiplication
00:20:51des actes et des propos antisémites
00:20:53a été constatée
00:20:55par une sorte de contagion du
00:20:57mal, et déjà avant
00:20:59la barbarie du 7 octobre
00:21:01je constaterais que la lutte pénale
00:21:03contre l'antisémitisme
00:21:05ne donnait pas beaucoup de résultats
00:21:07comme si en réalité
00:21:09la morale n'avait
00:21:11pas directement d'influence
00:21:13sur les dénonciations opératoires
00:21:15des actes et des propos
00:21:17antisémites. Je vais peut-être vous heurter
00:21:19mais moi je pense que
00:21:21rien de neuf sous le soleil en réalité
00:21:23je crois vraiment que l'antisémitisme
00:21:25c'est quelque chose qui revient
00:21:27de façon récurrente au gré des événements
00:21:29alors bien sûr il y a quelque chose de
00:21:31sur aigu aujourd'hui
00:21:33depuis le 7 octobre, on sait très bien
00:21:35qu'est-ce que ça entraîne. Chaque fois que
00:21:37le Proche-Orient s'enrume
00:21:39la France est terre nue, c'est tout à fait normal
00:21:41nous avons la plus grande diaspora juive
00:21:43à part bien sûr les Etats-Unis, nous avons la plus
00:21:45grande communauté arabo-musulmane
00:21:47européenne, donc
00:21:49mais j'ai envie de dire
00:21:51je suis ennuyé par la façon
00:21:53Gabriel Attal utilise ça aussi
00:21:55Ok, Jean-Luc Mélenchon
00:21:57on a tous dit, répété, c'est la honte
00:21:59etc. Il fait un succès facile
00:22:01devant le CRIF, est-ce que ça
00:22:03crée des valeurs ce que dit
00:22:05Gabriel Attal ?
00:22:07Il est touchant, il est touchant
00:22:09Je le trouve pas du tout touchant
00:22:11on l'a répété inlassablement
00:22:13Je vois pas encore
00:22:15c'est touchant
00:22:17il n'y a rien de touchant
00:22:19parce qu'aujourd'hui, comme tu l'as dit
00:22:21depuis le 7 octobre
00:22:23il y a cette désinhibition sur les propos
00:22:25antisémites
00:22:27mais on l'a connu, tu sais
00:22:29on le constate depuis
00:22:31je te rappelle, en 2000
00:22:33il y avait des écoles et des synagogues qui
00:22:35brûlaient en France pendant la campagne
00:22:37donc tu comprends, c'est ce que je pense
00:22:39mais ce qui se passe aujourd'hui, c'est que là
00:22:41avec les vecteurs, ce qui est les réseaux sociaux
00:22:43et depuis le 7 octobre, on n'a jamais autant
00:22:45constaté d'antisémites qui sont dénoncés
00:22:47et c'est vrai que juste très rapidement
00:22:49sur les collègues de la plateforme
00:22:51Pharros, qui signalent
00:22:53les contenus illicites, ils n'ont jamais été autant
00:22:55saisis par rapport à des propos
00:22:57parce qu'ils n'ont jamais existé
00:22:59Merci pour les 3 mots
00:23:01de l'actu de Félix Mathieu
00:23:03Oui, alors, écoutez
00:23:05les 3 mots de l'actu de Félix Mathieu continuent
00:23:07dans un instant, on va mettre le grand débat
00:23:09Allez, on y va
00:23:11Les vraies voix Sud Radio
00:23:1317h20, Frédéric Brindel
00:23:15Judith Belair
00:23:17Le grand débat du jour avec nos vraies voix, c'est maintenant
00:23:19Une petite remise en contexte
00:23:21pour vous, chers auditeurs
00:23:23Les vraies voix Sud Radio
00:23:25Le grand débat du jour
00:23:27Xi Jinping, le président chinois
00:23:29est en France
00:23:31La Chine a un rôle à jouer dans les conflits mondiaux
00:23:33et notamment dans le conflit entre la Russie
00:23:35et l'Ukraine
00:23:37Il faut absolument qu'Emmanuel Macron parle
00:23:39non seulement des Ouïghours, des Tibétains
00:23:41mais également de la violation de l'accord
00:23:43de rétrocession de Hong Kong
00:23:45Il faut avoir un dialogue de vérité
00:23:47avec le président chinois
00:23:49On n'est pas venu avec l'intention de nous dérouler
00:23:51lui un tapis rouge, mais
00:23:53de venir chercher à diviser l'Europe
00:23:55parce qu'il a des objectifs
00:23:57qui sont des objectifs très clairs et qui ne sont pas des objectifs
00:23:59amicaux
00:24:01Xi Jinping, le président chinois, vous le savez
00:24:03est en visite sur notre territoire depuis dimanche
00:24:05une visite d'état de 2 jours
00:24:07pour célébrer les 60 ans des relations diplomatiques
00:24:09franco-chinoises
00:24:11Cependant, les présidents chinois et français
00:24:13tiennent des positions très éloignées sur le plan économique
00:24:15et géopolitique
00:24:17et nombre de voix s'élèvent contre le tapis rouge
00:24:19que lui déroule la France, dont par exemple
00:24:21Raphaël Glucksmann, pour le citer
00:24:23qui souligne pour sa part que selon lui, la Chine
00:24:25n'est pas notre amie. C'est donc la question
00:24:27logique que nous vous posons sur Twitter, sur X
00:24:29Aujourd'hui, question du jour
00:24:31Qu'en pensez-vous ? La France a-t-elle
00:24:33raison de mettre la Chine à l'honneur ?
00:24:35Vous nous dites ce que vous
00:24:37en pensez sur le compte X
00:24:39et parlons vrai surtout
00:24:41plutôt le business c'est le business
00:24:43ou je ne parle qu'aux vertueux, j'ai des principes
00:24:45notre société occidentale
00:24:47peut-elle légitimement donner
00:24:49des leçons de savoir-vivre chinois ?
00:24:51Bref, est-ce que
00:24:53ça vaut le coup d'en faire des tonnes
00:24:55à l'occasion de la venue de Xi Jinping ?
00:24:57Pour nous éclairer, Jean-Joseph
00:24:59Boileau, chercheur associé
00:25:01à l'IRIS, spécialiste des grands
00:25:03pays émergents et notamment de la Chine
00:25:05Bonsoir Jean-Joseph
00:25:07Boileau. Bonsoir à tous
00:25:09Alors, le principe c'est
00:25:11on fait le tour de table des vrais
00:25:13voix, ils ont des questions, des observations
00:25:15et vous nous éclairez après
00:25:17Allez c'est parti, Philippe Belger
00:25:19qu'est-ce que vous en pensez vous ?
00:25:21J'admets bien volontiers que ma première approche
00:25:23est très superficielle
00:25:25c'est-à-dire que
00:25:27et je ne parle pas des blocages
00:25:29impressionnants de Paris hier soir
00:25:31mais c'est le fait que
00:25:33je trouve qu'en effet
00:25:35même en accueillant au nom du
00:25:37réalisme le président chinois
00:25:39on était peut-être
00:25:41pas obligé d'en faire autant
00:25:43sur le plan notamment de
00:25:45la réception quasiment
00:25:47familiale. Je sais bien
00:25:49qu'Emmanuel Macron a toujours pensé
00:25:51que sa séduction
00:25:53était telle qu'il pourrait
00:25:55ramener tous les dictateurs
00:25:57dans le droit chemin démocratique
00:25:59Là, je crois que ça va être
00:26:01très dur. Mais une fois
00:26:03cela dit, je comprends
00:26:05bien la volonté du président
00:26:07Macron de vouloir
00:26:09éventuellement se servir
00:26:11du dictateur chinois pour
00:26:13par exemple apaiser
00:26:15normaliser Poutine si on
00:26:17peut être naïf une seconde
00:26:19et donc je ne discuterai
00:26:21pas la venue de celui-ci
00:26:23en France, les intérêts
00:26:25économiques que vous avez évoqué
00:26:27Frédéric bien sûr, mais je trouve
00:26:29qu'il a du mal
00:26:31Emmanuel Macron à trouver
00:26:33le juste milieu
00:26:35entre un contact
00:26:37à la fois politique et technique
00:26:39et je dirais
00:26:41une forme
00:26:43d'obséquiosité diplomatique
00:26:45Françoise Deconne
00:26:47Je pense que tout le monde
00:26:49personne n'est assez fou, d'ailleurs
00:26:51personne ne l'est, pour dire qu'il ne faut pas
00:26:53accueillir l'archi, c'est pour ça que je ne suis pas d'accord
00:26:55avec les questions binaires posées par Frédéric Brindel
00:26:57soit, soit, non, c'est entre les deux
00:26:59bien sûr qu'il n'y a aucun pays
00:27:01qui a vocation à se conduire
00:27:03comme une ONG
00:27:05et d'ailleurs aucun des dirigeants ou des candidats
00:27:07ne dit qu'il ne fallait pas accueillir ci
00:27:09simplement je pense que
00:27:11la diplomatie de l'intime
00:27:13c'est absolument grotesque
00:27:15c'est véritablement, je ne sais pas qui a trouvé ça, qui ne sait
00:27:17ou pas, mais ça n'a absolument aucun sens
00:27:19imaginez quand même la France
00:27:21quel que soit, c'est la vérité
00:27:23je pensais qu'il n'était plus conseiller
00:27:25quel que soit, si tu veux
00:27:27quel que soit les erreurs
00:27:29et les errements de la France
00:27:31en plus, la France ça reste quand même le pays des droits de l'homme
00:27:33imaginez quand vous êtes un opposant chinois
00:27:35je rappelle à qui on parle
00:27:37je rappelle qui excite quand même
00:27:39il faut quand même se rappeler
00:27:41les journalistes en prison, les Ouïghours assassinés
00:27:43génocidés, alors là pour le coup, même si
00:27:45Rahima Hassan a refusé de le dire
00:27:47le génocide des Ouïghours est acté
00:27:49donc est-il nécessaire
00:27:51de faire un saut, et je rejoins
00:27:53Philippe là-dessus
00:27:55en pensant comme Machiavel
00:27:57dans le prince
00:27:59si le prince décide, tout l'univers travaille à sa décision
00:28:01en passant, comme toujours
00:28:03avec Emmanuel Macron, que tout procède de lui
00:28:05ça nous a déjà dans le mur
00:28:07une fois avec, comment dirais-je
00:28:09Vladimir Poutine
00:28:11et on recommence la même chose, parce que
00:28:13la réalité sur ce qu'on a signé hier
00:28:15Xi Jinping c'est un prince rouge, c'est quelqu'un de
00:28:17très cultivé
00:28:19comme son épouse d'ailleurs
00:28:21et puis c'est quelqu'un en plus de ça
00:28:23qui est très cultivé
00:28:25c'est une aristocratie entre guillemets communiste
00:28:27mais c'est aussi quelqu'un qui connait bien
00:28:29la culture européenne, contrairement à ce qu'on dit
00:28:31la Chine, l'Europe, ça compte pas, ça n'est pas vrai
00:28:33mais quand même, la réalité
00:28:35c'est qu'à priori, Xi voulait
00:28:37être reçu à Versailles, à priori
00:28:39l'Elysée aurait refusé
00:28:41mais cette gradation de la diplomatie
00:28:43de l'intime, la réalité c'est que ce qu'on a obtenu
00:28:45qu'on arrête les enquêtes sur les producteurs
00:28:47de cognac, autrement dit sur Bernard Ardon
00:28:49au LVMH, Mouette Annecy
00:28:51qui était présent à l'Elysée hier
00:28:53on a tout le tournotable
00:28:55très rapidement, moi je pense qu'effectivement
00:28:57oui, il faut peut-être le recevoir
00:28:59parce que dans le sens où il y a du business
00:29:01il y a du business aussi à faire
00:29:03et aussi derrière, il faut que la France
00:29:05par ce biais de séduction, parce que je pense qu'effectivement
00:29:07même l'infréquentable, il faut essayer de le séduire
00:29:09comme a dit Philippe, je pense qu'il faut essayer
00:29:11d'obtenir quelque chose de lui, parce que je pense que
00:29:13la Chine est un partenaire peut-être incontournable
00:29:15notamment sur certains conflits
00:29:17notamment quand on voit le conflit russo-ukrainien
00:29:19alors qu'on sait très bien qu'elle est
00:29:21le seul pays qui parle aujourd'hui
00:29:23de manière franco avec Vladimir Poutine
00:29:25c'est la Chine, et je pense que si
00:29:27on essaie... Non, non, non, c'est pas vrai, il y a l'Iran et la Turquie
00:29:29Oui, mais il y a aussi la Chine qui est un partenaire aussi privilégié
00:29:31de Vladimir Poutine, donc
00:29:33je pense aussi qu'il est nécessaire que peut-être que la France
00:29:35peut-être par son poids, effectivement
00:29:37en l'emmenant je pense à la mongie, en lui faisant
00:29:39goûter les produits du terroir, lui dire tiens
00:29:41un coup de goutte, à côté, est-ce que tu as une petite idée
00:29:43comment on pourrait régler le conflit russo-ukrainien ?
00:29:45Non, mais ça c'est vrai, c'est l'église de l'ours
00:29:47Oui, mais je pense qu'effectivement
00:29:49Oui, mais moi je pense qu'à un moment donné
00:29:51que peut-être que si on doit
00:29:53par le biais de la séduction française
00:29:55essayer peut-être d'expliquer
00:29:57aux Chinois que nous nous avons une vision
00:29:59du monde de la sorte, même si vous n'êtes pas
00:30:01totalement d'accord avec nous, essayez de prendre
00:30:03ce qu'on vous offre, et peut-être
00:30:05essayer de nous aider aussi à sortir de ce
00:30:07marasme géopolitique qui fait du mal à notre
00:30:09planète, et effectivement je pense aussi
00:30:11que la Chine a besoin de nous parce qu'économiquement
00:30:13peut-être aussi que ça marche pas très bien
00:30:15Jean-Joseph Boileau, vous avez
00:30:17écouté nos trois vrais voix, je rappelle
00:30:19que vous êtes chercheur associé à
00:30:21l'IRIS, spécialiste des grands
00:30:23pays émergents, et notamment de la Chine
00:30:25On va deviser
00:30:27évidemment, mais très honnêtement
00:30:29de ce que vous connaissez de Xi Jinping
00:30:31et de la Chine, est-ce que ce qu'on
00:30:33propose dans le cadre de cette venue
00:30:35peut amener à
00:30:37des débouchés intéressants ? Est-ce que ça a
00:30:39une portée quelconque de ce que
00:30:41vous savez de Xi Jinping ?
00:30:43Moi d'abord
00:30:45je ferais très attention
00:30:47à séparer la Chine
00:30:49les chinois et Xi Jinping
00:30:51vous m'excuserez, mais j'ai énormément
00:30:53d'amis en Chine, d'amis chinois
00:30:55en France d'ailleurs aussi, et
00:30:57je pense qu'à enfermer les peuples dans
00:30:59leur système et leurs dirigeants
00:31:01on va vers un monde de haine, et ce que
00:31:03vous avez dit tout à l'heure sur
00:31:05la montée d'antisémitisme, etc
00:31:07contribue depuis quelques années
00:31:09à cette montée des risques
00:31:11que moi en tant qu'économiste je perçois
00:31:13parce que cette haine se
00:31:15traduit sur le plan
00:31:17des relations économiques internationales
00:31:19par de plus en plus de tensions, de rivalités
00:31:21le mot
00:31:23économie-guerre est en train de prendre
00:31:25de l'importance bien mesurée
00:31:27parce qu'on se demande si c'est d'ailleurs le mot
00:31:29guerre ou économie qui l'emporte
00:31:31Moi je dirais ensuite
00:31:33sur Xi Jinping, il est au pouvoir
00:31:35voilà, c'est un fait
00:31:37Deuxièmement, si on parle qu'avec ses amis
00:31:39vous êtes bien d'accord avec moi
00:31:41qu'on ne va pas parler avec beaucoup de monde
00:31:43Tout le monde est d'accord là-dessus
00:31:45Il n'y a pas de discussion là-dessus
00:31:47J'ai un peu l'impression
00:31:49parce que quand j'entends quelqu'un dire
00:31:51qu'on n'aurait jamais dû le recevoir
00:31:53Qui a dit ça ? Personne
00:31:55Aucun candidat, aucun homme politique n'a dit
00:31:57qu'on n'aurait jamais dû le recevoir, ça c'est des paroles
00:31:59d'ONG, non personne
00:32:01Continuez Jean-José
00:32:03Il y a une boîte de fonds en France
00:32:05Donc sur le fond, il y a deux sujets
00:32:07La réciprocité qui était à l'origine
00:32:09de cet échange
00:32:11qui, rappelons-le quand même, s'inscrit
00:32:13dans le 60ème anniversaire
00:32:15de la reconnaissance par la France
00:32:17de la République Populaire de Chine
00:32:19C'est important de maintenir
00:32:21des rites à l'échelle mondiale
00:32:23De même qu'on peut se moquer
00:32:25de ce que le Président Macron a invité
00:32:27dans les Pyrénées, le Président Xi Jinping
00:32:29Il faut savoir que, pour être un ancien
00:32:31diplomate de mon côté, nous avons
00:32:33une règle qu'on appelle la réciprocité
00:32:35Et donc, en fait, ce que le Président
00:32:37Macron fait, c'est renvoyer
00:32:39au Président Xi Jinping
00:32:41l'innovation personnelle qu'il lui avait
00:32:43accordée. Mettons sur le fond
00:32:45il y a deux grands sujets de cette
00:32:47visite. Le premier, évidemment, c'est
00:32:49la guerre en Ukraine
00:32:51Et là-dessus, ce qui a été dit sur
00:32:53le plateau tout à l'heure est tout à fait exact
00:32:55On ne voit pas très bien aujourd'hui
00:32:57une solution
00:32:59sans laquelle la Chine ne sera
00:33:01pas un acteur, je ne dis pas majeur
00:33:03nécessairement, mais enfin, par définition
00:33:05Et donc, il est important
00:33:07que dans le secret aussi
00:33:09des discussions privées
00:33:11il faut le savoir, c'est important, il y a des choses
00:33:13qu'on se dit et qu'on ne dit pas sur le
00:33:15plan public, il y ait entre
00:33:17le Président Xi Jinping et le Président français
00:33:19une vraie discussion
00:33:21sur ce que les uns et les autres
00:33:23en pensent. Maintenant, ce sont tous les deux
00:33:25des machiavélistes, donc ils
00:33:27savent très bien ne pas aborder
00:33:29directement des différents, mais le fait
00:33:31est que le sujet
00:33:33a été abordé, clairement
00:33:35la France a fait état
00:33:37de sa position, notamment de la
00:33:39menace que Vladimir Poutine
00:33:41fait poser sur l'Europe
00:33:43et vous savez comme moi que la Chine n'est pas
00:33:45particulièrement confortable
00:33:47sur la question
00:33:49de la position
00:33:51des Russes, même si
00:33:53elle ne peut pas s'en affranchir
00:33:55Deuxièmement, sur la question
00:33:57des différents commerciaux, c'est un
00:33:59vrai sujet. Alors je sais que
00:34:01c'est assez amusant de
00:34:03se moquer un peu du cognac, etc.
00:34:05La réalité est que
00:34:07la France importe
00:34:0980 milliards, enfin elle l'est française,
00:34:11importe 80 milliards
00:34:13de dollars, n'exporte que 30 milliards
00:34:15à peu près vers la Chine, et donc
00:34:17il y a un déficit béant. Donc il fallait
00:34:19bien aborder le sujet
00:34:21et la façon de l'aborder,
00:34:23à mon avis, n'est pas complètement idiote,
00:34:25elle est comme toujours dans ce genre de
00:34:27négociations où il faut trouver des compromis,
00:34:29bien faire sentir au président
00:34:31chinois qu'aujourd'hui
00:34:33le dumping, notamment sur
00:34:35les voitures industrielles,
00:34:37les criques, etc., pose
00:34:39problème en Europe et qu'il est donc...
00:34:41Il lui a dit clairement que
00:34:43la France était du côté de ceux qui souhaitent
00:34:45aujourd'hui prendre des décisions
00:34:49contre le dumping chinois.
00:34:51Et en même temps, le président chinois, vous l'écoutez
00:34:53quand même, a pu aussi
00:34:55dire un peu qu'elle était son point de vue.
00:34:57Alors, le cognac, c'est pas le cognac,
00:34:59c'est bien au-delà du cognac.
00:35:01Mais on est...
00:35:03Excusez-moi,
00:35:05mais pardon de vous interrompre,
00:35:07parce que c'est un espèce de...
00:35:09Personne ne dit que c'est dérisoire,
00:35:11mais pardonnez-moi de vous expliquer.
00:35:13Vous pensez, vous, en cinq
00:35:15anciens diplomates, dans une autre vie, moi j'ai travaillé
00:35:17à l'ouverture du port chinois
00:35:19au ministère de l'Agriculture, donc je crois savoir aussi
00:35:21à peu près de quoi je parle. Vous croyez vraiment
00:35:23qu'une discussion
00:35:25entre Emmanuel Macron, tête à tête,
00:35:27sur l'influence sur la Russie,
00:35:29au point où nous en sommes sur l'histoire,
00:35:31peut changer quelque chose ? Vous ne pouvez pas
00:35:33affirmer ça, ça n'est pas vrai.
00:35:35Ça n'est pas vrai pour mille raisons, d'ailleurs.
00:35:37Xi, demain, sera en Serbie et en Hongrie,
00:35:39et rassurera... Vous savez très bien
00:35:41que Xi Jinping,
00:35:43vous dites, obligé, il n'est pas du tout
00:35:45ficelé, parce qu'en se relation avec la Russie,
00:35:47il n'est pas ficelé, il est au contraire,
00:35:49il est au contraire, il est en train, au contraire,
00:35:51comment dirais-je, de mettre la main sur la Russie.
00:35:53Mais qui peut discuter aujourd'hui, concrètement,
00:35:55avec la Russie, aujourd'hui ? C'est qu'aujourd'hui,
00:35:57il y a des partenaires préjugés.
00:35:59Excusez-moi les vrais voix,
00:36:01je voudrais justement relancer
00:36:03Philippe Bilger là-dessus, sur le rapport
00:36:05de la Chine et de la Russie.
00:36:07Il faut que Emmanuel Macron a tout de même salué
00:36:09les engagements chinois et sabsoniens de vendre toute
00:36:11arme et toute aide à Moscou, puisqu'il
00:36:13a ajouté qu'il respecte les liens
00:36:15anciens qui unissent la Chine à la Russie.
00:36:17Oui, en tentant de répondre
00:36:19à vos questions, Judith,
00:36:21je voulais demander
00:36:23à M. Boileau,
00:36:25au fond, j'ai lu
00:36:27une lettre au Président, écrite
00:36:29par Raphaël Glucksmann,
00:36:31aujourd'hui, il indique que,
00:36:33lui, il aurait une position réaliste
00:36:35en instaurant un rapport
00:36:37de force avec le Président
00:36:39chinois. Est-ce que,
00:36:41d'abord, la France peut avoir une telle
00:36:43attitude, et comme le dit Françoise,
00:36:45est-ce qu'elle peut avoir le moindre
00:36:47effet, alors qu'il y a une
00:36:49disproportion absolue dans
00:36:51beaucoup de secteurs, entre la Chine
00:36:53et la France ? Jean-Joseph Boileau.
00:36:55Écoutez,
00:36:57les résultats
00:36:59suivent,
00:37:01traduisent un rapport de force,
00:37:03et les rapports de force se construisent
00:37:05avant, pas après.
00:37:07Donc la question qui est posée, que vous
00:37:09posez tous d'ailleurs, c'est effectivement
00:37:11quels sont les points forts
00:37:13sur lesquels le Président Macron
00:37:15engage la discussion, la négociation
00:37:17avec
00:37:19le Président Xi Jinping. Le fort, c'est de reconnaître
00:37:21que dans l'état actuel des choses,
00:37:23ce n'est pas la faute de la Chine,
00:37:25c'est bien la faute des Européens
00:37:27qui n'arrivent toujours pas, et on l'a bien
00:37:29vu ces derniers temps, vous avez
00:37:31Solskjaer qui est parti tout seul en Chine, qui a
00:37:33refusé d'être à Paris,
00:37:35Mme Erlein qui ne représente qu'elle-même,
00:37:37le Président Macron lui-même, qui avec les
00:37:39Italiens, je le répète,
00:37:41n'est pas sur la même longueur
00:37:43donc là-bas, elle est dans notre
00:37:45camp, elle est dans notre camp,
00:37:47elle est dans le camp des Européens,
00:37:49elle est dans le camp des Français vis-à-vis
00:37:51des autres Européens, et moi je
00:37:53considère que la France ne met pas assez d'eau dans
00:37:55son vin avec les autres Européens
00:37:57pour construire un véritable rapport de force
00:37:59avec la Chine.
00:38:01Vous n'avez pas absolument raison là-dessus,
00:38:03sans mention.
00:38:05Juste une question,
00:38:07que pense justement le peuple chinois de la
00:38:09venue de leur dirigeant
00:38:11qui fait une tournée européenne, qu'est-ce qu'ils en pensent en fait ?
00:38:13Parce que je pense qu'effectivement, est-ce que c'est peut-être
00:38:15un espoir pour plus d'ouverture
00:38:17pour ce peuple, ou
00:38:19est-ce qu'ils voient ça comme une tournée
00:38:21comme d'habitude le dirigeant y va, mais pour
00:38:23leur quotidien ça ne change pas ?
00:38:25Rapidement s'il vous plaît.
00:38:27Non, ça change, c'est très important, il faut bien comprendre
00:38:29ce qui se passe en Chine, on ne parle jamais de ces
00:38:31gens-là. C'est pour ça que je voulais poser la question.
00:38:33Mais bien sûr c'est une vraie question,
00:38:35vouloir enfermer désormais le monde
00:38:37dans chaque prison, à mon avis,
00:38:39ça ne va pas. Il faut
00:38:41essayer au maximum.
00:38:43Et ce que je sais, c'est que les Chinois ne sont
00:38:45pas particulièrement
00:38:47très très satisfaits de leur régime,
00:38:49ils sont satisfaits d'une certaine façon, mais surtout
00:38:51ils veulent un monde ouvert. Vous avez
00:38:53quatre petites vidéos aujourd'hui sur
00:38:55TikTok, mais aussi d'ailleurs
00:38:57sur Youtube, de Chinois
00:38:59journalistes qui
00:39:01se baladaient dans Paris et racontaient
00:39:03un peu la vie parisienne. Il faut
00:39:05maintenir ce dialogue des peuples, c'est
00:39:07indispensable. Enfin,
00:39:09je voudrais terminer sur ce que je disais
00:39:11tout à l'heure à propos du rapport de force.
00:39:13Françoise, vous avez tout à fait raison.
00:39:15Qu'est-ce que le Président Macron peut
00:39:17arriver à obtenir de Schimblick ?
00:39:19La question
00:39:21à poser, c'est l'inverse.
00:39:23S'il n'y avait pas ce genre de visite,
00:39:25est-ce que ça fait avancer ou pas le Schimblick ?
00:39:27Et leur question est posée.
00:39:29Que disent les auditeurs ?
00:39:31Les auditeurs disent à 51%
00:39:33que la France en fait trop, effectivement.
00:39:35C'est pas tout à fait...
00:39:37C'est pas énorme.
00:39:39Juste une réaction d'Emmanuel depuis Suren au 0826
00:39:41300 300. Un mot, ça vous inspire
00:39:43quoi, Emmanuel ?
00:39:45Ça m'inspire que je trouve absolument incroyable
00:39:47qu'après s'être lié
00:39:49pied et point à Poutine avec
00:39:51le gaz, on fasse aujourd'hui la même
00:39:53chose avec un autre continuateur de
00:39:55dictateur communiste qui s'appelle Xi Jinping
00:39:57et qu'il
00:39:59commercialise 90% des terres
00:40:01rares. Ils ont
00:40:03un quasi-monopole actuellement
00:40:05du raffinage. Ces terres rares sont utilisées
00:40:07dans énormément de domaines. L'aéronautique
00:40:09et surtout pour tout ce qui
00:40:11est aimant, pour tout ce qui est voiture électrique.
00:40:13C'est absolument hallucinant que
00:40:15l'Europe s'obstine à vouloir faire rouler tout le monde
00:40:17en voiture électrique. Ça consiste à dire
00:40:19très bien, c'est super,
00:40:21pour rouler demain, on va être dépendant
00:40:23des Chinois. C'est de la folie furieuse.
00:40:25Bien vu, Emmanuel.
00:40:27Vous restez avec nous.
00:40:29On vous sollicite dans un instant.
00:40:31Bref, Boileau, je rappelle que vous êtes chercheur
00:40:33associé à l'IRIS, spécialiste des grands pays émergents
00:40:35et notamment de la Chine. On aurait pu continuer
00:40:37cette discussion passionnante longtemps.
00:40:39Mais on est obligé de se quitter. Vous restez
00:40:41avec nous, chers auditeurs. Juste après la
00:40:43pub, c'est le quiz. On va jouer
00:40:45avec nos questions.
00:40:47Qui c'est ? Qui l'a dit ? J'arrive jamais à le dire correctement.
00:40:49C'est pour ça que je me suis permis.
00:40:51Merci Frédéric. Allez, à tout de suite.
00:40:53Les vraies voix de Sud Radio.
00:40:5517h-20h. Frédéric Brindel.
00:40:57Judith Beller.
00:40:59Les vraies voix de Sud Radio sont avec vous
00:41:01ce soir. Je vous les rappelle.
00:41:03Philippe Bilger, Françoise Deguas, Abdoulaye
00:41:05Kanté. Et qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
00:41:07C'est la Dream Team aujourd'hui.
00:41:09Tous les jours !
00:41:13Et puis qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?
00:41:15Le quiz de l'actu.
00:41:17Les vraies voix Sud Radio.
00:41:19Le quiz de l'actu. Pourquoi il ne vient pas plus souvent
00:41:21Abdoulaye ? Franchement, c'est un appel que je fais
00:41:23à la production et à la direction.
00:41:25Françoise Deguas, dès que je suis là,
00:41:27Abdoulaye arrive. Nous sommes
00:41:29pieds et poings liés.
00:41:31Emmanuel.
00:41:33Bonjour.
00:41:35Ça marche.
00:41:37Emmanuel de Suren. Vous êtes toujours avec nous.
00:41:39Bonjour Emmanuel.
00:41:41Il y a quelqu'un qui vous dit bonjour. On était déjà avec
00:41:43Emmanuel et Abdoulaye. Il faut dire bonjour.
00:41:45Je fais tous les matins.
00:41:47Tous les jours.
00:41:49Le principe, chacun joue pour lui. Mais on le rappelle.
00:41:51On pose la question. Qui c'est qui qui l'a dit ? C'est d'abord
00:41:53Emmanuel qui répond. Si Emmanuel ne répond pas,
00:41:55à ce moment-là, vous rentrez dans le jeu.
00:41:57Si Emmanuel n'est pas bon, ça ne va pas être terrible.
00:41:59C'est pas grave. On y va.
00:42:01Première question. Allons-y.
00:42:03Question à combien de points ?
00:42:05Deux points.
00:42:07Aux Etats-Unis, il y a un prototype
00:42:09de chien-robot conçu pour assister les personnes
00:42:11aveugles. Il reste certes quelques
00:42:13ajustements à faire, notamment concernant
00:42:15la force de traction de la laisse.
00:42:17Mais les concepteurs sont très proches de
00:42:19finaliser une solution efficace.
00:42:21Qui a dit ça Emmanuel ?
00:42:23La ministre de la Santé ?
00:42:25Élon ?
00:42:27Le ministre de l'Industrie ?
00:42:29Je savais qu'on les piègerait.
00:42:31En plus, ça n'a aucun sens.
00:42:33Quoi, ça n'a aucun sens ?
00:42:35Ça a du sens.
00:42:37Vous allez être vexé.
00:42:39Qui peut parler des personnes aveugles ?
00:42:41Qu'est-ce que vous avez dit, Philippe Iger ?
00:42:43Lise la santé ? Non.
00:42:45Je peux dire que ce n'est pas un politique.
00:42:47C'est pas un politique.
00:42:49Gilbert Montagné !
00:42:51Vous aviez dit Louis Braille, Emmanuel ?
00:42:53Vous avez un humour terrible !
00:42:59Emmanuel, toujours,
00:43:01une rôle !
00:43:03On y va pour un point seulement.
00:43:05Et vous, Emmanuel, d'abord.
00:43:07Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:09De tous les mois de l'année, seul
00:43:11août arbore un accent circonflexe
00:43:13comme un chapeau pour se protéger du soleil.
00:43:15Il serait judicieux d'en mettre
00:43:17un autre sur juillet.
00:43:19Qui a dit cette si belle phrase, Emmanuel ?
00:43:21Léa Perpilvo !
00:43:25Vous êtes parfaits, Emmanuel.
00:43:27Vous êtes bons, quand même.
00:43:29Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:31Je vais y arriver un jour, je vous jure.
00:43:35On va gagner, c'est la seule phrase
00:43:37que je connaisse en français.
00:43:41Emmanuel, qui c'est qui a dit ça ?
00:43:43On va gagner, c'est la seule phrase
00:43:45que je connaisse en français.
00:43:47C'est bon, tu sais pas ?
00:43:49Euh... Je ne sais pas.
00:43:53Il a dit je ne sais pas, à priori.
00:43:55Je vais vous dire un truc.
00:43:57Françoise et Philippe ont répondu
00:43:59en même temps Louis-Sénériqué, l'entraîneur du PSG.
00:44:01Mais comme tout à l'heure vous avez été
00:44:03odieux avec lui, je donne le point
00:44:05à Philippe Bilger.
00:44:07La justice ! Protestons !
00:44:09Attention, qui c'est qui
00:44:11qui l'a dit ?
00:44:13Des hackers
00:44:15qui, au régime chinois, ont visé
00:44:17tous mes comptes aux parlements européens.
00:44:19Emmanuel, vous savez ?
00:44:21Euh... Jordan Barbella ?
00:44:23Mais l'a dit !
00:44:25Cette fois-ci en même temps,
00:44:27mais là c'est pour Françoise, parce que
00:44:29madame, j'ai ma fierté.
00:44:31Et je sais vous respecter.
00:44:33Et à l'LPSG, c'est tout ce que je veux dire.
00:44:35Est-ce qu'on peut faire les totos ?
00:44:37Les totos sont ainsi faits.
00:44:39C'est Françoise qui s'impose.
00:44:41Bravo.
00:44:43Notre grande gagnante.
00:44:45Au titre de 3 plus 2 qui font 5,
00:44:47Emmanuel a 1 et vous avez 3,
00:44:49Philippe. C'est pas mal.
00:44:51Alors,
00:44:53bravo Françoise.
00:44:55Alors évidemment, chers auditeurs, si vous voulez jouer
00:44:57avec nous et participer au prochain,
00:44:59je vais le dire bien. Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:45:01Voilà.
00:45:03Vous nous appelez au 0826
00:45:05300 300. On peut faire une alerte
00:45:07en vert pour Abdoulaye Kanté qui a
00:45:09complètement disparu sur le qui c'est qui.
00:45:11Pardon là-dessus, mais c'est pas grave.
00:45:13Je suis vite tiré parce que
00:45:15les infos arrivent.
00:45:17Bon, je reviens dans un instant.
00:45:19Je voulais juste dire que tous les hommes
00:45:21ne sont pas pourris. Je vous en dis plus dans un instant.
00:45:23On a hâte ça.
00:45:25La météo Sud Radio
00:45:27avec Servistore.
00:45:29Pièces détachées pour store et volets roulants
00:45:31sur mesure sur servistore.com
00:45:33Rémi André,
00:45:35ça s'améliore. Demain, ça va être encore mieux.
00:45:37Oui, ça sera moins pourri en niveau
00:45:39du temps également.
00:45:43Voilà. Il restera tout de même
00:45:45encore quelques nuages, mais globalement,
00:45:47cela va s'arranger. Alors, évidemment, le matin,
00:45:49on aura encore un peu de grisaille sous forme de brume,
00:45:51de brouillard, des nuages bas, là où le ciel va se
00:45:53dégager cette nuit, principalement au nord du pays.
00:45:55Mais cela va se dissiper pour laisser passer
00:45:57de belles éclaircies dans l'après-midi.
00:45:59Sur l'Aquitaine, ce sera à peu près la même chose.
00:46:01Mais depuis l'Occitanie jusqu'au Grand Est,
00:46:03sur la Provence également, on gardera
00:46:05encore un petit peu d'instabilité.
00:46:07On sait que si le matin, nous avons encore quelques nuages
00:46:09accrochés aux Pyrénées, aux Massifs centrales,
00:46:11ils vont se dissiper en milieu de journée, mais dans l'après-midi,
00:46:13de nouvelles averses pourraient apparaître.
00:46:15Alors, elles seront moins fortes, moins nombreuses qu'aujourd'hui.
00:46:17On les retrouvera principalement
00:46:19depuis la Lorraine jusque vers
00:46:21l'Auvergne et en descendant vers
00:46:23le Tarn, ces averses seront
00:46:25parsemées par rapport à aujourd'hui.
00:46:27On en aura également quelques-unes sur la Provence,
00:46:29bien qu'autour du Golfe et du Lion, avec le Mistral et la Tramontane,
00:46:31là aussi, c'est le soleil qui va dominer.
00:46:33Le tout avec des températures qui remontent,
00:46:35pour l'instant, très légèrement.
00:46:37Températures en général comprises entre 18 et
00:46:3922 degrés, ils pourraient faire jusqu'à
00:46:4124 degrés sur le Roussillon.
00:46:43Merci Rémi André.
00:46:45Les vraies voix Sud Radio, 17h-20h,
00:46:47Frédéric Brindel,
00:46:49Judith Belair. Et nous sommes toujours
00:46:51avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole
00:46:53et auteur de libre-propos d'un inclassable
00:46:55publié à la Nouvelle Librairie, Françoise De Gaulle,
00:46:57éditorialiste Sud Radio,
00:46:59auteure de L'Homme qui n'avait pas
00:47:01d'amis, publié chez Plon, et Abdoulaye
00:47:03Kanté, auteur de Policier,
00:47:05Enfant de la République,
00:47:07publié chez Fayard.
00:47:09Et bien, c'est parti pour votre
00:47:11coup de gueule, mon cher Frédéric Brindel.
00:47:13Oui, Élisabeth Ballinter
00:47:15présente son dernier livre
00:47:17dans les médias, Messieurs, Encore un Effort,
00:47:19sous-entendu dans les domaines des
00:47:21tâches ménagères. Elle exprime un
00:47:23malaise dans les relations de couple avec beaucoup
00:47:25de justesse et de bienveillance.
00:47:27Moi, je dois tout à ma grand-mère, abandonnée
00:47:29par son mari violent, seule avec ses sept
00:47:31enfants, lâchetée des hommes.
00:47:33Je me rappelle aussi de ce gars sympa, peureux
00:47:35en société, qui devient dictateur chez lui
00:47:37haineux envers sa femme, qui m'avait
00:47:39préparé un si chaleureux repas,
00:47:41lâchetée des hommes. Je connais aussi ces
00:47:43femmes, abreuvant de gifle ce qu'elles
00:47:45appellent leur mouflet, qui les dérangent
00:47:47alors qu'elles enchaînent leur cinquième série
00:47:49télévisée de la journée, Femmes Terrifiantes.
00:47:51J'ai vu aussi ces managers
00:47:53assassines avec ceux qui pourraient
00:47:55s'épanouir entre leurs sautes d'humeur,
00:47:57Femmes Terrifiantes. Une fois
00:47:59mis de côté les Michel Fourniret et les
00:48:01Monique Olivier, il reste la classe moyenne du couple,
00:48:03ceux qui épousent les valeurs
00:48:05de notre époque. Messieurs, un effort
00:48:07pour sortir de vos petits plaisirs égoïstes,
00:48:09certes, Madame Badinter.
00:48:11Mesdames, encore un effort pour
00:48:13comprendre qu'à statut égal,
00:48:15il y a des prérogatives égales, notamment
00:48:17pour tolérer la place du père
00:48:19dans la transmission affective.
00:48:21Récoutons, c'est mon fils ma bataille,
00:48:23fallait pas qu'elle s'en aille. Daliel Balavoine
00:48:25ne disait pas autre chose qu'à un
00:48:27problème de couple, il y a une équation
00:48:29à deux inconnus à résoudre.
00:48:31Nous ne sommes pas tous pourris.
00:48:33Alors, Philippe Bigère,
00:48:35qu'est-ce que vous en pensez de tout ça ?
00:48:37D'une certaine manière, je ne me vois pas
00:48:39refuser ce point de vue.
00:48:41Parce que dire que nous ne sommes pas tous
00:48:43pourris, ce dont je n'ai jamais
00:48:45douté, mon cher Frédéric,
00:48:47ne peut avoir que
00:48:49mon assentiment.
00:48:51Et si vous montrez le fait
00:48:53qu'aucun sexe n'est
00:48:55irréprochable, et qu'au
00:48:57contraire, la vie est
00:48:59passionnante parce qu'elle les oppose
00:49:01pour le bien comme pour le mal,
00:49:03je vous rejoins totalement.
00:49:05La dualité, donc, selon Philippe Bigère.
00:49:07Qu'est-ce que vous en pensez, Françoise de Groix ?
00:49:09J'ai du mal, excuse-moi, mon cher Frédéric.
00:49:11Tu mets dans le même truc Fourniré,
00:49:13Monique Olivier, la femme qui frappe...
00:49:15Au moment où j'écris, j'ai pensé à toi.
00:49:17Mais non, ça n'a aucun sens.
00:49:19Si, si, ça a un sens.
00:49:21C'est une question de point de vue.
00:49:23Pour moi, ton truc n'a aucun sens.
00:49:25Votre truc n'a aucun sens.
00:49:27Vous mélangez les chèvres, les choux,
00:49:29les machins, les trucs. Vous mélangez
00:49:31un tueur en série.
00:49:33Il a dit qu'il l'osait.
00:49:35C'est pas un problème de nuance.
00:49:37Excusez-moi de vous le dire,
00:49:39la réalité, quand même, c'est qu'il y a une domination
00:49:41masculine depuis 2000 ans et qu'elle est en train,
00:49:43dans bien des domaines,
00:49:45de se rééquilibrer.
00:49:47Il faut juste se l'admettre. Bien sûr que tous les hommes
00:49:49ne sont pas des pourris, mais il y a une domination
00:49:51dans les moindres détails.
00:49:53D'ailleurs, je vois, c'est générationnel.
00:49:55Dans ma famille, tous les mômes qui ont 25 ans
00:49:57demandent, par exemple, des congés de paternité.
00:49:59Vous voyez que les choses se sont
00:50:01complètement...
00:50:03La réalité
00:50:05des couples est en train de se rééquilibrer.
00:50:07Mais il y a encore un combat à mener.
00:50:09Enfin, l'égalité homme-femme
00:50:11est pour quand, alors ?
00:50:13L'égalité homme-femme soit là,
00:50:15mais je pense aussi qu'il faut éviter cette forme
00:50:17d'essentialisation qui accouche souvent d'absurdité.
00:50:19Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:50:21quand on désigne tout homme comme étant
00:50:23cet individu patriarcal,
00:50:25cet individu qui est
00:50:27du terme dégueulasse,
00:50:29et qui est dans l'impossibilité de séduire une femme,
00:50:31parce qu'aujourd'hui, beaucoup d'hommes
00:50:33ont eu cette peur de séduire une femme
00:50:35parce que c'est la réalité, c'est vrai.
00:50:37On la domine assez évidemment.
00:50:39Non, parce que je pense aussi qu'il y a eu
00:50:41cette peur qui est arrivée.
00:50:43Aujourd'hui, avec tous les symboles qui sont arrivés
00:50:45comme MeToo, ou même cette indexation
00:50:47sur l'homme, donc l'homme aujourd'hui peut-être se dit
00:50:49effectivement, je n'ose plus
00:50:51essayer de m'adresser à une femme, de peur
00:50:53qu'elle comprenne mal ce que je veux lui dire.
00:50:55Et c'est vrai que cette essentialisation qui est
00:50:57arrivée, malheureusement, a accouché
00:50:59beaucoup d'absurdité, mais pour autant, aujourd'hui,
00:51:01cette égalité homme-femme, pour moi, est très importante
00:51:03parce qu'en tant que policier, nous, nous travaillons
00:51:05effectivement avec beaucoup de femmes qui sont peut-être
00:51:07aussi même plus compétentes que certains
00:51:09hommes, et je suis pour cette égalité,
00:51:11et qu'effectivement, aujourd'hui, remettons
00:51:13les femmes à leur place où elles doivent être,
00:51:15c'est-à-dire au niveau, à peu près, de l'homme
00:51:17sur certains points.
00:51:18Pourquoi à peu près ?
00:51:19Mais tu vois, d'ailleurs, il dit homme-femme...
00:51:21Pourquoi à peu près ?
00:51:23Mais quand je dis à peu près...
00:51:25On les remet là où elles doivent être,
00:51:27comme disait le Président Mao, pour une fois,
00:51:29il a dit une chose très bien, c'est l'autre
00:51:31moitié du ciel, n'est-ce pas ?
00:51:33La moitié de l'humanité sont les femmes.
00:51:35L'homme étant dissociable de la femme, déjà.
00:51:37Ecoutez ce cinéma-là, moi je vous adore...
00:51:39Si je peux juste dire quelque chose,
00:51:41de toute façon, le droit des femmes n'avancera pas si les hommes
00:51:43ne sont pas aussi partie prenante
00:51:45dans cette avancée du droit des femmes, donc à un moment donné,
00:51:47il faut qu'on s'allie au lieu de...
00:51:49C'est pour cela que je parlais de mon métier,
00:51:51je disais qu'il y a des femmes...
00:51:53Regardez ce qu'il se passe sur les Iraniens, c'est la révolution iranienne
00:51:55et pour cette semaine, ce sont les hommes
00:51:57qui sont féministes en majorité.
00:51:59Les hommes, la jeunesse, entraînent et aident les jeunes femmes.
00:52:01Je pense qu'il faut continuer à dénoncer cela
00:52:03parce que c'est vrai que c'est inacceptable ce qui leur arrive là-bas.
00:52:05C'est vrai.
00:52:06Allez, merci pour le coup de gueule.
00:52:07Je suis content.
00:52:09J'ai bien aimé, vous trois, d'ailleurs, ce que vous avez dit.
00:52:11J'ai tout aimé.
00:52:13Allez, vous avez la parole, Félix Mathieu.
00:52:15Vous avez la parole car Emmanuel Macron
00:52:17a passé la journée au coin du Tourmalet
00:52:19avec son homologue chinois.
00:52:21Avec une vue un peu obstruée pour la carte postale,
00:52:23vu la neige qui tombe en abondance,
00:52:25Emmanuel Macron et Xi Jinping ont été accueillis
00:52:27par des danses traditionnelles pyrénéennes.
00:52:29Ils ont pu déguster du jambon local
00:52:31dans un restaurant d'altitude.
00:52:33La séquence se voulait plus chaleureuse, plus personnelle
00:52:35qu'hier à Paris, dans ces hautes Pyrénées
00:52:37chères au président Macron.
00:52:39Certains Chinois tendaient pour voir
00:52:41passer la grosse limousine de Xi Jinping.
00:52:43Bonsoir, Roger Mounard.
00:52:45Bonsoir.
00:52:47Merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:52:49Propriétaire du camping Yellow Village,
00:52:51les Trois-Vallées à Argelès-Gazos.
00:52:53Vous pensez que c'est
00:52:55une bonne publicité pour les Pyrénées,
00:52:57cette séquence avec le président chinois ?
00:52:59Tout à fait.
00:53:01Pour une fois, on a la chance de pouvoir mettre à l'honneur
00:53:03nos Pyrénées. C'est un des plus beaux sites.
00:53:05Ça fait partie
00:53:07des grands sites, je dirais, mondiaux.
00:53:09C'est très très beau. Pour nous, ça serait
00:53:11une occasion extraordinaire de pouvoir
00:53:13en faire la promotion, pour pouvoir
00:53:15vivre du tourisme, parce qu'aujourd'hui
00:53:17dans nos Pyrénées, on n'a pas
00:53:19beaucoup d'industrie, beaucoup de choses.
00:53:21Si ça pouvait apporter une plus-value,
00:53:23alors peut-être qu'il faudrait apprendre le chinois.
00:53:25Mais vous savez, on s'est mis à l'Internet. On m'arrivait
00:53:27à accueillir les Chinois aussi.
00:53:29Je salue Roger Mounard
00:53:31parce que vous avez un salut de ma mère,
00:53:33Marie-Jo. Bien sûr, c'est toute la famille.
00:53:35Moi, je salue
00:53:37Bernard Bourtoule avec qui j'ai monté
00:53:39le Tourmalet à vélo, en même temps.
00:53:41Je vous rappelle que
00:53:43la famille Mounard a fait
00:53:45un truc extraordinaire, puisqu'on fait de la promo
00:53:47et que les Chinois peuvent aller voir. C'est le Parc animalier
00:53:49des Pyrénées. Juste en face.
00:53:51Non mais plus sérieusement,
00:53:53vous pensez
00:53:55vraiment que c'est une plus-value ?
00:53:57Oui. Non mais je pose
00:53:59la question à Roger Mounard.
00:54:01Non, non, je pose la question.
00:54:03C'est une plus-value, vraiment,
00:54:05cette visite de 15
00:54:07minutes, en fait, dans notre
00:54:09Tourmalet, complètement enneigé. Sérieux.
00:54:11Mais ça met en lumière sa région.
00:54:13Oui, mais je pense que les 15 minutes,
00:54:15elles vont être rectifiées pour être montrées ici.
00:54:17Peut-être qu'on va montrer les grises images. Depuis le midi,
00:54:19c'est quand même extraordinaire. Vous savez,
00:54:21ce que vous êtes ici. C'est important de nous
00:54:23faire connaître et reconnaître quand même.
00:54:25Moi, je suis...
00:54:27J'accueille ça de tout cœur.
00:54:29Oui, moi aussi, d'ailleurs.
00:54:31Je trouve que c'est quelque chose d'extraordinaire
00:54:33pour nous.
00:54:35Vous avez été prévenu
00:54:37il y a longtemps de cette visite ?
00:54:39Comment ? Vous avez été prévenu
00:54:41il y a longtemps de cette visite ?
00:54:43Oui, on a été prévenu il y a une dizaine
00:54:45de jours. Bon, mais après tout ceci,
00:54:47ça fait à peu près un mois qu'on sait que...
00:54:49Oui, la dépêche du midi a fait un super tapis.
00:54:51Allez, merci beaucoup, Roger Mounard.
00:54:53Je rappelle que vous êtes propriétaire
00:54:55du camping Yellow Village,
00:54:57à Argelès-Gazoste.
00:54:59Alors, chers auditeurs, vous restez avec nous,
00:55:01évidemment. Si vous voulez réagir, c'est
00:55:030826 300 300.
00:55:05Ça va être le coup de projecteur des vraies voix
00:55:07dans un instant. On vous rappelle la question
00:55:09qu'on vous pose sur Twitter. Reconstruction de la gauche,
00:55:11est-ce possible sans la France insoumise ?
00:55:13Ce à quoi vous réagissez, non. Pour l'instant,
00:55:15à 54%. Les sondages sont serrés aujourd'hui,
00:55:17Frédéric. Oui, c'est passionnant.
00:55:19Dans un instant, le tour de table, à tout de suite.
00:55:28Et on vous rappelle les vraies voix
00:55:30de jour. Nous sommes avec Philippe Bilger,
00:55:32Françoise Degoy et Abdoulaye Canté,
00:55:34qui vont faire leur tour de table.
00:55:36Allez-vous le trop ?
00:55:38On va bientôt se mettre à table. Ça sent l'artiste
00:55:40à cette table. Ça sent l'artiste.
00:55:42Tu épuisez-moi. C'est horriblement fatiguant
00:55:44d'être intelligent. Le tour de table.
00:55:46De l'actualité.
00:55:48Alors, Philippe Bilger,
00:55:50avant le festival de Cannes,
00:55:52des sueurs froides au sujet
00:55:54de Me Too. Oui, parce que
00:55:56on annonce que
00:55:58lors de l'ouverture
00:56:00du festival de Cannes,
00:56:02il y a des risques de
00:56:04mise en cause très sérieuse de
00:56:06réalisateurs, de producteurs
00:56:08et de techniciens
00:56:10du cinéma
00:56:12qui ne sont pas
00:56:14encore connus, mais dont
00:56:16on craint qu'ils soient nommés.
00:56:18Et on a un antagonisme
00:56:20clair. Certains
00:56:22parlent d'une certaine
00:56:24manière de McCarthyism,
00:56:26des risques de stigmatisation
00:56:28et d'autres disent
00:56:30au contraire, l'état de droit
00:56:32c'est très bien. Il faut mettre
00:56:34en cause ces gens qui longtemps
00:56:36ont été protégés. Et donc
00:56:38je crois que l'ouverture
00:56:40du festival de Cannes va être
00:56:42intéressante à double titre.
00:56:44D'abord parce que ce festival
00:56:46qui parfois promeut
00:56:48de bons films sera ouvert
00:56:50et d'autre part parce
00:56:52qu'on verra les conséquences
00:56:54peut-être ravageuses
00:56:56de l'affaire MeToo.
00:56:58Est-ce que ce n'est pas une histoire de juste milieu tout cela
00:57:00Françoise de Gaulle ? Je n'en sais rien,
00:57:02il n'y a pas de juste milieu quand on casse
00:57:04le plafond de verre.
00:57:06Je sais très bien qu'il y a
00:57:08beaucoup d'adversaires de MeToo en disant
00:57:10oui c'est trop. Moi je pense que MeToo,
00:57:12quels que soient les excès qu'il peut y avoir
00:57:14parfois, MeToo c'est nécessaire.
00:57:16Je pense que ça a véritablement
00:57:18libéré la parole. Après,
00:57:20on voit les noms qui traînent, qui circulent,
00:57:22on ne sait même pas d'ailleurs d'où ça
00:57:24circule, on ne sait même pas d'où vient cette
00:57:26liste.
00:57:28C'est une liste de dix noms d'acteurs.
00:57:30Acteur, réalisateur, producteur.
00:57:32Le Canard Enchaîné avait donné rendez-vous hier soir
00:57:34à 21h sur son site pour
00:57:36la publication de cette liste, finalement elle n'a pas
00:57:38eu lieu. Je ne sais pas du tout
00:57:40d'où ça sort, mais en réalité
00:57:42MeToo a véritablement
00:57:44libéré la parole des femmes. Je sais très bien, je m'engueule
00:57:46régulièrement avec Elisabeth sur cette
00:57:48question.
00:57:50Elle était là hier.
00:57:56Je pense qu'effectivement, MeToo, comme
00:57:58dit François, c'est que ça a permis de libérer la parole, mais
00:58:00pour autant, je pense qu'il faut faire très
00:58:02attention aussi aux rumeurs qui sont lancées sans
00:58:04effectivement de factuel.
00:58:06C'est qu'on peut lancer des noms et c'est ça un problème.
00:58:08Quand on lance une liste comme ça,
00:58:10c'est que derrière, souvent c'est toujours
00:58:12ça. C'est un peu comme quand on dit en droit
00:58:14pédale, c'est qu'on va viser très haut et au final
00:58:16ça va s'apaissir pour être
00:58:18on va dire au minimum. Donc aujourd'hui, je pense
00:58:20que là où si je dois parler
00:58:22plutôt côté judiciaire, c'est qu'effectivement
00:58:24est-ce que derrière cette liste, il y a eu des plaintes qui ont été
00:58:26déposées ? Est-ce qu'il y a des investigations qui ont été
00:58:28menées pour essayer d'amener que effectivement
00:58:30ces personnes-là sont mises en cause
00:58:32factuellement, judiciairement
00:58:34par rapport à ce qu'on leur reproche ? Parce que c'est très facile,
00:58:36c'est qu'aujourd'hui, c'est que quand
00:58:38on lance une liste comme ça, effectivement
00:58:40je pense qu'il est nécessaire, surtout dans ces
00:58:42milieux-là où effectivement, en plus avec l'arrivée
00:58:44du festival de Cannes, etc.
00:58:46où on sait très bien qu'il y a beaucoup de dérives
00:58:48il y a des gens qui ne veulent pas forcément parler
00:58:50parce qu'ils craignent pour leur carrière
00:58:52donc il faut, je pense aussi derrière
00:58:54qu'aider aussi la justice
00:58:56pour justement permettre les investigations
00:58:58et que justement ces personnes-là
00:59:00puissent se sentir protégées. Mais Abdoulaye,
00:59:02je vous le demande, parce que peut-être
00:59:04moi je ne l'ai pas vu, mais
00:59:06est-ce que cette liste, finalement, a été
00:59:08diffusée ? Sur les réseaux sociaux, et le problème
00:59:10c'est que moi j'y ai du mal par rapport à ça.
00:59:12Le procès est divulgué à la Montée des Marches.
00:59:14Voilà ce que c'est.
00:59:16J'ai du mal avec ça moi en fait.
00:59:18C'est ce qu'on appelle un effet d'annonce,
00:59:20parce que pour le coup,
00:59:22passons au cours de tâche de Françoise Deloy.
00:59:24Alors Françoise, vous allez nous
00:59:26parler du procès de 14 groupes agrochimiques
00:59:28qui s'ouvrent ce mardi à Paris.
00:59:30C'est quelque chose qui me tient
00:59:32profondément à cœur, parce que
00:59:34c'est une Vietnamienne de 82 ans,
00:59:36Madame Trang Loan Da,
00:59:38je pense que je ne la prononce pas bien,
00:59:40qui est effectivement victime de ce qu'on appelle
00:59:42l'agent orange. Vous savez, cet agent orange,
00:59:44c'est cet herbicide dans lequel
00:59:46on trouve d'ailleurs de la dioxine et du glyphosate
00:59:48qui a été épandu en masse
00:59:50sur le Vietnam pour
00:59:52évidemment déloger les combattants
00:59:54qui se cachaient dans la forêt,
00:59:56dans les hautes herbes, etc.
00:59:58Il y a des milliers de victimes au Vietnam
01:00:00de l'agent orange sur quatre générations,
01:00:02avec des cancers,
01:00:04avec des diabètes, avec des malformations.
01:00:06Cette dame
01:00:08traîne en justice
01:00:10les groupes Monsanto, Bayer,
01:00:12évidemment producteurs qui ont
01:00:14rapporté, qui ont répondu
01:00:16aux appels d'offres de l'armée américaine.
01:00:18Je suis très touché parce qu'au-delà
01:00:20des dommages à intérêt, je ne suis même pas sûr que ce soit ça
01:00:22qui soit recherché, c'est la reconnaissance
01:00:24de la souffrance des victimes dans l'inhumanité.
01:00:26Et ça me fait penser à quelque chose
01:00:28que j'ai beaucoup suivi, puisque vous savez que j'adore
01:00:30le Japon, que j'y vais souvent,
01:00:32c'est les victimes d'Hiroshima et Nagasaki
01:00:34avec 40 ans,
01:00:3640 ans de procédures qui se sont vues
01:00:38reconnaître le droit d'être appelés
01:00:40des ibakushas, c'est-à-dire des irradiés
01:00:42par la pluie noire.
01:00:44Et il y a eu
01:00:4640 ans de procédures
01:00:48pour qu'on reconnaisse leur souffrance
01:00:50en tant qu'être humain de ce qu'a été
01:00:52l'horreur absolue du seul
01:00:54et unique étouffant du bois bombardement.
01:00:56Donc je voulais parler de cet agent orange
01:00:58parce que je trouve que nous sommes
01:01:00irresponsables. On peut donner,
01:01:02faire des leçons de morale à la Chine, l'Occident
01:01:04s'est comporté souvent d'une façon
01:01:06absolument barbare, je le dis véritablement,
01:01:08que ce soit Nagasaki, Hiroshima,
01:01:10Vietnam, agent orange,
01:01:12et je trouve ça très fort qu'il y ait
01:01:14des procès. Voilà.
01:01:16On parle d'inhumanité finalement, Abdoulaye Kante.
01:01:18C'est quelque chose qui nous touche,
01:01:20c'est là que ça nous remet en question
01:01:22par rapport à notre humanité, le côté sombre
01:01:24de l'être humain. C'est que quand on voit
01:01:26juste un seul instant, une fraction
01:01:28de seconde, vous avez des centaines de
01:01:30milliers de vies qui se sont...
01:01:32...parties en fumée, Hiroshima, Nagasaki.
01:01:34...parties d'un coup, et que certains
01:01:36survivants, malheureusement, on va dire,
01:01:38de manière aussi héréditaire,
01:01:40on va dire, prennent cet héritage
01:01:42macabre. C'est vrai qu'aujourd'hui, il est
01:01:44nécessaire, je pense, effectivement, qu'ils puissent
01:01:46une reconnaissance, n'empêche pour
01:01:48justement l'âme de ces familles, parce que
01:01:50c'est vrai que c'est quelque chose qui a...
01:01:52Et puis le trauma se transmet de génération
01:01:54en génération, c'est un trauma aussi.
01:01:56D'où l'hérédité de cette...
01:01:58L'hérédité, vous avez raison Abdoulaye, c'est-à-dire
01:02:00l'hérédité physique et l'hérédité psychologique.
01:02:02Et ça a duré dix ans, l'utilisation de ce
01:02:04produit. Vous vous rendez compte ?
01:02:06C'est énorme, c'est énorme. Ça a détruit
01:02:08des forêts, il y aurait presque même... Et pourquoi
01:02:10il est important ce procès qui s'ouvre aujourd'hui ?
01:02:12C'est qu'il y a presque la possibilité que
01:02:14soit reconnu le crime d'écocide.
01:02:16C'est-à-dire écocide de la nature...
01:02:18Non, mais c'est vachement important.
01:02:20De la nature, parce que vous savez, tout ce qui
01:02:22est des êtres humains. Mais bon, c'est plus
01:02:24les Etats-Unis ou alors ces entreprises
01:02:26Philippe Bilger ? C'est difficile ce que je vous demande.
01:02:28Je ne sais pas, mais en tout cas
01:02:30il est évident que ça a du sens
01:02:32même si longtemps après
01:02:34c'est dramatique. Vous trouvez ça fort ?
01:02:36C'est intéressant d'avoir votre point de vue d'avocat général.
01:02:38Moi je trouve ça très puissant pour la reconnaissance.
01:02:40Bien sûr, bien sûr.
01:02:42Et surtout des vies détruites
01:02:44et qui se battent pour pouvoir
01:02:46reconnaître leurs droits longtemps après.
01:02:48Leur souffrance, avant tout.
01:02:50Abdoulaye Kanté, vous, c'est un sujet un petit peu
01:02:52plus gay. On en parlera dans un instant.
01:02:54Juste on tease.
01:02:56Allez-y, dites-nous quand même de quoi vous allez parler.
01:02:58De ce que j'ai parlé ?
01:03:00Déjà de la ville,
01:03:02la plus belle ville de France, Marseille.
01:03:04Ah !
01:03:06Ça change tout.
01:03:08La flamme, c'est ça, vous allez nous parler de la flamme.
01:03:10L'arrivée de la flamme qui est un événement.
01:03:12Pas de votre flamme.
01:03:14Ce qui est attendu demain.
01:03:16On en parle dans un instant.
01:03:18Allez, on en reparle tout de suite, vous restez avec nous.
01:03:26Vous voyez,
01:03:28on est à l'antenne.
01:03:30Qui est-ce qu'on écoute ?
01:03:32C'est bien que les auditeurs
01:03:34de Sud Radio
01:03:36qui nous écoutent
01:03:38appartiennent aussi
01:03:40un petit peu.
01:03:44J'ai eu la chance, une fois,
01:03:46d'assister à ce cérémonial.
01:03:48Tous les 6 août, chaque année, à Hiroshima,
01:03:50sur la rivière, vous avez des petits
01:03:52pliages japonais,
01:03:54des lanternes,
01:03:56et elles sont lancées sur la rivière en hommage des victimes.
01:03:58C'est très beau.
01:04:00C'est la suite du tour de l'actu des vrais voix avec vous, Abdoulaye Kante.
01:04:02Vous allez nous parler de l'arrivée de la flamme
01:04:04à Marseille et de son dispositif de sécurité.
01:04:06Oui, parce qu'effectivement, dès demain,
01:04:08toutes les yeux de la planète
01:04:10seront rivés sur
01:04:12le vieux port, donc la ville de Marseille.
01:04:14Pourquoi ?
01:04:16Oui, ça c'est ce qu'on peut dire,
01:04:18et j'espère que ce sera une bonne issue.
01:04:20Non, mais juste simplement
01:04:22que la Bellem arrive
01:04:24demain avec la flamme,
01:04:26le symbole de l'olympisme,
01:04:28et effectivement, cette
01:04:30arrivée doit se faire
01:04:32de manière sécuritaire.
01:04:34Là, ce qui va se passer, c'est qu'elle sera
01:04:36vraiment très bien protégée.
01:04:38Je vous explique pourquoi. Parce que le dispositif
01:04:40qui a été mis en place pour cette arrivée,
01:04:42il y aura 6 000 policiers et gendarmes
01:04:44qui vont assurer l'arrivée de cette flamme.
01:04:46Comment ça se passe ? Excuse-moi, Abdoulaye,
01:04:48vous êtes très au fait.
01:04:50Ça se passe, ils se gardent sur le vieux port ?
01:04:52Comment ça marche ?
01:04:54Ils s'arriment, donc ils vont s'arrimer.
01:04:56Dans le vieux port ?
01:04:58C'est pour ça que j'arrive !
01:05:00Ce qui va se passer, c'est qu'il y aura
01:05:02plusieurs rideaux. Le premier rideau
01:05:04qui sera vraiment proche de celui
01:05:06qu'il y aura, la flamme, se seront
01:05:08composés de 18 coureurs, des coureurs,
01:05:10policiers et gendarmes, qui se seront entraînés
01:05:12plusieurs mois auparavant.
01:05:14Effectivement, pareil, à toute éventualité.
01:05:16Donc ils s'entraînent depuis ?
01:05:18Ils s'entraînent depuis parce qu'effectivement, on peut aussi
01:05:20avoir peur dans le sens où il y aura peut-être quelqu'un
01:05:22qui va arriver pour essayer de l'éteindre, ou bien
01:05:24pour essayer de choper la flamme et la jeter
01:05:26dans le port. Donc il y a cela aussi.
01:05:28Et, à côté de ça, il y aura
01:05:30une bulle de sécurité en cas d'incident.
01:05:32Ce qui va ouvrir, c'est qu'il y aura
01:05:34une voiture devant qui va servir
01:05:36ce qu'on appelle d'ouvreuse, pour essayer de dégager
01:05:38le passage, pour éviter que quelqu'un
01:05:40rentre dans le dispositif de sécurité.
01:05:42À part ça, il y aura aussi
01:05:4412 motards qui vont entourer
01:05:46en second rideau la flamme,
01:05:48le passage de la flamme.
01:05:50Et aussi, il y aura ce qu'on appelle un véhicule
01:05:52anti-drone, que vous ne verrez pas,
01:05:54et aussi des personnels du GIGN.
01:05:56Et ça, il ne faut pas tout nous dire d'ailleurs, parce que c'est secret à défense.
01:05:58Effectivement, ce sera secret à défense.
01:06:00À mon avis, il y a des trucs qu'on ne sait pas.
01:06:02Si ça se trouve, en ce moment, il y a quelqu'un qui écoute Sud Radio et qui a prévu
01:06:04de faire l'idiot. Là, c'est juste pour expliquer
01:06:06le dispositif, dans le sens où effectivement,
01:06:08il y a des choses que je ne vais pas vous dire.
01:06:10En gros, il y aura une bulle de sécurité
01:06:12qui sera autour de cette flamme.
01:06:14Et je pense aussi que l'image restera belle, parce que
01:06:16ce qu'on va retenir, c'est l'arrivée du BLM
01:06:18dans le vieux port, et effectivement, ce porteur
01:06:20de la flamme qui va pouvoir...
01:06:22C'est Ferrand Mandou, le premier porteur, je crois.
01:06:24Et après, ça va se relier sur différentes personnalités marseillaises.
01:06:26C'est super fort, vraiment. Il y a Eric Dimeco, je crois,
01:06:28qui relie la flamme. Et Didier Dauba aussi.
01:06:30Pour ceux qui ne connaissent pas,
01:06:32Eric Dimeco, ancien grand
01:06:34arrière latéral de l'OM et de l'équipe de France.
01:06:36La Ligue des champions.
01:06:38Philippe Bilger,
01:06:40quand on y pense, que quelqu'un pourrait
01:06:42se saisir de la flamme et la jeter dans la mer,
01:06:44c'est quand même incroyable.
01:06:46Il y a mille manières de démontrer sa flamme,
01:06:48mais en l'occurrence,
01:06:50ce que nous a décrit
01:06:52Abdoulaye, c'est assez impressionnant
01:06:54comme dispositif.
01:06:56Je veux dire que ce n'est pas nouveau,
01:06:58et Abdoulaye le sait, vous en avez le souvenir.
01:07:00Pour les Jeux Olympiques de Pékin,
01:07:02je me souviens que la flamme,
01:07:04elle a risqué plusieurs fois d'être éteinte
01:07:06avant d'arriver aux Stades Olympiques de Pékin.
01:07:08Il y a une veille d'alerte,
01:07:10parce qu'il y a effectivement
01:07:12certaines revendications qui veulent
01:07:14faire du bruit,
01:07:16juste pour l'image.
01:07:18C'est vrai qu'on peut être tenté par une sorte de réflexe
01:07:20de l'éteindre ?
01:07:22Honnêtement, je serais une militante
01:07:24d'une cause honnêtement.
01:07:26J'avoue que ça peut
01:07:28donner envie, effectivement.
01:07:30Un acte de flamme,
01:07:32qu'est-ce que vous avez envie de faire ?
01:07:34Avec chaque passage de flamme de chaque Olympiade,
01:07:36on peut tenter d'éteindre.
01:07:38En 2008, avant de partir,
01:07:40je l'ai commenté, avec Canal+,
01:07:42au moment où la flamme passe devant Canal+,
01:07:44les forces de l'ordre sont intervenues,
01:07:46parce que les militants pro-Tibet par exemple...
01:07:48Bien sûr, moi j'étais en reportage
01:07:50à l'Assemblée Nationale, tout le monde essayait
01:07:52d'éteindre la pauvre flamme
01:07:54devant les bus de sportifs
01:07:56japonais qui étaient
01:07:58absolument écoeurés de la caille.
01:08:00C'est pour ça que, néanmoins,
01:08:02je voulais quand même rendre hommage
01:08:04à ces 6000 collègues qui seront présents
01:08:06et qui vont faire en sorte d'assurer la sécurité.
01:08:08C'est le début pour vous, parce que vous y êtes jusqu'à fin septembre.
01:08:10Exactement, c'est ça, on n'a pas de vacances.
01:08:12Et avec des primes versées, j'espère ?
01:08:14Vous n'en avez pas de vacances ?
01:08:16Non, pas de vacances, je serai là-bas.
01:08:18Les primes, on fait quoi ?
01:08:20Effectivement, les primes, ça c'est autre chose.
01:08:22A priori, tout a été signé, donc c'est bon.
01:08:24En revanche, si on veut vous épouser, Abdoulaye Kanté,
01:08:26on vise novembre, parce qu'après, vous avez le temps
01:08:28pour faire un long voyage de noces.
01:08:30On va voir ça après.
01:08:32Non, mais il est déjà marqué.
01:08:34Allez, merci les vrais frères.
01:08:36Vous restez avec nous, surtout dans un instant,
01:08:38on va parler du premier secrétaire du PS,
01:08:40Olivier Farka,
01:08:42affirmé ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin,
01:08:44chez nous, sur Sud Radio,
01:08:46que Jean-Luc Mélenchon fait tout pour rendre impossible
01:08:48une alliance à gauche.
01:08:50Restez avec nous, à tout de suite.
01:08:52La reconstruction de la gauche est-elle possible ?
01:08:54Sans réfis, sur le compte X de Sud Radio
01:08:56et au 0826 300 300.
01:08:58Sud Radio,
01:09:00votre attention est notre plus belle récompense.
01:09:02Je vous remercie énormément.
01:09:04L'heure des vraies voix, c'est maintenant,
01:09:06il est 18h39.
01:09:08Pas un acte ne doit rester impuni,
01:09:10pas un antisémite ne doit avoir
01:09:12l'âme tranquille. C'est ce qu'a affirmé
01:09:14le premier ministre, Gabriel Attal,
01:09:16lors de son discours au 38e dîner du CRI,
01:09:18hier soir, en promettant de faire preuve
01:09:20d'une fermeté exemplaire à chaque acte.
01:09:22M. Attal a également dénoncé le leader de LFI,
01:09:24Jean-Luc Mélenchon, dont les propos présentent
01:09:26le Hamas comme une organisation résistante
01:09:28et du même fait non-terroriste.
01:09:30Et ses propos lui font honte, tout simplement.
01:09:32Olivier Faure, le chef du PS,
01:09:34a quant à lui souligné l'antisémitisme de M. Mélenchon,
01:09:36ce dernier faisant tout pour
01:09:38rendre impossible une alliance, selon ses propres mots
01:09:40ce matin sur Sud Radio, chez Jean-Jacques Bourdin.
01:09:42Ce qui nous amène à la question du jour que nous vous posons
01:09:44sur Twitter. La reconstruction de la gauche
01:09:46est-elle possible ? Sans LFI.
01:09:48Écoutons tout de suite l'extrait
01:09:50d'Olivier Faure, ce matin,
01:09:52sur Sud Radio.
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01:14:34entendable. Aujourd'hui, malheureusement, je pense qu'on est dans cette gauche qui a perdu
01:14:40en cet individu. Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'il faut faire ? Qu'est-ce qu'il faut faire pour essayer
01:14:45de trouver cette gauche qui était, cette gauche sociale, cette gauche qui parlait à ces quartiers
01:14:49populaires, cette gauche qui parlait justement à ces personnes qui étaient dans cette galère,
01:14:53etc. Donc c'est ça aujourd'hui. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression que ces personnes-là, qui étaient
01:14:57les fervents défenseurs de cette gauche, se sont trahis aujourd'hui. Et c'est la réalité.
01:15:01C'est vrai. Oui. Alors Luc Rouban, justement, une question pour vous. Parce qu'il y a Olivier
01:15:06Faure qui dit quand même que lui ne croit pas que les électeurs et électrices de gauche soient
01:15:10irréconciliables. Qu'est-ce que vous en pensez ? Je pense qu'il y a deux problèmes, si vous voulez.
01:15:15D'une part, il y a toujours eu plusieurs gauches. Il n'y a jamais eu une seule gauche unie. En fait,
01:15:19au-delà de la question des personnes ou de Jean-Luc Mélenchon en tant que tel, vous avez un
01:15:25problème de cohérence idéologique. Parce que vraiment, c'est vrai que Jean-Luc Mélenchon,
01:15:31mais les filles dans son ensemble, ont poussé vers la radicalisation à gauche, vers, je dirais,
01:15:37un caractère quasiment insurrectionnel de la gauche contre la Vème République. Bon,
01:15:43ils ont un peu surfé quand même, même beaucoup, sur le mouvement des Gilets jaunes,
01:15:47même si ce mouvement n'était pas de gauche. Donc voilà, vous avez un arrière-fond de
01:15:51mécontentement et de crise démocratique qui leur sert énormément. Mais si vous voulez,
01:15:56ça c'est le premier point. Le deuxième point, c'est que les rapports de force ont évolué.
01:15:59Parce que pendant très longtemps, Jean-Luc Mélenchon était en position de force grâce à
01:16:03ses résultats qui étaient quand même assez impressionnants au premier tour de l'élection
01:16:07présidentielle de 2022. Et maintenant, avec les élections européennes, vous voyez arriver Raphaël
01:16:14Glucksmann, qui est très proche maintenant de la liste de Valéry Hayer. On le met à peu près à
01:16:2114%, 15%, Valéry Hayer 16, 17. Donc si vous voulez, là, il y a un retournement de situation parce que
01:16:27ce qui a changé derrière, c'est la fin du macronisme qui se profile, donc la décomposition
01:16:34de l'électorat macroniste et donc une récupération par la gauche sociale-démocrate des anciens
01:16:39électeurs d'Emmanuel Macron. Bon, Luc Rouband, les vrais voix vont réagir parce qu'ils ont plein
01:16:45de questions. Ça réagit aussi au 0826-300-300. On file à Mont-de-Marsan. Ludovic est avec nous.
01:16:50Bonsoir Ludovic. Bonsoir Frédéric, bonsoir Judith et bonsoir les vrais voix. Bonsoir. Une réaction,
01:16:56vous y croyez à la reconstruction de la gauche sans LFI ? C'est souhaitable, votre avis ? Je
01:17:01pense que déjà, je n'ai jamais cru à une union des gauches comme je ne crois pas à une union des
01:17:06droites. Pour moi, je crois surtout à une union des français et la gauche aurait tout à y gagner
01:17:10si elle arrêtait, la gauche dans son ensemble, si elle arrêtait d'agir de façon kenteïste,
01:17:18en parlant aussi de façon wokiste, idéologique, ce que vous voulez. Elle doit retrouver avant tout
01:17:24un esprit de jaurétien, je ne sais pas si on peut dire comme ça, j'ai l'habitude de Jean Jaurès,
01:17:31voilà, pour parler aux français. Là, en effet, Guzman, pour les européennes, même s'il y aura
01:17:39beaucoup d'abstention, récupère en effet une partie de l'électorat d'Emmanuel Macron auquel
01:17:44en effet une partie de la gauche ne croit plus et également une partie qui s'était retournée
01:17:48vers la LFI qui en effet est devenue une partie anti-républicaine. Bon, merci pour votre réaction
01:17:55Ludovic de Mont-de-Marsan. Oui, Françoise Debois. Oui, parce que c'est intéressant ce qu'il dit
01:18:00Ludovic, il dit revenir à Jean Jaurès. Moi, je pense que je suis hyper mitterrandienne parce que
01:18:04c'est le maître à jouer et c'est le maître à penser aussi. Mitterrand, il avait cette phrase
01:18:09très simple, il disait la gauche ne peut pas gagner sans les ouvriers. Voilà, ça, c'est la réalité.
01:18:14Qu'est-ce que c'est le socialisme ? C'est le mouvement social pour la justice sociale avant
01:18:20tout. Mélenchon, bien sûr, le Front National, Mélenchon, il a réussi à incarner ça, vous savez,
01:18:27je le connais depuis 25 ans, Jean-Luc Mélenchon. Quand il peut gagner, Jean-Luc Mélenchon, il rassemble,
01:18:32c'est Jean-Luc Mélenchon 2017 et 2022 parce que notre ami oublie qu'en 2017, il fait un score
01:18:36énorme aussi au premier tour. Mais quand Jean-Luc Mélenchon perd, il a toujours la même attitude
01:18:41quand il sait qu'il ne peut pas gagner, il clive et il conflictualise. Donc, ça n'est pas un problème
01:18:46d'avoir Mélenchon ramené à son score du front de gauche entre 7 et 8 %, la gauche a déjà gagné
01:18:52avec ça, confère 2012, évidemment, François Hollande.
01:18:55Philippe Bilger, réaction aussi.
01:18:57Luc Rouban, à partir d'Emmanuel Macron, on voulait le dépassement de la gauche et de la droite.
01:19:03Bon, maintenant, on constate qu'évidemment, il a totalement échoué. Est-ce que si Jean-Luc Mélenchon sortait du jeu,
01:19:12est-ce qu'on retrouverait un paysage à gauche un peu classique avec une sociale démocratie telle
01:19:19qu'on l'appréciait, même quand on n'était pas naturellement familier avec elle sur le plan
01:19:25physique ?
01:19:26Luc Rouban, directeur de recherche CNRF au Cévipof.
01:19:29Oui, certainement, certainement, parce que si vous voulez, il ne faut quand même pas oublier une chose, c'est qu'en ce moment,
01:19:34ce qui se passe, c'est qu'on voit, enfin, si vous voulez, les patrons dans une élection ne sont pas les partis politiques,
01:19:40ne sont pas les leaders, ce sont les électeurs. Or, qu'est-ce qui se passe globalement depuis un certain nombre
01:19:45de mois et d'années, c'est la montée des dangers nouveaux avec la guerre en Ukraine, avec les transformations climatiques, etc.
01:19:52Donc, vous avez une attente générale dans l'opinion en France, qu'on soit de gauche ou qu'on soit de droite,
01:19:58pour des partis de gouvernement, c'est-à-dire des gens responsables, sérieux, qui sachent prendre à pral-corps les problèmes
01:20:04et trouver des solutions, je dirais, de compromis. Voilà. Donc, si vous voulez, l'avenir, c'est pas la radicalité.
01:20:12D'ailleurs, le RN a très bien compris, c'est pour ça qu'il s'est recentré, c'est pour ça qu'il marque énormément de points aujourd'hui,
01:20:16c'est parce qu'il est sorti de la radicalité qui marquait son ancêtre, le Front National. Voilà.
01:20:21Et à gauche, c'est la même chose, si vous voulez. On sait très bien que les postures, etc., c'est bien gentil,
01:20:26les numéros à l'Assemblée nationale, c'est très intéressant, mais ça ne débouche sur rien.
01:20:31Et dans le fond, les électeurs qui décident, parce que c'est eux qui décident, eh bien, on voit bien que dans le fond,
01:20:36ils attendent, en quelque sorte, une nouvelle alliance, je dirais, socialiste, écologique, mais pro-européenne,
01:20:44je dirais relativement libérale, c'est-à-dire acceptant l'entreprise privée,
01:20:49qui permette quand même à l'économie française de tourner et de faire face aux défis actuels,
01:20:54une fois que le macronisme aura disparu.
01:20:56C'est quelqu'un qui rassemble, on va dire, et c'est ce qui est problématique aujourd'hui dans cette gauche,
01:20:59où, effectivement, vous l'avez dit, c'est qu'il y a radicalité et trop de radicalité divise.
01:21:04Et c'est vrai que cette gauche, on va dire, celle de Glucksmann, ou même celle de Ruffin,
01:21:07qui, comme l'a dit Françoise, je pense, se détache un petit peu,
01:21:10mais c'est vrai que je pense que tous ceux qui incarnent, on va dire, Jean-Luc Mélenchon,
01:21:14et même ceux qui incarnent aussi son idéologie, je pense qu'ils font plus de mal à cette gauche,
01:21:18qui a envie de se démarquer de cette radicalité, et qui, pour moi, encore, je pense qu'il existe,
01:21:22mais malheureusement, elle est masquée, encore une fois, par le poids de ce ténor,
01:21:26qui essaie encore d'appuyer, et comme l'a dit Françoise, quand vous perdez, vous essayez de choquer.
01:21:32Et malheureusement, ça marche pas.
01:21:33Alors justement, Olivier Faure, il dénonce aussi le fait que la gauche ne peut pas reprendre les armes de l'extrême droite
01:21:38pour se faire entendre, en parlant de Jean-Luc Mélenchon et de son rapport à l'antisémitisme.
01:21:42Qu'est-ce que ça vous évoque, Philippe Bilger ?
01:21:44Ah ben, je crois, je ne pense pas que, profondément, Jean-Luc Mélenchon soit antisémite.
01:21:51Je veux dire, le Jean-Luc Mélenchon, je ne le connaissais pas comme Françoise, bien sûr,
01:21:58qu'on a connu durant des années, qu'on a suivi, n'avait rigoureusement rien à voir
01:22:04avec celui qui s'est dégagé, depuis quelque temps, pour des raisons purement électoralistes,
01:22:10au point de pactiser avec le diable.
01:22:13Donc, est-ce qu'il parviendra à se décoller cette image,
01:22:18si on veut le maintenir au sein d'une gauche de gouvernement, je ne sais pas.
01:22:23Vous ne dites pas antisémite, est-ce qu'on peut dire antisioniste, alors ?
01:22:30Moi, je ne veux pas sonder les corps et les reins,
01:22:33c'est des accusations tellement graves, d'ailleurs, que Olivier Faure n'a pas portées.
01:22:36Olivier Faure n'a jamais dit que Jean-Luc Mélenchon était antisémite,
01:22:39je tiens quand même à le dire.
01:22:41C'est des accusations très profondément graves.
01:22:43Je pense, moi, et peut-être que c'est à Judith que je disais ça, je ne sais plus.
01:22:47En tout cas, je pense qu'au-delà de ça,
01:22:49ce qu'il faut voir, c'est la lecture trotskiste de Jean-Luc Mélenchon.
01:22:52Au-delà d'antisémite, antisioniste,
01:22:54Jean-Luc Mélenchon, c'est un triste pur.
01:22:57Et quand, dans les moments de crise, il y revient.
01:22:59C'est-à-dire, le trotskisme, c'est quoi ?
01:23:01C'est de dire que tout foyer de conflit
01:23:04qui se combat les Etats-Unis ou les alliés des Etats-Unis
01:23:07est un foyer qu'on soutient.
01:23:09Sur la question palestinienne, c'est le cas,
01:23:11ça a été aussi le cas sur l'Amérique latine.
01:23:14Au-delà, c'est pour ça que je le dis,
01:23:16et je pense qu'il sera d'accord avec nous, notre chercheur,
01:23:18ce qui qualifie, en ce moment, Jean-Luc Mélenchon,
01:23:20c'est l'horreur de l'ambiguïté
01:23:22et de l'antisionisme pur,
01:23:24et notamment plus ses députés, d'ailleurs,
01:23:26que lui, comme David Guiraud.
01:23:28Mais c'est surtout la vision trotskiste
01:23:30qui est totalement obsolète,
01:23:32et la gauche sait que cette vision-là,
01:23:34elle permet d'être l'homme le plus riche du cimetière.
01:23:36Bon, alors, revenons à vous,
01:23:38notre expert du soir.
01:23:40Est-ce que vous êtes d'accord sur le trotskisme, notre expert ?
01:23:42Voilà, alors attendez, je vais la faire,
01:23:44même juste, Françoise,
01:23:46mais peut-être en rajoutant que
01:23:49Jean-Luc Mélenchon avait attaqué
01:23:51Jérôme Gage
01:23:53sur son positionnement
01:23:55sur le conflit israélo-palestinien,
01:23:57et le ramenant à sa confession juive.
01:23:59Alors...
01:24:01Diffilement défendable, ça.
01:24:05Oui, non, mais...
01:24:07Si je peux m'exprimer ?
01:24:09Non, moi, je pense que, de toute façon,
01:24:11le vrai problème, aujourd'hui,
01:24:13c'est que, globalement, bon,
01:24:15les Français ne sont pas, très généralement,
01:24:17ils ne sont pas antisémites,
01:24:19ils sont très choqués par tout ce qui se passe
01:24:21en Palestine, le 7 octobre,
01:24:23ce qui se passe aussi
01:24:25dans la banque de Gaza,
01:24:27donc je pense qu'il y a une forme de, je dirais,
01:24:29de compassion
01:24:31assez générale.
01:24:33Mais je pense que, vraiment,
01:24:35et là, c'est quand même très important
01:24:37pour la vie politique française,
01:24:39si on amène ces enjeux à la vie politique française,
01:24:41en fait, il y a une attente de dépassement
01:24:43des petites phrases.
01:24:45Ça n'intéresse personne, finalement,
01:24:47les règlements de comptes entre M. Mélenchon, M. Guedj, etc.
01:24:49Bon, en fait,
01:24:51ça ne joue absolument pas sur la vie quotidienne
01:24:53des Français.
01:24:55C'était un peu le grand défaut, aussi, de Jean-Marie Le Pen
01:24:57avec ses petites phrases antisémites.
01:24:59Bon, et on voit très bien aussi...
01:25:01Ou les petites phrases d'Emmanuel Macron,
01:25:03et on voit très bien aussi...
01:25:05Jean-Marie Le Pen, il est à la base reconnu
01:25:07comme négationniste, si ce n'est pas antisémite.
01:25:09Voilà.
01:25:11Bon, globalement, on peut considérer
01:25:13des interventions antisémites, etc.
01:25:15Mais tous ces éléments,
01:25:17je dirais, de conflits,
01:25:19de clivages,
01:25:21qui ne sont pas forcément des clivages partagés
01:25:23en France, d'ailleurs, parce qu'il ne faut pas...
01:25:25Voilà, ça communautarise, ça crée
01:25:27des clivages artificiels qui n'existent pas
01:25:29et on voit bien dans les enquêtes.
01:25:31Parce que, dans le fond, vous savez,
01:25:33vous n'êtes pas dans un univers, en France,
01:25:35de communautés en guerre les unes avec les autres.
01:25:37Il ne faut pas non plus caricaturer.
01:25:39Donc, si vous voulez, tout ça, c'est, je pense,
01:25:41complètement décalé par rapport
01:25:43aux attentes réelles des Français
01:25:45qui, eux, attendent autre chose, si vous voulez,
01:25:47de la vie politique. Alors, il faut faire attention.
01:25:49Parce qu'à ce petit jeu-là, qu'est-ce qui se passe ?
01:25:51Vous avez de l'abstention, vous créez l'abstention.
01:25:53Les gens vous disent, moi, je n'ai pas confiance.
01:25:55De toute façon, ils ne parlent pas de nos problèmes.
01:25:57Et il ne faudrait pas non plus que,
01:25:59dans le fond, la gauche tombe aussi
01:26:01dans ce piège qui consiste,
01:26:03dans le fond, à développer
01:26:05un discours de professionnel de la politique
01:26:07qui ne parle plus au français.
01:26:09Le problème, il est là.
01:26:11Donc, après, la situation,
01:26:13donc, évidemment, elle est un petit peu plus complexe
01:26:15parce que vous avez les élections européennes
01:26:17et Mélenchon a eu le tort
01:26:19de dire que c'était le premier tour de l'élection présidentielle.
01:26:21Or, actuellement,
01:26:23la liste au gris, elle est qualifiée,
01:26:25je dirais, elle est qualifiée,
01:26:27enfin, à 7%.
01:26:29Donc, là, ça risque quand même de faire extrêmement mal.
01:26:31Et je pense que c'est sur ces questions-là
01:26:33que la gauche
01:26:35devrait se concentrer.
01:26:37Oui, chers auditeurs, vous réagissez,
01:26:39vous nous appelez au 0826 300 300 et vous votez sur Twitter.
01:26:41Nous vous posons la question suivante.
01:26:43Olivier Faure a été reçu
01:26:45chez Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Sud Radio
01:26:47et on se pose cette question.
01:26:49Reconstruction de la gauche, est-ce possible
01:26:51sans LFI ? Vous nous répondez non
01:26:53à 54% et oui à 46%.
01:26:55Donc, on est quand même assez serré.
01:26:57Oui, c'est serré, ce soir.
01:26:59Oui, c'est serré, effectivement.
01:27:01Écoutez, on va voir ce que ça va donner
01:27:03pour ces élections.
01:27:05Je vais peut-être contredire François,
01:27:07c'est que cette élection, malheureusement, encore une fois,
01:27:09c'est que je crains le taux d'abstention.
01:27:11Tous les sondages sont en train de nous montrer
01:27:13que le taux de participation va être record.
01:27:15Les gens vont être excités par cette élection.
01:27:17Je l'espère.
01:27:19En tout cas, ce qui est sûr, c'est que si vous voulez
01:27:21avoir votre voix, votre parole,
01:27:23allez voter le 9 juin.
01:27:25Exciter, c'est peut-être un grand mot,
01:27:27mais concerner, nous l'espérons, cher Abdoulaye Kante.
01:27:29C'est la première fois.
01:27:31Merci à Luc Rouban, directeur de recherche
01:27:33à l'Université Vipoff, le centre de recherche politique
01:27:35de Sciences Po.
01:27:37Et merci à nos vrais voix, quand même.
01:27:39Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole et auteur
01:27:41de Libre Propos d'un inclasse à publier
01:27:43à la Nouvelle Librairie.
01:27:45Françoise Degoy, éditorialiste Sud Radio,
01:27:47auteur de L'Homme qui n'avait pas d'amis, publié chez Plon.
01:27:49Et Abdoulaye Kanté,
01:27:51auteur de Polissé,
01:27:53Enfant de la République,
01:27:55publié chez Fayard.
01:27:57Merci à tous les trois.
01:27:59Merci les chéris.

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