• il y a 5 mois
Pierre Bellemare comme vous ne l’avez jamais entendu ! C’est la promesse de ce nouveau podcast imaginé à partir des archives exceptionnelles du Service Patrimoine Sonore d’Europe 1.
Affaires criminelles, true crime, crimes, enquêtes, crimes historiques ou plus récents, crimes crapuleux, crimes familiaux, crimes inexpliqués surtout : Pierre Bellemare est le pionnier des grands conteurs de récits radiophoniques. Dans les années 70, cette voix culte d’Europe 1 a tenu en haleine les auditeurs avec ses histoires extraordinaires. Des histoires vraies de crimes en tout genre qui mettent en scène des personnages effrayants, bizarres ou fous. Des phrases à couper le souffle, des silences lourds de suspense, un univers de polar saisissant et puissant.
Avec un son remasterisé et un habillage modernisé, plongez ou replongez dans les grands récits extraordinaires de Pierre Bellemare.

Cette terrible affaire datée de 1899 est celle d’un double meurtre qui se déroule dans le village de Saint-Siméon, dans l’Orléanais. Dans le château de monsieur Chapuis, les intrigues prolifèrent entre les servants…

Le jardinier Maurice P. est marié à une certaine Catherine, la fille de la lingère. Cela n’empêche pas le jeune homme d’entretenir une relation secrète avec une servante du châtelain, Louise. Rapidement, la jeune Louise, qui n’a même pas vingt ans, songe à briser le mariage de son amant. Le poison fera l’affaire.

D’ailleurs, cette situation très spécifique ne serait-elle pas l’occasion parfaite pour se débarrasser de son père ? Un homme sinistre qui lui fait subir l’inceste depuis l’enfance et qui l’aurait sans doute empêché de vivre sa romance avec le jardinier.

Pour connaître le dénouement de ce récit, écoutez Pierre Bellemare raconter cette histoire dans cet épisode du podcast "Les récits extraordinaires de Pierre Bellemare", issu des archives d’Europe 1 et produit par Europe 1 Studio.
Retrouvez "Les Récits extraordinaires de Pierre Bellemare" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-recits-extraordinaires-de-pierre-bellemare

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Transcription
00:00Bienvenue dans les récits extraordinaires de Pierre Bellemare, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11On dit souvent que le poison est l'arme des lâches. C'est possible. Ce qui est certain, c'est que c'est l'arme des faibles,
00:19de ceux qui n'ont pas assez de muscles pour supporter un affrontement physique et qui craignent les coups de feu.
00:26C'est aussi l'arme de ceux qu'une société tyrannique a longtemps forcée à baisser la tête, à garder le silence,
00:32à combiner dans la crainte et dans le secret de froide et patiente vengeance. Je veux parler des femmes et des adolescents.
00:43Mais on oublie d'ajouter que le poison est également l'arme des ignorants et des étourdis.
00:49L'empoisonneur s'imagine que sa victime va succomber d'une manière toute naturelle, que son entourage n'y prendra pas garde,
00:57que personne ne se posera de questions. Quelle erreur. Le poison laisse des traces aussi éclatantes qu'une balle de revolver.
01:08On dirait que les criminels de ce genre n'ont jamais vu un chien foudroyer par la mort au rat.
01:15Et pourtant, c'est dans les campagnes que l'on rencontre le plus souvent des meurtres par l'arsenic et ceci pour une raison très simple.
01:23Ce produit redoutable est indispensable pour lutter contre les animaux nuisibles. C'est donc dans les campagnes qu'il est le plus facile de s'en procurer.
01:33C'est précisément dans une petite commune de l'Orléanais, Saint-Simeon, que s'est déroulé le drame dont je vous présente aujourd'hui le dossier.
01:42Un double drame dont les circonstances inspirent moins de répugnance que de tristesse et de pitié.
01:51Saint-Simeon est un village du Loiret situé à une vingtaine de kilomètres de Montargis.
02:15On y trouve un petit château modeste mais fort joli dont les origines sont paraît-il lointaines mais qui fut entièrement reconstruit dans la première moitié du XVIIIe siècle.
02:26En 1899, le propriétaire du château, M. Chapuis, est un robuste vieillard de 72 ans.
02:34Il possède une petite fortune qui lui permet de vivre en s'occupant de ses terres et de meubler ses loisirs par des travaux d'archéologie locale.
02:41L'entretien de sa demeure occupe une dizaine de personnes.
02:46La lingère du château, Marthe Thierry, est une paysanne du village qui a hérité de son mari une ferme et de beaux pâturages.
02:57Mais elle préfère le linge des châtelains aux travaux agricoles et elle a donné ses propriétés en fermage à l'un de ses voisins.
03:06Sa fille, Catherine, qui vient juste d'avoir 23 ans, a épousé Maurice Provins, le jeune jardinier du château.
03:17Ce dernier est un garçon d'assez bonne mine mais au visage mou, sans caractère.
03:23Il fait bien son travail, il a la réputation d'un homme paisible, économe, rangé.
03:31Le jeune ménage vit chez Marthe Thierry. Un enfant est sur le point de naître.
03:37L'harmonie règne dans la maison où l'autorité de la belle-mère s'exerce tout naturellement, sans épreuve de force.
03:44La servante du château est une jeune fille qui n'a pas 20 ans, Louise Salvé.
03:51Elle est originaire d'un hameau éloigné et fille de paysans, elle aussi, mais elle n'en a pas d'allure.
03:56Elle est fine, vive, coquette. Dans son visage mince et lisse, une certaine dureté se manifeste qui trahit ses ambitions.
04:05Elle ne sera jamais paysanne, c'est certain, et elle ne restera peut-être pas domestique.
04:14Il ne faut pas longtemps pour qu'une sorte d'intrigue se noue entre la jeune servante et le jardinier.
04:23Maurice Provins dira plus tard que c'est elle qui a fait les premiers pas.
04:29Elle était toujours après moi, gémira-t-il, et c'est probablement la vérité.
04:36Car Provins n'a pas assez d'audace ni même d'imagination pour prendre l'initiative d'une telle aventure.
04:43Les deux jeunes gens n'en restent pas là. De l'amourette ils passent aux rendez-vous galants, des rendez-vous à la liaison.
04:50Et voici amant et maîtresse, une maîtresse frémissante, un amant certainement bien embarrassé.
04:58Les jours passent. Catherine met au monde un petit garçon.
05:04Les deux amants se retrouvent maintenant presque tous les jours dans une chambre du château où personne ne se rend jamais.
05:10Ils sont discrets, du moins le croient-ils.
05:14Pas suffisamment tout de même pour échapper aux soupçons ou à une maladresse.
05:19Catherine Provins les a-t-elle aperçues, lui a-t-on fait de charitables confidences ?
05:24Toujours est-il qu'elle met son mari à l'aise.
05:28« Tu peux faire ce que tu veux, ça m'est égal. »
05:31« Je ne suis pas jalouse. »
05:35Pas jalouse, c'est vite dit, naturellement, mais comment savoir ?
05:40Après tout, elle vit confortablement chez sa mère, elle allaite son enfant, son mari rentre chaque soir.
05:45Peut-être, en effet, n'en demande-t-elle pas plus.
05:50Pourtant Maurice Provins, le paisible, le rangé, l'économe, se met à se dissiper.
05:56Eh oui, quand on a une jeune fille coquette et volontaire pour petit ami, cela finit parfois par coûter cher.
06:03Les cadeaux qu'il lui fait, pour modeste qu'ils puissent paraître à nos yeux,
06:06n'en écornent pas moins assez gravement les ressources du ménage,
06:10une bague, une montre, une chaîne, des bottines et même un corset de Paris.
06:16Et puis aussi de l'argent en espèces, ce qui n'est pas le moins coûteux.
06:21La passion monte d'ailleurs entre les deux jeunes gens.
06:24Provins sent bien que la situation commence à devenir intenable,
06:27mais il fait semblant de ne pas s'en apercevoir.
06:30Il ne pense pas à l'avenir, il ne voit pas que très bientôt,
06:33quelque chose va se briser d'une manière irrémédiable.
06:38Mais quoi ?
06:41Louise en a une idée, elle, parce que c'est elle qui a les idées.
06:46Elle n'en a qu'un petit nombre, mais précise,
06:50et solidement accroché derrière son fond de têtu.
06:55« Si tu devenais veuve, » dit-elle, « on se marierait. »
07:01« Oui, mais je ne suis pas veuve. »
07:05« On peut le devenir. »
07:08« Ne parlons pas de ça. »
07:11Provins n'aime pas parler de ça, en effet.
07:15Pour Louise, c'est tout le contraire, elle y revient assez fréquemment.
07:20Un jour, elle ajoute une nouvelle idée à la précédente.
07:25« Il y aurait encore mon père dont il faudrait se débarrasser,
07:29il ne voudra jamais me laisser marier. »
07:32« Pourquoi ? »
07:35Louise ne répond pas.
07:38« Mais Maurice aurait pu deviner. »
07:41« Il devine, peut-être. »
07:44Le père de Louise.
07:46Gustave Salvé va sur ses cinquante ans.
07:50En 1900, les paysans vieillissaient vite, mais leur femme plus vite encore.
07:54Et Gustave Salvé, un sologneau trapu, à la moustache à peine grise,
07:58a les ardeurs d'un homme en pleine maturité.
08:02Il y a déjà plusieurs années qu'il a commencé de tourner autour des jupons de sa fille.
08:08Depuis, il n'a guère cessé de pratiquer cette infamie.
08:13Sa femme, prématurément usée par les travaux des gens et du ménage,
08:18ferme les yeux sur son désespoir.
08:22Les gens du pays considèrent avec une indulgence méprisante et railleuse
08:26les frasques familiales de ce gaillard de Gustave.
08:31« Et Louise ? »
08:34« On ne sait pas, on ne sait rien. »
08:37Louise n'a jamais rien dit.
08:39Elle n'a jamais accepté de dire un seul mot sur ce dramatique sujet.
08:45On peut imaginer qu'elle a serré les dents.
08:49On peut aussi supposer que, grande vie mise à part,
08:54quand elle est venue travailler chez M. Chapuis dans le château de Saint-Simeon,
08:58c'était pour se mettre à l'abri des exigences paternelles.
09:03Maintenant, c'est à son tour de devenir exigeante.
09:06Elle possède déjà Maurice en secret, elle veut la voir au grand jour,
09:09pour elle toute seule.
09:11Mais elle ne perd pas de vue certains détails matériels.
09:16« Tu devrais faire faire un testament à Catherine, » dit-elle un jour.
09:20« Qu'elle te laisse son bien, si elle venait à mourir. »
09:24« Je veux savoir ce qu'elle a. »
09:28« Mais, enfin voyons, ma femme se ficherait de moi si je lui parlais de testament. »
09:33« Essaie toujours, puis insiste un peu. »
09:39Robin essaie et il insiste.
09:42Et Catherine, aveugle ou indifférente, signe tout ce que l'on veut.
09:58Le 6 mai 1900, il y a des élections municipales.
10:01Gustave Salvé vient d'Assasiméon pour remplir ses devoirs d'électeur.
10:06Louise va le trouver dans un café du bourg et lui demande de passer au château
10:10avant de rentrer chez lui, c'est ce qu'il fait naturellement.
10:13Sa fille le reçoit et lui offre un petit goûter,
10:16des brioches et du cidre qu'elle va tirer à la cave.
10:20Quelques jours plus tard, elle fait prendre de ses nouvelles par des voisins.
10:24Gustave a eu des malaises bizarres,
10:27mais ces jours ne sont pas en danger, qu'il ne s'inquiète pas.
10:32Le mercredi suivant, Louise rend visite à son père.
10:36Il garde la chambre et n'a pas très bonne mine.
10:40Elle reste dix minutes en tête à tête avec lui.
10:44Il est facile de deviner ce qu'elle a fait pendant ces dix minutes.
10:48Mais qu'a-t-elle dit ?
10:52« Quels propos ont été échangés entre ces deux êtres tout à la fois si proches et si lointains ?
10:59Des confidences, des reproches, des remords, des aveux ?
11:04Un aveu, oui, peut-être, mais alors triomphant,
11:09car deux jours plus tard, au moment de mourir,
11:12Gustave murmurait,
11:15« Ça devait finir comme ça.
11:18C'était préparé dès longtemps. »
11:23Le samedi 17 mai 1900, Gustave Salvé succombe empoisonné par sa fille.
11:28On le pleure, on l'enterre.
11:30La mère de Louise est bien un peu effrayée par une mort si subite,
11:34mais elle est habituée au silence, elle ne dit rien à personne.
11:37La vie reprend son cou.
11:40Les deux amants continuent de se retrouver presque chaque jour dans leur chambre secrète.
11:44Maurice rentre tous les soirs chez lui, son petit garçon grandit,
11:47on lui retire le sein maternel, on lui donne le biberon.
11:52Louise s'approche de son deuxième obstacle.
11:57« C'est le moment de s'en débarrasser.
11:59On dira que c'est le lait. »
12:01Murmure-t-elle à son amant.
12:04Maurice s'indigne mollement,
12:07et puis il ne s'indigne plus.
12:11Le mercredi 6 juin, après mille caresses, elle lui glisse un cornet de papier gris dans la main.
12:16« Tiens, tu en mets trois ou quatre pincées dans de l'eau et tu remues bien.
12:21On n'y verra rien. »
12:24« C'est comme ça que j'ai fait pour mon père. »
12:27Sous le fond têtu, les yeux brillent d'un éclat métallique.
12:30La bouche est trop serrée pour pouvoir sourire.
12:33Maurice baisse la tête, il jette trois pincées de la poudre maudite dans une casserole
12:37avec un demi-verre d'eau.
12:39Il laisse bouillir pendant dix minutes, puis filtre la solution à travers un linge
12:43et la recueille dans une petite bouteille.
12:46Il met la bouteille dans sa poche et rentre chez lui.
12:50Pas bien fier.
12:53Le lendemain matin, Maurice verse le contenu de la bouteille dans le café au lait de Catherine.
12:59La jeune femme est prise de violents malaises et de vomissements.
13:03Mais la dose d'arsenic n'était pas mortelle, la malheureuse traîne plusieurs jours.
13:07Son mari, bien sûr, reste à son chevet, lui préparant personnellement ses tisanes.
13:14L'état de la malade ne s'améliore pas, comme on le devine.
13:18Et le samedi 14 juin, elle rend le dernier souper.
13:24Si la mort de Gustave Salvé n'avait provoqué que des commentaires discrets et d'ailleurs indifférents,
13:28celle de Catherine Provins soulève une tempête d'indignation.
13:32L'opinion publique parle nettement d'assassinat et désigne nommément les deux meurtriers.
13:37Le parquet ordonne l'autopsie des deux cadavres, arrête les suspects et n'a aucun mal à les confondre.
13:43Ou plutôt, obtient sans aucune difficulté les aveux larmoyants de Maurice.
13:49Mais Louise ne cesse de nier et ne cessera de le faire jusqu'au bout de leur procès.
13:57Pour les jurés de la cour d'assises d'Orléans, réunis au début février 1901, l'affaire Salvé-Provins est des plus simples.
14:04Maurice Provins a 27 ans, il est le jardinier du château de Saint-Simeon, marié, père d'un tout petit garçon.
14:10Louise Salvé a 20 ans, elle est servante dans le même château, elle est célibataire,
14:14mais son père lui impose depuis plusieurs années des relations inacceptables.
14:19Louise et Maurice sont amants depuis quelques mois.
14:23Louise souhaite épouser Maurice. Maurice ne dit pas non.
14:27D'ailleurs, il ne dit jamais non à personne.
14:30C'est un garçon mou, pas très intelligent, sans personnalité.
14:34Entre ce projet de mariage et la jeune fille se dressent deux obstacles.
14:38Catherine, la femme de Provins, et le père de la jeune fille, Gustave Salvé.
14:45Louise ne manque pas de caractère ni d'esprit de décision.
14:49Les deux obstacles, elle les éliminera.
14:52Le 17 mai 1900, elle empoisonne son père avec de l'arsenic.
14:55Un mois plus tard, le 14 juin, Catherine Provins meurt également empoisonnée.
15:01C'est Maurice qui a versé le poison dans sa tasse, mais c'est Louise qui l'a glissée dans la main de Maurice.
15:08Arrêtés huit jours plus tard, ils ont immédiatement adopté deux attitudes parfaitement contradictoires,
15:14accentuant tout simplement leur façon d'être habituelle.
15:17Le jeune homme a tout avoué en tremblant.
15:20La jeune femme n'a pas cessé de proclamer son innocence.
15:24Elle ne cessera d'ailleurs jamais de le faire.
15:27À aucun moment du procès, elle ne se reconnaîtra coupable, mais elle nie en pure perte.
15:34Outre les aveux de son complice, trop de détails lacables.
15:39L'affaire paraît simple, en effet.
15:42Les deux crimes ne font aucun doute.
15:45La complicité active des deux accusés ne fait aucun doute non plus d'autre part.
15:49On n'hésite pas à leur accorder de légères circonstances atténuantes.
15:52La jeune femme, selon les termes pompeux de l'accusation,
15:57pour avoir été odieusement pervertie par celui qui tenait de la raison et de la loi
16:02l'autorité nécessaire pour la guider dans le chemin de l'honneur.
16:06Le jeune homme, pour avoir été poussé au crime par une âme mieux trempée que la sienne.
16:13Le verdict ne surprend personne.
16:16Travaux forcés à perpétuité pour les deux accusés.
16:20Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus,
16:22mais si l'on songe que les réductions de peine n'avaient pratiquement pas cours
16:26pendant la première moitié de notre siècle,
16:29on peut supposer que Louis Salvé, entré au bagne à vingt ans, n'en est jamais sorti.
16:36Je vous ai dit en ouvrant ce dossier qu'il m'inspire surtout de la tristesse et de la pitié.
16:42Oh, je suis certain que c'est un sentiment que vous partagez maintenant avec moi.
16:48En effet, que fallait-il pour que Louis Salvé échappe au meurtre,
16:52pour qu'elle mène une vie simple, heureuse, sans drame ?
16:56Il lui fallait tout simplement rencontrer un homme fort.
16:59Un homme fort devant la vie, oui, et c'est-à-dire tout d'abord un homme libre, bien sûr,
17:04capable de se consacrer entièrement à elle,
17:07mais aussi un homme assez énergique pour affronter Gustave Salvé et soustraire sa fille à son odieuse domination.
17:14Peut-être aussi un homme assez autoritaire pour faire obstacle à ses penchants criminels, s'ils s'étaient tout de même manifestés.
17:22Cet homme, Louis Salvé ne l'a pas rencontré.
17:26On peut d'ailleurs se demander si elle l'a vraiment cherché.
17:29Il arrive souvent que les femmes, brûlantes et volontaires, s'attachent à des hommes fallots, transparents, sans caractère.
17:37Plongé dans la honte et le désespoir depuis son adolescence,
17:40Louis Salvé a certainement considéré pendant de longues années le meurtre de son père comme le seul moyen de sortir de l'enfer.
17:49Devenue adulte, elle n'a pas compris que l'enfer entrebâillait enfin ses portes,
17:53que la liberté se trouvait désormais à portée de sa main.
17:57Sa vieille et tragique obsession l'a emporté.
18:00Elle n'a pas choisi un compagnon qui la rendrait heureuse, mais un complice qui l'aiderait à réaliser son destin de meurtrier.
18:09Un destin que n'abandonnerait jamais ni la honte ni le désespoir, et qui s'achèverait juste comme il avait commencé.
18:28Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
18:36Vous venez d'écouter les récits extraordinaires de Pierre Belmar,
18:40un podcast issu des archives d'Europe 1 et produit par Europe 1 Studio.
18:45Réalisation et composition musicale, Julien Tharaud.
18:49Production, Lisa Soster.
18:52Patrimoine sonore, Sylvaine Denis, Laetitia Casanova, Antoine Reclus.
18:57Remerciements à Roselyne Belmar.
19:00Les récits extraordinaires sont disponibles sur le site et l'appli Europe 1.
19:05Écoutez aussi le prochain épisode en vous abonnant gratuitement sur votre plateforme d'écoute préférée.

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