Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 - Eugénie Bastier, Noémie Chouz, Johan Ouzaï, Gilles William Gullnadel et Philippe Guibert sont avec nous ce soir.
00:06 On va évidemment parler des événements de l'Aïe Les Roses, on entendra Vincent Chambrain,
00:11 mais je voulais qu'on commence cette émission en rendant hommage à Léon Gauthier,
00:17 qui est un français, et ça fait, comment dire, ça fait miroir avec ce que nous voyons ces derniers jours.
00:25 Léon Gauthier, 100 ans, était le dernier survivant des 177 français à avoir participé au débarquement du 6 juin 1944 en Normandie.
00:33 Il est mort dans un établissement hospitalier à Caen.
00:36 C'était le dernier membre du commandant Kieffer, ce bataillon de 177 fusillés marins qui avait débarqué sur les côtes normandes.
00:44 Il était né en 1922.
00:47 C'est des gens qui arrivent d'un autre monde, d'un autre siècle, d'une autre France.
00:53 Une France qui est morte, une France qui n'existe plus, une France morte et enterrée.
00:58 Et à 17 ans et 40, il avait rejoint le général de Gaulle à Londres.
01:01 Ça l'avait beaucoup marqué, Léon, d'être passé en revue par l'immense général de Gaulle à Londres le 14 juillet,
01:05 a déclaré son ami Franck Lecomte, directeur des Anciens Combattants du Calvados,
01:09 héros de la Libération pour Emmanuel Macron, le cœur lourd pour Elisabeth Borne,
01:13 grande émotion pour le maire de Caen, Joël Bruno.
01:16 Je vous propose peut-être de l'écouter parce que les équipes de CNews l'avaient rencontré.
01:20 Vous savez, vous faites des veuves, des orphelins, il a touché la misère, la guerre.
01:26 Vous savez, il n'y a pas très longtemps, vous trouvez peut-être idiot, mais enfin voilà,
01:33 je pensais, j'ai peut-être tué un gars, j'ai peut-être fait des orphelins, j'ai peut-être fait une veuve,
01:41 j'ai peut-être fait pleurer une mère, on ne sait rien.
01:45 C'est ça. Bon, je n'ai pas voulu faire ça.
01:50 Vous savez, moi, je ne suis pas méchant, vous voyez ce que je veux dire.
01:55 Léon Gauthier, et à l'heure où une jeune génération, issue parfois de l'immigration,
02:01 a du mal avec notre histoire de France, avec notre culture, avec nos mœurs, avec nos coutumes,
02:07 ce serait pas mal que dans les écoles de France, on rappelle ce qu'a été la France et ce qu'ont été ses héros.
02:17 S'engager à 17 ans, 18 ans, partir en bateau.
02:21 Il y en a qui pillent les magasins à 17 ans, oui.
02:25 Il y en a qui pillent les magasins à 17 ans et puis il y en a d'autres qui s'engagent.
02:29 C'est deux types de vies différents.
02:31 On peut penser aussi à ce jeune pompier qui est mort cette nuit, qui est un monde qui a aussi des héros aujourd'hui.
02:36 Exactement, et je voulais effectivement en parler de ce jeune pompier qui est mort ce matin,
02:41 qui a fait un accident cardiaque.
02:43 Et le Gérald Darmanin, d'ailleurs, lui a rendu hommage.
02:47 Ce qui nous donne cette transition pour parler de ce qui s'est passé aujourd'hui,
02:53 et notamment le rassemblement des maires.
02:56 De nombreux rassemblements ont eu lieu à la mi-journée,
02:59 évidemment en soutien aux maires de Laïl-les-Roses, commune de Val-des-Marnes.
03:02 Je voulais qu'on voit d'abord ce qui s'est passé sur place avec Maxime Le Guet.
03:07 Applaudissements et remerciements.
03:11 Derrière les banderoles, en tête de cortège, Vincent Jeanbrun mène la marche.
03:16 Avec lui, Valérie Pécresse, Gérard Larcher ou encore Éric Ciotti ont fait le déplacement pour le soutenir.
03:22 Cet après-midi, ils ont marché avec une banderole qui avait pour slogan "Ensemble pour la République",
03:28 avant que le maire de Laïl-les-Roses ne prononce un discours qui sonne comme un cri d'alarme.
03:33 Nos mairies sont attaquées, les élus, les professeurs sont agressés.
03:39 Nos forces de l'ordre et de secours sont prises pour cible quotidiennement.
03:44 Même nos médecins, même nos postiers ne rentrent plus dans certains quartiers.
03:50 Ça ne peut plus durer.
03:53 Une marseillaise a retenti.
03:55 La patrie est le jour de gloire et de l'arrivée.
04:01 Ils étaient plus d'un millier d'habitants à être venus soutenir leur maire.
04:05 C'est important de l'aider dans sa démarche et ce qu'il subit, lui et sa famille.
04:11 Surtout pour les enfants. Je suis entièrement de son côté.
04:16 Montrer en tant que citoyen qu'on est là, qu'on est derrière lui, qu'on le soutient et qu'il ne faut pas qu'il baisse les bras.
04:27 Comme les 219 autres maires ciblés par des violences, Vincent Jambrin a été invité par Emmanuel Macron à l'Elysée ce mardi.
04:35 On est dans le temps de l'émotion, on est dans le temps d'une forme d'union.
04:41 Mais que restera-t-il de tout cela ? Je disais ce matin, rien ne changera.
04:45 Rien ne changera.
04:47 D'autant que dans l'affaire de Saint-Brévin-les-Pins, on avait isolé le mal.
04:55 C'était l'ultra-droite, n'est-ce pas ?
04:58 Là c'est bien, c'est un moment d'émotion, mais qui est l'adversaire ?
05:03 Qu'est-ce qui l'agite l'adversaire ?
05:06 On pourrait dire, pour moi l'adversaire ce sont les racistes anti-français.
05:11 Il faut poser des choses. Si on se contente...
05:15 L'enquête d'ailleurs, Noemi a peut-être des éléments d'enquête à nous donner.
05:18 Je sais bien qui vise les symboles et pourquoi de la République.
05:24 Je sais bien. Je n'ai pas besoin d'une enquête. Je remercie Noemi.
05:28 Mais je n'ai pas besoin d'une enquête pour ça.
05:30 Pour comprendre les quelqu'un, c'est mieux quand même de savoir.
05:33 Ah non, vous pensez vraiment ? Et l'ultra-droite ?
05:36 L'ultra-droite, vous les avez isolées à Saint-Brévin-les-Pins ?
05:39 Ceux qui ont brûlé la mairie, personne n'a isolé.
05:42 Ce que je veux dire, c'est qu'au-delà de la grande messe occuménique républicaine,
05:50 il y a une sorte de mâle français, d'angle mort, de carré blanc, c'est le cas de le dire.
05:57 C'est qu'on ne pose pas les mots sur les mots.
06:01 Pour le coup, cette séquence-là, oui, vous avez le sujet.
06:09 Numéro un, c'est l'immigration. Plus exactement, une certaine immigration...
06:14 Ça a été dit ? Ça a été dit dans la réunion ?
06:16 C'est un factuel. Mais si vous voulez, je peux te dire.
06:20 Le sujet numéro un, aujourd'hui, c'est l'immigration en France.
06:24 Une certaine immigration, parce que l'immigration asiatique ne pose pas de problème.
06:31 Et plus encore, les petits-enfants qui ont du mal...
06:36 Je veux juste vous donner un élément. L'aile est rose.
06:39 Vous avez des chiffres qui sont sortis sur l'immigration à l'aile est rose.
06:43 Pour montrer comment ça a été spectaculaire, c'est l'Observatoire de l'immigration qui sort ces chiffres.
06:46 Ils disent qu'en 1968, il y avait 4% de moins de 18 ans issus de l'immigration à l'aile est rose.
06:51 En 1990, 18%. En 2017, 42%.
06:55 Effectivement, il y a des phénomènes de ghettoïsation qui font...
06:58 Et ce qui est tout à fait particulier, c'est que les petits-enfants de cette immigration
07:02 s'intègrent ou s'assimilent moins que leur père ou leur grand-parent.
07:06 Mais c'est ce qu'on disait ce matin.
07:07 C'est-à-dire que ça fait 40 ans qu'on leur explique que la France est une horreur,
07:12 que la France s'est mal comportée avec eux.
07:14 Ça fait 40 ans qu'ils sont nourris au lait victimaire de l'espace médiatique.
07:19 Et ça fait 40 ans qu'on leur explique que finalement, qui pille ou n'importe quoi,
07:23 c'est pas grave parce qu'ils y sont pour rien, parce que ce sont des victimes.
07:25 Et certains même vont jusqu'à les traiter de petits-anges.
07:28 Mais ce que je veux dire, c'est qu'on parle de rage et moi je parle de haine.
07:35 Bon, l'enquête, et puis je donne la parole à Philippe Guibert.
07:38 L'enquête, elle se poursuit.
07:39 Une quarantaine d'enquêteurs qui sont sur cette affaire.
07:43 Elle a été élargie, au fait, donc on est sur une tentative d'assassinat,
07:46 élargie à l'association de malfaiteurs, puisque la femme de Vincent Jambrain
07:51 a pu être entendue par les enquêteurs aujourd'hui.
07:53 Elle a effectivement expliqué qu'il y avait plusieurs personnes
07:55 qui avaient participé à cette attaque.
07:57 La voiture, il a maintenant été établi avec certitude que la voiture Bélier
08:01 a été volée sur la commune de Frennes, puisque l'Aïlée-Rose est collée
08:04 à la ville de Frennes, où il y a donc un centre pénitentiaire.
08:07 Donc là maintenant, il va falloir reconstituer le parcours criminel,
08:11 tenter de glaner des indices.
08:13 Alors le problème, c'est que cette voiture, elle a intégralement brûlé.
08:15 Donc il va y avoir tout un travail sur la vidéoprotection aussi,
08:17 les images de vidéosurveillance.
08:19 Mais effectivement, le procureur de Créteil qui communique pour dire
08:22 qu'il y a un nombre de policiers consacrés à ces investigations
08:27 extrêmement importants, une quarantaine d'enquêteurs dédiés à cette affaire.
08:31 Et sans doute dans ces cas-là, comme ils étaient plusieurs,
08:34 on va pouvoir remonter le fil et je ne serais pas étonné
08:38 que ces prochaines heures, on sache qui était dans la voiture
08:43 et qui a tenté à la vie du maire de l'Aïlée-Rose.
08:46 Vous vouliez dire un mot ?
08:47 Je voulais faire deux remarques sur votre petit échange.
08:49 Je ne crois pas que ce soit un problème de racisme, cher Gilles William.
08:53 C'est un rejet de la France, c'est un rejet de ses institutions.
08:56 C'est un rejet de l'État dans une sorte de lutte pour le contrôle du territoire
09:00 et des lois du plus fort.
09:02 Mais je ne crois pas, je ne vois pas le rapport avec le racisme.
09:05 C'est l'anti-France, c'est-à-dire que c'est des gens qui reconnaissent...
09:08 Pas l'anti-France, c'est une contre-société qui ne veut pas être sous la loi commune.
09:13 Mais pardonnez-moi, c'est plus précis que ça.
09:15 C'est des gens qui sont en guerre contre la France, contre ce qu'elle a fait.
09:19 Je ne crois pas qu'il y ait une dimension idoleuse.
09:22 Si vous ne voyez pas l'angle...
09:25 Je ne vois pas la dimension idoleuse, idéologique.
09:28 Je ne la vois pas.
09:29 Je vais vous la dire.
09:30 Parlez avec ces jeunes gens.
09:31 Il y a un angle anti-occidental, mais il y a un angle anti-occidental qu'on ne veut pas voir.
09:37 Pourquoi croyez-vous que l'ONU réagisse en stigmatisant...
09:44 C'est une collusion, l'ONU-Angela.
09:46 Oui, mais d'un arriopage...
09:47 C'est une commission où figure la Russie, où il y a un jeune homme de 7 ans.
09:52 D'un arriopage anti-occidental.
09:54 Pourquoi croyez-vous que l'Algérie s'autorise ?
09:57 Pourquoi croyez-vous cela ?
09:59 Que ces pays-là récupèrent l'affaire contre nous, c'est une évidence, Gilles William.
10:03 Mais je ne pense pas.
10:05 Ma deuxième remarque, c'est que quand vous dites qu'il y a une immigration qui ne pose pas problème,
10:09 il y a une migration qui pose problème,
10:11 je voudrais juste signaler qu'il y a pas mal de Maghrébins qui s'intègrent en France
10:15 et qu'il ne faut pas généraliser.
10:16 Mais qui dit le contraire ?
10:17 Ah, il ne faut pas généraliser.
10:18 Ah oui ?
10:19 Il ne faut pas généraliser.
10:20 Une infime minorité.
10:21 Mais qui dit le contraire ?
10:22 Pourquoi faut-il...
10:23 Je suis fasciné en fait.
10:25 Personne ne dit le contraire.
10:27 Comment ?
10:28 Personne ne dit tout.
10:29 En revanche, moi je voudrais faire juste une autre remarque, très vite,
10:31 parce qu'on n'a pas écouté le maire.
10:32 Simplement pour dire que ces gens-là, effectivement, une partie,
10:35 les émeutiers n'aiment pas la France, c'est une certitude,
10:38 mais on ne leur fera pas aimer la France.
10:39 Vous disiez, à l'école, on n'apprend pas à l'école à aimer la France,
10:42 ce n'est pas comme ça que ça se passe.
10:43 Ceux qui aujourd'hui combattent la France, je crois que c'est peine perdue.
10:46 La seule solution, là, c'est la justice.
10:48 C'est le travail de la justice, c'est la sanction.
10:50 En revanche, l'enjeu, ce sont les nouvelles générations.
10:53 Et on me dit dans l'entourage du Président de la République
10:56 que quand il va s'exprimer, et il le fera dès que la situation sera apaisée,
10:59 le 14 juillet ou un peu avant, il réfléchit à cela,
11:02 à encore revoir le système éducatif.
11:05 Mais dire les choses, c'est pas mal quand même.
11:07 Mais sans doute, c'est vrai.
11:09 Il est allé à Marseille l'autre jour, ça ne changera rien.
11:12 En tout cas, il y aura des annonces là-dessus, Pascal.
11:15 Je ne peux pas vous dire autre chose.
11:17 On n'y croit pas.
11:18 Mais si on n'y croit pas, alors on ne fait plus de politique,
11:20 on ne fait plus rien, Pascal.
11:21 Mais bien sûr.
11:22 Mais il n'y a plus de solution.
11:24 Mais vous ne voyez pas la dimension.
11:25 Il n'y en a plus.
11:26 Il n'y en a plus.
11:27 Il y a des solutions pour les nouvelles générations.
11:29 Pour celles-ci, je suis d'accord, il n'y en a plus.
11:30 Mais vous ne voyez pas la dimension.
11:31 On a un président qui, devant M. Berleu et M. Berleu,
11:36 et qui lui présente un plan, on dit mais il ne faut pas
11:38 qu'un mâle blanc présente à un autre mâle blanc un plan
11:41 sur les banlieues.
11:42 Si vous ne voyez pas cet angle-là que vous ne voulez pas voir,
11:47 on est condamné à le vivre pendant encore 20 ans.
11:49 Vous remettez beaucoup de choses sur la question raciale.
11:51 Ce n'était pas ça la question de Berleau.
11:53 C'est de savoir si on remettait de l'argent sur le bâti.
11:55 Je vous parle de la sortie présidentielle.
11:57 Ce n'est plus l'enjeu, le bâti.
11:58 Ce n'est plus du tout l'enjeu.
11:59 On est tous d'accord là-dessus.
12:00 On va écouter le maire Vincent Jambrain,
12:04 si vous le voulez bien, qui a...
12:06 Ah oui, d'ailleurs, il y a une chose qui m'a choqué.
12:10 Je ne sais pas si on peut voir la première image,
12:12 je le dis pour Benjamin, non, du sujet.
12:15 La banderole, c'est "ensemble pour la République".
12:18 Ça ne vous choque pas ?
12:21 Ensemble pour la France ?
12:23 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
12:24 Ensemble pour la France ?
12:26 Je ne dis rien.
12:27 C'est même...
12:28 Non, non, non, ce n'est pas choquant.
12:30 Non, mais c'est...
12:31 C'est choquant.
12:32 Je vous dis que c'est signifiant.
12:36 Bien sûr, je suis tout à fait d'accord.
12:38 C'est différent.
12:39 Ensemble pour la France.
12:40 Parce que les deux sont attaqués.
12:41 La France est attaquée,
12:42 mais la République, elle est attaquée aussi
12:43 par une partie de la classe politique.
12:44 Mais là, dans ce qui se passe aujourd'hui,
12:47 ce n'est pas la République qui est attaquée.
12:49 En partie, si, par une partie de la classe politique.
12:51 Mais une partie de la classe politique
12:52 attaque aussi la République.
12:53 Ceux dont on parle, ce qu'ils attaquent, c'est la France.
12:55 Mais bon.
12:56 Ce sont des élus de la République,
12:57 donc ils se considèrent élus de la République.
12:59 Ce ne sont pas des élus français, accessoirement.
13:01 Je vous dis que ceux qui sont aujourd'hui
13:04 qui pillent et tout ça,
13:06 le modèle qu'ils attaquent,
13:07 et ceux qu'ils attaquent, c'est la France.
13:09 Ne vous trompez pas.
13:10 Et ce qu'ils n'aiment pas, ces gens-là, c'est la France.
13:13 La société qu'ils veulent imposer,
13:15 c'est une société qui, effectivement,
13:17 n'est pas dans la tradition.
13:19 Mais à Deschard, à Vincent,
13:21 on leur a fait détester la France.
13:23 Ils sont moins coupables que les Français
13:25 qui leur ont fait détester la France.
13:27 Mais ça fait 40 ans que vous expliquez
13:29 à France Inter, dans les médias...
13:32 Pourquoi pas à l'école ?
13:33 Pourquoi pas à l'école, qu'influencent ces gamins
13:34 qui n'écoutent rien à part les réseaux sociaux ?
13:36 Si vous ne voyez pas le rôle des médias,
13:37 depuis 40 ans et tout, les artistes, etc.
13:39 Ça fait 40 ans qu'on crache sur la France,
13:41 et c'est très bien.
13:43 D'abord, ça ne fait pas 40 ans qu'on crache sur la France.
13:45 À peu près.
13:46 Et vous ne voyez pas la dimension rapport de force.
13:49 Mais bon.
13:50 Moi, je prends toujours le même exemple.
13:52 CRSSS, faire détester le flic français
13:55 en expliquant que c'est un fasciste,
13:58 c'est des héritiers de 1968.
14:00 Je prends toujours le même exemple.
14:03 Le discours de Pompidou en 1969 à Ajaccio
14:07 sur Napoléon, et aujourd'hui,
14:09 comment Napoléon est perçu.
14:11 Tu as tout compris.
14:12 Ça y est, moins.
14:13 Ni plus, ni moins.
14:14 C'est incroyable, comme vous donnez
14:15 une dimension idéologique à quelque chose.
14:17 Vous avez fait une enquête de terrain,
14:19 il faut aller les interroger,
14:20 les gens en question.
14:22 Allez, on écoute M. Jeanbrun,
14:24 parce qu'on a une émission à faire,
14:26 on veut pas s'énerver jusqu'à la fin.
14:28 M. Jeanbrun, qui a rendu hommage,
14:30 et il a bien raison, à son épouse,
14:32 qui a été admirable.
14:34 Permettez-moi un mot personnel,
14:36 car le plus grand acte de bravoure ce soir-là
14:40 a été à mes yeux réalisé par une mère,
14:43 en sauvant des flammes notre petit garçon
14:46 et notre petite fille.
14:48 En fuyant avec eux,
14:51 blessé au péril de sa vie,
14:53 sa force et son courage
14:55 a sauvé toute notre famille.
14:57 Et à cet instant précis,
14:59 je crois que la République, c'était aussi elle.
15:02 Mélenchon ! Mélenchon ! Mélenchon !
15:08 J'ai rien contre Valérie Pécresse,
15:09 mais je l'ai écoutée pendant toute la campagne électorale.
15:11 Je m'étonne même que...
15:14 Elle-même ne proposait pas les solutions
15:16 qui permettaient d'aller sur ce sujet
15:20 plus en avant.
15:22 Vincent Genvrain, deuxième passage,
15:24 "Le vrai visage des émeutiers".
15:26 Après trois nuits sans sommeil,
15:30 épuisées mais toujours déterminées
15:32 dans le silence d'une nuit que nous trouvions étonnamment calme,
15:38 nous avons vu le vrai visage des émeutiers,
15:43 celui d'assassins.
15:46 Empêchés d'incendier l'hôtel de ville,
15:49 symbole de la République,
15:51 ils ont redirigé leur haine
15:53 en recourant à un acte ignoble.
15:56 Ils ont voulu assassiner ma femme
15:59 et nos deux jeunes enfants
16:01 dans leur sommeil,
16:03 et les brûler vifs
16:04 en tentant d'incendier notre maison.
16:08 Alors permettez-moi un mot personnel,
16:11 car le plus grand acte de bravoure ce soir-là
16:15 a été à mes yeux réalisé par une mère,
16:18 en sauvant des flammes notre petit garçon
16:20 et notre petite fille.
16:23 En fuyant avec eux,
16:25 blessés au péril de sa vie,
16:27 sa force et son courage
16:29 a sauvé toute notre famille.
16:32 Et à cet instant précis,
16:34 je crois que la République c'était aussi elle.
16:36 Et on sent évidemment toute son émotion
16:40 et effectivement la crainte, la peur également qui existait.
16:45 C'est-à-dire qu'il y avait un courage qui force l'admiration
16:49 que beaucoup à sa place auraient renoncé.
16:51 Il vit quelque chose d'absolument dramatique.
16:53 On a voulu tuer sa femme, quand même.
16:55 Je ne sais pas si vous vous rendez compte,
16:56 la peur qu'il a dû ressentir.
16:58 Et malgré cela, tout de suite, il remonte et il dit
17:00 "On continue", parce qu'il a vraiment l'amour de la France au cœur
17:03 et le service surtout.
17:04 Parce que les élus, vous savez,
17:05 beaucoup de Français considèrent que les élus sont un peu des nantis,
17:09 sont des privilégiés, etc.
17:10 Mais vous savez, les élus locaux,
17:12 il n'y a rien de plus difficile que ce métier-là.
17:14 On est sollicité en permanence,
17:16 on se prend des gifles à longueur de temps,
17:18 on est mal payé, on est obligé de travailler à côté,
17:20 on est sollicité 7 jours sur 7.
17:22 Ce n'est pas un métier,
17:24 c'est quelque chose qu'on a au cœur,
17:25 qui vous engage 7 jours sur 7.
17:27 - Démocratie attaquée, Vincent Jambois.
17:30 - En vérité, c'est la démocratie elle-même qui est attaquée.
17:35 Chacun de ces symboles sont aujourd'hui visés.
17:38 Nos mairies sont attaquées,
17:40 les élus, les professeurs sont agressés.
17:44 Nos forces de l'ordre et de secours
17:46 sont prises pour cible quotidiennement.
17:49 Même nos médecins, même nos postiers
17:52 ne rentrent plus dans certains quartiers.
17:55 Ça ne peut plus durer.
17:57 Ils n'étaient que 200.
17:59 Nous sommes des milliers,
18:01 nous sommes des millions.
18:03 Alors ne nous laissons pas abattre,
18:05 ne nous laissons pas impressionner.
18:09 Relevons nos manches et mettons-nous au travail.
18:13 Ensemble, nous aurons raison de...
18:17 - On va marquer une pause, mais je pense que là,
18:21 c'est plus complexe, parce que ce n'est pas 200 personnes,
18:23 c'est tout un espace médiatique,
18:26 qui favorise, j'ai envie de dire,
18:30 ce type d'événement depuis de nombreuses années.
18:33 Ou en tout cas, qui excuse, qui victimise, etc.
18:37 Donc ce serait simple si ce n'était que 200 personnes
18:40 contre des millions.
18:42 Qui caricaturent les Français.
18:44 - On va marquer une...
18:46 Et puis effectivement,
18:48 le procès qui est fait à la police en permanence,
18:51 évidemment, est fait aussi pour jeter de l'huile sur le feu
18:55 sur ces sujets-là.
18:56 La pause, nous revenons.
18:58 Les belles paroles, vous vous souvenez,
19:02 on savait qu'ils avaient le pied-boulot dans une seconde,
19:04 mais les belles paroles.
19:06 Emmanuel Macron va parler en 1986
19:08 à un autre président, un grand président.
19:10 François Mitterrand disait "On peut être tout à fait optimiste
19:12 pour la France devant cette faculté qu'elle a d'assimilation,
19:14 d'absorption des peuples qui viennent chez elle.
19:16 On le voit bien, pour les immigrés d'aujourd'hui,
19:19 une seule génération suffit pour qu'ils s'intègrent."
19:21 - On peut citer Jacques Mirac en 2005.
19:23 - 1986, François Mitterrand.
19:25 - Il s'est trompé sur la capacité d'intégration.
19:27 - Il disait même "Les étrangers sont chez eux chez nous."
19:31 Bon, Isabelle Piboulot.
19:33 - Emmanuel Macron aux côtés des maires de France,
19:38 le président de la République a fait part de sa confiance
19:40 et de son soutien aux maires de la Ile-et-Rose.
19:43 La tentative d'assassinat à la voiture-bélier
19:45 au domicile de Vincent Jambrain a ému le pays entier.
19:49 Demain, Emmanuel Macron recevra à l'Elysée
19:51 les maires de plus de 220 communes victimes d'exaction
19:55 lors des émeutes des derniers jours.
19:57 Après six nuits de tensions, de dégradations,
20:00 les principales organisations patronales françaises
20:02 appellent le gouvernement à mettre en place
20:05 des mesures de soutien en faveur des commerçants
20:08 et des entrepreneurs affectés.
20:10 Certaines entreprises ne pourront reprendre leur activité
20:12 avant plusieurs semaines.
20:14 Beaucoup subissent déjà d'importantes baisses d'activité.
20:17 Dans le reste de l'actualité, au nord d'Angers,
20:20 une cinquantaine de gendarmes traquent un fugitif.
20:23 Des recherches ont été lancées pour retrouver
20:25 un détenu sous la prison d'Argentan dans l'Orne.
20:28 L'homme est soupçonné d'avoir tué une femme de 40 ans
20:30 le 22 juin et un septuagénaire hier,
20:33 après avoir pris la fuite lors d'une permission de sortie.
20:36 Âgé de 42 ans, le suspect présente un profil criminologique dangereux.
20:41 On va revenir sur cette journée particulière,
20:43 mais on parlait tout à l'heure du climat régnant.
20:46 Bon, je vais vous faire écouter Anne Hidalgo.
20:48 Mais quand même dans une séquence particulière,
20:50 où vous avez un maire qui a failli mourir,
20:53 eh bien elle attaque la police.
20:54 C'est quand même sidérant.
20:56 Vous allez écouter, elle attaque la police.
20:59 Et elle fait la leçon de morale à la police.
21:02 Anne Hidalgo, c'est aujourd'hui parce qu'il y avait des rassemblements
21:04 devant toutes les mairies.
21:05 Anne Hidalgo.
21:06 Je veux dire aux forces de l'ordre mon soutien,
21:10 mon soutien pour le travail qu'elles ont eu à exercer ces journées difficiles,
21:14 mais leur dire aussi que nous sommes dans un état de droit
21:17 et que c'est dans le cadre de cet état de droit,
21:20 y compris avec tout ce qui a trait au manquement des responsabilités,
21:26 à un usage abusif des pouvoirs que confère l'autorité publique,
21:32 que nous serons extrêmement vigilants là aussi
21:36 pour que notre police, police républicaine,
21:40 soit bel et bien au service de nos concitoyens,
21:44 au service de la République.
21:46 Et sous-entend-on quoi ?
21:47 Que la police ne l'est pas ?
21:49 Premier magistrat de la ville ?
21:50 Vous trouvez ça convenable ?
21:52 Ben moi pas.
21:53 Est-ce qu'on peut quand même dire,
21:54 parce que Mme Hidalgo n'est pas notre maître à penser,
21:56 et sa déclaration est pour le moins, surtout aujourd'hui, déplacée,
22:01 mais est-ce qu'on peut parler un peu de la police ?
22:04 Moi je vous disais à la pause, qu'il y a dix ans,
22:06 j'ai fait une enquête auprès de jeunes de banlieue,
22:08 musulmans, qui faisaient des études,
22:10 c'était pas des délinquants, c'était pas des criminels,
22:12 et tous ils m'en racontaient, tous, sans exception,
22:15 ils étaient en train de sortir de la quartier,
22:17 la petite humiliation qu'ils avaient eue lors de multiples contrôles de police.
22:21 Pourquoi ils seraient plaisants à la police de contrôler les gens ?
22:23 Je ne dis pas ça, je ne suis pas en train de...
22:27 Par plus de jouissance raciste ?
22:29 Il est évident qu'il y a plus de contrôles, c'est pas sidérant,
22:32 c'est une réalité que vous déniez.
22:34 Mais il y a plus de personnes au nid, il y a plus de contrôles.
22:37 Mais je ne dis pas qu'il y a plus de contrôles,
22:39 la question c'est pourquoi les policiers le font ?
22:41 Mais il y a plus de contrôles,
22:42 c'est pas raciste.
22:43 Il y a plus de contrôles surtout dans les cités
22:44 que dans le 6e arrondissement de Paris et tout.
22:46 Pourquoi c'est des gamins qui n'y étaient pas ?
22:48 Parce qu'il y a plus de clandestins, voilà pourquoi.
22:50 Pourquoi ces gamins qui étaient en train de faire des études,
22:53 qui aujourd'hui doivent être mariés avec un boulot,
22:55 pourquoi ils gardaient ce souvenir des contrôles ?
22:57 Vous n'éliminerez pas complètement cette réalité ?
23:00 Mais personne, je le dis, personne...
23:02 Non mais oui, allez, on va pas vous laisser insulter la police,
23:07 allez comme ça.
23:08 C'est pas insulter la police.
23:09 Excusez-moi.
23:10 Votre réaction est...
23:11 Non mais excusez-moi, c'est tellement la tarte à la crème.
23:17 D'abord, les policiers, il est un peu normal
23:20 que dans des zones criminogènes, ils fassent davantage de contrôles.
23:24 Ensuite, personne ne prétend que dans un jeu,
23:27 effectivement, on présente les flics comme des beaux racistes,
23:30 ils se conduisent tous formidablement.
23:32 Mais de là à expliquer ce qui nous arrive par ça,
23:35 ça n'a aucun sens.
23:36 Madame Hidalgo...
23:37 Non, Philippe, nous répondons à vous, Philippe.
23:38 Madame Hidalgo, qui ne sait même pas...
23:40 Madame Hidalgo, qui ne sait même pas faire son travail dans sa ville,
23:45 qui ne sait même pas rendre cette ville propre,
23:48 qui permet d'expliquer aux gens qu'ils doivent bien faire leur travail,
23:52 ça me gêne un peu.
23:53 Il n'y a pas de mort en 5 000 dévotes du Biolibé.
23:55 Avançons, revenons sur La île est rose.
23:58 Vous voyez une séquence touchante, le maire qui rentre chez lui
24:02 et qui voit au loin des jeunes enfants qui crient son nom
24:08 et c'est une image qui a dû lui réchauffer le cœur.
24:12 C'était, je pense, ce matin, Benjamin Nau, cette image,
24:16 et c'est le maire qui l'a mise lui-même sur les réseaux sociaux.
24:19 M. Vincent Chambrat.
24:21 Vous voyez cette séquence ?
24:22 (Cris de joie)
24:45 Alors, les paroles, moi, je vous dis rien ne changera.
24:48 Mais on va écouter par exemple le maire de Marseille
24:50 qui dit peut-on encore vivre ensemble ?
24:52 Moi, je pense que ce n'est plus possible.
24:54 Je vous le dis, chacun, c'est d'ailleurs ce qu'avait dit François Hollande,
24:56 partition, hélas, chacun ira de son côté.
24:59 Les communautés vivront, c'est ce qu'avait dit également
25:03 l'ancien ministre de l'Intérieur, en espérant qu'elles ne soient pas face à face.
25:07 Elles vivront côte à côte.
25:09 Mais en fait, M. Payan s'exprime, évidemment, quand tu parles comme ça,
25:13 tu es dans le beau rôle parce que tu es dans l'angélisme.
25:16 Comme tu ne fais rien et que tu dis ça va être formidable,
25:19 tu crois au vivre ensemble, c'est merveilleux,
25:21 mais plus personne n'y croit.
25:23 Plus personne n'y croit, sauf M. Payan,
25:25 sauf les hommes politiques qui veulent faire, effectivement,
25:28 qui veulent s'accorder le beau rôle.
25:31 M. Payan, maire de Marseille.
25:33 Il s'agit de savoir comment est-ce qu'on vit ensemble dans ce pays maintenant.
25:36 Est-ce qu'on peut encore vivre ensemble dans ce pays ?
25:38 Moi, je crois que oui.
25:40 Moi, je crois que la réponse doit toujours être oui.
25:43 Je crois au sens de la République.
25:45 Je crois en la République.
25:47 Je crois en ce pays.
25:49 Je pense que rien n'est jamais fini.
25:51 Et je ne veux pas écouter les oiseaux de mauvaise augure,
25:53 les défaitistes qui disent qu'on ne peut pas vivre ensemble.
25:56 Par contre, pour que ça puisse exister,
25:58 alors il va falloir prendre les bonnes décisions
26:01 et les grandes décisions.
26:03 Le temps n'est plus aux petits ajustements.
26:06 Le temps n'est plus au relativisme des choses.
26:10 Le temps est venu pour une génération politique
26:14 d'avancer quelque chose de nouveau.
26:16 On ne sait pas lesquels.
26:17 Il n'a rien dit.
26:18 Il n'a rien dit.
26:19 Il croit en la République.
26:20 Lui, il ne parle même pas de la France.
26:21 Il croit en la République.
26:22 Tous ces gens croient.
26:23 Il n'y en a pas un qui dit que je crois en la France d'ailleurs.
26:25 C'est très marrant.
26:26 Ils croient tous en la République.
26:27 Mais vous avez un problème avec la République.
26:28 Pourquoi ? C'est la même chose.
26:29 Ah non, ce n'est pas.
26:30 Ah non.
26:31 Ah pardonnez-moi, non.
26:32 La République française.
26:33 Si vous trouvez que c'est la même chose.
26:35 La République, elle existe depuis deux siècles.
26:37 La France, depuis mille ans.
26:38 Oui.
26:39 Excusez-moi de le dire comme ça.
26:40 C'est exactement la même chose.
26:41 La politique en France et l'État, c'est une forme républicaine.
26:42 Ce n'est pas la même chose.
26:43 Ce n'est pas la même chose.
26:44 La France contre la République.
26:45 La France.
26:46 C'est la même chose.
26:47 C'est ça.
26:48 Eh bien, c'est mon point de vue.
26:49 Mais ce n'est pas les républicains qui sont attaqués, c'est les Français.
26:53 Ce qui est vrai, c'est qu'un homme politique ne va pas vous vendre la partition ou la résignation.
26:59 C'est ce qu'a dit François Hollande.
27:00 Oui, mais en privé, pas en public.
27:01 Oui, parce qu'avec le courage qu'il caractérise.
27:02 Un homme politique est obligé de mentir pour dessiner un avenir à ses électeurs.
27:06 Sinon, il arrête la politique.
27:08 Mais après, la question qui va se poser dans les prochaines semaines, et ce sera le débat
27:12 politique à venir, c'est "est-il trop tard ?" Vous avez raison de la poser, parce que c'est ça.
27:15 Parce que les efforts que l'on s'en tirait véritablement pour s'attaquer aux problèmes
27:19 des banlieues seront ou trop violents, ou alors c'est la mixité sociale.
27:24 C'est-à-dire qu'on dit "on va casser ces ghettos, on va les répartir sur le territoire",
27:27 mais les gens n'en voudront pas.
27:29 C'est-à-dire, si vous voulez répartir, en fait… Parce que là, aujourd'hui, c'est
27:32 concentré dans certaines zones.
27:33 Donc ce que propose la gauche, c'est de les répartir, en imposant la mixité sociale.
27:36 Et ce que propose la droite, je ne sais pas trop, c'est de…
27:39 Mais de toute façon, dans les petites villes…
27:40 … de récupérer les territoires.
27:41 Mais c'est effectivement la question qui va se poser parmi nous, c'est "est-il trop tard ?"
27:43 Mais dans les petites villes, ça se passe mal aussi.
27:44 Comment ?
27:45 Dans les petites villes, ça se passe mal aussi.
27:46 Mais ce que dit la gauche…
27:47 Même quand il n'y a pas de ghettoisation…
27:48 Que veut Benoît Payan ?
27:49 Il veut la mixité sociale.
27:50 C'est-à-dire qu'il veut dire "en fait, il y a des endroits où il y a trop de concentrations
27:53 de descendants d'immigrés, donc il faut les répartir.
27:55 Il faut obliger les mairies de droite à construire des HLM.
27:58 Il faut que les mairies où il n'y a que 10% de HLM, ils en construisent 20-25%.
28:01 C'est ça que veut la gauche.
28:03 Mais toutes ces déclarations…
28:04 Mais les gens dans les petites villes de droite n'en veulent pas.
28:07 Ils ne veulent pas avoir le destin de ces banlieues-là.
28:09 Donc c'est un problème.
28:10 Toutes ces déclarations politiques qui sont des déclarations…
28:13 Il y a la même raison pour laquelle le ministre de l'Éducation nationale met ses enfants
28:17 à l'école alsacienne.
28:18 Oui.
28:19 Je ne sais pas si cette solution…
28:20 C'est la même démarche.
28:21 Je sais que si on ne stoppe pas l'immigration totalement, ce problème ne fera que s'aggraver.
28:27 On ne se donne absolument pas les moyens de résoudre le problème tel qu'il est.
28:29 Donc il ne se passera rien.
28:30 Mais toutes ces déclarations politiques qui sont des déclarations politiques creuses,
28:33 de toute façon, ne méritent pas d'être commentées.
28:35 Mais pour répondre à votre question, ils disent « est-ce qu'on peut encore vivre ensemble ? »
28:38 Mais la réalité, c'est qu'on ne vit déjà plus ensemble depuis longtemps.
28:41 Ces émeutiers ne vivent plus avec nous, ne vivent plus dans notre société,
28:47 dans notre monde, dans notre France, depuis longtemps.
28:50 Ils ne vivent plus dans la même France que nous.
28:52 D'ailleurs, ils ne l'aiment pas cette France, c'est une réalité.
28:54 Donc on ne vit plus dans le même monde.
28:56 La réponse à la question, elle est claire, elle est limpide.
29:00 Alors je voulais vous faire écouter…
29:02 Monsieur Béchu a dit « un palier a été franchi »,
29:04 Monsieur Darmanin dit « pas d'excuses, bien sûr ».
29:07 Mais je voudrais qu'on écoute Julien Dray, parce que…
29:10 Julien Dray, il est au cœur, quand même, des années 80.
29:13 Il a dit « rien ne changera ».
29:17 Il a dit exactement ça.
29:19 « Rien ne changera ».
29:20 Il a dit des choses sur la politique de… mais je vous laisse…
29:22 On va l'écouter et il a dit « je n'y crois plus ».
29:24 Et je pense que…
29:25 Il a participé au débat.
29:26 Vous voyez, je ne sais pas combien de personnes nous écoutent ce soir,
29:29 il n'y a pas une personne qui pense que ça peut changer.
29:31 Que ça ?
29:32 Que ça peut changer.
29:33 Il y a un précédent, il y a 2005, rien n'a changé après 2005,
29:36 donc on a un précédent.
29:37 Il n'y a pas une personne… parce qu'en fait,
29:39 comme il faudrait changer complètement de logiciel, mais complètement,
29:43 c'est-à-dire qu'il faut faire une sorte de reset,
29:46 et de… tout ce qu'on a fait depuis 40 ans n'a pas marché.
29:49 Tout.
29:50 Beaucoup de choses, ouais.
29:51 Tout.
29:52 Qu'est-ce qui a marché ?
29:53 Des trucs ont marché, mais dans le domaine des banlieues,
29:55 il n'y a pas beaucoup de choses qui ont marché.
29:57 Mais non, ce n'est pas ça, c'est que rien n'a marché.
29:59 Si.
30:00 La rénovation du pâtis a marché dans les banlieues,
30:02 mais ça a servi à pas grand-chose.
30:04 Donc, effectivement, écoutez, monsieur…
30:07 C'est-à-dire que quand on fait quelque chose,
30:09 quand on dépense de l'argent, ça ne sert de rien.
30:11 Mais en fait, il casse tout.
30:12 Tout est cassé.
30:14 Donc, c'est… bon.
30:16 Absolument.
30:17 Écoutons Julien Dreyfus.
30:19 Il faut que le président ait une parole forte
30:21 par rapport à tout ce qui s'est passé,
30:23 pour convaincre les actes, voilà.
30:25 Mais je m'excuse, je vais vous dire ce que j'ai sur le cœur.
30:28 C'est que j'ai peur que derrière, il ne se passe rien.
30:32 Voilà, vous voyez, je le dis avec mes tripes.
30:34 J'en ai tellement vécu des situations.
30:36 Et derrière, tout le monde, c'est la grande émotion, etc.
30:38 Et puis derrière, il ne se passe rien.
30:40 Tout continue comme avant.
30:42 Et la prochaine fois, on tirera dans le tas.
30:44 Parce qu'on ne pourra plus faire autrement.
30:46 Je vous le dis comme je l'ai sur le cœur.
30:48 Vous voyez, j'avais presque des larmes aux yeux.
30:49 Parce que ça fait 20 ans qu'on se bat les uns les autres.
30:51 Et j'en ai vu des dizaines, des amis à moi,
30:53 sur le terrain, abandonnés, en disant "on n'en peut plus".
30:56 On n'est jamais écoutés.
30:57 On n'est jamais pris en considération.
30:59 Je ne vais pas attaquer Julien Dreyfus,
31:01 parce qu'il n'est pas là pour se défendre.
31:03 Mais il a quand même participé avec SOS Racisme
31:05 au fait de la criminalisation de toute volonté
31:07 de limiter les flux migratoires dans les années 80,
31:09 quand des gens déjà aient la droite alertée.
31:11 - Non, ce n'est pas ça l'enjeu dans la vie.
31:13 J'ai l'impression que ceux qui, depuis 30 ans,
31:15 alertent contre l'immigration
31:17 et disent que l'intégration sinon ne va pas être réussie,
31:20 ce ne sont pas eux qui doivent se couvrir de cendres.
31:22 C'est tout.
31:23 - Je peux juste me faire l'interprète de Julien Drey
31:25 et de ce qu'il a sur la patate,
31:27 au-delà de ce qu'il a dit.
31:29 C'est que la politique de la ville considère
31:31 que ce sont les petits hommes gris que vous détestez tant, Pascal,
31:34 qui ont planté la politique de la ville
31:36 en mettant tout l'argent sur le bâti,
31:38 sur les architectes,
31:39 et que les gens, on ne s'en est pas occupé.
31:41 Voilà, c'est ça qu'il pense.
31:43 - C'est les mêmes parents.
31:44 - Mais sur les personnes.
31:45 - C'est d'ailleurs pas vrai.
31:46 - Sur l'accompagnement des personnes.
31:48 Sur l'éducation, c'est un énorme échec scolaire.
31:50 Derrière tout ça, il y a un énorme échec scolaire.
31:52 - Pardon, mais là, depuis 2017,
31:54 Emmanuel Macron a doublé
31:56 les classes de ZEP en zone prioritaire,
31:58 d'éducation prioritaire.
32:00 On ne fait pas rien sur l'éducation.
32:02 - Écoutons, monsieur Béchir.
32:04 - Les classes à 15-20 élèves, maintenant, dans toutes ces zones-là.
32:06 - Tout dépend de ce que les enseignants disent.
32:08 - On ne fait rien en écoéducation, ce n'est pas vrai.
32:10 - Écoutons monsieur Béchir qui disait
32:13 "un palier a été franchi".
32:15 - Il y a des paliers qui ont été franchis.
32:18 Dans ces paliers, il faut d'abord dire les choses.
32:21 Pas les taire, pas utiliser des euphémismes,
32:23 pas expliquer que c'est une forme de violence symbolique.
32:26 On n'est pas dans la violence symbolique.
32:27 On est dans une tentative d'assassinat, de meurtre.
32:30 Et montrer que cette intimidation,
32:33 qui finit par fragiliser la démocratie,
32:35 parce que si demain les mères ont peur pour l'intégrité physique,
32:38 si les conjoints de ceux qui veulent s'engager lui disent
32:41 "tu n'y penses pas, pense à notre famille, pense à tes enfants",
32:45 qu'est-ce qui se passera ?
32:46 On n'aura plus de candidats ?
32:47 On se retrouvera dans une situation où on fragilisera la démocratie.
32:50 Défendre les mères, c'est défendre la démocratie.
32:52 - Alors ce qui a été frappant, évidemment, ces derniers jours,
32:55 c'est le profil des interpellés, qui sont incroyablement jeunes.
32:58 C'est pour ça que l'excuse de minorité,
33:00 effectivement, ces jeunes gens, par exemple,
33:02 qui sont entrés dans la maison du maire,
33:04 moi je me moque qu'ils aient 13, 14, 15, 16 ou 17 ans,
33:07 je les juge comme des adultes.
33:09 Tentative d'assassinat, ils ont 15 ans, je les juge comme des adultes.
33:13 - Ça ne sera pas le cas.
33:14 - Ça ne sera pas le cas, vous avez raison.
33:16 Ça ne sera pas le cas.
33:17 Parce qu'en fait, l'excuse de minorité
33:20 fait que ces jeunes gens sont dans l'impunité totale,
33:23 et c'est une des raisons pour lesquelles aussi...
33:25 - Alors ils ne sont pas dans l'impunité totale,
33:27 la peine encourue est divisée par deux
33:29 par rapport à la peine encourue par un adulte.
33:32 - Noémie, il y a deux jeunes gens.
33:35 - Est-ce qu'il y a un mineur qui va faire de la prison ferme ?
33:39 - Si les personnes qui sont à l'origine de cette tentative d'assassinat,
33:43 les faits sont graves, la peine encourue,
33:45 c'est pour un adulte, la réclusion criminelle est perpétuitée.
33:47 Si on identifie qu'il y a des mineurs
33:49 qui ont participé à cette tentative d'assassinat,
33:51 c'est tout à fait possible qu'il y en ait qui fassent de la prison.
33:53 Il faudra voir l'âge qu'ils ont, le profil,
33:55 encore une fois, on ne peut pas faire de la justice prédictive,
33:59 mais oui, il peut y avoir de la prison ferme pour des mineurs.
34:02 - D'autant que, on dit souvent que la prison ne sert à rien,
34:05 mais là où elle sert, c'est généralement,
34:07 plus on est jeune, plus elle sert.
34:09 On a montré les travaux du pédopsychiatre Maurice Berger,
34:12 qui dit que là où la prison peut être utile,
34:15 c'est justement quand c'est les premiers cas de délinquance,
34:17 parce qu'elle arrête tout de suite la spirale de la délinquance,
34:20 même des courtes peines.
34:23 - Il y en a d'autres qui disent que c'est au contraire,
34:25 vous sortez plus délinquant que vous n'êtes rentré.
34:28 - Il n'y a rien à faire.
34:30 - Non, mais en tout cas, il ne faut pas dire que c'est l'impunité totale.
34:32 Certes, l'excuse de militarité est très rarement levée,
34:35 elle n'a pas été levée dans l'affaire Chahina, donc on ne la voit pas.
34:37 - Noémie, l'autre jour, il y a deux jeunes gens de Cannes,
34:42 qui ont attaqué une grand-mère, qui ont failli la tuer,
34:45 ils n'ont rien.
34:47 Donc, ils n'ont rien. C'est extravagant.
34:49 Continuons comme ça.
34:52 - Ils ont passé dix mois en centre éducatif fermé.
34:55 - La belle affaire. Ils ont failli tuer cette grand-mère.
34:57 Si c'est votre grand-mère, peut-être que vous réagiriez.
34:59 - Pascal, je ne dis pas, ne me prenez pas à partir.
35:03 - Mais ils n'ont rien.
35:05 - Ils vous expliquent qu'ils ont passé dix mois en centre éducatif fermé.
35:08 Jugez que ce n'est pas suffisant, mais il faut dire.
35:11 - Vous trouvez que c'est suffisant ?
35:13 - Je ne dis pas que c'est suffisant ou pas suffisant,
35:15 je dis les faits tels qu'ils sont.
35:17 - Vous avez raison, vous avez parfaitement raison.
35:19 - Je suis là pour donner mon avis.
35:21 - Je voudrais écouter Gérald Darmanin, sur le profil des intervenants.
35:24 - Vous avez parfaitement raison, je n'ai pas à dire ça.
35:27 En revanche, on écoute Gérald Darmanin sur le profil des interpellés,
35:31 parce que ça c'est intéressant.
35:33 - Sur les 3400 interpellations, je viens de dire aux commerçants qui m'ont écouté,
35:37 il y a un tiers de ces 3400 personnes qui sont mineurs.
35:41 La moyenne des interpellations d'âge de ces personnes qui ont été interpellées, c'est 17 ans.
35:45 Ce sont des gens très jeunes.
35:47 60% d'entre eux ne sont pas connus des services de police.
35:50 C'est le contraire de ce que nous vivons d'habitude.
35:52 En général, on voit des multirécidivistes que la police connaît.
35:56 Là, ce sont des gens qu'on ne connaît pas.
35:58 Quasi essentiellement des garçons.
36:00 Mais ne trouvons pas qu'il y a deux bandes rivales dans le pays,
36:04 qui seraient d'un côté les forces de la République et de l'autre côté les délinquants.
36:07 Non, il y a une bande ou des bandes qui commettent des actes de délinquance.
36:11 Et puis il y a des policiers et des gendarmes qui ont l'ordre républicain
36:14 qui est concédé par la nation et qui rétablissent l'ordre
36:17 pour éviter que justement la pharmacienne qu'on a vue tout à l'heure
36:19 se fasse brûler dans sa pharmacie, que le centre social se fasse détruire
36:23 et que les paupiers se fassent tirer comme des lapins lorsqu'ils vont sur un feu.
36:27 Il ne faut pas confondre les choses.
36:28 Il faut remettre, si vous le permettez, la mairie au milieu de la ville.
36:31 Non, ce que je veux rajouter, c'est que les personnes de 17 ans maintenant
36:38 n'ont rien à voir avec les personnes de 17 ans d'il y a 30 ans.
36:42 Ils ont 20 centimètres de plus, ils sont beaucoup plus forts,
36:45 ils organisent des tournantes dans les caves.
36:47 Ce ne sont plus les mêmes mecs.
36:49 Non mais, je veux…
36:51 Attention à la généralisation.
36:55 C'était pour vous montrer l'état, si j'ose dire, de maturité physique
37:01 des gens de 17 ans maintenant par rapport aux mineurs d'il y a 30 ans.
37:12 Ce ne sont plus les mêmes.
37:13 Alors, le préfet…
37:15 Pascal, le chiffre le plus inquiétant qu'il a donné au ministre,
37:18 60% qui n'étaient pas connus des services de police.
37:22 C'est effrayant.
37:23 Ça veut dire que les services de police, ils en connaissent, des jeunes,
37:27 surtout en particulier dans ces quartiers.
37:29 Ça veut dire que la majorité…
37:30 Ça veut dire que tout le monde est délinquant.
37:32 Ça veut dire qu'une bonne partie de cette jeunesse est délinquante.
37:34 Et pas à sombrer dans la délinquance.
37:36 Est-ce qu'il est intéressant de voir,
37:37 alors ça ne concerne pas les mineurs qui ne peuvent pas être jugés en comparution immédiate,
37:39 mais on commence à avoir les premiers retours des condamnations en comparution immédiate.
37:44 Et on a, pour avoir des infos sur Bobigny, Pontoise, Versailles,
37:48 vous avez beaucoup de condamnations avec mandat de dépôt.
37:51 C'est-à-dire que vous avez des personnes, y compris parfois des primo-délinquants,
37:55 qui sont condamnées avec maintien en détention.
37:58 À Pontoise, sur 16 personnes qui étaient jugées,
38:03 14 ont été condamnées avec mandat de dépôt.
38:06 À Versailles, c'est 9 sur 9.
38:07 Ces chiffres vont évoluer,
38:09 parce qu'on en est au début des comparutions immédiates,
38:11 mais il y a effectivement, il semble-t-il, une fermeté.
38:14 C'est assez intéressant.
38:15 J'ai suivi, je vous invite à le faire, Rafik Shekat.
38:22 Il est avocat de formation, diplômé en droit et philo.
38:25 Et je suis, depuis tout à l'heure, son thread, ça s'appelle ?
38:29 Thread, oui.
38:30 Thread sur, comment dire ?
38:32 Twitter.
38:33 Sur Twitter.
38:34 Et alors, il y avait aujourd'hui, en train d'assister aux audiences de comparution immédiate,
38:38 des personnes arrêtées à Marseille ces derniers jours.
38:40 Une justice expéditive, écrit-il, 15 minutes à peine pour revenir sur les faits,
38:43 un parcours de ville, contexte général, les peines requises, puis prononcées, sont lourdes.
38:47 Alors il cite, par exemple,
38:49 il cite 4 mois de prison ferme pour une jeune femme de 19 ans rentrée dans le magasin Snipe sans avoir rien pris,
38:55 un an ferme pour des vols au bout de prix,
38:57 10 mois ferme pour un étudiant malien en Master à Aix,
39:01 tu dis en malien, en Master à Aix, pour le vol de deux pantalons chez Hugo Boss.
39:06 Je trouve que c'est bien, moi.
39:08 Non mais ce que je veux dire, c'est le profit, c'est-à-dire que d'un côté, t'es en Master,
39:12 donc tu pourrais imaginer que t'es un petit peu cortiqué, quand même.
39:17 Et de l'autre côté, t'es un délinquant où tu vas piquer des...
39:21 Et souvenez-vous, au moment des gilets jaunes, vous aviez des personnes aussi...
39:24 Des pantalons dans un magasin.
39:25 Au moment des gilets jaunes, vous aviez aussi des personnes qui avaient profité
39:29 et qui avaient des pillages sur les Champs-Elysées, qui étaient reparties avec des brelous et tout.
39:33 Et là, c'était pas le profil des jeunes de Manger.
39:35 Il y a un effet d'opportunisme aussi.
39:37 On se retrouve entraînés et alors après, on arrête devant le juge...
39:40 On peut pas jouer là.
39:41 On peut pas jouer.
39:42 On se retrouve entraînés, mais pas à l'insu de son plan.
39:44 Eugénie Bastien.
39:45 Pour en parler, j'ai une question avec un sociologue.
39:47 C'est une nouveauté par rapport à 2005, les pillages.
39:49 C'est-à-dire qu'il y avait eu des attaques de mairie, des attaques de commissariat,
39:51 des attaques d'école.
39:52 La nouveauté, c'est les pillages.
39:53 Alors, est-ce que c'est...
39:54 Enfin, comment l'expliquer ? Je ne sais pas.
39:56 Est-ce que c'est parce qu'il y a eu le précédent des Gilets jaunes
39:58 ou parce qu'il y a une sorte de laxisme qui donne un droit à...
40:01 Ou est-ce que c'est un phénomène de rabias ?
40:03 Moi, je pense que c'est...
40:04 Alors, excuse de minorité.
40:05 Revenons.
40:06 Un phénomène nouveau.
40:07 On peut répondre à ça quand même.
40:08 Oui, mais on avance pas.
40:09 C'est un plus grand sens encore de l'impunité
40:12 et qui est encouragé également par des gens comme...
40:17 Madame Rousseau, qui explique que de toute manière, on peut piller.
40:20 Alors, le préfet justement, Hugues Mouton.
40:23 Hugues Mouton, qui est un préfet, je ne sais pas d'où il est d'ailleurs,
40:26 de quel préfet ?
40:27 De Lérault.
40:28 De Lérault.
40:29 Eh bien, Hugues Mouton, il était interrogé tout à l'heure.
40:31 Il va prendre une volée de bois vert,
40:32 puisqu'il a dit "de claque".
40:34 Il a pris "de claque et au lit".
40:35 Voilà ce qu'il préconise pour un jeune adolescent
40:39 qui fait des bêtises ou des conneries.
40:42 Écoutez, Hugues Mouton.
40:44 Une éducation, ça commence à la naissance.
40:47 Oui, mais vous savez...
40:48 Moi, je vais vous dire franchement...
40:49 Il n'y a pas de certains quartiers, il n'y a pas d'effet culturel.
40:53 Quand on a des enfants, on met au monde des enfants,
40:55 on s'en occupe dès la naissance.
40:57 Si effectivement, dans les 12-13 premières années,
41:00 ces enfants sont élevés comme des herbes folles,
41:03 il ne faut pas s'étonner qu'à 12-13 ans,
41:05 on les voit caillasser des véhicules de police
41:08 ou piller des magasins.
41:09 Moi, je vais vous dire quelque chose.
41:10 Tout le monde ne parle peut-être pas à égalité.
41:11 Je sais qu'en 2019, le Parlement a interdit la fessée.
41:15 Mais très franchement, de vous à moi,
41:17 si demain, vous attrapez votre gamin
41:19 qui descend dans la rue pour brûler des véhicules de police
41:22 ou les caillasser des pompiers ou piller des magasins,
41:25 la méthode, c'est quoi ?
41:27 C'est deux claques et au lit.
41:29 C'est ce que faisaient nos grands-parents.
41:30 J'ai vu beaucoup de gens s'indigner sur les réseaux sociaux
41:33 de cette sortie en disant "Quelle honte !
41:35 Il justifie les violences à l'égard des enfants."
41:37 Par les mêmes d'ailleurs qui trouvent des excuses.
41:38 Madame Rousseau !
41:39 C'est hallucinant !
41:40 Ces propos sont partagés par 90% des parents de bon sens.
41:44 Et alors Sandrine Rousseau a répondu "et n'oubliez pas"
41:47 Les violences à l'égard des enfants, c'est effectivement un délinquant,
41:50 deux claques et au lit, ça me paraît...
41:52 Ces propos de bon sens,
41:54 qui justifient un tel émoi par les mêmes qui trouvent des excuses aux délinquants,
41:59 c'est absolument ahurisme.
42:01 C'est la société d'aujourd'hui.
42:02 Et Sandrine Rousseau, je ne sais pas si on a bien vu son tweet,
42:04 elle a répondu à M. Hugues Mouton
42:06 "et n'oubliez pas de taper votre femme au passage,
42:09 ce n'est jamais inutile."
42:11 La même.
42:13 Comme dit Eugénie, la même qui justifie le pillage.
42:17 Mais la question des parents est essentielle.
42:19 Il faudrait que les gens qui sont outrés,
42:21 il y en avait beaucoup en effet sur Twitter,
42:23 à gauche, nous expliquent quelle est la bonne méthode pour les parents.
42:26 Parce que quand on a un gamin violent qui est sorti 2-3 nuits pour faire des émeutes,
42:31 quelle est la bonne méthode ?
42:33 J'aimerais qu'il nous explique.
42:35 Or quand on discute un petit peu avec eux, il n'y a jamais de bonne méthode.
42:38 L'éducation positive, la bienveillance et le dialogue,
42:41 je ne crois pas que ce soit une réponse au problème.
42:43 D'abord Sandrine Rousseau en plus, à nouveau elle dit n'importe quoi.
42:47 Mais laissons Sandrine Rousseau.
42:49 Déjà, mettre sur un pied d'égalité une gifle à son enfant
42:52 et le fait de tabasser sa femme, ça n'a absolument aucun sens, c'est ridicule.
42:55 Donc passons là-dessus très rapidement.
42:57 Ce qui est approché au préfet, sur le fond je suis d'accord avec Eugénie,
43:00 il a raison, moi des baffes j'en ai reçues, ça m'a servi,
43:02 ça m'a permis d'apprendre des choses.
43:04 Et quand j'en ai reçues, je n'ai pas recommencé.
43:06 Je ne dis pas qu'il faut frapper ses enfants,
43:08 une baffe, moi ça ne m'a pas...
43:10 Peut-être parce que j'ai eu quatre filles, mais je n'ai jamais donné une clac à une de mes filles.
43:13 Moi, j'en ai reçues pas...
43:15 Vraiment, ça n'est jamais arrivé.
43:17 J'en ai pas reçues...
43:19 C'est vrai que je ne recommanderais pas ça, mais j'en ai de la chance, peut-être,
43:22 j'en ai pas reçues beaucoup, mais quand j'en ai reçues, ça m'a servi.
43:27 Je ne dis pas qu'il faut frapper ses enfants,
43:29 mais je dis que ce qui est reproché à ce préfet,
43:31 c'est précisément ce que je dis,
43:33 mais ce qui est reproché à ce préfet, c'est de dire l'inverse de ce que dit la loi,
43:36 parce qu'il est lui-même le représentant de la loi, c'est ça qu'on lui reproche.
43:39 Il y a quelque chose de métaphorique que fin de ne pas entendre, Mme Rousseau.
43:44 Personne ne dit qu'il faut tabasser ses enfants, on parle d'une gifle.
43:47 En premier degré, deux clacs et au lit, c'est une expression métaphorique.
43:52 Je l'ai entendue exactement comme ça, avec un peu d'intelligence et nuance,
43:56 je pense qu'on peut l'entendre comme ça.
43:58 Donc Mme Rousseau, manifestement, comme toujours, est sur un autre registre.
44:02 J'attends d'avoir le tuto de bon comportement parental
44:05 pour aller attraper un gamin qui est sorti en émoquie.
44:08 J'aimerais avoir la bonne solution.
44:10 C'était d'ailleurs très émouvant, cette scène où on a vu le père aller chercher...
44:14 Oui, et qu'il mettait dans le coffre.
44:16 J'ai trouvé ça très émouvant.
44:18 La gauche et la police, on en a parlé, on peut rappeler le tweet de Jean-Luc Mélenchon.
44:21 "Les riches, les puissants se sont ensauvagés, ils veulent vivre à part.
44:24 "Des nuisibles, comme dit leur police, les tenir à distance, les mater.
44:27 "Les riches ne veulent plus vivre avec les autres.
44:29 "Ils ont leur quartier barricadé, leurs moyens de transport, leurs hôpitaux."
44:32 C'est bien le monsieur qui voyage en business class ?
44:35 Oui, et puis qui met les autres en économie.
44:40 - Oui. - Comment ?
44:42 - Il y a un million d'euros de plus. - Au plus ?
44:44 - Non, non, plus. - Économique.
44:46 Je ne trouve pas que l'argument serait formidable.
44:48 Il se fait suicider, de toute façon, Jean-Luc Mélenchon.
44:50 - Je vous l'ai dit déjà la semaine dernière. - C'est possible, mais...
44:52 La NUP, les filles se sont suicidées.
44:55 Le PCLPS ont essayé de sauver vaguement l'honneur,
44:58 parce qu'ils ont des élus locaux qui ont l'expérience locale.
45:01 Mais les filles se suicidaient.
45:03 - Non, ce n'est pas possible. - Ça serait...
45:05 Le contraste avec Mélenchon en 2012,
45:07 qui disait à propos des émeutes d'Amiens Nord,
45:10 "Ce sont des crétins, des bouffons, des fourriers du capitalisme."
45:13 - Absolument. - Quand il parlait des émeutiers.
45:15 - Le contraste est si fort. - Ce n'est plus le même.
45:17 - Comme il nous reste... - Ce n'est plus le même.
45:19 La cagnotte en soutien aux policiers, c'est quand même extraordinaire.
45:22 On en pense ce qu'on en veut, là aussi.
45:24 Mais jamais il n'y a eu une cagnotte aussi importante.
45:26 - On est à dépasser le million d'euros. - Un record.
45:28 - Ça aussi, ça fait sens.
45:30 Alors, on en pense ce qu'on en veut, là encore.
45:32 Elle a été lancée par Jean Messia,
45:34 soutien pour la famille du policier de Nanterre.
45:36 Et David Guiraud a produit un tweet
45:40 de la France Insoumise, "500 000 euros pour l'assassin de Nahel,
45:43 le message assumé c'est de tuer les Arabes et vous deviendrez millionnaire."
45:46 Vous vous rendez compte, on en est là.
45:48 Et le gouvernement regarde passer cette horreur sans rien dire,
45:50 alors qu'il avait fait clôturer en deux jours
45:52 la cagnotte du gilet jaune qui avait frappé un policier.
45:56 - D'abord, c'est grave de dire l'assassin de Nahel.
45:58 C'est grave de dire l'assassin de Nahel.
46:00 - C'est une atteinte à la présomption d'innocence.
46:02 - C'est un délit. - C'est un délit ?
46:04 - Pardon ? - Ça suppose une préméditation.
46:07 - C'est un délit ?
46:09 - C'est-à-dire que M. Guiraud peut être convaincu.
46:11 - C'est une atteinte à la présomption d'innocence, bien sûr.
46:14 - Il l'a déjà condamné. - Le gouvernement n'est pas parti pour Assassinat.
46:16 Et ensuite, il n'est pas encore condamné.
46:18 - Je crois qu'Éric Dupond-Moretti a parlé de cette cagnotte.
46:23 Écoute. - Chacun peut participer à une cagnotte.
46:27 Mais je pense pour le coup que ça ne va pas dans le sens de l'apaisement.
46:32 Et puis j'ai une question en filigrane.
46:35 C'est que l'initiative de cette cagnotte, c'est M. Messiaen.
46:39 Et pardon, je me demande s'il n'y a pas derrière tout ça de l'instrumentalisation.
46:44 - Et il n'y en a qui n'existe que d'un côté, bien sûr.
46:48 - Mais la vraie question, c'est une question juridique.
46:51 Quand on avait annulé la dernière cagnotte qui avait été faite pour le titre d'Etangère,
46:57 elle était illégale parce que c'était pour sa défense.
47:00 Quand on dit ce que là, ce n'est pas pour sa défense, c'est pour la famille.
47:02 Donc elle est légale. On prend ce qu'on veut, mais elle est légale.
47:06 - Enfin, manifestement, c'est un record. Donc elle est significative.
47:10 - Oui, c'est significatif. - Oui.
47:12 - Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ces sujets.
47:15 Peut-être que nous pouvons terminer l'émission avec un peu de légèreté
47:19 et de choses un peu différentes. - À quoi bon ?
47:21 - De légèreté, pas sûre forcément. J'ai deux images à vous montrer.
47:27 Christine and the Queens. Vous avez peut-être vu cette vidéo qui fait le tour des réseaux.
47:32 Vous savez qui est Christine and the Queens ?
47:34 - Ça me dit quelque chose, rappelez-moi.
47:36 - Si je dis que c'est une chanteuse, je vais la blesser parce que c'est le sens de la vidéo qu'on va entendre.
47:44 - Elle chante, en tout cas, elle chante. - Elle chante, mais non pas elle.
47:47 - Ah oui, faites attention. - Non, c'est compliqué.
47:49 - Elle est très genrée, vous voyez. - Elle est une femme, mais elle se vit comme un homme.
47:53 Et elle est très blessée, effectivement, parce que...
47:56 - C'est presque de la peine. - Ah, c'est ça, j'ai vu ce truc-là.
47:58 - Oui, c'est pas mal. - Alors, je vous propose d'écouter
48:03 et de voir ce qu'elle dit, parce que ça aussi, c'est...
48:06 - J'adore. - Comment dire, ça représente l'époque.
48:08 - En vrai, il y a un truc qui me frappe quand même.
48:16 C'est tous les gens qui continuent à m'appeler "elle".
48:19 Ça me frappe.
48:24 Parce que...
48:27 Je pense que c'est au-delà de...
48:30 De la gentillesse, c'est juste un manque de respect.
48:35 Des fois, je me lève le matin et je suis en colère.
48:39 J'ai envie de pleurer.
48:43 Même l'homme que j'aimais, il me disait que c'était dur à assumer, cette situation.
48:47 C'est quoi, ma situation ?
48:50 Je suis un humain en société...
48:54 Qui cherche à trouver sa vérité.
48:57 Qui s'est jamais sentie femme depuis qu'il est né.
49:00 Qui en a parlé dès son premier album, dans ses chansons.
49:03 Et puis...
49:05 C'est pas que ça, ma musique, en plus.
49:07 Ça qui est génial, c'est que...
49:09 Plus personne fait attention à ma musique, puisque cette société, en fait,
49:12 tout en étant très transmédiatisée, elle est transphobe.
49:15 Vous voyez ce que je veux dire ?
49:16 Mais il est fâché contre qui ?
49:18 Les gens qui s'adressent à lui en disant "elle".
49:22 D'accord.
49:23 Fait de la peine, hein.
49:25 La dysphorie de genre, c'est une réalité.
49:27 Les gens qui ne se sentent pas dans le corps du bon sexe.
49:31 Ça doit s'entendre.
49:33 Oui, c'est son droit.
49:34 C'est une souffrance terrible, certainement.
49:36 Elle a l'aspect d'une femme, donc de fait, quand on la croise...
49:39 Comment voulez-vous l'appeler ?
49:41 C'est extrêmement compliqué.
49:42 Si elle se sent blessée par ça, c'est une parole qui est naturelle.
49:45 C'est une chanteuse.
49:46 En plus, il y a des idéologues qui font croire à ces espèces de...
49:49 On peut changer de sexe, quand on change de chemise,
49:52 et qui font qu'accentuer la détresse psychologique de certains êtres.
49:56 Et je pense que ça me fait plus de la peine qu'autre chose.
49:59 Elle, c'est quelque chose de très réfléchi, manifestement.
50:01 Elle n'a pas 15 ans.
50:02 Eugénie Bastier a bien écrit là-dessus.
50:04 Voilà.
50:05 Mais oui.
50:06 Sur la réalité biologique des choses
50:09 contre laquelle on ne peut rien.
50:11 Oui, mais je pense que ça ne résout rien de se bander les seins comme elle le fait
50:15 et de prendre des hormones...
50:16 Enfin, je ne suis pas à sa place.
50:18 Elle fait ce qu'elle veut.
50:19 Elle ou il fait ce qu'il veut.
50:21 Je ne le juge absolument pas, mais je pense que...
50:23 Et je pense que c'est le contraste entre la gravité des événements
50:26 qui traversent notre société et cette espèce de complainte victimaire
50:30 pour quelque chose qui n'est pas grand-chose, en réalité.
50:32 Il y a quelque chose du sexe des anges à Byzance
50:35 pendant que les barbares sont aux portes de la ville.
50:37 Oui, quelque chose de complètement déconnecté.
50:39 C'est tout à fait ça.
50:40 L'Occident déconnecté de ce qui est en train de vraiment lui arriver.
50:43 Et vous savez à quoi je pensais en l'écoutant ?
50:45 Je disais qu'il y a des gens qui n'ont pas eu la chance de naître avec le physique de Christine.
50:49 Bien sûr.
50:50 Qui sont nés parfois handicapés.
50:51 Non, mais bon, après, il l'est le...
50:53 Et qui peuvent souffrir bien au-delà d'elle du regard des autres sur leur propre personne.
51:00 Ça ne veut pas dire qu'elle ne souffre pas, j'entends bien.
51:02 Mais effectivement, je pensais à cela en l'écoutant.
51:05 Dernière chose, et là, ça sera un moment de légèreté.
51:08 Catherine Deneuve va jouer Bernadette, Bernadette Chirac.
51:11 Et vraiment, j'ai vu la bande-annonce.
51:13 C'est toujours mystérieux le cinéma.
51:15 Pourquoi on veut au cinéma ?
51:16 Pourquoi on a envie de voir un film ?
51:18 Eh bien, j'ai vu cette bande-annonce et je me suis dit, d'abord, Catherine Deneuve,
51:22 vous verrez les quelques mini-scènes qu'on voit.
51:25 T'as envie de la voir et t'as envie de voir cette histoire racontée.
51:29 C'est un film qui va sortir, je pense, à l'automne.
51:32 Bernadette, le 4 octobre.
51:34 Vous voyez, c'est pas aujourd'hui.
51:37 Voyez cette bande-annonce parce qu'elle donne envie.
51:40 Voilà.
51:43 Madame Chirac, comme Claude ne m'a pas donné de budget pour commander un vrai sondage d'opinion,
51:49 je me suis permis d'en réaliser un moi-même sur le personnel de l'Élysée.
51:54 Alors, ne vous inquiétez pas, je dois vous prévenir, les résultats ne sont pas bons.
52:03 Les gens vous trouvent ringardes.
52:06 Bonjour, Madame Chirac.
52:08 Bonjour, Mme Ligny.
52:09 Froides, 19,8.
52:11 Bonjour, Madame.
52:12 Bonjour, Madame Chirac.
52:13 Austères, acariâtres, à égalité avec revêches.
52:19 Oui, bon, ça va, j'ai compris.
52:20 Mais pas de panique.
52:22 Nous allons faire en sorte que les Français découvrent votre vrai visage.
52:26 Va falloir apprendre à désobéir, Madame Chirac.
52:29 Parfait.
52:38 À partir de maintenant, ça va filer droit à l'Élysée.
52:44 Bonjour, qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
52:47 Bon, il y a une distribution éblouissante.
52:51 Il y a une émission de Villiers-Mosques, il y a deux dipôts d'Alides.
52:54 Ou Jacques Chirac.
52:55 Je pense que c'est Villiers-Mosques, justement, que j'ai reconnu.
52:59 C'est Michel Villiers-Mosques, qui est un comédien, qui est ici sur le français, d'ailleurs,
53:02 mais qui est un comédien absolument magnifique.
53:04 Et puis Catherine Deneuve.
53:06 Et puis, les Français connaissent peu la vie de Bernadette Chirac,
53:09 mais elle a eu une vie incroyable et une influence sur la vie politique pendant des décennies.
53:12 Donc, ce film, oui, moi, j'irais le voir, c'est certain.
53:15 Service littéraire, c'est la dernière fois de la saison, puisque c'est le numéro de juillet et août.
53:20 Je vous le montre à chaque fois.
53:21 Je ne sais pas si vous connaissez François Moriac.
53:23 Mais d'ailleurs, c'est formidable, le livre de Cazeneuve sur Moriac.
53:27 Très, très beau livre, très intelligent.
53:30 Et Moriac, c'est un génie de la concision, de la haute intelligence.
53:34 Il y a évidemment ses romans, Thérèse Desquireaux et tant d'autres.
53:38 Mais il y a le bloc-note.
53:39 Le bloc-note, c'est éblouissant.
53:41 Quand vous vous ennuyez, vous prenez dix pages du bloc-note
53:44 et vous avez la haute intelligence servie par un style incroyablement pur, classique à la française.
53:51 On l'appelait parfois Saint-François des Assises.
53:55 François Moriac.
53:57 Mais il ne s'est jamais trompé.
53:59 Je veux dire, son jugement politique, il ne s'est jamais trompé.
54:02 Eh bien, le service littéraire ne s'est jamais trompé non plus.
54:05 C'est notre ami François Cereza.
54:07 C'est vrai que je fais la promotion à chaque début de mois.
54:11 Lisez-le.
54:12 Il y a notre ami Bernard Morlino.
54:14 Il y a plein de papiers qui sont formidables.
54:16 Il y a également un papier sur la recherche des temps perdus
54:19 avec un livre de Thomas Morales qui a écrit Monsieur Nostalgie.
54:24 Et il y a un très bon papier de notre ami Philippe Bilger là-dessus.
54:28 Alors évidemment, Monsieur Nostalgie, ça nous parle.
54:31 Nous qui disons en permanence, ou souvent en tout cas vivement, hier.
54:35 Donc, pendant l'été, service littéraire.
54:39 Abonnez-vous, je vous en prie, parce que c'est très important.
54:41 Abonnez-vous à Service littéraire et à François Cereza.
54:45 Et on salue François et Ariane, bien sûr, qui sont engagés dans la littérature.
54:51 Je suis en retard.
54:53 Monsieur Benkemoun.
54:56 - Bonsoir. - Bonsoir, ami.
54:57 C'est la dernière semaine. C'est la dernière ligne droite.
55:00 Et oui, après, effectivement, il y a bien un moment où il faut que ça s'arrête.
55:03 - Et après... - Bientôt la quille.
55:06 Certains partent en vacances. Vous avez le droit.
55:10 Je voulais juste vous dire que pour Bernadette Chirac,
55:12 le film est réalisé par Léa Domnach, qui est la fille de Nicolas Domnach.
55:16 - Ah ! - Et oui.
55:18 - Bon sang ne saurait mentir, comme on dit. - C'est une de ces films.
55:22 - Eh bien, écoutez, bravo à elle.
55:23 - Des gens qui connaissent bien la politique, qui a trempé dans la politique.
55:26 Et c'est vraiment l'un des films qui est le plus attendu.
55:29 - Très bonne idée. Franchement, c'est une très bonne idée de film.
55:31 - Et je crois que Karl Lagerfeld, que vous n'avez pas reconnu,
55:33 est interprété par François Vincentelli. Voilà.
55:38 Bon, dans un instant, on va revenir sur...
55:40 - Vous allez vite maintenant. Allez, allez très vite.
55:43 - On se retrouve dans un instant, le meilleur de l'info.
55:46 On revoit toutes les séquences sorties. On commencera dans un instant par revoir
55:49 un bon extrait de ce qu'a dit le maire de L'Elleroge dans un instant.
55:55 - Gérald Ventura était à la réalisation.
55:58 David Tennelly était à la vision.
56:00 Marc Fontaine était au son. Merci à Benjamin Naud, à Robin Piette, à Kylian Salé.
56:06 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
56:09 Je salue notre ami Valéry Exper, qui nous écoute régulièrement
56:12 et qui m'avait conseillé justement Monsieur Nostalgie.
56:14 Valéry, qu'on peut écouter notamment sur...
56:18 - Sud Radio.
56:19 - Sud Radio, bien évidemment, chaque matin.
56:23 Donc voilà ce que je voulais vous dire.
56:25 Passez une bonne soirée et rendez-vous demain matin.
56:27 [Tambours]