Midi News (Émission du 03/07/2024)

  • il y a 2 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00On sera prudent, on vous retrouve demain, évidemment, Billy News, ça démarre dans quelques instants, la une.
00:00:04Jour J-4 pour le second tour des législatives, on va bien sûr vous parler de politique.
00:00:10Après le dépôt des candidatures et les désistements, dernière ligne droite pour cette campagne express.
00:00:16On se rend en direct pour peut-être le dernier conseil des ministres avec Florian Tardif.
00:00:21Les dernières infos, évidemment, se retrouvent très vite dans quelques instants avec les mercredistes.
00:00:25Vous savez, les invités du mercredi, à tout de suite.
00:00:31Il est 12h30, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:3512h30, 14h, vous connaissez le rendez-vous, 1h30 d'informations non-stop avec des débats, évidemment, des reportages, des témoignages.
00:00:43Je vous présente mon équipe du mercredi qui se sont eux-mêmes baptisés les mercredistes, mais tout de suite, la première demi-heure, le sommaire.
00:00:52À la une, jour J-4 pour le second tour des législatives, ça y est, le dépôt des candidatures s'est fait depuis hier soir.
00:01:00Emmanuel Macron réunissait ce matin son conseil des ministres, peut-être le dernier conseil des ministres, on ne sait pas, on verra.
00:01:06Les toutes dernières infos, indiscrétion avec Florian Tardif et Jean-Laurent Constantini.
00:01:11Et puis on reviendra aussi sur ce qu'a souligné Marine Le Pen, il y aurait une valse des préfets quelques jours du second tour.
00:01:17Valse organisée par Emmanuel Macron, et oui, cela a suscité pas mal de réactions, on va en parler avec mes invités, évidemment.
00:01:24Voilà, vous connaissez le programme, vous connaissez le menu, et bon appétit si vous êtes à table, évidemment.
00:01:28Mais tout de suite, le menu de l'info avec Somaïa Labidi, que je salue en ce mercredi. Bonjour Somaïa.
00:01:34Bonjour Thierry, bonjour à tous. À la une de l'actualité, c'est une confession qui fait déjà l'effet d'une bombe.
00:01:40Il y avait au moins une personne dans la confidence de la dissolution de l'Assemblée.
00:01:44Le père d'Emmanuel Macron, Jean-Michel, confie que son fils lui en avait parlé deux mois avant.
00:01:49Quoi qu'il en soit, Sandrine Rousseau n'en démore pas, la décision du président était précipitée.
00:01:56Ce n'était pas le moment de faire cette dissolution, on aurait pu la faire après, avant.
00:02:00Là, c'était se mettre en faiblesse, et vraiment, j'ai dit ce que je pensais de cette dissolution.
00:02:07Je pense qu'Emmanuel Macron a pris une décision bien trop rapide, et selon presque quelque chose de l'ordre de « je n'accepte pas cette défaite ».
00:02:14Maintenant, il nous faut retrouver une ligne directrice nationale.
00:02:20Fini les tractations de l'entre-deux-tours, plus de 210 désistements au total, 390 duels et 108 triangulaires.
00:02:28Et de part et d'autre, des consignes de vote, des consignes dont les électeurs se passeraient bien écouter.
00:02:35On passe notre vie à entendre qu'on nous interdit tout en ce moment, de plus en plus. Non, je pense qu'il ne faut pas l'interdire.
00:02:43Pour moi, ce n'est pas antidémocratique. Ils peuvent toujours demander, éventuellement proposer cette solution, mais ensuite, laissons les électeurs se débrouiller.
00:02:51On passe à la suite du psychodrame chez les Républicains.
00:02:54Éric Ciotti veut exclure Xavier Bertrand du parti, le président contesté des LR,
00:03:00accuse, je cite, un « petit sénacle » d'avoir passé un accord occulte avec Emmanuel Macron pour les élections législatives.
00:03:08Et puis, après 48 heures de garde à vue, Benoît Jacot a été présenté devant un juge ce matin.
00:03:15Il a d'ailleurs été mis en examen alors que Jacques Doyon a été relâché sans poursuite.
00:03:20Plusieurs actrices, dont Judith Gaudrèche, accusent les deux réalisateurs de viol et d'agression sexuelle.
00:03:26Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi, Edmyt Thierry.
00:03:29Merci beaucoup. On se retrouve dans 15 minutes, c'est bien ça, comme d'habitude.
00:03:33Allez, à tout à l'heure. Je vous présente les Macronistes, puisque ce n'est pas de mon invention.
00:03:37Ce sont eux qui sont baptisés comme ça.
00:03:40Elisabeth Lévy, journaliste, soyez la bienvenue. Vous êtes en forme ?
00:03:43Très.
00:03:44On va parler politique, vous savez.
00:03:45Je vous dis, on ne s'ennuie pas.
00:03:48Ah non, il se passe tous les jours quelque chose.
00:03:50Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:03:51Bonjour Thierry.
00:03:51Qui date de ses fidèles.
00:03:52Olivier Dertigole, chroniqueur politique, ça tombe bien.
00:03:54Très.
00:03:55Vous êtes en forme ?
00:03:55Très.
00:03:56Oui ?
00:03:57Oui.
00:03:57Jour J-4 ?
00:03:58Oui, c'est long.
00:04:00Philippe Bilger, magistrat honoraire, président de l'Institut de la Parole.
00:04:04Philippe, c'est toujours un plaisir de vous avoir avec nous.
00:04:06Oui, et pour moi, c'est une émission rare.
00:04:11Et vous en êtes un autre.
00:04:14Rue Barbe-Esthené.
00:04:15Shannon Sebon, présidente connaissance Seine-Saint-Denis.
00:04:19Et battue.
00:04:21C'est le jeu.
00:04:22C'est le jeu.
00:04:22On l'appelle la démocratie.
00:04:23Battue par Mathilde Panot.
00:04:25Absolument.
00:04:26Voilà.
00:04:26A qui je renouvelle mes félicitations les plus républicaines pour sa réélection dès le premier tour.
00:04:32Ça, c'est Beaujolais.
00:04:33C'est bien.
00:04:34Dans le climat ambiant du moment, ça nous fait du bien.
00:04:38Moi, je n'aurais pas eu cette force.
00:04:39Là, puisque c'est fini, on a le droit de commenter ou pas ?
00:04:43Pardon ?
00:04:44Puisque cette élection est faite.
00:04:45Là, c'est fini.
00:04:46Donc, on a le droit de la commenter.
00:04:48Vous pouvez potentiellement la commenter, même si je ne sais pas si Shannon a répondu ou pas.
00:04:53Quelle est votre position, en fait ?
00:04:54Parce qu'on va en parler.
00:04:56Ça y est, les dépôts de candidatures, c'est fini depuis hier soir.
00:05:00Il y a des désistements.
00:05:01Et ça fait causer.
00:05:02Ça nous fait causer, nous, en tous les cas, sur les plateaux de CNews et sur tous les plateaux des chaînes et des radios.
00:05:08Écoutez-moi sur la stratégie qui est celle de notre majorité pour l'entre-deux-tours.
00:05:12Elle est très claire.
00:05:13C'est qu'effectivement, l'objectif est et restera de combattre corps et âme le Rassemblement national parce que là où l'extrême droite est au pouvoir,
00:05:21les libertés les plus fondamentales régressent.
00:05:23Alors, j'entends Mme Lévy rigoler.
00:05:25Je suis la première à avoir affirmé dès dimanche soir être sur une ligne qui est peut-être différente de certains,
00:05:33mais qui est de dire ni Rassemblement national ni la France insoumise.
00:05:37Et là-dessus, je ne bougerai pas parce que je ne peux pas avoir combattu pendant près de deux semaines Mme Mathilde Panot,
00:05:43qui est présidente du groupe la France insoumise à l'Assemblée nationale,
00:05:47et aujourd'hui tenir une ligne différente en essayant de faire des compromissions avec le diable.
00:05:53Parce qu'effectivement, je ne combats pas un extrême en pactisant avec un autre extrême.
00:05:58Donc moi, ma ligne, elle est très claire.
00:06:00Moi, ça devient très clair.
00:06:01Ni Rassemblement national ni la France insoumise.
00:06:03En revanche, je veux ici vous affirmer de façon très claire que désistement ne veut pas dire coalition.
00:06:10Et le président de la République a eu tout le loisir de le rappeler ce matin.
00:06:14Je veux ici rassurer celles et celles qui nous écoutent.
00:06:17Ce n'est pas parce qu'on fait le choix effectivement de se désister dans certaines circonscriptions
00:06:22que nous pactisons ici avec la France insoumise.
00:06:24La ligne, elle est très claire.
00:06:26Nous ne gouvernerons pas avec la France insoumise.
00:06:30Elisabeth, une petite réaction.
00:06:31Je concocte effectivement pas un gouvernement avec la France insoumise,
00:06:36mais possiblement un gouvernement avec des gens que vous invectiviez hier parce qu'ils s'alliaient avec la France insoumise.
00:06:41Mais passons.
00:06:42Votre discours, si vous voulez, ce qui m'étonne de vous, Shannon, et ce n'est pas personnel,
00:06:47vous savez que je vous aime bien et vous êtes très sympathique et courageuse,
00:06:50c'est que vous tenez un discours des années 80.
00:06:54Ça ne m'étonne pas tellement des gens de ma génération, si vous voulez,
00:06:58qui n'ont pas d'autres horizons mythologiques, qui n'ont pas d'autres identités politiques en vérité,
00:07:03et qui, comme un réflexe, l'esprit gramophone dont parlait Georges Orwell,
00:07:09se sont mis à répéter, comme des moulins à prière,
00:07:12« Il faut faire barrage au diable, il faut faire barrage au diable, il faut faire barrage au diable. »
00:07:16Moyennant quoi, on voit des gens, par exemple, qui disent que c'est moins dangereux des antisémites ouverts
00:07:22que les antisémites d'hier qui seraient tous, dans le fond de leur cœur, affreux, etc.
00:07:30Mais, si vous voulez, 34% des Français viennent de voter pour le Rassemblement national.
00:07:36Si on ajoute à ces 34% de Français, tous ceux qui, dans votre électorat, au moins une moitié,
00:07:42et dans l'électorat LR, etc., veulent à peu près la même chose, avec des variations,
00:07:47plus de sécurité, moins d'immigration, plus de souveraineté de culture nationale, plus de France,
00:07:53si vous voulez, tous ces gens veulent plus de France.
00:07:55Et qu'est-ce qu'on va leur donner, si vous voulez ?
00:07:58Est-ce que vous vous rendez compte que ce tous-contraint,
00:08:01soit vous acceptez que le Rassemblement national est un parti légal,
00:08:04soit ce tous-contraint est de la triche ?
00:08:08C'est tout simplement un combat à la déloyale, et en plus, c'est idiot,
00:08:13parce que vous leur ouvrez un boulevard pour 2027.
00:08:16– Les amis, ce que je vous propose, c'est parce qu'il faudra évidemment
00:08:19poursuivre le débat, mais priez, vous étiez au terrain,
00:08:22parce qu'on va retrouver Florian Tardif et Jolan Constantini, puisque ce tenait,
00:08:26alors je ne sais pas si ce sera le dernier Conseil des ministres ou pas, on ne sait pas, peut-être.
00:08:31– Ah ben, il y a un changement de législature de toute façon.
00:08:33– On va voir l'image à l'antenne, vous voyez, Gérald Darmanin
00:08:36qui descend les marches de l'Elysée, mais je ne sais pas, on va poser la question.
00:08:39– Il n'y a pas les passages sur nos pouvoirs.
00:08:40– On va voir, on va retrouver Florian Tardif et Jolan Constantini.
00:08:45Bonjour Florian, vous avez suivi avec attention, alors est-ce que c'est le dernier ou pas du tout ?
00:08:52Et racontez-nous un petit peu comment les choses se sont passées aussi,
00:08:55et l'ambiance, le climat, enfin, on veut tout savoir,
00:08:57vous savez, je veux tout savoir moi dans Mininews.
00:09:02– Alors, premièrement, de ce que nous a confié en off,
00:09:06comme on dit lorsque l'on suit la politique, en coulisses donc, pour tout vous dire,
00:09:14plutôt apaisé au sein du gouvernement, malgré la situation,
00:09:20c'est en tout cas ce que nous a expliqué la porte-parole du gouvernement.
00:09:23Ensuite, pour répondre à votre deuxième question, vraisemblablement non,
00:09:27ça ne sera pas le dernier Conseil des ministres du gouvernement,
00:09:30il y en aurait un lundi matin, après, est-ce que ce sera avec les mêmes membres
00:09:37que ceux qui ont été convoqués aujourd'hui ?
00:09:40Tout dépendra de la situation au soir du second tour de ces élections législatives.
00:09:44Peut-être une petite précision par rapport à ce qui pourrait se passer,
00:09:48on peut très bien continuer à oeuvrer comme cela avec le même gouvernement,
00:09:53tout simplement parce que pour changer de gouvernement,
00:09:55il faut soit que le Premier ministre démissionne,
00:09:58c'est ce que pourrait très bien faire Gabriel Attal,
00:10:00mais s'il ne démissionne pas, il faudrait alors que le gouvernement tombe
00:10:05avec une motion de censure.
00:10:06Donc voilà, il ne faut pas non plus se précipiter,
00:10:09ce n'est pas forcément dès dimanche au soir qu'il y aura un nouveau gouvernement
00:10:14en fonction des résultats qui seront ceux du second tour
00:10:18de ces élections législatives anticipées.
00:10:21Florian, question aussi, vous savez Marine Le Pen avait soulevé le dièvre,
00:10:24ça fait beaucoup réagir, on a évoqué des valses de préfets,
00:10:29des nominations, est-ce qu'il en était question ce matin ?
00:10:36Oui, il y a eu quelques nominations, mais il n'y a pas eu d'inflation nominative,
00:10:41c'est ce que m'a expliqué un proche de l'exécutif,
00:10:44et en effet Prisca Thévenot est revenue sur cette question
00:10:48et a évoqué quelques nominations comme cela et de rigueur
00:10:53juste avant une période estivale,
00:10:56et elle a taclé Marine Le Pen en expliquant que cette dernière
00:11:00devrait peut-être relire la constitution ou la lire peut-être pour la première fois,
00:11:05alors je cite la porte-parole du gouvernement tout simplement
00:11:08parce que c'est comme cela que cela se passe,
00:11:12il y a des propositions qui sont faites durant les différents conseils des ministres
00:11:16par les ministres en charge, notamment le ministre de l'intérieur
00:11:19ou le ministre des armées, et ces nominations sont actées en conseil des ministres,
00:11:24alors certes il y a eu une légère inflation la semaine dernière,
00:11:27mais pas d'inflation nominative aujourd'hui,
00:11:29donc voilà Marine Le Pen fait de la politique,
00:11:32le gouvernement également aussi en cette période électorale,
00:11:35mais on balaye en tout cas les accusations de la présidente du groupe RN à l'Assemblée Nationale.
00:11:42Merci mon cher Florian Tartin, dépêchez-vous,
00:11:43je vous attends pour la fin de l'émission de Mini News évidemment,
00:11:46nous sommes ouverts jusqu'à 14h, je vous attends, dépêchez-vous.
00:11:49Avec plaisir.
00:11:50Kévin, que souhaitiez-vous agir ?
00:11:52Oui, non, je souhaitais réagir par rapport à ce qu'a dit Elisabeth,
00:11:55je suis d'accord que ce que nous connaissons depuis quelques jours,
00:11:58c'est ridicule, le retour du nazisme, du fascisme, les bots, etc.,
00:12:03mais c'est pitoyable, moi j'ai pitié pour tous ceux qui mettent en avant cela,
00:12:08mais pour le coup, Mme Seban est tout simplement droite et propre,
00:12:14parce que ce n'est ni RN, ni LFI, elle ne fait que défendre ses convictions,
00:12:19elle a été se battre notamment contre Mathilde Panot,
00:12:22ce n'était pas gagné d'avance, moi je vous écoute le plus souvent,
00:12:26c'est cohérent, c'est républicain,
00:12:29et elle est loin de certains de ses amis, notamment qui pactisent avec la France Insoumise,
00:12:35qui a attisé le feu antisémite depuis des semaines,
00:12:39donc je trouve qu'il y a des...
00:12:41Des positions très Édouard-Philippe.
00:12:42Il y a certains qui nous racontent qu'il y a des LFI acceptables et des LFI non-acceptables,
00:12:48et là je commence à voir qu'il y a des renaissances en effet acceptables,
00:12:52et d'autres qui sont prêts à aller à la soupe pour une histoire de poste,
00:12:56et moi ça me chagrine.
00:12:57Allez, Olivier, Shannon et Olivier.
00:13:00Si je peux juste me permettre de répondre à M. Bossuet,
00:13:03merci déjà pour vos mots, je crois que c'est important de le dire,
00:13:06effectivement moi je me suis engagée dans une bataille qui n'était pas facile,
00:13:09et j'ai toujours fait de la lutte contre l'antisémitisme, le racisme, la xénophobie,
00:13:13toutes les formes de haine et de discrimination,
00:13:15une des boussoles de mon engagement politique,
00:13:17et je le dis et je le répète, je ne peux pas me regarder le matin dans le miroir
00:13:23si je ne suis pas fidèle à mes convictions, ça c'est clair.
00:13:25En revanche, nous sommes tout de même assez nombreux
00:13:28à avoir effectivement suivi cette ligne ni RN ni LFI,
00:13:31et je ne vais pas ici faire une liste à la prévère,
00:13:34mais nous sommes beaucoup à reconnaître aujourd'hui
00:13:36que nous ne pouvons pas pactiser avec, oui, les antisémites.
00:13:39Et je vous le dis, j'ai essayé de faire du cas par cas,
00:13:42j'ai essayé de faire du cas par cas avec certains membres de la France Insoumise,
00:13:46on voit bien que dès lors qu'on essaye de leur arracher une parole,
00:13:49ne serait-ce que républicaine,
00:13:51eh bien il y a le gourou Jean-Luc Mélenchon qui tape à la porte derrière et qui leur dit
00:13:54calme-toi. En revanche, si je peux juste me permettre de conclure,
00:13:57ne mettons pas tout le monde dans le même panier,
00:14:00et je crois que notre famille politique,
00:14:03Renaissance, que notre majorité présidentielle,
00:14:06tient une ligne qui est très claire,
00:14:08c'est effectivement le combat contre l'extrême droite.
00:14:10Et ne pas écouter ses électeurs.
00:14:12Surtout ne pas écouter ses électeurs.
00:14:14Pas parce qu'effectivement, au sein de notre majorité présidentielle,
00:14:17il peut y avoir effectivement quelques personnalités qui se disent
00:14:21être sur une ligne ni RN ni RN,
00:14:23que pour autant, on n'est pas unis.
00:14:25Le Président de la République, encore une fois, moi je le dis,
00:14:28je suis dans la ligne du Président de la République,
00:14:30je suis dans la ligne du Premier ministre Gabriel Attal,
00:14:33notre combat est et restera effectivement de combattre l'extrême droite.
00:14:37Je ne suis pas sûr que l'RN soit l'extrême droite, mais ça c'est un autre débat.
00:14:40Je tiens à le dire, il n'y a pas de divergence au sein de la majorité,
00:14:43là-dessus nous sommes très clairs et nous sommes tous alignés dans le même combat.
00:14:46Shannon, on marque une petite pause d'info avec Somaya et promis, Olivier.
00:14:51Philippe, je vous donne la parole juste après, promis, mais je m'y engage.
00:14:54Allez, Somaya.
00:14:55À la une de l'actualité, la suite du psychodrame qui se joue chez les Républicains.
00:15:00Éric Ciotti veut exclure Xavier Bertrand du parti.
00:15:03Le président contesté des LR accuse, je cite, un petit sénacle
00:15:07d'avoir passé un accord occulte avec Emmanuel Macron
00:15:10pour les élections législatives.
00:15:13Vent fort et température élevée, conséquence.
00:15:16L'eau délaie Bouches-du-Rhône, placée en vigilance orange pour risque d'incendie
00:15:20et de nombreux massifs forestiers du pourtour méditerranéen sont également sous surveillance.
00:15:25Leur accès est d'ailleurs déconseillé par la préfecture.
00:15:28Et puis l'ouragan Beryl s'apprête à toucher la Jamaïque, puis les îles Caïmans,
00:15:33alors que la tempête a déjà causé la mort de 7 personnes
00:15:36et provoqué des destructions considérables dans le sud-est des Caraïbes.
00:15:40Merci beaucoup.
00:15:41Débat très animé.
00:15:42Vous avez démarré la pédale sur l'accélérateur.
00:15:45J'ai un désaccord profond avec Elisabeth, mais c'est bien, c'est le débat.
00:15:49Elle dit, bon, c'est 34%, puis il y a des réserves en plus.
00:15:54Donc, il faut respecter ça, mais il faut surtout respecter le vote de dimanche.
00:15:58Le vote de dimanche, c'est un peu moins de 11 millions pour le RN, de voix.
00:16:03C'est un peu moins de 9 millions pour le nouveau Front populaire
00:16:07et c'est 6 millions pour le troisième bloc, un peu écrasé avec les deux blocs dominants,
00:16:11dont les Français ont voté le 30.
00:16:13Ils ont envoyé ce message-là.
00:16:15Dans quasiment la totalité des circonscriptions pour ce second tour,
00:16:20il y aura un bulletin RN.
00:16:23Il y a donc, si les Français le souhaitent, la possibilité le 7 juillet,
00:16:30avec cette configuration, de donner une majorité absolue au RN.
00:16:35Ils en ont la possibilité.
00:16:36Si le soir, dimanche soir, il n'y a pas de majorité absolue,
00:16:41c'est que la démocratie, le vote des Français,
00:16:44aura décidé qu'il n'y a pas de majorité absolue.
00:16:46Quand vous dites, concernant l'électorat du Bloc central,
00:16:50vous allez, dans certains cas, par vos consignes, les empêcher de voter RN,
00:16:54mais ils vont faire ce que bon leur semble.
00:16:56Il y a beaucoup de personnes dans le Bloc central qui ne souhaitent pas voter RN
00:17:01pour des raisons qui leur sont propres,
00:17:03qui, pour certaines d'entre elles, sont d'ailleurs parfaitement légitimes.
00:17:06Vous pouvez ne pas être d'accord avec l'assumption du droit du sol.
00:17:09Je répondrai après Philippe, je répondrai après Philippe.
00:17:12Donc, ce sera le résultat de la démocratie.
00:17:15Je répondrai, Olivier, après Philippe.
00:17:17Je dirais, d'abord, quand j'entends ce sera le résultat de la démocratie,
00:17:23étrange démocratie que celle qui, au cours d'un intervalle entre un premier et un second tour,
00:17:30fait un massage, un matraquage massif contre un seul camp.
00:17:36Et on ne peut pas dire que la démocratie, je veux dire, est facilitée
00:17:42par la perversion de cette campagne.
00:17:44Et c'est quelqu'un qui essaye d'être honnête.
00:17:48Deuxième élément, nous ne serions pas obligés d'admirer, à juste titre,
00:17:53la position claire de Mme Seban, si, le soir du 1er, du 30 juin,
00:17:59le Premier ministre et le Président de la République n'avaient pas pris des positions
00:18:06qui étaient aux antipodes de la vôtre, puisqu'ils...
00:18:09– Je l'ai diffusé hier, justement.
00:18:10Parce qu'on a eu le débat, je l'ai diffusé...
00:18:12– Mais qu'on a diffusé, qu'on a diffusé toute la semaine, tellement c'est...
00:18:17– Attendez, Elisabeth, en aucun cas, il n'écartait les filles, le soir du 30 juin.
00:18:22Ensuite, Édouard Philippe a remis certaines pendules à l'heure,
00:18:26et même Bruno Le Maire, eh bien, donc c'est pour ça qu'on admire profondément
00:18:32votre clarté, à vous.
00:18:35– Je peux poser une question sur les LSI ?
00:18:39Je vois par exemple la figure de Caroline Fiat, que vous connaissez peut-être,
00:18:43qui était la vice-présidente de l'Assemblée nationale, reconnue sur tous les rangs,
00:18:47qui, au moment du Covid, s'est remis dans sa situation professionnelle,
00:18:51qui a retourné à l'hôpital pour être aide-soignante,
00:18:55et qui est revenue, qui a été applaudie par tout l'hémicycle.
00:18:58Est-ce que Caroline Fiat, c'est un profil infréquentable dans notre démocratie ?
00:19:03Parce que, moi, j'ai besoin qu'on redescende un peu, quoi.
00:19:07– Donc, ce que vous nous dites, en quelque sorte, c'est la question du haut cas par cas,
00:19:10côté La France Insoumise.
00:19:11– Oui, moi, je ne voterai jamais pour David Guiraud, vous voyez, jamais,
00:19:13je ne voterai pour David Guéraud.
00:19:14– On est bien d'accord là-dessus.
00:19:15– Par contre, Caroline Fiat, je peux voter pour elle.
00:19:16– Elle est mise à toutes les choses, Caroline Fiat.
00:19:17– Oh, il y en a bien d'autres, il y en a bien d'autres, il y en a bien d'autres.
00:19:20– Non, moi, c'est une question, si vous voulez, je ne suis absolument pas fermée,
00:19:24et je trouve que, compte tenu de la période politique que nous vivons,
00:19:26on doit faire preuve de compromis et de flexibilité.
00:19:29Ma ligne, comme je vous l'ai rappelé, elle a été très claire,
00:19:31ça a été du ni RN ni LFI, parce que c'est dans la continuité de mon engagement politique.
00:19:35En revanche, il y a quelques jours, j'ai été invitée chez vos confrères de France Info,
00:19:39et j'ai débattu face à Rodrigo Arenas, qui est un député,
00:19:43qui a été réélu, de La France Insoumise.
00:19:45J'ai essayé, j'ai essayé de lui faire dire que brandir un drapeau palestinien,
00:19:49ou même un autre drapeau, au sein de l'hémicycle de l'Assemblée Nationale,
00:19:53était anormal, et en tout cas que c'était un manque de respect
00:19:56envers nos institutions, que de le faire.
00:19:57Il n'a pas voulu me dire que c'était choquant.
00:20:00Le fait est, c'est qu'aujourd'hui, véritablement,
00:20:02quand bien même on essaye de faire du haut cas par cas avec La France Insoumise,
00:20:06on ne le peut pas, puisque ces personnes-là sont tenues par une personne,
00:20:09c'est leur gourou, Jean-Luc Mélenchon.
00:20:11Donc, si Mme Fiat, véritablement, est républicaine, et si elle n'est pas en face,
00:20:16et si elle n'est pas en face avec la ligne de La France Insoumise,
00:20:21qu'elle quitte La France Insoumise, et qu'elle rejoigne les sociaux-démocrates.
00:20:24Je demande au secrétaire général de noter que le prochain tour de parole
00:20:28de notre congrès, chers camarades, c'est moi.
00:20:31Voilà, moi je suis prêt, c'est moi qui contrôle, c'est moi qui prête.
00:20:34Non, mais chers camarades, secrétaire général, je compte sur Botte.
00:20:37Bien bien, secrétaire général.
00:20:39Allez, on marque une pause, de toute façon on va reparler des désistements, etc., etc., etc.
00:20:44Restez avec nous, les débats s'annoncent animés, comme tous les mercredis d'ailleurs, évidemment.
00:20:49Allez, à tout de suite.
00:20:54Il est 13h, bonjour, merci de nous accueillir chez vous.
00:20:57C'est votre Midi News partie 2.
00:20:59Bon appétit si vous êtes à table, c'est la tradition évidemment.
00:21:02Je vous présente mon équipe du mercredi dans quelques instants,
00:21:04mais tout de suite, le sommaire de notre deuxième heure.
00:21:07À la une, on va continuer de vous parler politique.
00:21:09Jour J-4 pour le second tour des législatives.
00:21:12Après le dépôt des candidatures hier soir, les désistements, plus de 210.
00:21:15La campagne est dans sa ligne droite finale.
00:21:19On vous dit tout, des petits arrangements, des petites ou grandes polémiques.
00:21:24On débat avec mes invités, on a déjà commencé sur de bonnes bases.
00:21:28On ira sur le terrain évidemment pour tout vous expliquer.
00:21:30Pourquoi un tel engouement autour du Rassemblement national, notamment dans les petites communes ?
00:21:35Tiens donc, eh bien, on sera dans la Sarthe,
00:21:38avec un reportage très intéressant de nos correspondants Jean-Michel Decaze et Michael Chaillou.
00:21:41Vous allez vite comprendre pourquoi cet engouement.
00:21:44Et puis enfin, on va vous parler d'Emmanuel Macron, mais aussi, eh oui, de son papa.
00:21:48Le père du président s'exprime chez nos confrères du Progrès.
00:21:51Son fils lui aurait parlé de la dissolution il y a déjà deux mois.
00:21:57Deux mois, c'est intéressant.
00:21:58On en pouvait aussi en parler sur les plateaux de télé.
00:22:00Oui, voilà pour notre menu.
00:22:04Tout de suite, on fait un tour de l'info évidemment avec la fidèle Somaya Labidi.
00:22:09Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:22:10Vous en parliez dans votre sommaire.
00:22:12Fini les tractations de l'entre-deux-tours, plus de 210 désistements au total.
00:22:17Et se désister, ce n'est pas s'allier à l'ALFI demain,
00:22:19rappelle la porte-parole du gouvernement, Priska Thévenon.
00:22:23Se désister, ce n'est pas se rallier, ce n'est pas se compromettre.
00:22:26Combattre l'ORN aujourd'hui, ce n'est pas s'allier à l'ALFI demain.
00:22:30Je pense que c'est assez simple, c'est du bon sens.
00:22:32Et considérer que l'ALFI est l'alpha et l'oméga de la gauche aujourd'hui en France,
00:22:37je ne suis pas d'accord avec ce postulat-là.
00:22:38C'est une alliance électorale.
00:22:41Mais sur quoi sont-ils d'accord ?
00:22:42Pour parler vraiment en tant que telle de la gauche
00:22:44et de considérer que ce n'est que l'ALFI,
00:22:46ça voudrait dire qu'il n'y a que l'ALFI aujourd'hui.
00:22:48Ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai.
00:22:50Et d'ailleurs, les débats aussi à l'Assemblée nationale
00:22:52au cours des deux dernières années l'ont aussi prouvé.
00:22:55Donc le temps de la clarification, c'est bien évidemment un temps électoral,
00:22:58mais c'est aussi un temps de clarification au sein des familles politiques respectives.
00:23:02Suite du psychodrame qui se joue chez les Républicains,
00:23:05à présent, Éric Ciotti veut exclure Xavier Bertrand du parti
00:23:09qui l'accuse d'avoir passé un accord occulte avec Emmanuel Macron
00:23:13pour les législatives.
00:23:14Une attaque à laquelle le président des Hauts-de-France n'a pas tardé à répondre.
00:23:18Il est au RN, Éric Ciotti.
00:23:20Je crois que c'est clair pour tout le monde.
00:23:22On sait pourquoi il est parti au RN.
00:23:24Parce qu'il pensait avoir un poste de ministre.
00:23:26Voiture, chauffeur, gyrophare, c'est ça le rêve de sa vie.
00:23:29Alors de quoi il se mêle ?
00:23:31Pourquoi il la ramène encore ?
00:23:32De toute façon, on le voit bien aujourd'hui.
00:23:34Il est en service commandé.
00:23:36Il est en service commandé pour Marine Le Pen
00:23:38pour essayer de créer le trouble.
00:23:39Mais ça ne crée aucun trouble.
00:23:42Et puis pour le second tour des buts aujourd'hui,
00:23:44il vote en avance par rapport à la métropole.
00:23:46Les ressortissants français pourront dès aujourd'hui midi et jusqu'à demain 18h
00:23:51élire leur député grâce au vote via Internet.
00:23:55Voilà ce qu'on pouvait dire de l'Info à 13h, Thierry.
00:23:58Allez, on vous retrouve vers 13h15, ma chère Sommayar.
00:24:00Allez, à tout à l'heure.
00:24:01Très belle tenue verte.
00:24:03Merci.
00:24:04Pistache ou pomme verte, c'est au choix.
00:24:08C'est comme vous voulez.
00:24:09Ce n'est pas l'heure du dessert encore.
00:24:11Je vous présente l'équipe du macrodie.
00:24:13Elisabeth Lévy, Kevin Bossuet, Olivier Dartigolle,
00:24:15Philippe Bilger et Shannon Seban,
00:24:17qui nous fait le plaisir et l'honneur d'être parmi nous pour ce Midi News.
00:24:21On va continuer à parler politique.
00:24:23Tombouille, j'ai utilisé ce terme hier.
00:24:27Voilà, ça ne plaisait pas à Monsieur Doucet, mais c'est un peu le terme.
00:24:30C'est la réalité.
00:24:30C'est un peu la réalité quand même.
00:24:33Qui a parlé de bricolage ?
00:24:34Oui, je n'ai pas utilisé ce terme hier.
00:24:36Je l'ai dit tombouille, mais bon, voilà.
00:24:37J'ai appris le terme popole.
00:24:39Oui, popole aussi.
00:24:41Donc, on a beaucoup de choses à vous faire voir,
00:24:45à vous faire écouter, etc.
00:24:47avec les réactions politiques.
00:24:49Pas simple de s'y retrouver en attendant avec tous ces désistements,
00:24:53désistements qui font beaucoup discuter sur nos plateaux.
00:24:57On en a un peu plus de 210, si je m'abuse à peu près, c'est ça ?
00:25:01Il reste une centaine de triangulaires.
00:25:03Ce qui est beaucoup.
00:25:04Oui, ce qui est pas mal quand même.
00:25:06On voit tout ça avec Maxime Leguay et on poursuit le débat avec vous, mes amis.
00:25:09À tout de suite.
00:25:11Les oppositions pour ce second tour des législatives
00:25:14sont désormais officiellement connues.
00:25:16Depuis les résultats du premier tour,
00:25:18plus de 210 candidats se sont désistés
00:25:21pour faire barrage au Rassemblement national.
00:25:24Dans le détail, il s'agit de 127 candidats
00:25:27investis par le nouveau Front populaire,
00:25:2981 issus de la majorité présidentielle
00:25:32et seulement trois candidats du parti Les Républicains.
00:25:35Des candidats qui étaient pour la plupart arrivés troisième
00:25:38dans une circonscription où le Rassemblement national
00:25:41était en tête au premier tour.
00:25:43Ainsi, pour ce second tour, il y aura désormais 390 duels,
00:25:48108 triangulaires contre 311 initialement
00:25:51et enfin deux quadrangulaires au lieu de cinq prévus.
00:25:55Parmi ces désistements, plusieurs d'entre eux suscitent l'interrogation
00:25:58et de vives réactions.
00:26:00Celui de Laurent Bonnater, membre d'Horizon en Seine-Maritime
00:26:03au profit d'Alma Dufour de la France Insoumise
00:26:06ou encore celui du candidat Les Républicains
00:26:08dans la sixième circonscription de Seine-Maritime
00:26:11et l'appel de Xavier Bertrand à soutenir un candidat
00:26:14du nouveau Front populaire.
00:26:16On ne peut pas se compromettre avec Calefi.
00:26:17C'est une honte, une abomination.
00:26:19Je vais engager la procédure d'exclusion pour M. Bertrand.
00:26:22Lors des dernières législatives de 2022,
00:26:25le RN avait remporté plus de la moitié de ses duels.
00:26:28L'opposant à la NUPES et à la majorité présidentielle.
00:26:32– Allez, on poursuit le débat.
00:26:33On a déjà débuté sur le thème avec vous, Shannon,
00:26:36puisque vous avez dit que ce n'est ni Calefi,
00:26:39ni Front populaire, ni RN.
00:26:41Et je vous faisais la remarque, ça ressemble étrangement
00:26:43à la prise d'opposition d'Édouard Philippe.
00:26:45On écoute Édouard Philippe et on poursuit le débat, évidemment.
00:26:48Édouard Philippe.
00:26:49– J'ai une ligne qui est claire, qui ne plaît pas à tout le monde,
00:26:52mais qui est la mienne, qui est celle de mon parti,
00:26:54de dire qu'il faut faire le barrage au RN
00:26:58et que je ne veux pas voter pour LFI.
00:27:03Et j'ai dit que tous les candidats qui s'inscrivaient dans un arc
00:27:06qui va de la droite républicaine, y compris jusqu'aux communistes,
00:27:09et Dieu sait que j'ai des désaccords massifs et documentés
00:27:11avec les communistes ou les écologistes,
00:27:14il fallait faire barrage au RN, je l'assume.
00:27:19Dimanche, je vote dans la 8ème circonscription de Seine-Maritime,
00:27:22au Havre, je voterai pour un candidat communiste.
00:27:26Je ne le fais pas de gaieté de cœur.
00:27:28– Voilà, position claire.
00:27:30– Oui, mais c'est assez comique de voir les circonvolutions personnelles
00:27:35d'Édouard Philippe et Xavier Bertrand.
00:27:38– Ou de Dominique Strauss-Kahn, vous n'allez pas tous nous les passer là, quand même.
00:27:44– Non, mais ils ont passé ça pendant quand même, vous savez, c'est important.
00:27:46– Ils disent tous la même chose.
00:27:47– C'est pour essayer d'expliquer à nos téléspectateurs.
00:27:48– C'est simple, Panon l'a très bien expliqué,
00:27:52il y a ceux qui disent ni RN ni RN, et il y a ceux qui disent ni RN ni LFI, voilà.
00:27:58Et ça fluctue, Emmanuel Macron étant plutôt le matin comme ci, le soir comme ça,
00:28:05et on verra le lendemain du deuxième tour,
00:28:07il nous dira certainement qu'en fait il fallait faire autre chose.
00:28:10Pardon, je voudrais répondre, c'est très important,
00:28:13parce que toute l'objection de savoir ce qui pourrait se passer
00:28:16avec le bricolage d'une grande coalition, en gros, c'est-à-dire contre le RN,
00:28:22si ce serait antidémocratique ou, comme le dit Olivier,
00:28:27c'est le respect de la démocratie.
00:28:29Juridiquement, il n'y a rien à dire, c'est parfaitement caché, je te le dis,
00:28:33il n'y a pas de problème.
00:28:34Mais simplement, d'abord Philippe, moi c'est politiquement que ça me pose un problème,
00:28:39est-ce qu'on vole en quelque sorte une victoire à des électeurs,
00:28:43ou est-ce qu'on leur vole en tous les cas la possibilité d'être représenté au gouvernement ?
00:28:47Philippe a dit déjà la première objection qui est la plus importante,
00:28:51après le matraquage indigne auquel nous avons le droit,
00:28:55avec des arguments faux qui renvoient à la seconde guerre mondiale tous les quatre matins.
00:28:59Parce que personne ne se donne la peine de dire,
00:29:02à part quelques-uns qui ont parlé de la préférence nationale
00:29:05en mentant comme des arracheurs de dents,
00:29:07et en disant que ça ferait de deux catégories de français,
00:29:10alors qu'il s'agit de distinguer entre français et étrangers,
00:29:14donc à part ça, il suffit de dire extrême droite, extrême droite âme, extrême droite hume,
00:29:19c'est le seul problème de la France.
00:29:21Et donc politiquement, ça veut dire que les aspirations des gens
00:29:26sont encore une fois non seulement pas écoutées mais disqualifiées.
00:29:29Les questions que posent les électeurs du RN,
00:29:32ceux de LR et une partie de ceux de Macron,
00:29:35et même une partie de ceux de la gauche,
00:29:37sur ces questions-là, tout le monde s'en fout et surtout elles sentent mauvaises.
00:29:41Je veux juste me permettre,
00:29:44loin de moi l'idée de vous couper la parole,
00:29:47mais moi je ne vois rien ici d'antidémocratique
00:29:49dans cette façon-là de faire des désistements.
00:29:51Pourquoi, véritablement, on ne force pas ici la main
00:29:54aux candidats qui se désistent ?
00:29:56On ne force pas la main à ces candidats-là.
00:29:58En revanche, moi je crois qu'il y a quelque chose de très démocratique
00:30:01et j'aimerais qu'on prenne un petit peu de recul,
00:30:03quand le président de la République, le soir du 9 juin,
00:30:05prend la décision très courageuse,
00:30:07parce que l'extrême droite arrive avec près de 40%
00:30:11et qu'il prend la décision de dissoudre,
00:30:13ça c'est faire preuve d'un esprit démocratique
00:30:15et d'un esprit républicain,
00:30:17puisqu'il accepte, véritablement, que le choix des Français,
00:30:20c'est de voter à près de 40% pour l'extrême droite.
00:30:22Est-ce que c'était le bon tempo ?
00:30:24Oui, mais on ne joue pas avec les suffrages des électeurs.
00:30:27Mais si, il a joué avec les suffrages des électeurs !
00:30:30La démocratie a parlé,
00:30:32il a accepté le résultat qui a été celui des urnes,
00:30:35et c'est d'ailleurs pour cela que, de façon très courageuse,
00:30:38même si cette décision a été un crève-cœur,
00:30:40c'est d'y dissoudre.
00:30:42Et moi, je crois qu'ici, collectivement,
00:30:44quelles que soient nos opinions politiques,
00:30:46on peut reconnaître qu'on a eu un président de la République
00:30:48qui a respecté les Françaises et les Français
00:30:50en décidant de leur redonner la parole.
00:30:52On a le droit de ne pas être d'accord complètement,
00:30:54mais il n'y a rien anti-démocratique,
00:30:56bien au contraire.
00:30:57Ça vient de tomber un instant, je vous donne l'information,
00:30:59parce que c'est l'objet de notre débat du moment.
00:31:01Gérald Darmanin a dit qu'il ne votera jamais
00:31:03pour le RN ni pour LFI.
00:31:05Au moins c'est cohérent.
00:31:07Pour comprendre ce qui se passe,
00:31:09je pense qu'il faut faire une certaine rétrospective.
00:31:11Il y a eu les élections européennes.
00:31:13Les Français ont mis en tête
00:31:15le RN.
00:31:17On leur a dit qu'ils avaient mal voté.
00:31:19Alors qu'il fallait refaire une élection,
00:31:21leur redonner la parole.
00:31:23Premier tour des législatives,
00:31:25ils remettent en tête le RN.
00:31:27Et là, il y a tout le système qui panique.
00:31:29Et on est en train de trouver,
00:31:31depuis quelques jours,
00:31:33des tambouilles,
00:31:35des magouilles, des désistements,
00:31:38des renoncements, des appels au vote
00:31:40pour priver le RN
00:31:42d'une majorité d'absolu.
00:31:44Il y a plus de 10 millions de Français
00:31:46qui ont voté pour le RN.
00:31:48Ils se sentent aujourd'hui insultés.
00:31:50On a tout sorti.
00:31:52Le nazisme, le fascisme,
00:31:54les bots, vous êtes bêtes, vous êtes idiots.
00:31:56Ça me fait penser à ce qui s'était passé...
00:31:58Ça me fait penser
00:32:00à ce qui s'était passé en 2005
00:32:02lors du traité référendaire sur l'Europe.
00:32:04On a insulté les Français.
00:32:06Soit on respecte le vote populaire
00:32:08et dans ce cas-là, on arrête toutes ces tambouilles.
00:32:10Soit on ne le respecte pas.
00:32:12Et dernière chose que je voudrais dire.
00:32:14Thierry,
00:32:16dernière chose que je veux dire.
00:32:18Je veux aller au bout.
00:32:20Dernière chose que je veux dire.
00:32:22Si on regarde les résultats,
00:32:24la droite domine ce pays.
00:32:2645% des votes, c'est des votes de droite.
00:32:28Et là, qu'est-ce qu'on nous raconte ?
00:32:30Qu'on va nous faire une alliance
00:32:32avec l'extrême-gauche
00:32:35La vérité, c'est qu'on est dans le...
00:32:37On nie l'identité politique
00:32:39de ce pays.
00:32:41On nie la majorité.
00:32:43Il y a aujourd'hui un coup de force politique.
00:32:45Certes, c'est légal, mais est-ce que c'est éthique ?
00:32:47Est-ce que c'est moral ? Je ne crois pas.
00:32:49Et le résultat, c'est la porte ouverte
00:32:51à Marine Le Pen en 2027.
00:32:53Ça s'est passé comme ça en Italie avec Mélanie.
00:32:55Kevin, il faut que tout le monde s'exprime.
00:32:57Olivier.
00:32:59Un point sur la situation.
00:33:0176 députés ont été élus dimanche dernier.
00:33:03Ça nous fait à peu près 500 circos
00:33:05où le député n'est pas élu.
00:33:07Il va être désigné ce dimanche.
00:33:09Sur ces 500, il y a encore 100 triangulaires.
00:33:11Dont on dit que c'est un panorama
00:33:13plutôt favorable à l'élection du RN.
00:33:15Sur ces 500 circonscriptions,
00:33:17il y aura un bulletin de vote RN
00:33:19dans 444.
00:33:21Donc, je vous le redis,
00:33:23et vous êtes des démocrates,
00:33:25il y a donc la possibilité,
00:33:27si les Français le souhaitent,
00:33:29d'élire une majorité RN.
00:33:32Ou alors, il faut changer le mode de scrutin.
00:33:34Parce que nous faisons avec les règles.
00:33:36Et en effet, il est possible...
00:33:38Il y avait d'autres coalitions possibles ?
00:33:40Je termine.
00:33:42Je vous ai pas trompé.
00:33:44Il est possible pour un candidat
00:33:46qui a fait plus de 12,5 désinscrits
00:33:48de se désister.
00:33:50Certains l'ont fait, d'autres ne l'ont pas fait.
00:33:52Donc, vraiment, je vous appelle
00:33:54je ne sais pas si c'est possible
00:33:56à accepter ces règles
00:33:58du jeu démocratique.
00:34:00Et puis, la transparence,
00:34:02il faudrait la faire à tous les niveaux.
00:34:04Il y a aujourd'hui Louis Alliot
00:34:06qui nous dit, sur un plateau,
00:34:08nous avons des contacts
00:34:10avec des LR non-siotistes
00:34:12dont certains d'entre eux
00:34:14vont être élus dimanche prochain
00:34:16et qui sont disponibles
00:34:18pour faire une alliance avec nous.
00:34:20J'aurais souhaité que, d'ici dimanche,
00:34:22ces candidats LR puissent dire
00:34:24à leurs électeurs,
00:34:26sachez que si nous sommes élus,
00:34:28et que les autres disent le contraire,
00:34:30et que les autres disent qu'ils vont aller avec...
00:34:32Les autres LR,
00:34:34non, non, mais quand même,
00:34:36les autres LR, ceux qui sont
00:34:38en train de négocier avec Macron,
00:34:40ils le disent, eux ?
00:34:42Vous voulez qu'on avance un peu ?
00:34:44On parlait des LR
00:34:46et du rassemblement social.
00:34:48Vous ne pouvez pas dire
00:34:50pactiser, c'est un parti politique, légal, légitime,
00:34:52on ne pactise pas,
00:34:54on s'allie ou on ne s'allie pas,
00:34:56vous n'avez pas le droit
00:34:58de faire ça.
00:35:00Je voudrais qu'on avance un petit peu.
00:35:02Allez, faites ça comme vous voulez,
00:35:04mais s'allier, c'est aussi pactiser.
00:35:06Effectivement, pour moi, je ne mets pas sur le même plan
00:35:08des élus LR qui souhaiteraient rejoindre
00:35:10notre majorité présidentielle, le Bloc central,
00:35:12et des élus LR
00:35:14qui ont décidé de trahir la droite républicaine
00:35:16en s'alliant avec le Rassemblement national.
00:35:18Est-ce que ce n'est pas
00:35:20se soumettre à la gauche que de trahir
00:35:22les valeurs de la droite ?
00:35:24Il est 13h15,
00:35:26on se calme,
00:35:28on se raisonne,
00:35:30il y a une émission,
00:35:32autant faire ce peu,
00:35:34si vous me le permettez.
00:35:3613h15, Somaïa, la Bidi.
00:35:38Allez, de l'actualité finie,
00:35:40les tractations de l'entre-deux-tours,
00:35:42plus de 210 désistements au total,
00:35:44390 duels
00:35:46et 108 triangulaires.
00:35:48Dernière ligne droite pour les candidats
00:35:50qui entament la seconde partie
00:35:52d'une campagne express.
00:35:54Deux personnes en garde à vue
00:35:56après des coups de feu dans les quartiers
00:35:58de Bon Voyage et de l'Ariane
00:36:00à Nice lundi soir.
00:36:02Un fusil d'assaut et des munitions
00:36:04ont été retrouvées au sol
00:36:06et une enquête a été ouverte
00:36:08pour tentative d'homicide
00:36:10en bande organisée.
00:36:12Et puis après son débat raté
00:36:14face à Donald Trump,
00:36:16Joe Biden invoque une fatigue
00:36:18due à ses nombreux déplacements
00:36:20à la cité.
00:36:22– Merci beaucoup Somaïa.
00:36:24À tout à l'heure.
00:36:26Allez, on avance dans l'émission.
00:36:28J'aimerais bien qu'on puisse suivre
00:36:30le conducteur de mon émission.
00:36:32Mon cher Philippe, êtes-vous autorisé ?
00:36:34– Ça n'était pas mon tour dans le conducteur.
00:36:36– Si, je vais vous faire réagir tout de suite.
00:36:38On va parler du Rassemblement national
00:36:40si vous voulez bien.
00:36:42Et évidemment, on s'est intéressé
00:36:44justement au vote dans les campagnes.
00:36:46Parce qu'évidemment, il y a eu
00:36:48un vote dans les campagnes.
00:36:50On est allé dans la Sarthe,
00:36:52dans une petite commune
00:36:54qui s'appelle Chérencé.
00:36:56Pourquoi ce vote ?
00:36:58On voit ça avec Jean-Michel Decaze
00:37:00et Michael Chailloux.
00:37:02Et je vous donne la parole
00:37:04juste après.
00:37:06Philippe Bilger, je m'y engage.
00:37:08– Dans cette commune rurale
00:37:10de la Sarthe, 345 habitants.
00:37:12Si la plupart ne sont pas confrontés
00:37:14aux problèmes d'insécurité,
00:37:16– On n'a plus de magasin.
00:37:18Dans le temps assurancé,
00:37:20vous aviez deux bistrots,
00:37:22un boucher, un boulanger.
00:37:24On n'a plus rien,
00:37:26on n'a plus qu'un dépôt de pain
00:37:28et encore le pain, c'est le caoutchouc qu'on mange.
00:37:30J'ai mis 200 euros par mois.
00:37:32Heureusement que j'ai hérité
00:37:34de la maison de ma mère,
00:37:36sinon je serais peut-être à la rue.
00:37:38– Un sentiment d'abandon
00:37:40qui ne date pas d'hier pour cet habitant.
00:37:42– Non, on n'a plus de commerce,
00:37:44ça, ça fait très longtemps,
00:37:46même très très très longtemps.
00:37:48– Ça, c'est pas d'aujourd'hui ?
00:37:50– Ah non, la désertification
00:37:52de nos provinces, c'est pas d'aujourd'hui.
00:37:54– Devoir prendre sa voiture
00:37:56pour se rendre dans les commerces ou au travail,
00:37:58un réel coût pour les habitants.
00:38:00Nous avons rencontré le maire de la commune.
00:38:02– Les gens qui travaillent à l'extérieur,
00:38:04souvent, ont pas mal de kilomètres à faire
00:38:06et forcément, c'est un budget
00:38:08d'essence, des choses comme ça.
00:38:10Par contre, à côté, moi qui aimerais,
00:38:12j'arrive en mairie,
00:38:14des gens en situation,
00:38:16ils ne travaillent pas,
00:38:18derrière, ils ont le droit à tout.
00:38:20Et ça, je pense qu'il y a un ras-le-bol général
00:38:22de tout ça.
00:38:24– Avec un pouvoir d'achat au plus bas,
00:38:26des commerces qui disparaissent
00:38:28et un sentiment d'abandon,
00:38:30les habitants de Chérençay attendent
00:38:32une amélioration.
00:38:34– Allez, Philippe Vigère,
00:38:36voyez, je tiens mes engagements.
00:38:38Là, on comprend mieux
00:38:40– C'est très triste, profondément.
00:38:42Mais ce qui me frappe,
00:38:44Olivier a répété,
00:38:46avec son talent habituel,
00:38:48la même argumentation.
00:38:50Il ne m'a pas davantage convaincu.
00:38:52Je suis frappé de voir
00:38:54à quel point le clientélisme
00:38:56électoral l'emporte
00:38:58sur l'indignation
00:39:00devant le fait
00:39:02que la transparence démocratique
00:39:04est battue en brèche.
00:39:06Que des gens de gauche
00:39:08ou de droite, honnêtement démocrate,
00:39:10puissent considérer
00:39:12comme légitime
00:39:14qu'on batte en brèche
00:39:16les conséquences d'un premier tour
00:39:18pour pervertir
00:39:20les résultats du second,
00:39:22ça me dépasse.
00:39:24Je n'arrive pas à le comprendre.
00:39:26Et deuxième élément,
00:39:28ça risquerait de nous prolonger
00:39:30trop loin sous l'égide bienveillante
00:39:32d'Othierry,
00:39:34mais je ne crois pas
00:39:36qu'on puisse s'arrêter
00:39:38au sujet
00:39:40du Rassemblement National
00:39:42et au sujet du LFI
00:39:44à une sorte d'égalité mécanique.
00:39:46La grande différence
00:39:48entre ces deux forces,
00:39:50me semble-t-il,
00:39:52c'est que l'extrême-gauche
00:39:54ne cesse de se dégrader
00:39:56au fil des années,
00:39:58tandis que le Rassemblement National
00:40:00sous l'égide bienveillante
00:40:02totalitaire d'une Marine Le Pen
00:40:04est en train de progresser.
00:40:06Et il me semble que
00:40:08ce que vous ne tolérez pas,
00:40:10c'est le fait que ce parti
00:40:12ne ressemble plus à ça.
00:40:14– Mais justement,
00:40:16comme vous avez largement déjà répandu
00:40:18par anticipation,
00:40:20j'essaye de vous convaincre,
00:40:22de ne pas arrêter la politique
00:40:24comme vous l'avez dit,
00:40:26parce que ce serait un diable,
00:40:28et d'essayer de comprendre
00:40:30pourquoi des gens votent pour eux.
00:40:32– Ça c'est du concret.
00:40:34– Comment ?
00:40:36– C'est du concret.
00:40:38– On vient de voir cela.
00:40:40Mais je voudrais aussi,
00:40:42il y a cet abandon,
00:40:44il y a le sentiment
00:40:46de ne pas être écouté,
00:40:48il y a la question de l'identité.
00:40:50Il faut arrêter de dire
00:40:52qu'est xénophobe quelqu'un
00:40:54qui veut qu'on arrête
00:40:56de faire venir des gens
00:40:58qui ne s'adaptent pas
00:41:00et qui veulent une reprise en main
00:41:02à l'intérieur, c'est-à-dire qu'ils veulent
00:41:04qu'on repose la règle du jeu,
00:41:06ce que le président avait promis
00:41:08de faire et qu'il n'a jamais fait.
00:41:10C'est-à-dire que nous voyons
00:41:12de plus en plus sur notre sol
00:41:14et ces gens ne veulent pas
00:41:16devenir minoritaires culturellement chez eux.
00:41:18Nous voyons sur notre sol
00:41:20des Français qui n'aiment pas la France.
00:41:22Il faut répondre à cela.
00:41:24Et donc au lieu de mépriser les gens
00:41:26en disant, parce que j'en reviens
00:41:28à ce banc,
00:41:30si j'habitais encore
00:41:32dans le huitième,
00:41:34aujourd'hui j'habite à Évreux.
00:41:36Et vraiment,
00:41:38le problème en réalité,
00:41:40tu as raison encore une fois,
00:41:42on a le droit de s'allier,
00:41:44ils le font entre les deux tours.
00:41:46Mais à la fin des fins,
00:41:48ce n'est pas pour ça que les gens ont voté.
00:41:50Je crois qu'il est important
00:41:52de redonner leur dignité
00:41:54à tous ces gens
00:41:56qui souffrent,
00:41:58à tous ces gens
00:42:00qui voient que leur identité
00:42:02n'est pas préservée,
00:42:04qui vivent souvent dans une insécurité
00:42:06très importante,
00:42:08qui remarquent que l'école de la République
00:42:10ne joue plus son rôle
00:42:12d'ascenseur social,
00:42:14des gens qui sont ignorés,
00:42:16qui sont méprisés.
00:42:18On a souvent parlé du grand déclassement,
00:42:20maintenant on est au grand effacement,
00:42:22avec ces gens qui finalement n'existent plus.
00:42:24Qu'est-ce qu'il y a depuis quelques jours ?
00:42:26On les insulte,
00:42:28on les traite de nazis,
00:42:30on les traite de fascistes,
00:42:32on leur raconte qu'ils sont racistes,
00:42:34qu'ils soutiennent des gens de la pire espèce.
00:42:36La vérité, c'est qu'aujourd'hui,
00:42:38en France, il y a un mépris de classe
00:42:40vis-à-vis de ces gens-là.
00:42:42On a peur du vote populaire,
00:42:44on a peur de ce qu'ils racontent,
00:42:46on nie leur souffrance,
00:42:48on raconte que ce qu'ils vivent n'existe pas.
00:42:50C'est ça le problème.
00:42:52C'est cet élitisme dévastateur.
00:42:54Olivier et Shannon.
00:42:56Le journal sud-ouest a consacré
00:42:58une étude au vote dans la commune
00:43:00de Brault et Saint-Louis.
00:43:02Là, il n'y a pas de problème d'équipement public
00:43:04parce que la fée électricité avait la centrale.
00:43:06Les équipements, je peux vous dire qu'il y en a.
00:43:08Et c'est donc dans le blayé,
00:43:10à une heure quand ça roule bien de Bordeaux,
00:43:12à deux heures si ça roule mal.
00:43:14C'est-à-dire tout le temps ?
00:43:16Il y a 65% de vote RN.
00:43:18Les gens s'en sont expliqués en disant
00:43:20arrêtez de dire que nous sommes en colère.
00:43:22Ce qui se passe est pour nous très simple.
00:43:24Un salarié sur deux doit aller travailler
00:43:26à Bordeaux,
00:43:28sur des postes plutôt payés au SMIC.
00:43:30C'est la célèbre SMICardisation
00:43:32du salariat français.
00:43:34Et donc, dans ces foyers,
00:43:36il y a besoin de deux voitures.
00:43:38C'est trois fois plus que ceux qui habitent Bordeaux.
00:43:40Et le coût de la voiture
00:43:42pour ces familles-là qui sont payées SMIC
00:43:44ou un peu plus que le SMIC
00:43:46a fait que ça rend la vie impossible
00:43:48quand on reste à vivre.
00:43:50Et le RN a réussi
00:43:52aussi sur la question sociale
00:43:54à faire une certaine forme d'OPA
00:43:56quand la gauche a regardé ailleurs
00:43:58concernant la situation faite à ces gens-là
00:44:00dans ces communautés.
00:44:02Ce qui est particulièrement intéressant
00:44:04dans ce que vous dites
00:44:06c'est que loin de moi
00:44:08l'idée de notre majorité
00:44:10que de dire que tous les électeurs
00:44:12du RN sont des fascistes
00:44:14et sont des racistes et des xénophobes.
00:44:16C'est loin de moi l'idée
00:44:18que de propager ce qui serait une fausse information.
00:44:20Mais quand on voit le sujet-là
00:44:22on voit que les préoccupations
00:44:24on n'en avait pas tenu compte.
00:44:26Et vous avez raison.
00:44:28Il y a un bon nombre de sujets
00:44:30sur lesquels nous n'avons pas été suffisamment rapides.
00:44:32Nous n'avons pas fait entendre nos résultats
00:44:34et notamment dans les zones rurales
00:44:36comme cet exemple.
00:44:38Mais en revanche
00:44:40si je peux juste me permettre de terminer
00:44:42je reste convaincue
00:44:44que la solution ne se situe pas
00:44:46du côté des extrêmes
00:44:48que ce soit du côté de l'extrême-droite
00:44:50comme de l'extrême-gauche.
00:44:52Et je ne maintiens aujourd'hui
00:44:54que de dire que le RN
00:44:56est un parti d'extrême-droite.
00:44:58Il reste une voie médiane.
00:45:00Il reste un troisième chemin.
00:45:02Vous allez faire en 3 ans
00:45:04ce que vous n'avez pas fait en 7.
00:45:06Vous allez faire en 3 ans
00:45:08ce que vous n'avez pas commencé en 7.
00:45:10Nous avons augmenté les moyens de la justice.
00:45:12Il y a encore beaucoup de travail à faire.
00:45:14Nous en sommes conscients.
00:45:16Mais la solution ne se situe pas
00:45:18du côté d'un parti qui est l'héritier
00:45:20du Front National de Jean-Marie de Gaulle.
00:45:22Madame Seban, qui a dit
00:45:24dans une gare, on croit ceux qui ont réussi
00:45:26ceux qui ne sont rien.
00:45:28Qui a dit que pour trouver un emploi
00:45:30il suffit de traverser une rue.
00:45:32Qui a traité d'illettrés des ouvrières.
00:45:34Le mépris social de la Macronie
00:45:36vous êtes en train de le payer aujourd'hui.
00:45:38Il n'y a aucun mépris social de notre part.
00:45:40Il faut vous tenir.
00:45:42C'est la politique.
00:45:44On est passionnés.
00:45:46C'est la France.
00:45:48On va parler de Emmanuel Macron juste après.
00:45:50Son papa.
00:45:52Son père.
00:45:5413h25.
00:45:56A tout de suite.
00:45:58Il est 13h32.
00:46:00Je vois que Florian Tardif
00:46:02a quitté l'Elysée pour nous rejoindre.
00:46:04Ça me fait plaisir mon cher Florian.
00:46:06Les débats sont animés.
00:46:08On fait un tour d'horizon de l'information
00:46:10avec Somaïa Labidi
00:46:12qui est en très grande forme elle aussi.
00:46:14À la une de l'actualité
00:46:16c'est une confession qui fait déjà l'effet d'une bombe.
00:46:18Il y avait au moins une personne
00:46:20dans la confidence de la dissolution de l'Assemblée.
00:46:22Le père d'Emmanuel Macron, Jean-Michel
00:46:24confie que son fils lui en avait parlé
00:46:26deux mois auparavant.
00:46:28Le chef de l'Etat estimait en effet
00:46:30que l'Assemblée nationale était devenue ingouvernable.
00:46:32Aujourd'hui
00:46:34le vrai front républicain c'est nous
00:46:36plaidoyés de Jordan Bardella
00:46:38dans les colonnes du Figaro
00:46:40pour obtenir une majorité absolue.
00:46:42Le président du RN qui précise que
00:46:44lui à Matignon deux ministres seront nommés à Bercy.
00:46:46Le premier sera en charge des comptes publics
00:46:48le second de la croissance.
00:46:50Et puis c'est un clip
00:46:52qui ne passe pas.
00:46:54L'imam Hassan Chalgoumi va porter plainte
00:46:56suite à la chanson anti-RN
00:46:58dévoilée lundi soir sur les réseaux sociaux
00:47:00en cause des paroles insultantes
00:47:02à l'égard de l'imam.
00:47:04Merci Somaï.
00:47:06A tout à l'heure.
00:47:08On poursuit nos débats avec Elisabeth Lévy
00:47:10en pleine forme, Kevin Bossuet, Olivier Lartigolfi,
00:47:12Bilger, Shannon Seban et notre amie Florian Tardif
00:47:14qui vient de quitter l'Elysée
00:47:16en courant pour nous rejoindre.
00:47:18Je leur remercie chaleureusement
00:47:20évidemment parce qu'il fait partie de l'émission.
00:47:22On va parler d'Emmanuel Macron
00:47:24Shannon.
00:47:26Il en a parlé à son père.
00:47:28Pas à son papa.
00:47:30Il y a au moins deux mois.
00:47:32On voit tout ça avec Juliette Sada
00:47:34et on en parle ensemble juste après.
00:47:38Dans cette interview, le père du président
00:47:40l'assure.
00:47:42La dissolution n'est pas une réaction
00:47:44aux résultats des élections européennes
00:47:46et à la déroute du parti présidentiel.
00:47:48Sa décision de dissoudre n'est pas venue
00:47:50du résultat des élections européennes.
00:47:52Il m'en avait déjà parlé deux mois plus tôt.
00:47:54Il estimait en effet que l'Assemblée nationale
00:47:56était devenue ingouvernable.
00:47:58Dans les colonnes de l'Est républicain,
00:48:00Macron envisage une victoire du RN
00:48:02au second tour des législatives
00:48:04et Jordan Bardet là à Matignon.
00:48:06J'ai peur que le RN arrive au pouvoir.
00:48:08Maintenant, si les Français le veulent,
00:48:10ils en feront l'expérience.
00:48:12Ils verront le résultat.
00:48:14Il vaut mieux que la France en fasse l'expérience
00:48:16pendant deux ans plutôt que pendant cinq ans.
00:48:18S'il salue le bilan de son fils à l'Elysée,
00:48:20Jean-Michel Macron lui reconnaît
00:48:22quelques maladresses.
00:48:24Mon fils a fait des choses originales
00:48:26mais il n'est pas suivi.
00:48:28Je ne pense pas qu'il ait commis de grosses erreurs,
00:48:30peut-être des maladresses dans ses annonces.
00:48:32Le père du Président vit à Amiens
00:48:34dans la Somme où a grandi Emmanuel Macron.
00:48:36Il évoque le député du département
00:48:38François Ruffin comme éventuel Premier ministre
00:48:40avant de qualifier l'insoumis
00:48:42Jean-Luc Mélenchon de fou
00:48:44et les mélenchonistes de grossier.
00:48:46Florian,
00:48:48c'est intéressant ce que dit le père
00:48:50d'Emmanuel Macron.
00:48:52Non, ce n'est pas intéressant pour vous.
00:48:54Non, mais le premier point
00:48:56que Emmanuel Macron est parlé
00:48:58de la dissolution
00:49:00il y a deux mois à son père
00:49:02peut-être, mais il en parle
00:49:04assez ouvertement depuis de nombreux mois.
00:49:06C'est-à-dire faire le constat
00:49:08que le pays
00:49:10est difficilement gouvernable
00:49:12compte tenu de la majorité relative
00:49:14qui est sortie de l'élection
00:49:16législative, des élections législatives
00:49:18de 2022. Ça je crois qu'on est tous
00:49:20globalement d'accord, ça c'est le premier point.
00:49:22Le deuxième point, est-ce que
00:49:24cet entretien a été orchestré
00:49:26j'entends ça ici ou là
00:49:28par l'Elysée, je ne crois pas tout simplement
00:49:30parce que le Président de la République
00:49:32et ça c'est assez connu de tous
00:49:34n'entretient pas forcément
00:49:36des bonnes relations
00:49:38avec ses parents
00:49:40et d'ailleurs c'est son père
00:49:42lui-même qui l'a dit dans un entretien
00:49:44il me semble il y a 3 ou 4 ans
00:49:46en expliquant qu'il recevait à peine
00:49:482-3 coups de fil d'Emmanuel Macron
00:49:50par an. Donc voilà,
00:49:52je ne suis pas la personne la mieux informée je pense
00:49:54concernant ce que pense Emmanuel Macron
00:49:56et ce que souhaite faire Emmanuel Macron
00:49:58dans les prochains
00:50:00mois ou prochaines semaines.
00:50:02Oui Philippe vous voulez réagir ?
00:50:04Non, est-ce que c'est le moment
00:50:06de répondre un petit peu à Shannon Seban
00:50:08sur le sujet
00:50:10qu'elle a évoqué
00:50:12lorsqu'elle a rappelé son
00:50:14hostilité au Rassemblement National
00:50:16elle a parlé
00:50:18des origines sulfureuses
00:50:20qui font qu'elle est hostile
00:50:22le hasard a fait qu'avant d'arriver
00:50:24ici, j'ai entendu
00:50:26Jean-François Copé que j'ai trouvé remarquable
00:50:28chez Pascal Praud
00:50:30et Jean-François Copé
00:50:32donnait me semble-t-il
00:50:34une explication pardon
00:50:36plus fine sur l'hostilité
00:50:38à l'égard du Rassemblement National
00:50:40il disait que c'est un parti
00:50:42qui offre en permanence
00:50:44des solutions simplistes
00:50:46et impraticables
00:50:48ça je l'admettrais plus volontiers
00:50:50parce que c'est une critique
00:50:52politique plus qu'un oprobre
00:50:54moral
00:50:56Si justement, parce que moi j'ai des arguments
00:50:58à la fois moraux et à la fois très
00:51:00techniques pour expliquer le fait que nous
00:51:02souhaitons combattre aujourd'hui l'extrême droite et le Rassemblement National
00:51:04prenons ici des exemples
00:51:06plus techniques et plus pragmatiques
00:51:08si vous le souhaitez, c'est
00:51:10par exemple le programme économique
00:51:12du Rassemblement National
00:51:14où c'est un jour la retraite à 60 ans
00:51:16le lendemain à 62 et le surlendemain
00:51:18à 64 ans
00:51:20c'est un jour la taxation à tout va
00:51:22et ensuite, bon le Front Populaire c'est encore une autre histoire
00:51:24c'est un jour la taxation à tout va
00:51:26le lendemain la suppression de toutes les taxes
00:51:28c'est l'amateurisme complet
00:51:30et c'est un programme économique qui repose
00:51:32sur 164 milliards d'euros de dépenses supplémentaires
00:51:34par an, je ne dis pas que la situation
00:51:36économique actuelle
00:51:38est parfaite, loin de moi
00:51:40l'idée aujourd'hui de vous dire cela
00:51:42en revanche il y a une chose qui est claire
00:51:44le Rassemblement National en l'état
00:51:46n'est pas prêt à gouverner, pourquoi ?
00:51:48parce que leur discours c'est des yakafocons
00:51:50ce sont des discours qui sont populistes
00:51:52et on voit bien, véritablement
00:51:54et je me permets ici pour que
00:51:56celles et ceux qui nous écoutent s'en rendent bien compte
00:51:58prenons l'exemple des flux migratoires
00:52:00Jordan Bardella, Marine Le Pen et l'extrême droite
00:52:02nous disent aujourd'hui proposer une solution
00:52:04concrète pour gérer les problèmes
00:52:06migratoires en France
00:52:08ils veulent sortir, on l'a vu lors des
00:52:10élections européennes de l'agence Frontex
00:52:12ils ont critiqué un bon nombre
00:52:14des remparts européens pour gérer
00:52:16les flux migratoires, prenons l'exemple de Giorgia Meloni
00:52:18en Italie, elle a voulu s'affranchir
00:52:20de l'Europe pour gérer les problèmes migratoires
00:52:22elle s'est très vite rendue compte que cela
00:52:24n'était pas possible, il faut comprendre que
00:52:26le discours de l'extrême droite aujourd'hui
00:52:28c'est un discours qui est populiste, qui joue
00:52:30sur les peurs, la haine, la division
00:52:32et sur l'incompétence et l'amateurisme
00:52:34tout simplement. Je voudrais qu'on revienne sur Emmanuel Macron
00:52:36c'est là que vous êtes dans les éléments de langage
00:52:38je voudrais qu'on revienne sur Emmanuel Macron parce que je me rappelle
00:52:40c'est un peu la thématique que je souhaitais aborder
00:52:42mais vous vous jouez pas sur les peurs
00:52:44avec l'extrême droite
00:52:46en agitant l'extrême droite qui va supprimer
00:52:48les libertés
00:52:50vous jouez pas sur les peurs
00:52:52si ça vous dérange pas, jouez quand même sur Emmanuel Macron
00:52:54puisqu'on a parlé du problème du ARN
00:52:56tout à l'heure, vous me confirmez cette information
00:52:58évidemment, Emmanuel Macron
00:53:00exclut de gouverner
00:53:02demain avec El Elfié
00:53:04je peux vous la confirmer parce que je vous l'ai
00:53:06même donné tout à l'heure
00:53:08il vous l'a dit il y a combien de temps ?
00:53:10oui, il y a une partie de mes confrères qui confirment
00:53:12ce qui a été dit, effectivement
00:53:16c'est une drôle de campagne
00:53:18quand même de cette histoire
00:53:20je sais même pas quoi dire par rapport à
00:53:22tout ce qui est fait, il y a même un briefing qui sera organisé
00:53:24tout à l'heure par les équipes
00:53:28proches de Gabriel Attal
00:53:30et qui font campagne pour tenter d'expliquer
00:53:32la position du gouvernement, plus largement
00:53:34de la majorité sortante, concernant justement
00:53:36cette coalition qui pourrait avoir lieu
00:53:38tout simplement parce que c'est assez complexe
00:53:40y compris pour nous, y compris pour eux
00:53:42et a fort a priori
00:53:44pour
00:53:46les téléspectateurs qui nous regardent
00:53:48on a compris le fait que la majorité sortante
00:53:50la gauche ne souhaitait pas du rassemblement
00:53:52national au pouvoir
00:53:54ça pour le coup c'est assez clair
00:53:56ça c'est pas sûr
00:53:58les macronistes en tous les cas ils veulent les faire gagner
00:54:00parfois on se demande quand même
00:54:03par contre
00:54:05ce que personne
00:54:07ne comprend trop
00:54:09c'est ce qui pourrait advenir
00:54:11au soir du second tour
00:54:13des élections législatives en fonction des résultats
00:54:15des LR, de la majorité sortante
00:54:17et d'une partie de la gauche
00:54:19quelle coalition, avec
00:54:21qui il y a certains
00:54:23et on va commencer par Gabriel Attal
00:54:25qui estiment qu'il y a des députés
00:54:27de la France Insoumise qui peuvent
00:54:29tout à fait faire partie
00:54:31de cette coalition, il appelle d'ailleurs
00:54:33les électeurs à voter pour
00:54:35certains députés de la France Insoumise
00:54:37c'est ce qu'il a dit ce matin à France Inter
00:54:39d'autres personnes qui font partie
00:54:41de ce gouvernement à commencer par Gérald Darmanin
00:54:43ont dit non ce n'est pas possible
00:54:45de gouverner avec la France Insoumise
00:54:47peu importe le candidat
00:54:49est-ce qu'on peut s'entendre
00:54:51sur un point
00:54:53c'est une drôle de campagne de second tour parce que
00:54:55quand je lis Le Bando, pas question de gouverner avec
00:54:57LFI, nous savons très bien
00:54:59qu'aucun membre, qu'aucun député
00:55:01de la LFI
00:55:03n'acceptera
00:55:05de siéger dans un gouvernement
00:55:07pour mener une
00:55:09politique
00:55:11social-libérale ou de centre-gauche
00:55:13ou de centre-droite, c'est de la
00:55:15politique fiction, déjà que notre
00:55:17crise démocratique
00:55:19est assez lourde, assez prégnante
00:55:21pourquoi est-ce qu'on rajoute
00:55:23des sujets dont on sait
00:55:25qu'ils n'existent pas dans la réalité ?
00:55:27Est-ce qu'ils soutiendront un gouvernement
00:55:29qui mènerait cette politique Olivier ?
00:55:31J'aimerais vous faire réagir
00:55:33sur cette attaque
00:55:35en flèche
00:55:37d'Alain Minc
00:55:39chez nos confrères de l'Express
00:55:41Propos très durs à l'encontre
00:55:43d'Emmanuel Macron, là il y a des erreurs
00:55:45historiques pardonnables, celle-là ne l'est pas
00:55:47il fait référence évidemment à la
00:55:49dissolution, on sait qu'Alain Minc avait
00:55:51soutenu Emmanuel Macron
00:55:53C'est l'un des premiers soutiens d'ailleurs
00:55:55C'est l'un des premiers soutiens importants de poids
00:55:57Et là c'est une phrase honteuse, nous sommes déjà dans
00:55:59la démarche psychologique qui va permettre
00:56:01à Emmanuel Macron de s'exonérer de toute responsabilité
00:56:03il a créé des conditions du désastre, il en est le responsable
00:56:05Il y a une autre phrase qui m'a
00:56:07marqué également, je ne sais pas si
00:56:09Benjamin Macron fera que les électeurs
00:56:11seront responsables, cette
00:56:13dissolution est le résultat
00:56:15d'un narcissisme
00:56:17C'est une autre phrase, quand un homme
00:56:19que l'on suppose intelligent et qui
00:56:21l'est, prend une décision
00:56:23d'une absolue bêtise, c'est que la dimension
00:56:25psychologique a pris le pas sur la réflexion et la
00:56:27raison, et la prochaine
00:56:29phrase, et qui est encore plus dure
00:56:31cette dissolution
00:56:33est le résultat d'un narcissisme
00:56:35poussé à un état presque pathologique
00:56:37ce qui conduit à un déni du
00:56:39réel, il n'y va pas avec le dos de la cuillère
00:56:41Ce qui est important c'est le profil de celui qui parle
00:56:43Mais en fait
00:56:45Thierry, ça fait des années
00:56:47et je dirais ça a peut-être
00:56:49commencé en 2007
00:56:51Je m'obstine à cause
00:56:53de mon immaturité politique
00:56:55à considérer que la psychologie
00:56:57devient le ressort essentiel
00:56:59pour appréhender les actes
00:57:01des hommes de pouvoir
00:57:03et avec Emmanuel Macron
00:57:05c'est d'une limpidité absolue
00:57:07et une logique remarquable
00:57:09Pour les hommes, oui
00:57:11Ou la religion
00:57:13Mais avec tout le respect que je dois à monsieur Allain Manc
00:57:15que j'admire
00:57:17par ailleurs sur un bon nombre de sujets
00:57:19C'est un proche d'Emmanuel Macron
00:57:21Quand on est proche d'Emmanuel Macron
00:57:23on peut avoir des divergences
00:57:25et il n'y a rien d'irrespectable
00:57:27Moi je trouve
00:57:29que ces propos sont assez durs
00:57:31parce que pour connaître le Président de la République
00:57:33c'est un homme qui est extrêmement courageux
00:57:35et que je pouvais vous assurer que dans le contexte
00:57:37politique dans lequel nous sommes
00:57:39c'est extrêmement difficile de gouverner
00:57:41Pourquoi ? Parce qu'on a une polarisation
00:57:43du paysage politique aux extrêmes
00:57:45et qu'il y a un effet mécanique
00:57:47Dès que l'extrême droite monte, l'extrême gauche monte
00:57:49Dès que l'extrême gauche monte, l'extrême droite monte
00:57:51Donc moi je crois qu'il faut aussi faire preuve
00:57:53d'apaisement
00:57:55et que des déclarations de ce type ne servent pas l'apaisement
00:57:57Quand bien même je les respecte
00:57:59Mais je veux ici rappeler que la décision
00:58:01qui a été celle encore une fois, excusez-moi parce que je l'ai vécu
00:58:03en direct, la décision qui a été celle
00:58:05du Président de la République
00:58:07de dissoudre l'Assemblée Nationale, ça a été un crève-cœur
00:58:09ça a été un crève-cœur pour lui
00:58:11Mais encore une fois
00:58:13Mais il faut arrêter
00:58:15Et il en a bien conscience
00:58:17Mais il faut arrêter de faire croire
00:58:19aux Françaises et aux Français que la décision
00:58:21du Président de la République est une décision qui a été prise
00:58:23à la légère
00:58:25Et ce n'est pas le cas
00:58:27Ce qui était intéressant
00:58:29Ce qui était intéressant
00:58:31Ce quasi-diagnostic fait par
00:58:33Alain Min qui était en effet au
00:58:35tout début de l'aventure macroniste
00:58:37Mais
00:58:39vraiment, quand le Président
00:58:41en responsabilité, selon la formule consacrée
00:58:43dans un pays en effet ô combien fracturé
00:58:45dit je suis le camp
00:58:47de la raison et
00:58:49il y a deux possibilités de guerre civile
00:58:51sur les deux extrêmes
00:58:53ça n'est pas une parole d'apaisement
00:58:55pour le pays
00:58:57Et on sait très bien la manière dont la décision
00:58:59de dissolution a été prise
00:59:01La consultation à la légère
00:59:03du Président du Sénat
00:59:05et de la Présidente de l'Assemblée
00:59:07est quelque chose dans l'esprit
00:59:09de nos institutions
00:59:11qui pose problème
00:59:15Un ajout, on lui reproche
00:59:17aujourd'hui d'avoir dissous l'Assemblée Nationale
00:59:19mais croyez-moi que s'il n'avait pas
00:59:21dissous l'Assemblée Nationale, on ne lui aurait reproché
00:59:23et on lui aurait reproché justement
00:59:25d'enjamber le choix des Français qui a été fait
00:59:27le 9 juin dernier
00:59:29Une référence peut-être
00:59:31littéraire historique
00:59:33Vous savez ce qu'avait écrit
00:59:35Victor Hugo à propos de la campagne
00:59:37de Russie de Napoléon
00:59:39c'est qu'il a été vaincu par sa conquête
00:59:41et je pense qu'il y a de cela
00:59:43dans la décision d'Emmanuel Macron
00:59:45c'est-à-dire qu'il ne faut jamais oublier
00:59:47et je rejoins en cela ce qu'a dit Alain Min
00:59:49concernant la psychologie du Président de la République
00:59:51il ne faut jamais oublier qu'il n'a
00:59:53jamais perdu l'un de ses paris
00:59:55c'est-à-dire qu'en 2017
00:59:57personne ne croyait en son élection
00:59:59tout simplement parce qu'il n'était soutenu
01:00:01par aucun des partis traditionnels sous la 5ème
01:00:03c'est la première fois qu'un Président de la République
01:00:05est élu sans le soutien d'un parti traditionnel
01:00:07et en 2022 c'est également la même chose
01:00:09c'est-à-dire qu'aucun Président de la République
01:00:11n'a été réélu sans cohabitation
01:00:13et au soir
01:00:15de la dissolution, il est
01:00:17persuadé, je vous le dis de proches
01:00:19qui étaient présents, il est persuadé que son
01:00:21pari sera un pari gagnant
01:00:23Mais Florian, il avait
01:00:25tout de même été préparé à quelques
01:00:27défaites, majorie
01:00:29C'est la fin de l'émission
01:00:31Ah déjà ?
01:00:33On était vaincus par sa conquête
01:00:35T'es vaincu par l'horloge
01:00:3913h47, je suis très en retard
01:00:41Sommeil et Lébilien, un dernier point sur l'info
01:00:43A la une de l'actualité finit
01:00:45les tractations de l'entre-deux-tours
01:00:47plus de 210 désistements au total
01:00:49390 duels et
01:00:51108 triangulaires, dernière ligne droite
01:00:53pour les candidats qui entament donc
01:00:55la seconde partie d'une campagne express
01:00:57Deux personnes en garde à vue
01:00:59après des coups de feu dans les quartiers
01:01:01de Bon Voyage et de l'Ariane à Nice
01:01:03Un fusil d'assaut et des munitions
01:01:05ont été retrouvées au sol et une enquête
01:01:07a été ouverte pour tentative
01:01:09d'homicide en bande organisée
01:01:11Et puis après son débat raté
01:01:13face à Donald Trump, Joe Biden invoque
01:01:15une fatigue dû à ses nombreux déplacements
01:01:17internationaux, mais trop tard
01:01:19le mal est déjà fait pour le candidat
01:01:21démocrate, désormais c'est son propre
01:01:23parti qui doute de ses capacités
01:01:25Merci beaucoup Somaya
01:01:27Merci Shannon d'avoir accepté
01:01:29notre invitation, merci les macronistes
01:01:31Vous étiez en forme, j'ai pas le temps de remercier
01:01:33tout le monde comme je le fais d'habitude
01:01:35Je vous donne les prochains rendez-vous
01:01:37Je sens comme un reproche
01:01:39180 minutes d'info, loin de là
01:01:41On termine, c'est pas joli, joli
01:01:43Avec Thomas Bonnet, et n'oubliez pas
01:01:45100% Politique
01:01:47Ce soir, vous êtes vraiment très en forme
01:01:49Je vous ai détourné de votre coup
01:01:51100% Politique avec
01:01:53Olivier Benkaymou, Julien Pasquet
01:01:55A demain à 12h30