Midi News (Émission du 10/07/2024)

  • il y a 2 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Mili-News, prenez place, installez-vous, on démarre dans quelques instants.
00:00:03A la une, on va encore vous parler politique, sans surprise.
00:00:06On ira à l'Assemblée Nationale où c'est la rentrée des classes pour les nouveaux députés.
00:00:09Depuis ce matin, c'est la rentrée des classes du Rassemblement National.
00:00:13On sera sur place avec Thomas Bonnet, Les Réactions, Les Petites Croises, vous connaissez l'émission.
00:00:17Et puis aussi, on essaiera de voir à quoi va ressembler cette prochaine Assemblée Nationale.
00:00:22Cette Assemblée Nationale, quelque peu éparpillée, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:00:26On en parle avec mes invités du mercredi, les mercredistes.
00:00:30C'est tout de suite, c'est dans quelques instants.
00:00:36Il est 12h30, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous accueillir.
00:00:40Nous sommes mercredi, dans quelques instants, je vous présente la bande des mercredistes.
00:00:44Évidemment, vous les connaissez, mais tout de suite, le sommaire de notre première demi-heure.
00:00:47A la une, on continue avec la rentrée des classes des nouveaux députés.
00:00:51Hier, nous étions avec les députés LFI et Ecologistes.
00:00:53Ce midi, nous serons avec les députés du Rassemblement National.
00:00:57Les petites phrases, les images, les à-côtés, évidemment.
00:00:59Vous connaissez l'émission, Thomas Bonnet et Raphaël Lasreg sont à l'Assemblée Nationale.
00:01:04Emmanuel Macron voulait clarifier la situation avec sa dissolution.
00:01:07Eh bien, on est dans le brouillard.
00:01:09À quoi va ressembler cette nouvelle Assemblée Nationale, quelque peu éparpillée, façon Peul's ?
00:01:14Avec tous ces groupes, comment va-t-elle pouvoir fonctionner ?
00:01:17Thomas Bonnet va tenter de nous expliquer les choses.
00:01:19Son talent est grand, je n'ai pas de doute, évidemment.
00:01:22Mais tout de suite, on fait le tour de l'information.
00:01:25Un premier tour de l'information avec Mickaël Tossantos, que je salue.
00:01:28Bonjour, Mickaël.
00:01:29Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:30Environ 120 députés du Rassemblement National ont fait leur entrée à l'Assemblée.
00:01:35À son arrivée, Marine Le Pen a assuré que l'accession au pouvoir du RN n'était que partie remise.
00:01:40L'élu du Pas-de-Calais a également raillé l'attitude du président de la République.
00:01:44On l'écoute.
00:01:45Monsieur Macron, il est en train de trouver les arguments
00:01:49pour justifier d'assumer le comportement de ceux qu'il a fait élire,
00:01:53c'est-à-dire ceux du Nouveau Front Populaire,
00:01:56qui aujourd'hui ont quasiment des attitudes factieuses,
00:02:00puisqu'ils appellent à prendre de force.
00:02:04C'est ce que nous avons cru comprendre.
00:02:05Matignon, hier c'était l'Assemblée Nationale, c'est leur assaut du Capitole à eux.
00:02:12Bon, c'est Emmanuel Macron qui politiquement doit assumer cela,
00:02:15car c'est lui qui les a fait élire.
00:02:19Marine Le Pen a également fustigé le bourbier parlementaire
00:02:22et assuré que son parti présenterait un candidat à la présidence de l'Assemblée.
00:02:27De son côté, Aurore Berger met la pression sur le Nouveau Front Populaire.
00:02:31Pour la ministre sortante, chargée de l'égalité femmes-hommes,
00:02:35aucun insoumis ne peut figurer dans un futur gouvernement.
00:02:38Regardez, c'était ce matin sur France 2.
00:02:41Si demain il y a un gouvernement du Nouveau Front Populaire
00:02:44qui contient en son sein ne serait-ce qu'un ministre,
00:02:46qu'un secrétaire d'Etat de la France Insoumise.
00:02:49Dès le lendemain, on déposerait une motion de censure.
00:02:52Il y en a plusieurs qui disent ça déjà au sein de la majorité.
00:02:53Vous dites, s'il y a un ministre LFI au sein du gouvernement,
00:02:57on dépose une motion de censure.
00:02:58Je crois que là-dessus, c'est une ligne rouge absolue
00:03:01pour les députés Renaissance.
00:03:06La communauté juive inquiète après la victoire du Nouveau Front Populaire
00:03:10aux législatives.
00:03:11Selon l'agence juive, plus de 2000 familles françaises
00:03:14ont ouvert depuis dimanche dernier un dossier d'alias
00:03:17afin de rejoindre Israël.
00:03:18En mars dernier, l'organisation avait déjà recensé
00:03:21une hausse de 300% des demandes d'alias dans l'Hexagone.
00:03:26Enfin, dixième mort en Nouvelle-Calédonie
00:03:29depuis le début des émeutes en mai dernier.
00:03:31Ce mercredi, un homme a été tué par les forces de l'ordre
00:03:34dans une tribu kanak à l'est de Nouméa.
00:03:37Malgré la suspension par Emmanuel Macron
00:03:39du projet de réforme du corps électoral
00:03:41contesté par les indépendantistes,
00:03:43les violences perdurent sur l'archipel.
00:03:46Voilà pour le point sur l'info.
00:03:48Je vous laisse en compagnie de Thierry Cabane
00:03:50et de sa magnifique cravate et de ses invités, bien évidemment.
00:03:53Merci pour le compliment.
00:03:54Merci beaucoup.
00:03:55Allez, c'est parti.
00:03:56Mini-news, nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:03:58Je vous présente la bande des mercredistes.
00:04:00Ils se baptisent comme ça.
00:04:01Élisabeth Lévy, journaliste à Causeur.
00:04:03Bonjour.
00:04:04Je présente le tout dernier né.
00:04:06Ben oui.
00:04:07Je connais certains visages.
00:04:08Oui, vous les connaissez.
00:04:10Je pense que je les connais tous.
00:04:11C'est marqué notre jeunesse.
00:04:12Moi, je n'en fais pas partie.
00:04:14C'est peut-être mes cheveux blancs, peut-être.
00:04:15Non, vous n'en faites pas partie.
00:04:16C'est la relève.
00:04:17C'est la relève.
00:04:18C'est une bande de jeunes qui ébranlent
00:04:21l'hégémonie culturelle de la gauche.
00:04:23Alors, c'est rigolo.
00:04:24OK.
00:04:25C'est des combattants.
00:04:26Philippe Doucet, membre du Bureau national du Parti socialiste.
00:04:29Bonjour.
00:04:30Ce n'est pas l'amour avec les filles.
00:04:32Merci.
00:04:33Au revoir.
00:04:34Non, voilà, c'est normal.
00:04:36Chacun défend son point de vue dans une coalition.
00:04:38Il n'y a pas de...
00:04:39Voilà, c'est la vie.
00:04:40On va en parler.
00:04:42Voilà, c'est ça.
00:04:43Commençons par de la poésie.
00:04:44Lune est en tenue.
00:04:46Commençons par de la poésie.
00:04:47Ça commence sur une bonne base.
00:04:48Il y a une façon de s'aimer, c'est l'amour où on ne se voit pas.
00:04:51Tu sais, à distance.
00:04:52Olivier Dertigold, en pleine forme, évidemment.
00:04:55Ravi de vous retrouver.
00:04:56Philippe Bilger.
00:04:57Bonjour.
00:04:58Ravi de vous retrouver également.
00:04:59Magistre Honoré, président de l'Institut de la parole.
00:05:01C'est important.
00:05:01Ah ben, c'est capital.
00:05:03C'est même capital.
00:05:03Voilà.
00:05:04Et ça tombe bien pour Millynews, évidemment.
00:05:06Allez, je vous l'ai dit, le menu de Millynews,
00:05:08en entrée de la politique,
00:05:09en plat de résistance de la politique
00:05:12et en dessert de la politique.
00:05:14Vous êtes d'accord ?
00:05:16Vous n'avez pas le choix.
00:05:17On commence à peser sur l'estomac, je dois dire.
00:05:23Allez les amis, on va prendre la direction de l'Assemblée nationale.
00:05:27Hier, nous effectuons la rentrée des classes
00:05:29avec un nouveau cartable des députés et des filles écologistes.
00:05:32Aujourd'hui, place au Rassemblement national.
00:05:34On va retrouver sur place Thomas Bonnet et Raphaël Lazarek.
00:05:37Bonjour mon cher Thomas.
00:05:39Comment s'est passée cette rentrée des classes
00:05:43du côté du Rassemblement national ?
00:05:45Et vous êtes en compagnie de Philippe Ballard,
00:05:47que je salue également.
00:05:51Bonjour Thierry.
00:05:52Oui, rentrée des classes ce matin du Rassemblement national.
00:05:54Ils sont arrivés aux alentours de 9h30
00:05:57sur la place du Palais Bourbon, des têtes connues,
00:05:59des nouveaux venus aussi au sein de ce groupe
00:06:02qui s'est agrandi et qui a donc fait sa rentrée ce matin.
00:06:04On est donc avec Philippe Ballard.
00:06:06Bonjour Monsieur le député, député réélu de l'Oise.
00:06:09Comment s'est passée cette rentrée des classes ?
00:06:10Première réunion de groupe ce matin ici à l'Assemblée nationale.
00:06:13Vous avez réélu Marine Le Pen en tant que présidente de votre groupe.
00:06:16Quel a été le message qui a été passé ce matin ?
00:06:19Vous le soulignez, c'était une rentrée comme dans toutes les rentrées.
00:06:22Chaque député, les nouveaux comme les anciens, se sont présentés.
00:06:26Et à l'applaudissement, je ne vous cache pas,
00:06:27mais ce n'est pas une surprise que c'est Marine Le Pen
00:06:29qui a été bien sûr la plus applaudie.
00:06:31Ainsi, et c'était assez émouvant, je dois dire,
00:06:33que nos deux députés élus dans nos chaires dom-toms,
00:06:36puisque maintenant nous avons un député à La Réunion
00:06:38et une députée à Mayotte.
00:06:40Après, Marine Le Pen et Jordan Bardella,
00:06:42qui nous ont rejoints en cours de réunion,
00:06:44sont revenus bien sûr sur les résultats.
00:06:46Là, on peut se poser, ça fait trois jours,
00:06:48pour nous rappeler que nous sommes le premier parti de France,
00:06:50plus de 10 millions de voix.
00:06:52En pourcentage, on fait 37% de suffrages.
00:06:54À titre de comparaison, Madame Mélanie, en Italie,
00:06:56gouverne en ayant fait 27% des suffrages.
00:06:58Puis en nombre de sièges, nous sommes le premier groupe
00:07:00à l'Assemblée nationale, nous avons 50 députés de plus.
00:07:03Marine Le Pen et Jordan Bardella ont fait un tour d'horizon politique.
00:07:07Vous le commentez heure après heure sur ces news.
00:07:09On est quand même, pour reprendre le terme de Marine et de Jordan,
00:07:13dans un bourbier sans nom.
00:07:15On ne voit pas l'issue de ce qui se passe en ce moment
00:07:18à l'Assemblée nationale.
00:07:19Donc, ce qui nous semble le plus probable,
00:07:21mais l'avenir nous le dira, c'est qu'il y ait,
00:07:24d'ici un an, une dissolution.
00:07:25C'est pour ça que Jordan Bardella nous a souhaités,
00:07:28dès aujourd'hui, une belle campagne.
00:07:29Ça va changer. Il n'y a eu qu'un jour de campagne
00:07:32il y a quelques semaines.
00:07:32Là, on va avoir un an de campagne.
00:07:33Donc, on va avoir le temps d'ajuster un peu.
00:07:35Justement, comment vous envisagez cette année de campagne ?
00:07:38Si je reprends les termes qui ont été employés en réunion de groupe.
00:07:41Vous allez être dans l'opposition.
00:07:43Vous allez tenter de freiner peut-être les politiques,
00:07:45les décisions de certains partis politiques
00:07:47qui pourraient arriver aux responsabilités.
00:07:48C'est ça, votre enjeu cette année ?
00:07:50Écoutez, comme on ne sait pas quel gouvernement nous allons avoir,
00:07:52il va pencher de quel côté ?
00:07:53C'est sûr que si c'est un gouvernement qui nous propose
00:07:56de supprimer cette loi sur la baïa,
00:07:59d'autoriser la baïa à l'école, de désarmer la police,
00:08:02d'organiser la submersion migratoire.
00:08:04Oui, là, clairement, on s'y opposera.
00:08:05Et on votera des censures.
00:08:07Et puis, de l'autre côté, côté macroniste,
00:08:10eh bien, on fera la même chose.
00:08:11Vous savez, il y a deux ans, jour pour jour,
00:08:13quasiment, Marine Le Pen, quand elle avait réuni
00:08:15les 89 députés nouvellement élus, nous avait dit
00:08:18vous n'aurez qu'une boussole durant vos votes,
00:08:21c'est est-ce que ce texte va dans l'intérêt de la France et des Français ?
00:08:24Si un texte va dans l'intérêt de la France et des Français,
00:08:27oui, bien sûr, nous le voterons.
00:08:29Et pour le reste, eh bien, on continuera de s'y opposer.
00:08:33On va avoir l'ambiance qui va régner à l'Assemblée.
00:08:35On aura peut-être, cette fois-ci, un peu plus de temps
00:08:37pour aller en circonscription, ce qui ne sera peut-être pas plus mal.
00:08:40Merci beaucoup, M. Ballard, d'avoir répondu en direct
00:08:42à nos questions sur l'antenne de CNews.
00:08:44Voilà, Thierry, rentrée des députés du Rassemblement National
00:08:47qui ont pris leur quartier.
00:08:48Certains découvrent l'Assemblée Nationale.
00:08:50On a notamment croisé Guillaume Bigot ce matin, par exemple,
00:08:52parmi les nouveaux députés du groupe Rassemblement National.
00:08:56Merci beaucoup, Thomas Bonnet.
00:08:57Restez avec nous parce que je vous ai mis un peu la pression.
00:08:59Vous allez nous expliquer un peu comment cette Assemblée Nationale
00:09:03avec tous ces groupes, sous-groupes, petits groupes,
00:09:05grands groupes, moyennement groupes, va pouvoir fonctionner d'ici peu.
00:09:08Donc, restez bien branchés avec nous, évidemment.
00:09:12On va écouter Jordan Bardella qui s'est exprimé un peu sur...
00:09:16Allez, il a fait une espèce de culpabilité, peut-être,
00:09:19sur les raisons de cet échec.
00:09:22Écoutez-le, c'est important.
00:09:23Et ensuite, je fais réagir la bande des mercolistes.
00:09:27Les Nyssen, les rangs de casting sur 600 candidats
00:09:29qui ont été investis en 48 heures,
00:09:32qui ont renvoyé une image de notre mouvement
00:09:34qui ne correspondait pas aux valeurs et aux projets
00:09:36que je portais pour le pays.
00:09:37Et je pense que ça nous a fait du mal.
00:09:39La différence, c'est que quand on a des erreurs de casting,
00:09:42moi, j'en prends acte.
00:09:44Je les exclue.
00:09:45À gauche, ils sont investis.
00:09:46C'est peut-être la différence qu'il y a entre les conceptions de la politique.
00:09:49Et Gilles Benel a pris ses responsabilités.
00:09:51Il accuse aussi sa part de responsabilité
00:09:53dans ces quelques erreurs de casting.
00:09:54Il m'a présenté sa démission.
00:09:56Je l'ai accepté.
00:09:57Et l'été sera consacré aussi à une réorganisation
00:10:00de l'organisme Inigram,
00:10:01en termes du Rassemblement national.
00:10:03Et le message que j'ai souhaité adresser à nos parlementaires,
00:10:05c'est que la campagne commence.
00:10:07C'est bien qu'ils reconnaissent des erreurs de casting,
00:10:10Élisabeth Lévy, Cap 2027, là, maintenant.
00:10:12C'est un peu le minimum.
00:10:13C'est un peu le minimum.
00:10:15Moi, je pense qu'effectivement,
00:10:18ils ont perdu dans cette élection en termes d'images,
00:10:21si vous voulez, parce qu'il y en a eu beaucoup qui n'étaient pas,
00:10:23si vous voulez, je ne pense pas que c'était des va-faire de la SS.
00:10:27Mais ça veut dire qu'ils n'avaient pas un vivier suffisant,
00:10:32qu'ils n'étaient pas prêts.
00:10:33Plus, il y a eu quand même l'amateurisme.
00:10:35Quelques erreurs entre les deux tours.
00:10:37Il y a eu quand même, si vous voulez, le fait qu'ils n'étaient pas prêts.
00:10:40À vrai dire, ils n'ont jamais été au pouvoir.
00:10:42Donc, on peut comprendre qu'ils ne soient pas prêts
00:10:43et qu'ils soient un peu moins prêts que les autres.
00:10:45Mais donc, à mon avis, ça leur a fait du temps.
00:10:48Ils ont intérêt, je pense, à faire un geste symbolique fort,
00:10:51du type que Marine Le Pen avait fait, par exemple,
00:10:55en l'immogen, si je puis dire, son père.
00:10:58Parce que j'ai senti un agacement de mon voisin quand il a dit
00:11:02« moi je fais le ménage et eux ne le font pas ».
00:11:04Alors, oublions Raphaël Arnault, parce qu'Olivier a raison,
00:11:08on ne va pas parler tout le temps de ce malheureux Raphaël Arnault.
00:11:11Il y a dans cette assemblée un clivage qui s'est fait,
00:11:14dans la gauche de l'assemblée, un clivage qui s'est fait le 7 octobre.
00:11:17Et je vois qu'en ce moment, il y a des séparations peut-être qui s'opèrent.
00:11:22Mais, pour l'instant, je n'ai pas entendu, si vous voulez,
00:11:26de choses claires à ce sujet, de « tout le monde s'est allié ».
00:11:30On n'a pas dit non, je veux dire,
00:11:32ces gens-là n'ont rien à faire dans un tel parti.
00:11:35Si vous voulez, on a quand même entendu des choses affreuses.
00:11:38C'est des gens qui, moi je ne les accuse pas d'être antisémites,
00:11:42mais qui, en tous les cas, lui donnent un sérieux encouragement.
00:11:45Donc, il y a un moment, c'est vrai, si vous voulez,
00:11:48c'est vrai qu'à gauche, on aimerait entendre un peu ce genre de propos de temps en temps.
00:11:53– Philippe, vous êtes obligé de répondre.
00:11:54– Je vais les entendre, d'ailleurs.
00:11:56– Non, sincèrement, Elisabeth Lévy, vous passez à la base.
00:11:59– Je trépigne.
00:12:00Non, bon, déjà, effectivement, dans les candidats présentés par M. Bardella,
00:12:04et pardon, ils avaient mis en place un plan Matignon depuis deux ans,
00:12:08de ce qu'on a pu lire.
00:12:09Si c'est comme ça qu'il prépare des plans…
00:12:11– Bon, le directeur a été écarté, c'est annoncé hier.
00:12:13– D'accord, enfin, le directeur, il a un chef qui s'appelle Bardella,
00:12:16qui a un vrai chef qui s'appelle Marine Le Pen.
00:12:18Donc, à un moment donné, quand on fait un plan, on fait un plan.
00:12:20C'est-à-dire qu'on y travaille sérieusement.
00:12:22S'ils traitent tous les dossiers comme ils traitent leurs candidats autorisatifs,
00:12:24on n'est pas simplement sur une concierne municipale d'un village de 300 habitants.
00:12:29C'est des choses très sérieuses.
00:12:30Déjà, une digestion d'une commune, c'est très sérieux.
00:12:33Alors, l'Assemblée nationale, je ne vous fais pas un dessin.
00:12:35Donc, du coup, non seulement ils avaient des ulubérus, des néonazis, la casquette et tout ça,
00:12:40plus des gens qui ont été incapables, sur des antennes de France 3 dans des débats,
00:12:45de répondre à deux questions ou même confondant à peu près tout.
00:12:48C'est-à-dire qu'on est sur un niveau d'impréparation de candidats
00:12:51qui n'auraient jamais dû être candidats.
00:12:53Ça, c'est la première remarque.
00:12:55Pour répondre à l'attaque aimable d'Elisabeth Lévy...
00:12:59– Mais moi, je ne le traite pas d'antisémite, en fait.
00:13:01– Tu l'es aimable.
00:13:02– Oui, non, mais quand vous dites des néonazis, vous n'en savez rien, franchement.
00:13:06Et ce n'est pas mes amis, mais je trouve ça pas bien.
00:13:10– Non, mais tu ne te balades pas avec une casquette,
00:13:12tu te la loupes va-feu chez toi.
00:13:13– Allez, réponses, Philippe, réponses, on avance.
00:13:15– Voilà, donc ça, c'est la première remarque.
00:13:17Sur la deuxième, je rappelle, et par ailleurs,
00:13:20on a été quelques-uns à suivre ça très attentivement,
00:13:23que dans le programme du Nouveau Front Populaire,
00:13:26que ce soit sur l'antisémitisme, que ce soit sur le 7 octobre,
00:13:29que ce soit sur la caractérisation du Hamas à la fois sur les actes terroristes
00:13:36et sur la caractérisation du Hamas comme mouvement théocratique,
00:13:38on a surveillé ça de très près.
00:13:40Donc, ce qui vaut comme engagement,
00:13:42c'est ce sur quoi les quatre parties se sont mis d'accord.
00:13:45Et ces quatre lignes-là, elles ont fait l'objet de longues discussions,
00:13:48de longues négociations, parce que pour nous, c'était un point absolument dur.
00:13:52Et là-dessus, les amis d'E.L.F.I. ont été amenés à bouger
00:13:57et à signer ce type de document.
00:14:00Donc, quand Jean-Luc Mélenchon… – Nous voilà sauvés.
00:14:02– Non, mais quand Jean-Luc Mélenchon dit,
00:14:04le programme, tout le programme, avec le programme,
00:14:06ben dedans, il y a la question de l'antisémitisme,
00:14:09il y a la question du 7 octobre, il y a la question du Hamas,
00:14:12il y a la question de la libération des otages,
00:14:14tout ça, là-dessus, on a été extrêmement clairs.
00:14:16– Je vais vous interroger, entre les amours, entre le PS et l'E.L.F.I.,
00:14:19ne soyez pas inquiets.
00:14:20– Mais je ne suis pas inquiet, quand je viens sur CNews,
00:14:22je ne suis jamais inquiet, je sais à quoi je m'attends.
00:14:24– Olivier et Philippe.
00:14:26– Ça y est, ça commence, le tac.
00:14:28C'est moche, ce que vous faites, Olivier.
00:14:30– Rennes, je n'y vois pas qu'un problème de casting.
00:14:32Je pense que c'est un surmoi qui a refait surface,
00:14:35qui existe idéologiquement dans cette famille politique,
00:14:40puisque ce n'est pas que quelques brebis galeuses,
00:14:43mais plusieurs dizaines de candidats qui, pour un certain nombre d'entre eux,
00:14:47ont eu à la fois des propos xénophobes,
00:14:49y compris des propos antisémites et racistes.
00:14:51C'est caractérisé, c'est informé, cela a existé.
00:14:55C'est très important de souligner que les débats de second tour,
00:14:59surtout dans le contexte politique tel qui s'est dessiné avec les désistements,
00:15:03a beaucoup intéressé à l'échelle des territoires,
00:15:06de voir qui était face à qui.
00:15:09Et il est vrai que sur les antennes de Radio Bleu,
00:15:12que sur les antennes de France 3, un très grand nombre,
00:15:16il faudrait en faire le décompte,
00:15:17de candidats ou alors ne se sont pas présentés,
00:15:20ils n'étaient pas sur les affiches, ils ont envoyé des suppléants.
00:15:22J'ai un cas très précis dans une circonscription basco-bernaise,
00:15:26où quand ils étaient présents, j'ai aussi d'autres cas précis,
00:15:28ils ont été, pour un certain nombre d'entre eux,
00:15:30véritablement incapables de faire face à minima,
00:15:35à un débat de 40 minutes sur des enjeux territoriaux et de circonscriptions.
00:15:39Ce qui, à l'échelle d'un débat comme un débat des législatives, pose problème.
00:15:43Donc je pense que dans l'échec relatif du Rassemblement national,
00:15:48parce que quand vous démarrez à deux députés en 2017
00:15:50et que vous en avez aujourd'hui plus de 143 il me semble,
00:15:53ce n'est pas un échec.
00:15:5510 millions de voix surtout.
00:15:57Mais il n'y a pas l'objectif interne de la conquête du pouvoir
00:16:00et je pense que Jordan Bardella est très soucieux de cette situation
00:16:04et la traite pour ce qu'elle est.
00:16:06Allez Philippe, très rapidement, avant Michael De Sandoz.
00:16:08D'abord, c'est un bonheur de voir sur ce plateau un paysage politique contrasté.
00:16:14Moi j'adore.
00:16:15C'est toujours le cas.
00:16:16Oui, c'est toujours le cas.
00:16:17On donne la parole à tout le monde sur ces news.
00:16:19Où est-ce que vous êtes de là ?
00:16:20Oui, mais nous avons rarement de hommes de gauche.
00:16:24C'est pas faute de les inviter, je crois.
00:16:27Ils sont invités.
00:16:28C'est pas faute de les inviter.
00:16:30Ils sont invités.
00:16:31D'ailleurs, je réitère notre invitation à M. Corbière notamment.
00:16:35Il vient quand il veut M. Corbière.
00:16:37Je ne voudrais pas que la lucidité sur les erreurs de casting
00:16:42fasse oublier les autres erreurs du Rassemblement national en particulier
00:16:48et je laisse de côté le matraquage médiatico-politique qui a ciblé
00:16:54presque exclusivement le Rassemblement national durant les deux tours
00:16:58et parfois la pauvreté argumentative de Jordane Bardella lui-même,
00:17:03les polémiques absurdes lancées par Marine Le Pen
00:17:07au point que certains se sont demandé si elle ne cherchait pas
00:17:10véritablement à préjudicier à Jordane Bardella.
00:17:14Bref, j'arrête là mon cher Thierry parce que je risquerais d'être trop long.
00:17:19Mais les erreurs de casting, elles sont incontestables
00:17:22mais c'est pas la seule chose qu'on peut imputer
00:17:25à charge rétrospectivement au Rassemblement national.
00:17:28Non mais ce qui est amusant, je peux juste dire un mot,
00:17:31je vous engage quand même la prudence.
00:17:33Alors moi j'ai aucune envie d'être l'avocat du Rassemblement national
00:17:36qui ne s'est pas effectivement illustré par une campagne flamboyante
00:17:41mais je vous trouve quand même assez imprudent d'enterrer
00:17:44un peu aussi vite avec tant de désavoltures,
00:17:47à partir dont nous connaissons aussi un certain nombre de députés
00:17:50qui sont parfaitement respectables et raisonnables.
00:17:54On n'en perd pas du tout, personne ne nie le résultat des 10 millions de Français.
00:18:0012h47, on fait un point sur l'information avec Miquel Dos Santos.
00:18:03On poursuit le débat juste après.
00:18:05Édouard Philippe appelle à une coalition entre le camp présidentiel
00:18:08et les Républicains à l'Assemblée.
00:18:10Pour le maire du Havre, ce bloc permettrait de contrer le nouveau Front populaire.
00:18:14De son côté, Xavier Bertrand plaide pour un gouvernement d'urgence nationale
00:18:17dirigé par les Républicains.
00:18:20Premier vol réussi pour Ariane 6 après 4 ans d'attente.
00:18:23La fusée européenne qui a décollé depuis la Guyane française
00:18:26a mis en orbite hier une dizaine de microsatellites.
00:18:29Petite déception tout de même, Ariane 6 n'a pas pu achever la fin de son parcours
00:18:33après avoir dévié de sa trajectoire.
00:18:36Enfin aux Etats-Unis, la canicule fait au moins 5 victimes à l'ouest du pays.
00:18:40Un motard est notamment décédé dans la Vallée de la Mort
00:18:42où le thermomètre a atteint 54 degrés.
00:18:45Au total, 160 millions de personnes sont concernées par cette vague de chaleur
00:18:49qui devrait durer jusqu'à la fin de la semaine.
00:19:20Et tous les Français qui nous regardent, c'est fidèlement.
00:19:25Ça va être très compliqué Thierry.
00:19:27Déjà la composition des groupes à l'Assemblée nationale est très très complexe.
00:19:31A l'heure où je vous parle, le groupe Renaissance par exemple
00:19:34a tenu une réunion à nouveau ce matin.
00:19:37On a vu Aurore Berger par exemple prendre la parole devant les journalistes
00:19:40nous assurer de l'unité qui règne au sein de l'ex-majorité présidentielle
00:19:45mais ce que l'on sait c'est qu'il y a plusieurs lignes
00:19:48qui affrontent au sein de ce groupe Renaissance
00:19:50si bien qu'alors on se parle sur la centaine d'élus Renaissance
00:19:54qui ont donc été élus dimanche dernier
00:19:56peut-être moins de la moitié se sont déjà inscrits dans le groupe Renaissance.
00:20:00Et ce n'est qu'un exemple parce qu'à gauche aussi
00:20:02on voit que la composition des groupes politiques est très compliquée.
00:20:05Ensuite vous aurez une autre étape qui sera cruciale
00:20:07ce sera donc le 18 juillet, vous en avez parlé
00:20:09ce sera l'élection des postes clés de l'Assemblée nationale.
00:20:12Le président ou la présidente de l'Assemblée, les vice-présidents, les présidents des commissions
00:20:16tout cela risque d'être évidemment aussi très compliqué
00:20:19par la répartition des différentes forces politiques au sein de l'Assemblée nationale
00:20:24et puis tout cela évidemment avec encore une inconnue, une énorme inconnue
00:20:27qui sera la force majoritaire, la force de gouvernement au sein de cette Assemblée nationale
00:20:31à l'heure où l'on se parle il est impossible de le dire avec certitude
00:20:35la gauche revendique la victoire mais dans les faits
00:20:37vous le savez c'est un peu plus compliqué que cela.
00:20:39Eh oui, comprennent qui pourra évidemment.
00:20:42Merci mon cher Thomas Bonnet pour cet éclaircissement.
00:20:45Voilà, j'espère que les Français ont compris un peu mieux
00:20:47mais ça promet pour le 18 juillet.
00:20:49Allez, on marque une pause dans ce Mini-News
00:20:51et on va parler de certains qui veulent avancer, monter vers Matignon.
00:20:56Cela vous rappelle quelque chose ?
00:20:58Sans doute, on en parle avec mes invités dans quelques instants.
00:21:01A tout de suite.
00:21:05Il est 13h, rebonjour, merci de nous accueillir.
00:21:08C'est la deuxième partie de Mini-News.
00:21:09Bon appétit si vous êtes à table.
00:21:10Vous connaissez la tradition tout de suite.
00:21:12Notre menu de la politique en entrée, en pleine résistance et en dessert.
00:21:15On va commencer avec cette volonté du nouveau Front populaire de marché sur Matignon.
00:21:20Cela ne vous rappelle rien ?
00:21:21Histoire de mettre la pression sur Emmanuel Macron.
00:21:23Le Front populaire qui souhaite que le prochain ministre soit issu de leur rang
00:21:27et non de la droite ou du centre évidemment.
00:21:29Le Front populaire qui souhaite dicter sa loi.
00:21:31Précision utile quand même, c'est important.
00:21:33Il n'a pas la majorité à l'Assemblée.
00:21:34Faut-il le rappeler ?
00:21:35Ou leur rappeler ?
00:21:37Qui à Matignon ?
00:21:38On assiste justement à un vrai bras de fer entre Lepèce et Léphy.
00:21:41Ça tombe bien, Philippe Doucet est avec nous.
00:21:43On va lui poser la question.
00:21:44Tout le monde semble vouloir y aller.
00:21:46Mais il n'y a pas d'accord sur un nom.
00:21:47Olivier Faure est évoqué.
00:21:48Il est d'accord mais car il y a un mais ou plutôt plusieurs mais.
00:21:52On en parle.
00:21:53On va parler d'Edouard Philippe.
00:21:54Tiens donc, car il occupe le terrain.
00:21:55C'est intéressant ce que dit l'ex-Premier ministre.
00:21:57S'il se dit favorable à un accord technique avec les Républicains,
00:22:00pour en parler on sera avec Nadine Morano, députée européenne LR.
00:22:04On va lui poser la question.
00:22:05Qu'est-ce qu'elle en pense, Nadine Morano ?
00:22:07On attend avec une grande impatience sa réponse.
00:22:09Voilà pour votre menu.
00:22:10Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:22:12avec Mickaël Dos Santos en très grande forme malgré la défaite de l'équipe de France hier.
00:22:17Effectivement, je n'avais pas vu juste au niveau du pronostic.
00:22:19Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:22:21C'est un peu pour ça que je vous le disais d'ailleurs.
00:22:22Effectivement.
00:22:23Environ 120 députés du RN ont fait leur entrée ce matin à l'Assemblée.
00:22:28À son arrivée, Marine Le Pen a assuré que l'accession au pouvoir du RN n'était que partie remise.
00:22:33L'élu du Pas-de-Calais a également fustigé le bourbier parlementaire
00:22:36et confirmé que son parti présenterait un candidat à la présidence de l'Assemblée.
00:22:41La baïa de retour à l'école, c'est le souhait de Rodrigo Arenas.
00:22:46Le député de la France insoumise veut supprimer la circulaire qui acte son interdiction,
00:22:51mise en place il y a moins d'un an par Gabriel Attal.
00:22:54L'élu fait confiance au chef d'établissement pour faire preuve de discernement.
00:22:58Les détails avec Audrey Berthoud.
00:23:00La baïa pourrait faire son retour à l'école.
00:23:03C'est en tout cas la volonté de l'insoumis Rodrigo Arenas, fraîchement réélu.
00:23:08Interrogé sur le port de ce vêtement traditionnel,
00:23:11l'élu souhaite revenir sur son interdiction presque un an après sa mise en place par Gabriel Attal.
00:23:17Un pas en arrière pour cet enseignant.
00:23:19On ne peut pas accepter, on ne peut pas tolérer ce type de pas en arrière par rapport à la laïcité.
00:23:26La laïcité a besoin d'être défendue,
00:23:30tout simplement parce que cette laïcité garantit notre liberté de conscience,
00:23:35le fait d'avoir ou pas une religion.
00:23:39Rodrigo Arenas affirme faire confiance au chef d'établissement pour faire preuve de discernement
00:23:44et défend la position de l'ancien ministre de l'éducation nationale, Pap Ndiaye.
00:23:48Le problème c'est qu'on va dire au chef d'établissement et au directeur d'école, débrouillez-vous.
00:23:53Comme on l'a fait auparavant, comme l'avait fait Pap Ndiaye par exemple,
00:23:58c'est tout simplement irresponsable.
00:24:00Les chefs d'établissement et les directeurs d'école, ils ont besoin de soutien.
00:24:05Selon le ministère de l'éducation nationale, 1731 atteintes à la laïcité ont été signalées
00:24:11lors de ce deuxième trimestre scolaire.
00:24:13Édouard Philippe souhaite une coalition entre le camp présidentiel et les Républicains à l'Assemblée.
00:24:20Pour le maire du Havre, ce bloc permettrait de contrer le nouveau front populaire.
00:24:25De son côté, Xavier Bertrand plaide pour un gouvernement d'urgence nationale dirigé par les Républicains.
00:24:30La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, elle juge la France ingouvernable.
00:24:35Aujourd'hui, la situation, c'est une France qui est fragilisée comme jamais et qui est totalement ingouvernable.
00:24:42C'est ça la réalité.
00:24:44Elle est totalement ingouvernable et par ailleurs, je pense qu'il serait très dangereux dans la situation actuelle
00:24:49de ne pas entendre le cri de colère qui a été poussé par 10 millions de Français.
00:24:5310 millions de Français qui ont voté Rassemblement National.
00:24:56On a eu de la chance parce que le deuxième tour a permis de démasquer la réalité des élus Rassemblement National
00:25:02avec leurs incompétences et leurs outrances.
00:25:05Mais tout ça n'aura qu'un temps.
00:25:06Le Rassemblement National apprendra de ses erreurs.
00:25:08Et si on veut éviter l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir, il faut prendre des mesures
00:25:12qui sont des mesures extrêmement courageuses pour le pays.
00:25:15Enfin, on termine avec ce premier vol réussi pour Ariane 6.
00:25:19Après 4 ans d'attente, la fusée européenne qui a décollé depuis la Guyane française a mis en orbite hier
00:25:24une dizaine de micro-satellites.
00:25:26Petite déception tout de même.
00:25:28Ariane 6 n'a pas pu achever la fin de son parcours après avoir dévié de sa trajectoire.
00:25:33Voilà pour le meilleur de l'actualité.
00:25:36Je vous laisse en compagnie de Thierry Cabane et de ses invités pour la suite de Midi News.
00:25:40C'était quoi déjà votre pronostic hier pour le match de France ?
00:25:42Tire au but, prolongation, victoire des Bleus.
00:25:44C'était bien ça.
00:25:45Visionnaire.
00:25:46Bravo Mickaël.
00:25:47Et vous pouvez nous dire pour l'approche ?
00:25:48Je pense que Serge Desjardins va vous nommer, vous transférer au service des sports.
00:25:53Vous avez le nom du proche ?
00:25:54Voilà, le premier ministre.
00:25:55Ne mouille pas sur le nom du premier ministre.
00:25:58Bon, vous êtes habillé pour l'hiver et pour le printemps et pour l'été.
00:26:01Vous revenez tout à l'heure.
00:26:02C'est un plaisir de vous avoir.
00:26:03Avec moi, les mercredistes.
00:26:05Elisabeth Lévy, Olivier Dardigolle, Philippe Bilger et Philippe Doucet.
00:26:08On a plein de questions à vous poser Philippe Doucet.
00:26:10Les mercredistes c'est ça ?
00:26:11Oui.
00:26:12A chaque fois j'entends Macroniste.
00:26:13Non, c'est vous qui avez inventé le nom.
00:26:15Oui, la marque est déposée.
00:26:17Je suis désolé.
00:26:18D'ailleurs, les mercredistes historiques sont un peu déplumés aujourd'hui.
00:26:23C'est ça, c'est cela même oui.
00:26:24Allez, on va reprendre.
00:26:26En parlant de la politique, ça ne vous a pas échappé.
00:26:28La France insoumise, à peine, a marché sur Matignon.
00:26:31Attention, la France a peur.
00:26:33On voit tout ça avec Hélène Salé et Maxime Lavandier.
00:26:35Évidemment, réaction parce que ça suscite un grand nombre de réactions.
00:26:39Et je suppose que ça va vous faire réagir.
00:26:41On regarde cela.
00:26:42Des propos qui font vivement réagir ces dernières heures.
00:26:45Ceux de l'insoumis Adrien Quatennens, publié sur le réseau social X.
00:26:49Il propose d'organiser une grande marche populaire en direction de Matignon
00:26:53pour faire céder Emmanuel Macron sur le choix du Premier ministre.
00:26:57Coup de force contre la démocratie capitole à la française.
00:27:00Les réactions pour dénoncer cette initiative se multiplient.
00:27:03Ces gens-là donc, qui n'ont pas la majorité, sont toujours dans la stratégie de la tension.
00:27:09Alors là, il faut reconnaître que dans la rue, ils sont forts.
00:27:13Ils sont forts avec les antifas, avec les black blocs, avec les banlieues, avec les fichiers S.
00:27:22Chez les politiques à gauche aussi, cet appel est dénoncé.
00:27:25À l'image du maire de Marseille, Benoît Payan, qui se demande.
00:27:28Qu'est-ce que c'est que cette manière de faire ?
00:27:30Du côté du Rassemblement national, cette déclaration est à l'image de la France insoumise.
00:27:35Ils veulent bordiliser les institutions, ils appellent à l'insurrection.
00:27:38Monsieur Léon, lors des émeutes de l'année dernière, quand j'étais son terrain en tant que policier,
00:27:41n'appelait pas au calme, mais M. Mélenchon, c'était pareil.
00:27:43Et à chaque fois, c'est les mêmes discours, c'est les mêmes intentions avec les mêmes personnes.
00:27:47Dans un communiqué, le Nouveau Front populaire appuie cette stratégie d'intimidation
00:27:51en mettant en garde Emmanuel Macron contre le maintien de Gabriel Attal au poste de Premier ministre,
00:27:56qui pour eux serait démocratiquement inacceptable.
00:28:00Alors, sur cette initiative, je vous propose d'écouter Gérald Darmanin,
00:28:03qui était l'invité du rendez-vous politique de Laurence Ferrari.
00:28:05Ensuite, je vous interroge évidemment, les amis.
00:28:08C'est factieux, incontestablement. Une marche sur Matignon.
00:28:12Il y a des gens qui ont marché dans les années précédentes, mais ce n'étaient pas des partis démocratiques.
00:28:16Quand il marchait en Italie, lorsqu'il marchait en France, dans les siècles qui nous ont précédés,
00:28:24Jean-Luc Mélenchon est trop fin historien, fait trop de références culturelles et historiques
00:28:27pour ne pas voir ce qu'il dit et ce qu'il fait.
00:28:29Il met dans notre pays le gène, me semble-t-il, de la division.
00:28:34Et ça, c'est un gène extrêmement difficile.
00:28:36Je vous dis de commencer par vous, Philippe Doucet.
00:28:38Vous cautionnez ça, la marche vers Matignon ?
00:28:40Ça rappelle ce qu'il s'est passé aux Etats-Unis ?
00:28:42Pas du tout. C'est totalement irresponsable de la part d'Adrien Quatennens.
00:28:46Complètement débile.
00:28:48La preuve, c'est que ça permet à Gérald Darmanin et à tous les autres de prendre la main.
00:28:53J'ai quelques petites réactions en stock.
00:28:55Et même à nous.
00:28:56Et même à vous, ça ne change pas.
00:28:57Par contre, ce qui est intéressant, c'est que...
00:28:59C'était la parole des avocats de Lévis, ne parlez pas trop longtemps.
00:29:01Il y a une heure, la France insoumise a déjugé Adrien Quatennens.
00:29:06Pour que Adrien Quatennens soit déjugé par la direction de la France insoumise,
00:29:13c'est vous dire leur niveau de désaccord.
00:29:15Il a quand même été toujours soutenu du début jusqu'à la fin, jusqu'au bout, par Jean-Luc Mélenchon.
00:29:20Donc ils ont considéré qu'Adrien Quatennens, qui je le rappelle n'est plus député,
00:29:24donc qui n'a pas été renouvelé, pour les raisons qu'on connaît, a été déjugé par la France insoumise.
00:29:31Donc il est déjugé par la France insoumise, il a été déjugé par le nouveau Fonds Populaire,
00:29:35il a été déjugé par le Parti Socialiste et par les uns et les autres.
00:29:38C'est irresponsable dans la période, parce qu'il faut que chacun...
00:29:41On n'a pas entendu Jean-Luc Mélenchon là-dessus.
00:29:43Vous allez peut-être finir par l'entendre.
00:29:45Mais en attendant, on est dans une période où personne n'a la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
00:29:51Et en même temps, les Français ont vu cette situation-là.
00:29:54Ils font comme si ils avaient la majorité, ils l'ont pas.
00:29:56Non, donc c'est pas le cas.
00:29:58Donc il faut qu'on avance sur cette ligne de crête,
00:30:01respecter le mandat des Français dans la difficulté des choix qu'ils ont faits,
00:30:06que nous devons respecter.
00:30:07Et en même temps, pouvoir monter un gouvernement pour gérer ce pays.
00:30:10Je rappelle que fin septembre, la France doit avoir un budget.
00:30:12Donc il faut qu'on trouve ce chemin-là.
00:30:14Ce chemin-là, il faut aussi le trouver.
00:30:16Je le rappelle quand même avec eux aussi.
00:30:18Le président de la République, il doit pas jouer non plus un peu trop finement.
00:30:23On continue.
00:30:25Je vais vous interroger encore sur cette petite guerre,
00:30:28ou cette grande guerre entre LFI et le Parti Socialiste.
00:30:31Elisabeth Lévy, sur la marche.
00:30:33Alors moi, j'ai parlé pendant toute la campagne d'antifascistes, d'opérettes,
00:30:38parce qu'il n'y a pas de fascistes, les populistes ne sont pas des fascistes.
00:30:41C'est-à-dire essentiellement d'ailleurs qu'ils respectent les institutions
00:30:45et le résultat des élections.
00:30:47Donc je ne crois pas qu'il faut avoir peur de révolutionnaires de salon, en vérité.
00:30:53Ils peuvent mobiliser des forces de l'ordre qui seront déjà épuisées
00:30:57plutôt à la rentrée, parce qu'il faut quand même prendre des vacances.
00:31:00Ils peuvent mobiliser, oui, faire des manifs à répétition,
00:31:04enquiquiner tout le monde, pourrir la vie des commerçants.
00:31:07Et au passage, toujours pourrir la vie d'abord de petites gens,
00:31:11de gens qui n'ont pas beaucoup de moyens
00:31:14et qui en souffrent plus que les autres.
00:31:17Ça, ils peuvent le faire, mais je ne crois pas qu'il faille s'inquiéter.
00:31:21Cependant, on comprend tout de suite, si vous voulez, que chez certains,
00:31:25je ne suis pas sûre qu'il y a quelqu'un qui soit le seul dans ce cas,
00:31:31et je note cette position de la France Insoumise,
00:31:33il y a cette idée que si le gouvernement n'est pas celui,
00:31:36parce qu'il pense que la France va gagner…
00:31:38– Non, mais ils veulent dicter la loi, mais ils ne sont pas en mesure.
00:31:40– Moi, je pense, si vous voulez, le problème n'est pas qui va aller à Maquignon.
00:31:42Le problème est sur quel programme.
00:31:44Or, il n'y a pas de mandat, aujourd'hui, donné au Front Populaire
00:31:47pour appliquer son programme.
00:31:49Peut-être que la tradition… – Jean-Luc Mélenchon…
00:31:51– Que ce soit le premier parti qui nomme…
00:31:53– Mais ce n'est pas comme ça. – Je ne suis pas persuadé…
00:31:55– Olivier et Philippe, Olivier.
00:31:57– Je ne suis pas persuadé que la feuille de route de Jean-Luc Mélenchon
00:31:59soit la mise en œuvre rapide du programme du nouveau Front Populaire.
00:32:03Une parole de cette nature-là, venant d'Adrien Quatennens,
00:32:06qu'on connaît un peu, cette personnalité, n'est pas un dérapage,
00:32:11n'est pas une parole non maîtrisée.
00:32:13Une partie de la France insoumise veut la mise sous tension
00:32:17permanente de la vie politique et démocratique.
00:32:19Pourquoi ? Parce que l'objectif n'est pas la prochaine mandature.
00:32:23L'objectif est la prochaine présidentielle.
00:32:25Et Jean-Luc Mélenchon veut présenter… – Eh oui, 2027, on n'a pas dû le dire.
00:32:28– Il veut présenter un socle qui est un socle anti-système,
00:32:30qui est un socle où il veut de la conflictualité permanente
00:32:34pour apparaître le candidat porteur de ce message-là.
00:32:38C'est une stratégie. Et donc, vous aurez, dans la toute prochaine période,
00:32:43d'autres moments à commenter concernant la France insoumise.
00:32:46Il ne s'agit pas de stratégie, il ne s'agit pas de dérapage,
00:32:49mais d'une stratégie. – Trois ans de bruit et de fureur.
00:32:51– Mais quelle stratégie de mettre la pression sur Emmanuel Macron
00:32:53de la sorte, en allant manifester devant Matignon ?
00:32:56– Oui, ça ne se fera pas. – Comment on peut oser ?
00:32:59Enfin, je ne sais pas, mais quel monde on vit, quoi ?
00:33:02– Tout de même, une bonne nouvelle, je suis d'accord avec vous,
00:33:05Philippe Doucet, c'est trop rare que la LFI déjuge quelqu'un,
00:33:09elle l'a fait pour lui, donc ça montre, peut-être, j'espère,
00:33:14un petit début de lucidité sur certaines points.
00:33:17– Oui, mais on n'a pas entendu Jean-Luc Mélenchon là-dessus.
00:33:19– Vous ne l'entendrez pas. – Mais il y a une bagarre.
00:33:22– Et deuxième élément, si je peux tout de même poursuivre.
00:33:26Deuxième élément, je trouve que c'est étonnant de la part
00:33:30d'un homme intelligent comme Katniss de s'abandonner à de telles phrases.
00:33:35Comme si, au fond, la transgression républicaine
00:33:38était devenue la règle dans certains cerveaux.
00:33:41Et ça, c'est… – Il ne s'abandonne à rien.
00:33:44– Oui. – C'est parfaitement méthorisé.
00:33:46– Non, non, je ne suis pas du tout d'accord.
00:33:48– Je suis persuadé de ça. – Non, mais parce que
00:33:50cette manière de systématiser, de donner l'impression
00:33:54que c'est systématique, interdit, j'allais dire,
00:33:58une prise de conscience qui peut aboutir à un progrès même de LFI.
00:34:03LFI n'est pas composé que de… – Mais on peut vous mettre d'accord.
00:34:08– J'ai quelques personnalités dans la tête.
00:34:10– On peut vous mettre d'accord, il est possible.
00:34:12Moi je crois qu'il y a peut-être une révolution de palais
00:34:15ou en tous les cas une scission, si vous voulez,
00:34:17qui se prépare au sein de LFI.
00:34:20On voit bien qu'il y a certains députés
00:34:22qui vont rejoindre un autre groupe.
00:34:24En plus LFI c'est un conglomérat.
00:34:26C'est pas vraiment un parti, comme on l'a dit mille fois,
00:34:28il n'y a pas de congrès, pas d'instances, pas de sociétés.
00:34:30– Si on enlève les purgés, ils vont être encore moins nombreux, LFI.
00:34:33– Donc, si vous voulez, c'est plutôt une scission,
00:34:36mais moi je crois que ça n'exclut pas du tout l'idée d'Olivier
00:34:39que Mélenchon va être le candidat du bruit et de la fureur
00:34:42et qu'il va nourrir la vie de la gauche pendant les trois prochaines années.
00:34:46– Allez, on écoute Karl Delga.
00:34:49– Il n'y a pas de problème par rapport à ça.
00:34:51Il y a une interview cet après-midi dans le journal Le Monde
00:34:54de François Ruffin, moi je n'ai rien à enlever à l'interview
00:34:57de François Ruffin dans ce qu'il dit.
00:34:59– François Ruffin qui dit qu'il y a eu la rupture avec Mélenchon.
00:35:01– François Ruffin qui dit qu'il y a eu la rupture avec Mélenchon
00:35:04lui a fait gagner l'élection.
00:35:05– Non mais attendez, derrière François Mitterrand le disait,
00:35:07François Hollande l'a retenu, l'union est un combat.
00:35:10– Allez, on écoute.
00:35:11– L'union est un combat.
00:35:12Et donc entre la gauche traditionnelle et la gauche sociale-démocrate.
00:35:14– C'est Étienne Fagion d'abord.
00:35:15– Et bien Étienne Fagion.
00:35:16– Les amis, je croyais qu'on écoute Carole Delga, la présidente.
00:35:19– L'union est un combat, ça va continuer.
00:35:20– Votre copine Carole Delga, présidente PS de région Occitanie.
00:35:23– Camarade, Camarade.
00:35:25– On l'écoute justement sur cette marche à Matignon
00:35:28et ensuite grâce à Mickaël Dos Santos, spécialiste du football.
00:35:32– Alerte, alerte pour Adrien Quatenez qui n'a même pas été en capacité
00:35:37de pouvoir se représenter, donc il n'a aucune légitimité
00:35:42et d'appeler à des marches, c'est complètement irresponsable.
00:35:47Nous devons être à la hauteur des enjeux.
00:35:49Les Français nous ont envoyé un message très sévère,
00:35:52très sévère parce qu'il y a 10 millions de Français
00:35:55qui ont voté pour l'extrême droite, ça veut dire qu'il y a un vrai malaise.
00:35:59– Voilà, ainsi se referme l'épisode de la marche à Matignon
00:36:04qui n'aura pas lieu, je parle sous votre gouverne évidemment.
00:36:07– Ah non, je n'ai pas d'information particulière.
00:36:09– Il est quoi, 13h14 ?
00:36:11– On fait un point, 15 même, c'est Mickaël Dos Santos, on fait un tour de l'info.
00:36:16– Dixième mort en Nouvelle-Calédonie depuis le début des émeutes en mai dernier.
00:36:20Ce mercredi, un homme a été tué par les forces de l'ordre
00:36:23dans une tribu kanak à l'est de Nouméa.
00:36:25Malgré la suspension par Emmanuel Macron du projet de réforme du camp électoral
00:36:29contesté par les indépendantistes, les violences perdurent dans l'archipel.
00:36:33La sœur de Samuel Paty saisit la justice pour faire reconnaître
00:36:37la responsabilité de l'État dans l'assassinat de son frère.
00:36:40En mars dernier, Mickaël Paty avait déjà adressé un courrier à Gabriel Attal
00:36:43et plusieurs ministres pour obtenir gain de cause.
00:36:46Le 16 octobre 2020, le professeur d'histoire-géographie avait été décapité
00:36:50par un tchétchène radicalisé de 18 ans pour avoir montré en cours
00:36:54des caricatures de Mahomet.
00:36:56Enfin, la communauté juive inquiète après la victoire du nouveau front populaire
00:37:00aux législatives. Selon l'agence juive, plus de 2000 familles françaises
00:37:04ont ouvert depuis dimanche dernier un dossier d'alias afin de rejoindre Israël.
00:37:08En mars dernier, l'organisation avait déjà recensé une hausse de 300%
00:37:12des demandes d'alias dans l'Hexagone depuis les attaques du 7 octobre dernier en Israël.
00:37:17Merci Mickaël. Allez, la question que tout le monde se pose,
00:37:20qui à Matignon est notamment à gauche ?
00:37:23Je parle sous votre gouverne mon cher Philippe Doucet.
00:37:25On va aller retrouver notre ami Thomas Bonnet, je ne sais pas s'il a la réponse.
00:37:29Je suis désolé de vous la poser la question parce que c'est vrai qu'il y a
00:37:32une vraie petite guerre entre elle et Philippe, une partie socialiste.
00:37:35Qui ? Il y a des noms, on a dit, enfin Olivier Faure a dit
00:37:39oui, oui, moi je suis prêt, je suis OK.
00:37:41Je ne suis pas certain que tout le monde soit d'accord là-dessus,
00:37:44mais quelles sont les dernières informations ?
00:37:46Puis on verra avec Philippe Doucet et mes invités ce qu'ils en pensent.
00:37:49Thomas.
00:37:52Oui, alors Olivier Faure s'est porté comme candidat hier.
00:37:55Il a dit qu'il était prêt à accepter ce rôle de Premier ministre.
00:37:58Vous savez, la ligne qui est celle de la France insoumise
00:38:01et qui a aussi été celle d'Olivier Faure il y a quelques semaines,
00:38:03c'est de dire la formation politique à gauche qui a le plus de sièges
00:38:07pourra choisir en son sein un éventuel Premier ministre.
00:38:10Si on se fie au nombre de sièges actuels, c'est la France insoumise
00:38:14qui en a le plus, autour de 75 sièges.
00:38:17La partie socialiste est un peu derrière.
00:38:19Mais vous en parliez il y a quelques instants,
00:38:21vous avez tous ces ex-députés insoumis, François Ruffin, Clémentine Autain,
00:38:25Daniel Simonnet ou encore Alexis Corbière,
00:38:27qui ont déjà indiqué qu'ils ne siégeront pas avec la France insoumise.
00:38:31Si, par exemple, ils venaient à rejoindre le parti socialiste,
00:38:33ça pourrait de fait devenir la plus grosse force politique à gauche.
00:38:36Et donc c'est de leur rang que pourrait provenir un éventuel Premier ministre.
00:38:40Mais on sent bien de toute manière une certaine fébrilité dans les rangs des insoumis.
00:38:44Et le tweet d'Adrien Quatennens en est une illustration
00:38:46parce qu'ils sentent bien que la situation est en train de leur échapper.
00:38:50Ils ont beau crier qu'ils ont gagné depuis dimanche dernier,
00:38:53les faits sont têtus et rien n'indique aujourd'hui
00:38:56qu'Emmanuel Macron choisira au sein de la France insoumise un éventuel Premier ministre.
00:39:02Rien n'indique non plus d'ailleurs qu'il choisira au sein du nouveau Front populaire un Premier ministre.
00:39:06On entend de plus en plus dans le camp du Président de la République
00:39:09des personnalités à appeler à une coalition avec la droite.
00:39:12Et donc, pourquoi pas un Premier ministre qui serait issu de cette famille politique.
00:39:17Merci Thomas, vous avez été formidable.
00:39:20Philippe Doucet, j'observe les gens autour du plateau.
00:39:24Je vous voyais avec votre main tapotée comme ça
00:39:27quand Thomas Bonnet évoquait potentiellement un Premier ministre socialiste.
00:39:31Il joue du piano.
00:39:34Il joue du piano debout.
00:39:36Nous on a eu une réunion du Bureau national qui est une des instances du Parti séisme,
00:39:43une instance de direction et lundi nous avons clairement indiqué
00:39:46que nous souhaitions que Olivier Faure, qui est le premier secrétaire du Parti séisme,
00:39:50dans la tradition, c'est lui qui doit revenir la responsabilité.
00:39:55On lui a demandé d'être...
00:39:57Dans la tradition de la quatrième.
00:39:58Non, non, c'était le cas Lionel Jospin.
00:40:01Pardon, c'était le cas Lionel Jospin en 97.
00:40:03Je vous taquine un peu.
00:40:05Et tu connais justement l'histoire de la gauche pour la connaître.
00:40:08Je connais surtout la Constitution.
00:40:09Donc, du coup, il est dit qu'il fallait qu'il aille.
00:40:13Et ce qu'il a fait hier.
00:40:15Et donc, sur la répartition du rapport de force,
00:40:18alors c'est vrai que pour les Françaises et les Français,
00:40:20tout ça peut apparaître un peu compliqué,
00:40:22mais en fait, on saura le 18, les affiliations au groupe,
00:40:26puisqu'en fait, il y a les socialistes,
00:40:28il y a ceux qui ont été élus à gauche,
00:40:31mais qui ne sont pas sous l'étiquette du Nouveau Front Populaire.
00:40:34C'est le cas de Camarades en Ariège et ailleurs.
00:40:37Ou de Jérôme Gage.
00:40:38Qui peuvent revenir.
00:40:39Et de Jérôme Gage, il était dans la circonscription du Nouveau Front Populaire,
00:40:42même s'il a candidaté sans...
00:40:44Il n'avait pas de candidat NFP en face de lui.
00:40:46Donc, si, qu'il s'est mis à la fin,
00:40:48mais c'est lui qui avait l'étiquette Nouveau Front Populaire.
00:40:51Même s'il l'a récusé.
00:40:52Ce qui n'est pas le cas, par exemple, de Camarades dans l'Ariège.
00:40:54Et puis, nous avons des amis députés ultramarins,
00:40:58qui, quelquefois, sont affiliés au groupe communiste,
00:41:02quelquefois, sont chez nous, ou se partagent.
00:41:05Et puis, nous avons des camarades
00:41:07qui étaient auparavant dans le groupe Liott.
00:41:09Donc, en fait, c'est jeudi, le 18, que nous verrons la situation.
00:41:14En attendant...
00:41:18Oui, mais la démocratie, ça prend un peu de temps.
00:41:20Je rappelle qu'en Allemagne, pour faire un gouvernement de coalition,
00:41:23ils ont mis quatre mois.
00:41:24Aux Pays-Bas, c'est à peu près la même durée.
00:41:26Donc, c'est vrai que nous, on est habitués dans un système verticalisé.
00:41:29Mais les Françaises et les Français peuvent pas dire
00:41:31qu'on en a assez de Jupiter.
00:41:32Et quand on n'est pas à Jupiter et qu'on est dans une discussion,
00:41:35si autour de la table, ici, on avait à se mettre d'accord
00:41:37sur un Premier ministre, ça prendrait peut-être plus que 10 minutes.
00:41:40C'est un peu les choses.
00:41:41Il y a deux niveaux, mais cela vient d'être dit.
00:41:43D'abord, il y a le niveau essentiel, décisionnel,
00:41:46où le consensus doit se construire.
00:41:48C'est le niveau des directions politiques,
00:41:51au sein du Nouveau Front Populaire.
00:41:54Donc, des premiers responsables et des équipes autour d'eux.
00:41:58Et il y a, après, un second niveau,
00:42:00qui donnera un message politique important.
00:42:03C'est, en effet, la constitution des groupes,
00:42:05l'affiliation aux groupes.
00:42:07Et il y a, en fait, une réalité.
00:42:09Est-ce que, c'est la question posée,
00:42:12le groupe socialiste élargi,
00:42:15avec du mercato qui est en train de se jouer aujourd'hui,
00:42:17y compris dans les heures actuelles,
00:42:20est-ce que le groupe socialiste sera en plus grand nombre
00:42:24que le groupe LFI ?
00:42:26Ça enverrait un signal qui peut peser
00:42:29sur des discussions au niveau des instances dirigeantes.
00:42:32– Allez, Elisabeth et Philippe, juste avant la pause pub.
00:42:34– Philippe, vous voulez y aller, d'accord ?
00:42:36– Non, mais moi, je suis frappée par le fait
00:42:38que tout le monde a l'air de considérer,
00:42:40s'il vous plaît, ils sont là, d'abord,
00:42:42c'est pas psychologiquement malin d'être là,
00:42:44à dire, je veux, je veux, je veux,
00:42:46parce qu'on connaît Emmanuel Macron, s'il vous plaît.
00:42:48– Plus on dit ça, moins il agit.
00:42:50– Il y a beaucoup de chances pour qu'il essaye de prendre le contre-pied
00:42:52et ne fasse pas ce qu'on lui dit de faire.
00:42:54La deuxième chose, s'il vous plaît,
00:42:56c'est que, encore une fois,
00:42:59le Front Populaire est arrivé le 1er,
00:43:01mais il n'a pas de majorité, évidemment.
00:43:03– On n'a jamais dit rien.
00:43:05– Et donc, c'est vrai que la tradition,
00:43:09dans ces cas-là, probablement républicaine,
00:43:11voudrait que le Premier ministre
00:43:13soit issu de la première force.
00:43:15En revanche, cette tradition ne dit pas du tout,
00:43:18s'il vous plaît, que ça doit être un gouvernement de gauche,
00:43:20parce qu'un gouvernement purement de gauche
00:43:22sur un programme de gauche, à mon avis,
00:43:24il tombe au bout de deux jours.
00:43:26– C'est ce que disait Philippe.
00:43:28– Même si on n'est pas forcément accordé
00:43:33avec le nouveau Front Populaire,
00:43:36les citoyens qui s'intéressent à la politique
00:43:39vont suivre de très près l'augmentation, peut-être,
00:43:43du Parti Socialiste,
00:43:45parce qu'au fond, même des gens comme moi,
00:43:47ils ont de grandes espérances
00:43:49pour que le Parti Socialiste,
00:43:51dans l'opposition,
00:43:53l'emporte sur LFI, tout de même.
00:43:55Et ça, c'est une donnée importante.
00:43:57Et j'ajoute qu'Olivier Faure,
00:43:59quel que soit le fond du programme,
00:44:01a dans la tenue, dans le langage,
00:44:04dans la modération, quelque chose qui rassure.
00:44:07– J'interroge Benjamin Bouchard.
00:44:09Est-ce qu'on a le temps d'écouter
00:44:11Manuel Bompard et Fabien Roussel,
00:44:12pour bien voir la problématique ?
00:44:14– Je ne suis pas aussi rassuré que vous.
00:44:15– Est-ce qu'on a le temps, Benjamin Bouchard ?
00:44:16On a le temps ?
00:44:17Bon, allez, on écoute Manuel Bompard et Fabien Roussel.
00:44:19On les écoute tous les deux.
00:44:23– Je pense que Jean-Luc Mélenchon,
00:44:24il a des atouts pour pouvoir exercer cette fonction.
00:44:27Il est en adéquation avec le programme
00:44:31que nous avons défendu dans ces élections.
00:44:33Il a une expérience gouvernementale,
00:44:36une pratique du pouvoir que personne ne peut lui enlever.
00:44:39Donc oui, bien sûr qu'il fait partie des options possibles
00:44:43pour être le futur Premier ministre du Nouveau-Brunswick.
00:44:46– Il n'y en a pas d'autres.
00:44:47– Jean-Luc Mélenchon lui-même, et encore hier,
00:44:49a dit qu'il ne se proposait pas, qu'il n'était pas…
00:44:52– Il dit, je fais partie de la solution, pas du problème.
00:44:55– Oui, mais ça veut dire que…
00:44:56– Je fais partie de la solution.
00:44:57– Ça veut dire que…
00:44:58Bon, chacun l'entend comme il veut, en tout cas chez nous.
00:45:01Il ne sera pas et il ne peut pas être Premier ministre.
00:45:04– Moi, je pense qu'il y a une logique institutionnelle.
00:45:07C'est d'ailleurs celle que Olivier Faure lui-même
00:45:09avait défendue au début de cette campagne,
00:45:11qui était de dire que dans une coalition,
00:45:13le Premier ministre doit être issu de la formation politique
00:45:17qui dispose du plus grand nombre de parlementaires
00:45:19au sein de cette coalition.
00:45:20Et je crois qu'il faut rester fidèle à cet usage,
00:45:22parce que c'est ce qui permet la stabilité de cette coalition.
00:45:25– Réponse, Philippe ?
00:45:27– Oui, on verra combien, les uns et les autres, nous avons de députés.
00:45:31Et puis, si jamais les organisations à la tête ne se mettent pas d'accord,
00:45:35il y a aussi une règle simple en démocratie,
00:45:37c'est que l'ensemble des députés du Nouveau Front Populaire,
00:45:40ils se mettent dans la salle Colbert à l'Assemblée Nationale
00:45:43et ils votent sur les noms qui peuvent être proposés.
00:45:46Et à ce moment-là, on verra qui sort du chapeau,
00:45:50parce qu'en dehors de Manuel Bonpart et de Bonpart-Manuel,
00:45:53l'ensemble des trois autres forces politiques
00:45:55de le Nouveau Front Populaire ne souhaitent pas…
00:45:57– C'est pas gagné, mon cher Philippe.
00:45:59– Non mais l'union est un combat, donc on continue le combat.
00:46:03– On marque une pause, on va parler d'Édouard Philippe.
00:46:05C'est intéressant ce qu'a dit Édouard Philippe.
00:46:06– Oui, très intéressant.
00:46:07– Pourquoi pas, Premier ministre de droite.
00:46:09Et on sera avec Nadine Morano.
00:46:11J'ai hâte de l'entendre, Nadine Morano.
00:46:12– Et on verra s'il y a un nouveau Front Populaire de droite avec…
00:46:15– Elle ne vient pas, mais on l'aura en direct.
00:46:18Allez, restez avec nous parce qu'on a beaucoup de choses
00:46:20à vous raconter jusqu'à 14h.
00:46:22C'est sur CNews que ça se passe, ne l'oubliez pas.
00:46:28Il est un peu plus de 13h30.
00:46:29Merci de nous accueillir chez vous.
00:46:31C'est la dernière Ligue droite pour Mini-News.
00:46:33Beaucoup de sujets à aborder évidemment,
00:46:34mais tout de suite un nouveau tour de l'information
00:46:36avec Mickaël De Santos.
00:46:38– Édouard Philippe appelle à une coalition
00:46:40entre le camp présidentiel et les Républicains à l'Assemblée.
00:46:43Pour le maire du Havre, ce bloc permettrait
00:46:45de contrer le nouveau Front Populaire.
00:46:47De son côté, Xavier Bertrand plaide, lui,
00:46:49pour un gouvernement d'urgence nationale
00:46:51dirigé par les Républicains.
00:46:53Premier vol réussi pour Ariane 6 après 4 ans d'attente.
00:46:56La fusée européenne qui a décollé depuis la Guyane française
00:46:59a mis en orbite hier une dizaine de microsatellites.
00:47:03Petite déception tout de même, Ariane 6 n'a pas pu
00:47:05achever la fin de son parcours après avoir dévié de sa trajectoire.
00:47:10Enfin, aux Etats-Unis, la canicule fait au moins
00:47:135 victimes à l'ouest du pays.
00:47:15Un motard est notamment décédé dans la Vallée de la Mort
00:47:17où le thermomètre a atteint 54 degrés.
00:47:20Au total, 160 millions de personnes sont concernées
00:47:23par cette vague de chaleur qui devrait durer
00:47:25jusqu'à la fin de la semaine.
00:47:27– Merci beaucoup Mickaël, on vous retrouve dans 15 minutes.
00:47:30Je vous présente ma bande du mercredi,
00:47:32Elisabeth Lévy, Olivier Tartigol,
00:47:34Philippe Bilger, Philippe Doucet, en pleine forme évidemment.
00:47:38On va parler de vos amis de la droite, mon cher Philippe.
00:47:42Et j'accueille avec beaucoup de plaisir Nadine Morano.
00:47:45Bonjour Nadine Morano, comment allez-vous en ce mercredi ?
00:47:49Je voulais absolument vous avoir parce que je vais vous faire
00:47:51écouter ce qu'a déclaré Édouard Philippe,
00:47:53hier chez nos confrères de TF1 évidemment,
00:47:57puisque vous savez que le sujet du jour en ce moment
00:47:59c'est qui, qui, qui pourrait être Premier Ministre.
00:48:02Édouard Philippe il a une petite idée.
00:48:04On écoute et j'ai hâte de vous entendre
00:48:06et de connaître votre opinion justement
00:48:08sur la prise de position d'Édouard Philippe.
00:48:10On écoute Nadine.
00:48:11– Il y a un autre bloc, au centre,
00:48:14composé de Renaissance, du modem d'Horizon et d'ELR.
00:48:18– Ah ça il faut le constituer, il n'existe pas.
00:48:20– Qui n'est pas un bloc constitué, je le reconnais,
00:48:22mais qui, si on le prend dans son ensemble, fait 220 députés.
00:48:26Donc plus que le Nouveau Front Populaire.
00:48:29Est-ce qu'à l'intérieur de ce bloc, on est capable de s'entendre,
00:48:32non pas du tout sur une coalition, je ne crois pas qu'on y arrivera,
00:48:35mais sur un accord technique qui permet d'avancer
00:48:40et de gérer les affaires du pays.
00:48:42– Alors Nadine Morano, j'ai hâte de connaître votre opinion, votre réaction.
00:48:49– Ma réaction c'est que les Français n'ont pas fait un vote
00:48:56à ce second tour de l'élection législative,
00:48:58un vote d'adhésion au Nouveau Front Populaire ou à LFI.
00:49:03L'Assemblée nationale qui en est ressortie au second tour
00:49:05est une assemblée fragmentée, il n'y a pas de majorité absolue,
00:49:08il n'y a pas de majorité relative.
00:49:10Donc on se trouve dans une situation où la France,
00:49:13soit elle est imgouvernable, soit elle est paralysée,
00:49:17c'est-à-dire on ne fait rien jusqu'à la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:49:21soit on est en train de trouver une solution
00:49:23pour répondre à ce que veulent les Français
00:49:26qui se sont exprimés au cours des élections européennes
00:49:30et qui ont voté à droite, vraiment à droite,
00:49:33au premier tour des élections législatives,
00:49:36ils ont voté à droite, vraiment à droite.
00:49:39Et donc moi je pense que la réalité c'est que…
00:49:42Alors Edouard Philippe dit un accord technique,
00:49:45moi je pense qu'il faut poser des conditions au Président de la République
00:49:48pour qu'il y ait un Premier ministre qui soit issu de ma formation politique
00:49:54parce que je pense que les Français ont besoin d'une droite raisonnable,
00:49:58d'une personnalité qui pourrait rassembler…
00:50:01Vous voyez, il y a beaucoup de personnalités qui ont de l'expérience dans ma famille politique,
00:50:05mais par exemple je pourrais penser à une personnalité comme Michel Barnier
00:50:08qui lui a exercé de multiples fonctions, connaît bien l'appareil d'État,
00:50:12connaît bien l'appareil international,
00:50:14a été un élu local et qui pourrait à la fois rassembler.
00:50:18Alors après, moi vous savez,
00:50:20je n'ai pas appelé à faire barrage au Rassemblement national.
00:50:23Je trouve ça ridicule, grotesque.
00:50:26Je pense que la méthode qui a été utilisée par Éric Ciotti a fragilisé tout le monde,
00:50:32a fragilisé ma famille politique, déstabilisé ma famille politique.
00:50:37Peut-être aurions-nous eu un groupe de 120 ou 150 élus à l'Assemblée nationale.
00:50:42On n'en saura jamais rien.
00:50:44Donc on s'est retrouvés là avec un deuxième tour
00:50:47où Jordan Bardella a reconnu lui-même les insuffisances des candidatures
00:50:53qui ont été présentées parce que chez moi j'ai eu comme candidat, là où je vote,
00:50:58un candidat qui a été investi puis désinvesti par Éric Ciotti et Bardella
00:51:02pour propos antisémites, homophobes et orduriers.
00:51:07Vous savez quand vous vous retrouvez comme ça et que vous n'avez pas trop le choix,
00:51:10vous savez que vous devez faire entrer à l'Assemblée nationale
00:51:13quelqu'un qui doit faire honneur aux électeurs
00:51:15et qui doit faire un travail qui est un travail important.
00:51:19L'Assemblée nationale ce n'est pas n'importe quoi.
00:51:21Donc voilà, ils ne sont pas prêts à gouverner au Rassemblement national.
00:51:25En revanche, il y a des personnalités dans cette famille politique
00:51:29que personne ne peut qualifier d'extrême droite.
00:51:31Je pense par exemple à Jean-Paul Garraud qui est député européen aujourd'hui
00:51:35et qui est un ancien magistrat, qui a été député dans ma famille politique.
00:51:40C'est quelqu'un qui peut faire partie d'un gouvernement de combat
00:51:44sur lequel on va fixer des priorités,
00:51:48alors évidemment de la droite, des LR, du centre, de l'UDI,
00:51:52mais qui répondent à l'attente des Français.
00:51:54C'est-à-dire, comment on fait pour baisser les taxes,
00:51:56pour retrouver du pouvoir d'achat pour nos compatriotes ?
00:51:59Comment on fait pour leur apporter plus de sécurité, moins d'immigration ?
00:52:03Et voilà, ce sont toutes ces choses-là.
00:52:07Ils n'ont pas voté, les Français, pour avoir plus d'immigration,
00:52:11pour avoir une augmentation des impôts
00:52:14et pour avoir l'insécurité telle qu'on l'a maintenant.
00:52:17Je ne crois pas.
00:52:18– Comment, Nadine Morano, là, concrètement ?
00:52:22– Concrètement, moi je lance un appel au Président de la République.
00:52:26Vous savez, je lui avais déjà dit en 2017, le 1er juillet 2017,
00:52:30j'ai raconté cette histoire sur tous les plateaux de télé
00:52:33lorsqu'il était au Parlement européen, à Strasbourg,
00:52:35à la cérémonie pour Helmut Kohl.
00:52:37Je crois que je lui avais dit, à ce moment-là,
00:52:39qu'il avait une responsabilité, c'était de réparer la France
00:52:42qui était fracturée, morcelée.
00:52:45Au bout de 7 ans, elle n'est plus fracturée, morcelée,
00:52:49elle est cassée en mille morceaux.
00:52:51Et il emporte une lourde responsabilité.
00:52:53Moi j'entends Gérald Darmanin, qui est ministre de l'Intérieur,
00:52:57ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir avec Emmanuel Macron.
00:53:01Donc c'est bien qu'il faut changer complètement de cap
00:53:05et il faut que Renaissance, qui a perdu ses élections
00:53:08avec cette solution insensée, en tire les conséquences.
00:53:12– Nadine Morano, Elisabeth Lévy a une question
00:53:14à vous poser très rapidement.
00:53:15– Moi je suis toujours un peu étonnée par exemple
00:53:17quand des gens parlent du résultat de ces élections
00:53:20sans se demander à un seul moment ce qu'il faudrait dire
00:53:23aux électeurs du Rassemblement national.
00:53:25Et je suis quand même un peu étonnée,
00:53:27il faut quand même se demander,
00:53:29je sais bien que ce n'est pas une majorité,
00:53:31il y a quand même un tiers des Français qui ont voté
00:53:33pour le nouveau Front de Gauche,
00:53:35en gros vous leur dites, retournez dans l'opposition,
00:53:37au revoir et merci.
00:53:39C'est ça l'idée.
00:53:41– Pour le nouveau Front de Gauche ?
00:53:43– Oui, il y a des gens qui ont voté,
00:53:45moi je me préoccupe souvent de ce qu'on dit aux électeurs
00:53:48du Rassemblement national.
00:53:50Est-ce que vous vous préoccupez de ce que vous dites
00:53:52aux électeurs de gauche à qui vous dites en fait,
00:53:54ça y est vous êtes dans l'opposition, c'est reparti,
00:53:57on recommence, un truc assez classique de l'UMP.
00:54:00– Réponse Nadine Morano.
00:54:02– Non, non, non, pardon Elisabeth Lévy, excusez-moi.
00:54:05Le nouveau Front de Gauche c'est une coalition
00:54:08de trois formations politiques qui ne s'entendent déjà
00:54:12sur pas grand-chose puisque vous avez vu,
00:54:14ils sont déjà en train de se séparer eux-mêmes.
00:54:16Donc moi je pense que déjà à 16 jours des Jeux Olympiques,
00:54:23je pense que déjà il faut y voir clair,
00:54:26les groupes sont en train de se constituer,
00:54:28on va voir comment ils vont se constituer
00:54:30puisque vous avez bien vu que des personnalités
00:54:32qui appartenaient à LFI ne vont plus siéger dans LFI,
00:54:35on va voir ce que va donner ma famille politique
00:54:37qui va peut-être se reconstituer d'une autre manière,
00:54:39il y a le groupe maintenant d'Éric Ciotti,
00:54:41tout ça c'est coupé en mille morceaux.
00:54:43Moi j'entends ce que vous dites par rapport aux électeurs
00:54:45du Rassemblement National, non seulement il faut les entendre,
00:54:49non seulement il faut les entendre,
00:54:51Gérald Darmanin disait ce matin,
00:54:53je suis leur homme pour travailler sur les questions de sécurité,
00:54:57s'il est leur homme, dans ce cas-là il faut accepter aussi
00:55:00de retravailler avec quelqu'un du Rassemblement National.
00:55:03– Nadine Morano, j'ai une dernière question à vous poser,
00:55:06toute dernière, il y a une petite polémique qui monte,
00:55:08Edouard Philippe a reconnu avoir dîné avec Marine Le Pen,
00:55:12évidemment ça fait débat, vous auriez accepté un dîner
00:55:15avec Marine Le Pen ?
00:55:17– Bien sûr, mais j'ai déjà partagé un pot avec Marine Le Pen
00:55:22à l'Assemblée Nationale, j'ai discuté longuement
00:55:25avec Jordane Bardella, je le fais encore,
00:55:28comme je discute avec d'autres élus,
00:55:30et je trouve ça normal dans une démocratie,
00:55:32je trouve ça même sain de pouvoir débattre avec des gens
00:55:36avec qui on peut partager certaines idées en commun,
00:55:39par exemple moi qui suis élue quand même depuis un certain temps,
00:55:43où sur les questions migratoires et de sécurité,
00:55:46j'ai toujours été très ferme sur ces questions-là,
00:55:48quand j'entends le Rassemblement National nous rejoindre sur ces sujets,
00:55:52voilà d'un point de vue technique,
00:55:54moi j'ai d'autres solutions qui seraient sans doute plus performantes
00:55:56que ce que propose le Rassemblement National,
00:55:58parce que nous avons été aux affaires
00:56:00et parce qu'on sait un petit peu comment il faudrait faire,
00:56:02moi je n'ai pas d'état d'âme là-dessus,
00:56:04ce qui m'intéresse c'est la France,
00:56:06c'est de faire en sorte de trouver un mode de fonctionnement
00:56:10qui répond aux attentes des Français sur leur pouvoir d'achat,
00:56:13sur l'insécurité, parce que c'est plus possible
00:56:16de vivre avec 120 attaques au couteau par jour,
00:56:18c'est pas inacceptable de voir des compatriotes de confession juive
00:56:22se sentir tellement en insécurité qu'ils veulent partir du territoire français,
00:56:26alors qu'ils sont ici chez eux,
00:56:28j'en leur dis vous êtes ici chez vous,
00:56:30vous n'avez pas à fuir,
00:56:32c'est à nous d'assurer votre sécurité,
00:56:34et donc ça c'est des vrais sujets
00:56:36auxquels doivent répondre
00:56:38ceux qui vont prendre en main le gouvernement.
00:56:40Merci beaucoup Nadine.
00:56:42Vous avez une question à poser à Naïm Morano,
00:56:44Philippe Bilger ou une petite analyse ?
00:56:46Je voulais juste faire deux observations très rapides Thierry,
00:56:48d'une part la polémique sur Edouard Philippe
00:56:50est parfaitement ridicule,
00:56:52on a le droit même en politique
00:56:54de dîner avec qui on veut,
00:56:56ça devient extravagant,
00:56:58et je trouve qu'il a eu tort de s'en excuser
00:57:00d'une manière qui laissait penser
00:57:02qu'il était coupable.
00:57:04Deuxième élément,
00:57:06je rejoins si j'ai bien saisi
00:57:08la pensée de Nadine Morano,
00:57:10ce qu'elle a dit,
00:57:12c'est-à-dire que le macronisme a perdu,
00:57:14une alliance est possible
00:57:16à condition
00:57:18que le programme de la droite
00:57:20soit réalisé,
00:57:22pas si c'est de nouveau
00:57:24une droite qui vient comme une route secours
00:57:26à un macronisme qui a perdu.
00:57:28Philippe, où c'est ?
00:57:30Tout ça c'est bien sympathique,
00:57:32mais quand Edouard Philippe
00:57:34dit d'abord pas de coalition,
00:57:36parce qu'il sait qu'il n'y arrivera pas,
00:57:38il parle d'un accord technique,
00:57:40c'est déjà vous donner le niveau d'ambition,
00:57:42et la deuxième chose, pour qu'il y ait un accord technique,
00:57:44ça suppose qu'un monsieur qui s'appelle
00:57:46Laurent Wauquiez, qui devrait normalement
00:57:48être élu président du groupe DLR
00:57:50à l'Assemblée Nationale,
00:57:52il n'y a pas d'accord technique avec les centristes,
00:57:54avec monsieur Bérou, avec les amis
00:57:56d'Emmanuel Macron,
00:57:58et a priori, ce n'est pas le cas.
00:58:00Donc la difficulté du scénario que Mme Morano évoque,
00:58:02que vous évoquez, c'est que ça n'existe pas,
00:58:04parce qu'il n'y a pas de coalition,
00:58:06il n'y a même pas d'accord technique.
00:58:08D'ailleurs, je rappelle que si la droite,
00:58:10et Mme Morano ne me démentira pas,
00:58:12parce que je crois qu'elle est toujours restée proche
00:58:14de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy,
00:58:16Nicolas Sarkozy a toujours dit à Emmanuel Macron
00:58:18et à ses amis ou ex-amis des républicains
00:58:20qu'il fallait faire un accord d'union
00:58:22entre LR et Renaissance.
00:58:24Ce que les républicains,
00:58:26à commencer par Olivier Malax, n'ont jamais voulu.
00:58:28Donc ils n'ont pas voulu hier,
00:58:30c'est pour ça qu'il y a notamment,
00:58:32une des éléments de la dissolution,
00:58:34c'est qu'il y avait un risque de motion de censure à la rentrée,
00:58:36donc je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas eu d'accord hier,
00:58:38il n'y en aurait un aujourd'hui, alors tout est possible,
00:58:40mais a priori, c'est en propre à la tournure.
00:58:42Donc la réalité de ça, c'est que la droite,
00:58:44le centre, ne sont pas en état de gouverner,
00:58:46c'est pour ça d'ailleurs que c'est le nouveau front populaire,
00:58:48même s'il est en majorité relative,
00:58:50il est en majorité relative,
00:58:52mais le nouveau front populaire, aujourd'hui,
00:58:54fait plus de députés que les Renaissance tout seuls
00:58:56et les républicains tout seuls,
00:58:58parce qu'ils ne sont pas d'accord.
00:59:00Dernier truc, Nadine Morano,
00:59:02je ne sais pas si vous avez vu,
00:59:04Demi Crenier analyse la recomposition politique
00:59:06et quand on lit le Figaro, il explique que le RN
00:59:08représente désormais près de 80% des votes de droite,
00:59:10autant dire que le REN, c'est la droite.
00:59:12Réaction en deux secondes et demie ?
00:59:14Je n'ai pas plus de temps.
00:59:16Je pense que c'est une réalité
00:59:18qu'on a des électeurs qui nous ont quittés
00:59:20pour partir notamment des milieux populaires,
00:59:22c'est une vérité,
00:59:24mais ce que dit M. Doucet,
00:59:26ce n'est pas tout à fait exact,
00:59:28parce que quand on fait un accord,
00:59:30c'est d'ailleurs là où Eric Ciotti s'est planté,
00:59:32quand vous voulez faire un accord,
00:59:34vous écrivez les réformes
00:59:36que vous allez mener
00:59:38et vous les présentez aux Français.
00:59:40Tous les pays qui ont fait des accords de gouvernement
00:59:42ont écrit ce qu'ils voulaient faire.
00:59:44C'est pourquoi je dis au Président de la République
00:59:46que les Français attendent de la sécurité,
00:59:48de la lutte contre l'immigration,
00:59:50du pouvoir d'achat et de la remise
00:59:52dans les finances publiques.
00:59:54Si sur ces quatre thèmes-là
00:59:56on est capable d'écrire
00:59:58les réformes nécessaires
01:00:00et on est capable de trouver des gens
01:00:02qui sont de bonne volonté et qui arrivent,
01:00:04comme au Parlement européen,
01:00:06à trouver des compromis en se disant
01:00:08la France d'abord, la France avant tout,
01:00:10l'intérêt des Français avant tout,
01:00:12parce que si on reste comme ça,
01:00:14dans un blocage, alors que moi
01:00:16je pense qu'il faut un antidote,
01:00:18il faut un gouvernement qui soit un antidote
01:00:20à LFI et aux...
01:00:22Faut que vous expliquez ça Mme Morano,
01:00:24faut que vous expliquez ça à vos amis,
01:00:26c'est à eux qu'on l'accueille.
01:00:28Donc votre Premier ministre s'est épargné
01:00:30plutôt pour vous.
01:00:32Il y a plusieurs personnalités
01:00:34qui ont beaucoup de compétences,
01:00:36qui ont beaucoup d'expériences
01:00:38et qui pourraient être en capacité de rassembler.
01:00:40Donc il faut chercher quelle est cette personnalité
01:00:42qui permettrait de travailler au service des Français.
01:00:44Merci Nadine Morano d'avoir accepté
01:00:46notre invitation.
01:00:48C'est important de vous avoir justement
01:00:50sur cette démarche d'Edouard Philippe.
01:00:52Merci mille fois en tous les cas.
01:00:5413h46, oui, oui, je suis en retard.
01:00:56C'est pas grave.
01:00:58On fait un tour d'info avec Michael Dos Santos.
01:01:00Il veut nous voler la victoire.
01:01:02Adrien Quatennens veut organiser
01:01:04une grande marche populaire pour faire céder
01:01:06Emmanuel Macron sur le choix du Premier ministre.
01:01:08L'ancien député de la France insoumise
01:01:10accuse le Président de la République
01:01:12de vouloir faire barrage à l'application
01:01:14du programme du Nouveau Front Populaire.
01:01:16Attaque au couteau à Meudon,
01:01:18la forêt en banlieue parisienne.
01:01:20Un individu de 32 ans a poignardé
01:01:22lundi soir un jeune homme de 19 ans
01:01:24pour un motif qui reste pour le moment inconnu.
01:01:26La victime a été hospitalisée
01:01:28en urgence absolue.
01:01:30L'assaillant de nationalité georgienne,
01:01:32déjà connu des services de police pour toxicomanie,
01:01:34a été placé en garde à vue.
01:01:36Enfin aux Etats-Unis,
01:01:38les débats vont débuter au procès d'Alec Baldwin.
01:01:40L'acteur américain de 66 ans
01:01:42est jugé pour homicide involontaire
01:01:44après avoir tué une directrice de la photographie
01:01:46sur le tournage du film Rust
01:01:48en octobre 2021.
01:01:50L'arme utilisée par la star était censée
01:01:52contenir des balles à blanc.
01:01:54Merci beaucoup Mickaël,
01:01:56merci Stamitz, merci mes amis du Mercrediiste
01:01:58de m'avoir accompagné si fidèlement.
01:02:00Merci de nous suivre aussi.
01:02:02Ça nous fait réellement plaisir.
01:02:04Merci à l'équipe qui m'entoure.
01:02:06Benjamin Bouchard, David Brunet,
01:02:08Naomi Benhamou, plus Yael Benhamou.
01:02:10La famille qui s'agrandit de Mininews.
01:02:12Mickaël Dos Santos, Antoinette Chebrou
01:02:14de La Roulière, merci de la promotion.
01:02:16Magdalena Dervish, merci aux équipes en régie.
01:02:18À la réalisation c'était Aymeric.
01:02:20À la vidéo c'était David
01:02:22et au son c'était Benjamin.
01:02:24Vous pouvez revivre évidemment cette émission
01:02:26sur notre site cnews.fr comme toutes les émissions.
01:02:28Dans quelques instants Nelly Denac,
01:02:30180 minutes info et je salue
01:02:32Yael Benhamou qui fait des prolongations
01:02:34pour 100% politique et j'ai l'impression
01:02:36qu'on va pouvoir en parler tout l'été de la politique.
01:02:38Allez bye bye, bonne journée et à demain.
01:02:40On ouvre à 12h30.