• il y a 4 mois
Réduire la qualité de la vidéo.

S'abonner aux chaînes
https://www.youtube.com/@Aucoffre
https://www.youtube.com/@ElucidMedia
https://www.youtube.com/@blastinfo

Soutenir les chaînes
Blast https://www.blast-info.fr/soutenir
Élucid https://donorbox.org/elucid

Pour changer le système :
Réclamer le RIC constituant : https://www.mouvement-constituant-populaire.fr/
Changer de banque: https://www.lanef.com/ https://change-de-banque.org/particulier/
Passer à l'action militante: https://extinctionrebellion.fr/ https://ripostealimentaire.fr/
Changer de travail : https://jobs.makesense.org/fr

Sources
Giraud Aucoffre.com https://www.youtube.com/watch?v=ITlQj2eWjEo
Giraud Blast https://www.youtube.com/watch?v=4pKjB2u4PWk
Giraud Élucid https://www.youtube.com/watch?v=NVUpYPGrlMc
Musique https://www.youtube.com/watch?v=39PVEaSytpo

Réponses au quiz de fin :

/!\ Description à ne pas lire avant d'avoir vu la vidéo entièrement
/!\

/!\

/!\
/!\

Que veut dire nudges ?
Petites incitations.

Quel est le point que les militants écologistes n'ont pas vu selon Giraud ?
Les ENR et le nucléaire sont beaucoup plus capitalistiques que les infra fossiles.
La part du coût du capital, capex, est beaucoup plus élevée (40% pour ENR, nucléaire, 10/15% pour les fossiles.)

Quelle sera l'impact sur l'accès à l'eau potable en France en 2040 s'il n'y a pas de volonté politique claire ?
-20% accès à l'eau potable.

#giraud #écologie #économie #eau #ENR #nucléaire #énergie #numérique #nudges #capital #humain #capitalisme #commun #gaëlgiraud #institutrousseau #extrait #ethiqueettac
Transcription
00:00L'histoire du capital et de l'humain, en fait, c'est une expression qui n'est pas liée au numérique
00:10parce qu'on parle de capital humain dans le monde des ressources humaines, dans le management,
00:15c'est-à-dire qu'on dit aux chefs d'entreprise votre capital c'est l'humain, notamment dans le
00:20tertiaire et dans les prestations intellectuelles. Donc finalement, est-ce que l'humain est un
00:25capital et est-ce qu'il pourrait être un capital, puisque là on apprend avec les RH à l'entretenir,
00:31à y faire attention ? A l'origine, si vous voulez, on pourrait dire que l'esclavagisme est construit
00:37sur l'idée que l'humain peut être du capital, au sens où les esclaves, par exemple dans la
00:42comptabilité des colonies esclavagistes au 18e et au 19e siècle, sont comptabilisés exactement
00:48comme des meubles, c'est du capital un esclave. C'est-à-dire qu'on l'achète à un prix et on sait
00:52qu'il va nous rapporter... Voilà, on l'achète au prix dont on pense qu'il est égal à la somme
00:57actualisée des profits futurs qu'il va pouvoir dégager. Donc il y a cette idée-là qui hante
01:03en fait notre économie occidentale depuis des siècles, qui est oui, on est capable de traiter
01:08un humain comme du capital, et ça, ça veut dire en fait le transformer en esclave. Alors après,
01:14ce qui se passe avec le concept du capital humain, essentiellement chez un économiste américain qui
01:19s'appelle Gary Baker, dans les années 50, c'est l'idée que bon, en fait, l'opposition classique
01:25entre le capital et le travail est factice, parce qu'en réalité même le travail c'est du capital,
01:28l'humain est encore du capital, voilà. Et ça, d'une certaine manière, la lecture que nous en
01:33faisons dans le livre, c'est de dire c'est un approfondissement de cette logique de capitalisation
01:37qui pour nous est en fait le secret du capitalisme. Il y a au moins parmi les économistes une dizaine
01:44de définitions possibles, et contradictoires d'ailleurs, du capitalisme. Il y a celle de Marx,
01:50il y a celle des économistes néolibéraux, etc. Et celle que nous proposons nous, c'est de dire,
01:54au fond, une société est capitaliste à partir du moment où la logique de capitalisation commence
01:58à devenir dominante. Donc il n'y a pas une période, enfin, on ne passe pas d'une société
02:03féodale à une société capitaliste du lundi au mardi, et on ne sort pas du capitalisme du
02:07mardi au mercredi. C'est des transformations, c'est des plaques tectoniques, c'est très lent,
02:11ça s'opère sur des siècles, mais aujourd'hui, force est de constater que cette logique de
02:15capitalisation est dominante, et qu'avec ces diagnostics que nous posons, elle est en train
02:21maintenant d'atteindre une étape supplémentaire, nouvelle, inédite, qui est de transformer l'usager
02:26d'un certain nombre de services numériques en du capital. Voilà, c'est ça en fait la nouveauté,
02:30et c'est en cela que, je crois, notre thèse à nous se distingue vraiment de celle de Yanis Varoufakis.
02:35Alors, j'ajoute un mot, parce qu'Anne y a fait allusion, pour que ça marche d'une certaine
02:40manière, cette opération-là, ça veut dire qu'il faut que nos comportements deviennent prévisibles,
02:44autant que possible. Pourquoi ? Parce que, je le redis, du capital, c'est un stock dont on peut
02:50anticiper à l'avance le flux des revenus futurs, des profits futurs, qu'on est capable d'actualiser
02:55en euros d'aujourd'hui. Donc ça veut dire qu'on doit pouvoir prévoir ce que va faire ce stock.
02:59Donc vous et moi qui devenons du stock d'informations, il faut que notre comportement
03:03devienne prévisible. Alors, ça a des conséquences anthropologiques majeures, j'imagine qu'Anne va y
03:09revenir, mais vous voyez que c'est là que toute la politique des nudges, des petites incitations pour
03:15que vous pensiez de telle ou telle manière, ou que vous choisissiez telle musique, etc. Tout ça,
03:19c'est aussi destiné à rendre votre comportement prévisible pour que vous soyez vraiment du capital.
03:24Et donc, c'est aussi une autre thèse qu'on défend dans le livre, cette logique-là ressemble beaucoup,
03:31à s'y méprendre, à celle qu'on observe sur les marchés financiers. C'est-à-dire, ça devient la
03:35prophétie autoréalisatrice. Donc, je dis ça rapidement, sur les marchés financiers, vous avez
03:40ce qu'on appelle classiquement des tâches solaires, c'est-à-dire que vous avez un groupe, par exemple
03:46d'investisseurs ou de traders, qui se convaincent à tort ou à raison, peu importe que, par exemple,
03:51je dis n'importe quoi, le yen va baisser contre le dollar. Ce qui se passe... Que les taux d'intérêt
03:56vont baisser. Que les taux d'intérêt vont baisser, peu importe. Alors, les taux d'intérêt c'est encore
04:00autre chose, mais après on rentre dans la technique. Mais disons, je préfère mon exemple de yen et du
04:04dollar, vous verrez pourquoi dans un instant. Et donc, si une masse critique de traders en sont
04:10convaincus, qu'est-ce qu'ils vont faire ? Ils vont vendre le yen, pour éviter de perdre de l'argent.
04:13En vendant le yen massivement, ils vont effectivement provoquer la baisse du cours du yen. Et donc,
04:18la prophétie devient autoréalisatrice. Sur les plateformes numériques, il se passe quelque chose
04:26d'analogue, c'est-à-dire que vous avez un stratum d'influenceurs, avec 40 guillemets, qui sont en
04:30réalité là pour dicter à une partie de la population, des usagers que nous sommes, ce qu'il
04:35faut penser, comment il faut s'habiller, quel est le dernier truc à la mode, etc. Et en fait, ça permet
04:39de rendre prévisible le comportement de tous. Et donc, les algorithmes arrivent derrière pour
04:44faciliter ce grégarisme mimétique de tous vis-à-vis d'un tout petit nombre d'influenceurs.
04:50Ça, ça rend prévisible notre comportement, et ça matérialise en fait notre transformation en
04:56capital. C'est intéressant, parce que le capital humain n'est pas uniquement, ou l'homme en tant
05:01que capital n'est pas uniquement sa connaissance, son savoir, j'allais dire presque son intelligence,
05:05c'est aussi son comportement et ce qu'il deviendra demain. Oui, d'une certaine manière, avec ces
05:12plateformes-là, c'est plus seulement, on va dire, ses connaissances, ses savoirs, mais c'est en
05:18quelque sorte sa vie quotidienne qui devient une forme de capital. Après, il y a un deuxième
05:22problème, beaucoup plus, on pourrait dire, profond, moins accidentel, sur lequel il n'y a pas de
05:28solution technique, si vous voulez, qui est que, à mon avis, nos sociétés sont globalement, et j'en
05:33parle d'ailleurs dans le livre, à la croisée des chemins en termes d'économie politique et de,
05:38disons, de types de sociétés qu'on veut vouloir voir advenir dans notre monde. On sait aujourd'hui,
05:43on a compris que, disons, notre régime énergétique a un impact sur le type de régime politique qu'on
05:49est capable de construire. Donc ça, c'est des très beaux travaux de quelqu'un comme Timothy
05:53Mitchell, un historien américain, qui montre que le charbon, en fait, a été favorable aux luttes
05:58sociales. Pourquoi ? Parce que le charbon, c'est très difficile à délocaliser et que si vous faites
06:02une grève dans la mine, vous empêchez, vous privez, par exemple, d'électricité la ville
06:06qui est approvisionnée grâce à l'électricité qu'on a produite grâce à ce charbon. Et donc,
06:11Timothy Mitchell, qui étudie essentiellement le cas, disons, anglo-saxon, conclut que une société
06:17ou un monde de charbon, c'est un monde favorable aux travailleurs, si je puis dire. Parce que dans
06:22la lutte sociale, en fait, ils ont un pouvoir de négociation qui est extrêmement puissant. Alors,
06:27il y a des exceptions pour les historiens qui nous écoutent. L'Afrique du Sud est une exception,
06:31la Pologne est une exception, et il y a un très beau livre d'un autre historien,
06:35un historien américain, sur Carbon Technocracy, sur une mine de charbon chinoise, qui est aussi
06:40une exception. Donc, ce n'est pas une règle générale, mais en tout cas, en Europe de l'Ouest,
06:45ça a marché comme ça. En revanche, une fois que vous substituez le pétrole, alors vous ne le
06:50substituez pas, mais vous ajoutez le pétrole au charbon, et que vous entrez dans l'ère enchantée
06:55d'une consommation industrielle, consommation de masse grâce au pétrole, et par exemple que vous
06:59donnez la voiture individuelle à tout le monde, après la Seconde Guerre mondiale, grâce au
07:03pétrole, vous changez complètement la donne, parce que le pétrole est très facile à transporter.
07:06Et donc, c'est beaucoup plus difficile de faire pression dans un monde de pétrole,
07:12disons, même s'il reste du charbon, que dans un monde de charbon. Alors, aujourd'hui, c'est ce qu'on
07:16voit avec les grèves sur les raffineries, on essaye, mais ce n'est pas du tout un hasard,
07:20si vous voulez, si la première grande lutte sociale de Margaret Thatcher, quand elle est
07:24arrivée au pouvoir, ça a été de casser les mineurs. C'était à la fois symbolique, et en même temps,
07:29économiquement, très, très important, de casser le lieu fondamental où on pouvait avoir une vraie
07:33négociation dans le rapport de force, disons, entre travailleurs et investisseurs. La grande
07:38question qui nous est posée aujourd'hui, la question à plusieurs milliers de milliards, c'est
07:42quel type de société allons-nous construire avec des énergies renouvelables ? Oui, ce sera différent
07:48de ces deux autres sociétés qu'on vient d'évoquer. Voilà, il ne sera ni la société du charbon, ni la société du pétrole.
07:52Et la question, c'est est-ce qu'une société d'énergie renouvelable ressemble plus à une société
07:56du charbon ou plus à une société du pétrole ? Ou est-ce que c'est encore autre chose ? C'est ça, le grand
08:00enjeu. Et pour vous, qu'est-ce que c'est ? Alors, pour moi, il y a deux grandes options possibles. Il y a
08:05deux types de sociétés radicalement opposées, compatibles avec le fait qu'on ait, disons, un mix
08:10énergétique essentiellement renouvelable. Il y en a une première qui est celle à laquelle nous tous
08:15nous pensons, et tous les écologistes et tous les militants écologistes, qui est une société très
08:21décentralisée dans laquelle tout le monde produit sa propre électricité, par exemple, parce que vous
08:26avez des panneaux solaires sur votre maison secondaire, vous avez une éolienne à votre jardin, etc.
08:29C'est le type de société, en fait, que l'Allemagne a commencé à essayer de construire autour des années
08:342010 avec une multiplication exponentielle de petites coopératives de production décentralisée
08:39d'électricité. Malheureusement, depuis lors, elles ont été reprivatisées. Je ne reviens pas là-dessus,
08:44mais en tout cas, il y avait à ce moment-là, donc il y a un peu plus d'une dizaine d'années aujourd'hui,
08:47une espèce d'utopie allemande qui allait dans cette direction. C'est également le type de société
08:52dont rêvent aujourd'hui, à juste titre, ce qu'on appelle les comunità energetica, les communautés
08:57énergétiques en Italie, qui se sont constituées au cours des dernières années, qui ont acheté des
09:02panneaux solaires ensemble et qui ont réparti entre elles, à l'intérieur de la communauté, le coût
09:08de l'achat et le coût de l'électricité aujourd'hui, et qui, aujourd'hui, sont très tranquilles avec
09:12l'inflation énergétique. Après, il y a des limites à ça parce que les matériaux qui sont utilisés...
09:15Bien sûr, tout à fait. Alors, on peut parler après de l'empreinte matérielle de tout ça, mais là,
09:19j'essaie juste de donner un grand panorama, disons, en termes d'économie politique...
09:23Donc décentralisé pour un côté...
09:24Décentralisé, et ça, ça va avec une décentralisation du pouvoir politique, etc. Deuxième option,
09:30malheureusement, c'est exactement le contraire, une société ultra-centralisée, avec un État
09:33autoritaire, qui est en alliance avec le capital privé. Pourquoi ? Pourquoi c'est possible ? C'est
09:38possible parce que, malheureusement, et c'est un point que beaucoup de militants écologistes n'ont
09:42pas vu, malheureusement, les infrastructures liées à la production d'énergie renouvelable et du
09:48nucléaire, d'ailleurs, sont beaucoup plus capitalistiques que les infrastructures liées
09:53à la production d'énergie fossile. Qu'est-ce que ça signifie ? Ça signifie que la part de ce qu'on
09:56appelle le CAPEX, la part du coût du capital pour la production d'un mégawatt-heure, en énergie
10:02renouvelable ou en éclair, d'ailleurs, est beaucoup plus élevée que pour les énergies fossiles. Donc,
10:07pour les énergies fossiles, en gros, elle est entre 10 et 15 %, et pour les énergies renouvelables
10:13et le nucléaire, elle est supérieure à 40 %. Autrement dit, dans un monde d'énergie renouvelable
10:18et de nucléaire, vous donnez beaucoup plus de pouvoir au capital. Un dernier exemple qui montre
10:24des conséquences, cette fois plutôt locales, que tu pointes, c'est les problèmes d'eau potable.
10:29Voilà, tout à fait. Les problèmes d'eau potable, j'ai l'impression qu'on a commencé à en prendre
10:33conscience en France à cause de ce qui s'est passé cet été. En Italie, où j'étais il y a une dizaine
10:38de jours, en tout cas maintenant c'est massif, si tu vas dans l'équivalent italien des relais
10:42de gare, tu trouves maintenant cinq bouquins sur l'eau, le nouvel or noir des années qui viennent,
10:47comment se passer d'eau, etc. Les Italiens ont compris qu'ils allaient manquer d'eau. Alors,
10:52de fait, le cycle de l'eau est perturbé à cause du réchauffement climatique, ce qui veut dire à la
10:58fois que le volume de la pluviométrie est en train de baisser, mais disons d'une certaine
11:03manière pour des régions comme la nôtre, c'est pas ça le plus dramatique, c'est que les pluies
11:07n'arrivent plus au bon moment, de la même manière. Par exemple, on peut avoir des longues
11:11périodes, des longs mois sans eau, sans pluie, puis ensuite des pluies très intenses. Donc,
11:16au niveau de la pluviométrie moyenne, on est quasiment à l'équilibre par rapport à ce qu'on
11:20connaissait précédemment. En revanche, si la pluie est très intense, en fait, l'eau ravine sur le sol
11:24et n'arrive pas à rentrer dans les nappes phréatiques. Donc, ça remplit plus les nappes
11:27phréatiques. Donc, il y a un think tank américain avec lequel je travaille à Washington qui s'appelle
11:32WRI, en anglais, World Resource Institute, qui est un excellent think tank, qui fait un travail
11:37remarquable, qui a fait des scénarios prospectifs, de nouveau, sur le manque d'accès à l'eau potable
11:42sur la totalité de la planète et qui montre que l'Europe est touchée. La France, si on ne fait
11:47rien, on perd 20% en 2040 de l'accès à l'eau potable qu'il nôtre aujourd'hui. Donc, 2040, c'est
11:53juste après-demain, ce n'est pas à la fin du siècle. La plupart de ceux qui nous regardent vont
11:57connaître ce qui va se passer en 2040. Ça signifie quoi ? Ça signifie que les sécheresses dont se
12:02plaignent les agriculteurs français tous les ans vont devenir chroniques. Et je crois qu'il y a
12:07quelques villages en France cet été qui ont traversé ce qu'on appelle le Day Zero, le jour où il n'y a
12:12plus d'eau robinée, et ça va devenir chronique également. Donc, ça, c'est un enjeu colossal auquel
12:17s'ajoute la question de la vétusté des infrastructures d'adduction d'eau potable en France,
12:21en milieu rural. Il se trouve que j'avais été missionné il y a un peu plus d'une dizaine d'années
12:26par Veolia pour réfléchir à ce sujet, puisque Veolia savait déjà, il y a dix ans, que dans la
12:31décennie 2020, il y aurait des investissements assez importants à mettre en œuvre pour réparer
12:36nos infrastructures d'adduction d'eau, qui aujourd'hui ont une déperdition d'eau en ligne
12:41qui est absolument colossale. Donc, le coût estimé à l'époque, c'était 30 milliards. Ce qui n'est pas
12:46on ne trouve pas ça sous le sabou du premier cheval venu. En même temps, ce n'est pas une
12:49somme absolument colossale. On a tout à fait les moyens de se payer 30 milliards pour avoir de l'eau
12:53potable en France aujourd'hui. Et la proposition que j'avais faite à l'époque, c'était de créer
12:57une banque de l'eau. La banque finançait les 30 milliards et se repayait elle-même, enfin je dirais
13:03était remboursée, par une modification du tarif de l'eau. C'est-à-dire, les premiers x m3 étaient
13:08gratuits, ou quasi. Et par contre, au bout d'un certain nombre de milliers de m3, celui qui
13:13change l'eau de sa piscine deux fois par semaine, lui, il paye pour les autres. Et ça, ça permettait
13:18de rembourser la banque. À l'époque, j'étais allé à l'Élysée pour en parler et on m'avait répondu,
13:23c'était sous Hollande, il n'y a aucun problème, la BPI va faire le boulot. Donc, on n'a pas besoin
13:27de créer une banque pour ça, une banque de l'eau. La BPI, la Banque Publique d'Investissement. Sauf
13:32que, on a tous observé depuis lors que la BPI est complètement corsetée par Bercy, qui l'empêche
13:37en fait de faire son travail. La BPI n'a rien financé de ce côté-là. Donc, on n'a pas avancé.
13:41Donc, aujourd'hui, on est dans une situation extrêmement critique, où je pense qu'il vaut
13:45mieux intervenir tout de suite, plutôt que d'attendre qu'il y ait des Françaises et des
13:49Français qui, tous les étés, n'aient plus d'eau au robinet et soient obligés de traverser cette
13:52épreuve. Parce qu'on peut vivre sans électricité, quelques jours, quelques semaines même. Les
13:57Ukrainiens sont en train d'en faire l'expérience, mais on ne peut pas vivre sans eau.
14:11Abonnez-vous ...
14:18Ma seconde chaîne ...
14:25Voir d'autres vidéos ...

Recommandations