• il y a 5 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Vendredi 5 juillet 2024, Morandini Live numéro 1475 sur CNews, première chaîne Info de France, nous sommes ensemble jusqu'à minuit et demi.
00:00:12Bonjour et bienvenue en direct à la Une, il ne reste plus que 13h21 de campagne pour ce second tour.
00:00:19À minuit, les chaînes de télé et de radio ne pourront plus parler de politique, nous ne pourrons plus vous informer sur ce qui se passe.
00:00:26Et au passage, ce n'est pas le cas pour la presse écrite par exemple, qui a tous les droits, y compris celles de lancer des appels au vote le jour même du vote.
00:00:33Aucune contrainte non plus pour les réseaux sociaux où c'est un déferlement de haine et de menaces.
00:00:38Alors comme il ne reste que quelques heures, certains médias se lâchent.
00:00:42Regardez par exemple ce zapping de France 2 et France Info ce matin, le journal de 6h dure 10 minutes, 10 minutes contre le Rassemblement National.
00:00:52Et face à une possible victoire du Rassemblement National dimanche soir, les professionnels du monde de la santé s'inquiètent au programme du parti,
00:00:59notamment à la remise en cause de l'aide médicale d'État et la restriction de l'accueil de médecins étrangers.
00:01:05Les médecins étrangers, lors de la campagne présidentielle de 2022, Marine Le Pen proposait d'en réduire le nombre, un non-sens selon certains professionnels de santé.
00:01:14Et pendant cette campagne, plusieurs candidats du Rassemblement National ont été pointés du doigt à cause de leur absence sur le terrain.
00:01:21Le RN va essayer de continuer à minimiser les propos de certains candidats RN, plus qu'embarrassant pour Jordan Bardella et ses amis.
00:01:28Faire oublier aussi que le parti de Marine Le Pen a reçu le soutien officiel de la Russie ces derniers jours.
00:01:35Voilà, 10 minutes anti-RN quasiment ce matin sur le service public, on aura l'occasion d'y revenir tout à l'heure.
00:01:41Mais ce qui est marquant aussi, c'est la violence dans cette fin de campagne.
00:01:4551 candidats aux militants ont été agressés physiquement, c'est ce qu'a annoncé Gérald Darmanin ce matin.
00:01:51Et on n'en sait plus désormais sur le profil de ceux qui ont agressé la ministre Priska Thévenot et ses équipes de campagne.
00:01:57Ce sont des jeunes qui avaient décidé de s'en prendre à la ministre et son équipe.
00:02:02Suite à l'agression de la porte-parole du gouvernement Priska Thévenot, 4 personnes ont été placées en garde à vue.
00:02:08Parmi elles, Djougour Tabé, né en janvier 2004 à Meudon, en région parisienne.
00:02:14Âgé de 20 ans, il est déjà connu des services de police. Il a été identifié sur une vidéo.
00:02:20Priska Thévenot a décrit son agression aux policiers juste après les faits.
00:02:24Selon son récit, cet homme Djougour Tabé aurait arraché une affiche qu'elle et deux militants venaient de coller.
00:02:31Il aurait alors appelé des jeunes à le rejoindre en disant sur le Coran, appelle tout le monde.
00:02:37Une vingtaine de jeunes seraient arrivés.
00:02:40La violence est dans les mots aussi avec ce député du Rassemblement National, élu dimanche dans le Pas-de-Calais,
00:02:46victime d'homophobie de la part de la communauté LGBT.
00:02:50C'est à peine croyable et pourtant c'est ce qui arrive à Bruno Clavé.
00:02:53Son plus grand tort est d'être un élu du Rassemblement National et d'assumer son homosexualité,
00:02:58incompatible selon les associations LGBT qui ont décidé de le prendre pour cible.
00:03:03Bruno Clavé est sorti du silence hier, on va en parler dans un instant.
00:03:07Violence encore sur les réseaux sociaux et des menaces claires comme ce garçon.
00:03:11Si sympathique, qui menace si jamais le Rassemblement National arrive au pouvoir ?
00:03:17La France elle appartient à nous, à gérer Maroc, Tunisie, Turquie, tous les autres pays.
00:03:21C'est nous, c'est nous on vous enrichit bande de salopes.
00:03:23Alors maintenant c'est simple, si vous avez des coconestes ou des racistes, ben venez.
00:03:27Venez dans des quartiers comme Pommebois ou bien comme Lille, Roubaix, tout ça, venez.
00:03:31Vous avez de la gueule, vous allez faire les malades dans les campagnes, il n'y a personne, il n'y a que les blancs.
00:03:34Venez chez nous, on va voir si on va faire quelque chose ou pas.
00:03:36Voilà, c'est ça l'ambiance en ce moment sur les réseaux sociaux.
00:03:39Et puis on est chez nous, justement, vous l'avez entendu, on est chez nous.
00:03:41Ça semble être le nouveau slogan dans les quartiers.
00:03:44C'est étonnant car c'était le slogan dans certains meetings de la droite.
00:03:47Et bien regardez cette vidéo postée par le député insoumis Sébastien Delogu dans un quartier en banlieue.
00:03:53Écoutez le slogan, il dit sous, on est chez nous.
00:03:57On est chez nous ! On est chez nous ! On est chez nous !
00:04:17Voilà, et tout ça attisé par la France insoumise, bien évidemment.
00:04:20Violence encore dans les rues, cette fois plus qu'à Lyon par exemple.
00:04:23La ville se barricade avant le second tour.
00:04:25Les magasins du centre-ville craignent en effet des violences.
00:04:28Selon ce qui va se passer dans les urnes.
00:04:30Reportage sur place.
00:04:32Se protéger pour éviter la casse et les pillages,
00:04:35plusieurs enseignes de la presqu'île de Lyon sont barricadées.
00:04:39Dimanche soir, les commerçants du centre-ville redoutent des manifestations et des violences
00:04:44à l'annonce des résultats du deuxième tour.
00:04:46La crainte, elle est là.
00:04:48Ça c'est évident, on a peur encore.
00:04:50Il y a quelques jours, les manifs qui se sont organisés à Lyon,
00:04:53et bien des manifestations non déclarées ont débordé dans notre rue.
00:04:58Avec des tags, avec des mots forts, avec de la casse, avec des poubelles brûlées.
00:05:03Cet opticien ne veut pas tomber dans la psychose, mais l'inquiétude est là.
00:05:07Dimanche soir, sa boutique sera protégée.
00:05:10Dimanche soir, on va vider un peu le magasin
00:05:13et on mettra nos planches de bois pour protéger nos vitrines au cas où.
00:05:17Mais de là à dire qu'on est très inquiets par rapport au déroulé qu'on a eu ces derniers temps,
00:05:21il n'y a pas eu non plus trop de problèmes, nous, ici, rue de la Charité.
00:05:27Et sur le plan purement politique, on sait désormais pourquoi Eric Ciotti a décidé
00:05:30de lancer une procédure pour exclure Xavier Bertrand des Républicains.
00:05:34Il lui reproche d'avoir lancé des appels pour soutenir des candidats d'extrême-gauche.
00:05:39Dans un mail envoyé à Xavier Bertrand et consulté par Le Parisien,
00:05:43Eric Ciotti pointe du doigt des manquements graves
00:05:45qui doivent entraîner une sanction disciplinaire.
00:05:48Vous paraissez en effet avoir appelé à voter en faveur des candidats de gauche
00:05:51et même d'extrême-gauche aux élections législatives.
00:05:54Eric Ciotti reproche surtout à Xavier Bertrand d'avoir soutenu le communiste Sébastien Jumel
00:05:59dans la sixième circonscription de Seine-Maritime.
00:06:02Le candidat du Nouveau Front populaire est opposé à celui du Rassemblement national Patrice Martin
00:06:07au second tour des élections législatives.
00:06:09Le parti communiste s'est distingué par son soutien à l'URSS de sa création en 1991.
00:06:14Or, notre mouvement s'inscrit en fouille depuis sa création
00:06:17contre tout ce que le parti communiste représente.
00:06:19De son côté, Xavier Bertrand n'a pas tardé à réagir.
00:06:22Il accuse Eric Ciotti de servir les intérêts de Marine Le Pen
00:06:25et réaffirme son appartenance aux Républicains
00:06:28soulignant son engagement envers une droite républicaine et indépendante.
00:06:32Et du côté de la France Insoumise, ça tanque fort aussi.
00:06:35Jean-Luc Mélenchon est de plus en plus contesté, on le sait,
00:06:38malgré ses rêves de devenir Premier ministre.
00:06:41Dernière fronde en date, celle de François Ruffin
00:06:44qui s'est totalement désolidarisé du leader.
00:06:46Jean-Luc Mélenchon lui a donc répondu.
00:06:49C'était hier soir sur TF1.
00:06:51Il y a eu 19 personnes qui ont été élues dès le premier tour.
00:06:54Il ne nous rend pas service à tous les autres en se comportant comme il le fait là.
00:06:58Je vous dis, il se met en danger.
00:07:00Et puisqu'il s'agit de moi, j'ai noté que la semaine dernière,
00:07:03il distribuait un tract où on me voyait avec lui dans sa cuisine
00:07:06et on était en train de rigoler.
00:07:07Donc une semaine pro Mélenchon, une semaine contre.
00:07:10Il y a une règle de météo politique, Gilles Boulot.
00:07:13Quand le vent souffle fort, il emporte aussi les girouettes.
00:07:17Voilà, bonne ambiance, c'est sans majorité.
00:07:19Emmanuel Macron pourrait organiser un gouvernement de coalition
00:07:22avec ce qu'il reste de sa majorité, avec des républicains,
00:07:25avec des socialistes, avec des centristes.
00:07:27Bref, comme nous l'a montré TMC hier soir,
00:07:29c'est le mot coalition qui est dans tous les médias.
00:07:32L'idée d'un gouvernement de coalition fait son chemin.
00:07:35L'idée d'une grande coalition.
00:07:37Majorité de coalition.
00:07:38Cette coalition.
00:07:39Une coalition.
00:07:40Cette coalition.
00:07:41Une coalition.
00:07:42Une coalition.
00:07:43Une coalition.
00:07:44Une coalition qui pourrait aller d'une partie de la gauche
00:07:46jusqu'à une partie des républicains.
00:07:47Une coalition, on ne sait pas d'ailleurs,
00:07:49plutôt contre nature.
00:07:51Et même Pascal Praud sur TMC.
00:07:53Et revoilà Mbappé, le capitaine de l'équipe de France
00:07:56a de nouveau souhaité donner des consignes de vote hier
00:07:58face aux dangers qui selon lui menacent la France dimanche
00:08:02et on comprend clairement qu'il vise le rassemblement national.
00:08:05Moi je pense que plus que jamais il faut aller voter.
00:08:08Là il y a vraiment urgence.
00:08:10On ne peut pas laisser notre pays entre les mains de ces gens-là.
00:08:18C'est vraiment urgent.
00:08:20Je pense qu'on a vu les résultats, c'est catastrophique.
00:08:24Voilà, des propos qui créent le débat
00:08:26et bien évidemment on va en débattre dans cette émission.
00:08:28Tout de suite les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:08:30C'est avec Mister Audience.
00:08:31Avec Mister Audience.
00:08:32Alias Kevin.
00:08:33Bah attends.
00:08:36Hier soir encore peu de monde devant la télé en accès.
00:08:38C'est TF1 qui décroche la première place
00:08:40avec son feuilleton « Demain nous appartient »
00:08:42suivi de très près par le 19-20 de France 3.
00:08:44N'oubliez pas les paroles sur France 2
00:08:46qui a beaucoup de mal à regagner du terrain depuis plusieurs semaines
00:08:48et donc encore une fois relégué à la troisième place
00:08:50à seulement 2 millions d'eux.
00:08:52Sur France 5 c'est d'avouer qu'il est à 1 million 3
00:08:54et profite donc largement de la période électorale
00:08:56qui booste les audiences de l'émission très politique en ce moment.
00:08:59Et c'est un nouveau flop du juste prix sur M6
00:09:01très faible à 610 000 à son nouvel horaire cette semaine
00:09:04puisque désormais la chaîne fait le pari de diffuser
00:09:06le jeu animé par Eric Antoine à 19h.
00:09:11À 20h quotidien sur TMC spécial législative
00:09:13et très haut à 2 millions 3 face à TPMP
00:09:15qui est en vacances et donc en best-of.
00:09:17Sur France 3 aux jeux citoyens frôlent le million
00:09:19face à 7.
00:09:20À vous la suite sur France 5
00:09:21qui affiche une baisse d'audience à 771 000.
00:09:25En prime, hier personne n'a dépassé les 3 millions.
00:09:27TF1 est faible leader avec la rediffusion de sa série HPI
00:09:30incarnée notamment par Audrey Fleureau.
00:09:32Avec sa série Tandem, France 3 est deuxième
00:09:34avec un score correct à 2 millions et demi.
00:09:36Sur France 2 c'était une soirée politique
00:09:38qui a démarré à 20h30.
00:09:39L'émission L'événement avec Gabriel Attal,
00:09:41Jordan Bardella, Raphaël Luxman, David Linard et Clémence Guettet
00:09:44affichent un score correct à 2 millions 2.
00:09:46M6 est faible à seulement 1 million 8
00:09:48avec Cauchemar en cuisine.
00:09:49Mister Audience vous dit à la prochaine !
00:09:55Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner
00:09:57jusqu'à midi et demi.
00:09:58Eric Tagner, bonjour.
00:09:59Merci d'être avec nous.
00:10:00Directeur de la rédaction de Frontières, Michel Fayette,
00:10:02bonjour.
00:10:03Politologue, Bruno Pommard, bonjour.
00:10:05Président du Syntank Initiative Sécurité Intérieure
00:10:07et ex-instructeur opérationnel du RAID
00:10:09et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:10:10Journaliste et docteur en philosophie.
00:10:12Puis je vous rappelle qu'on sera là la semaine prochaine.
00:10:14On devait normalement partir en vacances ce soir.
00:10:16Eh bien non, on reste avec vous toute la semaine prochaine
00:10:18pour vivre ce qui va se passer après ce second tour
00:10:20des législatives parce que c'est important
00:10:22d'être avec vous et de vous accompagner
00:10:24toute la semaine prochaine.
00:10:25Donc on sera avec vous.
00:10:26Et c'est vrai que cette fin de campagne est agitée,
00:10:28c'est le moins qu'on puisse dire, en particulier
00:10:30avec des violences, à la fois des violences verbales
00:10:32et des violences physiques.
00:10:34Ce matin, Gérald Darmanin était l'invité
00:10:36de nos confrères de BFMTV.
00:10:38Il est revenu sur ces violences physiques
00:10:40et il a annoncé que 51 candidats
00:10:42ou militants ont été agressés
00:10:44et certains de façon grave.
00:10:46Écoutez Gérald Darmanin ce matin.
00:10:48Alors cette campagne est courte, moins de 3 semaines
00:10:50et pourtant nous comptons déjà 51 candidats,
00:10:52suppléants ou militants
00:10:54qui ont été agressés physiquement.
00:10:56Je ne compte même pas les agressions verbales.
00:10:58Chez moi, il y en a encore une,
00:11:00il y a deux jours soit des militants.
00:11:02Mais c'est l'agression physique, 51 personnes
00:11:04et parfois une agression extrêmement grave
00:11:06qui amène les gens effectivement à l'hôpital.
00:11:08Et donc les services de police et de gendarmerie
00:11:10prennent immédiatement les plaintes.
00:11:12En démocratie, c'est très important que les candidats,
00:11:14que leurs militants, que la démocratie soient sauvegardés.
00:11:16Il y a eu très nombreuses interpellations,
00:11:18et j'espère qu'il y aura les condamnations les plus fermes.
00:11:20Qui sont les agresseurs ?
00:11:22Ils sont de profils extrêmement variés.
00:11:24Je pense que c'est assez tôt
00:11:26pour faire un profil type.
00:11:28Mais c'est souvent soit des gens
00:11:30spontanément énervés, ce qui montre effectivement
00:11:32cette France à vif qu'évoquait M. Fourquet,
00:11:34soit des militants politiques
00:11:36ou d'ultra-gauche ou d'ultra-droite,
00:11:38d'autres formations politiques si j'ose dire.
00:11:40On reviendra tout à l'heure d'ailleurs
00:11:42sur l'agression de Priska Thévenot,
00:11:44parce qu'on n'en sait plus sur les militants et les jeunes
00:11:46qui ont agressé Priska Thévenot, on va le détailler dans un instant.
00:11:48Bruno Pommard, c'est vrai que ce qui est notable
00:11:50c'est la violence dans cette campagne.
00:11:52Ça a été très court et c'est très concentré,
00:11:54y compris la violence, parce que les chiffres
00:11:56qui sont annoncés sont quand même énormes.
00:11:5851 candidats ou militants agressés,
00:12:00certains de façon sérieuse. C'est assez rare de se retrouver
00:12:02avec une telle violence.
00:12:04Il y a toujours eu dans les campagnes politiques, pour en avoir connu pas mal,
00:12:06de la violence avec les collers d'affiches
00:12:08et autres, on le savait. Il y avait même des
00:12:10équipes de protection qui assuraient la sécurité
00:12:12des gens qui collaient des affiches. Avant, moi je l'ai connu
00:12:14et j'y ai participé. Pas à me bagarrer
00:12:16mais à protéger les gens pour
00:12:18qu'ils puissent évidemment s'exprimer.
00:12:20Mais c'est vrai que oui, on est arrivé à un stade
00:12:22là où effectivement la violence
00:12:24est totalement
00:12:26exacerbée. Il n'y a plus de limites.
00:12:28Et en même temps, si vous voulez, toute la journée,
00:12:30on a l'exemple sur les plateaux de télé.
00:12:32Des gens qui s'affrontent
00:12:34de façon verbale. Vous, les journalistes,
00:12:36vous avez même du mal à pouvoir
00:12:38maintenir le débat.
00:12:40Donc quand vous voyez ça à la télé, effectivement,
00:12:42il faut s'attendre à ce que ça se passe mal.
00:12:44– Oui mais des débats agités, il y en a toujours eu. Honnêtement,
00:12:46ce n'est pas nouveau. Moi je trouve
00:12:48ce qui alimente peut-être la violence, c'est les propos
00:12:50qui sont tenus. Plus que l'affrontement
00:12:52verbal, l'affrontement d'idées, j'ai envie de dire, c'est plutôt sain
00:12:54et c'est ça aussi une démocratie, c'est à la République qu'on puisse
00:12:56s'affronter sur les idées. Mais ce qu'il y a,
00:12:58c'est quand il y a des propos à connotation
00:13:00antisémite, quand il y a la haine
00:13:02qui est lancée, ça c'est un peu différent du combat d'idées
00:13:04quand même. – Oui mais je pense encore une fois
00:13:06qu'il y a un pays qui s'est extrémisé, je veux dire,
00:13:08puisqu'on a une extrême gauche qui est ultra-violente
00:13:10effectivement, une extrême droite aussi
00:13:12mais visiblement, et moi je ne veux pas de parti pris
00:13:14là-dessus, mais c'est vrai que
00:13:16la LFI en particulier et l'extrême gauche
00:13:18quand même sont les champions de la violence
00:13:20sur le pays. – Mathias Leboeuf, je vois que ça vous fait réagir.
00:13:22– Oui, oui, parce que la LFI, la LFI,
00:13:24la LFI, non mais
00:13:26moi, globalement,
00:13:28je suis assez d'accord avec ce que vous venez
00:13:30de dire. Je crois aussi que
00:13:32il y a deux facteurs qui ont
00:13:34aggravé cette situation.
00:13:36La première, c'est qu'on a eu une campagne
00:13:38très très courte et que
00:13:40avec des enjeux qui sont
00:13:42énormes, donc ça, ça exercerbe
00:13:44toutes les tensions, première chose.
00:13:46Et puis, peut-être qu'on
00:13:48décryptera plus tard, mais
00:13:50je crois que cette élection est
00:13:52vraiment la première élection
00:13:54qui s'est Trumpisée.
00:13:56On est un peu à la
00:13:58mode américaine avec des deux
00:14:00côtés, un espèce de radicalisme,
00:14:02d'un côté, on se traite d'antisémites,
00:14:04de l'autre côté, on se traite d'islamophobes,
00:14:06de fachos, de nazis,
00:14:08et c'est le degré zéro des arguments.
00:14:10– Ça, c'est pas faux, je suis assez d'accord.
00:14:12– Et ça, effectivement, ça attise
00:14:14dans la rue les violences.
00:14:16– Sur les arguments, je suis assez d'accord. Après, Trumpisée,
00:14:18je ne sais pas, Eric Degner, vous avez le sentiment qu'on s'est Trumpisée ?
00:14:20Je poserai la question à Michel Fayard qui est politologue aussi, après.
00:14:22– Oui, mais c'est l'extrême-gauche qui s'est Trumpisée,
00:14:24quand on voit que dimanche, justement, les antifas de Paris,
00:14:26les antifas banlieue, appellent
00:14:28à une mobilisation, à une manifestation,
00:14:30devant le Falais Bourbon, qui a été interdite,
00:14:32on ne sait pas bien qu'elle aura lieu malgré tout,
00:14:34et qu'ils le font, peu importe le résultat,
00:14:36mais ça, c'est un peu comme disait Marine Le Pen,
00:14:38leur capitale OAE, parce que vous parliez, justement,
00:14:40d'une sorte de violence de l'extrême-droite,
00:14:42mais Marine Le Pen, depuis le début, ils ne font pas de meetings,
00:14:44ils ne font pas de manifestations,
00:14:46ils sont extrêmement gamins dans sa campagne.
00:14:48– Vous connaissez l'identitaire à Lyon ?
00:14:50– Le GUT s'est fait dissoudre il y a 10 jours,
00:14:52donc Gérard Darmanin, la seule chose qu'il a fait, c'est ça.
00:14:54Alors que la Jeune Garde, on sait qu'ils sont banlieueux,
00:14:56donc ils sont violents, depuis 2 ans, justement,
00:14:58la Jeune Garde, tous les samedis,
00:15:00il y a des caractéristiques de militants,
00:15:02de droite, d'URL,
00:15:04qui sont agressés, à chaque fois,
00:15:06c'est le poids de mesure.
00:15:08Est-ce que c'est Jean-Luc Mélenchon qui, sur France 2,
00:15:10n'a pas dit, justement, cette phrase choquante,
00:15:12à propos de ce slogan,
00:15:14un flic en moins, un pot d'airène en moins,
00:15:16il en a blagué, il en a ri, c'est ça la problématique
00:15:18aujourd'hui, c'est qu'on a un Mélenchon
00:15:20sur France 2, aujourd'hui,
00:15:22qui légitime ce type de problèmes.
00:15:24On a des manifestations d'extrême-droite,
00:15:26d'extrême-gauche, pardon,
00:15:28organisées par, par exemple, des médias comme Street Press,
00:15:30on a des manifestations d'extrême-gauche,
00:15:32organisées par des médias, par exemple, comme Street Press,
00:15:34soutenues par Libération,
00:15:36qui laissent, justement, leurs militants frapper
00:15:38des femmes de Némésis.
00:15:40La violence, aujourd'hui, dans cette campagne,
00:15:42elle est à l'extrême-gauche depuis le début,
00:15:44elle n'est pas du tout dans...
00:15:46De toute façon, dans tous les cas, qu'elle soit à droite ou à gauche,
00:15:48sa violence est insupportable.
00:15:50Je voudrais juste vous montrer, alors, je reçois, vous imaginez,
00:15:52sur les réseaux sociaux, énormément de messages, y compris en privé,
00:15:54de gens qui me font part des violences,
00:15:56et c'est intéressant aussi. Ce matin, par exemple,
00:15:58à 9h37, j'ai reçu le message
00:16:00d'un garçon qui s'appelle Geoffrey,
00:16:02et qui me dit « Bonjour, monsieur Morandini, je me permets
00:16:04de vous envoyer ce message pour vous montrer ce qu'est
00:16:06la démocratie en 2024 en France.
00:16:08Je suis militant du Rassemblement National
00:16:10à Amiens, dans la Somme,
00:16:12et les photos, alors vous allez voir, les photos
00:16:14sont celles de ma voiture garée
00:16:16devant chez moi, vous voyez, on lui a écrit « T'es mort ».
00:16:18Alors, bien sûr, c'est pas très grave, vous allez me dire,
00:16:20c'est du matériel, mais c'est un symbole quand même.
00:16:22C'est un symbole. Nous subissons
00:16:24depuis le début de la campagne des législatives
00:16:26des menaces de toutes sortes. J'espère que vous
00:16:28en parlerez, parce que c'est ça, aujourd'hui,
00:16:30la démocratie en 2024. Voilà.
00:16:32C'est dégueulasse. Excusez-moi, c'est très bien
00:16:34que des gens s'engagent,
00:16:36c'est très bien et c'est dégueulasse d'aller
00:16:38régler ces comptes comme ça. Et je le redis,
00:16:40que ce soit à droite ou à gauche, dans tous les
00:16:42cas, c'est dégueulasse.
00:16:44Juste, monsieur Alfaïa.
00:16:46La réalité, c'est qu'en fait,
00:16:48c'est pas les Kévin et les Mathéo,
00:16:50on sait exactement qui est
00:16:52derrière cette violence. C'est une violence
00:16:54qui est fasciste, islamo-gauchiste
00:16:56et elle est très claire et nette. Je veux dire,
00:16:58on a vu l'identité des gens qui ont
00:17:00des dernières attaques.
00:17:02C'est très clair, c'est pas les Kévin et les Mathéo.
00:17:04Je vous montrerai après l'émission.
00:17:06Juste un instant, je termine. En fait,
00:17:08il y a forcément des gens qui sont des
00:17:10Kévin et des Mathéo, mais
00:17:12la réalité, c'est que la majorité d'entre eux
00:17:14ne le sont pas. Et donc, mettre
00:17:16à égalité tous ces gens,
00:17:18ce n'est pas juste, en fait.
00:17:20Il faut désigner le problème tel qu'il est.
00:17:22Aujourd'hui, si la démocratie française est en danger,
00:17:24s'il y a de l'insécurité,
00:17:26de l'agressivité dans la campagne,
00:17:28c'est parce qu'il y a de l'islamo-gauchisme
00:17:30dans la rue qui est plébiscite.
00:17:32Les tweets, c'est pas les actions.
00:17:34Je parle physique.
00:17:36Là, ce garçon qui est militant,
00:17:38qui se fait casser sa voiture,
00:17:40c'est pas grave, encore une fois,
00:17:42parce que c'est du matériel.
00:17:44C'est dégueulasse.
00:17:46Je n'en parle jamais.
00:17:48Je n'ai jamais parlé de ça.
00:17:50Si vous voulez voir le nombre de messages
00:17:52et de menaces de mort, j'ai porté plainte
00:17:54par deux fois que je reçois...
00:17:56Vous voulez savoir celle que je reçois aussi ?
00:17:58Je vais vous dire une chose.
00:18:00Je ne le dis jamais.
00:18:02Je vais vous dire une chose.
00:18:04C'est pas des rebeux qui me convoient ça.
00:18:06Juste une chose.
00:18:08Je n'en parle jamais. Je ne veux pas me victimiser.
00:18:10Franchement, la violence,
00:18:12les menaces, elles sont partout.
00:18:14C'est déplorable partout.
00:18:16Je vais vous dire une chose que je n'ai jamais dit
00:18:18sur les plateaux. Je reçois tous les jours
00:18:20des dizaines, des quinzaines, des vingtaines
00:18:22de menaces de mort. Dans 9 cas sur 10,
00:18:24quand je vais sur le compte des gens,
00:18:26il y a un drapeau.
00:18:28Ce n'est pas le drapeau français.
00:18:30Je ne vais pas dire lequel, car je n'ai pas envie
00:18:32de stigmatiser, mais dans l'ambiance actuelle,
00:18:34on imagine quel drapeau c'est.
00:18:36Dans 9 cas sur 10, il y a un drapeau
00:18:38quand on me menace et quand on m'insulte.
00:18:40Moi, ceux qui me menacent de mort,
00:18:42pardon, mais c'est des bonnes fesses.
00:18:44Mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:18:46Parce qu'il y a un drapeau français ?
00:18:48On est femme quand il y a un drapeau français
00:18:50sur son blog ?
00:18:52Mais c'est des minoritaires.
00:18:54Ils sont issus de l'extrême droite.
00:18:56Mais qu'est-ce que vous en savez ? Vous les connaissez ?
00:18:58Je lis leurs tweets.
00:19:00C'est des gens qui soutiennent Zemmour.
00:19:02Mais arrêtez.
00:19:04Les violences dans les élections législatives,
00:19:06on va voir qui a agressé.
00:19:08Priska Thévenot, par exemple.
00:19:10On va voir qui a agressé.
00:19:12Priska Thévenot, par exemple.
00:19:14D'abord, on regarde le sujet. Ensuite, on en parle avec Amaury.
00:19:16La campagne des législatives,
00:19:18particulièrement touchée par la violence.
00:19:20A trois jours du scrutin,
00:19:22les prises à partie envers les candidats
00:19:24se multiplient. Ce mercredi,
00:19:26la porte-parole du gouvernement,
00:19:28Priska Thévenot et son équipe,
00:19:30ont été victimes d'une violente agression.
00:19:32Deux d'entre eux ont dû être hospitalisés.
00:19:34Tout s'est passé très, très rapidement.
00:19:36Nous avions décidé, avec ma suppléante,
00:19:38Virginie Lanlot et deux militants,
00:19:40d'aller faire le tour de la ville pour rafraîchir
00:19:42les affiches sur les panneaux électoraux officiels.
00:19:44Il n'était vraiment pas tard.
00:19:46L'équipe de Priska Thévenot constate
00:19:48que certains jeunes sont en train de dégrader
00:19:50des affiches. On leur dit,
00:19:52sans aucune agressivité, que c'est interdit
00:19:54et ils s'en prennent immédiatement
00:19:56à l'un de mes militants, blessant au passage Virginie.
00:19:58Au sein de la classe politique,
00:20:00les condamnations sont unanimes.
00:20:02La violence et les intimidations n'ont pas
00:20:04leur place dans notre démocratie.
00:20:06Elles n'ont pas leur place dans notre République.
00:20:08J'appelle au sursaut, maintenant.
00:20:10Je pense que la violence, c'est le cancer de la démocratie.
00:20:12Je voudrais exprimer mon soutien
00:20:14entier à madame Thévenot.
00:20:16En Savoie, c'est une candidate
00:20:18du Rassemblement National, contrainte
00:20:20de suspendre sa candidature,
00:20:22après une violente prise à partie.
00:20:24Violemment agressée ce matin sur le marché de la Rochette,
00:20:26je suspends ma campagne.
00:20:28L'homme a été placé en garde à vue pour menace
00:20:30pour réitérer injures et violences
00:20:32contraventionnelles. Marie Dauchy
00:20:34a présenté un certificat médical
00:20:36faisant état de huit jours d'incapacité
00:20:38totale de travail.
00:20:40Ce qui est intéressant, c'est de savoir qui fait cette violence.
00:20:42On a beaucoup parlé hier, par exemple, de l'attaque
00:20:44et avec raison, de l'attaque insupportable
00:20:46contre la ministre Prisca Thévenot, qu'on soit d'accord
00:20:48avec elle ou pas, on dialogue et on ne fera pas.
00:20:50Désormais, on commence à avoir des informations
00:20:52sur l'identité des personnes qui l'ont attaquée.
00:20:54Amaury Brelé, bonjour, merci d'être avec nous.
00:20:56Vous êtes rédacteur en chef à Valeurs Actuelles.
00:20:58Vous avez publié des informations sur ces jeunes.
00:21:00Je vous demande juste une chose, c'est sur les mineurs,
00:21:02on ne donne pas les prénoms, on n'a même pas le droit de donner
00:21:04les prénoms et sur le majeur, on ne donne pas le nom.
00:21:06Essayez de nous décrire un peu qui sont ces gens.
00:21:08Oui, bonjour Jean-Marc.
00:21:10Sur la quinzaine d'individus
00:21:12vêtus de sombre et très agressifs qui ont participé
00:21:14à l'agression de Prisca Thévenot et de son équipe
00:21:16mercredi soir, quatre ont été interpellés
00:21:18et placés en garde à vue. Tous
00:21:20habitent le quartier de Meudon-la-Forêt
00:21:22et tous ont été décrits par les victimes et les témoins
00:21:24qui les ont filmés, y compris la ministre.
00:21:26Descriptions qui ont permis de les identifier
00:21:28et donc de les retrouver.
00:21:30Parmi eux se trouvent donc trois mineurs,
00:21:32un jeune de 17 ans qui est né à Sèvres,
00:21:34dans les Hauts-de-Seine, français,
00:21:36qui a été décrit comme de type nord-africain.
00:21:38Un jeune de 16 ans, né à Colombes,
00:21:40toujours dans les Hauts-de-Seine, français,
00:21:42décrit lui aussi de type nord-africain.
00:21:44Et un jeune de 15 ans, né à Abidjan,
00:21:46en Côte d'Ivoire, de nationalité ivoirienne
00:21:48et décrit comme de type africain.
00:21:50Enfin, le dernier et principal suspect,
00:21:52l'auteur des coups, s'appelle
00:21:54Jugurtha B, il a 20 ans,
00:21:56il est français, décrit comme
00:21:58de type nord-africain et il est préparateur
00:22:00de commandes intérimaires et très défavorablement
00:22:02connu des services de police
00:22:04selon une source policière. Il porte alors
00:22:06un jogging noir et une veste de survêtement noir
00:22:08à capuche qui ne laisse apparaître
00:22:10que son visage. Il sera, lui,
00:22:12interpellé quelques minutes plus tard à son domicile
00:22:14au huitième étage d'un immeuble de la rue
00:22:16de la Roseraie. Les policiers ont
00:22:18tambouriné à sa porte plusieurs fois, personne
00:22:20n'a répondu. Ils ont alors défoncé
00:22:22la porte avec un bélier et trouvé l'individu
00:22:24à l'intérieur qui avait changé de vêtement,
00:22:26torse nu et en jogging vert.
00:22:28Il a été interpellé mercredi soir, donc,
00:22:30à 20h43, précisément.
00:22:32Je rappelle que le parc élementaire a ouvert
00:22:34une enquête pour violences commises en Réunion
00:22:36avec arme et violences sur un élu public
00:22:38en Réunion et avec arme.
00:22:40Merci à Maurice, c'est très précis et très intéressant.
00:22:42Est-ce qu'on sait quelle est la motivation
00:22:44de ces jeunes ? Est-ce que les enquêteurs ont réussi
00:22:46à comprendre pourquoi ils s'en sont
00:22:48attaqués précisément à la ministre et ses équipes ?
00:22:50Non, on ne le sait pas encore
00:22:52pour l'instant. L'enquête est évidemment en cours.
00:22:54Ce que l'on sait, c'est que lorsque le
00:22:56premier militant a été agressé mercredi soir,
00:22:58le principal suspect a rameuté
00:23:00des jeunes du quartier
00:23:02pour agresser et s'en prendre
00:23:04à Prisca Thévenot et à son équipe.
00:23:06Depuis, l'enquête est en cours. J'ai contacté
00:23:08ce matin le parc élementaire
00:23:10pour avoir des informations et notamment connaître
00:23:12les suites judiciaires concernant
00:23:14les placés en garde à vue. Ils n'ont pas encore répondu.
00:23:16Merci beaucoup à Maurice Brelé. Merci
00:23:18au rédacteur en chef à Valeurs Actuelles, Eric Tegner.
00:23:20Finalement, on a un profil des agresseurs.
00:23:22Encore une fois, on ne généralise pas.
00:23:24Ce qui m'a interpellé, c'est
00:23:26quand même hier la petite musique qu'on a commencé
00:23:28à entendre quand il y a eu cette agression.
00:23:30C'est encore un coup d'extrême droite.
00:23:32Je ne suis pas convaincu quand on a le profil de ces gens-là
00:23:34qu'ils soient d'extrême droite.
00:23:36C'est compliqué parce qu'évidemment, on soutient tous
00:23:38Prisca Thévenot, mais on sait que ça a été utilisé
00:23:40notamment un de ses interviews qui a été réalisé
00:23:42à midi alors qu'elle a été agressée le soir
00:23:44à 20h où elle disait qu'elle sentait
00:23:46de plus en plus d'attaques racistes, notamment
00:23:48issues de l'extrême droite. Donc au début, la petite
00:23:50musique médiatique, effectivement, c'était de trouver
00:23:52enfin ces fameux militants d'ultra-droite
00:23:54qui menacent le pays depuis des semaines mais qu'on ne
00:23:56voit jamais. Et à la fin,
00:23:58certaines sources policières ont
00:24:00affirmé que c'était, je cite,
00:24:02les mêmes que les jeunes des émeutes.
00:24:04Donc ça montre aussi que ce problème-là,
00:24:06il n'a pas été réglé et qu'aujourd'hui
00:24:08aussi, il menace des élus.
00:24:10Alors on parle aujourd'hui de Prisca Thévenot,
00:24:12on pourrait parler aussi de Vincent Jambrain,
00:24:14le maire de la Haile-et-Rose qui avait été attaqué
00:24:16et tous ces nombreux maires ou élus aujourd'hui qui, justement,
00:24:18ont peur, subissent une pression
00:24:20dans certains quartiers s'ils vont mener
00:24:22une guerre contre le trafic
00:24:24de drogue et plein d'autres éléments.
00:24:26Et donc il y en a qui choisissent la paix sociale et il y en a
00:24:28qui décident justement de s'y opposer fermement.
00:24:30Bruno Pomard là-dessus.
00:24:32Comme vous l'avez dit Jean-Marc, il ne faut pas faire une généralité surtout.
00:24:34Attention, encore une fois, sur la jeunesse des quartiers.
00:24:36Je travaille beaucoup avec les jeunes et je ne veux pas faire
00:24:38une généralité. Là, visiblement, on a affaire à des gens
00:24:40connus qui sont les petits voyous du secteur
00:24:42qui maîtrisent un petit peu
00:24:44toutes les problématiques
00:24:46dans ce secteur-là. Mais encore une fois,
00:24:48est-ce qu'ils ont été manipulés ou pas ? On va le savoir à travers
00:24:50l'enquête. Mais enfin, encore une fois,
00:24:52est-ce qu'on doit le mettre sur le compte de la politique
00:24:54ou de militantisme politique ou pas ?
00:24:56Bon, il ne faut pas aller trop loin là-dessus. Mais n'empêche que,
00:24:58encore une fois, on voit que
00:25:00évidemment, ce sont des jeunes
00:25:02de quartiers qui sont connus des services
00:25:04de police et sur lesquels, évidemment, il faut
00:25:06trouver des solutions en termes de répression.
00:25:08– Effectivement. Dans un instant, je vais vous montrer quelques vidéos qui circulent.
00:25:10Il y en a un ex-Conseil municipal, par exemple,
00:25:12qui arrache les affiches avec un enfant
00:25:14qui a été enlevé
00:25:16du 7 octobre. Il y en a un autre qui dit
00:25:18faites gaffe si le RN est élu.
00:25:20Voilà, je vais vous montrer tout ça dans un instant.
00:25:22Pour l'instant, le CNews Info avec Soméa Labidi.
00:25:28– À deux jours du second tour, la tendance
00:25:30se dessine. Pas de majorité absolue
00:25:32pour le RN, selon notre dernier baromètre
00:25:34opinionnée pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:25:36Mais une majorité relative
00:25:38avec 205 à 230 sièges.
00:25:40L'Alliance de gauche arriverait
00:25:42deuxième avec 150 à 180 députés
00:25:44alors que la majorité présidentielle
00:25:46obtiendrait entre 125
00:25:48et 155 sièges.
00:25:50Un deuxième tour sous haute sécurité.
00:25:52Un très gros dispositif a été mis
00:25:54en place pour ce dimanche soir.
00:25:5630 000 forces de l'ordre mobilisées,
00:25:58dont 5 000 rien qu'à Paris et en banlieue.
00:26:00Les autorités redoutent des violences
00:26:02de l'ultra-droite mais aussi de l'ultra-gauche.
00:26:04Et puis, fin de règne
00:26:06au Royaume-Uni. Le résultat est
00:26:08sans appel. Les travaillistes ont remporté
00:26:10la majorité absolue au Parlement.
00:26:12De leur côté, les conservateurs
00:26:14essuient leur pire défaite depuis le début
00:26:16du XXème siècle.
00:26:20– 11h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:26:22On continue à parler de cette violence
00:26:24qui explose un peu partout en cette fin
00:26:26de campagne. Violence verbale,
00:26:28violence physique, on en a parlé.
00:26:30Et violence également sur les réseaux sociaux
00:26:32où elle est très présente. Et la violence, c'est pas forcément
00:26:34des gestes violents, c'est des actes aussi.
00:26:36Je voulais vous montrer justement
00:26:38cet homme qui est un ex-conseiller Europe Écologie-Les Verts
00:26:40de Saint-Mort-des-Fossiers
00:26:42qui arrache des affiches avec un des bébés
00:26:44otages du Hamas.
00:26:46Voilà, ça fait partie des violences
00:26:48parce que c'est une vraie violence de faire ça
00:26:50et puis c'est un acte politique également, regardez.
00:26:52– Vous réalisez ce que vous faites ?
00:26:54– Bah oui, j'enlève une affiche.
00:26:56– Vous réalisez ?
00:26:58– Oui, j'enlève une affiche.
00:27:00– Allez-y, continuez.
00:27:02Vous êtes courageux, vous.
00:27:04Vous vous rendez compte de l'affiche que vous enlevez ?
00:27:06Vous vous rendez compte de l'affiche que vous enlevez ?
00:27:08– Vous avez le droit de filmer ?
00:27:10Vous avez demandé mon autorisation ?
00:27:12– Non. – Allez-y, allez-y.
00:27:14– Vous n'avez pas le droit. – Allez-y, ne vous inquiétez pas.
00:27:16Ne vous inquiétez pas pour moi.
00:27:28Vous vous rendez compte que vous enlevez un enfant otage ?
00:27:30Un bébé ?
00:27:32Regardez ce que vous faites.
00:27:34Vous réalisez ?
00:27:36Et qu'est-ce que vous avez dans la tronche, maintenant,
00:27:38pour faire un truc pareil ?
00:27:40Qu'est-ce que vous avez dans la tronche
00:27:42pour faire un truc pareil ?
00:27:44– C'est orienté vers qui ?
00:27:46– Mais vous ?
00:27:48– Voilà, il y a vraie volonté de l'enlever.
00:27:50Alors on l'a flouté parce qu'il dit
00:27:52vous ne m'avez pas demandé, il dit au monsieur
00:27:54vous n'avez pas demandé le droit, donc c'est pour ça qu'on a flouté son visage
00:27:56mais voilà, on sait qui c'est, on a son nom.
00:27:58Il fait partie des actes violents qui ne servent à rien
00:28:00et qui sont inutiles.
00:28:02L'autre exemple, regardez ce jeune qui est sur les réseaux sociaux
00:28:04et qui menace, qui dit voilà ce qui va se passer
00:28:06venez chez nous, venez dans les cités
00:28:08venez voir comment ça se passe si jamais
00:28:10l'ERN est élu, regardez.
00:28:12– Le racisme, je vois, ça commence à prendre la confiance
00:28:14l'ERN, ça commence à passer, ça se lâche et tout.
00:28:16Venez simplement.
00:28:18Wallah el hadim, ok c'est mon bilal adim
00:28:20je ne suis pas un Algérien, s'il y en a un qui ose
00:28:22retirer le vol de mes sœurs, si je le pique, il ne passe à mer.
00:28:24Et wallah, si je dois prendre 20 pieds sur le cœur
00:28:26je les prendrai pour mes sœurs.
00:28:28Je vois, vous êtes trop là, vous êtes sortis là.
00:28:30On me croit la France, pas quoi.
00:28:32La France, elle n'appartient à nous.
00:28:34Algérie, Maroc, Tunisie, Turquie, tous les autres pays.
00:28:36C'est nous, c'est nous on vous enrichit, bande de salopes.
00:28:38Alors maintenant, c'est simple.
00:28:40Si vous avez des cochonettes ou des racistes, venez.
00:28:42Venez dans des quartiers comme Pombois
00:28:44ou bien comme Lille, Roubaix, tout ça, venez.
00:28:46Vous avez de la gueule, vous allez faire des malades
00:28:48dans des campagnes, il n'y a personne, il n'y a que des blancs.
00:28:50Venez chez nous, on va voir si on va faire quelque chose ou pas.
00:28:52Essayez simplement de retirer le vol de nos sœurs.
00:28:54Je vois ça parler tout sur TikTok, ça se lâche.
00:28:56N'oubliez pas la France, c'est nous on la gère.
00:28:58C'est bon que vous le vouliez ou non,
00:29:00c'est nous la France, on va la gérer.
00:29:02– Voilà, pour semer ça,
00:29:04c'est aussi nous qui avons flouté, bien évidemment,
00:29:06parce qu'en fait, il n'y a plus de complot,
00:29:08il n'y a plus de barrière avec Tegner finalement.
00:29:10C'est-à-dire que tout le monde vient sur le net,
00:29:12lui il est à visage découvert, encore une fois,
00:29:14c'est nous qui avons flouté, mais il est à visage découvert,
00:29:16il menace, on menace, et venez nous chercher.
00:29:18En gros, ce qu'il dit, il y a un président qui avait dit ça,
00:29:20non, un moment, venez me chercher.
00:29:22Lui, il dit, venez nous chercher dans les cités.
00:29:24– Et des comme ça, il y en a des…
00:29:26– Mais bien sûr, bien sûr.
00:29:28– Aujourd'hui, vous êtes reporter,
00:29:30moi je vais parfois justement dans ces quartiers,
00:29:32vous leur tendez le micro, ils sont ravis de vous le dire.
00:29:34Ils sont ravis de vous dire que justement,
00:29:36c'est la vidéo que vous avez montrée tout à l'heure aussi,
00:29:38ils sont chez eux, que de toute façon,
00:29:40le pays leur doit tout, ils vous insultent en permanence.
00:29:42Moi, c'est la même chose,
00:29:44des messages vocaux et des insultes
00:29:46de ce genre, de ce type de population
00:29:48qui va venir, tu vas voir, je vais t'humilier,
00:29:50je vais te violer, je vais t'attendre à la sortie de ces news,
00:29:52on va te prendre, etc.
00:29:54Et c'est pour ça que ces gens-là,
00:29:56il faut agir avec fermeté.
00:29:58Parce que pourquoi ils se permettent ça, Jean-Marc ?
00:30:00Parce qu'ils voient très bien en permanence des responsables politiques
00:30:02qui disent, attention, allons-y tranquillement,
00:30:04sinon ces fameux quartiers, cette fameuse population,
00:30:06eh bien, elle va s'insurger.
00:30:08Et eux, ça les amuse, parce que…
00:30:10– Tout les gens des quartiers ne sont pas comme ces abrutis.
00:30:12– Il y en a des milliers.
00:30:14– Il y en a des milliers ici, qui parlent du Maroc,
00:30:16qui parlent de la Chirique, ce sont des endroits où la police,
00:30:18si vous mouffetez, c'est coup de matraque.
00:30:20Et donc, ils le savent très bien.
00:30:22Ils nous le disent en permanence, ils nous prêtent pour des faibles.
00:30:24C'est ça, la réalité.
00:30:26– Il n'y en a pas qu'un.
00:30:28On peut faire une spéciale, si vous voulez, jusqu'à midi 30.
00:30:30– Ils sont tellement…
00:30:32– Mais vous ne partirez pas en vacances
00:30:34s'il vous faut de plus énormes vidéos comme ça.
00:30:36– Juste, Mathias, on ne peut pas prendre
00:30:38un gugus, deux gugus, trois gugus,
00:30:40même s'il y en a mille, pardon de le dire,
00:30:42et dire, c'est les gens des quartiers.
00:30:44Les gens des quartiers, c'est pas ça.
00:30:46– Je n'ai pas dit c'est les gens des quartiers.
00:30:48Personne n'a dit c'est les gens des quartiers.
00:30:50Non, je ne sais pas ce qu'il a dit non plus.
00:30:52Juste, Mathias, un mot quand même,
00:30:54parce qu'il dit quelque chose,
00:30:56il dit quelque chose qui est important,
00:30:58il dit on est chez nous, on est tunisien,
00:31:00on est algérien, on est chez nous, venez nous chercher.
00:31:02Et moi, ce qui m'intrigue, je vais vous dire ce qui m'intrigue,
00:31:04ce qui m'intrigue, c'est que vous avez
00:31:06les députés insoumis,
00:31:08qui vont encourager les jeunes à dire
00:31:10vous êtes chez vous, vous êtes chez vous,
00:31:12et vous allez les mettre dehors.
00:31:14Et ce slogan, on est chez nous, c'est un slogan qui était avant
00:31:16celui du Rassemblement National, du Front National,
00:31:18même à l'époque, c'était dans les meetings qu'on scandait
00:31:20on est chez nous, on est chez nous,
00:31:22ils disaient on est français, on est chez nous.
00:31:24Et désormais c'est inversé, c'est-à-dire que c'est dans ces cités,
00:31:26ces gens qui se revendiquent, algériens, tunisiens,
00:31:28marocains, qui disent
00:31:30on est chez nous. Regardez cette vidéo
00:31:32qui a été postée par Sébastien Delogu,
00:31:34qui a été élu en plus, insoumis,
00:31:36regardez cette vidéo, il les encourage
00:31:38à scander on est chez nous.
00:31:40On est chez nous ! On est chez nous !
00:32:00Vous trouvez que ça n'encourage pas la haine ça ?
00:32:02Vous trouvez que ça n'encourage pas
00:32:04la violence, la défiance et le séparatisme ?
00:32:06Vous n'êtes pas chez vous.
00:32:08Je vais vous répondre, on est chez nous,
00:32:10moi je ne l'entends pas comme vous l'entendez.
00:32:12On est chez nous, ça veut dire on est aussi français.
00:32:14Parce que quel est le parti
00:32:16qui dit il y a des français
00:32:18et il y a des français d'origine étrangère ?
00:32:20Quel est le parti qui fait la différence
00:32:22entre les bons français et les mauvais français ?
00:32:24Les français de souche
00:32:26et les français qui ne sont pas de souche ?
00:32:28C'est pas LFI, c'est le Rassemblement National.
00:32:30Quand ces gens-là,
00:32:32quand ces gens-là,
00:32:34quand ces gens-là disent
00:32:36on est chez nous,
00:32:38ils revendiquent l'appartenance
00:32:40à la société française
00:32:42et à la nation française.
00:32:44Et vous devriez en être heureux.
00:32:46Quand vous les écoutez, il y a énormément
00:32:48de français d'origine algérienne
00:32:50qui vous disent qu'on leur doit tout
00:32:52en raison de la colonisation
00:32:54et c'est à ce nom-là qu'ils disent
00:32:56on est chez nous.
00:32:58Si vous ne le voyez pas, c'est que vous n'êtes pas assez
00:33:00à leur contact justement.
00:33:02Je vis dans le 93,
00:33:04j'ai plein d'amis,
00:33:06ne vous en détestez pas,
00:33:08j'ai plein d'amis qui sont musulmans
00:33:10et ça ne fait pas de moi un islamo-gauchiste
00:33:12et qui vivent tout à fait
00:33:14normalement. Donc arrêtez
00:33:16votre espèce de... Vous parlez d'algériens,
00:33:18vous êtes là, vous connaissez
00:33:20les algériens.
00:33:22Comment vous lisez ? Alors à la fois
00:33:24le garçon qui a parlé tout à l'heure
00:33:26en disant venez me chercher si vous voulez
00:33:28enlever le voile
00:33:30et ces jeunes qui disent
00:33:32on est chez nous. Déjà il y a deux choses, je pense que
00:33:34en termes de nombre, moi je ne suis pas d'accord,
00:33:36ils ne sont pas très peu nombreux, ils sont très nombreux,
00:33:38ils ont mobilisé l'année dernière la moitié de la police nationale,
00:33:40c'est pas rien.
00:33:42Et l'autre chose c'est
00:33:44en fait quand on dit
00:33:46qu'ils sont chez eux, c'est parce que
00:33:48par exemple quand vous allez dans certains quartiers
00:33:50il n'y a plus de boucheries normales, c'est tous des boucheries
00:33:52halal. Vous voulez...
00:33:54En fait tout c'est islamisé, même les boutiques
00:33:56de vêtements. Donc en fait
00:33:58quand ils disent qu'ils sont chez eux, c'est parce que
00:34:00les gens comme vous, comme moi, on ne peut plus
00:34:02faire nos courses là-bas, parce qu'on
00:34:04n'est plus chez nous, on est chez eux.
00:34:06En fait ils ont changé
00:34:08l'identité.
00:34:10Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
00:34:12Pas du tout.
00:34:14Vous êtes au mieux xénophobe.
00:34:16Vous ne pouvez pas m'accuser d'être xénophobe,
00:34:18je suis moi-même né à l'étranger, je suis moi-même d'origine étrangère.
00:34:20C'est largement incroyable. Ce que vous venez
00:34:22de dire, c'est raciste.
00:34:24Pas du tout, c'est un fait.
00:34:26Ce jeune,
00:34:28ça ne vous émeut pas en revanche.
00:34:30Ce jeune là
00:34:32qui vient de dire, venez me chercher si vous essayez d'enlever
00:34:34le voile à ma sœur ou à ma mère,
00:34:36venez me chercher parce que
00:34:38je suis chez moi et on est chez nous.
00:34:40C'est bien de le dire aussi.
00:34:42Lui c'est un imbécile heureux, et en revanche
00:34:44Michel Fayad, il est raciste.
00:34:46En fait il y a une différence
00:34:48de jugement peut-être.
00:34:50Michel Fayad, sur le même plan intellectuel...
00:34:52Vous lui dites qu'il est raciste, c'est quand même beaucoup plus violent
00:34:54Son propos,
00:34:56c'est une observation
00:34:58de la réalité. Quand vous allez
00:35:00dans cette salle de réalité,
00:35:02vous n'êtes pas dépositaire du réel,
00:35:04moi le réel je le connais aussi, je vais
00:35:06en banlieue autre.
00:35:08Moi je vis dans une cité
00:35:10dans la proche banlieue parisienne.
00:35:12Chaque fois qu'on me regarde, on se dit,
00:35:14tiens ce blanc là, c'est un peu bizarre.
00:35:16C'est toujours comme ça.
00:35:18Ils sont tous anglais là-bas, il y a une islamisation complète.
00:35:20Et donc nous justement,
00:35:22je me suis fait agresser
00:35:24devant une mosquée justement
00:35:26islamiste qui a été fermée en 2017
00:35:28pour salafistes qui est juste à 250 mètres
00:35:30de chez moi, le soir du premier tour.
00:35:32Je n'ai pas porté plainte, vous savez pourquoi ?
00:35:34Parce qu'il n'y a qu'une peur, c'est que s'ils sont au courant derrière,
00:35:36eh bien ils vont aller vous brûler votre immeuble.
00:35:38Donc quand vous dites qu'on ne connaît pas ça en fait,
00:35:40moi je le vis depuis quelques mois, c'était
00:35:42nouveau, et donc je comprends très bien
00:35:44les gens qui refusent d'en parler,
00:35:46qui refusent de le faire. Moi j'ai appelé la police ce soir-là,
00:35:48ils ne sont pas venus. Ils ne sont pas venus
00:35:50parce qu'ils sont pris ailleurs.
00:35:52Et c'est ce que vivent ces gens-là, donc on ne peut pas commencer à dire
00:35:54que c'est raciste en fait.
00:35:56Je ne dis pas le propos, pardon, mais le propos.
00:35:58C'est ce que vivent les gens.
00:36:00Et lui, c'est pas raciste ce qu'il dit, venez me chercher
00:36:02si vous enlevez... Ah mais si, lui complètement.
00:36:04C'est bien de le dire aussi, vous voyez, il faut vous forcer,
00:36:06il faut aller chercher des mots.
00:36:08Il faut aller chercher des mots.
00:36:10Brûlez pas marre, brûlez pas marre.
00:36:12En même temps, c'est l'idiot du village.
00:36:14C'est l'idiot du village.
00:36:16À part que dans ce cas-là, il y en a beaucoup,
00:36:18moi je peux vous dire que ce n'est pas le seul à penser ça.
00:36:20Ce n'est pas le seul à dire,
00:36:22si vous essayez d'enlever le voile de ma mère
00:36:24et de ma fille, attention,
00:36:26on va se révolter, venez nous chercher.
00:36:28Ce n'est pas le seul, attention.
00:36:30Non mais ça c'est mesuré de ce que je vous dis.
00:36:32C'est lui qui n'est pas mesuré, ce n'est pas moi.
00:36:34Le nouveau slogan des cités,
00:36:36franchement, vous le savez ce que je fais.
00:36:38Je fais 32 ans que je viens dans ces quartiers, je les connais par cœur.
00:36:40Je travaillais 10 ans dans les quartiers de Corbeil et Saône,
00:36:42au plus profond de ces quartiers, je les connais, mais par cœur.
00:36:44Vous-même qui habitez, moi je n'y ai jamais habité,
00:36:48tous ces gens-là, je les connais, très bien.
00:36:50Et croyez-moi, il y a plein de gens formidables,
00:36:52ne faisons pas mal.
00:36:54Oui, personne ne dit le contraire.
00:36:56Vous avez un député,
00:36:58qu'on a en train de voir, deux députés d'ailleurs,
00:37:00qui vont les exciter.
00:37:02Qui vont les exciter en leur disant,
00:37:04dites que vous êtes chez vous.
00:37:06On est chez nous, on n'écoutera rien.
00:37:08Vous connaissez la nationalité de ces gens-là ?
00:37:10Vous la connaissez ?
00:37:12Non mais on imagine leurs origines.
00:37:14Et donc il y a des mauvais français ?
00:37:16Mais vous étiez le premier vende-bouc,
00:37:18comme dans les meetings de Jean-Marie Le Pen,
00:37:20il disait on est chez nous, on est chez nous.
00:37:22Vous étiez le premier à dire quelle honte.
00:37:24Et là, tout à coup, parce que c'est dans les fidèles, c'est formidable.
00:37:26Ou c'est une honte partout, ou c'est pas une honte partout.
00:37:28Vous passez votre temps à dire que ces gens-là,
00:37:30ces gens des banlieues,
00:37:32ces gens qui sont issus de l'immigration,
00:37:34ne veulent pas appartenir à la France,
00:37:36et refusent la France.
00:37:38Qui dit ça ? Moi ? Moi ? Moi ?
00:37:40D'accord, parce que moi je vous dis que c'est des victimes en général.
00:37:42On n'aime pas ça.
00:37:44Ils revendiquent une appartement. Ils revendiquent quoi ?
00:37:46On est chez nous, ça veut dire que c'est notre territoire.
00:37:48Non, ça peut vouloir dire qu'on est aussi français.
00:37:50Moi je ne les ai pas entendus scander, on est en France.
00:37:52Je ne les ai pas entendus scander, on est en France.
00:37:54Ils ont scandé on est chez nous, c'est pas pareil.
00:37:56Et on est en France. Mais ils l'ont pas scandé.
00:37:58Moi tous les gens que je connais, qui sont comme eux,
00:38:00disent nous aussi on est français.
00:38:02Nous aussi on n'est pas des citoyens de seconde zone.
00:38:04J'en connais plein, j'en connais plein.
00:38:06Je vais vous dire une chose.
00:38:08Non mais quand on voit les deux zigotos,
00:38:10les deux logus et Boya,
00:38:12ces gens-là sont les victimes de ces gens-là.
00:38:14Bien sûr. Ils sont utilisés.
00:38:16Ils sont manipulés.
00:38:18Il y a une instrumentalisation de ça, évidemment.
00:38:20On va y revenir tout à l'heure.
00:38:22On va revenir sur tout ça tout à l'heure
00:38:24parce qu'il y a quand même un constat aujourd'hui,
00:38:26c'est que si on en est là, c'est parce qu'il y a dissolution
00:38:28et parce qu'Emmanuel Macron a voulu dissoudre.
00:38:30Personne n'a vraiment compris aujourd'hui
00:38:32pourquoi, comment, soi-disant, pour redonner la parole au français.
00:38:34Mais les français ont voté
00:38:36à deux reprises. Ils ont voté au législatif
00:38:38et ils ont voté au premier tour.
00:38:40Nous, on a envie de tester le Rassemblement national
00:38:42et tout est fait aujourd'hui pour qu'il ne teste pas
00:38:44le Rassemblement national.
00:38:46Résultat, Emmanuel Macron a l'air de plus en plus seul.
00:38:48C'est le moins qu'on puisse dire.
00:38:50Et moi, ça m'a fait penser à ça,
00:38:52Emmanuel Macron, tout seul.
00:38:54...
00:39:20Jean-Jacques Goldman, forcément.
00:39:22Mélodie Char, bonjour. Merci d'être avec nous,
00:39:24journaliste politique à CNews.
00:39:26Emmanuel Macron, je marche seul ?
00:39:28Oui, totalement.
00:39:30Il va marcher seul encore plus, sans doute,
00:39:32la semaine prochaine, pour plusieurs raisons.
00:39:34D'abord, parce que, quoi qu'il en soit,
00:39:36son camp ne sera plus majoritaire à l'Assemblée nationale.
00:39:38Ça, ça ne fait pas de doute et ça va être
00:39:40la suite logique des événements. En revanche,
00:39:42il est aussi très isolé dans son propre camp
00:39:44et ça, ça va être évidemment plus compliqué.
00:39:46On l'a bien vu, les ministres et les députés sortants
00:39:48sont agacés,
00:39:50c'est le moins qu'on puisse dire, de ce coup de sang
00:39:52qu'est la dissolution. Ils se sentent sacrifiés, en fait,
00:39:54par cette décision et donc, on voit bien
00:39:56qu'ils s'émancipent. C'est-à-dire que les députés
00:39:58qui vont revenir à l'Assemblée dimanche prochain,
00:40:00tous nous disent que s'ils sont élus, ça ne va pas être
00:40:02en raison de leur étiquette, mais bien de leur
00:40:04ancrage ou ce qu'ils ont pu faire sur le terrain.
00:40:06Et on peut, honnêtement, leur donner raison.
00:40:08Donc, forcément, on va avoir des députés qui vont se sentir
00:40:10beaucoup plus libres. En plus, quand même, il va y avoir 2027
00:40:12très vite, qui va s'installer avec les différentes
00:40:14chapelles. Du côté des ministres, chacun va faire
00:40:16ses valises. Et puis, quel gouvernement il aura ?
00:40:18Est-ce qu'il pourra encore s'imposer Emmanuel Macron ?
00:40:20Alors, pour reprendre la chanson que vous venez de faire écouter,
00:40:22« Je marche seul », la question, c'est est-ce qu'il va encore
00:40:24pouvoir marcher ? Est-ce qu'il va pouvoir encore avancer
00:40:26le président de la République ? Alors, sur la scène internationale,
00:40:28il pourra tout à fait continuer à gérer la diplomatie,
00:40:30faire un certain nombre de déplacements à l'étranger
00:40:32et on sait que c'est plutôt ce qu'il apprécie.
00:40:34Mais sur le sol national, sur le territoire
00:40:36national, il va être extrêmement affaibli.
00:40:38À voir quelles décisions il prendra à l'issue.
00:40:40Est-ce qu'il va falloir redissoudre dans un an ?
00:40:42Certains, évidemment, parlent de la démission.
00:40:44C'est ce qu'appelle notamment Jean-Luc Mélenchon.
00:40:46Je pense qu'on n'en est pas là.
00:40:48Pour reprendre un peu l'expression, Emmanuel Macron
00:40:50a été présenté en Jupiter. Il a utilisé la foudre
00:40:52et finalement, c'est un peu sur lui qu'elle est tombée.
00:40:54Merci beaucoup, Élodie Huchard,
00:40:56pour cette analyse.
00:40:58Michel Fayad, Emmanuel Macron, qui se retrouve
00:41:00tout seul, peut-être avec l'impossibilité de gouverner.
00:41:02Il s'est presque fait hara-kiri
00:41:04dans cette histoire.
00:41:06Oui, c'est vrai, mais en même temps, maintenant, il essaye de faire l'union des gauches
00:41:08avec cette coalition, peut-être après le deuxième
00:41:10tour, où il va essayer de rassembler
00:41:12à la fois son propre camp avec
00:41:14le nouveau Front populaire.
00:41:16Il y aura vraiment des gens
00:41:18un peu de tout, des écolos, des communistes,
00:41:20des insoumis,
00:41:22des centristes, etc.
00:41:24En fait, c'est un peu comme
00:41:26j'ai entendu ces derniers jours
00:41:28certaines analyses dire, effectivement,
00:41:30il y a une espèce de parti unique de gauche
00:41:32qui est en train de se mettre en place
00:41:34pour faire face au parti qui est arrivé
00:41:36en tête des élections européennes
00:41:38et aux élections législatives, à savoir le Rassemblement national.
00:41:40Mais avec quelles lignes ?
00:41:42C'est ce que j'ai du mal à comprendre, parce qu'honnêtement,
00:41:44entre les socialistes et les insoumis, il y a un monde
00:41:46entre les alcoolos,
00:41:48les écolos,
00:41:50pardon,
00:41:52les écolos
00:41:54et socialistes,
00:41:56il y a un monde.
00:41:58Ce n'est pas du tout la même stratégie politique.
00:42:00C'est vrai, mais disons qu'il y a trois thèmes, par exemple,
00:42:02qui pourraient les unir.
00:42:04Il y a la question de la hausse des impôts, où ils sont tous d'accord
00:42:06entre eux. Il y a la question même de l'euthanasie,
00:42:08sur laquelle ils sont tous d'accord également.
00:42:10Et il y a également la question de l'immigration,
00:42:12sur laquelle ils sont tous d'accord. Donc, au moins,
00:42:14sur ces trois grands thèmes, vous avez
00:42:16cette union... On ne dirige pas la France
00:42:18avec trois thèmes. Exactement, ils vont expédier
00:42:20les affaires courantes et faire ces trois thèmes,
00:42:22alors que les Français ont clairement
00:42:24montré dans les urnes
00:42:26qu'en fait, pour eux,
00:42:28ils sont contre l'immigration
00:42:30non contrôlée. Or,
00:42:32ce gouvernement qui se ferait de coalition
00:42:34continuerait une immigration
00:42:36massive. On a parlé
00:42:38que ces dernières années, on a eu
00:42:40une immigration comme jamais auparavant.
00:42:42Et vous savez, je regardais l'autre jour,
00:42:44d'après l'INSEE,
00:42:46l'année dernière, on avait estimé
00:42:48à 19 millions le nombre
00:42:50d'étrangers qui sont venus en France sur les trois
00:42:52dernières générations. 19 millions !
00:42:54Donc, il y a une réalité,
00:42:56comme on en parlait,
00:42:58et donc cette réalité, il faut la voir.
00:43:00Il faut voir ce qu'elle engendre en termes
00:43:02de problèmes économiques, de problèmes sociaux
00:43:04et de problèmes sécuritaires.
00:43:06Et même de problèmes
00:43:08dans cette campagne.
00:43:10Le problème, c'est qu'Emmanuel Macron, quand on dit
00:43:12« je marche seul », c'est qu'au sein de sa majorité,
00:43:14on a le sentiment aujourd'hui que tout est
00:43:16en train d'exploser. Je voudrais vous faire écouter Bruno Le Maire.
00:43:18Je ne sais pas si vous l'avez entendu, il était hier soir sur France 1,
00:43:20qu'il était dans cet avion, et il a piqué
00:43:22une énorme colère en disant « on ne peut pas
00:43:24s'associer avec LFI ».
00:43:26Et c'est assez étonnant, parce qu'il a décrit pourquoi
00:43:28on ne pouvait pas, vous allez l'entendre dans un instant, pourquoi on ne pouvait pas
00:43:30s'associer avec LFI. Et en fait, il décrit la position
00:43:32de Gabriel Attal. C'est-à-dire Gabriel Attal
00:43:34qui disait « est-ce que c'est dans le cercle
00:43:36républicain ou est-ce que ce n'est pas dans le cercle républicain ? »
00:43:38C'est-à-dire, il y a quelque temps, ce n'est pas dans le cercle républicain
00:43:40les insoumis, et tout à coup, ça rentre dans le cercle républicain,
00:43:42on s'associe avec qui ? Alors Bruno Le Maire,
00:43:44en fait, honnêtement, hier, il en a mis une
00:43:46à Gabriel Attal, et il en a mis une
00:43:48au président aussi, parce que le président, il avait reçu
00:43:50à l'Élysée, Marine Le Pen,
00:43:52il les avait reçues, parce que c'était le cercle
00:43:54républicain, et tout à coup, ce n'est plus dans le cercle républicain,
00:43:56donc on ne comprend rien. Écoutez Bruno Le Maire,
00:43:58hier soir, sur France 5.
00:44:00Ça aussi, ça me met en colère. Et ça me met
00:44:02en colère, Anne-Elisabeth Lemoyne, quand je vois
00:44:04que des
00:44:06responsables politiques, un jour,
00:44:08vous disent « ce parti, il est dans
00:44:10l'arc républicain », et puis un autre jour,
00:44:12parfois par calcul, « il est
00:44:14hors de l'arc républicain », comment
00:44:16voulez-vous que ton compatriote s'y retrouve avec des responsables
00:44:18politiques qui changent de position
00:44:20et de conviction, matin, midi
00:44:22et soir ? Moi, je vous redis,
00:44:24je vous redis que depuis...
00:44:26Je vous redis que depuis
00:44:28des années, j'ai mené le combat
00:44:30sur le terrain.
00:44:32Éric Tegner, c'est un langue, il en a mis
00:44:34une à Gabriel Attal, au passage.
00:44:36Clairement ! Anne-Elisabeth
00:44:38Lemoyne le relève, mais lui, il ne répond pas, il fait comme s'il
00:44:40n'entendait pas, parce qu'il y a des moments en politique, il vaut mieux être un peu
00:44:42sourd, mais voilà, c'est exactement ça.
00:44:44Mais on aurait dû l'entendre aussi quand
00:44:46Aurélien Rousseau, quand même le ministre de la Santé
00:44:48avant, il a rejoint le Nouveau Front Populaire.
00:44:50Bruno Le Maire, quand même, c'est assez hypocrite de sa part.
00:44:52C'est lui aussi qui poussait la fin du clivage gauche-droite,
00:44:54on peut rassembler tout le monde, etc.
00:44:56La seule chose, c'est qu'aujourd'hui, c'est qu'électoralement,
00:44:58il ne doit pas aller là-dessus. Mais Gabriel Attal, c'est assez
00:45:00normal. Vous savez, il avait d'abord commencé
00:45:02en étant le conseiller ministériel de
00:45:04Marisol Touraine, du Parti Socialiste
00:45:06avec François Hollande. Moi, je ne pense pas
00:45:08qu'il y ait tant de différences que cela entre une partie
00:45:10de la France insoumise et une
00:45:12partie de la Macronie, parce que vous savez,
00:45:14on est face à deux visions aujourd'hui. Est-ce que vous voulez
00:45:16plus d'immigration ou est-ce que
00:45:18vous voulez moins d'immigration ?
00:45:20Est-ce que vous voulez être dans une logique de conquête
00:45:22économique et de réindustrialisation du pays
00:45:24ou uniquement de guerre contre les riches
00:45:26et une logique, justement, qui va être déconstructiviste ?
00:45:28Et là-dessus, une grande partie de la Macronie
00:45:30en fait pense la même chose
00:45:32qu'une partie de l'Égypte. La différence, c'est une notion de
00:45:34est-ce qu'il faut aller plus vite ? Est-ce qu'il faut avoir
00:45:36une façon de faire qui est révolutionnaire ?
00:45:38Mais vous savez...
00:45:40Je vais vous dire, à partir du moment
00:45:42où Philippe est capable de voter pour un communiste,
00:45:44à partir du moment où Darmanin, qui nous fait son cinéma
00:45:46tout à l'heure, il critique
00:45:48la LFI, mais il est bien
00:45:50content, parce que sinon il ne sera pas réélu si la
00:45:52candidate LFI ne s'était pas retirée.
00:45:54En fait, aujourd'hui,
00:45:56c'est hallucinant.
00:45:58En fait, ils sont prêts, justement, demain,
00:46:00ils vont être prêts demain.
00:46:02Ils vont être prêts demain à mettre fin
00:46:04à la loi d'administration,
00:46:06uniquement pour combattre le renseignement national.
00:46:08La Macronie
00:46:10a fait une politique libérale de
00:46:12droit... Attali s'est assis dessus.
00:46:14Comment ? Attali s'est assis dessus.
00:46:16C'est-à-dire qu'il y a eu une correction.
00:46:18Gabriel Attal.
00:46:20Attal s'est assis dessus.
00:46:22Ok, aujourd'hui, très bien.
00:46:24Mais elles sont où les convictions ?
00:46:26Excusez-moi, elles sont où les convictions de ces gens-là ?
00:46:28Ces gens-là n'ont pas de convictions du moment qu'ils peuvent garder leur poste.
00:46:30Excusez-moi, disons-le.
00:46:32Entièrement d'accord.
00:46:34L'absence de conviction aujourd'hui...
00:46:36Pour moi, c'est une vraie déception, Gabriel Attal.
00:46:38Parce que moi, j'étais convaincu que Gabriel Attal,
00:46:40il avait des convictions.
00:46:42Je l'ai souvent dit sur ce plateau.
00:46:44Et là, quand je le vois faire marche arrière,
00:46:46juste pour sauver son poste,
00:46:48mais franchement, même pas son poste...
00:46:50Et le traître Olivier Faure...
00:46:52Lui, depuis la Nupes,
00:46:54qui a trahi le Parti Socialiste,
00:46:56qui a tué le Parti Socialiste,
00:46:58et quand on voit Olivier Faure en mettant un qui-dit, carrément à la télé,
00:47:00il faut voter LFI, waouh, ça fait peur.
00:47:02Allez Mathias, allez-y.
00:47:04Défendez l'indéfendable, allez-y.
00:47:06Non, je voudrais faire une petite...
00:47:08Une radiographie politique.
00:47:10Effectivement, il y a un glissement sémantique.
00:47:12Juste après le premier tour des élections,
00:47:14comment dire,
00:47:16législatives, tout d'un coup,
00:47:18Emmanuel Macron et Attal
00:47:20se sont trouvés progressistes.
00:47:22Ils ont revendiqué le terme de progressiste.
00:47:24Bien évidemment, puisqu'ils étaient...
00:47:26Vous les trouvez progressistes ?
00:47:28En 2017, en marche,
00:47:30c'était les progressistes, les progressistes de gauche,
00:47:32les progressistes de droite.
00:47:34Aujourd'hui,
00:47:36vous avez trois blocs.
00:47:38Un bloc qui est
00:47:40le bloc nationaliste,
00:47:42un bloc présidentiel,
00:47:44et un bloc, effectivement, de gauche.
00:47:46Quelle est la différence entre ces blocs ?
00:47:48La différence, ce n'est pas tant le nombre
00:47:50de pourcentages qu'ils représentent,
00:47:52parce qu'on est, grosso modo, dans une fourchette
00:47:54de 33, 29,
00:47:56et puis 23 ou 24,
00:47:58mais c'est la dynamique qu'il y a derrière.
00:48:00Vous avez un bloc nationaliste
00:48:02qui est extrêmement cohérent et extrêmement homogène,
00:48:04qui est très fort de ce point de vue-là.
00:48:06Vous avez un bloc de gauche
00:48:08qui est en pleine recomposition.
00:48:10Et moi, je pense que LFI va exploser
00:48:12dans cette recomposition.
00:48:14Et puis, vous avez un bloc présidentiel
00:48:16qui est en plein effondrement.
00:48:18Et forcément, il y a une recomposition politique.
00:48:20Juste, Mathias Leboeuf,
00:48:22imaginez qu'après ces votes,
00:48:24après ce qui se passe, après ce vote législatif,
00:48:26après ce premier tour, après ce deuxième tour,
00:48:28rien ne change.
00:48:30Que Gabriel Attal reste premier ministre, même.
00:48:32Alors, je vous propose
00:48:34d'écouter ce qu'a dit Gabriel Attal
00:48:36ce matin. Lors d'un déplacement,
00:48:38Gabriel Attal a assuré que son gouvernement
00:48:40pourrait assurer la continuité de l'État
00:48:42aussi longtemps que nécessaire.
00:48:44Interrogé sur son départ ou pas de Matignon,
00:48:46Gabriel Attal dit qu'il prenait les choses
00:48:48étape par étape.
00:48:50Moi, j'y crois absolument pas.
00:48:52Excusez-moi, et s'il refaisait un nouveau gouvernement ?
00:48:54Et si Emmanuel Macron le laissait,
00:48:56et que Gabriel Attal faisait un gouvernement d'union ?
00:48:58Ça sera juste impossible, puisque LFI
00:49:00comme l'ORN, votre contre,
00:49:02absolument contre.
00:49:04Non, parce que s'il met des LFI dedans,
00:49:06vous vous rendez compte que les Français,
00:49:08ça voudrait dire que les Français,
00:49:10j'ai demandé au politologue,
00:49:12ça voudrait dire quand même
00:49:14que les Français ont voté.
00:49:16Les Français ont dit, à cette majorité,
00:49:18ils lui ont dit non.
00:49:20Est-ce que vous pensez, 30 secondes,
00:49:22que LFI seront les supplétifs
00:49:24de la Macronix ?
00:49:26Je pense déjà que
00:49:28statistiquement,
00:49:30les choses sont en train d'évoluer,
00:49:32parce qu'il y a une partie des gens,
00:49:34des candidats du parti de Macron,
00:49:36qui sont en train d'être sauvés
00:49:38au deuxième tour, grâce aux voix
00:49:40du nouveau front populaire.
00:49:42Et donc, en fait,
00:49:44il va y avoir un certain nombre de députés,
00:49:46plus de 100, alors que c'était inespéré,
00:49:48avant le premier tour, qu'ils aient 100 députés.
00:49:50Là, cette fois-ci, ils auront peut-être 100, 130, 150 députés.
00:49:52Et donc, avec certains LR,
00:49:54plus certains du PS,
00:49:56voire même certains écologistes,
00:49:58une majorité peut être formée,
00:50:00même si elle n'est pas une majorité absolue.
00:50:02Mais c'est possible.
00:50:04Il y a Copé, il y a Bertrand...
00:50:06Ça dépend de ce qu'ils ont en face.
00:50:08Si ils sont tous unis...
00:50:10Le plus énervant, à mon sens, pour les Français,
00:50:12c'est le titre qui est en bas.
00:50:14C'est si ça se produit.
00:50:16Une majorité avec les perdants.
00:50:18En fait, c'est le règne des losers.
00:50:20C'est-à-dire, c'est ceux qui vont perdre
00:50:22les gagnants.
00:50:24En tout cas, les gagnants, c'est le RN.
00:50:26Attendez, attendez.
00:50:28A priori, c'est...
00:50:30En tout cas, le message...
00:50:32Ecoutez-moi, laissez-moi finir.
00:50:34Le message qui est envoyé aujourd'hui,
00:50:36c'est qu'ils ne veulent pas de ces gens-là.
00:50:38C'est que les Français ne veulent pas de ces gens-là.
00:50:40Le RN n'aura peut-être pas la majorité absolue.
00:50:42C'est fort possible.
00:50:44Tout le monde dit que ce sont les gagnants de ces élections.
00:50:46On est d'accord.
00:50:48Vous voyez, quand je parlais de trumpisation,
00:50:50ce qu'on est en train, ici, d'avancer,
00:50:52c'est que si le RN n'a pas
00:50:54la majorité même relative,
00:50:56forcément, on leur volera cette élection.
00:50:58Je dis que ça va être une majorité.
00:51:00Je dis que ça va être une majorité de losers.
00:51:02Ça va être une majorité avec les perdants.
00:51:04Ça, vous êtes obligés de le reconnaître.
00:51:06C'est les perdants de cette élection qui risquent de prendre le pouvoir.
00:51:08Éric Tagnère.
00:51:10Vous êtes en train de me dire, au début,
00:51:12que de toute façon, on ne peut pas faire alliance entre LFI,
00:51:14la Macronique, Starbucks.
00:51:16Pourquoi ils ont réussi à se désister en 48 heures
00:51:18avec 200 circonscriptions ?
00:51:20Ça perd une partie de l'électorat macroniste.
00:51:2280% ne soutient pas cela.
00:51:24Pourquoi ? Parce qu'ils votent juste.
00:51:26Ça va être tranquille.
00:51:28Ils vont supprimer la loi immigration.
00:51:30Ils vont dire sur le budget, on y va bolo.
00:51:32Justement, c'est ça le sujet pour les gens aujourd'hui.
00:51:34Bien sûr.
00:51:36Pourquoi il y a des désistements ?
00:51:38C'est désistement.
00:51:40Oui, c'est un vote.
00:51:42On va regarder ce sujet sur un gouvernement de coalition.
00:51:44Est-ce que c'est possible ? Comment est-ce possible ?
00:51:46On va regarder.
00:51:48L'heure est aux tractations.
00:51:50Depuis les résultats du premier tour des législatives,
00:51:52le camp présidentiel
00:51:54plaide pour une assemblée plurielle.
00:51:56Objectif, faire barrage au RN.
00:51:58Gabriel Attal tend la main
00:52:00aux forces de droite, de gauche,
00:52:02mais exclut les insoumis.
00:52:04Il y a deux alternatives.
00:52:06Les pleins pouvoirs entre les mains du RN
00:52:08ou le pouvoir dans un parlement qui sera pluriel,
00:52:10dans lequel différents groupes seront représentés.
00:52:12Au sein du nouveau Front populaire,
00:52:14il y a un refus catégorique pour François Ruffin.
00:52:16Que les choses soient claires,
00:52:18je ne participerai pas à un gouvernement
00:52:20qui serait un gloubi-boulga
00:52:22de cohabitation-coalition
00:52:24sous dénomination d'Emmanuel Macron.
00:52:26Si on se lance dans des combines, des manoeuvres,
00:52:28ça sera encore pire.
00:52:30Je resterai en dehors de ces jeux-là.
00:52:32Je ne participerai pas à un gouvernement
00:52:34qui serait une coalition hétéroclite
00:52:36et improvisée.
00:52:38Invité de CNews, Marine Tondelier se dit prête à gouverner,
00:52:40mais uniquement avec un membre du NFP à Matignon.
00:52:42Il y a des choses que j'envisage mal quand même.
00:52:44Très très mal.
00:52:46Par exemple ?
00:52:48Par exemple, celles et ceux qui disent
00:52:50qu'on va continuer le programme de Macron,
00:52:52je pense qu'ils n'ont pas bien compris
00:52:54le résultat du premier tour.
00:52:56Ce que j'ai envie, c'est clair,
00:52:58c'est un gouvernement du nouveau Front populaire
00:53:00avec un Premier ministre écologiste.
00:53:02Mes rêves les plus fous, c'est ça.
00:53:04À droite, Xavier Bertrand est pour.
00:53:06Afin d'éviter un blocage de l'Assemblée,
00:53:08il exclut lui aussi les camarades de Jean-Luc Mélenchon.
00:53:10C'est Marine Tondelier, Premier ministre.
00:53:12Elle n'a rien fait en score.
00:53:14Son score est nul.
00:53:16Aujourd'hui, on se dit
00:53:18que c'est peut-être elle qui sera Premier ministre.
00:53:20Les Français,
00:53:22ils ne peuvent pas accepter ça.
00:53:24C'est ce que vous disiez au début
00:53:26d'émission.
00:53:28Il y a un président qui se prend pour Jupiter,
00:53:30qui décide de faire ce qu'il veut.
00:53:32Il a fait la dissolution,
00:53:34il a joué avec les Gilets jaunes,
00:53:36il a fait n'importe quoi pendant le Covid.
00:53:38Il continue sur sa lancée.
00:53:40C'est très possible de la nommer.
00:53:42Laissez-nous à Tal.
00:53:44Si c'est pour avoir Marine Tondelier, laissez-nous à Tal.
00:53:46Excusez-moi.
00:53:48On va refaire le même.
00:53:50Une majorité avec les perdants.
00:53:52Mais ça va être une majorité dans le bordel.
00:53:54Comme on a eu la nupèce 1,
00:53:56un mois après, ils se foutaient sur la gueule entre eux,
00:53:58à l'Assemblée nationale.
00:54:00Ils peuvent le faire pendant un an
00:54:02et puis dissoudre à nouveau.
00:54:04C'est un an de patience.
00:54:06On va faire une pause.
00:54:08Vous allez entendre le CNews Info.
00:54:10On se retrouve juste après.
00:54:12On va parler de Kylian Mbappé,
00:54:14qui ne connaît pas le droit de réserve
00:54:16puisqu'il a décidé de donner à nouveau des consignes
00:54:18comme il avait fait un peu plus tôt.
00:54:20On parle de tout ça dans l'instant.
00:54:22A tout de suite en direct sur CNews.
00:54:36Je n'ai pas l'intention de m'en aller,
00:54:38martèle Joe Biden,
00:54:40avant une interview à la télévision américaine
00:54:42ce soir.
00:54:44La première depuis son débat raté
00:54:46face à Donald Trump la semaine dernière.
00:54:48Une prestation qui lui vaut désormais
00:54:50les doutes de son propre parti
00:54:52alors que les médias outre-Atlantique
00:54:54le pressent de se retirer.
00:54:56Malgré une très faible participation,
00:54:58l'ultraconservateur Saïd Jalili
00:55:00et le réformateur Massoud Pézéchkian
00:55:02s'affrontent pour un second tour
00:55:04en Iran au cœur des débats
00:55:06de cette présidentielle anticipée
00:55:08la situation économique
00:55:10et les sanctions américaines.
00:55:1611h34. On continue à débattre
00:55:18de ce qui est en train de se passer.
00:55:20Ça nous passionne à l'antenne et hors antenne.
00:55:2211h34 sur CNews. Merci à Somaïa Labidi
00:55:24pour le CNews Info. On va parler de Kylian Mbappé
00:55:26qui ne connaît pas le droit de réserve
00:55:28puisqu'il s'est à nouveau exprimé.
00:55:30Ça met en colère de nombreuses personnes
00:55:32qui l'ont exprimé, non pas à titre personnel
00:55:34non pas à titre de simple joueur
00:55:36mais à titre de capitaine de l'équipe de France
00:55:38puisque ça se fait lors des conférences de presse
00:55:40de l'équipe de France. Reportage.
00:55:42Kylian Mbappé prend de nouveaux positions.
00:55:44Lors de la conférence de presse
00:55:46d'avant-match à Hambourg,
00:55:48l'attaquant de l'équipe de France
00:55:50a été interrogé sur le deuxième tour des législatives.
00:55:52Pour lui, il y a urgence
00:55:54à aller voter.
00:55:56Je pense que plus que jamais
00:55:58il faut aller voter. Là, il y a vraiment urgence.
00:56:00On ne peut pas
00:56:02laisser notre pays
00:56:04entre les mains
00:56:06de ces gens-là.
00:56:08C'est vraiment urgent.
00:56:10Je pense qu'on a vu
00:56:12les résultats, c'est catastrophique.
00:56:14Sans nommer le rassemblement national,
00:56:16Kylian Mbappé blague
00:56:18par la suite avec un journaliste
00:56:20situé à son extrême gauche.
00:56:22Kylian, à ta gauche,
00:56:24vraiment l'extrême gauche.
00:56:26J'espère heureusement
00:56:28que vous n'étiez pas de l'autre côté.
00:56:30Pour les personnes interrogées,
00:56:32ce n'est pas le rôle
00:56:34de Kylian Mbappé.
00:56:36Franchement, l'avis de Kylian Mbappé,
00:56:38excusez-moi, mais
00:56:40on s'en moque un peu.
00:56:42Il n'est pas qualifié pour faire de l'influence politique.
00:56:44Il faut qu'il se lance dans la politique.
00:56:46Kylian, qu'il joue au ballon,
00:56:48mais on sait pour qui on va voter.
00:56:50On a notre conscience tranquille.
00:56:52On peut être un très grand joueur et être un peu minable
00:56:54intellectuellement, c'est tout.
00:56:56Le président de la Fédération française de football
00:56:58a indiqué qu'il n'avait pas de divergence
00:57:00avec les joueurs de l'équipe de France
00:57:02et qu'il garantissait leur liberté d'expression.
00:57:04Je vous propose
00:57:06d'écouter une réaction, celle de Frédéric Michaud,
00:57:08directeur général d'Hopi de Noué, qui dit que les joueurs
00:57:10de l'équipe de France représentent le pays
00:57:12et donc ont un droit de réserve.
00:57:14Mais si ce n'est pas un droit de réserve formel,
00:57:16ils ont forcément un droit de réserve, parce que quand ils parlent,
00:57:18ils parlent un peu pour la France.
00:57:20Non, pas vraiment.
00:57:22D'ailleurs, les castings de vote n'ont plus vraiment d'impact.
00:57:24Les Français ne les écoutent plus,
00:57:26n'écoutent plus véritablement
00:57:28les appareils politiques et
00:57:30au contraire, veulent réaffirmer
00:57:32leur choix, leur liberté
00:57:34d'élaborer leur propre
00:57:36décision électorale. Et puis par ailleurs,
00:57:38on peut considérer que les joueurs de l'équipe de France,
00:57:40c'est-à-dire qui représentent l'ensemble du pays,
00:57:42ont un devoir de réserve,
00:57:44notamment en matière politique.
00:57:46Éric Tegner, vous vous êtes d'accord ? Il y a un devoir de réserve
00:57:48pour les joueurs de l'équipe de France ?
00:57:50Au pire, ça ne me dérange pas
00:57:52s'il voulait exprimer cette opinion.
00:57:54La problématique, c'est, est-ce qu'on entend aujourd'hui des joueurs de football
00:57:56appeler à voter pour Jordan Bardella et Marine Le Pen ?
00:57:58Non, il n'y en a aucun.
00:58:00Et est-ce que ça se passerait de la même façon si c'était le cas ?
00:58:02Absolument pas, c'est la même chose du côté des acteurs.
00:58:04Et ce qui fait que l'électorat du Rassemblement National
00:58:06a l'impression justement d'être un citoyen
00:58:08de seconde zone, parce que
00:58:10quand il dit ces chants-là, en fait, le fan de
00:58:12Kylian Mbappé demain, allez voir un selfie,
00:58:14c'est limite, il va lui demander pour qui il a voté.
00:58:16Et donc ça, il se sent insulté.
00:58:18Il y a une haine, par exemple, il y a Hubert Védrine
00:58:20qui parle bientôt d'un Waterloo des élites.
00:58:22Pourquoi ? Parce qu'on a cette sensation
00:58:24que l'élite culturelle, l'élite sportive,
00:58:26ils veulent toujours exprimer leur opinion,
00:58:28mais c'est toujours le même. 10 millions de voix
00:58:30pour le Rassemblement National, vous savez que ça n'est jamais arrivé
00:58:32ça n'est jamais arrivé depuis 40 ans
00:58:34d'avoir un parti seul qui fait 10 millions.
00:58:36Mais j'ai commencé en disant ça.
00:58:38J'ai commencé en disant ça.
00:58:40Au pire, il peut l'exprimer.
00:58:42Mais moi, ce qui me dérange juste,
00:58:44c'est que dans l'autre sens, on ne pourrait pas l'exprimer.
00:58:46Mais est-ce que ces joueurs-là
00:58:48prennent leur courage à deux mains ?
00:58:50On a eu ce débat déjà ici.
00:58:52Il y a une uniformité.
00:58:54Il y a une uniformité aujourd'hui de nos élites.
00:58:56Et étant donné qu'il y a une uniformité
00:58:58de nos élites, elles se devraient justement
00:59:00d'avoir un devoir de réserve
00:59:02pour ne pas dire à ces 10 millions
00:59:04médecins, ou alors qui divisent par deux
00:59:06son salaire, qu'on considère
00:59:08qu'un électeur RN
00:59:10lorsqu'il va regarder la télé
00:59:12et lorsque justement il va y avoir de la pub
00:59:14et qu'il va s'enrichir notre ami Mbappé,
00:59:16on va le décompter.
00:59:18Il ne faut pas contrarier l'électeur RN.
00:59:20Il ne faut pas stigmatiser l'électeur RN.
00:59:22Il ne faut pas contrarier l'électeur RN.
00:59:24Il ne faut pas culpabiliser l'électeur RN.
00:59:26Juste une chose.
00:59:28La liberté d'expression,
00:59:30vous en faites quoi ?
00:59:32C'est déjà passé à l'attrape.
00:59:38Juste moi, ce que je veux dire,
00:59:40c'est qu'il a le droit, c'est ce que je disais,
00:59:42il a le droit en tant que joueur d'avoir tous les avis qu'il veut,
00:59:44en tant que personne, mais juste là quand même,
00:59:46il est à une conférence, c'est l'équipe de France,
00:59:48il est capitaine de l'équipe de France,
00:59:50il pourrait dire, je m'exprimerai en dehors,
00:59:52je trouve juste là,
00:59:54ce n'est pas le bon moment.
00:59:56Griezmann a dit,
00:59:58il faut aller voter.
01:00:00Et c'est très bien.
01:00:02Encore une fois, Mathias, il y a une chose qui est importante.
01:00:04Le positionnement d'un Kylian Mbappé,
01:00:06qui en plus,
01:00:08il avait les fesses propres,
01:00:10qui est payé par le Qatar, je crois,
01:00:12le PSG, non ?
01:00:18Attendez Mathias, deux minutes.
01:00:20Il y a eu le même événement avec un journaliste
01:00:22de Being Sport,
01:00:24qui s'est fait traiter de fils de pute.
01:00:2611 millions d'électeurs.
01:00:28Moi, je ne suis pas à l'Assemblée nationale.
01:00:30Je trouve que c'est lamentable, ce garçon,
01:00:32de même être suspendu de son métier de journaliste.
01:00:34Alors, Michel Fayad,
01:00:36on entend que vous sur ce plateau.
01:00:38Michel Fayad, il va répondre après.
01:00:40Michel Fayad demande la parole gentiment,
01:00:42poliment, et j'ai toujours donné la priorité
01:00:44au Jean Poli. Allez-y Michel.
01:00:46Je ne sais pas s'il est de droite.
01:00:48On peut lui demander,
01:00:50je ne sais pas s'il est de droite.
01:00:52Il est à ma droite, en tout cas.
01:00:54Je pense qu'il y a quand même
01:00:56un certain mépris social, un mépris géographique
01:00:58de la part de Kylian Mbappé,
01:01:00dans le sens où, pour lui,
01:01:02ils sont peut-être un peu des beaufs.
01:01:04Ceux qui n'habitent pas les grandes villes, les banlieues,
01:01:06c'est un peu les beaufs, le reste de la France.
01:01:08Malheureusement pour lui,
01:01:10ces beaufs-là votent majoritairement
01:01:12au Rassemblement national.
01:01:14Il vit à Paris, il était en banlieue,
01:01:16donc il ne connaît que la partie Macron,
01:01:18la partie Nouveau Front populaire.
01:01:20Mais la partie beauf, telle qu'il la ressent,
01:01:22c'est cette partie-là qu'est la France
01:01:24qui a voté massivement
01:01:26pour le Rassemblement national.
01:01:28Et en plus, c'est la partie qui aime le foot le plus.
01:01:30Donc en fait, il est en train de se mettre à dos
01:01:32les vrais supporters de foot.
01:01:34Allez, Mathias Leboeuf, allez-y.
01:01:36Place à la gauche.
01:01:38Ce qui vous ennuie, c'est que Mbappé a une parole
01:01:40et que cette parole peut avoir
01:01:42une influence notamment sur les jeunes.
01:01:44Mbappé, il ne parle pas aux petits vieux
01:01:46du 16e arrondissement. Effectivement,
01:01:48ça, il n'y a pas de souci.
01:01:50Mais il parle aux jeunes de banlieue.
01:01:52Mais il ne parle pas des jeunes de la France périphérique.
01:01:54On peut être jeune de banlieue et néanmoins être français
01:01:56et néanmoins être citoyen.
01:01:58Mais répondez à ma question.
01:02:00Est-ce qu'il parle aux jeunes de la France périphérique ?
01:02:02Vous n'en savez rien.
01:02:04Vous avez répondu à ma question.
01:02:06Je ne suis pas le porte-parole de Mbappé.
01:02:08Juste une chose.
01:02:10Un propos mesuré.
01:02:12Je sais que les électeurs
01:02:14du Rassemblement national, il ne faut pas les stigmatiser.
01:02:16Il ne faut pas les accuser.
01:02:18Il ne faut pas les culpabiliser.
01:02:20Les pauvres, parce que sinon,
01:02:22ils sont vexés, ils ne sont pas contents.
01:02:24Il faut arrêter de vous victimiser un peu à l'extrême droite.
01:02:26Ça va bien.
01:02:36Effectivement, je vais essayer d'avoir un propos mesuré.
01:02:38Attendez qu'on fasse tourner les magnétoscopes.
01:02:40On va enregistrer.
01:02:42Il n'y a pas de droit de réserve
01:02:44pour les joueurs.
01:02:46Il n'y a pas de droit de réserve.
01:02:48Il y a droit de réserve symbolique, peut-être.
01:02:50Et effectivement, on peut
01:02:52penser qu'il n'aurait pas dû
01:02:54dans le cadre
01:02:56de sa fonction.
01:02:58Sauf que
01:03:00il y a des journalistes qui ont posé
01:03:02des questions.
01:03:08Je voulais dire une dernière chose à Eric.
01:03:10S'il y a des sportifs,
01:03:12s'il y a des artistes,
01:03:14s'il y a des représentants
01:03:16de la société civile qui votent
01:03:18des acteurs, qui votent Rassemblement national,
01:03:20mais qui n'osent pas le dire,
01:03:22tant pis pour eux.
01:03:24Ils vont être remis à part.
01:03:26Ils vont être stigmatisés.
01:03:28Ils vont être boycottés.
01:03:30Vous savez comment ça se passe, la réalité.
01:03:32Pourquoi il n'y a aucun artiste qui ose dire qu'il vote pour le Rassemblement national ?
01:03:34Parce qu'ils n'ont pas les couilles de le dire.
01:03:36Parce qu'après, ils n'osent plus.
01:03:38Souvenez-vous de Faudel.
01:03:40Il ne votait pas extrême droite, il votait Sarko.
01:03:42Il a disparu parce qu'il a osé dire
01:03:44qu'il votait de Sarko.
01:03:46Les plus anciens, il n'y a que Sardou qui ose dire
01:03:48qu'il est de droite parce qu'il n'a plus rien à perdre.
01:03:50C'est la victimisation à outrance.
01:03:52Vous savez que c'est vrai ce que je dis.
01:03:54Être de droite, c'est une plainte dans ce pays.
01:03:56Il faut arriver au bout d'un moment.
01:03:58Il faut avoir le courage de ses opinions.
01:04:00Vous croyez qu'être de gauche, c'est confortable aujourd'hui ?
01:04:02Oui, c'est confortable quand on est journaliste,
01:04:04quand on est dans le milieu bobo,
01:04:06quand on est parmi le chauviste.
01:04:08Là, c'est confortable. Là, il n'y a zéro risque.
01:04:10Les journalistes de gauche, c'est un mythe.
01:04:12Aujourd'hui, c'est plus le cas.
01:04:14On va parler de France 2 tout à l'heure.
01:04:16Je vais vous montrer le journal de ce matin.
01:04:18Je voudrais qu'on parle d'autre chose.
01:04:20Ça m'a interpellé. J'ai vu hier un message
01:04:22d'un député du Rassemblement national.
01:04:24Il a été élu. On peut en parler
01:04:26parce que c'est très compliqué en ce moment
01:04:28avec les droits de parole. Lui, il est déjà élu.
01:04:30Il n'y a pas de souci. Il s'appelle Bruno Clavé.
01:04:32Il a été élu dans la troisième circonscription
01:04:34du Pas-de-Calais au premier tour avec 52,40 %.
01:04:36Il est attaqué
01:04:38avec des propos homophobes.
01:04:40Il est attaqué sur Instagram.
01:04:42Par qui est-il attaqué ?
01:04:44Il est attaqué par les LGBT.
01:04:46Les LGBT lui disent qu'en gros,
01:04:48c'est un traître parce que lui-même assume
01:04:50son homosexualité et on dit
01:04:52que c'est un traître.
01:04:54Il a posté des messages
01:04:56sur Instagram. Regardez.
01:04:58Il dit, étant moi-même homosexuel,
01:05:00je peux vous dire que le Rassemblement national
01:05:02au pouvoir ne menacera ni nos libertés
01:05:04ni les droits déjà acquis.
01:05:06C'est-à-dire qu'il est obligé de se justifier
01:05:08pourquoi il est homosexuel et pourquoi
01:05:10il est au Rassemblement national.
01:05:12Je suis victime d'une chasse aux sorcières
01:05:14des LGBT. Ces personnes poussent
01:05:16à la délation et se rendent coupables
01:05:18de discrimination envers les leurs.
01:05:20On en est là. Vous avez des gens
01:05:22qui sont censés défendre les LGBT
01:05:24puisque ce sont des associations LGBT
01:05:26mais qui en revanche attaquent des homos
01:05:28parce qu'ils sont au Rassemblement national.
01:05:30C'est surréaliste.
01:05:32C'est la même chose pour les féministes.
01:05:34Quand elles sont de droite, elles sont attaquées.
01:05:36C'est comme les sportives. S'ils sont de droite,
01:05:38ils sont attaqués. Les chanteurs, les journalistes, etc.
01:05:40Ou même
01:05:42les personnes de couleur noire.
01:05:44Parce qu'il y a quelque temps,
01:05:46il y avait ce cadre de reconquête
01:05:48qui était noir, j'oubliais son nom,
01:05:50et qui était attaqué sur les réseaux sociaux
01:05:52parce que noir et de droite.
01:05:54Restons sur ce cas.
01:05:56Restons sur ce cas.
01:05:58Sur Bruno Clavé
01:06:00qui lui assume son homosexualité
01:06:02et qui dit que je tiens à dénoncer
01:06:04ces grands inciteurs qui tentent
01:06:06à trouver une raison d'exister à travers leur combat
01:06:08contre le monde, ce qu'ils supposent que je suis.
01:06:10En fait, on ne peut pas être homo et de droite.
01:06:12On est avec Johan Power
01:06:14qui est président du Collectif Héros.
01:06:16Il défend le côté homo et de droite.
01:06:18Bonjour Johan, merci d'être avec nous.
01:06:20C'est vrai que quand on voit
01:06:22ce qu'il se passe avec ce député
01:06:24Bruno Clavé, c'est quand même surréaliste.
01:06:26Aujourd'hui, on a le sentiment que c'est impossible
01:06:28d'être homo et de droite.
01:06:32Oui, effectivement,
01:06:34beaucoup de personnes ne comprennent pas qu'un homosexuel
01:06:36puisse voter à droite.
01:06:38J'ai envie de leur dire que je ne comprends pas
01:06:40pourquoi il y a des homosexuels dans l'extrême-gauche.
01:06:42Pour moi, voter le Nouveau Front Populaire,
01:06:44c'est aussi imposer la charia en France
01:06:46et augmenter
01:06:48les agressions homophobes
01:06:50qu'il peut y avoir sur notre sol.
01:06:52C'est aussi, pour les homosexuels,
01:06:54être privés de leur liberté individuelle.
01:06:58Quand vous regardez en Afrique,
01:07:00les personnes qui sont homosexuelles
01:07:02là-bas sont exécutées.
01:07:04Si on vote aussi le Nouveau Front Populaire,
01:07:06c'est aussi ouvrir les bannes
01:07:08de l'immigration extra-européenne
01:07:10et avoir des libertés individuelles
01:07:12menacées en France,
01:07:14en tout cas pour les homosexuels français.
01:07:16Voilà le danger de l'extrême-gauche.
01:07:18Moi, je soutiens, bien évidemment,
01:07:20Bruno Clapet.
01:07:22Le but des Rousses, c'est aussi
01:07:24d'aider ces personnes-là, à dire qu'ils ne sont plus seuls
01:07:26et que nous sommes la majorité silencieuse.
01:07:28– Vous-même, vous avez tenté
01:07:30d'aller à la Gay Pride,
01:07:32je crois que c'était samedi, c'est ça ?
01:07:34À Paris, et ça s'est très mal passé.
01:07:36– Très mal passé.
01:07:38On a été complètement pris à partie
01:07:40par une centaine d'antifa
01:07:42qui nous ont reconnus.
01:07:44J'ai un des militants qui a eu le nez en sang.
01:07:46Vincent Lapierre, qui est journaliste et youtubeur,
01:07:48s'est fait voler sa caméra
01:07:50à plus de 7000 euros.
01:07:52Mila, qui s'était complètement farinée.
01:07:54Moi, j'ai été tapée par une transe.
01:07:56Enfin, je vous laisse imaginer quand même la violence
01:07:58de cette marche des tolérances
01:08:00et du camp de la bien-pensance.
01:08:02– Depuis, vous recevez
01:08:04des messages sur les réseaux sociaux.
01:08:06On va en voir un
01:08:08que vous avez reçu hier.
01:08:10Il y a beaucoup de personnes, visiblement,
01:08:12qui reçoivent ce type de messages.
01:08:14Ça dit, bonjour, votre profil a été repéré
01:08:16comme supportant de la propagande
01:08:18Rassemblement National
01:08:20et a été ajouté à la liste des militants
01:08:22répertoriés Rassemblement National
01:08:24qui sera utilisé pour la chasse aux nazis
01:08:26qui aura lieu si l'ARN passe dimanche.
01:08:28Toutes ces personnes sont déjà
01:08:30en train d'être étudiées et retrouvées
01:08:32et seront défigurées par une
01:08:34milice dédiée. Ils ont pour ordre
01:08:36que la personne nazie tabassée soit irreconnaissable.
01:08:38Même si c'est du pipeau, parce qu'on ne va pas…
01:08:40– Ah, du pipeau ? Ils étaient armés hier.
01:08:42– Bon, voilà.
01:08:44J'ose espérer que c'est du pipeau,
01:08:46mais en tout cas, c'est une terreur.
01:08:48C'est la volonté de semer la terreur.
01:08:50– Vous vous rendez compte, ça veut dire quoi ?
01:08:52Ça veut dire que si l'ARN passe dimanche,
01:08:54ils vont faire un génocide
01:08:56contre 12 millions de Français qui ont voté l'ARN
01:08:58au premier tour ? Ça veut dire quoi ?
01:09:00Ça veut dire qu'on va avoir une histoire jaune pour être reconnue dans la rue ?
01:09:02C'est quoi une milice pour défigurer
01:09:04des personnes qui vont monter l'extrême-droite ?
01:09:06Le RN, c'est un scandale.
01:09:08C'est vraiment un scandale, vous vous rendez compte.
01:09:10Moi-même, je suis menacé de mort
01:09:12parce que je défends des choses
01:09:14qui sont liées à l'extrême-droite.
01:09:16Mais pour moi, il n'y a pas d'extrême-droite.
01:09:18Par contre, l'extrême-gauche, elle existe.
01:09:20Recevoir des menaces de mort comme être défigurée,
01:09:22excusez-moi, c'est une violence extrême.
01:09:24– Mais aujourd'hui,
01:09:26comment vous le vivez vous-même d'ailleurs ?
01:09:28– Je le vis très mal.
01:09:30Parce que oui, vous dites que c'est peut-être du pipeau,
01:09:32mais on ne sait jamais.
01:09:34Le papi, il a eu aussi des menaces de mort.
01:09:36La direction a pris ça à la légère et finalement,
01:09:38il a été décapité. On ne le sait pas aujourd'hui.
01:09:40On vit dans une société hyper violente.
01:09:42Oui, moi, je me méfie quand je reçois des messages
01:09:44de haine, des menaces de mort.
01:09:46J'en ai déjà reçu avant.
01:09:48Une qui avait déjà été mise à exécution.
01:09:50Vous m'étiez fait agresser, je tiens à la préciser en septembre dernier.
01:09:52Donc oui, j'ai peur.
01:09:54– On rappelle, je ne sais pas si vous avez envie de le rappeler spécialement,
01:09:56mais on rappelle aussi qu'à un moment donné, vous avez été obligé
01:09:58de déménager, de partir de chez vous,
01:10:00de retourner chez vos parents justement,
01:10:02parce que vous aviez des menaces et vous n'osiez plus
01:10:04dormir où vous êtes.
01:10:06Il y a votre adresse qui avait été publiée,
01:10:08votre nom, vrai nom j'ai envie de dire, qui avait été publié.
01:10:10Voilà, donc c'est vrai que c'est une façon de vivre
01:10:12juste parce que vous défendez des idées
01:10:14et parce que, voilà, c'est ce qu'on disait
01:10:16avec Bruno Klavig, le député,
01:10:18il est de droite et il n'a pas le droit d'être homo
01:10:20parce qu'il est de droite
01:10:22et c'est justement le rassemblement national.
01:10:24Juste, oui, allez-y.
01:10:26– Oui, il y a…
01:10:28On découvre effectivement que
01:10:30l'orientation sexuelle ne recoupe pas
01:10:32l'orientation politique, la belle histoire.
01:10:34Mais juste une chose…
01:10:36– Pardon, j'ai pas compris ce que vous avez dit.
01:10:38– L'orientation sexuelle ne recoupe pas l'orientation politique.
01:10:40– Mais ça veut dire quoi, ne recoupe pas l'orientation politique ?
01:10:42Parce que normalement, quand on est gay, on doit être de gauche ?
01:10:44– Mais non, quand on a une femme, on doit être de gauche.
01:10:46– Non, non, vous me dites ça ne recoupe pas.
01:10:48– Bah oui.
01:10:50– La gauche veut monopoliser les femmes et les homosexuels.
01:10:52– C'est ça que vous êtes en train de me dire.
01:10:54– Non, je suis en train de vous dire le contraire.
01:10:56Je suis en train de vous dire qu'on peut être gay
01:10:58et être d'extrême droite, de droite, de gauche
01:11:00ou d'extrême gauche, bien évidemment.
01:11:02– Ça n'influence pas l'opinion politique,
01:11:04c'est ce que vous voulez dire plutôt, d'accord.
01:11:06– J'ai pas été clair.
01:11:08Après, juste une chose.
01:11:10Où était le RN quand le mariage gay a été proposé ?
01:11:18Marine Le Pen a dit, moi je ne prends pas position.
01:11:20Et je vais être très honnête,
01:11:22le RN est un parti, pour le coup,
01:11:26qui a énormément bougé sur cette question-là,
01:11:30puisqu'il est plutôt gay-friendly qu'autre chose.
01:11:34– Et je le redis, parce que je l'ai déjà dit sur ce plateau,
01:11:36et je pense que c'est à insulter personne que de dire ça,
01:11:38non seulement il est gay-friendly,
01:11:40mais il y a beaucoup de gays au RN.
01:11:42– Il y a beaucoup de gays au RN.
01:11:44– Néanmoins.
01:11:46– Ceux qui le disent et ceux qui ne le disent pas.
01:11:48– Effectivement, il y a quelque chose d'assez ridicule
01:11:50de voir des mouvements LGBT, Q, plus IA, ou je ne sais pas quoi.
01:11:54– Vous avez vu leur message de toutes ces associations sur les réseaux ?
01:11:58La haine qu'ils ont contre le RN, en disant,
01:12:00attention, c'est comme les féministes,
01:12:02les féministes disent, oh là là, mon Dieu,
01:12:04les femmes, on va leur enlever tous les droits.
01:12:06Marine Le Pen, c'est une femme, c'est elle qui serait présidente de la République.
01:12:10– Enfin, soyons sérieux.
01:12:12– Le RN, lors du PAX gay, où était le RN pour l'adoption ?
01:12:16– Mais on parle des années...
01:12:18– Non, non, on parle des années...
01:12:20– Je pense qu'on va passer notre image en noir et blanc
01:12:22et on va faire retour vers le futur.
01:12:24Réponse de Johan Bauer.
01:12:26– Sur l'adoption par des couples gays,
01:12:28où est le RN, la position du RN ?
01:12:30– Johan, réponse.
01:12:32– Moi, ce que j'ai envie de dire, c'est qu'aujourd'hui,
01:12:34l'hommage pour tous, il a été adopté en 2012
01:12:36et on ne repassera pas dessus.
01:12:38Par contre, l'urgence aujourd'hui, c'est l'immigration extra-européenne
01:12:40qui menace les homosexuels.
01:12:42Il est là, le danger.
01:12:44Donc moi, oui, on va voter Marine Le Pen,
01:12:46parce que Marine Le Pen, c'est la seule qui pourrait
01:12:48justement protéger les homosexuels,
01:12:50mais certainement pas la France intime.
01:12:52Donc là, vous me parlez du passé, mais c'est facile de reparler du passé.
01:12:54Aujourd'hui, nous sommes en 2024,
01:12:56on n'est plus du tout dans la même société.
01:12:58Maintenant, on est dans une société ultra-violente
01:13:00où les homosexuels sont en danger.
01:13:02Donc là, vous me parlez de l'image pour tous.
01:13:04Mais c'est passé, ça a été voté en 2012.
01:13:06On ne va pas revenir sur un vote qui est rayé pour moi depuis des années.
01:13:08Vous vous rendez compte ?
01:13:10Ce qui menace les homosexuels,
01:13:12c'est l'immigration extra-européenne.
01:13:14Je vais vous dire une chose, même parmi les immigrés,
01:13:16il y a des gays, vous vous rendez compte ?
01:13:18Bien sûr, bien sûr.
01:13:20Ils ont souvent le droit d'asile chez nous,
01:13:22parce que dans leur pays, ils n'en veulent pas.
01:13:24Exactement.
01:13:26C'est l'honneur de l'hectagneur.
01:13:28Ça veut dire qu'on en importe des gens qui sont gays,
01:13:30qui viennent parce que dans leur pays, c'est dangereux.
01:13:32Mais on importe aussi d'autres personnes qui viennent
01:13:34de ces pays, justement, avec cette culture homophobe.
01:13:36La vérité, c'est que dans ces populations-là,
01:13:38il y a une véritable homophobie
01:13:40qui est prégnante.
01:13:42Et la gauche, à chaque fois, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:13:44Ils ont trahi les ouvriers, parce qu'il y a les bons et les mauvais ouvriers.
01:13:46Ils ont trahi les juifs, parce que dès que vous êtes juif de droite,
01:13:48vous êtes un mauvais juif.
01:13:50Arrêtez de vous victimiser en permanence.
01:13:52Arrêtez ça.
01:13:54C'est pas en train de parler de moi, je ne suis pas homophobe,
01:13:56je ne suis pas juif.
01:13:58C'est comme ça dans le danger.
01:14:00Juste une chose.
01:14:02Eric, il a raison quand il dit qu'il y a le bon homo et le mauvais homo.
01:14:04Le bon homo, c'est l'homo qui est de gauche.
01:14:06C'est ça, c'est ça la réalité.
01:14:08Il y a la bonne féministe et la mauvaise féministe.
01:14:10Quand il y a la bonne féministe et la mauvaise féministe.
01:14:12C'est vous qui retardez.
01:14:14C'est moi qui retarde ? Je ne crois pas du tout.
01:14:16C'est l'époque de Jean-Luc Romero.
01:14:18C'est les combats de Jean-Luc Romero.
01:14:20A un moment donné, Romero qui au départ était à droite.
01:14:22Mais si.
01:14:24Mais regardez ce qui se passe.
01:14:26Dans le marais, la plupart des mecs,
01:14:28les syndicats de commerçants dans le marais sont des syndicats de droite.
01:14:30Donc aujourd'hui...
01:14:32Je ne sais pas combien représente le marais sur la population.
01:14:34Ça peut dire qu'il y a une parole homosexuelle de droite qui est clairement...
01:14:38Mais qu'on ne veut pas écouter, que personne n'écoute.
01:14:40Toutes les associations LGBT, elles sont de gauche.
01:14:42Je ne sais pas.
01:14:44Comme aux Etats-Unis, elles sont démocrates, elles ne sont pas républicaines.
01:14:46C'est la même histoire.
01:14:48Merci Johan Power.
01:14:50Merci d'avoir été avec nous.
01:14:52Puisqu'on parle des opinions des gens de droite.
01:14:54On parlait de France Télé.
01:14:56On parlait des chaînes de télé.
01:14:58Le matin, vous savez, je zappe.
01:15:00J'ai regardé toutes les chaînes ce matin.
01:15:02J'ai regardé le 6h de France 2.
01:15:04Je me lève très tôt, j'ai regardé le 6h de France 2.
01:15:06C'était sur Alice quand même.
01:15:08C'était un spot anti-RN pendant 10 minutes.
01:15:10Le journal de 6h.
01:15:12C'est le journal qui est fait par France Info et qui est diffusé en même temps sur France 2.
01:15:14Je vous ai fait un petit zapping.
01:15:16Vous allez voir.
01:15:18En fait, c'est une campagne anti-RN sur le service public
01:15:20qui devrait être normalement ouvert à tous.
01:15:22C'est le service public.
01:15:24Je ne parle pas d'une chaîne privée.
01:15:26Les chaînes privées font ce qu'elles veulent.
01:15:28Victoire du RN dimanche soir.
01:15:30Les professionnels du monde de la santé
01:15:32s'inquiètent au programme du parti.
01:15:34Notamment à la remise en cause
01:15:36de l'aide médicale d'État et la restriction
01:15:38de l'accueil de médecins étrangers.
01:15:40Les médecins étrangers.
01:15:42Lors de la campagne présidentielle de 2022,
01:15:44Marine Le Pen proposait d'en réduire le nombre.
01:15:46Un non-sens selon certains
01:15:48professionnels de santé.
01:15:50Pendant cette campagne, plusieurs candidats
01:15:52du RN ont été pointés du doigt
01:15:54à cause de leur absence sur le terrain.
01:15:56Le RN va essayer de continuer
01:15:58à minimiser les propos de certains candidats RN
01:16:00plus qu'embarrassants pour
01:16:02Jordan Bardella et ses amis.
01:16:04Faire oublier aussi que le parti de Marine Le Pen
01:16:06a reçu le soutien officiel
01:16:08de la Russie ces derniers jours.
01:16:10Je le dis à l'antenne
01:16:12parce que Mathias m'a posé la question.
01:16:14C'est le même journal. C'était pendant 10 minutes.
01:16:16C'est les 10 premières minutes du 6h Info de ce matin.
01:16:18On fait campagne.
01:16:20Ils ne s'en cachent même pas.
01:16:22C'est une blague. Vous imaginez, il y aurait
01:16:24sur France Télévisions des sujets pendant
01:16:2610 minutes où on dit que les homosexuels
01:16:28s'inquiètent parce qu'ils sont en danger dans certains
01:16:30quartiers. Et si la France Insoumise arrive,
01:16:32ça va être dangereux pour eux. Attention,
01:16:34tel programme n'est pas bon et qu'il ferait la promotion
01:16:36indirecte. Je vous ai entendu tout à l'heure vous dire que ça c'est
01:16:38de l'info. A chaque fois, c'est la spécialité
01:16:40de France Télévisions. C'est de faire une apparence
01:16:42d'information. Il y a toujours ces fameux
01:16:44spécialistes, ces fameux doctorants.
01:16:46Ils sont tous experts de quelque chose.
01:16:48Ce sont les sachants contre
01:16:50les autres. Les gens du RN sont
01:16:52un peu stupides. Comme vous le dites,
01:16:54ils se sentent un peu victimes d'ailleurs parce que
01:16:56vous êtes en mode attention. Vous vous
01:16:58moquez d'eux depuis tout à l'heure.
01:17:00J'en ai ras le bol
01:17:02de la victimisation des gens.
01:17:04Il y a deux ras le bol contre un ras le bol.
01:17:06Ils vont voter, ils n'ont pas grand chose
01:17:08à y gagner.
01:17:10Je voudrais votre avis.
01:17:12Est-ce que vous trouvez que France Télévisions
01:17:14est dans son rôle ? Honnêtement.
01:17:16Là, sur le montage que
01:17:18vous venez de faire...
01:17:20Liberté, bien sûr !
01:17:22Liberté en étant objectif.
01:17:24Sur le montage que vous venez de faire,
01:17:26il semblerait qu'il y ait une partialité.
01:17:28Je ne veux pas dire le contraire.
01:17:30Mais ça fait des années que tout le monde
01:17:32la dénonce, cette partialité. Tout le monde dit que
01:17:34France Télé et De Gauche sont anti-RN, c'est clair.
01:17:36Ils sont en campagne, c'est clair.
01:17:38Mais rien ne change. C'est que ça n'émeut
01:17:40personne. Imaginez s'ils avaient
01:17:42fait la même chose
01:17:44en faisant ça
01:17:46contre les insoumis. Ce serait un scandale.
01:17:48En même temps, Jean-Marc,
01:17:50dans le plan politique
01:17:52du RN, ils veulent
01:17:54virer les 4 milliards de
01:17:56France Télévisions, de privatiser quelque part
01:17:58France Télévisions. Évidemment, France Télévisions...
01:18:00C'est avant la purge.
01:18:02Non, mais c'est ça. En même temps,
01:18:04ce que dit très justement Jean-Marc,
01:18:06c'est que vous avez des chaînes privées comme CNews, comme BFM
01:18:08qui font ce qu'ils veulent parce que c'est des chaînes privées,
01:18:10et encore que vous invitez...
01:18:12Et en plus, on ne fait pas ce qu'on veut parce qu'on a
01:18:14des décomptes, on a un équilibre à respecter.
01:18:16On a des décomptes.
01:18:18Oui, mais France Télévisions,
01:18:20la différence, c'est qu'un mec de droite,
01:18:22il le qualifie comme un politique,
01:18:24justement, et le type de gauche comme un expert.
01:18:26C'est quand même ça aussi.
01:18:28Leur qualification, c'est en permanence. Mais bien sûr,
01:18:30dès que vous êtes debout, vous n'êtes pas d'accord.
01:18:32Le mec d'en face, c'est un militant d'extrême droite.
01:18:34Il n'est plus journaliste, il n'a plus de carte de presse,
01:18:36c'est plus rien, c'est un propagande.
01:18:38Regardez France Télé, faites attention à ça. Dès qu'il vous parle
01:18:40des insoumis, il vous parle de la gauche. Dès qu'il vous parle
01:18:42du RN, il vous parle de l'extrême droite.
01:18:44Donc moi, je veux bien qu'on dise extrême.
01:18:46Ok, mais dites extrême droite, extrême gauche, dans ce cas-là.
01:18:48Mais c'est ça le problème, c'est ce déséquilibre.
01:18:50C'est les Français vont voter
01:18:52contre l'extrême droite.
01:18:54Il y a même le langage du ministère de l'Intérieur,
01:18:56je ne sais pas si vous avez vu les résultats,
01:18:58Gérald Darmanin a présenté l'union des gauches et l'extrême droite.
01:19:00Il n'y avait pas d'extrême gauche ou d'extrême droite.
01:19:02C'est l'union des gauches, l'extrême droite.
01:19:04Et ce matin, dans 6 heures, je ne l'ai pas sorti
01:19:06parce que ça faisait beaucoup de choses à sortir,
01:19:08par exemple, ils disent que la manifestation
01:19:10de dimanche devant l'Assemblée Nationale
01:19:12contre l'extrême droite, cette manifestation,
01:19:14elle a été interdite.
01:19:16Ils parlent de la manifestation contre le fascisme.
01:19:18La journaliste, et ça, vous pourrez le retrouver,
01:19:20parce que je n'ai pas voulu sortir parce que ça fait beaucoup,
01:19:22mais elle dit...
01:19:24C'est l'intitulé de la manifestation.
01:19:26Non, l'intitulé sur la fiche, c'est manifestation
01:19:28contre l'extrême droite. Et la journaliste vous dit
01:19:30la manifestation contre le fascisme
01:19:32a été interdite.
01:19:34Donc en fait, c'est ça, vous voyez, c'est des petites choses.
01:19:36C'est des petits mots, c'est des petits indices
01:19:38à tout moment, où on vous dit
01:19:40vous allez voter extrême droite, ce qui pour France Télé
01:19:42veut dire vous allez voter Rassemblement National.
01:19:44Vous êtes un fasciste. Voilà. L'explication,
01:19:46elle est faite. La démonstration, elle est faite.
01:19:48Si c'est le cas, moi, je pense
01:19:50qu'effectivement, les télévisions
01:19:52ou radios d'Etat
01:19:54devraient avoir une position relativement neutre,
01:19:56c'est-à-dire ne pas faire de sujet,
01:19:58mais devraient traiter, en fait,
01:20:00les informations, c'est-à-dire faire
01:20:02de l'info. Faire de l'info, c'est pas être
01:20:04partiel, justement.
01:20:06Ils choisissent, quand on voit Envoyé Spécial,
01:20:08tous les sujets qu'ils vont choisir, justement,
01:20:10où ils vont biaiser, ils vont prendre une militante,
01:20:12ils vont dire, ah, ils ont été racisés, ces militants de l'URL.
01:20:14Ils vont biaiser, dire qu'elle-même est une militante,
01:20:16justement, qu'on vient d'apprendre aussi ce matin,
01:20:18qu'elle-même, elle loge des gens dans une cabane,
01:20:20etc. Tout ça, ils vont pas en parler. Ils sont des pros
01:20:22de l'expertise sur les gens qui veulent
01:20:24justement attaquer, mais pas sur les gens qui...
01:20:26Mais bien sûr que c'est un peu le problème.
01:20:28Mais on est en train de parler de neutralité,
01:20:30on est en train de parler de neutralité et d'équilibre du service public.
01:20:32Moi, je suis en train de vous dire qu'il y a des gens qui se présentent
01:20:34comme les plus grands enquêteurs de France,
01:20:36mais le principal témoin qu'ils mettent en avant dans une affaire
01:20:38qui a été tournée en boucle pendant 15 jours,
01:20:40ça sert pas à visualiser que même pendant
01:20:42leur documentaire, même pendant...
01:20:44Elle a pris un café
01:20:46avec des militants d'extrême-gauche,
01:20:48mais ça, elle n'a pas eu le loisir de le
01:20:50L.T. avec Usul, cette dame. Ils ont même pas
01:20:52apprécié, coucou, Usul, c'est un des principaux influenceurs
01:20:54de l'extrême-gauche. Moi, quand je l'ai vue, je me suis dit,
01:20:56elle est un peu militante, quand même, parce que
01:20:58ce n'est pas du jour au lendemain que vous allez prendre un café
01:21:00et vous êtes avec Usul, avec trois personnes.
01:21:02Donc, ils se moquent des gens. Ben non, aujourd'hui, vous ne vous retrouvez pas
01:21:04d'un coup avec un influenceur dit
01:21:06d'extrême-droite, comme ça, dans un café.
01:21:08Donc oui, bien sûr qu'elle était militante, mais ça, ils ne l'ont pas précisé.
01:21:10Ils ne l'ont pas précisé. Mais c'est de l'autre côté.
01:21:12Non, j'étais en train de comparer. De l'autre côté, ça, on ne se dit pas ça.
01:21:14– Michel Fayadamo ? – Oui, je voulais juste dire
01:21:16que ce qu'on oublie, c'est que les chaînes
01:21:18de télévision publique sont payées par tous les Français.
01:21:20Donc, compris également
01:21:22par les électeurs du Rassemblement national.
01:21:24Donc, c'est normal qu'ils veuillent voir aussi quelque chose qui les représente.
01:21:26– J'espère que vous aurez la même rigueur politique si vous arrivez au pouvoir,
01:21:30que vous aurez la même probité et la même rigueur politique.
01:21:32– Parce que vous présentez quelque chose ?
01:21:34– Il est pareil, on ne peut pas arriver au pouvoir.
01:21:36– J'espère que vous aurez votre camp.
01:21:38– J'ai failli appeler, moi.
01:21:40– Ça me rassure énormément.
01:21:42Parce que je vois que vous êtes vraiment le chevalier blanc de l'audiovisuel.
01:21:46– Je ne crois pas dans la neutralité journalistique.
01:21:48Mais justement, je déteste les gens qui se prétendent neutres
01:21:50et qui du coup vont…
01:21:52– Laissez parler.
01:21:54– Le choix de l'information, c'est un caractère subjectif.
01:21:56– Bien sûr.
01:21:58– Ça veut dire que ça va être ce choix.
01:22:00Mais eux, ils font croire qu'ils sont neutres,
01:22:02que ce sont les sachants et qu'il faut éduquer les masses.
01:22:04Et c'est ça la problématique.
01:22:06Et à chaque fois, ce qu'on voit, c'est qu'une semaine avant les élections
01:22:08ou dans l'entre-deux-tours, d'un coup, en revanche, ils disent tous,
01:22:10on voit, c'est intéressant les débats à gauche,
01:22:12ils disent eux-mêmes, aujourd'hui, la neutralité ça n'existe pas.
01:22:14Parce que vu que c'est contre eux maintenant,
01:22:16parce qu'il y a beaucoup de gens au pouvoir
01:22:18qui refusent de dire le vrai danger, c'est la France insoumise,
01:22:20ils disent ni LFE, ni RN.
01:22:22– Il y a beaucoup de gens qui pensent que le vrai danger,
01:22:24c'est le rassemblement de la chaîne.
01:22:26– Et que le journalisme, il fallait être neutre.
01:22:28Et que si vous êtes journaliste CNews, vous n'êtes pas un vrai journaliste.
01:22:30Là, ils commencent à faire des tribunes en disant,
01:22:32mais non, vous ne pouvez pas être neutre quand vous êtes journaliste.
01:22:34– Moi, je n'ai jamais donné de leçon de journalisme à qui que ce soit.
01:22:36Ça fait plus de 25 ans que je suis journaliste,
01:22:38je n'ai jamais donné de leçon de journalisme à personne.
01:22:40– Et vous êtes objectif ?
01:22:42– Non.
01:22:44– Objectif de gauche.
01:22:46– Il est plutôt à gauche.
01:22:48– Vous êtes objectif et objectif de gauche.
01:22:50Allez, on va faire le CNews Info.
01:22:52Je remercie Michel Fayette qui va nous quitter.
01:22:54Vous allez être remplacé dans un instant par Denis Jacob,
01:22:56porte-parole de l'alternative police,
01:22:58parce qu'on va parler des risques après les élections de dimanche
01:23:02et des risques qui sont soulignés par les forces de l'ordre.
01:23:04Le CNews Info, il est signé Somaya Labidi.
01:23:08A deux jours du second tour, la tendance se dessine.
01:23:14Pas de majorité absolue pour l'ERN,
01:23:16selon notre dernier baromètre au Pignon-Noué.
01:23:18Pour CNews, Europe 1 est logique d'aider,
01:23:20mais une majorité relative avec 205 à 230 députés.
01:23:24L'alliance de gauche arriverait deuxième avec 150 à 180 sièges,
01:23:28alors que la majorité présidentielle obtiendrait entre 125 et 155 sièges.
01:23:34Un deuxième tour, vous le disiez Jean-Marc, sous haute sécurité.
01:23:36Un très gros dispositif a été mis en place pour ce dimanche soir.
01:23:3930 000 forces de l'ordre mobilisées, dont 5000 rien qu'à Paris et en banlieue.
01:23:43Les autorités redoutent des violences de l'ultra-droite,
01:23:46mais aussi de l'ultra-gauche.
01:23:48A la une de l'actualité internationale, fin de règne au Royaume-Uni.
01:23:52Le résultat est sans appel.
01:23:54Les travaillistes ont remporté la majorité absolue au Parlement.
01:23:57De leur côté, les conservateurs y suivent leur pire défaite
01:24:00depuis le début du XXe siècle.
01:24:03Je n'ai pas l'intention de m'en aller, martèle Joe Biden,
01:24:06avant une interview à la télévision américaine ce soir.
01:24:09La première depuis son débat raté face à Donald Trump la semaine dernière.
01:24:13Une prestation qui lui vaut désormais les doutes de son propre parti,
01:24:16alors que les médias outre-Atlantique le pressent de se retirer.
01:24:21Et puis le Mexique se prépare à l'arrivée de l'ouragan Beryl.
01:24:24Les touristes ont commencé à quitter Toulou,
01:24:26mais des dizaines de vols ont été annulés au départ de Cancun,
01:24:30alors que le phénomène a déjà fait sept morts dans les Caraïbes
01:24:33et provoqué de nombreux dégâts.
01:25:00Selon nos informations, en cas de majorité pour le RN,
01:25:05il y a des risques réels de violences et de dégradations à Paris bien sûr,
01:25:09mais aussi dans les villes où la mouvance Antifa est très implantée,
01:25:13comme à Lyon, Nantes ou encore Rennes.
01:25:15S'il n'y a pas en l'état d'incitation à commettre des troubles à l'ordre public,
01:25:19des appels à manifester devraient se multiplier dans la mouvance d'ultra-gauche.
01:25:23Dans la foulée des résultats avec ce mot d'ordre qui circule déjà,
01:25:27garder les urnes, on prend la rue.
01:25:30Les troubles devraient être plus nombreux, plus violents
01:25:33et concerner davantage de villes qu'au premier tour,
01:25:35notamment parce que cette fois le scrutin sera terminé
01:25:38et que ce sera la fin des consignes de retenue qui ont valu jusque-là.
01:25:42Parmi les cibles, les forces de l'ordre, le mobilier urbain
01:25:45et probablement les symboles de l'état comme les préfectures,
01:25:48mais aussi des permanences politiques et des sièges de partis.
01:25:52Des affrontements entre ultra-droite et ultra-gauche sont également possibles.
01:25:56En revanche, il faut noter que la mouvance d'ultra-gauche ne devrait pas,
01:26:00selon nos informations, réussir à emmener avec elle en masse des citoyens lambda.
01:26:05Enfin, plusieurs sources nous indiquent que les autorités n'ont pas détecté
01:26:09de mouvements en rapport avec ces élections dans les quartiers sensibles,
01:26:13même si un phénomène de mimétisme n'est pas à exclure,
01:26:17avec en ligne de mire le 14 juillet.
01:26:20Denis Jacob, porte-parole d'Alternatives polices, est-ce que vous êtes inquiet ?
01:26:23Oui, on est très très inquiet pour la soirée du 7 juillet.
01:26:26D'ailleurs, le dispositif mis en place que Gérald Darmanin a annoncé est très significatif.
01:26:3130 000 policiers et gendarmes à travers la France, 5 000 pour Paris et sa banlieue.
01:26:37Et moi, je suis particulièrement inquiet parce que, quel que soit le résultat,
01:26:42dimanche soir, quel que soit le résultat, il y a un fort risque de débordement.
01:26:47Si c'est le Rassemblement national qui passe, il va y avoir un mouvement de contestation,
01:26:51comme d'ailleurs on l'a connu au soir du premier tour.
01:26:54Alors, les violences ont été contenues, mais il y en a eu.
01:26:56Et quand vous avez des slogans qui sont portés lors du grand rassemblement de LFI,
01:27:02je fais le distinguo LFI et Nouveau Front Populaire, Place de la République,
01:27:06où les slogans, c'était Abba l'Etat, les flics et les fachos,
01:27:09bon, on met tout le monde dans le même sac et puis on revendique sa contestation
01:27:14d'une éventuelle majorité au Rassemblement national.
01:27:17Si c'est l'inverse, si c'est le Nouveau Front Populaire qui passe,
01:27:20avec un programme qui est basé sur le programme de la France Insoumise,
01:27:23qui est un véritablement désarmement et démantèlement de la police nationale,
01:27:28ils vont dire quoi ? Dimanche soir, ces gens-là qui sont identifiques,
01:27:31ils vont dire Haro sur la police.
01:27:33Et mon inquiétude, et Sandra Buisson le rappelle, c'est pas tant.
01:27:36L'ultra-gauche, vous savez, l'ultra-gauche en France, c'est pas anecdotique,
01:27:41mais c'est à peu près 5000 personnes qui sont suivies par l'enseignement territorial,
01:27:44et au niveau de l'ultra-droite, c'est environ 2000, donc moitié moins.
01:27:48Moi, ce qui m'inquiète, c'est les quartiers populaires.
01:27:50Je le dis très clairement. Pourquoi ?
01:27:52Parce qu'on sait qu'une grande majorité de la population, dans les quartiers populaires,
01:27:55vote plutôt pour le Nouveau Front Populaire, et notamment la France Insoumise.
01:28:00Donc forcément, si c'est le Rassemblement national qui arrive en tête,
01:28:04ces personnes-là vont manifester leur mécontentement,
01:28:07et la première cible de mécontentement, ce sera ce qui représente l'État,
01:28:11l'autorité, donc la police nationale.
01:28:13Et moi, je suis inquiet, effectivement, pour mes collègues,
01:28:16parce que ce sont les premiers représentants de l'État qui interviendront
01:28:20pour mettre un terme, notamment, aux troubles à l'ordre public,
01:28:23et que oui, je crains. Alors j'espère me tromper, Jean-Marc,
01:28:26j'espère vraiment pas que ça arrive, mais...
01:28:29– Mais Sandra Busson le disait également, quand elle expliquait,
01:28:31elle parlait des cibles, elle disait, parmi les cibles,
01:28:33il y a les bâtiments officiels, bien évidemment,
01:28:35mais surtout, il y a la police, et les gendarmes, bien évidemment.
01:28:38En tout cas, tout ce qui représente l'ordre, vous êtes aujourd'hui des cibles.
01:28:42– Et c'est d'autant plus vrai, Jean-Marc, que quand vous avez,
01:28:44et je trouve ça irresponsable de la part de certains politiques,
01:28:47des slogans, la police assassine, vous avez quand même une didate,
01:28:51elle est fille pour être députée, qui est présidente d'un collectif,
01:28:56la police assassine, quand vous avez un Jean-Luc Mélenchon
01:28:59qui assène, dès qu'il le peut, que la police tue,
01:29:02et quand on voit toute l'agressivité dans les politiques aujourd'hui,
01:29:06mais comment voulez-vous que les gens eux-mêmes ne soient pas agressifs
01:29:09quand les politiques montrent un exemple d'agressivité,
01:29:12d'invectives, d'insultes, comme on peut les entendre, ces derniers mois ?
01:29:16Donc moi, oui, je suis inquiet, et quand on a l'interdiction de la manif
01:29:20qui est prévue par les antifas et que le préfet de police a annoncé…
01:29:24– C'était une manif qui était prévue dimanche à 20h devant l'Assemblée nationale.
01:29:27– C'est ça, et dont l'affiche qui a été diffusée par CNews
01:29:30montre clairement un appel à prendre l'Assemblée nationale,
01:29:33moi ça me fait peur, ça me rappelle la prise du Capitole aux États-Unis.
01:29:36– Ça répond… Bruno Poivard ?
01:29:38– Je suis tout à fait d'accord avec mon collègue,
01:29:40ça répond tout à fait à l'idéologie mortifère de M. Mélenchon,
01:29:44c'est-à-dire le chaos, les institutions, il faut tout mettre à plat
01:29:48pour reconstruire, soi-disant, mais ils ne reconstruiront rien,
01:29:51et le problème c'est qu'on trouve en face, encore une fois,
01:29:54nos policiers, nos forces de l'ordre qui sont harcelées depuis des mois
01:29:57et des années à maintenir l'ordre dans ce pays,
01:30:00à cause de ces fameux extrêmes gauches que vous connaissez bien,
01:30:03mon cher Mathias, qui foutent un bazar considérable dans ce pays
01:30:07et qui, systématiquement, s'en prennent à la police.
01:30:10S'ils allaient sur le terrain pour revendiquer, à la limite, pourquoi pas,
01:30:13mais on voit ce qui se passe depuis des mois et des années,
01:30:16encore une fois, nos policiers vont être au devant de la scène,
01:30:19vont devoir assumer beaucoup de choses, et encore une fois,
01:30:22ils seront critiqués par tous ces élus de la France Insoumise,
01:30:25en partie qui ont été, pour certains, déjà réélus,
01:30:27ça veut dire quand même qu'il y a une petite minorité de Français
01:30:30qui suivent ces députés LFI, qui sont contre l'ordre, contre la police,
01:30:34ça c'est terrible pour la démocratie.
01:30:36Je rebondis sur ce que vous dites, reprenez,
01:30:39parce que moi je gratte un peu toutes les infos,
01:30:42pour essayer de comprendre toute la problématique de notre société
01:30:45vis-à-vis des attaques que l'on peut subir sur le terrain,
01:30:48reprenez le discours de Jean-Luc Mélenchon en 2012,
01:30:51lors d'un congrès, où il dit qu'il faut passer d'un peuple révolté
01:30:56à un peuple révolutionnaire, et qu'il faut tout conflictualiser
01:31:00pour arriver au pouvoir.
01:31:02Et il cite en exemple Hugo Chavez, quand même.
01:31:05Donc c'est là que vous vous dites, on est à la limite d'un basculement,
01:31:09j'espère qu'il n'arrivera jamais, mais on est vraiment sur la ligne
01:31:12d'un basculement particulièrement grave dans notre pays.
01:31:15Comment vous expliquez qu'aujourd'hui la police s'est devenue la cible ?
01:31:18Avant il y avait des policiers blessés, mais parce qu'ils défendaient des lieux,
01:31:23aujourd'hui c'est même plus ça, on va se faire des flics.
01:31:28Oui, il y a deux choses, la première, il y a des quartiers populaires
01:31:33qui sont à la main de criminels, de délinquants, de trafics en tout genre,
01:31:38notamment, principalement, de stupéfiants.
01:31:41Et que forcément, on n'est plus considéré comme le représentant de l'Etat,
01:31:45comme l'autorité, on est considéré comme un adversaire.
01:31:48Et donc on est tiré comme des lapins, il n'y a pas d'autre mot.
01:31:51Et puis il y a la deuxième chose, c'est une population qui se considère
01:31:54comme des citoyens de seconde zone, moi j'ai habité plus de dix ans
01:31:57en quartier difficile, donc je connais très bien le milieu,
01:32:00je n'ai jamais eu de problème avec la majorité de la population
01:32:02qui n'aspire qu'à une chose, c'est à vivre en toute tranquillité.
01:32:05Cette population-là, elle se sent considérée comme des citoyens de seconde zone
01:32:10parce que tous les services publics ont déserté ces quartiers.
01:32:14Et aujourd'hui, la seule représentation de l'Etat, c'est la police.
01:32:17Et quand moi je vois le programme de LFI, au-delà du démantèlement,
01:32:21qui dit on va réinstaurer la police de proximité, ah ouais, mais comment ?
01:32:26Il faut qu'on m'explique, parce que Lionel Jospin s'y est tenté,
01:32:29il a déshabillé Pierre pour habiller Paul en généralisant tout de suite
01:32:33et ça a été un véritable...
01:32:34J'ai désarmé la police municipale, j'ai entendu Delogu qui disait ça.
01:32:37Dissoudre les braves, on pourrait même enlever les marques à la limite aussi.
01:32:42Mais vous, Denis Jacob, vous qui êtes syndicaliste, en même temps,
01:32:45comment vous agirez si jamais c'est à LFI,
01:32:48enfin en tout cas c'est le Front Populaire qui a la majorité dimanche soir ?
01:32:51Moi je vais être très clair, mon organisation syndicale n'a pris
01:32:55aucune position de consigne de vote pour ces élections.
01:32:57Non mais je parle par rapport au programme, c'est par rapport au programme
01:33:00qui véhicule sur la police.
01:33:01Je vais y venir, c'est justement parce que nous sommes des policiers républicains
01:33:04respectueux des lois de la démocratie que nous ne prenons pas position,
01:33:08parce que quel que soit le gouvernement en place, nous serons là,
01:33:12on était là hier, on sera là demain.
01:33:14Quel que soit le gouvernement, que ce soit en 2024 ou en 2027,
01:33:17notre boulot c'est de faire respecter les lois,
01:33:20d'appliquer la tranquillité et l'ordre public pour nos concitoyens
01:33:24et de faire en sorte que chacun puisse vivre en harmonie avec les autres.
01:33:28Et il ne s'agit pas, comme le font nos politiques aujourd'hui,
01:33:31d'aller monter les uns contre les autres.
01:33:33Ce n'est pas notre job, notre job c'est d'assurer la sécurité partout
01:33:36et pour tous sans distinction.
01:33:38Et ça c'est important parce que quand moi j'entends, je vois sur les réseaux sociaux
01:33:42parce que je suis très prolixe sur les réseaux sociaux,
01:33:45qu'on est des fachos, mais moi ça mérite le poil quoi.
01:33:49Aujourd'hui c'est à 50 ans que vous n'êtes pas traité de fachos,
01:33:51vous avez raté votre vie.
01:33:52Alors si c'est l'ORN, si c'est l'ORN demain, je remarque qu'on va être quoi ?
01:33:56Si c'est l'ORN demain on va être quoi ? La nouvelle police de Vichy ?
01:33:59Je ne sais pas.
01:34:00Vous parliez de l'affiche, on va l'avoir cette affiche
01:34:03qui appelait à manifester pour dimanche, regardez, voilà.
01:34:06C'est convergent vers l'Assemblée Nationale, dimanche 7 juillet à 20h.
01:34:12C'est une manifestation face à l'extrême droite et ses alliés,
01:34:16c'est ce qu'ils demandaient, donc la manif a été interdite.
01:34:19On est capable de la bloquer, vraiment, cette manif pour vous ?
01:34:23Parce que j'entends dire sur les réseaux sociaux
01:34:25elle aura quand même lieu, elle va quand même avoir lieu, etc.
01:34:27Ce qui alimente une certaine peur quand même.
01:34:29Vous savez, pendant les gilets jaunes, il y avait des appels
01:34:32à prendre d'assaut l'Elysée.
01:34:34Non, le service d'ORN.
01:34:36Il y a un jour où ils n'étaient pas très loin.
01:34:38C'était un ministère à côté.
01:34:40Ils se sont bien approchés quand même.
01:34:42Honnêtement, les forces de l'ordre sont là pour faire respecter l'ORN.
01:34:46Donc ça, ça sera protégé, il n'y a pas de souci.
01:34:48Ça sera protégé, comme d'ailleurs s'il y a des manifestations pacifiques,
01:34:52même si elles sont contestataires, mais qu'elles sont pacifiques,
01:34:55on n'assure pas la sécurité des manifestants.
01:34:57Il n'y a pas d'inquiétude à avoir.
01:34:59Mon inquiétude, moi, c'est combien de collègues on va avoir au tapis.
01:35:02C'est ça, mon inquiétude.
01:35:03Éric Lagnère, comment vous réfléchissez quand vous voyez une affiche
01:35:05comme celle-là, convergent vers l'Assemblée nationale ?
01:35:07Ça pourrait être un appel de LFI, en fait.
01:35:09Vous savez, aujourd'hui, ces antifas,
01:35:11c'est le groupe Paris AFA banlieue,
01:35:14ils constituent souvent aussi les services d'ORN de la France insoumise.
01:35:17Aujourd'hui, il y a une troisième problématique qu'on ne met pas assez en avant.
01:35:20On se dit à chaque fois qu'il y aura des violences,
01:35:22que ce soit le Rassemblement national ou l'extrême-gauche.
01:35:24C'est l'extrême-gauche qu'il y a un désarmement.
01:35:26Mais il y en a une autre aussi, c'est que depuis plusieurs jours,
01:35:28je vois sur les réseaux sociaux de nombreux appels de militants,
01:35:30notamment par exemple pro-Palestine ou des antifas,
01:35:33qui ont des sites internet dans lesquels c'est marqué
01:35:35« j'interpelle mon élu ».
01:35:36Et qu'est-ce qu'est la démarche, justement, en ce moment ?
01:35:38C'est de dire de la part de ces militants
01:35:40qu'il faut interpeller les élus du nouveau Front populaire,
01:35:42en leur disant « n'oubliez pas la cause de la Palestine »,
01:35:44« n'oubliez pas notre combat pour la police », etc.
01:35:47Parce qu'ils n'ont qu'une peur, c'est que si le nouveau Front populaire gagne,
01:35:50justement, ils soient trahis.
01:35:51Parce qu'ils ont été habitués par ça par François Hollande.
01:35:53Donc la violence aussi, c'est le fait que ces députés-là,
01:35:56ils sont tenus aujourd'hui par des associations qui sont toutes radicalisées,
01:35:59y compris du côté des écologistes.
01:36:01Les soulèvements de la terre, ils ont tous le petit drapeau Palestine à côté.
01:36:04Et justement, ils sont violents.
01:36:05Et donc aujourd'hui, leur base militante est ultra-radicalisée.
01:36:09Et ça, ça va poser un problème,
01:36:10parce que s'ils se font trahir, si l'extrême-gauche arrive au pouvoir
01:36:13et qu'ils se font trahir, ils se feront forcément trahir d'une certaine façon,
01:36:15parce que leur problème est tellement radical que c'est intenable.
01:36:18Ils seront encore plus déçus et encore plus violents.
01:36:20En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il y a une vraie peur.
01:36:22Il y a une vraie peur pour dimanche.
01:36:24On est allé voir comment Bordeaux se préparait, par exemple,
01:36:26parce qu'à Bordeaux, les commerçants ont très peur de ce qui peut se passer.
01:36:28Regardez.
01:36:30« Se protéger pour éviter la casse et les pillages.
01:36:33Plusieurs enseignes de la presqu'île de Lyon sont barricadées.
01:36:37Dimanche soir, les commerçants du centre-ville
01:36:39redoutent des manifestations et des violences
01:36:42à l'annonce des résultats du deuxième tour. »
01:36:44La crainte, elle est là.
01:36:46Ça, c'est évident. On a peur.
01:36:47Encore, il y a quelques jours, les manifs qui se sont organisés à Lyon,
01:36:51des manifestations non déclarées ont débordé dans notre rue
01:36:56avec des tags, avec des mots forts, avec de la casse, avec des poubelles brûlées.
01:37:01« Cet opticien ne veut pas tomber dans la psychose,
01:37:03mais l'inquiétude est là.
01:37:05Dimanche soir, sa boutique sera protégée. »
01:37:08Dimanche soir, on va vider un peu le magasin
01:37:11et on mettra nos planches de bois pour protéger nos vitrines au cas où.
01:37:15Mais de là à dire qu'on est très inquiets
01:37:17par rapport au déroulé qu'on a eu ces derniers temps,
01:37:19il n'y a pas eu non plus trop de problèmes.
01:37:23Nous, ici, rue de la Charité.
01:37:25« Pierre Ollier tient une boutique de prêt-à-porter.
01:37:27Il refuse d'investir dans une protection qu'il juge onéreuse
01:37:31en espérant ne pas avoir à le regretter lundi matin. »
01:37:34Nous, on n'a rien prévu.
01:37:35On est peut-être un peu inconscients,
01:37:37mais je n'ai pas prévu de protection pour le magasin.
01:37:41Juste nos vitres qui sont un peu solides, mais c'est tout.
01:37:45Dimanche dernier, environ 800 personnes
01:37:47avaient défilé dans le centre-ville de Lyon.
01:37:49Des manifestants avaient incendié des poubelles
01:37:52et tenté de briser des vitrines.
01:37:54Reste à savoir si la violence va monter d'un cran
01:37:57au soir du deuxième tour.
01:37:59Vous avez dit Bordeaux, c'était Lyon.
01:38:01Vous avez bien compris.
01:38:02Denis Jacob, qu'est-ce que vous dites à ces commerçants ?
01:38:05Je pense qu'il vaut mieux prévenir que guérir,
01:38:08comme on dit malheureusement.
01:38:09On ne pourra pas tout protéger.
01:38:10On va essayer d'endiguer les éventuels flots de violence,
01:38:14mais on ne pourra pas être derrière ou devant
01:38:17chaque devant-tir de commerce.
01:38:19On l'a vu le soir du premier tour.
01:38:21On a eu quelques commerces à Paris qui ont été dégradés.
01:38:24Il y a eu encore un McDo qui a été pris d'assaut.
01:38:26Vous avez un magasin de téléphonie.
01:38:28Vous avez un établissement bancaire.
01:38:30Est-ce qu'il y a une banalisation au fond de cette violence ?
01:38:33Par exemple, ce que vous dites sur dimanche dernier,
01:38:36ce qui s'est passé, on en a très peu parlé.
01:38:38C'est vrai qu'ici, on en a parlé le lundi matin.
01:38:42J'ai ouvert là-dessus.
01:38:43Mais globalement, les médias en ont très peu parlé.
01:38:45Il y a une banalisation au fond.
01:38:47Il n'y a pas eu de blessés graves.
01:38:49Donc, ce n'est pas grave.
01:38:50Aujourd'hui, on casse des magasins.
01:38:51On casse des devantures, etc.
01:38:53C'est devenu presque banal.
01:38:54La violence est devenue ordinaire.
01:38:56Elle est banalisée.
01:38:57Et malheureusement, je dirais que le politique en général,
01:39:01je ne vais pas stigmatiser personne,
01:39:02ne fait rien non plus pour que ça s'arrête.
01:39:04Je vais prendre des exemples concrets.
01:39:06Les politiques, ils doivent montrer l'exemple à la France, aux Français.
01:39:11Et quand on a des exactions qui sont commises
01:39:13et que certains politiques ne le dénoncent pas,
01:39:15moi, je suis désolé quand on dit,
01:39:17mais moi, je n'étais pas au courant, par exemple,
01:39:19des huit membres de Jeune Garde
01:39:21qui s'en sont pris un gamin de 15 ans de confession juive
01:39:24à la suite d'une conférence sur le soutien à Gaza
01:39:29où Rama Hassan dit, écoutez, moi, je n'étais pas au courant,
01:39:32je ne suis pas responsable.
01:39:34Personnellement, il n'est pas responsable.
01:39:35Je ne vais pas l'accuser.
01:39:37Ils font un tri dans les infos qu'ils reçoivent.
01:39:40Et inversement, quand il y a aussi de l'autre côté des propos racistes,
01:39:44ils doivent être condamnés et ils le sont.
01:39:46Donc, je pense que le politique porte aussi une lourde conséquence
01:39:49des violences qui peuvent se produire au soir du 7 juillet.
01:39:53Et il faudra qu'ils appellent au calme et au respect surtout.
01:39:56Au respect des urnes.
01:39:59Il faut se rappeler qu'au moment des émeutes,
01:40:01il y a des députés, je crois que c'était Mathilde Panot,
01:40:03qui disaient, je n'appelle pas justement au calme.
01:40:05Donc, ils ont évidemment poussé ça.
01:40:07Et in fine, c'était un milliard de dégâts qui ont été faits.
01:40:10Ça s'est banalisé encore une fois et il faut payer.
01:40:12Bruno Paumard, vous êtes inquiet ?
01:40:14Oui, je suis inquiet et encore une fois, je salue encore le travail
01:40:17que vont faire nos forces de l'ordre qui sont malheureusement
01:40:19trop rodées et fort bien organisées pour pallier à toutes ces dérives
01:40:23de la part de ces mouvements d'extrême gauche
01:40:26qui vont, encore une fois, mettre l'asizanie.
01:40:28Merci beaucoup. Merci à tous les quatre d'avoir été avec nous.
01:40:30Je vous rappelle qu'on sera là lundi puisqu'on a décidé de ne pas partir en vacances.
01:40:33Alors que ça devait être ce soir, tant pis.
01:40:35On sera là toute la semaine prochaine pour vivre avec vous
01:40:37cette semaine assez exceptionnelle, a priori, qu'on va vivre.
01:40:39Merci beaucoup. Tout de suite, c'est qui ?
01:40:41Anthony Favalli.
01:40:43Et oui, c'est Anthony Favalli. Merci Jean-Marc.