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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 11 juillet 2024, Morandini Live numéro 1479 sur CNews, première chaîne Info de France, nous sommes ensemble jusqu'à minuit et demi.
00:00:12Bonjour et bienvenue en direct à la une, la description terrible des sévices qu'affirme avoir vécu la plaignante qui accuse en Argentine deux joueurs du 15 de France de rugby.
00:00:23En plus du viol, elle décrit une sauvagerie que démentent les deux joueurs dans des déclarations dans les médias argentins.
00:00:30L'avocate de la jeune femme décrit des morsures, des griffures, des coups sur les seins, des coups sur les jambes, des coups sur les côtes et des tentatives d'étouffement.
00:00:40TF1 hier soir.
00:00:42Que s'est-il passé dans cet hôtel dans la nuit de samedi à dimanche dernier ?
00:00:45Selon l'avocate de la plaignante interrogée par une radio argentine, sa cliente a été abusée sexuellement et violemment passée à tabac.
00:00:54La marque la plus visible, c'est l'hématome qu'elle a sur l'œil.
00:00:59Elle est aussi marquée au niveau du cou, du menton, de la poitrine, des jambes et du dos.
00:01:04Elle a été mordue, griffée et asphyxiée.
00:01:10Les joueurs, eux, démentent cette version d'une rare violence et affirment que les relations avec cette femme étaient consenties.
00:01:16Alors, qu'en dit la justice ? Regardez les déclarations de la procureure, c'était sur France 24.
00:01:22La déposition était assez longue, complète, détaillée et correspondait pour l'heure aux conclusions médico-légales.
00:01:29Dans quelques heures, Hugo Auradou et Oscar Jogou seront entendus par la justice.
00:01:34Ils reconnaissent avoir eu une relation sexuelle consentie avec cette femme, mais ni toute violence envers elle.
00:01:39Leur avocat compte démontrer leur innocence lors de cette première audience.
00:01:44Nous y présenterons des preuves en faveur des joueurs, des preuves que nous avons concrètes.
00:01:50Et la justice de Mendoza décidera alors de libérer ou non les joueurs.
00:01:53S'ils sont condamnés, les deux rugbymen en courent jusqu'à 20 ans de prison.
00:01:58Nous allons revenir sur ce dossier complexe dès le début de cette émission.
00:02:02Autre agression sauvage également.
00:02:05Et cette fois, c'est dans une ville a priori tranquille que cette violence a frappé.
00:02:08Il ne faut pas s'y habituer, comme je le dis souvent.
00:02:10Une fois de plus, c'est une personne âgée qui a été attaquée.
00:02:15Une nouvelle agression contre une personne âgée en centre-ville.
00:02:18Ce mardi, dans l'après-midi, une ancienne commerçante de 89 ans prend un café avec son mari dans le centre d'Alençon.
00:02:24Après avoir quitté l'établissement, un homme l'interpelle et la projette au sol sans aucune raison.
00:02:28Autour de ce couple âgé, la solidarité s'organise.
00:02:31Quand on l'a vu tomber, avec les mots d'injures qu'il lui a conférés, on s'est approchés, je me suis approché.
00:02:37Et d'autres gens se sont approchés.
00:02:40Et on s'est d'abord occupés de, comme il y avait une jeune fille qui s'occupait de la dame,
00:02:45on s'est d'abord occupés du monsieur pour l'éloigner au maximum, pour lui faire peur et qu'il s'en aille.
00:02:50L'homme a été interpellé et placé en garde à vue.
00:02:53La victime a reçu un jour d'incapacité totale de travail.
00:02:56Pour ce commerçant, cette agression n'est pas un fait isolé.
00:02:59Je pense que c'est peut-être la faute des Jeux olympiques, la faute de tout ça,
00:03:04parce qu'on a une recrudescence de personnes qu'on ne connaissait pas qui arrivent.
00:03:09Mais bon, a priori, c'est dans toutes les villes pareil.
00:03:14Tous les gens de Paris sont déplacés sur les provinces.
00:03:17Ces déplacements de sans-abri de Paris vers la province sont dénoncés par de nombreux maires.
00:03:21C'est le cas de Serge Groire, maire d'Orléans, où plus de 500 migrants sans-abri sont arrivés dans sa commune depuis un an.
00:03:28Dans les airs cette fois, c'est un vol Ryanair qui tourne mal.
00:03:31Ça s'est passé dans un avion qui reliait Agadir à Londres, et une bagarre a éclaté à bord de cet appareil.
00:03:36Une bagarre si violente que l'avion a dû se poser en urgence à Marrakech.
00:03:40A l'origine de l'affrontement, un simple changement de siège entre deux familles qui a mal tourné.
00:03:45Les images de la bagarre hier soir aux 20 heures de France 2.
00:03:48L'enfer au-dessus des nuages.
00:03:51Les passagers hurlent.
00:03:54Neuf d'entre eux échangent des coups.
00:03:56Un autre doit être oxygéné.
00:03:58Une simple dispute entre deux familles pour un échange de siège.
00:04:02Cette femme pète un câble.
00:04:04C'est transformé en bagarre générale.
00:04:07Forçant ce vol Agadir-Londres à se poser à Marrakech, 36 minutes seulement après le décollage.
00:04:14Direction Nantes maintenant, où la colère monte autour d'un bidonville qui abrite plusieurs centaines de personnes.
00:04:18Et la maire de la ville accuse les maraîchers d'être à l'origine de ce camp de Rome, exploitant cette main-d'œuvre.
00:04:27Le bidonville abriterait, selon les associations humanitaires, entre 300 et 700 Roms.
00:04:34Dans une conférence de presse, Joanna Roland, la maire de Nantes et présidente de la métropole,
00:04:39a rappelé que le maraîchage était l'une des causes du développement de ce bidonville.
00:04:45Un certain nombre de migrants étant employés dans les cultures.
00:04:49Dans une lettre ouverte, les maraîchers s'insurgent et disent leur ras-le-bol d'être le bouc émissaire de politiques ratées.
00:04:56Les Roms sont employés tout à fait légalement.
00:04:59Des voisins du camp expliquent que les cultures ne sont pas le seul secteur concerné.
00:05:05C'est pas les maraîchers qui ont fait venir les Roms sur Nantes, c'est l'Etat, c'est l'Europe.
00:05:10Donc je dis que c'est fort du café d'être accusé des maraîchers.
00:05:14Il y a d'autres professions qui le font ?
00:05:16Le bâtiment l'a fait, j'ai travaillé dans le bâtiment.
00:05:18Mais on les a produits moins chers que les Français.
00:05:20Ça c'est une vérité parce que j'ai travaillé pendant 40 ans dans le bâtiment.
00:05:23La métropole s'étonne de la réaction des exploitants.
00:05:27Dans un communiqué, les maraîchers participent déjà à des réunions sur la résorption des bidonvilles.
00:05:33Réunions qui reprendront à la rentrée.
00:05:37Dans le Rhône cette fois, c'est une décharge sauvage qui pourrit la vie des habitants.
00:05:42Et vous allez voir que les amendes ne semblent effrayer personne.
00:05:44Puisque devant nos caméras, un riverain va même décharger sans aucune honte.
00:05:49Des pots de peinture, des produits inflammables,
00:05:52des milliers de déchets s'entassent dans cette décharge sauvage.
00:05:55Devant notre caméra, ce camion fait marche arrière
00:05:57et dépose ses déchets plus loin dans une benne.
00:06:00Nous avons contacté le loueur du terrain avec qui le dialogue est compliqué.
00:06:04Je vois bien à la façon de parler, je ne suis pas un lapin de trois semaines.
00:06:09Je ne suis pas un lapin de trois semaines.
00:06:11Je ne m'oblige pas à utiliser mes moyens pour me détacher du pot.
00:06:15Les déchets dégagent une odeur nauséabonde pour les riverains.
00:06:18Cet habitant vit à 100 mètres de la décharge.
00:06:21C'est vrai qu'il y a 2-3 jours, s'il y avait des petites odeurs,
00:06:23je ne pensais pas que ça venait de la déchetterie qui est à côté.
00:06:27C'est vrai que comme il y a des paysans à côté qui remuent la terre,
00:06:31je pensais que...
00:06:32Mais là, ce que vous me dites, il y a quelque chose qui ne va vraiment pas.
00:06:35Le maire de la commune a prévenu les forces de l'ordre
00:06:38qui sont déjà intervenus plusieurs fois.
00:06:40Il dénonce les infractions commises par la société loueuse.
00:06:43Ils ne remplissent pas les conditions, bien évidemment.
00:06:45Vous en doutez, quand on voit les déchets,
00:06:47tous ceux qui sont entreposés.
00:06:49En plus, on est sur une nappe phréatique.
00:06:51Donc, en fait, on peut polluer la nappe.
00:06:53De ce coup, c'est vraiment inadmissible de pouvoir faire des choses comme ça.
00:06:55Une enquête a été ouverte.
00:06:57Pour toute action causant un dommage écologique,
00:06:59la peine est de 10 ans d'emprisonnement et 4,5 millions d'euros d'amende.
00:07:04La politique avec la lettre d'Emmanuel Macron qui n'est pas vraiment bien perçue
00:07:08car pour beaucoup, le président n'a toujours pas compris
00:07:10qu'il n'est pas le gagnant de cette élection.
00:07:13Et c'est forcément chez les Insoumis que les réactions sont les plus virulentes.
00:07:19Pour la première fois depuis dimanche,
00:07:21Emmanuel Macron s'exprime dans une lettre adressée aux Français
00:07:24dans laquelle il demande aux forces politiques de discuter
00:07:27en l'absence de majorité suffisante.
00:07:29Un message qui ne passe pas en dehors du camp présidentiel,
00:07:33notamment chez la France Insoumise et son chef de file Jean-Luc Mélenchon.
00:07:37Il prétend donner du temps pour former une autre coalition
00:07:40par magouille après les élections.
00:07:42C'est le retour des intrigues de la 4ème République, ça suffit.
00:07:45Il doit s'incliner et appeler le nouveau Front populaire.
00:07:48C'est tout simplement la démocratie.
00:07:50Et puis on reparle de ce dîner secret entre Édouard Philippe et Marine Le Pen.
00:07:54On l'évoquait déjà hier dans cette émission et ça a beaucoup fait parler.
00:07:57Peut-on en même temps dire que le RN est hors du champ républicain
00:08:01et en secret dîner avec Marine Le Pen ?
00:08:03C'est la question que chacun s'est posée
00:08:05et cela crée un vrai malaise dans la classe politique.
00:08:08C'est un peu dérangeant, moi je ne suis pas sectaire,
00:08:11je parle avec mes adversaires,
00:08:13mais j'ai le sentiment quand même que quand on va dîner avec quelqu'un,
00:08:16quand on partage le pain avec quelqu'un, c'est un peu qu'on est proche.
00:08:19Édouard Philippe dîne avec qui il souhaite,
00:08:21moi je n'aurais pas dîné avec Marine Le Pen.
00:08:23Moi je n'étais pas invitée, je n'y serais pas allée si j'avais été invitée.
00:08:25Quand je parle avec Marine Le Pen,
00:08:27je n'ai pas honte de parler avec Marine Le Pen,
00:08:28je discute avec Marine Le Pen, j'ai des désaccords avec Marine Le Pen.
00:08:31À l'égard du pays, c'est un mauvais signal.
00:08:35Et Jean-François Copé a réagi hier soir sur France 5
00:08:37et son analyse est sans doute la bonne puisqu'il dit
00:08:39que le problème c'est le côté secret de ce dîner,
00:08:42car si c'est secret, c'est a priori qu'on a quelque chose à cacher.
00:08:47On ne l'a pas, tant pis, on le verra une autre fois.
00:08:50Jean-François Copé qui disait ça, c'était hier chez nos confrères de France 5.
00:08:53Dans C'est à vous, le site internet Mediapart a décidé
00:08:56de décompter le nombre de députés issus de la diversité
00:08:59pour expliquer que l'Assemblée nationale reste blanche
00:09:02et que les rangs du Front populaire abritent le plus de personnes
00:09:04issues de cette diversité.
00:09:06Un décompte scandaleux pour Thomas Ménager,
00:09:08député du Rassemblement national, qui estime que ce décompte,
00:09:12selon la couleur de peau, est illégal.
00:09:14Nous allons y revenir.
00:09:16Et puis pour conclure ce zapping à l'approche des cérémonies du 14 juillet
00:09:19que vous vivrez dimanche en direct sur CNews,
00:09:22un hommage à nos militaires blessés de guerre.
00:09:24Et je vous emmène ce matin à la découverte d'une maison de retraite
00:09:27pas comme les autres au cœur des Invalides à Paris.
00:09:30Dans ce lieu se retrouvent une centaine de retraités
00:09:33gravement handicapés après avoir servi la France.
00:09:36Au cœur de Paris, dans ce lieu de mémoire,
00:09:39vit une centaine de rescapés de guerre.
00:09:42Résistants, déportés, la blessure est commune à tous.
00:09:45Nous prenons en charge ici aux Invalides
00:09:48les plus grands Invalides de guerre.
00:09:51C'est-à-dire qu'ils ont un handicap très lourd,
00:09:54techniquement de plus de 85% pour avoir ce statut
00:09:57de grands Invalides de guerre.
00:10:00Dans le cas du commandant Bernard Gruet,
00:10:03blessé lors de ses combats, il est reconnu comme Invalide de guerre.
00:10:06Âgé de 99 ans, il vit ici depuis 6 ans.
00:10:09Je suis blessé plusieurs fois,
00:10:12porté mort plusieurs fois.
00:10:15Je suis toujours vivant.
00:10:18C'est une institution qui sort du commun.
00:10:21Elle a d'abord des clients tout à fait remarquables,
00:10:24des personnels soignants
00:10:27qui, souvent, le sont aussi.
00:10:30Chaque jour, 150 soignants prennent soin des pensionnaires.
00:10:33Christelle fait partie de ceux qui ont opté
00:10:36pour venir travailler dans ce lieu hors du commun.
00:10:39Épouse de militaires, elle connaît bien les codes de la maison.
00:10:42Prendre soin de ces personnes, c'est vraiment
00:10:45prendre soin de personnes qui ont marqué l'histoire,
00:10:48qui ont écrit l'histoire.
00:10:51Au travers de ces personnes, on fait perdurer l'histoire
00:10:54et j'ose croire qu'on y participe un petit peu.
00:10:57Effectivement, et n'oubliez pas les cérémonies du 14 juillet.
00:11:00C'est à vivre, bien évidemment, sur CNews et ce sera dimanche.
00:11:03Tout de suite, un autre feu d'artifice.
00:11:06Les tops et les flops d'hier soir avec Mister Audience.
00:11:09Alias Kevin, va-t'en.
00:11:12Hier soir, TF1 est arrivé en tête à 2,7 millions
00:11:15avec son feuilleton « Demain nous appartient ».
00:11:18La lune est suivie du 19 avril de France 3 qui est à plus de 2,5 millions
00:11:21et donc en dépassant à peine les 2 millions.
00:11:24La situation reste compliquée pour n'oublier pas les paroles de Nagui sur France 2.
00:11:27Sur France 5, cet avou est à 1,1 million.
00:11:30À 20h, c'est France 3 qui est petit leader en frôlant le million.
00:11:33Quant à quotidien et TPMP, ce sont désormais des best-ofs
00:11:36qui sont proposés en raison des vacances d'été.
00:11:39Les deux émissions sont autour des 600 000.
00:11:42Avec son doc consacré aux ratons laveurs, France 5 est faible à seulement 319 000.
00:11:46En primetime hier, et c'est logique,
00:11:49c'est M6 qui est arrivé en tête avec l'Euro 2024.
00:11:52Le match opposant les Pays-Bas et l'Angleterre a attiré 4,9 millions de téléspectateurs.
00:11:55Avec sa soirée spéciale 1, 6 grands soleils,
00:11:58France 2 est deuxième avec un score moyen.
00:12:01TF1, c'est quand elle, pris le mur.
00:12:04Le film Joséphine Sarondi n'a tiré qu'1,6 million de téléspectateurs.
00:12:07À la quatrième place, on retrouve Arte
00:12:10avec la biographie de Tonya Harding qui a donc battu France 3 et France 5.
00:12:13Mister Audience vous dit, à demain !
00:12:43Vous êtes avocat.
00:12:46Avant de parler de politique,
00:12:49je voulais qu'on revienne sur cette affaire du 15 de France.
00:12:52Depuis hier, on a le récit glaçant
00:12:55de la plaignante de cette femme qui accuse de viol
00:12:58ces deux joueurs de l'équipe de France.
00:13:01Elle a publié des déclarations dans les médias argentins.
00:13:04L'avocate de la jeune femme décrit des scènes terribles,
00:13:07des scènes de morsure, des scènes de griffure, des scènes de coups sur les seins,
00:13:10des coups sur les jambes, sur les côtes,
00:13:13des tentatives d'étouffement encore.
00:13:16Ce sont des scènes que ni ces deux joueurs,
00:13:19qui sont toujours bien évidemment présumés innocents, le rappellent des faits.
00:13:22Que s'est-il réellement passé dans la nuit de samedi à dimanche dernier ?
00:13:25Accusé de viol par une jeune femme,
00:13:28Oscar Gégou et Hugo Auradou, deux joueurs du 15 de France,
00:13:31ont été placés en détention lundi.
00:13:34Pour l'avocate de la plaignante, la violence aurait été terrible.
00:13:38Pour l'instant, l'accusation est celle d'abus sexuel,
00:13:41mais il existe une forte possibilité que cela puisse évoluer
00:13:44vers une accusation cumulant d'autres chefs d'accusation.
00:13:47Il y a privation de liberté,
00:13:50précisément pour ne pas lui avoir permis de partir lorsqu'elle le demandait.
00:13:53La violence basée sur le genre est extrêmement grave.
00:13:56La dégradation est extrême, et bien que les blessures soient comprises
00:13:59comme faisant partie du crime d'abus,
00:14:02elles obscurcissent même l'infraction principale et la plus grave, qui est l'abus.
00:14:05La violence ici a été terrible.
00:14:09Mais la version des deux internationaux français s'oppose à celle de la plaignante,
00:14:12comme l'a indiqué Florian Grille,
00:14:15le président de la Fédération française de rugby.
00:14:18On a creusé avec un avocat et on arrive finalement à des informations
00:14:21qui semblent quand même questionner beaucoup la version
00:14:24qui a été largement diffusée dans les médias argentins.
00:14:27Même son de cloche pour l'avocat des deux joueurs français
00:14:30qui évoque une relation consentie.
00:14:34La rencontre s'est faite avec un seul joueur.
00:14:37Ensuite, la jeune femme aurait eu un rapport sexuel avec chaque joueur à différents moments.
00:14:40Les faits qui sont reprochés aux deux joueurs français
00:14:43sont passibles de 20 ans de prison.
00:14:46Je me tourne vers vous tout d'abord sur le plan judiciaire,
00:14:49parce que c'est vrai que c'est toujours très compliqué de prouver la réalité.
00:14:52Il y a deux versions totalement opposées dans cette affaire.
00:14:55Il y a la version des joueurs qui disent que cette femme a accepté
00:14:58de venir avec nous, de faire l'amour avec nous l'un et l'autre.
00:15:02Et c'est en partant qu'elle a dit j'ai été violée, j'ai été attaquée.
00:15:05Puis il y a la version, on l'a entendu, de l'avocat de cette femme
00:15:08qui dit qu'elle a été frappée, qu'elle a été maltraitée.
00:15:11Comment les enquêteurs vont réussir à savoir qui dit vrai
00:15:14dans une affaire comme celle-là ?
00:15:17Bien évidemment vous parlez globalement, parce que vous n'avez pas ce dossier,
00:15:20mais globalement dans une affaire comme ça, quand ça se passe dans une chambre fermée
00:15:23où il y a juste les personnes concernées qui ont toutes les deux des versions différentes,
00:15:26toutes les trois en l'occurrence, comment les enquêteurs font ?
00:15:29C'est vraiment compliqué, parce qu'évidemment se pose la question du consentement,
00:15:33mais surtout on en arrive très rapidement à des situations
00:15:37où c'est la parole de l'un contre la parole de l'autre.
00:15:40Et c'est pour ça que ce sont des sujets qu'il faut évoquer, je pense,
00:15:43avec énormément de mesures, parce que l'histoire nous a montré
00:15:46que parfois on a pu s'emballer alors qu'en réalité, et inversement d'ailleurs,
00:15:49que parfois on a pu négliger des sujets qui auraient mérité de ne pas l'être.
00:15:53Là aujourd'hui qu'est-ce qu'on a ? On a quand même des constatations
00:15:56médico-légales qui viennent mettre en évidence le fait qu'il s'est passé quelque chose.
00:16:00Si j'ai bien compris, la relation sexuelle dans le principe n'est pas contestée par les partis.
00:16:05Les deux joueurs disent, en tout cas c'est leur version,
00:16:09c'est une relation sexuelle qui a eu lieu mais qui était consentie.
00:16:12Exactement, après voilà, est-ce que le consentement va être confirmé ?
00:16:16Est-ce que les constatations médico-légales ont révélé des choses qui sont concomitantes ?
00:16:23Parce que c'est aussi un autre sujet. Est-ce que ce sont des éventuelles blessures ou autres
00:16:28qui sont concomitantes à l'acte sexuel ? Ou est-ce qu'elles ont précédé ?
00:16:33Est-ce qu'elles sont postérieures ? C'est très très compliqué.
00:16:36C'est pour ça que là je pense qu'il va y avoir une succession de mesures.
00:16:41L'exploitation des vidéosurveillances par exemple dans l'hôtel,
00:16:44peut-être l'audition des personnes qui ont pu être croisées, des chambres limitrophes.
00:16:51À ce stade moi je reste très très mesuré.
00:16:54Bien sûr, c'est ce qu'on fait, on donne vraiment les versions,
00:16:57mais surtout on essaie de comprendre comment va se dérouler l'enquête.
00:16:59Parce que c'est vrai que pour cette femme d'abord si c'est vrai c'est terrible,
00:17:04si c'est faux c'est terrible pour les deux joueurs.
00:17:07Donc c'est pour ça qu'il faut être très mesuré dans les mots qu'on emploie Franck Tapierro.
00:17:11D'abord ce contexte en plus sportif où une équipe de France arrive en tournée,
00:17:17on sait très bien que c'est toujours un moment qui est très attendu.
00:17:20Et ça vient vraiment juste avant sa grande rencontre,
00:17:24créer un clash à plusieurs niveaux.
00:17:27D'abord au niveau de ce qu'a subi cette jeune femme, vous l'avez dit, il y a eu un consentement.
00:17:32Parfois aussi c'est une porte grande ouverte,
00:17:35parce que consentement ça peut être quelque chose d'assez banal sur une relation dite classique.
00:17:40Maintenant vu ce qu'elle a subi, est-ce qu'il y avait consentement là dessus ?
00:17:43Parce que s'il faut aller dans les détails de ce qu'elle a subi,
00:17:46ce n'est pas juste en tombant du lit.
00:17:48Donc il n'y a pas eu de consentement là dessus je pense, ou pas.
00:17:51La question sera de savoir aussi de quand datent les blessures qui ont été retrouvées sur elle.
00:17:56Si ce soir-là effectivement c'est un élément,
00:17:59si ça a 48 heures, ça peut penser que ce n'est pas vrai.
00:18:04Mais en fait on n'en sait rien pour l'instant.
00:18:06Donc il ne faut vraiment pas se mouiller là-dessus.
00:18:09Je l'ai entendu ça pendant des années en France, un peu partout.
00:18:11La présence qu'ont dans la parole les femmes quand elles subissent une grande agression,
00:18:14même s'il y a une présomption d'innocence concernant les deux joueurs bien entendu,
00:18:17mais il y a aussi cette présomption de crédibilité de cette femme qui a forcément subi quelque chose.
00:18:23Donc c'est très compliqué au stade d'un moment donné.
00:18:26Ce qui est assez étonnant, en tout cas moi ce qui me surprend,
00:18:28honnêtement tout le monde le sait, je regarde le sport de loin,
00:18:31mais moi j'ai toujours une belle image du rugby en disant que c'est un sport.
00:18:36On est avec Jérôme Gessel qui est journaliste sportif.
00:18:38Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:18:41C'est vrai qu'on a toujours vanté les qualités du rugby, en particulier par rapport au foot.
00:18:44On a toujours dit c'est un sport qui est beaucoup plus sain, etc.
00:18:47Là c'est vrai que cette affaire qui arrive tout à coup, c'est une onde de choc terrible pour le monde du rugby.
00:18:52Oui c'est vrai, c'est un terrible coup de massue.
00:18:55Et beaucoup d'ailleurs, comme moi, commençaient à préférer le rugby au foot
00:19:00parce qu'il y avait plus de fraîcheur.
00:19:03Les rugbymans étaient plus sympas, plus accessibles,
00:19:08avec des boulards moins hypertrophiés que ceux qu'on connaît dans le football.
00:19:13Et là c'est une vraie douche froide, une sidération.
00:19:18Mais il faut savoir qu'il y a déjà eu quelques petites affaires qui annonçaient des changements
00:19:26avec quelques affaires de prise de cocaïne de certains joueurs.
00:19:32Il faut savoir aussi que dans le rugby, il y a beaucoup plus d'argent qu'autrefois.
00:19:37Le rugby a longtemps été un sport avec le statut amateur.
00:19:42Il s'est professionnalisé aujourd'hui avec tout ce que ça comporte, beaucoup plus d'argent donc.
00:19:47Et des jeunes qui ont 20, 21 ans, qui gagnent déjà très très bien leur vie et qui sortent.
00:19:56Et moi ce qui m'interroge dans ce fait divers, si vous voulez,
00:20:01c'est peut-être le manque d'encadrement de l'équipe de France.
00:20:05Parce que ce sont des jeunes, très talentueux d'ailleurs,
00:20:08parce que pour la plupart d'entre eux ils ont été champions du monde dès moins de 20 ans.
00:20:12Et donc c'est une génération très prometteuse.
00:20:17Mais je ne sais pas si on laisse des jeunes de 20 ans sortir à l'étranger
00:20:22sans des membres du staff d'encadrement.
00:20:26Alors c'est vrai que les coachs font ça parce que souvent c'est une façon pour les joueurs
00:20:32de les compresser, de les décompenser.
00:20:35Mais j'ai entendu le témoignage d'une serveuse de la boîte de nuit
00:20:41où ils sont allés en groupe avant les faits à l'hôtel.
00:20:47Et ce témoignage était assez accablant sur l'état d'ébriété de l'ensemble quasiment de l'équipe de France.
00:20:55Et quand on se déplace comme ça à l'étranger, quand on est une équipe française,
00:21:00c'est aussi l'image de la France qu'on colporte.
00:21:02Et là je dois dire que les dirigeants doivent aussi prendre leurs responsabilités.
00:21:07On ne laisse pas comme ça des jeunes s'égayer dans la nature comme ça.
00:21:12Je trouve que c'est une faute lourde.
00:21:14Ah oui, c'est intéressant ça comme analyse.
00:21:16Franck Tapirot, ça vous fait rire ? Vous, vous adorez le rugby.
00:21:18Non mais c'est mon sport.
00:21:20J'ai monté un club à Neuilly il y a 35 ans.
00:21:22On est tous sportifs dans la famille.
00:21:24Mais c'est vrai que ce qu'il y a est vrai.
00:21:26Il y a tout le temps eu des valeurs, mais il y a aussi ce qu'on appelle la troisième mi-temps
00:21:28qui parfois est un peu plus longue que prévu.
00:21:30Exactement.
00:21:31Jérôme Gessel, je voulais vous interroger là-dessus.
00:21:33Justement sur cette fameuse troisième mi-temps.
00:21:35Est-ce que c'est une légende cette troisième mi-temps très alcoolisée, très festive,
00:21:40dans le rugby en particulier ?
00:21:42Parce qu'on a en tête quelques images qu'on voit parfois.
00:21:45Ça va assez loin parfois la troisième mi-temps.
00:21:48Non, ce n'est pas une légende.
00:21:50C'est culturel quand même.
00:21:52C'est intrinsèque au rugby.
00:21:54Mais c'était plutôt bon enfant.
00:21:57C'est ce qu'on appelle le rugby cassoulet.
00:22:00C'est-à-dire qu'après le match, il y a des agapes assez pléthoriques,
00:22:08avec la fête qui va avec.
00:22:10Mais c'est une façon pour le groupe.
00:22:13Parce qu'en général, la troisième mi-temps ne se fait qu'entre membres.
00:22:18C'est très masculin.
00:22:19Mais ne se fait qu'entre membres de l'équipe.
00:22:22Et c'est à ce moment-là qu'on soude aussi le groupe, qu'on se dit les choses.
00:22:26Que la parole se libère.
00:22:28Et c'est aussi ça qui fait vivre un groupe.
00:22:30Il faut savoir qu'une équipe de rugby, c'est important.
00:22:34C'est 15 joueurs sur le terrain, les remplaçants.
00:22:36Ce n'est pas évident d'avoir un esprit de corps, un esprit de groupe.
00:22:40Et cette troisième mi-temps servait à ça.
00:22:42Alors c'est vrai que là, on a dépassé les limites de la troisième mi-temps.
00:22:47Et c'est une autre interrogation que j'ai.
00:22:50Parce que c'est une tournée sud-américaine qui comporte quand même des matchs.
00:22:55Espacés à quelques jours.
00:22:57Et le fait qu'ils soient mis comme ça, vraiment dans des états hyper graves.
00:23:03En plus à quelques jours d'un autre match international.
00:23:07Je ne sais pas au niveau physiologique, si c'est vraiment conseillé.
00:23:12Il faut savoir qu'en France, quand il y a le championnat français,
00:23:16il y a toujours une semaine qui sépare les matchs.
00:23:21Donc on a un peu le temps de récupérer.
00:23:23Mais voilà, il y a beaucoup de questions.
00:23:27C'est de savoir comment on a pu surtout les laisser aller comme ça,
00:23:32à Mendoza, seul, sans membres dans l'encadrement.
00:23:35Et puis qu'ils aient pu faire n'importe quoi.
00:23:38Et avec toutes les dérives, et ce n'est pas une excuse,
00:23:42mais toutes les dérives que ça comporte.
00:23:44Et c'est vrai que manifestement, selon les déclarations de la serveuse,
00:23:51ils étaient vraiment dans un état chiffon.
00:23:55Merci beaucoup Jérôme Gessel, journaliste sportif.
00:23:57Je retiens parce que c'est intéressant.
00:23:59Jusque-là, la question n'a pas vraiment été posée de l'encadrement.
00:24:01Et c'est ce que vous soulevez ce matin.
00:24:03Et je trouve que c'est très intéressant.
00:24:05Parce qu'effectivement, on les a laissés sortir sans être encadrés.
00:24:08Il ne s'agit pas de les fliquer, bien évidemment, mais d'avoir un encadrement.
00:24:10Et se mettre dans des états assez compliqués, visiblement.
00:24:13Franck Tapiro-Rapide et Jérôme Dubus.
00:24:15Il y a aussi l'esprit de la tournée.
00:24:17C'est vrai, l'esprit de la tournée, c'est totalement festif.
00:24:19En Argentine en plus, qui est un pays assez proche de nos valeurs.
00:24:22Un pays latin, etc.
00:24:24C'est vrai que c'est assez compliqué.
00:24:26Mais l'encadrement, c'est juste, puisqu'il y a à peu près 10-15 ans déjà,
00:24:28on a eu les premiers cas de bagarres
00:24:30pendant les tournées en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande,
00:24:33qui ont, rappelez-vous, eu un fort authentissement médiatique.
00:24:37Et c'est vrai qu'il faudrait peut-être apprendre de ces erreurs-là.
00:24:40Parce que quand on a des joueurs, en plus, qui sont provoqués en permanence,
00:24:43puisqu'on connaît un peu le tempérament français,
00:24:45on adore être provoqué, déjà sur le terrain.
00:24:47On ne revient pas, mais les anglo-saxons aiment nous provoquer,
00:24:49et en dehors du terrain.
00:24:51Et c'est vrai que ça fait partie de la culture du rugby.
00:24:53Maintenant, ça se contrôle, et on le voit encore.
00:24:55– Rapidement, Jean-Baptiste.
00:24:57– Moi, je me garderais bien de démettre un avis, évidemment, sur cette affaire.
00:24:59Le rapport du procureur est édifiant, quand on le regarde, ça c'est clair.
00:25:03Alors après, est-ce qu'il est à charge ou pas ?
00:25:05L'avenir le dira, et l'enquête le dira.
00:25:07Simplement, moi, ce qui me frappe, c'est d'abord l'image de la France,
00:25:10qui est très ternie, c'est clair, en Argentine, bon, premier point.
00:25:13Et deuxièmement, l'image des sponsors.
00:25:15Vous avez vu l'image que vous avez donnée,
00:25:17avec le maillot de ce joueur qui est incriminé,
00:25:19où il y a totale énergie.
00:25:21Bon, ça la fout mal.
00:25:23– Voilà, surtout qu'en plus, vous les citez,
00:25:25donc ça fait double dose pour eux, c'est très bien.
00:25:29Allez, merci beaucoup.
00:25:31Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce dossier-là,
00:25:33qu'on continue à suivre, et vous l'avez vu,
00:25:35on est très prudent sur ce qu'on dit et ce qu'on avance,
00:25:37et ça donne un regard également sur le rugby,
00:25:39c'est ça qui est intéressant aussi, sur la façon dont on en parle.
00:25:41Dans un instant, on va parler politique
00:25:43avec cette menace de grève générale
00:25:45qui circule sur les réseaux sociaux.
00:25:47Si vous êtes allé sur les réseaux sociaux, vous avez vu ça ce matin,
00:25:49et là, on en vient à la politique.
00:25:51Pour l'instant, le CNews Info, il est signé Sommeil à la midi.
00:25:57– Lettre contre lettre, Bruno Retailleau a répondu au président,
00:26:00il lui demande de retrancher les députés LFI du nouveau Front populaire
00:26:04et de nommer non pas un ministre de gauche,
00:26:06mais une stature apaisante, une stature morale,
00:26:09qui sorte du jeu politique, a-t-il dit ce matin en micro de Laurence Ferrari.
00:26:13Les Juifs plus angoissés que jamais en Europe,
00:26:16selon une vaste enquête publiée aujourd'hui,
00:26:1896% d'entre eux ont été confrontés à l'antisémitisme
00:26:22au cours des 12 derniers mois,
00:26:24et une écrasante majorité juge que la situation s'est aggravée
00:26:28ces dernières années, une étude menée avant les attaques du 7 octobre.
00:26:32Et puis, ras-le-bol chez les maraîchers nantais,
00:26:35montré du doigt pour leur rôle présumé
00:26:37dans la présence de bidonvilles abritant des travailleurs roms sur le territoire,
00:26:41ils refusent de porter le chapeau pour ce qu'ils considèrent
00:26:44comme l'échec des politiques locales d'accueil des migrants.
00:26:50On vous en regarde sur CNews,
00:26:51merci d'être en direct avec nous, notre page politique,
00:26:54grande page politique, vous allez voir jusqu'à midi,
00:26:57avec cette menace de grève générale sur les réseaux sociaux.
00:26:59Alors on va vous montrer quelques tweets qui circulent ce matin,
00:27:02puisque grève générale, ça fait partie des mots
00:27:05qui sont les plus cités sur Twitter depuis hier soir.
00:27:09Grève générale, reconductible, vous le voyez sur quelques tweets
00:27:13qui sont mis à l'antenne, et c'est une menace qui court,
00:27:17qui est émise par la gauche, bien évidemment,
00:27:20de faire une grève générale s'il n'y a pas rapidement
00:27:23un gouvernement qui est issu de la gauche.
00:27:26Laurent Jacobelli, comment vous réagissez à cette menace
00:27:29qui commence à enfler, puisqu'à l'instant, juste à l'instant,
00:27:31Philippe Poutou dit, il est quand même probable
00:27:34que pour obtenir un gouvernement de gauche,
00:27:36il faille pousser très fort par en bas,
00:27:38par une mobilisation unitaire des manifs des grèves,
00:27:41c'est notre seule façon de contrer les manœuvres
00:27:44et l'hostilité des dominants.
00:27:46Oui, le président de la République a joué avec le fanatisme de gauche,
00:27:49pour faire élire un certain nombre de ses députés,
00:27:51avec des désistements improbables, et vous voyez des individus
00:27:54qui sont des leaders de groupuscules violentes d'extrême gauche
00:27:57comme M. Philippe Poutou, qui en viennent finalement
00:28:00à entrer dans le jeu démocratique et à parler d'égal à égal
00:28:02avec le président de la République, mais c'est l'effet Macron.
00:28:05Moi, ce qui m'inquiète, c'est pas que des gens fassent grève,
00:28:07on a un droit de grève en France, évidemment,
00:28:09mais ce qui m'inquiète, c'est que si j'ai bien compris,
00:28:11c'est pas pour une augmentation de sa faire,
00:28:13c'est pas pour des droits sociaux, c'est pas pour préserver l'emploi,
00:28:15c'est pour imposer un gouvernement.
00:28:17Et excusez-moi, quand vous avez M. Quatennens
00:28:20qui dit qu'il va organiser une marche sur Paris...
00:28:24Pas sur Paris, sur Matignon !
00:28:26Parce que je faisais une référence à la marche sur Rome.
00:28:29Parce que c'est comparable.
00:28:31Quand vous avez des syndicats qui disent qu'ils vont bloquer la France
00:28:34s'ils n'ont pas le gouvernement qu'ils veulent,
00:28:36quand vous avez Mme Clémentine Autain qui dit qu'il faudra
00:28:38éradiquer les députés du Rassemblement National,
00:28:41et le patron d'une milice d'extrême-gauche
00:28:43qui s'appelle Jaune Garde, qui devient député,
00:28:46et bien ça crée un climat qui est fascisant, je tiens à le dire,
00:28:49et on parle beaucoup du risque d'extrême-droite.
00:28:51Vous savez ce que c'est que l'extrême-droite ?
00:28:53L'extrême-droite, c'est le refus des institutions,
00:28:55c'est la violence légitimée pour arriver au pouvoir,
00:28:58et c'est l'antisémitisme.
00:29:00Et bien ces trois points, on les retrouve chez les les filles.
00:29:02Jérôme Dubuis, ça vous fait peur ?
00:29:03Vous qui faites partie de la majorité présidentielle,
00:29:05est-ce que ça vous fait peur ?
00:29:06Non, ça ne me fait absolument pas peur.
00:29:07Parce qu'une grève générale, ça serait organisé par les syndicats.
00:29:10Pour le moment, je n'ai pas entendu les syndicats...
00:29:12Ah ben la CGT ce matin, ça monte au créneau.
00:29:14Oui, oui, pour le moment, je n'ai pas entendu le mot d'ordre
00:29:16des syndicats d'une grève générale.
00:29:18Deuxième point, ceux qui font la grève générale,
00:29:21c'est plutôt le Nouveau Front Populaire pour le moment.
00:29:23Parce que ça fait quatre jours qu'ils se sont réunis
00:29:25pour ne rien faire.
00:29:26On n'a toujours pas d'un nom de Premier ministre.
00:29:28Donc la grève générale, pour le moment, c'est eux qui la font.
00:29:30Et en disant, ah oui, mais on ne nous écoute pas,
00:29:33le Président finalement fout l'eau au pied
00:29:36du suffrage universel, etc.
00:29:38Je suis désolé.
00:29:39Leurs divisions apparaissent enfin au grand jour.
00:29:42Ils ne sont incapables aujourd'hui de sortir un nom.
00:29:45Et c'est terrible.
00:29:46Mais Franck Tapiro, quel risque pour la France
00:29:49aujourd'hui cette grève générale ?
00:29:50Ça vous inquiète, vous ?
00:29:51Moi, ça ne m'inquiète pas, parce que ça fait partie,
00:29:53on va dire, de la stratégie de bordélisation
00:29:58de l'LFI depuis le démarrage.
00:29:59Et j'ai une très mauvaise nouvelle à annoncer à l'LFI.
00:30:01Je leur dis face caméra, vous n'avez pas gagné dimanche dernier.
00:30:05Je suis désolé.
00:30:06Je sais que Jean-Luc Mélenchon vous a fait croire
00:30:08que vous aviez gagné.
00:30:09Mais malheureusement, non, vous n'avez pas gagné.
00:30:11Malheureusement pour vous.
00:30:12Vous avez même moins de sièges que prévu.
00:30:14En fait, ce qui est extraordinaire, c'est que Mélenchon,
00:30:16qui est un gourou de secte extrêmement doué,
00:30:19arrive à prendre le cerveau de la France entière.
00:30:21Un, il fait croire à tout le monde qu'il a gagné.
00:30:23Deux, il dit, NFP et moi, c'est la même chose.
00:30:26Trois, ce n'est pas qu'ils sont en grève générale, NFP.
00:30:29Ils n'osent pas sortir un nom.
00:30:31Non, ils ne se mettent pas d'accord, surtout.
00:30:32Mais c'est parce qu'ils savent qu'à l'intérieur,
00:30:35face au coup qu'il arrive, tous les LFIs se sont dit,
00:30:37ne bougez pas, c'est Mélenchon, rien.
00:30:39Donc, il ne faut pas être naïf.
00:30:40Mais personne n'est naïf.
00:30:41Voilà, c'est pour ça que je dis, à un moment,
00:30:43ce qui est extraordinaire, c'est de voir qu'ils prennent en otage,
00:30:45à l'avance, les cerveaux des Français en disant,
00:30:47attention, grève générale, comme vous l'avez dit,
00:30:49c'est au syndicat de le faire.
00:30:51Qu'est-ce qu'il a fait, Mélenchon ?
00:30:53Il a fait, je ne comprends pas, on ne m'a pas encore appelé.
00:30:55Ils ne comprenaient pas.
00:30:57Il sait que c'est un comédien extraordinaire.
00:30:59C'est du pipo phénoménal.
00:31:01Il met la pression en disant, si on ne m'appelle pas,
00:31:03là, j'apparaîs à la grève.
00:31:05Je trouve ce comportement, et vous avez raison, tout à fait intolérable.
00:31:07Il faut rappeler qu'ils sont 71 députés LFIs,
00:31:09c'est-à-dire moins que pendant la mandature précédente.
00:31:11Je rappelle quand même que le premier groupe,
00:31:13excusez-moi de le dire, c'est le RN, avec 123 députés
00:31:15et presque 11 millions d'électeurs.
00:31:17125, pardon, députés et presque 11 millions d'électeurs.
00:31:19Tout cela est improbable.
00:31:21Seulement, le garant des institutions,
00:31:23le garant de la concorde nationale,
00:31:25celui qui doit montrer le cap,
00:31:27excusez-moi, c'est quand même le Président de la République,
00:31:29et on a lu hier une lettre où, grosso modo,
00:31:31il a expliqué, je vous ai mis une grenade dégoupillée
00:31:33entre les jambes, maintenant,
00:31:35débrouillez-vous, je vous regarde faire.
00:31:37Et c'est très grave, parce qu'en disant ça,
00:31:39il dit, il dit, il dit,
00:31:41c'est mon interprétation.
00:31:45Lui-même, excusez-moi,
00:31:47lui-même ne propose aucune voie raisonnable
00:31:49et aucune voie crédible, et donc il laisse
00:31:51libre cours au délire, aux bouffées délirantes
00:31:53d'une extrême-gauche bouffie d'orgueil
00:31:55et qui a été nourrie par la malentendance.
00:31:57Alors, le risque, c'est que la France n'est pas dans un état
00:31:59formidable en ce moment, on le sait,
00:32:01le risque d'une grève générale, c'est quand même quelque chose qui peut inquiéter.
00:32:03Jean-Marc Sylvestre, bonjour, merci d'être en direct
00:32:05avec nous, journaliste économique.
00:32:07C'est un vrai risque aujourd'hui pour la France
00:32:09si ce projet,
00:32:11cette rumeur de grève générale prend forme ?
00:32:15Non seulement si elle prend forme,
00:32:17mais rien qu'en la diffusant,
00:32:19rien qu'en la développant, ça accroît
00:32:21le risque de l'incertitude.
00:32:23Et l'incertitude, il n'y a rien de pire
00:32:25pour le monde des affaires, pour le monde des entreprises.
00:32:27Les entrepreneurs, ils ont besoin
00:32:29de visibilité, ils ont besoin d'y voir clair.
00:32:31Actuellement, les choses
00:32:33sont en train de se figer, les projets,
00:32:35les investissements,
00:32:37les recherches d'emplois, etc.
00:32:39Tout ça est en train de s'arrêter
00:32:41dans l'attente d'y voir un peu plus clair.
00:32:43Alors je crois qu'on insiste aujourd'hui
00:32:45à un double déni de réalité.
00:32:47Il y a un déni de réalité
00:32:49politique, et là vous l'avez bien
00:32:51expliqué sur votre plateau, parce que
00:32:53aucun des courants politiques ne
00:32:55dit l'exacte vérité sur le résultat
00:32:57des législatives. C'est vrai que l'extrême-gauche
00:32:59bidonne un peu ses résultats
00:33:01en prétendant qu'elle a gagné, l'extrême-droite également.
00:33:03On ne sait pas exactement
00:33:05qui a gagné, qui a perdu.
00:33:07En réalité, personne n'a gagné,
00:33:09personne n'a perdu, et on est dans le plus
00:33:11grand désordre possible. Mais derrière
00:33:13tout ça, il y a un déni
00:33:15de la réalité économique et financière.
00:33:17C'est-à-dire que la campagne
00:33:19électorale n'a pas permis de
00:33:21faire la pédagogie et de dire
00:33:23la réalité du système, puisque
00:33:25on a été envahi par des
00:33:27programmes et des promesses qui sont
00:33:29absolument délirants et
00:33:31inapplicables, notamment sur la France
00:33:33insoumise, et c'est bien ce qui inquiète
00:33:35les chefs d'entreprise, parce que
00:33:37l'addition de toutes les réformes
00:33:39promises par la France insoumise
00:33:41est absolument inchiffrable,
00:33:43inapplicable en l'État.
00:33:45La France a besoin d'une stabilité,
00:33:47elle a besoin d'une poursuite
00:33:49de son économie d'offres,
00:33:51dans un monde de concurrence très, très
00:33:53dur. Il ne faut pas rigoler avec
00:33:55tout ça, parce que ce sont les entreprises
00:33:57qui vont se braquer. Donc on a besoin
00:33:59de ça. Alors, lorsque
00:34:01les partis politiques voient bien qu'ils ne vont pas
00:34:03réussir à déboucher sur le terrain politique,
00:34:05sur le terrain démocratique,
00:34:07ils essaient de foutre un peu le bazar
00:34:09dans la rue, et d'où
00:34:11ce projet délirant
00:34:13de faire une marche sur Matignon,
00:34:15un peu comme il y a eu la marche
00:34:17sur le Capitole au
00:34:19moment du départ de Trump,
00:34:21d'où ce projet aussi de grève générale.
00:34:23Et je reprends
00:34:25l'intervention d'un de vos intervenants,
00:34:27on aurait besoin aujourd'hui
00:34:29de partenaires sociaux qui soient
00:34:31très responsables. La CGT n'est pas tellement.
00:34:33La CFDT ne dit pas un mot.
00:34:35Mais il y a une fenêtre de tir
00:34:37aujourd'hui pour les partenaires sociaux
00:34:39qui doivent, dans le régime social
00:34:41paritaire français, reprendre
00:34:43les dossiers en main, de façon à les gérer.
00:34:45C'est le cas, par exemple, pour la retraite,
00:34:47c'est le cas pour l'assurance-chômage,
00:34:49ça pourrait être le cas pour le SMIC,
00:34:51et là, les entreprises sont partie
00:34:53prenante dans cette négociation.
00:34:55L'Econa ne s'occupe pas de ces dossiers
00:34:57et, a priori, ce sont les partenaires sociaux
00:34:59qui devraient le faire, mais pas dans la rue,
00:35:01sur une table de négociation.
00:35:03– Merci beaucoup Jean-Marc Sylvestre, merci pour cette analyse.
00:35:05Je voudrais qu'on écoute Aurélien Lecoq, qui est député
00:35:07de la France Insoumise, qui était ce matin
00:35:09chez nos confrères de Sud Radio, et lui dit,
00:35:11si on en est là, alors j'emploie son expression
00:35:13et vous allez l'entendre, c'est parce que nous avons
00:35:15un forcené à l'Élysée, ce sont les mots
00:35:17qu'il emploie, écoutez-le.
00:35:19– Moi je crois qu'on se retrouve ce matin quand même
00:35:21avec le pays
00:35:23dans un état de gravité
00:35:25démocratique absolu.
00:35:27C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui
00:35:29un forcené à l'Élysée qui est
00:35:31enfermé dans son palais et qui refuse
00:35:33de reconnaître le résultat d'un scrutin
00:35:35démocratique. On a un président de la République
00:35:37qui refuse de reconnaître
00:35:39le résultat
00:35:41d'un scrutin démocratique.
00:35:43Moi je le dis
00:35:45et je le dis y compris
00:35:47à mon collègue macroniste ici,
00:35:49il y a un moment où il va falloir l'entendre.
00:35:51Vous avez perdu.
00:35:53Vous avez perdu l'élection.
00:35:55Emmanuel Macron a perdu l'élection.
00:35:57Et non seulement vous avez perdu l'élection
00:35:59législative, mais vous aviez déjà perdu
00:36:01l'élection européenne et donc
00:36:03il y a un moment où il va falloir que les macronistes
00:36:05acceptent de partir. Ils ne vont pas pouvoir
00:36:07s'attacher et s'accrocher au pouvoir
00:36:09jusqu'au bout. Les françaises
00:36:11et les français ont dit quelque chose de très clair dans cette élection.
00:36:13Les 7 ans de souffrance qu'on vient de vivre
00:36:15sous Emmanuel Macron, ça suffit,
00:36:17on n'en veut plus. Donc il faut arrêter
00:36:19de nous inventer
00:36:21des tambouilles et des équations
00:36:23à dix inconnues qui leur permettraient
00:36:25de rester au pouvoir.
00:36:27Il n'y a pas de majorité absolue à gauche.
00:36:29Il y a dans cette élection, et c'est très clair,
00:36:31il y a un vainqueur.
00:36:33Le vainqueur, c'est celui qui arrive
00:36:35en tête. Celui qui arrive en tête
00:36:37du nombre d'élus, c'est le nouveau front
00:36:39populaire. Je ne sais pas, est-ce que vous
00:36:41connaissez beaucoup de compétitions
00:36:43où n'est pas déclaré vainqueur
00:36:45celui qui arrive en premier.
00:36:47C'est le cas dans toutes les compétitions.
00:36:49C'est un vainqueur universel.
00:36:51Voilà ce député Aurélien Lecoq de la France Insoumise
00:36:53qui dit nous avons un forcené à l'Elysée
00:36:55Laurent Jacobelli. Ça veut dire qu'il est en train
00:36:57de mettre le feu au pays. Ils sont en train de mettre le feu.
00:36:59Il y a un vent de folie qui s'est emparé
00:37:01de la classe politique en ce moment. Moi, je suis désolé.
00:37:03Je suis résolument contre Emmanuel Macron.
00:37:05Je pense qu'effectivement, il gère
00:37:07très mal la crise actuelle. Contrairement à ce que dit
00:37:09M. Lecoq, celui qui est arrivé en tête, c'est le Rassemblement
00:37:11national. Mais en même temps, traiter
00:37:13le président de la République de forcener
00:37:15et essayer de le stigmatiser
00:37:17pour attirer la violence, ce n'est pas responsable.
00:37:19Il y a un moment, quand on est élu, on est responsable.
00:37:21Il est élu de la République. Il faut qu'il comprenne
00:37:23qu'il n'est plus un militant des rues.
00:37:25Mais maintenant, rien n'est responsable dans cette
00:37:27séquence. Quand le président de la République
00:37:29dit qu'il va falloir trouver une solution
00:37:31en écartant 11 millions
00:37:33de Français qui ont voté Rassemblement national,
00:37:35comment il peut dire qu'il veut un gouvernement
00:37:37de concorde en écartant
00:37:3937% de ceux qui se sont
00:37:41prononcés aux élections législatives ?
00:37:43Personne n'est raisonnable dans cette opération.
00:37:45Il y en a qui le sont violemment, contrairement
00:37:47à l'esprit des institutions et à l'esprit démocratique,
00:37:49et d'autres qui le sont de manière
00:37:51un peu plus formatée,
00:37:53mais qui le sont quand même. Le message des
00:37:55Français, il est très clair. Ni Macron
00:37:57ni Mélenchon. Le message des Français,
00:37:59il est qu'aujourd'hui, il n'y a pas de majorité.
00:38:01Il n'y a pas de majorité absolue.
00:38:03Il va falloir trouver un chemin. Mais ce chemin,
00:38:05ça ne peut pas être l'exclusion du 1er Parti
00:38:07de France. Ça ne peut pas être non plus la violence
00:38:09des rues et la violence verbale.
00:38:11Je vous ai vu réagir sur le fait
00:38:13quand on l'entend dire, nous avons un forcené
00:38:15à l'aïsé. Parce que c'est mettre le feu au pays.
00:38:17Complètement. Je vais vous dire trois choses
00:38:19qui me viennent à l'esprit. La première chose, c'est que peut-être
00:38:21que ça leur a échappé, mais ce n'était pas l'élection présidentielle.
00:38:23C'était une élection législative.
00:38:25Effectivement, on peut discuter de l'incidence,
00:38:27mais il ne me semble pas que si demain, le président Macron
00:38:29devait décider de démissionner, ça changerait
00:38:31quelque chose à l'Assemblée. L'Assemblée ne bougerait pas
00:38:33puisqu'elle doit rester pendant un an. Pendant un an,
00:38:35on serait dans la même situation. Le président
00:38:37de la République, nouvellement élu, peut dissoudre.
00:38:39C'est déjà arrivé et ça peut arriver.
00:38:41Normalement, ce n'est pas dans la Constitution.
00:38:43Ça peut arriver, mais ce n'est pas dans la Constitution.
00:38:45Donc, ça peut être contesté.
00:38:47Il faut temps de la Constitution.
00:38:49Il y a quelque chose qui m'interpelle, c'est que si demain, le président Macron
00:38:51disait, allez, nouveau front populaire, c'est à vous,
00:38:53allez-y. Il serait complètement incapable
00:38:55de nous proposer d'abord
00:38:57un nom de Premier ministre et accessoirement
00:38:59de former un gouvernement. Donc, aujourd'hui,
00:39:01quel est l'intérêt, si ce n'est d'agiter
00:39:03les peurs et de mobiliser
00:39:05les foules avec un risque
00:39:07sérieux pour le pays,
00:39:09pour la France ? Ils nous mettent en danger. Aujourd'hui,
00:39:11ils mettent la France en danger.
00:39:13Parce que provocations, menaces
00:39:15et parfois même violences
00:39:17dans la rue ou sur les réseaux sociaux
00:39:19ont été érigées par ces gens-là en méthode.
00:39:21Mais vous imaginez si c'est
00:39:23le Rassemblement National qui tenait des propos comme ça ?
00:39:25Si vous imaginez si c'est le Rassemblement
00:39:27National qui disait, attention, vous allez voir
00:39:29ce qu'on va faire, attention, il y a un forcené
00:39:31à l'Élysée ? Vous imaginez ?
00:39:33Non, mais ce n'est pas ça.
00:39:35Ça ferait la une partout. Ce serait la une
00:39:37de tous les journaux. Non, ça ne fait pas la une.
00:39:39Oui, mais nous, on en parle.
00:39:41On dirait qu'il faut sortir le R.M.
00:39:43de l'articulation.
00:39:45C'est pire. C'est pire.
00:39:47C'est qu'au deuxième tour, vous avez
00:39:49les représentants du parti de l'ex-majorité
00:39:51qui ont appelé à voter les filles de manière directe
00:39:53ou indirecte contre nous, parce que nous étions censés
00:39:55être les électeurs qui ont choisi.
00:39:57Non, non, ça, c'est pas vrai.
00:39:59C'est un mensonge, Jérôme Dubus.
00:40:01C'est un mensonge. Quand ils n'ont pas
00:40:03de candidats, ils ne peuvent pas choisir.
00:40:05Oui, Jérôme Dubus, attendez, juste un mot.
00:40:07Jérôme Dubus, quand il n'y a pas de candidats,
00:40:09quand vous avez retiré vos candidats, vous avez
00:40:11forcé les électeurs à voter
00:40:13pour des gens du Front Populaire.
00:40:15Vous les avez forcés. Ce n'est pas vrai.
00:40:17Au premier tour, vous choisissez.
00:40:19Au deuxième tour, vous éliminez.
00:40:21Une majorité de gens
00:40:23a éliminé le Front National.
00:40:25Ce n'est pas moi qui ai éliminé le Rassemblement National.
00:40:27Ce sont les électeurs qui ne voulaient pas
00:40:29voter pour eux.
00:40:31Vous savez très bien.
00:40:33Vous êtes en train de faire votre examen
00:40:35de conscience en interne.
00:40:37Excusez-moi.
00:40:39Soit vous êtes menteur, soit vous êtes naïf.
00:40:41Je vous connais trop bien pour imaginer que vous soyez naïf.
00:40:43C'est vous qui n'avez pas la perception
00:40:45de la réalité électorale.
00:40:47Vous avez été rejeté, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:40:49Nous aussi, d'ailleurs.
00:40:51Quand vous avez
00:40:53des membres de la majorité
00:40:55qui se retirent
00:40:57pour Philippe Poutou.
00:40:59Quand vous avez Gérald Darmanin
00:41:01qui est élu parce que la France Insoumise s'est retirée.
00:41:03Vous pouvez dire, je ne suis au courant de rien, je n'ai rien vu,
00:41:05j'étais dans ma grotte.
00:41:07Non, parce qu'ils n'ont pas le choix.
00:41:09Ils n'ont pas le choix, parce qu'il n'y a plus de candidats.
00:41:11Parce qu'il n'y a plus de 3e.
00:41:13Vous avez fait éliminer.
00:41:15Vous avez fait entrer.
00:41:17Excusez-moi.
00:41:19Écoutez un peu l'opposition, je sais que vous avez du mal.
00:41:21Je vais vous répondre.
00:41:23Sauf que vous posez des questions, vous ne voulez pas entendre les réponses.
00:41:25Alors on écoute la réponse de Laurent Giacomelli.
00:41:27Vous avez fait entrer, par votre action,
00:41:29à l'Assemblée Nationale, il faudra l'assumer,
00:41:31des antisémites, des racistes anti-blancs,
00:41:33des fichés S.
00:41:35Et bien sûr, oui monsieur, vous l'avez fait.
00:41:37Vous l'avez fait, il faudra l'assumer.
00:41:39Raphaël Arnault.
00:41:41Il y a plein de nouveaux.
00:41:43Tous les antisémitistes ont été réélus au premier tour.
00:41:45Raphaël Arnault.
00:41:47Raphaël Arnault.
00:41:49Vous avez du mal
00:41:51à écouter les autres.
00:41:53Ça commence à être presque aussi dangereux
00:41:55que LFI à la fin.
00:41:57Quand vous avez par vos retraits,
00:41:59quand vous avez par vos retraits,
00:42:01vous n'arrivez pas à écouter les autres.
00:42:03C'est terrifiant, c'est dans votre ADN.
00:42:05Non, non, mais je ne suis pas d'accord avec vous.
00:42:07D'accord, mais laissez-moi parler.
00:42:09Ce n'est pas une raison pour me faire taire, je crois.
00:42:11Raphaël Arnault a été élu
00:42:13parce qu'il y a eu en face des appels au vote
00:42:15contre la candidate Rassemblement National,
00:42:17qui était d'ailleurs une femme très bien,
00:42:19qui est toujours une femme très bien,
00:42:21et vous avez fait élire Annexité.
00:42:23Je ne l'ai pas fait élire.
00:42:25En retirant, vous faites élire.
00:42:27Il faut l'assurer.
00:42:29Vous ayez honte de vos actes.
00:42:31Je le comprends.
00:42:33Ne dites pas que les électeurs choisissent
00:42:35quand ils n'ont plus le choix.
00:42:37Quand ils n'ont plus le choix, ils ne vont pas voter.
00:42:39Mais pourquoi ?
00:42:41Ils font leur devoir civique.
00:42:43Dans cette pagaille,
00:42:45il y a quand même aussi,
00:42:47on les a un peu oubliés pour l'instant,
00:42:49les Républicains, ils ont joué le même jeu
00:42:51dangereux que vous, Jérôme Dubus.
00:42:53On va en parler.
00:42:55Ils ont joué le même jeu dangereux que vous,
00:42:57c'est-à-dire qu'ils ont fait élire des gens du Front Populaire.
00:42:59Ils les ont fait élire en retirant leurs candidats.
00:43:01Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a ?
00:43:03On a Gérard Larcher qui vient à la télé ce matin sur PFM
00:43:05et qui dit, ah mais si le Premier ministre
00:43:07il est du Front Populaire, on le fait tomber.
00:43:09On fait tomber le gouvernement.
00:43:11Mais soyez cohérents. Vous les avez fait élire.
00:43:13Si vous les avez fait élire, vous ne pouvez pas dire que vous allez le faire tomber.
00:43:15On écoute Gérard Larcher.
00:43:17Non, on n'est pas d'accord.
00:43:19C'est au Président de la République
00:43:21de choisir.
00:43:23Si vous dites Raymond Barr ou Jean Castex ou le nouveau Front Populaire,
00:43:25je ne suis pas sûre qu'ils vont...
00:43:27Le nouveau Front Populaire,
00:43:29si le Président de la République fait ce choix, je suis clair,
00:43:31je combattrai ce choix
00:43:33et je demanderai à ce que le gouvernement
00:43:35soit censuré.
00:43:37Donc ça, c'est clair.
00:43:39Si le Président de la République
00:43:41appelait
00:43:43un Premier ministre issu du nouveau Front Populaire...
00:43:45Oui, je m'opposerai
00:43:47et j'appellerai mes amis
00:43:49à censurer ce gouvernement
00:43:51car ça ne correspond pas à la volonté profonde des Français.
00:43:53Comment on peut faire
00:43:55élire des gens et puis après dire
00:43:57si c'est eux qui sont Premier ministre,
00:43:59je m'y oppose. Vous êtes d'accord que ça n'a aucun sens ?
00:44:01Il y a une séquence
00:44:03avec des incohérences multiples. En gros,
00:44:05on choisit une incohérence pendant une semaine,
00:44:07une autre incohérence pendant une autre semaine,
00:44:09une incohérence au premier tour, une incohérence
00:44:11au dixième tour et maintenant, on refait l'élection
00:44:13comme on refait le match
00:44:15avec mon regretté sac à main.
00:44:17Ecoutez, il y a le procès
00:44:19du Parti Communiste qui a réagi
00:44:21à ce que dit Gérard Larcher justement.
00:44:23Il a réagi juste après,
00:44:25c'était sur Sud Radio, je crois.
00:44:27Je viens de voir ça, le Président du Sénat,
00:44:29Gérard Larcher, qui annonce qu'il s'opposera
00:44:31à un Premier ministre issu du nouveau Front Populaire
00:44:33et qu'il appellera à la censure.
00:44:35Vous voyez, je trouve ça très sectaire.
00:44:37Je trouve ça à la fois très sectaire
00:44:39et pas démocratique. On ne peut pas dire
00:44:41je vais censurer parce que
00:44:43le résultat des urnes ne me plaît pas.
00:44:45Il n'y a pas encore un Premier ministre,
00:44:47il n'y a pas encore un projet de loi
00:44:49que déjà, ils expliquent, on va faire une censure.
00:44:51Enfin, je ne pense pas que les Français
00:44:53attendent ça de nous. Ce que les Français attendent de nous,
00:44:55c'est qu'on règle leurs problèmes en matière
00:44:57de pouvoir d'achat, en matière d'accès à la santé,
00:44:59d'école, de sécurité,
00:45:01de justice. C'est ça que les Français attendent de nous.
00:45:03Donc, commençons par mettre en place
00:45:05un gouvernement,
00:45:07par déposer un certain nombre de
00:45:09projets de loi qui visent précisément
00:45:11à traiter des problèmes des Français.
00:45:13Et puis, chacun se déterminera ensuite.
00:45:15Mais un peu de sérénité ferait du bien
00:45:17à tout le monde. Je pense aussi que c'est ce qu'on attend du Sénat.
00:45:19– Jérôme Lulus.
00:45:21– Moi, je ne partage pas du tout ce qu'a dit Larcher.
00:45:23C'est clair. Moi, je pense qu'il y a encore...
00:45:25– Vous êtes d'accord pour
00:45:27un Premier ministre du Front Populaire ?
00:45:29– Non, je n'ai pas dit ça. – Il dit qu'il n'est pas d'accord.
00:45:31– J'ai une autre solution.
00:45:33– Voilà, la France entière l'attendait.
00:45:35Attendez, roulement de tambour, on y va.
00:45:37Allons-y.
00:45:39On est en train de faire du silence autour de ce plateau.
00:45:41Silence religieux.
00:45:43– Il me semble qu'à la fois sur le programme
00:45:45et à la fois sur l'arithmétique, il y a une autre solution
00:45:47que le nouveau Front Populaire. – C'est le centre.
00:45:49– C'est le centre. – Oui, c'est la solution d'Emmanuel Macron.
00:45:51– On arrive, non, peut-être élargi en plus,
00:45:53on arrive à, si on fait
00:45:55les totaux actuels,
00:45:57à 230 députés
00:45:59qui pourraient être d'accord sur un programme de législature.
00:46:01Pourquoi ne pas essayer de...
00:46:03– Vous les prenez où ? Chez les Républicains ? Chez les socialistes ?
00:46:05– Les divers droits, non, pas les socialistes.
00:46:07Les Républicains, les divers droits et ensemble.
00:46:09– Pourquoi pas les socialistes ?
00:46:11– Ça fait, mais pour le moment, je manque autant de 230.
00:46:13Après on verra.
00:46:15230, c'est la plus forte majorité relative
00:46:17que l'on puisse avoir
00:46:19aujourd'hui dans cet hémicycle.
00:46:21La gauche, si on en rajoute les divers...
00:46:23– Donc il en manque 49.
00:46:25– Pour avoir une majorité.
00:46:27À 230, on peut, à mon avis,
00:46:29continuer
00:46:31et avoir un certain nombre de choses qui sont faites.
00:46:33– Mais comment ?
00:46:35– Ça mérite de le tenter.
00:46:37– Mais qu'est-ce que vous faites à 230 ? Vous ne pouvez rien faire.
00:46:39– Mais on est à 245, on est à 230, ça fait 15 de moins.
00:46:41– 15 de moins, c'est quand même pas mal.
00:46:43– Laurent Jacobelli.
00:46:45– Si on pose les faits,
00:46:47qu'on reprend les événements,
00:46:49excusez-moi, mais je me mets à la place des électeurs
00:46:51et de tous ceux qui nous regardent,
00:46:53ils se disent que c'est l'absurdité totale.
00:46:55Trois fois, les élections européennes,
00:46:57premier tour des législatives, deuxième tour des législatives,
00:46:59ils mettent un parti en tête, le Rassemblement National,
00:47:01arrêtez Monsieur Dubu, ça suffit.
00:47:03Si vous ne voulez pas débattre,
00:47:05on n'est pas en Corée du Nord,
00:47:07vous ne parlez pas pendant deux heures et moi je ne suis pas là au piné de la tête.
00:47:09Donc je vais vous parler et vous allez entendre même si ce n'est pas agréable.
00:47:11Deuxièmement,
00:47:13on leur dit, il y a des parties
00:47:15qui ont des groupes qui sont réduits
00:47:17à peau de chagrin, on va leur donner les clés.
00:47:19Troisièmement, on leur dit, la droite a été élue
00:47:21pour une partie avec la France insoumise.
00:47:23La France insoumise a été élue avec la droite
00:47:25et puis au final, les uns refusent de travailler avec les autres.
00:47:27Mais les Français qui nous regardent
00:47:29et ces gens-là, ils vont à la soupe en fait.
00:47:31Ils règlent leurs problèmes personnels avant de régler les nôtres.
00:47:33Moi je vais vous dire,
00:47:35je suis extrêmement heureux
00:47:37d'être élu du Rassemblement National, parce qu'on n'a pas fait
00:47:39d'alliance contre nature, parce qu'on a
00:47:41clairement dit, si on n'a pas la majorité absolue,
00:47:43ce n'est pas possible, on n'y va pas.
00:47:45Et je suis heureux.
00:47:47Et ils n'ont pas voulu vous non plus.
00:47:49Et c'est pour ça que le petit parti...
00:47:5111 millions d'électeurs.
00:47:53Monsieur, vous ne pouvez pas remettre en question
00:47:55rien du tout, mais 11 millions d'électeurs.
00:47:5711 millions d'électeurs.
00:47:59S'il n'y avait pas eu les désistements,
00:48:01toutes les enquêtes...
00:48:03Non seulement vous êtes obtus, mais en plus vous êtes classe.
00:48:07La lettre d'Emmanuel Macron d'hier,
00:48:13parce qu'on attendait une déclaration d'Emmanuel Macron.
00:48:17Vous la voyez, cette lettre.
00:48:19Et c'est vrai qu'hier, dans cette émission,
00:48:21on était en train d'expliquer
00:48:23qu'on se demandait où était passé Emmanuel Macron,
00:48:25parce qu'il était trois fois par jour...
00:48:27Donc le voilà, il a fini par parler
00:48:29et il a écrit une lettre à France,
00:48:31hier, et ça m'a rappelé ça, bien évidemment.
00:48:34Depuis que je suis loin de toi
00:48:39Je suis comme loin de moi
00:48:43Et je pense à toi, tout bas
00:48:49Tu es la meuf de moi
00:48:53Je suis à des années de toi
00:48:57C'est ça être là-bas
00:49:03La différence
00:49:07C'est ce silence, parfois
00:49:11Au fond de moi
00:49:15Voilà, c'était un peu ça, finalement.
00:49:17Belle lettre à France.
00:49:19A part que celle-là était peut-être plus belle.
00:49:21La référence d'Emmanuel Macron,
00:49:23et depuis d'ailleurs pas mal de temps,
00:49:25c'est François Mitterrand.
00:49:27J'ai eu la chance de travailler dans l'équipe
00:49:29de François Mitterrand dans la communication
00:49:31avec Jacques Séguéla en 87
00:49:33et on avait fait cette lettre au français
00:49:35qui était un petit livre.
00:49:37Il avait écrit une lettre au français à la main,
00:49:39d'une quarantaine, cinquantaine de pages.
00:49:41C'était une nouvelle façon de s'adresser au français.
00:49:43Et je trouve qu'Emmanuel Macron
00:49:45est dans une phase assez mitterrandienne, finalement.
00:49:47Regardez comment il réagit par rapport
00:49:49à cette législative où il oppose le Parti Extrême
00:49:51qu'il a réussi quand même
00:49:53à éteindre, entre guillemets,
00:49:55avec un RN qui est très fort,
00:49:57un LFP qui n'a pas gagné,
00:49:59donc in fine, c'est très mitterrandien.
00:50:01Alors les réactions après cette lettre
00:50:03à Emmanuel Macron,
00:50:05on regarde les réactions et le continue.
00:50:07Regardez.
00:50:09Pour la première fois depuis dimanche,
00:50:11Emmanuel Macron s'exprime
00:50:13dans une lettre adressée au français
00:50:15dans laquelle il demande aux forces politiques
00:50:17de discuter en l'absence de majorité suffisante.
00:50:19Un message qui ne passe pas
00:50:21en dehors du camp présidentiel,
00:50:23notamment chez la France Insoumise
00:50:25et son chef de file Jean-Luc Mélenchon.
00:50:27Il prétend donner du temps pour former
00:50:29une autre coalition par magouille après les élections.
00:50:31C'est le retour des intrigues
00:50:33de la 4ème République, ça suffit.
00:50:35Il doit s'incliner et appeler
00:50:37le nouveau Front Populaire.
00:50:39C'est tout simplement la démocratie.
00:50:41Même son de cloche du côté du RN.
00:50:43Emmanuel Macron organise
00:50:45la paralysie du pays en positionnant
00:50:47l'extrême gauche aux portes du pouvoir
00:50:49après d'indignes arrangements et son message
00:50:51est désormais débrouillez-vous, irresponsable.
00:50:53Le groupe LR à l'Assemblée,
00:50:55baptisé Droite Républicaine,
00:50:57balaie toute possibilité de coalition.
00:50:59Le chef de l'Etat, qui a refusé
00:51:01la démission de Gabriel Attal,
00:51:03assure dans sa lettre qu'il décidera
00:51:05de la nomination du Premier Ministre
00:51:07lorsque les partis auront bâti des compromis.
00:51:09Alors on est avec
00:51:11Elodie Huchat, journaliste politique à CNews.
00:51:13Bonjour Elodie. D'abord, pourquoi cette forme ?
00:51:15Pourquoi est-ce qu'il a écrit Emmanuel Macron
00:51:17plutôt que de parler, de répondre à une interview ?
00:51:19Pourquoi ce choix de la lettre
00:51:21à France ?
00:51:23Alors d'abord parce qu'effectivement
00:51:25c'est devenu un petit peu sa marque de fabrique.
00:51:27Il l'avait déjà fait un certain nombre
00:51:29de fois et puis surtout lors d'une interview
00:51:31Jean-Marc, ça aurait été plus compliqué parce que si on regarde
00:51:33bien cette lettre, en fait
00:51:35on n'apprend pas grand-chose. C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron
00:51:37nous explique que personne n'a gagné et qu'il n'y a pas de majorité
00:51:39absolue. Alors je ne sais pas si il s'adresse
00:51:41vraiment aux Français et aux quelques Français qui n'auraient peut-être
00:51:43pas eu cette information. Je ne sais pas s'il en reste
00:51:45encore et puis surtout, en fait, il dit
00:51:47un peu tout et son gros air. C'est-à-dire qu'il parle
00:51:49d'une grande coalition. Il dit qu'il faut
00:51:53la républicaine. Alors on ne sait même pas vraiment qui l'exclue
00:51:55en fait parce que si vous demandez s'il pense par exemple
00:51:57à la France Insoumise ou au Rassemblement National, ils vous diront
00:51:59qu'ils sont dans la République. Donc en fait, on ne sait même pas
00:52:01de qui il parle vraiment. Et puis effectivement, il ouvre
00:52:03le parapluie. Il se dit, moi, je n'ai rien à décider. C'est à
00:52:05l'Assemblée de s'entendre. C'est aux forces
00:52:07en présence de s'entendre. On voit bien à quel point c'est
00:52:09compliqué. On vient de l'entendre dans ce sujet.
00:52:11Personne n'est d'accord sur qui on met déjà dans
00:52:13cette coalition. Certains, tous, alors
00:52:15ils ne veulent pas du RN, mais certains veulent mettre LFI,
00:52:17d'autres non. Et puis même en interne, on voit bien que
00:52:19ce soit du côté des républicains ou du côté
00:52:21du camp présidentiel, on n'est pas d'accord sur qui
00:52:23on met dedans. Donc en fait, ça devient extrêmement
00:52:25compliqué. En revanche, peut-être la phrase
00:52:27la plus intéressante, c'est quand il explique que le
00:52:29gouvernement va devenir un gouvernement qui est chargé
00:52:31des affaires courantes puisque ce qu'on sait, c'est
00:52:33qu'a priori, le 17 juillet prochain,
00:52:35donc la semaine prochaine, Emmanuel Macron va
00:52:37accepter la démission de son gouvernement. Pourquoi ? Parce que
00:52:39le lendemain jeudi prochain, c'est l'élection
00:52:41de la présidente ou du président de l'Assemblée nationale
00:52:43et que ça permettra à ces ministres
00:52:45qui sont au gouvernement et qui ont été élus
00:52:47ou réélus de pouvoir aller voter.
00:52:49Je peux vous dire qu'un certain nombre de ministres sont
00:52:51ravis de pouvoir être libérés de leur poids, même si
00:52:53tant qu'il n'y aura pas de nouveau gouvernement, ils vont
00:52:55devoir expédier les affaires courantes. Mais ce qu'on peut
00:52:57lire également à travers cette lettre,
00:52:59Élodie, dites-moi si je me trompe, c'est
00:53:01quand même que ça va durer. C'est-à-dire que là, cette
00:53:03phase intermédiaire, ça ne va pas s'arrêter
00:53:05dans les jours qui viennent. Ça peut
00:53:07durer plusieurs semaines, voire
00:53:09jusqu'à la rentrée, au minimum.
00:53:11Oui, parce qu'en fait,
00:53:13un gouvernement qui expédie les affaires courantes,
00:53:15c'est très pénible pour les ministres et pour les Français,
00:53:17parce que, certes, vous avez toujours des ministres. S'il se passe
00:53:19quoi que ce soit, évidemment, ils peuvent gérer les urgences.
00:53:21En revanche, c'est un temps où le gouvernement
00:53:23qui est démissionnaire ne peut pas engager de réformes,
00:53:25ne peut pas avoir une vision pour la suite.
00:53:27Et ce qu'on voit bien, c'est qu'il
00:53:29va accepter, certes, la démission pour
00:53:31permettre à l'Assemblée de fonctionner. Mais on a entendu, par exemple,
00:53:33Gérard Larcher qui disait tout à l'heure qu'il fallait attendre
00:53:35la rentrée, parce qu'en fait, tout va s'accélérer.
00:53:37C'est-à-dire que jeudi, il y a la démission du gouvernement.
00:53:39Dans la foulée, il va y avoir les Jeux olympiques. Il va y avoir aussi
00:53:41une période où les hommes politiques vont
00:53:43prendre un petit peu de congés. Et donc, en fait, on voit mal
00:53:45et on sait à quel point Emmanuel Macron a toujours pris du temps
00:53:47pour choisir ses premiers ministres.
00:53:49Ensuite, combien ça a pris de temps
00:53:51pour nommer un gouvernement. Et puis, l'hypothèse
00:53:53aussi qui tient la corde pour l'instant, et ça fera peut-être plaisir
00:53:55à Jean-Luc Mélenchon, c'est l'idée de se dire qu'effectivement,
00:53:57ils vont nommer un premier ministre de gauche
00:53:59qui sera renversé dès le premier texte à l'Assemblée.
00:54:01Il sera ensuite remplacé par
00:54:03un nouveau premier ministre et un nouveau gouvernement.
00:54:05Et là, ils croiseront les doigts pour espérer que ce gouvernement
00:54:07élargi de coalitions,
00:54:09on ne sait pas encore quel nom il aura,
00:54:11cette fois ne soit pas renversé. Mais en fait, c'est une fois de plus
00:54:13un pari sur l'avenir.
00:54:15Et on ne va pas se mentir, jusque-là, ces derniers temps,
00:54:17les paris n'ont pas franchement réussi au président de la République.
00:54:19– Merci beaucoup Elodie Huchard,
00:54:21journaliste politique à CNews. Laurent Jacobilli.
00:54:23– Le président de la République a rendu la France ingouvernable.
00:54:25Le problème, c'est que c'est à lui aussi de définir
00:54:27les règles du jeu. On prend souvent les exemples
00:54:29de nos voisins européens qui ont l'habitude des coalitions.
00:54:31Mais comment ça se passe dans les autres pays ?
00:54:33Il y a un parti qui arrive en tête, le président de la République
00:54:35convoque le chef du parti et dit
00:54:37maintenant je vous donne la mission en trois mois
00:54:39de faire un gouvernement et de trouver des alliés.
00:54:41Or, le président de la République, là, il ne fait pas ça.
00:54:43Le président de la République, il exceille de nous expliquer
00:54:45qu'il veut se maintenir au pouvoir
00:54:47en créant En Marche Version 2,
00:54:49En Marche Vintage.
00:54:51Il nous dit, il faut des gens du centre, des gens de gauche,
00:54:53des gens de droite. Mais ça a existé, on l'a fait
00:54:55en 2017, ça a raté.
00:54:57On a payé pendant 7 ans, on est aujourd'hui
00:54:59une France en faillite, une France dans l'insécurité,
00:55:01une France en face d'une submersion migratoire.
00:55:03Donc on ne va pas continuer comme ça.
00:55:05Mais alors c'est quoi votre solution à vous ? On fait quoi ?
00:55:07Laurent Jacobelli, on fait quoi ?
00:55:09Non mais d'accord, mais maintenant on fait quoi ?
00:55:11Tout simplement, je crois que le président de la République
00:55:13doit dire aujourd'hui
00:55:15à qui il veut donner la mission
00:55:17de créer un gouvernement.
00:55:19Oui mais il faut une majorité pour ça. Personne ne l'a.
00:55:21D'accord, mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:55:23Nous, on n'est pas au pouvoir, Jean-Marc Morodini.
00:55:25Et on n'aurait pas agi comme ça, on n'aurait pas fait un second tour
00:55:27comme vous voyez, comme il a été fait.
00:55:29Je rappelle que d'avoir brouillé les cartes au point
00:55:31d'avoir fait de l'extrême gauche l'allié de la droite,
00:55:33eh bien, il nous met aujourd'hui
00:55:35dans une situation ingérable.
00:55:37Il a fait avec le scrutin majoritaire
00:55:39à deux tours ce que, donc, font avec la proportionnelle.
00:55:41Donc il n'y a pas de solution pour vous ?
00:55:43Aujourd'hui, il n'y a pas de solution.
00:55:45Il n'y a pas de solution pour vous ?
00:55:47Vous êtes pour la proportionnelle ?
00:55:49Vous savez, il y a eu un bruit
00:55:51qui est sorti juste avant le premier tour
00:55:53des législatives qui disaient qu'en fait, Emmanuel Macron
00:55:55préférait avoir l'ERN à Matignon
00:55:57pour lui éviter d'être à l'Élysée en 2027.
00:55:59Finalement, c'était une fausse information.
00:56:01Oui.
00:56:03En français, on en décidait autrement.
00:56:05Oui, mais enfin, c'était une fausse information
00:56:07parce qu'il n'y aurait jamais eu ce genre d'annonce au second tour
00:56:09s'il voulait faire gagner l'ERN.
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